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 Tir au but [ft. Padre]

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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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ϟ Métier : Journaliste ϟ Âge : 21 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Statut civil : Célibataire

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ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/06/2014 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine minimum ϟ Célébrité : Kit Harrington ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Tir au but [ft. Padre]   Tir au but [ft. Padre] Empty18.11.17 21:06


Titre de votre rp
Padre et Cyrius


Avant que l'enquête des factions ne l'y conduise, Cyrius n'avait jamais été à Santa Fe et il aurait été fort étonnant, hormis pour son travail, qu'il y mette un jour les pieds. Cette ville avait beau être la capitale de l'Etat du Nouveau-Mexique, avoir un charme somme toute pittoresque, le journaliste préférait de loin les villes dynamiques et modernes qui bougeaient, aux immenses patelins historiques. Pourtant, il n'avait pas eu le temps de s'ennuyer et la ville en elle-même été devenu le centre de toutes les intentions en suscitant un intérêt plus que morbide des citoyens américains au vu des tristes événements qui s'y étaient déroulés ces derniers mois. Se rendre sur les lieux des différents drames où avaient eu lieux tous ces attentats dans lesquels, des hommes, des femmes et des enfants avaient perdu la vie, rencontrer toutes ces personnes qui ne se connaissaient pas mais qui étaient unis dans la même douleur à savoir la perte d'un proche dans ces circonstances aussi tragiques qu'injustifiés, l'avait touché autant que les agissements de ses terroristes l'avaient révolté. Malgré tout, on ne pouvait pas dire que tout était noir dans cette mésaventure, après tout, dès son arrivée dans cette ville maudite, il avait eu la chance de voir la fille qui avait toujours refusé ses avances se jeter dans ses bras sans qu’il n’ait eu à lever le plus petit doigt, allant même jusqu’à lui faire une place dans son lit. Dans cet hôtel de luxe qu'était le Rosewood Inn Of the Anasazi. Logé aux frais de la princesse (et d’une partie de ses impôts), il s’était retrouvé au coeur de l'action, à proximité de son cousin qu'il n'avait cependant pas beaucoup vu  lors du déroulement de toute cette affaire. Il avait néanmoins fait des rencontres des plus agréables en les personnes de Savannah et Eden, et depuis qu'il avait été pris en photo avec Imane, sa côte popularité avait encore grimpé en flèche.
Les pro-moldus mis hors d'état de nuire, il restait encore à coincer les pourritures du Cercle et à vrai dire cette fois les choses se corsaient. Tout d'abord, il n'avait plus accès à l'hôtel Rosewood Inn Of the Anasazi dans lequel se réunissaient les factions, Thémis ayant décidé subitement de mettre un terme à sa petite vendetta personnel contre son ex et par conséquent à leur (malheureusement) chaste fiançailles. Quand à Elijah, outre le fait qu'il était en arrêt de travail, ce n'aurait de toute manière pas été sur lui qu'il aurait pu compter pour se voir offrir un passe-droit et autres privilèges. Si son retour à Santa Fe pour la suite de cette enquête ne s'était pas aussi bien passé qu'à ces début et que la chance semblait lui avoir honteusement tourné le dos, les choses n'allaient qu'en empirant particulièrement depuis que le Cercle s'en était pris à son cousin et si Cyrius n'avait jamais dissimulé le mépris qu'il éprouvait à l'égard de ce groupuscule, il s'était transformé en haine viscérale depuis que les choses étaient devenus plus personnelles dès l'instant où ils avaient osé s'en prendre à son cousin.

Dans l'article qui avait suivi l'hospitalisation d'Elijah qui avait été retrouvé dans un état critique,  Cyrius ne s'était pas gêné pour dire tout le mal qu'il pensait du Cercle, cherchant à réveiller les esprits des crétins qui les prenaient encore pour des héros, n'hésitant pas à tacler au passage l'incompétence des forces de l'ordre et du reste des factions sur cette affaire. Un article qui avait fait grincer bien des dents et qui avait fortement déplu à Thémis avec laquelle il n'avait plus eu le moindre échange depuis. Cyrius était bien trop en colère pour se soucier de savoir qu'elle avait pris la mouche, c'était à vrai dire le cadet de ses soucis. Il n'avait fait qu'écrire la vérité en dénonçant leurs incompétences à tous autant qu'ils étaient. Si les rôles avaient été inversés, si quelqu'un d'autre avait été enlevé à la place d'Elijah, nul doute que son cousin, lui, contrairement à tous ces abrutis, aurait remué ciel et terre pour retrouver les victimes et il y serait parvenu seul, sans avoir à attendre que le Cercle se décide à leur envoyer une petite invitation pour les informer du lieu où ils pourraient le retrouver. Preuve en était qu'il n'y avait bien qu’un seul cerveau dans cette équipe. Ils avaient beaux prétendre que tous les agents avaient été mobilisé pour le retrouver tout ça c’était que du vent, ils n'étaient là que pour brasser du vent, quand à ce que ses ravisseurs avaient osé lui faire, ça lui inspirait uniquement des envies de meurtre. Ces assassins ne méritaient pas mieux que le sort qu’ils avaient réservé aux Pro-moldus et il espérait franchement qu’il y aurait un massacre et que pas un en réchapperait.

Cyrius avait beau réfléchir dans son coin, essayer de trouver des pistes, des explications plausibles, il ne comprenait pas pourquoi ils s’en étaient pris à Elijah exclusivement. Bien sur son cousin avait servi d’exemple pour montrer qu’ils pouvaient attaquer où et quand ils le voulaient, que personne n’était intouchable, et qu’il n’était pas nécessaire d’être Inquisiteur pour les voir s'en prendre vous. En s'en prenant à Elijah le message était clair et fort, il n’en demeurait pas moins qu’il ne comprenait pas pourquoi dans ces conditions, si tel était réellement le message qu'ils voulaient faire passer, ils s’étaient contentés de le torturer avant de le relâcher. S’il avait été à leur place et suivi leur raisonnement jusqu'au bout, il aurait fait exactement la même chose mais en plus, il l’aurait tué pour qu'il serve d'exemple, histoire de bien marquer les esprits, pourtant, ils n’en n’avaient rien fait et s’il s’en réjouissait bien évidemment, il savait que cette grâce n’avait pas été accordé sans raison, mais laquelle ? Des médicomages l'avaient même ausculter pour s'assurer qu'il n'était pas sous lemprise d'un sort qui aurait pu lui faire jouer les agents double et trahir sans le vouloir l'enquête des factions. Tout ce à quoi avait servi son enlèvement avait été de l’exclure de l’enquête. Etait-ce cela leur but ? Le tenir éloigné parce qu’il était trop dangereux ? Oui cela paraissait fort plausible vu l’incompétence du reste de l’équipe. De plus, quand on y réfléchissait, lui laisser la vie sauve les faisait passer pour des êtres magnanimes même auprès des moldus qui se dressaient contre eux, mais quand même, il y avait quelque chose qui clochait, même s'il était dans l'incapacité de dire quoi. Mais s’ils s’imaginaient que son cousin allait en rester là, ils se trompaient lourdement. C’était très mal connaitre les Fernandes de penser cela.

Cyrius avait eu beau suivre ses propres pistes et interroger ses contacts, il n’avait rien trouvé, et ce, depuis des jours ce qui le rendait encore plus exécrable qu'il ne l'était déjà depuis le début de cette affaire. Il avait augmenté sa consommation de nicotine et de caféine, réduit ses heures de sommeil et son irritabilité tout comme sa frustration étaient à son summum. Le moindre mot de travers et c'était l'explosion assuré. Conscient qu’il avait besoin de souffler, et de s’aérer un peu l’esprit pour tenter d’y voir plus clair si cela était possible, le journaliste avait décidé de contacter son ami le prêtre qui était sans conteste la seule personne qu’il trouvait actuellement sympathique dans le coin. Ils ne s’étaient plus revu depuis qu’ils avaient rencontré Andropov trop occupé l’un et l’autre par leurs obligations respectives et Cyrius avait bien envie de faire le point avec Armand sur l’affaire qui les concernait au sujet de la Goutte du Diable. Une affaire qui était devenu là aussi personnel depuis que des chasseurs s’en étaient pris à Alice. Il n’avait d’ailleurs plus la moindre nouvelle de la vampiresse depuis quelques temps déjà et quand il avait essayé de la contacter, il était à chaque fois tombé sur sa messagerie vocale, ce qui n’était pas pour le rassurer, surtout après ce qui s’était passé. Les investigations à son sujet avaient été beaucoup plus productive que concernant le Cercle et c'est ainsi qu'il découvrit que la dernière fois que la jolie rousse avait été aperçu c’était ici à Santa Fe après une dispute avec le sosie d’Edward. Il ne savait pas ce que cet imbécile avait fait pour la faire fondre en larmes et la voir couper tout contact mais devait-il réellement s'en étonner ? Après tout, on ne pouvait pas attendre grand-chose d’un Inquisiteurs et encore moins quand on portait le nom de Wilkerson, mais d’un autre coté cette mise au point allait peut-être permettre à Alice de tirer un trait définitif sur le passé et de se rendre compte que l’herbe était plus verte ailleurs, mais encore fallait-il pour cela qu’elle daigne réapparaitre. Et si son absence pouvait s'expliquer par cette peine de coeur, il y avait malheureusement d'autres options qui n'étaient pas à négliger pour autant : le vampire qui l'avait créé et qu'Alice semblait terriblement redouter, mais, plus inquiétant encore les chasseurs de vampires. Il donnait encore 24h à Alice pour réapparaitre, sans quoi, il contacterait Andropov pour voir s'il pouvait faire quelque chose, après tout, il était le roi des vampires, retrouver quelqu'un qui appartenait à sa communauté devait être dans ses attributions

Pour se changer les idées et oublier un peu toutes ces préoccupations quoi de mieux que d'assister à la retransmission d'un match de Football prévu aujourd’hui à Buenos aires. Et il ne s’agissait pas de n’importe quel match, puisque l’équipe de New-Phoenix allait affronter l’équipe  locale sur son propre territoire ! A cause du décalage horaire, il serait 17h30 à Santa Fe lorsque ce dernier débuterait à 20h30 à Buenos aires ; Supporter de l’équipe de New-Phoenix, Cyrius aurait adoré profiter de ce match en compagnie de son cousin mais depuis sa séquestration Elijah avait changé et on ne pouvait le lui reprocher. Cyrius avait conscience que son cousin n'aurait de repos qu’une fois que ses tortionnaires seraient une fois pour toute mis hors d’état de nuire. En y songeant, Cyrius culpabilisait un peu de se prendre du bon temps mais il en avait réellement besoin pour faire un break afin de mieux pouvoir se lancer à nouveau dans cette enquête et puisqu'il devait se passer de la présence de ses deux meilleurs amis, il savait qu'il pouvait compter sur quelqu'un d'autre pour passer une bonne soirée.
Si on lui avait dit un jour qu’il passerait une soirée en compagnie d’un prêtre à regarder un match de foot, il aurait probablement trouvé ça triste ou hilarant, mais actuellement, c’était loin d’être le cas, bien au contraire. Padre, comme il l’avait surnommé dès leur première rencontre, était une personne qu’il appréciait beaucoup et de bonne compagnie. Il s’était pris d’affection pour cet homme qu’il avait rencontré par accident alors qu’il avait des soucis de voiture. Le journaliste ne put retenir un sourire en se remémorant leur première rencontre et réalisa qu’à chaque fois qu’il avait le moral au plus bas le prêtre n’était jamais bien loin. Nul doute que sa tante, la mère d'Eli parlerait de miracle ou désignerait Armand de Saint et peut-être était-ce le cas, allait savoir. C'était le genre de questions qui le dépassaient et qui n'obtiendrait jamais de réponses clair et net, soit on faisant acte de foi, soit on restait sceptique, mais Cyrius ne pouvait nier que la présence du Père avait quelque chose de presque miséricordieux. La première fois qu’il l’avait rencontré et fait sa connaissance, Cyrius revenait tout juste de la base militaire d'Albuquerque ou des épouses, des enfants ou tout simplement de simples inconnus venaient déposer une gerbe de fleurs en souvenirs de ce lieu sinistré et de ses victimes sacrifié sur l'autel de la folie de sorciers extrêmistes réunis sous le nom « du Cercle ». Puis il s'était rendu dans cette université où de leur coté les pro-moldus avaient ouvert le feu sur de jeunes innocents qui n'avaient que pour seul crime e fait d'être sorciers. Là encore, il avait été à la rencontre  de personnes effondrées, il avait parlé avec certaines d'entre elles, les uns avaient perdu un proche d'autres avaient été témoin du massacre... Ce jour-là, il en avait vu couler des larmes. Que l'on soit moldus ou sorciers, la douleur, le chagrin, le goût salé des larmes, étaient le exactement les mêmes pour tout le monde.
Ces rencontres, toutes ces histoires qu'il avait entendu ou qu'on lui avait raconté, ces lieux désormais imprégné de violence et de tristesse qu'il avait vu lui avait mit le morale dans les baskets. Heureusement sa route avait croisé celle de ce drôle de bonhomme qui tentait tant bien que mal de faire démarrer sa voiture d’un jaune poussin fort douteux qui lui avait été généreusement offert par l’une de ses paroissienne. Autant dire que ça puait l'arnaque à plein nez et qu'il soupçonnait le pauvre prêtre de s'être joliment fait rouler dans la farine, mais au moins essayer de l'aider avait eu le mérite de chasser ses idées noirs, et aujourd’hui il espérait qu'il en irait de même.

Après un rapide transplanage de la chambre d’hôtel qu’il occupait dans un hôtel beaucoup plus modeste que le Rosewood Inn Of the Anasazi et qui avait valu à une certaine personne d'être traité de Gripsou dans son dos, Cyrius s'était retrouvé dans cet petite église qu'occupait Pardre et qui, il fallait bien le dire, ne payait pas de mine lorsqu'on la regardait d'un peu plus prêt. Affublé de ton T-shirt de supporter de l'équipe de New-Phoenix, les joues colorés aux couleurs de son équipe fétiche, les bras chargés de deux packs de bières bien fraiches ainsi que de quelques apéros salés, Cyrius entrepris de faire le tour du propriétaire pour se diriger vers le porche où trônait le banc en bois sur lequel il avait pris place la première fois. Le locataire des liens ne s'y trouvant pas, il s'aventura à pénétrer un peu plus en avant dans ce qui était le lieu de vie de l'homme d'église. Après avoir jeté un rapide coup d'oeil par la fenêtre de la cuisine, il frappa deux petits coups à la porte, tout en la poussant avec son pied et un petit tour de magie.

- Hey Padre ! S'annonça-t-il. Près pour le match du soir ? Il paraît que Santanos aurait des soucis à la cheville, la rumeur n'a pas été démenti ni confirmé mais chez les bookmakers c'est la folie depuis que la rumeur s'est propagé, vous avez misé ? Sinon, j'ai apporté les provisions parce que plus jamais je vous laisse vous occuper de l'alcool

Plaisanta-t-il gaiement en se rappelant de la mésaventure qu'il avait eu en décapsulant un vin de messe par mégarde. Et après on s'étonnait que les gens fuit les messes ! Posant les bières sur la table de cuisine recouverte d'une toile ciré comme chez tous les vieux, il salua l'homme d'église qu'il était sincèrement content de retrouver en pleine forme.

- J'ai vu que vous aviez toujours votre caisse,
fit-il amusé, alors elle tient le coup depuis que je l'ai traficoté ? C'est qui le meilleur ?

En réalité Cyrius était prêt à parier que cette vieille cocotte aurait rendu l'âme d'ici à son prochain passage mais à sa plus grande surprise, il n'en n'était visiblement rien, alors se dire que lui, qui n'avait pas le permis et qui n'y connaissait pas grand chose en mécanique que ce que Elijah lui avait apprit lui, avait contribué à sa longévité, lui donnait assez envie de la ramener.

- Et vous alors ? J'ai l'impression que ça fait une éternité que je vous ai pas vu. Quoi de neuf ?


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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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MessageSujet: Re: Tir au but [ft. Padre]   Tir au but [ft. Padre] Empty05.12.17 14:21


   

Tir au but




Les pensées du Padre étaient complètement éloignées de celles qui tiraillaient son ami. Il ne s'intéressait pas spécialement à la politique, et même s'il était difficile de garder un tel détachement au vu de la gravité des actualités, il tenait bon. Ses pensées allaient toujours aux victimes, dont la liste ne cessait jamais de croître. Mais il connaissait sa place, et savait parfaitement ce qu'on attendait de lui, de la compassion et du soutien. Ce n'était pas à lui de faire des discours politiques enflammés, ni même de prendre position. Il laissait cette tâche à des gens plus jeunes et plus braves que lui, comme Cyrius par exemple. La vie du jeune homme tournait autour de la politique tumultueuse, et il était difficile de l'imaginer se consacrer à une autre passion. Lui en revanche avait décidé de se vouer à Dieu et la spiritualité, et même s'il était un habitant de ce pays tourmenté, il continuait à faire comme si la réalité était incapable de le rattraper. Bien entendu il consacrait son énergie à résoudre d'autres problèmes, et il ressentait une vive douleur quand il apprenait que tel ou tel événement avait eut lieu. Mais en dehors de cela il restait reclus dans son monde, fait de psaumes parcheminés et de volutes d'encens. L'élévation de l'âme restait pour lui l'objectif premier de cette existence passée sur terre. Il y avait tant de découvertes à faire, tant de mystères dans lesquels se plonger, que le monde pouvait brûler autour de lui, il ne devait en aucun cas se détourner de sa voie.

Il mettait donc un soin particulier à éviter le terrain politique, en particulier avec Cyrius qui comme lui avait la discussion facile. Néanmoins ils restaient de bons amis, et pouvaient aborder de nombreux sujets ensemble. D'ailleurs ils s'étaient découvert un point commun qui avait absolument ravi le prêtre. En bon latin, Cyrius s'intéressait naturellement au foot. Au vrai foot, pas à ce show dégénéré qui amusait tant les américains et qui laissait le prêtre dans une incompréhension totale. Chez lui il n'était pas exagéré de dire que le foot était une religion, et il avait toujours porté ce sport dans son cœur avec une ferveur viscérale. Avec les années il s'était habitué à vivre un choc culturel permanent dans ce pays qui n'était pas le sien, et en dehors de la nourriture qui n'était absolument pas à son goût, il souffrait beaucoup du manque de foot. Cyrius était donc arrivé avec une idée absolument merveilleuse, et lui avait promis de regarder un match avec lui. Armand écoutait souvent les retransmission des matchs sur une radio mexicaine qu'il captait relativement bien. Il comprenait grosso modo ce que les animateurs baragouinaient avec entrain, mais ce n'était pas non plus extra. Et puis il avait envie de partager cela avec quelqu'un, et il avait été follement emballé quand Cyrius lui avait proposé cette soirée entre ami.

Armand s'était donc appliqué avec un zèle qui n'appartenait qu'à lui, à mettre tout en place pour que la soirée soit mémorable. Malheureusement il s'était heurté à quelques problèmes. Premièrement il n'avait plus vraiment de lieu pour recevoir. A la lumière des découvertes qu'il avait fait avec le Docteur Largecape, il avait prit la très sage décision de cesser de vivre dans la proximité immédiate de l'église. Il était donc retourné dans ce motel hideux où il avait prit ses quartiers la première fois qu'il avait débarqué à Santa Fe, et même si l'état de la moquette était plus que douteux, il devait reconnaître qu'il souffrait moins d'angoisses et de cauchemars. Le motel était glauque, vieillot, et il était pratiquement convaincu que sa voisine de palier était une prostituée. Mais elle lui disait toujours bonjour, et s'il arrivait à faire abstraction des grincements du sommier il n'avait absolument rien à lui reprocher. Et puis en toute objectivité il valait mieux partager une chambre avec des colonies d'acariens et de cucaracha, qu'avec l'horreur indicible qu'il avait découvert dans le fond du puits. Même si en vérité il n'avait pas tenu plus de 5 minutes avant de se mettre à shampooiner la moquette en sanglotant. Au final l'endroit était toujours aussi vieux et mal foutu, mais il avait réussi à se faire un petit nid hygiéniquement acceptable pour sa délicate personne.

Sauf que maintenant il devait retourner à l'église et faire une petite soirée en compagnie de Cyrius. Ce qui impliquait également la possibilité qu'ils y aient d'autres créatures non désirées qui s'invitent à la fête. Et je ne parle pas de Tyler Lennox, même si ce bon monsieur avait l'habitude se pointer dans les moments les plus inattendu, chose qu'il faisait beaucoup moins depuis qu'il s'était trouvé une femme, il faut le dire. Non en vérité Armand pensait plutôt à ces créatures qui avaient croisées la route de Lennox, cette nuit là dans le cimetière. Où bien ces silhouettes qu'il apercevaient à peine à la périphérie de son regard, et qui s'évaporaient dès qu'il essayait de s'attarder à les détailler.
Et puis il y avait cette lourde intuition qui pesait sur sa psyché. Cette pièce souterraine qui reprenait les dimensions du chœur, qui l'avait construite ? Et surtout plus inquiétant encore, qui l'utilisait ? Rassuré d'avoir Marten à ses côtés, ils y étaient entrés rapidement avant de retourner à la surface, et depuis il n'avait pas osé y retourner seul. L'idée de se retrouver face à face avec les odieuses créatures qui rampaient dans ces tunnels hantait ses cauchemars. Il avait beau avoir la conviction que rien de sataniste n'était impliqué dans cette affaire, il prenait doucement conscience que ce lieu de dévotion cryptique était probablement dédié à des entités de l'infra monde dont il ignorait jusqu'à l'existence. Même si la peur le paralysait, il continuait à essayer d'extraire la vérité en se plongeant dans l'étude des glyphes inconnus.

Passer la soirée dans l'église n'était donc pas une mince affaire, surtout en compagnie de Cyrius. Il était son ami, et pour rien au monde il n'aurait accepté de le voir exposé au danger. Alors certes le jeune homme était un sorcier, mais en exorciste chevronné qu'il était, il savait que le Mal se moque tout autant des gesticulations d'une baguette que d'un gros crucifix. Bref, il lui avait fallut user d'ingéniosité pour composer un espace ''evil free'' et garantir une bonne soirée. Sa connaissance de la création de sanctuaire s'était renforcée d'années en années, le simple fait qu'il ait survécu aussi longtemps dans un environnement aussi hostile était en soit une preuve incontestable de son savoir faire.

En revanche il lui manquait toujours une télé, et après avoir supplié plusieurs de ses paroissiens, il trouva une âme assez bonne pour lui en prêter une le temps de la soirée. Ainsi donc le prêtre s'était donc retrouvé sur le toit de son église à essayer d'installer une antenne, puis à raccorder la chose au vieux poste cathodique qu'on lui avait refourgué. Après des heures de plaintes, et après avoir pleurniché et invoqué en prière tout les saints du paradis, il avait finir par trouver un compris pas trop dégueulasse, entre une image vaguement bleu et des parasites sur le bas de l'écran.

Extrêmement fier d'avoir réussi à dompter une technologie moldu de l'an 2000, il s'était alors lancé dans la phase 3 de son plan, à savoir cuisiner assez de nourriture pour tenir le siège de Rome. De même il ignorait totalement les goûts de Cyrius, mais il se disait qu'un célibataire comme lui devait probablement se nourrir de toutes ces saloperies que mangent les jeunes. Au fond Armand n'était pas spécialement beaucoup plus vieux, et d'ailleurs il était tout aussi célibataire. Mais même s'il avait une bonne estime de son jeune ami, il sentait à dix kilomètres que la pauvre âme devait se nourrir de cochonneries bassement terrestres.

Ainsi donc il s'affaira à la cuisine, après avoir rempli l'espace exigu de packs d'eau minérale et de bons légumes achetés au supermarché bio où il avait ses habitudes. Il était désormais impensable pour lui d'utiliser l'eau courante, et il tremblait encore en pensant à ce qu'il avait infligé à son organisme pendant des années. Il était d'ailleurs toujours en train de chercher un moyen d'assainir son corps, ce qui pour le moment passait essentiellement par la méditation.
Tout en surveillant le four, il se retrouva à penser à Thomas. Il ne lui avait pas spécialement parlé de cette soirée, ni même de Cyrius. Il avait un peur qu'il ne s'imagine n'importe quoi, et même si au fond il aurait bien aimé le voir un peu piqué de jalousie, il savait que chez Thomas cela se transformerait bien vite en un manque évident de confiance en soi. Il ne voulait surtout pas le blesser, et il partait dans l'idée que ce qu'il ignorait ne pouvait pas lui faire de mal. Il ne lui parla donc pas de cette soirée, ni de son jeune ami, ni de sa ferveur presque patriotique qu'il ressentait pour le foot. Après tout quoi de plus normal, il voulait tout de même qu'il continue à l'aimer. Néanmoins il regrettait de ne pas l'avoir près de lui. Peut être avec un peu de pratique il pourrait aussi s'intéresser à une bande millionnaires en short qui courent après un ballon ? Par amour on gravit des montagnes paraît il, mais sans doute pas celle là, même avec beaucoup d'amour, et encore moins pour la fragile passion naissante de monsieur Pea. Essayant de retomber un peu sur terre, il se mit à penser que c'était regrettable de cuisiner autant pour Cyrius, et jamais pour Thomas. Il avait envie de lui faire à manger depuis longtemps, et même si Cyrius était son ami, ce n'était pas la même chose. Il voulait voir son adorable boyfriend tomber en adoration devant sa cuisine, et même si c'était très présomptueux, il aimait bien se sentir admirer de lui. D'autant qu'il savait que ses dons culinaires étaient un véritable argument séduction en sa faveur, et il voulait juste voir Thomas lui tomber dans les bras.

Et puis c'était presque une extension de son devoir de missionnaire de faire comprendre à ces populations barbares qu'il existe autre chose dans la gastronomie que l'association friture – soda.

Le prêtre ressentit la présence de Cyrius dès lors qu'il entra dans la périmètre clos de l'église. L'après midi tirait sur sa fin, et les ombres allaient bientôt commencer à croître. C'était dans ces moments là qu'il allait devoir se montrer le plus attentif, et la présence d'une âme humaine et amicale dans son sanctuaire tissé de sortilèges lui remonta le moral. Quelques instants plus tard, la silhouette de Cyrius apparu dans l’entrebâillement de la porte du presbytère. Comme toujours son ami était jovial, et cela le mis aussitôt de bonne humeur. Tout en posant son fer à repasser sur son socle, Armand se fendit d'un grand sourire accueillant et lui souhaita le bonjour. Il ne s'attendait pas à ce que Cyrius arrive à l'heure, et s'était lancé dans un repassage de la plus haute importance. Du plat de la main il caressa affectueusement le tissus aux couleurs de son pays. Certes l'Italie n'allait pas jouer ce soir, sinon vous penserez bien qu'il serait dans un tout autre niveau d'excitation, mais il avait tout de même prit un soin particulier à repasser son drapeau tricolore grand comme un suaire. Il le replia aussi rapidement que cela lui était possible, c'est à dire très lentement, tout en écoutant avec amusement la tirade que lui balançait Cyrius.


« Non bien sur que non, je ne joue pas d'argent enfin Cyrius... Mais en effet j'ai entendu la rumeur. Pauvre homme, je prie pour qu'il soit en bonne santé. »


Il tourna les yeux vers le petit autel domestique installé dans un renfoncement du mur. La statuette de la Vierge avait été fleurie de palmes, et à ses pieds brûlait doucement une veilleuse porteuse du souhait de celui qui l'avait allumé.

Le prêtre se mit à rire franchement quand Cyrius lui rappela le souvenir inoubliable de leur première rencontre. Il ne se moquait absolument pas de lui, ou en tout cas pas avec méchanceté. Mais il était d'humeur taquine et il fallait bien avouer que la maladresse de son ami l'avait fait beaucoup rire.


« C'est que vous ne savez pas chercher ! Il y a du bon vin dans cette maison, et bien évidement ce n'est pas celui que l'on voit en premier. Mais je vous remercie d'avoir apporté de la bière, d'ailleurs ça ne fait pas un peu beaucoup ? »


Il regarda les deux packs avec des yeux ronds, faisait l’équation facile que cela représentait un pack par tête, ce qui assurément était beaucoup pour sa fragile personne. Armand n'était pas vraiment un fan de bière, mais il était content que Cyrius ait prit quelque chose qu'il aime, au moins il était assuré qu'il aurait quelque chose à boire. Lui même avait déjà ouvert une bouteille de vin pour se tenir compagnie, et au fur et à mesure qu'il cuisinait l'avait gentiment caressé. Du coup cela ne se remarquait pas tout de suite car le prêtre était extrêmement content de passer la soirée avec son ami, mais il était déjà légèrement pompette.

Alors qu'il rangeait sa table à repasser, et libérait donc de l'espace dans la pièce minuscule, il écoutait attentivement Cyrius qui prenait des nouvelles de sa voiture.


« C'est vous assurément ! Même si certains s'obstinent à dire que cette voiture ne tient que par la volonté du Saint Esprit, je ne peux que répondre que vous en être l'instrument. Néanmoins elle est brave et me rend bien des services. Je pense la donner à une amie qui a été forcée de vendre la sienne, et qui aujourd'hui est bien embêtée. Après tout cela ne me dérange pas de transplaner, et si vraiment cela devient compliqué je pourrais toujours me racheter une bicyclette. A Rome j'allais partout comme cela et c'était bien plus pratique que d'apprendre à conduire. »

Ce qu'il n'avait pas l’effronterie de dire à voix haute, c'était que globalement il avait toujours la possibilité de se faire balader en voiture en claquant des doigts. Mais il ne mentait pas quand il affirmait qu'il aimait se promener en vélo, ça le gardait en forme et c'était une façon agréable de voir la ville. Enfin, pour peu qu'on ait de la force dans les mollets et suffisamment de foi pour s'amuser à gravir de long en large la cité aux sept collines, qui comme son nom l'indique n'est pas plat comme ma main. Fait topologique remarquable qui avait immédiatement aussi fait pencher sa charmante et orientale maîtresse pour un engin motorisé. Une machine bruyante, polluante et dangereuse si on en croit le prêtre qui bien qu'il fut éperdument amoureux de la belle, a toujours eut horreur de monter dessus. (la mobylette, pas la dame) D'autant que le danger certain venait surtout de la conductrice qui en un rien de temps s'était adapté à la circulation italienne et avait apprit à copieusement insulter ta mère avant même de savoir dire merci.


« C'est vrai que cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vu ! Il n'y a pas grand chose à en dire, je continue à travailler sur mon étude et je fais de mon mieux pour m'occuper de Thomas. Il vient de sortir de cure, et même si son corps est sevré il a besoin de soutien pour tenir. Pouvez vous prendre ce plat s'il vous plaît ? »


Il lui désigna un grand plat en céramique dans laquelle se trouvait un empilement de sandwich. A première vu il y en avait deux sortes, certains étaient garni de roquette, de tomate et d'un peu de pesto, et l'autre de falafel et salade / tomate / oignon. Bref la version snack de ce qu'il aimait préparer. Armand posa son drapeau sur son épaule, et prit deux verres à vin entre ses doigts. Ce n'était pas parce que Cyrius commençait l'apéro avec des bières qu'il devait y rester toute la soirée. Puis il mit en équilibre sur son avant bras un plateau contenant un bol de houmous, plusieurs sortes de crudités, des frites de patates douce et une assiette de bruschetta (ou ce que n'importe qui avec deux yeux et un soupçon de bonne foi appellerai des tartines à la tomate et à l'huile d'olive). Avec sa chemise noir ajustée du col jusqu'au poignet et son drapeau sur l'épaule, il avait franchement un look de serveur, mais dans le genre de quelque chose de typique.


« Nous allons au dessus, j'ai installée la télé sur la terrasse. »

Puis il transplana. Ce qu'il appelait la terrasse était en réalité le toit du bâtiment, mais dans l'ombre de la façade et du clocher, la température était agréable. Quand la nuit viendrait à tomber il se mettrait à faire frais, mais on y était pas avant des heures. Il avait fait courir une rallonge jusque dans le presbytère, et avait installé la vieille télé sur un tabouret. Une fois qu'il eut réussit à capter une image, il n'osa plus l'éteindre, et elle tournait dans le vide depuis déjà des heures. Il avait disposé aussi une table et de chaises en plastique. Ce n'était pas extrêmement confortable ou classe, mais depuis son voyage de jeunesse à Haïti il trouvait acceptable l'idée de faire sa vie sur ce que partout ailleurs on appelait des chaises de jardin. De visu c'était un mobilier vilain, blanchit par le soleil du tropique avec un vague imprimé aux couleurs d'une bière locale, mais maintenant il éprouvait presque de la sympathie en repensant à ses souvenirs.
Le prêtre posa la nourriture sur la table, disposant les plats et mettant les bières dans une glacière qu'il avait apporté plus tôt. L'installation était sommaire, mais on voyait qu'il s'était donné du mal et n'aurait rien pu faire de mieux à la hauteur de ses moyens. L'ombre de la façade traçait une sorte de tâche sombre sur le toit, reprenant les contours courbes du fronton et la forme reconnaissable de la croix.


« Servez vous, mangez autant que vous voulez. Rien ne me ferait plus plaisir. »

Un petit sourire sincère se dessina sur son visage, c'était vrai, tout comme il pourrait être profondément vexé si son ami n'appréciait pas sa nourriture. Laissant Cyrius faire son choix dans les plats, il entreprit de déplier son drapeau et tout en le guidant de la pointe de sa baguette, le regarda s'élever dans l'air et se suspendre au clocher. Contemplant fièrement ses couleurs qui les surplombaient, il adressa à Cyrius un petit air satisfait.
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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Tir au but [ft. Padre]   Tir au but [ft. Padre] Empty14.02.18 9:37


Titre de votre rp
Padre et Cyrius



En arrivant à l'église, Cyrius n'avait pas la moindre idée préconçue de ce à quoi pouvait bien être occupé Armand au moment où il franchirait le pas de sa porte, une chose était cependant sur, jamais, pas une seule seconde, il ne se serait attendu à ça. Arriver et découvrir l'homme d'église entrain de repasser tranquillement, le sourire aux lèvres comme un bien heureux ce qui semblait ressembler à un drapeau italien, était à la fois cocasse et pourtant pas aussi surprenant qu'on pouvait le penser. Padre donnait l'impression de vivre un peu dans sa petite bulle qui se trouvait un peu hors du temps, entouré de choses simples et de petits bonheurs. En dehors de ses paroissiens et de ses prières, Cyrius supposait (à tort) que l'homme d'église n'avait guère d'occupation ou de loisir et vivait un peu comme un petit vieux. Il n'y avait là rien de péjoratif bien au contraire, Cyrius appréciait la singularité et la simplicité de cet homme qui avait consacré toute sa vie à l'église, à sa foi et autres et le soin particulier qu'il avait à plier son drapeau ne faisait qu'étirer davantage son sourire

- Va falloir que je vous présente à la madre, vous pourriez lui donner un ou deux conseils, se moqua-t-il

Sa mère faisait beaucoup de choses avec une énergie incomparable qui les laissait tous sur le carreau et tout particulièrement son père. Que sa mère soit capable de soulever la maison d'une main rien que pour passer l'aspirateur ne l'aurait absolument pas surprit, toutefois, il y avait malgré tout quelque chose pour laquelle manquait autant de motivation que d'énergie et c'était le repassage. Elle avait tout simplement une sainte horreur de tout ce qui s'y prêtait de prêt ou de loin et profitait de la moindre connerie que lui ou Vanessa pouvaient faire pour leur coller cette « punition » avec un plaisir non dissimulé, à ce niveau-là s'en était presque du sadisme. Et malheureusement, quand elle ne pouvait pas y échapper et qu'elle était contrainte de s'y mettre, mieux valait ne pas être dans les parages, surtout s'il y en avait une montagne. C'était dans ce genre de situation que sa mère regrettait de ne pas être née sorcière et d'être contrainte aux travaux ménager sans pouvoir avoir recours à la magie. La lenteur exagérée dans le soin tout particulier que prenait Armand pour plier le drapeau de son pays lui fit néanmoins arquer un sourcil. Nul doute que si sa mère le surprenait à plier son linge à cette vitesse, elle aurait tôt fait de le pousser de la pour s'en occuper en deux temps trois mouvement tout en vociférant sur son extrême lenteur. Cette seule image qui venait de s'imposer dans son esprit, suffit à le faire ricaner légèrement. Non vraiment il n'y avait plus aucun doute, il devait absolument les présenter nulle que l'amusement serait au rendez-vous. Un autre scénario cependant le fit revenir sur cette furieuse envie qui venait de l'animer, car il sentait que cette histoire finirait tôt ou tard par se retourner contre lui...

- Ce n'est pas l'Italie qui joue ce soir... fit-il remarquer, soudainement légèrement pris d'un doute, alors pourquoi vous repassez ce drapeau maintenant ? Ne put-il s'empêcher de lui demander intrigué

Le journaliste leva toutefois un regard rieur sur l'homme en entendant ce dernier réagir à sa remarque concernant les jeux d'argent et autre bookmakers. L'entendre lui affirmer qu'il ne jouait jamais d'argent, sa manière de s'en défendre, avait à ses yeux quelque chose de très amusant. Cyrius avait-il imaginé une seule seconde que l'homme d'église puisse parier de l'argent ? A vrai dire, pas une seule seconde, il avait prononcé ces paroles un peu à la légère, pour la seule satisfaction de taquiner Padre mais sa réaction fut tellement amusante qu'il ne regretta pas le moins du monde de s'être amusé légèrement à ses dépens. Contrairement à Armand, Cyrius se montrait par contre beaucoup moins compatissant envers le joueur qui se trouvait au centre de toutes les attentions. A vrai dire, en ayant eu vent de la nouvelle, à aucun moment le jeune sorcier n'avait pensé à l'homme en tant que tel, ni même au joueur, mais plutôt au match qui devait se jouer et à ce que ça allait donner si la rumeur de sa présence sur le terrain s'en voyait confirmer mais Cyrius avait de bonnes raisons d'y croire, c'était connu, il n'y avait jamais de fumé sans feu. Evidemment savoir que Santanos serait privé de match était un avantage indéniable pour l'équipe qu'il comptait soutenir, toutefois la victoire ne serait pas la même et aurait un goût amer si l'équipe de New-Phoenix l'obtenait à son détriment. A choisir, Cyrius aurait largement préféré que les soucis de santé de Santanos se passent après le match, mais certainement pas avant ou pendant. Ne pouvant rien faire de plus que de patienter et d'attendre Cyrius préféra laisser momentanément de côté le joueur brésilien afin de mieux se focaliser sur une chose essentiel et de la plus haute importance pour faire de cette soirée une réussite : les munitions qui allait avec. Il n'était bien sur nulle question d'armement mais bel et bien d'alcool. Le jeune journaliste ne manqua d'ailleurs pas de rappeler à leur bon souvenir un épisode peu glorieux qui s'était déroulé ici, entre ces murs il y a quelques semaines à peine et pourtant cela lui paraissait déjà être des années. Il s'agissait d'une anecdote s'était produite à son détriment, reconnaissons-le, mais qu'il était néanmoins très amusant de se remémorer. Cyrius n'avait aucun mal à se moquer de lui-même, il ne se prenait pas suffisamment au sérieux pour s'abstenir de le faire, et puis soyons franc, c'était un épisode qu'il n'était pas prêt d'oublier et visiblement il en allait de même pour Padre

- Aaahhhh mais vous êtes un petit malin Padre ! S'exclama-t-il alors que ce dernier lui confiait avec malice que le bon alcool se trouvait bien caché à l'arrière

Etait-ce pour autant que Cyrius accepterait d'en boire ? Pas pour le moment. Il avait encore l'impression de sentir le goût absolument immonde de cette eau de vie sur sa langue et préférait de loin s'abstenir de gouter le moindre alcool qui pourrait prévenir de ces placards. Peut-être ne dirait-il pas non plus tard, quand il aurait oublié ce goût à vous faire fuir les mots ou qu'il serait vraiment beaucoup trop assoiffé ou trop bourré pour prendre conscience de ce qu'il allait boire mais pour le moment, et ce même si Padre lui assurait que cet alcool-là serait du bon, il n'était pas assez aventureux pour s'y essayer. En entendant l'homme d'église se demander si ce qu'il avait apporté ne ferait pas un peu beaucoup, le plus jeune ne put s'empêcher de ricaner, de l'alcool il n'y en n'avait jamais assez, surtout devant un bon match de foot.
Tout en rangeant tranquillement sa table à repasser, son ami lui donna des nouvelles de sa voiture, et avouons-le de suite, Cyrius n'était pas peu fier d'apprendre que son petit bricolage maison tenait le coup avec succès. Il faudra d'ailleurs qu'il s'en vante auprès d'Elijah quand... quand les jours seraient un peu meilleurs. Pour le moment, ce dernier avait d'autres chats à fouetter que d'entendre son petit cousin déblatérer sur ses exploits en mécanique. Penser à son cousin et à tout ce qu'il avait subi ces derniers jours transforma sa mine naturellement joviale en quelque chose de plus grave et douloureux, fort heureusement les bavardages de Padre qui ne parut pas prendre conscience de son changement, le tirèrent très rapidement de son spleen et imaginer le prêtre déambulant dans les rues de Santa Fe à bicyclette finirent de lui redonner le morale et de lui tirer un immense sourire qui s'étendit jusqu'à ses oreilles. Il avait en tête cette image célèbre image de Fernandel en soutane dévalant une pente à bicyclette sauf qu'à la place du célèbre acteur français c'était le visage d'Armand qu'il voyait

- Ah Padre !!! Ria-t-il joyeusement en lui tapant l'épaule, si vous n'existiez pas faudrait vous inventer.

D'autant plus qu'il était réellement le seul être agréable qui parvenait à le faire sourire depuis son retour dans la capitale du Nouveau-Mexique. Sans lui, Cyrius avait conscience qu'il serait probablement à l'heure actuelle dans sa chambre d'hotel à taper la discute avec Priscus, à correspondre avec John pour parler de sa première apparition télé qui avançait à grand pas, ou à travailler sur un nouvel article. Prenant alors de ses nouvelles, le plus jeune fronça légèrement ses sourcils broussailleux alors qu'Armand évoquait un dénommé Thomas tout juste sorti de cure. Qui était ce fameux Thomas ? Pourquoi avait-il l'impression que pour Padre il était évident qu'il sache pertinemment de qui il était en train de lui parler alors qu'en réalité, il n'était pas particulièrement certain de savoir de qui ou de quoi l'homme d'église était en train de lui parler. S'apprêtant à lui demander quelques précisions qui lui faisait actuellement défauts, toute son attention fut très vite détourné par ce plateau richement garnit que Padre lui tendait. Les yeux ronds de gourmandise devant ces petits apéritifs aux couleurs appétissantes qui s'étalaient à foison devant son regard friand, et qui n'attendaient plus que lui, il fut bien en peine d'accorder à nouveau toute son attention à Armand qui l'incita à le suivre jusqu'à l'étage

- C'est vous qui avez fait tout ça ?!! Vous savez que là je risque de revenir beaucoup plus souvent après ça ? Le mit-il en garde. Ça donne trop faim, en plus

Contrairement à ce que Cyrius s'était imaginé, le téléviseur ne se trouvait pas dans une autre pièce située à l'étage mais bel et bien sur la terrasse. Une surprise des plus agréables qui lui plut instantanément et que l'on pouvait aisément deviner de par son enthousiasme et l'immense sourire qui se fendait sur son visage. Profiter d'un match en plein air c'était un peu comme se retrouver sur les gradins, en plus le temps était avec eux. Le soleil était présent, comme les ¾ du temps depuis qu'il avait dû s'installer à Santa Fe pour couvrir l'enquête des factions, mais la température n'était pas étouffante, de plus Padre leur avait privilégié un petit coin d'ombre sur la terrasse où les attendaient des chaises ainsi qu'une table de jardin qui n'étaient certes, plus de première jeunesse mais qui avait au moins le mérite d'exister. Tout aurait pu être parfait si ce n'était.... ce vieux coucou qui servait de téléviseur à Padre et qui le fit rapidement déchanter car à sa simple vu, la question était « est-ce que ce machin survivrait jusqu'à la fin du match ? ». Le poste à tube cathodique dont la technologie appartenait à un autre âge, avait été placé en équilibre sur un tabouret et si le son qui en sortait était parfaitement audible l'image bleutée elle, était un peu plus dérangeante et doucha légèrement son enthousiasme. Pourtant en prenant place sur l'un des fauteuils tout en fixant le vieux poste de manière quelques peu désabusé, Cyrius réalisa un peu tardivement que tout ceci était prévisible. Il connaissait désormais suffisamment Armand à présent pour savoir que le prêtre ne roulait pas sur l'or. Il avait vu son modeste logis, sa vieille voiture qu'aucun voleur ne voudrait à moins d'être complétement désespérée... A quoi s'attendait-il franchement ? A un écran plat dernier cri ? Dépité mais ne désirant pas blessé le prêtre qui s'était manifestement donné beaucoup de mal pour cette soirée, et ne pouvant que s'en prendre à lui-même. Une fois bien installé, Cyrius ne se fit pas prier quand Padre l'invita à se servir. Plongeant sa main dans la glacière, il en retira pour commencer une de ses bières qu'il avait rapporté qu'il décapsula avant d'en proposer une à son hôte,

- Ooooh alors là pas de soucis, inutile de me le dire deux fois, lui assura Cyrius en choisissant un club au pesto, dont la mise en bouche était une tuerie. Mmmmmmmhhh !! Un délice !! Padre vous avez jamais pensé à vous reconvertir ?! Franchement moi je sais où irait toute ma paye. Non sérieux c'est un délice. Vous savez, si vous me recevez comme ça à chaque fois je risque d'y prendre goût et de m'installer ici vu que je n'ai plus accès au palace Rosewood Inn Of the Anasazi. Ah oui je crois que ça je ne vous l'ai pas encore dit mais je loge dans un motel du centre-ville à présent puisque ma "fiancée" m'a jerté dehors, grogna-t-il tout en portant le goulot de sa bière à ses lèvres. Dites-moi ça vous gêne si je fume ? S’enquit-il

Il avait eu beau railler le gouvernement d'avoir logé les enquêteurs et leurs équipes respectives dans ce 5 étoiles, il devait reconnaître qu'on prenait très vite goût à tous ces petits services et autres avantages que proposait l'hôtel.

- En fait, depuis que l'enquête des factions a repris plus rien ne va, un peu comme si j'avais eu trop de chance pendant l'enquête sur les pro-moldus, et qu'on me le faisait payer. Et encore, si on peut appeler ça de la chance d'être pris en otage à Chicago et de se retrouver en plein coeur d'une fusillade sans avoir la possibilité de pouvoir transplaner, mais ça c'est rien à côté ! Vous ne me croyez pas ? Regardez, je débarque à Santa Fe en me demandant comment j'allais bien pouvoir faire pour m'introduire dans l'hôtel le mieux gardé de la capitale et là, une fille que je drague depuis des années sans succès me tombe littéralement dans les bras. Mes "fiançailles" avec Thémis et pouvoir partager sa chambre m'ont permis d'avoir accès à l'hôtel et donc de me retrouver en plein coeur de l'enquête. Là j'arrive et plus de jolie brune qui me tombe dans les bras mais plutôt qui me claque la porte au nez. Après, même s'il y a eu pas mal d'action face au pro-moldus, on s'en est tous plutôt bien tiré mais là, avec le Cercle, c'est un autre niveau, fit-il en se rembrunissant. Ces salopards ont fait du mal à mon cousin. Vous réalisez que ces enfoirés peuvent entrer et sortir à leur guise dans cet hôtel ? Enlever une personne sans être inquiété ? Depuis le temps qu'ils auraient dû changer de lieu ! Tout le monde sait où les trouver c'était un peu comme se balader avec une cible sur le dos ! A se demander s'ils réfléchissent et si le gouvernement ne s'en sert pas comme un appât tellement c'est aberrant, sauf que là, c'est mon cousin qui a méchamment morflé, et pendant ce temps Kennedy jr parade dans ses beaux costumes avec son sourire ultra-bright et sa mèche bien coiffé, le professeur Brown se retrouve aux abonnés absents, les inquisiteurs je sais pas ce qu'ils foutent mais ils bricolent dans leurs coins quand à Thémis, ben elle non plus je sais pas ce qu'elle fabrique, alors franchement Padre, heureusement que vous êtes là, et cette soirée je vous jure que j'avais vraiment besoin de ça !

C'était indéniable qu'il avait besoin d'une bonne coupure pour se changer un peu les idées. S'il s'était retrouvé à New-Phoenix, il aurait passé la soirée avec Liam et Priscus, ils seraient sortis, ou auraient foutu l'ambiance devant la retransmission de ce même match de foot mais il se trouvait à des kilomètres de ses potes et Padre était actuellement le seul visage amicale qu'il connaissait dans les environs. Pester comme un putois et passer la soirée à se morfondre sur ses malheurs n’étaient absolument pas dans ses prérogatives bien au contraire, ce soir il comptait bien laisser tout ça derrière lui et profiter de ce match qui s'annonçait prometteur. Piquant à nouveau dans les délicieux canapés qui n'attendaient que lui, Cyrius ne perdit pas une seule minute à en apprécier une seconde bouchée

- Si vous pouviez lui demander, fit-il en désignant la croix en pierre qui les surplombait, un peu de soutient ça serait pas de refus, plaisanta-t-il dans une petit sourire malicieux avant que les images qui ne défilent sur le poste n'attirent toute son attention. A ça commence ! S'exclama-t-il aussi ravi qu'un gosse en tapant légèrement le bras d'Armand avec son coude

Ce fut d'abord l'équipe locale qui entra sur le terrain, mené par Salvatore Juàles, leur capitaine, qui avait gagné la coupe du monde (du moins de ce qu'il en restait) de football il y a de ça 3 ans à peine. Il était suivit par ses équipiers qui avaient forgé la solide réputation de cette équipe.
On sentait qu'ils étaient chez eux, en terrain connus, ils avançaient le menton fier, avec un je ne sais quoi de conquérant dans le regard. Ils étaient chez eux et ne comptait pas faire le moindre cadeau à leur adversaire.

- Oh regardez !!! S’exclama-t-il aussi surexcité qu’un gosse en pointant l’écran du doigt, Santanos est là !!!!

Bon sang ce match allait donner ! Le commentateur américain, contrairement à son homologue brésilien, fit de son mieux pour ne pas se montrer trop partial, avant de se lâcher complétement dès l'entrée en scène de l'équipe de New-Phoenix auquel Cyrius hurla son soutient dès l’instant où il les vit apparaitre sur l’écran. Le présentateur sportif, Jason Austin une véritable référence dans le milieu, profita de l'opportunité qu'était la sienne pour présenter en long, en large et en travers chaque membre de son équipe préférée qu’il gratifia comme étant des joueurs d’une qualité exceptionnelle, connu pour leur solidarité sans faille. Sur les gradins, la foule était en liasse. Il y avait des hurlements enthousiastes provenant de la plupart des supporters brésilien pour leur équipe et des huées de la part des américains qui avaient fait le déplacement pour soutenir leur équipe préféré. Ils avaient beau être en minorité ils ne s’en faisaient pas moins entendre.

- Bon sang ça va donner, trépigna-t-il d’impatience alors que l’hymne national du Brésil retentissait dans l’air. Et vous sinon comment allez-vous ? Vous m'avez parlé de … d'un certain Thomas tout à l’heure mais vous pouvez me rafraichir un peu la mémoire le concernant ?




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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Tir au but [ft. Padre]   Tir au but [ft. Padre] Empty27.02.18 13:15


   

Tir au but




Aussi improbable que cela puisse paraître, Padre passait une soirée idyllique en compagnie d'une bonne bouteille de vin et d'un beau jeune homme de vingt ans. Cette fois la vie était cool avec lui, à tel point que certains pourraient y voir une manifestation évidente du karma. Car après tout ce bonheur il ne l'avait pas volé, et les gentils méritaient tout aussi bien de prendre un apéro sympa avec Kit Harrington, que les méchants de passer une nuit merdique aux urgences bostonniennes avec en arrière fond des soucis de velux pas bien hermétique. Coïncidence ? Je ne crois pas. Ça c'est le karma bitchies, et le reste c'est juste du bol.  

Plus improbable encore, ces deux là s'adoraient véritablement. Pourtant la différence d'âge mentale était flagrante. Entre Armand qui avait ses petites habitudes de vieux garçon maniaque appartenant à un autre siècle, et Cyrius qui vivait pleinement son adolescence aussi sûrement que Chris Walker achète toujours des céréales où il y a des jouets dedans... Un monde les séparait. Et pourtant ils étaient contents de se voir et de déconner gentiment. Le prêtre était d'humeur joviale et blagueuse, et on ne pouvait pas non plus mettre toute la responsabilité de cela sur le dos de cette pauvre bouteille de vin qui n'avait jamais demandée à se faire démonter.


« Ah fils... Si la vie m'a bien apprit une chose, c'est qu'il ne faut surtout se garder donner des conseils domestiques à une femme latine. Même si vous êtes animés des meilleurs intentions du monde, ça va forcément se retourner contre vous. » Conclu t il avec cet air sage de maître jedi tout en lissant le tissus.

En revanche il plissa légèrement les yeux derrière ses gros carreaux quand il entendu Cyrius lui faire remarquer que l'Italie ne jouait pas ce soir. Bien sur qu'il était au courant espèce de gros débile ! Et quand bien même, il aurait été dans un autre état d'excitation. Se rabattre sur une équipe américaine c'était la pitié, et il se lamentait en comptant toutes les coupes du monde qu'il avait manqué en dix ans d'exil. Heureusement qu'il y avait les brésiliens pour fournir un peu de spectacle ce soir.


« Non en effet. » Lâcha t il sèchement. « L'Italie est très probablement en train de gagner la coupe du monde 3 – 0 contre l'Angleterre en ce moment même. » Enfin dans les rêves de Padre c'était sûrement comme ça que ça se passait.

« Quant à mon drapeau je le repasse parce que je ne l'ai pas fait depuis longtemps et que je ne veux pas qu'il se froisse. » Il avait lâché ça d'un air pincé, qui invitait plus à rire de ses toc de maniaque que d'essayer d'entrer dans une vraie discussion raisonnable avec un fou.

Bref quand il était comme ça mieux valait il encore l'ignorer. D'ordinaire il ne se serait sans doute pas permis autant de familiarités avec Cyrius, mais l'intimité de la soirée s'y prêtait, et le vin commençait à lui faire chaud aux joues. Il n'avait jamais été très bon pour supporter l'alcool, et ressentait les effets d'une ivresse légère longtemps avant le reste du groupe, ce qui provoquait en général un amusement certain. Pour un temps, car l'alcool avait cette capacité unique de lui enlever toute inhibition, ainsi que son balais dans le cul qui le faisait boiter. Une fois son sens de la politesse anesthésié, il n'avait plus aucun scrupule à laisser échapper des remarques acides et un humour un peu méchant. C'était un peu son mauvais lui qui prenait la parole, remettant à leur place ceux qu'il jugeait en silence en temps normal.

Heureusement il n'en était pas encore là, son sens de la répartie commençait à se manifester, mais pour l'heure, personne n'avait à subir de procès. Il plaisantait gentiment avec Cyrius, installant la table et bavardant. Armand était très fier du repas qu'il avait préparé pour son ami, qui visiblement appréciait beaucoup la nourriture. C'était évident qu'un jeune homme comme ça avait de l'appétit, mais c'était plaisant de le voir se jeter sur ses sandwichs comme la misère sur le pauvre monde. Les compliments flattaient son ego, lui dessinant sur le visage un sourire ravi.


« Si c'est le seul moyen de vous faire venir à l'église... »


Première vanne de la soirée ! Décochée avec un sourire mi vicelard, mi innocent qu'on lui connaissait peu. A tel point qu'on se demandait pendant une seconde si on avait bien comprit. Mais oui, le Padre alcoolisé avait beaucoup moins de scrupules à laisser entendre qu'il était un peu vexé de ne jamais voir un jeune catholique mignon comme le Christ venir se râper les miches le dimanche matin sur les bancs de son église. Et en même temps je vais te dire à qui la faute ? Si Padre distribuait des mini pizza au lieu d’hosties, et ferais tourner du bon vin au lieu de se siffler tout seul sa piquette comme un radin, la fête serait plus folle.

S'apprêtant à en décocher une plus appuyée quand Cyrius lui propose bêtement de se reconvertir dans la restauration, le prêtre fronça les sourcils et écouta attentivement le flot de paroles de son ami. C'était la torture pour lui de se taire, mais il était poli, et savait qu'on ne coupait pas la parole. Pourtant ce que déblatérait Cyrius méritait beaucoup plus d'approfondissements, et il se sentait perdu. C'était comme si soudainement Tyler Lennox se retrouvait doté de parole. Il se mettrait à dire version brute de pomme tout ce qu'il lui venait à l'esprit, et personne ne comprendrait rien. Un sacré bordel en perspective. Ce n'était donc pas un hasard si les coyotes ne savent pas faire autre chose que grogner et mordre. Le monde était bien fait, car Dieu l'avait décidé ainsi.

Cependant, le prêtre manqua de s'étouffer avec sa bruschetta quand il entendit le mot « fiancée », et se prépara à bondir quand Cyrius lui posa une question qui acheva de le perdre.


« Votre fiancée ??... Euh oui bien sur allez y.... Mais... »

Incapable d'en placer une, il se retrouva à nouveau obligé d'écouter le long monologue de Cyrius. Et aussi surprenant que cela puisse être, il n'aimait pas ça. D'habitude c'était lui qui était à cette place, mais il se reprit car ce qu'il entendait était aussi intéressant que décousu. Malgré lui il se sentit blêmir. Qu'est ce que c'était que cette nouvelle salade ?

« Vous... Vous ne pouvez pas être avec Thémis, c'est la fiancée d'Ethan ! Qu'est ce que vous me racontez ? Nous sommes même en train de chercher une date... »


Intérieurement il préparait déjà le texto qu'il allait envoyer à son ami pour lui annoncer que sa copine n'était pas si fidèle que ça, assorti d'un « je te l'avais bien dit ». Il ne voulait pas que son ami ait le cœur brisé, mais c'est vrai que pour le coup il l'avait prévenu.
Quand à son côté méchant, il s'offusquait en couinant « ha la salooooope !! » dans un latin vraiment très peu soutenu.

En revanche il se fichait pas mal de la peine que pouvait ressentir ce pauvre Cyrius pour son cousin. Il ne pouvait pas le saquer celui là, et c'était à peine s'il croyait à son histoire d'enlèvement. Bien sur il ne lui souhaitait pas sérieusement du mal, mais il le détestait cordialement.
Par contre l'idée que son ami se soit retrouvé prit en otage à Chicago lui serrait le cœur. Il avait eut si peur pour lui quand c'est arrivé, et il avait vite chassé ce mauvais souvenir de son esprit.
Il l'aimait beaucoup, et pourtant c'était amusant de le voir rager comme un vilain petit bébé jaloux sur Ethan et son look impeccable.


« Oh c'est vrai qu'il a un beau sourire. » Ajouta le prêtre, l'air visiblement content.

Cyrius ignorait que ces deux là étaient des amis de longue date, et Armand mettait cette animosité évidente envers Ethan sur le compte de la jalousie. Cyrius était vraiment un beau garçon, mais personne ne pouvait sérieusement penser rivaliser avec Ethan. Par contre si cette petite vipère de Thémis s'était moquée de ses deux amis, là il allait vraiment se mettre en colère. Pourquoi est ce qu'il pensait qu'elle avait sans doute tout les tords dans cette histoire ? Parce que les femmes sont des serpents et des manipulatrices avides, et que son expérience personnelle avec cette sale espèce lui avait fait douloureusement prendre conscience de ce qu'il voyait maintenant comme une réalité. Bref il bouillonnait intérieurement en regardant Cyrius boulotter un sandwich aux falafels.


« Vous n'avez qu'à lui demander vous même. Il serait sûrement ravi de vous entendre de temps en temps. »

Bad, bad Padre. Il avait lâché sèchement ces mots avec un air qui trahissait une colère contenue. D'ordinaire il ne parlait à personne comme ça, sauf à Tyler qui avait cette capacité surnaturelle à le faire sortir de ses gonds. Cyrius était gentil, et ne méritait pas qu'on lui parle durement. Armand se sentit aussitôt honteux de s'être laissé emporter.

Un peu piteux, il se renferma dans le silence et se mit à bouder. Cette histoire de triangle amoureux ne lui plaisait pas du tout, d'autant que quelques jours plus tôt il était encore persuadé que la demoiselle était la maîtresse du mari de Jessica. Ethan avait littéralement explosé de rire en entendant une connerie pareil, ce qui avait beaucoup vexé Armand qui avait pourtant essayé de prendre des gants pour avertir son ami sans trop le blesser. D'après lui c'était impossible, soit. Mais maintenant Fernades junior qui venait revendiquer une aventure ? C'était trop ! D'autant que là il parlait de fiançailles, et pour un prêtre catholique à la mentalité aussi étriquée que celle d'Armand, c'était un sujet très sérieux. Beaucoup trop de gossip tournaient autour de la demoiselle, et ça ne lui plaisait pas trop. Surtout s'il devait marier cette espèce de délurée avec son meilleur ami. Tout ça lui tournait dans la tête, le rendant grognon et anxieux.

Heureusement deux choses pouvaient alors lui rendre le sourire, et par miracle elles se produisirent à cet instant. Les équipes entrèrent sur le terrain et Armand sentit son petit cœur faire un bond. Toute cette histoire lui avait fait oublier son bonheur de voir le match. Les images étaient laides et tremblotantes, mais le sorcier était aux anges. Le stade était plein, et une vive émotion le bouleversa quand il entendit les hymnes. Cyrius poussa une exclamation et lui fit remarquer que Santanos était présent sur le terrain. Totalement surprit, Armand réagit avec cette sincérité qui le caractérisait.


« J'espère qu'il ne se blessera pas... »

Après tout Armand vivait très mal de voir la douleur des autres, et il avait assez de sensibilité pour s'émouvoir d'un sport de chochotte où des milliardaires en short font du cinéma en se roulant dans la pelouse.

Quand à la seconde chose capable de rendre son sourire à un Padre grognon, elle se produisit juste après. Il était tranquillement en train de se servir un verre de vin quand Cyrius, cet envoyé du ciel, lui parla de quelqu'un qu'il portait tout particulièrement dans son cœur. Immédiatement cela produisit un sourire radieux sur le visage du prêtre, qu'il chercha à atténuer sans succès.


« Vous ne vous rappelez plus de lui ? C'est vrai que vous n'avez pas eut la chance de le rencontrer. Il avait commencé à consommer de la goutte du Diable, et le Roi vampire m'avait assuré qu'il était possible de le prendre en charge avant que tout espoir ne soit perdu. Je suis allé à sa rencontre et nous sommes devenus de bons amis. C'est quelqu'un de très gentil, qui s'est simplement enlisé dans la dépression. Maintenant qu'il est soigné il va beaucoup mieux. Il a encore besoin de soutien pour se reconstruire, mais je suis confiant. »


Alors qu'il parlait de Thomas, il ne pouvait pas s'empêcher de rayonner littéralement. Il était dans cette état depuis leur rencontre, et après tout, une bonne partie de cette romance se passait dans sa tête.


« Je ne lui ait pas dit que je vous recevait ce soir pour ne pas qu'il se sente exclu. Et puis j'ignore s'il aime le foot, mais s'il s'avère que oui, peut être que je pourrais lui proposer de se joindre à nous pour voir le prochain match du tournois ? »
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