Charles n'était resté que très peu de temps à chacune des soirées organisées pour le convention. Il faisait une apparition, saluait quelque gens, mais se dépêchait toujours de partir et de venir s'enfermer dans sa chambre d’hôtel ou derrière les lourdes portes d'un bar miteux et inconnu des gens fréquentant la convention.

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Il avait encore en tête ce moment exact où il avait saisi son téléphone et avait composé le numéro personnel de Lyra. Il avait précisé à sa secrétaire de ne laisser entrer personne pour la prochaine heure, qu'il ne voulait pas être dérangé sous aucun prétexte. Au fond de lui même, il avait souhaité tombé sur sa boite vocal et la lui dire ce mensonge dans un bref message où elle n'aurait pas le temps d'ajouter quoi que ce soit. Après tout, il allait déjà agir comme un salopard alors autant y aller à fond et faire en sorte qu'elle le déteste à jamais. « Bonjour. » Ce simplement mot semblait avoir été difficile à dire et il sentit dans sa réponse que déjà elle se doutait que quelque chose ne tournait pas rond. Il n'avait pas le choix, il devait se dépêcher de dire le reste avant de flancher. Il baragouina quelque phrase qui semblaient n'avoir aucun sens à ses yeux jusqu'au moment fatidique où il l’interrompu dans ses propos «Lyra tu ne comprends pas...»  Et tu ne pourra jamais le comprendre. Il se sentait horrible, mais il devait le faire, il ne pouvait briser son mariage. «Je ne t'aime pas» Il avait attendu sa réaction avec crainte et pourtant elle n'était jamais venu. Il lança son téléphone contre le mur de la pièce et l'objet éclata en mille et un. Charles serra les lèvres, comme s'il pouvait ainsi contrôler ses émotions et pourtant une première larme venait se frayer contre sa joue. C'était mieux ainsi... Elle le détestait officiellement et c'est ce qui était le plus juste. Son regard restait pourtant fixé contre le téléphone de son bureau, il ne parvenait tout simplement pas à ce que sa ce termine comme ça. Il devait trouver un moyen de lui faire comprendre qu'il était désolé et ce même si ça ne changerait rien. Attrapant le combiné, il composa son numéro à de nombreuses reprises et à chaque fois, il dut se heurter à cette boite vocale qu'il avait tant souhaité. Abdiquant après de nombreux essaies, il s'était laisser aller dans son fauteuil et avait fermé les yeux. Il ne pourrait jamais l'oublier, mais elle le devait.

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Ce soir n'avait pas fait exception à ses nouvelles habitudes. Il avait échangés quelques mots avec bien des gens présents, certains étant des clients potentiels puis dès l'instant où ses yeux se posait sur elle pour la première fois, il s'excusait de devoir mettre un terme à leur échange et quitta la salle. Lyra était encore une fois sublime ce soir. Cette façon qu'elle avait de choisir des robes mettant en valeur sa silhouette tout en étant peu révélatrice le rendait fou, lui donnait justement envie d'en redécouvrir davantage encore et encore. Elle et Saevus semblait être heureux et bien qu'il en retirait une terrible souffrance, il savait que ce qu'il avait fait était juste. Il n'avait pas le droit d'occuper ne serais-ce qu'une petite partie du coeur de Lyra, pas dans un mariage aussi parfait de le leur. Il était le poison qui était venu envenimé tout ça et il revoyait encore le regard de Saevus posé sur lui. Ce choix l'avait brisé, mais elle serait heureuse et c'était tout ce qui comptait.

Il avait quitté en direction de son hôtel et avait refermé la porte de la chambre derrière lui sans même prendre le temps de la verrouiller, il était surprenant même qu'elle ait été fermé. Charles n'avait qu'une seule chose en tête et elle se trouvait habillement caché dans le petite réfrigérateur de la suite. Il sortit une petite bouteille dans laquelle se trouvait un liquide foncé et plutôt épais. Du sang de vampire coupé avec un autre produit pour en diminuer les effets, très rare était le sang de vampire pure disponible et de toute façon il était encore beaucoup trop intense pour que Charles s'y intéressé. Il avait déjà eu l'habitude de lutter avec lui-même pour arrêter cette addiction, mais depuis cette journée où il avait du faire une croix sur son amour, il avait complètement perdu les contrôle de sa propre vie, chose à laquelle il n'était pas habitué, et la seule solution possible semblait s'être trouvée dans cette petite bouteille. Il s'en versa dans le verre attrapé plus tôt et se dirigea vers le petite salon, se laissant tomber dans le divan. Charles observa quelques instant le liquide dans son verre, le faisant tournoyer, puis il écouta sa soif et le bue en entier. Doucement, il sentit son être se détendre. Quelques minutes passèrent puis certaine illusion vinrent remplacer ses pensées habituelles et lui firent le plus grand des biens. Il se laissait bercé dans ce monde où sa vie réelle n'avait plus d'importance, il se sentait plus fort, plus...

« Charles ? »

Cette voix... Il l'aurait reconnu dans n'importe quelle circonstance et il se sentit sourire, serait-elle sienne désormais dans ces moments de délires ? La sensation d'être observé prit alors le dessus sur toutes les autres et il se tourna. Il crut d'abord qu'elle faisait partie de ses hallucinations, mais dès l'instant où son regard croisa le sien il comprit qu'elle était réelle. La rapidité avec laquelle il parvint à se lever le déstabilisa légèrement. Le sang de vampire ainsi dilué avec un effet particulièrement étrange sur le corps humains, il devenait plus fort, mais les hallucinations l'affaiblissait. Ce mélange de sensation était à la fois effrayant et attirant.

« Lyra.. que... Que fais-tu ici ? »

Réalisant qu'elle regardait ses lèvres, il les essuya du revers de la main comme si cela pouvait réellement changer quelque chose. Elle n'était pas censée voir ça, elle n'était pas supposée être ici.

« Ta place est à la convention, tu dois retourner le voir... Saevus t'attend surement. »

Il était terriblement confus et ignorait comment il devait réellement agir. Le sang rendait ses propos décousu et il se maudissait pour faire preuve d'autant peu de subtilité. Il était à la fois heureux de pouvoir la voir et terrifié à l'idée de fauter dans son rôle, il avait peur qu'elle comprenne qu'il lui avait menti, qu'elle comprenne à quel point il pouvait l'aimer. Saevus ne devait pas savoir qu'elle était ici... Il lui avait promis. Charles comprit que le mieux à faire était de se taire et il recula de quelques pas, puis quelques autres jusqu'à se retrouver adossé contre l'une des fenêtres de sa chambre où il prit appui. Son regard restait porté vers Lyra et pourtant il ne se risquait plus à la regarder dans les yeux.

« Non... Saevus ne m'attend pas. » Charles se risqua finalement à plonger son regard dans le sien, mais il n'en eut pas la chance comme elle portait le sien contre son ventre. Il ne pouvait s'empêcher de la trouver sublime dans la grossesse, mais elle n'était pas aussi rayonnante qu'à son habitude, Charles le savait, elle n'allait pas bien, il pouvait le sentir même au travers de toute cette brume qui embuait son esprit. Il aurait eu envie de lui demander pourquoi est-ce qu'elle croyait qu'il ne l'attendait pas et pourtant il n'en fit rien. Charles tentait de retrouver sa concentration, il tentait d'oublier le bruit des battements de son coeur. Il craignait chaque mots qui pourrait sortir de sa bouche, c'est pourquoi il la gardait fermé.

Le silence se faisait long et pesant. Il se sentait lâche et cette sensation ne fit qu'empirer lorsque la question de Lyra déchira le silence. Son attention était entièrement tourné vers elle et il sentait son estomac se tordre tant la souffrance dans sa voix était évidente. Il n'eut pas le temps de répondre qu'elle continuait. Elle savait... Charles ne voulait plus lui mentir, mais de le reconnaître à haute voix signifiait beaucoup de choses. Sa bouche s'ouvrait et aucuns mots n'en sortait, au même moment, sa mémoire le projeta à cette dite rencontre.

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«Vous pensez que je vais vous laisser la moindre occasion de passer du temps avec ma femme ? Etes vous a ce point dénué d’honneur et de raison ? Il n’y aura plus aucun contact direct entre mon épouse et vous à partir de maintenant. Les réunions devront se passer à distance. Après tout le réseau sécurisé d’intermage est étudié pour cela. Si vous refusez cette nouvelle façon de travailler, je serais contraint de me passer de vos services... » Charles n'avait rien oublié de cette scène qu'il avait vu et revu. «Je ne vois pas pourquoi je devrais être le connard en plus du cocu... Je veux que vous démentiez les sentiments qui vous animent car je ne laisserais pas ma femme souffrir un amour qui ne peut pas exister ! Vous comprenez ?»

***

Il avait effectivement compris et il avait pris la place qui lui revenait, mais c'était avant aujourd'hui, avant qu'elle ne le découvre et ne lui demande des réponses. L'homme d'affaire sut qu'il avait un choix à faire. Lui dire la vérité causerait un grand coup pour son entreprise, mais il était confiant de pouvoir agrandir ses possessions à l'étranger. Il avait beaucoup d'inquisiteurs dans ses clients choses que Saevus Yaxley ne pourrait jamais obtenir. Non le problème n'était pas financier, Charles avait plus d'un tour dans son sac pour permettre à son entreprise de grandir et grandir encore, le problème était bien différent : Il voulait qu'elle soit heureuse et il savait que sa réponse aurait l'effet contraire. Inspirant un grand coup, il se décida enfin à se lancer.

« Oui... Ton mari ne voulait plus que nous aillons le moindre contact et il m'a demandé de démentir les sentiments que j'avais pour toi. Je t'ai menti et j'en suis terriblement désolé. » Il fit quelques pas maladroit vers elle et s'arrêta réalisant à quel point il était ridicule. Charles aurait besoin de toute sa concentration pour ne pas mélanger ses souvenirs alors de se déplacer en plus était une terriblement mauvaise idée. « Tu peux m'en vouloir, je le mérite, mais ne lui en veut pas. Il voulait que tu sois heureuse et il est vrai que tu ne pouvais l'être tant que j'étais dans ta vie. »

Charles savait à quel point être cocu était un sensation terrible et il s'en voulait d'avoir mis son ami dans une telle position et pourtant si c'était à refaire, il ne pourrait s'empêcher de recommencer. Ce moment passé avec Lyra avait été tout simplement magique et jamais il ne laisserais personne lui voler ce souvenir.

« Je t'aime Lyra, je suis éperdument amoureux de toi et j'ai beau essayé de l'oublier je te vois dès que je ferme les yeux... » La voix de Charles se brisa, il aurait envie de se battre pour leur bonheur, de lutter ainsi contre sa nature le détruisait à petit feu. « Je veux seulement que tu sois heureuse, je ne veux plus être l'épine dans votre mariage... je ne veux plus te mettre dans cette situation. »

Tant de choses qui se bousculaient dans son esprit et qu'il voulait lui dire et pourtant il ne parvenait pas à dire les choses aussi clairement qu'il les pensait. Ses paroles étaient légèrement confuses, il se maudissait d'être en un tel état alors qu'ils discutaient de choses aussi sérieuse. Elle était la première personne à découvrir son addiction pour le sang de vampire et le cyborg se sentait terriblement honteux.

Charles restait planté là a tantôt regarder Lyra, tantôt fuir son regard. Pour la première fois depuis longtemps il avait hâte de sentir les effets sur sang de vampire s'estomper pour ensuite disparaitre. Il aurait tellement aimé pouvoir la voir arrivé quelques heures plus tôt alors qu'aucune de ses gouttes n'avaient touchés ses lèvres, mais apparemment le temps était venu pour lui de ne plus vivre dans le déni concernant son problème. Il n'était plus le seul à le savoir maintenant, pire, c'était elle qui avait été la première à le découvrir et il ne voulait même pas imaginer ce qu'elle pouvait penser de lui.

« Tu n'es pas l'épine dans notre mariage, crois-moi. » Il ne put masquer sa surprise alors que ses yeux devinrent rond, du moins, le plus rond qu'ils pouvaient le devenir dans son état. Leur mariage n'allait pas aussi bien qu'il pouvait le croire ? Charles attendit avec curiosité la suite, mais ne parvint à dire un seul mot. Ainsi il brisait sa confiance à nouveau ? L'homme d'affaire ne s'était certainement pas attendu à une telle affirmation, mais tout ceci semblait ne plus avoir d'importance lorsqu'il l'entendit lui dire qu'elle l'aimait. Il ferma les yeux et garda ses mots au plus profond de lui, trois petits mots qui lui faisait l'effet d'un pansement après tous ses jours de souffrance. Lyra regagna sa pleine attention lorsqu'elle établie clairement que ce ne serait pas lui qui dirigerait sa vie et le plus surprenant semblait prêt à quitter ses lèvres lorsqu'elle s'arrêta. La curiosité de Charles fut piquée, mais il décida sans même hésiter d'oublier qu'elle s’apprêtait à lui dire quelque chose. Charles ne voulait pas se mêlé de ce lien qui unissait Lyra à Saevus et c'est pourquoi il n'allait pas poser d'avantage de question, mais il était néanmoins abasourdi d'entendre Lyra parler de cette façon de leur relation comme si elle parlait d'une relation d'affaire plutôt que d'une affective. « Tu le devrais pourtant... » Oui elle devrait lui en vouloir, le coeur de cette femme était incroyablement bon, à un point qu'il n'avait jamais imaginé possible. Sa douceur lui faisait du bien à un point indescriptible, mais il n'avait pas l'impression de la mériter. « Je suis navré, je te jure le plus sincèrement de ne jamais te mentir à nouveau.. » Il aurait dû mettre les cartes sur table sans pour autant trainer Saevus dans la boue, il aurait dû trouver un moyen de respecter cet homme sans le faire au détriment de cette femme qui était si précieuse à ses yeux.

Charles remarqua le léger pas en avant qu'elle avait fait et il s’avança doucement afin de prendre place contre le divan, mettant le verre hors de sa vue comme si cela pouvait changer quelque chose, il lui offrit ensuite de venir prendre place à ses côtés. Il ne savait pas quoi lui dire, mais il voulait être certain qu'elle n'ait pas de mauvaises idées sur son état. « Tu ne dois pas t’inquiéter pour moi ma douce... Je me suis mis dans cet état, je dois être celui qui m'en sort.  » Charles avait craignait que Lyra croit qu'elle est quelque chose à voir avec ça et bien qu'il est vrai qu'il avait plongé d'avantage depuis le fameux appel, sa propre faiblesse était la seule à blâmer. « Ça fait un bon moment que ça dure.... J'ai.. J'ai commencé en découvrant que sa permettait à mes capacités intellectuelles de rester concentré et éveillée plus longtemps. Je me suis cru plus fort que cette substance. » Charles s'arrêta, il n'en avait encore jamais parlé et c'était beaucoup plus dure qu'il l'aurait cru. En discutant avec elle, la réalité l'avait frappée davantage, c'était révolu depuis longtemps l'époque où le sang lui permettait de rester concentré, il ignorait depuis combien de temps il n'avait plus cet effet. « Tu es la seule à le savoir...» Il n'avait pas peur, il savait que Lyra garderait cette information pour elle. Si elle avait accepté de s'approcher, il ferait doucement avancer sa main vers la sienne afin de pouvoir caresser sa peau. « Dis moi comment vas-tu... La grossesse se passe bien ?» Il voulait s'en assurer, parce qu'il avait sa santé à coeur, mais surtout parce que de ne pas avoir de ses nouvelles avait été terriblement difficile. Il avait besoin de savoir comment elle allait.

Charles étaient intérieurement conscient qu'il n'était pas plus fort que cette substance. Il allait avoir besoin d'une volonté infaillible et de traitement afin de l'empêcher de retrouver du sang, il en était conscient mais n'avait pas encore entièrement accepté cette idée tout simplement parce qu'il ne parvenait pas encore à désirer arrêter complètement. Charles quitta le point qu'il fixait intensément sur le mur afin de garder le plus possible sa concentration et de ne pas trop se laisser emporter par la substance lorsqu'elle l'informa qu'elle était enceinte de jumeau. Un sourire tendre se dessina sur son visage car même s'il s'était parfois surpris à rêver de fonder une famille avec Lyra, il comptait respecter - en partie du moins - la promesse qu'il avait fait à Saevus Yaxley lors de leur dernière rencontre. Charles ne voulait que son bonheur et cette nouvelle ne faisait que lui confirme qu'il avait prit la bonne décision.

« C'est merveilleux Lyra.. Ces deux enfants auront beaucoup de chance de t'avoir comme mère. »

Les mots qui suivirent furent par contre beaucoup plus difficile à entendre pour lui. Ils expliquaient exactement la frustration qu'il ressentait présentement. Ce tiraillement entre sa nature qui le force à absolument tout faire pour obtenir ce qu'il voulait et sa raison qui le rendait compréhensif. Peu de gens savaient à quel point Charles tenait à respecter les valeurs en lesquels il croyait et de fréquenter une femme marier n'avait jamais été une idée envisageable avant de rencontrer Lyra et d'en tomber aussi follement amoureux. C'était d'ailleurs cet amour pour elle qui l'aidait à ne pas faillir et à la laisser partir sans pouvoir gouter le gout de ses lèvres, sans pouvoir s'unir avec elle. Il devait dire adieu à leur relation charnelle et il le ferait, mais son esprit et son corps continuaient de lui appartenir. Charles mis du temps à répondre, tentant de rassembler ses idées afin de prononcer quelque chose de compréhensible.

« Alors tu ne devrais pas être ici... Mon coeur t'appartient Lyra, je t'aime et je ne veux pas que tu en doute. Mais je suis aussi conscient que c'est impossible, tu ne peux pas nous rendre tous les deux heureux, mais le simple fait que tu tente de le faire me touche. Cet homme t'aime Lyra et je vais tenter du mieux que je le peux pour ne pas te faire faillir à ta promesse. Ta place est avec lui. »

Charles s'accrocherait très certainement à ses paroles dès l'instant où les effets du sang serait parti. Il savait que leur amour était réciproque .

« Je n'ai par contre pas envie de couper les ponts avec toi.. Je me fou que ce soit seulement par téléphone, mais je veux continuer de te parler... c'est tout ce que je te demande, j'ai besoin de savoir que tu vas bien...  »

Charles retira sa main et la posa contre son front. La présence du sang en lui le rendait dans un état second et de dire ce qu'il pensait sincèrement lui prenait beaucoup d'énergie. Il resta un moment les yeux fermé à tenter de résister puis il se recula légèrement et s'allongea légèrement.

« Et je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi... Je ne suis pas prêt à arrêter, mais je... je te promet de te tenir informé. »

Je veux te parler, avoir de tes nouvelles, continué de communiquer et pas seulement pour notre travail. Ca me désole de ne pas pouvoir te donner plus… De ne pas pouvoir être là, avec toi, et t’épauler autant que je le souhaiterais. Je voudrais être plus que ça pour toi, mais je sais que ce n’est pas possible. Une réalité difficile à encaisser et pourtant c'était une certitude. Son corps et son âme voudrait qu'elle lui en donne plus, voudrait lui en donner plus.. Faire de cette femme la sienne, tout faire pour la rendre heureuse. Il aurait absolument tout fait pour elle, pour qu'il puisse la sentir au creux de ses bras alors qu'il s'endort, se réveiller en pouvant s'enivrer de son shampoing à l'arôme si envoutante. L'impossibilité était douloureuse et lui donnait l'impression que quelqu'un lui déchirait le coeur lentement avec une lame mal affutée. Elle ne devait pas être plus que cela pour lui, elle ne pouvait pas...

« Je comprends... » Ses mots étaient entièrement sincère malgré la drogue qui lui embrouillait l'esprit. « N'hésite pas à m'appeler, a toute heure de la nuit.. je serai là pour toi.. » Il ne lui avait pas dit qu'elle pouvait débarquer chez lui à tout moment simplement parce qu'il avait besoin de temps pour ne pas l'encourager à rompre sa promesse. Il ignorait s'il pourrait se retenir s'il la voyait arrivé en pleine nuit chez lui alors que le simple contact de sa main contre sa joue l'électrisait. Il ferma les yeux, enregistrant ce moment dans sa mémoire afin de pouvoir se le remémorer dans les instants les plus sombres. Chacun de ses compliments, même les plus innocents lui procurait une chaleur des plus réconfortante « Je te promet de me reposer.. La prochaine fois que nous nous verrons je ne serai pas dans cet état... Désolé que tu ai du assister à..ça.»

Elle avait raison, il ferait mieux de dormir et même si l'idée de la laisser partir était loin de lui faire plaisir, de l'avoir aussi près de lui en cet instant sans pouvoir la toucher le torturait. Il devait s'habituer à leur nouvelle relation, il devait prendre le temps pour être le meilleur ami possible et il en était incapable alors que le sang de vampire brouillait son esprit.