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 S'arrêter pour mieux repartir - James C. Farris & [PV. Ouvert]

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MessageSujet: S'arrêter pour mieux repartir - James C. Farris & [PV. Ouvert]   S'arrêter pour mieux repartir - James C. Farris & [PV. Ouvert] Empty07.05.18 14:11

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S'arrêter pour mieux repartir
James C. Farris & [PV. Ouvert]


Petit message:

Finalement la rencontre n'avait pas été concluante du tout. Cet abruti de Tom préférait rester la bouche cousue. Aucunement de son habitude mais apparemment James en demandait ''trop cette fois''. Des dizaines de kilomètres pour faire chou blanc. Comment ne pas finir complétement timbré après cela ? Avoir la conversation au téléphone pour éviter le déplacement ? Avec le Gouvernement qui pouvait l'écouter pleinement ? Non merci ! Avoir les sorciers sur le dos c'était une chose, mais se taper les services secrets s'en était une autre...
Il avait pour le coup besoin d'un verre et d'un lieu pour réfléchir. Réfléchir... Comment réfléchir dans ce trou nauséabond qu'est la Louisiane ? Un bled remplit de marécages puants et de cajuns incapables d'aligner trois sans réfléchir pendant une dizaine de secondes et vous voulez ne serait-ce que vous posez pour réfléchir ? Non bien sur que non. Alors autant aller dans le seul endroit que les habitants de cet État savaient tenir : les bars. Mais pas n'importe lequel : le Good Old'Pa, la quintessence de ce qui se fait de mieux en matière de débit de boisson dans ce petit coin d'Amérique. Une voyage en Louisiane signifiait toujours un passage dans ce bar pour le traqueur de sorcier : il connaissait les lieux depuis belle lurette et diffusait en grande majorité de la country. Les propriétaire, Johnny et Bella Typhanies, étaient eux, comme le veux la région des anti-sorciers notoires et nostalgiques de la bonne vieille époque pré-Tremblement de Terre. Comment ne pas tomber amoureux d'un tel endroit quand on s'appelle James C. Farris ?

http://getwebb.org/d/qPVZUBkC

Alors qu'il garait sa voiture dans l'une des seules places disponibles du assez petit parking, les néons rouges de l'enseigne clignotaient plus que d'habitude. Une lettre était même manquante de celle-ci renommant le bar le God Old'pa. Changement radical de signification. Il était vrai que cela faisait un an maintenant que James n'était pas revenu ici, mais la plupart des éléments de ses souvenirs étaient là : l'aspect chalet montagnard du site couplé à la fameuse mascotte, ''Bob The Drinker'' n'avaient absolument pas changé et comme à son habitude, James poussa un soupir de soulagement mêlé de nostalgie à la vue de cet établissement. L'entrée du bar comportait toujours son fameux écriteau prévenant ''Les sorciers et les chiens sont interdits dans l'établissement'' accompagné d'une tête de mort avec une baguette magique plantée dans l'orbite droit. Le panneau pouvait choquer mais c'est comme ça qu'on accueillait les magiciens dans le coins...
Après avoir passé les lourdes portes en bois, dont la peinture rouge caractéristique commençait sérieusement à s'écaille, James retrouva avec plaisir la bonne vieille ambiance du bar : l'odeur de bois fumée mêlé à la senteur particulière de l'alcool, le tout dans un air embaumant le tabac. Comme toujours, l'interdiction de fumer était, pour ainsi dire, totalement ignoré. Cette soirée voyait le Good Old'Pa recevoir pas mal de fréquentation, il y avait de tout : des noirs, des blancs, des femmes, des camionneurs, des policiers n'étant pas en service, des ouvriers de chemins de fer... Une musique country étouffait le son de la Télévision crachant les derniers résultats sportifs du football américain. Les New England Patriots venaient tout juste de battre les Houston Texans, foutu Yankee, forcément quand on peut se payer les meilleurs joueurs on peut battre n'importe quelle équipe !
Johnny, le propriétaire, servait son pilier de bar habituel quand il aperçut le Texan à la casquette si voyante. Il s’arrêta un instant et, comme dans un geste presque mécanique, sorti d'une cache sous son bar une bouteille de Jack Daniels.

'' Réglé comme une vraie horloge John' !'' Lança le traqueur de sorcier tout en s’asseyant à un des derniers tabouret en cuir rouge libre.

'' En effet James. Ça fait pas mal de temps depuis la dernière fois ! Qu'est-ce qui se passe ? Les latinos ont encore tentés de piquer ta caisse et tu es parti à leurs trousses ?"

James fut pris d'un fou rire. Johnny avait toujours le mot pour rire à chaque fois qu'il se ramenait dans son bar.

" Oh non pas cette fois. Je trimballe ma vieille carcasse tout le long des États du Sud pour vendre mes liqueurs. Tu peux pas savoir à qu'elle point les bourges adorent déguster de mon Texan Whisky. J'étais dans le coin et après une journée comme la mienne il fallait que je me détende."

"Je vais dire à Bella que tu es là !"

Le propriétaire se dirigea par la porte arrière vers sa réserve.
James but une gorgée de son Jack Daniel, un vrai délice américain...


Dernière édition par James C. Farris le 24.05.18 21:49, édité 1 fois
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Rearden C. Wilkerson
Rearden C. Wilkerson

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ϟ Métier : Grand Inquisiteur, anciennement tireur d'élite ϟ Âge : 53 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Veuf

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ϟ Messages : 47 ϟ Date d'inscription : 29/12/2017 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : mads mikkelson ϟ Crédits : perso

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MessageSujet: Re: S'arrêter pour mieux repartir - James C. Farris & [PV. Ouvert]   S'arrêter pour mieux repartir - James C. Farris & [PV. Ouvert] Empty09.05.18 17:46


S'arrêter pour mieux repartir
ft james


C’était toujours difficile de savoir quoi faire de ses mains. Ces deux parties du corps, si éloigné du centre décisionnaire, était finalement des choses bien étonnantes, araignées aux membres opposables étranges et presque autonomes. Mais il y avait toujours ces moments, ces moments terribles et angoissants, où on ne savait pas quoi en foutre. Lorsque l’on était assis par exemple, à table à la fin d’un repas, ou encore sur le canapé d’un salon avec la belle-famille rassemblée pour X raison et ces mêmes putains de petits gâteaux apéro dégueulasses et secs. Ou bien encore au moment de prendre une photo. Déjà qu’il fallait penser à se tenir droit, à redresser la tête, à faire à la caméra son sourire le plus hypocrite, mais ces putains de mains, que pouvait-on bien en faire ? Les croiser ? Les cacher dans ses poches de son pantalon ? Les laisser ballantes et ridicules le long du corps ?  Rearden n’avait jamais su quoi faire de ses mains, il lui arrivait souvent, comme en cet instant, de les regarder avec un air absent, de les détailler avec curiosité comme si elles n’avaient jamais été les siennes. Il n’y avait finalement que lorsqu’elles se posaient sur la crosse d’un fusil qu’elles étaient parfaitement à leur place, qu’elles savaient exactement ce qu’elles devaient faire, sans qu’il eu même besoin d’y penser. Rapprochant sa main droite de son oreille, il l’entendit comme vibrer et murmurer. La main droite, comme la gauche d’ailleurs, semblait malheureuse, las de devoir depuis quelques jours signer sans relâche des paperasses à nan plus finir. C’est qu’elles n’avaient pas cette habitude la, les mains de Rearden. Elles étaient rudes, plus  coutumières de l’action que des devoirs d’écriture. Le fusil leur manquait.
Mais le fusil avait pour le moment été rangé au placard, comme le reste d’ailleurs, et il devait y rester le temps de faire ce qui devait être fait, le temps qu’il devrait porter cette casquette trop large et mal fichue. D’un geste ferme, Rearden reposa ses mains à plat contre ses cuisses, les faisant claquer dans un bruit sec qui fit se relever les yeux de son chauffeur dans le rétroviseur. Rearden n’aimait pas être ainsi baladé partout, il n’aimait pas laisser à quelqu'un d’autre le soin de le conduire, c’était comme s’il avait été ce qu’il n’avait jamais voulu être : une bête de foire, ou pire, une de ces personnes déplorables qui se croient au dessus de tout, au dessus des lois parce qu’elles possèdent un pouvoir que les autres n’avaient pas, l’argent. Rearden n’avait que faire de l’argent, il n’avait que faire des privilèges de la fonction, car cette fonction était tellement plus que tout cela. S’il avait pu diriger le Bastion depuis un placard à balai, Rearden l’aurait fait, il aurait peut être même préféré. Après tout, Rearden avait toujours préféré l’ombre, et c’était bien malgré lui qu’il devait s’habituer être dans la lumière. Même enfant, bien que cela remonte à ce qui lui semblait une éternité, Rearden n’avait jamais été parmi les meneurs de ses bandes d’amis, préférant rester derrière, préférant faire les bêtises lorsqu’il était sur qu’il ne risquait rien, observant les autres, ne se faisant jamais prendre. Petit, en bon texan, lui et ses amis jouaient aux cow-boys et aux indiens, et bien sur, lui n’avait jamais prit le rôle des peaux rouges. Mais si ça avait été le cas, il savait quel nom il se serait choisi : Rusé. Rearden aimait bien ce mot, il se souvenait ainsi de lui enfant et c’était étonnant de repenser à tout ça maintenant. Cela faisait bien longtemps que Rearden n’avait plus pensé à l’enfance. Cette période où on ne sait rien et où on pense tout savoir, une époque d’avant tout, une époque d’avant ça.
C’était peut être le fait de savoir qui il allait rencontrer qui faisait ainsi remonter en lui de vieux souvenirs, oui c’était surement ça. Fronçant les sourires, Rearden chassa de la visionneuse de son cerveau les images d’un groupe d’enfants courant au milieu des adultes dans un rassemblement, rêvant un jour de ressembler aux plus grands qu’ils seraient un jour.
Rearden tourna la tête, lentement, comme au ralentit. Les vitres fumées de la berline noire qui était désormais la sienne étaient fermées. Elles ne s’ouvraient d’ailleurs pas.
Au dehors, il y avait une rue, des vitrines de boutiques, des gens qui marchaient, un rayon de soleil sur une terrasse, une femme avec beaucoup trop de sacs sur les bras et un chien ridicule, des enfants qui riaient et leur mère qui criait. Un tableau classique, un tableau de tous les jours. Le tableau de la vie normale, le tableau d’une vie qui lui était depuis longtemps inconnue. Et puis de toute façon, une vie comme ça, Rearden savait qu’il ne serait plus capable de la vivre aujourd’hui, il avait fait et savait trop de chose pour une vie normale, et il lui restait encore tant de choses à faire. Occuper le premier siège du parti rendait les choses à faire finalement bien moins faciles. Avant, tout était beaucoup plus simple, il lui suffisait d’être un peu discret, de raser les murs, d’écouter derrière une porte. Aujourd’hui, tout était plus compliqué car plus ouvert, tout se savait et il n’était seul que pour dormir et pisser, et encore, il y avait toujours quelqu’un à moins de dix mètres de lui. Mais Rearden n’était pas de ceux à se laisser aller au désespoir pour si peu, après tout, il suffisait d’être encore plus prudent, et encore plus discret.
La voiture quitta l’avenue qu’elle longeait pour entrer dans une rue plus petite. Des immeubles en brique rouge moins modernes et moins hauts l’entouraient, ainsi qu’une volée de palmiers dont les branches étaient agitées par une légère brise chaude. Ils approchaient de leur destination. D’un geste méthodique, Rearden sorti un petit calepin de la poche intérieure de sa veste et relu les informations qui y étaient notées. Il n’y avait pas grand-chose en vérité, quelques mots tout au plus, des dates et des chiffres, le tout n’ayant de sens que pour celui qui les avait noté un peu plus tôt. Il les lu une fois, deux fois, trois fois, les mémorisa et rangea le calepin dans la poche intérieure de sa veste. A côté de lui, posé sur le siège, un téléphone vibra. Il s’en saisit et lu le message qui venait d’arriver, lui confirmant que la personne qu’il souhaitait rencontrer était bien là où il devait être. Il effaça le message et rangea à son tour le téléphone.
Puis se penchant en avant, Rearden posa sa main sur le siège de son chauffeur et pris la parole :


« Garez vous là Murphy, je vais finir à pieds… »
« Bien Monsieur… »

Le chauffeur ralentit, mis son clignotant et gara la berline sur une grande place devant un magasin de livres de seconde main. La vitrine était étroite, l’enseigne plutôt ancienne indiquait le nom du propriétaire et la date d’ouverture, bien trois générations plus tôt. Regardant la vitrine, Rearden resserra son nœud de cravate.

« Vous êtes sur que vous ne voulez pas que je vous accompagne monsieur ? »
« Non merci Murphy, je m’en sortirai… je vous contacterai au besoin. »

Le chauffeur ne dit plus rien et se contenta de jeter un regard à Rearden dans le rétroviseur. Murphy n’était plus tout jeune, il approchait même tout doucement de l’âge de la retraite, mais Murphy avait lui aussi été dans la police avant de  rejoindre les Inquisiteurs, et s’il n’était plus tout à fait un homme de terrain, il avait une conduite que Rearden appréciait. C’était aussi, et c’était surtout ce qui comptait, un homme gagné à la cause depuis des années qui prenait ce poste de chauffeur-garde du corps très au sérieux, comme une dernière mission avant de tirer sa révérence. Il pouvait aussi, dans de très rares occasions, faire des traits d’humour piquants comme pouvaient parfois les apprécier Rearden ce qui n’enlevait rien au charme du bonhomme. Si Rearden avait été encore capable d’apprécier ses semblables, il aurait volontiers bu une bière avec Murphy à l’occasion, discutant autour d’une table de billard. Mais ce n’était pas avec Murphy que Rearden devait parler ce soir, et il le laissa donc là dans la grosse berline noire.
Claquant la porte derrière lui, Rearden avança dans la rue du même pas rapide et déterminé qu’on lui connaissait. Alors qu’il avait toujours été habitué à être une ombre parmi les ombres, il devait bien reconnaitre que la donne avait changé aujourd’hui. Quelque soit l’endroit où il allait, on le dévisageait, parfois avec étonnement, parfois avec un sourire, parfois avec l’air de vouloir lui cracher dessus. Certains du cabinet lui avait conseillé de toujours se déplacer accompagné, mais ça Rearden n’y tenait vraiment pas. De toute façon, pour se défendre, il ne faisait confiance qu’à lui-même. Le programme qu’il avait défendu se voulait social, alors il devait se présenter comme quelqu’un de normal, quelqu’un qui ne se balade pas avec deux gorilles à oreillette pour aller acheter ses clopes ou pour promener son chien. Rearden n’avait pas de chien de toute façon. Il savait que les gens ne se lasseraient pas de le dévisager, mais il savait aussi que le fait de garder des habitudes normales de personne normale lui permettait de se déplacer où il voulait sans éveiller trop l’attention.

Tournant au coin d’une rue, Rearden arriva enfin là où il devait aller. C’était un bar du nom de Good Old’Pa, ou God Old’Pa on ne savait plus trop bien. L’endroit était tout ce qu’on pouvait faire de plus typique, proposant une bière américaine et de la musique comme on en aimait dans les pays du Sud. Poussant la porte de l’établissement dont des écailles de vieille peinture sèche tombaient à chaque frottement, il arriva dans une pièce de bonne taille, légèrement embrumé par la fumée des cigarettes des consommateurs et décoré de vieux cadres et d'enseignes de bières au néon. Le couple qui tenait l’endroit depuis plusieurs années avait montré ouvertement leur sympathie pour le programme que son groupe avait défendu pendant la campagne expresse, l’impression A3 de son visage en couleur sur l’une des fenêtres de la façade en était la preuve parlante, et s’était pour cette raison qu’il rentrait ici aussi naturellement que s’il était allé s’acheter un pot de beurre de cacahuète au supermarché du coin.
Jetant un coup d’œil circulaire, Rearden observa les lieux d’un air détaché, puis ayant repéré la raison de sa venue, il se dirigea vers le comptoir où un homme de dos, une casquette sudiste vissée sur le crâne, était en train de parler avec le patron qui ouvrit des yeux ronds lorsqu’il se rendit compte de qui venait d’entrer dans son bar.


« Bonjour Monsieur Typhanies, vous permettez que je m’installe ici ? » Demanda-t-il d’une voix étonnamment polie. Un fin sourire, très courtois lui aussi, étirait ses lèvres. Il avait fallut peu de temps à Rearden pour assimiler son visage de façade. Il le maîtrisait aujourd’hui à la perfection. Il n’était cependant pas niais et mielleux comme le sont parfois certains de nos hommes politiques. Il restait lui, froid et grave, avec une touche de courtoisie en plus. Le patron marmonna une réponse et légèrement bafouillant, lui demanda ce qu’il pouvait lui servir, ce à quoi Rearden répondit « Une pression s’il vous plait. » Rearden eu à peine le temps de s'allumer une cigarette que déjà le patron revenait avec sa commande, posa un sous bock sur le bois pourtant déjà humide et légèrement poisseux sur comptoir et posa la pinte sur le sous bock sur le bois du comptoir. La bière était claire, à mi-chemin entre le jaune et l'ambré, pétillante, surement totalement insipide comme souvent sont les bières américaines. De la condensation s’était instantanément formé sur les paroies du verre et Rearden eut le bout des doigts mouillés en prenant sa boisson qu’il porta à ses lèvres. Si la bière n’était pas émouvante dans son travail des arômes, elle avait de ça qu’elle était rafraichissante, et tout à fait adaptée pour la chaude journée qu’ils traversaient. D’un mouvement naturel et presque inconscient, Rearden remonta sa lèvre inférieure sur la supérieure pour enlever la mousse blanche qui y était surement restée, avant d’enfin se tourner vers l’homme qui se trouvait juste à côté de lui.

« Bonjour Farris… »




Dernière édition par Rearden C. Wilkerson le 16.05.18 18:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: S'arrêter pour mieux repartir - James C. Farris & [PV. Ouvert]   S'arrêter pour mieux repartir - James C. Farris & [PV. Ouvert] Empty10.05.18 22:25

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James C. Farris & [PV. Ouvert]



'' Don't Step on Me "

L'un des plus grands drapeaux que l'Amérique avait connus, il était là, accroché au-dessus du grand miroir trônant derrière le comptoir. D'un jaune pétant, il représentait un serpent se révoltant contre un supposé coup de pied d'un humain. Comment peut-on ne pas penser :"Amérique'' lorsqu'on l’apercevait flotter au vent ? Les peuples du monde entier se lançant dans le destin manifeste de conquérir ses Terres sans limites, de s'y installer et d'y fonder des générations futures plus prospère et à l’abri du besoin. Tout cela sans qu'un gouvernement ne vienne lui casser les pieds outre mesure avec ses lois et ses impôts.
Aujourd'hui ce rêve était mort dans le cœur des Américains, il avait un goût de pourri. Plus rien n'était sacré, tout était relativisé. Pourquoi s'attacher à une terre quand avec une simple baguette on peut la manipuler, la changer ? Pourquoi vouloir travailler quand la magie peut faire tout le job à votre place ?
Et voilà que James se remettait à radoter sur un supposé passé glorieux, lui qui pourtant savait que tout n'était pas la joie à l'époque entre les cocos de la Guerre Froide et toutes les guerres inutiles que les USA menaient dans des pays lointains, tuant ses fameuses futures générations dans des déserts secs et caillouteux... Eh bien il tape fort le Whisky ! S'il s'avère que c'est encore un des Tord-boyaux de Johnny qu'il tentait de faire passer pour de l'alcool de qualité il allait voir de quel bois se chauffe...

« Bonjour Monsieur Typhanies, vous permettez que je m’installe ici ? »

Attendez quoi ? Un homme venait tout juste de demander poliment de s’asseoir à Johnny ? Être poli avec un tel bouseux consanguin jusqu'à la moelle ? Forcément un foutu citadin, ce qui n'était pas de la veine pour les propriétaires. Ce qui fait tourner le commerce chez Good Old'Pa c'est deux choses : les piliers de bars passant leurs journées à marmonner des inepties imbibées d'alcool dans leurs coins et les habitués, en général des travailleurs ou des fonctionnaires aimant bien le côté anti-sorcier et ''à l'ancienne'' des lieux. L'arrivée d'un nouveau signifiait soit que c'était un touriste un peu perdu ou un sale Inspecteur de l'Hygiène voulant faire jouer de sa réputation en fermant ce trou à rat probablement en dehors des cadres légaux en matière de propreté et du respect des non-fumeurs.
Mais pourtant Johnny restait là. Planté comme un piquet à fixer, choqué, le nouvel arrivant. Finalement c'était l'option deux : un fonctionnaire ramenant sa fraise. Sérieusement, fallait-il qu'il vienne ici, à cette heure ? Bon dieu, son voyage en Louisiane ne pouvait-il pas comporter au moins un point positif ? Comme simplement savourer un verre avec des amis ?
Mais encore plus étrange, l'étranger commanda une bière... Oui une bière. Maintenant les Inspecteurs pensent pouvoir être payé en se faisait servir gratuitement un verre ? Seigneur ils se pensent tout permis.
James détourna enfin le regard de son verre de liqueur ambrée vers l’inconnu qui venait de s'installer à ses côtés.

«Écoute étranger, on est...»

Le traqueur de sorcier intima sa langue de stopper sa course. Après avoir jeté un œil aux vêtements plutôt chics et soignés de son interlocuteur ainsi qu'à son visage si distinctif et fier tout cela mêlé à un ton beaucoup trop courtois pour ne pas paraître suspect, maintenant  il en était sûr : James C. Farris avait comme voisin de comptoir Rearden Wilkerson, le dirigeant des Inquisiteurs. Le Texan resta une bonne minute sans ne rien dire, ironique pour un homme qui en espace de quelques secondes se voyait assailli de questions : Que fait-il ici ? Est-il en campagne pour une nouvelle élection ? Si c'est le cas, pourquoi ici ? James, totalement muet, tenta d'arracher rien qu'un début de phrase mais laissa à la place le politicien savourer la pression qu'il avait commandée. D'ailleurs le traqueur de sorcier n'était pas le seul à s'être tu : la salle entière c'était plongé dans un silence inhabituel. La plupart l'avaient reconnus, pourtant personne ne tenta ne serait-ce que lui adresser la parole. Il est vrai que Wilkerson avait une grande influence dans toute la Louisiane et lui adresser la parole devait rendre nerveux n'importe quel habitant de « l’État du Pélican ». Le silence fit place au léger brouhaha des murmures, le nom de l'Inquisiteur était le seul élément reconnaissable dans cette bouillie de chuchotement.
Et puis celui-ci le salua... Par son nom de Famille. Cette nouvelle information faillit vers vaciller James de son tabouret. Il retira sa casquette pour éponger le début de sueur commençant à apparaître sur son front suite à la pression. Savait-il ? Connaissait-il son secret ? Farris avait commencé sa seconde vie de traqueur il y à peine 5 ans et voilà que le chef, le Big-boss des Inquisiteurs en personne venait lui parler. Peut-être empiétait-il sur leurs territoires ? Peut-être que James avait tué le mauvais sorcier ?

« Je... »

Sa tentative de prise de parole fut interrompue par des bruis provenant de la petite estrade servant de scène au Bar. Un groupe de 4 grands pères avait ramené leurs instruments et étaient prêts à chanter. Mais bien sûr ! On était Samedi et Samedi signifiait toujours spectacle du groupe ''The South Spirit '' !

«  Bonsoir M'sieur Dames ! Ce soir nous vous rejouons nos bon vieux classiques ainsi que quelques unes de nos nouvelles compositions alors attrapez la chope de bière la plus proche ou votre boisson alcoolisée préférée et rentrez dans la danse ! » lança le chef du groupe Phillip alors qu'il préparait son violon pour le premier morceau. Visiblement il ne s'était pas rendu compte qu'une personnalité  importante s'était introduire dans la salle. Le groupe lança sa première chanson, une occasion inespérée pour James pour s'adresser à son interlocuteur en évitant de se faire remarquer. Ils avaient besoin d'un endroit tranquille, après tout si le politicien était présent ce n'était pas simplement pour discuter des dernières tendances en terme de liqueurs Texanes. Non, il était là pour quelque chose de bien plus sérieux. La petite cour derrière le bar semblait le choix le plus judicieux, celle-ci se trouvait derrière la grande porte marquée d'une grande croix rouge intimant les intrus à déguerpir.
Alors que les sons de violons et de guitares commençaient à résonner dans la maintenant salle de concert, le Texan indiqua d'un geste des yeux à Wilkerson de le suivre.

« J'ai besoin de passer par ta porte Johnny. Je reviens dans quelques minutes. Tu ne laisses personne nous déranger » souffla James tout en finissant d'une gorgée son verre de Whisky . Le barman, toujours en état de choc, ne répondit point, préférant un simple geste de la tête. Ils se dirigèrent alors vers l'endroit indiqué, traversant une petite portion de bar ainsi que son comptoir pour finir par refermé la porte métallique de la cours derrière eux. Celle-ci était pour ainsi dire extrêmement mal ordonnée, que ce soit les ordures tronnant dans une poubelle déjà bien remplie ou les caisses de bouteilles vides tenant en un équilibre précaire dans le fond de la cour.
C'est dans cet environnement assez peu ragoutant que James brisa le silence plutôt pesant des lieux.

« Vous me voulez quoi ? »

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Rearden C. Wilkerson
Rearden C. Wilkerson

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MessageSujet: Re: S'arrêter pour mieux repartir - James C. Farris & [PV. Ouvert]   S'arrêter pour mieux repartir - James C. Farris & [PV. Ouvert] Empty16.05.18 18:47


S'arrêter pour mieux repartir
ft james


Il n’y avait pas beaucoup de choses que Rearden aimait. Certaines mauvaises langues, et il y en avait grand nombre lorsque l’on parlait de lui, auraient pu avancer l’idée selon laquelle il n’aimait rien ni personne. C’était faux bien sur, mais contrairement à d’autre, Rearden était plus sélectif, plus exigeant.
Si Rearden n’aimait pas les sorciers, Rearden aimait son pays, et ça il n’y avait pas besoin d’être sorcier pour le comprendre. Rearden n’aimait pas la Louisiane moite et puante ni ses habitants mais il aimait sa faction et tout ce que le mot Inquisiteur représentait. Rearden n’aimait pas le Bastion gris et venteux ni le poste de dirigeant, mais il commençait à aimer le pouvoir que cette fonction lui conférait. Mais s’il y avait une chose que Rearden n’aimait pas du tout, c’était bien le fait de devoir déléguer.
Si Rearden avait à lui tout seul pu réécrire une constitution, monter briques par briques un mur entre les états qui soutenaient la cause et le reste du monde et éliminer la menace magique, vous pouvez être sur qu’il l’aurait fait et de préférence dans le moins de temps possible. Rearden était de ces personnes qui ne se considère bien servit que par eux même et par personne d’autre, la pensée même de demander à autrui d’effectuer une tâche que l’on aurait pu faire soi-même représentant à ses yeux une preuve de faiblesse et d’inefficacité. Et ça, l’efficacité, Rearden y tenait.  Le fait de se reposer sur d’autre personne, des personnes extérieures à la mécanique complexe de son cerveau ne lui plaisait pas du tout. Cependant, Rearden avait très vite compris qu’il lui serait difficile de se passer des autres dans l’entreprise délicate qui était désormais la sienne. Un homme seul peut beaucoup, mais lorsqu’il est entouré par les bonnes personnes, et que ces personnes obéissent, il peut encore plus. Rearden avait donc du bien malgré lui ravaler cette fierté qui était la sienne et accepter de laisser à d’autre ces fonctions, ces casquettes qu’il aurait voulu pourtant toutes porter. Et c’était ce changement dans ses habitudes qui l’avait poussé à passer la porte de ce petit bar un peu miteux de Bâton Rouge.

Avant même que son équipe de renseignement ne lui ait fournit le nom de l’homme qu’il était venu rencontrer en personne au Good Old’Pa, Rearden connaissait Farris, de nom tout du moins. Le hasard avait voulu que dans une liste de noms bien trop courte qu’on lui avait présenté trois jours plus tôt, il avait réussi à en identifier un. James Farris était un nom qui ne lui était pas étranger, et une rapide recherche lui avait bien vite prouvé qu’il ne s’agissait pas d’un homonyme. James Farris avait grandit dans une ville à quelques kilomètres de là où Rearden avait lui-même vu le jour, preuve que même un état de la taille du Texan n’était en réalité pas si grand que ça. Les deux jeunes garçons qu’ils étaient à l’époque ne s’étaient jamais croisés, que ce soit à cause de leurs quelques années d’écart, ou bien parce qu’ils ne gravitaient déjà pas dans les mêmes sphères. Mais malgré cela, il lui était déjà arrivé d’entendre ce nom, dans une conversation, dans un dossier au commissariat, ou peut être encore par la paroisse qu'il fréquentait alors. Les détails qui l'avait amené à le connaitre lui semblaient aujourd'hui flous, mais le nom lui, restait.  
L’homme qu’il était venu trouver avait le profil exact qu’ils recherchaient. C’était un homme du Sud, dévoué à sa terre natale, un bon Red Neck comme à la télé. Tous les clichés que comportaient son dossier le montraient avec cette même casquette vissée sur le crâne, comme s’il était fournit avec. Il avait également l’avantage de ne pas être relié de près ou de loin aux Inquisiteurs, ce qui était un point qui avait son importance au cas où il lui arrivait par malheur de faillir dans la tâche que Rearden comptait lui confier.
Alors qu’il savourait la bière bien fraiche que le patron du bar venait de lui servir, Rearden repassa dans la visionneuse mentale de son cerveau ce dossier qu’il avait enregistré avant de venir. Le palmarès de Farris était tout à fait appréciable, surtout si on envisageait que ses services de renseignement ne fussent pas totalement au fait de l’entièreté de ses agissements. Il peut paraitre étonnant qu’une faction autant portée sur le contrôle que les Inquisiteurs laisse un civil s’occuper de ce qui relevait de leurs fonctions, mais lorsque quelqu’un décidait de partir à la chasse aux sorcières, et le faisait assez bien pour ne pas faire entendre parler de lui, on ne pouvait que dire « amen » et laisser parler l’artiste.
Sauf que dans le cas présent, Rearden avait besoin de personnes comme Farris, il avait besoin de ses électrons libres qui n’étaient pas comme lui-même emprisonnés par la fonction. Il avait décidé de se tourner, dans les premiers mois de son mandat, sur la partie sociale de son programme, espérant ainsi atténuer la crainte que son élection avait suscité chez une bonne partie de la population, enfin chez tout ceux qui n’avaient pas voté pour son groupe. Le nouveau Grand Inquisiteur avait besoin pour mettre en place son plan que les habitants de ces territoires soutiennent ses actions, il avait besoin de refaire naitre la fierté inquisitoriale, de redonner à sa faction l’idée d’une unité forte rassemblée sous une seule bannière.
Ouvrir des écoles et des bibliothèques, réunir des groupes de travail sur de nouveaux systèmes de santé, autant d’actions sur lesquelles il comptait pour calmer les gens en attendant que la machine se mette véritablement en marche. Déjà des partisans avaient été placés dans tous les postes clefs, et l’enrichissement de l’armée en nouvelles recrues dévouées allait bon train, mais tout cela ne devait pas se faire au détriment de ce qui était une de ses préoccupations principales, les sorciers. Pendant qu’ils s’activaient à redonner à leur faction un semblant de dignité, le problème magique était mis entre parenthèse, tout du moins pour le moment. Rearden avait des projets, mais il était encore bien trop tôt pour les mettre en place.
C’est là que des hommes comme Farris entraient dans le jeu.

Buvant une longue gorgée de bière, Rearden en savoura les arômes et la très légère amertume. Rearden n’était pas un grand amateur de boissons pétillantes, hormis lorsqu’il s’agissait de bière, bien que celle qu’il consommait présentement ne fut pas des plus grandioses. Elle aurait même été coupée à l’eau que ça ne l’aurait pas étonné. Présageant que la boisson se transformerait très vite en pisse dans son système digestif, il préféra à partir de maintenant n’en boire que de petites quantités, appréciant malgré tout la fraicheur du breuvage : la salle dans laquelle il se trouvait était, en plus de la saturation en fumée de cigarette, dépourvue d’une climatisation efficace.
Ne prêtant aucune attention aux réactions confuses de l’homme qui se trouvait être son voisin de comptoir et qui paraissait fort étonné de se faire appeler par son nom, Reardean tourna le regard vers la petite scène qui était installée dans la pièce et fut agréablement surpris de voir un groupe constitué d’un bel étalage de vieux croulants s’y installer. En règle général, et aussi étonnant que ça pouvait paraitre pour quelqu’un de son engeance, Rearden aimait la musique classique, avec une petite prédilection pour les œuvres symphoniques grandiloquentes, mais il ne crachait jamais sur de la bonne vieille country lorsque l'occasion se présentait. Cette musique avait cependant la fâcheuse tendance de le rendre mortellement nostalgique, ce pourquoi il en écoutait fort peu.
Après avoir rapidement réaccordé leurs instruments, les musiciens entonnèrent un air bien connu qui eu l’heureuse fortune de détourner l’attention des consommateurs du bar qui avaient eu du mal à reprendre leurs conversations après son arrivée. Très vite des pieds tapèrent sur les vieilles lattes de plancher et des mains s’entrechoquèrent, faisant monter une ambiance agréable auquel Rearden ne goutta pourtant pas.

Du coin de l’œil, il avait vu Farris se lever et après que leur regard se furent croiser l’espace d’un instant, il le vit se diriger vers une porte dérobée qui de toute évidence menait à une partie privée de l’estaminet.
Ecrasant sa cigarette dans le cendrier juste devant lui, Rearden but une dernière gorgée de bière et suivi l’homme à la casquette dans l’arrière cour qui se trouvait derrière le bar. L’endroit était minable, à l’image du reste. Le soleil qui brillait encore dans le ciel ne parvenait pas à toucher le sol de la cour aux pavés irréguliers entourée par des immeubles aux vieilles briques rouges. Il y avait une odeur de pisse, de poubelles, de vieil alcool renversé et de pâté pour chat. Un endroit parfait pour discuter somme toute.
Après avoir jeté un coup d’œil pour vérifier que toutes les fenêtres qui se trouvaient à proximité étaient fermées, Rearden sortit de sa poche un paquet de cigarettes. Après en avoir allumé une, il rangea le paquet dans une de ses poches, et y glissant la main, il en profita pour actionner un petit appareil qui s’y trouvait et qui avait pour fonction de brouiller toutes possibilités d’enregistrement, vidéo et radio, dans un périmètre de vingt mètres autour d’eux.
Puis il se campa sur ses deux pieds, faisant face à Farris qui paraissait un peu nerveux. Son expression était neutre, sa voix calme, comme elle l’était toujours. Lorsqu’il parlait, il détachait bien tous ses mots, créant un rythme particulier, quelque chose d’assez dérangeant mais en même temps d’envoutant.


« Ce que je vous veux ? Moi, strictement rien Farris… mais vous ne posez pas la bonne question… la bonne question est êtes-vous prêt à travailler pour la seule cause qui compte vraiment ? » Rearden vit un regard interrogateur passer dans les yeux de son interlocuteur. De toute évidence, l’homme ne s’était pas attendu à cette réponse. Mais le Grand Inquisiteur voulait espérer que la personne qu’il avait choisi sur cette liste n’était pas totalement dénué de cervelle, autrement, et bien, il en choisirait un autre, ce qui serait regrettable, Rearden n’aimait pas se répéter. « Vous êtes plutôt discret dans votre branche Farris, mais pas encore assez pour passer totalement sous nos radars. Nous vous avons choisi car, tout simplement, vous êtes encore en vie, ce qui nous laisse à penser que vous êtes plutôt doué dans les services que vous proposez. Nous savons qu’un contrat vient de vous échapper, et nous sommes prêts, si vous l’acceptez, à vous en proposer un nouveau. » Rearden tira une profonde inspiration et un nuage de fumée envahit ses poumons avant de ressortir par son nez, laissant au passage une impression de brûlure sournoise passer le long de sa gorge.





Dernière édition par Rearden C. Wilkerson le 06.06.18 14:50, édité 1 fois
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S’arrêter pour mieux repartir
James C. Farris & [PV. Ouvert]


Lis-moi !:

James détestait les fumeurs. Ils se détruisent et par la même occasion détruisent leurs entourages pour un désir égoïste. Et puis ses merdes valaient un paquet de tunes à la fin de l'année, alors autant économiser dans des choses qui valaient la peine.
James écouta attentivement le politicien, ne le coupant point, préférant en finir le plus vite possible. Il en savait beaucoup, beaucoup trop aux yeux du traqueur de sorcier, il connaissait son métier et que son dernier contrat n'avait pas été glorieux. Il se faisait donc suivre, depuis combien de temps ? Par qui ? Où ? Leur conversation était-elle surveillée ? Cette pensée lui traversant l'esprit le gela sur place, peut-être que tout cela était un piège et que... Non... Pourquoi venir en personne alors ? Un assassin se glissant dans l'obscurité pour lui arracher la vie pendant qu'il dormait aurait été une solution plus plausible et moins contraignante pour Wilkerson. Sa paranoïa naissante fut tout de même étouffée par la proposition du Chef des Inquisiteurs après l'avoir congratulé pour être passé inaperçu pendant tout ses années de ''service''. Le secret pour avoir passé autant de temps dans le l'anonymat était des alibis en béton, un emploi crédible et des relations très distantes avec les commanditaires de ses contrats. Cette nouvelle proposition était elle, intrigante, surtout quand celle-ci était ponctuée par une mise en avant d'une «cause qui compte vraiment ». Il est vrai que son contrat actuel était à présent en stand-by, le rendant plus ou moins libre. Qu'avait-il à perdre à s'entretenir avec les Inquisiteurs ? Beaucoup de choses en fait  : son indépendance politique, sa couverture qui pourrait à tout instant éclater si cela se savait, une partie de sa clientèle qui n'appréciait pas les extrémistes de tous bords... Mais d'un autre côté marchander avec cet homme si puissant pouvait apporter certains avantages non négligeables !
James devait cependant, avant de considérer un début de décision, connaître au moins qui devait-il refroidir. Après tout il pouvait s'agir d'un simple sorcier un peu trop gêneur, rien de bien méchant hein ?
James retira sa casquette d'un geste vif suite à son long processus de réflexion et se décida de parler après quelques minutes à remuer les cailloux sous ses chaussures, réflexe qu'il avait constamment dans ce genre de situation. Mais tout d'abord il voulait des réponses, sur le pourquoi du comment :

« Comment m'avez-vous retrouvé ? Vous me faites suivre ? Parce que si c'est le cas je... »

Le traqueur se retint. Il avait sans le vouloir pris un ton bien trop agressif. Il ne fallait surtout pas énerver son futur client, surtout quand celui-ci pouvait vous faire disparaître d'un claquement de doigt pour qu'ensuite on vous retrouve dans un champ isolé, au sud de la Frontière, à pourrir au soleil, une balle encastrée dans le crâne.

« Pardon. C'est que n'ont m'avait jamais fait ce genre de coup. De débouler comme ça pour me proposer un contrat... Bon très bien je vous écoute. »

Cette soirée allait être longue pour le Traqueur de sorciers...
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Rearden C. Wilkerson
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S'arrêter pour mieux repartir
ft James Farris


(désolée aussi pour le temps de réponse, mais avec la fin d'année je suis un peu surchargée malheureusement...j'espère que ça t'inspirera davantage que la dernière fois)

Rearden regardait l’homme en face de lui. Rearden aimait observer les gens, il aimait détecter le moindre de leurs mouvements, puis l’analyser. Chaque frémissement était un signe, chaque tressaillement avait sa signification. Rearden avait toujours eu l’œil sur les détails, les moindres détails. Il savait voir la mouche voler au dessus de la vieille gamelle abandonnée par le chat. Il savait voir le rat mort derrière la poubelle dont on ne voyait que la queue semblable à un vers dépasser, il savait voir la silhouette connue derrière le reflet d’une vitre. Il savait voir la pression des sourcils, les lèvres qui se serrent, juste un peu, juste un instant, juste pour montrer le doute et le questionnement. Rearden aimait observer et analyser ces observations, il avait toujours pensé qu’il était plus facile de faire mentir sa voix plutôt que son corps. Le corps humain est un organisme complexe, bien trop complexe pour avoir conscience de chacune des choses que l’on peut en faire. Il y avait toujours un moment où le corps nous trahissait, où lors d’un mensonge on regardait du mauvais côté, où lors d’un instant de stress on se mordait l’intérieur de la joue. Rearden avait appris tous ces signes et ses symboles, et bien qu’il en découvrit chaque jour de nouveaux, il était passé maître dans cette analyse de l’autre, c’était peut être ce qui faisait de lui un politicien correct, peut être aussi ce qui faisait de lui un bon flic, dans sa vie d’avant.

Attendant la réponse de Farris, Rearden l’observait donc, tentant de se donner un air serein et cordial. Il voyait bien que l’homme n’était pas à l’aise, ou tout du moins qu’il s’intriguait de sa présence. Le red neck était sur la défensive, inquiet de ce que lui-même pouvait bien savoir sur son petit commerce de mort.
Sa façon de gratter les graviers sur le sol avec son pied lui rappela son propre fils qui avait cette habitude lorsqu’enfant il faisait une bêtise. C’était étrange de voir comment les êtres humains se ressemblaient sans jamais être les mêmes.
Un instant, Rearden se demanda s’il avait bien fait de venir. Peut être que cet homme n’était après tout pas celui qu’il lui fallait pour la mission qu’il lu destinait. Peut être n’aurait-il pas du se fier à ce nom qu’il connaissait. Rearden avait toujours pensé qu’employer quelqu’un d’extérieur au parti pour ce genre de tâches était une bonne idée. En cas de bavure, ni lui ni les inquisiteurs ne seraient inquiétés, et puis Rearden ne faisait pas non plus confiance aux extrémistes qui gravitaient autour de lui et qui pouvaient se retourner contre leur leader à tous moment. Mais ça posait aussi le problème de se trouver dans ce genre de situation, de se confronter à des personnes pas prêtes à se donner corps et âme pour la cause. Si tous ses soldats avec les capacités et l’engagement d’une personne comme Marilyn, il aurait déjà réunifié les Etats Unis en un claquement de doigts. Mais c’était ainsi, Rearden devait faire avec ce qu’il avait.

Voyant l’homme en face de lui s’échauffer, il haussa les sourcils, intrigué par cette soudaine réaction agressive. De quoi est ce qu’un homme comme Farris pouvait bien le prévenir ? Oui il était certainement très doué dans sa branche, peut être était-il ce qui se faisait de mieux dans l’assassinat de sorcier au sud de la frontière, mais ce n’était pas suffisant pour menacer ni inquiéter quelqu’un comme Wilkerson. C’était d’ailleurs assez amusant de voir quelqu’un qui semblait être à ce point un cliché de tout ce que l’Amérique à fait de plus beau croire encore que ses secrets et sa vie pouvaient avoir quoi que ce soit de privé. Le pays de la liberté était aussi celui des services de renseignement et du contrôle de masse, celui où on ne pouvait rien cacher à personne, celui d’un gouvernement tout puissant tenant dans ses mains les pouvoirs des touts puissants.
Remarquant que l’homme se calmait aussi vite qu’il avait été piqué au vif, Rearden tira une dernière latte sur sa cigarette et sans rien bouger d’autre que son bras l’envoya dans le cendrier déjà plein qui se trouvait à quelques mètres de lui.
Mettant les mains dans ses poches, il souffla la fumée lentement, ne quittant pas l’homme des yeux.


« Comment nous vous avons retrouvé ? Monsieur Farris voyons, nous sommes américains, vous savez bien que nous ne pouvons avoir aucun secret pour notre pays… »

Le voyant se radoucir et même s’excuser, Rearden s’en trouva plutôt amusé. Il y avait quelque chose qu’il aimait bien dans cet échange sans parvenir à mettre le doigt dessus, et cet homme même s’il n’était pas exactement ce qu’il attendait, lui serait utile à n’en pas douter, d'une façon ou d'une autre. Mais même si ces quelques minutes à l’arrière de ce bar miteux étaient un divertissement certain, Rearden savait que l’heure tournait et qu’il avait déjà passé trop de temps à tourner autour du pot. Il fallait aller droit au but.

« Bien, nous aurions besoin de vos services pour différentes affaires internes à nos territoires. La précédente administration n’était pas très regardante sur la mise en place de ses pares feu et nous savons que quelques erreurs se sont introduites dans nos circuits et parasitent nos foyers. Nous ne pouvons acceptez que cela se produise et nous aurions besoin de vous pour les éliminer. Nous aurions bien sur pu nous en charger, mais avec le changement de gouvernement, nos services sont quelques peu surmenés et nous avons besoin de faire appel à des prestataires extérieurs. Je suis sur qu’un homme comme vous n’est pas motivé par quelque chose d’aussi futile que l’argent, mais je précise que vous serez bien sur payé plus que convenablement. Vous ne serez pas relié au parti, nous ne vous demandons aucune implication politique et vous ne prendrez vos instructions que de moi ou d’un de mes subalternes. Si vous acceptez, vous trouverez chez vous en rentrant toutes les informations dont vous aurez besoin pour mener à bien cette opération. Si vous refusez, je vous prierai d’oublier cette conversation et de faire preuve de la discrétion nécessaire à votre profession. »

La main posée sur son téléphone, Rearden n’attendait que la réaction de Farris pour envoyer un message à qui de droit. Il fallait être idiot pour penser que le grand inquisiteur se baladerait tranquillement dans la rue avec sur lui des informations top-secrètes ou même qu’il prendrait le risque de les communiquer à voix haute. Ces informations seraient placées chez le chasseur de sorciers, sur un microfilm qui ne porteraient les empreintes que d’anciens employés des bureaux inquisitoriaux.
Il fallait à présent attendre de voir la réponse du red neck, attendre de voir s’il marchait dans le jeu où s’il se montrait trop buté pour prendre le risque. Rearden plaçait de grands espoirs en lui. Peut être même, s'il réussissait à accomplir les quelques missions auxquelles il le destinait, peut être lui confirait-il une mission plus importante encore, une mission en dehors des territoires, une traque de longue haleine pour un gibier de premier choix.




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