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 Together ♥ feat Emrys

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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

Together ♥ feat Emrys  Tumblr_ozhl6teoUy1w8qokno1_500

ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

Together ♥ feat Emrys  3c2F

ϟ Messages : 557 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine ϟ Célébrité : Karina Lombard ϟ Crédits : pinterest

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MessageSujet: Together ♥ feat Emrys    Together ♥ feat Emrys  Empty27.08.17 16:19


Together
ft Bébé d'amour et Mama


Il n’y avait pas un bruit au dehors, à part le bruissement du vent dans les feuilles des arbres du jardin. L’air était doux, après tout, l’été n’était pas encore arrivé à son terme. Ils auraient encore quelques belles semaines avant de voir le temps se gâter et les beaux jours se transformer en automne, à moins que l’année ne leur offre un bel été indien.
La pièce était plongée dans l’obscurité. Boston étant coupée du système électrique du pays, l’éclairage public nocturne se faisait à l’ancienne, ce qui signifiait moins de pollution lumineuse mais moins de lumière tout court.
Anahia ouvrit les paupières. Devant elle ne se dressait que des ombres, mais le lieu était connu d’elle et  elle n’avait donc nul besoin de lumière pour savoir où elle se trouvait. Le toit était légèrement mansardé, les murs de briques rouges recouverts de posters animés ou non montrant des héros de films moldus ainsi que certains grands noms du quidditch québécois. Il y avait un lit fait au carré dont les draps neufs portaient les couleurs des quatre maisons de Salem, et sous la fenêtre un petit bureau en bois sur lequel s’empilait un tas de livres tout neufs ainsi que plusieurs boites contenant l’essentiel de ce dont le futur étudiant aurait besoin pour sa rentrée. Il y avait également un balai flambant neuf, cadeau de son frère à son neveu pour fêter son arrivée dans la capitale sorcière. Elle s’était chargée de la plupart des achats de rentrée, mais il restait encore quelques courses à faire, quelques courses qu’elle ne pouvait ou ne voulait pas faire sans lui comme celle d’aller chez le tailleur afin qu’il puisse enfin revêtir l’uniforme de l’Ecole, ou encore de lui trouver un compagnon. Elle avait longuement hésité à lui offrir un hiboux, ou un iguane, ou crapaud, ou n’importe quoi qui pourrait un peu combler le manque que lui causerait surement le départ du Canada, mais sur les conseils de son frère cadet, elle avait décidé d’attendre et de lui laisser le choix.
Poussant légèrement avec son pied, elle se balança doucement d’avant en arrière sur le vieux rocking chair, comme elle l’avait si souvent fait en observant cette chambre si terriblement vide. Sentant son cœur se serrer d’impatience, la jeune femme serra un peu plus contre elle la grosse peluche en forme de dragon qui avait été si longtemps sa préférée, avant qu’il décide qu’il était trop grand pour avoir encore besoin d’une peluche pour dormir. Mais elle l’avait gardée, comme un précieux et émouvant souvenir de sa petite enfance où jamais on le voyait sans son gros dragon tout limé tout recousu de partout.
Il avait été le plus adorable des petits garçons, même si plus d’une fois il avait été en passe de lui causer une crise cardiaque.
Même si plus de dix années s’étaient écoulées, elle se souvenait encore parfaitement du jour de sa venue au monde, une froide et sombre nuit de décembre. On l’avait conduite dans le Inipi dès les premiers signes de l’arrivée de l’enfant. Accompagnée par deux autres femmes, elle avait passé presque 24h en travail, dans des douleurs infâmes qui lui avait sans doute fait sortir les pires insanités possibles et imaginables. Mais au terme de tout cela, de ce qui lui avait donné l’impression d’être un instant d’enfer sur terre, il était arrivé : cette petite chose rosâtre et hurlante qu’on avait déposée sur son ventre, et à cet instant, elle avait tout oublié, la rage et la douleur, la fatigue et la peur lancinante, et elle l’avait aimé dès le premier regard du plus profond et du plus puissant des amours, se jurant de consacrer tous les jours qu’il lui restait à protéger cette créature si menu et si fragile.
Bien sur Emrys n’était aujourd’hui ni menu ni fragile. C’était devenu un fort et grand garçon, et chaque jour il rendait sa mère un peu plus orgueilleuse d’être sa mère. Mais ce n’était pas pour autant qu’il n’avait plus besoin de protection. Dès avant le jour de sa naissance, Anahia avait mis en place un grand nombre de mesures de sécurité qu’elle avait par la suite renforcé au point d’entrainer toute sa famille et toute sa tribu dans quelque chose qui les dépassait. Jamais ils n’avaient posé de question, comprenant par son silence l’importante et le caractère primordial de tout cela. Ils devaient sans doute s’imaginer qu’elle avait du faire des choses terribles et qu’on la recherchait pour cela (ce qui n’était en soi pas entièrement faux) et que craignant qu’on s’en prenne à elle part son fils elle le tenait cacher de tous. Mais la vérité était bien plus subtile que cela, car si pendant toutes ses années elle avait dressé entre son fils et le monde extérieur une barrière aussi solide, ce n’était pas par peur pour elle-même, mais bien plus par crainte de ce qu’on lui ferait à lui si on découvrait son existence.

Prenant une profonde inspiration, la jeune femme laissa son regard tomber sur ce qu’elle tenait entre les doigts : une vieille photographie en noir et blanc. La lumière n’était pas assez forte pour en discerner les détails, mais elle les connaissait si bien qu’elle n’en avait pas besoin. Ce cliché, elle ne l’avait jamais montré à Emrys, et elle espérait ne jamais avoir à lui montrer un jour. Elle montrait une petite place sur laquelle on pouvait voir des tables et des chaises en fer blanc devant l’enseigne d’un café. Des reflets créés par l’eau du petit canal qui passait juste à côté venaient briller sur les façades, et une multitude de pigeons se dandinait sur les pavés irréguliers de la ruelle. Sur une des chaises, il y avait une femme avec un grand chapeau et une robe blanche légère, et elle souriait comme plus jamais elle ne sourirait.
Se voir ainsi avec dix ans de moins n’était jamais un exercice aisé, mais ce n’était pas pour cette raison qu’elle avait pendant si longtemps caché cette image aux yeux de son fils : Assis à ses côtés, une tasse de café dans la main, il y avait un homme, un homme qu’elle avait maudit autant qu’elle l’avait aimé. Un homme qui encore aujourd’hui ne cessait de la hanter et de la poursuivre. Mais après tout ne l’avait-elle un peu mérité, car elle l’avait trahit plus qu’aucun autre, et il avait toutes les raisons de la haïr. Il était la raison de cette mascarade, la raison qui l’avait fait vivre dans la peur pour son enfant pendant tout ce temps. Mais bientôt, la peur s’effacerait, bientôt, la question serait réglée et il ne serait plus qu’un lointain et mauvais souvenir… si elle réussissait à trouver la force de faire ce qu’elle n’avait eu le courage de faire dix ans plus tôt.

Renversant la tête en arrière afin de prendre appui contre le dossier du fauteuil, elle plia la photo et la rangea dans la porte de sa chemise. Fermant les yeux, elle essaya de calmer les battements de son cœur afin de se reposer un peu mais rien n’y faisait. L’impatience était trop grande, l’attente avait trop durée pour les vraies retrouvailles. Mais la nuit était encore profonde, et il lui faudrait attendre encore plusieurs heures avant qu’enfin Khaaleb ne vienne et qu’enfin le sortilège de Fidelias soit définitivement levé. Alors, comme toujours, elle attendit.

Lorsqu’il fut huit heures, comme ils avaient convenus, son frère vint frapper à sa porte, et sans prendre le temps de la saluer, il lui tendit un morceau de papier sur lequel se trouvaient les coordonnées de la réserve où se trouvait son fils. Les deux frères et sœurs se regardèrent, et sans un mot ils se prirent dans les bras l’un de l’autre. Si enfants ils avaient toujours été proches, c’était l’arrivée de son fils dans leur petite famille qui avait fini de souder les liens qui les unissaient. Plus qu’aucun autre Khaaleb s’était investit dans l’éducation et surtout dans la protection d’Emrys contre une menace dont il ignorait tout. Il avait été son plus grand soutien pendant les longues périodes de séparation, il l’avait tant aidé, et elle avait fait si peu en retour pour lui. Mais il n’était pas homme à tenir des registres, et donnait toujours sans pour autant attendre quoi que ce soit en retour, et pour cela elle l’avait toujours tenu comme le meilleur des deux, et le meilleur des hommes. Dix ans d’efforts arrivaient enfin à leur terme.


« Veux-tu que je vienne avec toi ? » avait-il dit, car il la savait fébrile.
« Non, je dois y aller seule… »
« Bien, je serai chez moi, à Boston, n’hésites sous aucun prétexte… »
« Je te le promets… merci Khaaleb… »
« Ce fut un honneur… »

Et ainsi le sortilège fut levé et Anahia pu partir à la recherche de son fils, là bas dans la réserve d’Oka près de Montréal. Tant de fois elle était venue, tant de fois elle s’était oublietté afin d’oublier tous détails de ce lieu où lui et les siens vivaient, tant de fois Khaaleb était venu lui apporter ce morceau de papier, mais cette fois c’était terminé. Cette fois elle ne rentrerait pas seule le cœur en miettes de laisser sa chaire et son sang derrière elle, inquiète de ne pouvoir ni être là en cas de problème, ni être à ses côtés pour le voir grandir. Bien sur, elle s’en voulait de l’arracher à sa famille, à la tribu et au monde dans lequel il avait grandit, mais il devait en être ainsi, tout deux le savait bien. Au moins à présent seraient-ils ensemble, toujours ensemble, et rien ni personne ne pourrait plus jamais les séparer.

Après un rapide transplanage, la jeune femme atterrit sur une terre qu’elle connaissait bien. Elle-même n’avait jamais habité la réserve d’Oka, hormis les trois années qui avaient suivies la naissance de son fils. Ses parents s’étaient rencontrés ici, mais ils avaient préférés élever leurs enfants dans un autre endroit, cherchant à fuir les souvenirs douloureux qui entouraient le conflit de 1990. Pourtant, la jeune femme avait toujours éprouvé pour cet endroit un attachement profond. L’odeur de la sève et des fougères, celle de l’humus et de la fumée, les rires des enfants, tout était doux et plaisant en ces lieux. Ici plus qu’ailleurs, Anahia se sentait en paix avec elle-même, et même si le chant des anciens était ici plus puissant que n’importe où ailleurs, il était aussi moins envahissant, moins troublant, plus serein, comme ci ici était sa place. Et elle espérait au fond d’elle que peut être un jour reviendraient-ils vivre ici, lorsque Emrys aurait terminé ses études, peut être.

S’avançant d’un pas rapide et déterminé le long du chemin qui menait au village, elle arriva devant un chalet en bois et en gravit les quelques marches avant de venir embrasser sa mère qui était assise sur une chaise sous le porche. Les mohawks de la réserve d’Oka étaient très traditionnels, mais plus aucun de vivaient dans les maisons longues qui pendant des siècles avaient été la demeure de leur peuple. La plupart d’entre eux vivaient à présent dans ses chalets semblables à celui devant lequl elle se trouvait qu’ils construisaient avec le bois de la forêt, avec la plupart de ce que le confort moderne pouvait apporter.


« Où est-il ? »

Silencieuse mais un sourire bienveillant aux lèvres, sa mère lui pointa une direction et aussitôt la jeune femme la suivie. Plus elle se rapprochait, plus elle sentait son cœur battre. Elle aurait voulu courir, mais quelque chose la retenait, comme une image d’assurance qu’elle voulait encore essayer de se donner. Croisant parfois la route de vieux amis ou de membre de la famille, elle les saluait sans trop de forme puis reprenait sa route.
Enfin, alors qu’elle arrivait près de la rivière qui bordait le village, elle le vit, et son cœur cette fois s’arrêta presque de battre. Il lui semblait qu’il avait encore grandit, s’éloignant toujours un peu plus de l’enfance. Il avait les cheveux ébouriffés, le jean troué, une dégaine d’enfant sauvage. Il lui ressemblait tellement, si ce n’est physiquement au moins par l’attitude, et c’était au moins ça de gagné, car il l’ignorait, mais il y avait tellement de son père en lui. Peut être faudrait-il lui dire un jour…
Mais pas aujourd’hui. Cette journée était la leur, à lui et à elle, un fils et sa mère, enfin réuni.
Un sourire aux lèvres, essayant de cacher son émotion, elle se rapprocha enfin de lui.


« Emrys »



Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 27.04.18 12:22, édité 2 fois
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Emrys M. Talarion
Emrys M. Talarion

ϟ Métier : Elève à Salem ϟ Âge : 10 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Statut civil : Célibataire

ϟ Messages : 110 ϟ Date d'inscription : 01/08/2017 ϟ Disponibilité RP : Régulière ϟ Célébrité : Chandler Riggs ϟ Crédits : Moi

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MessageSujet: Re: Together ♥ feat Emrys    Together ♥ feat Emrys  Empty28.09.17 9:01


Together
Avec mama  :keur:


La réserve d'Oka, qui appartenait à ses ancêtres, les très fiers et courageux guerriers Mohawks, avait toujours été un immense et inépuisable terrain de jeu pour l'enfant qu'il était. Elle comptait d'interminables champs de fleurs colorés dans lesquels il pouvait courir jusqu'à s'effondrer sur le sol terreux pour se rouler dans l'herbe, des pentes rocheuses plus abruptes qu'il pouvait escalader à vous en donner le vertige, des grottes qu'il pouvait explorer en s'enfonçant toujours plus profondément dans les entrailles de la terre à la recherche d'un trésor oublié ou d'une entrée magique qui donnerait dans un autre monde mais surtout, il y avait cette rivière au bord de laquelle il se trouvait présentement et qui traversait inlassablement leur territoire, chevauchant son lit de pierres qui était incapable de l'arrêter, tout en faisant s'élever sur son passage une musique régulière et vivifiante. Emrys adorait cet endroit, l'ancien disait que l'eau c'était la vie et l'enfant ne pouvait qu'approuver ces paroles pleines de bon sens. Il n'était pas rare de l'y voir pêcher et même y nager quand il ne faisait pas trop froid. Mais pas aujourd'hui.
Aujourd'hui était un jour particulier, un jour qu'il attendait depuis des années mais à présent qu'il y était, il ressentait comme un petit pincement au coeur à l'idée de devoir quitter cet endroit qui l'avait vu grandir ainsi que toutes les personnes qui y vivaient. Hier soir encore, une fête traditionnelle avait été donné pour fêter son départ. Après qu'ils eurent tous bien mangé, bien rit et bien bu ils avaient pu assister à un spectacle de danses traditionnelles au rythme des tambours auxquels l'enfant n'avait pas manqué de se joindre avec toutes l'énergie de sa jeunesse et l'amusement qu'elle lui procurait. Et pour terminer la soirée, alors que les étoiles étaient déjà hautes dans le ciel et qu'ils buvaient le dernier thé, l'ancien s'était levé et avait conté la légende préféré d'Emrys, celle qui narrait la création de l'Homme.
Comme un écho à son histoire, ou pour certifier de sa véracité, dès qu'il eut terminé son récit et qu'il retourna s'assoir à sa place tout en recouvrant ses frêles épaules d'une couverture de daims, le hurlement d'un coyote s'était mis à retentir dans l'obscurité de la nuit. Surpris autant qu'émerveillé, Emrys s'était légèrement redressé pour observer la direction d'où venait les hurlements dans l'espoir de l'apercevoir, mais Coyote était bien caché et ne se dévoilait jamais même devant ses créatures à qui il avait donné l'apparence et la vie : l'Homme. L'enfant avait ensuite posé son regard curieux sur l'ancien qui n'avait pas bougé. Il était resté impassible en entendant le cri du coyote résonner dans la nuit, comme s'il savait d'avance que Coyote se manifesterait à ce moment précis. Le vieillard fixait de son regard perdu le feu de camps qui crépitait devant lui, accentuant sous ses lueurs dansantes davantage encore si c'était possible, les différents sillons que le temps avait creusé sur son visage.

Cette nuit-là, Emrys s'était endormis le coeur lourd à l'idée de quitter tous ces gens et cet environnement qui lui était propre tout en pensant que son spleen aurait disparu avec les premiers lueurs du soleil, mais il n'en fut rien, ce matin, en se réveillant, la douleur était toujours là. Pourtant Emrys était heureux de savoir qu'il allait enfin pouvoir vivre avec sa mère, de pouvoir la voir tous les jours comme n'importe quel autre enfant de son âge. Il avait toujours attendu ce moment et avait compté jusqu'à l'heure de leur retrouvailles définitives. Il était également très excité à le seule idée d'entrer à l'école de magie de Salem dont son oncle n'avait eut de cesse de lui parler en s'attardant plus particulièrement sur les mémorables match de Quidditch qu'il avait mené avec succès. A chaque fois qu'il lui en racontait un, Emrys le visualisait parfaitement et s'y voyait déjà, marchant sur les traces de son oncle. Si vivre à Boston ne l'enchantait guère puisqu'il savait que la technologie moldu avec laquelle il avait grandit ne fonctionnait pas, il devait admettre que le Boston moldu était à ses yeux d'enfant beaucoup plus attractif. Synonyme de danger, d'aventure, il mourrait d'envie de connaître ce haut-lieu gorgée de légendes qui avait de quoi le faire rêver. Et puis tous ses amis étaient ici... Heureusement il s'était déjà fait un copain là-bas, qui l'aiderait à passer le temps jusqu'à la rentrée qui s'appelait Camille et qu'il était impatient de rencontrer. C'était une nouvelle aventure qui commençait : une nouvelle ville, de nouveaux amis, une nouvelle vie

Pourtant, malgré tout ça, malgré tous ces sujets d'enthousiasmes que lui procuraient ce bouleversement imminent dans sa vie, il n'en demeurait pas moins que quitter cet endroit qu'il avait toujours connu et auquel il était attaché, ces lieux favoris, ses visages souriants, ses coutumes et traditions, n'était pas aussi facile que ça en avait l'air car finalement l'inconnu avait malgré lui un visage inquiétant alors que les habitudes et le confort avaient quelque chose de beaucoup plus rassurant. Et puis, comment est-ce que ça allait se passer avec sa maman ? Elle avait toujours été douce et gentille avec lui et il verrait aussi son oncle Khaaleb encore plus souvent que d'habitude mais est-ce que ce serait pareil que lorsqu'ils venaient le voir ici ? Les choses ne risquent-elles pas d'être différentes elles aussi ?
Harcelé par toutes ces interrogations qui le tenait parfaitement éveillé, Emrys s'était vu ncapable de rester au lit plus longtemps et s'était finalement levé aux aurores, comme d'accoutumé. Il avait vérifié une dernière fois qu'il n'avait rien oublié d'important puis après avoir observé sa chambre une dernière fois, le jeune garçon avait choisi de profiter au maximum de ces dernières heures ici avant que sa mère ne vienne le chercher. Il avait préparé et pris le petit-déjeuner en compagnie de ses grands-parents puis était descendu jusqu'au village jusqu'à la partie commerciale que pourtant il détestait mais il désirait s'imprégner une dernière fois de son ambiance si particulière. Cette zone attirait les touristes de tout horizons, leur était d'ailleurs entièrement dédiés leur permettant de trouver des objets ou des souvenirs dit folklorique sur lesquels ils se précipitaient, dépensant leur argent sans compter sur des choses dont ils ne comprenaient rien à leurs valeurs et qui ne servaient qu'à leur permettre d'exhiber leurs souvenirs une fois rentrée de voyages et d'étaler leurs possessions. Généralement ces personnes-là faisait très souvent des remarques complétement déplacé qui rivalisaient de stupidités. Ces personnes sans-gênes, incultes et stupides qui étaient le cliché même du touriste mal dégrossit et qui l'insupportait, même eux, il sentait qu'ils allaient lui manquer. Une fois à Boston à qui pourrait-il jouer de vilains tours si ces gros débiles n'étaient plus là ?

Debout sur le rebord de la rive, Emrys regardait l'eau de la rivière s'écouler inlassablement dans son lit pendant que le soleil, déjà haut dans le ciel, yt reflétait ses chauds rayons d'or à sa surface. Une surface qui s'en voyait troublé par des jets de pierre que l'enfant se faisait un plaisir d'essayer de faire ricocher. Son oncle Khaaleb lui avait montré comment il fallait s'y prendre mais ce n'était pas facile pour autant. Tout d'abord, il fallait être capable choisir le bon caillou à la surface bien plane qui puisse glisser sur la surface de l'eau, mais ce n'était pas tout. Il fallait également avoir LE geste, posséder ce mouvement de poignet très léger, rempli de souplesse qu'il ne maitrisait pas encore tout à fait mais qu'il travaillait. Son record de ricochet était actuellement de 3, mais sont but était d'atteindre le chiffre 5 et ce, pas qu'une fois, mais à chaque fois. Il y arriverait, il savait qu'il pouvait y arriver, il lui fallait juste un peu d'entrainement... un peu beaucoup en fait.
Concentré à sa tache, dos au chemin, il ne l'avait pas vu venir et encore moins sentit sa présence mais lorsque sa voix légère et chantonnante se mit à résonner dans l'air en prononçant son nom, l'enfant se retourna spontanément et un immense sourire se dessina sur ses lèvres dès qu'il l'aperçut. Sa seule présence avait suffit à dissiper tous ses doutes, toutes ses peurs et toutes ses angoisses. Elle était là ! Elle était venue, elle venait le chercher, elle avait tenue sa promesse ! Balançant son dernier galet dans l'eau, il courut à sa rencontre pour se jeter dans ses bras et l'enlacer très fort contre lui en passant ses jeunes bras autour de sa taille fine. Après avoir prolongé un peu plus longuement ce tendre câlin, l'enfant releva la tête en direction de sa mère dans un immense sourire

- J'étais entrain de faire des ricochets dans l'eau ! Tu veux que je te montre ? Je peux t'apprendre aussi si tu veux

Et sans attendre de réponse de sa part, il lui prit la main pour la conduire là où il se trouvait juste avant qu'elle n'apparaisse.

- Tu vois c'est tout simple, tu dois choisir un cailloux bien plat, comme... attends... fit-il en s'abaissant, le nez contre le sol pour chercher un galet qui pourrait convenir. Voilà, celui-là devrait faire l'affaire, décréta-t-il après l'avoir bien observé sous toutes les coutures de son oeil d'expert. Ensuite, tu dois faire un mouvement très souple du poignet tu vois, comme ça.

Joignant le geste à la parole l'enfant jeta son caillou et le fit ricocher à deux reprises sur la surface de l'eau. Guère satisfait de son exploit, l'enfant fronça du nez en se trouvant quelques excuses pour justifier sa piètre réussite. Une insatisfaction qui disparu aussitôt qu'il se tourna à nouveau vers le visage souriant de sa mère qui semblait le regarder avec fierté et lui souriait avec cette tendresse qui n'appartenait qu'à elle. Elle était si jolie, c'était indéniablement la plus belle de toutes les mamans qu'il connaissait, mais surtout c'était la meilleure, avec elle on ne s'ennuyait jamais. Qu'est-ce que ce serait merveilleux de pouvoir vivre avec elle mais... ici ce serait tellement mieux.

- Tu sais, j'ai un peu réfléchis, lui dit-il en s'approchant d'elle d'un air grave et très sérieux tout en enroulant une de ses longues mèches brunes autour de son doigts, et je crois qu'ils osent pas le dire mais papy et mamy vont être très malheureux sans nous voir tous les jours et puis, je suis pas sur qu'ils arrivent à se débrouiller tout seuls.... Tu crois pas que ça serait mieux pour eux que tu viennes plutôt vivre ici, moi tant pis c'est pas grave si je vais pas à Boston, fit-il en levant les épaules d'un air faussement résigné, du moment que je suis avec toi, parce qu'on se quitte plus hein ? Voulut-il s'assurer. Cette fois c'est la bonne ?


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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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MessageSujet: Re: Together ♥ feat Emrys    Together ♥ feat Emrys  Empty11.10.17 15:33


Together
ft Bébé d'amour et Mama



Musique:

Ce sourire… ce sourire unique et merveilleux, le sourire de son fils… C’était sans doute la plus belle chose qui lui avait été donné de voir, la seule chose qui avait réussi à donner un sens à sa vie. Chaque fois qu’elle voyait ce sourire, elle oubliait tout, ses peurs et ses doutes. Quelque fut les péripéties de la vie, les drames du quotidien, les horreurs qu’on pouvait voir à la télévision ou dans les journaux, lorsqu’elle était face à ce sourire, elle se sentait envahit par une force immense, incommensurable, démesurée, colossale, comme si plus rien n’était impossible, comme si elle avait soudain la force de renverser le monde. Lorsqu’ils étaient ensemble, plus rien n’important, elle n’avait plus peur de rien, pas même de l’avenir incertain qui était le leur.

A peine l’avait-il vu que le jeune garçon s’était jeté sur elle, l’entourant de ses petits bras couverts de bleus et d’égratignures, la serrant de toute la force que son jeune âge lui donnait. Baissant la tête, émue d’enfin le retrouver après cette si longue séparation, Anahia passa ses doigts dans les cheveux emmêlés du jeune garçon, avant de le serrer à son tour contre elle, posant une myriade de baiser sur le haut de sa tête. Fermant les yeux, elle respira son odeur à plein poumons, comme un animal qui essaye de reconnaitre son petit. Ses cheveux sentaient (outre le savon, preuve que mamy était passé par là) la sève des pins, l’herbe fraichement coupée, la terre humide, la nature telle qu’elle était ici, sur la terre de leurs ancêtres. Entourant son fils de ses bras protecteur, elle se dit que sa première impression était juste, il avait encore grandit. C’était incroyable ça poussait vite. Déjà enfant, il avait toujours été plus grand que ceux de son âge, mais ça ne faisait pas de doute qu’il serait grand, peut être même aussi grand que son oncle.
Desserrant leur étreinte, mère et fils échangèrent un regard de joie, avant que soudain il vienne à l’enfant l’envie de lui montrer ce qu’il était en train de faire au moment de son arrivée…des ricochets.


« J’en faisais souvent quand j’avais ton âge…mais j’ai totalement oublié comment on s’y prend…tu me montres ? » dit-elle en le suivant, tirée par sa petite main dans la sienne.

S’asseyant sur une grosse pierre plate qui longeait le petit cours d’eau, elle ne lâchait pas son fils des yeux, ni ne parvenait à enlever de son visage ce grand sourire de bonheur qu’il avait fait apparaitre. Le voir ainsi chercher la pierre parfaite lui ramenait tant de souvenirs en mémoire, lorsqu’enfant, elle venait à ce même endroit afin de s’adonner à ce jeux si captivant en compagnie de ses frères et de sa sœur. Si eux avaient bien changé depuis, le lieu en lui-même était resté le même. Il semblait que rien n’avait bougé depuis cette époque où elle venait ici en été passer les vacances chez sa propre grand-mère. Les hautes herbes dans lesquelles ils aimaient courir poussaient toujours à la lisière de la forêt, il y avait toujours ce petit barrage de cailloux et de rondins qui était inlassablement reconstruit par les différentes générations d’enfants qui se succédaient ici. Anahia s’était toujours demandé si elle avait bien fait d’abandonner ainsi son fils, de le faire grandir loin d’elle…mais s’il y avait quelque chose pour lequel elle n’avait jamais émis le moindre doute, c’es qu’il n’y avait à son sens meilleur endroit pour vivre une enfance heureuse que dans la réserve de Kanesatake. Elle-même n’y avait jamais vécu enfant, ne profitant de ce lieu magnifique que pendant les vacances scolaires, mais les souvenirs qu’elle en avait avaient eu tôt fait de la rassurer dans sa décision de venir se réfugier ici, lorsqu’enceinte jusqu’aux yeux elle était revenu sur le sol Canadien.
Personne n’avait posé de question, pas même sa mère. On l’avait accueillit comme si elle n’était jamais partie, et on avait accueillit la petite créature rose et hurlante à qui elle avait donné la vie comme si c’était un enfant Mohawk comme un autre. Pourtant, il n’était pas difficile de voir la différence entre Emrys et les autres enfants de la réserve… sa peau claire, ses immenses yeux bleus. Il fallait pas être sorcier pour comprendre que le père se cet enfant n’était pas natif. Mais malgré cela, jamais aucun de ses camarades de jeu ne l’avait jamais repoussé pour ça, car très jeunes on leur apprenait le sens du mot tolérance, et surtout parce que la plupart d’entre eux craignaient maman ours et tonton grizzly...

Regardant son fils, la jeune femme retint son souffle au moment où ce dernier lança son galet sur la surface lisse de la rivière, créant deux magnifiques ricochets. Anahia applaudit en s’exclamant, mais calma vite ses ardeur lorsqu’elle vit l’air un peu déçut de son garçon. Souriante, elle passa sa main dans ses yeux, les ébouriffant encore un peu plus et déposa un baiser sur son front.


« Tu sais quoi…on ira s’entrainer chez tonton un de ses quatre… je suis presque sure qu’il y a un super spot à pierres plates là bas… et puis c’est hyper dur de faire des ricochets sur une rivière !! Jsuis hyper fière de toi. » Dit-elle en lui faisant un clin d’œil.

Scrutant le visage rond de l’enfant, elle comprit immédiatement à son regard qu’il était en train de réfléchir et s’apprêtait à lui demander quelque chose. Même s’ils avaient été séparé la majeure partie du temps, elle le connaissait par cœur le petit d’homme…après tout, c’était elle qui l’avait fait (avec une si petite contribution extérieur que ça compte presque pas). Lorsqu’enfin il prit son courage à deux mains et osa dire ce qui lui pesait sur le cœur, la jeune femme ne pu que sentir son estomac se serrer, et son ptit cœur de maman se briser. Tendant les bras, elle l’attira et le serra à nouveau contre elle, fermant les paupières pour éviter de laisser ses yeux d’humidifier.


« Oui mon chéri, cette fois je te le promets…on ne se quittera plus jamais… »

Sentant un sanglot monter en elle, elle se tu. Elle ne voulait pas lui montrer à quel point cette simple phrase lui causait de la peine, à quel point elle avait du mal à lui mentir ainsi. Car concrètement, Anahia ignorait totalement si elle serait en mesure de tenir cette promesse qu’elle venait de lui faire. Ces dernières semaines, elle avait bien faillit tout annuler, laisser Emrys ici, renforcer par milles les défenses qu’elle avait tracée autour de la réserve et de la maison familiale depuis dix ans, tout cela à cause de ce fantôme du passé qui était réapparut dans sa vie. Il y avait d’ailleurs quelque chose d’assez ironique là dedans, que ce fut justement maintenant qu’elle allait enfin pouvoir s’accorder une vie presque normale avec son fils, que la raison de cet éloignement qu’elle avait instauré ne réapparaisse.
Cet homme qu’elle avait cru mort, mort ou à des milliers de kilomètres, de l’autre côté d’un Dôme qu’elle était peut être la seule à ne pas maudire, et qui était en réalité comme elle sur le sol américain depuis toutes ses années. Cette personne avec qui elle avait échangé des lettres, cet enfoiré qui avait trouvé divertissant de l’empoisonner, cet extrémiste fanatique avec qui elle avait rendez-vous dans une semaine pour régler leur compte.
Pour cette raison elle avait faillit tout annuler, mais c’était sans compter sur son incroyable égoïsme, et surtout son envie de passer un maximum de temps avec son enfant, juste elle et lui. Car si elle ne devait jamais revenir de cet affrontement, au moins aurait-elle vécu pendant une douce et délicieuse semaine le bonheur d’être avec l’être qu’elle aimait le plus au monde. Elle l’avait aimé dès la première seconde, plus qu’aucun autre sur terre, et elle l’aimerait quoi qu’il arrive, même à travers la mort. Et plus que tout, elle avait besoin de sa force, de toute la force qu’il lui donnait, que lui donnait sa présence, pour venir à bout d’une telle épreuve.
Elle s’en voulait tellement de l’arracher à cet endroit, mais à la fois, une partie d’elle se disait que ça ne serait peut être pas définitif.


« Je sais que tes grands-parents vont être tristes bébé, mais tu sais, ils le savaient depuis longtemps… qu’un jour tu partirais. Et puis, ils savent aussi quelle chance c’est pour un petit garçon aussi brillant que toi d’aller dans une grande école de magie comme Salem. Et ils ne seront pas tout seuls… il y a toute la famille pour les aider ici, et puis ce n’est pas comme si on les abandonnait pour toujours !! Nous reviendrons le plus souvent possible, ça c’est sur et certain, toutes les semaines si tu le veux. Ce ne sont pas des adieux…tu comprends ? Juste un au revoir, un tout petit, tout minuscule au revoir… » Dit-elle en desserrant son étreinte et en plongeant son regard dans celui de son fils. «Cet endroit sera toujours ton chez-toi, et je sais que ça doit être effrayant de devoir quitter tout ce que tu as toujours connu, la maison, tes copains, papy et mamy, mais il faut parfois accepter de laisser ce qu’on connait derrière soi, prendre des risques, foncer vers l’inconnu, même si ça fait super peur, parce que c’est comme ça qu’on grandit, c’est comme ça qu’on devient un homme… et même si là tout de suite tu penses que Boston s’est tout pourri en comparaison, je te promets qu’il y a là bas des choses merveilleuses à découvrir… Et puis tu vas apprendre tellement de trucs trop cool à l’école !! Comment transformer des objets en d’autres, comment créer des potions capables de faire pousser les cheveux jusqu’au sol, comment s’occuper de créatures magiques de ouf comme des licornes, et tu vas pouvoir faire tes premiers vrais matchs de quidditch !! »

Même si le petit ne semblait pas encore totalement convaincu, elle pouvait voir dans ses yeux une étincelle qui s’était allumée au moment où elle avait parlé de quidditch. Attrapant son visage entre ses mains, elle l’attira vers elle et embrassa une des ses joues rondes.

« Tu es le plus génial des ptits garçons tu sais ça…tellement génial… qu’en fait j’ai envie de te manger !! » Mêlant les gestes aux mots, elle referma sa prise sur son fils et l’attirant vers elle, elle le fit basculer sur ses genoux, faisant semblant de le dévorer tout cru, ajoutant quelques chatouilles pour que ce soit plus fun. Oubliant soudain ses doutes, l’enfant éclata de rire, lui demandant d’arrêter. Elle-même riant à pleine dents de sa propre bêtise, elle finit par le relâcher. Puis prenant appui sur le rocher sur lequel elle s’était assise, elle se releva en s’époussetant le futal.

« Bon aller bébé ours, il est temps de partir à l’aventure !! Une longue route nous attend, et je crois qu’il y a plein de supers surprises qui n’attendent que toi à la maison…genre… » Et elle se pencha et prit une voix chuchottante comme si elle allait lui révéler le plus extraordinaire des secrets. « Un nouveau balai et… une baguette magique !! »



Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 09.12.17 15:03, édité 1 fois
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Emrys M. Talarion
Emrys M. Talarion

ϟ Métier : Elève à Salem ϟ Âge : 10 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: Together ♥ feat Emrys    Together ♥ feat Emrys  Empty29.11.17 23:16


Together
Avec mama :keur:


Retrouver sa mère c'était comme se sentir pousser des ailes, Emrys était envahit par une énergie débordante et une excitation grandissante. Il savait très bien que ce jour serait très spéciale et que plus rien ne serait jamais comme avant, une nouvelle vie s'ouvrait à eux et bien qu'il ne soit encore qu'un enfant, il avait parfaitement conscience de l'étape importante qu'il s'apprêtait à franchir. En quittant la réserve qui l'avait vu grandir, là où on l'avait aimé et choyé, et dans laquelle il se sentait comme dans un cocon protecteur, sa vie, ses habitudes, allaient en être totalement bouleversé. Et bien qu'il était très excité et impatient de vivre enfin auprès de sa mère, comme n'importe quel enfant de son âge, quitter ce qu'il connaissait et ce qui avait de rassurant, pour l'inconnu, avait quelque chose d'effrayant. C'était la première épreuve de sa jeune vie, un peu comme un rite de passage vers l'âge adulte.
Sa mère, il aurait tout donné pour qu'elle soit époustouflé par ses prouesses, il voulait qu'elle soit fière de lui, un peu comme si dans ses conditions, elle ne voudrait vraiment plus repartir sans lui et aussi, avouons-le, parce qu'il aimait ça, voir les étincelles d'émerveillement briller dans ses yeux qui le regardait toujours avec adoration. Bien sur, cela n'aurait pas la même valeur si sa mère s'exclamait de joie à chaque fois qu'il faisait quelque chose, non, il voulait vraiment le mériter, faire des choses exceptionnelles, époustouflantes. A ses yeux faire au minimum trois ricochets voir même quatre, lui aurait valu tous les applaudissements du monde, malheureusement il n'était pas parvenu à dépasser les deux. Consciente de sa déception, sa mère avait su une fois de plus trouver les mots juste pour le consoler mais aussi l'encourager à persévérer et la perspective d'aller chez son oncle très prochainement se chargea bien vite de faire disparaître son esprit chagrin pour le remplacer par une immense joie qui se matérialisa sous l'apparence d'un grand sourire.

Sa famille était quelque chose d'essentiel dans la vie d'Emrys, sans eux, il serait perdu. Tyron son copain adorait s'imaginer être le héros d'aventures extraordinaires dans lequel il était toujours orphelin. Il disait que les grands héros, comme le légendaire Harry Potter, devaient être sans attache pour pouvoir vivre de grandes aventures et que lui-même apprécierait parfois d'avoir cette chance aussi, ainsi, il n'aurait personne qui serait constamment sur son dos pour lui faire la morale. Emrys ne pouvait nier que s'il ne rentrait pas dîner à l'heure et ce même si c'était pour empêcher la fin du monde, sa grand-mère aurait vite fait de venir le chercher par la peau des fesses pour le ramener au bercail. Fin du monde ou pas on ne la faisait pas attendre pour le repas et passé une certaine heure il fallait être rentré à la maison, bref difficile d'être un héros à plein temps quand on avait des horaires à respecter et des obligations familiales, mais à choisir Emrys ne renoncerait à sa famille pour rien au monde. Et surtout pas en cet instant. Emrys les aimaient tous sincèrement et à vrai dire, il n'avait aucune envie de choisir entre sa mère et ses grand-parents, déjà qu'il trouvait qu'il ne voyait pas assez son oncle qui passait pourtant régulièrement.... D'ailleurs le fait de devoir quitter sa première maison, ce lieu qui l'avait vu naître et où il avait fait ses premiers pas, toutes ses personnes qui l'avaient vu grandir, était un véritablement déchirement, pourtant, aussi paradoxale que cela puisse paraître, il attendait cette journée avec impatience, mais plus elle se rapprochait et plus la perspective d'être séparé des gens qu'il aimait, de quitter sa première maison, lui filait le mourrons. Au fur et à mesure que le grand jour arrivait, Emrys s'était demandé, couché au fond de son lit, comment faire pour essayer de convaincre sa mère de rester ici, sans la blesser ou lui causer de la peine. Emrys voulait tout. Il voulait garder sa famille, ses amis, sa vie à la réserve, et sa maman. Sa maman avec laquelle il désirait vivre plus que tout, et qui venait de lui faire la promesse qu'ils ne se quitteraient plus jamais. Et puis, à force de nits blanches, il avait fini par trouver le moyen de la convaincre. Il s'était dit que s'il disait à sa maman que ses grands-parents seraient tristes s'il venait à quitter la maison, qu'ils seraient perdu sans eux, elle serait surement plus facile à amadouer. Dans son imaginaire d'enfant, ça lui paraissait la tactique la plus imparable, c'était sans compter qu'il ne s'agissait pas d'un sujet aussi facile à aborder que lorsqu'il était dans son lit. Face à elle, à son doux sourire, à son regard plein d'amour, à son étreinte et à ses paroles rassurantes, la peur de la décevoir c'était fait davantage ressentir. Il lui avait fallu rassembler tout son courage pour oser aborder ce qui, lui tenait autant à coeur et qui lui paraissait être sa dernière chance.
Malgré tout son courage, malgré le fait qu'il soit parvenu de manière quelque peu détourné à lui dire ce qu'il souhaitait, le résultat ne fut hélas pas, celui qu'il avait escompté. Légèrement déçu, la mine un peu boudeuse, il l'avait écouté lui expliquer que ses grand parents savaient parfaitement que ce jour finirait par arriver, et combien il avait de la chance d'entrer dans la grande et prestigieuse école de Salem. Il ne releva les yeux sur elle qu'en l'entendant lui certifier qu'ils viendraient les voir à chaque fois qu'il le voudrait et si ce n'était pas réellement ce qu'il aurait voulu, il ne pu s'empêcher de sourire légèrement en voyant sa mère insister sur le « tout petit, tout minuscule au revoir »

- J'ai pas peur !
S'offusqua-t-il fièrement alors qu'elle avait fait mouche devant sa peur de l'inconnue

Il avait beau sans défendre c'était cela qui l'empêchait de profiter pleinement de cette chance qui s'offrait à lui. Il fut déçu de ne pas être parvenu à se montrer convainquant ou était-ce sa mère qui avait se pouvoir de lire en lui comme dans ses cartes. A présent qu'il y pensait il trouvait cette perspective terriblement effrayante. Est-ce que cela voulait dire qu'elle connaitrait toutes ses bêtises ou ses mensonges à venir avant même qu'il y pense ? Guère convaincu, il l'écouta lui parler de cette ville dans laquelle il allait bientôt s'installer et qui aurait, selon elle, tout autant de choses merveilleuses à offrir que la réserve. Il n'était pas réellement persuadé par ses dires, après tout, il y avait aussi une école de magie ici, quand à apprendre une potion qui fait pousser la cheveux jusqu'au sol quel intérêt cela pouvait-il avoir ? Et puis les créatures magiques il y en avait aussi ici, Emrys était même prêt à parier qu'il y en avait beaucoup plus ici, se baladant librement dans la forêt que dans cette prestigieuse école. Toutefois, elle était parvenue à éveiller son intérêt en évoquant la possibilité de jouer au quidditch. Il était vrai qu'ici, c'était plutôt le hockey qui régnait en maître et s'il adorait jouer au hockey il aimait tout autant jouer au quidditch sauf que malheureusement les occasions étaient rare. Il était vraiment très difficile de monter une équipe à la réserve, qui dépassait 5 joueurs. Soit ses copains n'avaient pas le droit de jouer avec le balai familiale, soit ils n'avaient pas envie de jouer... bref s'était toujours le parcours du combattant pour réunir une super équipe, alors la perspective de pouvoir enfin jouer avec plein de monde de véritables match avait vraiment de quoi le réjouir. Une réaction qui ne passa pas inaperçu et qui lui valu un nouveau et immense câlin de sa maman. Du moins un câlin à la Tal'ahjon, entre chatouilles et éclat de rires. Le genre de choses dont il sentait qu'il allait très vite s'habituer et dont il n'était pas prêt de se lasser

- C'est parce que t'es la plus génial des maman !
Lui répondit-il en lui rendant son étreinte accompagné d'un bisous bien baveux, rigolo mais non moins chargé d'amour. Et ils jouent aussi au Hockey là-bas ? Demanda-t-il

Ces retrouvailles lui donna du baume au coeur, en cet instant il était prêt à suivre sa mère jusqu'au bout du monde. La voyant se lever tout en s'époussetant, il compris que l'heure était au départ, et s'il savait déjà que sa chambre avec de nombreuses choses qui lui tardait de découvrir l'y attendait, son impatience grimpa en flèche dès lors que sa mère évoqua un balai et une baguette magique qui n'attendaient plus que lui. Levant son visage encore enfantin sur elle, son regard brillait de milles étincelles quand à son sourire il s'étendait au-delà de ses oreilles, à la seule perspective que non seulement son balai mais également sa baguette l'y attendait déjà. Prenant sa main dans la sienne, il entraina sa mère au pas de course dans son sillage

- Allez vite maman !!! Dépêches-toi !!!

Ralentissant le pas de lui-même alors qu'ils commençaient à s'approcher de la seule maison qui l'avait vu grandir jusqu'à présent, Emrys sentie son petit coeur d'enfant s'alourdir légèrement, tournant son visage vers sa mère il entreprit de penser à autre chose qu'au au revoir qu'il allait devoir adresser à ses grand-parents. La seule chose positive et de bien qui lui vint à l'esprit en cet instant pour échapper à la mélancolie et à la tristesse, fut de lui parler de son nouvel ami

- Tu sais que j'ai déjà à un copain à Boston ?
Fit-il peu fier de lui, certain qu'il allait épater sa mère par cet aveu. Il s'appelle Camille et même qu'il vit dans un manoir

Il lui était impossible de se souvenir du nom bizarre que son copain lui avait filé mais après tout il s'en fichait, cela n'avait que peu d'importance dans son récit. Dire qu'on avait un copain qui vivait dans un manoir c'était quand même trop la classe, le détail qui tuait.

-Et même que tonton le connait aussi ! Mais tu vois on délirait trop sur Instagram sauf que là j'vais plus pouvoir


Et à nouveau la seule perspective de se retrouver privé du net eut le don de le renfrogner à nouveau légèrement. Lâchant la main de sa mère, il monta les quelques marches qui conduisaient au perron de sa maison dont il ouvrit la porte en affichant à nouveau un immense sourire en direction de sa grand-mère sur laquelle il se jeta pour enlacer sa taille et la serrer très fortement une dernière fois.

- Tous tes bagages sont prêt ? Tu n'as rien oublié ?
Demanda la vieille femme

- Mamie, fit-il en soupirant, tu m'as déjà demandé 15 fois et puis tu sais, si j'oublie quelque chose c'est pas grave on va revenir très souvent. C'est juste un au revoir, un tout petit, tout minuscule au revoir, répéta-t-il mot pour mot ce qu'Anahia lui avait murmuré un peu plus tôt, tout en jetant un oeil complice à sa mère

Emrys sentit sa grand-mère le serrer tendrement contre elle avant de déposer un baiser sur le haut de sa tête, puis elle leva son visage en direction d'Anahia

- Est-ce que vous partez tout de suite ? Vous voulez rester pour le diner ?


Dans l'attente de ce qu'allait décider sa mère, Emrys posa son regard sur elle, sans prononcer le moindre mot



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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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MessageSujet: Re: Together ♥ feat Emrys    Together ♥ feat Emrys  Empty09.12.17 17:20


Together
ft Bébé d'amour et Mama



Anahia regardait Emrys rire et se tordre dans tous les sens, et comme à chaque fois le simple fait de poser les yeux sur son fils lui faisait éprouver milles et unes émotions partagées, dont la fierté était sans doute la plus forte sinon l’amour. Ce ptit bout était entré dans sa vie sans prévenir, bouleversant tout, ses rêves, ses espoirs un peu fous, et il s’était imposé et avait donné à son existence une orientation que jamais elle n’avait attendu, et pourtant, pourtant, pour rien au monde elle n’aurait fait marche arrière.
Pourtant, arriver à cet état d’acceptation n’avait pas été aisé. Elle avait dû abandonner beaucoup de chose pour lui, abandonner un homme qu’elle aimait et le laisser à une mort qui lui paraissait à l’époque certaine, abandonner sa vie de voyage, de découverte et d’aventure et il ne serait pas juste de cacher le fait que plus d’une fois elle avait pensé à le faire disparaitre. Elle avait souffert de porter cet enfant qu’elle n’avait jamais prévu dans l’équation de sa vie, se cachant comme l’animal traqué qu’elle était alors. Elle avait dû subir des heures durant les souffrances et les peines d’un accouchement difficile et sans aide médicale dans les vapeurs de la tente rituelle. Et pourtant, à l’instant où elle avait entendu cette petite crevette brailler, à la seconde où on lui avait posé sur le ventre et qu’elle l’avait serré contre elle, elle avait su qu’il serait maintenant et pour toujours l’être qu’elle aimerait le plus au monde et qu’elle serait prête à tout pour lui. Il était la raison qui la faisait se lever le matin, la raison pour laquelle elle essayait de devenir une meilleure personne. Après il ne faut pas se leurrer, même avec tous les efforts du monde, elle resterait toujours une vieille folle dingue, mais même les vieilles folles peuvent être de bonnes mères si on leur en donne la possibilité.
Se remettant debout, elle le regarda en souriant, lui passant la main dans les cheveux d’un geste habituel et tendre. Avec ses cheveux mi-long, ce trou au niveau du genou dans son jean, et son petit air sauvage, il ressemblait à un enfant et bois, bien plus mohawks qu’italien. Avec les années, la sorcière avait apprit à apprécier toute les petites victoires, et le fait que son fils ne ressemble pas beaucoup à son géniteur en était à ces yeux une bien belle. Même si le jeune garçon avait des traits plus européens qu’elle et une peau plus pâle, il n’en restait pas moins son fils, son fils à elle, et elle aimait se le rappeler. Même si elle n’était bien sur pas seule au moment de la conception (encore que…), s’était seule qu’elle l’avait porté, seule qu’elle l’avait mis au monde, et presque seule qu’elle l’avait élevé. Et même si l’homme qui était son père pouvait avoir des griefs contre elle, jamais elle ne le laisserait avoir la moindre revendication sur Emrys, car il était son enfant, sa chair et son sang, sa vie et son âme, tout son amour, et que comme une maman ours, elle était prête à tout pour protéger son ourson d’un danger qu’elle avait toujours redouté.
Mais malgré ça, malgré cette assurance qu’elle essayait bien de se donner, elle n’avait qu’à regarder les yeux de son fils pour douter. Car si son visage et son attitude criait « Tal’ahjon », ses yeux bleus, profonds comme la mer, donnait une toute autre perspective, et lui rappelait à chaque fois qu’elle les croisait, cet homme pour qui elle avait été prête à tout quitter.
Le jeune garçon ne l’avait jamais beaucoup interrogé sur la nature de son paternel, ce en quoi elle lui était fort gré, mais elle savait bien qu’un jour elle allait devoir lui donner une explication un peu plus convaincante que « ton père était un jedi, il est mort en essayant de sauver un bébé ewok de la noyade » (rassurez vous, le bébé ewok s’en sort vivant…lui).
Elle se savait, un jour il lui faudrait prendre son courage à dix mains et tout lui dire, mais ça voulait dire lui expliquer ses choix, même les plus difficiles, mais également que dans cette sombre histoire, la méchante, c’était peut être bien elle au final, et ça, elle ne l’assumait absolument pas. Enfin fort heureusement, ils n’en étaient pas encore là, et l’attention générale était bien plus portée sur ce fameux déménagement à Boston. Anahia elle-même n’était pas du tout convaincue de ses propos. Depuis des mois elle essayait de vendre à son fils cette ville où certes elle aimait vivre mais qui n’avait rien de comparable avec la vie à la campagne comme ce qu’il avait toujours connu ici dans la réserve de Kanesatake. Ici il y avait presque toute leur famille, tous les amis avec qui il avait grandit, mais comme elle lui répétait et comme elle se répétait à elle-même, ce n’était pas un adieu mais un au revoir. Et puis des amis, Emrys aurait tout le loisir de s’en faire plein de nouveau à Salem, même si elle comptait surveiller de près ses fréquentations. Certains des élèves qu’elle avait pu voir passer dans sa classe était à l’image de leurs parents, des ptits cons arrogants et suffisants, mais heureusement ils n’étaient pas tous comme ça et elle était persuadée qu’avec un caractère aussi sociable, Emrys ne mettrait pas deux minutes à se faire des nouveaux copains (dans le genre grand roux et ptite intello de préférence).


[le petit commentaire de l’auteur : je viens de regarder, il y a moins de 500 kilomètres entre la réserve et Boston, c’est genre un Paris-Strasbourg quoi xD c’est juste à côté, enfin dans un pays aussi immense !! Donc on arrête de bouder Ryrysounet !!]

« Bien sur qu’ils font du hockey !! Dès que l’hiver arrive tout le monde sort les patins… mais j’ai déjà vu les élèves de l’école jouer…et tu vas tellement les atomiser !! »  

Elle était prête à tout pour donner à son fils l’envie de venir vivre avec elle, mais également d’intégrer l’école où il allait passer ses prochaines années. Elle était loin de penser que les écoles de provinces n’étaient pas en mesure de lui apporter une instruction convenable, mais elle avait tellement aimé ses années à Salem qu’elle voulait lui donner la chance de vivre la même expérience, en espérant qu’elle serait aussi positive pour lui qu’elle l’avait été pour elle. Mais si elle voyait que ce genre d’enseignement ne lui convenait pas, il serait toujours temps de l’aider à trouver une voie dans laquelle il pourrait davantage s’épanouir.

Après avoir fait mouche avec le coup de la baguette et du balai, elle se vit entrainée dans les allées du village tirée par le jeune garçon qui semblait cette fois ci bien décidé à la suivre dans la capitale sorcière. Passant entre les arbres, ils quittèrent les abords de la petite rivière et revinrent vers les habitations. La majorité des maisons du hameau étaient faites de bois sur un modèle assez proche des chalets. Certaines avaient des bases en briques ou en pierres claires, d’autres avaient des motifs peints sur les façades. Cela faisait bien longtemps que la tribu avait abandonné l’habitat ancestrale mohawks, le wigwam, ces grandes huttes communes en bois pour une architecture plus moderne et individuelle. Anahia regrettait parfois cette perte de leur culture, mais elle comprenait malgré tout cette envie de modernité que pouvait avoir les siens. Et bien on ne pouvait pas rester bloqué dans le temps, il fallait bien avancer et s’adapter… non ?
La petite main du jeune garçon dans la sienne, elle marchait derrière lui, saluant les personnes qu’elle croisait. Ici, elle connaissait tout le monde et tout le monde la connaissait. Tout le monde savait aussi plus ou moins précisément ce qui l’avait poussé à quitter la réserve, mais personne n’était jamais ni venue la questionner, ni remettre en question ses choix. Personne ne s’était jamais opposé à l’arrivée de l’enfant qu’elle portait, et même il, toutes la communauté avec toujours considéré Emrys comme un enfant mohawk à part entière, sans distinction d’aucune sorte.
Alors qu’elle adressait un signe à un cousin qui était en train de réparer une coiffe cérémonielle, elle entendit son fils lui parler de ce nouvel ami qu’il s’était fait et qui semblait vivre à Boston. Heureuse de la nouvelle, elle l’écouta avec attention, mais s’étrangla presque lorsqu’elle l’entendit parler de ce « Camille qui vivait dans un manoir à Boston et que même tonton connait ». Elle-même connaissait bien un petit garçon qui répondait au même nom et qui vivait lui aussi dans un manoir à la sortie de la ville, sauf que ce garçon était en l’occurrence un vampire, et que la coïncidence était bien trop grande pour ne pas être la réalité. La sorcière aimait beaucoup le petit vampire et éprouvait une réelle affection pour lui, mais elle savait de quoi il était capable, ou tout du moins elle imaginait vaguement ce qu’il était capable de faire comme connerie. Entre sa propre rencontre avec lui et tout ce qu’Elisabeth lui avait raconté, elle se promit de garder un œil sur cette fréquentation. Elle ne voulait pas être le genre de mère qui empêche son enfant de voir tel ou tel copain, mais elle n’avait pas non plus envie que Camille emmène son bébé d’amour faire des balades nocturnes sur les toits de Boston en faisait la chasse aux chats afin de faire du boudin.


« C’est une super nouvelle ça !! Je sais que c’est un peu frustrant de devoir te passer de ton ordinateur et d’internet, mais peut être qu’on pourra inviter ton copain jouer à la maison un de ces quatre… on lui enverra un hibou demain si tu veux. »

Alors qu’elle disait cela, ils arrivèrent enfin à la maison de famille dans laquelle il avait grandit jusqu’à maintenant. Contrairement à la réserve de Kahnawake où elle avait passé une partie de son enfance, la réserve de Kanesatake acceptait la présence d’habitants non mohawk, à condition que ces derniers soient mariés avec un membre de la tribu, c’est pour cette raison que ses parents étaient revenus s’installés ici, retrouvant le calme dont ils avaient besoin après tout ce qu’ils avaient vécu dix ans plus tôt. La maison n’était pas très grande, mais assez pour accueillir toute la famille pendant les fêtes et les célébrations. Elle était en bois et regorgeait de couleurs et de vie. Sa mère, Okina, était une très bonne tisseuse et on pouvait voir un peu partout dans le salon des exemples de ses créations. Elle avait également tendance à tout garder, tendance que sa fille avait malheureusement elle aussi, on pouvait donc voir ça et là s’entasser autant de souvenirs qu’elle pouvait en garder. Lorsqu’ils entrèrent, la sorcière était assise sur un des tabourets de la cuisine à lire. Elle n’était pas grande, et on pouvait facilement voir qu’elle avait eu quatre enfants, mais s’était une très belle femme, malgré les marques de l’âge qu’on pouvait à présent voir sur son visage. Elle avait une peau matte, des yeux noirs en amande et des cheveux encore parfaitement noirs qu’elle tressait en une longue natte qui lui tombait jusqu’à la taille. Elle portait une chemise blanche et un jean à la coupe assez vintage, ainsi d’une multitude de bijoux en bois et en perle. La voyant serre Emrys dans ses bras et l’embrasser sur le front, elle fut émue mais essaya de le cacher. Sa mère avait toujours été là pour elle, même lorsqu’elle lui avait confié la tâche de garder et d’élever son fils à sa place. Elle sentit son cœur se serrer.
Souriant, elle fit pourtant non de la tête lorsque cette dernière leur proposa de rester pour le diner. Elle pensait que plus vite ils partiraient, moins difficile serait la séparation.
A cet instant, son père entra dans la pièce. C’était un homme très grand, fort et large d’épaule au regard dur mais au sourire inimitable que cachait une barbe brune qui autrefois était teintée de roux mais qui aujourd’hui prenait des reflets grisonnants. Khaaleb lui ressemblait beaucoup, hormis la bedaine qu’il développait depuis quelques années.


« Non c’est gentil maman mais je pense qu’on va y aller… On a encore beaucoup de choses à faire, il faut installer toutes les affaires du grand, tester la baguette… et puis Khaaleb a promis de passer après son boulot pour qu’on essaye ce tout nouveau balai. » Dit-elle après avoir embrassé son père qui pour le moment ne disait rien. Elle le soupçonnait d’être bien plus touché par le départ de son petit fils qu’il ne voulait bien le montrer, mais en bon ours irlandais qu’il était, il restait parfaitement taciturne. « Tu vas chercher tes affaires bébé ? »
« Je vais t’aider mon grand… » Dit le grand-père en suivant le jeune garçon à l’étage où était sa chambre.

Se retrouvant avec sa mère, Anahia laissa son regard les suivre jusqu’à es voir disparaitre dans l’escalier. Maintenant que le jeune garçon n’était plus là pour la voir, elle sentit une vague d’émotion l’envahir et des larmes montèrent dans ses yeux, mélange de joie et d’angoisse. Immédiatement, elle sentit les bras réconfortant de sa mère la serre contre elle et elle la serra à son tour, constatant que comme elle la vieille femme était secouée de sanglots.

« Aller ma fille courage… Tu attends ce jour depuis si longtemps… »
« Je sais…je sais…mais j’ai un peu peur là tout de suite » murmura-t-elle

A peine eut-elle le temps de se remettre de ses émotions que déjà les deux garçons redescendaient de l’étage, portant une grosse malle qui devait contenir toutes les affaires du jeune sorcier. Après avoir sortit sa baguette magique de son sac et lancé sur les affaires un sortilège de déduction, ils rangèrent le tout dans son sac à main. Ce fut alors le moment de se dire véritablement au revoir, et encore une fois elle fut impressionnée par l’attitude de son fils et par le courage qu’il faisait preuve dans une telle situation.
N’ayant pas de cheminée à Boston, ils étaient obligés de rentrer en transplanant, ce qui n’était pas un problème puisque comme tout les professeurs de l’école elle disposait d’une autorisation pour tranplanage d’escorte de mineurs. Sortant de la maison, et après avoir embrassé une dernière fois les deux grands-parents, ils s’envolèrent donc dans un CRAC sonore. Encore une fois, Emrys qui n’en était pas à son premier transplanage s’en sortit comme un chef, en tout cas aussi bien qu’on pouvait l’attendre d’un enfant de dix ans.
En quelques secondes ils se retrouvèrent à destination, les pieds sur les pavés de la petite ruelle de Boston où ils allaient à présent vivre à deux.
Malgré le teint un peu verdâtre qu’il affichait, Emrys lui fit un grand sourire.


« Ah tiens attend, j’ai quelque chose pour toi… » Dit-elle en plongeant sa main dans une de ses poches. Elle en sortit une clef à la forme ancienne en métal argenté à laquelle était accroché un porte-clefs en forme de faucon millénium et la donna à son fils. Derrière la porte de la petite maison aux murs de brique rouge, un aboiement triple se fit entendre. Nostradamus avait du sentir l’odeur de son copain de jeu préféré…
Elle se pencha et posa un baiser sur la tête du jeune garçon avant de se redresser et de lui sourire avec tout l’amour du monde.


« Bienvenu chez toi mon chéri… »



Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 27.04.18 12:19, édité 1 fois
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Emrys M. Talarion
Emrys M. Talarion

ϟ Métier : Elève à Salem ϟ Âge : 10 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Statut civil : Célibataire

ϟ Messages : 110 ϟ Date d'inscription : 01/08/2017 ϟ Disponibilité RP : Régulière ϟ Célébrité : Chandler Riggs ϟ Crédits : Moi

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MessageSujet: Re: Together ♥ feat Emrys    Together ♥ feat Emrys  Empty14.03.18 13:42


Together
Avec mama  :keur:



Ils étaient là, avec ses valises réduites à la taille d’un poids chiche, rangées dans le sac à main de sa mère, et si quelques minutes plus tôt il s’était montré impatient de se rendre à Boston pour y découvrir sa nouvelle maison et surtout les trésors qui l’y attendaient, à savoir une baguette magique et un super balai qu'il allait même pouvoir étrenner avec son tonton préféré, à présent qu’il était temps de partir et bien qu’il attendait ce jour avec impatience, il sentit à nouveau ce pincement au cœur revenir douloureusement à la charge. Courant une dernière fois vers ses grands-parents pour les étreindre une dernière fois dans un long et interminable câlin, il comprit que ces belles paroles de réconfort qu'il avait prononcé un peu plus tôt comme un grand, dans le but de consoler sa grand-mère et de se donner du courage à lui aussi, n'était en définitive que des paroles. Il profita durant un long moment de l'étreinte douce et chaleureuse de ses grands-parents puis il finit par les abandonner à regret pour rejoindre sa mère, là où était sa place. En rejoignant sa mère, il avait l'impression de grandir soudainement et de laisser la part d'insouciance de son enfance derrière lui... Glissant sa main dans celle de sa mère, il leva son regard confiant vers cette dernière pour lui signifier que cette fois il était prêt. Il vit Anahia saluer d'un signe de tête ceux qui avaient veillé sur lui jusqu'à aujourd'hui, avant de l'entrainer sur le pas de la maison, puis le craquement sonore si caractéristique des transplanages, ils disparurent

Ce n’était pas la première fois qu’Emrys faisait du transplanage sur une telle distance, et bien que cela secouait toujours il adorait ça, et tout particulièrement avec sa mère, peut-être parce qu’il devait s’accrocher fermement à elle et qu’ainsi elle ne pourrait plus disparaitre. Transplaner c'était comme se retrouver sur les manèges à sensations au moment de cette chute vertigineuse dans le vide avec ces frissons qui l'accompagnent, ces secousses, la sensation de ne plus rien contrôler et de tourner dans tous les sens, cela ne durait que quelques secondes et pourtant c'était suffisant pour éprouver une ivresse de sensations. Il savait qu’il avait encore de la marge d’ici là mais il était déjà impatient de posséder son propre permis de transplanage et pouvoir apparaitre et disparaitre d’un endroit à un autre en un claquement de doigts
Lorsque le paysage autour d'eux cessa de n'être plus qu’un kaléidoscope de couleurs informe, et qu'Emrys sentit ses pieds se reposer sur un sol stable et dur, l’enfant se permis d’ouvrir à nouveau les yeux. Le panorama qui s'étendait à présent devant son regard ébahit et surpris n'avait plus rien à voir avec la nature sauvage de sa réserve canadienne qui lui était si familière, c’était même tout son contraire. Combien de fois s'était-il imaginé cet endroit où elle vivait dont sa mère lui avait souvent parlé avec une précision chirurgicale ? Tout était exactement tel qu'il se l'était imaginé. Il y avait cette route pavée de gros cailloux qui donnait une drôle de sensation sous les pieds mais qui ne devait pas être très pratique pour les rollers ou les planches de skate moldus, mais cela n'avait aucune importance puisqu'il préférait de loin grimper sur sa planche de surf on sky et très prochainement... sur son balai. Toutes les maisons en briques rouge, alignées de part et d'autres de la rue étaient identiques cela ressemblait à ces quartiers anglais qu'il ne connaissait que par ce qu'il avait vu sur des images. Tout était exactement tel que sa mère le lui avait décrit il y avait ces quelques marches d'escaliers qui menaient jusqu'à la porte d'entrée, décoré par une rampe en fer forgé noir. Il avait aperçu aussi la vieille aux chats dissimulée derrière ses rideaux entrain de les espionner, la rue en elle-même paraissait calme bien que fréquenté, par contre il n'y avait aucun espace vert où courir faire du quidditch ou du hockey. La voix de sa mère le tira de sa contemplation et l'incita à se tourner vers elle dans un grand sourire, les yeux pétillants de bonheur en entendant qu'elle avait quelque chose pour lui. Curieux et très intéressé, il suivit le mouvement de sa main plonger dans l'une de ses poches pour en sortir une magnifique clé en argent accroché à un....

- Le faucon millénium !!!! S'exclama-t-il ravi en s'en emparant. Trop cool !!!!!

Emrys admira son nouveau trésor avant d'enlacer sa mère par la taille avec ses petit bras, le temps de lui faire un immense câlin, puis il se détacha d'elle et admira encore une fois son porte-clés sous toutes les coutures jusqu'à ce que des aboiements ne lui fasse relever la tête en direction de la porte d'entrée, un petit moment durant laquelle sa mère en profita pour déposer un tendre baiser sur le haut de sa tête en lui souhaitant la bienvenue chez lui. Se tournant vers elle, il lui adressa un magnifique sourire empli de joie. La peine qu'il avait éprouvé à quitter ses grands-parents quelques minutes plus tôt avait en cet instant, complétement disparu. Une nouvelle vie s'offrait à lui et s'il avait eu de la peine d'abandonner ce monde qui l'avait vu grandir, il ne changerait sa place pour rien au monde et était réellement impatient de commencer enfin cette nouvelle vie à deux avec sa mère. Sa clé en main après avoir obtenu un encouragement silencieux de la part de cette dernière, Emrys gravit les 4 marches qui menaient jusqu'à la porte d'entrée et glissa sa clé dans la serrure. A peine la porte s'ouvrit-elle que le chien à trois têtes sauta dans les bras de son jeune maître, le couvrant de bave bien gluantes sous les rires du jeune garçon ravi mais également très chatouilleux.

- Ahahahaha, Nostradamus !!!

Après avoir bien caressé et cajolé l'animal qu'il n'avait pas vu depuis beaucoup trop longtemps à son goût, Emrys se releva et découvrit cette maison dans laquelle vivait sa mère et qui allait désormais être désormais la sienne. Il n'y était jamais venu avant aujourd'hui, pourtant tout, de la décoration, à l'agencement des lieux, chacun des objets présents,... lui paraissait familier car il n'y avait rien, qui n'était à l'image de sa mère. C'était coloré sans mauvais goût, et tout était rangé dans un joyeux bordel parfaitement organisé... ou pas. C'était à l'opposé de la maison de ses grands-parents, mais il s'y sentait déjà chez lui. Courant dans toutes les pièces, Nostradamus sur les talons, il s'aventura absolument partout, découvrant avec curiosité des objets et autres artefact magiques dont il ignorait l'usage mais qui lui paraissait amusant, soit par son aspect soit par son utilisation. Et puis il avait découvert sa chambre, qui regorgeait de trésors. Il y avait des dinosaures, de nombreux livres sur le sujet mais également sur son équipe de hockey canadienne préféré les Red Storm, il y avait même une autobiographie de Jason Anderson, le plus grand gardien de tous les temps. Il y trouva même sur l’une de ses étagères l’indispensable « Quidditch à travers les âges ». le livre avait vécu, c’était une ancienne édition, peut-être avait-il appartenu à sa mère ou à son oncle, ou à son père…. Une autre pile posée sur son bureau attira son regard. Il s’agissait d’une pile de livre de.... cours qui lui tirèrent une légère grimace. S'il était impatient d'entrer à Salem et curieux malgré tout d'ouvrir ces livres et de découvrir le programme qui allait l'attendre au cours de cette année, il n'avait pas réellement envie d'y penser pour le moment préférant de loin profiter encore un peu de ses vacances pour découvrir et explorer son nouvel environnement. Glissant son regard un peu partout il chercha avec curiosité sa baguette et son balai promis mais il ne les aperçu nulle part. Où étaient-ils ? Il mourrait d’envie de demander mais il se souvenait de la fois où, plus jeune il avait eu le malheur de poser une question similaire et sa grand-mère avait pris un malin plaisir à le faire poireauter un peu plus longtemps que s’il n’avait pas eu le malheur de poser la question, c’est pourquoi décida-t-il de s’y prendre autrement.

- Tonton vient à quelle heure ?

C’était surement lui qui avait son balai ? Que lui avait-il choisi ? Une comète 2100 ? Un shooting star ? Le SpeedyLight30 ? Depuis le mois de janvier, Emrys se passionnait pour la revue indispensable à ses yeux qu’était « balai magazine ». Grâce à cette revue qui couvrait l’actualité de tous les balais, des nouvelles tendances aux techniques de vol, Emrys était devenu absolument incollable sur les dernières sorties. La perspective d’avoir son propre balai sous peu le rendait davantage impatient, plus ça se rapprochait et plus l’attente était devenue un véritable supplice. Cependant, un point de détail méritait au moins d’être soulevé

- Est-ce qu’il y a d’autres garçons de mon âge dans le quartier ? Où est-ce qu’on peut jouer au quidditch ici ?

Il n’avait pas vu de grande étendue de terrain comme à la réserve où la place ne manquait pas pour entamer une partie endiablée que ce fut de Quidditch ou de hockey sur gazon. Il avait juste à sortir de la maison qu’un immense terrain de jeu s’étendait sous ses pieds mais là….

- Dis maman, fit-il en s’asseyant prêt d’elle sur son lit, tu m’emmèneras visiter le Boston moldus un jour ?

Le Boston, il avait entendu tant de choses à ce sujet. La plupart du temps, il s’agissait d’histoires effrayantes mais c’était justement pour ça que c’était si fascinant. Il voulait voir de ses propres yeux ce paysage post-apocalyptique, cette ville dévastée, occupée désormais par des créatures magiques aussi fascinantes que dangereuses, qui sait, il y vivait peut-être des créatures qui n’avaient encore jamais été découvertes, style Aliens… Explorer ces ruines abandonnées, affronter des dangers et découvrir de fabuleux trésors tel le très célèbre aventurier Gilderoy Lockhart en personne, le faisaient littéralement fantasmer. L’homme avait connu une fin tragique en terminant sa vie dans un asile de fou mais il avait laissé derrière lui un témoignage extraordinaire de ses aventures passées, Emrys espérait devenir un jour aussi intelligent et courageux que lui. A ses yeux, Gilderoy Lockhart était un modèle, c’était d’ailleurs un peu comme ça qu’il imaginait son père, un homme sans peur et sans reproche. Quand on lui demandait ce qu’il voudrait faire plus tard, il répondait sans la moindre hésitation « explorateur » mais attention pas n’importe quel explorateur, un explorateur de la même trempe que Gilderoy Lockhart

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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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MessageSujet: Re: Together ♥ feat Emrys    Together ♥ feat Emrys  Empty27.04.18 12:39


Together
ft Bébé d'amour et Mama


musique:

Tendant la petite clef en argent au bout de laquelle pendait gaiement un faucon millenium miniature, Anahia s’amusa de voir le regard de son fils briller intensément et son visage s’étirer d’un immense sourire. Le voyant foncer vers elle, elle le serra à sa suite fort tout contre elle, l’entourant de ses bras maternels. Elle baissa la tête, déposant sur le sommet de son crâne un baiser tendre et plein de la joie de l’avoir enfin tout à elle. La jeune mère savait que bientôt, l’enfant qu’elle tenait dans ses bras deviendrait un ado, grognon et rebelle, il refuserait qu’elle l’embrasse comme elle était en train de le faire, il grandirait vite, la dépasserait en taille, aurait une voix grave d’homme et vivrait ses propres aventures… mais pour le moment, pour un moment encore, il restait son bébé à elle, rien qu’à elle.
Car s’il était plus qu’évident que le jeune garçon ressemblait physiquement à celui qui n’avait eu d’autre rôle que d’en être le géniteur, il était bien, comme le dit la formule, le fils de sa mère. Peut être était-ce juste par mimétisme, mais il avait développé les mêmes goûts qu’elle, certaines réactions ou traits de caractères aussi, ce qui avait toujours eu le don d’exaspérer sa grand-mère. Emrys avait la plupart des défauts de sa mère enfant, et à la fois, du moins dans son regard à elle, il était bien meilleur qu’elle ne l’aurait jamais été. Grandir à la campagne, écarté des difficultés âpre de la vie moderne, avait permis à son enfant de conserver un peu plus longtemps une innocence bienheureuse. Alors certes, il allait peut être subir quelques railleries à cause de ce petit côté « campagnard », mais n’était-ce pas un bien petit prix à payer pour avoir vécu libre pendant des années ? Anahia le savait, un jour il lui ferait payer ce choix que pourtant elle ne regrettait pas. Elever Emrys dans la réserve, loin de tout et de tous, avait été un des seuls choix judicieux qu’elle avait pu faire dans sa vie.

Reposant un baiser sur sa petite tête bien faite, elle s’écarta, sentant que sinon elle ne pourrait plus jamais le lâcher. D’un signe de la tête accompagné d’un sourire, elle l’encouragea à aller ouvrir la porte d’entrée de ce qui était désormais leur maison à tout les deux. Dès que le jeune garçon entra la clef dans la serrure, un tonnerre d’aboiements se fit entendre de l’autre côté de la porte. Nostradamus avait enfin du se réveiller et venait aux nouvelles. A peine le battant de bois fut ouvert que le petit chien tricéphale sauta sur son jeune maître, surexcité de retrouver son camarade de jeu. Voir ainsi la créature sautiller de joie et Emrys rire aux éclats fit monter en elle une vague de joie merveilleuse qui chassa l’espace d’un instant l’anxiété qui l’habitait depuis longtemps. Elle avait conscience qu’il lui fallait à tout prix profiter de ces instants là, ces moments de pur bonheur car il y avait des risques qu’ils ne fussent pas éternel. Peut être que tout prendrait fin bientôt. Chassant ces idées de son esprit, Anahia enjamba le chien qui continuait de japper d’excitation et entra dans la petite entrée. Riant toujours, elle referma la porte derrière eux et se dirigea dans la cuisine qui était tout de suite à gauche en entrant afin d’y déposer sa petite sacoche en cuir brodé. Le jeune garçon, suivi par le petit chien bondissant, partit à la découverte de cette maison dont elle lui avait tellement parlé. Emrys ne s’en rendait surement pas compte, mais elle avait en réalité passé des jours à ranger et à nettoyer le bordel sans nom qui régnait d’ordinaire sur sa maison. Alors bien sur, il y avait toujours des piles de livres posé à même le sol, des souvenirs de voyages dans des pays lointains disposé un peu partout, de vieilles affiches et de vieilles photos sur tous les murs, des plantes et des fleurs en pots rependant des odeurs délicates de verdures, des bocaux au contenu improbable couvrant des étagères entières, mais les vieilles boites de pizza vides avaient disparues, comme les vieux jeux de cartes cornés, les bouteilles d’alcool avaient été rangées dans un placard, tout comme la réserve de chocolat. Il y avait des légumes dans le frigo, ainsi que tout plein de trucs sains et bon pour la santé, ce qui était une véritable révolution lorsqu’on connaissait un peu la propriétaire des lieux qui s’entrainait même depuis plusieurs mois à un exercice qu’elle avait toujours détesté…cuisiner.
Laissant son fils découvrir et prendre possession de son nouveau chez lui, Anahia entrepris de rendre à ses bagages leur taille normale avant de poser sur un plateau une petite assiette de cookies qu’elle avait préparé la veille au soir, une bouteille de jus de citrouille fraiche et deux verres. Jetant un sort de lévitation aux valises pour qu’elles s’envolent et avancent toutes seules, Anahia pris la direction des étages où Emrys avait disparu quelques minutes plus tôt. Dans un équilibre plutôt instable, la sorcière réussi à monter les deux volées de marches qui menaient à la chambre du jeune garçon, juste tout les toits. C’était une des pièces les plus vastes de la maison qui n’était pourtant pas bien grande, et elle avait tout fait pour l’aménager aux goûts de son fils unique et adoré. Déposant le plateau sur le bureau en bois vernis, elle envoya les sacs se poser près de la commode vide qui occupait un coin de la pièce. Bien sur, elle aurait pu d’un coup de baguette ranger toutes les affaires que les valises contenaient en moins de temps qu’il ne fait pour le dire, mais elle considérait qu’il était important pour son fils de le faire lui-même, afin de parfaitement prendre possession des lieux et de se rendre compte que c’était ici maintenant, chez lui (donc non ce n’est pas parce qu’elle a la flemme…je vous vois venir). Alors qu’elle était en train de verser deux verres de jus, elle entendit le jeune sorcier lui demander quand arriverait Khaaleb. A n’en pas douter, il avait remarqué que le balai tant attendu n’était pas présent dans la chambre et que c’était surement son oncle qui devait l’avoir avec lui…malin le gosse !


« Mmm, il ne devrait plus tarder je pense… il doit arriver pour le déjeuner. »Dit-elle avec un petit sourire en coin comme si de rien n’était.

Après lui avoir tendu un verre, elle ouvrit la fenêtre afin de faire rentrer dans la pièce un peu de l’air doux de cette belle journée d’été et alla s’asseoir sur le petit lit qui portait l’emblème de l’école où son fils ferait bientôt sa rentrée, réfléchissant à la question qu’il venait de lui poser à propos des enfants qui habitaient le quartier. Emrys n’avait jamais eu de mal à se faire des amis. Dans la réserve, il trainait toujours avec une petite bande de potes et de cousins et il était normal qu’il s’inquiète de ne pas pouvoir retrouver ça maintenant qu’il se trouvait ici. Mais Anahia n’était pas inquiète, des amis il s’en ferait en moins de deux, et des plus fréquentables que Camille, elle l’espérait. La jeune femme aimait beaucoup le petit vampire, mais elle le sentait surtout capable d’embarquer son enfant dans de grosses, groooosses conneries. Si elle pouvait éviter de retrouver son bébé d’amour en sang tous les soirs, c’était préférable.


« Oui bien sur, il y a le fils des Bones juste en bas de la rue par exemple, James...non Jimmy il s’appelle je crois, il rentre à Salem cette année aussi, et puis il y a les jumeaux Greengrass, à une rue d’ici, leurs parents tiennent une confiserie. »
Dit-elle en lui jetant un clin d’œil entendu « il y en à plein d’autres, mais je ne les connais pas tous. Mais ne t’en fais pas, avec la rentrée tu vas très vite les rencontrer et je suis sure que tu vas très vite te faire plein de copains, après tout, l’école s’est fait pour ça. » Elle lui ébouriffa les cheveux, essayant de dissiper son air inquiet. « Et puis pour le Quidditch, tu pourras toujours t’entrainer dans le jardin, ce n’est pas bien grand mais ça te permettra de travailler les changements de direction serrés… sinon il y a un terrain à deux pattés de maison, dans tu connaitras mieux le quartier tu pourras même y aller tout seul !! »

Ce dernier point semblait avoir redonné à l’enfant un semblant de quiétude. Heureuse d’avoir réussi à détourner le problème des copains, elle manqua de s’étouffer avec son jus de citrouille lorsque cet infâme petit gosse lui demanda s’il pouvait aller visiter le… boston moldu !! Bon dieu oui, c’était bien son fils, il n’y avait pas à tergiverser. Un vrai casse cou, mais là ça allait un peu trop loin quand même. Toussant, essayant avec difficulté de retrouver sa respiration, elle se racla la gorge et essuya ses yeux humides. Regardant son fils dans ses immenses yeux bleus, elle y lu une furieuse envie d’aventure et de sensations fortes. Bien sur, dans l’imaginaire d’un enfant de dix ans, le Boston moldu devait représenter le lieu idéal pour commencer une fantastique quête, mêlée de combats épiques et titanesques. D’un air un peu désolée, elle lui sourit doucement, tendant la main pour recoiffer ses cheveux qu’elle avait elle-même ébouriffé. Sa voix était calme et posée, mais assez ferme.


« On ne visite pas le Boston moldu mon chéri… c’est un endroit horrible tu sais, et ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus rien à voir à part des ruines sinistres et de monstrueuses créatures qui te tueraient avant que tu aies le temps de dire « quidditch »… même ton oncle qui y va parfois pour le travail, justement pour essayer de réguler ces créatures, n’y va jamais seul, il prend toute une équipe du ministère avec lui, et tu sais pourtant que c’est un grand sorcier. » Emrys détourna les yeux et regarda ses pieds. Elle le savait déçu, mais elle préférait ça même si ça la chagrinait de briser ainsi son rêve d’aller affronter des dragons dans les restes d’immeubles réduit à l’état de tas de caillasses. Le jeune garçon l’ignorait, mais il y avait une autre raison qui poussait la sorcière à craindre cet endroit de désolation. C’était là que, comme des milliers d’autres personnes au cours de l’attaque de Boston par les Inquisiteurs, sa propre sœur avait perdu la vie. Cette histoire personne n’en parlait jamais dans la famille, c’était un tabou, un silence qui planait depuis dix ans, alors comment est ce que le jeune garçon aurait pu savoir.
Prenant une profonde inspiration, elle reprit.
« Mais si tu y tiens vraiment… nous irons toi et moi à la limite pour que tu puisses voir. Par contre, il est strictement INTERDIT pour un sorcier de premier cycle de s’y balader SEUL. Est-ce que je me suis bien fait comprendre Emrys Myrrdin Talarion ? » Sa voix était ferme, et à la voix dénuée d’agressivité, tout comme son visage, calme. Elle savait qu’interdire ne servait strictement à rien, après tout, il était son fils, mais au moins l’aurait-elle prévenu et elle espérait qu’il ne ferait rien de stupide comme aller se balader de nuit avec un petit vampire sur les bords de l’ancien port…eum eum… Tendant la main, elle redressa le menton du jeune garçon pour l’inciter à la regarder. Sa voix se fit plus douce, et un petit sourire apparut au coin de ses lèvres. « Surtout que…même quand on est un petit sorcier aussi doué que toi…on ne peut pas faire grand-chose sans…une baguette !! Et en parlant de baguette… » Elle prit alors un air un peu mystérieux et se penchant en avant elle plongea le bras sous le lit pour en sortir une boite d’un noir profond, longue et fine. Elle la serra quelques secondes dans ses mains, puis la tendit à son fils, une expression émue sur le visage. Trouver la pierre magique qui se trouvait à présent dans cette baguette lui avait couté cher, bien plus que le jeune sorcier ne le saurait jamais, mais pour l’heure, il n’était pas encore temps de raconter cette grande et périlleuse aventure.

« Voici la tienne mon chéri… »

Les paumes ouvertes, elle présenta le coffret au jeune garçon qui sembla immédiatement oublier ses envies d’escapades interdites. Fébrile, elle le vit ouvrir la boite, soulevant le couvercle délicatement. A l’intérieur se trouvait une baguette de bois clair, assez simple dans son moulage mais gravée de petits symboles anciens aux sens mystérieux.

« Bois de pommier, 33,3 centimètres, relativement souple…avec au cœur le dernier fragment de la pierre sacrée des Mohawks… »

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