AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 et là le drame ▬ padre

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Anonymous
Invité
Invité


et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty05.02.17 0:50

Cela faisait deux jours que j'avais reçu des sms étranges. J'avais d'abord cru à un canular. Mon frère me confiait tout et je n'avais pas pu croire qu'il ne m'ait pas parlé d'un nouvel ami. Puis je m'étais rendue à l'évidence. Il avait très bien pu ne rien me dire. Il en avait tout à fait le droit. Puis j'avais eu cette profonde tristesse. J'avais relu des centaines de fois les sms que j'avais échangé avec Raphaël. Il avait vu Thomas alors que je n'avais pas pu le voir. J'attendais qu'on me donne une autorisation pour voir mon frère et je me sentais lésée. J'avais besoin de voir Thomas. C'était vital. C'était une obsession. Je n'arrivais pas à penser à autre chose et c'est très tard que je me couchais la veille de mon rendez-vous avec l'ami de Thomas.

Quand je me levais il était déjà dix heures. J'avais pris ma journée histoire d'être bien et non pas courir comme je le fais d'habitude. Je me levais et j'allais prendre une douche rapide puis j'allais m'habiller. J'enfilais un jean slim brut et un chemisier vert. J'enfilais également une longue veste que Thomas m'avait offert au dernier noël. Quand je l'eus sur mes épaules et que je me regardais dans le miroir je ne pus retenir des larmes. C'était la première fois que je pleurais depuis que Thomas était interné. L'eau coulait sur mon visage sans que je ne puisse l'arrêter. Je pleurais une bonne demi-heure avant de me remettre au travail.

J'allais m'installer sur mon canapé et je prenais mon carnet de dessin. J'inspirais et j'expirais profondément une dizaine de fois avant de me mettre à dessiner pendant une bonne heure. Je ne prenais pas le temps de manger parce que je m'en fichais royalement. J'avais juste envie de me vider l'esprit. J'avais juste envie de ne plus penser que mon frère avait des problèmes et que ça se répercutait d'une certaine manière sur moi. Je dessinais peut être cinq ou six planches en deux heures de temps jusqu'à ce que mon esprit déconnecte.

Mon appartement n'était pas très grand mais il était bien agencé. Il était dans un style industriel contemporain. J'avais fait de la tapisserie avec mes dessins sur les murs de mon salon. Deux canapés en cuirs trônaient au milieu de la pièce avec en leur centre une table basse en bois vieillit sur laquelle j'avais gravé des dessins. La cuisine était ouverte sur le salon avec juste une verrière pour les odeurs. Une chambre était dans le fond de l'appartement mais ce n'était pas ma chambre. La mienne était sur la mezzanine que j'avais fait installé six mois plus tôt. Je me sentais tellement bien dans mon appartement que j'avais été au culot faire une proposition d'achat à la propriétaire... qui accepta de me le vendre. Durant les six derniers mois je n'avais pas été présente pour Thomas et il avait sombré. C'était en parti de ma faute. A force de me concentrer sur le matériel je n'avais rien vu venir. Je fermais les yeux pour me reprendre. Raphaël n'allait pas tarder à arriver. D'ailleurs c'est à peine dix minutes plus tard qu'il toqua à ma porte. J'allais lui ouvrir rapidement la porte et malgré la fatigue qui se lisait sur mon visage je l'accueillais avec un large sourire.

« Bonjour Raphaël. Entrez je vous en prie. »

C'était un peu le bazar dans mon appartement. Il y avait beaucoup de dessin sur ma table basse. Il y avait aussi le certificat de vente de Carott et le papier de cession de ma voiture. J'avais aussi des journaux immobiliers afin de trouver un autre appartement à Thomas au cas où.

« Asseyez-vous je vous en prie. Pardonnez moi pour le désordre. J'ai beaucoup de choses à penser depuis une semaine. »

Ce qui expliquait que je n'avais pas eu le temps encore d'aller à l'appartement de mon frère. J'avais aussi l'impression d'avoir failli à ma mission de sauvetage. J'avais l'impression de ne pas être une bonne sœur pour Thomas. Je souriais à Raphaël et je passais une main nerveusement dans mes cheveux. Mon téléphone portable vibra et je regardais rapidement qui c'était. Je souriais un peu en voyant le nom. C'était un message d'encouragement et ça me réchauffait le cœur.

« Je peux peut être vous offrir quelque chose à boire ? »

Je devais me montrer cordiale et qu'il ne voit pas que j'étais triste et que je lui en voulais un peu. Il ne devait pas le percevoir. Mon frère n'avait que très peu d'ami et je ne voulais pas faire fuir ce nouvel ami de Thomas.
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty06.02.17 13:23


   

Entraide




La lumière du petit jour éclairait doucement l'intérieur de l'église, faisant scintiller comme de la rosée les gouttelettes d'huile qui suintaient miraculeusement des murs. Debout près de l'autel secondaire, le prêtre allumait un cierge ainsi qu'un morceau d'encens qui dégagea vite une fine colonne de fumée grise, s'enroulant dans l'air comme un serpent paresseux. Inspirant lentement l'odeur capiteuse, il se signa plusieurs fois et embrassa avec beaucoup de déférence la statue de la Vierge abrité dans l'alcôve, là où son délicat pied de plâtre écrasait un serpent. Avec un respect infini il prit du recul, et alla s'agenouiller sur un prie dieu installé face à l'icône. Joignant les mains, il prononçait à voix basse les formules d'usages en latin, avant de laisser à son cœur la liberté d'une prière plus intime.


« Ave Maria, gratia plena, benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui lesus. Sancta Maria mater Dei, ora pro nobis peccatoribus nunc, et in hora mortis nostrae. Amen. »


Il ferma douloureusement les yeux, un mal de tête puissant commençait à lui vriller les tempes. Il avait passé une série de mauvaises nuits, peuplées de cauchemars. Cette église pleine de présences venait troubler son énergie interne, et les mots du Docteur Largecape continuait à résonner dans son esprit. Cet endroit était un poison, il allait finir par en mourir s'il s'obstinait à vivre ici. Mais il devait savoir, et il avait une fierté et une détermination telle, qu'il refusait d'abandonner sa mission pour protéger sa misérable vie. Depuis le premier jour où il était entré dans ce lieu maudit, il avait prit très au sérieux le danger qu'il représentait. Puis il avait construit ses sortilèges et ses protocoles, et petit à petit avait réussi à créer autour de lui des remparts solides. Mais le mal était insidieux, et même s'il pensait avoir le dessus, il prenait doucement conscience qu'il était en réalité à la merci de la bête.

Ce sentiment de souillure permanente faisait partit de ces angoisses de fond qui ne le quittaient jamais. Il y avait aussi les réminiscences qui s'installaient pendant la nuit. C'était un mal affreux, propres aux exorcistes. C'était les restes fantômes des contacts qu'ils avaient eut avec l'Au Delà et les créatures infernales. Lorsque c'était possibles, les images les plus innommables étaient détruites de leurs mémoires, et ne subsistait que ces négatifs de souvenirs, qui perturbaient régulièrement leurs consciences. Dormir au risque de rêver, ce n'était pas qu'une formule. Lorsqu'il avait exprimé son intérêt pour cette vocation ses pairs avaient été très clairs avec lui, un sort peut enviable l'attendait car les connaissances qu'il manipulerait étaient de lents et insidieux poisons. Bien sur il y avait toujours des moyens de s'en protéger, mais à terme la corruption finirait par le gagner. Elle les touchait tous, et il fallait être bien orgueilleux pour se croire capable d'y échapper.

Armand avait apprit à vivre calmement avec ce couperet au dessus de sa tête. On ne pouvait pas non plus dire qu'il l'oubliait, mais simplement qu'il l'acceptait comme un élément du décors. Il avait un fichu caractère qui le poussait bien souvent au péché d'orgueil. Lorsqu'il n'était pas bien confiant, il se forçait à l'être, au point d'en arriver à nier sa peur. Et bien entendu lorsqu'il était face à quelqu'un dans une situation difficile, son empathie naturelle et son sens de la dévotion le poussait à paraître solide. Sauf qu'en vérité tout cela n'était qu'un maigre artifice, et à l'intérieur de lui il avait une émotivité bien plus fragile que ce qu'il laissait entendre. Ainsi il agissait avec ceux qui venaient demander son aide. Alice pour commencer, l'avait sollicité à la suite de son agression, et depuis il la gardait près de lui en la faisant peindre presque tout les soirs. Il y avait eu aussi la douce Jessica, qui souffrait dans son mariage, et pour qui il pouvait faire bien peu, à son grand regret. Et bien sur il y avait eu Tyler, qui à lui seul représentait une source d'angoisses et de désagréments conséquente. Par extension son frère Bradley, l'avait emplit d'une haine profonde et difficile à contrôler. Le prêtre qui était d'ordinaire si doux et gentil, se retrouvait maintenant gonflé d'envie de violence et de revanche. Il voulait voir ce présomptueux sous sa botte, qu'il souffre et le supplie. Son cœur se livrait souvent à des passions extrêmes, et quand la colère le gagnait elle était presque aussi incontrôlable que ses amours exaltés. Thomas était sans doute la personne qui provoquait ces sentiments avec une facilité déconcertante. Il le faisait passer d'une affection irraisonnée, à une haine farouche orientée vers ses agresseurs, tout en traversant des glaciales déserts de tristesse et de solitude.

Agenouillé devant l'icône de la madone, c'est surtout vers lui qu'allaient ses pensées. Sainte Mère, comment peut on réussir à être heureux quand la personne que l'on aime nous fait souffrir à ce point ? Et qu'il est impensable d'exprimer cette souffrance ? Il n'y avait que dans la prière qu'il se confiait, tout du moins pleinement. Il lui était arrivé de craquer en présence d'un ami compatissant, mais il finissait toujours par se ressaisir bien vite, prétextant que tout allait bien. Au fond de son âme il savait qu'il commettait un mensonge, et que son cœur était comme balayé par une tempête. Partagé entre la haine, la souffrance et la peur, il ne savait plus comment se libérer de ces excès d'émotivité. Et l'angoisse de ne plus paraître fort le bridait complètement. Comment Jessica pourrait s'appuyer sur lui s'il flanchant ? Comment Alice pourrait avoir confiance en lui s'il lui avouait son amour stupide, inconditionnel et fou pour un autre homme ? Comment est ce qu'il allait continuer à tenir tête au détenu Lennox s'il lui montrait que ses insultes le blessait ? Et comment s'avouer à lui même qu'il n'était pas aussi fort qu'il l'avait cru, et qu'en vérité il ne supportait pas ce que Thomas lui infligeait malgré lui. Il l'avait repoussé à de nombreuses reprises, ne lui avait jamais clairement parlé d'un amour réciproque, semblait soulagé dès qu'ils se quittaient, et bien sur il y avait cette impuissance qui lui clouait le cœur. Sa dépression l'avait conduit à la drogue, et il était à peut près sur qu'il s'en était fallut de peu pour qu'elle ne le mène au suicide. Dès le début de leur relation il vivait avec cette peur au ventre, et même maintenant qu'il le savait interné dans une clinique ça ne le lâchait pas. Il n'était pas aveugle et égoïste au point de croire qu'il infligeait volontairement cette angoisse à ses proches, mais le fait de ne pas être capable d'y remédier le rendait fou de chagrin.  

Pour tenter de soulager un peu sa conscience, il essayait de prendre soin de lui par tout les moyens. Il avait d'abord commencé par s'occuper de ranger son appartement qui était dans un triste état, ensuite avait passé deux longues journées et nuits à placer des sortilèges de protection sophistiqués. Ce qu'il avait bricolé dans la chambre d'hôpital était une vraie bidouille d'étudiant à côté. Là c'était du grand art, un véritable travail d'orfèvre. Du rituel long et compliqué on ne remarquait plus rien, si ce n'est cette énergie chaleureuse qui se propageait dans tout l'appartement. Thomas se sentirait bien dès qu'il rentrerait, et il ça l'aiderait à mettre tout ces mauvais souvenirs de côté.
Pratiquer cet enchantement l'avait mit à bout physiquement, mais il se consolait en se disant que c'était important de s'occuper de ce pauvre garçon du mieux qu'il pouvait. Malgré lui il espérait le voir exprimer de la reconnaissance, tout en réprimant ce sentiment égoïste. Il lui renvoyait toujours l'image de quelqu'un d'intrusif, d'un peu pervers et de trop sur de lui au point de le mettre mal à l'aise. Il ne se reconnaissait pas dans ce portrait, et ça le faisait douter. Pour une fois il aurait aimé qu'il le voit de façon plus agréable, et avec un peu de chance qu'il le lui dise.

Mais il avait encore caché son doute et son mal être dans le secret de sa prière, laissant les idoles de plâtre comme seules témoins de sa fragilité. Il supplia ensuite la Vierge de l'assister et de le soutenir, car pour ceux qu'il aimait il ne pouvait se permettre de flancher. Il sentait qu'il était épuisé physiquement et mentalement, et quand il se releva en se signant il fut prit d'un léger vertige. Le grand ménage suivit des 48h d'enchantements l'avaient exténué. Il avait rendez vous avec la sœur de Thomas dans l'après midi, en attendant il allait essayer de dormir un peu.

Ce qu'au final il avait fait. Il avait dormi, juste un peu. Le ventre pétri d'angoisse, il avait passé de longues heures à chercher le sommeil, et lorsqu'il lui arrivait de s'assoupir, il était réveillé en sursaut  par un bruit dans l'église, imaginaire ou réel. Des grattements ou des séries de pas, parfois la sensation indicible qu'il y a quelqu'un dans la pièce. D'ordinaire il faisait avec, et ignorait ses manifestations. Mais là il était beaucoup trop fragile pour réussir à faire abstraction de leur présence. En résumé il avait vaguement dormi en pointillé, pas assez pour se ressourcer vraiment, mais juste ce qu'il faut pour se mettre en retard. C'est avec le palpitant à fond qu'il finit par frapper à la porte de l'appartement de Khloé, dix minutes en retard sur l'horaire indiqué.

Armand avait une sainte horreur de tout ce qui était désordonné. Un truc de travers lui paraissait insupportable, et s'il était dans l'impossibilité de l'arranger ça pouvait le rendre fou. Être en retard était une anomalie, tout comme cette faiblesse qui l'envahissait et lui faisait perdre ses moyens. Bien sur il ne pouvait s'en prendre qu'à lui, mais c'était terriblement rageant. Il frappa nerveusement à la porte, et attendit en trépignant qu'on vienne lui ouvrir. Jusqu'au moment où il entendit cliqueter la serrure, il arrangeait fébrilement ses cheveux qu'il imaginait en désordre. Puis le visage de la petite sœur de Thomas apparu, et il se fendit d'un large sourire gêné.


« Bonjour... Je vous remercie. »
Marmonna t il en la suivant. Il essayait de faire de son mieux pour parler fort et clair, mais il avait la gorge comme noué. Cette fille il ne la connaissait pas, mais elle s'était montré tellement froide et suspicieuse lors de leur échange de message, qu'il en était resté estomaqué. Il ne s'attendait franchement pas à des reproches, et l'avait trouvé froide et désagréable. Après il avait beau savoir que des sms faisaient souvent cet effet, il était quand même un petit peu vexé.

Elle lui indiqua le canapé, et il s'assit à côté d'elle, essayant de prendre le moins de place possible. Elle lui demanda aussi de l'excuser pour le désordre. C'est vrai qu'il y avait beaucoup d'affaires qui traînaient, à commencer par ces papiers qu'il essayait surtout de ne pas regarder. C'était très impoli, mais des caractères d'imprimerie sur des papiers balancés en vrac, ça titillait drôlement ses nerfs.


« Ça je le comprend tout à fait... »

Il laissa sa phrase en suspend. D'ordinaire il aurait ajouté un petit mot gentil, mais il avait encore en travers de la gorge ces reproches envoyés par messages, et bien ce que Jessica lui avait répondu quand il s'était confié à elle sur ce point. Ne pas se comparer à la famille. Certes il souffrait, mais ça n'avait rien de comparable avec ce que pouvait ressentir une sœur pour son frère. Il ne faisait pas parti de leur cercle, et ça ne lui arriverait probablement jamais. Il n'était personne pour Thomas, juste un ami, et encore. Une vague connaissance qui en pinçait pour lui. Il baissa les yeux à cette pensée qui lui broyait le cœur. Il n'avait pas le droit d'être aussi triste, c'était réservé à la famille. Lui n'était personne.

Il déglutit douloureusement, et releva subitement la tête quand Khloé lui demanda s'il voulait boire quelque chose. Comme toujours la chaleur à Santa Fe était étouffante, et il avait beau porter l'habit le plus décontracté et le plus léger qu'il avait, il avait l'impression de suffoquer.


« Euh oui, un verre d'eau ça serait parfait. Je vous remercie. »


Il devait tenir son jeun rituel jusqu'au soir pour être parfaitement débarrassé des toxines des enchantements. En attendant il se sentait un peu déshydraté, et avait très hâte de se retrouver enfin devant un bon repas. Rien de foufou, parce qu'il devait reprendre doucement. Mais au point où il en était il savait qu'il se satisferait de pas grand chose.

Khloé alla dans la cuisine chercher au frigo une grande carafe d'eau glacée et deux verres qu'elle posa sur la table en empilant grossièrement les papiers dans un coin. Après avoir bu Armand se sentit un peu moins nerveux.


« Je suis encore désolé de vous avoir contrarié en me rendant à la clinique. Je n'ai pas réfléchi à ce que vous pourriez ressentir, et j'ai agis sous l'impulsion de la peur. »


Il baissa les yeux, pas fier de lui. Thomas faisait souvent ça, il l'avait vite remarqué. Peut être que pour d'autres raisons, il ressentait lui aussi cette culpabilité étouffante ?
Le prêtre glissa sa main dans sa poche de pantalon, et en sorti un jeu de clef qu'il tendit à la jeune femme.


« Voici les clefs. J'ai fait changer celle de la porte principale et j'ai envoyé une demande au syndic de l'immeuble pour qu'ils fassent modifier le code du hall. Je n'ai pas encore reçu de réponse de leur part. Je pense les relancer d'ici la semaine prochaine, mais ça me semble mal engagé, d'autant plus que c'était difficile d'argumenter sans donner trop de détails sur l'intrusion. Je ne lui en ai pas parlé, mais je crois que Thomas aurait préféré ne pas faire trop de vagues. Il faudra aussi lui demander s'il désire porter plainte quand il sera plus en forme... Bref, voilà pour la clef. Quoi d'autre... Ah oui toujours pour sa sécurité j'ai consacré ces derniers jours à placer des sortilèges de protection dans l'appartement et les parties communes de l'immeuble. Rien de visible rassurez vous, mais maintenant il peut avoir l'esprit tranquille. Et puis j'en ai profité pour faire un peu de ménage. Je ne lui en ai pas parlé, mais il est très clair que son appartement a été visité. Soit dit en passant ceux qui ont fait ça ne pourront pas revenir de si tôt avec les protections que j'ai posé. Donc je me suis occupé de ranger, de réparer et de remplacer ce qui pouvait l'être dans la mesure du possible. Ce n'est pas parfait, mais au moins c'est quelque chose dont il n'aura pas à se soucier. Il peut rentrer demain, et il trouvera une maison chaleureuse. Voilà je crois que je n'ai rien oublié... »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty10.02.17 23:02

Je ne m'étais pas attendu à voir un homme comme lui. Physiquement il ressemblait quand même beaucoup à mon frère. Il était grand et fin et il avait ce mal-être très visible sur son visage. Il ne semblait pas à l'aise et surtout quand j'entendis sa voix. Je me doutais bien qu'il m'en voulait de ma façon de lui avoir mal parler lors notre échange de sms. Je ne me sentais pas d'avoir déjà la conversation à ce propos maintenant. J'avais juste besoin d'un peu de temps mais il nous manquait cruellement autant à lui qu'à moi. J'avais toujours cette sensation de vide en moi qui ne serait combler que lorsque je pourrais rejoindre mon frère. Je le laissais rentrer dans ma demeure. Elle n'était pas forcément bien rangé du moins pas autant que je le voudrais mais je passais plus mon temps à vendre mes affaires histoires de pouvoir payer les factures de mon frère.

« Bonjour... Je vous remercie. »

Je lui souriais un peu avant de l'inviter à s'asseoir sur le canapé tout en m'excusant du désordre régnant plus particulièrement sur la table basse de mon salon.

« Ça je le comprend tout à fait... »

Je lui souriais pour le remercier puis je lui proposais quelque chose à boire s'il le voulait bien entendu. J'espérais un truc pas du tout extravagant sinon je ne pourrais pas le lui offrir ou alors il faudrait que je sorte acheter ce qu'il voulait à l'épicerie du coin.

« Euh oui, un verre d'eau ça serait parfait. Je vous remercie. »

Parfait un verre d'eau ! Je me dépêchais de le lui servir avant de lui déposer sur la table basse tout en reculant un peu les papiers. Je souriais un peu avant de m'asseoir à côté de lui dans le canapé, enfin à l'autre bout tout de même. Je ne voulais pas le coller. Il était plutôt mignon mais pas du tout mon type... Et puis Philipp ne serait pas content de me voir proche d'un homme bien que monsieur ne se gênait pas avec les femmes. Enfin là n'était pas le problème de toutes les façons.

« Je suis encore désolé de vous avoir contrarié en me rendant à la clinique. Je n'ai pas réfléchi à ce que vous pourriez ressentir, et j'ai agis sous l'impulsion de la peur. »

Je mordais ma lèvre inférieure tout en regardant ailleurs. Je n'avais pas l'intention de le blesser et c'était un peu le cas. Je n'avais pas été tendre avec lui alors je devais m'excuser mais j'avais toujours un peu de mal à le faire parce que je ne parlais jamais d'un voix assurée quand je faisais ce genre de chose. Ma petite voix tremblotante de honte finit quand même par sortir de mes lèvres :

« Je vous prie de m'excuser... Je n'aurai pas dû réagir de la sorte mais Thomas c'est... Mon seul repère dans ce monde et j'ai vraiment beaucoup de mal à supporter son absence alors j'ai été simplement jalouse que vous ayez eu le courage de braver les interdits pour le voir alors que je n'ai pas osé le faire moi même. »

C'était bien ça le fond du problème. J'aurai voulu en avoir l'idée moi même mais ça n'avait pas été le cas alors je ne pouvais pas le blâmer. Il avait eu du courage et je me devais de respecter ses choix. Je ne devais le juger et c'est ce que j'avais fait et je m'en voulait d'avoir fait cela. Un silence s'installe entre nous deux jusqu'à ce qu'il le brise pour me dire ce qu'il avait fait.

« Voici les clefs. J'ai fait changer celle de la porte principale et j'ai envoyé une demande au syndic de l'immeuble pour qu'ils fassent modifier le code du hall. Je n'ai pas encore reçu de réponse de leur part. Je pense les relancer d'ici la semaine prochaine, mais ça me semble mal engagé, d'autant plus que c'était difficile d'argumenter sans donner trop de détails sur l'intrusion. Je ne lui en ai pas parlé, mais je crois que Thomas aurait préféré ne pas faire trop de vagues. Il faudra aussi lui demander s'il désire porter plainte quand il sera plus en forme... Bref, voilà pour la clef. Quoi d'autre... Ah oui toujours pour sa sécurité j'ai consacré ces derniers jours à placer des sortilèges de protection dans l'appartement et les parties communes de l'immeuble. Rien de visible rassurez vous, mais maintenant il peut avoir l'esprit tranquille. Et puis j'en ai profité pour faire un peu de ménage. Je ne lui en ai pas parlé, mais il est très clair que son appartement a été visité. Soit dit en passant ceux qui ont fait ça ne pourront pas revenir de si tôt avec les protections que j'ai posé. Donc je me suis occupé de ranger, de réparer et de remplacer ce qui pouvait l'être dans la mesure du possible. Ce n'est pas parfait, mais au moins c'est quelque chose dont il n'aura pas à se soucier. Il peut rentrer demain, et il trouvera une maison chaleureuse. Voilà je crois que je n'ai rien oublié... »

Et j'en eus le souffle coupé. Je ne m'étais pas rendu compte de l'attachement qu'ils les liaient tous les deux. Je me rendais compte qu'il devait beaucoup tenir à Thomas parce qu'un simple ami ne fait pas ce genre de choses pour son pote. Enfin, je verrai plus tard ce qui les lie. Je ne trouvais rien à dire de plus que :

« Merci.... »

Il n'y avait pas d'autre mot et il n'en existait pas de plus fort pour lui exprimer à quel point je lui étais reconnaissante. Je continuais sur ma lancée en lui faisant un petit sourire timide.

« Merci pour tout, pour le temps que vous avez pris et pour aimer autant Thomas car seul quelqu'un qui l'aime peut faire ça. Merci d'être son ami et de m'épauler comme cela. Vous ne vous doutez pas du soulagement que ça me procure. Je me sens tellement seule et démunie depuis que Tommy est... »

Je me levais du canapé pour cacher mes yeux remplis de larmes. J'inspirais et j'expirais à plusieurs reprises histoire de bien me calmer avant de lui dire :

« Je suis navrée. »

J'aurais voulu être plus forte pour Thomas et pour tout ce qu'il représente à mes yeux mais visiblement ce n'était pas le cas. Je réfléchissais alors à tout ce qu'il m'avait dit pour me rappeler qu'il avait dû payer le serrurier...

« Combien vous ont coûté tout ceci je dois vous rembourser. »

Je me dirigeais vers mon sac à main. J'avais des espèces normalement ou alors je lui ferais un chèque. Je sortais mon porte monnaie et mon chéquier tout en voyant mes mains trembler. Je soupirais un peu pour me calmer encore avant d'ajouter :

« Comment puis-je vous remercier ? »

Je ne savais pas comment le remercier et je me sentais terriblement mal à l'aise de tout ce qu'il avait fait pour Thomas et pour moi par la même occasion. Il m'avait enlevé une grande épine du pied et je m'en voulais d'avoir été incapable de voir à quel point il était une belle personne.
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty13.02.17 16:05


   

Entraide




En lui présentant ses excuses, Armand ne s'était absolument pas attendu à ce qu'elle les lui rende, encore plus platement et avec une petite voix honteuse. Cela ressemblait tellement à Thomas comme façon de faire, c'était saisissant. Il le connaissait depuis peu, mais il était prêt à mettre sa main à couper qu'il aurait réagit pareillement. Mon Dieu mais dans quel contexte ces deux là avaient été élevés pour en venir à s'excuser à chaque phrase ? Lui même avait été éduqué dans des valeurs de politesse et de respect assez strictes, mais pas à ce point. Ce n'était même plus de la retenue, c'était presque de la soumission. Au début il pensait que ça venait essentiellement du caractère timide de Thomas, mais cette ressemblance entre les frères et sœurs ne pouvait pas être une coïncidence. Il se ressaisit, et parla avec la même franchise qu'il aurait usé en présence de Thomas.


« Ce n'est pas du courage que d'user de ruse et de tromperie. C'est de la malhonnêteté, et j'en suis pleinement conscient. Comme vous je souffrais beaucoup de son absence, au point que si c'était à refaire je crois que je n'aurais pas la force d'agir autrement. »

Il bu une gorgée d'eau fraîche, et pour briser ce silence pensant il sortit les clefs de sa poche et raconta à Khloé comment il s'était occupé de son appartement. Elle l'écouta en silence, avant de murmurer un merci longtemps après qu'il eut fini de parler. Armand fit une petite moue gênée, ce mot avait toujours un effet tendre sur lui. La suite en revanche lui coupa le souffle. Le remercier d'avoir prit le temps de s'occuper de cet appartement ? D'épauler cette pauvre fille qui semblait épuisée ? Et plus troublant encore, le remercier d'aimer Thomas comme il le faisait ? Il sentit immédiatement son cœur se serrer, il n'en demandait pas tant, mais c'était des paroles infiniment gentilles. Il souffrait tellement en ce moment, et c'était comme un soulagement d'entendre ça.


« Comment... comment pourrait on ne pas aimer Thomas ? Il est... il est parfait... »

Il cligna des yeux, et se rendit compte qu'il avait une larme sur la joue. Il ne l'avait même pas sentit venir, et se dépêcha d'essuyer sa joue en rougissant. Khloé lui parlait de ce sentiment de vide, et il la  comprenait. Car sa souffrance faisait écho à la sienne, et il osa en parler à demi mot.


« Je crois que je ressent quelque chose de similaire moi aussi. Nous devrions nous entraider, je pense que cela rendrait les... événements moins difficiles à vivre. »

Il sourit douloureusement. C'était toujours aussi difficile de feindre le bonheur depuis que Thomas était interné, mais au fond de lui son instinct lui ordonnait de se reprendre en main. Ce qui se passait était affreux, mais il ne devait pas se laisser couler.
Khloé sembla se rappeler qu'il avait fait appel à un serrurier, détail qu'il avait volontairement laissé sous silence, et lui demanda le prix. Elle se leva et alla chercher son sac à main, et visiblement bouleversée elle fouilla dedans jusqu'à en sortir son porte monnaie et son chéquier. Cette vision était déchirante, et il avait une pitié telle pour cette femme qu'il ne pouvait supporter d'ajouter à son malheur en acceptant le moindre argent.


« Ne faites rien. J'ai agit selon mon cœur et ça aurait été contraire à mon amitié pour votre frère que de faire autrement. La seule chose que j'espère c'est de pouvoir faire plus si l'occasion se présente. »


Il s'était levé tout en parlant, et avec une délicatesse infinie il lui avait prit le porte monnaie des mains et remit dans son sac. Il avait fait de même avec le chéquier, et avait fermé la fermeture éclaire du sac. Il ne voulais plus entendre parler d'argent. Mais c'était un Pea, et pour avoir déjà eu affaire à son frère sur ce sujet, il savait que la lutte allait être difficile.


« De plus mon état ne m'autorise pas à recevoir d'argent. »
Il posa sa main au niveau de sa gorge, désignant son col. Il mentait, un petit peu. Juste assez pour rester sur la limite entre vérité et mensonge, jouant toujours sur l’ambiguïté de son statut et le manque de connaissances que les gens en avaient.

« Ne vous en faites pas pour moi, à force on apprend à faire sans, et je dois dire que je me débrouille plutôt bien. Tenez ! Une anecdote amusante ! J'ai appelé un serrurier donc, et là je tombe sur Mauricio, un homme tout à fait sympathique. Nous discutons, de notre pays principalement, des matchs de foot... Et là qu'est ce qu'il m'apprend ! Que son arrière grande tante avait une maison dans un village en contrebas des terres où vit ma famille. C'est fou non ! Parfois on peut partir à l'autre bout du monde et tomber sur quelqu'un de son village natal, ça vous est déjà arrivé ? Enfin en l’occurrence pas vraiment, car lui personnellement n'a jamais mit les pieds là bas. Mais moi oui, et je vois très bien de quelle famille il parle, même si je n'imagine pas son arrière grande tante être invitée à la table de mon arrière grand mère... Cette femme avait la réputation d'être une véritable peau de vache, enfin ça c'est ce que ma mère m'a toujours confié, parce que je n'ai pas connu cette dame. Mais j'ai toutes les raisons de croire que c'est la vérité, elle a fait beaucoup de misère à ma pauvre mama... Bref tout ça pour dire que retrouver un compatriote nous a fait si plaisir qu'il ne m'a presque rien facturé et à fait un travail excellent. Comprenez, pour vivre en bonne intelligence il faut nous entraider. D'ailleurs il faut que je pense à le rappeler... Il m'a demandé de baptiser sa petite nièce le mois prochain, il faut qu'on en discute... »

Se lancer dans de grandes digressions inutiles étaient un moyen d'amusement réel pour le prêtre, mais aussi une façon simple de noyer le poisson. D'ailleurs il avait un petit peu enjolivé l'histoire, car la rencontre fortuite il l'avait fait dans l'annuaire en filtrant les artisans avec un nom à consonance italienne, du nord bien évidement. La suite s'était passée à peu près comme dans son récit, si on omet le fait qu'il avait passé sous silence que son arrière grand mère en plus d'être une méchante femme avait été une immonde pourriture fasciste à ses heures. Parce que bon voilà, ce genre de vieux draps sales ne se lavaient qu'en famille.

Tirant doucement la main de Khloé, il l'invita à se rasseoir sur le canapé, conservant amicalement sa main dans la sienne. Puis son regard se perdit sur la carafe d'eau, encore couverte de buée malgré la chaleur. Puis il releva un peu les yeux, et se laissa aller à détailler le tas de feuilles qui recouvraient en partit la table. C'était plus fort que lui, des papiers mal rangés ça l'attirait. Près de lui il y avait un dessin, qu'il voyait à l'envers. Lâchant la main de Khloé, il demanda :


« Puis je ? »


Il ne savait pas trop comment interpréter sa petite mou timide, et là encore il agit comme avec Thomas. En l'absence d'un non franc et clair, ça voulait dire « fait comme tu veux ». Et là il avait envie de regarder ce dessin. Il tendit le bras et prit le papier avec une délicatesse extrême. C'était un beau papier avec un grain certain et une teinte ivoire élégante. Et dessus se déroulait un paysage de bord de mer, tout en crayonné. Il y avait cette profondeur magnifique dans son trait, et tenir ce dessin dans ses mains c'était comme voir à travers une fenêtre ouverte. Il n'y avait que de la graphite, mais on ressentait de la lumière danser sur la mer et se refléter dans les vagues.

« C'est magnifique... Thomas m'avait déjà parlé de vos dessins. Je suis heureux d'avoir l'occasion d'en voir aujourd'hui. »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty15.02.17 20:20

Je ne savais pas comment réagir avec les amis de Thomas. C’était une maladie chez nous la timidité et pourtant j’essayais de la combattre tous les jours. Je le regardais et je lui disais qu’il devait avoir eu du courage pour faire ce qu’il a fait même si une partie de mon cœur lui en voulait sincèrement d’avoir outrepassé les droits familiaux.

« Ce n'est pas du courage que d'user de ruse et de tromperie. C'est de la malhonnêteté, et j'en suis pleinement conscient. Comme vous je souffrais beaucoup de son absence, au point que si c'était à refaire je crois que je n'aurais pas la force d'agir autrement. »

J’acquiesçais. Je comprenais ce qu’il voulait me dire mais en même temps j’avais un pincement au cœur en pensait qu’il serait capable de recommencer. Je ne voulais pas qu’on aille à l’encontre des avis des médecins et je n’étais pas certaine d’accepter qu’il revoit une nouvelle fois Thomas avant moi.

« Ne recommencez pas s'il-vous-plait. Je ne supporterai pas de ne pas voir Thomas et vous oui. »

C’était dit gentiment mais en même temps ce n’était pas des paroles à prendre à la légère. Je ne voulais plus qui recommence parce que j’avais besoin de voir mon frère plus que lui. J’avais besoin de voir que je n’avais pas perdu mon seul point d’accroche. Il ne devait pas recommencer parce que même si je n’étais pas violente je pourrai le devenir. Je le remerciais ensuite d’aimer mon frère et de le soutenir… Cependant je ne pensais qu’il réagirait comme il a régit :

« Comment... comment pourrait on ne pas aimer Thomas ? Il est... il est parfait... »

Mes sourcils se froncèrent l’espace d’un instant alors qu’il essuyait sa larme. Il ne pouvait pas avoir vu mon froncement parce que mon visage était redevenu bienveillant quand il releva son regard vers moi pour continuer son discours.

« Je crois que je ressent quelque chose de similaire moi aussi. Nous devrions nous entraider, je pense que cela rendrait les... événements moins difficiles à vivre. »

Certainement mais en même temps il y avait quand même une réserve en moi. Je ne savais pas s’il était vraiment digne de confiance, il avait déjà enfreint les règles une fois et il pouvait recommencer. Cependant mon coeur voulait lui laisser le bénéfice du doute et du coup j’acquiesçais pour lui signifier que j’étais d’accord avec sa requête.

Je me rappelais alors soudainement qu’il avait payé le serrurier et que je lui devais de l’argent. Je ne voulais que Thomas se sente redevable ou même moi d’ailleurs. J’avais promis à mon frère de tout gérer et je comptais bien tenir ma promesse. Je sortais alors mon chéquier et mon porte-monnaie.  

« Ne faites rien. J'ai agi selon mon cœur et ça aurait été contraire à mon amitié pour votre frère que de faire autrement. La seule chose que j'espère c'est de pouvoir faire plus si l'occasion se présente. »

Je relevais les yeux vers lui alors qu’il posait ses mains sur les miennes. Je n’étais plus apte à réfléchir tout à coup. Il refusait que je le rembourse mais… Qu’est-ce que c’était que cet homme ? J’aimais je n’avais connu cela !

« De plus mon état ne m'autorise pas à recevoir d'argent. »

Mes yeux se portèrent enfin sur son col et je me sentais tout à coup très idiote. Je sortais mes mains des siennes – je ne savais pas si un prêtre avait le droit de toucher quelqu’un parce que pour tout avouer je ne suis pas du tout croyante mais je me garderais bien de le lui dire.

« Ah bon ? »

Je ne comprenais pas pourquoi il ne pourrait être remboursé mais je ne connaissais pas assez bien l’Eglise pour m’aventurer à dire qu’il me mentait. Cependant je fronçais les sourcils comme pour lui montrer que je ne le croyais pas vraiment. Etait-il encore en train de m’entourlouper ?

« Ne vous en faites pas pour moi, à force on apprend à faire sans, et je dois dire que je me débrouille plutôt bien. Tenez ! Une anecdote amusante ! J'ai appelé un serrurier donc, et là je tombe sur Mauricio, un homme tout à fait sympathique. Nous discutons, de notre pays principalement, des matchs de foot... Et là qu'est ce qu'il m'apprend ! Que son arrière grande tante avait une maison dans un village en contrebas des terres où vit ma famille. C'est fou non ! Parfois on peut partir à l'autre bout du monde et tomber sur quelqu'un de son village natal, ça vous est déjà arrivé ? Enfin en l’occurrence pas vraiment, car lui personnellement n'a jamais mit les pieds là bas. Mais moi oui, et je vois très bien de quelle famille il parle, même si je n'imagine pas son arrière grande tante être invitée à la table de mon arrière grand mère... Cette femme avait la réputation d'être une véritable peau de vache, enfin ça c'est ce que ma mère m'a toujours confié, parce que je n'ai pas connu cette dame. Mais j'ai toutes les raisons de croire que c'est la vérité, elle a fait beaucoup de misère à ma pauvre mama... Bref tout ça pour dire que retrouver un compatriote nous a fait si plaisir qu'il ne m'a presque rien facturé et à fait un travail excellent. Comprenez, pour vivre en bonne intelligence il faut nous entraider. D'ailleurs il faut que je pense à le rappeler... Il m'a demandé de baptiser sa petite nièce le mois prochain, il faut qu'on en discute... »

Il venait de me perdre totalement, il tentait de noyer le poisson et je ne le sentais pas à l’aise. Il m’embrouillait l’esprit et c’était dur de le suivre à cet instant précis. Je ne trouvais rien à dire et je dus faire le poisson plusieurs fois avant d’arriver à articuler des mots maladroits :

« Mais… je dois vous… rembourser… quand même ou… je peux faire un don… à votre Eglise… ou je ne sais pas… quoi mais je dois vous remercier… J’ai promis à Thomas… de gérer… »

Je ne voulais pas qu’il dise à Thomas que je n’avais pas payé moi-même toutes les factures parce que j’avais promis à Thomas de m’occuper de tout. J’étais un peu perdue là et il ne m’aidait pas à prendre la bonne décision. Je soupirais plusieurs fois histoire d’arriver à calmer les battements de mon cœur, quand je l’entendis me faire une demande particulière :

« Puis je ? »

J’acquiesçais en voyant qu’il montrait mes dessins. Je n’avais jamais caché mes dessins mais je n’appréciais pas qu’on ne me demande pas la permission. Il avait visiblement compris comment je fonctionnais puisqu’il ne commit pas d’impaire.

« Oui allez y. »

Je me penchais même pour lui tendre des dessins. Il y en avait des passables et des moches. Bien entendu, il attrapa un des dessins dont je suis le moins fière… Damn !

« C'est magnifique... Thomas m'avait déjà parlé de vos dessins. Je suis heureux d'avoir l'occasion d'en voir aujourd'hui. »

Je rougissais. C’était faux. Mon talent n’était pas aussi grand qu’il le laissait entendre mais son compliment me faisait plaisir. C’est avec une petite voix que je lui répondais un peu penaud, je l’avouais :

« Ce n'est pas aussi beau que vous le dites. Mais s'il vous plait je vous le donne avec plaisir. »

Je lui souriais. Je pouvais bien lui donner un de mes dessins en compensation de tout le mal qu’il s’était donné pour Thomas. Ce n’était pas cher payé en plus, juste une feuille et quelques crayons rien qui ne me ruinerait.

« Je peux vous poser une question indiscrète ? »

J’attendais qu’il me donne l’autorisation pour lui poser la question qui me brûlait les lèvres depuis tout à l’heure.

« Vous aimez... aimez mon frère n'est-ce pas ? »

C’était comme une évidence pour moi mais je voulais quand même la confirmation de sa bouche. Je saurais s’il me mentait mais je ne pensais pas qu’il oserait le faire surtout s’il croit en Dieu, il me semblait que c’était contraire à la loi du Seigneur.
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty20.02.17 11:52


   

Entraide




« Je vous le promet. » Se dépêcha t il d'ajouter en faisant un signe affirmatif de la tête.

Il lui avait déjà promis de ne plus s'opposer à la volonté des médecins pendant leur échange par sms, et il ne pouvait pas s'empêcher de trouver cette fille pénible de lui faire réitérer sa promesse de vivre voix. Il estimait être une personne de confiance, et n'avoir qu'une parole. Et puis cette façon de toujours pleurnicher parce qu'il avait réussi à ruser et pas elle, c'était d'un puéril. Il était venu aussitôt lui apporter des nouvelles, alors qu'il était évident qu'elle n'aurait jamais eut cette courtoisie envers lui. Et au lieu de le remercier elle lui cassait les pieds, vraiment cette fille agissait comme un bébé. Il en avait parlé à Jessica quand il avait ressentit le besoin de s'en plaindre, et malheureusement elle avait comprit son point de vue. Du coup il était ressortit de cet échangé vexé que personne ne se range à son avis, qui soyons sérieux, était de loin le plus mature et raisonnable.

Alors bon, faire des promesses encore et encore à cette fille commençait à le gonfler légèrement mais il se disait qu'il n'avait pas bien le choix. Il espérait simplement que la convaincre de sa bonne foi ne serait pas le même chemin de croix qu'avec son frère, car là clairement il n'en aurait pas la patience.

Il passa un moment plutôt difficile quand elle le remercia. Il était tellement ému, et bien qu'il essayait de l'étouffer, avait en lui un grand besoin de reconnaissance. Pourtant il du se ressaisir bien vite et retrouver son éloquence pour trouver une astuce pour la convaincre de lui laisser payer la note. Et puis quoi, il savait bien qu'ils ne se battaient que pour 10 dollar,  Mauricio ne lui avait facturé que le matériel et non pas la main d’œuvre. A la place un baptême allait avoir lieu, c'était du donnant / donnant et cette idée lui plaisait beaucoup. Dommage que Khloé n'arrive pas à comprendre son système pourtant si simple d'échange de service. Quand on a pas d'argent on se débrouille autrement, ce n'était pourtant pas si difficile à saisir. Il essaya de lui expliquer gentiment encore une fois.


« Khloé, j'ai promis moi aussi à Thomas de le soutenir en gérant ses problèmes. Alors je crois que ce n'est pas nécessaire de vouloir à tout prix tirer la couverture à soi. Nous avons le même but, et nous faisons parti de la même équipe. Il n'y a pas de honte à accepter un petit peu d'aide dans des moments aussi difficile. D'ailleurs je pense que coopérer nous ferait du bien à tout les deux. A vouloir se débrouiller seul, ne risque t on pas d'être submergé par tout ces problèmes ? C'est surtout pour Thomas que je fais tout cela, et un petit peu pour moi, et un petit peu pour vous. Est ce cela vous convient ? »


Lui demander son avis était presque une question rhétorique. A vrai dire il s'en fichait pas mal qu'elle soit d'accord, ça serait selon son idée et pas autrement. Tout simplement parce qu'il avait décidé que c'était ce qui serait le plus efficace, et au fond il n'avait pas tord.

Changeant de sujet pour redonner à cette conversation un peu de légèreté, il se plongea dans la contemplation d'un des crayonnés qui traînait sur la table. Clairement il était conquis par la beauté de ce qu'il voyait, et quand il le fit remarquer à l'artiste, celle ci mit à nouveau en doute sa parole. A force ça devenait très vexant. Il laissa échapper un soupire d’agacement et tenta de radoucir son ton en parlant lentement.


« Vous me connaissez encore très mal Khloé. J'estime être une personne sincère et je m'emploie à ne jamais dire de mensonges. Si clairement je n'appréciait pas votre travail, je n'aurai jamais émis cette remarque. Je n'aurais pas été blessant pour autant, disons simplement que j'aurais choisi de ne rien dire. »

Il se rendit compte en parlant qu'il était un peu sec, et essaya de se montrer plus gentil en commençant par un sourire.

« En revanche j'apprécie beaucoup que vous m'offrirez ce dessin, et je vous en remercie mille fois. Vous savez je n'aime pas l'argent, je n'en possède pas et c'est contre mes vœux d'en accumuler. Par contre ce présent pour moi vaux beaucoup plus, et je le conserverais avec précaution comme un travail d'artiste et comme une preuve d'amitié. »

Il était un peu ému, et tenait le papier entre ses doigts comme s'il était fait du cristal le plus fragile. Il y eut un nouveau silence gênant, et la petite voix de Khloé finit pas s'élever. Visiblement elle avait une question, et Armand réagit avec sa spontanéité habituelle.


« Bien sur je vous en prie. »

Et quelques secondes plus tard il regretta amèrement de ne pas avoir refusé. Certes ça aurait été un peu rude, mais maintenant il se sentit coincé. Fait comme un rat, un petit rat gay obligé d'avouer qu'il en pinçait pour le frangin de cette vilaine petite ratte trop maligne. Ses joues et ses oreilles prirent toutes les nuances de rouges et de roses comprit entre pivoine et carmin. Les yeux baissés et visiblement nerveux, il choisissait ses mots avec précaution.

« Oh... oui en effet ça c'est vraiment ce qu'on appelle une question indiscrète... Euh et bien... Disons que j'éprouve pour votre frère une profonde et sincère affection... et que je le fréquente... de façon raisonnable... dans le plus strict respect de sa personne et de la bienséance, cela va sans dire... »


Est ce qu'il avait réussi à se sortir de ce mauvais pas ? Ou est ce que son visage parlait pour lui ? En tout cas il n'osa pas relever les yeux. Au bout d'un long moment il cessa de cogiter et osa à nouveau parler.


« A mon tour de vous posez une question indiscrète, et j'espère que vous me répondrez avec autant de sincérité... Comment est ce que vous vous en sortez pour régler les frais médicaux de Thomas ? Je crois savoir qu'il s'agit de soins très onéreux, et j'ai peut être une idée pour solutionner ce problème... »  
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty25.02.17 19:30

Je n'avais pas vraiment confiance en cet homme. Il avait tout fait de travers depuis le début de notre rencontre. Déjà il avait fait des choses qu'un simple ami ne ferait pas ou du moins ne ferait pas sans l'autorisation d'un membre de sa famille alors soit Raphaël ne savait pas que Thomas avait une sœur chose qui me semblait étrange soit il était simplement idiot, chose qui était visiblement très probable.

« Je vous le promet. »

Et il avait intérêt à tenir sa promesse. Je sentais mes mains trembler. C'était le stress. Je n'aimais pas ce genre de situation mais il la provoquait en faisant les choses dans le mauvais ordre. Il ne pouvais pas juste faire les choses comme il le voulait. Il y avait des règles à respecter. Je baissais les yeux vers le parquet de mon appartement.

« Khloé, j'ai promis moi aussi à Thomas de le soutenir en gérant ses problèmes. Alors je crois que ce n'est pas nécessaire de vouloir à tout prix tirer la couverture à soi. Nous avons le même but, et nous faisons parti de la même équipe. Il n'y a pas de honte à accepter un petit peu d'aide dans des moments aussi difficile. D'ailleurs je pense que coopérer nous ferait du bien à tout les deux. A vouloir se débrouiller seul, ne risque t on pas d'être submergé par tout ces problèmes ? C'est surtout pour Thomas que je fais tout cela, et un petit peu pour moi, et un petit peu pour vous. Est ce cela vous convient ? »

Non mais pour qui il se prenait ! Il n'était rien enfin juste un ami faut pas exagérer non plus. Et puis Thomas ne l'avait pas appelé ou s'il l'avait fait il aurait pu me dire ! Et en plus, si Thomas lui avait dit de l'aider il lui aurait donné mon numéro de téléphone et il aurait pu me consulter avant de faire quoi que se soit ! Franchement il abusait et je me sentais comme une enfant prise en faute alors que ce n'était pas du tout le cas. La voix tremblante mais intransigeante je lui répondais alors simplement et en tout sincérité :

« Vous n'avez en aucun cas le droit de me faire la morale. Vous êtes condescendant et totalement dénué de bon sens dans cette situation. Vous vous laissez aveugler et vous prenez des responsabilités qui ne vous aient pas dû. Vous voulez qu'on coopère parfait mais ce n'est certainement pas de cette façon que vous y arriverez. Si ma façon de gérer le problème de MON frère ne vous convient pas et bien partez immédiatement. Dehors. »

Je me levais du canapé et dans ma maladresse je faisais tomber le verre que je lui avais donné. Mon pied avait cogné dans la table et le verre s'était brisé. Je soupirais avant de me pencher pour ramasser les morceaux. Bien entendu, la table était proche du canapé et je me cognais la tête sur le coin de la dite table ouvrant mon arcade droite avant de ramasser les morceaux de verre et de me couper le bout de l'index et du pouce gauches. J'étais vraiment maladroite quand j'étais en colère et frustrée. Je regardais ma main et je soupirais. J'en avais marre j'avais envie de pleurer et la main de celui qui me renvoyait chier depuis tout à l'heure ne m'aida pas à rester calme. Je partais en crise de larmes vers la cuisine histoire d'attraper un glaçon pour mon arcade et une serviette pour mes doigts. Ma voix tremblait alors que je répondais à Raphaël :

« Non ne... me touchez pas... Vous n'avez pas... pas le droit de me parler ainsi.... Vous... Vous ne devez... pas savoir ce que c'est.... que d'avoir des frères ou des sœurs.... parce que sinon vous me comprendriez... au lieu de me crier dessus... Et vous êtes méchant... »

C'était un peu enfantin de finir une plaidoirie de la sorte mais j'en avais juste marre. Je laissais mes larmes couler pendant plusieurs minutes avant de me reprendre. Je le laissais me consoler un peu avant de me rasseoir sur le canapé pour l'écouter parler encore un moment.  

« Vous me connaissez encore très mal Khloé. J'estime être une personne sincère et je m'emploie à ne jamais dire de mensonges. Si clairement je n'appréciait pas votre travail, je n'aurai jamais émis cette remarque. Je n'aurais pas été blessant pour autant, disons simplement que j'aurais choisi de ne rien dire. »

J'acquiesçais. De toutes les façons je n'étais pas en bon état pour lui montrer par a + b qu'il n'était qu'un goujat et puis je pouvais quand même lui laisser le bénéficie du tout.

« D'accord. »

Je le laissais regarder mes dessins et il en attrapa un que j'aimais tout particulièrement. Je le laissais en faire une description avant de sourire légèrement.

« En revanche j'apprécie beaucoup que vous m'offrirez ce dessin, et je vous en remercie mille fois. Vous savez je n'aime pas l'argent, je n'en possède pas et c'est contre mes vœux d'en accumuler. Par contre ce présent pour moi vaux beaucoup plus, et je le conserverais avec précaution comme un travail d'artiste et comme une preuve d'amitié. »

Il était gentil quand il le voulait au final. Je soupirais un peu tout de même avant de passer ma main sur ma nuque. Je grimaçais un peu ressentant toujours une petite douleur.

« Bien sur je vous en prie. »

Je voulais bien lui donner tous les dessins qu'il voulait tant qu'il respectait ce que je voulais pour mon frère. Thomas était tout pour moi. Je fermais un peu les yeux un instant. Je pense que j'irai voir un médecin dans quelques jours quand j'aurai eu mon salaire....

« Oh... oui en effet ça c'est vraiment ce qu'on appelle une question indiscrète... Euh et bien... Disons que j'éprouve pour votre frère une profonde et sincère affection... et que je le fréquente... de façon raisonnable... dans le plus strict respect de sa personne et de la bienséance, cela va sans dire... »

Oui il était amoureux de lui en fait c'était une évidence. Je souriais un peu en lui disant doucement :

« Je comprends. »

Je ne dirais rien sur cette affaire. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose ou même à Thomas. Je ne savais pas comment fonctionnait la religion catholique mais il me semblait que ce n'était pas une bonne chose que d'aimer un homme quand on est soit même un homme. Enfin je croyais bien avoir entendu parlé de cela.

« A mon tour de vous posez une question indiscrète, et j'espère que vous me répondrez avec autant de sincérité... Comment est ce que vous vous en sortez pour régler les frais médicaux de Thomas ? Je crois savoir qu'il s'agit de soins très onéreux, et j'ai peut être une idée pour solutionner ce problème... »

Je baissais les yeux ne sachant pas comment répondre à cette questions. Cependant je me devais d'être honnête comme il l'avait été avec moi. Alors je prenais mon courage à deux mains et je plantais mes yeux dans les siens.

« Je... C'est dur financièrement mais j'ai... vendu des choses de valeurs pour payer les premières semaines de thérapeutique à Thomas. Le seul bien qui me reste c'est celui dans lequel vous vous trouvez. »

Je regardais les murs de mon appartement. Je ne savais pas comment je ferais pour m'en sortir mais au moins les trois premières semaines de soins de mon frère c'était déjà ça.
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty28.02.17 13:38


   

Entraide





S'estimant pleinement dans son bon droit, Armand fut tout à fait surpris du coup de sang qui emporta la jeune femme. Bouche bée, il mit quelques minutes à réaliser qu'on lui criait dessus, et surtout n'arrivait pas à comprendre d'où venait cette soudaine hystérie. Perdant tout ses moyens, il essayait tant bien que mal de se défendre, mais n'arrivait pas à en placer une.

« Mais je ne suis absolument pas en train de vous faire la moral... Moi je serais...Ah et parce que vous par contre... Mais c'est normal je... Mais je... Mais... je vous demande pardon ?... »


Elle venait tout simplement de le mettre à la porte, sans aucun motif valable. Non seulement cette fille était dénuée de bon sens, mais en plus elle était incapable de prendre le moindre recul sur la situation. Pas plus que sur la distance avec la table basse. Dans l'énervement elle se leva, se cognant contre le meuble et projetant au sol le verre qui se cassa en mille morceaux. Sentant que ce n'était plus le moment de se disputer, Armand se pencha pour ramasser les plus gros éclats, mais en fut empêché par la jeune femme. Khloé était comme brûlante de colère, et il comprit que la moindre action contrariante qu'il ferait allait se solder par une nouvelle salve d'accusations aussi méchantes que infondées.

« Laisser moi vous aid... »

En se relevant elle s'était bouffé le coin de la table en plein visage, et s'était égratignée les doigts sur le verre. Sérieusement inquiet, Armand allait pour l'aider à se relever mais elle le fit toute seule, avant de se sauver en direction de la cuisine. Elle avait un peu de sang près de son sourcil, et cette vision le tétanisa. Il avait toujours un peu de mal à gérer la vue du sang, et la savoir affligée d'une blessure au visage l'angoissa horriblement. Il allait pour la rejoindre dans la cuisine, mais sentit du verre crisser sous sa semelle. Ce son le rappela à plus de raison : il fallait tout d'abord s'occuper de ça. Sortant sa baguette, il la pointa vers le sol et le verre brisé se changea en une flaque d'eau. Puis il fit un nouveau mouvement du poignet et l'eau s'évapora en un léger nuage, comme s'il on l'avait jeté sur des pierres chaudes.

Une fois cela réglé, il rejoignit Khloé dans la cuisine où elle avait posé un glaçon sur son visage et comprimait ses doigts dans une serviette. En le voyant se pointer avec sa nonchalance habituelle, elle craqua définitivement et lui envoya des piques particulièrement acides. Visiblement elle ne le comprenait pas, ou plutôt elle pensait le comprendre mais elle était parfaitement à côté de la plaque. La remarque sur ses frères et sœurs lui fit particulièrement mal, et il cessa aussitôt d'avancer vers elle quand elle lui envoya ces mots à la figure. En plus il ne criait pas ! Il ne criait pratiquement jamais, il parlait toujours très doucement au contraire. Et puis à quoi ça rimait de le traiter de méchant ! Il ferma les yeux et souffla lentement pour rester maître de sa répartie. Ce n'était absolument pas la peine de répondre à ses provocations. La pauvre était visiblement à bout de nerf, et lui en temps qu'adulte raisonnable ne devait pas perdre le contrôle.


« Très bien, calmez vous je vous en prie... »

Elle venait de craquer nerveusement, et pleurait. Là clairement il ne savait plus où se mettre. Non seulement il avait honte que la situation ait dégénérée à ce point, mais en plus il ne savait pas quoi faire pour la consoler. Il avait l'impression qu'à tout ce qu'il tenterait elle l'enverrait balader.
Du coup, il se dit qu'il pouvait toujours essayer de stopper la douleur physique, vu qu'il lui apparaissait impossible de réconforter ses bleus à l'âme.


« Je... je revient dans quelques minutes. Juste quelques minutes je vous promet, je vais chercher ce qui vous faut pour vos coupures... »


Et s'éloignant dans le couloir, il transplana. Au bout de plusieurs longues minutes, il réapparut au même endroit, dans un craquement sonore si caractéristique. Cette fois il avait plus d'assurance, et s'approcha de Khloé d'un pas décidé. Il tenait dans la main une trousse rouge, la même qu'il avait déjà utilisé précédemment pour soigner cet imbécile de coyote quand l'agent Baldwin lui avait malencontreusement tiré dessus. Il posa le set de premiers secours sur la table, et ouvrit la fermeture éclaire. Dedans il contenait toute une ribambelle de fioles en verre colorées et de rouleaux de gaze neuf. Il choisi un flacon contenant une potion d'un rose très pâle, et humecta un coton.

« Je vous prévient ça pique, mais c'est terriblement efficace. Tenez, serrez ça entre vous doigts pendant quelques minutes. Si la plaie n'est pas très profonde ça ira vite. »

Il lui tendit, et fit mine d'ignorer sa grimace de douleur. Tout le monde serrait des dents dans ces moments là, et il n'y avait aucun raison de se moquer.


« En vérité j'ai deux sœurs et un frère, tous plus jeunes et bien plus turbulents. Trois petits monstres qui m'en ont fait voir de toutes les couleurs... Voilà pourquoi je suis devenu aussi doué pour soigner les bobos... Ni notre mère, ni les sœurs n'ont jamais soupçonné la moitié de leurs bêtises. »


Il eut un sourire gentil, avec une pointe d'amusement qui dissimulait qu'en pensant à eux il avait soudainement le cœur lourd. Se sentant devenir de plus en plus mélancolique, il se ressaisit en secouant la tête, et s'adressa à Khloé.


« Faites voir vos doigts maintenant s'il vous plaît... »

Elle souleva le coton, dessous la chair avait cicatrisée comme si rien ne s'était jamais passé. Il sembla satisfait et eut un grand sourire.


« Vous réagissez bien ! C'est formidable. Bon maintenant laissez moi faire la même chose avec votre visage. Maintenez appuyé la compresse, ça ira très vite courage. Vous n'aurez même pas une cicatrice après cela. »


Il posa le coton là où elle avait sa plaie, et la laissa la maintenir en place. Appuyez soi même sur la douleur aidait souvent à se calmer
.

« Je suis vraiment désolé de vous avoir contrarié. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je vous assure qu'il n'y avait rien de volontaire. Je vous promet de faire plus attention, et s'il vous plaît n'hésitez pas à me le signalez si je dis ou fait quelque chose qui vous déplaît. »


Pourquoi est ce qu'à chaque fois qu'il était dans la même pièce qu'un Pea il se retrouvait à devoir s'excuser platement sur des choses qu'il ne comprenait pas ? En tout cas ses paroles étaient sincères. Il avait comprit qu'il avait contrarié cette fille, et même s'il ne savait toujours pas ce qu'il avait fait de mal, il ne voulait vraiment pas que ça se reproduise.


« Puis je ? »


Avec une délicatesse infinie il retira la compresse qu'elle maintenait serré contre sa peau. Là encore la chaire était refermée de façon impeccable.


« Parfait ! Il n'y a plus rien. A part une légère rougeur due à la glace, mais ça va disparaître bien vite. Allez voir dans un miroir si vous voulez. »


Il rangea ses produits dans la trousse, et la laissant faire ce qu'elle voulait, fini par retourner dans le salon. Là il essaya de parler d'autres choses, et aborda le sujet plus léger de ses illustrations. Il aurait préféré parler de ça toute l'après midi, mais elle l'interrogea sur un point particulièrement délicat et il ne pu lui cacher plus longtemps la vérité. Il n'arrivait pas à l'énoncer de façon franche, et passait par des détours et des précautions oratoires tordues. Avouez à une femme que l'on en pinçait pour son frère n'était pas exactement ce qu'on pouvait qualifier de situation agréable. Il eut même le ventre serré jusqu'à ce qu'elle réponde, et fut surprit qu'elle ne le mette pas dehors. Requinqué par cet élan de courage, il se laissa aller à une question déplacée lui aussi. Certes il détestait s'inquiéter pour l'argent, mais dès lors qu'il avait mit les pieds dans la clinique de Jamestown, il s'était sentit profondément angoissé à ce sujet.

L'écoutant dans un silence respectueux, il se mordit la lèvre quand elle lui avoua avoir vendu quelques unes de ses affaires pour payer les premières semaines de cure. Lui aussi y avait pensé, sans réussir à sauter le pas. Les livres qu'on lui avaient confiés avaient parfois beaucoup de valeur, mais il ne pouvait pas les vendre, son éthique le lui interdisait. Il aimait Thomas avec une intensité immense, mais ça il ne pouvait pas. C'était un sacrifice impossible, sauvegarder la collection passait avant tout le reste. Il savait qu'il faisait le choix de la raison, mais découvrir aussi crûment les limites de son amour le meurtrissait.

Armand sursauta presque quand elle lui avoua qu'il était assis sur le dernier bien qu'elle possédait. Oh non pas sur, dans, le dernier bien. Il fut légèrement rassuré, savoir que cette malheureuse enfant n'avait plus qu'un canapé était absolument sordide.


« Khloé, je sais que vous allez encore me dire que ça ne me concerne pas, mais cela me fait peur de vous savoir dans une situation aussi délicate. J'aimerai vraiment vous aidez, s'il vous plaît. J'ai une idée, et il y a très peu de chances que cela fonctionne, mais j'aimerai essayer. Vous n'aurez pas à vous occuper de cela, et même vous ne devez pas fonder trop d'espoirs dessus parce que l’issue est tout à fait incertaine. J'ai besoin d'essayer pour avoir l'esprit tranquille. S'il vous plaît laissez moi une chance, cela ne vous coûtera rien... »

En même temps qu'il prononçait ces mots, il réalisait qu'il les avaient déjà utilisé pour persuader Thomas ne pas rejeter son affection. C'était pitoyable, et ça jetait son estime de sois plus bas que terre, mais peut être que ça pouvait la convaincre elle aussi.

Il y eut un long silence gêné, et il laissa aller à une confidence. Il avait le cœur lourd et le besoin de s'expliquer.


« … Thomas et moi nous nous connaissons depuis très peu de temps, et je ne suis même pas sûr que l'on puisse qualifier notre relation de sérieuse. Le fait qu'il ne vous ait jamais parlé de moi me blesse, mais ne m'étonne pas. Je ne suis probablement pas quelqu'un dont il aimerait vous parler. Je le comprend. En revanche dès que je l'ai vu j'ai tout de suite été très amoureux de lui, peut être un peu trop. J'essaie de modérer mon caractère que je sais très prompt, parce que je conçois que les gens autour de moi ont souvent besoin de prendre leur temps. C'est quelque chose qui m'a souvent causé beaucoup de peine, alors j'essaye de faire les choses bien avec Thomas. Nous sommes sortit seulement une fois ensemble, mais nous correspondons beaucoup à l'écrit. Je crois que c'est ce qui nous convient le mieux. Et puis il y a eut de longues absences dans son courrier, et j'ai commencé à prendre peur. Je ne savais pas s'il m'évitait ou s'il avait vraiment un problème. Nous commencions à peine à être ami, et encore je ne suis même sur de ce que je représente pour lui. Ce qu'il vit actuellement est terrible, et je ne sais pas comment gérer cela. Je suis toujours aussi amoureux, mais j'ai l'impression que toute cette histoire m'a coupée les ailes. Il ne se passe pas une seconde sans que je n'ai peur pour lui, et j'aimerai tellement faire quelque chose pour l'aider. Pas pour qu'il se sent redevable envers moi, mais parce que quand on aime il nous est insupportable de voir l'autre souffrir ainsi. »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty01.03.17 20:28

Je ne savais pas pourquoi j’avais explosé précisément à cet instant mais le pauvre homme en prenait pour son grade. Il en fallait beaucoup pour me mettre hors de moi mais la situation et son air si gentil et ses propositions incessantes d’aide me gonflaient.

« Mais je ne suis absolument pas en train de vous faire la moral... Moi je serais...Ah et parce que vous par contre... Mais c'est normal je... Mais je... Mais... je vous demande pardon ?... »

Je continuais à l’affubler de mon venin sans qu’il ne puisse en placer une et je finissais même par le mettre dehors. J’avais vraiment l’impression que ça m’avait fait du bien au final ça n’avait fait que renforcer mon sentiment de solitude extrême.

« Laisser moi vous aid... »

Je le repoussais. Je ne voulais pas qu’on m’aide. Je me sentais terriblement seule et mal et en plus je saignais. Rien n’allait quand je me dirigeais vers ma cuisine. J’étais déjà à deux doigts de craquer alors qu’il me rejoint ce fut la goutte d’eau.

« Très bien, calmez vous je vous en prie... »

J’explosais en sanglots. J’essayais de me contenir mais c’était difficile et quand les robinets étaient ouverts c’était une masse à faire pour les arrêter.

« Je... je revient dans quelques minutes. Juste quelques minutes je vous promet, je vais chercher ce qui vous faut pour vos coupures... »

Je n’arrivais pas à calmer mes sanglots alors j’acquiesçais mais je lui répondais avec difficulté.

« D’accord… »

Et je me retrouvais seule et je craquais complètement. J’ouvrais le robinet de la cuisine pour faire couler de l’eau sur mes mains histoire de garder un pied dans la réalité. J’avais l’impression de devenir folle d’être une autre personne, une personne que je détestais. Je ne vis même pas qu’il revenait et qu’il me faisait retourner vers le canapé. Je le suivais docilement, épuisée, incapable de m’énerver plus.

« Je vous prévient ça pique, mais c'est terriblement efficace. Tenez, serrez ça entre vous doigts pendant quelques minutes. Si la plaie n'est pas très profonde ça ira vite. »

J’acquiesçais et je prenais la compresse qu’il me tenait me demandant toujours pourquoi il était revenu vu comment je lui avais mal parlé il y a cinq minutes.

« Merci… »

Je grimaçais quand je posais la compresse sur mes doigts. Ça chauffait et ça piquait en même temps mais je n’étais plus une enfant alors j’allais survivre.

« En vérité j'ai deux sœurs et un frère, tous plus jeunes et bien plus turbulents. Trois petits monstres qui m'en ont fait voir de toutes les couleurs... Voilà pourquoi je suis devenu aussi doué pour soigner les bobos... Ni notre mère, ni les sœurs n'ont jamais soupçonné la moitié de leurs bêtises. »

Je me sentais tout à coup fautive de lui avoir dit toutes ses vilaines choses. J’aurai dû lui laisser le bénéfice du doute ou du moins j’aurai dû ne pas l’engueuler.

« Faites voir vos doigts maintenant s'il vous plaît... »

J’enlevais la compresse et je lui montrais mes doigts. J’étais stupéfaite de voir que la chair c’était déjà refaite. C’était magique !

« Vous réagissez bien ! C'est formidable. Bon maintenant laissez moi faire la même chose avec votre visage. Maintenez appuyé la compresse, ça ira très vite courage. Vous n'aurez même pas une cicatrice après cela. »

Je grimaçais de nouveau quand il posa la compresse sur mon arcade puis je maintenais la compresse. Je demandais alors doucement :

« C’est… Ce médicament… C’est une potion ou quelque chose comme ça non ? »

Oui j’avais lu des choses dessus mais je ne me rappelais plus vraiment de tout. En tout cas je savais qu’il était un sorcier maintenant.

« Je suis vraiment désolé de vous avoir contrarié. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je vous assure qu'il n'y avait rien de volontaire. Je vous promet de faire plus attention, et s'il vous plaît n'hésitez pas à me le signalez si je dis ou fait quelque chose qui vous déplaît. »

J’avalais difficilement ma salive. C’était étrange de voir à quel point j’avais un sale caractère quand je me sentais acculée.

« Je suis désolée de m’être emportée je n’aurai pas dû. Je me sens terriblement idiote. »

J’avais honte et mon regard baissé vers le sol en était une preuve. Moi qui avais tendance à regarder les gens quand je leur parlais depuis que je m’étais calmée je n’arrivais plus à croiser son egard sans le détourner.

« Puis je ? »

J’acquiesçais. Il venait de me soigner alors il pouvait oui.

« Parfait ! Il n'y a plus rien. A part une légère rougeur due à la glace, mais ça va disparaître bien vite. Allez voir dans un miroir si vous voulez. »

Je baissais les yeux. Je dis alors d’une toute petite voix fluette comme si l’on m’avait pris en faute.

« ça va aller je vous fais confiance maintenant. »

Je lui souriais doucement ne sachant pas comment rattraper mon erreur. S’il disait à Thomas que j’avais été désobligeante ? Thomas m’en voudrait c’était certain d’avoir fait fuir un de ses rares amis.

« Khloé, je sais que vous allez encore me dire que ça ne me concerne pas, mais cela me fait peur de vous savoir dans une situation aussi délicate. J'aimerai vraiment vous aidez, s'il vous plaît. J'ai une idée, et il y a très peu de chances que cela fonctionne, mais j'aimerai essayer. Vous n'aurez pas à vous occuper de cela, et même vous ne devez pas fonder trop d'espoirs dessus parce que l’issue est tout à fait incertaine. J'ai besoin d'essayer pour avoir l'esprit tranquille. S'il vous plaît laissez moi une chance, cela ne vous coûtera rien... »

J’acquiesçais. Il était vrai que je ne perdrais pas grand-chose à le laisser m’aider. Peut être que je me sentirais moins seul si je l’avais à mes côtés.

« Je… Merci… Je pense que je vous dois bien cela alors d’accord je veux bien de votre aide. »

Ce n’était peut être pas grand-chose mais j’acceptais enfin la main qu’il me tendait et c’était un grand pas pour moi. J’acceptais qu’on ne soit plus deux mais trois car oui maintenant que j’avais accepté il était presque un membre de la famille – oui il ne fallait quand même pas exagérer. Je lui souriais un peu maladroitement ne sachant pas vraiment comment faire pour rattraper mon erreur.

« … Thomas et moi nous nous connaissons depuis très peu de temps, et je ne suis même pas sûr que l'on puisse qualifier notre relation de sérieuse. Le fait qu'il ne vous ait jamais parlé de moi me blesse, mais ne m'étonne pas. Je ne suis probablement pas quelqu'un dont il aimerait vous parler. Je le comprend. En revanche dès que je l'ai vu j'ai tout de suite été très amoureux de lui, peut être un peu trop. J'essaie de modérer mon caractère que je sais très prompt, parce que je conçois que les gens autour de moi ont souvent besoin de prendre leur temps. C'est quelque chose qui m'a souvent causé beaucoup de peine, alors j'essaye de faire les choses bien avec Thomas. Nous sommes sortit seulement une fois ensemble, mais nous correspondons beaucoup à l'écrit. Je crois que c'est ce qui nous convient le mieux. Et puis il y a eut de longues absences dans son courrier, et j'ai commencé à prendre peur. Je ne savais pas s'il m'évitait ou s'il avait vraiment un problème. Nous commencions à peine à être ami, et encore je ne suis même sur de ce que je représente pour lui. Ce qu'il vit actuellement est terrible, et je ne sais pas comment gérer cela. Je suis toujours aussi amoureux, mais j'ai l'impression que toute cette histoire m'a coupée les ailes. Il ne se passe pas une seconde sans que je n'ai peur pour lui, et j'aimerai tellement faire quelque chose pour l'aider. Pas pour qu'il se sent redevable envers moi, mais parce que quand on aime il nous est insupportable de voir l'autre souffrir ainsi. »

J’en avais les larmes aux yeux et je passais mes doigts sur mes joues à la fin de son discours. Oui c’était insupportable. C’était une claque en pleine figure et encore plus maintenant alors que j’avais refusé la seule main tendue que j’avais reçu depuis le début de cette histoire. C’était encore plus dur de me rendre compte à quel point j’avais pu être injuste envers cet homme qui ne semblait pas avoir du tout de mal attention… Peut être simplement de la maladresse mais j’étais une Pea je ne pouvais mais surtout ne devais pas lui en faire le reproche.

« Vous savez… Thomas et moi, nous avons toujours été seuls. Que lui et moi. On ne peut compter que sur l’un et l’autre et c’est difficile pour nous de s’ouvrir aux autres, de leur faire confiance. Je sais qu’il n’y a que Thomas qui ne me trahira jamais… Même là son geste n’est pas une trahison à mes yeux. Il m’a caché qu’il allait mal oui mais pour me protéger et pour que je ne devienne pas l’ombre de moi-même. Quand Thomas va mal je vais mal. C’est idiot mais c’est comme cela. Je l’aime plus que de raison. Rassurez vous pas de la manière dont vous pensez. »

Je souriais légèrement. Il était vrai que j’aimais Thomas mais il n’y avait et n’aura jamais rien d’incestueux entre nous. Je pensais que le prête le comprendrait mais je précisais quand même. Mon frère était la prunelle de mes yeux tout simplement et sans lui je n’étais que l’ombre de moi-même comme actuellement.

« Thomas est la seule personne qui comptera toujours à mes yeux et je me dois de le défendre comme il me défendrait. Si j’accepte votre aide c’est non pas parce que vous le proposez mais parce que Thomas vous fait confiance. »

Je devais faire confiance à mon frère. Je savais qu’il ne s’entourerait pas de gens malhonnêtes… Si on oubliait ses dealeurs bien entendus.

« Il est quelqu’un de très secret et ne dit pas tout de suite ce qu’il pense mais s’il vous a laissé venir vers lui à l’hôpital c’est que vous comptez pour lui. J’avoue que je suis jalouse un peu. Je veux dire je ne veux pas qu’il souffre et du coup j’ai un peu peur pour lui-même si vous avez l’air très bien. Je suis un peu protectrice avec Thomas faut dire. »

J’avais dit cela tout doucement comme une confidence les yeux rivés au sol. Je me sentais coupable et j’avais du mal à soutenir son regard de ce fait. Je relevais la tête cependant et je posais mes yeux rapidement sur lui avant de les dévier et de lui demander dans un murmure :

« Vous allez vraiment m’aider alors ? »

Je commençais doucement à m’ouvrir à lui et à m’expliquer sur mon comportement plus que malsain de tout à l’heure. J’avais du mal à gérer cette situation parce que j’avais l’impression que je pouvais perdre mon frère à tout moment. J’avais toujours peur qu’on m’appelle pour me dire que je ne le verrai plus jamais ou pire pour me dire qu’il était mort. C’était viscéral et je n’arrivais pas à m’en défaire. L’amour que j’avais pour Thomas pouvait sembler malsain et pourtant c’était grâce à lui que j’arrivais à avancer chaque jour un peu dans plus dans la vie.
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty10.03.17 18:10


   

Entraide





La crise était passée, et ceux qui se hurlaient dessus quelques instants plus tôt n'osaient plus ouvrir la bouche. Armand avait beau être honteux, il se forçait à passer outre et à réconforter la jeune femme. Elle venait de se couper, et heureusement ce n'était trois fois rien, juste des plaies superficielles qui ne demandaient pas les soins d'un médecin. Il s'était néanmoins dépêché de transplaner chez lui pour rapporter une trousse de premiers secours magiques. Avec un ton très doux et posé, il soignait ses coupures tout en prenant le temps de la réconforter et de lui expliquer. Il n'avait absolument pas envie qu'elle reparte dans une crise de panique, et lui parlait gentiment pour qu'elle garde les pieds sur terre. Visiblement cela fonctionnait, elle grimaça à peine quand il lui posa la compresse sur son arcade, et elle semblait même intriguée de voir la magie curative opérer si rapidement. C'était adorable cette façon qu'avaient certains moldu de s'extasier de la magie. Tout comme il y avait des sorciers qui savaient s'émerveiller de leurs mystères de technologie. Lui qui avait vécu dans un famille mixte avec un mode de vie domestique moldu, s'était habitué très vite aux deux mondes. On ne parlait jamais de magie à la maison, et ce qui se passait à Poudlard n'étaient pas répété une fois de retour en Italie. Ce qui en faisait un véritable endroit de liberté, jusqu'à ce que ses frères et sœurs brisent son secret évidement.


« Oui en effet. Vous pourrez trouver ce genre de nécessaire chez n'importe quel apothicaire. Il n'est pas obligatoire de pratiquer la magie pour s'en servir, il suffit de savoir lire la notice et de respecter les consignes d'utilisation. Comme pour n'importe quel médicament en fait. Autrefois on m'a apprit à l'école à fabriquer ce genre de soin, mais j'ai toujours été un potionniste pitoyable et je ne saurais même plus comment m'y prendre. Au mieux je pourrais faire infuser quelque chose dans de l'eau chaude, mais à part une camomille je ne vois pas ce que je pourrais bien vous servir. »

Il sourit gentiment. Il exagérait un peu, il n'était pas si mauvais, mais il avait toujours manqué cruellement de motivation pour cet art. Et puis pratiquement toutes les potions utilitaires se trouvaient dans le commerce déjà toute prêtes, alors il ne voyait pas pourquoi il continuerait à s'embêter avec ça. Il avait suffisamment souffert pendant les examens pour ne plus avoir envie de s'approcher à deux mètres d'un chaudron.

Il profita également de ce moment de calme pour s'excuser. Khloé sembla apprécier son geste, tout en laissant planer une aura de malaise. Elle s'excusa à son tour, ce qui lui paru correct, mais il buta sur le mot qu'elle utilisa. Armand n'aimait pas les insultes, pas plus que les personnes qui se dépréciait. Thomas faisait la même chose en permanence, et lui avait l'impression de passer son temps à le relever.


« Vous êtes très loin d'être idiote Khloé. Enfin, c'est terminé n'en parlons plus. »

Une fois la jeune femme calmée et soignée, il rangea la trousse et la raccompagna dans le salon. Là bas il lui parla d'une idée qu'il avait eu, en s'assurant de prendre mille précautions oratoires pour ne pas risquer de la froisser à nouveau. Il avait la désagréable sensation de jouer sa dernière carte, et fut soulagé quand il réalisa qu'elle lui donnait le feu vert. Il soupira de soulagement, une main posée sur son cœur qui s'emballait.


« Je vous remercie de votre confiance, je ne vous décevrai pas. »

Il était absolument sincère dans ce qu'il disait, il voulait vraiment bien agir mais c'était très difficile d'aider quelqu'un qui ne voulait pas qu'on vienne à son secours. D'un coup il se sentit plus léger, et se laissa aller à une confidence. Il lui avoua ce qu'il avait sur le cœur, tout en lui racontant où il en était exactement dans son histoire avec Thomas, c'est à dire nul part. Après tout elle ne semblait pas hostile, et si elle avait voulu le jeter dehors en l'accusant de pervertir son frère, elle l'aurait fait il y a un moment. Peut être après tout que Thomas avait fait son coming out auprès des siens, car elle n'avait pas semblée surprise qu'il soit engagé dans un relation avec un homme. Enfin, engagé était un bien grand mot. En tout cas découvrir autant de tolérance chez Khloé Pea lui fit chaud au cœur. Déjà parce qu'il ne craignait plus de se faire traiter de tapette et de défroqué, mais aussi parce qu'il se disait que Thomas avait beaucoup de chance de l'avoir. Avec beaucoup de pudeur il lui parla de ses sentiments, et de leur relation qui commençait à peine. Armand était particulièrement ému, et il se surpris à exprimer une amertume qu'il se forçait à retenir depuis des semaines. Il avait l'impression d'avoir la tête sous l'eau depuis tout ce temps, et commençait à peine à réaliser à quel point toute cette peine l'affectait.

Il finit de parler, et un long silence gêné s'installa entre eux. Il n'osa pas relever le nez, et c'est Khloé qui se força à briser la glace. Elle lui confia qu'elle et sont frère avaient toujours été seul, et que par la force des choses ils avaient apprit à veiller l'un sur l'autre.


« Vous n'avez plus vos parents ? »

Son naturel empathique revenait, et il afficha une mine déconfite aussi tragique que s'il venait lui même de perdre père et mère. Certes ses parents avaient été parfois injustes et cruels avec lui, mais pour rien au monde il n'aurait souhaité vivre sans eux. Il avait brusquement mal, et repensa à Thomas tout seul dans sa petite chambre sinistre à la clinique. Tout cela était un terrible gâchis. Cependant une pensée réconfortante lui réchauffa le cœur. Khloé affirmait qu'elle ne prenait pas l'acte de son frère comme une trahison, et ça c'était vraiment un soulagement.


« Oui, il... il n'est pas coupable de ce qui lui arrive. Il s'est retrouvé entraîné dans toute une suite de choses graves, et là il essaye de stopper la chute et de s'en sortir. C'est admirable, je suis tellement fier de lui. Même si ce qu'il a fait nous rend malheureux on ne doit jamais s'en prendre à lui, ça serait trop cruel. Il... il n'est pas responsable. »

Particulièrement ému, il se parlait presque pour lui même, comme s'il cherchait à se convaincre. Au fond il restait dans l'interrogation. Comment est ce que Thomas était tombé aussi profondément dans la dépression ? Et surtout il n'arrivait pas à croire qu'il s'était intéressé à la Goutte du Diable tout seul. Il était si parfait et si innocent, il était forcément la victime d'une personne mal attentionnée. Il devait y avoir quelqu'un qui serait responsable de toute cette souffrance, et si un jour il lui mettait la main dessus il lui ferait payer très cher.

Alors qu'il adressait des pensées pleines de haine à celui ou celle qui avait pu corrompre son cher ange, il sursauta presque quand Khloé lui fit une remarque très bizarre. Pas de la manière dont vous le pensez ? Est ce qu'il avait bien entendu ? Il ouvrit de grands yeux choqués et sembla très mal à l'aise.


« Mais non jamais... je ne pense pas à des choses pareil enfin... »

Ce n'était vraiment pas un sujet qu'il se voyait aborder, au contraire. Son éducation et sa morale posaient des tabous sur ce genre de chose, et il était aussi surprit que choqué d'entendre Khloé évoquer l'idée.
Il acquiesça par la suite le cœur un peu pincé de découvrir que ce semblant de confiance pouvait disparaître aussi vite qu'il était apparu. Intérieurement il se jurait de bien se tenir, et en même temps il avait peur que cela ne suffise pas.


« Bien sur que je vais vous aidez Khloé, vous pouvez croire en moi. »

Sans doute était il plongé dans cet état d'angoisse, car une remarque de la jeune femme lui fit lâcher un ricanement amère. Ce n'était absolument pas de l'insolence, c'était surtout qu'il était à bout et qu'il supportait mal l'ironie qui le poignardait inlassablement.

« Han... Par pitié Khloé ne faites pas l'erreur de jalouser un homme à terre, et encore moins de le craindre. Je suis dénué de toutes mauvaises intentions envers Thomas, et par extension envers vous. Mais je comprend que vous cherchiez à le protéger, j'agirai de même s'il s'agissait de mes sœurs. » Il ria, plus franchement cette fois, car de bons souvenirs venaient de traverser son esprit. « Non en réalité je crois que je serais bien plus intraitable que vous, et que malgré moi je ferais fuir tout leurs prétendants si bien qu'elles finiraient vielles filles. Elles ont beaucoup de chance que je sois coincé ici sans avoir mon mot à dire. Si ça se trouve j'ai des neveux et des nièces et je ne le sais même pas... Je crois que je n'avais jamais pensé à cela... »

Son menton appuyé sur sa main, il se sentit d'un coup très troublé. Il passa un temps à réfléchir avant de se redresser et de reprendre sur un ton amical qui cachait mal qu'il avait la gorge serrée.


« Vous savez quoi ? On devrait reprendre à zéro et nous présenter parce que je crois que nous sommes vraiment partit du mauvais pied, et que je convaincu que nous avons tout pour être bons amis. Euh.. Je commence, je m'appelle Raphaël et je suis italien. Je suis prêtre exorciste de profession, et si vous entendez des personnes m'appeler Armand ça n'a rien d'étrange, c'est le nom qui m'a été remis lorsque j'ai prononcé mes vœux... quoi d'autre... J'ai trente cinq ans et comme vous l'avez deviné je suis un sorcier. J'ai rencontré Thomas à un entretient d'embauche le jour où j'ai décidé sur un coup de tête de faire mes débuts chaotiques dans le monde de l'écriture. Heureusement pour la l'intégrité de la littérature il a eut la présence d'esprit de m'envoyer balader, mais j'avoue que j'étais tellement sous son charme que je n'ai pas été trop déçu de voir le monde de l'édition me claquer la porte au nez. Je suis passionné par les livres, et c'est le sujet principal de nos discussions à tout les deux. Il m'a fait découvrir la science fiction, que je ne connaissais pas du tout et qui s'avère me plaire assez. J'écoute avec attention toutes ses critiques de lecture car je trouve qu'il a beaucoup de goût et une capacité d'analyse vraiment très précise... »


Au début tout morose et timide, il s'était soudainement mit à rayonner et sentait son cœur battre de plus en plus fort dans sa poitrine. Puis d'un coup il réalisa ce qui était en train de se passer et il ferma aussitôt sa grande bouche pleine de mots. Le rouge lui montait aux joues et il ne savait plus trop où se mettre.


« Je me rend compte que je m'étais lancé pour me présenter, et au final je ne fais que parler de Thomas... Je suis vraiment désolé... »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty12.03.17 22:26

Ce que Raphaël m’avait donné pour me soigner était vraiment efficace. Je ne voyais même plus les coupures à mes doigts et je me doutais que c’était la même chose pour mon arcade. Le fait qu’il soit sorcier me rassura en quelque sorte. Je devrais lui faire confiance peut être. En tout cas il me prouvait qu’il n’était pas aussi con que je l’avais cru.

« Oui en effet. Vous pourrez trouver ce genre de nécessaire chez n'importe quel apothicaire. Il n'est pas obligatoire de pratiquer la magie pour s'en servir, il suffit de savoir lire la notice et de respecter les consignes d'utilisation. Comme pour n'importe quel médicament en fait. Autrefois on m'a apprit à l'école à fabriquer ce genre de soin, mais j'ai toujours été un potionniste pitoyable et je ne saurais même plus comment m'y prendre. Au mieux je pourrais faire infuser quelque chose dans de l'eau chaude, mais à part une camomille je ne vois pas ce que je pourrais bien vous servir. »

Je riais. Il était gentil mais je pensais qu’il se dévalorisait quand même. Être sorcier devait être quelque chose de fabuleux que je ne connaîtrais jamais.

« Si un jour vous me faites une camomille je suis certaine qu’elle sera parfaite. »

Je lui souriais gentiment. Il était finalement vraiment quelqu’un de bien et je sentais que je devais m’excuser de mon comportement. Mon état de fatigue et d’inquiétude n’aurait jamais dû se reporter sur lui. Je n’aurais pas dû le traiter de la sorte.

« Vous êtes très loin d'être idiote Khloé. Enfin, c'est terminé n'en parlons plus. »

Je lui souriais reconnaissante qu’il ne m’en veuille pas plus que cela. Il me demanda alors s’il pouvait m’aider. Même si je pouvais émettre des réserves à ce sujet je devais reconnaitre qu’avoir de l’aide serait une bonne chose pour moi. Je ne pourrais pas y arriver seule et j’avais promis à mon frère de ne pas en parler à nos parents.

« Je vous remercie de votre confiance, je ne vous décevrai pas. »

Je lui souriais.

« J’en suis certaine. »

Il m’avait prouvé qu’il tiendrait parole. Je savais et je comprenais qu’il ferait tout pour mon frère et là actuellement ça passait par m’aider parce que si je tombais Thomas serait dans un pire état que maintenant.

« Vous n'avez plus vos parents ? »

Je soupirais. C’était un peu plus compliqué que cela. Ma mère était une anxieuse de nature et elle nous avait refilé cela. Si Thomas était le plus « touché » j’arrivais mieux à me contrôler. Cependant dans une situation aussi critique il valait mille fois mieux que je ne leur en parle pas.

« Oh si ! Mais disons… Qu’ils sont bien des Pea. Surtout ma mère. Elle n’aurait pas supporté si je lui avais dit pour Thomas du coup je gère seule la situation. »

Je haussais les épaules. J’adorais ma mère mais parfois elle était trop excessive comme moi d’ailleurs. Quand à Thomas lui il gardait trop les choses pour lui et ça me désolait de voir qu’il ne pouvait pas parler même à moi.

« Oui, il... il n'est pas coupable de ce qui lui arrive. Il s'est retrouvé entraîné dans toute une suite de choses graves, et là il essaye de stopper la chute et de s'en sortir. C'est admirable, je suis tellement fier de lui. Même si ce qu'il a fait nous rend malheureux on ne doit jamais s'en prendre à lui, ça serait trop cruel. Il... il n'est pas responsable. »

Je soupirais. Les sentiments de Raphaël pour mon frère était louable et même si j’adorai Thomas je lui en voulais énormément de ne pas avoir réagi avant. Personne ne lui avait mis cette drogue dans la gorge de force. Il avait choisi d’en prendre. Il avait choisi d’en être victime et il nous entraînait tous avec lui maintenant.

« Je suis malheureusement moins clémente que vous. Il aurait dû m’en parler ou vous en parler à vous au pire avant d’être aussi mal. Je ne lui en ferai jamais le reproche mais cela démontre juste qu’il n’a pas su trouver une oreille attentive que ça soit avec moi ou avec vous et je trouve cela juste triste et injuste. On a toujours le choix et il a choisi de prendre cette merde.. »

Je soupirais. Cependant, cela n’entâchait pas l’amour que j’av ais pour Thomas. Un amour étrange pour beaucoup.

« Mais non jamais... je ne pense pas à des choses pareil enfin... »

Je souriais. Il ne le pensait peut être pas mais si ça avait été le cas il n’aurait pas été le premier à le penser ou même à l’exprimer. Cela ne me gênait plus maintenant.

« Bien sur que je vais vous aidez Khloé, vous pouvez croire en moi. »

Je soupirais de soulagement. Il me délestait d’un point énorme et je n'étais pas certaine qu’il s’en rendait compte.

« Merci énormément Raphaël. »

J’étais vraiment contente qu’il accepte de m’aider.

« Han... Par pitié Khloé ne faites pas l'erreur de jalouser un homme à terre, et encore moins de le craindre. Je suis dénué de toutes mauvaises intentions envers Thomas, et par extension envers vous. Mais je comprend que vous cherchiez à le protéger, j'agirai de même s'il s'agissait de mes sœurs. Non en réalité je crois que je serais bien plus intraitable que vous, et que malgré moi je ferais fuir tout leurs prétendants si bien qu'elles finiraient vielles filles. Elles ont beaucoup de chance que je sois coincé ici sans avoir mon mot à dire. Si ça se trouve j'ai des neveux et des nièces et je ne le sais même pas... Je crois que je n'avais jamais pensé à cela... »

Je souriais tendrement. Il était vraiment gentil au fond.

« Je suis certaine que vous leur manquez énormément. »

Il n’y avait pas de doute pour moi. Quand on faisait parti d’une famille et qu’on perdait un de ses membres on était forcément triste.

« Vous savez quoi ? On devrait reprendre à zéro et nous présenter parce que je crois que nous sommes vraiment partit du mauvais pied, et que je convaincu que nous avons tout pour être bons amis. Euh.. Je commence, je m'appelle Raphaël et je suis italien. Je suis prêtre exorciste de profession, et si vous entendez des personnes m'appeler Armand ça n'a rien d'étrange, c'est le nom qui m'a été remis lorsque j'ai prononcé mes vœux... quoi d'autre... J'ai trente cinq ans et comme vous l'avez deviné je suis un sorcier. J'ai rencontré Thomas à un entretient d'embauche le jour où j'ai décidé sur un coup de tête de faire mes débuts chaotiques dans le monde de l'écriture. Heureusement pour la l'intégrité de la littérature il a eut la présence d'esprit de m'envoyer balader, mais j'avoue que j'étais tellement sous son charme que je n'ai pas été trop déçu de voir le monde de l'édition me claquer la porte au nez. Je suis passionné par les livres, et c'est le sujet principal de nos discussions à tout les deux. Il m'a fait découvrir la science fiction, que je ne connaissais pas du tout et qui s'avère me plaire assez. J'écoute avec attention toutes ses critiques de lecture car je trouve qu'il a beaucoup de goût et une capacité d'analyse vraiment très précise.. »

Je souriais. C’était drôle de parler au petit ami de mon frère.

« Je me rend compte que je m'étais lancé pour me présenter, et au final je ne fais que parler de Thomas... Je suis vraiment désolé... »

Je balayais d’un revers de main ses excuses.

« Vous n’avez pas besoin d’être désolé. Entendre quelqu’un parler comme cela de mon frère ça me réchauffe le cœur et je comprends à quel point il compte pour vous. Je parlais ainsi aussi quand j’étais avec Philipp mais maintenant c’est différent. Alors ne vous privez pas de parler comme cela de mon frère. Ça me rassure à propos de la décision que j’ai prise il y a quelques temps. »

Thomas méritait les sacrifices que j’avais fait pour lui et si je devais encore en faire je n’hésiterais pas. Il vraiment la personne la plus importante à mes yeux. Il était peut être temps que je me présente à mon tour. J’éclaircissait ma gorge avant de commencer à parler.

« Bien à mon tour de me présenter. Je m’appelle Khloé et je suis donc la petite sœur de Thomas, son unique sœur en fait. J’ai vingt huit ans et je travaille dans le journal local de Santa Fe en tant qu’illustratice. Je vais peut être sortir un livre bientôt si mes dessins plaisent toujours au patron de Thomas…. J’adore donc le dessin mais aussi l’équitation ! D’ailleurs un jour je vous montrerai mon cheval ! Il s’appelle Carrott et… »

Je me stoppais de parler en fronçant les sourcils. Je n’allais pas pleurer mais je sentais mon cœur se serrer à l’évocation de mon cheval. Je me levais du canapé me dirigeant vers un meuble afin de trouver une photo. Je m’éclaircissais une nouvelle fois la gorge.

« J’aurai aimé vous le montrer mais je ne l’ai plus. Je l’ai vendu mais je dois avoir une photo. Pas une qui bouge comme vous savez faire mais vous le verrez comme cela. »

Je retournais auprès de lui et je lui tendais la photo de mon cheval. Il y avait également Thomas et moi sur la photo. C’était une belle photo en fait.
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty23.03.17 16:39


   

Entraide




En abordant le sujet de leurs parents, Armand marchait littéralement sur des œufs. Thomas n'en avait jamais fait mention, et lui parlait de sa sœur comme si elle était tout ce qu'il lui restait sur cette terre. De plus, il avait toujours en tête cette petite réflexion lancée à la volée par Ethan, selon laquelle Thomas avait tendance à agir comme quelqu'un maltraité durant l'enfance. Ces maigres éléments avaient toutefois suffit à Armand pour se monter un immense et pathétique tableau qui ferait passer les misérables pour des sales petits ingrats bien nourrit.

Et donc il réagit avec un soulagement évident quand elle lui affirma que leurs parents n'étaient absolument pas décédés. D'après Khloé leur mère était une personne sensible qui ne pourrait pas supporter la situation comme elle le faisait. C'était sans doute la vérité, mais mentir à sa propre mère ne lui sembla pas pour autant une solution acceptable. Ou en tout cas, ça ne pouvait pas durer sur du long terme.

Il s'exprima sur un ton très doux et très prudent, car il avait toujours peur de la froisser.


« Je sais bien que je ne connais pas vos parents, pas plus que je ne suis parent moi même, alors mon opinion est bien maigre mais... mais je pense qu'à un moment il faudra le leur dire. Sans doute pas maintenant, mais plus tard quand les choses iront mieux. C'est évident que cela sera difficile. Peut être que cela devra venir de Thomas, qui choisira le moment où il sera prêt. Ce que je veux dire c'est que peut importe le temps que ça prendra, il faudra se préparer un jour à ne plus garder ce secret entre vous deux. Là encore je ne connais rien de vos relations avec vos parents, et j'ignore totalement si vous êtes en bons termes ou pas. Thomas m'a souvent parlé de vous, mais jamais d'eux. Donc je me trompe très probablement sans le savoir, et je m'en excuse.... »

Au final il ressortait de son résonnement complètement plombé, et avait peur d'avoir causé de l'inquiétude inutile à la jeune femme. Parfois il avait envie de se mettre des claques.
Comme à chaque fois qu'il était déprimé, Armand allait chercher le moindre petit élément positif qui pouvait faire revenir un peu d'espoir.


« Au moins il n'a pas perdu son emploi ! Et pour cela je vous remercie infiniment Khloé. J'ai remarqué à quel point il est épanoui dans son travail, et je suis très heureux qu'il puisse se raccrocher à cela. Merci, merci beaucoup pour ce que vous avez fait pour lui. »


Il ne savait pas exactement comment elle s'était débrouillée, mais il l'admirait pour ce tour de force. Thomas aimait tellement son travail à la maison d'édition, que s'il l'avait perdu il n'aurait sans doute jamais réussi à s'en remettre. Wistel lui permettait de garder un peu de sociabilité, de voir d'autres gens, de se sentir utile. Armand avait parfaitement conscience que d'avoir un cadre et un quotidien l'empêchait de sombrer. Ils étaient fait pareil après tout. Lui se sentait très seul sans ses confrères, et son cadre il avait du le monter de toutes pièces, pour ne pas céder totalement à l'idée insupportable qu'il était abandonné sur un autre continent, et que jamais il ne rentrerait chez lui. Son travail était tout ce qu'il lui restait, et il continuait à le faire sans prêter attention au reste, juste pour garder pied. Rome était perdue, mais il fallait se ressaisir et continuer à vivre quand même. Ça lui avait prit un long moment avant de réussir à en arriver à cette conclusion, et émerger du brouillard.

Sentant que la confiance de la jeune femme pouvait disparaître aussi vite qu'elle était apparue, il prit sur lui et décida de jouer l'honnêteté. Après tout, il estimait qu'il était globalement une bonne personne, et elle aussi. Et donc qu'ils ne devraient pas avoir trop de difficultés à s'accorder.
Sur cette idée extrêmement naïve, il décida de se présenter. Et bien entendu il fut une nouvelle fois submergé par ses sentiments, et résuma malgré lui ses centres d'intérêt à : parler avec Thomas, lire des livres avec Thomas, écrire des mails éplorés et des poèmes chelou à Thomas, penser à Thomas et parler de Thomas dès qu'il en avait l'occasion. Comprenant, un peu tard, qu'il était en train de passer pour un idiot, il se ressaisit et s'excusa. Heureusement pour lui, elle ne parut pas contrariée, au contraire. Elle avait l'air touchée qu'il éprouve autant d'affection pour son frère, ce qui était une bonne chose parce qu'il n'arrivait pas à se tempérer. Elle sembla cependant attristée, et lui confia qu'elle aussi avait été très amoureuse d'un homme nommé Philip. Sans doute que l'histoire commençait à remonter, car elle en parlait avec un certain détachement.


« Oh je m'excuse, je ne savais pas que vous sortiez d'une relation. Je suis désolé. »

C'était toujours difficile de demander aux gens pourquoi ils n'étaient plus ensemble. Et pour dire vrai, Armand avait du mal à comprendre pourquoi les couples finissaient par ne plus s'aimer. Lui même avait constamment de l'amour à revendre, et il avait du mal à intégrer l'idée qu'on puisse un jour cesser d'aimer. C'était comme arrêter de respirer, et continuer à vivre. C'était incompréhensible. Dans chacun de ses déboires amoureux il avait été celui qui se fait larguer, de façon plus ou moins violente c'est selon, et parfois même avant que la relation ne commence. Il ne savait pas comment on pouvait en arriver à l'idée de « je n'éprouve plus rien pour toi », pas plus que « je n'éprouverai jamais rien pour toi ». On ne pouvait jamais jurer sur l'avenir, comment ces gens arrivaient à sonder les profondeurs de leur cœur pour savoir que leurs sentiments seraient à jamais définitif ? Il n'arrivait toujours pas à comprendre ce mystère, mais au vu de toutes les ruptures et tout les râteau qu'il collectionnait, il devait bien être le seul.


« Est ce que je peux vous demander de quelle décision vous parlez ? Je ne suis pas sûr de comprendre. »

En fait il barbotait totalement, mais ça il n'allait pas lui dire. En revanche il l'écouta se présenter avec une grande attention.


« Je suis convaincu que vous publierez bientôt ce livre ! Vos illustrations sont magnifiques et ça sera un grand succès. Savez vous déjà quel sera le thème du livre ? »


Histoire qu'il sache exactement où le glisser dans la classification sophistiquée de sa bibliothèque. Comme d'habitude il allait si vite en besogne que le livre était bien loin d'être écrit, qu'il se voyait déjà lui donner un numéro d'inventaire.
Autant les livres il aurait pu en parler pendant des heures, autant l'équitation ça l'intéressait nettement moins. Mais ouvert d'esprit, il l'écouta parler de sa brave bête avec un nom de racine. Elle alla lui chercher une photo, et se sentit aussitôt fébrile quand il découvrit que Thomas était aussi présent dans le cadrage. Sainte mère mais qu'est ce qu'il est mignon ! Il aurait tellement aimé pouvoir le lui dire à l'oreille, juste pour le regarder devenir rouge comme une pivoine.


« Une photo n'a pas besoin de bouger pour être belle. Ce n'est qu'un artifice amusant. Lorsqu'un sujet est bien prit en photo, il n'a pas besoin de gesticuler dans son cadre pour donner l'illusion de la vie. C'est une ideé qui m'est venue en regardant vos dessins d'ailleurs, cette photo ne me permet que de valider mon intuition. » Il sourit, la regardant avec beaucoup de gentillesse avant de revenir à la photo. « Vous avez l'air tellement heureux tout les deux... C'est ainsi que les choses doivent être, et je vous promet que bientôt tout reviendra dans l'ordre Khloé. »

Sans doute qu'elle ne s'en rendait pas compte, mais malgré tout son amour pour son frère, elle avait une certaine acidité dans son ton quand elle évoquait sa dépendance. C'est certain que tout ceci était un odieux gâchis. Mais il la trouvait très dure quand elle venait contredire son idée comme quoi Thom n'était pas si innocent que ça dans toute cette affaire de drogue. C'était évident qu'elle souffrait, qui pouvait rester insensible en voyant son frère ruiner sa vie de cette façon ? Armand compatissait évidement à sa douleur, mais il était tellement attendrit par ses sentiments pour Thomas, qu'il avait du mal à approuver son raisonnement. Il était passé par tellement d'émotions différentes depuis qu'il avait apprit l'existence de ce garçon avec tout ces problèmes de drogue. Sans doute que plus tard quand il aurait une meilleur capacité de recul, mais pour l'instant il ne le voyait pas autrement que comme une victime qui n'avait jamais demandé à endurer tout ça.


« Il ne m'en a jamais parlé, je l'ai apprit tout seul. Et quand je lui ai avoué, il a semblé à la fois surpris et fâché. Mon erreur a été d'attendre qu'il se confie à moi pour ne pas le brusquer. Si vous saviez comme je regrette d'avoir été aussi nonchalant... Pour dire vrai je ne pensais pas que sa situation était aussi grave, si j'en avais prit conscience plus tôt, je n'aurai jamais fait les mêmes choix. A la place je n'aurai pas perdu une minute de plus, et l'aurais aussitôt envoyé se soigner. Je regrette... J'espère qu'un jour vous arriverez à me le pardonner, parce que moi en tout cas je ne sais pas si j'y arriverai... »


Il souffla, et se ressaisi pour empêcher sa voix de trembler. Il avait la gorge nouée et c'était vraiment très dur de continuer, et pourtant il se força.


« Alors certes nous étions là, mais je pense que pour lui nous étions inatteignables, parce qu'il était prit au piège d'une situation absolument invivable. La dépendance lui a permit de tirer la sonnette d'alarme, merci Jésus il n'était pas trop tard. Mais on n'en vient pas aux drogues dures par hasard un beau matin, ce que je veux dire c'est qu'il doit être sur une pente glissante depuis longtemps, et que la Goutte du Diable n'est que la partie émergée de l'iceberg. Les médecins qui sont avec lui vont soigner son corps et son esprit, et bientôt il pourra revenir vers nous. Je ne me suis jamais drogué. Enfin... bon si, il m'est arrivé de faire quelques bêtises plus jeune avec des copains, mais jamais ça n'a prit de telles proportions ni ne m'a mit en danger... Mais comme Thomas j'ai vécu des moments très sombres, et je me suis retrouvé sans même m'en rendre compte dans une situation extrêmement critique. Je veux dire... c'est le genre de moment où votre vie est devenue un tel tas de ruines que le suicide se retrouve être la seule option envisageable... »


Son visage était devenu blême, c'était un sujet qu'il n'avait jamais mit sur la table et chaque mot supplémentaire lui coûtait des efforts surhumains.


« Bien sur je vais beaucoup mieux maintenant ! C'était il y très longtemps, bien avant le Dôme, et aujourd'hui je suis parfaitement heureux et à l'aise avec moi même. Merci Seigneur, on peut se relever de tout ! Au final il ne s'est rien passé. J'ai eut la chance d'avoir des amis dans ma congrégation qui m'ont aidé à me remettre sur pied et à affronter mes problèmes avec dignité. J'aurai été incapable de m'en sortir sans eux, et je leur dois chaque jour qui passe. Je... je ne veux pas que vous pensiez que je puisse entraîner Thomas par le fond. Ça fait plus de dix ans que ça s'est passé, et maintenant c'est derrière moi. Je suis en paix avec ma conscience, je vous assure... »


Il adressa en coin un regard mi honteux, mi effrayé à Khloé. Il ne voulait pas qu'elle pense que le fait qu'il ait été instable pendant cette sale période, puisse en faire aujourd'hui un danger pour Thomas.


« En revanche je comprend ce qu'il traverse, et je ne me le pardonnerais jamais si je n'étais pas là pour lui. Alors certes dans l'absolu on a toujours le choix, mais il peut arriver qu'on soit tellement aveuglé par son malheur que l'on n'a plus conscience des gens et des solutions qui sont tout autour de nous. Dans mon cas ce qui m'a sauvé, c'est que j'ai eu peur de ce que j'étais en train de faire. Alors j'ai appelé une personne que j'aime comme mon père, et je lui expliqué pourquoi j'étais trop honteux et trop malheureux pour continuer à vivre. J'avais l'espoir qu'il se mettre en colère, et que cela me donne l'énergie nécessaire pour me jeter à l'eau, si je puis m'exprimer ainsi. Évidement, il a eut si peur pour moi qu'il m'a réconforté et s'est dépêché de venir me chercher. Mais j'étais tellement misérable que je ne l'ai pas vu venir, je pensais vraiment qu'il réagirait avec de la colère alors qu'en fait il m'aimait comme son propre enfant. »


Il avait joint ses mains sur ses genoux, pour dissimuler un peu qu'il avait la chair de poule et qu'il tremblait. Les yeux baissés, il n'avait pas le courage de regarder la jeune femme en face.


« Si vous pourriez éviter d'en parler ça m'arrangerai. Un prêtre qui commet se genre de chose c'est plutôt mal vu... Je ne sais même pas pourquoi je vous ai raconté ça, je suis désolé. C'est la première fois que j'en parle à quelqu'un, c'est assez difficile. D'ailleurs, je retire ce que j'ai dit à propos de vos parents. Si ma mère savait que j'ai faillit faire une chose pareil ça l'anéantirait. Aujourd'hui la question ne se pose pas, car je ne la reverrai sans doute jamais, mais pour rien au monde je ne voudrais qu'elle ait cette image de moi. »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous
Invité
Invité


et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty30.03.17 22:04

Raphaël avait fait des conclusions hâtives sur notre famille mais je ne lui en voulais pas. Tout le monde faisait cela avec nous les Pea. Alors j'avais l'habitude et ça ne me gênait pas qu'il ait fait comme les autres.

« Je sais bien que je ne connais pas vos parents, pas plus que je ne suis parent moi même, alors mon opinion est bien maigre mais... mais je pense qu'à un moment il faudra le leur dire. Sans doute pas maintenant, mais plus tard quand les choses iront mieux. C'est évident que cela sera difficile. Peut être que cela devra venir de Thomas, qui choisira le moment où il sera prêt. Ce que je veux dire c'est que peut importe le temps que ça prendra, il faudra se préparer un jour à ne plus garder ce secret entre vous deux. Là encore je ne connais rien de vos relations avec vos parents, et j'ignore totalement si vous êtes en bons termes ou pas. Thomas m'a souvent parlé de vous, mais jamais d'eux. Donc je me trompe très probablement sans le savoir, et je m'en excuse.... »

Je souriais. Il n'avait pas besoin de s'excuser. Ce n'était pas de sa faute. Il ne pouvait pas savoir.

« Nous sommes proches avec nos parents mais on peut pas tout leur dire parce qu'ils sont peur de tout. Du coup nous faisons souvent corps ensemble avec Tommy. »

C'était souvent cela. Les enfants contre les parents. Nous étions une famille très classique au final.

« Au moins il n'a pas perdu son emploi ! Et pour cela je vous remercie infiniment Khloé. J'ai remarqué à quel point il est épanoui dans son travail, et je suis très heureux qu'il puisse se raccrocher à cela. Merci, merci beaucoup pour ce que vous avez fait pour lui. »

Je souriais un peu maladroitement. En effet j'avais réussi à tour de force avec cette affaire et j'étais assez fière de moi. Cependant ça me gênait toujours qu'on me fasse des compliments alors je rougissais tout simplement.

« C'est normal. Je n'abandonne pas mon frère. Et puis je veux qu'il s'occupe de ma publication. »

Il n'y avait pas d'autre moyen en fait. Il devrait être là. Je ne pouvais pas accepter une autre solution. Elles étaient bien trop horrible à mes yeux.

« Oh je m'excuse, je ne savais pas que vous sortiez d'une relation. Je suis désolé. »

Je souriais un peu tendrement. Il était gentil en effet.

« Vous ne pouviez pas savoir. »

Je lui souriais avec gentillesse. Il ne devait pas s'en vouloir.

« Est ce que je peux vous demander de quelle décision vous parlez ? Je ne suis pas sûr de comprendre. »

C'était compliqué. Je soupirais un peu. C'était une chose compliquée au final mais qui paraissait simple quand je disais cette phrase :

« J'ai quitté Philipp mon ancien fiancé quand il m'a demandé de choisir entre lui et ma famille. »

C'était aussi simple que cela. Je n'avais laissé transparaître aucune émotion de cette phrase. Je savais comment le dire en paraissant détachée même si j'étais touchée à chaque fois que je disais cette phrase. Je parlais de mon livre par la suite. C'était plus simple, plus facile, moins troublant.

« Je suis convaincu que vous publierez bientôt ce livre ! Vos illustrations sont magnifiques et ça sera un grand succès. Savez vous déjà quel sera le thème du livre ? »

J'avais défini le thème après ma ballade en montagne. Je savais maintenant pourquoi j'avais ressenti le besoin de m'évader.

« Les grands espaces. »

Un moyen pour moi de m'évader. Un moyen de voir une nouvelle fois la vie du bon côté. Je souriais un peu avant de lui montrer la photo de Thomas, Carott et moi. Je la trouvais sublime mais... Elle pouvait être tellement banale quand on ne connaissait pas son histoire.

« Une photo n'a pas besoin de bouger pour être belle. Ce n'est qu'un artifice amusant. Lorsqu'un sujet est bien prit en photo, il n'a pas besoin de gesticuler dans son cadre pour donner l'illusion de la vie. C'est une idée qui m'est venue en regardant vos dessins d'ailleurs, cette photo ne me permet que de valider mon intuition. Vous avez l'air tellement heureux tout les deux... C'est ainsi que les choses doivent être, et je vous promet que bientôt tout reviendra dans l'ordre Khloé. »

Il me faisait une promesse mais il ne pourrait pas la tenir. Je savais qu'il n'y arriverait pas. Il n'avait pas besoin de vouloir me protéger. Je n'étais rien à ses yeux en fait.

« J'espère... Sinon je vais devenir folle. »

J'étais déjà en train de le devenir de toutes les façons donc au pire ça ne changeait pas mon état actuel. Je ne pouvais pas aller pire de toute manière.

« Il ne m'en a jamais parlé, je l'ai apprit tout seul. Et quand je lui ai avoué, il a semblé à la fois surpris et fâché. Mon erreur a été d'attendre qu'il se confie à moi pour ne pas le brusquer. Si vous saviez comme je regrette d'avoir été aussi nonchalant... Pour dire vrai je ne pensais pas que sa situation était aussi grave, si j'en avais prit conscience plus tôt, je n'aurai jamais fait les mêmes choix. A la place je n'aurai pas perdu une minute de plus, et l'aurais aussitôt envoyé se soigner. Je regrette... J'espère qu'un jour vous arriverez à me le pardonner, parce que moi en tout cas je ne sais pas si j'y arriverai... »

Ce n'était clairement pas lui qui avait foutu la drogue dans le sang de mon frère. Je ne voulais pas l'excuser. Ce n'était pas à lui de le faire. C'était à mon frère et à personne d'autre.

« Je ne dois pas vous pardonner. C'est Thomas qui doit se faire pardonner à son retour. »

Il n'y avait pas d'autre possibilité ans mon esprit. Mon frère devrait se faire pardonner et il y arriverait facilement en plus du moins me concernant. Cependant alors que je pensais qu'il allait me laisser pour rentrer je ne sais où, il commença par me parler. Je ne savais pas pourquoi mais il le faisait.

« Alors certes nous étions là, mais je pense que pour lui nous étions inatteignables, parce qu'il était prit au piège d'une situation absolument invivable. La dépendance lui a permit de tirer la sonnette d'alarme, merci Jésus il n'était pas trop tard. Mais on n'en vient pas aux drogues dures par hasard un beau matin, ce que je veux dire c'est qu'il doit être sur une pente glissante depuis longtemps, et que la Goutte du Diable n'est que la partie émergée de l'iceberg. Les médecins qui sont avec lui vont soigner son corps et son esprit, et bientôt il pourra revenir vers nous. Je ne me suis jamais drogué. Enfin... bon si, il m'est arrivé de faire quelques bêtises plus jeune avec des copains, mais jamais ça n'a prit de telles proportions ni ne m'a mit en danger... Mais comme Thomas j'ai vécu des moments très sombres, et je me suis retrouvé sans même m'en rendre compte dans une situation extrêmement critique. Je veux dire... c'est le genre de moment où votre vie est devenue un tel tas de ruines que le suicide se retrouve être la seule option envisageable... »

Je n'avais pas envie d'entendre ce genre d'histoire. Je m'enfonçais un peu dans mon canapé. Je soupirais un peu puis je fermais les yeux pour bien écouter tout ce qu'il me disait. C'était important. Je l'avais compris au moment où il avait commencé à parler.

« Bien sur je vais beaucoup mieux maintenant ! C'était il y très longtemps, bien avant le Dôme, et aujourd'hui je suis parfaitement heureux et à l'aise avec moi même. Merci Seigneur, on peut se relever de tout ! Au final il ne s'est rien passé. J'ai eut la chance d'avoir des amis dans ma congrégation qui m'ont aidé à me remettre sur pied et à affronter mes problèmes avec dignité. J'aurai été incapable de m'en sortir sans eux, et je leur dois chaque jour qui passe. Je... je ne veux pas que vous pensiez que je puisse entraîner Thomas par le fond. Ça fait plus de dix ans que ça s'est passé, et maintenant c'est derrière moi. Je suis en paix avec ma conscience, je vous assure... »

Je souriais. Il n'y avait pas besoin de me prouver ce qu'il disait. Je le croyais. Sa parole était peut être parole d'évangile mais jamais je ne lui dirais cela.

« En revanche je comprend ce qu'il traverse, et je ne me le pardonnerais jamais si je n'étais pas là pour lui. Alors certes dans l'absolu on a toujours le choix, mais il peut arriver qu'on soit tellement aveuglé par son malheur que l'on n'a plus conscience des gens et des solutions qui sont tout autour de nous. Dans mon cas ce qui m'a sauvé, c'est que j'ai eu peur de ce que j'étais en train de faire. Alors j'ai appelé une personne que j'aime comme mon père, et je lui expliqué pourquoi j'étais trop honteux et trop malheureux pour continuer à vivre. J'avais l'espoir qu'il se mettre en colère, et que cela me donne l'énergie nécessaire pour me jeter à l'eau, si je puis m'exprimer ainsi. Évidement, il a eut si peur pour moi qu'il m'a réconforté et s'est dépêché de venir me chercher. Mais j'étais tellement misérable que je ne l'ai pas vu venir, je pensais vraiment qu'il réagirait avec de la colère alors qu'en fait il m'aimait comme son propre enfant. »

Je souriais. C'était une histoire qui avait une fin heureuse... J'espérais qu'il en serait de même pour mon frère.

« Thomas m'a appelé mais c'était trop tard. Je ne pouvais rien pour lui. »

Je baissais les yeux. Il n'y avait pas grand chose à dire de plus.

« Si vous pourriez éviter d'en parler ça m'arrangerai. Un prêtre qui commet se genre de chose c'est plutôt mal vu... Je ne sais même pas pourquoi je vous ai raconté ça, je suis désolé. C'est la première fois que j'en parle à quelqu'un, c'est assez difficile. D'ailleurs, je retire ce que j'ai dit à propos de vos parents. Si ma mère savait que j'ai faillit faire une chose pareil ça l'anéantirait. Aujourd'hui la question ne se pose pas, car je ne la reverrai sans doute jamais, mais pour rien au monde je ne voudrais qu'elle ait cette image de moi. »

Je lui souriais. Il n'avait pas besoin de penser cela. Je ne dirais bien sur rien du tout.

« Raphaël... Je crois que vous ne mesurez pas l'importance que vous avez maintenant... Je veux dire... Mon frère et vous, vous êtes proches. Et... Si vous êtes proches ça veut dire que vous êtes de ma famille et la famille s'est sacrée à mes yeux. Vous êtes de ma famille alors ce secret je l'emporterais avec moi dans ma tombe... »

Il devait me croire. Je ne le trahirais jamais. Je n'en voyais pas l'intérêt bien au contraire. Mon frère avait besoin de lui alors il fallait que je l'accepte et surtout que je fasse en sorte qu'il reste auprès de mon frère le plus longtemps possible.

« Et si vous... Enfin je veux dire... Appelez moi. Je ne supporterais de vous perdre et puis vous êtes un membre de la famille et il ne vaut mieux pas avoir un Pea contre vous. »

Je lui souriais. Il était vrai qu'il ne fallait pas nous mettre en colère et encore moins moi. Je pouvais pas ne pas être finote quand on faisait du mal à une personne que j'appréciais. Enfin, je commençais par accepter son aide ce qui était une bonne chose au final.

« Allez câlin. »

Je lui souriais avant de le prendre dans mes bras. Il ne devait pas avoir peur. Ok nous n'étions pas une famille normale, mais nous pouvions bien l'accueillir au sein de notre cercle. Il était une gentille personne, peut être que ça nous ferait du bien à tous d'avoir une personne comme lui auprès de nous.
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

et là le drame ▬ padre  Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty21.04.17 18:01


   

Entraide





Lorsque Khloé finirait par cerner la personnalité relativement simple du père Armand, elle se rendrait vite compte qu'il n'y avait pas que sur sa famille ou sa vie personnelle qu'il tirait des conclusions trop hâtives. De manière générale, son imagination galopante et son sens aiguë du drame le faisait toujours partir au quart de tour dans les hypothèses les plus escarpés et des plus sinistres. Rappelons nous. Après toutes ces années d'absence, revoir Ethan bien encravaté et tout à fait à son aise dans un bar assez chic, lui avait aussitôt suggéré l'idée qu'il avait suivi la voie toute tracée d'escorte boy. (A moins que ça ne relève du fantasme chez lui ? C'est possible)
De même lorsque Jessica avait commencé à se confier sur ses problèmes de couples, il en avait conclu que monsieur Fernandes était un enfoiré affectif qui ne la méritait pas, et qui devait certainement la tromper tout les quatre matins. (Et qu'elle serait bien mieux avec un homme plus attentif à son bonheur, un type bien du genre de Ethan par exemple)
Et bien entendu le pompon sur le gâteau, c'était quand Ethan avait évoqué l'idée sinistre que Thomas avait sans doute été battu ou abusé dans l'enfance. Et encore une fois dans son esprit, c'était repartit pour un tour de drama. Le lecteur attentif notera qu'à chaque fois son ami Ethan était plus ou moins lié à ces quiproquo douteux. Voilà ce qui peut se passer quand on prend pour vérité vraie tout ce qui sort de la bouche d'un menteur national comme monsieur Devaney.

Bref, encore une fois Armand était à côté de la plaque, mais à force il est habitué. Et puis de toute façon on y peut rien, cet imbécile est une cause perdue.

Ainsi donc, lorsque la gentille et émotive Khloé lui parla de son ex petit ami qui lui avait forcé à choisir entre lui et sa famille, Armand en fut profondément outré. Pour lui qui avait eut une éducation catholique stricte, la famille était la valeur la plus sacrée de toutes. Une telle demande était absolument choquante, et aussitôt le dénommé Philipp dont il avait entendu parlé depuis trois minutes à peine, fut étiqueté GROS CONNARD. Ce qui allait probablement lui rester collé ad vitam eternam.
Non seulement c'était odieux comme demande, mais en plus il commençait à comprendre que si la pauvre Khloé se sentait obligée de préciser qu'il n'y avait rien d'incestueux entre son frère et elle, c'était sûrement à cause de ce gros con. Armand comprenait la jalousie, et lui même pouvait s'avérer particulièrement jaloux en amour. Mais comment pouvait t on être assez tordu pour ressentir une émotion pareil envers sa belle famille ? Le sentiment amoureux et la famille étaient deux choses qui n'avaient rien à voir. Et pour lui il fallait être sacrément vicieux pour les confondre. Du coup quand Khloé lui fit cette confidence, il resta bouche bée, comme s'il venait de prendre un choc et qu'il ne réalisait pas encore d'où ça lui était tombé dessus.


« Je... Je ne sais pas quoi dire... Comment peut on demander ça à quelqu'un ? C'est... absolument odieux, et cruel. Vraiment ça me dépasse... »

Il parlait presque pour lui même sur la fin, puis il releva les yeux, et s'adressa à Khloé en toute franchise.


« Khloé, ne vous vexez surtout pas pour ce que je vais dire... Mais comme vous j'accorde beaucoup d'importances aux valeurs familiales et je suis surpris et choqué d'entendre que votre fiancé ait pu vous adresser un tel ultimatum. La situation est sans doute plus difficile et plus compliquée que ce que j'imagine, mais à mon sens c'est sans doute mieux ainsi. Même si une rupture est pénible et douloureuse, il faut savoir accepter que parfois nous ne sommes pas aussi bien assortit que nous le voulons. Je ne comprend pas ses paroles, alors j'ai un peu de mal à les expliquer. Peut être que c'est tout simplement une différence d'éducation, et dans ce cas on ne peux pas lui en vouloir d'être fait de l'argile dont on l'a modelé. Il m'arrive à l'occasion de marier des couples, et je peux vous certifier qu'un homme qui n'a pas la notion de famille, ne la découvre pas soudainement dans le mariage. J'espère sincèrement pour lui qu'il comprendra ce que cela signifie, et pourra accéder à cet épanouissement. Tout comme j'espère que nous continueront tous à nous élever et à devenir meilleurs. » Il sourit une seconde avant de baisser les yeux l'air gêné. « Pardonnez moi, je parle comme un prêtre. Et ce n'est ni le lieu ni le moment. »

Ils parlèrent ensuite du projet de livre, et surtout de Thomas. La pauvre Khloé avait l'air totalement exténuée de la situation, et en vérité il la comprenait. Il essaya de la consoler avec des paroles pleines de compassion, mais il n'arrivait pas à dire si elle se sentait mieux. De fil en aiguille il se faisait plus intime, et se mit à partager un épisode très sombre de sa vie. Clairement en entrant dans cet appartement il ne pensa pas une seule seconde qu'il allait finir par parler de quelque chose d'aussi personnel. Pour dire vrai, mis à part ses amis qui l'avaient épaulées, personne n'était au courant de ce qu'il avait traversé. En revanche absolument tout le monde avait entendu parlé de la déshonorante histoire qui avait découlé par la suite.

Légèrement ému, il lui répondit du tac au tac quand elle affirma qu'elle n'avait rien pu faire pour Thomas, et qu'il était trop tard.


« Non c'est faux ! Il est en vie, et on peut encore le soigner. Cette substance est mortelle, et les choses auraient véritablement pu très mal tourner. Merci Seigneur, il va se rétablir et vous serez là pour l'aider à recommencer une vie normale. »

Il sourit, sentant que son cœur papillonnait dans sa poitrine. Décidément à chaque fois qu'il pensait à Thomas il avait l'impression d'être traversé par un courant électrique. Il était particulièrement enthousiaste à l'idée qu'il guérisse, et bien entendu il se faisait déjà des films dans sa tête. Il avait tellement envie de le revoir, et listait toutes les choses dont il avait envie de discuter avec lui, des endroits qu'il avait envie de lui montrer, des gens qu'il voulait lui présenter, des livres à lui faire lire, des plats à lui préparer... Bref il pensait sans cesse à son amoureux, et trépignait d'impatience de vivre tout ce qu'il s'était imaginé. Il avait d'ailleurs été ravi que Thomas accepte sa proposition de voir la bibliothèque, car de tout ce qu'il voulait faire avec lui c'était clairement en tête de liste. Il s'y voyait déjà. Ça serait adorable, et il aurait les yeux brillants comme à chaque fois qu'il était confronté à quelque chose de magique. Et tout comme il s'ouvrait lorsqu'on lui parlait des livres, il serait émerveillé par les trésors de sa bibliothèque. Clairement il était la personne la plus à même d'apprécier sa collection, et il était près à tout pour le rendre heureux.

Un peu surpris par le ton de Khloé, il fut arraché à sa rêverie romantique et releva la tête. La jeune femme venait de lui adresser une des plus magnifiques déclarations d'affection qui soit, ce qui provoqua évidement de légères rougeurs sur ses joues et ses oreilles. Abasourdit, il resta à la regarder avec un air idiot, tout en sentant son cœur battre dans sa gorge. C'était très gentil, et très attentionné, à tel point que ça lui coupa le sifflet pendant de longues secondes.


« Nous... nous ne sommes pas si proches que ça vous savez... Il ne m'a jamais dit ce s'il ressentait quelque chose pour moi. Mais je ne me vexe pas, parce que je me doute bien qu'avec ce qu'il traverse en ce moment c'est compliqué. Ça serait puéril et cruel de se vexer, mais j'espère qu'un jour il me dira ce que j'espère entendre... »

Il baissa les yeux, et réajusta ses lunettes d'un geste nerveux.

« ...Mais je vous remercie, vos paroles sont très attentionnées. »

Il sourit, franchement ému, et laissa échapper un léger rire spontané quand elle lui affirma qu'il ne valait mieux pas avoir un Pea contre soi.


« Ça c'est vrai ! »


Sans prévenir elle ouvrit les bras et lui donna gentiment l'ordre de lui faire un câlin. A moitié apeuré   et à moitié surpris, il la regarda quelques secondes comme une poule qui a trouvé un couteau, avant de consentir docilement à sa requête.
Dire qu'il était tendu à son contact aurait été faire du mauvais esprit, mais vous voyez bien ce que je veux dire. Autant il était tactile avec Thomas au point d'être toujours plus ou moins en train de le tripoter, autant avec une femme comme Jessica ou Khloé, il se savait pas où poser la main, littéralement.
Alors qu'elle l'agrippait légèrement au niveau des homoplates, son visage posé contre son cou, lui restait en suspend comme un con, avant de faire preuve d'un courage immense et de finir par poser ses paumes délicatement dans son dos. C'était difficile de dire s'il la touchait comme si elle était en verre, ou comme s'il s'attendait à la voir exploser. Bref, il était rouge comme une pivoine, et aussi nerveux que lors de cet épisode mémorable où il avait dû tenir la main de sa charmante binôme du cours de divination pendant presque toute l'heure, histoire d'essayer de lire dans les lignes de sa main et de réussir le TP. Oui on en était à ce niveau, à trente ans passés. C'est dire s'il s'accordait bien avec monsieur Pea. Le comble de l'insupportable fut quand il réalisa qu'à travers son tee shirt il avait la main posée sur l’agrafe que de son soutien gorge. Alors là il eut l'impression de se liquéfier.

Seigneur, aidez le à être fort dans cette épreuve.

Le cerveau parfaitement engourdi à cause de la position délicate dans laquelle il se trouvait, il réalisa au dernier moment que la serrure de la porte d'entrée avait cliqueté, et que quelqu'un était entré dans l'appartement. Ce fut un bruit de pas autant d'une présence dans la pièce qui le réveillèrent en sursaut, et il bondit loin de l'étreinte de Khloé aussi vivement que s'il s'était prit une châtaigne. Rouge comme une tomate, et extrêmement mal à l'aise, il regarda le nouveau venu qui le dévisageait. Un type d'environ son âge venait d'entrer, sa veste sur le bras et les clefs encore à la main. Armand le salua à mi voix d'un petit bonjour pas très fier, et se releva en s'adressant à Khloé.


« Je crois... Je crois qu'il est temps que j'y aille. Je vous ai donné la clef il me semble... Oui c'est bon. Euh... s'il se passe quoi que ce soit par rapport à Thomas ou que vous avez besoin d'aide n'hésitez pas à m'envoyer un message. Quant à ce dont nous avons parlé, je vais essayer de faire quelque chose et je vous tiens au courant. Euh... merci encore de m'avoir reçu, je vous souhaite une bonne fin de journée. »

Le plus chaud dans tout ça c'était d'essayer d'être aimable sans prêter à confusion. Et c'était encore plus difficile avec un mec louche qui vous regardait de travers par dessus l'épaule. Khloé hocha la tête et le raccompagna à la porte. Mais ce fut un long moment de solitude quand il eut à saluer cet espèce de bellâtre à cheveux longs en passant devant lui. Comprenez monsieur le juge, elle avait dit ne plus avoir de fiancé ! Alors qu'est ce que ce mec venait faire là ? Mystère. Et quand bien même, il n'avait rien à se reprocher ! Et ne voulait pas se retrouver dans une embrouille juste parce que mademoiselle Pea a voulu un câlin. Bref il fit ce qu'aurait fait tout italien, c'est à dire qu'il prit la tangente avant qu'on ne l'y invite à coup de pieds au cul.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


et là le drame ▬ padre  Empty
MessageSujet: Re: et là le drame ▬ padre    et là le drame ▬ padre  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

et là le drame ▬ padre

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Tir au but [ft. Padre]
» Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]
» Madame F. à Padre
» déménagement ▬ padre
» Un dîner - ft Padre

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bellum Orbis :: les reliques du passé :: Les cadavres dans votre placard :: Indépendants-