Dès que Régina eut disparu de sa vue, Théodorus avait laissé exploser sa colère, et la pièce, seul témoin de leur échange aussi sulfureux que menaçant, en fit les frais. D'un revers de la main, il balaya dans un geste rageur, absolument tout ce qui se trouvait sur le meuble bas, dont ce whisky-pur-feu à l'année exceptionnelle qui lui avait coûté une petite fortune. Le miroir qui surplombait la cheminée, et les carreaux des portes balcons qui donnaient sur la cours intérieurs, explosèrent en mille éclats scintillant sous sa rage. Pourtant, lorsqu'il aperçut son reflet se réfléchir dans le miroir brisé, Théodorus laissa s'échapper un rire que l'on aurait pu qualifier de nerveux mais qui en réalité lui conférait l'attitude d'un dément, ce qui le rendait probablement bien plus inquiétant que ses excès de rage et de colère.

Lorsqu'il se fut calmer, fixant toujours son reflet brisé en milles morceaux, son sourire n'avait pas quitté ses lèvres. Régina. Nulle n'avait jamais osé le défier aussi ouvertement. Bien sur plus d'un avait essayé de l'écarter du pouvoir ou de lui tendre des pièges, mais aucun de ses adversaires n'avaient jamais eut la chance de recommencer une seconde fois, là où ils avaient échoué une première fois. Mais tous autant qu'ils étaient, n'étaient réalité que des couards. Aucun d'eux n'avait jamais eut le courage ou la folie selon les points de vus, de le défier ouvertement, même pas ce vieux renard de Hopkins. Régina était peut-être une femme mais elle était pourvue de ce que la plupart des hommes qui s'étaient dressés contre lui étaient dépourvus. Tous avaient agit en lâches, en pensant qu'il ne verrait rien venir, ce qui était une insulte à son intelligence, mais pas elle, pas Régina. Au contraire, contrairement aux autres, elle lui avait dévoilé son jeu, mieux encore, elle l'avait invité à jouer une partie dont elle se voyait déjà comme la grande gagnante.

Il n'y avait que sa cousine pour réussir à éveiller en lui cette combativité teinté d'amusement. Elle l'avait défié, elle allait le regretter, toutefois contrairement à ses autres adversaires, lorsqu'il en aurait fini avec elle, il ne la broierait pas, pour la simple et bonne raison qu'elle s'était dressée face à lui. Régina était une femme de valeur qu'il était préférable d'avoir dans son camps plutôt que dans le camps de ses ennemis.
Bien sur, il ne se faisait aucune illusion, Régina ne serait pas un adversaire facile à vaincre puisqu'elle avait déjà très habilement distribuée les cartes, mais tout n'était pas encore joué. La partie promettait d'être très intéressante, et pour la première fois depuis des années, il sentit l'excitation monter en lui....

***

Quelques heures plus tard, alors que ses elfes de maison avaient soigneusement fait disparaitre les affres de sa colère et qu'il était entrain de déguster un whisky-pur-feu dans son voltaire, la police magique fit sa déplaisante entrée pour venir le chercher en toute discrétion afin qu'il réponde à quelques questions qu'ils avaient à lui poser au sujet d'une correspondance houleuse qu'il aurait soi-disant entretenu avec le défunt, Charles Hopkins. Le regard dédaigneux qu'il avait alors adressé à l'Auror chargé de l'enquête fut aussi froid et cinglant que sa réponse. Il y avait vraiment des gens pour penser qu'il pouvait se comporter de manière aussi stupide ?!! Ce genre de preuves étaient tellement grossière qu'un enfant de 5 ans lui-même aurait évité de laisser des preuves aussi accablantes derrière lui s'il avait été le véritable coupable. Songer qu'il puisse réellement être l'auteur de ce courrier était ridicule c'est pourquoi il avait répondu à leur question sur un ton on ne peut plus méprisant voir très sarcastique. On ne l'avait jamais soupçonné dans des disparitions et des affaires de meurtres dont il était véritablement responsable et voilà que des preuves toutes faites leur tombaient toutes cuites entre les mains et ils ne se posaient pas plus de question ?! Vraiment le pensaient-ils aussi stupide que ça ? Croyaient-ils vraiment qu'il en était arrivé là où il était actuellement en faisant preuve de si peu de prudence et de discernement ? Plus que ce ridicule interrogatoire, c'était de le voir être ainsi sous-estimé qui le mettait le plus en colère. Il se jura de retenir le nom de cet Auror et de lui faire regretter sa bêtise lorsqu'il serait enfin blanchit. Il connaitrait le même sort peu enviable que Blasco. Au souvenir de son ancien rival et de sa déchéance, un sourire mesquin s'était dessiné sur ses lèvres. Le détective devait se réjouir de sa situation actuelle. Qu'il en profite, cela ne durerait pas...

****

Finalement, ce qui devait arriver arriva et les inculpations pour meurtre et tentative de meurtre sur les personnes de Charles Hopkins et Régina Andropova finirent par tomber, et Théodorus commençait à remplacer Saevus Yaxley dans les gros titres des journaux. Décidément rien n'allait pour les Leaders quels qu'ils soient. La prochaine tête à tomber serait-elle celle de Camila Barbosa ? Après tout l'adage disait bien jamais deux sans trois, il n'y avait pas de raison.
Toutefois que ce soit lui, ou Saevus Yaxley, ni l'un ni l'autre n'étaient encore mort et enterrés. Et bien que leur autorité de Leader venait d'être mis à rude épreuve, ils n'en n'étaient pas pour autant finis. Il s'en sortirait, il n'avait aucun doute à ce sujet, et il était persuadé qu'il en serait de même pour son rival de toujours Saevus Yaxley.
Si voir comment Saevus Yaxley allait faire pour se sortir de la merde dans laquelle son géniteur lui avait enfoncé la tête, était un divertissement qu'il se délectait de suivre, à présent qu'il se retrouvait lui aussi sous les chefs d'accusation, c'était un plaisir auquel il avait dû renoncer pour se concentrer sur sa personne.

Les Aurors avaient déjà compris que son alibis était un mensonge, mais il ne pouvait en fournir d'autres car s'il devait réellement dire avec qui il se trouvait au moment de l'agression, il ne ferait que griller la couverture de son espion qui avait si brillamment réussi à s'introduire et à gagner la confiance des Inquisiteurs après tant d'années de travail. Révéler avec qui il se trouvait ce soir-là, s'était renoncer à un projet bien trop important, ce à quoi, il se refusait catégoriquement. Ishmael était un pion bien trop essentiel dans ses projets pour qu'il accepte de le sacrifier sur son échiquier et ce, même si c'était pour sauver sa tête. Il trouverait un autre moyen.

Il avait pensé pouvoir se disculper en acceptant que sa baguette soit analysé, dévoilant ainsi les sorts qu'il avait jeté avec ces dernières semaines. Il savait qu'il n'avait rien à craindre car il n'utilisait jamais sa baguette officielle pour lancer des sorts peu recommandables pourtant, lorsque le rapport revint entre ses mains il eut la désagréable surprise de constater qu'il faisait mention de l'utilisation du Sectumsempra entre autre sort interdit. Voilà qu'en plus se rajoutait à la longue liste des chefs d'inculpation l'utilisation de la magie noire !
Régina avait décidément le bras bien long, dans ce cas, il allait frapper là où ça ferait mal. Ni une ni deux, attrapant sa cape au passage, le rapport sous le bras et sa baguette dans l'autre il quitta son île du conseil pour se rendre à Boston même, en plein coeur du petit Salem, pour rendre une petite visite au plus brillant des fabricants de baguettes, qui était également un ami très proche de Régina, si toutefois cette dernière avait réellement des amis.

L'enseigne en bois du fabricant de baguette se balançait tranquillement en grès du vent, d'avant en arrière dans un grincement sourd. La boutique n'avait pas changé depuis la première fois où, jeune sorcier prêt à faire son entrée à Salem, il était venu accompagné de sa mère pour chercher sa baguette magique. Lorsque la clochette de la porte d'entrée se mit à teinter pour signaler au commerçant qu'il avait un client, Théodorus, referma la porte derrière lui et tourna le panneau de la boutique qui passa de Open à Closed. Ce dont il avait à s'entretenir avec le fabricant était privé et devait le rester.
La boutique était vraiment restée telle que dans ses souvenirs avec toutes ces étagères remplis de baguettes de magique et cette odeur si particulière de bois travaillé.
Lorsque le maître des lieux fit son apparition il ne cacha pas son étonnement en découvrant qui était son visiteur.

- Dissimulez votre joie Beller, je ne vais plus savoir où me mettre sinon. Ironisa-t-il. J'ai entendu dire que vous aviez été souffrant mais on dirait que vous allez beaucoup mieux...

S'approchant du comptoir il déposa un dossier qu'il glissa dans sa direction sur lequel était posé sa baguette magique.

- … Ce qui m'arrange ! J'ai un travail pour vous, et pour se faire, je veux le meilleur. Ma baguette a été expertisé pour déceler les sortilèges qui ont été lancé avec ces dernières semaines. Voici ce que des scribouillards ont trouvé. Il est évident que je ne suis pas d'accord, puisque je n'ai jamais lancé de tels sorts avec cette baguette, raison pour laquelle je m'adresse à vous. Vous êtes le meilleur dans votre domaine, et tout comme vous, même si cela paraît difficile à croire tant les apparences sont contre moi, la sécurité de Régina l'est aussi. Je n'ai jamais attenté à la vie de ma cousine et ce n'est pas moi qui ait tué Charles Hopkins, croyez-moi, si ça avait été le cas, personne ne le saurait, mais la personne qui a fait ça, court toujours et je ne compte pas la laisser s'en tirer à si bon compte. Elle va regretter de m'avoir choisit pour coupable de ses crimes. J'ai besoin de vous pour faire une contre expertise. Si vous ne le faites pas pour moi, faites-le pour Regina, vous êtes son ami il me semble. Aidez-moi à prouver mon innocence et à coincer le véritable coupable.

Contre-expertise

ft. Theodorus Washington

Depuis l'escapade de Zach et de son amie dans le No Man's Land, Ernie gardait une certaine douleur au niveau de la poitrine, là où la bestiole avait enfoncé sa griffe et où par la suite un bout du plafond s'était écroulé. Néanmoins, grâce aux soins immédiats de son neveu qui lui avait évité l'infection et son petit détour par l'hôpital en revenant, la blessure ne l'avait pas empêché de reprendre le travail.
De toute façon, il n'aurait pas eu le temps de reprendre du repos : son état financier était au plus bas et fermer ne serait-ce que quelques jours sa boutique lui faisait perdre le peu d'argent nécessaire à sa survie.
Il fut donc ravi d'entendre le joyeux tintement de la clochette retentir. Un client ! Il se dirigea donc avec un grand sourire accueillant vers la partie vente de son magasin mais quel ne fut pas sa surprise en découvrant l'individu !

Le leader du Conseil des Mages en personne se trouvait dans sa boutique !

-Oh...Bonjour. Oui excusez-moi, déclara t'il en refermant sa bouche. Tout est rentré dans l'ordre pour moi effectivement.

Theodorus Washington avait ce quelque chose d'imposant et d'intimidant pour le simple commerçant qu'il était. Il ne l'avait que rarement croisé dans des occasions mondaines mais Ernie ne pouvait pas affirmer connaitre le cousin de Régina.
Il n'était pas difficile de deviner les raisons de sa visite : Ernie était prêt à mettre sa main à couper qu'il s'agissait des accusations portées à son encontre pour le meurtre de Charles Hopkins et la tentative de meurtre de son amie.
Et effectivement, ce dernier confirma ses soupçons. Il venait réclamer une contre-expertise non sans vanter ses compétences dans le domaine des baguettes.
Le fabricant restait un peu méfiant (après tout, Régina l'avait clairement accusé!) mais il se saisit néanmoins du dossier qu'il venait de déposer sur son comptoir.
Alors qu'il écoutait chaque mot du leader, il se mit à le feuilleter rapidement pour voir ce qu'on lui avait donc apparemment injustement reproché. Ernie le croyait sincère de par sa démarche de venir le voir lui et pas un autre : en effet, il était débile de croire qu'il ne serait pas capable de déceler si Washington lui mentait au sujet de sa baguette. De plus, sa parole aurait encore plus de résonance car son amitié avec Regina n'était pas un secret.
Il entrevit les sorts soi-disant jetés par ce dernier, tous de magie noir ainsi que le nom de l'expert qui lui ne lui était pas inconnu. Vivien était doué dans ses expertises mais grandement influençable.
Ernie se trouvait donc entre deux sentiments : aider l'homme que son amie identifiait comme coupable et donc presque la trahir. Ou alors ne pas accepter d'expertiser la baguette pour innocenter son propriétaire et prendre le risque de voir le véritable coupable encore dans la nature...
Les méninges du fabricant tournaient à plein régime. Qu'est ce qui était le plus juste à faire ?
Il prit le décision dans un éclair de lucidité : accepter.
Il irait en parler à son amie au plus vite. Comment pourrait-elle lui en vouloir ? Il ne voulait que l'aider. Car Ernie était bien l'homme qui pouvait soit enfoncer, soit innocenter cet homme.

-J'accepte car je ne veux pas que Regina court le moindre danger. Mais si je peux me permettre Monsieur... Ma contre-expertise clarifiera le rôle de cette baguette. S'il y a eu manipulation, je le verrai. Cependant, mon analyse ne pourra vous innocenter complètement car elle ne vous protège pas du fait d'avoir ou pas été sur les lieux du crime...Avec une autre baguette.

Ernie était bien placé pour savoir que les grands de ce monde possédaient plus d'une baguette. Bien sur, ils s'arrangeaient toujours pour brouiller les pistes en prétextant que leur dernière était cassée ou perdue mais Beller n'avait jamais été dupeé Il se contentait simplement de leur trouver une nouvelle qui n'obéissait pourtant pas aussi bien que leur véritable tant que cette dernière était toujours "vivante" quelque part. C'est d'ailleurs ainsi, en observant que la baguette les choisissait mais qu'il y avait néanmoins toujours une gène entre elle et le sorcier, qu'il comprenait qu'on lui mentait.
Tant qu'on le payait, il ne disait rien.
Mais ces faits pouvaient s'avérer plus grave dans cette situation particulière.
Ernie allait clarifier le rôle de la baguette officielle de son client et de ce fait, l'enquête allait prendre une autre direction. Néanmoins, en fonction d'une future conversation avec Regina et des trouvailles de la brigade magique d'enquête (ou pas), il allait mettre en avant sa connaissance des propriétaires de multiples baguettes. Et Theodorus Washington n'était pas le seul à essayer de l'entourlouper.

De par ses derniers dires, le fabricant avait montrer à son client qu'il savait très bien les multiples possessions des grands ou autres anonymes de ce monde et qu'il se montrait prêt à en dire plus s'il le jugeait nécessaire.

Il prit la baguette en question dans ses mains et commença à la manipuler dans tous les sens tandis que son interlocuteur lui répondait.

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La surprise passée, le fabricant de baguette tâcha de se reprendre et se dirigea dans sa direction, pour feuilleter le dossier que Theodorus était entrain de faire glisser vers lui. Silencieusement, mais tout en écoutant les moindres paroles du Haut Conseiller, Ernie se mit à feuilleter scrupuleusement, une à une, les pages du rapport. Si Ernie Beller était bien l'homme qu'il soupçonnait d'être Theodorus n'avait aucun doute quand à la décision que le sorcier prendrait, et si ce n'était pas le cas, il avait toujours des arguments en réserve pour le faire plier, mais il aimait autant ne pas avoir à utiliser la manière forte, après tout, il était préférable pour lui d'avoir Beller dans son camps et ce, plutôt de gré que de force.

Un immense sourire s'afficha sur son visage lorsque l'homme lui confirma qu'il acceptait sa proposition. Il lui était impossible de cacher sa joie et son soulagement et de toute manière il n'en n'avait aucune envie, pourquoi le ferait-il !

- Merci Ernie ! Je peux vous appeler Ernie ? Vous me sauvez la vie et il va de soit bien sur que nous voulons tous deux la même chose, moi non plus je ne voudrais pas qu'il arrive quoi que ce soit à Régina, lui confirma-t-il en le regardant droit dans les yeux tout en gardant un visage qui se voulait indéchiffrable

Régina ne risquait rien car celui qui l'avait mit dans cet état était désormais entrain de servir de repas au vers de terre, mais ça, seul lui et Régina le savaient. Ernie était peut-être l'ami de sa cousine mais ça c'était uniquement parce qu'elle jouait un rôle devant lui, comme devant tout le monde du reste. Il ne la connaissait pas réellement. Il connaissait ses bons cotés certes, mais le pire de sa personne très peu de gens encore en vie, le connaissait. Seul son mari,  Septimus, probablement Victor et sa sœur Katerine, sans oublier lui-même, pouvaient se vanter de connaître son véritable visage. Régina était une sorcière sadique et cruelle, manipulatrice, sournoise et intelligente. Avec elle, ce n'était pas 15 coups d'avance qu'il fallait préparer mais bien 100. Si elle avait été un homme, ce serait probablement elle qui siègerait à sa place en tant que Haut Conseiller, car plutôt que lui, Charles aurait tout fait pour y mettre son fils. Fort heureusement, ce vieux porc avait des idées bien précises sur le rôle des femmes dans la société et la politique n'en faisait pas parti. Comme le roi Henri VIII, il était tellement obnubilé par le désir d'avoir un héritier mâle qu'il ne réalisait pas quel joyau se tenait pourtant à sa portée. Mais lui en avait conscience. Il avait toujours su que Régina était capable de grandes choses, mais ce ne fut que lorsqu'elle l'avait ouvertement provoqué et piégé, qu'il avait réalisé à quel point cette femme était unique. Il la voulait. Il la voulait à ses côtés. Elle venait de gagner son respect en le défiant de cette manière, et il allait gagner le sien en retournant, à son avantage, la situation dans laquelle elle l'avait plongé. Quelque soit la manière dont il s'y prendrait, il ferait de Regina son alliée et il s'assurerait que jamais, elle ne le trahirait.

Il fut tiré de ses réflexions par Ernie, sur qui il posa un regard intéressé lorsqu'il poursuivit ses remarques. Le commerçant s'assura de bien rester à sa place et de ne pas lui manquer de respect tout en lui faisant cependant comprendre qu'il n'était pas dupe et qu'il se doutait parfaitement que Theodorus détenait d'autres baguette en sa possession. Le politicien apprécia la remarque de Beller et ne s'en cacha pas car cela signifiait que cet homme était loin d'être stupide, ou naïf mais qu'il était également intègre. Voilà bien une denrée rare, il lui sembla même que c'était bien la première fois que son chemin croisait celle d'une telle personne.

- Evidemment, approuva-t-il. Mais comme vous avez du le sentir c'est cette baguette qui a été soumis au sort de révélation, donc, si je peux prouver que l'on a essayé de me piéger avec un faux rapport, je peux prouver qu'il y a conspiration et que quelqu'un essai de me nuire. Cela me disculpera déjà en grande partie, car pour tromper de la sorte Régina il faut être très fort. Cette personne devait me connaître ou me fréquenter pour pouvoir prendre mon apparence et m'imiter à la perfection. C'était également une personne qui espère surement prendre ma place. Ce n'est pas la première fois que l'on essai de me tendre un piège et ce ne sera surement pas la dernière. Mais cette fois c'est différent, on s'en est prit à ma famille, et je ne pardonnerais pas à celui qui a osé faire cela, croyez-moi, il le regrettera, au même titre que tous ces complices, fit-il en posant son regard sur le dossier

Theodorus savait très bien que pour être lavé de tous soupçons, il allait devoir se trouver un autre parfait coupable et à vrai dire, il avait déjà une idée de celui qui croupirait à sa place dans une cellule froide et obscure à la merci des détraqueurs. Il s'agissait d'un sorcier bien évidemment, un parent lointain qui ferait parfaitement l'affaire, et qu'il se préparait déjà à piéger discrètement. L'homme ne verrait rien venir, un peu comme lui, à la différence prêt, que son coupable à lui, ne s'en sortirait pas

- Par contre, ceux qui m'auront aidé à faire la lumière sur toute cette affaire, seront très largement récompensé, lui assura-t-il en appuyant bien son regard sur lui.

Puis reprenant un air détendu, accoudé contre le comptoir, Theodorus tourna le dos à Ernie pour observer la petite boutique pendant que ce dernier manipulait déjà d'une main de maître le bien le plus précieux de tous sorciers : sa baguette.

- Rien a changé ici. Je me rappelle parfaitement du jour où je suis entrée dans cette boutique alors que je n'étais qu'un tout jeune sorcier pour venir la chercher, fit-il en se retournant tout en faisant un signe de tête en direction de sa baguette. C'était un grand moment et votre père avait pour moi tout du Père Noël. Il était celui qui allait me permettre d'obtenir enfin cet objet tant convoité, cet objet qui allait faire de moi un sorcier. Venir chercher sa baguette ici, c'est toute une tradition, une sorte de passage obligé pour tous sorciers qui se respectent. Je ne conçois pas que l'on puisse renoncer à sa baguette magique au profit d'implants microscopiques. Nous sommes des privilégiés et la magie ne devrait pas être quelque chose de banalisé ni même de vulgarisé à la porté de tous, comme ils le font sur le territoire du Nouveau-Monde, mais je prêche un convaincu.

Oui, il n'appréciait décidément pas les idées ridicules de Yaxley qui imposait ses décisions au monde magique en se moquant royalement de ce que cela impliquerait, comme révéler le monde des sorciers au moldus alors que c'était interdit, ou leur donner accès à leur magie. Mais Theodorus comptait bien profiter des révélations de Victor pour changer les choses à leurs avantages

- Alors dites-moi, qu'en est-il pour ma baguette ?

Contre-expertise

ft. Theodorus Washington

Ernie fronça les sourcils devant tant de familiarité de la part du leader du Conseil des Mages. Avait-il quelques verres dans le nez ? Son regard fixe et son visage indéchiffrable allait à l'encontre de cette théorie. Peut-être était-il simplement ainsi mais le fabricant sentait comme un malaise s'insinuer en lui. Un homme de sa carrure et de sa posture politique ne pouvait parler comme ça aussi facilement. C'était du moins son opinion. Essayait-il d'une quelconque manière de l'amadouer ? Certainement. Mais pour le moment, Ernie ne voyait pas le mal à ça : s'il voulait le manipuler pour obtenir justice, le fabricant était prêt à se laisser faire.
Tant que cela aiderait Régina.

-Heu oui, oui bien sur.

Par la suite, Ernie fut surpris par la réaction de Washington suite à ses insinuations sur le fait de posséder plus d'une baguette. Il s'était attendu à ce qu'il détourne le sujet - comme tous politiciens - ou même qu'il nie mais il ne s'attendait certainement pas à voir presque une lueur de satisfaction dans son regard.
Cet homme était définitivement très étrange.

-Vous avez raison, finit par dire Ernie.

Il l'écouta discourir sur les regrets qu'aura le véritable coupable et le fabricant hocha la tête. Il essaya de ne pas tiquer lorsqu'il affirma par la suite que ceux qui l'auront aider en seront récompenser. Mais Ernie savait que sa situation financière n'était un secret pour personne et certainement pas pour le Haut Conseiller.  
Mais bizarrement, le sorcier parvint à le mettre un peu plus à l'aise alors qu'il partageait ses souvenirs.
Comparant son père au Père Noël, les yeux d'Ernie brillèrent et un grand sourire éclaira son visage. Il lui manquait cruellement. Il lui avait apprit tant de choses, tant de valeurs si importantes pour lui...

-De toute évidence, je partage votre opinion. Déclara t'il.

Les implants magiques étaient pour le fabricant de baguettes une véritable mascarade. Ses recherches permettaient à ses baguettes de garder la même puissance - en plus pure simplement - que la techno-magie.
Chez les Mages Fondateurs, son travail était plus que respecté pour cela et sa réputation avait en deux ans seulement dépassé celle de son père et de sa grand-mère.

-Un jour, ces implants se retourneront contre eux.

Il était très douloureux pour lui de dire cela à voix haute car son neveu avait ces microbes dans ses poignets.
Mais Ernie en était persuadé. A force de toujours vouloir plus, à toujours vouloir innover en mêlant technologie moldue et magie pure, quelque chose allait se briser dans la combinaison des deux. Simplement parce que ce n'était pas dans l'ordre des choses que de souiller la magie blanche.

Washington le tira de ses tristes constations en mentionnant sa baguette.

-Vous avez trente minutes ?

Alors que le Haut Conseiller hochait la tête, Ernie se retira dans son atelier et entreprit consciencieusement son travail.
Il nota toutes ses conclusions dans un petit carnet et lorsqu'il eut fini, il fit apparaitre un dossier officiel dans lequel il fit glisser ses notes. Il se relut rapidement et signa le document.

Comme il s'en était douté, Theodorus Washington était innocent.

Il revint vers la partie de sa boutique et rendit et la baguette et le dossier au Haut Conseiller.

-Voilà vos preuves d'une éventuelle conspiration contre vous.

Il avait presque hâte qu'il s'en aille maintenant que son travail était fini. Il voulait réfléchir aux éventuels personnes ayant du bénéfice à accuser Washington de la tentative de meurtre sur son amie.
Mais Ernie était un bon commerçant et il lança

-J'espère que l'attente n'a pas été trop longue.

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Ernie Beller était un homme simple et sans histoire, à vrai dire il ne comprenait pas pourquoi sa cousine s'était entichée d'un ami pareil. Il n'avait aucune influence politique, il n'était pas riche malgré sa grande renommé de fabricant de baguette et il devait être ennuyant au possible. C'était en tout cas les réflexions qu'il s'était faites sur le fabricant avant d'entrer dans sa boutique, mais à présent, il comprenait pourquoi Régina gardait un tel atout dans sa manche. L'amitié sincère ? Venant d'elle ? Il n'y croyait pas une seule seconde, mais Ernie lui était un ami fidèle, qui ne se laissait pas piéger par la flatterie, et qui ne se laissait pas acheter à non plus. Théodorus s'était montré familier avec lui et l'avait flatté, mais Ernie n'était pas tombé dans son piège. Lorsqu'il lui avait fait comprendre qu'il le récompenserait pour avoir servi ses intérêts il n'avait manifesté aucun intérêt cupide. Seul le simple fait d'évoquer son père en des termes élogieux avait réussi à la détendre quelques peu.

L'évocation d'un père..., les rares fois où il pensait au sien, Théodorus n'éprouvait que du dédain et du mépris à son encontre. C'était un homme faible et passif qui toute sa vie durant s'était laissé dominé par les plus forts que lui. Sa mère ? Il la haïssait profondément mais elle l'avait marqué probablement plus que n'importe qui d'autres. Conditionné par les nombreux sévices qu'elle lui avait infligé, le premier sentiment qu'elle lui inspirait lorsqu'il pensait à elle était la peur. Elle fut probablement la seule personne à lui avoir apprit ce qu'était ce sentiment. Octavus ? Il l'avait toujours détesté, seule Leandra sa très chère soeur avait trouvé grace à ses yeux. Elle était belle, pleine de douceur et de gentillesse, mais surtout à cause de son instabilité psychologique elle était la seule qui avait besoin de lui...
La fierté et le bonheur qu'éprouvait Ernie à l'évocation de son père était quelque chose qu'il pouvait aisément imiter, mais éprouver, il en était parfaitement incapable.

Alors que Ernie s'affairait dans son arrière boutique, Theodorus replongea dans ses souvenirs d'enfance, lorsqu'il était venu ici pour la première chercher sa baguette magique. Il s'en souvenait parfaitement, c'était probablement l'un des meilleurs moment de sa vie. L'obtention d'une baguette magique avait beaucoup de signification pour lui. Tout d'abord, il se sentait soudainement plus important que Septimus. Les deux garçons avaient toujours été les souffres douleurs de leur famille respective et cela les avait inévitablement rapproché, mais se retrouver au même niveau qu'un cracmol au fil du temps avait fini par agacer Théodorus. Bien sur, il ne s'en était jamais ouvert à qui que ce soit, et avait soigneusement dissimulés son ressentit mais c'était quelque chose qu'il ne pouvait tolérer. Posséder une baguette magique signifiait que lui était un sorcier et qu'on devait le reconnaître comme tel, et plus comme l'égale de son pathétique cousin. Et puis surtout cela signifiait qu'il allait enfin être débarrassé de sa mère. Posséder une baguette, signifiait qu'il allait entrer dans l'école de sorcellerie de Salem, en pension, loin de sa génitrice et de sa maltraitance.

Plongé dans ses souvenirs si lointain qui lui paraissaient appartenir à une autre vie, Théodorus sentit une présence familière qui l'observait derrière la porte de la boutique. Levant son regard, il plongea ses yeux dans celui de l'homme qui lui faisait face. Il était l'un de ses plus fidèle serviteurs et s'il se trouvait ici, en face de lui en ce moment même c'est que quelque chose de grave était entrain de se passer. L'homme glissa sous la porte de la boutique sans faire tinter la petite clochette, telle une ombre avant de reprendre consistance face au Haut Conseiller. Sans un mot, il lui tendit une missive que Théodorus déplia et parcourut du regard. Il releva son regard interrogatif sur l'homme qui lui faisait face au moment même où Ernie revint dans la boutique en lui annonçant qu'il avait la preuve que le dossier qu'on avait déposé concernant sa baguette était un faux. Ernie avait établit les parchemins d'expertise avant de s'enquérir s'il n'avait pas été trop long. Ce ne fut qu'à ce moment-là que le fabricant de baguette remarqua la présence de Kenneth. Repliant le parchemin, Theodorus esquissa un sourire qui n'en n'était pas un et remercia chaleureusement Ernie

- Merci beaucoup, fit-il en déposant plusieurs gallions sur le comptoir

Le montant était plus que généreux, et Theodorus payait très largement Ernie. Devinant que ce dernier allait riposter le politicien le réduisit au silence d'un geste de la main.

- Croyez-moi, vous les méritez largement

- Que comptez-vous faire ? Demanda l'homme

Théodorus se tourna vers son homme de confiance en gardant le silence pendant quelques longues minutes. Les hommes qu'il avait sur place à New Phoenix venaient de l'avertir que lors de son discours public, le premier depuis sa débâcle lors de la Conférence pour Paix, Saevus Yaxley avait du faire face à des manifestants qui n'étaient autre que des Inquisiteurs présent dans la foule. Le discours avait évidemment très mal tourné mais il n'en savait pas plus pour le moment.

- Je possède toujours le titre de Haut Conseiller, mais temps que je ne suis pas disculpé de ces soupçons ridicules je suis pieds et poings liés. Nous allons réunir le conseil pour faire face à cette situation de crise. Yaxley ne fait que récolter ce qu'il a semé, il était évident que les Inquisiteurs n'allaient pas rester sans réagir, maintenant à nous de faire en sorte que les Territoires du Nouveau-Monde ne tombent pas entre leurs mains. Je veux un rapport complet de Benjamin Heel, je veux qu'il soit mes yeux et mes oreilles. Qu'il me contacte au plus vite, il devra me représenter et agir sous mes directives étant donné que je ne peux pas quitter Boston pour le moment, ragea-t-il en frappant le comptoir de la paume de sa main dans un mouvement d'humeur

Theodorus était sincèrement frustré d'être coincé à Boston alors que les Inquisiteurs avaient envahit la tour des Yaxley. La nouvelle tour de Babel qu'il rêvait de voir s'effondrer. Il se moquait comme d'une guigne de ce qui pouvait arriver à Yaxley et ses proches, ce qu'il ne désirait pas voir, c'était les territoires du Nouveau-Monde tomber entre les mains des Inquisiteurs. S'il jouait bien ses cartes peut-être arriverait-il à les posséder, mais coincé ici, il allait devoir s'en remettre à quelqu'un d'autre ! Et qui mieux que Heel pouvait obtenir pour lui ce qu'il désirait...

Contre-expertise

ft. Theodorus Washington

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Théodorus bouillonnait. Le monde n'avait jamais été aussi loin de bousculer et lui se retrouvait coincé ici à cause de Régina, c'était bien le moment ! Tous les regards étaient braqués sur lui, il se savait surveillé. Il ne s'agissait pas d'une ridicule surveillance opéré par deux ou trois rivaux dont il aurait aisément pu tromper la vigilance mais bien d'une véritable surveillance qui lui serait fort difficile de déjouer. Ce n'était certes pas impossible mais cela restait beaucoup trop risqué pour oser songer à contacter Ishmael pour le moment.
Ishmael Johnson, sa carte, son atout majeur, qui s'était si brillamment infiltré dans le rang des Inquisiteurs. Si une personne pouvait lui révéler ce qu'il se passait actuellement dans le camp des Inquisiteurs c'était bel et bien lui. Mais à l'heure actuelle, tenter de le contacter ne serait que pure folie, le risque de le compromettre et de dévoiler sa couverture serait beaucoup trop grand. C'était quelque chose qu'il ne pouvait pas se permettre et encore moins pour Yaxley. Que se tramait-il au juste dans le camp des Inquisiteurs ? Pourquoi avoir enlevé les Yaxley ? Qu'espéraient-ils ? Qu'attendaient-ils de lui ? S'ils avaient voulu le tuer ils l'auraient déjà fait et ne se seraient pas embêté à le capturer. Des aveux ? Ils les avaient déjà ! Le pousser à démissionner ? Non, ils s'y seraient pris autrement. Le contraindre à leur céder ses territoires ? C'était envisageable mais ce serait très inquiétant pour eux. Toutefois, il imaginait très mal Saevus Yaxley leur céder quoique ce soit, et ce même s'ils avaient prit son fils en otage. Saevus Yaxley était de sa trempe, ils étaient fait du même bois, rien, absolument rien ni personne ne pourrait le contraindre à faire ce qu'il ne jugeait pas dans leur intérêt et celui de leurs territoires. Au fond de lui, Theodorus était persuadé que s'il le fallait, le Leader du Nouveau-Monde serait capable de sacrifier son fils.

La voix mal assurée de Beller le tira de ses réflexions profondes et le Haut Conseiller tourna son visage en direction du fabricant de Baguette dont il avait presque oublié la présence. Il était encore là lui ? Et en plus, il se permettait de lui poser des questions qui ne relevait pas de ses compétences ? Certes Theodorus n'avait pas fait dans la discrétion en répondant à son homme de main en présence de Beller, mais il n'avait rien dit que Beller n'allait pas tarder à découvrir très rapidement. Il aurait du se contenter de jouer les ombres silencieuses au lieu de s'immiscer dans leur conversation. Comme s'il avait pu deviner que son intervention lui avait fortement déplu, l'homme décroisa ses bras, et le visage étrangement décomposé par l'inquiétude, justifia sa curiosité en lui expliquant que le frère adoptif de Benjamin Heel n'était autre que son neveu. Cette fois Beller venait d'attirer toute son attention. Le frère d'adoption ? Comment ça le frère d'adoption ? Benjamin Heel n'avait qu'une soeur et un frère tous deux plus jeunes que lui, mais il n'avait jamais été question d'adoption. La soeur, Tamara, était l'épouse du meilleur ami de Benjamin depuis Salem. Ensemble ils était les parents comblés de deux jeunes sorciers. Et Jonas menait une brillante carrière politique au coté de son beau-frère dont il était devenu le bras droit.  Le frère, était un gardien de dragon qui travaillait pour les Partisans du Nouveau-Monde et qui s'était beaucoup rapproché de la famille Yaxley.

Théodorus pouvait se targuer de savoir absolument tout concernant ses plus proches collaborateurs c'était une manière de les surveiller, d'éviter les mauvaises surprises et d'avoir si nécessaire un moyen de pression sur eux. Il se fichait complétement de savoir que Zachary Heel avait été adopté, il aurait même pu être cracmol que ça n'aurait en rien changé sa vie, non ce qu'il le contrariait c'est que l'enquête sur Heel n'en n'avait jamais fait mention. Est-ce qu'il devait s'inquiéter ? Est-ce que d'autres informations concernant ses collaborateurs ou Benjamin lui-même lui aurait également échappé ? Se retournant entièrement vers le fabriquant de baguette, Théodorus ne laissa transparaitre aucune contrariété, bien au contraire, il fit preuve d'une grande sollicitude

- Le jeune Zachary est votre neveu ? Je l'ignorais. Vous n'avez pas à vous en faire pour lui, selon mes sources, les Inquisiteurs se sont contentés d'enlever Saevus Yaxley et son héritier lors de sa prise de parole. Ils ont déjà quitté New Phénix, probablement pour le Bastion. Nul ne sait comment ils ont fait pour entrer et disparaître aussi vite, à croire que leur technologie se rapproche de plus en  plus de la magie...

Quelle ironie ! Eux qui faisaient la guerre aux sorciers et à leur magie étaient entrain de rivaliser dans ce domaine pour tenter de les vaincre. Mais ces imbéciles auraient beau essayer, beau faire, la technologie n'était pas de la magie, jamais, ils ne les égaleraient. Oser les défier dans leur domaine, eux, des sorciers de sang-purs ? Vraiment ces moldus n'avaient peur de rien.
Revenant à ses préoccupations actuelles il nota chez Beller un certain soulagement d'apprendre que son neveu ne c'était pas retrouvé mêlé à tout cela. Beller avait peut-être la sensation que le Haut Conseiller lui avait fait des révélations strictement confidentielles alors qu'en réalité il n'en n'était rien. Il n'avait fait que confier à Beller ce que le monde entier savait déjà...

Theodorus ne cessa de fixer le fabricant de baguette, il entre voyait la possibilité de s'attirer sa loyauté par le biais de ces événements. Se tournant légèrement vers son homme de confiance Theodorus donna des instructions qui ne souffrait d'aucune remarque

- Il y a eut une émeute durant cet enlèvement, essayez d'obtenir la liste des blessés, et si jamais le nom du frère de Mr Heel apparaît sur la liste, veillez en avertir aussitôt Mr Beller.

L'homme s'inclina et disparut laissant à nouveau les deux hommes seuls dans la boutique.

- Ne vous inquiétez pas Ernie, le rassura-t-il sur un ton faussement compatissant, je vous comprends parfaitement, je sais ce que vous éprouvez parce que je suis comme vous. Il n'y a rien de plus important que la famille et Régina compte beaucoup à mes yeux, c'est pourquoi j'espère très vite retrouver celui qui lui a fait ça. Et grace à vous, j'ai déjà un début de piste.

Il lui tapota amicalement l'épaule avant de reprendre

- Quand à votre neveu, il va surement très bien, ne vous en faites pas, du moins, pour cette fois. Malheureusement, je crains que tout ceci ne soit qu'un début. Votre neveu n'a rien à faire auprès des Partisans du Nouveau-Monde, et je pense sincèrement qu'il sera plus sage pour sa sécurité qu'il vous rejoigne, ici, à Boston. Nous n'avons peut-être pas de Norvégien à Crête, mais nous avons nous aussi des dragons et avons toujours une place pour des hommes qualifiés. Oh je sais, il est jeune, il a envie de s'affranchir de sa famille, et principalement de son frère j'imagine. Je parle par expérience personnelle, les frères sont souvent en rivalités et nous les plus jeunes cherchons toujours un moyen de nous démarquer de nos ainés, je pense que c'est ce qui l'a fait se tourner vers les Partisans du Nouveau-Monde. Cependant, vous êtes sa famille, vous êtes une figure stable et fiable, je pense qu'il ne pourrait pas rêver de meilleur modèle à suivre que le votre, mais vous ne devriez pas tarder. Zachary est jeune et de ce fait il est encore très influençable, vous devriez lui parler, sans attendre. Pour ma part, je ne ne vais pas m'attarder plus longtemps, merci encore Ernie

Alors qu'il s'empara de son dossier et le gratifia d'un dernier sourire, un majestueux hibou pénétra dans la boutique pour déposer une missive dans les mains de Washington. Le Haut Conseiller la récupéra et la dénoua.

- Ah ! Fit-il visiblement ravi, il s'agit de la liste des personnes admises aux soins et le nom de votre neveu n'y apparaît pas, le rassura-t-il en parcourant les différents noms inscrit du regard

Soudainement, son regard s'arrêta sur un nom qui ne devrait pourtant pas y figurer et son visage se figea de surprise. Etait-ce une erreur ? Pourquoi lui avait-on transmis le nom de Hères Yaxley dans cette liste confidentielle ? Non, cela ne se pouvait... ne l'avait-on pas informé de son enlèvement ? A moins que ce ne fut pas lui, mais dans ce cas qui avait été emmené par les Inquisiteurs ? Non impossible, il imaginait très mal les Inquisiteurs se tromper de cible, il avait beau ne pas les aimer, ils étaient loin d'être stupides et de commettre une erreur aussi grossière... mais dans ce cas pourquoi son nom apparaissait-il dans cette liste ? L'héritier était-il entre leurs mains ou leur avait-il échappé ?

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ft. Theodorus Washington

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Pourquoi le nom de Hères Yaxley apparaissait-il sur cette liste censé répertorier le nom des personnes qui avait été hospitalisé ? Il détenait deux informations contraire, deux informations qui se contredisait. Dans l'une on l'y informait que l'héritier de l'empire Yaxley avait été capturé avec son géniteur par les inquisiteurs alors que dans l'autre on l'informait qu'il n'avait que des blessures superficielles. L'une de ces informations était erronée mais laquelle ? Celle qui l'informait du kidnapping de l'héritier ou celle qui l'informait qu'il était secoué mais se portait bien ? De l'une ou l'autre de ces informations dépendrait la tactique qu'il devrait adopter pour avancer ces pions et avoir la main mise sur le Nouveau-Monde.

- Beller, vous êtes aussi discret que le cri d'une mandragore, lui signifia calmement le Haut conseiller. Puisque la curiosité semble être l'un de vos trait de caractère, nous allons la satisfaire. Puis-je emprunter l'une de vos cheminées privé ? Lui demanda-t-il

Il avait formulé sa demande sous forme de question mais il allait de soi que cela n'en n'était pas une. Theodorus n'attendait pas d'autres réponse qu'un oui de la part du fabricant de baguette. Après avoir verrouillé la porte du magasin à l'aide d'un sortilège très puissant pour être sur que personne ne viendrait les déranger, Theodorus suivit Ernie dans ses appartements privés.
Ce dernier était à l'image de l'homme, simple mais chaleureux. Theodorus se dirigea vers la cheminée un sourire satisfait sur le visage. Finalement, apprendre cette nouvelle ici, alors qu'il se trouvait chez Beller et non chez lui, avait été un coup de chance incroyable ! Cette information était arrivée à point nommé. Dirigeant sa baguette magique en direction de la fenêtre, les rideaux se fermèrent aussitôt, plongeant la pièce dans une semi-obscurité. Faisant comme chez lui, il prit de la poudre de cheminette non pas pour voyager à travers la cheminée mais pour communiquer avec une personne qui se trouvait à New-Phoenix. Lui qui était surveillé de prêt par la faute de Régina n'aurait jamais pu faire appel à cet homme pour obtenir ses renseignements, mais étant donné qu'ils étaient chez Beller et que le fabricant de baguette n'était pas sous surveillance de la brigade magique, il pouvait user de son réseau pour contacter un de ses espions vivant dans le Nouveau-Monde. Il devait absolument avoir ces informations avant de se rendre au conseil pour mener à bien leurs échanges

- Si jamais la moindre information de ce qui va se dire ici venait à filtrer, je saurais d'où ça vient, le mit en garde Théodorus et croyez moi, je vous ferai regretter de ne pas avoir su tenir votre langue.

Le sorcier avait parlé d'une voix douce et posé mais on ne peut plus lourde de menace. Un visage apparut alors dans l'antre de la cheminée. Un visage dont l'image holographique verte ne permettait pas aisément l'identification.

- Mr le Haut Conseiller, le salua le sorcier. Monsieur Beller,...

Face à la surprise que paraissait éprouver son espion en constatant la présence du fabricant de baguette Theodorus tourna son visage par-dessus de son épaule pour jeter un regard en biais à Ernie avant de reporter toute son intention sur son correspondant.

- Mr Beller a eut l'immense amabilité de bien vouloir me laisser user de sa cheminée pour que je puisse vous contacter, il a... toute ma confiance.

Bien que sceptique, l'homme ne rétorqua rien et se doutant de la raison de la convocation du Haut Conseiller lui exposa la situation chaotique dans laquelle se trouvait plongé New-Phoenix. Les employés de la tour avaient tous été évacués, et les inquisiteurs n'avaient à déplorer qu'un seul mort dans leur camps. Ils étaient parfaitement organisé et Septimus Hopkins avait été clairement identifié parmi les Inquisiteurs présent.

Son cousin... oui il n'était pas étonné. Pour mener une opération de cette envergure, seul Septimus pouvait réussir un tel sans faute. Un rictus amusé se dessina sur ses lèvres. Décidément le petit cracmol était devenu quelqu'un avec qui il fallait compter dommage qu'il ne fut pas sorcier, il aurait été un homme qu'il aurait aimé avoir à ses côtés...

- Hères Yaxley, demanda-t-il sans détour. A-t-il été enlevé en même temps que son père.

L'homme secoua la tête de manière négative.

- C'est une information encore confidentielle pour le moment, mais bien que nous l'ayons cru en effet, Hères Yaxley n'a pas été enlevé par les inquisiteurs. Tout porte à croire que les Inquisiteurs se sont fait abuser par une doublure de l'héritier, un homme qui n'a pas quitté l'héritier depuis l'attaque. On ignore encore son identité mais j'ai de grande raison de penser qu'il s'agit de celui qui commandait aux serpents car ces derniers ont disparu en même temps que ce sorcier.

Theodorus tiqua. Dommage, cela aurait bien arrangé ses affaires que le père et le fils soient portés disparus mais à la rigueur ce n'était pas grave. La présence de Hères n'était pas dérangeante mais celle de Rookwood qui officierait probablement dans son ombre le serait bien plus. Attiré par un bruit derrière lui, Theodorus se retourna en direction de Beller qui était soudainement devenu aussi livide que la mort. Et bien au moins, il connaissait l'identité de celui qui avait été emmené à la place de l'héritier à présent.

- Je vous remercie, fit-il à l'homme qui disparu.

Theodorus se releva et d'un geste de baguette magique écarta les rideaux pour y faire à nouveau entrer les rayon du soleil.

- Je suis navré Beller, fit-il insensible à sa détresse mais en feintant merveilleusement l'inverse. Il s'agit de votre neveu n'est-ce pas ?

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ft. Theodorus Washington

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Dommage. Cette situation était presque parfaite. Si les Inquisiteurs avaient mené leur plan sans commettre d'impair, les territoires du Nouveau-Monde seraient enfin débarrassé des Yaxley. Saevus avait bien un second rejeton mais ce n'était qu'un gamin immature à peine âgé de 19 ans, qui était bien plus préoccupé à faire la fête qu'à tenir des discours politiques. C'est Rookwood qui aurait été contraint de prendre le siége laissé vacant. Rookwood était un ami fidèle de Saevus, un homme de l'ombre sur lequel Yaxley pouvait compter, et un adversaire non négligeable car très intelligent mais il était loin d'avoir la carrure de Saevus. Il n'aurait pas été bien difficile à débouter surtout avec un homme Heel sur place.

Mais tout ceci n'avait plus court puisque les Inquisiteurs avaient commis une faute impardonnable ! Au lieu d'enlever le père et son rejeton, les hommes de Septimus avaient enlevé le Leader et le frère de Heel, du moins le supposait-il à en juger par la réaction du fabricant de baguette ! Bon sang mais quel intérêt ! Hères Yaxley se retrouvait à présent avec les rennes du pouvoirs. Seul, Ils n'en n'auraient fait qu'une bouchée mais avec un allié comme Rookwood derrière lui, la donne changeait complétement. Théodorus n'était pas sans savoir combien Hères était aimé par les partisans du Nouveau-Monde, même au jour d'aujourd'hui, alors que le nom des Yaxley était pourtant honnit, Hères continuait de jouir d'une certaine « affection » tant auprès des moldus que des sorciers. Le vieux Yaxley avait eut le nez fin en mariant son fils à cette riche héritière moldu. Lyra Yaxley, née Smith avait beau être une femme fade et sans saveur, de son point de vu, il ne pouvait nier qu'elle possédait une certaine classe et prestance, mais surtout, elle était la femme derrière l'homme. Si Hères Yaxley jouissait d'une telle popularité c'était en grande parti parce qu'il était né de leur union, qu'il était le symbole vivant de l'union d'un sorcier et d'une moldu. Ce n'était en soi pas un soucis, être populaire ne faisait pas de vous un brillant homme politique, et ce, même si votre père s'appelait Saevus Yaxley. Et bien que Hères ne devait pas être sous-estimé pour autant, il n'avait pas la verve de Heel. Cependant avec Rookwood à ses côtés, il allait être un peu plus difficile à déloger. Difficile certes, mais pas impossible pour autant bien au contraire.

Le Haut Conseiller du mettre très vite fin à ses petites tergiversations internes et autres réjouissances en constatant l'état inquiétant dans lequel ces nouvelles venaient de mettre son hôte. La main appuyé contre sa poitrine qui lui paru fort douloureuse sur l'instant, l'homme se mit à haleter et à respirer bruyamment. Cherchant de l'air, il ouvrit précipitamment la fenêtre pour y respirer une bonne goulée d'air avant de se retourner vers lui et de lui poser nombre de questions qui l'angoissait mais dont le Haut Conseiller lui-même ne possédait pas encore toutes les réponses. En deux enjambés, Théodorus le rejoignit et l'aida à se reprendre.

- Ernie calmez-vous et asseyez-vous ! Lui ordonna Theodorus en l’attrapant par le bras et en l’obligeant à s’assoir sur le fauteuil mais l'homme ne resta pas assis bien longtemps préférant arpenter la pièce en long et en large.

Beller devait se reprendre ! Il était absolument hors de question qu’il lui clams entre les doigts. Sans lui, la preuve de sa contre-expertise n’aurait plus la moindre valeur ! On l’accuserait aussitôt d’avoir torturé à mort Beller pour qu’il signe ce dossier et s’en serait fini pour lui, il n'aurait plus d'autres moyens pour prouver son innocence or, il n’avait aucunement besoin de ça !

Où étaient-ils ? Théodorus l'ignorait avec précision même s'il y avait de grandes chances à parier qu'une fois leur méfait accomplit ils avaient rapidement filé au Bastion. C'était ce qui lui paraissait le plus logique surtout avec un prisonnier tel que Saevus Yaxley. Le Bastion était bien le seul endroit au monde où leur magie serait totalement inefficace.

Que voulaient-ils ? Voilà une excellent question que lui-même se posait. Que les Inquisiteurs attaquent le siège des partisans du Nouveau-Monde était une chose après tout ce n'était qu'un tissu de mensonge, mais pourquoi enlever Saevus Yaxley ? Pourquoi le garder vivant ? Quel sort lui réservaient-ils ? Qu'attendaient-ils de lui ?
Le fils ? Il pouvait aisément imaginer ce qu'ils comptaient en faire : l'utiliser pour faire pression sur le père, ce qui indiquaient bien qu'ils désiraient obtenir quelque chose de Yaxley mais quoi ? Par la corne du diable, qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour le découvrir !! Voulait-ils qu'il leur cède ses territoires ? Voilà bien quelque chose à laquelle Théodorus préférait ne surtout pas penser ! Et dire que le fabriquant se faisait du soucis pour son insignifiant neveu alors que des choses bien plus grave était en jeu, mais bien évidemment, Théodorus se cacha bien de révéler le véritable fond de ses pensées.

Le visage d'Ernie se décomposa littéralement à la pensée de ce qui pourrait arriver à son précieux neveu, une fois que ses ravisseurs réaliseraient qu'ils s'étaient trompés sur la marchandise. Que feraient-ils ? C'était simple, lui il l'éliminerait. Inutile de s'encombrer d'un poids inutile qui pourrait vous causer bien du tort si vos aviez la bêtise de le relâcher. Cependant ce n'était pas le genre de choses dont Ernie avait besoin d'entendre, du moins tant que Théodorus ne voulait pas le voir passer l'arme à gauche. Il le rejoignit et l'incita à nouveau à prendre place sur son fauteuil.

- Calmez-vous Ernie. Je n'ai pas les réponses à toutes vos questions pour le moment, mais vous ne devez pas perdre espoir, nous seront très vite fixés. Maintenant dites-moi pourquoi vous êtes tant convaincu qu'il puisse s'agir de votre neveu. Vous êtes peut-être entrain de vous faire du mauvais sang pour rien

Théodorus, voulait le savoir, il voulait l'entendre de la bouche de Beller. Est-ce que Yaxley était parvenu à mettre la main sur un fourchelangue comme il le soupçonnait ? Controler un serpent via le sortilège Serpensortia n'importe quel sorcier en était capable, mais "des" serpents c'était une autre histoire

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ft. Theodorus Washington

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Complètement déboussolé, glacé d'effroi et d'angoisse pour ce dernier membre de sa famille encore vivant, le fabriquant de baguette lui confirma sans aucune difficulté ce qu'il avait besoin de savoir. Ainsi donc Yaxley avait mis la main sur un fourchelang. Beller avait raison, ça ne courait pas les rues ces sorciers, restait à savoir ce que Yaxley avait en tête en le gardant auprès de lui. Enfin réflexion faite, vu leur situation précaire, il n'avait pas vraiment à sans soucier. Prenant un air désolé et compatissant, Washington reprit la parole sur un ton bienveillant qui se voulait à la fois rassurant, mais honnête.

- Vous avez raison, les fourchelang ne courent pas les rues et ils ont plutôt mauvaises réputation dans le monde de la magie, j'espère pour lui que les Inquisiteurs n'ont aucune idée de ce qu'ils ont capturé. Mais il n'y a pas de raison, et puis je doute fortement que votre neveu les intéresse sans vouloir manquer de respect à sa personne. Leur centre d'attention est à mon avis beaucoup plus tourné vers le Leader du Nouveau-Monde.

Les Inquisiteurs n'avaient que faire du neveu d'Ernie. Il ne survivrait surement pas à la fin de cette journée mais Théodorus se garda bien de partager le fond de sa pensée. Après tout, Heel n'était pas celui que les Inquisiteurs désiraient enlever à la base, il n'était qu'une erreur commise par un imbécile. Ces hommes et ces femmes n'étaient pas des enfants de choeur, ils n'avaient aucune raison de le relâcher, après tout il pourrait dévoiler même la plus infimes des informations. Tout comme ils n'avaient aucun intérêt à le garder prisonnier, du moins, lui n'en voyait aucun. Il serait eux, il s'en débarrasserait définitivement, mais au diable ce que feront les Inquisiteurs du neveu de Beller, c'était bien le cadet de ses soucis. Accroupit jusqu'alors face à Ernie, il se releva et observa le soricer de toute sa hauteur avant de reprendre la parole.

- A votre niveau vous ne pouvez rien faire hélas si ce n'est prier, si vous êtes croyant. Pour ma part je vais rejoindre le Conseil que je viens de réunir pour faire front à cette situation de crise. Si les Inquisiteurs se permettent une telle attaque sur les dirigeants du Nouveau-Monde rien n'indique que nous ne seront pas les prochains. Le frère de votre neveu est déjà sur place à New Phoenix, il nous renseigne en temps et en heure de toutes les dernières informations et des négociations en cours.

Le Haut-Conseiller garda le silence durant quelques temps avant de reprendre avec un semblant d'embarras

- Mais tout à fait entre nous, je doute très fortement que les négociateurs et les politiques parviennent à négocier la libération de Yaxley, mais qui sait, peut-être parviendront-ils à quelque chose avec votre neveu, il ne faut pas perdre espoir. Je ne manquerais pas de vous tenir informer si je découvre quoique ce soit de nouveau de mon coté, lui promis Théodorus en lui tendant la main prêt à partir.

Tous ces mots, toutes ces paroles de réconforts creuses et vides de sens, pour Théodorus elles n'avaient strictement rien de sincères, mais il savait ce que les gens avaient envie d'entendre et il savait pertinemment ce qu'il devait dire, même si bien sur, de son côté, il refuserait absolument toute négociations avec les Inquisiteurs. Théodorus acceptait de traiter avec des dirigeants politiques, mais jamais, il n'accepterait la moindre négociation avec des terroristes, et avec des Inquisiteurs encore moins.

- Malheureusement à mon niveau, et bien que je le regrette, je ne peux pas faire grand chose pour le moment. J'ai beau avoir réussi à conserver mon titre pour le moment, tant que les soupçons de meurtre pèse sur ma personne, mes pouvoirs sont limités.

Ces dernières phrases n'avaient pas été prononcés en toute innocence, il comptait sur Beller pour que le sorcier ait très à coeur de prouver son innocence. Il doutait fort que Régina se laisse attendrir et renonce à ses plans par amitié mais au moins cela devrait la freiner et surtout la contrarier un petit moment. Il remercia enore Ernie pour son aide précieuse, et après lui avoir conseillé de ne pas rester seul, Theodorus quitta la petite boutique du fabriquant de baguette pour rejoindre le conseil des mages après lui avoir assuré une dernière fois de son soutient