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 Coffee & shop (Ft. Anahia)

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Elisabeth J. Brown
Elisabeth J. Brown

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ϟ Métier : Organisatrice dans l'événementiel ϟ Âge : 49 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Statut civil : Marié

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ϟ Messages : 222 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Tiffany Thiessen ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Coffee & shop (Ft. Anahia)   Coffee & shop (Ft. Anahia) Empty17.04.17 20:32


Coffee & shop
Anahia & Elisabeth

Cela faisait vraiment du bien au morale d'être de retour chez elle, à Boston, et de pouvoir vaquer à ses occupations habituelles. Ses journées étaient toujours bien remplies en temps normal mais cette fois-ci, elles l'étaient davantage car ça lui permettait de s'occuper l'esprit et de ne pas penser que son mari n'était pas à ses côtés mais bien à des kilomètres de leur foyer, à se lancer dans une mission qui n'aurait jamaus dû être la sienne et dans laquelle il risquait chaque jour sa vie. C'était la première fois depuis qu'ils étaient mariés, qu'ils ne passaient pas toutes les vacances scolaire d'été ensemble et à vrai dire ça lui manquait. Elisabeth n'avait vraiment pas l'habitude qu'il ne soit pas là, d'ailleurs, il n'était pas rare qu'elle rentre dans la maison en commençant à lui raconter ce que leur voisine la très respectable  Mme Palmer, une retraité qui était toujours à l'affut des derniers cancans du voisinage, venait de lui révéler, avant de réaliser que la maison était vide, et qu'il n'était pas là.
S'occuper de la maison, du jardin, se replonger dans ses romans, être plus proche et disponible pour ses deux fils, revoir des personnes qui lui étaient chers, appartenant à sa famille ou tout simplement des voisins, des amis, l'aidait à passer plus rapidement la journée et il n'était pas rare qu'en rentrant le soir, elle retrouve son mari qui revenait exprès pour passer la soirée avec elle. Bien sur, ces petites attentions lui faisaient terriblement plaisir et à vrai dire, lorsqu'elle ne le retrouvait pas le soir parce qu'il était retenu par ses obligations, elle s'en trouvait toujours terriblement déçue, comme si le vide présent qu'il avait laissé derrière lui, était impossible à combler. Bien sur, elle se gardait bien de faire la moindre remarque à ce sujet parce qu'elle ne voulait surtout pas qu'il s'inquiète ou qu'il se sente coupable, pire encore, qu'il aille au-delà de ses limites en se forçant à faire un trajet qu'il n'avait plus la force d'effectuer. Avec le travail qu'il effectuait pour le compte du Conseil des Mages, il devait absolument être en possession de tous ses moyens, autant intellectuel que physique et pour ce faire il avait besoin de repos.

Aujourd'hui pourtant, Elisabeth avait toutes les raison de se réjouir, non seulement elle avait rendez-vous avec une amie très chère mais surtout, elle avait reçu un hibou de son mari. Il était convenu qu'ils s'écriraient mais que s'ils avaient des choses importantes à se confier, qui ne pouvaient pas attendre et qui ne devaient surtout pas tomber entre de mauvaises mains, ils devraient le dissimuler à l'aide d'un sort très puissant que même un sort de révélation ne pourrait révéler, car après tout, ils ne devaient pas oublier qu'ils avaient à faire cette fois, non plus à de vulgaires moldus mais bel et bien à des mages, comme eux. Fort heureusement pour elle, elle avait toujours été plus doué en sortilège qu'en potion. Bien que Sean et elle approuvaient silencieusement les actions qu'avaient menées le Cercle, du moins jusqu'à présent, il n'en demeurait pas moins que son mari faisait parti de l'équipe d'enquêteurs qui cherchaient à mettre fin à leurs actions. De ce qu'elle en savait, le combat du Cercle n'avait que pour but de protéger les sorciers des malversations moldus et jusqu'à présent aucune de leurs actions n'étaient à ses yeux répréhensibles. Et bien qu'elle pensait que jamais ces hommes et ces femmes ne s'en prendraient à des sorciers, elle craignait malgré tout pour la vie de son mari or les interrogations de ce dernier dans sa missive n'avait fait qu'amplifier cette angoisse qu'elle tentait de faire taire tout au fond de son être : «  Et si ces sorciers s'en prenait également à son mari ? ».
Elle tentait de se rassurer comme elle le pouvait en se rappelant que les interrogations de son mari avait été suscité par les suspicions d'un moldu, qui de par sa simple nature devait mourir d'envie de mettre fin à leur action autant qu'eux l'avait été pour les pro-moldus.

Elisabeth ne savait trop que penser à l'égard de l'agent Fernandes, elle ne l'avait croisé que très peu de fois lors de l'enquête sur les pro-moldus et tout ce qu'elle savait de lui, c'était par rapport à son époux qui avait un a priori négatif sur cet homme. Un a priori partagé également par Ethan, le filleul de ce dernier. La seule fois où elle avait véritablement pu faire sa connaissance se fut à l'occasion de cette fête donné en leur honneur après la victoire de Chicacgo et l'homme s'était montré tout à fait charmant. Contrairement à Grayson, l'agent Fernandes était un homme posé et réservé mais elle savait qu'elle ne devait pas se fier à cette première et positive impression car après tout, ils s'étaient retrouvés dans un tout autre contexte dont la colossale victoire contre les pro-moldus les avait tous plongé dans une certaine euphorie et allégresse. Ce petit bout de vie n'était absolument pas représentatif des personnes qu'ils étaient réellement à l'exception de Grayson qui restait fidèle à lui-même. Cet homme était un sacré numéro. Elle n'était pas sans ignorer que son époux ne le portait absolument pas dans son coeur et bien qu'elle se garderait bien de partager sa pensée avec lui concernant cet énergumène, il fallait reconnaître que cet homme était divertissant, même si au quotidien il devait être le genre de personne qu'il était absolument insupportable de fréquenter. Guère étonnant, à ce qu'elle ait pu en voir, qu'il n'ait pas la bague au doigt et qu'il soit toujours célibataire vu comment il se plaisait à draguer tous les jolis minois qu'il croisait.  
Toujours était-il qu'elle espérait sincèrement qu'aucune des victimes du Cercle n'était sorcier car cela entacherait forcément leur combat. S'en prendre à ceux qu'ils sont censés défendre n'auraient aucun sens, même s'ils s'opposaient à eux, comme le faisait un peu malgré lui Sean. Quelle cruelle ironie tout de même de voir Sean être contraint d'enquêter sur un groupe de personne dont pourtant il admirait secrètement le combat.
Elisabeth était heureuse d'avoir une après-midi bien chargée auprès d'elle car elle savait qu'en sa compagnie, elle parviendrait à s'ôter de son esprit, pendant quelques heures au moins, les questions angoissantes que les derniers hiboux de son époux avaient fait naître en elle.

Cette correspondance aussi inattendue qu'agréable mais également inquiétante avec son époux l'avait quelque peu mise en retard à son rendez-vous. Mais cela n'avaient, fort heureusement pour elle, rien de bien dramatique après tout il ne s'agissait rien de vitale, puisqu'il n'était question que de retrouver une amie très chère qui avait de toute manière la fâcheuse habitude de toujours arriver à la bourre même lorsque vous même arriviez avec un peu de retard. Loin de lui en tenir rigueur, Elisabeth en riait déjà, se demandant quelles excuses rocambolesques Anahia allait lui donner pour justifier son retard.
Elisabeth arriva dans le centre de Boston avec quelques minutes d'avances malgré son retard, aussi et avec ce magnifique soleil, se permit-elle de flâner quelques peu devant les vitrines tout en se dirigeant vers le "In House Café". Une fois arrivée, elle s'installa sur la terrasse et dans l'attente de l'arrivée de son amie, se commanda un café liégeois. Elle avait déjà sérieusement attaqué sa glace lorsqu'elle aperçu au loin une silhouette reconnaissable entre toutes qui courait à vive allure dans sa direction. Le sourire aux lèvres, tant par l'amusement que lui procurait ce spectacle que pour le plaisir de revoir sa chère amie, Elisabeth jeta un rapide coup d'oeil sur sa montre avant de relever le visage en direction de la jolie brune qui venait de la rejoindre, toute essouflée.

- A peine 40 minutes de retard... tu progresses,
la taquina-t-elle en se levant de sa chaise pour la prendre dans ses bras et l'embrasser

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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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ϟ Messages : 557 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine ϟ Célébrité : Karina Lombard ϟ Crédits : pinterest

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MessageSujet: Re: Coffee & shop (Ft. Anahia)   Coffee & shop (Ft. Anahia) Empty25.04.17 15:52


Coffee and Shop
ft Deux vieilles amies


Allongée dans son lit, la jeune femme régla les aiguilles de son réveil sur huit heure. La nuit n'était pas tombée depuis longtemps sur Boston et tout était calme au dehors. Par la fenêtre qu'elle avait laissée grande ouverte en cette délicieuse soirée d'été, Anahia pouvait entendre les petits bruissements d'ailes des premières chauves-souris qui se réveillaient pour aller chasser. L'air était doux maintenant que le soleil était couché. L'Etat connaissait un des plus chauds mois de Juillet de la décennie, et il n'y avait vraiment qu'en fin de journée que la jeune femme retrouvait une température qui lui convenait.
Tendant le bras vers sa table de nuit, elle y posa le réveil et souffla la bougie qui y était posée. Immédiatement l'obscurité envahit la pièce. Il n'y avait pas d'éclairage publique dans la ruelle où elle avait élu domicile presque dix années plus tôt, et cette particularité lui convenait fort bien. Elle n'avait jamais réussi à se faire à cet état de jour quasi permanent des villes moldues, leur préférant la douceur des éclairages à la flamme magique.

Étendant ses grandes jambes afin de prendre le maximum de place dans le lit, elle respira profondément en fermant les yeux. Elle n'avait pas l'habitude de se coucher si tôt, mais elle se sentait fatiguée et souhaitait être en forme pour le lendemain. Pas qu'elle eut prévu quelque chose de particulièrement physique, mais elle se refusait à retrouver son amie avec une gueule de trente six pieds de long et des cernes à faire pâlir d'envie n'importe lequel des membres de la famille Adams.
Il fallait bien reconnaître que le début de ses vacances d'été n'avait pas été vraiment de tout repos. Il y avait eut ce petit vampire qui avait ouvert le bal avec perte et fracas en tombant du toit, le mariage d'anthologie auquel Abe l'avait conduit, mais surtout ces 48h de folies qu'elle avait vécu en compagnie du plus extraordinaire des coyotes qu'elle avait jamais eut l'occasion de rencontrer. Les révélations qui avaient accompagnées cette aventure de fou furieux ne lui avaient ensuite pas tout à fait laissé le temps de se remettre ni de glander ni même d'aller se dorer la pilule sur une plage quelconque accompagnée d'un jeune et beau journaliste (et oui ton tour viendra un jour mon cher Cyrius <3). Elle avait encore bien des choses à faire avant que ne vienne le jour des retrouvailles avec ce fantôme du passé qui avait subitement décidé de venir lui faire un petit coucou.

Repenser à tout cela la fatiguait terriblement et c'est pourquoi elle était plus qu'heureuse de pouvoir s'échapper quelques heures pour faire du shopping entre gonzesse avec l'épouse de son cher et estimé collègue le professeur Brown. Déjà parce qu'elle avait des choses très importantes à lui demander, et surtout parce qu'elle n'arrivait plus à mettre la main sur son maillot de bain...et comment pouvait-elle dignement partir à Cuba danser la salsa avec un hypothétique journaliste (et oui j'en remet une couche mais avoue c'est une idée qui mériterait réflexion ^^) sans maillot de bain je vous le demande !!
Les deux femmes qui étaient amies depuis plusieurs années maintenant avaient finalement réussi à trouver un créneau pour se voir après moult et moult essais manqués (c'est ça d'être des supers pas du tout desperate house wife...on a des emplois du temps de ministre...sans la prime qui va avec malheureusement). Les événements de Chicago avaient encore décalé leur tant attendues retrouvailles mais enfin, elles y étaient, elles allaient enfin pouvoir papoter entre meufs, dire des crasses sur tout le monde en sirotant des mojitos et en faisant craquer le seuil de la carte bleue de Papy Sean (sinon c'est pas drôle).

Mais on y était pas encore et il y avait encore une longue nuit d'attente avant de pouvoir ouvrir les réjouissances. De plus, Anahia s'était fixé l'objectif secret d'arriver avant son amie au rendez-vous...et nous devons tous saluer cette initiative que la très vilaine joueuse que je suis va bien sur réduire en miettes dans les lignes à venir.

Anahia donc s'endormit avec un sourire aux lèvres, pensant à ces magnifiques chaussures qu'elle avait vu dans la vitrine de chez "Cookie" deux mois plus tôt et qui bientôt viendraient prendre place en haut de sa collection. Étrangement, elle trouva le sommeil assez rapidement, ce qui était devenu très rare depuis qu'elle avait mis les pieds dans cette maudite église maudite du Nouveau Mexique. Plongeant dans un monde de coton et de paillettes, elle rêva avec délice d'une plage de sable fin, de coucher de soleil, de cocotiers et d'un charmant jeune acteur de série HBO qui lui apportait un Cuba Libre en tenue d'Adam (ça fait rêver non ?). Bien trop heureuse de voir revenir dans son inconscient des songes aussi plaisant, c'est avec une rage sourde qu'elle envoya son réveil voler contre le mur lorsque ce dernier sonna plusieurs heures plus tard au petit matin. Ne lui laissant aucune chance, la jeune femme n'eut pourtant aucun regard pour la victime de son acte barbare et se retourna dans son lit avec la ferme intention de poursuivre sa conversation avec son rêve.

Quelques heures et songes plus ou moins érotiques plus tard, Anahia se réveilla de très bonne humeur, étonnée de s'éveiller avant la sonnerie du réveil, mais le cadavre mécanique qu'elle trouva au pied de son lit et la lumière déjà haute du soleil lui firent comprendre qu'elle était bel et bien et comme toujours, à la bourre.

Poussant une ribambelle de jurons tous aussi fleuris que la tombe de Lady Diana, la jeune femme écarta les draps d'un geste violents et sauta du lit pour... se prendre les pieds dans le chien qui avait décidé de faire sa troisième sieste de le journée au pied du lit de sa maitresse. S'étalant par terre avec toute la grâce d'un petit porcelet, Anahia eut l'impression de se retrouver pour la centième fois dans la même comédie romantique anglaise, à croire que sa joueuse n'avait vraiment que ça comme référence cinématographique.
Rampant à moitié sur le sol en essayant de repousser son corgi et ses trois têtes baveuses, elle fit par réussir à se relever en utilisant la célèbre technique du vieux pour se relever (mais si toi même tu sais) et fonça dans la salle de bain. Elle avait encore le temps, elle pouvait y arriver. Faisant voler le vieux T-shirt d'AC/DC trop grand qu'elle utilisait comme pyjama lorsqu'aucun mâles de squattait son plumard, elle grimpa dans la baignoire et actionna le robinet d'eau chaude et attendit...encore...encore...pour finalement se rendre compte que l'eau chaude avait décidé de prendre des vacances à son tour. Crisant contre le système de plomberie de cette, je cite "putain de ville de merde de vieux facho de sa mère la pute", elle tenta de se glisser sous le filet d'eau froide parce que merde elle n'allait pas aller à son rendez vous puante comme une sale sale !! Crisant contre ce connard de sorcier-plombier qu'il allait falloir appeler et que ça allait encore lui coûter un bras (adieu les magnifiques chaussures de chez "Cookie"), elle ne fit pas attention à la savonnette qui avait décidé de prendre son envol et d'atterrir au fond de la baignoire. La suite vous la connaissez, la jeune femme éteignit l'eau, attrapa sa serviette de bain dont elle enveloppa son corps de déesse presque quarantenaire, ouvrit le rideau de la douche, fit un pas, et dans un magnifique mouvement cartoonesque, se cassa la gueule de façon magistrale pour sa seconde fois de la journée, s’assommant à moitié sur le rebord de la vasque du lavabo. A moitié dans les choux, elle se posa une seconde, se demandant si elle n'était pas subitement sujette à un quelconque maléfice lancé par un ex un peu rageux. Mais rien à foutre, il y avait trop en jeu pour se laisser abattre aussi facilement. Sans faire attention à la bosse de taille honorable qui était en train de pousser sur son front, la jeune femme fonça vers sa chambre afin de s'y habiller prestement. Un jean pas trop sale et un T-shirt blanc sans taches feraient bien l'affaire, après tout le but de la sortie était de se racheter des fringues. Mais au moment d'ouvrir la commode dans laquelle était rangés sous vêtements, elle constata avec dépit qu'il ne lui restait plus aucune culotte propre. Le drame !! Mais Anahia était une femme moderne qui n'avait jamais vraiment cru en la religion de la douche quotidienne, et ni une ni deux, elle prit la culotte de la veille et la retourna, ni vu ni connu (alors je sais que je vais en choquer plus d'une avec ce dernier point, mais on sait TOUS que les garçons font ça, alors pourquoi pas nous merde !!! STOP à la dictature des culottes propres !!!!!!! Libération des SLIIIIIIIIIIIP !!!).
Une fois culotte jean et T-shirt enfilés, la belle se mit à la recherche de ses chaussures. Après quelques minutes de recherches, elle finit par en trouver une dans un vase du salon, mais malgré tout les efforts et l'heure qui tournait, impossible de mettre la main sur la seconde. Alors qu'elle était sur le point d'abandonner et de se dire qu'après tout c'était pas si mal une vieille paire de croc's pour aller faire du shopping, elle vit du coin de l’œil le ptit cul poilu de son petite merdeux de clébard qui se dandinait ave un peu trop d'enthousiasme. Ce détail éveilla la curiosité de la jeune femme qui se rapprocha de lui avec la furtivité de la mangouste. Et là bien sur elle vit sa sandale dans l'une des trois gueules du Nonostradamus de mes deux. Le molosse miniature ne devait pas avoir apprécié la façon dont elle l'avait réveillé ni comment elle avait si bien oublié de lui donner sa pâté et avait donc en représailles décidé de lui bouffer un soulier.
Echangeant un regard de défi avec sa maîtresse, la monstrueuse créature fut plus rapide et se mit à courir dans toute la maison avec une Anahia hurlante aux fesses. Je vous laisse imaginer la scène, déjà parce que j'ai la flemme de la décrire, mais surtout parce qu'il suffit d'avoir vu n'importe lequel des épisodes de Tom et Jerry/Titi et Grominet/bibi et coyote pour se faire une idée plutôt proche de ce qui se passa dans la petite maison.
Mais comme Anahia était quand même plus maline que Tom/Grominet/coyote réunit (j'entends déjà un certain prêtre remettre en question ma dernière affirmation mais au zef), elle finit après une bataille longue et haletante à récupérer la pompe qu'elle brandit en l'air dans un cris de victoire. Un sac à main plus tard, elle sortit de la maison en claquant la porte. Cette fois rien ne pouvait plus la retenir...sauf peut être la vieille voisine qui ouvrit la porte à l'instant même où elle sortait de chez elle. A croire que cette vieille bique attendait toute la journée à observer derrière son judas qu'elle passe pour venir la faire chier. Sans même dire bonjour, elle se lança dans un de ses couplets habituels auquel Anahia répondit par un non moins traditionnel :


"Ta gueule la vieille tu pues !!!" en descendant les pavés de la ruelle avec la célérité d'une gazelle poursuivie par la vieille lionne gâteuse.

Traversant les rues ensoleillées de Boston au pas de course, elle arriva finalement en vue du café dans lequel Elisabeth et elle avaient leur habitude. A bout de souffle après sa course folle, elle repéra la charmante brune qui lui faisait des petits signes. Traversant la rue sans regarder ni à gauche ni à droite (et ouai c'est comme ça quand on vit dans une ville de sorciers y a pas de voiture ni de moto qui vous fonce dessus !!) elle arriva enfin à la hauteur de son amie qu'elle serra dans ses bras avant de l'embrasser.

"Jsuis désolée ma chérie...j'ai l'impression que le monde est contre moi depuis ce matin...mais oublions tout ça...ça me fait tellement plaisir de te voir !!!!"

Elle la serra à nouveau contre elle. Revoir le visage souriant de son amie était le rayon de lumière de ses vacances plus que chaotique. Elle était d'ailleurs encore plus rayonnante que d'ordinaire et Anahia se jura de lui demander si elle n'avait pas trouvé un nouveau soin magique. S'installant dans la chaise en face d'Eli, la jeune femme fit signe à un serveur qui s'approcha immédiatement d'elles.

"Une guinness s'il vous plaît...et tu reprends quelque chose ?" demanda-t-elle en se tournant vers sa camarade.

Une fois que le serveur eut prit leur commande et qu'elles se retrouvèrent enfin seule à seule, Anahia posa les coudes sur la table et sourit à son amie.

"Alors alors quoi de neuf ma chérie ??? Jsuis sure que t'as tout plein de trucs à me dire..."


Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 01.07.17 18:05, édité 1 fois
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Elisabeth J. Brown
Elisabeth J. Brown

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MessageSujet: Re: Coffee & shop (Ft. Anahia)   Coffee & shop (Ft. Anahia) Empty15.06.17 9:43


Coffee & shop
Anahia & Elisabeth

C'est toute essoufflé, comme si elle venait de courir le marathon de Boston, que la belle Anahia lui apparut en s'excusant de son retard sous le regard sincèrement amusé d'Elisabeth qui connaissait trop bien son amie pour se formaliser de ces quelques minutes. Fraiche et en forme, à l'abri du soleil sur cette terrasse magique qui les protégeait de la chaleur suffocante qui envahissait les rues, en compagnie d'un excellent café liégeois, pourquoi aurait-elle gâché ce moment de sa mauvaise humeur pour une histoire de retard ? Se levant de sa chaise, elle serra son amie dans ses bras, et l'embrassa à son tour avant de reprendre place

- Moi aussi je suis vraiment ravie de te voir. Allez installes-toi et reprends ton souffle, souria Elisabeth.

Elisabeth aurait bien aimé savoir ce qui était encore arrivé à Anahia pour aller jusqu'à dire que « le monde », rien que ça, s'était ligué contre elle, mais comme elle avait balayé ces mésaventures d'un revers de main pour ne plus y penser la futur maman n'insista pas. Avec un peu de chance, elle aurait peut-être droit à quelques morceaux choisit au cours de leurs très nombreux bavardages.

- Oui une limonade s'il vous plait, sourit-elle à l'adresse du serveur que la jeune femme venait d'interpeller.

Après avoir acquiescé, ce dernier débarrassa Elisabeth de ce qu'il restait de sa glace, et parti chercher leurs commandes, les laissant seules pour bavarder tranquillement

- Oh rien d'exceptionnelle, tu sais ce sont les vacances d'été, il fait trop chaud pour faire quoique ce soit alors je m'occupe de mon jardin, je lis en sirotant de la grenadine, bref, comme tu peux le constater, je ne fais rien de très palpitant. Ah si, Chelsea Hopkins m'a contacté pour que je lui organise une fête d'anniversaire qui lui ressemble, à savoir un peu extravagante et dont on parlera tout l'été. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle sait très bien ce qu'elle veut, ria-t-elle. Ça m'occupe un peu l'esprit... tu sais, depuis qu'on est marié, non... même depuis que nous sommes ensemble, c'est la première fois que l'on ne passe pas toutes nos vacances d'été ensemble c'est... très bizarre, et j'avoue que je n'aime pas ça, admit-elle. Mon mari me manque, mais grâce à toi, fit-elle en lui prenant ses mains dans les siennes sincèrement reconnaissante, et grâce à ta généreuse proposition je sais que des vacances et un cadre enchanteur nous attendent le mois prochain. Et je tenais encore à t'en remercier, la description que tu en as faites me rend déjà impatiente d'y être. Dans l'idéal, on aimerait emmener les garçons avec nous. Je sais qu'ils ont passé l'âge de passer les vacances avec leurs vieux parents, mais je sens que l'on a tous besoin de ça, de se retrouver un peu en famille, tous ensembles

En vérité, Colin l'inquiétait terriblement et elle n'était pas la seule. Depuis la disparition de Jr, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Son fils avait beau être entouré de tout l'amour dont ils étaient capables cela ne l'empêchait pas de sombrer de plus en plus dans la dépression. Elle avait bien tenté de l'inviter à parler à son vieil ami Abraham malheureusement Colin était le portrait craché de son père et cela ne se bornait pas au physique. Fille d'un psychologue, elle n'avait jamais eu le moindre à priori envers cette profession, bien au contraire, elle avait parfaitement conscience de tout ce que ces spécialistes de l'âme humaine pouvaient apporter pour soulager les tourments des uns et des autres, malheureusement allez comprendre pourquoi, la plupart des gens avait un a priori assez négatif à l’égard de ces praticiens. Sean et elle, comptaient profiter de ce moment pour annoncer officiellement sa grossesse à leurs deux garçons, et à vrai dire, c'était un moment qu'elle redoutait énormément. Posant une main protectrice sur son ventre elle se demanda si elle n’allait pas en discuter un peu avec Abraham afin qu’il lui prodigue quelques conseils et surtout qu'il apaise ses angoisses. Elle redoutait tellement la réaction de leur fils ainé lorsqu’il apprendrait la nouvelle. C'était un coup du sort si cruel et ironique. Ce n'était plus à eux de procréer et ce n'était certainement pas son fils qui méritait de subir une telle épreuve, tout ceci était véritablement injuste. Cette situation était loin d'être évidente et pourtant malgré le mal que cette annonce allait faire, elle ne pouvait s'empêcher de culpabiliser car une part d'elle était vraiment heureuse de pouvoir donner la vie une troisième fois. Certes, cet enfant n'avait pas choisi le meilleur moment pour faire son apparition dans ce monde, mais elle espérait que malgré tout, on ne le détesterait pas pour ça. Et peut-être qu'après tout, c'était cet enfant qui rendrait le sourire à Colin, et lui redonnerait goût à la vie.
Elisabeth connaissait suffisamment son fils pour savoir que dans l'état actuel des choses, il allait avoir du mal à accepter la nouvelle et qu'elle allait lui faire beaucoup de mal, mais elle avait l'espoir qu'avec le temps cet enfant parviendrait à le réconcilier avec la vie. Pressentant une grande envie de pleurer, elle fut sauvée par l’arrivée inopinée du serveur qui déposa leurs commandes devant elles. S’emparant de son verre de citronnade, elle en but deux petites gorgées qui lui passèrent l’envie de larmoyer et l’aidèrent à prendre le dessus sur ses émotions. Décidément, ses hormones la rendaient encore plus sensible que d’ordinaire, si elle s’écoutait elle allait se transformer en véritable fontaine. Reposant le verre devant elle, le sourire à nouveau affiché sur son visage, elle poursuivit. Il n’était pas question qu’elle commence à s’apitoyer sur son sort, elle n’était pas là pour ça mais pour passer un excellent moment en compagnie de son amie qu’elle n’avait pas vu depuis bien trop longtemps et qui devait surement avoir beaucoup de choses à lui raconter, après tout, avec Anahia la moindre activité anodine prenait souvent des proportions rocambolesque et terriblement drôle

- Mais parlons plutôt de toi. Il parait que tu as laissé entendre à mon mari que tu ne viendrais pas seule à la petite sauterie organisé pour les professeurs de Salem. Je veux tout savoir, qui il est, comment il s’appelle, comment vous vous êtes rencontré et… ce que vous avez prévu pour les vacances. Est-ce que vous allez partir ensemble ? Dis-moi tout, je veux absolument tout savoir

Elisabeth était de nature curieuse c’était un fait indéniable et avéré, cela avait toujours fait partie de sa personnalité et de toute évidence, les années passant étaient pour prouver que sur ce point, elle ne changerait probablement jamais. Néanmoins, elle savait aussi que si Anahia avait voulu tenir cette histoire secrète elle n’en n’aurait certainement pas parlé avec qui que ce soit et surtout pas avec sa moitié qui comme personne ne l’ignorait, lui racontait absolument tout.
Depuis que Sean lui en avait parlé, et que comme à son habitude il n’avait pas réagi en harcelant sa collègue de questions, bien qu’elle ne pouvait pas réellement le lui reprocher étant donné que ça c’était plutôt son rôle dans leur couple, Elisabeth trépignait d’impatience d’en savoir un peu plus sur ce mystérieux inconnu qui était parvenu à faire suffisamment battre son cœur pour qu’elle se décide à l’évoquer tout doucement dans ses conversations et à l’emmener avec elle pour le présenter à ses collègues lors de cette soirée. Ça c’était une grande première, du jamais vu. D’ailleurs, à bien y réfléchir, depuis qu’elle la connaissait, c’était bien la première fois qu’un homme partageait sa vie

Elisabeth était sincèrement heureuse pour sa collègue qui, bien que doté d’une personnalité des plus originales était une personne incontestablement chaleureuse qui avait beaucoup à offrir. Elle se demandait d’ailleurs comment était ce mystérieux inconnu…
Essayant de le visualiser, elle l’imagina physiquement métisse avec des rastas, une chemise hawaïenne, et une attitude un peu baba cool et bohémienne comme elle. Peut-être était-il prof de Quidditch pour les gamins, mais uniquement dans ses heures loisirs, en tout cas il était indéniable que c’était un bon sportif, il fallait au moins ça pour pouvoir suivre cette femme si débordante d’énergie. Niveau métier, elle ne voyait pas réellement ce qu’il pouvait exercer mais c’était un métier qui n’était pas contraignant et qui lui permettait de prendre des dispositions assez rapidement où en tout cas, qu’il ne ramenait pas chez lui en rentrait du boulot.
Oui décidément elle avait hâte d’en savoir un peu plus et de voir si sa vision des choses correspondait à la réalité ou si au contraire, elle en était très éloignée.
Le menton bien calé dans la paume de sa main droite, jouant avec la paille qui se trouvait dans son verre de limonade avec son autre main, Elisabeth était prête pour écouter le récit de son amie

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Anahia Tal'ahjon
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MessageSujet: Re: Coffee & shop (Ft. Anahia)   Coffee & shop (Ft. Anahia) Empty01.07.17 19:45


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Anahia posa donc ses miches sur le fauteuil du café avec la grâce et la délicatesse de l'hippopotame hors de l'eau (et oui parce que dans l'eau c'est pas du tout pareil un hippopotame, c'est hyper gracieux et ça nage hyper bien, mais je m'égare un peu là). Elle essayait autant que possible de retrouver son souffle, mais après le sprint qu'elle venait de se taper, même un non fumeur aurait eu du mal à s'en remettre. Elle avait chaud, elle avait le cœur qui battait à cent à l'heure, et surtout, plus que tout, elle avait soif...terriblement soif. Heureusement pour elle, la terrasse n'était pas trop envahit par les clients et ces connards de touristes et un serveur se dirigea rapidement vers elle tel le messie transformant l'eau en vin (sortilège qu'elle maîtrisait d'ailleurs elle-même à la perfection vous vous en doutez.). Elle commanda donc une bière parce qu'elle en avait bien besoin et qu'après tout quoi de mieux pour se remettre de ses troubles du matin qu'une bonne mousse bien fraîche ? Hein ? Qu’ouïs-je ? Un café !!!!! Que neni !! Jamais !! Jamais un de mes personnages ne boira de cette boisson infâme et noirâtre au goût pire que le pire des choux de Bruxelles macéré dix piges dans du jus de carotte.
Après avoir commandé une bière donc, et laissé son amie prendre une limo, la jeune femme laissa son regard suivre oisivement le popotin rebondi du serveur qui s'en allait chercher leurs commandes avec célérité avant de revenir à la raison de sa venue, Elisabeth.

La jeune femme était rayonnante, même si Anahia pouvait voir à travers ce sourire de façade que bien des choses la questionnait, bien sur qu'à l'accoutumée. Mais son amie était ainsi, elle était de celles qui préfère taire leurs problèmes plutôt que d'accabler les autres, alors qu'elle même avait plutôt tendance à hurler sur tous les toits au moindre ongle cassé. Chacun son truc. Mais tout de même, non ce n'était pas possible. Elle allait devoir briser cette carapace. Elles étaient amies après tout, et ça voulait aussi dire partager ses problèmes. Encore allait-il falloir réussir à lui tirer les vers du nez. Mais c'était un exercice plus difficile qu'il n'y paraissait. Les années de vie commune avec le professeur PapiBrown avait rendu la jeune femme experte en détournement de conversation et autres manipulations. Ainsi, la jeune professeure de divination la laissa lui parler de l'anniversaire de la cadette Hopkins qu'elle devait organiser. Anahia ne connaissait pas la jeune femme, leur différence d'âge ne leur ayant pas permit de se croiser à l'école et elle ne savait d'elle que ce qu'elle pouvait lire dans la presse à scandale qu'elle dévorait en cachette dans les toilettes de la salle des profs de Salem (elle avait trouvé une petite cachette derrière un morceau de carrelage qui ne tenait pas bien et y cachait ses magazines, de peur que cette coincée du cul de Séraphinasse lui gueule dessus comme quoi elle était la honte de la profession, chose qu'elle était indubitablement mais elle n'avait pas besoin qu'on lui rappelle, et encore moins une meuf aussi frigide et relou que sa tendre et estimée collègue).
Souriant à Eli, elle prit un air qui se voulait intéressé, et qui l'était surement vraiment parce que dans le fond elle trouvait ça fascinant qu'on puisse dépenser autant de fric pour un simple anniversaire. Qu'on ait besoin des talents de la belle organisatrice pour un événement type gala ou mariage, okay là je veux bien, mais un anniversaire quoi !! Un vieux gâteau au chocolat, deux trois bougies vieilles de dix ans, et un bonne bouteille de vodka pour les plus de 18 ans et roule !! Moi jte fais une fiesta du feu de dieu !! Mais c'est ainsi, quand on nait avec une petite cuillère en argent dans la bouche on a besoin toute sa vie d'essayer par tous les moyens de montrer au petit peuple qu'on est au dessus d'eux. Elle ne pouvait s'empêcher de trouver tout cela bien triste même si c'était surtout pour ne pas s'avouer à elle-même qu'elle était morte de jalousie et qu'elle aurait bien voulu qu'on lui organise à elle aussi un pur anniversaire dont on se souviendrait longtemps. Mais ce n'était pas le moment de faire du boudin et elle ferma donc sa grande gueule encore quelques petites minutes, ce qui laissa à Eli la possibilité de lui parler de Sean et de cette séparation imposée à cause de l'enquête des factions qu'il faut bien avouer, la jeune femme ne suivait que d'une oreille assez distraite. Bien sur, elle était heureuse de voir que l'équipe dont faisait parti le maître des potions parvenait à mettre en déroute des groupuscules terroristes, mais elle ne se sentait pas si concernée que ça par tout cela. Elle avait ses propres problèmes à régler sans avoir à se prendre encore plus la tête avec tous ces conflits politiques et ces petites géguerres entre qui sera le plus méchant. Et puis de toute façon, personne ne lui avait jamais demandé son avis à elle, alors pourquoi elle en aurait quoi que ce soit à carrer. Tout cela n'était pas tout à fait vrai, mais c'était une raison qu'elle avait trouvé pour ne plus se sentir coupable de zapper les articles qui parlaient pour la milième fois des pro-moldus et de leur homologues sorciers. Et puis merde, elle était en vacances. (et je ne sais plus du tout où j'en suis dans mon écriture là moi, vite...mon brouillon !! il faut que je retrouve le fil).
Sortant une cigarette, et vérifiant que le sens du vent ne mènerait pas la fumée vers la future nouvelle maman, Anahia s'en alluma une et prit une grande bouffée de nicotine avec un plaisir non dissimulé, écoutant son amie lui parler de ces prochaines vacances en famille qu'elle leur offrait. Qu'elle leur quoi ?? Mais de quoi elle parlait ? Gardant un visage tout à fait lice et impassible, la jeune femme tenta de faire le lien avec ce qu'Eli était  en train de raconter. Qu'est ce qu'elle avait encore bien du promettre ? Elle n'en avait aucun souvenir... Son cerveau essayait de trier les informations vitesse grand V pendant qu'elle affichait toujours une pokerface digne et sans faille alors qu'Eli lui prenait la main pour la remercier. Qu'elle pouvait bien être cette "généreuse proposition" dont elle parlait...bordel il fallait vraiment qu'elle arrête de picoler là ça devenait flippant. Alors qu'elle était en train de se promettre de ne plus jamais toucher une seule goutte, la lumière se fit et elle se revit proposer à Sean de partir avec toute sa petite famille dans la petite propriété qu'elle possédait dans le Montana pendant les grandes vacances. Soulagée de constater que finalement ça allait son cas n'était pas totalement désespéré, elle sourit à son amie avec cette fois toute la sincérité dont elle était capable.


"Mais ma chérie c'est tout naturel. Je n'y vais pas moi-même, autant que quelqu'un en profite !! Et je préfère que ce soit toi et ta famille que mon couillon de frère et ses grognasses..."

Bon elle exagérait, Khaaleb n'allait jamais là bas mais c'était une image qui lui avait semblé assez parlante. Et puis l'endroit proposait tout ce dont la famille Brown avait besoin en ce moment. Du calme, une solitude propre à la réunion, et un cadre tout simplement enchanteur. Anahia aimait beaucoup cet endroit et y partait régulièrement, ou du moins dès qu'elle en avait l'occasion. C'était un endroit très simple, mais qui avait la particularité d'être assez reculée pour s'y sentir en sécurité. Elle avait pensée s'y installer à une époque, mais c'était quand même un peu trop loin de tout.

Alors que le serveur aux fesses rebondies revenait avec leurs verres sur un plateau, la jeune femme ne pu s'empêcher de voir la main d'Elisabeth se poser sur son ventre avec tendresse. Les marques de la grossesse ne se voyaient pas encore, mais pourtant, elle était sure et certaine que sa vision était juste. Son amie était enceinte, et elle comptait bien en apprendre un peu plus sur tout cela. Bien sur, l'arrivée de cet enfant allait changer beaucoup de chose dans le foyer Brown. C'était une situation plus que délicate pour eux d'accueillir un nouvel enfant alors que leur propre fils venait de perdre le sien. Mais malgré tout ce stress qu'allait occasionner tout cela, ça rassurait au moins Anahia sur un point, c'était que ses deux amis, malgré leurs âges, la monotonie de la vie de couple, les épreuves, et bla et bla, avaient encore une vie sexuelle florissante. Et on ne le dit jamais assez, mais le cul c'est la vie !! La preuve vivante devant moi !! Et BIM !!

Alors qu'elle allait entraîner la conversation sur cette petite crevette qui grandissait tranquillement dans le ventre de sa chère mère fornicatrice, Eli la prise au dépourvu et lui parla de ce mystérieux inconnu qu'elle comptait amener avec elle à la soirée annuelle de fin d'année de l'école. Alors comme ça Sean avait craché le morceau hein !! Il ne perdait rien pour attendre celui là !! Encore que, quand on connaissait sa femme et son talent pour lui tirer les vers du nez, c'était plus qu'évident que son petit secret ne tiendrait pas plus de deux minutes. Mais était-ce vraiment un secret en fin de compte. N'espérait-elle pas justement que Sean en parle à Eli afin que cette dernière la questionne ? C'état un peu tiré par les cheveux, mais elle devait bien reconnaître que tout ce qui entourait cette mystérieuse personne était compliqué. Et pourtant, elle avait tellement envie d'en parler. Tant de temps qu'elle se taisait, tant de temps elle vivait dans un mensonge pour les protéger tout les deux. On avait toujours dit d'elle qu'elle était incapable de tenir un secret, et c'était entièrement vrai, la grande majorité du temps. Mais ce secret là, il était plus important que tout, plus important que sa propre vie. Elle n'aurait sans doute pas du en parler à Sean, mais elle n'en pouvait plus. Ne pouvait-elle pas enfin briser son silence ? Après tout, le sortilège de Fidelias serait bientôt levé, bientôt, ils pourraient se retrouver, et rien ni personne ne pourrait plus jamais les séparer.

Mais ce qui l'amusait beaucoup, c'était de voir comment Sean, puis maintenant Elisabeth se prenaient d'intérêt pour sa vie sentimentale, comme si c'était un truc parfaitement oufissime. Ils allaient être bien déçu les pauvres pioupious. Alors que son amie la bombardait littéralement de questions, Anahia ne pu s'empêcher de sourire en faisant tourner son verre et en traçant sur la condensation des formes abstraites.


"Mmmmmm par où commencer..."

Que pouvait-elle dire ? Jusqu'où pouvait-elle aller ? Elle avait pleinement confiance en son amie et en son mari, mais tout cela avait bien plus d'importance et de portée qu'une simple petite conversation entre copine autour d'un verre. Personne de son entourage à Boston n'était au courant, à part le directeur de l'école de Salem bien sur. Elle savait qu'il fallait encore attendre, attendre encore un peu, jusqu'à Septembre. Mais elle en avait tellement envie, dix années qu'elle se retenait. C'était beaucoup pour un secret.

"Et bien j'ai fait sa connaissance il y a dix ans maintenant, un soir de décembre. Il est canadien lui aussi. On se voit dès que je peux, mais clairement pas assez à mon goût. Il est...plutôt grand, brun, avec de grands yeux marrons...une vraie gueule d'ange je te jure." Elle prit une profonde respiration et souffla dans un sourire."C'est la personne la plus merveilleuse que je connaisse, il est..."

Elle ne pouvait pas aller plus loin. Elisabeth était clairement en train de penser qu'elle parlait d'un homme ou d'un amant et ça devenait vraiment trop bizarre, même pour elle. Mais le dire, c'était briser un interdit vieux d'une décennie, et franchir cette barrière était bien plus dur qu'elle ne l'avait jamais pensé. Toute sa vie allait être chamboulée, et il fallait qu'elle trouve à nouveau la force d'accomplir cette nouvelle étape. Le dire, c'était ouvrir les bras à l'avenir et enfin assumer ce rôle auquel elle n'avait jamais réussit à s'identifier.
Se reculant légèrement, elle appuya son dos que le dossier de la chaise et tira une dernière bouffée de sa cigarette avant de l'envoyer voler dans le caniveau. Relevant la tête, elle la tourna vers son amie et la regarda, un sourire aux lèvres...


"Elisabeth... il s'agit de mon fils..."





Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 29.11.17 16:14, édité 1 fois
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Elisabeth J. Brown
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MessageSujet: Re: Coffee & shop (Ft. Anahia)   Coffee & shop (Ft. Anahia) Empty15.11.17 21:33


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Anahia & Elisabeth


Si l’éloignement forcé d’avec son mari que lui imposait l’enquête des factions n’était pas facile à vivre, au moins Elisabeth savait qu’elle pouvait se raccrocher à la perspective de ses futurs prochaines vacances qu’ils allaient pouvoir passer ensemble grâce à son amie. Elisabeth était une femme qui aimait le soleil sans les grosses chaleurs qui l'accompagnait et qui détestait le froid. En général son mari lui privilégiait toujours des petites vacances de rêve dans des endroits qui se voulaient dépaysant et qui les changeait de Boston où ils vivaient le reste de l'année. Bien sûr, entre l’apparition du Dôme et  le partage des territoires par les différentes factions certains lieux leur étaient devenus inaccessibles, comme Miami où elle avait eu la chance de se rendre en vacances quand elle était plus jeune. Mais aujourd'hui la Floride était devenu un Etat géré par les Inquisiteurs et elle n’osait même pas imaginer ce que ces tristes individus avaient dû faire de cette ville. Bien que cet état de fait fût des plus regrettables, il y avait fort heureusement bien d’autres merveilleux endroits qui leur restaient encore à visiter, et à vrai dire le Montana en faisait partie. Profiter du grand air, faire des balades en forêt, se rapprocher de la nature, ne pouvait que leur faire le plus grand bien. De plus ce genre d’habitation, un peu isolé de toute sorte de divertissement, allait probablement leur permettre de se retrouver le soir en famille et par là-même de renouer le dialogue entre eux et c’était vraiment ce qu'i y avait de plus important actuellement. Les hommes de sa famille devaient absolument cesser de tout garder pour eux et apprendre à s’exprimer quitte à se faire du mal, ils devaient à tout prix cesser de garder toute cette colère et cette amertume qu'ils gardaient en eux et qui les rongeait à petit feu. Elle se doutait que ça n’allait pas être facile, notamment avec Colin, mais ils n’avaient pas d’autres choix que d’en passer par là. Fort heureusement pour elle, les réflexions d’Anahia au sujet de son frère et des femmes qu’il fréquentait lui firent l’espace d’un moment oublier ses tourments et rire joyeusement

- Ton frère à quel âge à présent ? Il est plus jeune que toi c’est ça ? Il n’a pas envie de se poser ? De fonder sa propre famille ?

Khaaleb était un très bel homme et comme tous les bel hommes, il en avait parfaitement conscience.  jouer les charmeurs devait être une seconde nature chez lui mais viendrait bien un moment dans sa vie où il aurait surement envie d’autre chose et de plus de stabilité, du moins, elle l'imaginait. Elisabeth, qui était fille unique, aurait adoré avoir un grand frère quand elle était plus jeune, car comme toutes les sorcières qui n’en n’avaient pas, elle imaginait le frère idéal dont toutes les filles ne pouvaient que tomber amoureuse, à savoir : beau, intelligent et protecteur. Mais en grandissant elle avait vite compris que ce genre de grand frère là, n’existait que dans le romans de gare qu'elle lisait à l'époque, à vrai dire l réalité était très différente, c’était même plutôt l’inverse si elle en croyait les témoignages de ses amies, du moins, jusqu'à ce qu'elle rencontre Anahia. Etait-ce parce qu’elle avait rencontré Anahia à l’âge adultes mais toujours est-il que la piquante brune avait une relation très fusionnel avec son frère, du moins c’était ainsi qu’Elisabeth le ressentait. Ils étaient très proches, très complices. Les Tal'ahjon avait construit au fils des ans une relation qui lui paraissait encore très différente de celle qu’avaient ses deux fils. Colin et Joey étaient très proches eux aussi mais ils ne se comprenaient pas toujours, comme en ce moment, depuis que Colin avait dressé une sorte de barrière infranchissable entre lui et les autres. Elle avait l’impression que les Tal’ahjon, au contraire, savaient se soutenir mutuellement en cas de coup dur, c’était peut-être du fait qu’ils se ressemblaient beaucoup et la manière dont Anahia lorgnait sur les jolies fesses bien moulés dans son pantalon noir, de leur jeune serveur, lui apporta en quelques sorte la réponse à sa question

- Visiblement c’est de famille,
se moqua-t-elle gentiment

Pourquoi le jeune frère d’Anahia songerait-il à se caser alors que sa sœur ainée elle-même semblait n’en n’avoir jamais éprouvé le besoin et ce n’était pas faute d’être jolie ou de manquer de personnalité. Anahia était le genre de femmes qui ne passait pas inaperçu et Elisabeth était persuadée que de nombreux hommes avaient du être littéralement envouté par son charme et son esprit libre. Pourtant depuis qu'elle la connaissait, et cela faisait à présent une paire d'années, elle ne lui avait pas connu la moindre relation sérieuse. Du moins, c’était vrai jusqu’à peu puisqu’à en croire les dernières nouvelles, les choses avaient quelque peu changé pour son amie et pas qu’un peu. Pour la première fois depuis qu’elle la connaissait, le professeur de divination avait l’intention de venir accompagner à la fête annuelle de fin d’année. Outre le fait qu’Elisabeth était sincèrement heureuse pour son amie de découvrir qu’elle avait enfin fait la connaissance d’une personne qui comptait suffisamment pour elle pour oser le présenter à ses collègues, cette révélation avait surtout eut le mérite d'éveiller sa curiosité. Qui était cet homme suffisamment exceptionnel pour parvenir à chambouler la vie si joyeusement désordonnée et solitaire d'Anahia ? Elle s'était fait une petite idée du genre d'hommes qui lui correspondrait parfaitement mais la connaissant, elle savait d'avance qu'elle allait parvenir à la surprendre et que cet homme n'aurait absolument rien en commun avec le stéréotype qu'elle avait imaginé pour elle. De son côté, Anahia se délectait de l'ignorance de son amie et se fit un plaisir de la faire mariner un peu. Cependant, dès qu'elle commença à le décrire Elisabeth sentit ses yeux s'arrondir avec effarement et sa bouche s'ouvrir dans un immense sourire de surprise... et d'indignation. Elle n'arrivait pas à croire qu'Anahia connaissait cet homme depuis 10 ans déjà ! Dix ans ?!

- Dix ans et tu ne m'as jamais parlé de lui ?
S'exclama-t-elle

Ou peut-être que si, mais elle n'y avait pas pr^été attention. De qui cela pouvait-il bien être ? Se remémorant leurs nombreuses et interminables moments de papoteries, Elisabeth essaya de se souvenir si un nom en particulier était revenu plus régulièrement que d'autres dans les conversations, mais en vain. Une chose était certaine en tout cas, à l'entendre l'évoquer comme elle le faisait, il n'y avait aucun doute qu'Anahia aimait cet homme de tout son coeur. Il semblait l'avoir transfiguré et le sourire qui s'affichait sur son visage à mesure qu'elle lui parlait de lui, son regard qui scintillait de mille feux, n'étaient là que pour confirmer ce qu'elle avait déjà compris. Qui aurait pu penser qu'Anahia avait aussi ce côté romantique et fleur bleu enfui (profondément enfui à vrai dire) en elle ? Jusqu'à aujourd'hui, Elisabeth ne s'en était absolument pas doutée, c'était une facette de sa personnalité qu'elle n'avait pas encore eut la chance de connaître mais après tout, quand on y réfléchissait, quoi de plus normal ? Tout le monde avait besoin d'aimer et d'être aimé c'était humain.
-
- Je le connais ?
Essaya-t-elle de deviner en attendant qu'Anahia se décide à lui révéler son nom.

Son attitude, le fait qu'elle souffle un bon coup avant de se lancer, comme pour se donner du courage, tout indiquait qu'Elisabeth connaissait parfaitement cet homme. Impatiente, elle essaya de visualiser mentalement la liste de leurs collègues tant masculins que féminins, à elle et son mari, qui pourrait se sortir du lot et être l'heureux élu, car il était évident que cela ne pouvait être qu'un collègue, quelqu'un qu'elle fréquentait régulièrement depuis 10 longues années, mais elle avait beau réfléchir aucun nom en particulier ne sortait du lot. C'était comme de jouer au brainstorming, ce jeu de société stressant qui l'agaçait plus qu'autre chose. Plus elle essayait de réfléchir vite et moins ça lui réussissait c'était même le néant totale, du moins jusqu'à ce qu'Anahia la face littéralement plonger dans un trou noir avec sa révélation choc.
Figée de stupéfaction, El fixa son amie incertaine de parvenir à comprendre ce qu'elle venait de lui dire. Elle était littéralement dans l'incapacité la plus totale à réagir. Que venait-elle de dire là, à l'instant ? Elle avait du mal comprendre, cela ne pouvait être que ça, car elle ne pouvait pas venir de dire ce qu'elle croyait avoir entendu...? Pourtant, à en juger par cet immense sourire qui s'affichait en cet instant sur son visage, tout lui portait à croire que si. Est-ce qu'elle était entrain de plaisanter ? De lui faire une farce ?

- Ton quoi ?!!! A... attends, attends,
fit-elle en plaçant ses mains devant elle comme pour figer le temps et être parfaitement sur de bien comprendre ce qui était entrain de se passer. On reprend depuis le début.... tu es entrain de me dire que ce mystérieux inconnu qui va t'accompagner à la fête de fin d'année c'est.... ton fils. Parce que tu as un fils toi ? Mais.... mais comment ça se fait que tu n'en n'ai jamais parlé jusqu'à présent ? Tu... tu as adopté un enfant ? C'est ça que tu essais de me dire ? Attends, j'ai besoin de comprendre, ré-explique-moi tout depuis le début tu veux bien ?

Elisabeth était complétement dépassée, perdue par cette révélation qu'elle n'avait absolument pas vu venir. Encore sous le choc de cet aveu, elle était dans l'incapacité de se réjouir pour son amie alors qu'elle n'aurait pas pu être plus heureuse que de savoir que son éternelle célibataire d'amie avait donné la vie à un petit garçon qui avait l'age de junior. Mais il y avait tellement de questions qui demeurait en suspend. Pourquoi son enfant ne vivait-il pas avec elle ? Vivait-il chez son père ? D'ailleurs qui était-il ? Mais surtout pourquoi ne lui avait-elle jamais parlé de lui jusqu'à maintenant ? Après tout, même s'il vivait chez son père elle ne comprenait pas pourquoi Anahia avait agit comme s'il n'existait pas avant aujourd'hui, ça la dépassait totalement

- Tu as dis qu'il avait 10 ans ? Est-ce qu'il va rentrer à Salem ? C'est pour cette raison qu'il va venir vivre avec toi ? Mais où était-il jusqu'à présent ? Pourquoi ne m'as-tu jamais parlé de lui ?


C'était probablement ce silence à son égard qui dépassait complétement Elisabeth. Comment, en tant que mère, Anahia avait-elle fait pour ne jamais évoquer l'existence de son fils, ne jamais parler de lui ? Faire comme s'il n'existait pas ? Cela paraissait impensable autant qu'impossible pour Elisabeth parce que même si ce petit garçon avait vécu chez son père jusqu'à maintenant, même s'il y avait eu des conflits d'intérêts,... cela ne changeait rien au fait qu'il restait son fils, qu'elle l'aimait, cela se voyait à sa manière qu'elle avait de parler de lui alors pourquoi avoir attendu autant de temps pour révéler son existence ?

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Anahia Tal'ahjon
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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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MessageSujet: Re: Coffee & shop (Ft. Anahia)   Coffee & shop (Ft. Anahia) Empty29.11.17 18:50


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Le sourire aux lèvres, Anahia trempa ses lèvres dans le liquide pétillant et doré qui se trouvait dans son verre. Par cette chaude journée d’été, une bonne bière désaltérante était absolument tout ce qui lui fallait pour compléter son bonheur de retrouver son amie. En soi, il fallait bien reconnaitre que tout était là pour composer un tableau des plus charmants et appréciables. La terrasse apportait l’ombre nécessaire pour ne pas souffrir des rayons encore écrasants du soleil en cette belle après-midi. Il n’y avait pas foule, ce qui était d’autant plus agréable, surtout que ça facilitait le relucage de cul-de-serveur, son sport favori. La petite place sur laquelle se trouvait le café était plutôt calme, même si de nombreux sorciers et sorcières la traversaient, la plupart portant au bras des sacs provenant des différentes boutiques des rues avoisinantes. Boutiques dans lesquelles la jeune femme comptait bien se rendre à l’instant où elles auraient terminé de boire. Faire les boutiques avec Elisabeth avait toujours été quelque chose qu’elle adorait faire, faisant sans peine et sans peur cramer sa magic-blue-card. La belle mais néanmoins enceinte mère de famille était de très bons conseils et elle savait toujours où trouver le dernier article à la mode qu’il lui fallait absolument. Impossible donc d’envisager une virée shopping sans elle, d’autant plus que dans le cas présent elle comptait bien la trainer dans quelques boutiques de puériculture (il est bizarre ce mot vous ne trouvez pas ?? On dirait que c’est une sorte d’élevage d’huitres mais avec des bébés…vous imaginez ?? Des gros bouts de bois plantés au milieu d’une plage avec des bébés accrochés dessus…chelouuuuu). Même si le bébé qui était dans le bidou de son amie n’était pas encore assez développé pour ressembler à autre chose qu’une grosse crevette, elle avait déjà une très grande affection pour lui/elle et comptait bien devenir pour cet enfant une tata un peu folle mais bien sympa qui fait tout plein de cadeau. Peut être était-ce car elle-même n’avait pas pu profiter de ça alors qu’elle était elle-même enceinte.

Profitant du fait qu’elles se trouvaient à l’extérieur et qu’une fine brise soufflait face à elle, la jeune femme en profita pour sortir une cigarette et l’allumer. La bière était un atroce appel à la consommation de nicotine et elle n’avait jamais réussi à y résister, hormis durant ces neufs mois d’enfer qu’elle avait du vivre dix ans plus tôt. Quelle tristesse de ne pas être née hippocampe tient ! De cette façon, elle aurait pu continuer à boire/fumer/manger des trucs crus et du saumon fumé au lieu de s’imposer une diète de l’extrême, devenant pas là même l’être le plus insupportable que vous puissiez imaginer. Dans les phases de crise de manque, elle en avait même été jusqu’à fouiller dans les poubelles pour trouver de vieux mégots à renifler, mais ça bien sur, seuls les lecteurs de ce post seront au courant.

Après avoir commencée sur le thème des vacances (sujet au combien chéri de tous), leur conversation s’orienta vers un autre sujet (au combien chéri de toutes), son frère. Anahia adorait son frère cadet, c‘était sans nul doute le mec le plus génial qu’elle avait croisé dans sa vie, mais elle n’avait jamais vraiment compris ce que toutes les femmes lui trouvaient. D’accord il était pas totalement moche, mais de là à le trouver canon, non quand même fallait pas abuser. Enfin, c’était peut être parce que c’était justement son frère et qu’elle l’avait toujours vu comme un être asexué, ce qui ne semblait pas être le cas de toutes ses amies (et heureusement bordel !!). Déjà lorsqu’ils étaient à Salem, la plupart des minettes lui tournaient autour, ce qu’elle avait toujours trouvé terriblement pathétique. La façon dont elles le regardaient avec leurs grands yeux de biches papillonantes et leurs bouches en cul de bouche…beuuuuurk. Mais pour une raison qu’elle ignorait, Khaaleb avait toujours eu l’air d’apprécier ça et avait toujours eu le chic pour ramener les plus insupportables et les plus vulgaires, de sorte qu’elle avait toujours été en joie de ne le voir en épouser aucune. Mais contrairement à elle, la sorcière savait que son jeune frère avait toujours secrètement rêvé de se trouver une ptite poulette avec laquelle il aurait vécu dans le fin fond du trou du cul du monde avec une ribambelle de mouftards tous plus adorables et géants les uns que les autres. Seulement, le problème était là… depuis que cette maladie l’avait touché dix ans plus tôt, il était aujourd’hui presque impensable pour le jeune homme de voir se réaliser ce rêve un peu con de grande famille heureuse et nombreuse. Elle n’en avait jamais parlé avec lui, mais elle se demandait si ce n’était pas pour cette raison qu’il ne s’était pas encore casé de façon sérieuse.


« Oui il est un peu plus jeune, il va sur ses trente cinq si j’dis pas de conneries, mmm oui c’est ça. Et pour être sincère, je sais pas trop où il est en est de ce coté là… Il est assez secret ses derniers temps, ce qui le connaissant, ne présage rien de bon… Je suis sure qu’il va faire une bêtise et s’enticher d’une nouvelle pouffe….Alalala je sais déjà comment ça va se passer…il va vivre une histoire terrible, torride et tragique qui va mal finir et après pour combler de désespoir de sa vie il se plongera encore plus dans son travail ce qui aboutira à une nouvelle promotion…schéma classique, je le connais par cœur. » Dit-elle en écrasant son mégot dans le cendrier.

Croisant les bras sur sa poitrine, elle souffla la bouffée de sa dernière tafe loin de son amie.
Au fond d’elle, elle espérait vraiment qu’un jour Khaaleb trouverait quelqu’un qui lui conviendrait, et qui lui apporterait tout l’amour qu’il méritait, mais dans l’état actuel de sa vie, elle voyait très mal son frère se caser, même si elle savait que ça lui ferait du bien. Le loup avait une mine affreuse ses derniers temps. Il lui avait parlé de la plupart des merdes qu’il traversait en ce moment, et il fallait bien reconnaitre qu’il avait du mérite à tenir ainsi le coup, même si elle savait qu’il ne lui disait pas tout. Pour cette raison et pour bien d’autres, elle s’en voulait de lui demander à son tour autant d’aide, surtout pour organiser l’arrivée d’Emrys à Boston.

C’est d’ailleurs sur lui que la conversation dériva ensuite, enfin pas tout à fait car à écouter Eli, elles étaient plutôt en train de parler d’un beau jeune homme qui serait entré dans sa vie pour lui ravir son cœur. Ce petit qui-proquo amusait beaucoup la jeune femme et elle décida d’aller un peu de son sens afin de rigoler un peu. C’était étonnant de voir à quel point il était difficile à croire pour la plupart des gens qu’elle fréquentait qu’elle puisse avoir autre chose qu’une simple amourette de passage dans sa vie. Bien sur elle n’était pas du tout sujette à vivre de longues et ennuyeuses histoires, préférant au dessus de tout une bonne drague suivie d’une folle nuit de sexe sans attache ni lendemain, mais tout de même !! Pour qui la prenait-on ?? Tout le monde n’avait pas la chance de rencontrer l’amour de sa vie au lycée et de devenir la mère de ses adorables enfants. Mais même si elle voyait bien le sourire aux coins des lèvres d’Eli lorsqu’elle-même matait les petites fesses rondes du serveur, elle ne s’en était jamais offusquée, tout simplement parce qu’elle savait qu’il n’y avait aucun jugement la dedans. Et puis aussi parce que personne ne savait ce qu’il en était vraiment.
Personne. Pas même le père de son fils.
Dix ans qu’elle portait ça sur elle, caché dans un coin de sa tête. On avait coutume de dire qu’Anahia n’était pas le genre de personne à qui on pouvait raconter un secret, car elle l’aurait crié à la terre entière cinq minutes après. Pourtant, ce secret là, cela faisait dix ans qu’elle le tenait juste pour elle. Pourtant, elle savait que bientôt viendrait le moment de tout dire, le moment des aveux. Mais pouvait-elle vraiment se confier à Elisabeth, elle n’en était pas certaine. Au fond d’elle, une appréhension lui tordait le ventre et lui donnait une furieuse envie de fumer d’un seul coup tout son paquet de clope. Parviendrait-elle à comprendre ? A encore une fois ne pas la juger ? Et surtout, jusqu’où pouvait-elle aller dans la révélation ?
Avouer était bien plus difficile qu’elle l’aurait cru. Au bout d’une décennie de silence, il est plus difficile de cracher le morceau, et puis quel morceau ! Mais après tout, dans quelques semaines à peine, l’ensemble du corps enseignant serait au courant, ce qui voulait dire qu’Eli l’apprendrait de toute façon, et elle préférait lui dire elle-même maintenant.

La révélation eu un effet choc qu’elle attendait, et la sorcière pu voir le visage de son amie passer par tout un tas d’expressions entre l’incrédulité et le questionnement intense. Plongeant à nouveau dans la contemplation de la condensation sur la surface lisse de son verre sur lequel elle passait de doigt en traçant des formes abstraites, elle constata qu’elle souriait, sans même s’en rendre compte.
La future maman était en train de lui balancer une montagne de questions, et elle ne savait pas vraiment par où commencer.


« Non non c’est vraiment mon fils… » Dit-elle lorsque Elisabeth lui demanda si elle avait adopté. C’est vrai que ça aurait pu être une putain de bonne idée ça !! Et une explication tout à fait plausible à l’apparition subite de cet enfant dont personne n’avait jamais entendu parler. Merde, mais pourquoi est ce qu’elle n’y avait pas pensé avant.
Se mordant les lèvres, elle se passa la main dans les cheveux, regardant les passants qui marchaient pas très loin d’elles et alluma une nouvelle cigarette.


« C’est très compliqué, je ne sais pas trop par où commencer… »


Cherchant au fond d’elle la force de se lancer, elle n’arrivait pourtant pas à aller plus loin dans sa veine tentative d’explication. Comment diable pouvait-elle bien expliquer ça ? Tout ça ? Toute cette folle et merdique histoire qui lui était arrivé des années plus tôt. Elle n’y arrivait pas, elle ne pouvait pas, sans doute parce qu’il y avait des passages dans cette histoire dont elle n’était pas fière. Mais Eli était une femme gentille et intelligente, elle comprendrait, et puis, elle était son amie, une amie qu’elle connaissait depuis plusieurs années maintenant…merde elles allaient faire du shopping ensemble, c’est pas rien quoi !! Elle lui devait bien ça.

« Oui il entre à Salem. J’irai le chercher d’ici quelques semaines pour qu’il s’installe et qu’il prenne ses marques avant la rentrée. Pour le moment, il vit chez mes parents, au Canada. Et si je ne t’ai jamais parlé de lui… c’est tout simplement parce que je ne pouvais pas… » La jeune femme prit une profonde inspiration avant de se lancer. Elisabeth ne se rendait peut être pas compte de la confiance immense qu’Anahia plaçait à cet instant en elle pour lui parler ainsi de son plus grand secret, de son plus grand trésor. Incapable de soutenir le regard interrogateur de son amie, la jeune femme commença son récit, baissant le ton pour s’assurer qu’elle seule puisse entendre.

« Voila… il y a dix ans, alors que j’étais en Europe, j’ai rencontré un homme, un homme… dangereux, ou en tout cas qui bossait pour des gens dangereux. J’étais moi-même en affaire, et dans un premier temps, j’aaavouuue avoir un peuuu profité de cette relation par pur intérêt. J’ai manipulé cet mec, et pas qu’un peu, je lui ai fait faire absolument tout ce que je voulais, je lui ai menti… maaaais le problème… c’est qu’il s’est passé quelque chose que je n’avais pas prévu… » Elle eu une expression entre le sourire et le rictus et regarda Eli en haussant les épaules. « Jsuis genre, tombée amoureuse de ce type… mais genre vraiment amoureuse quoi, avec les paillettes dans les yeux, les papillons dans le ventre, pour un peu j’aurai chié des arcs-en-ciel jte jure. On a vécu des trucs incroyables, il m’a fait découvrir son monde, sa culture, J’ai vécu ce qui est sans doute les plus belles semaines de ma vie et j’en ai totalement oublié qui il était et le fait que je jouais un jeu très dangereux… Pire, en fait je crois que je m’en foutais, je pensais vraiment que ça pouvait marcher, qu’on pourrait tout affronter ensemble, enfin je crois que j’y ai même pas pensé… C’était très con. On avait même prévu de fuir ensemble… des vrais gamins jte jure… »

La jeune femme fit une pause. Parler de tout ça lui rappelait tant de souvenirs, des souvenirs doux amer, heureux pour la plupart, mais tous embrumés de souffrance et de peine qu’avait apporté la fin de cette histoire qu’elle aurait dans le fond préféré ne jamais vivre, surtout maintenant qu’elle savait ce qui l’attendait. Car cet homme venait de refaire surface dans sa vie, et elle allait devoir finir ce qu’elle n’avait pas eu les couilles de faire dix ans plus tôt…ce qu’elle aurait du faire dès lors qu’elle s’était rendu compte de ce qu’il était, dans ce petit appartement après avoir partagé son lit pour la première fois. Machinalement, elle jouait avec une des bagues qu’elle portait, un anneau argenté et fin, d’une grande pureté.

« Mais comme tous les amours de vacances, la réalité a fini par nous rattraper... Une nuit, j’ai rêvé que nous avions un enfant, un ptit gars brun avec des yeux bleus comme son père… mais des gens, des gens mauvais, ceux pour qui Il travaillait, venait le chercher et m’enlevait mon bébé. Dans ma vision, j’ai vu tout ce qu’ils allaient faire à cette pauvre petite chose, j’ai vu ce qu’il allait devenir si je ne faisais rien, si je les laissais l’emmener, c’était... Je sais qu’il faut toujours faire attention à ce que les rêves nous montrent, qu’ils sont souvent l’expressions d’angoisses plutôt que la démonstration de quelque chose à venir… mais lorsque je me suis réveillée cette nuit là, je n’ai même pas pris une minute pour réfléchir, je ne suis enfuie, purement et simplement, et j’ai abandonné l’homme que j’aimais et qui avait tout quitté pour moi ... Je ne l’ai jamais revu depuis…et il n’a jamais su pour le bébé ni pour ma prémonition. Car j’étais bel et bien enceinte… d’un ptit gars brun avec des yeux bleus, comme son père…»

Anahia fit une nouvelle pause. Tout ce qu’elle venait de dire était vrai, totalement vrai, seul certains détails de l’histoire avaient été laissés sous silence, pas pour l’arranger mais plus parce qu’ils appartenaient à autre secret qu’il lui fallait garder à tout prix.

« J’ai tout fait pour que personne ne nous retrouve, le retrouve. C’était assez facile, à part ma famille, personne ne connaissait son existence… car après avoir pas mal baroudé, j’ai fini par rentrer chez moi, le bide rond comme une grosse pastèque, et j’ai accouché dans le plus grand secret dans la réserve. Là bas, personne ne m’a posé la moindre question et on a vécu quelques temps tranquille, mais je vivais dans la peur qu’on ne retrouve un jour ma trace, j’ai donc décidé de laisser l’enfant à la charge de mes parents et de partir. Je vais le voir aussi souvent que possible depuis, mais ce n’est pas pareil… » Relevant les yeux vers son amie, elle lui sourit, désolée d’avoir autant plombé l’ambiance. « Voila, tu sais tout, enfin l’essentiel… voila pourquoi je ne t’ai jamais parlé de lui. Mais tout ça sera bientôt terminé…mon grand garçon entre à Salem, et maman va devoir accepter que son bébé d’amour fasse sa vie. Et puis au moins je pourrais avoir un œil sur lui… »

Plongeant la main dans son sac à main, et après les avoir sortit, elle tapa deux coups sur son portefeuille avec la pointe de sa baguette et l’ouvrit. Ouvrant la pochette, elle sortit une photo aux bords un peu cornés. On y voyait plusieurs membres de sa famille ainsi que des amis réunis autour d’une table. Les petits personnages bougeaient, parlaient et riaient et on la voyait soudain arriver dans le cadre avec un énorme gâteau d’anniversaire dans les mains. Elle le posait devant un petit garçon au visage rayonnant qui s’empressait de souffler ses bougies. Tout les convives applaudissaient ensuite et elle se voyait se pencher pour embrasser le jeune garçon sur la tête après lui avoir ébouriffé les cheveux.


« Tiens regarde c’est lui… » Dit-elle en pointant le jeune garçon sur la photographie magique « Emrys ».




Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 22.02.18 15:28, édité 1 fois
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Elisabeth J. Brown
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MessageSujet: Re: Coffee & shop (Ft. Anahia)   Coffee & shop (Ft. Anahia) Empty31.01.18 15:50


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Anahia & Elisabeth


Pour une raison qui lui échappait, Anahia ne semblait guère confiante en la vie amoureuse de son frère mais la manière dont elle présentait ce qui s'apparentait selon elle à « un schéma classique » était, il fallait bien l'avouer, très amusant et Elisabeth ne se priva pas de rire de bon coeur aux mésaventures malgré lui de ce pauvre Khaaleb.

- Et bien pour lui, j'espère que ton intuition est beaucoup moins fiable que tes dons de voyances

Très peu de personnes avait en estime ce don si particulier qui n'était donné qu'à quelques élus, et pour cause. Le don de voyance faisait fantasmer beaucoup de monde, elle-même à une époque n'y avait pas échappé. Elle était jeune et naïve et s'imaginait un peu stupidement que maitriser cette science lui permettrait de connaître son avenir et d'éviter les mauvais choix, malheureusement, ce n'était pas ainsi que les choses fonctionnaient. Elle se voyait encore, jeune étudiante, impatiente d'assister à son premier cours de voyance, malheureusement, elle avait très vite déchanté et alors que le premier trimestre n'était même pas terminé, n'écoutait déjà plus rien du cours. Le professeur qui enseignait cette matière à son époque, représentait à lui tout seul le cliché même du charlatan. C’était en grande partie à cause de personne comme lui, prétendant posséder le troisième oeil, que peu de personnes ne se fiaient aux prédiction des véritables voyants et que ces derniers avaient si mauvaises réputation. Il n'y aurait peut-être pas tant de défiance envers cette magie s'il n'y avait pas autant d'usurpateurs. Il lui avait fallu faire la rencontre d'Anahia pour réaliser que cette magie existait bel et bien mais que seuls quelques élus avaient le lourd fardeaux de partager.

Bien que passionnante, la voyance n'était pas cependant pas le sujet principale de cette conversation qui s'était plutôt orientée sur la famille d'Anahia avant de se concentrer sur Anahia elle-même. Elisabeth avait été sincèrement heureuse d'apprendre par son mari que son amie comptait venir accompagnée à la petite fête de fin d'année des professeurs. Anahia était une célibataire endurcit qui avait toujours agit comme si ce statut lui convenait parfaitement pourtant pour Elisabeth il était inconcevable que l'on puisse se réjouir d'être seul. L'être humain avait besoin d'aimer et d'être aimé, de partager sa vie avec une douce moitié même lorsque ce dernier vous rendait folle parce qu'il pouvait se montrer aussi fier et borné qu'un hippogriffe. L'être parfait n'existait pas, mais quand on aimait une personne on le prenait avec ses défauts. Elisabeth était convaincue que chacun avait son âme soeur sur cette planète, il fallait juste avoir la chance de la trouver et de la reconnaître, comme c'était le cas pour elle et Sean, et elle l'espérait, peut-être pour Anahia. Depuis le temps qu'elle connaissait son amie, jamais encore elle ne l'avait vu accompagné d'un homme qui avait une quelconque importance pour elle, mais le fait qu'elle se décide enfin à leur présenter quelqu'un et à faire sa grande entrée avec lui, était des plus significatifs. Cela signifiait sans l’ombre d’un doute, que cet homme était particulier pour Anahia et Elisabeth avait espoir que cette fois, ce soit parti pour durer. Cela en prenait le chemin en tout cas. Qui sait, elle organiserait peut-être leur fête de fiançailles, ou leur mariage ! Cette perspective rendait Eisabeth encore plus impatiente d'en apprendre davantage sur ce mystérieux inconnu. Comment l'avait-elle rencontré ? Le connaissait-elle ? Quel était son nom ? La future mère avait l'impression d'être retourné à l'école de sorcellerie, à cette époque où elle piaffait d'impatience lorsqu'avec ses copines elles se racontaient leurs histoires de coeur autour d'une bonne citronnade. Oui cette sensation était exactement la même, finalement rien n'avait changé avec les années. Pourtant, et alors qu'elle s'était dressée le portrait idéale (à ses yeux) du prince charmant d'Anahia, la jeune femme la pris totalement au dépourvue en lui révélant finalement, après l'avoir légèrement fait marcher, que l'homme en question n'en n'était pas encore tout à fait un, et qu'il avait encore quelques années devant lui pour le devenir puisqu'il s'agissait de son fils. Un fils ? Anahia avait un fils ?!!!!
Elisabeth était restée perplexe durant quelques minutes, totalement assommée par cette nouvelle donne. Elle avait un instant hésité, se demandant si son amie ne cherchait pas à la mener en sombral, mais à en juger par la douceur de son expression et ce sourire si tendre et particulier qui ornait son visage, et qu'elle ne lui avait jusqu'alors jamais vu, il n'y avait aucun doute quand à la véracité de ses propos. Anahia avait un fils. Une fois le choc de cette révélation passé la future mère la bombarda de questions, cherchant à comprendre pourquoi elle n'avait jamais entendu parler de cet enfant alors qu'il était évident qu'il représentait aux yeux d'Anahia son plus grand bonheur, sa plus grande fierté, comme pour toute mère. D’ordinaire on ne cachait pas son enfant, c’était même plutôt l’inverse, on les exhiber et on ne pouvait s’empêcher de parler d’eux, pourtant avant aujourd’hui, Anahia n’en n’avait jamais fait mention… pourquoi ça ?

Anahia semblait ne pas trop savoir par où commencer mais Elisabeth la soupçonnait plutôt d'être bien plus émue de lui parler de son fils, qu'elle ne voulait bien le laisser paraître. Silencieuse, et patiente, ses grands yeux bleus interrogateurs, ne quittèrent pas son amie du regard, scrutant dans les moindres détails chacune de ses réactions. Si elle n'avait pas travaillé dans l'événementiel, nul doute qu'elle aurait surement suivi les traces de son père en devenant médicomage de l'esprit
L'enfant était en âge d'entrer à Salem, où il allait faire sa rentrée. Elle apprit également qu'il avait grandi chez ses parents maternels au Canada. Son père était un homme qu'Anahia avait rencontré en Europe, un peu avant que le Dôme n'apparaisse. De toute évidence il s'agissait d'un mauvais garçon, car il travaillait pour des hommes dangereux. Elle ne savait pas trop ce qu’Anahia sous-entendait par là et très franchement n’était pas réellement convaincu d’avoir envie d’en savoir plus. Toutefois,  elle n'était guère surprise de découvrir que ce genre d'homme la faisait frissonner. Elle imaginait Anahia avec 10 ans de moins, flashant sur les mauvais garçons en moto, avec veste en cuir et tatouages sans oublier ce parfum de danger qui les enveloppait. Elle arqua légèrement un sourcil de désapprobation en entendant son amie lui avouer s'être servit de lui à travers cette relation afin d’atteindre ses objectifs. Anahia avait beau être son amie, ce n'était pas pour autant qu'elle allait la soutenir si elle désapprouvait son comportement. Cet homme n'était probablement pas un saint mais personne ne méritait que l'on se joue des sentiments qu'une personne vous portait, mais le jeu avait fini par se retourner contre Anahia qui était finalement tombée amoureuse de cet homme. Elisabeth ne pouvait s'empêcher de sourire d'amusement devant le langage fleurit de son amie et sa manière de décrire les émotions qu'avaient suscité en elle le bonheur que l'on ressentait en présence de sa moitié. Elisabeth n'aurait jamais employé ces termes mais elle comprenait parfaitement ce que son amie lui décrivait, après tout, ne vivait-elle pas cela tous les jours ? Les yeux ronds de surprise et d'impatience, Elisabeth attendit la suite avec la même hâte que lorsqu'elle se rapprochait de la révélation du coupable dans les dernières pages des romans de son écrivain préféré Lord Witcher. L'homme était-il resté coincé à l'extérieur du Dôme ? Avait-il mal pris sa grossesse ? Etaient-ils pourchassés par ses employeurs.... non là elle allait trop loin dans ses délires, mais tout de même, il lui tardait d'en savoir plus et de connaître le fin mot de toute cette histoire.

Les rêves. C'était à un rêve qu'Anahia devait cette séparation d'avec l'homme qui avait fait naitre en elle des sentiments nouveau et fort, ce genre de sentiments qui, si on avait de la chance, vous faisait vibrer au moins une fois dans votre vie. En temps normal, Elisabeth l'aurait rassuré en lui disant qu'il ne s'agissait que d'un mauvais rêve, mais c'était loin d'être le cas, et jamais elle ne pourrait lui dire cela, bien au contraire. Anahia n'était pas n'importe qui, elle possédait le don, celui de la voyance, un don qui était aussi rare que précieux et que seul un sorcier sur cent possédait. Ils étaient tellement rare qu'à une époque très lointaine, on racontait que dans l'ancien monde, afin de les protéger du monde extérieur et principalement des moldus et de leur dangereuses chasses aux sorcières, les prophètes étaient enfermés dans ce que l'on appelait « le palais des prophètes », un palais incartable dont seuls quelques rares élus, les gardiens, ceux qui étaient censés les protéger, connaissaient le chemin pour y accéder. Les prophètes y vivaient comme des rois, on leur offrait tout ce qu'ils désiraient et à encore les légendes ce château ressemblait à une sorte de paradis sur terre pour ces sorciers et ces sorcières mais la réalité était loin d’être aussi parfaite qu’elle semblait l’être car si cette vie parvenait à en combler les plus oisifs d’entre eux, il n'en demeurait pas moi qu'il ne s'agissait rien d'autres que d'une cage dorée. Loin de n'avoir que pour seul but de les protéger, les prophètes comme ils les appelaient, devaient retranscrire toutes les visions futurs qu'ils avaient et des gens qualifiés étaient là pour les aider à comprendre la signification de leurs visions. Tout se passait bien tant que les personnes se montraient dociles c'est pour cela qu'il était plus aisé de les former des leurs plus jeunes âges, mais ceux qui se rebellaient, ce qui aspiraient à une autre vie qu'à prévoir l'avenir sur commande disparaissait mystérieusement. C'est à un homme, un grand sorcier du nom de Angus Gwyr que l'on dut la libération des derniers prophètes et la destruction de ce maudit Palais qui, bien que beau en apparence, refermait en réalité la plus grande noirceur de l’âme humaine. Plusieurs siècles plus tard, on prétend que de puissants sorciers ont fait jaillir de ces terres maudites et de ces ruines froides un nouveau château, plus grand, plus beau, à la portée et à la renommée sans pareille, faisant table rase du passé. Nul ne connait le nom de ce château, certains prétendent qu’il s’agit de Poudlard, d’autres de Durmstrang, certains allant même jusqu’à prétendre qu’il s’agit en réalité de Salem et ce n’est pas le fait que cette légende censé se dérouler dans l’ancien monde qui ont découragé les partisans de cette thèse. Différents ouvrages, traité avec plus au moins de sérieux ont été publié à ce sujet
Tout ça pour dire que pour les personnes, qui comme Anahia possédait le don, les rêves n'étaient pas simplement des rêves, mais des prémonitions et ils n'étaient pas à prendre à la légère. Au vu de ce que lui avait révélé son rêve, Elisabeth comprenait beaucoup mieux pourquoi Anahia avait pris ses jambes à son cou, pourquoi elle avait tout plaqué sans se retourner : c’était afin de protéger son enfant. Posant sa main sur la sienne, dans une étreinte qui se voulait réconfortante, Elisabeth voulait lui démontrer par ce geste qu'elle était là pour elle et qu'elle la soutenait à travers cette épreuve qu'elle avait été contrainte de vivre seule.
Malgré tout, quelque chose l'inquiétait dans son récit, mais elle préféra ce taire pour le moment et la laissa lever le voile sur un pan de son passé dont Elisabeth ignorait alors tout jusqu'à aujourd'hui. Entendre Anahia lui confier qu’elle avait préféré confier son enfant à la garde de ses parents était un déchirement pour Elisabeth car en tant que mère, elle ne pouvait qu’imaginer l’immense sacrifice qu’avait dû accomplir Anahia pour s’assurer de la sécurité de son enfant. Elle n’était pas certaine, si elle avait se retrouver dans sa situation, qu’elle aurait eu la force de rester éloigné aussi longtemps de l’être qu’elle aimait le plus au monde. Un sourire tendre se dessina cependant sur ses lèvres en entendant Anahia lui confirmer que la séparation n’avait que trop duré et que l’heure des retrouvailles avaient enfin sonné. Tout en versant sa petite larme d’émotion qu’elle essuya vite fait, Elisabeth suivit avec intérêt, le mouvement des mains de la jeune femme jusqu’à son sac en main dont elle retira une magnifique photo familiale qui avait immortalisé à jamais un goûter d’anniversaire. Les gens sur cette photo étaient tous rayonnant de bonheur sans exception, il s’en dégageait énormément d’amour de la part de ces inconnus dont elle découvrait les visages pour la première fois, mais c’était particulièrement vrai pour Anahia. L’enfant, son fils, ne tenait absolument rien d’elle. Il avait la peau blanche, des yeux bleus rieur, des cheveux bruns et de bonnes joues bien rondes. De toute évidence il tenait tout de son père à l’exception de son caractère, elle était prête à le parier. Ce qui la frappa surtout c’était tout l’amour qui se dégageait rien que sur cette photo entre Anahia et son fils.

- Emrys ? C’est trop joli et peu commun, un prénom qui te ressemble en somme, lui sourit-elle. Il a quel âge sur cette photo ? C’était cette année ? Lui demanda-t-elle en lui rendant son bien. Tu dois vraiment avoir hâte de le retrouver, de pouvoir le serrer dans tes bras et rattraper enfin le temps perdu. Je suis sincèrement heureuse pour toi, lui confia-t-elle avec sincérité avant de rajouter. Il faudra venir me voir en sa compagnie. Quand vas-tu le chercher ?

Au-delà de voir une mère et son fils que la vie avait cruellement séparé beaucoup trop tôt, enfin réunis, Elisabeth espérait de tout cœur que tout se passerait bien pour eux. Anahia avait déjà tellement souffert, elle ne méritait pas d’autres complications, même si elle n’ignorait pas qu’arracher un enfant à son environnement n’était jamais facile ni sans conséquences, mais dans le fond, elle connaissait suffisamment Anahia pour savoir qu’elle avait probablement bien du préparer son enfant et qu’il n’y avait rien d’insurmontable lorsque l’on avait déjà été séparé si injustement pendant un si long laps de temps. Il y avait toutefois quelque chose qui la turlupinait depuis un moment et bien qu’elle ne désirait pas jouer les oiseaux de mauvais augures, il restait malgré tout un point qu’elle désirait éclaircir avec elle. Se mordillant légèrement la lèvre inférieure elle posa un regard grave sur son amie

- Savoir que tu as quelqu’un dans ta vie à aimer autant que tu aimes ce petit garçon…. Je ne pouvais pas espérer mieux pour toi. Tout ce que tu as fait pour lui, la manière dont tu en parles, dont tu le couves du regard rien que sur cette photo, ne fait aucun doute sur tout l’amour que tu lui portes et je sais que tu ne lui ferais jamais courir le moindre risque mais…. Ce rêve que tu as fait, n’a vraiment plus aucune chance de se réaliser ? Je sais que ton fils n’est plus un bébé mais ces hommes…. Tu es sur qu’il n’y a vraiment plus aucun danger ? Parce qu’il est évident que tu sembles penser qu’ils sont ici, sans quoi, la présence du Dôme aurait dû te rassurer et ne dit-on pas que l’on a beau faire, tenter l’impossible, on ne peut rien contre les prémonitions alors dis-moi… qu’est-ce qui a changé ?





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Anahia Tal'ahjon
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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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MessageSujet: Re: Coffee & shop (Ft. Anahia)   Coffee & shop (Ft. Anahia) Empty22.02.18 15:30


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Anahia sentait la main de son amie dans la sienne. Elle sentait la pression de ses doigts sur les siens, leur chaleur et leur tendresse, et à travers ce contact, elle lui donnait la forme de parler, de se confier sur une histoire qu’elle n’avait jusqu’alors jamais osé raconter.
Les secrets des autres, la jeune femme était très forte pour les divulguer à qui voulait bien les entendre, mais les siens beaucoup moins, et celui qu’elle était en train de révéler à Elisabeth était sans doute le secret le plus lourd qu’elle avait eu à porter de toute sa vie.

Même à Khaaleb, ce frère dont elle était si proche, elle n’avait jamais pu lui en dire un mot, ou du moins jamais avec autant de détails qu’elle était en train de le faire (après tout il n’en avait jamais demandé plus). Peut être par peur de sa réaction, par peur du regard qu’il aurait alors pu poser sur elle, ou bien pour essayer de le protéger de cette personne pas si bien que ça qu’elle voyait se refléter dans son propre miroir, elle avait caché la vérité, la rendant plus romanesque, plus à son avantage. Mais bien qu’elle se soit longtemps voilée la face sur ce qui était arrivé à Jérusalem puis en Italie, se prétendant pour elle-même victime de toute cette sordide histoire afin de ne pas être rongée par la culpabilité, il fallait bien admettre qu’elle était ni plus ni moins que l’instigatrice de ses propres tourments.
C’était sa faute si elle s’était retrouvée dans cette situation, et bien que certains points ne fussent pas entièrement de son chef (qui aurait pu voir venir que cet imbécile lui aurait demandé de l’épouser après seulement quelques semaines de relations…espèce de grand MALADE !!), elle avait des années durant porté le poids de ce qui était arrivé à cet homme qu’elle avait pourtant aimé.
Après sa fuite, et malgré tout ce qu’elle avait donné pour payer le prix de leurs vies, elle n’avait jamais su ce qui lui était arrivé. Elle savait que la Cour ne lui ferait rien, elle l’avait assez chèrement payé, mais les roses étaient capables de tout, et lui aussi. Longtemps, elle avait eu des images en tête, imaginant tout ce qui avait pu lui arriver, mais elle était bien loin alors de la vérité.

Parler de lui était difficile, ça faisait naître en elle un sentiment étrange de colère sourde mélangée avec une touche de nostalgie. Elle était furieuse contre elle-même d’avoir pendant dix ans porté un deuil dont elle se sentait responsable alors que cet enfoiré était gentiment en train de se dorer la pilule sous le radieux soleil du Nouveau Mexique. Elle était furieuse d’avoir laissé s’endormir sa vigilance, furieuse de s’être allée à ressentir à nouveau de vieux sentiments qu’elle avait oublié pendant ce court échange de lettres qu’ils avaient eu e de se laisser bêtement empoisonner par cette vipère.
Plus elle y pensait, et plus elle se disait qu’elle aurait mieux fait de le tuer dès la première fois qu’elle avait vu ses tatouages, dans cette petite chambre de la vile sainte, ça lui aurait évité beaucoup de problèmes.
Mais ça lui aurait aussi enlevé la plus belle chose qui lui était jamais arrivé…son fils.

Si parler du père était douloureux, parler de l’enfant qu’ils avaient eu ensemble était au contraire une source immense de joie. Malgré toutes les difficultés qu’elle avait eues pour porter et élever cet enfant qu’elle n’avait pourtant jamais espéré, Anahia l’avait aimé d’un amour immense dès la première seconde. Il était son tout et son rien, il était le battement de son cœur, il était la raison pour laquelle elle voulait encore se lever le matin, la raison pour laquelle elle avait pris des cours de cuisine. Elle l’aimait comme on aime sans limite, sans frontière, et elle était prête à tout pour lui, même à tuer son père.

La photographie qu’elle tenait dans les mains était un merveilleux souvenir, celui de son dernier anniversaire. On pouvait voir toute la famille souriante autour d’un gros gâteau au chocolat, la maison toute décorée de guirlande et de ballons. Par la fenêtre, on pouvait apercevoir un paysage blanc de neige. Emrys était né quelques jours après le début de l’hiver, une nuit où le froid avait été particulièrement mordant. Mais sur la photographie magique, on ne pouvait voir que de l’amour et de la chaleur, comme s’il ne pouvait y avoir que de la joie pour un jour comme celui-là.


« Merci… » Murmura-t-elle lorsque Eli commenta le prénom de son garçon tout en caressant du bout de doigt sa joue sur l’image. Ce prénom, il lui était venu quelques jours avant son retour au bercail, dans un rêve à nouveau, alors qu’elle se cachait quelque part chez une lointaine tante de son côté paternel. On lui avait alors expliqué son sens, et elle l’avait trouvé parfait. « Oui c’était en Décembre dernier… dix ans déjà… c’est dingue la vitesse où ça grandit. » Rangeant alors le cliché magique dans une poche spéciale de son porte feuille, elle glissa le tout dans son sac à main avant de s’allumer une nouvelle cigarette. « Bien sur que je viendrai te voir avec lui !! Je lui ai déjà vendu les mérites de ta cuisine… il sait très bien à quoi s’attendre avec moi. » Dit-elle en faisant une grimace. « Et puis il faudra bien qu’il rencontre son nouveau prof de potion… »

Anahia s’était souvent demandé comment est ce que le maître des potions de Salem réagirait à cet nouvel excentricité de la part de sa collègue préférée (si si c’est sa collègue préférée, il a pas le choix de toute façon… et puis Séraphine elle est même pas drôle alors hein !!). Bien sur, la jeune femme ignorait encore si le professeur Brown sera ou non des leurs pour la rentrée scolaire, mais au fond d’elle elle espérait bien que oui, d’une part parce qu’elle ne pouvait plus supporter son remplaçant, mais aussi parce qu’elle n’aimait pas savoir son amie seule.
Mais au moment où la sorcière était sur le point de la questionner à ce sujet, son amie lui posa une question qui lui coupa un peu tous ses moyens. Le point qu’Eli était en train de soulever était terriblement vrai, et ça serait mentir que de dire que la jeune femme n’y pensait pas tous les jours. Tout ce qu’elle avait fait, fuir, emmener son bébé loin de tous ceux qu’elle craignait, se cacher, laisser l’éducation de la chose qu’elle aimait le plus au monde au soin de quelqu’un d’autre, tout ça elle l’avait fait sur l’impulsion d’un rêve, d’une prémonition qu’elle ignorait si elle se serait ou non réalisée. A l’époque, elle n’avait même pas réfléchit une minute, mais depuis dix ans avaient passés, et elle avait eu tout le loisir de faire tourner encore et encore cette question dans sa tête…et si tout ce qu’elle avait fait n’avait fait que repousser quelque chose d’inévitable, et si au dépit de tous ses efforts, les roses finissaient par mettre la main sur son bébé ?
Posant son menton dans le creux de sa main, elle observa l’espace d’une seconde la fumée blanche sortir de sa cigarette.


« Rien a changé…j’ai toujours peur que quelqu’un vienne un jour le chercher et l’emmène loin de moi. » Pendant quelques secondes, elle ne dit plus rien. « Mais je ne peux pas passer toute ma vie à craindre que ça arrive, je ne peux surtout pas lui faire ça à lui. Comprends moi, si je pouvais, je le garderais enfermé dans une tour pour touuuute sa vie et il resterait touuuuuujours avec maman, mais on sait toi et moi que ce n’est pas possible et il faut que j’accepte ça aussi. Et puis comme dirait ton mari… la divination est une discipline très nébuleuse, on ne sait jamais si l’interprétation que l’on fait d’une prédiction est bonne ou non. » C’était trouver beaucoup d’excuses pour justifier qu’elle n’en pouvait plus de ne pas vivre au quotidien avec son fils…mais tous ses arguments étaient pourtant vrais. « Je pense en fin de compte, dix ans plus tard, qu’il vaut mieux affronter un destin plutôt que de tenter vainement de le fuir. Enfin, je me réconforte en me disant qu’au moins mon bébé d’amour sera protégé en permanence par les meilleurs sorciers et sorcières du pays. »

Une seconde, elle eu une vision d’Arthur Martin, le remplaçant de potion, en train de faire une tache de sauce tomate sur sa chemise moche, et elle ne pu s’empêcher d’espérer encore plus ardemment le retour de papy Sean dans l’équipe pédagogique de Salem.
Le fait de penser comme ça à son collègue lui rappela la dernière conversation qu’ils avaient eue ensemble quelques semaines plus tôt dans la salle des professeurs, et sur la prémonition toute particulière qu’elle avait alors eu et qui concernait une certaine crevette qui grandissait dans le ventre de madame Brown ici présente. Car oui, on avait totalement oublié ça, mais c’était ça le vrai but de cette petite rencontre entre femmes…parler du futur gros bidon d’Elisabeth…qui comme une petite maline qu’elle était avait subtilement détourné la conversation sur un sujet tout autre, bien que tout aussi passionnant il faut bien l’admettre.

« Et dis donc, rien à voir mais en parlant de prémonition et de confidence… » Dit elle avec un air soudain beaucoup moins sérieux en souriant à son amie et en lui lançant un petit clin d’œil entendu. « Il n’y a pas quelque chose dont tu voudrais me parler ?? Ne fais pas cette tête d'innocente, tu sais bien qu'on ne peut rien me cacher...»



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