Young teacher, the subject Of schoolgirl fantasy She wants him so badly Knows what she wants to be.

C'était la première année d'enseignement du tout jeune professeur Brown. Et déjà, il était persuadé d'avoir fait le bon choix en retournant à Salem, quelques années seulement après l'avoir quitté.
Cette école continuerait à être sa deuxième maison : il s'y sentait chez lui, même si le directeur de l'établissement l'avait prévenu à son engagement. " C'est dur d'enseigner lorsque vous êtes si proche de vos étudiants vis-à-vis de l'âge. Mais je sais que vous serez capable de vous faire respecter".
Sean avait déglutit, pas aussi certain que son nouvel employeur sur ses capacités. S'il était confiant envers ses talents de potioniste, il n'avait aucune idée du pédagogue qu'il serait.

Mais il se trouvait que les étudiants, le visage attentif face à lui, avaient abandonné assez rapidement leur sourire railleur devant ses compétences. Plus proche de ses élèves que du corps professorale, c'est avec eux qu'il plaisantait le plus. Son humour, peut-être plus que son cours en lui-même, avait séduit les étudiants, pour son plus grand bonheur. A présent, les grosses têtes, il savait comment les faire taire.

Ce qu'il préférait, c'était donner cours au premières années qui, n'ayant pas connu Mlle Dickens, son prédécesseur, n'avaient pas nécessité des ressources d'énergie plus amples pour se faire respecter.
Il adorait leur faire découvrir sa passion et le pouvoir des potions. Leurs regards impressionnés suivis des yeux réjouis lorsqu'ils parvenaient au résultat que Sean leur demandait valaient tout l'or du monde.
Ce matin pourtant, il débutait avec les plus âgés. Ce n'était pas ce qu'il préférait. Ayant pourtant déjà bien la classe en main, il redoutait le regard d'une certaine étudiante.
Le regard d'Elisabeth McLean.

Assis à son bureau, il tripotait ses parchemins, honteux de déjà penser à la jeune fille alors qu'elle n'était pas encore en train de le fixer.
Jusque là, il était parvenu à ne pas trop perdre ses moyens. La sanction de se faire virer dès sa première année d'enseignement pour avoir osé poser son regard sur une de ses étudiantes étaient une épée de Damoclès suffisamment dangereuse pour qu'il ne puisse l'oublier.
Néanmoins, sa beauté naturelle lui coupait toujours le souffle. Ses autres camarades ne lui faisaient pas un tel effet, comme si, malgré leur joli minet, elles étaient asexuées. Il ne voyait qu'elle et se sentait coupable.
Se remémorant rapidement le plan de son cours, il prit une profonde inspiration en entendant le brouhaha et les pas d'étudiants arrivant dans le couloir.

Dans son dos, rassurant, le tableau présentait les instructions de l'exercice de la leçon du jour : le philtre de la Mort Vivante, un puissant somnifère. La préparation était délicate et nécessiterait une dizaine de minutes d'explication avant de laisser les étudiants tenter de refaire la potion.
C'est avec un sourire accroché sur ses lèvres qu'il accueillit les premiers arrivants.

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Sean était réellement en train de se demander s'il avait un mauvais karma lorsqu'il vit Elisabeth entrer parmi les premières avec une de ses amies, riant aux éclats. Ne détournant pourtant pas le regard, il leur sourit quand elle lui chantonna un "bonjour" auquel il répondit.
Il se leva de derrière son bureau et fit quelques pas sur l'estrade, attendant que tous les étudiants s'installent et que le brouhaha ambiant se calme de lui-même.
Lors de ses premiers cours, il avait été terrifié par l'idée de devoir parler dans un tumulte générale, incapable de se faire entendre et par la même occasion, respecté.
Un de ses collègues, de quelques années son ainé, lui avait conseillé d'attendre que le silence arrive de lui-même. C'était un excellent conseil et Raphaël et lui entamaient une relation d'amitié, rapprochés par leur proximité de génération.
En entendant malgré lui la conversation d'Elisabeth qui se faisait inviter au bal prévu la semaine prochaine, il se demanda s'il devait confier à son nouvel ami son trouble. Il savait qu'il pouvait lui faire confiance. Il savait aussi qu'il serait prêt à lui trouver une cavalière pour ce bal, bien que Sean n'en avait pas véritablement envie. Raphaël lui avait plusieurs fois parlé de sa copine qu'il allait rencontrer pour la première fois à cet événement déprimant.

La vie sentimentale de Sean se résumait à peu de choses. Quelques flirts pendant ses études sans jamais être tombé amoureux. Et peu à peu, il observait ses anciens camarades de classe trouver leur moitié. Ce bal serait un coup dur au moral, bien qu'il n'avait aucune honte à avoir en tant que professeur de venir non accompagné.

Alors qu'il marchait toujours, le brouhaha commençait à s'estomper, aussi, il prit la parole ce qui fit taire les derniers bavards.

-Bonjour à tous ! Aujourd'hui, nous allons nous attaquer à la délicate potion du Philtre de la mort vivante. Est-ce que quelqu'un en a déjà entendu parler ?

Une main timide se leva à la troisième rangée. Un jeune homme semblait lui-même surpris de connaitre la réponse.

-C'est un somnifère.

-Très bien Monsieur Levine. Connaissez vous les effets qu'elle peut engendrer si elle n'est pas correctement préparée ?

-...la mort ? Tenta une voix féminine.

-Exacte Miss Simpsons, bravo ! C'est donc pour cette raison que je ne peux l'enseigner qu'aux étudiants de dernière année. En aucun cas vous ne pourrez toucher le liquide lors de la préparation. Rassurez vous, personne ne mourra aujourd'hui ! Dit-il sur le ton de la plaisanterie avant de débuter les plus amples explications de la potion.

Délicate, la mixture était une de ses favorites à préparer. Plus le niveau était compliqué, plus Sean s'amusait. Il aurait presque voulu la faire avec ses élèves mais son rôle, une fois la marche à suivre expliquée étape par étape au tableau, était de surveiller la préparation et de répondre aux éventuelles questions.
Sa baladant entre les chaudrons, son enthousiasme se décuplait dès qu'un étudiant lui donnait l'opportunité de tourner le dos à la jolie jeune fille qui allait certainement finir par le faire virer, sans même le réaliser.
Il fallait qu'il se reprenne !

Les deux heures filèrent à grande vitesse pour lui - peut-être que ce n'était pas le cas pour ses étudiants - et la sonnerie retentit dans la salle de classe.

-Vu que le bal se déroule la vielle de notre prochaine classe, je ne vais pas vous donner de devoirs. Par contre, j'encourage tout ceux qui ne sont pas parvenu à un résultat satisfaisant aujourd'hui à me poser toutes leurs questions, maintenant ou en venant me voir plus tard dans mon bureau. Bonne journée à vous !

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Alors que le professeur entamait son cours sur une plaisanterie, Teddy, proche d'Elisabeth, rétorqua d'un ton taquin qu'il serait dès lors préférable de ne pas laisser son amie proche du chaudron. Toute la classe, y compris la première concernée, éclata de rire ce qui laissa Sean un instant indécis. Observant son élève pour s'assurer qu'elle ne riait pas jaune, il continua seulement lorsqu'il croisa son regard, rassuré qu'elle ne soit pas blessée.
Il est vrai que Sean s'était entiché d'une étudiante...catastrophique en potion. C'était peut-être pour ça qu'il l'avait remarqué au fond. Il aimait aider les jeunes (en soit, ces jeunes là n'étaient pas si loin de sa propre génération) mais en réalisant que ses sentiments (pervers?) envers Mlle McLean ne s'éloignaient pas alors que les jours passaient, lui expliquer les marches à suivre était devenu un calvaire.

Se baladant dans la classe, cela ne se fit pas attendre et Elisabeth, effrayée par la texture de sa potion - ratée - recula et se cogna contre son torse.
Comme si tout cela ne le perturbait pas le moins du monde, Sean s'approcha d'eux et plongea une louche dans le chaudron.

-Vous avez mis trop de corne du diable...et les morceaux de la racine de valériane après l'infusion d'armoise alors que c'était l'inverse, expliqua-t-il gentiment en déposant la louche sur le côté. Ce n'est pas trop grave, ce sont des erreurs qu'il sera facile d'éviter la prochaine fois, leur promit-il avec un grand sourire confiant alors que la sonnerie retentissait dans le couloir.

S'éloignant des deux étudiants, il libéra la classe sans leur donner de devoirs pour la semaine prochaine dû au bal - ses collègues plus âgés se moquaient de lui lorsqu'il faisait ce genre de  choses, affirmant qu'il n'avait toujours pas quitté le camp des étudiants - et vérifia qu'ils avaient tous vider leur chaudron avant de les faire disparaître d'un coup de baguette.
De dos aux retardataires, il écouta Ayden faire sa demande pour que Mlle McLean l'accompagne à la soirée. Sans même le réaliser, il sourit. Un mélange de sentiments se mêlaient en lui : mélancolie, ridicule, solitude et joie de voir les jeunes s'amuser. Oui, il était heureux que la jeune femme soit accompagné au bal, il n'y avait rien de plus triste que de voir des filles seules à cette réjouissance.

Cette dernière, au comble de la joie, le prit à témoin en lui demandant s'il viendrait accompagner. Il se retourna vers eux un grand sourire aux lèvres et répliqua sans réfléchir.

-Oui, certainement.

C'était un réponse étrange à donner, mais les faits étaient là : il venait de décider d'accepter les propositions de Raphaël sans pour autant savoir avec qui son ami allait le caser.
Après tout, il était temps qu'il avance et qu'il pense à autre chose qu'à son étudiante. Rien ne se passerait jamais entre eux, c'était comme ça, alors autant tenter de nouvelles rencontres.
En attendant, son étudiante était toujours plantée dans sa classe, seule à présent avec lui. Intrigué et cachant son malaise, il la regarda s'approcher et lui demander en s'excusant s'il pouvait l'aider.
Son coeur se serra en voyant ses yeux s'humidifier et il mit sa main sur son bras quelques secondes pour la réconforter.

-Ne t'excuse pas lorsque tu demandes de l'aide. C'est très courageux de le faire, dit-il en baissant la tête pour plonger son regard doux dans le sien. Bien sûr que je peux t'aider. Tu vas voir, tu l'auras ton ASPIC sans aucun problème, j'en suis sûr. Viens dans mon bureau ce soir vers 20h.

Presque honteux d'avoir succomber si vite à la tentation de passer plus de temps avec une si jolie créature, il envola ses remords en se disant que jamais il ne laisserait tomber un étudiant qui avait besoin de lui.

Le reste de la journée se déroula un peu trop vite à son goût et déjà, il se retrouvait dans son bureau à 19h55.
Hésitant toujours entre le "c'est un très mauvaise idée" et le "Tu n'aurais pas pu faire autrement, il faut l'aider!", il se releva lorsque trois petits coups furent frappés à sa porte.
Accrochant un sourire chaleureux sur son visage, il accueillit Elisabeth dans son antre.
La pièce qui lui était accordée à Salem refletait sa personnalité cartésienne : l'étagère à ingrédients était rangée au millimètre près, de sorte à ce qu'il sache se saisir de poussière de lune en fermant les yeux. Une grande fenêtre donnait sur le parc à présent plongé dans le pénombre. Une grande étagère portait sa collection de bouquins, dont la dernière étagère sur le bas, dévoilait le seul désordre de l'endroit: un tas de parchemins pèle-mêle et de journaux qu'il ne prenait pas la peine de jeter.
Enfin, sur son bureau impeccable, trônait une photo familiale datant de sa propre cérémonie de remise de diplôme il n'y a pas si longtemps que ça d'ailleurs, où il posait tout sourire au milieu de ses parents, ainsi que celle de lui et de son ancien employeur bras dessus bras dessous, Jack Beller. Il avait travaillé avec le fabricant de baguettes quelques années où il s'était bien amusé tout en sachant qu'il ne pourrait pas faire ça toute sa vie, c'est à dire, partir à la recherche d'ingrédients et voyager sans jamais vraiment se poser quelque part. Son fils allait rentrer à Salem dans deux ans et il était tout excité à l'idée.

-Et bien, installe-toi, dit-il en lui désignant la chaise en face de lui. Avant de commencer, j'aimerai te dire que je crois sincèrement en toi et qu'il ne faut surtout pas que tu désespères. Tu as un seul problème dans mon cours, c'est ton manque de concentration. Est-ce que tout va bien pour toi ? Les autres cours, la famille, les amis? Demanda-t-il gentiment, désireux de savoir si quelque chose clochait dans son quotidien et s'il pourrait l'aider.

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La curiosité de son étudiante le mettait mal à l'aise. Le professeur de potion savait que sa jeunesse le mettait au centre des potins préférés des élèves, ce qu'il n'assumait pas entièrement.
D'ailleurs, Elisabeth lui en fit part d'une, dont il avait déjà entendu parler dans la salle des profs, et selon laquelle lui et la professeur Jones étaient ensemble. Sa collègue, qui enseignait les botaniques avait deux années de plus que lui et l'imagination des adolescents faisaient d'eux un couple phare pour l'unique raison qu'ils avaient la même tranche d'âge. Il n'avait pourtant jamais rien eu entre eux, après tout, elle n'était pas vraiment son genre. Les rumeurs allaient enfin pouvoir disparaître maintenant qu'elle était fiancée.

Amusé par cette croyance toujours bien populaire il fallait croire, il éclata de rire.

-Non, non, Mlle Jones va se marier bientôt et je pensais que l'école entière était déjà au courant, déclara-t-il en faisant un petit clin d'oeil complice avec Ayden qui attendant son amie. Quand à ma cavalière, je ne savais pas que son identité était recherchée. Y-a-t-il un pari à Salem dont je n'ai pas connaissance ? Demanda-t-il avec humour.

Oui, user de la plaisanterie pour se tirer d'un mauvais pas. Il ne voulais pas s'étendre sur sa vie avec ces jeunes. On lui reprochait suffisamment d'être trop proche des dernières années dont il n'avait que à . ans de différence. De plus, avouer à Mlle McLean qu'il n'avait aucune idée de la personne que Raphaël avait choisi pour lui donnait un peu honte. Inconsciemment, il voulait se montrer sous son meilleur jour devant elle.

A son grand effroi, Ayden les laissa seuls lorsqu'Elisabeth le lui demanda. Elle avait quelque chose à lui demander.
Souriant toujours et chassant son malaise de se retrouver seul avec elle dans sa classe de cours totalement déserte, il craqua en lui proposant un cours particulier dès le soir même, après qu'elle lui ait parlé de ses difficultés.

Le reste de la journée fut assez étrange et par deux fois Sean fut tenté d'avouer ses sentiments honteux à Raphaël. Si il y en avait un qui pouvait peut-être le comprendre sans trop le juger, c'était bien le professeur Foster.
Cependant, il n'en fit rien et laissa son ami en dehors de la confidence. Après tout, que faisait-il de mal en faisant ce qu'il aurait fait avec n'importe quel étudiant en difficulté ? Rien, absolument rien essayait-il de se convaincre. Mais alors, pourquoi ressentait-il cette profonde culpabilité au creux de son ventre ?
Lorsqu'il l'a vit arriver il comprit immédiatement pourquoi. Il ne pouvait s'empêcher de la trouver sexy avec sa mini jupe et son chemisier. Et c'était complètement déplacé !

L'observant découvrir son antre, il aperçu son regard s'arrêter sur la photo de lui avec Jack Beller. Elle cru qu'ils étaient de la même famille et il sourit à cette remarque.

-On ne l'est pas. J'ai travaillé pour lui après la fin de mes études avant de décrocher mon poste de professeur ici, expliqua-t-il, tout en l'invitant à s'asseoir.

Horrifié, il la regarda déplacer la chaise pour se mettre juste à côté de lui, de l'autre côté du bureau. En soit, s'il fallait qu'il lui montre certaines techniques devant un chaudron, il est vrai qu'il fallait qu'ils soient proches l'un de l'autre... Mais ce fameux chaudron, derrière eux, lui semblait en ce moment bien loin.
Tentant de reprendre contenance, il lui demanda si tout allait bien chez elle. Ou avec sa famille. En cours.
Il aurait bien voulu savoir si elle sortait véritablement avec Ayden mais il se retint bien évidemment de lui dire.
Attentif, il se perdit dans ses yeux alors qu'elle lui avouait que l'avenir lui faisait peur. Et c'est vrai qu'il y avait cette petite lueur d'effroi lorsqu'elle parlait mais pas que...Il y avait quelque chose d'autre, quelque chose que Sean n'arrivait pas à nommer mais qui lui faisait du bien.

Il se raidit lorsqu'elle se saisit de sa main, tout en lui demandant comment cela s'était passé pour lui.
Il commença à expliquer, troublé par ce si doux contact qu'il brisa d'une manière qu'il voulait naturelle en retirant délicatement sa main.

-Merci Elisabeth, c'est très gentil à toi de me dire ça. Et...Oui. Oui j'ai toujours voulu enseigner mais aucun poste n'était disponible lorsque je suis sorti d'ici. J'ai donc accepté l'offre de Jack Beller et j'ai beaucoup voyagé avec lui, et l'ai aidé à analyser les ingrédients nécessaires à la fabrication de baguettes. C'était très enrichissant.

Ca n'allait vraiment pas, il se laissait aller à lui raconter sa vie lorsqu'elle avait besoin de ses cours de potions ! Mais c'était plus fort que lui, les compliments qu'elle venait de lui faire l'avait touché en plein coeur. Elle semblait vraiment apprécier son travail et cette idée le faisait frissonner de plaisir.
L'heure tourna vite mais ni l'un ni l'autre n'y prêtèrent véritablement attention. Ils parlèrent un peu de potions mais pas trop et ce, sans jamais que le professeur ne le réalise. Avec elle, il réalisait qu'il aurait pu parler des heures, réalisant aussi de l'importance du regard qu'elle avait sur lui, ce qui était ridicule vu qu'il était le professeur et elle l'étudiante. Pourquoi devait-il se soucier si fort de son opinion ?

Lorsqu'elle quitta son bureau, un doux sourire flottait sur ses lèvres. Mais lorsqu'il croisa son regard dans le miroir, il se traita d'hyppogriffe lamentablement pathétique.

Quelques jours plus tard, le bal tant attendu par les étudiants - et un peu redouté par Sean, il devait l'admettre - arriva.
Raphaël l'avait invité chez lui et lui présenta Ornella, une jolie jeune femme qui serait sa cavalière. Mais le plus important pour le professeur, c'était surtout celle de son ami dont il lui avait tant et tant parlé, assurant même qu'elle était la femme de sa vie...
Il enviait un peu son ami, si heureux dans sa vie amoureuse. Lui...lui n'était jamais tombé amoureux. Du moins... avant que le visage de Mlle McLean danse devant ses yeux nuit et jour. Et il n'y avait aucun avenir entre eux. Elle était juste trop bien pour lui. Et elle allait surement finir par épouser son Ayden tandis que lui devait se contenter de blind dates.
Car bien qu'Ornella soit très jolie, il ne ressentait rien en la voyant. Pas l'once d'un papillon dans son ventre.
Pourtant, malgré tout ça, ils firent une entrée fracassante à l'école et les étudiants les saluèrent avec chaleur ce qui faisait toujours plaisir.
Bien élevé, son attention resta bien focalisée sur sa partenaire alors qu'il s'interdisait de balader ses yeux dans la salle à la recherche d'Elisabeth. Elle était plutôt intelligente et riait à ses plaisanteries débiles. Qui sait, peut-être que des sentiments allaient naître avec le temps si elle voulait le revoir. Mais il en doutait fortement.
La soirée allait bon train jusqu'au moment où Bertha, une étudiante assez bien portante trébucha et renversa son verre sur la robe d'Ornella. Celle-ci s'excusa d'un regard auprès de Sean avant de se diriger vers les toilettes qu'Elisabeth lui pointait.
Elisabeth ! Par Merlin, lui qui voulait à tout prix l'éviter, la voilà qui apparaissait devant ses yeux pile au moment où il se retrouvait seul.
Et ce sourire timide... Il était littéralement en train de fondre. Non seulement elle était courageuse mais en plus, elle voulait le remercier avec une danse !
Du coin de l'oeil, il vit pourtant le directeur les observer au loin, un verre à la main. Il n'avait pas l'air soupçonneux mais ça suffit à Sean pour abandonner l'idée d'accepter qui lui avait délicieusement caresser l'esprit. Son cerveau fonctionnait dès lors à mille à l'heure pour chercher comment il pourrait se tirer de là.

-Je suis désolé Elisabeth mais ça ne serait pas très gentleman de ma part. Ayden nous observe et il ne serait pas très content, dit-il sur un ton de plaisanterie. Je devrais plutôt aller voir si je ne peux pas aider ma cavalière.

Etait-ce vraiment de la déception qu'il lisait sur son visage ? Son coeur tomba dans sa poitrine tant il voulait chasser bien vite cette expression sur son visage. Mais il se contenta de lui sourire, comme aveugle à sa détresse et détourna d'elle. Il dû se retenir pour ne pas courir.
Raphaël, qui avait vu son trouble, s'excusa auprès de celle qui deviendrait la mère de son filleul et le rejoignit discrètement. A l'abri des regards, il lui avoua en quelques mots à peine son trouble.
Compatissant, son ami ne le jugea pas mais ne lui donna pas non plus de solution à son problème.