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 Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]

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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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ϟ Métier : Journaliste ϟ Âge : 21 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Statut civil : Célibataire

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ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/06/2014 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine minimum ϟ Célébrité : Kit Harrington ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty07.03.16 13:05


   
Cyrius y El Padre
priez pour nous, pauvres pêcheurs.


   Cyrius arpentait la ville de Santa Fe les bras chargés d’un sachet de pommes qu’il venait de s’acheter au marché. Le soleil était haut dans le ciel et la ville se parait de ses plus beaux atours en cette journée magnifique. C’était la première fois que le journaliste posait les pieds dans la capitale du Nouveau-Mexique et bien qu’il venait à peine d’y arriver il s’y plaisait déjà beaucoup. Cette ville avait un charme particulier, voir atypique avec son style adobe, guère étonnant que le tourisme y soit si fleurissant. La population locale était des plus accueillantes, et hormis la présence de nombreux militaires armés sillonnant les rues, rien n’aurait pu laisser deviner que cet Etat fût le théâtre d’attentats terriblement meurtriers et qu’ils avaient toutes les raisons du monde d’être inquiet et de se méfier des étrangers. Peut-être se sentaient-ils plus en sécurité de savoir que les quatre grands avaient choisi leur ville pour se réunir ici, afin d’enquêter sur ces assassins qui avaient impitoyablement et gratuitement prit la vie des leurs.

Les Inquisiteurs et les mages fondateurs réunis dans une seule et même pièce, qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour voir ça ! Pour un peu il aurait presque pitié des représentants des Partisans et des Indépendants qui allaient passer leur temps à faire tampon entre ces deux factions très hostiles l’une envers l’autres, mais peut-être pas seulement. Deux factions d’ordinaires si opposés à la simple idée de voir leur population se mélanger contraint de s’allier l’une avec l’autre mais également avec des factions qui eux prônent ce joyeux melting-pot, il y avait de quoi provoquer quelques frictions. Sur le papier, réunir des représentants de chacune des forces en présence pour qu’ils s’allient et face front ensemble était une excellente idée, mais uniquement sur le papier car dans la réalité, comment les gens pouvaient-ils s’imaginer une seule seconde que ces 4 hommes et cette femme allaient pouvoir travailler de concert main dans la main ? C’était complétement irréaliste et utopique de croire en une telle collaboration, pourtant ici, tout le monde semblait y croire. Etait-ce lui qui était trop cynique pour cela comme le lui avait dit De Silva ?

De Silva… il ne l’avait toujours pas rappelé, peut-être serait-il temps qu’il le fasse, lorsqu’il serait rentré à l’hôtel.
Il se demandait comment cela avançait pour Thémis et Elijah et si ce n’était pas trop pénible pour elle cette situation…
Pour sa part il s’était rendu à Albuquerque dans la matinée pour visiter cette université où les survivants encore très traumatisés par cet attentat sanglant pleuraient toujours leurs amis tombés. Un hommage avait été rendu aux disparus au cœur du campus. On y trouvait des bougies éternelles qui ne s’éteignaient jamais une fois allumé, des bouquets de fleurs ainsi que des lettres et des poèmes destinés aux disparus qu'ils ne pourraient jamais les lire. Dans ces lettres ouvertes il y avait beaucoup de tristesse mais également de haine et de colère à l’encontre de ces monstres qui avaient ouvert le feu sur tous ces innocents. Dans ce sanctuaire personne ne parlait, seuls des sanglots étouffés résonnaient dans l’air. Cyrius s’était recueilli avec ces inconnus pour ces morts qui étaient aussi les siens, tout en maudissant lui aussi ceux qui s’en étaient pris à des innocents. Pourquoi frapper une Université ? La réponse était simple : parce qu’elle était un vivier de jeunes sorciers à qui l’avenir aurait du sourire… Il essaya ensuite de repérer qui serait plus propice à lui parler de ces attentats mais tous étaient encore beaucoup trop choqué pour accepter de parler à un journaliste. Il avait essuyé une douzaine de refus avant de tomber sur un groupe d’étudiants qui avaient laissé libre cours à leur colère, mais aucun d’eux n’avaient pu lui apprendre quoique ce soit d’intéressant.

En début d’après-midi il s’était rendu à la base aérienne de Kirtland, mais comme il s’en doutait la base était interdite aux civils et bien plus encore aux journalistes, il fallait appartenir à la base pour pouvoir espérer y entrer et on y approchait pas à moins 800 mètres. Bien au-delà, à l’extérieur de la base, comme pour Albuquerque, un hommage avait été rendu à tous ces hommes et ces femmes qui étaient tombés pendant cet attentat commis par des personnes qui étaient comme lui, des sorciers. Comment pouvait-on faire ça ? Ces hommes et ces femmes s’étaient engagés pour servir leur pays s’était un fait, mais qui aurait imaginé que c’était ceux-là même qu’ils devaient protégés, leurs propres concitoyens, qui leur avaient ôté la vie ? Car quoi qu’on en dise : Moldus ou sorciers, européens, hispaniques, afro-américains, asiatiques ou indiens, Protestant, Chrétien ou athée, on était avant tout des américains. Mais à quoi pensait donc le Cercle à en attaquant la base aérienne de Kirtland ? Ils voulaient donner une leçon au Président ? Lui montrer qu’il n’était pas invulnérable et qu’ils pouvaient frapper son armée ? Bande de crétins arrogants ! S’attaquer au corps militaire c’était unir l’armée contre tous les sorciers, ils étaient très loin de leur avoir rendu service en se comportant de la sorte.  

Penser à tout ceci ravivait sa colère à l’encontre de ces deux groupuscules. Ils prétendaient défendre les valeurs des uns et des autres mais ce n’était qu’une excuse ! Ces types n’étaient que des assassins qui essayaient de justifier leur soif de sang en prétendant défendre des valeurs auxquels ils ne comprenaient rien ! En un sens, Cyrius espérait sincèrement que cette collaboration des 4 porterait ses fruits mais il était bien trop désabusé pour y croire une seule seconde.
Le bruit d’un moteur attira son attention, et l’extirpa de ses sombres pensées. Le bruit provenait d’un vieux pick-up jaune bien usé, à son bord se trouvait un homme qui a en jugé par son col était un homme d’église.

- Hola Padre ! Qu’est-ce qu’elle vous a fait cette machine ? Vous voulez noyer son moteur ou quoi ? Plaisanta-t-il en se dirigeant vers le capot de la voiture. Vous permettez ? Demanda-t-il

Après avoir eu l’autorisation de l’homme, Cyrius posa son sachet de pommes à ses pieds, puis ouvrit le capot et de la fumée s’en dégagea presque aussitôt. Cyrius n’était pas particulièrement un adepte des voitures, il trouvait ça polluant et bruyant, et puis à quoi bon avoir une voiture quand on pouvait transplaner, utiliser le réseau des cheminés ou encore le subfire ? Cependant, grâce à Elijah il n’était pas tout à fait ignorant en la matière, combien de fois n’était-il pas resté dans ses pattes à lui ou son père quand ils traficotaient sur les leurs ?  

- Essayez de démarrer maintenant ! L’invita Cyrius

Les soubresauts cessèrent aussitôt et le bruit du moteur n’avait plus rien à voir avec celui d’un poitrinaire. S’essuyant les mains pleines de cambouis avec un chiffon, il plissa les yeux tout en regardant l’homme venir à sa rencontre. Le soleil l’éblouissant quelque peu, il dut porter sa main en visière tout en plissant légèrement les yeux

- La bête est sauve, mais vous devriez passez chez le garagiste pour faire une sérieuse révision, parce qu’elle va finir par vous lâcher si vous ne faites rien. C’est du provisoire ce que je vous ai fait là.  

   
Bloody Storm
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty07.03.16 17:23


   

God bless the child



Alors que Cyrius se laissait aller à des réflexions bien sombres sur les récents événements qui avaient touchés la région avec autant de surprise et de violence que la foudre s'abattant sur un vieux clocher, un puissant râle mécanique se fit entendre. Cela eu le mérite de dissiper ses tristes pensées et de le ramener à son tempérament plaisantin habituel. L'objet de son trait d'humour était l'homme d'église qui essayait à grande peine de faire démarrer un vieux pick up dont la peinture jaune criarde était parsemée de tâches de poussière et de rouille. Cyrius s'approcha de l'allée en terre battue à l'ombre de l'église où était garé l'énorme véhicule, et apostropha le prêtre. Celui ci passa sa tête par la vitre baissée.

« C'est le ciel qui vous envoi fils ! Je ne comprend rien à cette machine, je viens juste de l'avoir. C'est un aimable paroissien qui la tenait de sa grand mère, et qui s'est proposé de me la prêter... »
Bafouilla-t-il.

Le jeune homme s'approcha en affichant un air assuré et demanda a ouvrir le capot.

« Oui bien entendu... »

Sur ce il repéra dans l'habitacle le bouton pour déverrouiller le capot, qui en se soulevant en laissa échapper une fumée sombre et une odeur d'essence. Armand grimaça quand ça heurta ses sens, puis espéra qu'il n'y avait rien d'irréparable. Il n'avait même pas encore essayé d'utiliser la magie pour se sortir de ce mauvais pas, et à bien y réfléchir ce n'était pas plus mal. Qui sait ce qui aurait pu arriver de pire s'il y avait mis son grain de sel.

Le jeune homme lui demanda de mettre le contact et il s’exécuta. Il avait beau être un néophyte dans ce genre de technologie moldues, il était capable de reconnaître que le moteur faisait un son bien plus normal. Horriblement bruyant certes, mais normal.
Cyrius laissa retomber le capot et lui informa qu'il aurait besoin de faire examiner la voiture par un professionnel, ce qu'il acquiesça immédiatement.


Laissant les clefs sur le contact, il ouvrit la portière et descendit de l'imposant véhicule. De taille moyenne et de carrure fine, il semblait avoir la trentaine. Sa fonction ecclésiastique était reconnaissable à son col blanc bien particulier, qui rehaussait un chemise manches courtes bleu ciel méticuleusement repassée. Ses cheveux bruns étaient coiffés de façon très conventionnelle, que certains trouveront même vieillotte, et des lunettes rectangulaires alourdissaient son visage que la nature avait pourtant doté d'un charme certain, mais néanmoins très banal.
Il s'approcha de Cyrius et lui serra chaleureusement la main.


« Mon fils je ne saurais jamais assez vous remercier, accepteriez vous que je vous offre au moins un rafraîchissement, ou un café ? Je ne suis pas encore tiré d'affaire avec cette voiture, car j'ignore comment je vais réussir à manœuvrer un volume aussi imposant, mais il n'empêche qu'aujourd'hui vous m'avez enlevé une épine du pied. Il me tient à cœur de vous remercier, même si je n'ai pas grand chose à vous offrir. »

Le père désigna l'église toute proche, et en particulier son poche sous lequel se trouvait un banc en bois.


« Allons à l'ombre, je vous pris. »
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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty11.03.16 12:32


Cyrius y El Padre
priez pour nous, pauvres pêcheurs.


Un sourire de diablotin s'était dessiné sur ses lèvres en entendant le prêtre de cette paroisse lui dire si innocemment que c'était le ciel qui l'envoyait ! Si le Padre le connaissait vraiment, nul doute qu’il n’aurait jamais prononcé ces mots, après tout, même s’il était venu lui apporter spontanément son aide il était loin d’être un saint. Cyrius trainait derrière lui un passé de petite frappe, comme son cousin du reste, qui lui avait fini par devenir un véritable saint. A vrai dire avec une femme comme la sienne et tout ce qu’elle lui faisait subir il estimait qu’il pouvait même être carrément canoniser ! Mais lui… c’était pas près d’arriver ! Si les bagarre ne faisait plus vraiment parti de son lot quotidien, hormis quelques rares occasions, la luxure était son pêché et ça, il n’était pas prêt d’y renoncer. Evidemment tout son entourage ne manquerait pas de lui trouver une foule de défaut, à commencer par sa mère. Il était certain que si elle avait entendu ça sortir de la bouche du Padre elle s’en serait étranglé et sa nouvelle « fiancée » aussi d’ailleurs mais après tout que ce soit vrai ou pas, on s’en fichait, l’important c’était que le Padre l’avait dit et l’avait pensé sincèrement et ça c'était bien le genre de compliment qu'il n'était pas prêt d'oublier et qui allait rester graver dans sa mémoire jusqu'à la nuit des temps. Quand à ses proches, ils n'avaient pas fini d'en entendre parler ricana-t-il intérieurement en affichant un sourire goguenard.

- C'est que je vais finir par vous demander de ratifier cette parole d'Evangile plaisanta-t-il, parce que si je raconte ça, personne ne me croira

Le vieux pick-up qui avait déjà du bien servir au temps de son propre grand-père avait « aimablement » été prêté par l'un des paroissiens de l'homme d'Eglise. Aimablement hein... Vu l'état de la caisse il en doutait un peu, il dirait même que ce type cherchait clairement à abuser de la crédulité de ce bon prêtre soit en espérant que la voiture rende l'âme entre les mains de l’homme de Dieu qui confus voudra absolument rembourser sa dette, soit en espérant qu'il paie les frais de réparations à sa place.

« C'est parce que tu as ce genre d'idées que tu penses à ça mais il y a des gens bien qui n'ont pas forcément d'arrières pensées quand ils font acte de générosité. Ça peut être tout à fait désintéressé ! Tu as trop cynique ! » Pouvait-il entendre siffler sa mère dans ses oreilles comme si elle était juste à coté de lui.
Des actes désintéressés, songea-t-il en levant les yeux au ciel, comme si dans leur monde cela pouvait exister des personnes qui faisaient des actes totalement désintéressés, sans la moindre arrière-pensée. Dans un monde parfait peut-être, mais certainement pas ici, il fallait vraiment être naïf pour y croire, ou ne voir que la bonté dans les gens, comme ce prêtre.

La panne n'avait pas été bien difficile à repérer ni même à réparer même pour un débutant comme lui qui n’y connaissait pas grand-chose. Toutefois, cela ne signifiait pas pour autant que le Padre était sorti d’affaire, rien n’assurait que ce dinosaure allait tenir la route encore longtemps, bien au contraire. L'homme de Dieu descendit de son véhicule pour le remercier très chaleureusement pour l’aide qu’il venait de lui apporter. De son point de vu ce n’était pas grand-chose mais l’homme d’Eglise avait une toute autre opinion sur la question. Le journaliste serra la main tendue mais ne cacha pas sa surprise face à la jeunesse de ses traits. Lorsqu’il l’avait aperçu à l’intérieur de son pick-up, Cyrius n’avait absolument pas prêté attention à son visage, seul son col blanc si caractéristique avait attiré son regard, mais à présent qu’il se tenait devant lui il pouvait constater à quel point le prêtre était un homme jeune. Il devait approcher la trentaine tout au plus. Comment pouvait-on renoncer au plaisir de la chaire à son âge pour consacrer sa vie à la voie de spiritualité. Etait-ce là la prochaine étape d’Elijah qui renonçait déjà aux plaisirs terrestres à cause d’une diablesse des plus envoutantes il fallait bien le reconnaitre ?! Imaginer son cousin portant la soutane le fit grimacer d’effroi. Il allait vraiment falloir qu’il fasse quelque chose pour éviter que son cousin entre définitivement dans les ordres ! Chassant cette idée grotesque d’Elijah portant la soutane, il se concentra sur le prêtre. De taille moyenne les cheveux bruns impeccablement coiffé et des petites lunettes sur le nez tel le premier de la classe, complétèrent ce portrait surprenant.
Pour le remercier de son aide, l’homme lui proposa un rafraichissement que Cyrius n’avait aucune envie de refuser, après tout cette opportunité était peut-être l’occasion d’en savoir un peu plus sur ce qui se passait ici.

- Comment pourrais-je refuser une telle invitation, avec plaisir Padre. Je ne dis jamais non à un café, mais vous êtes sur que ça ira ? Vous aviez l'intention de partir, je ne voudrais pas vous mettre en retard

Mais de toute évidence le trentenaire ne comptait aller nulle part avec son nouveau jouet qu'il s'amusait simplement à étrenner. S'il déduisait bien ce que le prêtre venait de lui avouer, l'homme d'Eglise n'avait encore jamais conduit cette voiture et semblait impressionné par la hauteur de la tâche

- Rassurez-moi mon père vous avez déjà conduit une voiture auparavant ?

Il ne manquerait plus que ça, un homme de Dieu défiant la loi en conduisant sans permis. Oh ça serait bon ça ! L'idée, bien que peu probable le ravissait. Pour sa part, Cyrius n’avait pas le permis, à quoi bon s’embêter à apprendre le code de la route et toutes ces bêtises quand on était sorcier ? Il y avait bien d’autres moyens à leur disposition pour se déplacer et qui était beaucoup plus écologique. Non pas que Cyrius était un écologiste dans l’âme mais s’il pouvait contribuer un peu pourquoi pas. Cela étant, ne pas avoir le permis, ne signifiait pas qu’il ne savait pas conduire. C’est Eli qui lui avait donné ses premières leçons, dans un parking de supermarché tout d’abord, en soirée, quand il n’y avait plus une seule voiture pour envahir les lieux, puis à l’extérieur de la ville. C’était amusant en fait de conduire ces engins, mais pas assez pour lui donner envie de perdre son temps à apprendre un code et à s’embêter à passer des heures de conduites inutiles puisqu’il savait déjà rouler. Ce n’était pas un papier officialisant tout ça, qui allait lui apprendre quoi que ce soit de plus. Prenant place sur le banc en bois que l’homme lui avait indiqué et qui se trouvait sous le porche, Cyrius observa les alentours avec une certaine appréciation. Tout semblait calme et paisible ici, comme si ce petit lopin de terre était préservé du monde extérieur et de sa folie ambiante.

- C'est la première fois que je viens à Santa Fe,
lui révéla Cyrius tout en acceptant la tasse qu'il lui tendit, c'est vraiment une très belle ville, j'aime beaucoup. Nous sommes dans la capitale du Nouveau-Mexique et pourtant ce n'est en rien comparable à New-Phoenix et sa constante agitation s'en est presque reposant. Mais je ne sais pas si je ne finirais pas par m'ennuyer à force, ça reste un peu trop calme pour moi quand même. D’ailleurs, comment ça se passe par-ici depuis les attentats ? Comment vivent les gens ? Vous avez ressenti une scission encore plus importante entre sorciers et non-sorciers ou au contraire un rapprochement des deux communautés ? Au fait je ne me suis pas présenté, je m'appelle Cyrius, enchanté de faire votre connaissance mon père. Vous fumez ? demanda-t-il en sortant son paquet de sa veste.

Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas fumé et il ne connaissait rien de tel pour accompagner un bon café






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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty16.03.16 12:53


   

God bless the child




Armand ria affectueusement à la blague du jeune homme, et se promis de la ressortir à l'occasion. Il s'amusait presque autant de la situation que Cyrius lorsqu'il se voyait afficher avec emphase sa nouvelle étiquette d'envoyé du seigneur. Bref, ces deux là s'entendaient à merveille, comme quoi parfois il n'en fallait que peu, très peu pour être heureux, comme disait le vieil adage.
Il assura également le jeune homme qu'il savait conduire, pas très bien mais tout de même il se débrouillait. En temps que sorcier il pouvait évidement transplaner, mais il préférait s'en servir le moins possible devant ses paroissiens. Ils étaient presque tous des moldus, et il savait que certains avaient des idées bien arrêtées. Il avait beau se le cacher, il avait quand même un peu peur, et préférait esquiver le problème en se comportant comme eux.

A son grand plaisir l'invitation fut acceptée, et un grand sourire éclaira son visage. Il affirma avec force que rien ne le retenait et qu'il avait tout son temps, puis invita son hôte à s'assoire sous le porche avant de sautiller vers la cuisine.  Il traversa l'église en un rien de temps et passa la porte qui desservait sa chambre. A l'intérieur de son chez lui régnait ordre et propreté. Tout y était très humble, et la décoration avait quelque chose de monacale par son côté épuré, voir complètement vide. Pourtant régnait dans l'air une agréable odeur d'eau de javel et de savon, et le maigre linoléum gondolé avait été briqué avec tellement de soin qu'on aurait aisément pu envisagé de pratiquer dessus une opération à cœur ouvert sans aucun risque sanitaire pour le patient. Il tendit la main droite en direction d'un buffet en formica brun, et sa baguette vint se glisser entre ses doigts. Armand esquissa un geste aérien et flou, que les grands mages maîtrisant l'art secret du higitus figitus se transmettaient depuis les âges reculés. Une cafetière en aluminium quitta le placard et alla d'elle même au robinet qui y fit couler de l'eau, pendant que le moulin à café moulinait avec vigueur. Pendant que le tout bouillait gentiment, le sorcier se tourna vers un autre de ses placards et fit tourner sa baguette jusqu'à ce que deux minuscules tasses suivi de leurs soucoupes, ainsi que des cuillères et un pot à sucre, trouvèrent leur chemin vers un plateau qui se dressa sur le buffet tout proche. Deux verres d'eau bien fraîche et une assiette de biscuits aux amandes (maison) s'y ajoutèrent, puis la cafetière rejoignit l'ensemble et versa dans chaque tasse un expresso si serré qu'il aurait aisément pu faire passer un cadavre frais du trépas à la vie, et inversement. Le rose lui venait aux jours, il était aussi satisfait de la perfection de sa performance qu'une housewife pointilleuse aurait pu l'être. Il posa sa baguette et prit le plateau pour rejoindre son invité, qui grâce aux bienfaits de la magie n'avait pas eu à attendre plus de deux minutes seul.

Armand était en train de poser son plateau sur une petite table quand son invité lui parla de son arrivée récente à Santa Fe.


« Oui c'est vrai que c'est calme et qu'il n'y a pas beaucoup de loisirs, bien sur cela dépend des endroits, mais par ici c'est très paisible. » Ajouta t il, puis sourit en entendant que Cyrius ne s'y trouvait pas à son aise. Il n'avait aucun mal à imaginer qu'un jeune homme comme lui puisse s'ennuyer dans un endroit pareil. D'ailleurs les adolescents partaient tous dès qu'ils en avaient l'occasion, pour travailler ou étudier. Ils n'avaient que la fuite à l'esprit, mais finissaient toujours par revenir quand l'âge les avait rouillés et qu'ils aspiraient à plus de tranquillité.

Alors qu'il lui tendait sa tasse, Cyrius aborda le sujet des récents événements. Immédiatement Armand fut très tendu, et il n'était pas requit d'être un brillant mentaliste pour voir qu'il ressentait un grand malaise et une profonde tristesse.

« Les gens... Ils sont très inquiets. Grâce à Dieu aucun des membres de notre paroisse n'a été blessé... » Il se signa en disant cela. «  Mais tout ça c'est beaucoup de souffrance. Il n'y a pas de sorciers parmi mes paroissiens, en tout cas pas que je sache, mais je ne serais pas surpris qu'ils le cachent. Je ne comprend pas tout ce qu'ils se disent, mais je sais que certains ont des propos très durs. J'essaye de tempérer cela... mais vous savez... moi on m'écoute sans m'écouter vraiment. »

Un sourire triste se dessina sur son visage, puis sa poitrine fut soulevée par un soupire.

« Qu'est ce que vous allez penser maintenant ! Personne n'est d'accord avec ce qui s'est passé, et ce sont toutes de bonnes âmes. C'est juste que... malheureusement le rapprochement n'est pas facile. Je ne m'intéresse pas beaucoup à la politique, mais de ce que je vois ni les sorciers ni les moldus n'envisagent la paix avec sincérité. Je me dit que les moldus pensent, et à juste titre, que les sorciers leurs cachent des choses, et que de leur côté les sorciers prennent les moldus pour des idiots qui sont limités comme ils n'ont pas de pouvoirs. La violence qui se dégage de tout cas est... une abomination... »


Peut être avait il eut pitié de la peine qui submergeait le prêtre, mais Cyrius lui proposa une cigarette. En temps que fumeur abstinent il aurait du poliment refuser, mais vu comme il avait le moral dans les chaussettes maintenant il préféra accepter.

« Merci c'est bien aimable. Je suis enchanté de vous rencontrer Cyrius, je m'appelle Armand. »

Sincèrement touché, et désireux de continuer sur une note plus joyeuse il poursuivi :


« Et vous qu'êtes vous venu faire à Santa Fe ? »




(La vraie question à 10 000€ étant : mais qu'est ce que fait Cyrius fout avec un sac de pommes?!)
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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty26.03.16 20:17


Cyrius y El Padre
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Cyrius apprécia le café qu'on lui avait si aimablement offert tout en écoutant le Padre lui révéler le fond de sa pensée concernant les derniers événements qui avaient secoué l'Etat du Nouveau-Mexique dans lequel il résidait. C'était quelque chose que le journaliste aimait beaucoup faire lorsqu'il enquêtait sur ce genre d'affaire. Il n'y avait rien de mieux que de parler avec les gens, se mêler à la population locale, faire connaissance avec eux... outre le côté humain qui était toujours très enrichissant, s'était souvent très constructif et bien souvent, Cyrius en apprenait beaucoup plus de cette manière. Il n'y avait rien d'étonnant à voir que le Padre était véritablement accablé par tout ceci, après tout, c'était un serviteur de Dieu qui prônait l'amour et non la guerre. Savoir que les sorciers se fondaient dans la population pour passer le plus inaperçu possible comme s'ils étaient coupable d'un crime quelconque le révulsait, mais c'était également très révélateur de l'ambiance pesante et pleine de suspicion qui régnait dans la ville de Santa Fe depuis les attentats alors que l'existence des sorciers était connu de tous depuis 30 ans à présent. Il ne pu néanmoins s'empêcher de sourire devant la clairvoyance de l'homme d'église qui ne se faisait aucune illusion concernant ses ouailles. Certes ses paroissiens venaient régulièrement l'écouter prêcher la bonne parole mais qu'en faisaient-ils une fois dehors ? Cyrius s'imaginait très bien comment tout ceci devait se passer, les paroissiens entraient humblement chaque dimanche matin dans la maison de Dieu conscient de leur nombreux pêchés et de leurs mauvaises actions. Ils prenaient place sur les bancs, écoutaient d'une oreille le sermon du Père Armand, mais si tôt le sermon terminés et les pêchés absout, les braves brebis recommençaient à mal se comporter jusqu'à la prochaine messe.
En d'autres circonstances, Cyrius aurait trouvé le constat du père Armand très drôle mais le contexte actuel ne prêtait vraiment pas à rire. Savoir qu'il n'y avait pas de sorciers parmi les paroissiens du père Armand l'étonnait peu, il y avait peu de sorciers qui soient très croyants. Cyrius n'arrivait pas à comprendre pourquoi était-ce les sorciers qui devaient se cacher, après tout les pro-moldus avaient prouver qu'ils pouvaient se montrer tout aussi cruel et sans pitié que les sorciers, voir même plus. Comment avaient-ils pu s'en prendre à des étudiants et pourquoi ?

- Je ne pense pas que ce soit ça le coeur du problème mon père. Par nature on cache tous des choses, tout le monde ment, ou dissimule des vérités que l'on n'a pas envie d'avouer. Je pense plutôt que que c'est l'ignorance et la peur le problème. La peur de l'autre engendre bien souvent la haine, c'est un cycle sans fin à se demander à quoi sert d'étudier l'histoire puisque les hommes sont incapables d'apprendre des erreurs passés. Les non-sorciers ont peur des sorciers et les sorciers ont peur des non-sorciers, chacun se méfie de l'autre, se jauge, s'équipe en armement pour se prémunir d'une quelconque attaque.... le gouvernement ne contrôle plus rien, et si les américains éprouvaient déjà beaucoup de méfiance les uns envers les autres, les révélations concernant le Parti du Nouveau-Monde et sa naissance n'ont rien arrangé, et aujourd'hui l'émergence de ces groupuscules de psychopathes terroristes ne fait que nous plonger un peu plus dans le chaos. Des vies sont sacrifiés pour rien et tout ceci ne fait qu'enrichir ce cycle de haine. Les sorciers tuent un homme, alors un de ses proches veut le venger et en tue un autre et l'escalade continue encore et encore... Il faut que tout cela cesse. Réunir les quatre factions pour stopper cette escalade de violence et arrêter ces terroristes est une première étape mais ensuite ils devront se remettre en cause et à mon avis, ça ce n'est pas gagné, soupira-t-il en recrachant la fumé de sa cigarette

Même cette fichue collaboration était loin d'être gagné ! Les Inquisiteurs et les Mages Fondateurs étaient des extrémistes dans l'âme qui ne pouvaient tolérer la différence, les voir collaborer main dans la main relevait de l'utopie pure. Les Indépendants étaient tout aussi manipulateurs, il avait pu en avoir l'expérience lui-même lors de cette invitation qu'on lui avait fait parvenir pour se rendre à Washington et y rencontrer Jewel De Silva. Bon sang... quand il repensait à elle, il avait des envies de meurtres, heureusement que la nicotine était la pour apaiser sa contrariété actuelle. Jamais il n'avait eut autant de mal à écrire un article sur une personnalité publique, d'ordinaire ça coulait de source. Aussi loin qu'il se souvienne, il n'avait jamais eut de difficulté à écrire un article, même lorsque ça le touchait de prêt en rédigeant par exemple un portrait peu flatteur du père de son meilleur ami mais là.... Il s'était sentit tiraillé par son envie de la descendre en flèche et de la montrer devant tous telle qu'il la voyait et l'envie de lui donner tort lorsqu'il repensait à ce qu'elle avait deviné qu'il comptait dresser un portrait peu flatteur de cette femme politique qu'elle était.

« En effet, je dis que vous n’êtes pas objectifs. Mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Simplement, n’essayez pas de dire que vos écrits le sont. Il est normal que vous soyez influencé par vos idées. Je doute qu’il existe un seul média totalement objectif. C’est dans la nature humaine comme vous le dite que de poser des jugements. Je suis certaine que le récit de cet entretien va être particulièrement délicieux à lire pour votre public puisque c’est exactement ce qu’ils semblent apprécier : votre style journalistique empreint de sa subjectivité. Il vaut mieux l’affirmer que de prétendre le contraire. ».

Heureusement pour lui, et aussi pour elle, la voix apaisante et pleine de bon sens de son cousin avait su calmer ses ardeurs. Combien de fois avait-il écris et réécris ce putain d'article ? Il ne les comptait plus, s'en était même décourageant : trop subjectif, trop incitatif à la haine.... à chaque lecture de sa nouvelle ébauche, les paroles de Saevus Yaxley lorsqu'ils s'étaient rencontrés peu de temps après sa libération, lui revenaient en mémoire.

« Avant de faire mon annonce je tiens à te faire comprendre quelque chose qui doit rester entre nous : je désapprouve totalement la plupart des lignes que tu as écrire dans cet article Cyrius et je ne tolère pas que tu agites la colère de la foule en te servant de ce qui m'est arrivé à Bâton-Rouge. Tu attises la haine entre les peuples. Comment crois tu que les moldus sur les territoires indépendants, qui soutiennent le président Marshall vont penser et comment ils vont agir ? Nous avons besoin des indépendants pour survivre Cyrius. Et toi tu les jètes dans les bras des Inquisiteurs. »

Inciter à la haine ? Attiser la colère de la foule ? C'était exactement ce qu'il était entrain de faire en écrivant cet article haineux sur la chef du Cabinet. Il devait se montrer professionnel et ne pas se laisser influer par ses sentiments personnels mais ce n'était pas chose aisé lorsque l'on se retrouvait directement impliqué.
Aux paroles de Yaxley, se superposaient celle de la chef du Cabinet justement, Jewel De Silva qui l'avait convoqué et reçu à Washington.

« Votre article a sauté aux yeux de nos analystes. Vous le savez, nous vivons des heures bien sombres et notre pays a du mal à s’en remettre.  La Maison Blanche s’interroge sur le bien-fondé de votre article. Elle ne peut vous interdire d’exprimer vos griefs et vos critiques.»

« Je ne dis pas qu’un jugement personnel peut être une mauvaise chose, après tout le monde a besoin de différentes voix à entendre. J’imagine que c’est ce qu’un lecteur peut ressentir à lisant votre journal. Ce n’est que lorsque ces voix ne s’écoutent pas que cela devint problématique. C’est le même problème quand une seule voix s’exprime. »

« Vous nous demandez de prendre en compte le Cercle mais nous nous y intéressons. Nous ne levons simplement pas une armée pour faire ce travail. Ce serait une escalade sans précédent que de faire cela. Et nous ne voulons pas plus de violence sur le territoire. Vous seriez étonné de voir ce que notre service de renseignements évalue comme théorie responsable de leur émergence. Je doute même que cela vous fasse plaisir.»

Au final, il était parvenu à mettre son ressentiment de coté et après bien des tentatives infructueuses à écrire un article qu'il avait jugé neutre et objectif. Il n'aimait pas De Silva, mais il ne pouvait pas se permettre de déclencher l'apocalypse avec ses articles. Inciter les gens à la réflexion en leur exposant les faits en toute objectivité oui, savoir prendre position quand il le fallait également, comme lorsqu'il s'était publiquement détaché du Cercle et de ses revendications mais chercher à influencer son lectorat de quelque manière que ce soit pour l'inciter à la haine non.

Que ce soit les Inquisiteurs, les Mages Fondateurs, ou les Indépendants, ils étaient tous à mettre dans le même sac d'hypocrites manipulateurs ! Aucuns d'eux ne joueraient franc jeu, c'était une certitude ! Les seuls en qui il accordait sa confiance pour le bon déroulement de cette enquête étaient les partisans du Nouveau-Monde et il ne disait pas cela parce que Elijah était son cousin et Thémis son amie,... qui avait d'ailleurs acquis grade de fiancée et tout ça à cause de Devaney ! Mais comment elle avait pu sortir avec un séducteur pareil alors qu'elle restait impassible devant lui ! Y avait vraiment des trucs qui le dépassait et qui n'arrangeait pas son opinion concernant ces fourbes d'Indépendants !

Comme s'il avait pu saisir la grisaille qui s'était emparée de ses pensées, la voix apaisante du prêtre le tira de ses sombres réflexions. L'homme d'église voulu savoir ce qui l'amenait à Santa Fe, il n'y avait dans cette question absolument rien d'indiscret, Armand lui faisait aimablement la conversation et ne faisait que s'intéresser à lui, c'était du moins ainsi qu'il voyait les choses. Lui souriant, il reprit sa tasse pour boire une gorgée de son café avant de le reposer sur le banc à ses côtés.

- Je suis ici à la fois pour le travail et le plaisir. Je suis journaliste au USA Today, mon nom est Cyrius Fernandes, et je couvre l'événement sur l'enquête des 4, même si vous ne vous intéressez pas trop à la politique, vous avez du en entendre parler je suppose.

Et c'est là qu'en temps normal les personnes le remerciait et le congédiait, mais il se doutait bien qu'un prêtre ne ferait jamais ça, c'est pourquoi il n'avait pas hésité à jouer franc jeu avec Armand.

- Mais je compte bien profiter de mon séjour pour découvrir tout les plaisirs que Santa Fe à a offrir, lui assura-t-il dans un sourire de connivence

Et en l'occurrence il pensait actuellement à une jolie Barmaid espagnol qu'il avait croisé avant de rencontrer le père Armand.

- Et vous mon père ? Vous n'êtes pas d'ici n'est-ce pas ? Cela fait longtemps que vous vivez ici ? Vous devez bien connaître le coin et ses habitants, aucun de vos paroissiens ne serait venu se confesser auprès de vous pour meurtres ou tentatives de meurtres ? Ça simplifierait tellement les choses soupira-t-il. Oh vous en faites pas, je suis sur que là-haut, fit-il en levant son index vers le ciel, il ne vous en voudrait pas de vendre la mèche. Il n'y a pas de place pour ce genre de criminel au Paradis de toute manière, vous n'êtes pas d'accord mon Père ?

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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty31.03.16 19:20


   

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Un cercle infernal de haine, tournant invariablement sur son axe depuis que le monde avait émergé des poussières astrales.


Armand sourit tristement. Cyrius et lui même partageaient un avis infiniment pessimiste sur la situation actuelle, et aucun des deux n'avait en main les clefs pour faire évoluer l'affaire. Le prêtre porta la cigarette a sa bouche et l'alluma. La braise se mis à rougeoyer faiblement avant qu'un peu de fumée ne soit expulsée par ses narines. Tout cette discussion était bien triste, mais il appréciait d'avoir la compagnie de ce jeune homme.
Armand chercha a déplomber l'ambiance en lui demandant la nature de ses activités en ville, ce à quoi Cyrius lui répondit qu'il était journaliste. Il fut ravi de l'apprendre.


« Ha je comprend mieux pourquoi vous en savez autant sur la politique ! L'enquête des quatre est très attendu par ici. Tout le monde espère qu'ils réussiront à faire la lumière sur ces drames et que les coupables seront arrêtés. Il m'arrive de lire votre journal à l'occasion, je vous promet de me montrer plus attentif la prochaine fois. »

Il souffla une bouffée de fumée et continua.

« C'est un travail remarquable que vous faites. Je vous admire d'autant plus que j'en serais tout à fait incapable. Décrire et commenter les troubles qui nous agitent au quotidien, en voilà une tâche éprouvante ! Visiblement je suis plus à l'aise dans la quiétude, et vous dans l'action. »


Il avait dit cela sans jugement ni insinuation, ce n'était qu'un simple constat. L'homme avec qui il partageait ce café lui apparaissait comme intelligent, vif et curieux. C'était un esprit jeune, et avec lui venait des maladresses innocentes. Quand il évoqua les plaisirs que Santa Fe avait à offrit le prêtre esquissa un ricanement. Ici il n'y avait rien à faire, mais il ne se doutait pas qu'un jeune homme comme Cyrius était capable de trouver de l'amusement n'importe où. Il avait beau être chaste, ça ne le rendait pas pour autant idiot. Et il avait été jeune lui aussi.
Sa main gauche lesté d'une lourde chevalière en argent vint se glisser sous la droite, calmement posée sur ses genoux.
Il lui demanda alors d'où il était originaire, ce à quoi Armand s'empressa de répondre.


« En effet, je suis italien. On m'a envoyé en Amérique lorsque j'ai terminé mon séminaire cela fait... » Il réfléchi et soupira. « … presque dix ans maintenant ! C'est fou comme le temps passe vite ! Rome me manque parfois, et mes amis et ma famille aussi. Mais on a tous une mission à accomplir sur cette terre, et la mienne se trouve ici. »

Il avala d'une traite le fond de café qu'il avait dans sa tasse. Le goût amère lui agressa la gorge et avec lui une avalanche de souvenir.
La remarque que Cyrius ajouta à cela manqua presque de l'étouffer. Les sourcils froncés il jeta un regard noir au jeune homme. Décidément il avait beau l'apprécier, il avait l'âme d'un jeune enfant. Constatant ce mélange d'innocence et d'idiotie, le bilan qu'il en fit l'empêcha de s'empourprer. Après tout il avait déjà entendu ses élèves de catéchisme se poser ce genre de questions, et comment faire évoluer sa pensée si personne n'y avait jamais répondu ? Son instinct de pédagogue l'avait toujours poussé à éduquer plutôt qu'à punir. Ses épaules ses baissèrent et il prit dans sa main l'assiette de biscuits qui était posé à côté des tasses.


« Ça ne marche pas comme ça Cyrius. Certaines personnes ont besoin d'alléger leur conscience en me parlant, mais ce n'est pas du tout une obligation. Ils agissent exactement de même que quand ils vont voir un psy. Il m'est déjà arrivé d'entendre des histoires très difficiles, surtout quand j'officie comme aumônier dans les prisons, et cela n'a rien d'amusant. Si jamais quelqu'un venait me parler d'un meurtre je lui conseillerai vivement de se rendre à la police, mais je n'ai pas à le dénoncer. La personne s'en rend compte elle même de tout façon, cela n'a pas de sens d'avouer auprès de Dieu et d'espérer échapper à la justice des hommes. Il y a une hiérarchie entre les deux. Quand au Paradis et bien... disons que tout peut arriver. Mais que rien ne s'obtient sans effort, dans ce monde comme dans l'autre. »

Un sourire satisfait s'afficha sur son visage. C'est à ce moment uniquement qu'il tendit l'assiette à son invité.

« Un biscuit ? »
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Cyrius C. Fernandes
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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty13.04.16 21:03


Cyrius y El Padre
priez pour nous, pauvres pêcheurs.


Le sourire de Cyrius s'étira largement jusqu'à ses oreilles en entendant le prêtre s'exclamer devant sa profession, flattant ainsi son égaux. Dommage que Madame la chef du cabinet ne soit pas là pour entendre le père Armand dire qu'il s'y connaissait en politique ! Il l'imaginait très bien lever les yeux au ciel en s'exclamant qu'ils étaient deux ignorants mais le fait est qu'elle était plutôt de mauvaise foi ! Avoir osé le traiter comme un imbécile inculte qui ne savait pas de quoi il parlait. Rien que d'y songer ça le mettait en colère ! Une colère qui disparut dès qu'il entendit l'homme de Dieu lui révéler lire de temps à autre le USA Today. Cela n'avait rien d'exceptionnelle après tout, le journal pour lequel il travaillait faisait l'un des plus gros tirages quotidien du pays mais découvrir que le Padre le lisait aussi lui donnait la sensation que le USA Today touchait vraiment absolument toutes les couches de la population.

- Et vous avez raison, approuva-t-il. Je sais que je vais prêcher pour ma paroisse mais tout ce que publie le USA Today est toujours véridique. Avec nous il n'y aura jamais de faux scandales, ce qui est publié dans nos colonnes est la vérité pure.

Cyrius n'était pas un journaliste que l'on pouvait acheter ou manipuler avec quelques flatteries, mais lorsqu'elles étaient sincères et qu'elles venaient d'une personne totalement désintéressée comme pouvait l'être le Padre il n'y avait aucun scrupule à les accepter et à en profiter.

- Et moi je ne pourrais pas vivre dans la quiétude, fit-il remarquer avec amusement. Le plus important dans cette profession c'est d'avoir une éthique journalistique et de refuser la facilité. Je mets toujours un point d'honneur à dire ce que je pense et jusqu'à présent le journal m'a toujours soutenue. Tous les articles que je signe ont toujours fait l'objet d'une étude et de recherches scrupuleuses. Je refuse de signer n'importe quel article sous prétexte de détenir un scoop qu'on serait les premiers à le publier. Ça me rappelle d'ailleurs une anecdote, vous en avez peut-être entendu parler. Vous vous souvenez de cette polémique qu'il y avait eut autour de cette étudiante qui prétendait avoir cédé aux avances de son professeurs de littérature pour obtenir son semestre ? Ça avait fait scandale dans le milieu et l'homme avait été renvoyé de l'université sur le champs avec en prime une procédure de divorce sur le dos. La rumeurs s'est répandu comme une trainée de poudre condamnant le suspect avant même son procès. Je pense qu'on aurait pu être les premiers à diffuser cette information et d'ailleurs mon patron voulait la publier avant d'avoir prit le temps de me laisser faire des recherches. Finalement nous avons préféré attendre et enquêter de notre côté alors évidemment, tous les journaux du pays ont parlé de ce scandale avant nous, et nous avons perdu l'exclusivité de cette affaire mais.... notre intégrité a été salué quand nous avons révélés au monde entier, preuve à l'appui que toute cette affaire n'était qu'un coup monté de toute pièce par cette étudiante. Certes, elle l'avait bel et bien piégé en couchant avec lui, et lui il n'aurait jamais du céder à ses avances mais jamais il ne l'avait forcé et encore moins en échange de bonnes notes. L'information est une chose essentielle dans un monde comme le notre qui prône la liberté, mais c'est une arme puissante à double tranchant qui peut s'avérer dangereuse et qui peut détruire une vie si on n'y prend pas garde. C'est un peu triste à dire mais malheureusement beaucoup de mes confrères se fichent un peu des conséquences que leurs articles peuvent engendrer préférant privilégier la sensation à la vérité. C'est pour ça que j'aime travailler pour le USA Today, le rédacteur en chef du journal à une vision du métier avec lequel je suis en accord, et il me donne les moyens et le temps nécessaire pour écrire mes articles.

Un petit sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il portait à nouveau sa cigarette à sa bouche

- L’écriture et ce travail en particulier m’ont permis de revenir dans le droit chemin, ça m’a sauvé la vie en quelque sorte, je crois que je ne pourrais pas faire autre chose et encore moins porter la soutane sans vouloir vous vexer Padre. C'est pas très commun comme... vocation. Pourquoi avoir choisit cette voie, si je peux me permettre ?

Cyrius avait préféré enchainé sur une autre question qui l'intéressait tout autant, plutôt que de s'attarder sur les origines italiennes du Padre, pourtant il ne pouvait s'empêcher d'y penser. Dix ans, dix ans qu'il était ici, non pas par choix mais par la force des choses. Probablement qu'il ne pourra jamais rentrer chez lui auprès des siens. Que restait-il de ses amis et de sa famille ? Dix ans c'était long... Cyrius ne s'était jamais intéressé aux personnes qui avaient vécu la libération de l'ancienne magie comme un déchirement. Pour lui, le dôme avait toujours été là, du moins une bonne partie de sa vie pour ne pas dire même la moitié de sa vie mais lorsqu'il y réfléchissait, il se demandait comment faisait les gens qui étaient séparés des leurs qui étaient restés sur l'ancien continent, ce continent qui était devenu un monde inaccessible. Lui-même qui était très proche de sa famille n'aurait pas supporté d'être ainsi arraché aux siens. Bien sur, il passait son temps à râler après chacun d'entre eux, mais dans le fond, il avait parfaitement conscience qu'il ne pourrait se passer d'aucun d'eux. Le journaliste se demandait ce qui se passait de l'autre côté du Dôme. Est-ce que la vie continuait son court comme c'était le cas ici ? Est-ce que les européens aussi s'inquiétaient de savoir si tout allait bien chez eux en Amérique ? Ou alors.... Cyrius détourna la tête préférant cesser là le flux de ses pensées qui étaient loin d'être réjouissantes. Se doutant que le père Armand devait être dans le même état d'esprit, Cyrius décida de rebondir de manière positive

- Un italien pure souche hein ? Dans ce cas vous devez savoir cuisiner les pâtes et les pizza comme personne ! Je serais bien curieux d'y gouter ! En échange je peux vous proposer une Arroz a la cubana c'est pas très compliqué à préparer mais c'est un délice vous pouvez me croire, du moins si vous aimez les plats épicés.

Parler nourriture et en particulier de bons plats venait de le mettre sérieusement en appétit ! Il ne fallait pas grand chose de toute manière pour lui donner faim, aussi loin qu'il se souvenait, Cyrius avait l'appétit facile. Il pouvait déguster n'importe quoi à n'importe quelle heure de la journée ! Une chance pour lui qu'il était un hyperactif sans quoi il aurait fini obèse. Si parler de nourriture avait le don de mettre tout le monde d'accord, les sujets qui fâchaient étaient malheureusement beaucoup plus courant et de toute évidence, à en juger par le regard noir qu'il venait de lui lancer, Padre était un tantinet susceptible lorsqu'il était question des aveux fait durant le confessionnal. Alors qu'il s'apprêtait à lui demander de ce détendre en le rassurant sur le fait qu'il s'agissait d'une innocente plaisanterie le prêtre, qui avait prit sa remarque très au sérieux, prit la parole et lui expliqua que c'était quelque chose qu'il ne pouvait pas faire au même titre qu'un psychologue qui était tenu par le secret professionnel. Fronçant les sourcils, Cyrius était clairement en désaccord avec le discours tenu par le Padre mais il décida de ne pas l'interrompre et d'écouter son plaidoyer jusqu'au bout. Il voulait bien admettre que jouer les aumôniers dans les prisons et entendre les confessions de ce genre d'individus ne devaient pas être facile tous les jours mais pour Cyrius la vie était en noir et blanc, il n'y avait aucune nuance de gris. On choisissait la vie que l'on se donnait et après on en assumait les conséquence. De sa vision des choses, en fonction des larcins commis, un individus méritait ou non seconde chance. Un petit vol dans une supérette ce n'était pas bien méchant, mais un vol avec violence c'était autrement plus différent. Les meurtres n'en parlons même pas, ce genre de personnes n'avaient même pas le droit à une seconde chance et qu'on ne vienne surtout pas lui aprler de l'enfance malheureuse du criminel qui ne faisait que reproduire la violence dont il avait été lui-même victime. Tout ça n'était que des foutaises de psy ! Quand aux pédophiles, criminels et autres terroristes pour lui c'était la peine de mort direct sans autre forme de procès. Entendre qu'un psy ou un prêtre était tenu sous le sceau du secret même si on leur révélait ce genre d'information lui paraissait impensable, ça dépassait largement son entendement, et il ne s'en cacha pas.

- Nous n'avons pas la même vision des choses Padre, fit Cyrius en se levant du banc tout en déclinant le morceau de gâteau que le prêtre lui proposait. Pour moi ces ordures n'ont rien de bon en eux, et ne méritent aucune seconde chance, ce sont des criminels et ils doivent payer pour leurs crimes. Quand à ce serment du secret auquel les psy ou les prêtres, sans vous offenser, sont tenus je trouve ça complétement stupide ! Un type vient vous voir chaque dimanche matin pour confesser qu'il a violé sa fillette ou le fils du voisin en pleurant les grands dieux qu'il ne voulait pas mais que c'était plus fort que lui, qu'il était comme possédé, qu'il regrette sincèrement vous débitant tout ce blabla d'excuses à n'en plus finir et vous, vous allez l'absoudre de ses pêchés et quoi, il recommence la semaine suivante ? Vous ferez quoi ? Vous lui pardonnerez à nouveau ? A ce niveau là, il n'y a plus de secret, votre devoir c'est de le dénoncer parce que si vous ne le faites pas, ça fait de vous son complice. Les terroristes c'est la même choses. Ils tuent aux hasards des innocents qui n'ont rien demandé soit disant pour défendre une cause ? Ce ne sont que des mensonges, ce genre de criminels sont des désaxés qui veulent simplement le pouvoir voilà la vérité ! Ils ne défendent aucune cause, si ce n'est la leur. Alors si Dieu existe, ça m'étonnerait qu'il accueille ces criminels au Paradis parce que ce serait une insulte pour les victimes ainsi que leurs familles et leurs proches qu'ils ont pu laisser derrière eux.

Cyrius s'était insurgé comme toujours avec cette passion qui le caractérisait lorsqu'il se laissait emporter par cette verve qui le caractérisait lorsqu'il faisait face à quelque chose qu'il ne pouvait tolérer.

- Désolé, ce n'est pas après vous que j'en ai mais disons qu'il y a certaines choses que je ne peux pas accepter, fit-il en venant reprendre sa place aux cotés du prêtre, et je ne suis pas du genre à me taire, disons que c'est une déformation professionnelle, cela fait parti de mon travail de les dénoncer.




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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty18.04.16 13:28


   

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Armand écouta avec attention Cyrius faire la réclame du USA today. Il était évident que le jeune homme était passionné par son travail, et le sentiment de fierté qu'il s'en accompagnait le gonflait d'un mélange de suffisance et d'ambition. Le prêtre ne voyait rien de négatif là dedans, au contraire il appréciait de voir quelqu'un adorer autant son travail. Son âme était jeune, et elle s'émerveillait de tout, prenait chaque détail du monde avec une émotion vive, dans l'euphorie comme dans la colère la plus vive. A son sens Cyrius Fernandes était un enfant, et en cela il ne le dépréciait pas. Il se sentait seulement beaucoup plus vieux à ses côtés, et observait avec amusement les transports de ses émotions.
Il lui raconta une histoire dans laquelle il avait refusé de calomnier un homme sans en avoir de preuves, et se félicita de son sens de la justice. Il ne pouvait que se montrer fier d'avoir agit droitement, et personne ne pouvait le lui reprocher. Puis il dit à demi mot que c'était ce travail qui l'avait remis dans le droit chemin. Armand trouva cette remarque intéressante, avait il vécu une existence dissolue et sans but avant cela ? Il garda cette hypothèse en tête, dans l'espoir d'éclaircir ce point plus tard.
Son invité lui posa une question quelque peu indiscrète, mais à laquelle il fut obligé de répondre. Seulement il choisi attentivement ses mots.


« Nous sommes tous né pour accomplir pour quelque chose, et en un sens nous nous ressemblons vous et moi, car nous sommes tout les deux en quête de la vérité, de façon bien différentes je vous l'accorde. »

Son sourire se perdit un instant, et réapparu de façon plus ténue sur son visage.


« Le souhait de mon père a toujours été que je reste chez nous et que je gère ses biens, mais voyez comme je suis fait ! C'est très noble, je ne dit pas le contraire, mais je n'en ai pas les épaules. Je laisse ça à mes frères et sœurs, ou à n'importe quel membre de la famille qui voudrait s'investir de cette mission. Refusez ses obligations n'est jamais facile, et inutile de vous dire que cela crée beaucoup de tensions. En entrant en religion, on appartient alors à une autre famille, et on a d'autres devoirs. Cela s'est montré bien commode dans mon cas, d'autant que personne ne pouvait s'y opposer. Même si j'aime énormément mes proches, je suis plus heureux comme ça, et je me sent à ma place. Je peux me consacrer à l'étude des textes et à mes recherches. Tout cela est vraiment passionnant, et je suis bien plus utile comme ça. Mon ordre a cela de bon qu'il tire le meilleur de moi, et me donne les moyens de poursuivre mon travail. Un peu comme vous avec votre rédacteur en chef. »


Il inspira une longue bouffée de cigarette.

« Ne soyez pas surpris que je ne parle pas de foi, évidemment que je la porte en moi. Mais s'il ne s'agissait que de cela j'aurais aussi bien pu être un père de famille qui élève ses enfants selon ses valeurs. Ce qui m'a fait choisir ce métier c'est avant tout les opportunités professionnelles. Mais ça vous devez le comprendre, c'est ce qui fait de vous un membre de la presse et non pas un pigiste amateur. Quoique cela soit également un passe temps tout à fait louable ! En un sens nous vivons tout les deux pour et par notre travail. »

Tout ceci l'avait plongé dans une profonde mélancolie, à laquelle le sortir les digressions culinaires de Cyrius. Un radieux sourire pris place sur son visage.


« Ça serait avec plaisir ! Vous savez j'ai des goûts très simples, alors je serais ravi de goûtez votre plat. J'aime beaucoup cuisinez, mais quand on vit seul ce n'est pas la priorité. Avoir un invité me ravi... »


Tout cela était très plaisant. L'instinct de ménagère d'Armand était en joie à l'idée de mettre les petits plats dans les grands et de repasser la nappe du dimanche.

« … ou deux bien entendu ! S'il y a une personne dans votre vie elle est évidemment la bienvenue à ma table. »


L'art ménager des femmes italiennes ne se limitait pas seulement au dressage de la table et à la confection des plats, il s'étendait bien sur à l'utilisation piquante de sous entendu bien placés. Néanmoins tout ceci ne devait pas être étranger à un cubain.

La conversation s'enflamma alors au sujet des confessions, et comme prévu une âme aussi pure et jeune que celle de Cyrius fut lourdement choquée devant la passivité que présentait le prêtre. Armand se fit apaisant en parlant d'une voix douce.


« Fils... Nous sommes d'accord tout les deux, ne vous emportez pas de cette façon. Personne ne vient me confesser des viols, les gens ne sont pas aussi idiots. Dans leur esprit la plupart du temps ils sont même dans leur droit. La plupart du temps ils ne me confessent que des choses insignifiantes, mais je ne suis pas naïf au point de croire qu'ils me disent tout. Il m'arrivent de réussir à leur faire avouer quelque chose, mais souvent il y a des secrets qu'ils emportent dans la tombe, pour ressurgir avec la génération d'après. Si j'ai des soupçons sur quelque chose d'aussi grave qu'un viol ou un meurtre comme vous l'évoquer, je ferais tout pour persuader la personne de se rendre à la justice. Croyez moi je peux être tenace ! Je crois autant que vous à la justice des hommes, mais je n'ai pas le droit de dénoncer quelqu'un, d'ailleurs que vaudrait mon témoignage ? Il est plus habile de forcer la personne à avouer, et je vous assure que les moyens pour arriver à ce résultats sont tout aussi nombreux qu'efficaces. Si je me compromettait à dénoncer quelqu'un, qui oserait me raconter quoi que ce soit à l'avenir ? C'est comme vous, vous devez garder le secret autour de vos informateurs, sinon plus personne n'accepterait de vous donnez la moindre information. »

Il posa une main amicale sur son épaule pour l'inviter à l'apaisement.

« Ne vous troublez pas l'âme avec des cas de conscience pareils. Notre époque est déjà suffisamment difficile ne pensez vous pas ? »


Un vent frais souffla sur la route, et s'engouffra sous le porche. En contemplant le ciel, Armand eu comme une sensation de déjà vu très forte. C'était bien la première fois que les signes qu'il attendait depuis longtemps se faisaient autant ressentir. Les textes et les chiffres l'avaient suffisamment avertit, le temps d'agir était venu.

« J'ai une proposition à vous faire ! Que diriez vous d'un peu de jardinage ? J'ai toujours voulu avoir un potager, mais je n'arrive pas à choisir l'emplacement idéal ! Avez vous une suggestion là dessus ? En échange de votre aide je m'engage à vous préparer un délicieux repas ! »

L'affaire était un peu compliqué, et depuis tout le temps qu'il s'était installé à Ste Conception il n'avait cessé d'y réfléchir. Autour de l'église se trouvait un très vieux cimetière, abandonné depuis plusieurs générations. On n'en voyait plus grand chose, si ce n'est que quelques monticules de terre, des tas de pierres vaguement agencés et quelques croix en bois formés de pieux qui pour la plupart étaient tombés au sol. Plus personne ne fréquentait cet endroit, si ce n'est les blaireaux et autres animaux fouisseurs. A force de discussions avec les paroissiens, il avait comprit que même les plus vieux étaient bien en peine de donner le nom d'un seul des défunts enterrés ici. L'endroit devait dater d'il y a très longtemps, bien avant la forme actuelle de l'église, et s'était complètement effacé des souvenirs des vivants.

Mais bien sur les livres avaient quand à eux une mémoire autrement plus longue.
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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty24.04.16 20:20


Cyrius y El Padre
priez pour nous, pauvres pêcheurs.


Etaient-ils tous destinés à accomplir une tâche sur cette terre ? C'était ce que pensait sa mère et de toute évidence Armand suivait à peu de choses prêt le même raisonnement. Pour le prêtre de cette église, ils avaient tous deux la même fonction : chercher la vérité.
Cyrius devait reconnaître qu'il n'avait jamais vu les choses sous cet angle mais dans le fond, il y avait un peu de vrai dans ce qu'il disait, cependant, la vérité qu'ils cherchaient tous les deux était très différente. Celle de Cyrius était d'informer les hommes de tout ce qui se passait ici, en Amérique. De faire la lumière sur des malversations, des rumeurs ou des actions afin de faire éclater la vérité. Celui de l'homme d'Eglise était d'aider ses fidèles à faire une introspection.

Comment en étaient-ils arrivés là ? Pour Cyrius c'était du à un sens inné de la justice que son père lui avait transmit. Entre un père et un cousin agent de police, sa voie aurait pu être toute tracé mais l'ordre et la discipline n'avait jamais été son fort. Comme tout gamin, Cyrius avait eut sa crise d'adolescence mais chez lui elle avait été assez violente. Entre ses 12 et 14 ans, Cyrius avait eut besoin de s'affranchir de l'autorité parentale et de pousser ses limites toujours plus loin pour voir jusqu'où il pourrait aller. Il se mit à fumer et pas que du tabac, à se battre, à avoir de mauvaises fréquentations,... ses résultats scolaires s'en ressentirent aussitôt et c'est ainsi qu'il redoubla sa première année de collège. A l'époque, Cyrius ignorait ce qu'il comptait faire de sa vie, lui qui n'avait aucune ambition, la seule chose dont il était sur, c'est qu'en aucune façon il ne suivrait l'exemple de son paternel ou de son cousin. Il cherchait à s'affirmer à se différencier de ces deux hommes qu'il respectait mais qu'une part au fond de lui, mourrait d'envie de défier.
Sa vocation ce fut au fruit du hasard qu'il la dû, alors qu'il se retrouvait accidentellement être le témoin d'un harcèlement sexuel commis par un professeur de son établissement envers une élève introvertie. Cyrius s'était aussitôt manifesté et était venu en aide à la malheureuse en s'emparant d'un cutter pour tailler son crayon l'air de rien, tout en menaçant implicitement le professeur. Nul n'ignorait sa réputation de petit voyou et l'homme avait détalé sans demander son reste mais cela n'avait pas suffit à Cyrius qui était bien décidé à ne pas en rester là. C'est ainsi qu'il commença à rédiger un article pour le journal du lycée dans lequel il racontait en détail ce qu'il avait surprit mais le rédacteur en chef du "Sorcerer" refusa de publier cet article très dérangeant. C'est qu'il en fallait pour oser publier un tel brûlot, mais cela n'arrêta pas Cyrius qui comprit qu'en fonction du statut de certaines personnes toutes vérités n'étaient pas bonne à dire, mais surtout que sans preuve personne n'était tenu de le croire. Après tout que valait la parole d'un jeune voyou contre celle d'un éminent et respecté professeur ?

Loin d'en rester là, Cyrius mena sa petite enquête et découvrit qu'il existait d'autres victimes isolés de ce professeur aux apparences trompeuses. Le jeune homme réécrivit son article en citant cette fois des noms, en datant les faits, et en apportant des témoignages. Sachant pertinemment qu'il était inutile de faire lire son article au responsable du journal de l'école, Cyrius, fit passer son article en douce, et c'est ainsi que commencèrent ses débuts dans le journalisme. Comme on pouvait s'en douter, l'article ne passa pas inaperçu, tous les nos cités dans cet articles furent convqués chez le directeur, lui compris. Lles agissements de cet homme fut révélé au grand jour et grâce à lui les victimes furent défendus.

Cette histoire avait intégralement modifié sa vie en lui donnant enfin un but, un objectif à poursuivre. Exit les mauvaises fréquentations et terminé les séchages de cours. Bien sur, il ne renonçait pas à profiter de la vie et à faire les 400 coups, mais jamais plus au dépend de son avenir.
Cyrius ignorait si son père souhaitait le voir entrer dans les Brigades mais même s'il ne s'en était jamais ouvert il imaginait qu'il aurait été très fier de voir son fils suivre le même chemin que lui. En tout cas, c'était le souhait du père du prêtre. Il ignorait quelle était sa fonction mais le Prêtre ne s'en sentait pas capable et surtout, il n'en n'avait pas l'envie. La relève paraissait malgré tout assurée puisqu'il évoqua ses nombreux frères et soeurs prêts à lui succéder. Cela ne devait pas être facile cependant de choisir la voie qu'avait choisi d'emprunter le Padre mais l'homme paraissait épanoui ainsi et c'était là l'essentiel.

L'homme n'avait cependant rien à voir avec ce que l'on pouvait attendre d'un homme d'église car s'il lui parlait d'évolution, de travail, à aucun moment il ne fit référence à sa foi envers son Créateur alors que, venant d'un homme d'Eglise, Cyrius s'était attendu à ce que ce soit la première chose dont il le bassinerait et pourtant ce n'était pas le cas, même si comme il le lui expliqua juste après, elle était bel et bien là en lui présente. Cependant, il ne voyait pas en quoi le Padre espérait connaître des opportunités professionnels. Désirait-il devenir Pontife ? Cardinale ? Pape ? Toutes ces décisions par le passé se prenait à Rome et aujourd'hui, qu'en était-il ? Dans ce domaine, Cyrius devait admettre que ses connaissances étaient pour le moins pauvre, mais choisissant de ne pas l'offenser inutilement, le journaliste préféra, pour une fois, éviter de poser la moindre question à ce sujet et se contenta d'acquiescer. Au moins, la comparaison qu'il faisait avec son travail il pouvait la comprendre.

Comment en venait-on de parler profession à cuisine lorsque l'on n'était ni chef cuistot ou même apprenti ? Cyrius aurait bien été incapable de répondre à cette question mais après tout ce n'était pas le plus important, bien au contraire il avait été plus que ravi de cette digression car la perspective de partager un excellent repas et de découvrir (autant que faire découvrir) une autre culture grâce à de nouvelles rencontre était ce qu'il préférait lors de ses voyages. Une petit sourire amusé se dessina sur ses lèvres lorsque le Padre lui proposa d'amener à ce repas la personne qui partageait sa vie si tel était le cas. Il imaginait déjà la tête de Thémis s'il l'emmenait ici, dans cette église, mais le prêtre lui, risquait fort de ne pas apprécier la petite plaisanterie, après tout, cela faisait deux fois qu'il se moquait du sacrément du mariage et il n'était pas certain que Thémis apprécierait beaucoup non plus de les voir embarquer un homme de foi dans leur mensonge, déjà qu'avec Elijah il avait été le seul à s'en amuser alors là, il ne se faisait aucune illusion.

- Oh je pourrais surement vous apporter plus d'une compagnie, si c'est ce que vous souhaitez mon Père, plaisanta-t-il. Mon cousin apprécierait surement d'ailleurs, je suis sur que ça ne lui ferait pas de mal de vous parler un peu

Lui et Jessica vivaient vraiment une situation impossible peut-être qu'un homme d'Eglise pourrait être de bons conseils même s'il doutait fortement qu'il lui recommande d'aller voir ailleurs, de la rendre jalouse pour la faire bouger ou de divorcer, mais vu qu'aucun de ses conseils à lui n'avait fait mouche pourquoi pas. Cyrius était convaincu que cela ne pourrait en tout cas pas faire de mal à Elijah.

Cette discussion fort sympathique au demeurant prit cependant une tournure inattendue lorsqu'il fut question des confessions. Cyrius était parti d'une plaisanterie, un petit trait d'humour que le Padre n'avait pas su saisir il aurait du s'en douter. Et pour cause, il touchait un point sensible, celui du lien qui unissait un Prêtre à ses paroissiens. Bien évidemment, il n'était pas stupide, il se doutait que personne n'était assez idiot pour venir confesser ses crimes ou d'autres actes crapuleux dans une église, mais entendre Armand lui affirmer que quelque soit la teneur de la confession il était tenu de ne rien révéler, ça l'avait mis en colère. Loin d'entrer dans son jeu, le Prêtre lui demanda de se calmer et lui confirma que les seuls confessions qu'on lui faisaient, étaient pour la plupart des choses insignifiantes. Il n'était cependant pas convaincu par les propos du prêtre qui lui assurait qu'il ne lâcherait jamais l'affaire s'il découvrait qu'un de ses paroissiens était l'auteur d'un crime. Il ne le connaissait pas suffisamment pour juger de la pugnacité du prêtre mais il doutait fortement que sa seule bonne parole puisse convaincre n'importe quel criminel de se rendre auprès des forces de l'ordre. Il devait toutefois reconnaître que le Padre n'avait pas tort lorsqu'il disait que s'il se mettait à balancer toutes les confessions qu'on venait à lui faire plus personne ne viendrait à lui, mais malgré tout, c'était quelque chose qu'il ne pouvait accepter.

- Ce n'est pas du tout la même chose. Moi, mes informateurs n'ont tué personne, du moins s'il on reste dans le cadre de cette hypothèse. Si je garde leur anonymat c'est pour que leur réputation et leur crédibilité reste intact, sans ça, qui ferait encore confiance à une balance ? Mais ce n'est pas la seule raison, certains risques carrément leurs vies en me dévoilant certaines informations

La main amicale du prêtre posée sur son épaule avait pour but de le réconforter mais également de l'apaiser. Cyrius ne releva pas lorsqu'il lui demanda de ne pas se troubler pour ce qui restait de simples extrapolations et en un sens il avait raison. Il avait beau ne pas être totalement d'accord avec sa visionmais débattre de choses qui n'étaient pas, n'avaient aucun sens, tout comme s'énerver pour du vent était du gaspillage de temps doublée d'une perte d'énergie inutile

- Probablement, grogna Cyrius entre ses dents.

Un vent frais se mit à souffler, obligeant Cyrius à relever la tête et à sortir de sa morosité. A ses cotés, le père Armand observait le ciel comme s'il guettait l'arrivée d'un petit nuage gris, alors qu'à bien observer, rien n'indiquait que le temps allait se couvrir. Son regard intéressé se glissa sur le prêtre qui reprit la parole pour lui faire une proposition. Voilà bien quelque chose qui venait de susciter sa curiosité, quelle genre de proposition le Padre pouvait-il bien lui faire ?

- Pardon ?!! S'exclama le journaliste qui s'attendait à tout... sauf à ça

Il était heureux d'être assis au moment où l'homme d'Eglise avait fait son innocente proposition. Du Jardinage ?! Non mais il était sérieux ? Avait-il vraiment la tête d'une personne qui adorait passer son temps à jouer les hommes à tout faire à qui accepterait de l'aider juste pour le simple plaisir de rendre service ? Si c'était ce qu'il s'imaginait, et c'était de toute évidence le cas, il se trompait. Ce n'était pas parce qu'il l'avait aidé avec sa vieille charrette qu'il devait aussitôt se faire des illusions le concernant. S'il était intervenu à ce mment-là c'était uniquement parce que sa situation avait eut le mérite de le tirer de son dégout provoqué par la folie destructrice des hommes et la tristesse qu'avait engendré en lui la vision de ces champs de bataille qu'il venait de visiter mais en d'autres circonstances, s'il avait été en galante compagnie par exemple, il était certain qu'il serait passé à coté de lui sans même le remarquer. De plus rendre service, surtout lorsque cela concernait les tâches ménagères, cela n'avait jamais été son truc. Il ne le faisait déjà pas pour ses proches et sa famille alors pour d'illustres inconnus qu'il venait à peine de rencontrer, encore moins. Aussi loin qu'il se souvienne, en général, il s'arrangeait tout le temps pour se défiler et laisser les tâches ingrates à sa soeur Vanessa qui lui en voulait à chaque fois à mort. Se souvenir de ça lui tira un sourire amusé avant que la voix d'Armand ne le fasse revenir au présent.

- Je ne sais pas mon père, je pense que vous seul êtes le plus à même à savoir à quel emplacement votre potager sera le mieux placé, de plus je n'ai vraiment pas la main verte. Au pire, demandez à l'un de vos paroissiens, je suis certain que plus d'un serait ravi de vous aider. De toute manière, fit-il en reprenant son sac de course, je ne vais pas tarder à y aller, mais ne pensez pas vous en sortir comme ça, vous me devez un diner je vous rappelle, avec ou sans mon aide

Cyrius sentait qu'il était plus que temps pour lui de filer à l'anglaise avant que le Padre ne lui propose innocemment de réparer le toit d s chapelle ou Dieu sait quoi d'autre. S'il avait cependant bien l'intention de fuir la moindre corvée, il ne comptait pas en revanche renoncer à la promesse qu'ils s'étaient fait de se faire découvrir les spécialités de leurs pays d'origines. Et puis c'était l'occasion de continuer à discuter et d'en apprendre toujours un peu plus sur ce qui se passait dans le coin

- Au fait, vous ne m'avez pas dit comment s'appelait votre église, on est où là exactement ?

Il se savait dans un quartier un peu excentrée de la grande capitale mais il n'en savait pas plus, étaient-ils dans un quartier plutôt moldus ? Sorciers ? Les deux ? D'ailleurs quel était la position du prêtre à ce sujet ? Après tout, pour la plupart des hommes d'Eglise et surtout dans la religion chrétienne, les sorciers étaient souvent assimilés au diable

- J'imagine, vu la présence de votre Eglise, que l'on se trouve surtout dans un quartier où vivent des personnes sans pouvoir, je me trompe ? Que pensez-vous des sorciers ? S'enquit-il curieux de savoir ce que ce prêtre jusqu'à présent si hors norme par rapport à sa communauté allait lui répondre. Et... des Inquisiteus ? Ne put-il s'empêcher de rajouter encore plus curieux


Bloody Storm
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty02.05.16 14:41


   

God bless the child




Le prêtre fut soulagé de voir Cyrius se calmer un peu. Il s'enflammait comme un feu de paille, et se mettait dans des colères irraisonnées pour de simples extrapolations ridicules. Il était amusant de rencontrer quelqu'un avec un un tempérament aussi vif, mais si Armand voulait que cela ne lui explose pas au visage, il allait devoir se montrer plus malin à l'avenir.

Sans doute avait il encore sous estimé la prévisibilité de son interlocuteur, car ce qu'il lui dit par la suite lui coupla littéralement le sifflet. Dans son invitation à déjeuner il avait sous entendu de la façon la plus cordiale possible, qu'il pouvait venir accompagné s'il le souhaitait. En faisant cela il n'avait précisé ni le statut conjugal, ni même le sexe du dit invité. Il laissait la porte ouverte à la surprise, mais il envisageait plutôt le jeune Cyrius au bras d'une mignonne petite amie. Préjugé ou pas, le garçon lui coupa l'herbe sous le pied en lui proposant de venir en compagnie de... son cousin.

Armand resta bouche bée. Il savait, à fort juste titre d'ailleurs qu'il ne fallait pas se fier aux apparences, mais celle là honnêtement il ne l'avait pas vu venir. Il se mit à réfléchir très vite, ses pensées se bousculant dans sa tête. Si Cyrius n'avait pas de petite amie, ou qu'ils n'étaient pas suffisamment engagés dans leur relation, il se serait présenté comme célibataire. Mais là non seulement il n'affirmait rien, mais en plus il décidait de venir en compagnie d'un homme, prétendument son cousin.
Cousin, c'est ce mot là en particulier qui interpella Armand. Ni son frère, ni son ami, ni son voisin, ni même son collègue. Y avait il sur terre alibi plus louche ? Cette ruse à deux sous existait depuis que le monde est monde, et il lui même, en sa qualité d'enfant fort sage, en avait épuisé les nombreuses variantes. Réviser à la bibliothèque avec sa cousine, aller dormir chez un ami du catéchisme, préparer un exposé avec son binôme, de préférence chez lui, et oui ça risque de durer jusqu'à tard... Toutes ces justifications, bien qu'honnêtes parfois, renvoyait immédiatement dans l'esprit de l'adulte averti qu'il était devenu, à quelque chose d’extrêmement louche.
En même temps il n'y avait rien d'étrange à ce que Cyrius soit un peu gêné de présenter son coming out avec le fameux « cousin » à un religieux. D'autant plus qu'il ne le connaissait pas assez bien pour savoir qu'il se fichait éperdument de ce que les gens faisaient avec leurs fesses, tant que cela leur permettait d'être heureux.

Armand plongea son nez dans sa tasse pour dissimuler un sourire amusé, qui se transforma en rictus étouffé par des bulles de café noir, quand Cyrius revint à la charge en affirmant que ça ne ferait pas de mal à son cousin de mettre les choses à plat en parlant de ses problèmes à quelqu'un. Le prêtre manqua de s'étouffer avec son café, et s'essuya pudiquement le visage avec sa serviette en toussotant.


« J'en serais enchanté. »
dit il en affichant un sourire bête.

Nous qui parlions à l'instant d'extrapolations ridicules, en voici un bel exemple.


S'en suivit un nouvel événement inattendu, le ciel était clair et il ne pouvait s'empêcher de le regarder fixement. Cette impression de déjà vu était troublante, et il s'emporta en demandant un nouveau service à Cyrius, que celui ci lui refusa. Armand était tellement enthousiaste à l'idée de sa quête pouvait faire une grande avancée, qu'il avait maladroitement manqué de tout gâché. Il se ressaisit, refusant de laisser échapper sa chance. Les signes et les chiffres qui avait étudié depuis tout ce temps avait fini par lui révéler un secret. Les choses n'apparaissaient qu'à celui qui ne les cherchait pas, et dans son cas il était obnubilé par la recherche et en savait beaucoup trop. Cyrius quand à lui s'avérait être une âme d'une innocence parfaite, qui ne savait rien et qui par conséquence pourrait peut être contourner le sortilège. Tout cela à condition qu'il ne le contamine pas avec ses connaissances. Le guider tout en se taisant promettait d'être un grand numéro d’équilibriste. L'important étaient de se montrer patient. Cela prendrait le temps qu'il faudrait, mais il était  déterminé  à ce que ça fonctionne, même s'il mourrait d'envie de le mettre dans la confidence.

« Vous avez bien raison, à chaque jour suffit sa peine ! Vous m'avez déjà bien aidé avec ma voiture, et je vous en suis infiniment reconnaissant. Cela serait impoli d'abuser de vous. Toutefois sachez que cela me rendrait un fier service. Et puis ne vous dénigrez pas de cette façon, je ne suis pas plus éclairé que vous sur le sujet, bien au contraire même. Et je suis très indécis de nature. J'ai déjà demandé le service à des connaissances, mais vous savez comme les gens sont occupés quand on a besoin d'eux... »


S'il pouvait allumer une petite flamme de culpabilité dans le cœur de Cyrius, ça pourrait grandement augmenter ses chances de réussite. Ce dernier semblait avoir envie de filer, et en même temps il ne pouvait s'empêcher de poser des questions. Armand en fut satisfait, il aimait sa curiosité.


« Ici nous somme à Ladder Crossing, Santa Fe est par là, au nord ouest. Ça fait un bout de chemin pour rejoindre le centre ville, et nous sommes plutôt pauvres en bus. »

Il se tourna vers la façade décrépie de l'édifice, affichant un air fier et satisfait.


« Et cette église s'appelle Sainte Conception, elle est dédiée à la Vierge. Ce n'est pas une des sept merveilles du monde, mais on finit par l'apprécier. » Ironisa t il en se rappelant comme ses débuts dans cet endroit peuplé de mânes inhospitalières avaient été difficiles.

« Vous pouvez entrer voir si vous le désirez. »

Le visage d'Armand se fit infiniment sérieux quand Cyrius se mit à progresser à tâtons avec ses questions sur les sorciers, les moldus et bien entendu les inquisiteurs. Vague sujet que celui là, il avait beau être un homme de paix, il y avait des choses qu'il ne pouvait pardonner.
En parlant de la présence de personnes sans pouvoir, Cyrius venait de se mettre à distance. Il avait eu certes la subtilité de ne pas utiliser le terme de moldu, et de s'exprimer de façon plus politiquement correcte, mais qui d'autre qu'un sorcier aurait tourné sa phrase de cette façon ? Et qui également venait s'enquérir de son avis sur les dit sorciers ? Armand se sentit soudain anxieux, il avait peur que Cyrius ne se méprenne sur son compte et le prenne pour un adversaire.


« Il n'y a rien que je désapprouve plus que les actions de ces pseudo inquisiteurs. Et l'utilisation de ce terme imbécile bien entendu. Ils se croient investit de la justice en portant ce nom, et se permettent une filiation odieuse avec ma religion et son histoire. Pour moi, rien que cela atteste de leur manque effrayant de culture et une absence de respect. Voilà ce qu'ils sont à mes yeux, la bêtise crétine, armée de haine et de vengeance. Quant aux sorciers ils ne sont guère plus malins. Les provocations et les vendetta, voilà la seule chose qu'ils partagent ! Et pire, ils jouent sur notre peur des inquisiteurs pour nous impliquer dans la petite guerre qu'ils aiment entretenir, c'est déplorable. »

S'étant légèrement emporté, il se ravisa.

« Je ne suis pas en colère, je suis surtout outré. Je crois en l'homme et en ses capacités au moins aussi fort que je crois en Dieu, et quand j'en vois se rouler dans la stupidité et la violence comme des petits porcins dans de la merde, ça me donne juste envie de les traiter comme des petits enfants bagarreurs et de les coller au coin avec une bonne fessée ! »

La suite se fit en italien, et était surtout composée d'insultes. Constatant que son langage n'allait pas en s'améliorant, il souffla un bon coup.

« Je ne les déteste pas. »
Ajouta t il, surtout pour s'en convaincre. « J'ai juste beaucoup de mal à les apprécier. »
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Cyrius C. Fernandes
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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty17.05.16 16:56


Cyrius y El Padre
priez pour nous, pauvres pêcheurs.


L'attitude du Padre lui paru inquiétante durant un instant lorsqu'il l'aperçut riant sous cape de manière quelque peu machiavélique derrière sa tasse de café. Pour un peu, Cyrius pouvait s'imaginer dans l'un de ces films d'horreur de série Z ou le charmant curé qui offrait l'hospitalité aux pauvres voyageurs égarés se transformait en psychopathe qui droguait ses victimes avant de les découper en petits morceaux avec sa tronçonneuse dans son sous-sols. Jetant un regard soupçonneux à son café, Cyrius reposa presque instinctivement sa tasse. Et alors qu'il était entrain de se traiter d'imbécile intérieurement de se faire des films d'horreur tout seul, il se dit que finalement il n'avait peut-être pas entièrement tort lorsque dans un sourire tout aussi inquiétant Armand lui assura qu'il serait ravi de faire la connaissance d'Elijah...
Sauf qu'à présent Cyrius n'était plus certain d'être aussi enthousiaste à l'idée d'accepter cette invitation... Pourquoi avait-il ricané lui tout d'un coup ? Ne cessait de se demandait Cyrius. Qu'avait-il donc dit de s'y drôle ? Il avait beau y réfléchir il ne voyait vraiment.

Ses délires prirent fin lorsque le prêtre tenta d'exploiter ses services pour... du jardinage ? Non mais sérieux ? Il avait vraiment la tête d'un type qui aimait jardiner ? Derrière son apparente bonhomie, le Padre était en réalité un être véritablement retors. Non content d'adopter quelques mimiques inquiétantes l'homme essayait à présent de tirer profit de sa présence sans en avoir l'air. Il rechignait déjà à la tâche et au moindres efforts à fournir lorsque c'était la madre qui exigeait de sa part quelques menus services. Certes on ne disait pas non à sa mère lorsqu'elle exigeait quelque chose de votre part ou alors vous l'apprenez à vos dépend. Toujours est-il que s'il faisait déjà ses corvées de mauvaises grâce auprès des siens ce n'était certainement pas pour en faire chez les autres, d'ailleurs il n'était pas venu à Santa Fe pour faire du tourisme et encore moins du jardinage, il était bien trop occupé, cela ne se voyait donc pas ?

Cyrius jeta un regard méfiant sur son hôte lorsque ce dernier lui affirma un peu trop aimablement pour être honnête combien il comprenait son refus, rajoutant qu'il l'avait déjà bien suffisamment aidé comme ça tout en lui assurant qu'il ne désirait absolument pas profiter de sa gentillesse. Bizarrement il avait un peu de mal à gober ces paroles pleine de reconnaissances et la suite lui donna raison, car malgré son beau discours, cela ne n'empêcha pas le prêtre de rajouter que ça l'aiderait beaucoup si Cyrius voulait bien y consentir car visiblement personne dans le coin ne se proposait de l'aider. C'est qu'il aurait presque pitié de lui avec ses grands yeux larmoyants et sa bonne bouille innocente à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession. C'est qu'il pourrait presque penser que le Padre cherchait à l'apitoyer là.... Sauf que ça ne fonctionnait pas comme ça, après tout il ne lui devait rien, le Padre était bien sympa et son café délicieux mais de là à faire du jardinage avec lui peut-être pas non plus.

- Oui vous avez raison, approuva le journaliste dans un grand sourire innocent, entre les gens qui ne vous rendent jamais le moindre service mais savent toujours vous trouver quand ils ont besoin de vous, où ceux qui profitent de la gentillesse des autres en essayant de les faire culpabiliser, où va le monde Padre ? Approuva Cyrius dans un grand sourire innocent

Cyrius en avait terminé avec son café, il avait fait sa BA du jour et bien que la compagnie du Padre était fort sympathique lorsqu'il ne se mettait pas à ricaner subitement sans raison où à chercher à l'exploiter, le journaliste estima qu'il était peut-être temps de se sauver et de rentrer oui mais pour aller où ? L'hôtel ? Et pour y faire quoi ? Il avait déjà essayer de farfouiller dans les affaires de Thémis pour essayer d'en savoir un peu plus sur l'enquête des factions mais hormis un petit mot bien dissimulé sur lequel elle avait griffonné un « cherches pas tu trouveras rien ici ! » il n'avait effectivement rien trouvé ! D'ailleurs, il se demandait comment elle avait deviné ses intentions, il n'était quand même pas aussi transparent ? ! Il avait donc le choix entre retourner à l'hôtel et continuer de déprimer en pensant à toutes ces vies volés en broyant du noir ou rester encore un peu ici en compagnie d'un prêtre fort intéressant et sympathique lorsqu'il n'était pas désireux d'exploiter sa personne pour faire du jardinage. A défaut de pouvoir lui en apprendre plus sur les groupuscules qui secouait le pays et autres confessions peut-être pourrait-il lui en apprendre un peu plus sur le lieu où ils se trouvaient. Dès lors, il n'en fallu pas plus pour inciter Armand à reprendre la parole et à songer à autre chose qu'à l'exploiter. C'est ainsi qu'il apprit que son errance l'avait conduit jusqu'à Ladder Crossing et qu'il se trouvait actuellement dans une église dédié à la Sainte Mère. Le cubain ne pu s'empêcher de sourire devant la remarque du Padre concernant la distance qui les séparait du centre de Santa Fe et de la quasi inexistence des transports en communs dans ce coin de la ville. De toute évidence il ne lui était pas venu à l'esprit qu'il s'adressait à un sorcier qui pouvait transplaner d'un point à l'autre en quelques secondes

Bien qu'il n'y connaissait strictement rien en art, il était évident que cette église était loin d'être la 8ème merveille du monde, sur ce sujet Cyrius ne pouvait le contredire, néanmoins, il trouvait du charme à ce lieu pittoresque. Il lui avait déjà été donné de visiter de fastueuses églises ou autres lieux de cultes qui étaient à couper le souffle tant par leur architecture que leur décoration, pourtant, et bien que Sainte Conception ne leur arrivait absolument pas à la cheville, il se dégageait autre chose de cette petite église, quelque chose qu'il n'avait encore jamais trouvé ailleurs, une sorte de paix et de sérénité, qui était peut-être du en grande partie à la personne qui occupait ces lieux.

- J'aimerai beaucoup que vous me fassiez visiter, accepta Cyrius

Se levant d'un même mouvement, ils quittèrent la tranquillité de la cuisine pour aller à la découverte de la quiétude des lieux. Respectueux, Cyrius murmura ses questions dès lors qu'ils entrèrent dans le lieu de culte. L'église était assez calme en cette heure de la journée. Il aperçut une femme sans âge se recueillant sur l'un des premiers bancs qui se trouvait devant l'autel, son missel et un chapelet en main. Elle ne semblait pas prêter le moins du monde attention à eux. L'intérieur de l'église lui paru fort singulier … au moins Padre ne risquait pas de voir des cambrioleurs venir lui voler quoique ce soit... ou alors ce serait des cambrioleurs bien mal avisés ou complétement désespérés pour espérer trouver quoique ce soit qui puisse se vendre ici.

S'arrachant à la contemplation des lieux Cyrius esquissa un énorme sourire lorsqu'il entendit l'homme d'église s'insurger contre les Inquisiteurs qu'il accusait d'être incultes. Le journaliste se délectait d'entendre Armand s'indigner face à leur manque de culture et de respect dont ils faisaient preuve tant avec la religion à laquelle le prêtre avait dédié sa vie, que son Histoire. Dans son esprit, il imaginait le prêtre botter les fesses de Camila et toute sa clique en brandissant une sainte croix dans sa main comme s'il s'agissait d'une arme redoutable. Cette seule vision le fit glousser d'amusement, mais un amusement qui disparu aussitôt après avoir entendu le prêtre s'insurger de la réaction de certains autres sorciers qui ne valaient guère mieux que les Inquisiteurs. Son visage était redevenu grave et il ne pu qu'approuver d'un signe de tête ces paroles ô combien censées. Tout ce bain de sang ne menait à rien si ce n'était à inciter à de nouvelles représailles. Un amalgame était clairement fait par la population entre ces groupuscules terroristes composés de quelques hommes et toutes une communauté. Tous les molus ne détestaient pas les sorciers même si en ces temps troublés cela devenait de plus en plus difficile de défendre ce point de vu, mais le Nouveau-monde existait toujours et quel autre meilleur symbole que Hères Yaxley fils d'un sorcier et d'une moldu lui aussi prit dans la tourmente du drame californien pour incarner le nouveau visage de leur parti. Il bénéficiait d'un énorme capitale sympathie, car beaucoup d'américains le connaissaient depuis toujours : ils l'avaient vu grandir, faire ses premiers pas, avoir ses premiers émois d'adolescent, suivit ses études, applaudir ses réussites, pleurer ses échecs... il faisait un peu parti de la famille de tous les américains qui l'avaient vu grandir et devenir un homme. Son mariage avec Virginia Rookwood leur avait tiré un fort élan de sympathie et doucement mais surement la colère que les actions de son grand-père mais également de son père et de son oncle avaient provoqués, commençait à se dissiper peu à peu.

Quand aux sorciers, la plupart de ceux qui ne voulaient ne rien avoir à faire avec les moldus ils partaient se retirer dans les territoires des Mages Fondateurs et vivaient tranquillement leur vie sans se soucier des autres. Mais le Cercle, loin de défendre leur communauté comme ils le prétendaient, n'avait fait par ses actions qu'amplifier la peur et la haine que leur différence entrainait déjà naturellement auprès de ceux qui sans pouvoir se sentaient soit menacés soit envieux... Le Padre avait raison, que ce soit d'un coté ou de l'autre ils étaient tout aussi stupides. Et cela n'avait beau ne concerner qu'une infime partie de la population, les gens avaient tendances à beaucoup trop généraliser, fort heureusement il y avait toujours de l'espoir et la jeune génération d'étudiants dont faisaient parti sa petite soeur l'avait compris et prônait la paix en organisant des actions non violentes réunissant sorciers et moldus lors de veillés ou manifestations silencieuses. Cyrius approuvait ce genre d'initiative et avait même participé à certaines d'entre elles. Cela tendait à prouver que malgré tout, malgré la fraction évidente entre les population, tout espoir n'était pas forcément perdu.

L'image des terroristes en porcins que lui offrit le prêtre prêta à sourire tout comme son énervement toujours plus grand. Le voir jurer en italien la langue natale de son hôte le fit sourire. Cyrius n'avait jamais apprit l'italien mais au vu de ses sonorités il ne fut pas bien difficile de deviner que s'en était, de plus, lui-même faisait exactement la même chose en espagnol lorsqu'il était énervé.

- Vous avez de la chance, moi je les déteste. Je déteste toutes ces personnes qui s'imaginent que parce qu'un homme a commis un crime toute la communauté est forcément comme lui. Il n'y a pas que des saints ou des meurtriers tant chez les sorciers que chez les moldus, tout ce que ces types savent faire c'est engendrer la haine et faire du mal. Ils se cachent derrière des idéologies pour convaincre et séduire les esprits les plus faibles tout en excusant leurs agissements mais la vérité est qu'ils sont des monstres assoiffés de sang, parce que rien, absolument rien ne justifie un tel massacre. Je suis allé me recueillir sur les différents lieux de carnage et d'un coté comme de l'autre tout ce que j'y ai vu ce sont des larmes et de la tristesse. Ils ont blessé et tué des innocents, des familles entières tout ça pour quoi ? Moi j'espère que cette enquête réunissant les différentes factions aboutira à conduire tous ces responsables sur la chaise électrique ou après des détraqueurs, c'est tout ce qu'ils méritent. Mais pour obtenir un tel résultat il faudrait vraiment que les représentants des différentes factions réussissent à mettre leur égo de cotés, et ça c'est pas gagné...

Il avait une absolue confiance en son cousin et Thémis quand au reste.... il ne leur confierait pas la moindre information sans crainte de les voir s'en emparer pour ramener la couverture médiatique à leur seul avantage ou pire encore de déformer la vérité...

- Pour moi tout est noir ou tout est blanc. Je sais que ça fait très réducteur de penser ainsi mais rien n'excuses de tels agissements. Pourquoi les gens ne peuvent-ils pas comprendre que ce n'est pas la magie qui fait d'un individus quelqu'un de mauvais mais la personne en elle-même ? Comme s'il n'y avait que des aspects négatifs dans la magie ! Comme s'il n'y avait que des saints chez les moldus ! Ça m'énerve cette vision réductrice que la plupart des gens possèdent. J'essaie de leur ouvrir les yeux à travers mes articles, de dénoncer tout ce qui ne va pas, de les éduquer mais récemment on m'a fait comprendre que je ne faisais que mettre le feu aux poudres en tenant de tels discours... Je refuse de laisser ces personnes influencer ma manière de penser ou d'écrire mais malgré moi je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Est-ce que cela vous arrive de douter mon père ? Avez-vous déjà douter de votre foi, de votre mission ou de Dieu lui-même ?

Bloody Storm
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty27.05.16 12:40


   

God bless the child




Armand laissa échapper un petit rire amical. Ce petit garçon, avec une barbe bien fournie que la sienne certes, mais un enfant quand même, venait de le moucher proprement. Il s'amusa de sa répartie et ne répondit rien, se contentant simplement de lui adresser un large sourire. Il lui accordait le point pour cette fois, parce qu'il l'avait bien mérité. Et lui même payait son empressement en se faisant remettre gentiment à sa place. C'était de bonne guerre. De plus la façon dont Cyrius feignant l'innocence était très drôle.

Puis ils se levèrent et allèrent faire un tour dans la petite église. Il avait beau aimer cet endroit qui était devenu sa maison, Armand ressentit une mélancolie inattendue s'emparer de lui. Rome lui manquait. Et ce décors décrépit de bois et de stuc n'avait rien qui pouvait le consoler.


« Si seulement nous étions chez moi... Vous verriez la chapelle de Sixte, c'est autre chose. La première fois que j'y suis entrée c'était comme si on venait de me foudroyer. Il n'y a aucun mot pour décrire ce qu'on y ressent... C'était comme une grotte merveilleuse et secrète, où dès que l'on entrait on la sentait s'ébouler sur nous. Mais ça ne nous provoque pas de terreur, au contraire on se sent enveloppé dans quelque chose de très doux qui se développe du dedans de notre cœur. » Il laissa échapper un soupire. « Tout ça est loin maintenant. Et je dois faire avec ce que j'ai. Cet endroit est peut être très abîmé, mais je sent qu'un vent de changement va bientôt souffler. »

En effet il nourrissait de grands projets pour cette église. Dès qu'il y était arrivé il s'était empressée de sauvegarder l'âme moribonde de ce lieu maudit, et maintenant il voulait pousser le duel avec ces Forces jusqu'à la transfiguration.

En donnant son avis au sujet de ces pseudo inquisiteurs, Armand ne s'était pas imaginé qu'il se laisserait aller à la colère de façon aussi subite. Lui qui était posé et calme, ne se reconnaissait plus, et une fois qu'il eut évacué sa colère il se sentit un peu honteux. Heureusement Cyrius ne lui fit pas remarquer de la vulgarité de son langage, et lui livra un avis complaisant qu'il allait dans son sens. Ces deux là partaient enfin une opinion, si ce n'est que Cyrius était un peu plus virulent quand à la manière de punir les criminels. Le prêtre ne se serait jamais laissé allé à souhaiter la torture et la mort pour les responsables de cette affreuse situation. Mais il n'avait pas de mal à comprendre que certains pouvaient être tentés d'appliquer des punitions extrêmes.

La suite de son discours lui plut beaucoup moins, mais évidemment pas au point de le fâcher. Cyrius semblait se dénigrer et il n'appréciait pas ça. Il se fit très doux, comme s'il le conseillait.


« Si vous savez que c'est très réducteur, ne vous abaissez pas à cela. C'est la pensée des gens auquel nous nous opposons, ceux qui sont tellement aveuglés par la haine qu'ils ne savent plus différencier les hommes les uns des autres. Vous êtes une personne magnifique, doté d'un esprit subtil et perçant, ne vous mettez pas à leur niveau. Bannissez leurs réflexions illogiques de votre pensées, tout comme vous bannissez déjà leurs conclusions stupides. Rien au monde n'est tout noir ou tout blanc, d'ailleurs ces deux couleurs que l'on oppose ne sont que de très différentes nuances de gris, avec une infinité de tons entre elles ? Tout comme le bleu et le vert sont la même couleur, d'ailleurs n'a t on pas parfois beaucoup de mal à définir si un turquoise est un bleu ou un vert ? Je sais que vous êtes plus fin dans vos jugement que ce que vous dites, parce que la recherche de la vérité est votre trésor. Ne cherchez pas à vous protéger en affirmant que le monde est binaire, ça ne fonctionne pas, et ça ne donne pas une très belle image de vous. Nous sommes pareil, j'essaye de faire comprendre et d'éduquer les gens que je rencontre. Cela me choque que l'on vous accuse de mettre le feu au poudre. Comment un message de paix pourrait exciter les colères ? Peut être n'avez vous pas des mots assez doux pour provoquer l’apaisement ? Ou peut être dérangez vous simplement ceux qui trouvent leur bonheur dans ce conflit infecte ? »

Cette déduction lui laissa un goût amère. Et la question de Cyrius lui en donna une nouvelle bouchée. Lui arrivait il de douter ? En voilà une question intime, mais elle était posée avec tant d'inquiétude et d'innocence qu'il ne pouvait pas se soustraire à sa réponse.

« Bien sur que je doute fils. Mais pas de ma foi, ni de Dieu. Ils sont parfaits et beaux, il n'y a rien qu me ferait douter d'eux. Quant à la mission, je dois avouer que je doute encore de moi même. Suis je capable d'y arriver ? Je me le demande. Mais cela n'a rien d'exceptionnel. Nous avons tous des missions, toutes très différentes certes, mais je ne connais pas un homme qui soit suffisamment sur de ses facultés pour ne pas douter de lui. Et quand bien même si cet homme existerait, ça serait tout simplement un idiot qui se voilerait la face. »

Il resta un instant silencieux.

« Par contre il y a un autre doute qui m'envahit, et je m'en inquiète beaucoup car l'emprise qu'il a sur mon cœur ne cesse de grandir. Ce conflit puant me fait douter en l'Homme, et cela m'afflige beaucoup. Je crois en sa puissance et sa souveraineté autant que je crois en Dieu, car à mes yeux ils sont aussi égaux que sublimes. Quand je vois ces attentats horribles, ces familles en deuil et la haine qui monte, je commence à douter. Et ça me fait peur. »

Armand cessa de regarder le sol et le regard qu'il tourna à Cyrius était troublé. On voyait qu'il était sous l'emprise d'une tristesse très forte, et qu'il avait une autre peine à confesser.


« Je... Je viens d'apprendre il y a peu de temps qu'une drogue meurtrière se vendait en ville, et que beaucoup de gens en étaient devenus les esclaves. Et que plus encore en avaient été décimés. J'ai aussi apprit que cette horreur était du composé de sang de vampire, et que pour la créer de nombreux vampires avaient été capturés et saignés... comme des animaux. » Il laissa un silence se créer, puis il ravala la boule qu'il avait dans la gorge et s'empêcha de se laisser aller à ses larmes. « C'est inhumain, et pourtant c'est l'Homme qui a crée cette aberration. Je ne peux pas même pas blâmer le Diable, parce que c'est la plus splendide créature du monde qui tient ce commerce... »

Il enleva ses lunettes, passa la paume de sa main sur son visage affecté.

« Cyrius, mon fils, dites moi comment ne pas douter ? Conseillez moi, dites moi ce que je dois faire. »
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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty22.06.16 8:20


Cyrius y El Padre
priez pour nous, pauvres pêcheurs.


Si Cyrius n’était pas particulièrement convaincu de s’émerveiller devant une quelconque chapelle qu’elle s’appelle Sixte ou autre, il s’en garda bien d’en faire la moindre remarque à l’homme d’église qui l’accompagnait. L’art, la religion, tout cela lui passait grandement par-dessus la tête et à vrai dire, il n’y était pas vraiment sensible même s’il ne s’était pas forcé à apprécier certaines des toiles qu’Alice lui avait présenté de sa galerie personnelle dont certaines lui parlait bien plus que d’autres, mais cela s’arrêtait là. Ce qui l’intéressait lui, c’était l’Histoire et la littérature, les gribouillages et autres sculptures ne l’avait jamais intéressé et encore moins passionné. S’il restait totalement imperméable à tout ce qui concernait l’art, il n’en n’était pas moins sensible et la petite remarque du père précédé d’un soupire désabusé qui lui fit comprendre que son pays lui manquait et c’était tout à fait légitime. Lui-même ne s’imaginait pas être coupé de sa famille, ses amis, ses racines alors lorsque ce genre de chose vous tombait dessus sans que vous vous y attendiez, sans avoir le temps de revoir vos proches une dernière fois, il n’imaginait même pas ce que l’on devait ressentir. Cependant, et bien qu’il ait parfaitement deviné le trouble d’Armand il décida de ne faire aucune remarque à ce sujet. Non pas qu’il s’en moquait mais que pouvait-il dire ou faire de plus ? Prononcer des paroles compatissantes et vaines n’était pas dans sa nature et puis il se sentait assez mal à l’aise avec ce genre de chose.

Fort heureusement le père Armand ne s’attarda pas non plus sur ses malheurs à l’inverse de certaines personnes qui ne vivaient que pour se plaindre et gémir. Lui il passait outre son propre malheur pour s’intéresser sincèrement à ceux des autres et c’est ainsi que Cyrius en était venu à lui confier ses doutes. Il n’aimait pas l’admettre et refusait même catégoriquement de l’accepter mais il avait beau faire, beau dire, prétendre le contraire, les paroles de Yaxley et De Silva lui restaient en tête et ne voulaient pas en sortir. Il détestait douter de lui mais il avait également conscience que refuser de se remettre en question serait une plus grossière erreur.

Quel crédit devait-il apporter à un homme qui ne tenait pas ses paroles ? Qui mentait comme il respirait ? Qui érigeait en héros des assassins ? Qui prétendait se rendre alors qu’en réalité il n’en n’avait aucune attention et qui avait lâchement pris la fuite ? Qui avait fait chanter son plus jeune fils afin de l’exposer comme un singe savant lors de la Conférence pour la paix en échange du nom de sa mère ? Quel genre d’homme faisait ce genre de chose ? Certainement pas un homme de confiance. Saevus Yaxley avait beau être le père de son meilleur ami, il n’en n’était pas pour autant une référence et il était bien placé pour le savoir de par son expérience personnelle mais également de par tout ce que lui avait déjà raconté Priscus sur le sujet. Mais Jewel de Silva c’était une autre histoire. C’était une politicienne, donc déjà de base une menteuse qui discourait dans le sens qui lui plaisait uniquement, prétendument indépendante avec une petite inclinaison pour les Inquisiteurs ce qui rendait sa neutralité toute relative.

En temps normal, il ne se serait jamais arrêté à prendre en considération leur opinion, néanmoins tous deux disaient exactement la même chose et il ne pouvait pas passer outre. Son rôle était d’informer pas d’enflammer les esprits. Il voulait que les gens réfléchissent et réagissent par eux-mêmes en ayant connaissance d’absolument toutes les données et c’était ce qu’il avait bien l’intention de continuer à faire, mais peut-être devrait-il le faire en essayant de se montrer un peu moins vindicatif. La situation politique actuelle était déjà suffisamment grave il n’avait absolument pas besoin de générer encore plus de haine entre les différents courant politique, mais était-ce vraiment ce qu’il faisait ? Plus il y pensait, plus il se prenait la tête et moins il y voyait clair !

Si les paroles du Padre censé le définir surent indubitablement flatter son égo, il n’était pas particulièrement convaincu d'être tel qu'il le voyait, et ce sans fausse modestie. Doté d’un esprit perçant, ça oui, il en était convaincu mais subtil c’était une autre histoire, et puis il n’était pas d’accord sur un autre point. Le père Armand n’était pas le seul à lui faire comprendre que le monde n’était pas seulement blanc ou noir mais bercé de nuances, sauf qu'il n’était pas d’accord avec ça. Dans son esprit cartésien, les choses étaient soit bonnes soit mauvaises, il n’y avait pas de demi-mesure. Les hommes et les femmes qui avaient choisis d’intégrer les réseaux extrémistes n’étaient plus des enfants manipulables et n’avaient à ses yeux aucunes excuses. Ils savaient parfaitement ce qu’ils faisaient, ils avaient pleinement conscience de leurs actes, ils détruisaient et tuaient,… rien, absolument rien ne justifiait un tel comportement, ils ne méritaient aucun pardon.

- Je suis un peu imperméable à l’art, lui avoua Cyrius un brin irrité non pas contre Armand et ses remarques mais bien contre ces histoires de nuances que tous voulaient lui faire gober. Je suis désolé mais je ne vois pas les choses comme vous, pour moi tout est blanc ou tout est noir, je n'arrive pas à voir les choses autrement, ça peut paraitre rigide mais en général quand on se cherche des excuses c'est parce que l'on n'assume pas ses actes, pourtant c'est facile d'un coté il y a les bonnes décisions et de l'autre les mauvaises décisions on fait un choix et ensuite on en assume les conséquences, c'est pas plus compliqué que ça. Personne n'a forcé les extrémistes à ôter des vies, pourtant ils l'ont fait, ils ont fait couler le sang d'innocent sans état d'âmes, ils divisent un peu plus le pays et font régner la terreur, pardonnez-moi mon père mais je ne vois aucune nuance de gris dans tout ça.

Cyrius ne se considérait pas comme un idiot et il se jugeait même comme quelqu'un de très ouvert d'esprit cependant il avait beau essayer il ne comprenait pas comment on pouvait prétendre que le monde n'était pas binaire. Il savait très bien que pour se faire bien voir c'est ce qu'il fallait prétendre, que les personnes bien pensantes attendaient ce genre de réponse même si la plupart d'entre elles ignoraient ce que cela signifiait vraiment. Il ne mettait bien sur pas le Padre dans le même sac mais quitte à paraitre obtus c'était vraiment une manière de penser à laquelle il ne pouvait adhérer.

- En toute franchise je ne prêche pas la bonne parole dans mon journal mon père, mes articles ne sont pas des messages de paix, ils sont là pour dénoncer et informer les gens, en un sens je ne fais que relater des faits mais je ne mets certainement pas les feux aux poudres. Toutefois comme vous avez pu le constater par vous-même, lorsque j'ai quelque chose à dire, je le dis et c'est ce qui plait en général mais aussi ce qui dérange. J'ai beau faire preuve de la plus grande objectivité lorsque j'enquête sur les sujets que je traite en tant qu'être humain je ne peux pas m'empêcher d'être subjectif bien malgré moi. ça me déplait de l'admettre mais De Silva à raison à ce sujet

Seuls les fous sont sur d'eux disait-on mais il n'empêchait que Cyrius préférait être sur de lui et être considéré comme fou que de continuer à s'inquiéter en se posant continuellement des questions qui lui pourrissaient l'existences et auxquels il n'avait aucune réponse. Le doute était de son point de vu le pire des mots que la terre ait porté ! C'est tout naturellement qu'il voulu savoir si le Père Armand c'était déjà mis à douter.

Cyrius leva un regard sérieux sur le prêtre lorsque ce dernier reconnu que lui aussi, comme la plupart des hommes, avait été en proie au doute. Curieusement il n'avait jamais remis en question sa foi ou l'existence de Dieu, ses doutes étaient plus personnels et infondés. Si infondés que du reste elle fit sourire Cyrius
Ne vous inquiétez pas mon père, vous vous acquittez très bien de votre mission l'encouragea-t-il sincèrement en posant sur son épaule une main compatissante qui ne sembla nullement consoler l'homme de foi
Cyrius n'avait pas prononcé ces mots dans le simple et unique but de lui faire plaisir, il les pensait sincèrement. En peu de temps, Armand avait réussi à mettre Cyrius à l'aise et en confiance. Il avait un don inné pour écouter les gens et leur prodiguer de judicieux conseils. Il n'avait aucune raison de douter de sa mission car si elle consistait à écouter et aider les autres, il s'attelait merveilleusement à la tâche. Pourtant, le regard grave perdu dans ses pensées, il ne semblait pas partager son enthousiasme. A quoi pensait-il ainsi perdu dans ses réflexions silencieuses ?

Il n'en n'avait pas l'ombre d'une idée et sans qu'il ait eut à lui poser la question Armand reprit la parole. Cyrius se fourvoyait totalement, il s'était complétement mépris sur les doutes qui assaillaient l'homme d'église et qui ne se bornait pas à savoir s'il était capable ou non d'accomplir la mission dont il se croyait investit, c'était en vérité bien plus profond. L'homme d'Eglise commençait à douter en l'Homme, cette créature faite soi-disant à son image. Pour sa part Cyrius n'irait pas jusqu'à dire que les Hommes était la perfection incarné mais en un sens il voyait ce que voulait dire l'homme d'Eglise. Il aurait bien prit la parole mais le journaliste qui avait aussi l'habitude d'écouter les autres et notamment leur silence, sentait que ce n'était pas vraiment le bon moment pour ça, qu'Armand n'avait pas fini de lui dire ce qu'il avait sur le coeur. Il ne le connaissait que depuis peu pourtant son visage et son regard surtout reflétait un véritable désarroi. On sentait que l'homme était bouleversé par quelque chose qui le touchait personnellement.

Cyrius comprenait que cette nouvelle guerre de sécession dans laquelle il venait d'entrer puisse le bouleverser. Ces attentats gratuit, cette haine grandissante causé par la peur de l'autre ne faisait que ressortir ce que l'homme avait de pire en lui. Malgré tout, autre chose d'encore plus morbide semblait-il, s'était de toute évidence produit ici, en présence du prêtre et alors que Cyrius mourrait d'envie de savoir ce dont il s'agissait, son coeur rata un battement lorsque le prêtre commença a évoquer la présence d'une drogue meurtrière qui se propageait dans la ville de Santa Fe. Etait-ce parce qu'il avait commencé à ouvrir un dossier sur le sujet ? Toujours est-il que Cyrius pensa immédiatement à elle, comme si elle était la seule drogue existante alors que c'était loin d'être le cas, pourtant il le savait, il ne pouvait s'agir que d'"elle". Il l'avait sentit, au plus profond de lui, il savait que cela ne pouvait être qu'elle, comme si, telle une maitresse jalouse, elle venait se rappeler à lui pour lui signifier combien il l'avait délaissé ces derniers temps.
Lorsqu'il avait commencé à investigué sur cette affaire le pays, bien que divisé en petite guerre intestine, ne connaissait pas encore les bouleversements qu'on lui connaissait désormais. Depuis, il avait du couvrir tous les derniers événements de cette actualité sanglante et meurtrière, si bien qu'il en avait presque oublié cette affaire qui pourtant le passionnait toujours et sur laquelle il rêvait de faire jour. Comment Armand avait-il été confronté à cette drogue ? Etait-ce la mort d'un de ses paroissiens qui lui en avait fait découvrir son existence ? A quelle vitesse se propageait-elle ? Avait-elle déjà fait beaucoup de victimes ? Et les vampires ? Y en avait-il beaucoup, ici, à Santa Fe ? Etaient-ils intégrés où vivaient-ils en reclus ? Des disparitions avaient-ils été signalé ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête mais c'est à grande peine qu'il brida sa soif de connaissance. S'il voulait qu'Armand réponde à ses questions il devait d'abord trouver des mots pour le réconforter. S'il commençait à la bousculer en le harcelant de questions il ne découvrirait rien du tout... sauf que voilà, consoler les autres c'était absolument pas dans ses cordes. Faire le clown ou le mariole, s'indigner et vociférer oui, mais trouver les mots justes pour apporter un peu de réconfort ça... c'était une toute autre histoire. Inspirant profondément pour se donner du courage, il s'apprêtait à sortir une phrase bateau lorsqu'à sa plus grande stupeur, il aperçu le prêtre retirer ses lunettes pour s'essuyer les yeux

- Non mais qu'est-ce que vous me faites-là ? lui demanda-t-il estomaqué. Allons reprenez-vous, et venez avec moi.

Il s'était montré quelque peu dirigiste mais toutes ses paroles avaient été prononcé avec une certaine douceur. D'un pas décidé, il conduisit le père Armand à l'intérieur de sa bâtisse et n'eut aucun mal à trouver la cuisine. L'invitant à s'assoir, il commença à fouiller dans les placards à la recherche de ce dont il avait besoin. S'il trouvait très facilement les deux verres dont ils allaient avoir besoin il mit un peu plus de temps à trouver une bonne bouteille de vin. Une fois fait, il revint vers Armand et déboucha la bouteille avant de leur servir un verre à chacun.

- Tenez buvez, ça vous fera du bien, l'invita-t-il en plaçant le verre dans sa main.

Après avoir gouté le vin bon marché, Cyrius se mit à réfléchir à ce qu'il allait bien pouvoir dire à cet homme qui attendait un peu de réconfort de sa part. Il savait que rien n'était plus inutile que des phrases toutes faites ou que l'on ne pensait pas le moins du monde mais qui avait au moins le méritent de réconforter l'autre en lui murmurant ce qu'il avait envie d'entendre... et ce n'était pas ce qu'il comptait faire.

- Vous avez tort, décréta-t-il en reposant son verre sur la petite table de cuisine. L'homme est loin d'être une créature parfaite, il y a en quelque chose de destructeur en elle et l'Histoire n'a fait que nous prouver que, quelque soit le sujet, quelque soit l'époque, les hommes trouvaient toujours une raison pour détruire tant leur environnement que ceux qui étaient différents d'eux. L'homme est un être cruel par nature et lorsque l'on pensait qu'ils ne pouvaient pas faire pire, que ce qui avait été fait précédemment, il arrive à nous prouver le contraire. A coté de ça, il existe également des personnes qui se battent avec force et conviction pour mettre fin à ces horreurs perpétrées par d'autres et c'est en ces personnes que vous devez porter toute votre foi et vos croyances. Tous les hommes ne sont pas mauvais, il existe des gens bien, des gens qui ne désirent qu'une chose : se battre pour un monde meilleur, ou tout simplement mener une existence tranquille loin des conflits que d'autres ont crée. Malheureusement on ne parle pas assez souvent de ces personnes et l'on ne retient très souvent que celles qui font du mal. C'est une erreur de se focaliser sur tout ce qui est négatif mais c'est humain. Ma tante a coutume de dire que personne n'est là par hasard, que l'on a tous un rôle à jouer, le votre c'est de garder foi en ceux qui le méritent et qui ont besoin de votre bonne parole, ou tout simplement de votre écoute. Vous ne devez pas perdre la foi en l'Homme mon Père, parce qu'aussi désespérée que puisse être une situation, il y a toujours moyen de la renverser, garder espoir et ne pas abandonner.

Il but une gorgée de son verre de vin et poursuivit sur ce qui l'intéressé vraiment

- Vous avez raison, le diable n'est en rien responsable de la propagation de cette drogue que l'on appelle sur le marché "la goutte du diable", ce sont certaines personnes qui en sont responsables et l'un de mes objectifs et de révéler leurs noms au grand publique et de les empêcher de nuire définitivement.

Si l'affaire était avant tout un challenge avec lui-même de réussir là où tous les autres journalistes avaient échoué avant lui, c'était devenu beaucoup plus personnel depuis qu'Alice lui avait révélé ce qui lui était arrivé. Lui qui ne révélait jamais à qui que ce soit, pas même à sa famille, les sujets des dossiers sur lesquels il travaillait de crainte d'une fuite, venait d'avouer à un homme qu'il venait à peine de rencontrer, la teneur de son prochain article, un miracle en soit. C'était cependant un mal nécessaire, et il savait que le prêtre ne dirait rien.

- J'ai commencé à travailler dessus il y a quelques mois. Bien que lentement, mon enquête avance peut-être pourriez-vous m'en dire plus ? Comment avez-vous entendu parler de cette drogue ? Est-elle bien établit en ville ? Y a-t-il beaucoup de victimes ? En connaissez-vous ? Pourrais-je en rencontrer ? Et les vampires sont-ils nombreux à s'établir dans le coin ? Des disparitions de vampires ont-elles été signalés ? Dites-moi tout, aidez-moi à en savoir plus sur cette affaire.


Bloody Storm
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty27.06.16 20:53


   

God bless the child




Abattu par la peine qui le submergeait, Armand avait du mal à remarquer que Cyrius semblait bien mal à l'aise. Et donc ? En temps qu'homme avait il honte de pleurer ? Aucunement, ses sentiments étaient purs et honorables, et ses émotions n'avaient aucune raison d'être cachées. De toute façon même s'il l'avait voulu il aurait eu bien du mal à le faire. Son cœur extrêmement tendre avait toujours été un sujet de moquerie, et même au sein de la cité éternelle on lui affirma que cette fragilité d'âme n'était pas compatible avec une carrière flamboyante. Aujourd'hui il avait cessé de se battre contre sa nature, sa douceur s'était alors transformée en une lame étincelante, et son honnêteté était la pierre qui en entretenait le fil. S'il ressentait le besoin de pleurer, il pleurait. S'il voulait rire, il riait, et s'il tombait amoureux il laissait son cœur s'emporter dans le chant voluptueux de son affection. Ainsi il était en paix avec lui même.

Cependant ce n'était pas le cas de tout le monde, et il avait souvent du mal à réaliser que ses émotions pouvaient gêner les autres. Cyrius semblait hésitant, comme s'il cherchait quoi lui dire pour le consoler poliment. Lui n'essayait pas du tout d'attirer sa pitié, il se laissait juste submerger par le flux houleux de ses bouleversements. Visiblement peut enclin à la douceur, c'est une légère indignation qui se manifesta dans la voix de Cyrius. Le prêtre en fut tout chamboulé, ne s'attendant pas à ce qu'on le secoue de cette façon. Il n'était pas brutal, mais il lui sommait immédiatement de se ressaisir et de cesser ses pleurnicheries. Cela le surprit tellement qu'il cessa aussitôt de se lamenter, et sa mine affligée laissa place à une figure stupéfaite. Le jeune homme le conduisit jusqu'au minuscule presbytère, et le bouscula un peu pour l'obliger à s'asseoir. Armand commença a ruminer des protestations quand il le vit farfouiller dans ses placards. Il tenta plusieurs fois de lui dire d'arrêter, mais il n'en faisait qu'à sa tête. Non seulement il faisait n'importe quoi, mais en plus il mettait du désordre dans son organisation. Cela le gênait autant que ça l'énervait. Il fini par trouver du vin, et Armand se sentit devenir complètement rouge. Les mots confus de ses protestations se perdirent dans sa gorge quand le plop moqueur du bouchon se fit entendre. Il soupira, et tout contrarié, se laissa retomber sur sa chaise comme une masse molle.
Cyrius lui glissa un verre dans la main, et il se contenta de lui répondre par un regard noir. Puis le jeune homme bu celui qu'il s'était servit, ayant du mal à cacher qu'il avait sans doute bu du meilleur vin dans sa vie. L'acidité lui arracha une mimique retenue, et l'expression boudeuse d'Armand se changea en un éclat de rire spontané et vrai.

« Fils ! Vous êtes en train de me siphonner mon vin de messe ! »
Puis il ajouta, toujours en riant aux éclats : « Ce n'est pas très bon n'est ce pas ? Imaginez vous ce que je suis obligé de subir ! Diriger une messe quand on a une gueule de bois ce n'est déjà pas très marrant, mais quand on sait qu'on a cette horreur qui nous attend au tournant, ça donne envie de sauter le moment de l'eucharistie... »

Cette fois il pleurait presque de rire, les souvenirs éthyliques qu'il s'était forgé avec ses compagnons de séminaires lui revenant en tête les uns après les autres. Le jeu le plus amusant était bien entendu, lorsque l'un d'entre eux animait la célébration, les autres assistants n'avaient aucune espèce d'idée de ce qu'ils allaient boire jusqu'au moment où ils se passeraient la coupe. On pouvait y mettre n'importe quoi après tout, et par un simple sortilège tromper l'oeil ou l'odorat. Ainsi s'était il de nombreuses fois amusé, tour à tour avec, ou au dépend de ses condisciples, dissimulant des crises de hoquet et de fous rires derrières des mines stoïques et des chants sacrés. Tout ceci s'étant évidement terminé par une convocation de leur supérieur qui voyait d'un très mauvais œil leur petit délire potache.

« Remarquez à votre âge je pouvais me pinter avec presque n'importe quoi, mais ça quand même c'est redoutable... surtout le matin. »


Aujourd'hui il lui arrivait encore de tricher et de mettre un fond de jus de fruit dans le calice sacré, mais ça il n'était pas prêt de s'en vanter. Il y avait des secrets qu'il valait mieux épargner à des oreilles laïcs. Quand il réussit à se calmer un peu, il regarda Cyrius avec un air tendre. Malgré lui il lui avait provoqué un fou rire, et pour ça il lui en était profondément reconnaissant. Sans le vouloir il lui avait remonté le moral de la meilleur des façons.  Le jeune sorcier reprit son propos, mais il ne l'écoute que d'une oreille peut attentive, un léger rictus amusé sur son visage et dans sa tête plein de souvenir de ses imbéciles années étudiantes.


« C'est vrai, nous sommes bien d'accord au fond. »
Ajouta t il en reprenant sur un ton à la fois sérieux et mystérieux. « Il y a en Dieu une étrange noirceur, et on la retrouve dans sa création. »

Ça aussi il avait mit du temps à l'admettre, et parfois il perdait cette idée de vue. Cyrius avait beau avancer totalement à l'instinct, il avait tout de même réussi à le remettre sur ses pieds.

« Arrêtez de boire ça fils... Vous allez encore me faire rire. Vous ne voulez pas un peu d'eau pour faire passer l'acidité? »

Sur ce il se leva et alla remplir une cruche au robinet, il était de dos quand il entendit que Cyrius le harcelait nerveusement de questions au sujet de la Goutte du Diable.

« Doucement, je ne sais pas tout ce que vous me demandez ! Vous allez vous étouffer à parler si vite. Je vous ai déjà dit tout ce que je savais, hormis le nom de la personne qui m'a mise au courant. Et bien entendu je vous le donnerais pas. Je ne cherche qu'à la protéger, c'est une victime de cette odieuse affaire, et il est hors de question que je l'expose à une enquête éprouvante. Cette personne ne sait rien de plus que ce que je vous ai déjà dit, et moi pareillement. Cela ne fait que quelques jours que je suis au courant, c'est vous qui avez plus d'informations que moi. Si vous êtes prêt à les mettre en commun, je vous apporterai mon aide. J'ai déjà à l'esprit quelques pistes qui mériteraient d'être explorées, est ce que ce marché vous convient ? »

Il rinça son verre dont il ne restait qu'un petit fond de dépôt de vin, et lui servit de l'eau. Puis avec une grande solennité il le lui tendit.


[topic clos où un petit dernier pour la route ?]
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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand]   Que le ciel vous entende Padre ! [FT Armand] Empty14.07.16 11:52


 
Cyrius y El Padre
priez pour nous, pauvres pêcheurs.


  Le goût qui s'imprégnait dans sa bouche était absolument innommable. Il lui était arrivé de picoler bon nombre d'alcool infect mais aucun ne lui avait laissé un goût aussi repoussant que celui-ci,... ou alors il était bien trop bourré pour s'en souvenir, et en quel cas, en était bien heureux, car il y avait des choses dont il était préférable de ne jamais se souvenir. L'expression qui devait se lire présentement sur son visage devait se passer de commentaire, de toute manière il n'avait jamais été très doué pour dissimuler le fond de ses pensées. Cela n'allait surement pas aider le Padre à se sentir mieux, lui qui avait la sensation de toucher le fond, sa réaction face à cette chose infâme qui osait porter le nom de vin, n'allait pas arranger les choses. Alors qu'il s'attendait entendre le bruit de petits sanglots étouffés, le regard surprit de Cyrius se leva sur l'homme d'église qui, loin de se remettre à pleurer était entrain d'étouffer avec difficulté... un rire avant de s'esclaffer dans un fou rire incontrôlable qu'il était entrain de boire son vin de messe

Cyrius resta durant un instant circonspect. Et ensuite ? Du vin n'était-il pas du vin ? N'était-ce pas la même chose que sa finalité fut d'être servit pendant la messe ou non ? Visiblement pas, et un sourire s'étira lentement sur ses lèvres à la vu de l'hilarité du prêtre, mais plus encore face à l'aveu de l'homme qui parlait sans détour comme aucun autre prêtre ne se permettrait de le faire. En voilà du joli, non seulement Armand lui avouait savoir ce qu'était une gueule de bois mais en plus il se permettait de tourner en ridicule le moment de l'eucharistie ! Qu'est-ce que le journaliste donnerait cher pour voir la tête de ses fidèles s'ils venaient à attendre de tels propos sortir de la bouche de leur "guide" spirituel. Finalement, le petit Padre était loin d'être aussi coincé et sage qu'il s'en donnait l'air. Se joignant au rire du prêtre, Cyrius approuva ces saintes paroles d'un signe de tête

- Et moi qui pensait qu'il y avait au moins un avantage dans votre boulot, je réalise que même là on vous a floué !


Imaginer cet homme si poli, discret et réservé complètement ivre avait quelque chose de surréaliste au potentiel comique inégalable et de toute évidence l'homme n'en n'était pas à son coup d'essai. Bien qu'involontairement, Cyrius était parvenu à chasser les idées noirs du prêtre et en définitive, même si c'était parfaitement accidentel, il se réjouissait de cet état de fait. A les voir ainsi, rire aux éclats, les larmes aux yeux et la bouteille de vin posé sur la table, n'importe qui les surprenant par la fenêtre pourrait s'imaginer qu'ils avaient bu un peu plus que de raison, alors qu'il n'en n'était rien, s'en était même loin du compte.

- Il faudra me confesser toutes vos incartades mon Père quelque chose me dit que vous avez du en faire de belles vous aussi.


Imaginer Armand en trublions, faisant du roller dans l'église à l'image d'un Terrence Hill dans Don Camillo était juste divin, en mieux puisqu'il s'agissait de la réalité. Loin de vouloir gâcher cette atmosphère bon enfant qui avait chassé les nuages noirs qui flottaient au-dessus de la tête de l'homme de Dieu, Cyrius jugea malgré tout préférable d'essayer d'apporter quelques réponses à ses questions qui ne devaient pas rester sans réponses, car pour l'heure, même s'il semblait avoir oublié ses doutes qui le rongeaient quelques minutes plus tôt, ils pourraient revenir aussi vite qu'ils en avaient été chassé. Et lorsque cela arriverait, cette fois, il ne serait peut-être pas là, et si le Padre se retrouvait seul à ce moment-là, Cyrius voulait qu'il garde à l'esprit une touche d'espoir. Il espérait que ses mots seraient la petite lumière qui vienne percer ces ténèbres...

L'homme qui avait cessé de rire perdit son regard dans le vide avant d'approuver ses paroles et de rajouter que Dieu possédait en lui une certaine noirceur qui se reflétait dans ses créations. Cette remarque qui avait tout d'une véritable profanation lui fit froncer les sourcils. Cyrius n'était pas vraiment croyant mais sa mère, elle, l'était et si elle avait entendu Armand tenir de tels propos elle s'en serait surement indignée. Contrairement aux autres Dieux issus de la mythologie grecs, romaine, nordique ou de tout autre religion polythéiste, Dieu n'était-il pas censé être l'incarnation de la perfection même ? Les anciennes croyances avaient donné des défauts très humains à leurs divinités tels que la jalousie, la colère, l'impatience... ils étaient la représentation même des caractères mentaux des humains à la différence près qu'eux, étaient immortels. Mais le Dieu des religions monothéistes était quand à lui l'incarnation de la perfection même, tous les penchants négatifs étant attribués à son rival de toujours celui que l'on nommait plus communément le diable ou Satan. Entendre un prêtre dire à haute voix que Dieu n'était pas la pureté même et qu'il avait lui aussi une part des ténèbres avait vraiment de quoi surprendre et... dérouter. Ce genre de pensés ne devait pas être au goût de tout le monde dans l'univers pontificale et Cyrius en venait à se demander si la raison pour laquelle Armand ne se trouvait pas dans ce trou perdu ne serait pas plutôt lié à son « manque de foi » s'il on pouvait toutefois appeler ça comme ça... car pour lui, Armand ne manquait pas de foi, bien au contraire

- Vous n'êtes pas censé dire ce genre de chose, ne pu s'empêcher de souligner Cyrius. Je ne pense pas que vos supérieurs voient ce genre de réflexion d'un bon oeil. Vous êtes un rebelle mon père, rajouta le journaliste dans un sourire à la fois admiratif et enthousiaste

Le journaliste ne se le fit pas dire deux fois et lorsqu'Armand lui proposa de cesser de s'imposer cette torture en buvant cet immonde breuvage le latino obtempéra immédiatement sans se faire prier davantage. A choisir plutôt que de l'eau, Cyrius aurait préféré boire une bonne bière mais il fallait faire avec ce que l'on avait et tout serait probablement meilleur que ceci, et puis pour aborder certains sujets, il était finalement préférable de garder les idées claires. Des sujets comme... la goutte du diable.
Cyrius comprenait qu'Armand désirait protéger cette personne qui avait été l'une des victimes de ce trafic, lui-même agissait de même avec ses informateurs, mais il était frustrant de savoir qu'il y avait quelqu'un ici, qui pourrait le renseigner et qu'il ne pouvait pas l'approcher. Préférant ne pas braquer Armand à ce sujet, qui semblait avoir particulièrement à coeur de protéger cette personne, Cyrius décida de ne pas insister... du moins pour le moment. Et si de prime a bord il avait songé refuser l'aide d'Armand qui ne semblait pas être très au fait de ce qui se passait, il changea d'avis lorsqu'il lui révéla avoir en sa possessions quelques pistes qui mériteraient d'être explorés. Les yeux pétillants, Cyrius leva son verre en direction du prêtre dans un geste qui allait sceller désormais leur partenariat...


 
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