Calvin vs Tabatha

    S'infiltrer dans le territoire des inquisiteurs était une mission à haut risque, qui s'apparentait presque à une mission suicide tant les frontières étaient soigneusement gardées mais pour retrouver cet homme, qui se croyait en sureté, elle n'avait pas eut d'autre choix. On voulait le voir mort, alors il mourrait, dut-il se cacher en territoire ennemi. Il s'y était cru à l'abris, il avait vite déchanté...

C'est surement la teneur de cette mission qui l'avait poussé à faire un crochet dans le Kansas pour voir Charles et profiter de ces quelques instants avec lui...

Charles,...

Décidément les autres hommes lui paraissaient bien fades à côté. Afin de passer la frontière elle avait du agir avec la complicité bien involontaire d'un stupide moldu qu'elle avait séduit en territoire indépendant et qu'elle avait convaincu de venir s'amuser ici à Dallas. L'homme faisait actuellement un beau somme dans leur chambre d'hotel et n'était pas prêt de se réveiller avec ce qu'elle l'avait drogué. Heureusement pour elle, l'homme ne s'était pas réfugié à Bâton-rouge, loin du bastion, la magie fonctionnait toujours. Ainsi, pour plus de discrétion, elle avait utilisé du polynectare, dont les effets étaient à présent dissipés.

Le corps de sa cible gisait à présent adossé contre le mur dans une grimace ridicule teinté de stupeur et de terreur. Ce pourceau n'avait guère était difficile à trouver et encore moins à faire parler, les moldus ne supportaient vraiment pas la souffrance, et pourtant, son manque de résistance à la douleur lui avait fait échapper au pire. Sa mort avait été rapide et brève.

Se dirigeant vers la cuisine, elle enjamba le corps sans vie de la femme qui vivait avec cet homme et à qui, elle avait brisé la nuque sans ciller. Elle tourna le bouton de la gazinière et laissa s'en échapper le gaz. Dans quelques minutes une explosion balayerait cette sordide maison et ces deux cadavres avec. Un accident comme il en arrive parfois chez les moldus et qui ne permettrait pas la moindre autopsie. Nul ne saurait jamais qu'il avait été torturé avant d'avoir été tué

Se tournant une dernière fois, elle vérifia qu'elle n'avait rien oublié. Sa silhouette parfaite se découpait dans l'encadrement de la porte. La combinaison bordeaux en cuir qu'elle portait, presque noir sous l'obscurité ténébreuse de la nuit, avait l'avantage de dissimuler les éclaboussures de sang de ses victimes.
alors qu'elle se retournait pour quitter la maison, elle se retrouva face à face à un homme qu'elle avait faillit heurter, qu'elle n'avait pas entendu venir mais surtout dont elle n'avait pas sentit la présence. S'il était capable de ça, alors c'est qu'il était aussi dangereux qu'elle. Ce dernier point provoqua en elle une réaction rapide d'attaque. Ses mains gantées se refermèrent immédiatement sur ses deux matraques qui glissèrent hors de leurs étuis qui pendait à sa cuisse gauche, pour frapper l'air dans un sifflement violent et s'abattre en un mouvement fluide et rapide sur son adversaire.

Calvin vs Tabatha

   Encaissant le coup porté, son adversaire se recula d'un pas, et alors qu'elle s'apprêtait à abattre à nouveau son arme sur cet homme, ce dernier eut la force de se cambrer ce qui eut le mérite de la surprendre et de susciter son intérêt. Cet homme n'était pas un homme ordinaire. Sa main virile enserra sa taille, et alors qu'elle s'apprêtait à le faire voler par dessus de son épaule, elle sentit le canon de cette maudite arme moldu lui chatouiller méchamment le dos, ce qui la raidit aussitôt.
Pourtant, alors qu'il aurait pu tenter de la tuer, l'homme chercha à négocier. Glissant son regard vers l'arrière dans sa direction, elle s'interrogea sur son attitude. Pourquoi ?
Pour gagner du temps ? Etait-il seul ? Il la maintenait fermement mais pas tant que ça, craignait-il de lui faire mal parce qu'elle était une femme ? Cette pensée l'amusa, c'était effectivement des choses qui se produisaient. Se sentant supérieur par leur sexe, nombre d'hommes avaient eut le malheur de la ménager. Grave erreur. Dans un combat, l'hésitation était toujours fatal.
Glissant son regard autour d'elle, elle inspecta les alentours avec méfiance, mais tout semblait calme. Lentement, elle leva ses bras coinçant ses matraques entre le pouce et la paume de ses mains pour lever également ses doigts, signe qu'elle ne résisterait pas. L'homme sembla se détendre, et Tabatha referma aussitôt ses doigts sur ses armes pour faire volte-face. Elle croisa ses deux matraques et s'en servit pour soulever le canon de son fusil à pompe afin qu'il vise le plafond et non plus sa personne. En temps normal, elle aurait ensuite frappé son adversaire pour le combattre, mais ce dernier avait ouvert le dialogue et elle avait jugé pour le moment, plus prudent d'y rester ouverte. Ils étaient tous les deux face à face immobilisé l'un par l'autre, à égalité cette fois. La position idéal pour un temps mort. Face à lui, elle pu le détailler du regard. C'était un bel homme, mais ce que Tabatha remarqua aussitôt c'était son regard. Il avait le même regard qu'elle. Un regard de tueur

- Maintenant nous pouvons parler Mr l'inquisiteur

Il n'était pas très difficile de deviner à quel groupe cet homme appartenait. Tout d'abord tout dans son attitude dégageait quelque chose de dangereux, c'était un homme habitué aux combats et aux entrainements, son corps le trahissait. Les réflexes qu'il possédait étaient ceux que l'on acquérait au cours des différents combats qui lui avait été donné de mener. Sans oublier bien sur cette musculature bien faite. Cet homme n'était pas un moldu ordinaire et cela se voyait tout de suite. Mais surtout, ce qui était beaucoup plus dangereux pour elle, il portait un bouclier anti-magie. Comment le savait-elle ? A cause de sa baguette. Lorsqu'elle l'avait touché avec, il n'avait pas hurlé de douleur, et son corps n'avait pas été prit de convulsion à son contact.

Tabatha pratiquait la magie noir, et elle avait découvert que le sort du Doloris pouvait être encore plus violent et insupportable si la baguette restait en contact avec le corps de sa victime. Elle avait donc ensorcelé la matraque qui dissimulait sa baguette. Désormais, elle était liée à elle. Tant qu'elle vivrait, cette matraque qu'elle tenait dans sa main droite, diffuserait en continue le sort du Doloris. Quiconque, hormis elle, entrerait en contact avec cette dernière serait affligé du sort interdit. C'était parfait tant dans les combats, qui lui permettait de mettre à terre un adversaire en un coup que pour les tortures. Mais évidemment, aussi efficace soit elle, même la magie noir ne peut rien contre les boucliers anti-magie. Or, seuls les inquisiteurs portaient ce genre d'artefact.
Jetant un regard par-dessus de son épaule en direction de la cuisine, elle reporta à nouveau son regard sur l'inquisiteur

- Si tu veux vivre, fit-elle calmement en abaissant lentement les matraques pour libérer le canon du fusil à pompe, je te conseille de baisser ton arme et de vite sortir d'ici, mon « ami ».

Calvin vs Tabatha

  Les corps étaient tendus à l'extrême, prêt à réagir sans pitié au moindre mouvement suspect. Ils se fixaient, les yeux dans les yeux sans baisser le regard, lui d'un air menaçant, elle d'un air de défi.
Elle lui sourit lorsqu'un rire moqueur s'échappa de ses lèvres pour lui demander pour qui elle se prenait. Il lui servait du « petite » et du « guerrière » sur un ton tellement railleur que ça l'amusa. Dans un premier temps, les hommes riaient toujours, rares étaient ceux qui la prenaient au sérieux lorsqu'ils la voyaient pour la première fois, mais en général, ils déchantaient très vite. Et celui-ci perdit très vite son sourire lorsqu'il sentit l'odeur du gaz envahir la pièce. Il lui jeta alors un regard tendu tandis qu'elle le provoquait de son regard, souriant de plus belle. Sans ménagement il la poussa et se précipita à l'intérieur de la maison pour couper la gazinière.

Bien, jamais deux sans trois disait l'adage, elle n'allait pas faire mentir cette expression. S'en retournant à l'intérieur, elle entra dans le salon, là où se trouvait les deux corps de ses victimes. Lui, gisait lamentablement contre le mur de fond, et elle, ventre à terre, se trouvait à l'entrée de la cuisine. Derrière le cadavre de cette femme, l'inquisiteur pointa son arme sur elle. Les armes moldus, décidément qu'est-ce qu'elle détestait ça. Et lorsqu'il s'agissait d'armes d'inquisiteurs bien plus encore. Il y avait fort à parier que les balles qui se trouvaient dans cette arme avaient des particules anti-magie, elle devait absolument le désarmer avant qu'il n'ait le temps de s'en servir contre elle.

Son attitude avait changé, il prenait la menace qu'elle représentait enfin au sérieux, visiblement, il semblait avoir enfin comprit à qui il avait à faire.

- Tu poses toujours autant de question ? Nota-t-elle calmement. Alors ça y est ? "Les ennemis de mes ennemis sont mes amis" c'est déjà fini ? Ça me convient très bien. Experlliarmus !

Elle avait pointé sa matraque sur le canapé qui fut propulsé sur l'inquisiteur ! Puisqu'elle ne pouvait pas jeter de sort directement à son ennemi, elle n'avait d'autre choix que de passer par un objet intermédiaire pour l'atteindre.

Profitant de l'effet de surprise, Tabatha fondit sur Calvin. Elle abattit sa première matraque sur sa main pour lui faire lâcher son arme. Dès qu'elle tomba sur le sol, Tabatha la poussa avec son pied bien loin de son ennemi, et tout en virevoltant chercha à abattre sa seconde matraque sur son crâne sans ménagement, mais l'homme était pourvu de réflexe surprenant, qui lui permirent d'éviter de justesse le bâton qui aurait pu lui exploser la tête, et qui au lieu de ça, se contenta juste de frôler son oreille. Sans temps mort, elle lui asséna un violent coup de pied dans les cotes qui le fit reculer en arrière, et fonça sur lui, prête à abattre ses armes à nouveau sur lui

Calvin vs Tabatha

Allongée sur le dos sur sol, Tabatha ouvrit péniblement les yeux. Sa main droite toujours fermement refermé sur sa baguette qu'elle n'avait pas lâché, elle porta sa main gauche sur sa tempe douloureuse en grimaçant. Elle regarda ses doigts et constata malgré la pénombre de la pièce, et la couleur de ses gants, qu'elle saignait. L'armoire lui était tombée dessus et l'avait à moitié assommée, heureusement pour elle, le corps de l'inquisiteur avait fait office de bouclier.
L'inquisiteur ?! Comme si on venait de lui asséner un coup de fouet, elle se tourna et se releva d'un bond tout en regardant autour d'elle. Il était là lui aussi, visiblement sonné, peut-être même plus qu'elle puisqu'il avait supporté tout le poids de l'armoire sur son corps, il fallait qu'elle en profite. Faisant fit de sa tête qui l'élançait, elle se dirigea sur lui et abattit sa matraque sur son adversaire, mais il la para avec sa propre arme qu'il lui avait dérobé après lui avoir douloureusement tordu le bras. En haut, en bas, à droite, les matraques entraient en résonnances l'une contre l'autre, mais elle avait beau frapper, elle ne parvenait pas à le toucher et à lui porter le moindre coup. Non pas parce qu'elle se sentait encore un peu assommé et flageolante mais parce qu'il parvenait à se défendre remarquablement. Si remarquablement que, trop occupée à suivre les mouvements de sa matraque, elle ne vit pas venir le crochet du gauche qu'il lui donna et qui lui ouvrit la lèvre. Sonnée, elle se recula avant de lui rendre la pareille en lui faisant manger un violent coup de coude dans la machoire. Elle se baissa juste à temps, avant que son arme ne la frappe à son tour, sur qu'avec un coup pareil il l'aurait assommé pour de bon. Elle se décala et se releva sans cesser de fixer son adversaire, qui était à distance respectable. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas mesurée à un homme qui savait se battre, si d'un certain coté c'était appréciable, de l'autre, elle perdait beaucoup de temps, tout devrait déjà être réglé et cette maison ne devrait plus être qu'un tas de cendre à l'heure actuelle. Son regard se posa alors sur un briquet qui était posé sur la table basse avant de se relever sur l'homme qui lui faisait face. L'odeur du gaz s'était estompé mais ce n'était pas pour autant que cette maison échapperait aux flammes. Elle brandit sa baguette en direction du cadavre de Davis et lança un « Incendio ». Aussitot le corps du sorcier s'enflamma, puis, sans quitter l'inquisiteur du regard, elle répéta l'opération en visant cette fois-ci derrière lui. Le feu prit rapidement, commençant déjà à lécher la tapisserie du mur. La fournaise qui les entourait à présent leur donnait un avant goût de l'enfer et le reflet des flammes sur le visage de Tabatha lui conférait un air encore plus inquiétant. Maintenant, elle avait encore un dernier détail à régler, si seulement il ne portait pas son bouclier anti-magie, il connaitrait sa douleur et le combat serait déjà terminé.

   

Calvin vs Tabatha

L'inquisiteur avait tout de la petite sourit qui tentait vainement de s'échapper des pattes du chat qui s'amusait cruellement avec lui. Il était prit au piège, entre elle et le feu. Les flammes avaient commencé à lécher les murs de bois et les rideaux en tissus. La chaleur se faisait de plus en plus suffocante. Il n'avait que deux solution s'il désirait s'échapper. Soit il empruntait la porte d'entrée soit il tentait de s'échapper par la fenêtre.
La meilleure solution était de s'échapper par la fenêtre qui donnait sur le jardin et qu'elle bloquait. La porte vers laquelle il avait fait mine de se diriger commençait a être en proie aux flammes. Pourtant c'est vers cette dernière qu'il décida de se diriger. Tabatha se décala en faisant mine de le suivre tout en observant bien chacun de ses mouvements. Non, il ne pourrait pas passer par là, il s'y brulerait, il désirait juste la tromper pour l'éloigner de la fenêtre, c'est en tout cas ce qu'elle aurait fait si elle avait été à sa place. Non, son seul salut c'était de passer par cette fenêtre. Elle se repositionna devant cette dernière, bien décidé à ne pas le laisser passer et ne pu masquer un sourire satisfait en réalisant qu'il jurait intérieurement. Oui, elle avait donc deviné juste. Depuis le début, il désirait simplement l'éloigner de la fenêtre, sauf que ça n'avait pas marché. Il allait etre coincé ici, elle y veillerait. Soit il mourrait asphyxier, soit il périrait dans le souffle de l'explosion provoqué par le gaz. Cet maison serait son tombeau, quand elle, elle transplanerait au dernier moment.

Mais cet homme était très différent de tout ceux qu'elle avait affronté jusqu'à présent. Il ne faisait strictement rien comme les autres, aussi fut-elle stupéfaite de le voir foncer sur elle, tel un boulet de canon. Elle tenta bien de lever un bouclier pour le contraindre mais elle avait omis pendant quelques secondes que l'homme avait lui-même revêtu un bouclier anti-magie qui le rendait insensible à sa magie, et avant qu'elle n'eut le temps de réagir, il la projeta, et lui avec, en travers de la fenêtre.

Tabatha sentie son dos et sa tête tomber lourdement sur le sol. Elle protégea son visage des éclats de verres en levant ses bras devant elle dans une grimace douloureuse. Le corps de l'homme qui s'écrasait sur elle, lui avait coupé le souffle sous la violence de l'impact.

Plus prompt à réagir qu'elle qui se trouvait à moitié assommé, il se releva et d'un violent coup de pieds lui arracha sa baguette des mains. Incapable de se défendre, tout ce qu'elle pu faire, ce fut de se tourner légèrement tout en tendant sa main dans la direction vers laquelle sa baguette avait été envoyé.

« Non pas ça ! » disait son regard affolé

C'est alors qu'une violente explosion se fit sentir. Incapable de bouger, elle vit l'inquisiteur être projeté par cette dernière avant de se tourner sur le ventre pour s'en protéger, lorsqu'elle releva la tête tout était flou autour d'elle, puis sans qu'elle comprenne ce qui lui arrive, tout devint noir quand aux sons ils lui parvinrent de manière chaotique et inaudible, et elle ferma les yeux

- Tiens, elle est pour toi, elle va avec ta tenue

- Je suis allergique aux fleurs

C'est faux, je les adore....



 

Calvin vs Tabatha

Il eut d'abord cette nauséabonde odeur d'ether qui lui chatouilla les narines, puis il eut ce bruit métallique qui la forcèrent à ouvrir les yeux, péniblement. La lumière aveuglante qui se trouvait au-dessus d'elle la fit grimacer de mécontentement et tourner la tête sur le coté en fermant les yeux. Puis une voix détestable à ces cotés l'obligea à se tourner sur sa gauche. Cette silhouette, ce visage, ce regard patibulaire... lui ? Elle eut un hoquet de surprise en le reconnaissant et voulu se lever c'est seulement à cet instant qu'elle réalisa qu'on l'avait menotté au lit. Furieuse, elle tira en vain sur ces entraves avant de cesser tout gestes inutiles qui ne faisait que satisfaire son geôlier qu'elle fusilla du regard. Le médecin qui l'examinait lui pria de se calmer, ce qu'elle fit aussitôt après avoir jeté un regard noir à l'inquisiteur.

S'énerver ne servait à rien, si ce n'était à pousser ce pseudo médecin à lui donner un analgésique, ce dont elle n'avait nullement besoin, bien au contraire. Elle devait à tout prix économiser ses forces et se sortir de là avant qu'on ne la transfère dans le Bastion. Une fois qu'elle serait là-bas, elle ne s'en sortirait plus. Mais comment ? Sans baguette, menotté avec des bracelets anti-magie, seule,... la situation n'était guère à son avantage. Intérieurement elle était paniquée, mais elle n'avait pas l'intention de donner la satisfaction à cet homme de le lui montrer. Bien au contraire, elle avait revêtu son masque d'Auror provocante et arrogante.

Elle jeta un regard sur l'homme qui ne semblait pas non plus avoir été épargné, mais il s'en sortait mieux qu'elle de toute évidence. On lui avait retiré sa combinaison pour lui donner une chemise de nuit d'hopital, ce qui lui donnait une apparence beaucoup moins effrayante et plus fragile. Elle jeta un regard dédaigneux sur ce stupide médecin moldu qui était entrain de lui bander la cuisse gauche. Charles lui avait porté la poisse en lui disant que ses ennuis à elle était beaucoup plus dangereux que les siens. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas retrouvée dans une situation aussi critique.

Malgré les apparences, tout n'était pas si désespéré, elle fut rassurée de constater que son adversaire avait prit ses armes avec lui. Lorsqu'elle aurait trouvé le moyen de s'échapper elle pourrait les récupérer.
Elle glissa son regard émeraude sur le militaire et afficha un petit sourire moqueur

- Tu profites bien du spectacle ? Demanda-t-elle alors qu'il regardait le médecin finir de bander sa cuisse. C'est gentil de me soigner pour mieux me torturer ensuite. Fit-elle en le fixant froidement pour lui montrer qu'elle n'était pas dupe et qu'elle savait parfaitement ce qui l'attendait s'il la conduisait au Bastion.

Septimus Hopkins, le fils cracmol de Charles était un des leurs, et sa réputation n'était plus à faire. Ce fruit pourris... Elle avait bien plus de respect et de sympathie pour Régina que pour ce chien, des mains entre lesquelles elle ne voulait surtout pas tomber, car s'il avait au moins hérité quelque chose de son père ce n'était certainement pas la compassion. Camila Barbosa était soi-disant la chef des inquisiteurs mais en réalité cette gamine n'était qu'une jolie vitrine, un pantin entre les mains de Septimus qui se servait des inquisiteurs pour se venger de sa condition d'impuissant. Il fallait à tout prit qu'elle se libère de ces entraves anti-magie, qu'elle récupère ses matraques et surtout sa baguette et qu'elle transplane loin d'ici. Et cet homme était sa seule clé de sortie, cet homme mais à bien y réfléchir... le personnel hospitalier également réalisa-t-elle en tournant son visage vers le médecin qui la soignait, en lui adressant un sourire qui n'augurait rien de bon pour ce dernier.

Et dans un jeu de jambes aussi habile, et rapide qu'impitoyable, elle emprisonna la tête du médecin entre ses cuisses et commença à l'étrangler sans aucune pitié. Puis implacable, elle se tourna en direction de son geolier.

- Détache-moi tout de suite, ou vous devrez compter un médecin en moins !

Elle n'avait nulle besoin de préciser qu'elle ne plaisantait pas. Elle n'hésiterait pas une seule seconde et il le savait pertinemment, d'autant plus qu'elle n'avait rien à perdre. Elle devait absolument profiter de cette opportunité pour s'échapper, après ce serait trop tard

Calvin vs Tabatha

Tabatha avait levé son regard froid sur lui lorsqu'il lui confirma bien profiter du spectacle que la vue de ses cuisses dénudées lui offrait. Non pas qu'elle fut prude bien au contraire, elle se fichait comme d'une guigne qu'il puisse la reluquer à loisir, après tout, il était comme tous les hommes, non son regard noir était du au fait qu'il ne niait pas qu'elle allait passer un sale moment au Bastion avant d'être exécuté. Pour être elle-même tortionnaire, elle n'avait aucune envie de se retrouver du côté du supplicié. Elle avait de la résistance physique, elle pourrait tenir quelques temps et endurer la souffrance, mais elle n'était pas invulnérable et tôt ou tard, ils finiraient par la briser. Elle préférait mourir plutôt que de se retrouver tel un jouet impuissant entre leurs mains. C'est pourquoi, lorsque l'inquisiteur pointa son arme sur elle, pour l'abattre d'une balle en pleine tête alors qu'elle tenait le médecin qui lui prodiguait des soins en otage, elle ne baissa pas le regard. Bien au contraire, elle le fixait avec défi. Elle était décidée à aller jusqu'au bout. Soit il la tuait soit il lui obéissait.

Sa détermination était de fer, mais celle de l'inquisiteur était beaucoup plus branlante. Elle pu observer à loisir son visage exprimer plusieurs sentiments. Il y avait d'abord eut la colère, puis le doute, l'hésitation et enfin, la résignation ! Dès lors elle sut qu'elle avait gagné.
Là, était la différence entre elle et lui. Si elle avait été à sa place, elle aurait abattu elle-même le médecin, et on en parlait plus. Le prisonnier aurait perdu son otage et la situation aurait été réglé.

L'inquisiteur détacha le bracelet du barreau de son lit mais alors qu'elle s'attendait a être enfin libéré, il fit quelque chose de stupide ! De complètement stupide à laquelle elle ne s'était absolument pas attendu. Il venait de se menotter à elle !! Mais à quoi jouait-il ?!!!!
Devant l'incompréhension qui se lisait sur son visage, il lui balança qu’enchaîné l'un à l'autre, elle ne pourrait plus tuer qui que ce soit. Ça c'était à voir.  
Sa réaction la laissa hébété avant de la plonger dans une colère noire

Ne plus être attachée à ce lit d’hôpital était déjà une bonne chose, l'être à l'inquisiteur l'était beaucoup moins mais se retrouver avec ce maudit bracelet anti-magie toujours au poignet ça c'était le plus handicapant. Tant qu'elle porterait ça sur elle, elle serait dans l'incapacité de jeter des sorts et sa baguette n'aurait d'autres utilités que celle d'une matraque.

Bon sang ! Elle avait prévu de se débarrasser de ce type, de récupérer ses affaires et de transplaner, mais tant qu'elle porterait ces menottes au poignet elle ne pourrait pas utiliser sa magie. Par Merlin, il mettait ses plans en périls

- Je déteste les mecs collant ! Persifla-t-elle en le fusillant du regard puis elle tourna son visage vers sa gauche en direction de l'autre médecin qui avait voulu s'emparer du téléphone. Et toi repose cela tout de suite, ordonna-t-elle en resserrant la prise sur son otage. Maintenant apporte-moi mes matraques, tout de suite !

Apeuré le médecin obtempéra, mais à peine referma-t-il sa main sur l'une des matraques, sa baguette, qu'il fut prit de violents spasme douloureusement insupportables, sous le regard satisfait de l'auror. Face à l'incompréhension de l'inquisiteur elle s'autorisa à lui éclairer sa lanterne, du moins en parti, il était inutile de révéler tous ses secrets

- Tu n'as pas pu le ressentir car tu porte un bouclier anti-magie qui te protège, mais à part moi, quiconque entre en contact avec ma baguette, se voit déverser le sors doloris en lui, et avec un contact direct c'est beaucoup plus douloureux...

Le médecin s'écroula sur le sol, inconscient secoué par un dernier spasme. Et un de moins songea-t-elle

- Bien maintenant je vais te le demander une dernière fois. Retire-moi cet immonde bracelet, et attache-toi au barreau du lit avec les menottes. Je relâcherais le médecin et je disparaîtrais, parce que soyons clair, toi enchaîné à moi, tu ne me laisseras jamais m'échapper et tu ne seras qu'un boulet que je serais obligée de me traîner, et ça, il en est hors de question, surtout quand on porte,... fit-elle en le détaillant des pieds en tête, une chemise d’hôpital aussi hideuse. Moi ça va, le devança-t-elle en souriant, devinant ce qu'il aurait pu lui rétorquer, tout me va, mais toi, tu es... ridicule.

 

Calvin vs Tabatha

Elle lui avait montré, elle venait de lui prouver que même menotté l'un à l'autre, si elle avait décidé de faire du mal, de blesser quelqu'un ou de le tuer, il ne pourrait pas l'en empêcher. Et à vrai dire, c'était probablement ça qui le mettait le plus en colère. La fureur qui se déversait au travers de son regard était impitoyable et nul doute que s'il avait pu la tuer d'un seul regard il l'aurait fait en cet instant. Mais tout ceci était de sa faute. Uniquement de sa faute. Il voulait rester enchainé à elle, elle allait le lui faire regretter.

L'obligeant à se lever du lit avec sa force brute, il la traina sans cérémonie jusqu'au corps inconscient du médecin qui gisait sur le sol. Pendant que l'inquisiteur s'agenouilla à ces cotés pour prendre ses constantes, Tabatha, l'observa faire d'un air totalement indifférent.

- Si j'avais voulu le tuer, je m'y serais prise autrement, persiffla-t-elle.

Sans ménagement, il la tira avec lui, mais Tabatha eut le temps de s'emparer de ses matraques, puis elle l'observa d'un oeil moqueur, tenté de s'habiller. Visiblement elle avait réussit à le moucher quand à sa tenue. La situation aurait pu etre franchement très comique si elle ne s'était pas trouvée dans une situation aussi désastreuse et critique. S'il avait réussit à enfiler son jeans concernant son haut c'était une toute autre paire de manche. Elle s'approcha alors de son oreille et lui susurra

- Détache-nous, ce sera plus simple.

Mais bien sur, il n'en fit rien et fit le choix de garder sa chemise d'hopital. Puis, il l'entraina de force dans les couloirs de l'hopital. Les gens se reculait sur leur passage et pour une fois, ce n'était pas elle qui faisait peur. Vêtus tous deux de leur chemise d'hopital, elle était pieds nues et tenait ses deux matraques dans une main, tandis qu'un bandage barrait son front et sa cuisse. Lui, armé d'un fusil, vêtu d'un jeans et chaussures aux pieds, il entrainait avec lui celle avec laquelle il était menotté. Devant s'adapter à son rythme et ses pas de géant, Tabatha retint des grimaces douloureuses car sa manière de la tirer dans son sillage tout en la maintenant, lui tordait le poignet menotté, mais elle se promit de ne pas lui donner la satisfaction de crier.

Lorsqu'ils arrivèrent dans le sous-sol de l'hôpital, au niveau des garages, son geôlier s'arrêta, l'obligeant à faire de même. L'auror lui jeta un regard en biais, attendant la suite des évènements, mais de toute évidence, il n'avait aucune idée de ce qu'il comptait faire à présent. Tabatha en profita aussitôt pour lui asséner un violent coup de coude dans le ventre, avant de le faire passer par dessus de son épaule. Puis, elle s'asseya au-dessus de lui tout en lui bloquant un bras avec un de ses genoux et l'autre avec sa main menotté. A présent qu'il était immobilisé sous elle, il ne lui restait plus qu'à récupérer cette maudite clé.

Pour lui faire les poches et en retirer la clé, elle devait poser ses matraques à coté d'elle, mais ça, il n'en n'était pas question. Elle choisit donc de tenir sa baguette entre ses dents, et de glisser l'autre matraque dans son autre main. Puis, elle commença à lui faire les poches de son pantalon pour retrouver cette maudite clé