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 Un dîner - ft Padre

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Thomas Pea
Thomas Pea

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ϟ Métier : Editeur ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : moldu ϟ Statut civil : Amoureux du curé

ϟ Messages : 403 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jim Parsons ϟ Crédits : Presley♥Cash

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MessageSujet: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty25.01.18 13:15


Un dîner
Padre & Tommy


Ca faisait presque une semaine que Thomas avait recommencé à travailler au bureau. Les collègues l'avaient bien moins embêté que ce qu'il n'avait imaginé et il n'avait presque pas dû mentir sur les raisons de son absence prolongée.
Il ne savait pas si c'était d'une tristesse infinie que personne ne se soucie réellement de son sort ou s'il devait accueillir ce fait avec soulagement.
C'était en réalité un mélange des deux. Il se sentait seul et c'est pour ça qu'il avait si vite accepté la proposition de Raphaël d'aller manger chez lui. Bien sûr, il était curieux et excité de revoir l'homme qui lui donnait des papillons au ventre. Mais il était également complètement terrifié. Ce rendez-vous signifiait qu'ils étaient à présent bel et bien ensemble, non ? Comment devait-il se comporter ? Est-ce qu'il ne verrait pas bien vite à force de le voir à quel point il était rasoir ? Qu'attendait-il de lui ? C'est sûr que, objectivement, c'était à son tour de "lui faire plaisir". Mais si Raphaël le jugeait terriblement nul ? Et s'il le repoussait pour ça ? Thomas était coincé : il ne pouvait éviter la situation si elle se présentait à eux. Mais il paniquait à l'idée de ne pas remplir le rôle qu'on allait lui confier. D'ailleurs, ce rôle était bien trop flou et il s'en voulait de l'avoir accepté. Il aurait sûrement dû rester chez lui.
Même si ses collègues allaient le voir partir avec un bel inconnu et que, peut-être, ils se demanderont un dixième de seconde qui c'était.

La reprise d'un rythme normal l'avait aidé à reprendre un teint plus "vivant". Plus le temps passait, plus son corps s'habituait au sevrage. Par contre, son esprit ne parvenait pas encore à combattre ses démons.
Il avait  failli rechuté le weekend passé et il avait réussi à résister uniquement parce qu'il s'était occupé comme il le pouvait en allant voir ses parents. Là, il y avait croisé Tyler Lennox, son ancien voisin, et cette rencontre inopinée l'avait tellement choqué que ça l'avait sauvé des tentations malsaines le jour d'après.Pourtant, la semaine n'avait pas été de tout repos. Thomas n'était plus habitué à avoir autant de monde autour de lui. Il se sentait constamment épié, moqué et dénigré. Alors même que son avis restait respecté par tous car Monsieur Witsel l'avait toujours eu à la bonne.

Thomas envoyait un dernier mail et remarqua l'heure : 17h58.
Il finissait à 18h et Raphaël était certainement déjà dehors à l'attendre. Celui-ci lui avait proposé de venir le chercher mais l'éditeur n'osait pas jeter un regard par la fenêtre de peur de voir qu'il n'était pas là. Ou pire, de voir qu'il était déjà là.
Son coeur battait à toute allure et il aurait donné tout l'argent du monde pour qu'il puisse rentrer  pépère chez lui. Mais il ne pouvait décidément pas se défiler...
Courageusement, Thomas éteignit l'écran de son ordinateur et enfila son pull. Il pouvait paraître un peu trop gros pour l'été mais l'ancien accro avait encore quelques frissons incontrôlables et cette sensation de froid au fond des os.
Il lança un "au revoir" presque inaudible à ses collègues et se précipita dans l'ascenseur où, une fois seul, il pu respirer et tenter de calmer ses angoisses.
Il avait tellement peur de le revoir...


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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty26.01.18 11:50


   

...Et un câlin ?




Alors que Thomas luttait contre sa timidité maladive et son envie irrépressible de se foutre en l'air, Armand lui sentait que malgré son mode de vie quasi ascétique, il commençait à avoir le feu au caleçon. Sentiment qu'il n'aimait pas plus que ça, au contraire. Il avait l'impression d'être devenu incapable de contrôler ses pensées et ses pulsions, ce qui pour un homme qui essayait de vivre dans la mesure représentait un véritable échec. Il ressentait le besoin de revoir cette personne dont il était tombé éperdument amoureux, et pour dire vrai cela durait depuis des mois, en gros une minute après qu'il était entré sur rendez vous dans le bureau du dit éditeur. C'était tout lui, de tomber amoureux de quelqu'un en moins de temps qu'il en faut pour le dire, et ensuite passer par tout les stades les plus insoutenables du manque et de la tristesse. Il avait d'ailleurs d'autant plus de raisons de s'affliger qu'il s'était attaché une nouvel fois à un garçon du type broken doll, et que pendant un temps sa vie avait été clairement mise en danger. Au tout début de leur relation il était mortifié dès qu'il ne recevait plus de nouvelles, ce qui signifie à peu près tout le temps car le timide Thomas avait prit l'habitude de le laisser mariner au moins 24h entre chaque texto, ce qui pour lui était absolument insupportable. Et puis il y avait eu l'enlèvement, où là il avait bien cru ne plus jamais le revoir. Et enfin le sevrage durant lequel il encaissait le fait de le voir aussi malade avec le sourire, alors qu'à l'intérieur il avait simplement envie de se rouler en boule et de gémir.

Tout cela pour dire que toute cette déferlante d'émotions l'avait rudement malmenée, et maintenant qu'il avait le sentiment, certainement faux, que tout ceci était derrière eux, il commençait à se mettre doucement dans le schéma d'un relation (quasi) normale. C'était d'ailleurs probablement à cause de tout ce stresse que ses pulsions sexuelles ne s'étaient pas réveillées plus tôt. Thomas était alors au bord de la mort, et ce n'était pas exactement le moment pour célébrer Eros.

Mais maintenant c'était le printemps, et le charmant petit prêtre coincé commençait à sentir l'appel d'une nature en émois. Ou plutôt c'était tout simplement sa nature de cœur d'artichaut à lui, qui reprenait du service et le mettais en émois. Sauf que lui n'aimait pas ça. Au lieu d'accepter tout naturellement que comme tout le monde il pouvait avoir des petits fantasmes un peu coquinou, il se mettait dans des états d'angoisses extrêmes, torturé par sa bonne conscience et ses valeurs chrétiennes qui comme d'habitude allaient totalement au revers de ce que pouvait être le bonheur et la vie. Dans ses sermons il laissait toujours une grande place à ces deux valeurs, quitte à parfois être un peu trop moderniste au goût de certaines vieilles gargouilles. Mais dès qu'il s'agissait de sexualité, il ne savait plus comment gérer ça. Il lui avait fallut des années de réflexion pour réussir à admettre que Dieu n'était pas fâché contre lui parce qu'il préférait les hommes aux femmes. Et que par extension il ne l'enverrait pas non plus rôtir en enfer où des incubes bien membrés lui ferait des choses inavouables. Cela avait prit du temps, mais une étape importante avait été franchie. Maintenant il en était au chapitre « acceptation de soi : mes pulsions sexuelles ne sont pas sales », et comment dire que ce n'était pas encore ça...

Bref, l'un comme l'autre affrontait ses vieux démons, à savoir l'autodestruction pour l'un, et l'autoflagellation pour l'autre. Dans un monde parfait on aimerait croire que ces deux là finirons par s'aimer en paix et à se soutenir pour affronter leurs problèmes ensemble. Mais Bellum est un univers impitoyable, alors qui sait ce qui les attends...

Attablé devant son ordinateur, Thomas s'inquiétait qu'Armand ne soit pas en bas de l'immeuble à l'heure convenue. De même qu'il s'inquiétait qu'il soit là, mais ça c'est une autre page de sa petite psychose. Et pourtant le lecteur attentif peut il vraiment croire qu'un espèce de maniaque amoureux comme Armand puisse manquer de ponctualité un jour pareil ? Certes non, à moins que quelque chose d'extrêmement grave n'arrive, il n'y avait même pas à parier qu'il était déjà en train de faire le pied de grue depuis moins le quart. Ce qui évidement fut le cas, car grâce au Ciel rien de grave n'était arrivé.

Au contraire, il avait eut une journée à la fois parfaitement éreintante et ennuyeuse, ponctué par des soupires d'ennui et d'affection éperdue. Cela faisait déjà un moment qu'il ne passait plus ses nuits au presbytère, et il avait l'impression d'être davantage reposé, même si son motel cucaracha n'était non plus extra niveau literie. Il se trouva même bête de ne pas avoir quitté le navire plus tôt, cet endroit maudit drainait effectivement son énergie, et maintenant qu'il dormait mieux, se sentait revivre.
Mais ce n'était pas ce changement de rythme qui l’empêchait pour autant de continuer sa petite vie comme avant. Et il prit donc un plaisir infini à préparer son lieu de vie pour recevoir un invité. Il avait rangé et nettoyé cette maudite bâtisse du sol au plafond, avait revu ses sortilèges, et surtout s'était mis aux fourneaux. Même si au final il mangeait assez peu, il adorait cuisiner pour les autres. Et depuis un moment germait en lui l'idée de préparer un repas pour son cher et tendre. Il avait donc fini par lui faire une proposition, et avait été soulevé de joie de le voir accepter. De même que cela marquait un tournant dans leur relation. C'était quand même un peu plus qu'un café, et puis il l'invitait chez lui. D'ailleurs le fait que ça soit un dîner, ça pouvait également conduire à rester pour la nuit, idée à laquelle il avait parfaitement pensée, et qui lui faisait peur autant que ça chauffait son imagination.

Alors certes il avait promis à Thomas qu'il se montrerait parfaitement sage et décent. Mais dès lorsqu'il avait prononcé ces mots, ils lui avaient semblé sonner faux. Pas vraiment un mensonge, plus une promesse qu'il se sentait incapable de tenir. Et le pire dans tout cela c'est qu'il n'arrivait pas à discerner si Thomas était partant pour un dessert. Parce que d'un côté il lui disait non, ou pire il ne disait rien, et de l'autre il se laissait tripoter avec une candeur adorable. Dans son fort intérieur Armand se disait qu'il devait lui laisser la possibilité de faire le premier pas et de ne surtout pas le forcer, et d'un autre côté il se montrait presque réaliste en se disant que s'il faisait ça il risquait d'attendre jusqu'à la saint glinglin. Ce qui évidement lui semblait inenvisageable.

Bref il était dans un drôle d'état quand à dix huit heures moins le quart il l'attendait sur le trottoir d'en face. Très anxieux, et en même temps très impatient. Avec une envie de le serrer dans ses bras dès qu'il le verrait, et de l'autre côté son cerveau qui douchait froidement ses pulsions en se répétant que c'était certainement la pire chose à faire.
Ce qui au fond n'était pas faux. Il ignorait tout des relations de Thomas avec ses collègues, et il ne voulait surtout pas que quelqu'un puisse s'imaginer quoi que ce soit en les voyant ensemble. La pire chose qui puisse arriver ça serait qu'ils se mettent à se moquer de lui ou à le maltraiter. Armand savait le poids que pouvait avoir une rumeur, et il ne voulait surtout pas provoquer cela. Il avait beau aimer tendrement la nature humaine, il savait que parfois les gens pouvaient se montrer intolérants et méchants, et pour rien au monde il ne prendrait le risque d'exposer son fragile amoureux à de méchantes personnes.

C'était également pour cette raison qu'il s'était acheté de nouveaux vêtements. Déjà parce qu'il voulait tout naturellement se sentir beau et se montrer séduisant, mais surtout parce qu'il n'aimait pas bien l'idée que l'on puisse voir Thomas accompagné d'un homme de sa condition. Cela ne pouvait que leur attirer des ennuis, à l'un comme à l'autre. Alors certes il avait parfaitement conscience que c'était une faute, et qu'il n'avait pas le droit de cacher sa nature cléricale sous des habits laïcs, mais il avait décidé après mûre réflexion que c'était un mal pour un bien. Il ne se sentait pas moins prêtre dans son fort intérieur, et au moins personne ne serait embêté dans l'histoire. Une fois d'accord avec sa conscience, restait le plus difficile, savoir comment s'habiller. Car pour être honnête avec vous, Armand n'était pas exactement ce que l'on pouvait appeler un canon de la mode. Certes il avait un certain style, mais cela venait plutôt de ses manières de se comporter et de la rigueur austère de ses habits religieux. Mais une fois débarrassé de tout ses chichi ostentatoires, et bah c'était juste un homme normal, un tantinet coincé et pas bien à l'aise dans son corps. Pour conclure avec cette histoire de look et pour cesser de se prendre la tête, il avait fini par acheter une chemise grise, assez foncée quand même fallait pas déconner. Avant de remarquer en la repassant qu'elle était bien plus cintré que ce qu'il avait cru. A ce moment là il manqua presque de faire une chute de tension, se maudissant de ne pas avoir essayé ce qu'il achetait. Au final cela allait drôlement bien à sa carrure, car il était fin et avait des épaules larges, mais lui se sentait juste très con et très étriqué. Il avait également hésité longtemps à s'acheter un jean mais au final avait renoncé. C'était un palier un peu trop difficile à gravir pour lui. Il avait beau vouloir faire des efforts, là il se sentait complètement perdu.

Ajustant du mieux qu'il pouvait sa chemise en s'auto affirmant qu'il devait avoir l'air parfaitement ridicule, Armand attendait sur le trottoir. Un immense sourire illumina son visage quand il vit la lumière s'éteindre dans un bureau à l'étage. On ne pouvait pas ne pas remarquer que cet homme était amoureux. C'était impossible, il resplendissait soudainement alors que la seconde d'avant il soupirait avec toute la mélancolie dont était capable un amant malmené. Lissant ses cheveux du plat de la main, il senti son cœur bondir en voyant l'objet de tout ses désirs les plus tendres (et aussi les plus sales) sortir par la grande porte battante. L'envie de lui faire un petit signe un peu niais était tentante, mais il se raisonna et déclara que c'était une mauvaise idée. Il traversa donc, prudemment comme toujours, et alla à sa rencontre. Ses pas résonnaient de façon irréelle, un peu comme s'il était plongé dans le sommeil. Une fois face à lui, il inspira un grand coup pour retenir toute envie de le serrer dans ses bras. Parce qu'il se connaissait, il savait qu'une fois au contact de son corps il ne pourrait s'empêcher de chercher ses lèvres pour l'embrasser de plus en plus passionnément. Et de fil en aiguille il finirait par lui faire sauvagement l'amour sur le capot de la voiture en face. Ce qui définitivement était une mauvaise idée ! Sa respiration hésita plusieurs fois quand il inspira, signe évident d'une excitation interne qu'il avait du mal à doucher.


« Bonsoir... Comment s'est passé ta journée ? »  Faire la part des choses n'était pas toujours évident pour un type comme lui qui était habitué à réagir avec ses tripes. Et il essaya de choisir des mots simples et gentils, qui auraient pu paraître froids dans d'autres circonstances, mais qui là pour le coup trahissait seulement une gène timide particulièrement marquée.

« On s'éloigne un peu ? » L'idée de transplaner, et donc d'avoir un contact physique, juste en face de son bureau ne lui plaisait pas tellement. Parano lui ? Un peu c'est sur.

Dès qu'ils se mirent à marcher côte à côte, Armand se détendit ouvertement. Il semblait moins nerveux, plus naturel dans son comportement.


« Je me suis mis à cuisiner tout à l'heure, et je crois que je me suis un peu emporté. J'ai fait un peu de tout, mais rassure toi tu n'es pas obligé de tout manger, c'est juste pour que tu goûtes ce que tu veux. Je ne sais pas exactement ce que tu aimes, et comme ce n'est pas ce que les gens ici ont l'habitude de manger... je me suis dit que ça serait le plus pratique. Et puis il y aura sûrement assez pour que tu rapportes quelque chose à Khloé. »

Il sourit tendrement. Il ne faisait pas ça par calcul, il était juste tout simplement de nature généreuse. Et même si parfois il avait du mal à communiquer avec Khloé, il l'appréciait beaucoup.
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Thomas Pea
Thomas Pea

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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty26.01.18 13:03


Un dîner
Padre & Tommy


Il était bien là, sur le trottoir d'en face. Raphaël traversa prudemment et s'avança vers lui tandis que Thomas, hébété, restait planté de l'autre côté, sans savoir que faire de ses bras.
Il ne sait pas à quoi il s'était attendu mais le malaise de son interlocuteur le mettait lui-même très mal à l'aise. S'il ne voulait plus de ce dîner, ou de lui ce qui était parfaitement compréhensible, il devait lui dire et non se sentir obliger à remplir ses engagements.

-Bonsoir, répliqua-t-il la gorge serrée. Très bien, mentit-il. Et la tienne ?

Que se passait-il ? Voulait-il le larguer alors que l'éditeur peinait encore à croire qu'ils étaient ensemble ? Mais l'étaient-ils ? Ils n'en avaient jamais parlé et c'est peut-être lui qui s'était mis dans tous ses états pour du vent...
L'homme de Dieu lui proposa de s'éloigner un peu, ce que Thomas vit comme la confirmation de ses pires craintes. Quelque chose clochait. Il ne voulait plus trop aller chez lui dix minutes plus tôt, trop angoissé à l'idée du rôle qu'il devrait remplir et à présent que ce dîner semblait s'envoler, il aurait tout fait pour pouvoir le vivre.
Quelle tête de mule il était ! Pourquoi n'avait-il pas prit sa dose ? Ah oui... il avait arrêté. Pourquoi encore ? Le petit vampire terrifiant...Sa santé... Khloé. Pourtant, une petite dose juste avant de quitter le bureau lui aurait permis de vivre une prochaine éventuelle rupture douloureuse de manière plus calme.
Là, il était au bord d'une crise d'asthme et faisait des efforts surhumains pour que personne ne le remarque.

La petite marche qu'ils entreprirent lui permit de réguler son souffle. Et puis, Raphaël ouvrit la bouche et il l'écouta émerveillé.
Il s'était encore fait des histoires. Ce n'était pas nouveau, mais celle qu'il avait eu en tête pendant une petite minute avait été très douloureuse. Il se rendait compte en marchant à ses côtés, qu'il était terriblement attaché à cet homme et que l'idée qu'il le lâche lui ferait perdre le peu de pédales qui lui restaient.
Non seulement Raphaël voulait encore de lui mais en plus, il s'était plié en quatre pour lui préparer un bon repas... Qu'ils n'allaient sûrement pas finir vu son appétit de moineau ce que ce dernier avait déjà prévu en proposant qu'il ramène les restes à sa petite soeur.
Alors que quelque chose semblait clocher il y a à peine une minute trente, à présent tout semblait aux yeux craintifs de l'éditeur, trop beau pour être vrai.
Il ne méritait certainement pas trop d'attention. On le piégeait et il ne savait pas comment il pourrait un jour croire le contraire.

-C'est...c'est très gentil à toi. Merci, réussit-il à articuler.

Il osa lui jeter un coup d'oeil et son sourire tendre le fit fondre.
Il n'y avait personne derrière eux. C'était bien pour lui, et lui seul, ce sourire. Qu'avait-il fait pour qu'un homme de la sorte puisse poser un regard si doux sur lui ?
Pouvait-il vraiment croire que tout ceci était réel ? Qu'il allait chez un homme qui lui donnait des papillons au ventre et qui le regardait comme il le regardait à présent ? Que celui-ci avait préparé un festin pour lui ?
Les seules fois où on cuisinait pour lui, c'étaient sa mère ou sa soeur.
Et lui il n'apportait qu'une bouteille de vin dans son sac à dos ! Il aurait dû prévoir un dessert ou au moins une bouteille un peu plus cher...
Ils dépassèrent une petite supérette et son indécision le tua. Devait-il rapidement aller acheter une autre bouteille ? Mais s'il y allait, Raphaël penserait qu'il n'avait rien prévu du tout, ce qui était faux !
Alors qu'ils s'éloignaient de plus en plus du magasin, Thomas se força à abandonner son idée car il n'avait pas pu réagir à temps.

-Est-ce que...est-ce que nous transplanons jusque chez toi ? Demanda-t-il timidement.

Evidemment, le paniqué qu'il était avait déjà prévu un trajet Uber pour revenir si jamais Raphaël ne désirait pas le raccompagner le soir. Un long trajet mais un plan B nécessaire à le calmer et à se rendre chez lui en toute sérénité (ce qui est relatif lorsqu'on connait Thomas Pea).

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty29.01.18 14:27


   

...Et un câlin ?




Armand n'imaginait pas que sa nervosité avait déclenchée une puissante vague d'inquiétude chez Thomas. Le pauvre tombait carrément dans la parano, envisageant des scénario de rupture totalement improbables qui prêtaient presque à sourire tant ils semblaient ridicules.
Tout d'abord parce qu'Armand était un amoureux passionné, et que même prit au piège de situations sentimentales délicates, il n'avait jamais réussi à trouver en lui la force de caractère nécessaire pour rompre. Il avait toujours été dans la position de celui qui se fait larguer, et même s'il l'avait voulu il aurait été parfaitement incapable de trouver les mots appropriés. Chose qu'en revanche Thomas avait su faire avec un facilité déconcertante au début de leur relation. Armand n'en parlait jamais, mais il avait encore en mémoire ce fameux texto de rupture destiné à le balayer de sa vie. Ce geste lui avait fait profondément mal, mais au lieu de le plonger dans la tristesse, cela avait réveillé une colère sourde et inattendu. On ne le repoussait pas de cette façon, et en aucun cas il l'accepterait et se laisserait faire. Au final son insistance avait fini par payer, et aujourd'hui Thomas commençait à envisager l'idée un peu saugrenue qu'ils étaient ensemble. Alors même s'il était toujours secrètement blessé par tout ce qu'il lui avait fait endurer, il chérissait en lui la satisfaction profonde d'avoir gagné. La bataille avait été épuisante, mais les résultats étaient là : il avait obtenu tout ce qu'il désirait. Enfin presque tout, mais ça n'était plus qu'une question de temps. Il avait beau l'avoir conforté avec des promesses, il guettait avec impatience ce moment où la soirée allait s’étioler, et où la conversation ne serait plus suffisante pour garder de la distance entre eux.


« Très bien, de mieux en mieux même. » Déclara t il en affichant un sourire tout à fait éloquent.

Puis il l'invita à s'éloigner un peu de la façade de l'immeuble, histoire d'entamer une conversation un peu plus à l'abri du voisinage. Armand avait tout de même conscience qu'il s'inquiétait beaucoup pour peu de chose, mais les galères qu'il avait essuyés lui avaient enseignées que pour garder secrète une romance il n'était pas inutile d'agir prudemment. Cependant il lui était impossible de rester silencieux en présence de Thomas. Tout d'abord parce que s'il ne disait rien, personne ne le ferait, et ensuite parce qu'il adorait lui faire la conversation et voir des micro expressions embrouiller ses traits. Il lui parla donc de ce qu'il avait préparé comme repas, mettant tout de suite les choses au clair. Ce que Thomas sembla apprécier. Il le connaissait assez pour savoir qu'il était beaucoup trop poli pour refuser quoique ce soit (ressort particulièrement utile sur lequel reposait tout son plan pour la seconde partie de soirée soit dit en passant) et il ne voulait pas qu'il se sente obligé. On ne pouvait qu'admettre qu'Armand avait en lui une certaine perversité, mais il y avait pourtant une nuance à tout cela. Que ce soit en matière de nourriture ou de galipettes, il ne voulait pas forcer son fragile amant à quoi que ce soit. Il voulait que l'envie naisse seule en lui, et qu'il lui soit de toute évidence impossible d'y résister. Et dans l'état actuel des choses, la situation se présentait sous les meilleurs auspices.

En revanche son naturel bavard avait une nouvelle fois prit le pas sur son attention, et il se sentit surpris quand Thomas lui fit remarquer que pour le coup ils s'étaient beaucoup éloignés. Il piqua immédiatement du nez et se mit à rougir en souriant nerveusement.


« Euh oui bien sur... Nous n'allons tout de même pas marcher jusqu'à Ladder Cross... » C'est que ça fait une trotte, il se sentit aussitôt idiot alors il s'engagea dans une justification. « C'est que pour transplaner il nous faut forcément avoir un contact physique et j'ai pensé qu'à proximité de ton travail ce n'était pas forcément... approprié... » Le fait de dire distinctement son soucis à voix haute lui fit réaliser à quel point c'était con. Plein de sorciers transplanaient quotidiennement, ça ne choquait personne. C'était plus le fait que deux garçons se tiennent la main qui l'intimidait. « Pardon tu dois me trouver ridicule... »

Il lui tendit la main, sa paume ouverte laissant deviner son anneau d'argent qui alourdissait son majeur. Dès qu'il ressentit le contact chaud de la main de Thomas contre la sienne il ressentit un puissant frisson et referma ses doigts entre les siens. A chaque fois qu'ils se voyaient ils transplanaient, et à chaque fois ce contact était un moment privilégié.


« Pour ne pas être étourdi, inspire un grand coup et tu bloques. »

Sa main serrée dans la sienne, il le regarda attentivement prendre sa respiration, et au moment qu'il jugea le plus opportun il glissa son bras autour de sa taille et l'attira précipitamment vers lui avec force. A l'instant précis où ses lèvres ses posèrent sur les siennes, la magie opéras et ils furent projetés à travers l'espace. D'un point de vu purement technique, il était bien plus aisé de transplaner avec quelqu'un si les deux corps partageaient une plus grande surface de contact. Mais il aurait été malhonnête de n'évoquer que ce paramètre. Armand était tout simplement d'humeur badine, et savait user de l'effet de surprise pour voler un baiser quand il en avait envie.

En un claquement de doigt ils apparurent dans ce lieu maudit de Ladder Cross, là où les différentes couches du mille feuilles stellaire se comprimaient. Le plancher de l'église se matérialisa sous leurs pieds, et ils prirent une seconde à s'habituer au manque de lumière. Comme toujours l'endroit était renfermé. Il n'y avait pas de vitraux ni de grandes ouvertures dans cette chapelle misérable. Seules quelques fenêtres pas plus grandes que des soupiraux et occultées par des volets en bois, laissaient passer une faible lumière poussiéreuse. C'était sombre et triste comme endroit, mais c'était le seul moyen de se préserver de la chaleur écrasante qui régnait encore dans le désert à cette heure ci.

S'écartant de Thomas, on aurait pu dire qu'il faisait comme si de rien n'était, si le plaisir qu'il avait éprouvé durant cet échange n'était pas pleinement affiché sur un mince petit sourire en coin. Il n'en parla cependant pas, dissimulant cet attouchement inattendu sous un voile de pudeur. A la place il conduisit Thomas jusqu'au presbytère, lui racontant en détail sa petit visite au supermarché bio, tout ce qu'il avait prévu de lui cuisiner et à quel point il était désolé de ne pas avoir pu faire davantage. C'était juste histoire de meubler, mais la conversation était agréable et simple.

Ils entrèrent dans la chambre et aussitôt Armand se précipita sur les casseroles qui étaient toujours sur le feu. Une cuillère en bois semblait dotée de vie, et tournait avec une régularité d'horloge dans la marmite. Du pain se tranchait tout seul sous la lame d'un couteau, et venait se placer dans une corbeille qu'il prit et posa sur la table déjà dressée. Nouant son tablier autour de ses hanches, le sorcier désigna une chaise à son ami, lui demandant de s'asseoir. Il avait toujours ce ton poli et bienveillant qui laissait à peine deviner une légère fermeté. Il n'était pas question qu'il vienne lui donner un coup de main. Au niveau de la gestion de sa cuisine Armand était quelqu'un d'assez territorial. Cependant il avait conscience que son invité pouvait se sentir mal à l'aise en restant à ne rien faire, et comme la configuration de la pièce minuscule faisait qu'ils n'étaient qu'à quelques mètres l'un de l'autre, il entretient soigneusement la conversation. Il lui parla en détail de comment il avait réalisé le minestrone qui mijotait doucement dans la casserole, s'excusa pour l'absence de viande dans les plats qu'ils allaient manger, s'étendit sur la difficulté de trouver des légumes bio dans cet état reculé.

Même si Armand mettait toujours un certain zèle à bien recevoir, au vu de la qualité des plats qu'il était en train de disposer sur la table, on pouvait clairement voir qu'il s'était particulièrement cassé le cul. Cela faisait longtemps qu'il rêvait d'avoir Thomas à dîner, et le plus difficile avait été de faire le tri entre toutes ses idées de menu et de ne choisir que les meilleurs. En voyant la quantité de nourriture, il réalisa que sa sélection aurait du être plus drastique, car il y avait nettement trop pour deux personnes. Pour quatre en revanche on aurait été pas mal, mais il était hors de question d'avoir des chaperons à ce rendez vous. Peut être qu'un jour il pourrait organiser quelque chose avec Ethan et Jessica ? Après tout Ethan était ami avec chacun d'entre eux, et Jessica pouvait tout à fait s'entendre avec Thomas.

Gardant cette idée en tête, il coupa le feu et servit à Thomas un bol de minestrone qu'il posa dans son assiette. Bien entendu il s'était cassé le cul à préparer des pâtes fraîches, d'ailleurs c'était quelque chose qu'il faisait souvent, preuve supplémentaire de son masochisme lattent. Les portions n'étaient pas très grandes, mais il y avait de tout. La soupe, des salades vertes, des salades de pâtes, de l'aubergine, de la tomate et du fromage dans tout les plats, du pesto si jamais tu t'en ressent l'envie. Bref beaucoup de verdure, et c'est là tout le piège, beaucoup, beaucoup de pâte cachée à l'intérieur. Des falafel aussi dans le genre bourratif. En gros de quoi être calé dans même s'en rendre compte. Le sorcier balaya du regard tout les plats qu'il avait disposé sur la table d'un œil critique. Forcément dans son esprit maniaque tout n'était pas aussi parfait qu'il l'avait imaginé, mais il était plutôt satisfait dans l'ensemble. Il fallait admettre qu'il cuisinait bien, probablement le seul argument (avec le repassage) allant dans l'idée qu'il était bon à marier.

Il releva les yeux droit vers Thomas, lui adressant un regard affectueux, puis pris un air solennel et joignit les mains.

« Seigneur, nous invoquons chaque parcelle de notre âme pour louer ton amour et ta générosité. Nous te remercions pour ce repas, et pour nous offrir chaque jour la possibilité de manger à notre faim. Et plus que tout encore, nous te sommes infiniment reconnaissant d'avoir éclairé le jour qui a permit notre rencontre. Notre gratitude est égale à notre bonheur d'avoir vu nos routes se rejoindre, et puisses tu Seigneur nous accorder beaucoup d'autres instants aussi heureux que celui ci. » Il inspira avec peine, réfléchissant à toute vitesse s'il allait ajouter autre chose à sa prière. Il était visiblement ému et préféra s'arrêter là. « Amen. »

Il releva lentement les yeux, avant de les baisser aussitôt d'un air timide. Il tenta de se donner un peu de constance en réajustant ses lunettes sur son nez.


« Je t'en pris sert toi. »
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Thomas Pea
Thomas Pea

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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty30.01.18 12:50


Un dîner
Padre & Tommy


Lorsque l'éditeur lui demanda s'ils allaient transplaner jusque chez lui, il réalisa qu'il avait mis son interlocuteur mal à l'aise au vue de sa justification qui lui semblait logique et très attentionné.
Raphaël faisait attention à ce que ses collègues ne les voit pas se toucher ce qui aurait pu provoquer des ragots. Du moins, c'est ce que Thomas en avait déduit, incapable d'imaginer tous les débats internes plus primaires du prêtre.
Il fut toutefois offusqué de sa petite phrase, l'air de rien, qui affirmait que "parfois, il devait le trouver ridicule". Si Thomas avait été un peu plus apte à dire ce qu'il voulait au bon moment, il aurait réagit en disant qu'une personne comme lui ne jugeait jamais personne de ridicule vu qu'il était terrifié qu'on lui prête ce qualificatif négatif (et vu qu'on le lui avait déjà donné dans le passé).
Il ne réussit pourtant qu'à murmurer un "Non, non pas du tout" étouffé.
Etouffé car Raphaël venait de se saisir de sa main moite. Thomas était en train de traiter cette information, à laquelle s'ajoutait les conseils d'inspirer un bon coup et de bloquer sa respiration pour ne pas être étourdi quand, sans qu'il ne comprenne ce qui était en train de se passer, le sorcier le colla à lui et l'embrassa.
Thomas alors ne pu distinguer l'effet de ce baiser rapide à celui de transplaner.
Alors qu'ils retouchaient la terre ferme - et sans le soutien de Raphaël, ses jambes l'auraient lâchement abandonné - il opta pour la deuxième option. Ce contact rapide n'avait pas été agréable et c'était logiquement dû au tourbillon de couleurs et à son estomac qui ne suivait pas. Après tout, les lèvres de Raphaël sur les siennes avaient une autre saveur lorsqu'ils étaient matérialisé dans un monde immobile.
L'éditeur, s'il avait été un être normal, aurait retenté directement l'expérience en le gardant contre lui. Juste pour que sa mémoire corporelle puisse garder un meilleur souvenir que ce qu'il venait d'expérimenter.
Mais voilà. Tom n'était pas normal. Et même si son imaginaire lui permettait de visualiser très clairement ce dont il mourrait d'envie - le garder contre lui et retenter le baiser sur la terre ferme - il n'en fit rien.
Il laissa Raphaël s'éloigner, le coeur battant, et se laissa guider dans son presbytère sombre et, soyons honnête, peu accueillant. Si son hôte n'avait pas été là pour égayer ce lieu sinistre avec ses bavardages, Tom aurait eu envie de prendre ses jambes à son cou.

Ils pénétrèrent dans la chambre et, aussitôt, Raphaël se mit aux fourneaux en l'invitant à s'asseoir. Tom était déjà entré dans une cuisine de sorcier et pourtant, il était toujours ébahi de voir la magie à l'oeuvre.
Alors qu'il lui expliquait, presque sans reprendre son souffle et avec ce joli accent qui le faisait fondre, comment il avait préparé son Minestrone, Thomas stressait car il n'avait toujours pas offert sa bouteille de vin et il était incapable de savoir quand serait le bon moment pour le faire. Comment devait-il le couper sans paraître impoli ? C'était comme si son flot de parole était sans fin. C'était quelque chose qu'il avait déjà remarqué chez lui mais qui lui plaisait particulièrement.
Avec Raphaël, Tom n'avait presque plus peur des silences vu qu'il en existait rarement avec lui.

Sur la table, les plats arrivaient les uns après les autres, tous plus appétissant les uns que les autres. L'odeur qui flottait dans la pièce était très alléchante et Thomas réalisa avec satisfaction qu'il avait faim. Néanmoins, pas assez pour faire honneur au festin que son hôte lui avait préparé. Car c'est ce que c'était. Un festin pour deux. Tout avait l'air délicieux mais parviendrait-il à goûter à tout ?
Pensant profiter d'un de ses regards doux sur lui pour sortir sa bouteille de son sac à dos, il fut prit de cours lorsque le prêtre joignit les mains pour prier.
Thomas s'empressa de l'imiter et garda ses yeux rivés sur ses propres mains, écoutant avec une attention remarquable ce "nous" dans sa prière qui semblait bien plus fort que les propos mêmes de cette dernière.

-Amen. Répéta-t-il automatiquement, le coeur en vrac.

Raphaël, visiblement ému, l'invita à se servir. Là était sa chance.
Il sorti maladroitement la bouteille de son sac posé à ses pieds - et pria pour ne pas la laisser s'échapper de ses mains - et la poussa vers son hôte.

-Merci... je ne voulais pas arriver les mains vides...Je n'en boirais pas, tu le sais mais... mais je me dis que... enfin si tu en voulais ne te sens pas gêné d'en boire sans moi.... et... Ce n'est pas un grand cru mais... c'est un bon rouge...

Qu'est ce qu'il avait l'air con. Il devait s'arrêter de parler immédiatement. Et qu'est ce que c'était que ses mouvements glauques de pousser la bouteille de la sorte ?! Grand Dieu, il aurait peut-être dû la garder dans son sac même si sa mère imaginaire lui aurait rabattu les oreilles dans son esprit. Et puis, quelle mouche l'avait piqué de dire que "ce n'était pas un bon cru"?! On ne disait pas d'un cadeau qu'il n'était pas "super" lorsqu'on l'offrait aux personnes !
C'était trop tard, les mots étaient sortis de sa bouche.

-...j'aurai dû te prendre autre chose pour te remercier, je sais, c'est stupide...

Une boite de chocolat par exemple. Ou un bon bouquin. Mais oui... Pourquoi n'avait-il pas pris un bon livre, un de ceux difficile à trouver dont il était à la recherche en ce moment ?
Et pourquoi, pourquoi les mauvaises idées arrivaient toujours bien avant les bonnes ?
Il pourrait toujours le lui envoyer après ce repas... Il aurait certainement un ou deux comportements pour lesquels il devrait s'excuser. Ou simplement, s'il lui trouvait ces fameux bouquins... rien n'égalerait sa joie de les recevoir. Revigoré par cette idée pour se rattraper, il osa relever la tête et lui faire un sourire d'excuse.

-...en tout cas...tout à l'air absolument délicieux, je ne sais pas par où commencer.

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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty02.02.18 11:57


   

...Et un câlin ?





Il était touchant de constater à quel point Armand et Thomas pouvaient être complémentaires. D'un côté le sorcier avait le sentiment d'avoir trouvé une oreille attentive partageant une sensibilité commune, et qui se laissait gentiment divertir par ses bavardages. Thomas quand à lui ressentait un grand soulagement, celui de ne plus être obligé d'intervenir constamment dans la conversation. Chacun avait trouvé en l'autre la part qui lui manquait, le silence et le bruit.

Bref ces deux là étaient on ne peut plus heureux, chacun adressant tour à tour à l'autre des sourires en coin et des regards timides. Et pourtant, il y avait encore un soucis que Thomas n'arrivait pas à exprimer. Encore un problème de prise de parole qui lui minait le moral et le rendait nerveux. Alors qu'Armand quand à lui était parfaitement à l'aise dans son élément, à savoir sa cuisine. Et il portait avec beaucoup de classe son tablier rose qui avait tant fait ricaner Ethan. Un de ces roses un peu pêchu que seul peut assumer un véritable macho parfaitement conscient de sa virilité. Et à ce sujet il ne fallait absolument pas faire l'erreur de voir quoi que ce soit d'efféminé dans le comportement du prêtre. Ce n'était pas parce qu'il se retrouvait à cuisiner et à porter un tablier particulièrement mignon qu'il laissait sa masculinité au porte manteau, au contraire. Il avait en lui ce machisme latent, si ordinaire qu'il aurait eut bien du mal à s'en rendre compte. Comme un fond d'agressivité caché sur une épaisse couche de politesse et de bonnes manières. Bref, seuls les vrais mecs portent du rose bonbon, et autant dire que celui ci était probablement le pire d'entre eux.

Il avait donc imposé ce rendez vous, ce dîner qu'il avait entièrement confectionner dans le but de séduire, tout comme il imposait le rythme de conversation, et maintenant la prière. Il ne savait toujours pas si Thomas était croyant, et c'était d'ailleurs une question qui commençait à le remuer en dedans. Mais au fond peut importe, on était chez lui, à sa table, et il n'était pas question de faire autrement que selon ses règles. Heureusement Thomas se plia bien volontiers à la coutume, et joignit les mains en silence. Il était infiniment trop gentil et trop poli pour oser déranger, et peut être qu'au fond cela lui convenait. Qu'être entouré par un homme qui sache aussi gentiment le diriger était une bonne chose, comme un cadre à sa vie. Pourtant Armand n'était pas du genre cruel, et n'allait jamais aussi loin dans sa compréhension des choses. De son point de vue tout était normal, et chacun de ses actes conduit par un élan d'amour désintéressé. Ce qui était également vrai, mais voir au delà des choses aurait sans doute infiniment blessé son amour propre. Il continuait donc tranquillement sa vie, conforté dans sa vision du monde bien particulière.

Visiblement gêné, Thomas usa d'un effort de volonté terrible pour prendre la parole et réussir à sortir cette satanée bouteille de vin de son sac. Au premier coup étonné, Armand essaya de ravaler la gêne que Thomas venait de lui transmettre. Pas une seconde il ne s'était formalisé que son invité arrive les mains vides, à vrai dire il n'y avait même pas pensé tant il était content de l'avoir en sa compagnie. Mais le jeune homme était poli, et cette attention lui fit chaud au cœur. Pourtant il n'arrivait pas à se décoller de cette impression de malaise et d'incompréhension qui lui retournait le cerveau.
Pourquoi est ce qu'il avait amené du vin ? Bon c'était plutôt convenu pour un dîner certes, mais là ils n'étaient que deux et avec son sevrage il était évident qu'il n'en boirait pas. Lui même avait pris la décision de ne sortir aucun alcool pendant ce dîner, et aucun verre à vin n'était dressé sur la table. Du coup maintenant il se retrouvait à devoir accepter un cadeau un poil encombrant, ou refuser de le servir et de prendre le risque de froisser son invité. Son visage affichait une expression convenue, laissant à peine envisager le bouillonnement intérieur qui l'agitait. Mais pourquoi est ce qu'il avait amené ça enfin ? Maintenant il se sentait coincé, même un tout petit peu contrarié que son inerte invité ait prit une initiative sans y avoir été autorisé. Plus tard il se dira que c'était tout de même des pensées très méchantes, mais là sur le coup il lui en voulait un petit peu. D'autant qu'il se retrouvait maintenant en tête à tête avec une bouteille, alors qu'il avait prévu de ne pas boire. Alors certes il aimait ça, parfois même un peu trop, mais il tenait particulièrement à garder les idées claires ce soir. Tout simplement parce qu'il se connaissait. Il était sensible à l'alcool, et il savait que son alter ego imbibé avait le verbe acide et une tendance forte à glisser sa langue dans la bouche de quelqu'un d'autre sans y avoir été convenablement invité.

Affichant un sourire contrit, il se força à faire bonne figure. Le fait que Thomas se dénigre une fois de plus l'y aida drôlement, il était incapable de rester silencieux alors que le pauvre était encore en train de s'autoflageller devant lui.


« Mais non ce n'est stupide, je trouve au contraire que c'est très attentionné de ta part, et je t'en remercie. »


Il se leva et alla ouvrir la bouteille tout en priant le ciel qu'un jour il puisse rentrer dans sa bienheureuse Europe, là où les vins n'ont pas ces horribles bouchons à vis en plastique. Cependant, même si on pouvait lui trouver une certaine mauvaise foi, Armand concéda que la bouteille semblait de qualité. Ce qui lui apparu comme d'autant plus dommage, car il la boirait seul, et dangereux, car putain il allait la boire seul ! Sortant un verre à pied de son placard, il hésita une seconde. Est ce qu'il devait un servir deux ? Certes Thomas ne comptait pas en boire, mais c'était tellement brutal et impoli ! Et puis d'un autre côté c'était lui laisser la possibilité de la faire, voir même de l'encourager, alors que tout les deux savaient que c'était une mauvaise idée. Il était toujours malade, et il n'avait pas besoin de ça. Mais en même temps de quoi aurait il l'air à boire tout seul comme un con ? Et puis quelle idée de boire à un moment pareil, alors qu'il était sans cesse en train de retenir une potentielle main baladeuse qui viendrait se poser sur sa cuisse, son dos ou sa nuque. Il frissonna.

Exténué par un conflit intérieur de ménagère, il sortit deux verres (pour la symétrie) et n'en remplit qu'un.


« Je... je ne vais pas boire beaucoup, ce n'est pas très sérieux s'il faut que je transplane après. »


En même temps qu'il bafouillait ses mots, il réalisait à quel point c'était mort. Jamais il n'arriverais à rester raisonnable, même s'il mettait toute sa volonté dans deux objectifs très importants mais malheureusement liés : ne pas finir ivre, et ne pas palucher les fesses de Thomas Pea. La soirée promettait d'être compliquée.

Se forçant à penser à autre chose, il remarqua que son invité ne savait pas par quoi commencer. C'était très caractéristique de Thomas, il avait du mal à prendre des initiatives. Sauf bien sur quand il fallait amener des cadeaux encombrants ! Aller Padre on ne rage pas et on passe à autre chose. Il lui sourit et lui désigna un plat de pâtes à sa droite.


« Essaye ça, je pense que ça te plaira. »


Parfois il avait besoin d'être gentiment dirigé, et ça c'était quelque chose qui convenait parfaitement à Armand. Déjà parce qu'il avait l'impression de rendre service, et aussi parce que ça asseyait chaque fois un peu plus son autorité. Il aimait beaucoup l'idée d'être un protecteur pour son fragile amant, et lui dire quoi faire pour l'aider à survivre lui semblait très agréable. Est ce que c'était très sain comme relation, je ne sais pas, mais il aimait cette facilité qu'il avait de casser ses cas de conscience en lui donnant un petit conseil / ordre gentil.  

Il se servit également de la salade et des falafels, et dévisagea Thomas discrètement. Il avait beaucoup maigri à cause de la cure, mais il lui semblait aller franchement mieux. Il faut dire qu'il revenait de loin, et quand il l'avait découvert à la clinique pour la première fois il avait eut l'impression glaciale de rendre visite à un mourant. Sentant son cœur se serrer, il se força à relativiser et à se concentrer sur les améliorations de son état. Au fond il n'y avait pas de raisons de se plaindre. Il était en vie, sain, et se portait de mieux en mieux. Ce qui lui faisait peur maintenant c'était que son moral ne suive pas. Il était tombé dans la drogue à la façon d'un homme qui se jette dans le vide, et il fallait chaque jour lui rappeler à quel point il était attaché à la vie.

Pourtant à le voir piocher timidement dans son assiette, il ne put retenir un petit ricanement, qu'il justifia bien vite de peur de causer un malentendu.


« Je ne me moque pas ! J'étais justement en train de me dire que si tu es impressionné devant quelques plats simples, tu ne survivrais pas à un redoutable repas de famille chez moi... »
En fait c'était un sourire de nostalgie qu'il tentait de retenir. « Je te rassure, j'ai aussi beaucoup de mal. Je ne suis pas très à l'aise quant à la débauche de nourriture, et je ne suis pas de ceux qui trouveront malin de te forcer à manger quitte à te rendre malade. Il faut que tu prennes un peu de poids, mais il faut y aller doucement. » Laissant sa main se balader jusqu'à la surface lisse de son verre, il commença a siroter son vin. Est ce que c'était le fait d'évoquer son immonde famille qui lui donnait envie de boire ? Probablement. « Quand mon frère à parlé de se fiancer c'était horrible. Il faut dire que mes parents étaient aux anges, ce n'était pas moi qui allait leur donner cette satisfaction... J'étais en train de travailler sur ma thèse alors je n'ai pu me libérer que deux jours, ce qui visiblement à leur goût était trop peu, mais j'ai cru que je n'allais pas en réchapper vivant. Et puis je ne pensais qu'au moment où j'allais prendre le train et retourner aux archives... »

Réalisant qu'il venait de plomber l'ambiance tout seul, il toussota et chercha à rebondir sur un sujet plus joyeux. Pourtant il avait beaucoup de mal à s'enlever cette idée de la tête, et il osa mettre sur le tapis une de ses angoisses qu'il gardait caché depuis un moment. C'était Ethan qui avait soulevé le problème, et les conversations chaotiques qu'il avait eut avec Khloé ne l'avait absolument pas aidé à comprendre la situation. Cherchant ses mots, il demanda à mi voix avec beaucoup de pudeur :


« Je euh... je voulais te demander quelque chose. Tes parents habitent bien à New Phoenix c'est ça ? Tu... tu t'entends bien avec eux ?  Je me fais du soucis. C'est important tu sais... »

Est ce que c'était une conversation pour pécho ? Probablement pas ! Mais il s'était promis d'être un peu plus sincère avec Thomas. Tout comme lui s'était engagé à un peu plus d'honnêteté.  
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Thomas Pea
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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty20.02.18 14:19


Un dîner
Padre & Tommy



Comme à son habitude, Padre réussit à le rassurer sur son "cadeau" stupide. Amener une bouteille de vin, lorsqu'on est en sevrage, était pourtant clairement une idée débile. Le fait est que Thomas ne parvenait pas à penser de manière cohérente si Raphaël était présent sur l'image. Les considérations normales étaient donc arrivées bien trop tard, lorsqu'il faisait glisser cette foutue bouteille sur la table  de la cuisine. L'homme de Dieu le rassura donc néanmoins et le remercia même pour son geste. Il sorti deux verres d'une armoire - ce qui fit accélérer le rythme cardiaque déjà élevé de l'éditeur, s'attendait-il à ce qu'il enfreigne les règles précises des médecins ? - mais ne s'en servi qu'à lui-même.
Décidément, cet homme était parfait.
D'autant plus qu'il lui précisa qu'il n'allait pas boire trop pour pouvoir le raccompagner chez lui après le diner. Cette phrase rassura encore plus Thomas qui lui offrit un petit sourire de remerciement gêné.  
Peut-être qu'il penserait à lui en buvant un petit verre lorsqu'il étudierait ses textes. D'ailleurs, il ne lui avait plus vraiment reparlé de son besoin d'aide et l'éditeur était de toute évidence trop anxieux de dire quelque chose qu'il ne fallait pas, pour le lui rappeler.

Raphaël l'invita à goûter tel ou tel plat et Tom commença à piocher timidement dans son assiette - après qu'e son hôte ait fait de même.
Celui-ci laissa échapper un petit rire qui tordit l'estomac du pauvre invité. Il précisa bien vite qu'il ne se moquait pas mais le mal était fait : même si son intention n'était pas mauvaise, le comportement de Thomas était suffisamment ridicule pour qu'on ne puisse garder un rire en soit. A présent, son maigre appétit avait été coupé.
Comment pouvait-il reprendre sa fourchette sans avoir peur de faire un mouvement de travers ?

Paniqué, il tenta de se concentrer sur les paroles de son interlocuteur. Quelque chose concernant le mariage de son frère. Tom redéposa doucement la fourchette et releva la tête en courbant les épaules, comme s'il était pris en faute. "Tes épaules, merde ! Rabaisse-les ! Regarde le dans les yeux." Tout en tentant de réajuster son corps aux normes sociales convenables, il était convaincu de lui donner plus de matière à rire.
Surtout s'il lui demandait de répéter. Il n'avait pas compris comment la conversation avait dévié sur son frère.
Mais pour une fois, la vie alla dans son sens. Raphaël ne semblait pas réellement attendre une réponse vu qu'il enchaîna rapidement par une question.

C'était assez reposant en réalité. Rebondir sur des propos était bien plus difficile que de répondre à une question. On pouvait plus difficilement se tromper sur une réponse que sur un commentaire. Le commentaire amenait invariablement des phrases encore plus maladroites. Du moins, c'était ce qu'il avait constaté, même s'il lui arrivait aussi de dire des conneries en répondant à des questions.

Mais celle-ci le prit de court. Il lui parlait de sa relation avec ses parents... Qu'est ce que ceux-ci venaient faire dans l'histoire ? Pourquoi tout à coup cette question ? Est-ce qu'il pensait qu'il avait été maltraité ou abusé par eux et que c'était la raison pour laquelle il avait commencé la Goutte du Diable ?
Il fallait le détromper au plus vite si tel était le cas ! Serait-il capable de contacter les autorités, même si les faits imaginés remontaient à quelques années ? Ca voudrait dire que ses parents apprendraient ce que leur fils était devenu : un taré de junkie !

-Oui, oui ! Répliqua-t-il précipitamment. Ce sont des gens super. Attentifs et attentionnés. Demande à Khloé.

La panique lui faisait augmenter son rythme cardiaque. Il était sur la défensive et ça ne plaiderait pas en leur faveur.

-Je... je n'ai juste jamais... Je ne les ai jamais...enfin je ne leur ai jamais dit pour mon... mes problèmes. Ca les... décevrait. Et ma mère oh... elle ne s'en remettrait pas. Il faut la protéger. Les protéger. Et puis, moins ils en savent, moins ils n'auront de contact avec les vampires. C'est mieux. Si c'est pour ça que tu en parles, je veux dire.

Bon. Il était parvenu à dire ce qu'il avait sur le coeur et ce qu'il pensait devoir dire pour répondre aux vrais questions que se posait Raphaël. Ce n'est pas parce qu'ils n'étaient pas présent durant son hospitalisation que ça voulait dire qu'ils étaient de mauvaises personnes, loin de là.
Il voulait à présent changer de sujet mais... rien ne lui venait à l'esprit. Ou du moins, trop de choses auxquelles il ne se souvenait pas d'avoir déjà demandé ou pas.
Sa famille ? En avaient-ils déjà parlé  ? Il venait de mentionner son frère...Mais en parler, alors qu'il n'était plus capable d'entrer avec eux, n'était ce pas terriblement maladroit ? Il ne ferait que pointer sur ce qui faisait mal. La distance... L'absence. Quoiqu'il ne puisse dire, ça ne devait pas être facile.
Bref, pas la famille. Mais quoi, QUOI ?
En désespoir de cause, Tom reprit sa fourchette, et prit une bouchée de la première chose qu'il put : des pâtes.

-C'est délicieux. Tu aimes cuisiner ?

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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty27.02.18 16:59


   

...Et un câlin ?





Déjà qu'en temps normal Thomas affichait l'air apeuré d'un lapin sous les phares d'un trente trois tonnes, il ne manquait plus qu'Armand se mette à lui poser des questions pour achever de le rendre mal à l'aise. Des questions pas bien évidentes en plus. Et pourtant c'était un mal pour un bien, parce que ça tournait dur dans l'imagination du prêtre, et que pour une fois il donnait à son ami l'occasion de s'expliquer.
Cette façon qu'il avait d'être en permanence apeuré, l'avait laissé penser que le pauvre garçon souffrait de traumatismes vraiment violents. A cela s'était ajoutés les témoignages de Tyler Lennox qui avait avoué sans trop de fierté lui avoir mené la vie difficile à l'école (enfin il n'était pas bien sur qu'on parle de la même personne, mais son discours était cohérent) et Ethan qui lui affirmait que quelque chose de glauque lui était forcément arrivé, sous entendant grandement que gamin il avait sans doute été maltraité. Tout ces éléments sinistres s'articulaient trop bien malheureusement, laissant l'imagination galopante d'Armand envisager les hypothèses les plus sordides.

Depuis son enlèvement Thomas était encore plus craintif, mais déjà avant il montrait des signes d'anxiété particulièrement marqués. C'était presque un miracle s'il avait réussi à lui accorder un premier rendez vous. Quand à ce baiser qu'il lui avait donné en bas de chez lui, Armand n'arrivait toujours pas à réaliser que c'était réel. Le Thomas de ses fantasmes était beaucoup plus débrouillard et motivé, et pendant une seconde ce soir là, il avait eut l'impression de l’apercevoir. Peut être qu'avec le temps il finirait par être détendu et naturel en sa compagnie, et ne garderait plus les yeux baissés comme il le faisait maintenant. C'était triste de le voir aussi méfiant à son égard, mais il n'y pouvait rien. Il fallait qu'il se montre compréhensif et patient, et rester motivé en se concentrant sur les efforts qu'il avait déjà accompli. Après tout c'était la première fois qu'il l'invitait à passer  la soirée chez lui, c'était un grand pas. Ça avait du lui coûter beaucoup d'accepter, il devait penser à ça plutôt que de se sentir triste en remarquant qu'il avait trop peur pour oser manger ce qu'il s'était donné du mal à lui préparer.

C'était désespérant, il avait beau lui faire comprendre qu'il ne lui voulait aucun mal, il agissait parfois comme s'il était face à quelqu'un de très dangereux. Cette petite évolution dans son comportement semblait être apparue à la suite de l'enlèvement, où en tout cas c'était ce qu'Armand pensait. Est ce que c'était le sevrage qui le rendait paranoïaque ? Où est ce que c'était les vampires qui l'avaient rendu aussi craintif ? A chaque fois qu'il pensait à cela Armand sentait une bouffée de colère sourde l'envahir. Il n'avait aucune idée de ce qu'ils avaient pu lui faire subir, et Thomas était trop choqué pour lui fournir des détails. Mais il se rappelait avoir vu son épaule démise, et ça ce n'était sans doute pas fait tout seul. Ils avaient sûrement essayés de le faire parler, de le forcer à donner des informations sur le réseau qui le fournissait en drogue. Et au vu de son bras en écharpe, il était évident qu'ils l'avaient brutalisés. Au fond il le comprenait. Après ça qui pourrait à nouveau avoir confiance en quelqu'un ?

Armand ne parlait pas de ces événements à Thomas, même si son témoignage était susceptible de lui donner de précieux indices sur les vampires. Il ne pouvait pas se permettre de raviver des souvenirs aussi douloureux. Il allait devoir se débrouiller seul pour mettre en place sa vengeance. Car il était évident qu'il allait leur faire payer, en particulier à ce traître de russe qui l'avait prit pour le dernier des cons. Ils auraient pu tabasser n'importe qui ça lui aurait été égal, mais pas Thomas. Ça il ne le permettait pas.

L'air de rien, il venait de lui demander comment est ce que ça se passait avec ses parents. Jusqu'ici il n'avait rencontré que Khloé, et même pire, il avait vite comprit que seule sa sœur était au courant pour son séjour en clinique. C'était presque cruel de repousser ses parents à ce point, et ça il ne s'était pas privé de le dire à Khloé. Un jour ils apprendraient peut être tout les problèmes que leurs enfants leur ont cachés, et ils ressentiraient une grande peine. Mais peut être après tout qu'ils avaient raison de les garder à distance ? C'était ce que Armand voulait vérifier, et la réponse précipitée de Thomas lui fit relever un sourcil d'un air vaguement suspicieux. Il venait de simplement lui demander si ses parents étaient gentils, et lui s'embrouillait en alignant maladroitement ses mots. Un enfant était capable de répondre oui ou non, et pour ce que valait sa réponse au moins il était capable de s'exprimer. Lui avait conclu par « demande à Khloé », ce qui était pitoyable. Si Armand avait voulu l'avis de Khloé il se serait adressé à elle. Et puis il s'en serait bien gardé car la jeune fille semblait totalement bipolaire et chaque rencontre avec elle s'était soldée par une crise d'hystérie. Réflexion qu'il se retient bien de partager avec Thomas. Le pauvre aimait éperdument sa sœur, et Armand était suffisamment intelligent et diplomate pour ne pas lui faire de peine. Mais il était évident qu'elle n'allait pas bien non plus, et que la crise qu'avait traversé son frère l'avait beaucoup traumatisé.

Armand baissa les yeux pour ne pas infliger à Thomas son regard. Les gens parlaient avec plus de facilité quand ils pensaient qu'on ne les regardait pas. C'était la grande malice du confessionnal. Il l'écouta sans l'interrompre, sans le brusquer avec des questions qui pourtant se chamboulaient dans son esprit, sans le troubler en se plongeant d ans ses yeux gris pâles.


« Je pense que tu as entièrement raison. Mais en ce qui concerne les vampires, laisse moi te rassurer. Je suis là maintenant, et je te suis totalement dévoué. Je suis un exorciste de la Maison du Pape, et ma magie est capable de tenir en respect de nombreuses créatures. Quand je pense à ce qu'ils ont pu te faire... J'ai honte de ne pas avoir été là pour te protéger. J'ignorai que quelqu'un pouvait te vouloir du mal, mais je ne ferais plus cette erreur je te le promet. » Laissant glisser sa main le long de la nappe il effleura la main de Thomas du bout des doigts. Il ne comptait pas le toucher plus que ça, juste une caresse pour lui rappeler à quel point il débordait d'affection. « Est ce que tu te sentirait plus rassuré si je t'apprenais quelques trucs pour te protéger par toi même ? »

Et là seulement il releva les yeux, lui adressant un regard plein de compassion et d'amour.


« Quant à tes parents je comprend exactement ce que tu vis. Ma mère aussi est très sensible, et elle souffrirait énormément si elle savait certaines choses que j'ai fait... » Ce fut à son tour d'être gêné et de rougir de honte. « Je me suis retrouvé dans une situation totalement différente de la tienne, mais j'étais moi aussi désespéré et très malheureux. J'étais drôlement jeune, et je suis tombé amoureux de quelqu'un qui m'a fait énormément souffrir. Excuse moi, j'ai encore du mal à contenir mes émotions... Elle m'a totalement manipulée avec des mensonges, et s'est servi de moi pour voler une relique magique appartenant à l’Église. Maintenant je me sent stupide, mais à ce moment là je ne me doutais de rien. Et quand elle m'a abandonnée j'ai comprit qu'elle m'avait blousée, et que maintenant j'allais avoir de très graves ennuis. J'étais complètement au pied du mur, et je n'avais plus aucun espoir de m'en sortir. C'était très lâche, mais j'avais besoin de disparaître à cause de la honte. Je ne supportait plus de vivre, et le sort qui m'attendait me faisait très peur. Et en même temps je manquais de courage, et j'avais besoin de dire à mon oncle que j'étais innocent de ce dont on allait rapidement m'accuser. Il est mon père spirituel, il m'a soutenu pendant ma prêtrise et à fait de moi l'homme que je suis. Je ne pouvais pas le laissé penser que j'avais trahit, et en même temps j'avais très peur qu'il me rejette en me traitant d'idiot et de naïf. Ce n'est pas quelqu'un de très chaleureux de nature, et j'ai été surpris car il a eut une réaction très attentionnée à mon égard. Il m'a protégé et m'a redonné courage alors que j'avais le cœur brisé. Il a aussi promis de garder le secret, et mes parents n'ont jamais eut vent de tout ce qui m'est arrivé. Parfois les gens nous surprennent quand on leur laisse la chance de faire quelque chose de bien pour nous. Peut être qu'un jour je serais capable d'avouer à ma mère ce qui s'est passé, mais même si par miracle j'étais près d'elle, je n'en aurait pas le courage. Tu en parleras quand tu seras prêt à le faire, personne ne te brusquera. »

Il lui adressa un sourire gentil, un peu triste parce qu'il avait de l'émotivité contenue jusqu'au fond de la gorge. Il fallait aussitôt trouver un autre sujet parce que là il était à deux doigts de se mettre à chialer. Armand sursauta presque quand il entendit Thomas complimenter sa cuisiner. Son visage un peu blême par la peine que lui infligeait ces confidences venait d'un coup de s'illuminer. Quel amour de garçon, sans doute s'était il rendu compte qu'il était déprimé et lui remontait le moral avec un compliment. Armand était une de ces natures simples sur lesquelles ce truc marchait, et aussitôt il se sentit heureux et reconnaissant.


« Je te remercie. En effet j'aime beaucoup cuisiner, même si ce n'est pas très amusant quand on vit seul. Cela fait longtemps que je rêve de t'avoir à ma table et de cuisiner pour toi. A chaque fois je me demande si tu aimerais si ou ça, et ça m'embête de ne pas bien connaître tes goûts. C'est important de cuisiner pour les gens qu'on aime, et je voulais vraiment faire ça pour toi. Tu sais, c'est la première fois que je suis vraiment avec quelqu'un depuis... depuis cette histoire que je viens de te raconter. J'ai vraiment envie que ça marche entre nous et j'adore prendre soin de toi. C'est important pour moi de te voir heureux. Et si te faire à manger te rend un peu le sourire, alors je suis prêt à le faire tout les jours. »
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Thomas Pea
Thomas Pea

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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty10.03.18 16:05


Un dîner
Padre & Tommy



Dieu merci, Thomas Pea n'avait pas la moindre idée des doutes qu'il avait parsemé dans l'esprit de Raphaël sur le sujet de ses parents. Au contraire, il pensait s'être bien débrouillé puisqu'il avait exprimé tout ce qu'il avait voulu dire. Certes, c'était de manière maladroite mais, au moins, c'était sorti : ses parents étaient des personnes aimantes et gentilles avec tout le monde. C'est eux qui l'avait élevé en lui apprenant les règles de politesse et les contraintes de la vie sociale avec une règle d'or pourtant jamais clairement exprimée à voix haute : "Toujours paraître convenable pour les yeux des autres".

L'abbé le rassura donc avec sa prévenance habituelle et rebondit même sur le sujet des vampires, affirmant qu'il était un exorciste hors paire.
Tom n'en avait pas de doute. Après tout, depuis son petit tour de passe-passe à l'hôpital, il n'avait plus jamais eu d'ennui avec ces morts-vivants. L'histoire ne dit évidemment pas si ceux ci avaient intenté la moindre chose envers cet être dénué d'intérêt. Raphaël lui caressa doucement la main en lui avouant qu'il avait honte de ne pas avoir été là pour lui.
Pétrifié, Tom détourna le regard, comme à son habitude quand il éleva sa voix timide pour se faire entendre.

-Tu n'as pas avoir honte voyons... Je... je te remercie d'ailleurs pour tout ce que tu as fait pour moi... je...Oui. Oui pourquoi pas.

La positive à sa question de devenir un étudiant à nouveau, n'avait été que de la pure politesse. En réalité, Tom était persuadé qu'il ne parviendrait pas à apprendre quoique ce soit dans ce domaine. Il était un moldu après tout.
Malheureusement pour lui, le sujet dévia de nouveau sur ses parents. Cependant, ce ne fut plus des siens qu'il était principalement sujet, mais ceux de Raphaël.
Sans savoir d'où ça lui venait, son interlocuteur se mit à raconter une histoire intime de son passé, à savoir sa dernière relation mais surtout, son coeur qui avait été brisé.
Une vague de compassion s'empara de l'éditeur, surpris pas son intensité. Cette histoire avait réellement brisé l'homme face à lui. Etait-ce pour ça qu'il préférait désormais les hommes ? Si cela était le cas, il était redevable à la femme dont il était question. Même si, en même temps, cette femme lui inspirait un profond dégoût. Comment avait-elle pu se jouer d'un homme si bon ? Comment avait-elle pu lui briser le coeur dans le seul but de voler quelque chose de précieux ?
C'était effroyable tout ce dont les gens étaient capables. Tom en avait bien conscience et pourtant, il ne voyait pas le monde comme intrinsèquement mauvais. Non, les hommes étaient bons dans la plupart des cas. Ce qui l'angoissait dans la vie, c'était qu'il avait toujours été différent et qu'il était incapable de rentrer dans un moule.

Raphaël avait cessé de parler. Alerte. Que pouvait-il répondre à ça ? Devait-il surenchérir sa confession avec une des siennes ?
Tout ce qu'il parvint à articuler fut cependant seulement un petit "Je... je suis désolé.".
L'ambiance était devenue lourde et étouffant. C'était son rôle, Tom le savait, de devoir à présent l'alléger.
Tout ce qu'il trouva fut donc de le complimenter - sincèrement - sur sa cuisine, ce qui rouvrit le moulin à paroles face à lui.
Une vague d'angoisse s'empara pourtant néanmoins à nouveau de lui. Pauvre Thomas, décidément jamais bien tranquille. En effet, la conclusion de sa banale remarque était mortifiante car elle était ambiguë : est-ce qu'il sous entendait par "te faire à manger tous les jours" qu'ils emménagent ensemble ?
Non, certainement pas... Du moins il l'espérait ! Il aimait bien Raphaël, même un peu plus que bien, et il n'avait pas envie de brusquer le cours des choses déjà bien trop rapide pour lui.
Et puis, juste avant ce petit bout de phrase ambigu, il avait également été exprimé la "volonté que ça marche entre eux".
Waw. Devait-il se pincer ? Pourquoi était-ce douloureux quand c'était supposé faire du bien ? Ne pouvait-il pas continuer à être auprès de l'homme de Dieu en hochant simplement la tête, sans qu'on ne lui en demande plus.
Pourquoi est-ce que les humains devaient continuellement s'exprimer oralement ? Les choses les plus importantes s'exprimaient sans mots.
Son coeur accéléra. Pour obéir à sa théorie, s'il ne trouvait pas les mots, il devrait exprimer d'une autre manière ce qu'il ressentait pour lui.

Il releva la tête et lui sourit.
"Thomas, ce n'est pourtant pas suffisant". Raphaël méritait quelque chose de plus. Le rythme cardiaque de l'éditeur avait encore accéléré. Il rabaissa la tête et, en fixant ses genoux, voulu se saisir de sa main posée sur la table. Le geste si simple, que l'hôte avait par ailleurs préalablement exécuté avec une facilité déconcertante fut le point de départ d'une série de catastrophes humiliantes.
Tom, les yeux fixés sur ses genoux, n'avait pas assez bien calculé le parcours de sa main sur la table pour attraper la sienne et la serrer doucement. Avant de toucher sa peau, sa main heurta le verre de vin rouge...qui valdingua et renversa son contenu sur le pantalon de Raphaël. Le contact avec le verre lui fit relever les yeux et Tom tenta maladroitement de le rattraper, sans se préoccuper des conséquences. Il s'était brusquement levé et, dans son élan, la table vacilla. Avec horreur, Tom se précipita pour la rattraper. Il parvint à le faire mais, se retrouva d'une manière ou d'une autre, couvert de sauce par la même occasion.

Ainsi, il s'était retrouvé debout, une main sur la table pour la retenir, une autre dans la saucière qu'il l'avait éclaboussé. Le verre de vin était brisé sur le sol et le contenu s'était retrouvé sur le pantalon de Raphaël.
Horrifié, Tom observait la scène qu'il venait de causer en tentant de se saisir de la main de celui qu'il appréciait plus que la moyenne.
Son visage était encore plus pâle que d'habitude et les larmes lui montèrent aux yeux, pétrifié par ce qu'il venait de faire.
Comment pouvait-il prétendre à vivre parmi les gens normaux ?

-Désolé...Désolé, je suis désolé...  

L'angoisse, plus fort que tout, reprenait le dessus. Sa respiration se saccada et une  crise de panique se profilait à l'horizon. Si son interlocuteur avait pu avoir des sentiments pour lui, ceux-ci avaient clairement stoppé lorsqu'il avait été témoin de son incapacité corporelle et émotionnelle de réagir aux plus simples des situations.
Thomas voulait disparaitre et disparaitre pour de bon.

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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty16.03.18 11:25


   

...Et un câlin ?




Armand avait toujours cultivé en lui un certain idéal d'honnêteté. Il ne mentait pas et ne trichait pas, tout simplement parce que cela lui semblait aussi inutile que mauvais. Il n’existait pas d'acte pour lequel on ne pouvait demander le pardon, aucun erreur qui ne puisse être atténuée par un bon comportement. A partir de là le mensonge était devenu un vice inutile, et quand la situation le demandait, il préférait retenir ses mots que fauter en mentant.
En revanche, il mettait un point d'honneur à complimenter sincèrement les gens qui le méritaient, à relever tout les points positifs d'une situation ou d'une personne. Parfois ses mots donnaient de longues phrases alambiquées qui soulevaient une impression d'hypocrisie. Et pourtant ce n'était pas le cas, pas ses envolées lyriques il ne faisait que laisser libre court à ces brusques épanchements d'amour qu'il éprouvait pour toute chose et pour tout être. Selon sa conception, tout le monde méritait d'être aimé, et il fallait le décevoir profondément pour transformer ce sentiment sincère en haine farouche. Bradley Lennox avait réussi à user sa patience de cette façon, et honnêtement c'était quelque chose qui ne lui était jamais arrivé. Ces flots d'insultes avaient fini par réveiller une colère profonde, et actuellement il détestait cette méprisable personne de tout son être. Et en même temps il gardait dans un coin de son esprit le secret espoir de le voir réformer sa conduite et demander pardon. Aussi rancunier qu'il puisse être, Armand savait qu'il serait alors heureux de lui pardonner.

Après tout il était un bon chrétien, et dans son prêche revenait souvent l'idée que tout le monde devait avoir la présence d'esprit de dire chaque jours des mots d'amour à ses proches. Et que chacun de ces mots serait rendu. Il n'était pas difficile d'être gentil, et se savoir aimé rendait la vie plus agréable. Ce pourquoi avec Thomas il ne retenait jamais ses mots. L'aimer en secret n'était pas suffisant, il voulait lui dire. Bien sûr le secret de ses sentiments ne sortait jamais d'un petit cercle de confiance qui gravitait autour d'eux. Peu de gens savaient qu'ils étaient lié par autre chose que de l'amitié, et à ces yeux c'était très bien comme ça. L'essentiel après tout c'était que le principal intéressé soit au courant qu'il l'aimait avec une tendresse démesurée.

Baissant les yeux vers son assiette, Armand ne remarqua pas que sa déclaration sincère avait particulièrement bouleversé Thomas. Il se contenta de répondre à son sourire et se replongea dans son repas. Il ne comprit pas tout de suite qu'il cherchait à lui prendre la main, et à vrai dire il ne comprit rien du tout. Il vit le verre chanceler, et il le rattrapa beaucoup trop tard. Il s'était déjà vidé presque entièrement sur son pantalon. Il étouffa une exclamation, et adressa un regard un peu perdu à Thomas avant de réaliser qu'il était bien plus en panique que lui. La seconde d'après il le retrouvait debout à retenir une table qu'il avait manqué de basculer, et s'était complètement taché la manche avec de la sauce. Immédiatement Armand se releva, se précipitant pour l'aider à remettre la table en place. Le pauvre avait l'air totalement bouleversé.

« Ce n'est rien mon chéri, ce n'est rien... Cette table est tout simplement branlante, ça arrive parfois ce n'est rien. »


Une fois la table, et toute la vaisselle qu'elle contenait, sécurisée il prit sa serviette et se précipita auprès de Thomas pour lui essuyer les mains. Il avait un ton très doux, essayant à tout prix de le calmer en minimisant la situation. Puis il croisa son regard et réalisa qu'il était bien plus bouleversé qu'il le pensait. Thomas était une éponge à sentiments, et là il était au bord de la crise d'angoisse. Son teint était livide, sa respiration saccadée, il tremblait presque et avait les larmes aux yeux. C'était un accident, rien de bien méchant en plus. Mais lui prenait ça avec autant de gravité que s'il avait commis un maladresse terrible.

Lui caressant les joues et les cheveux, Armand essayait de le rassurer avait des mots gentils, lui assurant qu'il n'y avait rien de grave. Thomas restait comme hermétique à ses paroles, basculant un peu plus dans la crise d'angoisse. Immédiatement le sorcier réagit à l’instinct, et murmura à son oreille quelques mots magiques qui eurent un effet formidable. Comme si un tonnerre silencieux venait de s'abattre dans son esprit, Thomas sembla choqué, et cessa son agitation. Il ressentit un léger vertige et Armand le saisit fermement dans ses bras pour le maintenir debout. Ce qu'il lui avait soufflé à l'oreille était des mots puissants et anciens, des mots qui avaient le pouvoir de calmer les possédés. Bien entendu il n'avait pas prononcé la totalité de la formule, car il ne voulait pas lui faire le moindre mal. Mais le premier vers avait suffit à endiguer cette crise de panique, et à faire disparaître le sentiment d'angoisse. A présent il était complètement déboussolé, et sa volonté malléable. Armand savait qu'il devait en profiter pour le remettre dans de bonnes disposition, et éviter qu'il ne replonge dans un nouveau malaise.


« Chuuuu... C'est fini. » Murmura t il doucement en lui caressant le dos et la nuque. Il le gardait serré dans ses bras jusqu'à ce qu'il lui paraisse apaisé.

« Viens je vais t'aider à te laver les mains. »

Il l’entraîna dans la minuscule salle de bain, et ouvrit une bouteille d'eau posée sur le rebord du lavabo. Tout les robinets de cette pièce avaient été volontairement condamné par plusieurs épaisseurs de duct tape. Ça faisait freeky, et en même temps c'était une précaution nécessaire pour ne plus entrer en contact avec cette eau maudite. Le prêtre releva patiemment les manches de Thomas, avec cette façon à la fois douce et paternelle qu'il adoptait en sa compagnie. Puis il lui donna un bloc de savon et lui fit lentement couler l'eau de la bouteille sur les mains.


« L'eau ici est contaminée par une magie très ancienne et très insidieuse. C'est une des raisons pour laquelle je ne vis plus ici à plein temps. Quoi qu'il arrive, tu ne dois pas boire ou toucher l'eau qui n'est pas en bouteille. »

Il l'aida à se frictionner les mains, et ce geste n'avait aucune arrière pensée. Il s'occupait de lui, tout simplement. Son amour pour Thomas allait au delà de la séduction, animé par le besoin sincère de veiller sur lui. Armand lui rinça les mains, et lui présenta une serviette propre pour se sécher. Sans doute qu'il était assez grand pour se débrouiller tout seul, mais ça il n'était pas spécialement prêt à l'entendre. Il lui adressa un sourire chaleureux et entreprit d'examiner la tâche qu'il avait sur la manche. Lui même avait son pantalon dans un bien triste état, mais pour le moment ce n'était pas la priorité.


« Je vais te prêter un pull le temps que je lave ça. Nous avons pratiquement la même carrure, alors mes vêtements devraient t'aller. »

Lui tenant gentiment la main, il l’entraîna dans la pièce à vivre, sans un regard pour le bazar qui se trouvait sur la table. Il ouvrit son armoire, et derrière le double battant apparurent une série de housses en plastique, impeccablement bien alignées dans la penderie. Armand avait l'air d'un bon garçon, mais il suffisait d'entrer un peu dans son intimité pour réaliser qu'il était en fait un putain de maniaque. Bien sur il n'en avait pas conscience, mais ses habits liturgiques suspendu dans du plastique comme autant de sacs mortuaires, donnaient un bon aperçu de son trouble. Il se pencha sur une étagère contenant quelques vêtements d'hiver, et sortit un pull bleu marine qu'il présenta à Thomas. Bien entendu il n'avait pas ouvert son tiroir à sous vêtements, mais je vous laisse imaginer le pied qu'il pouvait prendre à repasser et plier ses petits caleçons en coton. Il prit également un pantalon noir sur un cintre, et se tourna vers Thomas.


« Change toi, il fait encore bon pour le moment mais ici la température tombe très vite. »

Lissant le pantalon qu'il avait dans les mains, il voulu bafouiller quelque chose mais se sauva vite dans la salle de bain. Avoir une tâche sur lui était un véritable supplice, mais devant la détresse de Thomas ses angoisses propre étaient passées au second plan. Il se dépêcha de changer de pantalon, et inspecta ses cheveux rapidement avant de retourner en compagnie de son cher et tendre. Il n'aimait pas l'idée de le laisser seul, surtout après la crise qu'il venait de lui faire. Mais il était pudique et il lui semblait inimaginable de se changer devant lui.

Un petit sourire illumina son visage dès qu'il le vit à nouveau. Il était mignon avec un de ses vêtement sur le dos, et il trouvait que ça lui allait beaucoup mieux qu'à lui. Passant ses mains sur ses épaules, il lissa les mailles du pull avec une tendresse évidente qui lui provoqua un frisson.


« Tu es drôlement beau...»

Un peu ému d'être à son contact, il n'arrivait cependant pas à retirer ses mains qui se glissait sur son torse. Il lui fallut un grand sang froid pour se retenir d'aller plus loin.


« Est ce que tu voudrais bien que l'on débarrasse la table et que l'on passe au dessert ? Ou si tu n'as plus faim, un café peut être ? Ou un thé ? C'est comme tu veux. »
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Thomas Pea
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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty11.04.18 15:03


Un dîner
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Si la réaction primaire de Thomas Pea aux hurlements de son cerveau : "Danger. DANGER !" était de prendre la fuite une fois ayant récupéré du choc initial, c'était sans compter que son interlocuteur serait bien plus rapide que lui pour faire face à la catastrophe.
Alors qu'il balbutiait encore ses "Désolé, désolé" paniqué, Raphaël s'était déjà levé pour l'aider à remettre la table en équilibre, tout en affirmant que "ce n'était rien".
Comment pouvait-il être aussi gentil avec lui ? Comment ne voyait-il pas l'immense échec qu'était l'éditeur ? Thomas savait très bien qu'il venait de gâcher le diner, et le pantalon de son hôte qui plus est ! Ce n'était pas de la maladresse mais bien une incapacité à se conduire correctement dans les situations sociales les plus simples.
Sa respiration s'accélérait dangereusement et il ne vit même pas que Raphaël lui avait essuyer les mains avec amour (et adoration probablement).
Ce n'est que lorsque celui murmura le début d'une formule, dont il ne comprit un mot, que son rythme cardiaque affolé sembla se  calmer subitement. Le choc le rendait pantois, Thomas ne comprenait pas ce qui était en train de se passer, tout ce qu'il savait, c'était que la panique l'avait quitté et qu'il se sentait mieux. Bien mieux mais toujours mal à l'aise, il faut l'avouer.
Pour éviter qu'il ne tombe, Armand se saisit de son bras pour lui redonner l'équilibre nécessaire. Thomas baissa les yeux, honteux.
Il suivit docilement le prête sans un mot pour se laver correctement les mains dans la salle de bain.
La pièce était minuscule et l'éditeur mit quelques secondes à comprendre pourquoi elle lui semblait glauque : pour une raison étrange, Raphaël avait vulgairement condamné tous les robinets. Il lui en expliqua assez vite les causes, ce qui ne rendit pas cette salle d'eau plus accueillante, bien au contraire.
Ainsi, l'eau était contaminée par une magie ancienne. Super.
Comme pour le protéger, Raphaël l'aida à se laver les mains, les frictionnant vigoureusement puis, lui tendit une serviette pour se les essuyer.

Une fois de plus, sans un mot, il se laissa entraîner lorsque Raphaël se saisit de sa main pour sortir - à son grand soulagement - de cette salle de bain dangereusement glauque.
La salle à vivre était dans un grand bazar mais, sûrement grâce aux mots magiques susurrer à son oreille, la panique ne revint pas à lui. Il accepta même sans se poser la moindre question le pull qu'il lui tendait avant qu'il ne disparaisse pour se changer dans la salle de bain.
Thomas se dépêcha d'enfiler comme un enfant en faute le pull bleu marine et attendit le retour de Raphaël debout, les bras ballants et le regard un peu perdu. Il ne savait que faire et il n'osa même pas faire traîner son regard autour de lui. Non, ses yeux étaient fixés sur la porte close de la salle de bain derrière laquelle l'homme qui lui avait  fait une petite gâterie venait de disparaître. Grand Dieu, pourquoi pensait-il à ça en ce moment ? Parce qu'il s'y était engouffré avec l'intention claire de changer de pantalon ? Qu'il était donc peut-être en cet instant précis en caleçon ? Il était étrange de l'imaginer découvert de la sorte dans une pièce qui lui foutait la trouille.

Raphaël réapparu bien trop subitement dans son champ de vision et Thomas ne parvenait plus à chasser son imagination débordante et les visions qu'elle était en train de lui donner.
L'homme l'enlaça et il se détourna légèrement vers la gauche pour ne pas que son corps ne le trahisse.
Raphaël lui proposait un dessert et l'éditeur déglutit. Courageusement, il plongea ses yeux dans les siens, rougit, mais garda le contact.
Les quelques mots magiques - ou le souvenir du souffle chaud de Raphaël près de son oreille - le rendait un peu engourdi. Il aurait aimé lui confier que, tout ce qu'il voulait en ce moment précis, était une dose de sang de vampire pour l'aider à le rendre plus courageux. Pour lui donner l'impression d'être quelqu'un de normal et de lui rendre ce qu'il lui avait un jour offert dans sa bibliothèque.
Il n'en fit rien et finit par baisser les yeux.

-Un thé, pourquoi pas... Parvint-il à murmurer.

Thomas l'aida à débarrasser et l'observa s'affairer à la préparation des breuvages. Son envie de se confier à lui ne diminuait pas. Il voulait se laisser embrasser et le lui dire. Il voulait lui faire plaisir et parvenir à se faire pardonner pour le bazar qu'il avait causé dans la cuisine.
Mais il n'y arrivait pas. Il ne parvenait pas à lui avouer à quel point il aurait voulu que leur relation prenne un autre tournant et qu'il devienne un peu plus à l'aise à ses côtés. Même si cela relevait presque de l'utopie pour Thomas Pea.

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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty12.04.18 15:19


   

...Et un câlin ?




Vidant un bon tiers de la bouteille d'eau dans la bouilloire, Armand essaya de retenir un rougissement qui lui brûlait les joues et le front. Il regrettait de s'être approché aussi près de Thomas et d'avoir caressé son torse. Visiblement gêné, il s'était détourné de son étreinte, et Armand avait eut la rapide impression de sentir une légère raideur contre sa jambe. Depuis cet instant, son imagination bouillonnait aussi fort que l'eau au contact de l'inox, et inutile de dire qu'il montait pareillement en pression. Est ce qu'il avait sentit ce qu'il avait bien cru sentir ? Mais non ça ne pouvait pas être ça... Ça devait être son téléphone dans sa poche ou Dieu sait quoi... Évitant à tout prix de croiser le regard de Thomas qui était occupé à sortir la théière, il revoyait la scène en boucle dans son esprit. Mais pourquoi est ce qu'il ne l'avait pas embrassé à ce moment là ? Ses yeux clairs s'étaient mit à le fixer avec une intensité brûlante. Qu'est ce que ça voulait dire ? C'était très inhabituel, Thomas passait son temps à éviter le contact normalement. Est ce qu'il avait essayé de lui dire quelque chose en vain ? Mais si ce qu'il avait sentit contre sa cuisse était bien ce qu'il pensait, alors normalement ça aurait du être assez éloquent. Il frissonna en essayant de retenir un petit sourire mi grivois, mi scandalisé. Ne savait il donc pas se retenir ? Celle là franchement il ne l'avait pas vu venir. Et maintenant le voilà qui se retrouvait à moitié hilare à préparer de l'eau pour un homme qui visiblement avait plutôt envie d'un bon morceau de chair fraîche.

Évidemment alors qu'il était en train de disposer les tasses, Armand croisa le regard de Thomas et s'empourpra encore plus. Il ne pouvait pas retirer ce sourire de bonheur insolent de son visage, et fut soudain inquiet qu'il puisse s'imaginer qu'il se moquait. Se glissant près de lui, ce qui était aisé vu comme la pièce était exiguë, le sorcier déposa un baiser rapide sur sa joue et lui gloussa qu'il l'aimait. Puis il retourna à ses affaires d'un air content.

Au moment de choisir le thé il fut prit dans un grand dilemme. Il était très loin d'être un bon potionniste, et plaisantait d'ordinaire en racontant de tout ce qu'il pouvait faire, c'était une tisane. En vérité c'était très loin d'être une blague, et la science des exorcistes lui avait apprit beaucoup sur les qualités médicinales des plantes, en particulier sur les hallucinogènes qu'ils utilisaient dans leurs rituels. Lors de son initiation pour entrer dans l'Ordre, Armand avait prit conscience de cette vérité de façon extrêmement brutale, et il lui fallut plusieurs jours d'hôpital pour se remettre de l'épuisement et redescendre parmi eux. Bien sur il n'avait aucune idée à quel point le sevrage de Thomas avait été un véritable supplice. Lui même n'avait fait qu'une seule expérience plutôt costaud, mais avec les antipoison et du repos il s'en était vite remis et n'avait pas subit de séquelles. Ce qui en revanche lui restait en mémoire après toutes ces années c'était la brûlure sourde lorsque les roses rouges s'étaient dessinées sous sa peau en signe de son allégeance.

Ainsi même s'il en possédait une gentille collection d'hallucinogènes amusants, jamais il n'aurait été irresponsable au point de donner quoi que ce soit à Thomas. Et pourtant. Visiblement il souhaitait autant que lui se jeter à l'eau, et s'il avait besoin d'un petit quelque chose pour avoir le courage de se rouler dans le pêché, alors où était le mal ? Bien sur l'addiction était une chose effroyable, mais il était certain qu'on pouvait l'éviter. Lui même suivait des jeûnes stricts et un mode de vie rigoureux pendant les périodes de rites, et il s'en sortait toujours très bien. Évidemment il ne s'agissait pas de faire n'importe quoi.


« Thomas, je voudrais te faire une proposition. C'est quelque chose d'un peu compliqué, alors j'espère réussir à m'exprimer clairement. »
Il prit plusieurs bocaux dans son étagère, et dosa une cuillère de l'un, et une demi de l'autre. « Les poèmes que je t'écris sont des retranscriptions de visions qui m'apparaissent en rêve. Ces endroits existent, ils se situent sur une autre trame du monde, parallèle à la notre. Il existe plusieurs façons de les visiter, mais les rêves sont certainement la méthode la moins contraignante. Cela peut arriver de les apercevoir tout en restant éveillés, mais c'est plutôt fugace comme vision. Disons que cela se produit parfois lorsqu'une personne est mourante, moralement épuisée, ou pendant une... hum extase. » Il toussota, visiblement gêné. « Mais tout cela est bien dangereux et peu prévisible, le rêve reste le moyen le plus sur. Si tu veux je pourrais te l'enseigner ? Ces voyages m'ont apprit énormément de choses, et si tu le désire j'aimerais les partager avec toi. »

Il enroula sa main autour de son poignet, l'attirant doucement vers lui.

« J'y pense souvent en ce moment. Je m'imagine m'endormir dans tes bras et me réveiller à tes côtés dans un autre monde, sous la lumière radieuses de soleils inconnus. Il y en a des milliers, et nous pourrons aller partout où tu le souhaitera. Les gens font en général un bon accueil aux Rêveurs, ils en rencontrent peu et les récits de voyages les fascinent. »

Glissant son bras autour de sa taille, il murmura. Ce qui était drôlement sexy à cause de son accent.

« Tu peuples déjà mes rêves Thomas, enfin pas ce genre là de rêves... Ça se sont des rêves sur lesquels je n'oserai jamais écrire une ligne. Sauf si tu veux les lire... ? » Animé d'un sourire entendu, ses lèvres frôlèrent les siennes. Il l'embrassa délicatement mais ne s'y attarda pas davantage car il avait encore besoin de parler.

« J'aimerais t'initier. Cela nous permettrait de partager des choses, et je me suis dit que cela te changerait un peu les idées. »


Glissant ses doigts derrières ses oreilles, il resserrait l'étreinte. Cette fois pas question d'essayer de dissimuler une petite érection mal placée. Lui même d'ailleurs commençait à peine et l'assumait totalement.


« Si tu es d'accord, on pourrait essayer ce soir ? Il n'est pas question de rester ici la nuit c'est trop dangereux, mais on peut toujours aller à mon hôtel... » Il l'embrassa bien plus chaleureusement, le serrant suffisamment fort pour qu'il comprenne tout seul que ce n'était pas sa baguette qui était dans sa poche. Armand sursauta quand la bouilloire produisit un sifflement strident, et afficha l'expression défaite d'un pêcheur prit la main dans le panier de pommes. « Il... il faut que je sache, l'eau bout... »
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Thomas Pea
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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty14.04.18 17:19


Un dîner
Padre & Tommy


Raphaël était une personne qui ne cessait de le surprendre. Alors qu'il venait de lui foirer son pantalon, son hôte continuait à garder un sourire de bienheureux sur ses lèvres. Puis, comme si tout ceci était normal, il s'approcha de lui, lui embrassa la joue (au grand effarement de Thomas, dont le coeur s'était remis à accélérer) et lui murmura qu'il l'aimait.
Cette petite attention toute simple, était typiquement ce qui foutait l'éditeur en vrac. Trop de non dit dans ces mots là, comme un contrat invisible, une obligation à répondre, une question qui demande si "tu m'aimes toi aussi?". (hrpg : remerciements cordiales au plus doué des poètes, JJ Goldman ^^)
Dieu merci, le sortilège semblait toujours maintenir éloigné sa panique. A la place de s'enfuir sans plus jamais se retourner, il baissa la tête avec un petit sourire tordu.
Certes, il ne lui avait pas répondu mais pour toute personne connaissant un minimum l'éditeur, c'était tout comme.

Pourtant, lorsque Raphaël ouvrit de nouveau la bouche, sortilège ou pas, la panique sembla revenir dès les premiers mots. Lui proposer quelque chose ? Aie... Thomas détestait ce genre de début de phrase. L'inattendu était pire que tout lorsque l'éditeur était concerné.
Il écouta néanmoins poliment la proposition, le rythme cardiaque douloureusement rapide, le regard fixé légèrement au dessus de l'épaule de son interlocuteur avant que celui ne l'attire vers lui.
Il ne comprenait pas exactement où Raphaël voulait en venir. Parlait-il de magie ? Etait-ce ça qu'il voulait lui enseigner ? Mais il était un simple moldu ! Thomas, qui avait tiqué au mot "extase", déglutit et continua de l'écouter attentivement, gêné de leur soudaine proximité.
Et puis qu'est ce qu'il racontait ? Rêver de se réveiller à ses côtés, dans "un autre monde" ? Tout ceci restait terriblement confus pour Tom, surtout si l'orateur était à présent en train de murmurer à son oreille avec son accent italien terriblement charmant, l'emprisonnant de ses bras.
Et emprisonner était bien le terme. Thomas ne se sentait pas bien, il était trop terrifié pour apprécier le moment et son esprit embrumé ne comprenait toujours pas exactement ce dont à quoi Raphaël faisait référence. Il n'était pourtant pas stupide ! Combien de bouquins l'avaient déjà instruits ? Pourtant, en ce moment, plus rien n'était compréhensible. Ni la conversation, ni les intentions, ni les gestes.
Essayer quoi ce soir ?
Les rêves ? Donc dormir ensemble ? Lui apprendre la magie pour changer de monde ?
Alors, puisqu'il n'y comprenait fichtrement rien et que son corps réagissait avant son cerveau quand, par deux fois, leurs lèvres se rencontrèrent, Thomas balbutia de manière à peine audible :

-...d'acc...d'accord.


Et dès que les mots étaient sortis de sa bouche, il les regretta. Pourquoi n'avait-il pas simplement demandé plus amples explications ? Pourquoi avait-il accepté quelque chose qu'il n'avait pas compris ? C'était du Thomas tout craché. Poli, peureux et indécis.
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty03.05.18 23:01


   

...Et un câlin ?




A la seconde où un murmure d'approbation s'échappa des lèvres de Thomas, Armand fut saisi d'un empressement fiévreux. Son cœur venait de faire un bon de joie dans sa poitrine, et il s'emporta, saisissant Thomas dans une étreinte passionnée. Il était de ceux qui ont le feu en dedans, et qui aime à s'en brûler les os. Mais heureusement il n'était pas égoïste, et il arrivait à sa satisfaire d'un traitement bien plus retenu. Il savait que Thomas l'aimait, et même s'il aurait certainement été ravi de l'entendre le lui formuler un peu plus souvent, il s’accommodait bien de ses silences. Les preuves d'amour n'étaient pas dans son caractère, voilà tout. Et lui l'aimait avec suffisamment de maturité pour l'accepter.

Quand il relâcha son étreinte, il sembla à la fois totalement fébrile et radieux. Sous le coup de l'émotion il s'était mis à frissonner violemment, et il était totalement incapable de retenir un sourire heureux.


« Assis toi, je vais te servir. Il y a tellement de choses dont je dois te parler ! »


Il ajouta à son mélange d'herbes deux cuillères de thé vert, et il fit couler une bonne quantité d'eau. Le temps de l'infusion, il alla chercher un genre d'atlas couvert de cuir ocre qu'il présenta à Thomas. Il feuilleta et ouvrit sur une double page décorée d'inscriptions en hébreux, et au centre un arbre de vie. La figure géométrique superposait à une silhouette humaine, et s'inscrivait dans les contours de ses membres. Elle était composée de sphère reliées entre elles par des lignes, et au centres desquelles se trouvaient d'autres inscriptions.


« Les autres mondes qui nous entourent existent dans des réalités parallèles à la notre. Ce qui malheureusement rend impossible tout entreprise de cartographie, ce qui pour des voyageurs est réellement embêtant. Pourtant nous avons fini par trouver un moyen de représentation totalement symbolique pour palier à ce problème. C'est la figure que tu vois ici. Mais attention, c'est beaucoup plus qu'une carte, c'est une façon de représenter et d'expliquer la conscience. C'est... désolé si je ne suis pas très habile dans mes phrases, mais c'est quelque chose qui est difficile à retranscrire, mais quand on le vit cela devient évident. »


Il laissa Thomas tenir le livre, et alla chercher deux tasses. Il en remplit une généreusement, et l'autre il la coupa de moitié avec de l'eau chaude. C'était la première expérience métaphysique de Thomas, il fallait y aller en douceur. Et puis il avait un métabolisme bien plus fragile que le sien qui était endurcit par des années de méditations.
Il lui servit donc la tasse la plus claire, en l'écartant suffisamment pour que son magnifique manuscrit ne pâtisse pas d'une nouvelle maladresse.


« Je me sent capable de te guider à travers le voile, parce que sans me vanter, j'ai un peu d'expérience dans ce domaine. La Kabbale telle que tu l'as voit ici est une science absolument passionnante mais très complexe. J'ai encore tant de choses à apprendre, qu'une vie ne me suffirait jamais pour tout parcourir. Mais le peu de savoir que j'ai accumulé je veux bien essayer de le partager avec toi. Il te faudra bien entendu te montrer patient, mais je pense que tu n'en sortira que plus grandit. »

Il lui prit amicalement la main, posant son coude sur la table de façon un peu décontractée.


« Il existe tant de choses magnifiques que nous ignorons, et je voudrais te les montrer pour que tu réalise à quel point nous pouvons être reconnaissant de vivre au milieu d'un univers aussi bienveillant et beau. Même si parfois il peut t'arriver de te sentir seul et malheureux, ce n'est qu'un artifice crée par ta propre tristesse, et qui t'empêche de voir à quel point ton existence est merveilleuse. Il y a des gens qui veillent sur toi jour et nuit, et je ne parle pas de Khloé et de moi. Quand tu pleures Thomas, tout les anges du Ciel sont écrasés par le chagrin. Ce n'est pas qu'une façon élégante de parler, c'est quelque chose que j'ai vu. Tu es la personne la plus importante et la plus pure que j'ai jamais rencontré, et si tu savais à quel point ça me déchire de te voir malheureux. Je t'ai aimé à la seconde où je t'ai vu, et j'ai reconnu dans ta personne un écho à la mienne. Je sais que cela ne te ressemble pas de te déclarer ou de faire des grandes phrases, mais crois moi je sais déchiffrer tes silences et ce que j'y découvre me rempli de bonheur. »


Il lui tendit sa tasse, et le regarda boire avant de faire de même.

« Je t'accorde que comme ça on dirait que je manque de lucidité, mais crois moi, j'ai parfaitement conscience de ce que j'affirme. » Thomas sembla particulièrement mal à l'aise, et il relâcha sa main. « Ne parle pas, avec moi tu n'es jamais obligé de répondre. Ne parle que si tu en ressent le besoin, et soit rassuré, j'arrive à lire dans tes silences. »

Se levant, il alla chercher un crayon gras qui reposait à proximité de la pile de livres.


« Nous devrions faire un petit test. Même si à mon avis tu es extrêmement réceptif à la méditation, voyons à quel point tu te débrouille. Ce n'est qu'un premier essai, alors ce n'est pas dit que cela marche, mais il est tout de même intéressant d'essayer. Fini ton thé s'il te plaît. »

Le sorcier retourna s'asseoir à ses côtés, et lui prit la main gauche. Comme toujours Thomas avait les paumes moites, mais il lui en fallait bien plus que ça pour être dégoûté. Il traça quelques caractères hébreux sur la pulpe de son index, et fit de même sur l'autre main avant de les plaquer sur la surface de la table. Il fini à son tour sa tasse, et tira sur sa chaise pour la rapprocher de Thomas.


« Je vais essayer de partager une vision avec toi, tout l'enjeu sera de voir quelle précision tu obtiens. Cela me donnera une idée de comment je devrais procéder quand le sommeil viendra nous chercher. » Il sembla hésiter et fini par se lancer. « Je suis désolé, il faut vraiment que je me rapproche de ton visage... Parce que tu dois respirer mon souffle. » Un peu mal à l'aise, il posa ses mains sur les tempes de Thomas. « Ferme les yeux et fait le vide en toi. Tu dois respirer le plus tranquillement possible et te laisser aller. Tu vas ressentir comme un endormissement, n'ai pas peur. »

Il murmura des mots dans une langue ancienne avec une solennité grave. Se retrouver aussi prêt de son visage était très intimidant, et il imaginait à quel point Thomas devait en souffrir. Cela ne devait pas être évident d'être aussi pudique, lui même l'était déjà beaucoup et il s'était habitué à entendre toutes sortes de remarques élégantes sur le potentiel balais qu'il avait fiché dans le fondement.

Ses murmures ne furent plus qu'une litanie envoûtante, berçant la conscience comme les remous de la mer. Et soudain un ciel aveuglant apparu à travers l'encadrement sombre d'une fenêtre se découpant sur l'azur. Un vent marin chargé de sel et d'humidité traversa la coursive, s'engouffrant sous les manteaux pourpres des passants. A l'horizon apparaissait une galère, si proche maintenant que l'on pouvait détailler les deux rangées de rameurs qui battaient l'eau en rythme. Le bord de la fenêtre était rongé par le vent, et en se penchant au dehors, on pouvait en deviner des milliers d'autres ouvertures découpées dans la falaise de craie, masse éblouissante cognée inlassablement par le vent et les vagues.

Lorsque Thomas fut à nouveau libre d'ouvrir les yeux, il réalisa qu'il était à présent bien loin de la mer, et aussi bien loin du presbytère étouffant de Ladder Cross. Assis sur un lit, il était entouré d'un environnement nouveau. C'était une chambre peu spacieuse, avec une déco vieillotte et un couvre lit qui rappelait les couleurs exécrables des années soixante dix. L'endroit était sombre, à peine éclairé par l'ampoule pâle d'un chevet, et au plafond un ventilateur brassait l'air frais à un rythme lancinant.
Armand se trouvait un peu plus loin, ajustant les stores métalliques pour filtrer au mieux la lumière orangée qui provenait du parking au dehors. Il sembla tout à fait à l'aise dans ce lieu qui lui était familier.


« Il s'agit de la citadelle troglodyte de Llul, une merveille architecturale qui fut creusé dans la montagne à un âge où dans ce monde ci, l'être humain se distinguait à peine du batracien. »


Il relâcha le store et lui sourit.

« Je te l'accorde ça doit faire drôle de se retrouver ici après avoir vu un endroit pareil, mais je n'ai pas eut le choix, la nuit tombait et il a fallut que nous transplanions. »
Il se rapprocha du lit sur lequel était assis Thomas, et jeta un coup d'oeil à sa montre. « Nous serons happés par le sommeil dans environ deux heures... Une idée pour tuer le temps ? »

Question rhétorique, bien sur qu'il avait une idée extrêmement précise en tête. Et ce n'était absolument pas une partie de scrabble. Enfin peut être auraient ils le temps de lancer une petite partie vite fait à leur réveil, mais pour l'instant il envisageait un tout autre type de jeu. D'ailleurs son sourire entendu laissait parfaitement deviner à quoi il pensait, et quand il se rapprocha de Thomas, ce n'était assurément pas pour lui chanter des chansons d'amour. Enfin ce n'était pas dit qu'il ne finirait pas à faire quelques vocalises dans les aiguës, mais ne soyez donc par si impatientes !

Lui poussant fermement la poitrine du plat de la main, il le regarda s'avachir sur le lit avait une satisfaction parfaitement assumée. Tout pervers qu'il était, il devait reconnaître que la situation était particulièrement émoustillante. Il monta à son tour sur le lit, plaçant ses genoux de part et d'autre de son bassin, le surplombant de toute sa hauteur. Les mauvais esprits auront tendance à souligner à quel point la situation était ridicule. Qu'est ce qu'il essayait de faire exactement à ce pauvre garçon ? Le chevaucher comme l'étalon sauvage ? Décidément il n'y avait que lui qui trouvait ses petits fantasmes tout sauf crétins. Et il prenait un pied total à toiser la fragile créature qu'il tenait captive entre ses cuisses, inoffensive et délicate, like a virgin touched for the very first time.

Glissant son visage contre la ligne de son cou, il guida ses doigts jusqu'aux boutons de sa chemise chastement fermée jusqu'au col.


« Pourrais tu me déshabiller s'il te plaît ? »







[Pauvre, pauvre Thom..]:
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Thomas Pea
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MessageSujet: Re: Un dîner - ft Padre   Un dîner - ft Padre Empty04.05.18 15:41


Un dîner
Padre & Tommy



Au vue de la réaction enflammée de Raphaël (et oui, une étreinte était une réaction enflammée pour quelqu'un comme Thomas), l'éditeur se félicita d'avoir accepté sa proposition, bien qu'il n'en ait pas comprit le déroulement.
Bien sûr, son cerveau lui affirmait qu'il allait finir par le regretter mais, tant qu'à présent, avoir dit oui lui évitait de se confronter à la tristesse de cet homme pour lequel il avait des sentiments.
Lorsqu'il s'éloignèrent l'un de l'autre, Tom aperçu le sourire radieux de son hôte mais également, ses violents frissons. Il s'en inquiéta mais ne su que faire pour y remédier et se contenta - comme toujours - de faire ce qu'on lui demandait de faire.
Assis, il observa le dos et les fesses de Raphaël ce qui le fit rougir lorsque celui-ci revint vers lui avec une sorte d'Atlas.
Curieux envers ce livre de toute évidence ancien, il écouta avec attention les dires de son interlocuteur et tenta de tirer au clair la suite des événements. Il mentionna des réalités parallèles et des voyageurs... Allaient-ils donc franchir ensemble les frontières d'un monde différent ? L'idée le remplit d'effroi alors qu'il fixait les formes géométriques s'entremêlés sur la page.
Raphaël se releva pour aller chercher les tasses rempli d'un liquide fumant et qui ressemblait à du thé. Délicatement, il éloigna le manuscrit des boissons chaudes - Tom eu honte de ses maladresses de tout à l'heure et baissa les yeux, rougissant - mais il les releva néanmoins par politesse vers l'homme de Dieu lorsque celui-ci continua ses explications.
Il lui faisait aveuglément confiance mais ce n'était pas une raison suffisante pour diminuer ses craintes. Après tout, Raphaël avait tendance à le voir comme un homme qu'il n'était pas réellement. Un homme capable de choses qu'il n'était en réalité pas apte à faire. Il lui prit la main et Tom se laissa faire, pourtant pas très à son aise.

Ce qu'il lui dit après, sur les anges "écrasés de chagrin" en le voyant malheureux, sur sa pseudo pureté et surtout, sur son amour profond et direct pour lui, petite personne seule et insignifiante... et comment à sa vue, Raphaël avait vu un écho à lui-même. C'était beau. Magnifique même. Tom en fut profondément ému et touché. C'était la première fois qu'une personne en dehors de sa famille, lui disait qu'elle était capable de comprendre ses silences.
Pour toute réponse, Tom lui serra maladroitement la main dans sa paume. C'était toujours comme s'il était dans un rêve : il ne parvenait pas à comprendre comment il avait mérité de se retrouver lié à un tel homme, aussi prévenant et aimant que Raphaël. Car ils étaient liés, c'était évident et, plus ils passaient du temps ensemble, plus ils étaient davantage connectés l'un à l'autre. Raphaël avait parlé d'écho... Un écho à sa propre personne...

Il lui fit comprendre qu'il devait boire l'infusion et Thomas, encore bouleversé par ses dires, bu sans se poser de questions le liquide chaud. De nouveau, alors qu'il commençait à s'inquiéter de son manque de conversation, Raphaël lui affirma avec gentillesse qu'il n'était jamais obligé de lui répondre. Il semblait réellement comprendre son fonctionnement et son rythme cardiaque s'affola. Tout ceci semblait toujours et encore trop beau pour être vrai.
L'homme ramena un crayon gras, lui demanda de terminer son thé - ce qu'il s'empressa de faire - et lui saisit sa main gauche.
Après avoir dessiné quelques caractères sur ses doigts, il se rapprocha et s'excusa de devoir s'approcher aussi près de son visage. Tom s'inquiéta de son haleine même si le moment semblait bien peu propice à ce genre de banalités terrestres. Car ils allaient à présent partager une vision et Tom avait le coeur qui accélérait dangereusement dans sa poitrine. Il n'avait aucune idée à quoi s'attendre et, alors que Raphaël lui prenait ses tempes, il ferma les yeux avec soulagement, soulagement de ne pas devoir être obligé à s'observer l'un l'autre alors qu'ils étaient si proche.
Il obtempéra donc mais s'inquiéta de ne pas être capable de faire le vide en lui. Comment pourrait-il alors que ses mains étaient sur ses tempes ? Qu'il allait vivre quelque chose d'extraordinaire qui l'effrayait ? Qu'il ne savait pas ce qu'il venait de boire ? Qu'il allait être le cobaye d'une expérience magique ?
Pourtant, alors qu'il tentait de se concentrer sur la voix grave de Raphaël, les angoisses de l'éditeur semblèrent s'éloigner les unes après les autres. Ou était-ce lui qui s'éloignait de ses pensées ? Comment savoir, tout ceci était absolument trop étrange pour parvenir à le comprendre. Les mots d'une langue ancienne avaient un rythme particulier et son esprit semblait s'accrocher à eux, bercé par la cadence de cette parole qui n'avait aucun sens pour lui. Un certain engourdissement le saisit et une fatigue soudaine l'écrasa. Il avait été prévenu de cet effet, et tenta donc de ne pas s'en formaliser. De toute façon, cette petite voix inquiète dans son cerveau semblait bien loin par rapport aux murmures de Raphaël.
Combien de temps cela dura ? Tom n'en eu aucune idée.
Soudain, une brise caressa son visage. Il ne sentait plus les mains sur ses tempes et aperçu une fenêtre et, au delà, la mer sur laquelle flottait en rythme une galère. Tom ne fut pas capable de distinguer tous les détails mais, lorsqu'il ouvrit les yeux, il se sentit satisfait.

Revenant peu à peu au présent, Tom se sentit étourdi en découvrant qu'ils n'étaient plus au presbytère. Etait-ce la suite de la vision ? La pièce était sombre et avait tout d'une chambre d'hôtel miteuse. Clignant des yeux, il suivit du regard Raphaël qui lui expliqua ce qu'il venait de voir : la citadelle troglodyte de Llul. Tom hocha la tête.

-Je... je n'ai pas réalisé que nous étions dans une citadelle. J'ai vu.. j'ai vu la mer à travers la fenêtre. Et puis la galère à l'horizon mais... c'est tout.

Tom ressentit le sentiment confus d'un mauvais élève face à son prof. Il n'avait pas été capable d'appréhender l'entierté de la vision et il s'en senti honteux. Peut-être serait-il meilleur la prochaine fois ?
Ensuite, Raphaël expliqua l'endroit où ils étaient à présent et lui confirma que la vision était bel et bien terminé. Ils avaient transplané et Tom ne s'en était même pas aperçu ! Décidément, un peu de magie pouvait lui brouiller l'esprit de manière étonnante.

Assis sur le lit, Tom déglutit lorsqu'il lui demanda s'il avait une idée pour tuer le temps. En effet, si on croyait les dires du sorcier, le sommeil viendrait les chercher dans deux heures et serait donc apparemment le théâtre d'autres visions, voir de mondes parallèles. C'était quelque chose d'effrayant et Tom aurait pu se sentir piégé si la situation présente n'avait pas requis toute son attention.
D'une main experte, Raphaël le coucha sur le lit et se placa sur lui, ses genoux encerclant son bassin. Tom haleta, surpris. De toute évidence, il n'attendait pas de réponse et avait déjà une idée bien précise en tête.
Il se pencha sur lui, sentant sans doute son rythme cardiaque affolé dans sa poitrine. Tom frissonna malgré lui. Leur proximité l'angoissait et l'excitait en même temps. Le souffle chaud de celui qui désirait devenir son amant dans son cou lui fit fermer les yeux. Ce n'était pas possible, cela devait être à nouveau une vision. Tom, entièrement à sa merci, se laissa guider lorsqu'il lui prit ses mains et les mena aux boutons de sa chemise. Il rouvrit les yeux lorsque Raphaël lui demanda de le déshabiller.
Hésitant, Tom se mit pourtant à la tâche avec attention. Lorsqu'il arriva au dernier bouton, sa main hésita. Il était près de son pantalon... Il choisit néanmoins de remonter sur ses épaules et de faire doucement glisser sa chemise pour libérer son torse du tissu. Au contact de sa peau, ses mains caressèrent malgré lui son dos.
Timidement, Tom se redressa en position assise pour lui faire face et plongea son regard un peu perdu dans le sien. Puis, rougissant, il baissa le regard en même temps que ses mains vers le bouton de son pantalon. Sa respiration était rapide et il tentait vainement de la contrôler. Il n'était pas aisé de retirer un pantalon dans cette position et il eut besoin de toute l'aide de Raphaël pour y parvenir. Désormais, il était aux prises d'un homme en caleçon. L'éditeur était conscient du souvenir brûlant de ce qui s'était passé à la bibliothèque et il avait presque hâte de sentir le membre tendu de Raphaël dans ses mains. Pourtant, il hésitait toujours, indécis.
Doucement, il caressa l'extrémité du caleçon. Pudique, il ne se résigna pas à lui enlever mais glissa subitement sa main à l'intérieur. Surpris de sa propre audace, Tom se saisit de son sexe et commença ses caresses d'abord lentes puis de plus en plus rapides. Son propre membre, encore prisonnier de ses vêtements était douloureux mais qu'importe. Il se devait de lui rendre ce qu'il lui avait un jour donné. Observant le plaisir évident de son amant, il prit un peu de confiance et, osa penser à continuer la besogne avec autre chose que sa main.

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