Charles regardait l'imposante bâtisse qui abritait la compagnie de pharmaceutique dirigée par Lyra et l'envie de faire demi tour et de rentrer à Kansas City était encore bien présente. Il avait besoin de la revoir et d'être fixé sur ce qui était arrivé entre eux, mais il n'était pas certain d'être prêt à entendre la réponse. Après un long respire, il se décida de foncer. Une fois arrivée devant la réceptionniste, il n'eut pas à se présenter, cette dernière le connaissant pour les nombreuses fois pour lesquels il s'était rendu ici pour leur projet commun.

« Bonjour Mary. Pardonnez-moi je n'ai pas prévenu de ma présence, est-ce que Mme Smith-Yaxley est présente ? »

Prononcer son nom complet le fit sentir encore plus mal qu'il ne l'aurait cru. Il n'arrêtait pas de se répéter qu'elle était marié et que ses agissements étaient inacceptable, mais son instinct était encore plus fort apparemment. La réceptionniste lui confirma qu'elle était présente et l'invita à le suivre, ce qu'il fit, alors qu'elle l'amenait jusqu'à son bureau. L'heure du diner arriverait bientôt et Charles espérait qu'elle accepterait de le suivre afin qu'il puisse trouver un endroit plus discret ou discuter. Alors que la réceptionniste annonçait sa présence à sa PDG avant de l'autoriser à entrer, l'idée qu'elle refuse tout simplement de le recevoir lui traversa l'esprit et il ne pourrait même pas lui en vouloir. Il se contenta alors d'attendre patiemment, voyant Mary revenir et lui confirmer qu'il pourrait rentrer, il lui adressa un sourire semblant tout simplement naturel, mais qui masquait pourtant un homme particulièrement nerveux. Il fit son entré et hésita un moment avant de poser les yeux sur elle, mais lorsqu'il le fit, il ne parvint plus à les détacher.

« Lyra.. Pardonne moi d'arriver à l'improviste, mais j'espère que tu accepte de m'accompagner pour un diner. »

Il lui adressa naturellement un sourire charmeur, sa présence avait le don d'être apaisante et il avait l'impression que de simplement croiser son regard lui faisait perdre au moins la moitié de la culpabilité qu'il ressentait de ce geste.  

L'entendre confirmer qu'elle acceptait de sortir diner avec lui lui décocha un sourire sincère et chaleureux. Il était confiant qu'ils désiraient tous les deux essayer de comprendre ce qui arrivait lorsqu'il l'entendit demander à sa secrétaire de prévoir son mari qu'elle serait de retour tard chez elle. Elle avait du temps à lui accorder et c'était tout ce qu'il lui demandait. Alors qu'elle se levait face à lui, il tendit le bras en sa direction en toute galanterie et par habitude. Ce geste n'avait rien de déplacé ou suspect sachant que c'était ce qu'il avait toujours fait, mais cette fois-si c'était différent. Il avait vraiment envie de sentir son bras contre le sien, conscient qu'il s'agissait peut-être de la dernière fois où il pourrait sentir son corps contre le sien.

« Viens, j'ai réservé au Kai à notre table habituel. »

Ce n'était pas la première fois qu'il y allait en sa compagnie, il s'agissait de leur resto fétiche lorsqu'ils voulaient bien manger tout en travaillant tard le soir. Le patron du resto le connaissaient bien et leur avait préparé leur table habituelle, celle avec le plus belle vue et loin des oreilles indiscrètes. Il savait cet endroit parfait pour une conversation sachant que leur présence ne serait pas suspicieuse. Charles tenait à ne pas mettre Lyra dans l'embarra, il comprenait sa position après tout. Il l'escorta jusqu'à sa voiture garée à l'avant et lui ouvrit la portière avant de gagner la porte du conducteur et s'y installer.

« Je suis heureux de te voir. Comment vas-tu ? »

Il n'allait quand même pas passé par dessus les formules de politesses avant de parler du problème. Après tout, son bien être lui important sincèrement. Il avait l'intention d'entrer dans le vif du sujet une fois installé à leur table devant une bonne bouteille de vin. Le restaurant n'était pas bien loin, une fois garé, ils éteignit le contact et se dirigea à nouveau vers la porte du conducteur afin de lui offrir son bras à nouveau.

« Désolé de ne pas t'avoir donné de nouvelles avant, j'avais besoin de confirmer certaine chose avec moi-même avant. »

Et il n'était toujours pas parvenu à réellement les confirmer, mais il avait la certitude que ce moment avec Lyra lui permettrait de le faire. Alors qu'ils arrivèrent devant la porte, il l'ouvrit afin de lui permettant d'entrer.

« Ça va. »

Charles n'avait présentement pas de problème de santé, tout était sous contrôler au boulot à ces niveaux il n'avait pas à se plaindre tout était parfait. Son esprit avec été grandement tourmenté pendant ce temps, mais de pouvoir parler de tout ça avec Lyra lui aiderait également à régler cette partie du problème.

Lorsqu'ils furent entrer dans le restaurant et assis, la vue qui s'étendaient devant eux était tout simplement magnifique. Il s'agissait d'un table sur la terrasse, un peu plus à gauche que toutes les autres offrant un peu d'intimité. Grâce au mariage de la magie et de la technologie, cette terrasse était encore plus chaude que l'air extérieur. Le 10 degré était donc transformé en 25 pour leur plus grand bonheur. Charles reporta ensuite entièrement son attention sur le maître d'hôtel alors qu'il s’apprêtait à demander une bouteille de blanc pour s'ouvrir l'appétit, il fut surpris de voir que son accompagnatrice n'en désirait pas.

« Apportez moi un Corton-Charlemagne et un kai virgin pour Madame. »

Le maître d'hôtel les salua puis disparu afin d'honorer leur commande. Il était habitué des manies de Charles qui était l'un de leurs clients régulier, si bien que lorsqu'il prit la bouteille de Corton-Charlemagne, il ne respecta pas l'usage habituel de faire gouter ce vin par le client avant de lui en verser un coupe et en verser une coupe généreuse à l'intention de son patron ainsi qu'une pour lui. Il préparera également ce cocktail que demandait Charles lorsqu'il décidait de ne pas boire avec des arômes de paumes et de sureau, un délice tout simplement. Lorsque le maître d'hôtel était parti, Charles avait rapporté son entière attention sur Lyra afin de lui dire ce qu'il avait pensé sans osé le dire plus tôt dans son bureau.

« Tu est resplendissante... Comme à ton habitude.»

Lyra avait toujours su prendre soin d'elle et se mettre à son avantage et le fait qu'il ait été la surprendre en fin de journée de travail n'avait rien changé. Il avait l'impression qu'elle venait tout juste de terminer de se préparer.

« J'espère que la liberté que j'ai prise en te commandant un Kai ne te dérange pas. Je n'avais pas encore eu l'occasion de te faire essayer ce délicieux cocktail sans alcool spécialité de la maison, »

Tout à l'heure, Charles avait délibérément dévié la conversation lorsqu'elle lui avait demandé quel genre de chose et voyant le verre et la bouteille arrivé, il sut qu'il n'en avait plus pour longtemps. Une fois le maître d'hôtel reparti, Charles attrapa sa coupe et la présenta vers Lyra afin de porter un toast.

« À cette soirée en si agréable compagnie...Faites en sorte qu'il y en ait plusieurs autres. »

Il lui fit un sourire charmeur avant de porter la coupe à ses lèvres, enfin prêt à réellement répondre à Lyra.

« Pardonne moi d'avoir si brillamment esquiver ta question de toute à l'heure. » Il rit doucement avant de continuer plus sérieusement, plongeant son regard dans le sien. « J'avais besoin d'être certain de la nature de mes sentiments envers toi et aussi de comprendre ce que cela entraînait, mais je n'ai malheureusement pas réussit à répondre à la deuxième question. »

Charles parlait bas même s'il n'y avait pas vraiment de risque qu'on les entendent. Il avait beau craindre sa réaction et ses réponses aux sujets qu'ils discuteraient se soir, il n'avait pas de crainte à lui dire comment lui se sentait, assument pleinement que de nouveaux sentiments venaient de naître, ce qui le rendait nerveux était surtout l'impossible et l'inconvenable qu'ils entrainaient. Charles n'aiment pas tourner autour du sujet et Lyra le savait très bien alors il se lança, scrutant sa réaction.

« Je sais que c'est inconvenable de ma part mais... Mes sentiments pour toi dépasse l’entendement et l'amitié. »

L'homme venait de mettre carte sur table, il avait besoin de savoir ce que Lyra en pensait, mais surtout comment cet élément nouveau aurait un impact sur leur relation, Charles ne voulait la perdre complètement, mais il désirait surtout être honnête envers elle.

Un silence régna quelque temps, mais Charles ne la quittait pas du regard. Il était certain qu'il n'était pas le seul à sentir ce qui se passait entre eux d'eux, ce qui était entrain de naitre qu'ils acceptent ou non cette réalité. L'entendre lui dire qu'elle ressentait quelque chose aussi eut un effet bien plus puissant qu'il ne l'aurait cru. Une douce chaleur l'avait envahi, mais elle n'empêcha par la réalité de venir durement le frapper, elle était marié. Charles était un homme d'affaire exigent qui n'arrêtait jamais ses efforts tant que ce qu'il n'avait pas obtenu ce qu'il désirait peu importe les sacrifices que cela demandait. C'était ce qui le déstabilisait le plus de cette relation avec Lyra, il ne la voyait pas comme un but a atteindre. Sa nature l'avait mené jusqu'ici pour lui dire ses sentiments et malgré ça il ne pouvait que comprendre que cet amour était impossible bien qu'il n'avait aucune envie de l'oublier. Devant la pause qu'elle faisait, il vint poser sa main contre le bras de Lyra, n'osant pas prendre sa main de peur d'attirer l'attention.

« Je sais... »

Il voyait bien qu'elle avait de la difficulté à continuer et voulait lui montrer qu'il ne lui en voulait pas, qu'il était le seul à blâmer dans cette histoire et il l'assumait parfaitement. Elle continua alors et Charles arqua un sourcil lorsqu'elle précisa que quelque chose l'avait fait réaliser que ce n'était pas raisonnable. Il savait déjà qu'il ne devrait pas être aussi charmer par elle et que de la charmer était un terrible manque de respect envers celui qui l'avait autrefois aider et qu'il, c'était sans doute le pire dans tout ça, considérait comme un ami. Il ne rajouta rien, attendant qu'elle vienne au bout de sa pensé et quand ça venu, Charles enleva sa main de son bras et se recula afin de s'adosser passant sa main contre son visage. Elle était enceinte... Enceinte... Il avait eu une aventure avec une femme marié et enceinte ! Charles se maudissait de ne pas être parvenu à retenir ses sentiments lorsqu'il se posa la question, était-elle enceinte au moment de leur aventure ?

« De ... Depuis combien de temps ?  »

Charles avait habituellement un contrôle parfait lorsqu'il parlait, mais il attendait impatiemment la réponse. Il savait qu'ils avaient été imprudents et qu'ils ne s'étaient pas protégé, mais là, il réalisait que peut-être... peut-être était-il le père de cette enfant.... Charles vint saisir la coupe et en but nerveusement une gorgée. Il ignorait ce qu'il préférait l'entendre dire. Jamais il ne pourrait rêver d'une femme plus merveilleuse qu'elle pour porter son enfants, ça il n'en avait aucun doute, mais il ne voulait pas être géniteur d'un enfant qui serait élevé par un autre homme ou pire qui risquait surement d'être renié par celui-ci et jamais il n'avait eu la prétention de croire que Lyra laisserais son époux pour lui, il savait leur duo bien trop soudé pour ça. Il gardait son regard plongé dans celui de cette femme pour qui il ressentait des sentiments d'une sincérité qu'il ne croyait plus possible, attendant la réponse.

Elle n'attendit pas longtemps avant de lui donner leur juste et pourtant le rythme cardiaque de Charles avait augmenté en rapidité. En entendant la confirmation que Saevus était bien le père, il baissa les yeux, ressentant un étrange mélange entre le tristesse et le soulagement. S'il ne tenait pas compte du monde qui les entoure, il aurait grandement préféré que Lyra soit enceinte de lui, il aurait pu la convaincre de partir avec lui et il aurait su se créer une vie bien a eux, mais la réalité était tout autre. Il connaissait Saevus depuis si longtemps et était en étroite collaboration avec lui, déjà aurait-il du mal à le regarder en face après avoir tombé sous le charme de son épouse, si en plus elle devait mettre au monde son enfant, il viendrait de commettre l'affront ultime et il savait qu'il n'en ressortirait avec rien. La seule lueur d'espoir qui restait était cette promesse que lui et Lyra s'était fait, celle de ne jamais rien dire à personne sur leur histoire. Charles ne savait pas quoi dire.

« Félicitation... Tu saura être une mère formidable à nouveau. »

Il ne voulait pas lui enlever ce bonheur. L'idée d'avoir un nouvel enfant était censé être un moment merveilleux et Charles savait que bien qu'au fond de lui il était jaloux de la voir enceinte d'un autre homme que lui, il n'avait aucun droit de le faire sentir, il était le pion de trop dans cet histoire, c'était seulement difficile à accepter. Il se rattachait néanmoins au fait que ses sentiments n'était pas à sens unique. Il était perdu dans ses pensées lorsqu'elle lâcha la deuxième bombe de la soirée et l’inquiétude se lit immédiatement dans le regard de Charles.

« Est-ce que.... tu lui a dit mon nom ? »

Le simple fait de la regarder dans les yeux lui fit comprendre que oui. Charles vint alors saisir la coupe et but ce qu'il y restait avant de se la remplir à nouveau de vin. Il ignorait comment réagir et il ne pouvait en vouloir à Lyra de son honnêteté.. Lui même aurait fait la même chose dans le cas inverse et au fond, il s'en voulait de lui avait faire une telle demande.

« Je trouverai le moyen de gérer ne t'inquiète pas. Je ne regrette absolument pas ce qui s'est passer entre nous Lyra, au contraire si c'était à refaire je replongerai sans hésiter. Je dois seulement assumer mes actes.  »

Charles savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il communique à nouveau avec Saevus et était nerveux de comment cette rencontre allait se dérouler. Le maître d'hôtel arriva alors à nouveau afin de prendre leur commande et Charles parvint à faire comme si rien n'était arrivé et commandé son repas. Il ne savait pas quand ou même s'il pourrait revoir Lyra à nouveau, il voulait donc profiter du reste de la soirée. Lorsque le maître d'hôtel fut reparti, il adressa son fameux sourire à Lyra, mais il était évident qu'il n'était pas aussi assuré qu'habituellement.

« Essayons de profiter du reste de ce repas comme nous avions l'habitude de le faire, qu'en dis-tu ? À moins qu'il y ait autre chose... »

Charles se sentait complètement perdu dans cette avalanche d'émotions présentement et il savait qu'il aurait besoin de temps pour reprendre le contrôle de sa vie une fois qu'il devrait regarder, impuissant, Lyra s'éloigner de lui. Sa raison lui disait que c'était la bonne chose à faire, qu'il ne devait plus jamais rien se passer entre eux tout simplement parce que c'était mal. Les sentiments n'étaient même pas remis en question, ce n'était pas une question d'attachement, non parce que ça c'était certain, il tenait a elle et elle tenait à lui. Leurs plus gros problème n'était pas le cœur, mais bien la raison. Lyra avait beaucoup à perdre, il en était conscient et l’acceptait, il savait qu'elle aimait son mari et jamais il n'aurait la prétention de lui reprocher, lui qui était venu détruire la base de leur couple, la fidélité. Sa raison remporterait, il tenterait tant bien que mal de conserver le lien d'affaire existant entre Jagger & co et Yaxley, mais il acceptait que l'ami lui disparaisse à jamais. Charles demeurait un homme d'affaire et un homme d'action. Il aurait beaucoup de travail à faire si le lien avec Yaxley devait être brisé, mais il ne craignait même pas de le faire, c'était bien l'avantage d'avoir une compagnie avec des bases à l’internationale, il avait plusieurs tours dans son sac.

Alors qu'elle lui confirmait qu'elle referait la même chose, il se sentit sourire. Cette situation était cruelle pour eux, mais Charles n'avait besoin que de ça pour oser croire qu'ils auraient peut-être leur chance un jour. On ne savait jamais ce que l'avenir nous réservait, la preuve était assise devant lui. Lyra... Cette femme le rendait fou. Il se revoyait encore se promettre de fréquenter des femmes pour le plaisir seulement et de ne plus tomber amoureux, que ce n'était pas fait pour lui et que ses deux divorces le prouvait. À pleine plus de 4 ans après avoir prit cette résolution, il craquait et pour une femme qu'il connaissait depuis toujours. Jamais encore ne l'avait-il vu de cette façon et il était heureux d'avoir ouvert les yeux et ce même si cette nuit risquait de s'avérer être la seule, il avait comprit à quel point il était enivrant de faire l'amour avec cette femme, la femme. Ce n'était pas qu'une question de sexe, tout chez elle était enivrant.

« J'ai dit à Saevus que je t'aimais. » Ces mots le prirent pas surprise et il regarda Lyra dans les yeux, souriant malgré lui en voyant à quel point elle était sincère. Le début de cette phrase lui importait peu, son attention était entièrement captée par les trois derniers : Je t'aimais. Il avait beau être impressionné qu'elle ait eu le courage d'avouer une telle information à son mari, à ses yeux, la seule chose qui comptait à cet instant était la magie de la première fois. Doucement, il approcha a nouveau sa main de son bras, caressant avec délicatesse ce dernier. Il ne l'avait jamais encore entendu et bien que ses actions prouvait qu'il était amoureux d'elle, il ne se l'était pas encore avoué à lui-même. Il savait que son temps en sa compagnie était compté et ce soir il voulait simplement profiter de ce premier je t'aime inespéré.

« Sans vraiment me poser la question j'ai passé le dernier mois à agir comme un homme amoureux en cage. » Il sourit légèrement amusé en se revoyant tourner en rond et tout tenter sans succès pour penser à autre chose. Il avait même drastiquement diminué sa consommation de sang de vampire, il n'en avait même pas besoin pour rester stimulé et réveillé. « Je t'aime Lyra. »

Les plus belles histoires d'amour comportaient bien souvent leur lot de tragédie et il savait au fond de lui que c'était leur cas. Il n'était pas parfait et jamais il ne prétendrait l'être par contre il savait qu'il se trouvait devant une femme l'étant, une femme lui donnant réellement envie d'aller au bout de ce dont il était capable. Il ne pourrait l'avoir auprès de lui, mais cela ne l'empêcherait de souhaiter au fond de lui que du haut de sa tour elle remarque ses attentions cachées.

Le repas arriva alors et Charles saliva devant cette trilogie de tartare qui était tout simplement appétissante. Il avait toujours adoré cuisiner, mais il adorait également savourer le savoir faire des autres. Il reporta alors entièrement son attention sur Lyra lui adressant son plus beau sourire afin de l'aider à se détendre.

« Notre dernière soirée ensemble sera un moment mémorable Lyra, oublions qui nous sommes et nos obligations une dernière fois, la réalité nous rattrapera bien assez vite une fois partie de ce restaurant. Parle moi de ta journée, des tes recherches, de ce que tu veux... Je veux voir la passion dans ton regard, pas la souffrance.»

Charles ne pouvait enlever un immense sourire de son visage alors qu'elle lui expliquait sa plus récente découverte en cours. Il avait toujours adoré voir à quel point elle s'engageait dans son travail et elle aimait ce qu'elle faisait. Il s'était toujours reconnu en elle à ce sujet, un amour du travail qui les poussent à se surpasser a chaque fois. C'était ainsi qu'ils étaient devenus amis ami au départ, ils étaient habités par le même feu et la même passion pour leur domaine respectif.

« C'est merveilleux ça pourrait réellement changer quelques chose pour le bien-être de bien des gens. »

Il ne feintait pas cet intérêt, il était réellement présent, tout comme il savait que Lyra avait toujours été une personne avec qui c'était particulièrement agréable d'échanger puisqu'elle ne se contentait pas hocher la tête et de feindre qu'elle était intéressée à ce qu'on lui disait, elle portait réellement attention et elle n'était pas la seule. Lorsqu'elle lui dit avoir beaucoup travaillé pour ne pas pensé à lui, un sourire triste apparu sur son visage.

« C'est bien l'un de nos points communs. »

Il avait tout fait pour ne pas penser à elle et voyant que c'était sans succès il avait essayé de tout simplement ce la sortir de la tête ce qui s'était également soldé par un cuisant échec.

« Tu n'a même pas idée du nombre de bêtises que j'ai fait par contre... Tu arrive à des résultats fabuleux dans ces moments, mais moi je créé des catastrophe. »

Il essayait de rendre la conversation un peu plus legère, mais il ne pouvait s'empêcher de lui glisser quelques compliments cachés et c'est ce qu'il fit tout au long du repas. Lorsqu'ils eurent fini, Charles ne put empêcher d'avoir un pincement au coeur en réalisant qu'il était temps de partir et il la raccompagna jusqu'à sa voiture, consciente que de prolonger la soirée risquait de le faire perdre le contrôle une fois de plus et il ne voulait surtout pas. Il se pencha et embrassa sa joue tout en passant la main dans ses cheveux blonds et il se recula aussitôt, l'idée d'embrasser ses elles l’enivrait dangereusement. Charles repris l'avion pour Kansas City le soir même..Soupirant, ignorant comment il ferait pour penser à autre chose, ignorant s'il avait tout simplement envie de penser à autre chose....