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 Be Angry and sin not ! [FT Armand]

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Tyler Lennox
Tyler Lennox
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Be Angry and sin not ! [FT Armand] 4c9YhSE

ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

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ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

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MessageSujet: Be Angry and sin not ! [FT Armand]   Be Angry and sin not ! [FT Armand] Empty21.03.17 12:44


Je n'aurais pas besoin d'apprendre à gérer ma colère si les gens apprenaient à gérer leur stupidité
Tyler & Armand



La nuit était tombée depuis de nombreuses heures déjà. Les rues de Santa Fe, qu'il avait eut le temps d'arpenter en compagnie de son frère pendant sa mission, n'avaient désormais plus le moindre secret pour lui. A l'ombre d'un bâtiment, il attendait patiemment que la personne qu'il attendait regagne enfin son domicile. Tout était calme et paisible, la plupart des gens étaient tranquillement installés chez eux, entrain de dormir ou affalé paisiblement devant la télé à regarder une de ces nombreuses émissions pourris dont seuls les américains avaient le secret. Adossé contre le mur d'une façade, Tyler patientait en inspirant une bonne bouffé de nicotine. Il avait toute la nuit devant lui, de toute manière, il n'allait pas tarder...

Il savait tout, dès l'instant où son frère lui avait donné le nom des deux matons qui avait osé lui faire ça, il s'était renseigné sur eux. Leurs horaires de gardes, le lieu de leurs domiciles respectifs, leurs habitudes, leurs situations familiales, jusqu'à l'immatriculation de leurs voitures et leurs casiers judiciaires qui était vierge. Aucun d'eux ne possédait la plus petite contravention mais Tyler était bien placé pour savoir que cela ne voulait rien dire. Il avait passé sa journée à se renseigner sur eux, juste après avoir envoyé un texto à Imane pour l'informer qu'il ne rentrerait pas mais aussi pour s'excuser. Lorsque le pénitencier l'avait appelé tôt dans la matinée pour l'informer que son frère avait été transféré à l'infirmerie, il se trouvait encore au lit avec elle. Ils étaient réveillés et profitaient encore de ces quelques minutes qui n'appartenaient qu'à eux avant l'arrivée de la petite tornade brune. L'ambiance c'était immédiatement refroidit et Tyler avait été incapable de se retenir d'exploser avec son correspondant qui se trouvait à l'autre beau du téléphone. Ils savaient qu'ils devaient protéger Brad plus qu'aucun autre prisonnier à cause de lui, de son infiltration dans le groupe des pro-moldus et de ce que cela pouvait impliquer pour son frère. Il avait lui-même fait de la prison, et il était bien placé pour savoir que le risque zéro n'existait pas, surtout lorsque les matons étaient de mèches. Il ignorait ce qui s'était passé, ou qui lui avait fait ça, puisqu'à part se confondre en excuses son correspondant ne savait rien du tout mais Tyler était bien décidé à obtenir les réponses à ses questions. Il avait balancé son téléphone de colère sur le lit avant d'expliquer à la femme qu'il aimait que son frère était à l'infirmerie après s'être fait tabasser durant la nuit. La douceur des mains d'Imane posé sur son bras avait eut le don quasi immédiat de l'apaiser, même si intérieurement il fulminait toujours d'une colère noire. Il s'était levé sans un mot pour se diriger vers la douche en espérant s'y calmer. Il avait besoin d'être seul, et de s’enfermer dans son mutisme pour ne pas courir le risque de laisser parler sa colère en tenant des propos qui pourraient heurter Imane même si ce n’était pas contre elle, car plus que tout, s’il y avait bien quelqu’un qu’il ne voulait surtout pas blesser, c'était elle. La douche lui avait fait du bien, et le câlin du matin d'Aida était parvenu à le rassurer et à l'apaiser. Après les avoir embrassé toutes les deux, il avait enfourché sa moto et était parti en direction de Santa Fe

Voir son frère dans cet état, allongé sur ce lit d'hôpital lui avait fichu un coup. Ces salopards quel qu'ils soient n'y avaient pas été de main morte. La main droite cassé, la mâchoire brisé, 3 cotés cassés et de multiples contusion sur le reste du corps et le visage
Jamais encore il n'avait vu son frère dans un tel état même pas à l'époque de leur paternel. Lorsqu'il lui avait demandé qui lui avait fait ça, ce qui s'était passé, Brad avait d'abord gardé le silence avant de lui lancer un regard noir et accusateur qui avait eut pour simple conséquence de braquer aussitôt Tyler. Il comprenait parfaitement ce que Bradley voulait dire ; il l'accusait ouvertement. S'il ne l'avait pas fait arrêté il n'en serait pas là aujourd'hui, mais Tyler ne comptait pas endosser le rôle du martyr, si son frère était enfermé ici dans cette prison c'était uniquement de sa faute à lui. C'était à lui d'assumer ses conneries, mais ça, ça il ne le méritait pas et Tyler lui jura qu'il ferait payer cher à ceux qui avait osé le mettre dans cet état, qu'il s'agisse de prisonniers ou de flics. Le regard que lui avait jeté alors son frère, un regard suspicieux compte tenu du boulot qu'il exerçait le rendait sceptique mais il pouvait lire dans le regard de Tyler que ce dernier avait soif de vengeance et qu'il ferait regretté amèrement à ceux qu'il lui avait fait ça. Pas à la manière des flics, mais à leur manière à eux. Bradley esquissa un sourire qui ressemblait plus à une grimace. Finalement son petit frère, celui qu'il avait connu, était toujours là. D'une voix étranglé et douloureuse, Brad raconta à son frère ce qu'il n'avait encore dit à personne : le nom de ses agresseurs et la manière dont ils s'y étaient pris pour le coincer et l'isoler

Repenser à tout ce que lui avait confié Bradley lui donnait des envies de meurtres. Ces deux types allaient amèrement regretter de s'en être pris à son frangin. Il allait leur rendre en triple ce qu'ils avaient osé lui faire. Tyler fut tiré de ses pensées par les phares d'une voiture qui déchira la nuit. Lentement cette dernière s'avança pour se garer devant l'allée d'un bâtiment collectif. Sa patience était enfin récompensé. Le visage dissimulé sous une casquette, la capuche de son sweet relevé sur sa tête, Tyler jeta le mégot de sa cigarette, traversa la rue et se dirigea vers la voiture.
Le conducteur de l'autre voiture, qui ne l'avait pas aperçut, prenait de son coté tout son temps en répondant aux derniers messages qu'il avait reçu durant son trajet avant de couper le moteur et d'en sortir le nez toujours collé à son écran de téléphone. Ce ne fut que lorsque Tyler se trouva juste derrière lui qu'il sentit sa présence et se retourna, mais il n'eut pas le temps de réagir ou de poser la moindre question qu'un violent coup de cross s'abattit sur sa nuque. Sans perdre un instant, Tyler menotta sa victime inconsciente, ramassa son téléphone portable et le jeta à l'arrière de la voiture comme un vulgaire sac de patate avant de s'installer au volant et de démarrer.

La circulation étant quasi inexistante, il roula à peine dix minutes avant de se garer devant une petite maison. Laissant tourner le moteur, il pris le téléphone de sa victime et chercha le nom de Jonathan Pratcher parmi les contacts de ce dernier. Une fois trouvé, il lui envoya le texto suivant : « Descends. Suis en bas de chez toi. »
Confortablement assis dans sa voiture, il patientait, passant son index sur ses lèvres. Il ne fallu pas 5 minutes pour voir l'intérieur de la maison s'activer et les lumière s'allumer. Un homme ouvrit la porte d'entrée et s'avança rapidement dans l'allée pour rejoindre la voiture. A peine fut-il à sa hauteur, que Tyler ouvrit violemment la portière sur le maton. Ce dernier, sonné par la violence du choc recula surpris alors que Tyler sortait de la voiture pour se jeter sur lui. Bien que sonné, le flic avait de bons réflexes, et tenta de frapper son agresseur au visage, mais son poing rata sa cible et Tyler profita de l'ouverture que lui avait involontairement donné ce dernier pour se saisir de son bras et le tourner dans son dos jusqu'à atteindre un point de rupture signifié par un horrible craquement. L'homme hurla de douleur avant de se prendre un coup de cross sur la tête. Menotté également, il le jeta lui aussi à l'arrière de la voiture et démarra

*****

Allongés sur le plancher d’une pièce sombre et délabré qui sentait la moisissure, et dont les odeurs de remonté d'égout vous agressaient les narines, se mélangeant aux odeurs du sang qui se répandait sur eux en se mêlant à leurs larmes salés. Les mains menottés dans le dos, gigotant comme des asticots pendus à une ligne de canapêche, le visage tuméfiés baigné de sang et de larmes, les deux matons pleuraient tant de douleurs que de terreurs. L’homme qui ne cessait d’abattre ses poings sur eux sans discontinuité et sans faiblir n’avait pas décroché un seul mot depuis qu’il avait commencer à les torturer, mais le regard haineux qu’il leur adressait indiquait clairement qu’il était loin d’en avoir fini avec eux et ce même s’ils lui imploraient la pitié. Ils ignoraient pourquoi ils étaient là, ou ce qu’il leur voulait mais une chose était sur, cet homme restait sourd à leurs suppliques

- Et quand mon frère vous a supplié d’arrêter vous l’avez écouté ? Leur cracha-t-il finalement en faisant quelques pas menaçant vers eux

Terrifiés et ne comprenant pas immédiatement de quoi parlait cet homme qu’ils n’avaient encore jamais vu, les deux policiers secouèrent la tête aussi vigoureusement qu’ils le purent dans leur état

- Vous faites erreurs, on n’a rien fait…

L’homme s’interrompit en réalisant avec horreur que leur tortionnaire venait de sortir un couteau de chasse de l’étuis en cuir qui pendait à sa ceinture

- Me prenez pas pour un con, vous avez attaqué mon frère en traître hier soir

- Lennox ?

- Et ben voilà, la mémoire vous reviens, on dirait.

- On est des flics, une agression et un enlèvement sur des agents fédéraux ça peut aller très loin ! Tu tiens tant que ça à rejoindre ton frère ? Osa le menacer le dénommé Jonathan dans un dernier sursaut de courage

- Vous m’dénoncerez pas, parce que sinon j’devrais expliquer pourquoi j’ai fais ça et croyez-moi, j’s’rais pas l’seul à tomber. J’détruirais votre carrière et votre vie, depuis la taule c’est assez difficile de payer le crédit d’sa baraque, et avec mon frangin on vous fera une place dans notre cellule et là vous saurez ce que c’est que l’enfer. Les flics sont pas très appréciés en taule, surtout quand on a la matraque un peu trop leste avec certains prisonniers, vous y ferez pas long feu.

- Qu’est-ce que tu veux ?
pleurnicha le plus lâche d'entre eux

- M’assurer que ça se r’produira plus jamais, mais avant, J’veux savoir pourquoi vous avez fait ça, pourquoi lui ?


****

Le grondement d’une moto soulevant un nuage de sable derrière elle, perturba la quiétude et la douce tranquillité des environs. Il n’était pas encore 11h mais le soleil tapait impitoyablement le désert du Nouveau-Mexique depuis plusieurs heures déjà. Si Tyler était resté sourd aux harcèlement de sms dont avait fait preuve Armand depuis qu’il lui avait annoncé sa venu, il avait malgré tout pris note que le curé avait une bondieuserie à faire jusqu’à 10h35. Il n’était pas dans ses intentions de faire un scandale devant ses moutons ou qui que ce soit d’autre, non pas parce qu’il était respectueux, après tout il en avait rien à foutre, s’il avait choisit de ne pas le faire c’était uniquement parce que ce qu’il avait à dire à Armand était d’ordre privé. Garant sa moto devant l’église, il retira ses lunettes de soleil au moment où un couple quittait la soi-disant demeure du Christ. Ces derniers le saluèrent d’un rapide mouvement de tête auquel Tyler répondit à peine. Quittant sa moto, il garda ses mitaines en cuirs qui dissimulaient les blessures que son interrogatoire musclé de la veille avait engendré.
Gravissant les quelques marches du perron, il s’avança dans l’allée centrale de la petite église. Seul, sur l’estrade d’où il faisait son cirque, vêtu de tout un apparat complètement ridicule, Armand rangeait dieu sait quoi. Un rapide tour d’horizon lui permis de constater qu’ils étaient seuls ce qui lui permis d'exploser presque immédiatement.

- Espèce de fou furieux ! J’peux savoir à quoi vous jouez exactement ?! Cracha-t-il rouge de colère en le pointant du doigt dans un grand geste excédé. Et retirez moi immédiatement cette tronche d’innocent espèce de sale hypocrite, je sais très bien c’que vous avez fait ! C’est pour cette raison que vous teniez tellement à retourner voir mon frère en prison ? Hein ?! Mais vous êtes un grand malade !




Dernière édition par Tyler Lennox le 09.04.17 21:39, édité 2 fois
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Re: Be Angry and sin not ! [FT Armand]   Be Angry and sin not ! [FT Armand] Empty27.03.17 13:31


   

Apprend à respecter ce que tu ne peux comprendre





L'office privée qu'il venait de rendre avait été très émouvant. Il s'était déroulé seul en tête à tête avec le couple qui en avait fait la demande. Et accompagnés du prêtre ils avaient orientés leurs pensées et leurs prières vers leur petite fille décédée, il y a plusieurs années dans un triste accident de la route.
Pourtant, pendant tout le temps qu'avait durée la cérémonie, il avait eut la peur au ventre. Tyler Lennox s'était manifesté la veille en lui envoyant un message. Il comptait venir ici à Santa Conception, et le prêtre crevait de trouille de voir cet individu grossier apparaître et faire du scandale devant ces pauvres gens qui célébraient un malheureux anniversaire. Si jamais les choses prenaient cette tournure, il ne lui pardonnerait jamais. Il avait beau être doux, il savait qu'il serait tellement en colère qu'il n'aurait aucune hésitation à le mettre à la porte. Et il ne voulait absolument pas en arriver là.

De plus Armand était nerveux, car il avait sur la conscience un grand péché qu'il gardait secret. A vrai dire il était si secret qu'il n'osait même pas se l'avouer à lui même. Il avait commandité l'agression de Bradley Lennox, et il était encore tellement aveuglé par sa fierté et sa haine, que pour le moment sa conscience ne le percevait pas comme un péché. Au contraire, il estimait avoir bien agit et ressentait une intense satisfaction. D'ordinaire il n'était pas quelqu'un de violent, et il ne se voyait pas malmener cruellement une personne. Sauf qu'à ses yeux Bradley Lennox n'était plus une personne. Il était une chose, une mauvaise chose. Comme une maladie qu'il faut traiter avant qu'elle ne se propage. Cela il l'avait comprit au moment où après avoir listé ses paroles et ses actes, il avait diagnostiqué de l'hérésie chez cet homme. Certes il avait ressentit de la peine en réalisant qu'il était un de ceux qui se sont perdu sans aucun moyen de retour. Car on ne guérissait jamais de l'hérésie, lorsque l'on en était atteins on ne pouvait plus espérer de rémission. Le pauvre homme était irrécupérable, et la seule chose qui restait à faire, était de mettre fin à ses souffrances. Cela par compassion pour lui, mais surtout pour enrailler l'épidémie.

C'était donc avec un grand soulagement qu'il constata que la cérémonie s'était bien passée, et que rien n'était venu perturber son déroulement. Peut être après tout que Tyler s'était désisté ? Ça serait tellement plus confortable qu'il ne vienne pas. Après ce qui s'était passé avec Bradley, il était sans doute la dernière personne au monde que le prêtre avait envie de voir.
Et puis il était fâché contre lui, il était venu pendant son absence faire du tapage dans son église. Et au vu des balles qu'il avait retiré des murs, tapage était un mot bien léger. Cette fois il n'avait pas l'intention de se laisser faire, et il avait prit ses précautions au cas où la situation dégénère.

Debout derrière l'autel, il nettoyait minutieusement les instruments qui avaient servit au culte. Soudain il entendit dans le lointain le vrombissement d'un moteur qui le fit sursauter. Un bruit aussi agressif, c'était certainement du Lennox. Affichant une mine ouvertement contrariée, il continua son petit ménage comme si de rien n'était. Mais au fond de lui il se sentait fébrile, cette confrontation le terrifiait et il puisa dans son courage pour avoir la force de garder sa répartie.
Quelques secondes après que le bruit du moteur s'était coupé, il vit son mésestimé compère coyote débouler en hurlant comme un fou furieux, ce qu'il était sans aucun doute. Ce qu'il lui balançait au visage fit légèrement pâlir le sorcier, mais il déglutit et se força à garder une prestance noble. Tout de même, se faire traiter d'hypocrite par quelqu'un qui ne savait sans doute pas épeler ce mot... Il lui fit face et l'interpella à son tour, sur un ton acide mais avec un volume sonore nettement moindre afin de le forcer implicitement à parler plus bas.


« Bonjour officier Lennox ! » Il appuya particulièrement sur le bonjour, avec cet air méprisant qui sous entendait qu'il prenait mal le fait qu'il ne l'ait pas salué.

« Je ne comprend pas un traître mot de ce que vous dites... En revanche laissez moi vous faire remarquer qu'une conversation aimable commence en général par bonjour. De même il est commun dans notre société de s'essuyer les pieds quand on entre dans un lieu, et de ne pas désigner son interlocuteur du doigt quand on s'adresse à lui. Quand aux usages qu'il convient d'avoir dans un lieu de culte, laissez moi vous les expliquer en quelques mots. Déjà on garde le silence, on se signe, on s'incline, on se fait humble, et détail important, lorsque l'on n'est pas purifié par le sacrement du baptême, on reste à la porte. »

Il avait fini sa phrase sur un ton de reproche, en lui adressant un regard noir. Il commençait à en avoir un peu marre de ces conneries, et de l'irrespect permanent qui caractérisait Tyler Lennox. Tenant toujours dans ses mains le calice d'argent qui avait servit à l’eucharistie, il esquissa un large sourire faux et se redressa davantage pour se grandir.


« D'ailleurs au vu de la fréquence à laquelle vous venez visiter notre église, peut être devriez vous commencer à y penser ? D'autant que si ce que j'ai entendu est exacte, il vous arrive à l'occasion de prendre, littéralement, l'habit. Comme je suis déçu que vous n'ayez pas pensé à me parler de votre nouvelle vocation... D'ailleurs n'avez vous pas trouvé de nonne à kidnapper aujourd'hui ? »
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Tyler Lennox
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MessageSujet: Re: Be Angry and sin not ! [FT Armand]   Be Angry and sin not ! [FT Armand] Empty09.04.17 21:47


Je n'aurais pas besoin d'apprendre à gérer ma colère si les gens apprenaient à gérer leur stupidité
Tyler & Armand


L'homme se trouvait là, debout derrière l'autel à ranger ces babioles tout en le regardant avec ce petit air pincé et méprisant que Tyler détestait tant. Ce petit air qu'il ne connaissait que trop et qu'il rêvait de lui faire ravaler. Il y avait quelque chose en Armand qu'il n'arrivait pas à définir et qui faisait osciller la vision qu'i avait de lui entre un personnage détestable, hautain et méprisant, et un autre plus vulnérable et maladroit, mais en ce moment, à l'heure actuelle, il n'avait plus la moindre hésitation ! Sans ralentir son pas, tout en lui jetant un regard noir, il fonça en direction de l'autel d'un pas assuré et menaçant en l'écoutant lui déblatérer des leçons de bonnes conduites. Mais pour qui il se prenait ce connard ?!! C'était vraiment l'hôpital qui se foutait de la charité !
Il voulait bien reconnaître qu'il n'avait pas la moindre éducation, qu'il était grossier et sanguin, mais personne ne pouvait lui reprocher de manquer de sincérité dans ses actes, alors qu'au contraire, la plupart de ceux qui se dissimulaient derrières d'apparentes bonnes manières étaient généralement pétris d'hypocrisies, et il en avait encore la preuve en ce moment même.

Plus il entendait l'homme d'église déblatérer ses saloperies de leçons et plus Tyler sentait la colère bouillir en lui ainsi que cet incontrôlable besoin de lui clouer définitivement le bec. Escaladant deux à deux les quelques marches qui menaient à l'autel, Tyler se retrouva bien vite face à Armand qui n'allait plus pouvoir le toiser de haut encore longtemps. Il l'attrapa par le col bac en le tirant vers lui d'un geste brusque. A quelques centimètres à peine l'un de l'autre, les yeux dans les yeux, front contre front, Tyler fixa l'homme qui se trouvait face à lui avec rage

- Ferme ta grande gueule si tu veux pas aggraver ton cas parce que plus tu l'ouvres, plus j'ai envie t'en coller une et de t'faire ravaler cet air constamment supérieur que vous affichez en ma présence ! Vous voulez que j’vous dise ? Vous êtes p't-être plus intelligent que moi, vous avez surement plus de diplôme que moi, vous avez surement eu une meilleure éducation qu'moi, mais ça n'fait pas pour autant d'vous quelqu'un de meilleur que moi alors arrêtez de péter plus haut qu'vot'cul et d'vous croire aussi supérieur parce que je ne vaux pas moins que vous !

Le relâchant d'un geste sec en le repoussant sans ménagement Tyler ne le quitta pas des yeux une seule seconde, le fixant froidement avec dédain et défi. Qu'il ose seulement l'ouvrir malgré sa mise en garde et il ne se gênerait pas pour mettre sa menace a exécution. Plus il le regardait, et plus il se demandait pourquoi il lui avait demandé d'aller voir son frère en prison. Parce qu'il s'était laissé attendrir lors de leur deuxième rencontre dans cette foutue ruelle ? Probablement oui. Armand avait été bien amoché par cette bande de mexicain qui avait cherché à le détrousser et aussi étrange que cela puisse paraître, ils s'étaient ouvert l'un à l'autre dans ce dispensaire tenu en majorité par des inquisiteurs en attendant qu'un toubib daigne bouger son cul pour venir s'occuper du blessé. L'homme d'église lui avait parlé de sa démarche et des raisons qui l'avaient poussé à arpenter les ruelles malfamées de Santa Fe à cette heure tardive de la nuit et qui s'expliquait uniquement par le fait de vouloir venir en aide à une personne qui lui était cher. Tyler lui avait redressé les bretelles en lui disant clairement ce qu'il pensait de son initiative, mais son opinion le concernant, durant cette soirée, c'était on ne peut plus radoucit. Et bien qu'il l'insupportait à pleurnicher en faisant son bébé, qu'il avait ce don si particulier de se montrer affreusement irritable, il avait eut la sensation, paradoxalement, qu'ils avaient appris à mieux se connaitre et surtout à se comprendre, passant par-dessus cette mauvaise première impression respective qu'ils avaient de leur toute première rencontre dans cette même église. Aujourd'hui pourtant ils n'en n'étaient plus là, c'était retour à la case départ, en pire. Son frère lui avait toujours dit que quelque soit le domaine, la première impression était toujours la bonne, et que c'était uniquement à elle qu'il devait se fier. L'expérience avait très souvent donné raison à son frère.

- Mais pour qui vous vous prenez ? Vous portez des jugements sur les autres sans les connaître en portant sur eux un regard condescendant ou méprisant. Vous croyiez tout savoir mais en définitive vous savez que dale ! Vous n'vous inquiétez que de vot' petite personne, dès lors que ça sort du cercle de vos proches ou de votre foutu église vous vous en contre foutez ! Vous savez qu'il s'est passé quelque chose ici, hein ?! Fit-il en s'approchant d'un air menaçant en le pointant du doigt. Vous savez que moi et une autre personne y avons été mêlé, pas un seul instant vous avez cherché à savoir ce qui s'était passé ! Pas une seule minute vous vous êtes demandé si personne n'avait été blessé, non, vous vous en contre carré ! Vous, tout ce qui vous importe c'est votre foutue église ! Bordel ce n'est que quatre murs et un toit ! Éructa-t-il furieux. Et vous vous prétendez prêtre ?! Elle est où votre putain d'charité chrétienne ?! Arrêtez un peu de vous contempler le nombril et apprenez à regarder les autres avec considération !!

Et ceci dit, il lui jeta dans les bras sans la moindre délicatesse le sachet en plastique qui contenait les vêtements de messe qui appartenait au cureton et qu'Anahia avait réussi l'exploit de lui faire porter. Trop petit et surtout beaucoup trop étroit pour qu'il puisse les enfiler, la sorcière leur avait jeté un sort pour qu'ils s'adaptent à sa taille. A sa demande, Imane avait eut la gentillesse de leur rendre leur taille initiale.

- Je viens récupérer mes affaires ! Lâcha-t-il sans détour le regard dur, et ne vous approchez plus jamais de mon frère ! Vous êtes retourné le voir dans le seul et unique but de vous venger de l'affront qu'il vous a fait ! Y avait qu'ça qui vous motivait ? Bon sang... J'vous avez dit de pas y r'tourner, j'm'en suis même voulu de vous avoir demandé d'aller l'voir, mais en définitive, vous l'méritiez pas... vous vous sentez mieux là ?! Brad est un connard, c'est pas une nouveauté, mais lui il a une excuse alors que vous, vous êtes ridiculement petit et minable. Votre arrogance et votre suffisance n'incite absolument pas à la rédemption et c'est surement pas ça que j'attendais d'vous. Vous voyez certainement mon frère comme un moins que rien, qui n'a que ce qu'il mérite, mais vous l'connaissez pas ! Vous l'jugez sans l'connaître vous savez rien d'lui, et ça vous intéresse même pas. Vous savez, fit-il en agitant légèrement son index devant lui en baissant d'un ton, j'ai p'être pas beaucoup de culture mais je s'rais vous je relirais les premiers chapitres des misérables, et j'prendrais exemple sur le personnage du curé, parce que vous, vous en êtes très loin ! Vous ressemblez plutôt à ceux qui regardent les misérables de haut, et qui sont attachés à leur titre et au prestige de leur condition. Voilà c'que vous êtes, vous valez pas mieux que ces types-là,... leur train de vie en moins

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Be Angry and sin not ! [FT Armand]   Be Angry and sin not ! [FT Armand] Empty19.04.17 15:14


   

Apprend à respecter ce que tu ne peux comprendre





S'il y avait quelque chose d'aussi certain et immuable que l'alternance du jour et de la nuit, c'était bien le fait qu'il y avait toujours une brute pour taper sur un intellectuel qui ne demandait rien à personne. C'était comme ça, Caïn assassinait Abel, Pythagore périssait sous la lame d'un soldat violent, et Tyler Lennox était à deux doigts de mettre une beigne à un homme d'église. Bref, le monde continuait à tourner sur son axe.

Mais s'il y a bien quelque chose que le père Armand avait comprit, et cela car depuis toujours il avait été la cible des moqueries et des humiliations des brutes, c'était que certes il manquait de force, qu'il avait un air naïf et un physique frêle et maniéré, mais qu'il était bien plus que cela. A l'intérieur de lui il savait qu'il avait une autre définition, et qu'il était parfaitement capable de rendre les coups. Pas avec de la force brute, mais avec ce que le Seigneur lui avait donné à lui et pas à ses bourreaux, c'est à dire le don d'intelligence.
De même il avait gagné en maturité avec les années et s'était rendu compte que son aspect naïf et faible n'avait en réalité rien d'un défaut. Alors certes il était quelqu'un de foncièrement gentil, mais comme tout homme il avait le Diable qui brûlait doucement à l'intérieur de son âme. Parfois c'était une simple braise qui semblait étouffer sous la cendre, parfois ça s'enflammait en immense panache blanc comme les brasiers de l'Enfer. Il avait le Mal en lui, c'était certain. Et comme tout ce qui grouillait à la surface de la Terre, il était capable du pire comme du meilleur.

Son ton se fit froid et cassant quand il répliqua. Certes il avait peur, mais il n'en laissait rien paraître. Non seulement il était convaincu d'être dans son bon droit, et en plus il lui paraissait impossible de ne pas se sortir de cette situation. Ce n'était pas de l'orgueil démesurée, au contraire. S'il était gonflé de confiance, c'est parce qu'il sentait la main de Dieu posée sur son épaule. C'était impossible de se sentir dos au mur quand on se savait dans les bras du Père. Il était protégé par sa volonté et le serait toujours, parce que sa foi l'interdisait d'en douter.

Il pâlit néanmoins quand il vit que, non content de s'approcher, Tyler Lennox monter sur l'estrade qui définissait l'espace sacré autour de l'autel. Le prêtre serra les dents, et bien qu'il ne fit aucun commentaire, il n'en pensait pas moins. Les brutes avaient un goût pour le blasphème, cela avait également toujours été vrai, et en cela elles approchaient plus de l'animal que de l'homme. Comme son frère, cet imbécile se prenait au piège de défier le divin. C'était stupide, irraisonnable et surtout sans espoir. Une fois passée l'euphorie de se savoir libéré de Dieu, il ne restait plus qu'un sombre et vaste néant. La brute plus puissante que le grand mystère ? Une vanité infantile qui interdisait l'élévation, et donc l'immortalité de l'âme.

Tyler attrapa le prêtre par le col de son aube et l'attira à lui avec un geste brusque. Clairement il avait une force supérieur à la sienne, et il sentit qu'il était inutile de se débattre. Au lieu de cela par réflexe il bloqua sa respiration, et se contenta de le fixer. On pouvait voir quelque chose de provocateur dans son attitude, mais en réalité il y avait surtout une colère sourde qui grondait à l'intérieur de lui, ne laissant sur son visage d'une vague impression de dégoût. La brute hurlait, à quelques centimètres de son visage, et une fois qu'il eut réussi à se faire à cette profonde répulsion, il manqua presque de sourire.
Aussi immuable que le jour vient après la nuit, les brutes ne changent jamais. Il lui hurlait de se taire, comme si en l'empêchant de parler il essayait de l'interdire de penser. Qu'y avait il de plus animal que d'être incapable de dissocier la pensée de la parole ? Sans doute de disait il, « s'il je le cogne jusqu'à l'empêcher de parler, alors je ne l'entendrais plus, et il ne pourra plus se moquer de moi ». Brave bête, n'avait il donc jamais pensé à se boucher les oreilles ? En pensant à cela le prêtre ne pu réprimer un petit sourire, car même s'il se taisait, dans le secret de sa tête il n'en pensait pas moins.

Petit sourire qui manqua de peu de se transformer en éclat de rire quand Tyler envisagea l'idée qu'il pouvait être moins intelligent que lui. Armand détourna les yeux et pinça les lèvres, parce qu'il se doutait bien que la brute n'aimerait pas beaucoup qu'on se foute ouvertement de sa gueule. Sans rire,  d'une manière générale Armand se considérait comme plus intelligent et plus éduqué que n'importe qui dans ce pays de sauvages, à quelques exceptions près. Mais alors qu'un analphabète comme Tyler vienne lui souffler qu'il pourrait y avoir une comparaison possible entre eux, ça le faisait doucement rigoler. Quand au chapitre sur les diplômes et l'éducation, alors là c'était à se pisser dessus. C'était comme si les termites qui boulottaient gentiment la toiture venaient le voir de bon matin pour lui dire qu'elles avaient une meilleur orthographe. Quoique, sans doute se serait il émerveillé de voir une termite parler, et encore plus de se soumettre à un exercice de dictée. Quand à monsieur Lennox, c'était à peine s'il y avait une maigre chance qu'il soit capable de sélectionner la brindille la plus apte à rentrer dans les galeries des termites.

Essayant de retenir un léger ricanement, Armand conclu qu'il était temps de laisser de côté ces considérations simiesques, sans quoi il était à peu près sur d'éclater de rire et de se prendre une claque.  C'est ça qui était passionnant avec les brutes, c'est qu'ils avaient beau se sentir supérieur à lui, ils semblaient tout de même réclamer de la reconnaissance. Bon sang, à quoi pouvait bien leur servir d'avoir leur force reconnu par la personne qu'ils étaient de toute façon en train de malmener ? Un moyen infantile de se conforter dans ses convictions ? Comme la compréhension humaine pouvait être passionnante parfois. Certes c'était toujours plus agréable de se livrer à cet exercice quand on n'était pas agrippé sous la pomme d'adam, mais peut importe.


« Tss... Je ne me souvient pas avoir affirmé être supérieur à vous. Je vous ai simplement demandé d'essuyer vos pieds en entrant et c'est vous tout seul qui en être arrivé à cette conclusion désolante. Par quels méandres de votre réflexion êtes vous passé pour terminer sur ce constat, je ne peux pas le dire, je ne suis pas dans votre tête. De plus je ne peux que m'inquiéter pour vous, un ami vous informe d'usages dont vous n'êtes pas familier et vous lui sauter littéralement à la gorge. N'auriez vous pas des difficultés à différencier un conseil d'un ordre ? Alors que, soyons réaliste et regardez moi, ai je l'air dans la position de vous donnez présentement un ordre ? »

Ça lui brûlait également la bouche de lui faire remarquer que quand on commençait une phrase en tutoyant ça faisait bizarre de la finir en vouvoyant, mais il se dit que là clairement il cherchait trop la merde.


« Maintenant calmez vous je vous prie. »

Un ordre ou un conseil cette fois ? Bien malin celui qui arrivera à trouver.

Une fois libre de ses mouvements, il passa la main à sa gorge et respira avec difficulté. Ce n'était clairement pas le moment de faire une crise d'asthme, mais il sentait encore cette pression toute proche de sa trachée. Les deux hommes se regardaient en chien de faïence, chacun prenant conscience de l'étendue de sa propre colère. Armand avait toujours le calice entre les mains, et se rassurait en sentant ses paumes contre l'argent légèrement tiédie par la chaleur de sa peau.

D'ordinaire Tyler Lennox était plutôt du genre taiseux, mais seul le Diable sait pourquoi aujourd'hui il était envahit par le démon de la parlotte. Sans doute avait il cogité depuis longtemps tout ce qu'il lui balançait. En tout cas Armand était ébahit de constater qu'il ne l'avait jamais entendu aligner autant de phrases. Par contre quand aux sens de celles ci, là en revanche il était nettement moins étonné. Toujours le même blabla sur le fait que les gens autour de lui le jugeait et que ça le rendait grognon. Bienvenue dans la réalité mon petit Tyler, sort ton pouce de ta bouche et vient affronter le monde des grandes personnes. De plus cet imbécile avait l'impression de tout savoir, et pire il avait la prétention de croire qu'il lisait en lui comme dans un livre ouvert.

Ce qui était plutôt drôle quand on tentait d'imaginer Tyler Lennox lire un livre, mais passons.

La visage d'Armand s'assombrit légèrement en se faisant épingler ses quatre vérités. Ce n'était pas agréable, surtout que lui n'entendait que « blablabla calomnies blablabla calomnies... ». Il ne se reconnaît en rien dans le portrait qui lui dressait Tyler, si ce n'est au contraire qu'il lui permettait de mettre le doigt sur toutes ses petites angoisses de névrosé affectif. Pour mieux comprendre, faisons une petite liste à la manière du bon roi Jaroslav : Tyler ne veut pas qu'on le juge. Tyler ne veut pas qu'on lui donne des ordres. Tyler veut qu'on le considère comme il le mérite. (Soit dit en passant pourquoi hésiter entre la condescendance ou le méprit ? Bien sur que ces choses peuvent aller de paire !) Tyler veut qu'on s'intéresse à sa petite personne. Et pour finir Tyler comprend mieux ce qu'implique la prêtrise que n'importe qui. D'une certaine façon on pouvait lui concéder qu'il avait un grand sens du spectacle, car il finissait tout de même avec le pompon sur le gâteau.

Armand inspira longuement plusieurs fois, et choisi ses mots avant de répondre sur un ton posé mais légèrement pincé.


« Mon cher Tyler, vous allez vous sentir contrarié parce que je vous vous dire, mais vous n'êtes pas encore tout à fait familier des méandres de ma psyché je le crains. Alors sans doute devriez vous accorder un tout petit peu moins de crédit à vos observations, et un tout petit peu plus à ce que je vais vous révéler. Tout d'abord, et je vous en prie, définissez le concept de « Jugement » dont vous êtes si friand que vous me le rabâcher à chaque phrase. Je crois vraiment que notre différence de culture fait que nous entretenons un malentendu à ce sujet. Et attention, car je sentais bien que vous alliez bondir à « culture », ce n'est pas à prendre au sens de culture général. Tout simplement nous avons été éduqué dans des milieux sociaux aussi différents que le jour et la nuit, et bien que je me plis à parler votre langue maternelle, il semblerait que nous ayons des différences d'interprétation sur ce point. D'après vous il semblerait que « je vous juge », de même que je juge tout le monde autour de moi. Bien. De ce que j'ai compris, et vous me reprendrez si je me trompe, cette conclusion rapide découle de l'observation de mon langage, qui selon vos termes soit qualifiable de « condescendant ou méprisant ». A mon tour de vous signalez, et de prenez pas cela pour une agression je vous en prie, qu'il s'agit simplement de ma façon normale de m'exprimer. Mon éducation scolaire et familiale m'ont enseignées à m'exprimer avec ce niveau de langage et de politesse, et pour moi il n'existe rien de plus normal. Bien, maintenant que vous êtes un peu plus familier avec mon point de vue, j'aimerai bien savoir pourquoi est ce que vous voyez ma politesse comme une offense envers vous ? Peut être avez vous l'impression qu'il s'agit d'un moyen détourné pour me moquer de vous et que cela vous paraît fort inconfortable ? Je suis à peu près sur que nous n'avons pas le même type d'humour, mais que malgré cela si je me foutais de vous, vous seriez tout à fait capable de le remarquer. Donc non, ma façon de m'exprimer n'est pas un moyen de rappeler au monde que je suis supérieur, ni en valeur ni en intellect. Si je veux convaincre, je le ferais avec le poids de mes arguments, et pas simplement avec mon vocabulaire. A ce sujet il n'y a rien de méprisable, la force des idées plutôt que celle des poings, c'est ce vers quoi nous tendons tous, ou presque. »


Il rajusta ses lunettes sur son nez, et reprit la conversation.


« De même il me semble important de souligner qu'un des reproches principaux que vous m'adressez n'en est véritablement pas un. Je m'explique. Selon vous le sort des personnes qui n'appartiennent ni à mon cercle de proches, ni à ma paroisse m'est indifférent. Je pourrais tout simplement vous demander sur quoi vous fondez cette accusation, mais je pense qu'il serait plus utile de vous rappeler quel est mon travail, et surtout ce qu'il implique. D'ailleurs cela me semble doublement utile vu à quel point vous affirmez connaître mon sacerdoce mieux que moi. Bien, je suis prêtre exorciste et ma mission est d'étudier les interventions théologiques qui se manifestent en permanence dans notre monde. Très concrètement cela peut aller d'évaluer et guérir un cas de possession, à l'application des rituels du culte des morts. En gros mon travail est de prier, de chercher, et de réfléchir aux forces qui nous dépassent. C'est une tâche qui demande de l'humilité, car il nous faut accepter que les réponses ne viendront sans doute jamais à nous et que le mystère de la foi restera toujours impénétrable. Sans doute trouverez vous cela inutile, je respecte vos opinions même si elles ne rejoignent pas les miennes. En revanche vous comprendrez que si mon regard est tourné vers Dieu, il ne peut pas se perdre à s'occuper d'affaires qui ne me concernent pas. En temps que chrétien je tente néanmoins d'aider mon prochain, mais en temps que serviteur de Dieu ce n'est pas mon rôle de veiller sur la Terre entière. J'ai prit la décision de prendre une paroisse, ce dont je n'étais pas obligé mais auquel j'ai consentit pour rendre service. Maintenant j'ai des responsabilités auprès des fidèles et je le gèrent du mieux que je peux. Peut on me reprocher de ne pas intervenir pour ce qui concernent le reste du monde ? Absolument pas. D'autant que notre communauté est ouverte, et quiconque le désire peut demander à en faire parti. Devrais je vraiment privilégier des personnes qui ne partagent pas nos valeurs alors que mes paroissiens eux me font véritablement confiance ? Si c'est ce que je voulais faire, je serais devenu policier, pas prêtre. Vous vous devez assurer la sécurité de tout les habitants des États Unis, du maintient de l’État et du respect des lois. Ce que vous demandez est hors de ma juridiction, si je puis m'exprimer ainsi. Alors certes, je respecte votre immense travail officier, mais veillez à ne pas confondre ma croix avec la votre. »


Il appuya sa phrase par un long regard, puis continua.


« Ainsi donc en temps que berger de cette communauté religieuse, je ne me fout absolument pas de ce qui s'est passé ici en mon absence. Mais alors vraiment pas. Ainsi, officier, j'aimerai que vous éclaireriez ma lanterne quand aux événements qui se sont déroulés ici même en votre présence. De même, je m'inquiète particulièrement pour la religieuse qui visiblement à été mêlée à cette affaire. Ne commencez pas à faire votre tête, et à me faire remarquer que je ne prend pas des nouvelles de vous. Je vous vois devant moi, vous semblez entier et en bonne santé, alors il ne me paraît pas nécessaire de m'appesantir là dessus. En revanche je ne comprend absolument pas ce qu'une nonne est venu foutre en plein milieu d'une fusillade, et vous avez intérêt à me dire qu'elle est saine et sauve sinon ça va très mal se passer ! »

Il s'était emporté et avait fini sa phrase en criant presque. Il tenta de se calmer, et avala la gorgée de vin de messe qui restait dans le fond du calice. C'était particulièrement acide et dégueulasse, mais bon quand on a la bouche sèche à force de parler, ça passe.


« Non vraiment je suis très sérieux, ces femmes sont sacrées. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé de grave. »

Depuis le début Tyler tenait dans la main un espèce de sac bien pourrit, qu'il finit par lui lancer. Armand l'attrapa comme il pu, c'est à dire avec autant d'habilité que le roi des vampires était capable de lancer.
Armand reconnu immédiatement sa chemise, et fut saisi d'un dégoût profond. Ce pauvre habit aurait besoin de plusieurs bains de lessive avant qu'il envisage l'idée de le reporter un jour. Quant à Tyler il manifesta l'envie de récupérer ses frusques pourrit, et le prêtre en fut bien aise. Il avait consigné le tout dans une boite en carton, hermétiquement fermé avec du scotch marron, et rangé au fond de la bibliothèque quelque part entre deux artefacts maudits. Référencer cet objet au chapitre l'avait profondément saoulé, mais c'était toujours mieux que garder ce truc puant la sueur et la clope dans sa piaule.


« Oui bien sur, j'ai tout conservé en état comme vous me l'avez laissé... »

Comme s'il allait lui payer le pressing sérieux.

En revanche Armand pâlit légèrement quand il entendit Tyler évoquer Bradley. Le sorcier eut même un léger tournis causé par la peur, puis il reprit ses esprits en se forçant à résonner. Si Tyler savait qu'il était le commanditaire de l'agression de son frère, il n'aurait pas perdu son temps à papoter. De même il n'aurait absolument pas prit la peine de l'avertir de son arrivée. Il se serait pointé et lui aurait tiré dessus à bout portant ou alors l'aurait tabassé jusqu'à le tuer. Non, clairement Tyler ne devait pas savoir. Il ne le voyait pas assez fin pour contenir ses émotions au point de se trouver devant lui et n'avoir que sa condescendance à lui reprocher. Il ne devait pas être au courant, et il fallait absolument que ça reste ainsi pour toujours. Sans quoi la prochaine fois qu'il l'attraperait par le col, il ne le relâcherait pas comme ça. Appréciant le fait qu'il apparaissait toujours comme une personne inoffensive et irréprochable, Armand esquissa un large sourire hypocrite.


« Quelle est l'excuse ? Je ne peux absoudre ce que j'ignore, c'est la base même de la confession. De même, qu'attendiez vous de moi si ce n'était d'aider votre frère à obtenir le pardon de notre Seigneur ? Je crains de ne pas savoir quoi faire d'autre, je ne suis qu'un prêtre qui s'inquiète pour l'âme de son prochain. »


Ce qui était parfaitement vrai, il ne mentait jamais après tout. Il s'inquiétait avec une sincérité profonde pour ses brebis, et savait qu'il ne serait tranquille que lorsque cette pourriture impie de Bradley Lennox brûlerait éternellement dans les brasiers infernaux. A cette idée, il sourit.

Sourire qui ne resta pas longtemps en place, Tyler avait visiblement encore du venin sous la langue. Sans doute l'avait il inspiré sans le vouloir, car il utilisait un livre pour lui taper dessus. Celle là vraiment il ne l'avait pas vu venir. Tyler Lennox a lu un livre, un gros en plus, sans aucunes images. A moins qu'il ait vu le film ? Sans doute car ses propos étaient confus, et Armand s'en sentit particulièrement déçu. Il avait beau savoir qu'il ne pouvait pas jouer à débattre avec ce vociférant primate, il espérait toujours le voir descendre de sa branche pour se mettre à genoux et prier l’Éternel.

Les bras croisés autour du calice, Armand écouta d'un air distrait. Sans doute commençait il a en avoir marre, ou à être de plus en plus déçu. Et puis qu'est ce que c'est que cette façon de lui piquer son style ! Lui seul savait agiter un index accusateur avec autant de détermination. Il allait vraiment falloir que Tyler calme son doigt s'il ne voulait pas qu'il le lui colle dans le nez d'un tour de baguette.


« La seule personne que l'on doit essayer de comprendre et de se rapprocher est le Christ. Vos personnages de fiction n'ont pas voix au chapitre. »


Il avait coupé la discussion de façon sèche, comme ça lui arrivait rarement.

« Maintenant racontez moi tout de la fusillade je vous prie. »
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Tyler Lennox
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MessageSujet: Re: Be Angry and sin not ! [FT Armand]   Be Angry and sin not ! [FT Armand] Empty13.05.17 20:37


Je n'aurais pas besoin d'apprendre à gérer ma colère si les gens apprenaient à gérer leur stupidité
Tyler & Armand



Des personnalités comme Armand, qui se montraient pédantes, prétentieuses, exécrables... Tyler en avait souvent croisé et ce depuis qu'il était gamin. Ils se croyaient tous supérieurs à lui parce qu'ils étaient plus intelligents, avaient de meilleurs notes, des fringues griffés, les derniers accessoires à la mode que tous jeunes de leur âges se devaient obligatoirement de posséder pour être admis dans leur bande de sales péteux,...
Pendant très longtemps, il avait cru qu'ils avaient raisons, qu'ils valaient beaucoup mieux que lui, qu'il n'avait que ce qu'il méritait, et il les détestait d'autant plus. Aujourd'hui, il n'était plus ce gamin paumé et envieux qu'il avait été par le passé, mais il y avait des choses qui vous marquaient à vie que vous le vouliez ou non. Ce type de comportement en faisait parti, ça le révulsaient toujours autant, et en cet instant, Armand était parvenu à incarner un condensé de tout ce qu'il détestait le plus. Le regard menaçant, il l'écouta le prendre pour un con alors qu'il lui jurait n'avoir jamais prétendu être supérieur à lui. C'était un fait, il ne l'avait jamais formulé franchement à voix haute mais c'était inutile, son comportement et sa manière de s'adresser à lui étaient bien assez parlant, il fallait être complétement débile pour ne pas s'en apercevoir. La furieuse envie de lui en coller une pour lui faire fermer sa grande gueule le démangeait terriblement et c'est avec une certaine difficulté qu'il se retint de ne pas laisser libre cours à ce besoin primaire qu'il éprouvait en cet instant.

- Un ami ?!!! S'exclama-t-il en s'approchant à nouveau dangereusement de lui. Vous n'êtes pas mon ami !

La notion d'ami était si aléatoire et différente en fonction des personnes, mais pas pour lui, ce n'était pas un terme qu'il utilisait à la légère. Sur les réseaux sociaux certaines personnes avaient autant d'amis que toute la population d'une petite ville mexicaine, à tel point que s'en était ridicule. Il leur suffisait de rencontrer quelqu'un une fois dans leur vie pour le qualifier d'ami, sans véritablement le connaître, mais pas lui, c'était quelque chose qu'il était incapable de faire. Pour laisser entrer quelqu'un dans son cercle de proche, il fallait se montrer patient avec lui parce qu'il lui fallait du temps ou partager quelque de fort. En ce qui le concernait l'amitié était quelque chose de précieux et de sacré qui ne se distribuait pas à tour de bras. Pendant très longtemps Tyler n'avait eu que deux amis cela pouvait paraître peu au regard des autres mais ils avaient sa pleine confiance. Il préférait avoir peu d'amis que d'être entouré de toute une bande potes prêts à vous poignarder dans le dos à la moindre occasion. Ses amis, étaient plus que des amis, ils étaient sa famille et bien que la vie les avait séparé ses sentiments à leur égard, eux, n'avaient pas changé.
Il y avait tout d'abord Elias qu'il considérait comme son frère, il éprouvait à son égard une loyauté sans faille. Quoi qu'il décide, quoi qu'il puisse faire dans la vie, il pourrait toujours compter sur son soutient même si cela sous-entendait accepter cette plaie qu'il avait choisi pour épouse. Elias connaissait son avis sur le sujet et l'inimitié qu'il portait à Jess, mais bien qu'il ne partageait pas son avis et que de son point de vue, Elias méritait beaucoup mieux que cette pimbêche, il n'avait jamais formulé la moindre critique gratuite à l'égard de Jess, et avait toujours été présent pour ce dernier,  pour le soutenir lorsqu'il voulait sauver son mariage et ce,même dans les moments difficiles.
Avec Tallin, qui avait probablement été son premier coup de coeur, c'était sensiblement différent. Ils n'étaient pas toujours d'accord sur tout et s'affrontaient souvent à cause de leurs points de vus divergeant dans certains domaines. Ils étaient aussi têtus l'un que l'autre mais ils finissaient toujours par mettre leurs différents de côtés. Il aimait sa force de caractère et sa combattivité, c'était une fille qui voyait toujours le côté positif des choses et qui ne se laissait jamais abattre alors que sa vie était loin d'être facile. Elle avait complétement disparu, subitement, sans explications, mais Tyler ne s'était jamais inquiété pour elle. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle avait de la ressource, peut-être même plus que lui et Elias réunis. Il ne doutait pas qu'elle avait dû refaire sa vie, quelque part, et qu'elle avait probablement réussi sa vie. Nul doute que si elle réapparaissait du jour au lendemain, de la même manière qu'elle avait disparu, il l'accueillerait les bras ouvert sans poser de questions.

Elias et Tallin étaient des êtres à part, ceux pour qui il se rangerait toujours aveuglément de leur côté quoi qu'il arrive, ils étaient sa famille. Plus récemment, Camila était parvenue à se faire une place très importante dans sa vie également, et ce n'était que récemment, qu'il en avait pris conscience, au moment de lui faire des révélations le concernant. Elle avait beau être la Grande Inquisitrice, la Leader des Inquisiteurs, d'un parti auquel il n'adhérait pas, lui la voyait avant tout comme étant Camila, cette fille pétillante et pleine de vie avec laquelle il partageait beaucoup de choses dont et pas des moindres, la moto. Pour lui qui avait grandi à New-Phoenix, le berceau de la fusion entre Sorciers et non-sorciers, lui qui avait été élevé par un monstre dépourvu de magie et qui partageait sa vie avec une femme la possédant, il était on ne peut mieux placé pour savoir que ce n'était pas une catégorie à laquelle on appartenait qui faisait d'une personne quelqu'un de bon ou mauvais. Contre toute attente, Camila respectait cela et c'était en grande partie la raison principale qui faisait qu'elle était un être à part qu'il respectait beaucoup. A aucun moment elle n'avait cherché à lui imposer sa vision des choses et surtout, malgré sa position, elle l'avait accepté tel qu'il s'était présenté à elle, sans le déconsidérer, et sans le prendre de haut comme le faisait en cet instant l'homme qui se trouvait en face de lui.

Ces trois personnes, qu'étaient Elijah, Tallin et Camila comptaient énormément pour lui, ils étaient un peu comme une famille, ceux dont il était le plus proche et à qui il ne cachait rien, ceux qui pouvaient prétendre tout connaître de lui. Alejandra, Khaaleb et plus récemment Anahia ne pouvaient pas prétendre tout connaître de lui, mais ils étaient néanmoins parvenus à se faire une place très importante dans son coeur et à se hisser au rang d'amis. Ils pourraient toujours compter sur lui si le besoin s'en faisait sentir. Mais Armand...  Armand n'était pas prêt d'accéder à une telle reconnaissance surtout s'il continuait à déblatérer à son encontre comme il le faisait actuellement avec toute la médisance dont il était capable. Le cureton n'était qu'une connaissance qui lui avait sauvé la vie alors que rien ne l'y forçait. Il aurait pu le laisser mourir mais n'en n'avait rien fait et bien que leur début fut assez houleux et qu'il avait un don certain pour l'exaspérer, son regard avait quelque peu changé sur cet homme lorsque leurs chemins s'étaient à nouveau croisés, cette nuit dans cette ruelle malfamée. Ils avaient beaucoup parlé cette nuit là, dans ce dispensaire en attendant qu'un toubib daigne bouger son cul pour venir soigner l'autre casse-pieds, et s'il s'étaient comme toujours affrontés sur de nombreuses idées et points de vus, ils s'étaient un peu ouvert l'un envers l'autre. Armand avait beau être un insupportable casse-pieds donneur de leçons, il avait également su lui révéler un côté qu'il aurait été presque tenté de qualifier de sympathique. Pourtant aujourd'hui, il n'en pensait plus rien, bien au contraire, il réalisait combien il s'était fourvoyé sur son compte et en soit, il ne devrait pas être surpris puisqu'il avait fini par découvrir qu'Armand était ami avec Jessica, ce qui se passait de commentaire. Du reste, ils se ressemblaient énormément et s'il n'était jamais parvenu à faire fie de l'aversion que Jess faisait naître en lui, il savait qu'il ne pourrait jamais s'entendre avec une personne qui s'amuse à le prendre pour un imbécile et qui lui manquait de respect. Il méritait mieux que ça

- Vous n'avez pas d'ordre à me donner ! Gronda-t-il menaçant en se rapprochant encore alors qu'il lui demandait de se calmer. Et si vous voulez vraiment que je me calme commencez déjà par arrêter de me provoquer !

Se calmer ? Il n'en n'avait présentement aucune envie. Bien au contraire, il avait besoin d'exploser et le comportement d'Armand, loin de le calmer, n'avait été que l'étincelle qui avait mis le feu au poudres. Il était furieux après ce foutu prêtre qui s'était bien joué de lui. Pas un seul instant Armand n'avait eu l'intention de tendre une oreille compatissante à son frère. Il ne lui demandait pas de l'aimer mais de l'écouter et de l'inciter à parler un peu, à se confier. Chez les Lennox, ils n'étaient pas très doué pour partager leur ressentit, cependant parfois il arrivait que face à certaines personnes on se surprenait à se montrer plus bavard que d'accoutumé. C'était ce qui était arrivé ce soir-là dans ce dispensaire, et il avait espéré qu'il en irait de même pour son frère...  mais en réalité Armand n’en avait strictement rien à foutre de son frangin ou de lui. La seule raison qui l'avait poussée à retourner le voir était uniquement motivée par le seul et unique plaisir de le provoquer et de le tourner en ridicule. Que cherchait-il en faisant cela ? A se moquer d'eux ?  Qu'espérait-il au juste en faisant cela ?
Tyler n'aurait très certainement pas explosé comme il l'avait fait face aux réflexions d'Armand à son encontre s'il ne s'était s'agit que de cela mais c'était loin d'être le cas. C'était à cause de lui, ou plus exactement indirectement à cause de lui, de sa présence et parce que son frère s'était plu à l'humilier, que ces deux mâtons, qui étaient de fervents catholiques pratiquants avaient décidé de le tabasser aussi sauvagement. Pour en avoir lui-même fait les frais, Tyler était bien placé pour savoir que certains mâtons n'avaient besoin d'aucune excuses pour s'en prendre à des prisonniers mais lorsqu'ils en avaient, généralement leurs victimes prenaient cher et ne s'en sortaient pas. Tôt ou tard, on finissait par retrouver leur cadavres avant qu'ils n'aient fini de purger leur peine. Avec sa grande gueule et son implication auprès d'un groupe terroriste, Bradley avait le profil idéal du prisonnier sur lequel certains mâtons désiraient passer leurs nerfs, leur crise d'autorité ou encore leur complexe de supériorité mais lorsqu'en plus il s'agissait des fanatiques religieux qui ne désiraient qu'une chose, laver l'affront dont avait été victime celui qu'ils prenaient pour le représentant sur terre d'une force supérieur auquel ils croyaient, c'était encore pire.

Tyler s'était chargé de s'assurer que cela ne se reproduirait plus, que plus jamais ces pourritures ne pourraient lever la main sur son frère.  Les tabasser et leur rendre la pareille avaient été loin de suffire à le calmer et la culpabilité l'avait quelque peu rongé implacablement. Si Bradley méritait de se retrouver au trou et qu'il n'avait aucun regret en ce sens, il s'en voulait terriblement de lui avoir mis le curé dans les pattes. Pourquoi avait-il fait ça, alors que ni l'un ni l'autre n'étaient croyants ?
Pour plusieurs raisons dont il n'était pas forcément très fier. L'altercation qu'il avait eu avec son frère lorsqu'il avait été le voir lors de sa garde à vue le lendemain des attentats de Chicago était encore très frais dans sa mémoire. Il lui avait révélé qu'il était un agent infiltré depuis des années et qu'il avait oeuvré à leur chute. Comme il fallait s'en douter, ce moment d'honnêteté était très mal passé, ils avaient tous deux eux des mots plus haut que l'autre avant d'en venir aux mains, comme toujours... Tyler avait toujours eut cette faculté de tout pardonner à son frère aîné tout simplement parce qu'il était son seul frère, qu'ils avaient partagé beaucoup de choses et qu'il lui devait beaucoup, bien plus que la plupart des gens ne pouvait imaginer. Mais cette fois, il était allé trop loin, ses conneries avaient bien failli couter la vie d'Imane et c'était quelque chose qu'il ne pouvait pas pardonner. Il ne lui avait peut-être pas fait du mal personnellement, et bien que ce fut involontairement grâce à lui qu'il avait pu infiltrer ce groupuscule il n'en demeurait pas moins que Bradley avait soutenu ce groupe d'extrémiste sans penser un seul instant aux conséquences que pouvaient engendrer ses actes. Tyler éprouvait tellement de colère à son encontre que tout ce qu'il avait toujours gardé pour lui avait fini par rejaillir. Il lui avait reproché de ne s'être jamais occupé de lui, et de l'avoir abandonné sans se retourner en sachant pertinemment ce qui allait lui arriver. Comme toujours lorsqu'il n'avait plus rien à rétorquer, Bradley lui avait demandé de se casser, tout en sachant très bien qu'il aurait beau le repousser Tyler ne l'abandonnerait jamais. Mais cette fois, le cadet voulait que son frère prenne véritablement conscience de la portée de ses propos, il voulait qu'il les assume et qu'il ait des regrets. TIl devait partir avec Imane dans l'une de ses propriétés privées et à vrai dire, il n'était pas dans ses intentions de venir voir son frère, en prison à Santa Fe, durant tout ce laps de temps. Il voulait rester avec elle pour se consacrer entièrement à elle, qui était devenue sa priorité. A elle qu'il voulait aider de son mieux à surmonter le traumatisme dont elle avait été la victime à cause de son frère et de ses dangereuses fréquentations. Il voulait que Bradley s'inquiète en ne le voyant pas revenir, qu'il pense qu'il lui avait définitivement tourné le dos, qu'il ait des regret et qu'il se mette un peu à réfléchir à ses propos même s'il n'avait bien évidemment jamais été dans ses intentions de l'abandonner. Malgré tout, malgré la colère qu'il éprouvait à son encontre, il ne pouvait s'empêcher de culpabiliser à la seule idée de l'abandonner seul à son sort. Il s'était dit qu'en son absence, son frère, peut-être un peu plus vulnérable, se remettrait un peu en cause et éprouverait le besoin de se confier. Mais à qui ? C'était là qu'il avait pensé à Armand, à ce foutu prêtre qui lui avait pris la tête mais avec lequel il avait eu l'occasion de discuter et de s'ouvrir très étrangement sur son passé. Il lui avait parlé de certaines choses qu'il n'évoquait quasiment jamais comme la mort de sa mère, les brutalités dont avait été victime son petit voisin Thomas par sa faute, de son frère... L'homme était agaçant et insupportable, il avait ce don si particulier qui parvenait à vous exaspérer comme nul autre mais paradoxalement, il était très facile de s'ouvrir à lui. C'est pour quoi il s'était dit qu'il aurait peut-être le même effet sur son frère. Au mieux, Brad arriverait à se confier à son tour, au pire, Armand lui casserait les couilles, dans les deux cas, Tyler y trouvait son compte. Imaginer Bradley devenir dingue face au prêchi-prêcha du curé, comme lui en ce moment qu'il saoulait littéralement, l'avait légèrement amusé, un peu comme une petite blague sans conséquence. D'un autre côté, voir Bradley ouvrir un peu les yeux sur ses actes passé en discutant avec Armand et comprendre que ce qu'il avait fait était impardonnable, même pour lui, aurait été un beau progrès mais il n'avait rien obtenu de toute cela. Tout ce qu'il avait gagné c'était de voir son frère se faire tabasser à cause de fanatiques religieux.

C'est pourquoi entendre Armand déblatérer toutes ces conneries sur l'éducation, le voir le prendre de haut et se foutre ouvertement de sa gueule comme il continuait de le faire dans un discours qui semblait ne plus avoir de fin et dans lequel il se plaisait à le prendre pour un décérébré, c'était bien plus qu'il ne pouvait en supporter. Si Armand se foutait de lui ? Bien sûr qu'il se foutait de lui, et ce depuis le début et oui, il le remarquait très bien en effet. S'il ne pipa mot, plus Armand déblatérait ses saloperies, plus son regard se faisait assassin. Le débit de parole prononcé par le curé était proportionnel aux conneries qu'il était capable de sortir à la seconde, à croire que ça ne s'arrêterait jamais. Et s'il avait quelque peu perdu le fil face à son insupportable sermon pétri de prétention qui commençait à lui filer la migraine, son intérêt revint lorsqu'Armand aborda la fusillade qui avait eu lieu entre ces murs en son absence quelques semaines plus tôt. Il n'aimait décidément pas son ton et son regard se fit encore plus mauvais lorsqu'il l'entendit le menacer ouvertement. Que croyait-il ? Qu'il lui faisait peur ? Et pour quel genre d'individu le prenait-il ? De toute évidence, du genre d'être capable de faire du mal à une femme, et bien que ce ne soit pas totalement faux, ne le connaissait-il pas assez à présent pour savoir que si c'était le cas c'était forcément parce que l'individu en question était dangereux ? Avait-il donc oublié qu'il était flic ? Avait-il donc une si piètre opinion de lui ? Et ou avait-il cherché l'idée saugrenue qu'il voulait le voir s'inquiéter pour lui ? Pour qui le prenait-il ? S'il y avait bien quelque chose que Tyler n'avait jamais cherché c'était bien d'obtenir la pitié des autres. Il ne s'était jamais plains quand son père lui infligeait des corrections toujours plus cruelles les unes que les autres, ce n'était certainement pas aujourd'hui qu'il allait commencer. Décidément ce type ne comprenait rien et après c'était lui qui avait autant de psychologie qu'un trou de balle ?! Décidément ce type ferait bien mieux de se regarder un bon moment dans une glace et pas uniquement pour observer l'état de son nez ! Son regard se fit plus noir lorsqu'il l'entendit insister sur le fait que ces femmes qui portaient le voile étaient sacrées. Non mais et puis quoi encore ?

- Ah ouais ?! Donc si c'était pas une bonne soeur ça n'a aucune importance c'est ça ? C'est c'que vous sous-entendez ? Lui demanda-t-il dans un grondement sourd. Alors soyez rassuré elle est aussi nonne que moi curé et il ne s'agissait pas non plus de l'une de vos ouailles !  C'est « hors de votre juridiction » ! Lui rappela-t-il en lui balançant le sachet en plastique qu'il tenait entre ses mains depuis le début

A l'intérieur du sachet se trouvait les vêtements qu'Anahia l'avait quelques peu forcé à porter et s'il avait éprouvé un violent sentiment de répulsion à cette seule idée, il avait dû reconnaître que cette idée complétement débile avait malgré tout eut son utilité. Préférant oublier au plus vite ce qui s'approchait de la honte de sa vie, il préféra se focaliser sur ce qui avait vraiment de l'importance à ses yeux : son frère.  
Alors qu'il hurlait toute sa colère face à ses agissements, Armand le gratifia de son plus beau sourire en affichant un air innocent et bienveillant provoquant en Tyler la furieuse envie de lui défoncer la tronche et de voir ses dents disparaître une à une

- Quoi ?  Mais qu'est-ce qu'on en a foutre de son pardon !
Fit-il en désignant d'un geste de la main l'immense croix qui se trouvait sur l'autel et sur lequel était crucifié celui que l'on appelait le fils de Dieu. On n'est pas croyants j'vous rappelle. Vous pensez vraiment que c'est pour ça que je vous ai envoyé lui parler ?! Vous vous leurrez complétement Monsieur-je-sais-tout-mieux-que-tout-l’monde ! Tout c’que j’vous demandais, tout c’que j’voulais c’était juste qu'il ait l'opportunité de s'ouvrir à vous, mais j'aurais dû me douter que ça fonctionnerait pas. Vous savez, j’pensais qu’le problème viendrait uniquement d’lui, pas d’vous ! Mais en fait... j'aurais du prendre en compte que vous êtes un sorcier et que vous êtes humain. Vous n'étiez pas la personne la plus appropriée pour l'écouter, c'était au-delà de vos compétences ! Se plut-il à lui faire comprendre

Il se doutait que Bradley ne serait pas facile à remettre en place mais le cureton lui avait prouvé qu’il n’avait pas sa langue dans la poche et qu’il pouvait avoir assez de répartie pour ne pas se laisser faire, sauf que cela ne s’était pas du tout déroulé de la sorte. Il ignorait ce qui s’était passé entre eux, ni même ce qu’ils avaient pu se dire, mais la première visite d’Armand à son frère n’avait pas duré plus de 2 mn avant que l’curé mette les voiles. Les messages qu’il lui avait adressés par la suite prouvaient que Bradley avait su comme à son habitude, appuyer là où ça faisait mal. Face au mal-être du prêtre qu’il avait pu ressentir dans ses messages, Tyler s’en était voulu de l’avoir impliqué. Et alors qu’il pensait que tout cela était derrière lui et qu’il reposait tous ses espoirs envers Abraham qui avait obtenu semblait-il beaucoup plus de résultats qu’Armand, ce dernier l’avait contacté une dizaine de jours plus tard pour l’informer de son fervent désir de retourner voir son frère. Un revirement qui l’avait énormément surpris. Doutant qu'il s'agisse d'une bonne idée, Tyler avait essayé de l'en dissuader mais Armand avait tellement insisté qu'il avait fini par céder. A présent, il comprenait mieux pourquoi.

- Quoi ? Et pourquoi j’vous parlerai de cette putain d'fusillade ?! Vous en avez strictement rien à foutre toute manière et manque de bol pour vous j'suis toujours là ! Si j'suis là c'est juste pour récupérer mes affaires et parler d’mon frère ! Et arrêtez de faire vot’ tête de con, vous savez très bien de quoi j’cause !! Vous vous êtes amusé à le provoquer, vous saviez très bien ce qui allait se passer ! Brad quand il commence, il sait plus s’arrêter. A cause de vous, à cause de votre petite vendetta personnelle mon frère s'est fait tabasser par deux pourris de vot' communauté. Ces salopards ont voulu lui donner une leçon pour vous avoir manqué de respect mais ça s’rait jamais arrivé si vous ne vous étiez pas empressé d’aller lui raconter des conneries. Ça vous a amusé ?!! Tonna-t-il. Putain mais pourquoi vous avez fait ça ?!

Tyler se rappelait très bien de cet échange scabreux entre lui et son frère au sujet des allusions proférées par cet imbécile en soutane, qui ne l'avait pas du tout fait marrer, bien au contraire. Il ne comprenait d’ailleurs vraiment pas comment son frère avait pu être assez stupide pour gober des conneries pareilles. Il n'était pas prêt d'oublier cet image de lui, allongé sur ce lit, à l’infirmerie, le visage tuméfié, couvert de bandage sur haut du corps et le bras dans le platre. Jamais encore il n’avait vu son frère dans un tel état de faiblesse, en général c’était plutôt lui le coutumier des hospitalisations, pas son frère et à vrai dire, ça lui avait fichu un sacré coup…


Flashback



- Bon alors, ce type-là, ce taré qu'tu m'as envoyé c'est qui au juste pour toi ?


- Quoi ? Comment ça ?

- Ben justement j'te pose la question. Y a des trucs que j’devrais encore savoir et qu’t’aurais encore oublié d’me dire sale morveux ? En plus d'être un putain de saloperie de keufs, doublé d’un traitre t'es aussi un débile de croyant ? V’la aut'chose !

- Tu déconnes !

- Ah ouais ? Parce que c'est faux peut’être ? C'est bien toi qui m'a envoyé ce cureton d'mes deux ? D’où tu l’connais alors ?! Et me fait pas gober que ça datait de l’autre soir avec les Tex-mex j’ai bien vu que tu l’connaissais déjà. Et tant qu’on y est parles-moi aussi de cette histoire de chaise sur laquelle t’as passé la nuit

Face à l’évocation cuisante de ce moment peu glorieux qui lui revint en mémoire, la mâchoire de Tyler se contracta tandis que ses joues s'empourprèrent de honte alors que les yeux de Bradley s'exorbitèrent de surprise et que sa bouche formait un O silencieux

- Putain de bordel de Dieu ! C'est vrai ?!!
S'exclama-t-il dégouté

- Oui mais....

- Tu baises avec ce type ?! T'es pédé ?

- Quoi ? T'es malade !? T'es con ou quoi ?!


- Tu viens de m'le dire toi-même, j’ai rien inventé !

- C’est ton esprit tordu qui s’invente des saloperies espèce de bouffon ! J’t’ai dis que j’étais avec Imane t’es con ou tu l’fais exprès ?!

- Ah ouais pourtant t'a tiré une sacrée gueule quand j’t'ai parlé d’ça ! Alors il s'est rien passé ? T'as pas passé la nuit, chez lui attaché sur une chaise ?

- ….

- Putain ! S’exclama-t-il révulsé devant son silence gêné qu’il interprétait comme un aveu. J’te préviens t’es plus mon frère ! Dégages d'ici sale pédale !

- Mais tu vas la boucler, oui ! T’en n’as pas eu assez sur la gueule si tu peux l’ouvrir autant !


- Tyler la fliquette oouuhh, ils sont où tes escarpins ? Houhou


- PUTAIN MAIS TU VAS FERMER TA GRANDE GUEULE, OUI !! J'étais blessé ! C'était l'soir de l'attaque contre le Cercle, je me suis pris une balle et ces putains d'ordures me filaient l'train

Le visage de Bradley redevint grave et sérieux, assommé par cette révélation il ne pipa mot. Il le savait. Il en était sur. Ne pas voir son frangin immédiatement après l’attaque n’était pas normal, mais quand il l’avait vu réapparaitre en un seul morceau, il n’avait émis aucun doute à son excuse qu'il avait gobé sans la moindre réserve quand il leur avait expliqué que pour échapper au Cercle ainsi qu'aux patrouilles de police qui avait quadrillé le secteur, il avait dû rester planqué. Mais une fois de plus tout cela n'était que des conneries ! Ce n'était qu'un mensonge de plus à son actif, Tyler était devenu un véritable spécialiste des mensonges même si à l’époque, il ignorait que son frère pouvait lui mentir en le regardant droit dans les yeux sans sourciller

- J’ai trouvé refuge dans son église. Dès qu’il m’a vu il a voulu appeler une ambulance mais j’pouvais pas le laisser faire ça parce que ça signifiait que les flics seraient avertis alors je l'ai menacé avec mon arme...

Tyler s'interrompit un instant. Il comptait bien lui révéler la suite et lui expliquer comment il avait fait pour atterrir sur cette putain de chaise puisque l’autre crétin l’avait ouvert une fois de trop, mais la situation était déjà suffisamment humiliante sans qu’il ait besoin de de lui avouer avoir été mis KO par un ridicule de putain de balai magique. S’il faisait cette erreur, il n’avait pas fini d’entendre son frère se foutre de sa gueule à ce sujet, sans oublier qu'avec ses idées mal placées, il risquait de comprendre encore tout de travers. Bon Dieu, mais à quoi avait joué ce débile ?!!

- Y avait un autre type, j'l’ai pas vu venir, le genre d’armoire à glace comme Khaaleb tu vois ? Bref, il m'a frappé par derrière et j’ai perdu connaissance. Quand j’me suis réveillé, j'étais attaché à une chaise c'est vrai, mais il m'a soigné c'est tout.

- Tu veux dire qu'il t'a sauvé la vie ?

- … d'une certaine manière... on peut dire ça

- Rien d’autre ? Demanda-t-il soupçonneux

- T’es vraiment dégueulasse ! Va t'faire foutre

- Ben quoi j'demande ! Attends laisse-moi réfléchir… d’un coté mon frère de sang qui m’a menti toute sa vie en me regardant droit dans les yeux et qui n'a pas hésité à me trahir sans la moindre hésitation et de l’autre un taré que j’connais pas…. J’avoue j’hésite à savoir qui croire

- T’es vraiment trop con !



Fin du Flashback


Tyler était prêt à parier que sa petite plaisanterie faisait marrer Armand sauf qu’elle avait eu des conséquences désastreuses. Que cherchait-il au juste ? A rire à leur dépend ? Espérait-il qu'on lui interdise les visites pour quelques temps ?...  Peu importait du reste, sa petite plaisanterie avait eut des répercussions très grave, qui aurait pu très mal se terminer.

- Vous avez beau penser l’contraire, mon frangin, il méritait pas ça ! Il est pas irréprochable, c'est vrai, chuis le premier à l'reconnaître mais il est ce qu'il est, et si les pro-moldus sont tombés aussi vite s'est en grande partie grâce à lui ! Sans oublier que sans lui j's'rais mort depuis longtemps. Vous l'connaissez pas.... J'veux plus que vous alliez l’voir, toute manière vu son état les visites lui sont interdites pour le moment !  Et puis il ne sera bientôt plus là, J'ai demandé son transfert à New-Phoenix, c'est là-bas que j'rentre, souriez vous allez enfin avoir la paix. Maintenant rendez-moi mes affaires

ça voix était redevenue normale, à présent qu'il avait dit ce qu'il avait à dire, qu'il avait déversé toute sa verve et sa colère, il n'avait plus qu'une envie se tirer d'ici. Il jeta un regard circulaire sur les murs de l'église en se rappelant avec précision de la fusillade qu'elle avait abrité

- Personne de votre communauté n'a été blessé, si c'est ce qui vous inquiète. Pas même Anahia, la "fausse" bonne soeur.

Bien qu'il n'en n'avait initialement aucune intention, Tyler avait finalement répondu à ce qu'il pensait être la principale source de préoccupation d'Armand concernant la fusillade. Il ne comptait pas s'étendre sur le pourquoi du comment dont le curé devait se foutre comme d'une guigne, tout comme il avait délibérément choisi de passer sous silence la présence de cette vieille peau de vache qui s'en était de toute manière sorti sans la moindre égratignure ni le moindre souvenirs grâce aux bons soins d'Anahia, afin d'éviter un sermon indigné d'Armand, dont il avait eut la dose pour aujourd'hui.
Ce n'était pas si vieux et pourtant il avait l'impression que cela faisait des mois qu'il avait fait la connaissance d'Anahia. Tout ce qu'il recherchait en venant ici, c'était un refuge, mais aujourd'hui avec le recule il se demandait à quoi il pensait, s'était stupide de sa part. Ils auraient mieux fait de ne pas s'attarder parce qu'il savait pertinemment qu'en restant ici, il mettait la vie des personnes qui s'y trouvaient en danger. Ils auraient dû se tirer immédiatement avec la caisse et se barrer le plus loin possible d'ici mais il ne l'avait pas fait, et ces salopards les avaient retrouvé. C'est vrai qu'il était venu ici pour trouver de l'aide mais dans le fond, ils s'en étaient très bien sortis tous les deux et il avait été préférable que le curé ne se soit finalement pas trouvé dans les parages au même moment. Il n'avait jamais été dans ses intentions de le mettre en danger lui ou ses fidèles. Le bon coté des choses, c'est qu'au moins maintenant, avec son départ prochain, le curé devrait avoir la paix à présent et pouvoir méditer sans qu'on vienne le déranger entre deux fusillades. Quand il y pensait, à chaque fois que leurs chemins à Armand et lui se croisaient, ce n'était qu'une succession d'affrontement et de violence, pas étonnant que cela s'en ressentait jusque dans leur relation...



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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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MessageSujet: Re: Be Angry and sin not ! [FT Armand]   Be Angry and sin not ! [FT Armand] Empty02.06.17 12:47


   

Apprend à respecter ce que tu ne peux comprendre





Armand était une personne qui tendait toujours à l'extrême. Il pouvait ressentir des peines très violentes, et être transporté l'instant d'après dans des joies intenses. Seulement il avait également pour lui la décence et l'éducation, et à défaut de savoir cacher ses émotions, pouvait tout du moins se retenir de les exprimer à haute voix. Tyler appelait cela un comportement d'hypocrite, personnellement je vois plutôt ça comme une politesse bourgeoise. Il ne lui disait pas ce qu'il pensait de lui, tout simplement parce que dans l'état actuel des choses il ne pouvait que faire un bilan négatif extrêmement vexant. Et Armand n'aimait pas vexer les gens, cela ne faisait pas parti de son caractère. Quand quelqu'un lui plaisait, il le complimentait de façon très chaleureuse et amicale. Alors quand soudainement il ne disait rien, c'était tout simplement qu'il se retenait d'exprimer tout le mal qu'il en pensait.

Tyler vociféra qu'il n'était pas son ami, et immédiatement le prêtre adopta une expression dépitée. Il était sincèrement blessé par ces paroles, réalisant seulement maintenant que cet homme le détestait jusqu'au trognon. Contrairement à Tyler, Armand avait beaucoup d'amis. Chaque personne de son entourage, même une simple connaissance, était profondément gravée dans son cœur. Et pour lui même un inconnu était un ami potentiel. Il donnait sa chance à chacun, et malgré ce que pouvait en dire Tyler, Bradley aussi avait eut sa chance.


« Oh... Très bien, malgré cela pour moi vous restez toujours un ami. Même si nous sommes rarement du même avis, cela ne m'empêche en rien de vous apprécier. »


Il faut dire aussi que pour Armand les choses étaient blanc ou noir. N'importe qui sur cette planète était de base son ami, et sa générosité faisait qu'il était prêt à tout pour aider un ami. En revanche il ne tolérait pas la trahison. Voir son amitié et son dévouement piétinés lui était insupportable. Un écart fatal, et l'ami passait immédiatement dans la liste des ennemis mortels. Bradley en était un parfait exemple. Il était venu amicalement discuter avec lui, refoulant son appréhension naturelle, et en retour il l'avait insulté, humilié, piétiné. Désormais Armand ne lui souhaitait plus que du mal. Alors oui il restait un chrétien, et avait tenté de lui pardonner, mais il n'y arrivait pas. Bradley Lennox était totalement indigne de son pardon, mais en plus désormais il ne le jugeait même plus digne d'appartenir à la race des hommes. C'était ses propos choquants qui l'avaient poussés à émettre cette conclusion. Il n'y avait rien d'humain dans cette carcasse, seulement de la haine distillée avec du dégoût. Tyler ne se rendait pas compte à quel point son frère était méprisable, et dans un sens c'était peut être mieux. Ainsi il ressentait sans doute moins l'humiliation de partager le sang de sa mère avec un individu aussi ignoble. Quand il pensait à leur parenté, Armand était comme saisi d'une puissant sentiment de honte. S'il avait eut un frère comme celui là cela fait longtemps qu'il l'aurait étouffé dans son sommeil, pour laver le déshonneur qu'il jetait sur les siens. Évidement ça lui aurait fait mal, mais il n'aurait pas hésité une seconde. La famille c'est sacrée, et on ne la trahit pas en devenait le plus immonde bâtard que la terre ait portée.


« Ce n'est pas un ordre, c'est un conseil. Tempérance fils, la colère vous dessert toujours dans une discussion. De plus je ne vous provoque pas, nous ne faisons que parler. »


Il avait dit ça sur un ton extrêmement doux, en chuchotant presque. Comme cela il espérait parvenir à faire baisser le volume à son vociférant interlocuteur. Après tout il avait mieux à faire que de se disputer avec lui, il voulait tout savoir sur cette fameuse fusillade qui s'était déroulée dans son église. Et puis bon Dieu, qu'est ce que c'était encore que cette histoire de bonne sœur !? Il leva les yeux au ciel quand Tyler s'obstina à lui faire dire n'importe quoi.


« Ce n'est absolument pas ce que j'ai dit, cessez de déformer mes propos je vous prie. Nous devons du respect à toutes les femmes, même à celles qui à première vue ne nous en semblent pas dignes. Voyez donc ce que nous dit notre Seigneur à ce sujet. Mais les religieuses, comme les religieux, sont des serviteurs de l’Église. Même si vous ne partagez pas notre religion, ce que je comprend et tolère, vous devez tout de même du respect à ces femmes. Et personnellement en temps que chrétien et en temps que clerc, je m'inquiète particulièrement du sort d'une de mes sœurs. C'est tout à fait normal, il ne faut pas y voir de mauvaises intentions... »

Tyler lui répondit sur son ton toujours aussi agressif comme quoi il ne s'agissait pas véritablement d'une religieuse. C'était à n'y rien comprendre son histoire ! En tout cas le coup de la juridiction semblait lui avoir plut, et Armand esquissa un sourire discret. S'adresser à quelqu'un en utilisant son propre langage était toujours un excellent moyen de le piquer à vif. Néanmoins il resta calme et n'insista pas.
En revanche il lui sembla qu'une fois de plus, mais était ce vraiment étonnant ?, Tyler ne comprenait rien à ce qu'il lui racontait. Il se fit alors le plus doux et le plus pédagogique possible. Sans rire, ce garçon voyait le mal partout et ne comprenait absolument rien à la foi chrétienne. Certes il était brutal et sanguin, mais après tout ce n'était que son travail de missionnaire que d'essayer d'éduquer les foules même les plus sauvages. Il reprit son ton calme au volume très bas et lui expliqua.


« Le pardon est un élément central de la foi chrétienne. En chaque homme il y a du bon et du mauvais, et nos actions reflètent continuellement cette dualité. En temps que chrétien notre religion nous ordonne de devenir meilleur, car c'est le seul moyen d'honorer Dieu et de le remercier pour le don de la vie. C'est cela que nous appelons le pardon. Il ne s'agit pas d'effacer l'ardoise de nos mauvaises actions, mais de devenir digne de notre condition d'homme. C'est le travail d'une vie, et il n'existe personne qui puisse de vanter d'atteindre cette perfection. Nous vivons tous dans l'espoir d'être pardonné un jour. C'est ma croyance ainsi que celle d'une bonne part de l'humanité, alors même si vous ne la partagez pas, vous devez admettre qu'elle existe et la respecter. »

Il se tourna vers la croix, avec dans son regard un profond respect.


« Quand au Christ, c'est plus compliqué à expliquer, mais je vais essayer de faire simple. Il représente entre autres la possibilité offerte aux hommes d'accéder à ce pardon. Il est le salut de l'humanité, et notre guide pour nous rapprocher de Dieu. Je sais que vous allez vous demander pourquoi a t il été tué ? Et pourquoi a t il attendu la mort sans réagir ? C'est normal, tout le monde se pose la question au début. Je vous l'ai dit, les choses sont plus compliquées qu'elles ne le paraissent. Mais globalement c'est en cela que nous croyons, que grâce à lui nous sommes les maître de notre destin, et que nous pouvons essayer de saisir cette main tendue en nous consacrant à améliorer la personne que nous sommes. »


Il se signa discrètement et se tourna vers Tyler. Le prêtre avait sur le visage un air apaisée et tendre, et il ne réagit presque pas quand son interlocuteur le chargea d'accusations calomnieuses.


« Le fait que je sois un sorcier ne regarde que moi, et je n'ai aucun problème avec les personnes qui ne partagent pas ma condition. D'ailleurs je ne me suis jamais présenté en temps que tel auprès de votre frère, ni auprès de vous d'ailleurs. C'est ma vie privée et j'estime qu'elle ne regarde personne. Quand à l'entretient que j'ai eut avec Bradley, je ne peux pas vous cacher qu'il s'est terriblement mal passé. Je sais bien que ni lui ni vous ne partagez ma foi, mais est ce que vous pensez vraiment que cela m'empêche de communiquer ? Si c'était le cas, croyez bien que je parlerai à bien peu de monde. Avez vous remarqué que j'étais catholique ? C'est à dire que ma religion est différente de celle de ce pays, et de la grande majorité de ses habitants. Cette paroisse est composée en quasi totalité de mexicains, qui eux aussi partagent la doctrine de Rome. Pour vous toutes ces bondieuseries se ressemblent peut être toutes, mais je peux vous assurez qu'en pratique il y a de grandes différences. Alors non je ne suis pas intolérant, et je vous assure que je me suis présenté à votre frère avec l'intention sincère de le réconforter et de l'aider. Je vous apprécie beaucoup, et voulu vous rendre le service que vous m'aviez demandé. Je m'entretient souvent avec les détenus du pénitentiaire, et je n'ai jamais eu de problèmes. Je ne suis pas leur avocat, et ce qu'ils ont fait ne me regarde pas, mais s'ils ont besoin de se confier ils savent qu'ils peuvent trouver un ami. La plupart du temps nous ne parlons même pas de religion, nous jouons aux cartes et nous passons le temps en discutant de tout et de rien. Je pensais vraiment avoir ce lien avec votre frère, et je me faisais une joie de partager une amitié avec lui. Alors je vous avoue que j'ai été énormément déçu et blessé par ses propos. De ma vie je n'ai jamais été insulté comme cela. Il a... il a eut des paroles vraiment très agressives vis à vis de ma personne. Et des gestes extrêmement déplacés... »


Visiblement très mal à l'aise, il avait des frissons nerveux et sa voix tremblait légèrement.

« C'était... c'était au delà du manque de respect. Pardonnez moi, j'imagine que cela doit être dur à entendre pour un frère, mais même avec la meilleure volonté du monde je dois admettre que son comportement envers moi n'était pas tolérable. Et je ne parle même pas des insultes qui m'ont été adressées en temps que prêtre, car j'ai davantage été blessé en temps d'être humain. Alors peut être qu'un jour j'arriverai à trouver la force de lui pardonner, mais pour le moment je souffre encore de toutes les horreurs qu'il m'a dit et je n'y arrive pas. J'espère que vous comprenez... »


Il baissa les yeux, venant d'admettre à voix haute son échec. Bien entendu il ne mentait sur aucun point. Il avait naïvement cru qu'il pouvait bien s'entendre avec Bradley. Cela avant de le rencontrer bien entendu. Désormais il se trouvait stupide et naïf de croire qu'il avait pu espéré éprouver de la sympathie pour ce monstre.
Le prêtre lui reposa la question à propos de la fusillade, et devant son insistance Tyler fut bien obligé de s'expliquer.


« Jamais je n'ai souhaité votre mort enfin ! » S'insurgea t il avec une sincérité évidente.

C'est vrai, il ne souhaitait du mal à personne, et encore moins la mort. Même Bradley qu'il haïssait il ne le voulait pas voir mourir ! Tout ce qu'il espérait c'était de le voir ramper sous le talons des anges, et supplier en se tordant de douleur que l'on éteigne ce feu qui consumerait ses chairs puantes pour l'éternité.

Et comme si ses prières étaient entendues, Tyler lui annonça que Bradley s'était fait tabassé dans les règles de l'art. Son expression se transforma en surprise, et il la rendit aussitôt très neutre pour cacher sa joie. Ce n'était pas le moment de faire un tour de stade, même si intérieurement il ne rêvait que de ça. Il loua Dieu ainsi que ses deux braves brebis qu'il avait dédié à cette tâche. Dès que Tyler partirait, il préparerait leurs récompenses. Ces valeureux chrétiens avaient bien mérités ces indulgences, et après tout il n'avait qu'une parole. Qu'ils continuent à se comporter aussi bien et les portes du Ciel leurs seraient grandes ouvertes.
D'ailleurs Tyler ne mesurait pas la chance qu'il avait. Il l'aurait joué à l'italienne, ce brave Bradley aurait été retrouvé pendu dans sa cellule avec sa bite tranchée profondément enfoncée dans sa gorge. Non clairement le père Armand n'était pas un homme violent, mais il connaissait des dizaines et des dizaines d'amis qui lui auraient rendu ce service avec plaisir.


« Cela ne serait pas arrivé non plus s'il ne manquait pas de respect à toutes les personnes qu'il croise. Vous ne n'avez pas vu comment il se comporte à la prison, il insulte systématiquement tout le monde. Ce n'est pas surprenant que des détenus se soient battus avec lui. Je ne dis pas que je cautionne ce qu'il s'est passé, absolument pas. Mais ça ne m'étonne qu'à moitié. Le pénitentiaire est un monde qui n'est pas tendre, et votre frère porte beaucoup de violence en lui. Même si j'ai été insulté je ne suis pas homme à me battre, regardez moi. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde, en particulier là bas. Je ne suis pas amusé par le situation, pas du tout, je suis tout simplement peiné et triste. Même s'il m'a fait du mal j'espère tout de même que votre frère va bien, et que les coupables seront punis. »

Après tout, nous serons tous punis pour quelque chose au jour du jugement dernier, et bien entendu les justes seront récompensés.

Il hocha la tête quand il entendit que Bradley allait être transféré à New Phoenix.


« Oui c'est peut être mieux ainsi, j'espère qu'il pourra recommencer là bas et s'intégrer. »


Car après tout même Bradley méritait le pardon, il lui fallait juste faire un petit effort et se la jouer moins gros con. Ce n'était pas grand chose, alors espérait sincèrement qu'il allait tirer des leçons de sa mésaventure et rentrer dans le rang à New Phoenix.
Il était justement en train de penser que c'était peut être le bon moment pour remettre sa démission au pénitentiaire, quand soudain Tyler évoqua à nouveau la fusillade. Ce garçon avait un don certain pour sortir des phrases de derrière les fagots sans en préciser le contexte. Et avec son accent red neck mal articulé, Armand devait parfois faire un gros effort pour essayer de remettre le pourquoi dans le comment. Alors qu'il faisait un travail mental de traduction, il sentit ses doigts se crisper sur le pied du calice doré qu'il tenait toujours. Un nom venait de ressurgir des limbes, et cela lui provoqua un frisson dans la colonne vertébrale.


« Anaria, elle s'appelle Anaria. »

Son cœur se mit à battre plus fort, tambourinant jusque dans sa gorge, alors que le R roulait sur ses lèvres qui se pincèrent.

« Suivez moi, je vais chercher vos affaires. »

Il rangea le calice dans l'armoire liturgique, ferma à clef et guida Tyler en lui ouvrant la route. Ils descendirent de l'estrade, et sans un mot Armand le conduisit dans le presbytère et s'agenouilla près du coffre de la bibliothèque. Il ne disait rien car à la l'intérieur de lui ses pensées produisaient un fracas tonitruant.

« Comment... Comment l'avez vous rencontré ? C'est fou comme le destin crée parfois des nœuds dans nos existences. Si la personne dont vous me parlez est bien celle à laquelle je pense, alors c'est un sacré hasard ! Nous étions bons amis, et nous nous sommes perdus de vu il y a de nombreuses années... Plus de dix ans quand j'y pense ! Sainte mère, cela ne nous rajeunit pas. Pourriez vous me la décrire afin que je sache s'il s'agit bien de la même personne ? J'aimerai tellement la revoir, il se trouve que malgré toutes ces années je suis resté en possession de quelque chose qui lui appartient, et cela me ferait infiniment plaisir de lui rendre. »

Le coffre produisit une série de cliquetis, et quand il ouvrit le couvercle, il trouva dans une fond une boite en carton avec une étiquette portant un numéro d'inventaire. Armand la souleva et la posa sur la table de la cuisine. Pendant ce temps là le couvercle du coffre se refermait doucement en grinçant, et le mécanisme de fermeture s'actionna. Le prêtre ouvrit le carton et le présenta à Tyler. Dedans se trouvait son blouson, soigneusement plié.

« C'est fou, je réalise seulement maintenant à quel point elle m'a manquée et comme je serais heureux de la revoir ! Par hasard, auriez vous un moyen de la contacter ? Une numéro de téléphone ? Une adresse ? S'il vous plaît, cela me rendrait tellement heureux de renouer contact avec ma chère et tendre amie... »



[...et de lui planter un couteau dans le cœur à cette pute babylonienne !! mwahaha ! *w*]
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Tyler Lennox
Tyler Lennox
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MessageSujet: Re: Be Angry and sin not ! [FT Armand]   Be Angry and sin not ! [FT Armand] Empty25.06.17 20:26


Je n'aurais pas besoin d'apprendre à gérer ma colère si les gens apprenaient à gérer leur stupidité
Tyler & Armand



Tyler était resté un instant interdit en constatant qu'Armand s'était littéralement décomposé en l'entendant lui cracher à la figure qu'il n'était pas son ami. Au vue de leur relation ou plus exactement de leurs affrontements réguliers à chaque fois que leurs routes se croisaient, il ne voyait vraiment pas pourquoi il paraissait tomber dénues face à cette vérité. Il était évident que sa seule présence insupportait Armand et à vrai dire au bout d'un moment il en allait de même pour lui. Ils étaient opposés sur tout, n'avaient aucun points communs et ne partageaient pas la moindre valeurs. Il y avait bien eut une certaine capacité d'écoute de part et d'autre dans ce dispensaire, ce fameux soir où il lui était venu en aide après qu'Armand ce soit fait agresser dans une ruelle de Santa Fe, mais à ses yeux, ce n'était pas suffisant pour devenir son ami.
Un ami c'était avant tout un allié, quelqu'un qui est là dans les pires comme dans les meilleurs moment de votre vie. Quelqu'un qui vous respecte, qui se réjouit de votre bonheur et qui vous soutiendra dans l'adversité. Une personne sur qui on pourra toujours compter, qui vous donne de l’énergie, qui vous inspire, vous soutient, vous complète,... et qui n'attendra jamais rien en retour. C'était ça pour lui une véritable amitié et contrairement aux idées reçues, c'était beaucoup plus rare qu’on ne le croyait.

Une véritable amitié était quelque chose de rare et de précieux, il fallait du temps et de la patience pour la voir se construire et s'épanouir, et lorsque cela se produisait, on mesurait sa chance. L'amitié, ce n'était pas quelque chose que l'on distribuait à tour de bras, pas pour lui en tout cas. Mais il savait que tout le monde ne pensait pas comme lui, que certaines personnes adoraient se sentir entourées par une foule d'individus qu'ils n'avaient peut-être rencontré qu'une seule fois dans toute leur vie, qu'ils ne connaissaient pas plus que ça mais qu'ils parvenaient malgré tout à qualifier d'amis et de toute évidence, Armand appartenait à cette seconde catégorie de personne.
Si Armand le considérait comme un ami, pour sa part il doutait que cela arrive un jour. Non pas qu'il détestait le prêtre mais tous deux appartenaient à deux mondes différents qui les opposaient plus qu'il ne les rapprochaient. Une grimace sceptique apparu sur ses lèvres en entendant Armand lui assurer qu'il l'appréciait sincèrement

- Première nouvelle


Armand avait une bien curieuse façon de montrer à quel point il appréciait les gens. Il aurait peut-être pu lui accorder le bénéfice du doute s'il ne s'était pas montré aussi hautain et méprisant avec lui quelques minutes plus tôt. Armand s'adressait souvent à lui avec son petit air pincé et supérieur. Il était évident qu'il se jugeait bien au-dessus de lui, il ne se gênait pas pour le lui faire comprendre et il l'était indéniablement, c'était pas difficile de toute manière. Rien dans cette attitude méprisante et hautaine qu'il utilisait pour s'adresser à lui, voir même carrément infantilisant par moment, comme s'il n'était qu'un pauvre simplet qui était trop stupide pour comprendre ce qu'il lui disait, ne laissait soupçonner la moindre considération à son égard. Armand prétendait des choses qui allaient à l'encontre de son comportement, mais il ne comptait nullement entrer dans ce débat aussi futile que stérile qui aurait pu durer encore longtemps mais Tyler n'avait vraiment plus la volonté pour ça. Et s'il était à bout à patience ce n'était pas uniquement à cause de la vision des choses du curé qui s'opposaient aux siennes, tout ceci dans le fond n'était qu'une excuse. Ce qui le mettait dans un tel état en réalité, c'était d'avoir vu son frère être alité dans un lit d'hôpital. C'était la première fois qu'il voyait ça et se défouler sur les responsables de son état n'était pas parvenu à le calmer, et là, au lieu de l'apaiser Armand ne faisait que tirer davantage sur la corde qui était sur le point de se briser. Se résonnant comme il le pouvait, Tyler décida de ne pas répondre lorsque l'homme se défendit d'avoir prétendu que les bonnes soeurs étaient plus importantes que les autres femmes en générale. Il décida aussi de ne rien rétorquer lorsqu'Armand lui parla de la notion de pardon dans le catéchisme. « Nous vivons tous dans l'espoir d'être pardonné un jour. ».
Tyler lui jeta un regard dédaigneux en entendant cela, il pouvait bien parler pour lui, par sa part, il n'attendait aucun pardon et assumait pleinement ses actes autant que ses erreurs

Tout ce long et interminable discours concernant la foi, le besoin de s'améliorer, le pardon, lui passait réellement par dessus la tête. C'était la foi d'Armand qui parlait, pas la sienne. Pour sa part, il y avait bien longtemps qu'il ne croyait plus en rien et certainement pas en la condition humaine. Par contre, son regard redevint vif et perçant lorsque le prêtre évoqua sa condition de sorcier, preuve de son intérêt pour cette partie de son discours. A l'évidence, une fois encore, les deux hommes n'étaient pas parvenus à se comprendre, à croire que c'était devenu une habitude entre eux. Dès que l'un disait quelque chose, l'autre l'interprétait immédiatement mal ou de travers. Il aurait pu le reprendre dans le but de le détromper si l'homme n'avait pas immédiatement enchainé sur son frère. Sans trahir la moindre émotion, Tyler fixa le prêtre avec une certaine impénétrabilité, pourtant, dans le fond de ses prunelles on pouvait deviner cette étincelle qui brillait d'une lueur particulière et qui trahissait  tout l'intérêt qu'il portait au discours concernant son frère.
S'il était évident qu'il ne voyait pas la différence entre catholicisme, protestantisme ou judaïsme, et que toutes ces variables ne l'intéressaient en aucune façon, il fut surpris de constater qu'Armand s'était bien rendu à la prison pour faire ce qu'il avait attendu de lui : prêter une oreille attentive pour son frère s'il éprouvait le besoin de se confier.
Une fois encore, Armand prétendit l'apprécier beaucoup... Il paraissait si convainquant qu'il aurait pu être tenté de le croire. D'ailleurs, Tyler ne pu s'empêcher de tiquer en entendant Armand prétendre qu'il se faisait une joie de rencontrer Bradley. Une joie ? Il se fichait de lui ? En disant ces mots, Armand ressemblait plus à enfant qui était impatient de se faire de nouveaux camarades de jeux qu'à un prêtre venu écouter les confessions de prisonniers. Loin d'en avoir fini il alla même jusqu'à prétendre avoir désirer partager une amitié avec lui ?!! Il comprenait que l'homme soit tombé de haut s'il était vraiment sincère dans ses espérances, d'autant plus que son frère semblait avoir redoublé d'ardeur pour le bousculer. Armand lui avait confié un soir, avoir été victime de certains de ses camarades de classes mais soit ça l'avait si profondément marqué que la moindre bousculade le traumatisait, soit il avait oublié ce que c'était que d'être un souffre douleur. Il ne pu s'empêcher cependant d'esquisser un sourire moqueur en l'entendant s'excuser, craignant visiblement de le choquer en peignant un portrait si peu flatteur de son frangin

- Pourquoi vous vous excusez ? Vous croyez que j'connais pas mon frère ? Que j'sais pas comment il est ? Qu'il m'a jamais cherché ? Vous croyez qu'on c'est jamais pris l'mou ?! Ben vous vous plantez ! Bradley est un provocateur né, c'est pas nouveau, et quand il commence, il sait pas s'arrêter, ça aussi j'en sais quelque chose mais j'sais aussi que c'est sa manière à lui de garder la main, de se sentir supérieur et de vous tester pour voir si vous méritez son respect. Mais faut pas s'arrêter à ça, derrière ses airs de con détestable, mon frère est quelqu'un d'bien. Il a pas eut la vie facile et il a pas toujours fait les bons choix, mais c'est pas un monstre et croyez-moi quand j'vous dis que malgré les apparences, le pire des deux n'est pas celui que vous croyez.

Quand il était gosse et qu'il était aussi paumé que son frère l'était aujourd'hui, Tyler s'était montré violent agressif et bagarreur avec tous ceux qui se trouvait sur son chemin, c'était sa manière à lui d'exprimer son mal-être, par la violence. Là où il avait grandit, et il ne parlait pas que de son père mais bel et bien du quartier tout entier, c'était la loi du plus fort qui régnait. Les plus forts étaient respectés et craints alors que les plus faibles étaient battus, rackettés et se soumettaient à ceux qui leur étaient supérieurs. Il avait même fini par pousser son frère à commettre un meurtre. Aujourd'hui encore, il n'avait pas tant changé que ça, et sur bien des aspects, il ressemblait beaucoup à son frère. La violence, il avait ça dans le sang et plutôt que de le nier ou de s'en défendre, il avait fini par l'accepter.  Les deux abrutis qu'il avait tabassé cette nuit étaient là pour en attester. Il portait peut-être une plaque, mais dans l'fond il était ce qu'il était, et il ne comptait pas s'en excuser. On avait beau prétendre le contraire, les gens ne changeaient pas et le concernant la rue et ses codes ne l'avaient jamais quitté.

- Et pour info, je m'en contre carre que vous soyez sorcier ou pas, ce n'est pas à cela que je juge les gens. Quand je disais qu'en tant que sorciers vous étiez pas un choix judicieux c'est uniquement parce que mon frère a fréquenté des pro-moldus, et que vous, en qualité de sorciers êtes plus sensibles à cette donnée que n'importe qui d'autres. Vous n'avez peut-être pas d'problèmes avec les gens qui sont pas comme vous mais osez me r'garder droit dans les yeux en prétendant que vous n'éprouvez aucune aversion pour les pro-moldus. Vous même m'avez avoué que si vous aviez su que j'en étais un vous m'auriez laissé mourir. Que vous le reconnaissiez ou non, que vous en ayez conscience ou pas, vous êtes parti avec un apriori négatif sur lui. C'est pour ça que je dis que j'aurais du y réfléchir à deux fois avant de vous en parler, parce qu'avant d'être un prêtre, vous êtes avant tout un être humain et que vous l'vouliez ou pas cela affecte votre jugement.

Comment un sorcier pourrait-il vouloir venir en aide à un homme qui avait intégré un groupe terroriste qui prônait l'éradication pur et simple de sa communauté. Lui-même avait beaucoup de mal à ne pas lui garder rancune de ses actions, surtout lorsqu'il repensait à ce que ces salopards avaient fait à Imane, parce qu'indirectement, son frère avait participé à ça. Même s'il n'était pas dans ce groupe qui l'avait enlevé, même s'il ne l'avait pas touché et ne l'avait même jamais rencontré, il avait soutenu leurs idées et rien que ça, même pour lui, c'était difficile à accepter. Alors demander cela à un sorcier était complétement stupide et irréfléchis mais Tyler avait eut le tort de ne voir Armand qu'en homme d'église et uniquement en homme de foi.
Malgré tout, et bien que ça lui déplaisait de l'admettre, Tyler était contraint de reconnaitre que le prêtre n'avait pas complétement tort en prétendant qu'avec son comportement provocateur, ce qui était arrivé à son frère lui pendait au bout du nez.
Contrit, sachant qu'il ne pouvait rien rétorquer, Tyler ne répondit rien, se contentant de fuir son regard, la mâchoire crispé. Comme s'il pensait lui apprendre ce qu'était le monde pénitentiaire, Armand lui expliqua la violence qui y régnait. Une fois encore, Tyler ne répliqua rien et se contenta de garder le silence parce qu'il avait aucune envie d'en parler, mais il était on ne peut mieux placé pour savoir ce qu'était la vie carcérale, après tout, mit bout à bout, il avait pratiquement passé 2 années de sa vie en prison. 15 mois pour peaufiner son dossier de criminel au pénitencier de New-Phoenix, 1 mois dans les geôles mexicaine pour le meurtre de cette flic qu'il avait abattu de sang-froid dans cet hôpital, et enfin 2 mois au pénitencier de New-Phoenix pour une mission...

- C'était pas des détenus, c'était des flics, lui apprit-il en relevant sur lui un regard hargneux qui était bien plus révélateur sur ce qui leur était arrivé lors de leur face à face que n'importe quelle confessions.

Des matons, des flics.... c'était eux qui avaient coincé son frère et lui avait infligé cette dérouillée. Les flics étaient parfois pire que les criminels qu'ils gardaient, ça aussi il en savait quelque chose et il en avait encore eu la preuve. Le prêtre n'avait pas à s'en faire, ils avaient été puni comme ils le méritaient. Ça n'effacerait pas ce qu'ils avaient fait endurer à son frère mais au moins il l'avait vengé. Ses blessures aux mains étaient là pour certifier qu'il ne les avait pas ménager, même si cela ne l''avait en rien soulagé. Tyler garda le silence lorsqu'Armand approuva le transfert de son frère, sachant tous deux, s'il voulait être honnête avec lui-même, que cela ne changerait rien et ne ferait que déplacer le problème ailleurs. Voir Bradley s'intégrer ? Il ne savait pas si c'était possible. Tout ce qu'il voulait lui, s'était retrouver son frère, mais à vrai dire, il ne savait pas comment s'y prendre, ni même si c'était possible. Ils s'aimaient c'était indéniable, du moins autant que pouvait le faire un Lennox. Ensemble, ils avaient traversé des épreuves qui n'avaient fait que renforcer leurs liens fraternels, mais tous deux avaient cruellement étaient déçus par l'autre. Bradley l'accusait de l'avoir trahit, et lui, lui reprochait de l'avoir abandonné quand il était gosse, mais bien qu'il n'arrivait pas à oublier, s'il pouvait passer par dessus pour lui pardonner comme il l'avait toujours fait jusqu'ici, son implication, même indirect, dans ce qui était arrivé à Imane, ça, il n'arrivait pas à passer outre. Et comme si la situation n'était pas déjà assez compliqué comme ça, il avait fallu qu'il en rajoute une couche en lui racontant des conneries

- Pourquoi vous avez fait ça ?
Demanda-t-il en sentant le rouge monter aux joues tant de colère rien que d'y penser que de honte. Pourquoi vous lui avez parlé de ce qui s'est passé quand on s'est rencontré ? Pourquoi vous lui avez fait croire...

« Vous et moi ? » Non c'était décidément quelque chose qu'il ne pouvait pas dire, tant cette seule idée le révulsait. Imaginer deux hommes ensembles était déjà repoussant en soi et totalement contre nature alors qu'on puisse imaginer que lui était de se bord-là...

- Vous croyez pas que j'ai assez d'emmerdes comme ça ?! Que notre relation n'est pas suffisamment compliqué sans que vous ayez besoin d'en rajouter une couche en m'faisant passer pour... Impossible, ça ne sortait pas...  Vous servez plus jamais d'moi pour dire des conneries est-ce que c'est clair ?!

Il ne savait pas ce qui lui fichait le plus la honte, qu'Armand ait osé jouer avec habilité sur des sous-entendus scabreux le mettant en cause ou que son frère ait pu le croire ! Préférant ne plus y penser, son regard se posa sur le confessionnal et aussitôt la fusillade qui s'était déroulé entre ces murs, lui revint en mémoire dans les moindres détails. Il avait finalement fini par répondre à la question qui tenait tant à coeur au curé. Après tout ce qui l'intéressait n'était pas de savoir ce qui s'était passé, il avait juste besoin d'être rassuré et qu'on lui certifie que personne n'avait été blessé, du moins, aucun innocent, pas même Anahia, qui s'était grimé en bonne soeur pour passer inaperçu et qui était parvenu à réussir l'exploit de lui faire porter un habit de prêtre.
Anahia. Ce prénom avait eu un certain effet sur le prêtre qui se permis de le reprendre sur la prononciation de ce dernier, ce qui agaça légèrement Tyler

- Non, c'est vous qui prononcez de traviole avec vot' accent. C'est bien Anahia pas Anaria


Il voulait bien reconnaître avoir bu plus qu'il n'aurait du et avoir été drogué mais il se rappelait quand même parfaitement du prénom de la femme avec laquelle il avait passé 48h de folie, c'était quand même pas lui qui allait lui apprendre comment il fallait le prononcer. A sa grande surprise, Armand n'insista pas préférant l'inviter à le suivre pour récupérer enfin ses affaires. Armand prit d'abord soin de ranger son espèce de reliquaire qu'il tenait en main depuis son entrée dans l'église, dans une sorte de placard qu'il ferrna à clé, avant de le conduire jusqu'à cette pièce qu'il ne connaissait que trop. L'homme d'église s'agenouilla devant un coffre tout en cherchant à en savoir plus sur Anahia. Il chercha à savoir comment ils s'étaient rencontrés, mais aussi et surtout, comment elle était physiquement afin de s'assurer qu'il s'agissait bien de cette amie à laquelle il pensait et qu'il n'avait pas revu depuis 10 ans.
Pour sa part, Tyler imaginait très mal ces deux-là être amis, Anahia lui ressemblait beaucoup trop et on ne pouvait pas affirmer qu'entre lui et Armand c'était la franche amitié, mais après tout, Armand  prétendait qu'il le considérait comme un ami, de là à ce qu'il pense la même chose avec Anahia sans que cela soit forcément partagé était tout à fait crédible. Il avait au moins une certitude, ils se connaissaient et il était persuadé que la Anaria d'Armand était bel et bien Anahia, et c'était justement ce qu'elle lui avait dit en lui remettant sa carte qui le confortait dans sa certitude

"Ah...et si jamais ton ami le prêtre te fait chier, à propos du pick up ou de quoi que ce soit...montre lui la carte, et tu verras, jsuis sure que sa réaction te fera marrer..."

Sauf que non, pour le moment sa réaction ne l'faisait pas réellement rire.

- C'est compliqué, répondit-il en se grattant la nuque, alors qu'Armand cherchait à se renseigner sur les circonstances de leur rencontre. Tout c'que j'peux vous dire c'est que les types qui sont v'nus ici, c'étaient pas des rigolos. J'pensais pas qu'ils nous retrouveraient ici, sinon j'serais jamais venu

Il n'avait aucune envie d'entrer dans les détails et en toute franchise il était préférable qu'il n'en sache pas trop. Il était cependant sincère lorsqu'il disait qu'il ne serait jamais venu ici s'il avait su qu'ils parviendraient à retrouver leurs traces jusqu'ici. Il n'avait jamais été dans ses intentions de mettre la vie de qui que ce soit d'autre en danger. Dans le fond, heureusement qu'il n'y avait presque personne dans ce coin paumé

- C'est une femme, brune,
commença-t-il à décrire vaguement sans entrer dans les détails.

Tyler était resté vague dans sa description, mais en croisant le regard d'Armand qu'il devina insatisfait Tyler lâcha un soupir alors qu'il plaçait une clope entre ses lèvres, et consentit à en dire un peu plus après une première bouffée de nicotine.

- Elle fait dans les 1,70m environs, a entre 35 et 40 ans. C'est une métisse, une amérindienne, fort en gueule et courageuse

Un cliquetis se mit alors à résonner dans la pièce troublant le calme ambiant  attirant par-là même son regard sur le coffre en bois, dont le verrou venait d'être débloqué. Après l'avoir ouvert, Armand en retira une boite en carton de taille moyenne, qu'il déposa sur la table de la cuisine pendant que le coffret se verrouillait à nouveau seul sans l'aide d'Armand par magie. Sans se préoccuper du coffre magique, toute l'intention de Tyler se posa sur le prêtre qui ouvrit la boite. Aussitôt, Tyler aperçut ce qu'il était venu chercher. Elle trônait là, sur le haut de la pile de vêtements soigneusement plié : sa veste en cuire. S'il se fichait complétement de récupérer son fut' ou sa chemise, cette veste c'était autre chose, il y tenait énormément. Cette veste en cuire, sans manche avec ses singulières ailes d'ange qui décoraient fièrement son dos, pouvait surprendre et suscitait bon nombres de réaction. Certains la détestaient, tandis que d'autres, beaucoup plus nombreux, la convoitaient mais personne n'avait la plus petite idée de la valeur et de la véritable signification qui se cachait derrière ce simple vêtement, qui lui avait été offert par une personne qui lui était cher. Une des personnes qui comptait le plus pour lui en ce monde et qui ne faisait qu'accentuer la raison pour laquelle il y tenait tant, lui qui pourtant n'était pas matérialiste.
La récupérant avec un soin particulier, il l'observa pendant un court instant.  Cette veste était vieille, elle en avait vécu de nombreuses choses et cela se voyait. Ses ailes qui apparaissaient fièrement dans son dos n'étaient plus aussi blanches et éclatantes que par le passé, l'une d'elle, celle qui se trouvait sur son côté gauche, avait même un trou causé lors d'une bagarre au Mexique, mais il s'en fichait, il ne la changerait pour rien au monde et il continuerait à la porter dignement jusqu'à ce qu'elle tombe en lambeau, si il lui survivait.

Etre un biker dans ce pays fédéral où la voiture était reine, signifiait être un marginal. Cela se reflétait dans son choix de vie qui rejetait une grande partie des conventions, dans un comportement social différent de la masse et dans sa manière de se vêtir. Pour beaucoup, cette veste n'était là que pour compléter son allure de Biker avec ses cheveux (qu'ils soient longs ou rasés), sa barbe et ses tatouages mais ils se trompaient. Cette veste avait bien plus de significations que ça, elle était bien plus qu'un accessoire, un code esthétique, nécessaire à son apparence qui servait à l'identifier des le premier coup d'oeil à son appartenance aux membres d'un gang criminel.
La présence des ailes d'ange impliquait forcément une forme de croyance en Dieu, et si ce n'était pas son cas, la personne qui lui avait fait ce cadeau si particulier et qui avait tant de valeur à ses yeux, lui était un pratiquant qui croyait fermement en Dieu. Et bien que lui-même ne croyait en rien, il aimait sa symbolique, cette forme de protection incarné par cet ange gardien qu'on lui avait offert pour veiller sur lui mais surtout et avant tout cette veste était là pour lui rappeler qu'il devait prendre son envol et ne pas rester prisonnier de son passé.
Ce cadeau, c'était Elias qui le lui avait offert, pour fêter leurs diplômes à la sortie de l'école de police. Comme toujours lorsqu'il était très touché, il n'avait su quoi dire pour remercier son meilleur ami, mais il n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu'Elias comprenne que ce cadeau lui allait droit au coeur. Il ne l'avait plus jamais quitté depuis, elle faisait partie de lui, de son histoire, de son identité. Avoir du l'abandonner ici n'avait pas été facile, et il avait espéré de tout coeur qu'Armand ne s'en soit pas débarrassé et il lui était sincèrement reconnaissant d'en avoir pris soin

Alors qu'il l'enfilait à nouveau, il glissa sa main dans la poche intérieur de sa veste mais eut un haut le coeur en réalisant qu'elle n'y était plus. Il farfouilla dans les poches du reste de ses vêtements dont il s'était royalement désintéressé jusqu'à présent pour partir à sa recherche sans parvenir à mettre la main dessus. Complétement froissé, et gisant désormais n'importe comment dans la boite en carton dans laquelle Armand les avait si soigneusement rangés, sa chemise et son pantalon pendouillaient désormais tristement, sans que Tyler ne leur apporte plus l'ombre d'un regard. Le redneck prit appui sur la table en essayant de se rappeler de ce qu'il avait bien pu en faire. Après un petit effort de concentration, il se vit la glisser dans la poche de la veste de ce même prêtre qui était entrain de lui parler et dont il n'écouta qu'à moitié la supplique

- Quoi ?... Demanda-t-il en fronçant légèrement les sourcils d'incompréhension. Ouais, ouais, elle m'a donné une carte, fit-il en glissant sa main dans l'arrière de sa poche en jeans pour en récupérer son porte-feuilles et lui tendre la carte de visite. Dites... vous avez bien récupéré vot'caisse... y avait vot' veste à l'intérieur.... vous avez rien trouvé d'autre ?

Il avait posé cette question humblement sans préciser ce qu'il recherchait parce qu'il était trop gêné pour évoquer ce souvenir. Un souvenir, voilà bien tout ce que c'était à présent... et au final, il n'en n'avait pas besoin pour se rappeler d'elle

- Laissez tomber c'est pas grave, décréta-t-il avant même de laisser le temps à Armand de répondre. J'peux la récupérer à présent ? Demanda-t-il en désignant la carte de visite que l'homme d'église détenait toujours entre ses mains. Alors, c'est bien elle ? Comment vous vous êtes connus ? Voulut-il savoir à son tour.

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Re: Be Angry and sin not ! [FT Armand]   Be Angry and sin not ! [FT Armand] Empty29.08.17 18:06


   

Apprend à respecter ce que tu ne peux comprendre




La simple évocation de la sorcière mohawks plongea Armand dans un état d'esprit très particulier. Il ressentait un mélange confus de peur panique, d'impatience et d'une intense bouffée de haine. Son rythme cardiaque s'accéléra et il eut un mal fou à contenir ce rictus qui lui déformait le sourire. C'était une profonde exaltation de colère, savamment distillée par les années, et qui désormais irriguait ses veines comme un venin noir. Il haïssait cette femme du plus profond de son être, et au lieu de le guider vers le pardon et la sérénité, cette décennie de souffrance avait transmutée tout l'amour qu'il lui portait en un ardent poison. Il la détestait tellement qu'il n'arrivait plus à se reconnaître dès lors qu'il éprouvait cette émotion. Il n'était plus cet homme à la grande empathie, au tempérament calme et raisonnable. Elle avait fait de lui une créature à l'agonie, lacérée de plaies à vif, criant vengeance dans des glapissements sourds à la manière des animaux.
Elle l'avait trahit, envoyée à un sort pire que la mort, et fatalement l'avait brisée. De manière général, Armand tolérait très mal la trahison. Mais dans ce cas précis, il sentait au fond de ses os qu'il n'arriverait jamais à lui offrir son pardon. Dix ans après il souffrait encore, et au lieu de cicatriser, sa douleur s'était gangrenée. Il n'avait plus pour elle qu'un amour pourrissant. Les siècles pouvaient défiler, et les étoiles s'effondrer, mais jamais il n'arriverait à l'aimer de nouveau.

De temps en temps il pensait à sa peine, à cette douleur cuisante qui le lancinait, et il cherchait un moyen de soulager la brûlure. Il avait la naïveté de croire que seul la vengeance pouvait l'apaiser, que toute la question restait de savoir en quoi consisterait cette vengeance. Autrefois il avait eut l'occasion de vendre grassement toutes les informations qu'il avait à son sujet, et alors il n'aurait eut qu'à attendre que les djeds lui rapportent sa jolie tête. Mais par bonté, ou alors lui restait il un peu d'amour à ce moment là, il n'avait rien dit. Même si elle l'avait traînée dans la boue, il gardait un semblant de fidélité à son égard. Après tout ne lui avait il pas juré de l'assister jusqu'à ce que la mort les sépare ? Finalement il serait peut être temps que cette séparation se produise. Et si au passage il pouvait voir sa réputation blanchie à nouveau, il n'en serait pas mécontent.

Le nom de la femme glissa sur ses lèvres, et aussitôt Tyler le reprit, l'arrachant à ses pensées vengeresses, et lui rappelant cruellement la bête réalité dans laquelle il pataugeait.


« Je vous demande pardon ? Mon accent est internationalement reconnu comme étant le plus séduisant et le plus chantant qui existe. En revanche je n'ai jamais entendu qui que ce soit affirmé trouver le moindre charme à vos babillages nasillards de cow boy. »


Il avait sifflé ces paroles d'une traite, comme on décoche une flèche, en prenant l'air le plus courroucé qu'on lui ait vu depuis longtemps. Lorsqu'il fut obligé de quitter son Italie natale pour le Royaume Uni, le jeune Raphaël avait été lourdement complexé par son accent très marqué. Associé à son tempérament timide et à son adolescence mal engagée, il s'était renfermé sur lui même et il ne parlait à personne en dehors des Sphinx et des professeurs. Aujourd'hui il assumait avec fierté ses tonalités de voix aussi chaleureuses qu’agaçantes, et ne cherchait absolument plus à estomper ce qui visiblement était un de ses atouts charme. D'ailleurs s'il avait sût à quel point son accent avait des propriétés ensorcelantes, voir carrément aphrodisiaques, sur la personne de monsieur Pea, il lui aurait bien plus souvent conté quelques opéra à l'oreille pour lui faire faire un tour de chauffe.

« De plus je vous remercie mais je sais parfaitement ce que je dis. »

Parce que voilà, il ne lâchait jamais l'affaire. Sur ce il tourna les talons, et conduisit Tyler dans le presbytère. Là bas il lui remit une boite qui contenait sa veste et tout ce qu'il avait oublié chez lui lors de sa dernière visite. Affichant désormais un air outrageusement mielleux, le prêtre entreprit de le cuisiner pour obtenir des informations sur la femme en question. Ce fut d'ailleurs parfaitement pitoyable. Tyler se lança dans une description des plus légère niveau physionomie, à croire qu'il était aussi policier qu'Anaria était une jeune professeur de vingt-huit-ans-pas-plus. D'ailleurs ce dernier détail fit sourire Armand.


« Oh plus quarante que trente cinq je vous assure... »

Il ricana et leva rapidement les yeux aux ciel. C'était comme si un étrange sentiment de familiarité et d'affection l’étreignait. Pourtant cela n'avait pas de sens, surtout comparé à cette haine farouche qu'il n'arrivait même plus à contrôler. Alors pourquoi est ce qu'il se retrouvait là, debout dans sa cuisine avec un petit sourire doux amère sur les lèvres ? Il chercha à rabattre son attention sur autre chose, et la simple vision des fripes puantes de Tyler suffit à le ramener sur  Terre.


« Des ailes d'ange... Décidément entre vos tatouages de diables, les croix dont s'affuble votre frère et ça, vous êtes plus baroque d'une chapelle de Napoli... D'ailleurs pourquoi porter cette charge de symboles si vous êtes athées ? »

Au fond la question l’intéressait franchement, et son ton laissait voir de façon clair qu'il n'était plus dans la plaisanterie. Sans doute faisait il preuve d'une curiosité mal placée, mais il avait comprit depuis longtemps déjà que lorsqu'on ne posait pas les questions franchement, on n'était pas près d'avoir la moindre réponse.

Cependant il était difficile pour Armand de penser à autre chose qu'à Anaria. Il y avait cette petite voix lancinante de diable qui lui chuchotait qu'elle était venue ici. Si seulement il avait été là, sans doute ne serait elle jamais repartie.


« Dans la veste ? Je ne sais pas, je l'ai aussitôt confié à une de mes paroissienne pour qu'elle me la recouse. Je peux lui demander. Pourquoi, est ce qu'il y avait quelque chose ? »


Il en était sincèrement étonné, mais ce qui arriva ensuite l'étonna bien plus encore. Tyler sortit de son portefeuille un fin carton blanc, sur lequel était imprimé une porte à l'encre noir. Immédiatement Armand sentit qu'il avait des palpitations, et il devint pâle. Ce symbole était très loin de lui être inconnu, et pour dire vrai, il lui retournait les entrailles.

« Prenez... prenez tout ce dont vous avez besoin... » Murmura t il d'une voix blanche. Puis il reprit vaguement ses esprits. « Elle... elle vous a donné ça ? Vous l'avez menée ici, chez moi, et elle vous a donné ça ? Tyler vous... »

Il le fixa d'un air ahurit, et se reprit. Non il ne pouvait pas se rendre compte de ce qu'il avait dans la main. Et cela pas uniquement parce qu'il était sans aucun doute le moldu le plus terre à terre de tout ce pays d'arriéré. Non, grand nombre de sorciers ignoraient la signification de ce dessin. C'était une magie appartenant à l'ancien monde, une magie d'initiée. Son regard glissa à nouveau sur la carte, et la porte avait changée de forme pour celle d'une grille en fer forgé. Elle avait écrit son nom dans un coin, et le délié délicat de son écriture le laissa songeur. Au fond il aimait toujours la courbe élégante de ses A majuscules.


« Puis je... puis je vous demander un service mon cher Tyler ? Je vous supplie d'accepter. J'aimerai de tout mon cœur que vous lui portiez une lettre pour moi. Elle me manque tellement, je vous en prie. Laissez moi seulement quelques minutes pour écrire quelque chose... Cela va sans doute vous paraître singulier venant d'un homme comme moi, mais après toutes ces années je ressent le besoin de lui avouer tout ce que je ressent pour sa personne. Je vous en supplie Tyler, j'ai besoin de me déclarer... »


Malgré lui il avait joint les mains, et dans ses yeux suppliant on pouvait lire une sincérité totale. Au moindre refus il était près à s'effondrer en sanglot.


« Je vais rédiger cela rapidement dans mon bureau, j'en ai pour une minute. Prenez, il y a des cigarettes sur la table et il me semble avoir du vin... Non pas la bouteille avec le bouchon à vis, ça c'est du vin de messe, l'autre. Voilà, patientez une petite minute je vous prie, je revient tout de suite. »


Il tourna le cadran du coffre, et après une série de cliquetis il s'ouvrit sur un ténébreux escalier. Le sorcier s'y engouffra, et tira le couvercle sur lui à la manière d'une trappe. Il avait besoin d'un moment seul, pour vider tout ce qu'il avait sur le cœur, le coucher sur le papier, et sans avoir prit le temps de se relire, il surgit du coffre en brandissant une enveloppe cachetée du sceau qui cerclait son majeur.


« Ne laissez personne d'autre la lire bien sur, c'est très intime. Tyler, je ne sais comment vous remercier... »


Il lui mit la lettre dans la main, et entoura ses épaules de ses bras. L'accolade ne dura pas des lustres, pour une fois, et Armand afficha un air profondément réjouit.
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Tyler Lennox
Tyler Lennox
Loyauté

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MessageSujet: Re: Be Angry and sin not ! [FT Armand]   Be Angry and sin not ! [FT Armand] Empty14.10.17 22:13


Je n'aurais pas besoin d'apprendre à gérer ma colère si les gens apprenaient à gérer leur stupidité
Tyler & Armand



Debout prêt de l'autel au coeur de cette misérable petite église, une cigarette coincée entre ses lèvres, Tyler s'apprêtait à l'allumer sans se soucier le moins du monde du lieu dans lequel il se trouvait afin de savourer pleinement cet instant de paix durant lequel le curé la bouclait enfin. Il ne savait pas comment il faisait pour ne pas se saouler lui-même avec son débit de parole intensif, mais Armand ne s'arrêtait jamais. En ce ce sens, il lui rappelait un peu son frangin. Lui aussi lorsqu'il commençait ne savait jamais s'arrêter. Evidemment, avec Bradley, il y avait toujours des répercussions, et généralement ça finissait toujours par dégénérer parce que c'était plus fort que lui, il fallait qu'il teste continuellement le seuil de résistance des gens. Armand était pareil, à la différence prêt que si Bradley savait très bien ce qu'il faisait et qu'il n'avait d'autres but que d'emmerder délibérément son monde, Armand lui, était juste naturellement imbuvable et prétentieux.
Le répit ne fut malheureusement que de très courte durée car l'homme sortit très vite de sa torpeur dès lors que Tyler l'avait reprit alors qu'il écorchait le prénom d'Anahia en faisant apparaître un « R » qui n'y avait pas sa place. Il n'en fallut pas davantage pour l'entendre vociférer des âneries plus grosses que lui concernant son accent et son prétendu... charme ? Haussant un sourcil circonspect, Tyler le toisa durant un instant se demandant comment il faisait pour embrayer sur des choses aussi débiles qui n'avaient absolument aucun sens. C'était absolument pas le propos pourquoi la ramenait-il avec son histoire d'accent ? Qu'est-ce qu'il en avait bien à foutre de l'accent des italiens ? Ça lui faisait donc tellement mal au cul de reconnaître qu'il s'était planté qu'il se sentait obligé de balancer un truc qui n'avait absolument aucun sens sur le tapis ? Y avait vraiment des fois où il ferait mieux d'apprendre à la fermer. Mais c'était plus fort que lui, ce type était incapable de reconnaître lorsqu'il se plantait, c'était un peu comme si pour lui admettre qu'il puisse avoir tort revenait à reconnaître qu'il n'était pas aussi infaillible qu'il voulait bien s'en donner l'air. Et pour cause, il était tellement imbus de sa personne qu'il ne se gênait pas pour vous balancer sa supériorité à la gueule. Le reprendre, c'était le faire vaciller du piédestal sur lequel il s'était placé mais franchement, se battre avec lui à ce sujet ne l'intéressait absolument pas. Il préférait garder son énergie pour autre chose et éviter d'entendre sa voix nasillarde s'insurger à l'infini dans le creux de ses oreilles.

- Ça s'rait bien la première fois,
ne put-il cependant s'empêcher de persiffler alors que l'homme tournait les talons tout en l'enjoignant à le suivre après lui avoir certifié qu'il savait parfaitement ce qu'il disait

Depuis qu'il l'avait rencontré, Tyler trouvait que cet homme parlait beaucoup sans savoir. Il jugeait sans connaître, parlait avant de réfléchir et surtout il avait un débit de parole ininterrompu et interminable. Il lui fallait 10 mn pour faire une phrase que lui aurait expédié en 2 secondes. Il ne lui fallu que le temps de ces quelques pensées pour arriver à destination. Debout sur le seuil de l'entrée, Tyler observa la pièce qu'il connaissait probablement le mieux ici. Rien n'avait changé depuis sa première visite, tout était exactement pareil si ce n'était que cette fois, il n'y avait aucune pourriture attaché au radiateur. Il n'était pas du genre impressionnable mais il n'était pas prêt d'oublier ce qui s'était passé ni la réaction qu'avait eut ce type qui était parvenu à lui fiche la trouille en se balançant d'avant en arrière comme un possédé en baragouinant des choses absolument incompréhensibles. A peu de choses prêt, il se serait cru dans l'exorciste, si ce n'était que là, il n'était pas calé dans un fauteuil bien à l'abri derrière son écran. Repenser à ce sorcier, lui réaliser qu'il ignorait ce qu'il était advenu de ce type. Avait-il fini par retrouver toute sa raison ? Avait-il pu être interrogé ? Etait-il mort ? Tyler fut tiré de ses réflexions et détacha son regard du radiateur, en réalisant qu'Armand était de retour avec son bien qui avait été soigneusement plié dans une boite en carton.
Ne prêtant pas attention aux petits gloussements satisfait du Père alors que l'âge d'Anahia était évoqué, Tyler observa sa veste qui trônait sur le dessus de la pile, sincèrement soulagé de pouvoir enfin la récupérer. Sa cigarette toujours éteinte coincé entre ses lèvres, il effleura de sa main, les ailes d'anges qui ornait sa veste en cuire , avec une douceur que le prêtre ne lui connaissait probablement pas. La voix de l'homme à ses côtés l'incita à se tourner dans sa direction. Bien qu'il ne comprenait pas de quoi il parlait en évoquant le baroque ou la chapelle de... qu'avait-il dit déjà ? Natali... à moins que ce ne fut Napolitain... Tripoli ? Il ne se souvenait déjà plus mais dans le fond ça n'avait aucune importance. Gardant le silence, il reporta son attention sur sa veste qu'il enfila avant d'allumer enfin sa cigarette. A la base il ne comptait pas répondre à ses questions, et avait bien faillit lui balancer que c'était pas ses oignons. Mais l'homme n'avait pas fait usage de ce ton supérieur qu'il exécrait tant, il paraissait même sincèrement soucieux de connaître la réponse à ses questions et dans le fond, lui, n'avait strictement rien à cacher, il n'avait pas honte de ces symboles ni même des raisons pour lesquels il les portait

- J'crois en rien ni en Dieu et encore moins en l'Homme mais c'est pas l'cas d'la personne qui me l'a offert,
répondit-il finalement après avoir recraché un nuage de fumé. C'est quelqu'un de très croyant.

C'est tout ce qu'Armand saurait au sujet de cette veste. Le reste était beaucoup trop personnel, beaucoup trop intime pour qu'il s'en ouvre complétement avec qui que ce soit. Il n'avait aucune envie de voir un petit sourire moqueur s'afficher sur les lèvres fines du prêtre en l'entendant lui avouer qu'elle jouait un rôle d'ange gardien et que non contente de lui apporter sa protection, elle était avant tout surtout là pour lui rappeler qu'il devait se libérer de son passé et prendre son envole. Ça il n'était pas prêt de le partager avec qui que ce soit, excepté peut-être Imane si elle le lui demandait. Avec elle, tout était tellement plus facile, il n'avait pas peur qu'elle se moque de lui, aussi partager ses pensées les plus intimes, ses secrets, même s'il préférait lui épargner les pans les plus sordides de sa vie qu'elle n'avait absolument pas besoin de connaître, étaient beaucoup plus facile. Réalisant qu'Armand attendait toujours la suite de ses explications, il tira une nouvelle bouffée de nicotine sur sa cigarette avant de poursuivre ses explications sans quitter du regard l'un des vitraux qui se trouvait face à lui

- Les diables, c'est mon frangin qui me les a fait. C'est juste d'la provocation... J'étais un peu bourré mais pas au point de pas savoir ce que j'faisais... Y avait une diseuse de bonne aventure qu’avait établit ses bric-à-bric dans la rue qu’on fréquentait, ça faisait plusieurs fois qu’on la croisait. On croit pas à toutes ces conneries même si depuis l’apparition d'la magie je suis un peu moins fermé à ce sujet. Un soir, elle m’a pointé du doigt et m’a dit qu’elle les voyait. Que même si j’les connaissais, et que j'avais conscience de leur présence, elle était la seule à les voir : mes démons. Selon elle, j’en avais trois qui m'collait à la peau.

Tyler garda le silence pendant quelques secondes se remémorant parfaitement la scène. Il passa sous silence l’agression verbale de son frère vis-à-vis de cette charlatan, tout comme il évita de préciser que cette affirmation l’avait plus que perturbé parce que ses trois démons, ils les connaissaient très bien en effet. Deux été issus de son passé et ne le quitteraient jamais. Ils l’avaient marqué au fer et même sans le vouloir, ils étaient tout le temps là, régissant chacune de ses actions. Ils étaient en grande partie responsable de ce qu'il était devenu et qu’il le veuille ou non il avait parfaitement conscience qu'il ne pourrait jamais s’en défaire. Le troisième était actuellement à ses cotés et s’il avait beau aimé son frère, il ne pouvait pas nier qu’il ne lui simplifiait pas la tâche et qu’il lui avait pas mal pourrit la vie. Combien de boulot « correct » n’avait-il pas perdu à cause de lui ? Dans le fond, il s’en fichait pas mal de conserver ou non ces jobs puisque ces boulots ne servaient qu’à sa couverture mais Bradley était tellement destructeur qu’il pouvait très vite devenir un véritable poison autant pour lui-même que pour son entourage. Après cette altercation, ils étaient rentrés dans ce squatte qui leur servait de logement et avaient un peu parlé tout en picolant mais les paroles de la vieille ne l’avait pas quitté de la soirée. Allongé sur le ventre, à regarder une émission débile sans vraiment la voir, son regard s’était posé sur le matériel de tatouage de Bradley qui trônait sur la table branlante entre les cannettes de bières vides et les cannettes de bières encore pleine.

- J’ai demandé à mon frangin de m'tatouer deux gigantesques démons qui me mangeraient une partie du dos, parce que si j'voulais pas les voir, j'voulais qu'ils soient visibles. Le défi lui a plu, toute manière y a qu'à lui que j'pouvais demander ça

Il n'avait pas besoin d'entrer dans les détails, après tout, Armand avait vu l’état de son dos. Il lui était d'ailleurs reconnaissant de n’avoir jamais fait la moindre remarque à ce sujet.

- Le troisième diable, fit-il en souriant tout en tapant l'endroit où il se trouvait, j'lui ai demandé de me le faire ici, à l’intérieur du bras, histoire d'avoir un oeil dessus. J’aime bien l'endroit, ça lui correspond bien. C'est discret sans être caché ou affiché, il est toujours là, on en oubli presque sa présence jusqu'à ce qu'il se rappelle à vous, en frappant quand on ne s'y attend pas.... Trois jours plus tard, on a revue la sorcière. J’ai retiré ma chemise et je lui au montré mes tatouages en lui disant qu’à présent tout le monde pouvait les voir. Elle n’était pas très contente et m’a prédit une vit courte et douloureuse, se moqua-t-il, j’lui rétorqué que j’l’avais pas attendu pour le savoir. Après ça, j’lai pu jamais revu.

Il eut un silence appréciable qui flotta dans la pièce durant un instant. Il ignorait ce que pouvait bien penser Armand, il devait trouvé son histoire ridicule et dans l'fond, elle l'était surement, mais c'était la sienne et celle de ses tatouages, et il les assumait pleinement, comme presque tout ce qu'il avait pu faire dans sa vie. Se tournant vers Armand, ce fut lui qui brisa ce silence qu'il appréciait tant.

- La croix celtique de mon frangin c’est qu’une symbolique. Elle représente l’expérience humaine avec ses embûches, ses réussites et ses expériences. Un irlandais avec lequel on trainait nous a raconté ce que symbolisait cette croix, il disait que si l’âme ne peut pas accéder au niveau suprême, elle peut demander à revenir dans le Keugant et d’attendre que Dieu leur permette de se réincarner dans une autre vie, un autre corps pour mieux accéder au niveau suprême... C'est pas parce qu’on est des ploucs qu’on a jamais cru en Dieu,
fit-il en plongeant son regard sur une croix où était crucifié Jesus qui se trouvait juste derrière Armand. C’est l’expérience qui nous a fait comprendre que tout ça c’était des conneries, qu’il existait pas et que c’était qu'des histoires à dormir debout, qu'on racontait aux gosses pour qu'ils restent sages ou qui rassuraient les personnes faibles qui avaient besoin de croire en quelque chose pour s'accrocher à la vie.

Avait-il cru en Dieu à un moment de son existence ? Bien évidemment. Combien de fois n’avait-il pas prié en suppliant Dieu de venir le sauver ? De le protéger de son vieux quand il avait peur de rentrer le soir et de se prendre une nouvelle branler. Combien de fois l'avait-il supplié de le laisser mourir quand il pleurait discrètement après avoir été battu ? Jamais Il ne l’avait exaucé, Il l’avait laissé à sa merci. Soit Dieu le détestait, soit il n’existait pas. Que ce soit l’un ou l’autre pour Tyler c'était du pareil au même. Pour lui, Dieu n’existait plus et il passerait sa vie à le renier comme lui l'avait si bien ignoré quand il avait besoin de lui. Sentant déjà le sermon venir, Tyler glissa un regard dissuasif dans sa direction et lui coupa l'herbe sous le pied avant même qu'il n'eut le temps de l'ouvrir

- Epargnez-moi vot' baratin à ce sujet, ça m'intéresse pas


Il n'avait aucune envie d'entendre le prêchi-prêcha d'un pratiquant, dont le métier était justement de réunir toutes les brebis galeuses et autres âmes en perdition dans « sa maison ». Tyler n'avait jamais été de nature bavarde, et à vrai dire, rien ne l'agaçait plus que d'avoir à défendre ses opinions alors discuter pendant des heures d'un sujet qui ne reposait que sur des croyances qu'il n'avait pas ou plus, très peu pour lui.
Aujourd'hui, tout allait bien dans sa vie. Il avait Imane et Aïda, il avait retrouvé Elias, il n'était plus obligé de mentir sur ce qu'il était réellement,... et tout ces changements c'était pas à Dieu qu'il le devait c'était à lui-même et uniquement à lui.
L'homme sembla le comprendre car à son plus grand soulagement il n'insista pas préférant rebondir sur le sujet de sa veste qui se trouvait actuellement chez l'une de ses pratiquantes. Lorsqu'il voulu savoir s'il avait oublié quelque chose, s'il désirait qu'il se renseigne, Tyler grogna un « laissez-tomber » agacé qui en réalité ne servait qu'à dissimuler sa gêne. Il n'était même plus certain de l'avoir mise là, si ça se trouve, il l'avait paumé ou si elle était effectivement restée dans la veste du curé, rien ne disait que la couturière ne l'avait pas jeté en tombant dessus. Bien qu'il sentait qu'Armand était sincèrement désireux de l'aider, lui, n'avait aucune envie d'entrer dans les détails tant par pudeur que parce qu'il se sentait ridicule et aussi parce qu'il ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'avec la poisse qu'il avait, il ne la retrouverait jamais. Et puis surtout, il avait honte d'avoir perdu cette photo, qui était le dernier vestige de son mariage passé avec Beth, c'était un peu comme s'il la tuait une seconde fois...

Préférant ne pas s'attarder sur le sujet, il préféra remettre à Armand la carte de visite d'Anahia. L'attitude du prêtre était toujours soit condescendante soit bizarre, et là en l'occurrence, il fallait bien reconnaître qu'il était encore plus étrange que d'habitude. Non seulement il l'invitait à prendre tout ce dont il avait besoin, mais en plus il semblait éberlué qu'elle ait pu lui donner « ça ». Il savait que cette carte de visite était un peu spécial puisqu'elle lui permettait d'appeler Anahia en cas de besoin. Peut-être devrait-il la jeter après tout, il ne comptait pas s'en servir un jour mais la réaction d'Armand l'en dissuada. Ce dernier semblait réellement choqué qu'elle ait pu lui offrir un tel cadeau, ce qui vexa intérieurement Tyler qui avait la sensation qu'aux yeux d'Armand il ne pas méritait pas un tel présent. Qu'est-ce qu'il s'imaginait ? Qu'il ne le savait pas déjà ? Qu'il comptait en profiter ? Qu'allait un jour en faire usage et qui l'appellerait au secours ? S'il était dans la merde au point d'avoir besoin d'aide, jamais il ne ferait appel à elle parce que ce serait risquer sa vie également or c'était bien quelque chose qu'il ne ferait jamais, et encore moins à une personne qu'il aimait. Alors qu'il s'apprêtait à le remballer en crachant un « et alors !? » sur un ton hargneux , la voix mielleuse du prêtre le coupa net. Arquant un sourcil, il sentit un frisson de méfiance lui parcourir l'échine du dos.
« Cher Tyler » ?!! C'était quoi ça ?! Depuis quand il l'appelait comme ça ? C'était nouveau ça et ça puait l'entourloupe ! Il ne fallu pas longtemps pour voir ses soupçons être confirmé. La politesse exagéré dont faisait usage le curé à son encontre était loin d'être innocente puisqu'elle cachait en réalité un service. Un service auquel il n'aurait jamais pensé une seule seconde et qui le fit frissonner d'horreur.

- Et pis quoi encore !
Refusa-t-il catégoriquement. J'suis pas l'courrier du coeur, vous avez qu'à lui porter vous même vot' foutu lettre

Armand aurait beau le regarder avec ses yeux de merle en frit, pleurnicher, supplier, il en avait rien à foutre. Pas question qu'il fasse ça. Pensant avoir été clair et ferme à ce sujet, ses yeux s'agrandirent de surprise en l'entendant lui certifier qu'il n'en n'avait pas pour longtemps, l'invitant à faire comme chez lui et le mettant en garde contre la bouteille de vin qui renfermait le vin de messe, à ne surtout pas confondre avec le vin ordinaire. Parce qu'il y avait une différence entre les deux ? S'étonna-t-il pour lui-même alors que le prêtre filait déjà

- Vous savez ce que ça veut dire "non" ?!!
Aboya-t-il contrarié alors que la silhouette du prêtre disparaissait... dans le coffre ?

Putain de bon dieu ! Il avait beau avoir connaissance de l'existence de la magie, il y avait quand même des trucs auquel il ne se ferait jamais. Prenant place sur une chaise, il sentit toute la fatigue et la tension de la veille retomber, posant son regard sur ses mains, dont les mitaines noires de motards dissimulaient les blessures qu'il s'était infligé en frappant ces deux raclures. Il les avait tabassé jusqu'à ce qu'il n'en n'eut plus la force, leur rendant en triple ce qu'ils avaient osé faire à son frangin. En vérité, il aurait pu les tuer mais il ne l'avait pas fait.
Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte du temps qui passait mais il lui sembla qu'effectivement le prêtre n'avait pas trainé. Se relevant il prit malgré lui cette putain d'enveloppe. Bon dieu mais pourquoi il faisait ça lui ? Une grimace de dégout s'afficha sur son visage en entendant Armand le prier de ne laisser personne lire ses pensées les plus intimes couché sur ce papier

- Qui c'est qu'vous croyez qu'ça intéresse ?! Vous croyez vraiment qu'j'ai envie d'lire vos cochonneries ?!!
S'offusqua-t-il avant de remettre ses lunettes de soleil, prêt à reprendre la route. C'est ça, rajouta-t-il alors qu'Armand le remerciait pour son aide... Comme s'il lui avait laissé le choix

Bougonnant dans sa barbe, il se raidit en sentant les bras d'Armand l'entourer dans une accolade reconnaissante. Un geste qui le fit se raidir et dont il se dégagea très rapidement. Cela n'avait rien à voir avec le prêtre en lui-même, bien que cela jouait forcément un peu, mais les contacts physique y avait vraiment pas moyen, il détestait ça. Quittant le presbytère, et cette église dans laquelle il s'était un peu trop attardé,. Rejoignant sa moto, il fit rugir le moteur en regardant une dernière fois cette église dans laquelle il ne pensait plus jamais remettre les pieds.


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