L''air songeur, il faisait tournoyer sa plume à quelques centimètres de sa main droite et près de lui, la chouette qu'il avait choisit pour l'occasion s'impatienter de le voir hésiter si longuement. Abraham hésitait sur la manière avec laquelle il devait affronter cette situation et il savait très bien que dès l'instant où il officialiserait les choses, il irait jusqu'au bout dans son idée folle. Et puis... s'il devait aller dans cette direction, il savait exactement qui il souhaitait voir l'y accompagner. Il s'agissait d'une nouvelle rencontre tout simplement délicieuse et pleine de promesse car les préludes qu'elle lui avait laissé entrevoir lui permettait de s'imaginer à quel point les méandres de son esprit devaient être délicieux... Se décidant enfin, il signa le parchemin et l'attacha, le remettant au brave oiseau afin qu'il aille le délivrer en sol fondateur.
Chère Anahia, Agrémenter votre beautés naturelle d'accessoires superflus et clinquants et venez me rejoindre à Los Alamos au Nouveau-Mexique ce samedi. Une intéressante soirée s'y prépare et on m'y a invité, il me ferait le plus grand plaisir que vous soyez mon accompagnatrice.
Au plaisir, Abraham Royce
La journée fatidique était arrivée à une vitesse folle et Abraham avait l'impression qu'il ne parviendrait jamais à quitte le Nouveau-Mexique afin de retrouver sa ville adorée. Adossé contre une voiture dont la couleur noire était parfaitement lustrée, il fixait l'horizon dans l'attente de voir celle qu'il avait choisit pour l'accompagner à cette soirée particulière apparaître ce qui ne se fit pas longuement attendre. Le visage souriant, il avait laissé leur chauffeur ouvrir la portière de derrière et c'était approché d'elle, ne se gênant absolument pas pour contempler la ravissante toilette qu'elle s'était faite pour l'occasion.
« Anahia, quel plaisir de vous revoir. Vous êtes absolument renversante. »
Il avait beau lui arriver très fréquemment d'être un grossier personnage, lorsqu'il s'agissait de la gente féminine il était naturellement charmant et soigné. Cela n'enlevait rien à la gente masculine qu'il appréciait pour d'autres raisons, mais les femmes, particulièrement les séduisantes, avaient toujours été ses favorites. S'approchant d'elle, il saisissait sa main et l'embrassait doucement avant de la guider en direction de la voiture et de la laisser y prendre place la première avant de la suivre et la rejoindre sur la banquette arrière. Il était conscient de l'impression qu'il donnait sur la soirée qui s'annonçait et la pensée qu'elle puisse peut-être croire qu'il s'agisse d'un rendez-vous doublé de kitch et d'ennui il ne put s'empêcher de rire.
« Allez-y chauffeur... Quant à vous Anahia, j'espère que vous êtes prête à vous amuser un peu. »
Il ne lui avait donné absolument aucun indice sur ce qu'ils s’apprêtaient à faire si ce n'était de cette tenue soignée qu'il lui avait recommandé de porter tout en enfilant une également dans le même genre. Conscient qu'il valait mieux qu'elle en sache d'avantage avant qu'ils n'arrivent sur les lieux, il décida d'enfin arrêter tout ce suspens.
« J'espère ne pas me tromper quand je dis que vous êtes le genre de femme à ne pas être facile à effrayer... Il se peut que je sois présentement entrain de vous entrainer dans une soirée qui risque fort bien de se transformer en histoire digne d'Agatha Christie. Vous avez encore le temps de changer d'idée, me traiter de fou et partir, mais j'espère beaucoup que vous viendrez jouer cette partie avec moi. »
Abraham était convaincu de ce qu'il avançait même si dans les fait, il ne s'agissait que d'une forte impression provoquée par une invitation inquiétante de la part de l'un de ses patients au mariage de son frère aîné et de celle qu'il avait autrefois aimé. L'homme avait beau avoir cessé les bêtises depuis longtemps et être parvenu à quitter la prison de Santa Fe avec un excellent dossier, Abraham savait que les choses n'étaient pas complètement réglée dans sa tête et c'est pourquoi il avait continuer à le suivre. Aujourd'hui, il sentait qu'il était sur le point de faire une rechute. En fait, il en était convaincu. Il aurait sans doute pu se contenter simplement d'en informer la police et de les laisser sans occuper, mais le risque qu'ils se plantent était beaucoup trop grand et en bout de ligne, il n'avait pleinement confiance ne les capacité d'une seule personne et c'était les siennes.
« Parmi mes clients se trouve un homme à l'esprit complètement déluré ! L'un de mes premiers patients en fait... Un vrai dingue ! Il a l'esprit qui tourne à vive allure et une créativité à faire pâlir de jalousie les plus grands artistes de ce monde. Tout ça est bien impressionnant... Le seul problème est qu'il ne s'en sert pas toujours de la bonne façon et je suis convaincu que lorsqu'il a fait en sorte que je sois invité au mariage de cet homme que je connais à peine... c'était pour me défier. Officiellement, nous allons profiter du buffet et du mini-bar d'une couple de bourgeois prêt à tout pour impressionner leurs invités... Officieusement, on va faire tout ça en plus d'empêcher son idée folle de se produire.. Seul problème, je ne sais pas encore ce qu'il a en tête ! »
Utilisant sa baguette, il faisait apparaître un léger plateau flottant et deux coupes de champagne. En saisissant une, il la tendait à sa charmante accompagnatrice avant de venir saisir le sien. Le regard plonger dans le sien, il attendait de connaître sa réaction avant de faire teinter leurs flûtes.
COSMIC SHEEP.
Anahia Tal'ahjon
ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire
ϟ Messages : 557 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine ϟ Célébrité : Karina Lombard ϟ Crédits : pinterest
Le regard d'Anahia balaya le carnage qui s'étendait devant elle. Partout à ses pieds étaient étendues inertes les pauvres victimes de son impitoyable cruauté. Jupes, robes, pantalons avaient été balancés, jetés, tirés du sommeil doux et tendre de la grande armoire pour être lancé telles de vieilles frusques inutiles sur le lit et le sol de sa chambre bostonienne. Les chaussures par dixaine étaient éparpillées sans ordre ni morale, les boites à bijoux avaient littéralement explosées sous la rage de leur propriétaire.
"Putain de bordel de merde tabernacle !!*"
Une clope au bec, la jeune femme qui ne portait pour le moment d'une culotte et un pauvre soutif sans bretelles regardait impuissante le champ de bataille qu'elle avait elle-même créée. Attrapant sur la commode la lettre que lui avait envoyé Abraham quelques jours plus tôt, elle parcourut à nouveau les quelques lignes si pauvres en information. Elle avait longuement hésité avant de se décider à se rendre à ce surprenant rendez-vous. Déjà parce qu'elle était en vacances et que crotte, elle avait pas tout à fait prévu de revenir de si tôt au Nouveau Mexique après ces dernières aventures, mais surtout parce que cet homme avait quelque chose de dangereux...de délicieusement dangereux. Elle avait fini par accepter l'idée et avait même entraîné Eli dans une virée shopping pendant laquelle elle avait acheté une robe qui lui avait coûté un bon mois de salaire. Le petit soucis, c'est que c'était bien gentil de l'inviter elle, mais à quoi ?? T'y as pensé à ça mon ptit Abe ? T'invite une meuf sans préciser si c'est une soirée, un gala, un anniversaire de mafieux mexicains, une bar mitsva !! Comment elle peut faire pour trouver de quoi s'habiller ?? A chaque occasion sa tenue !! Bien sur pour vous les hommes c'est facile, il vous suffit de sauter dans un smoking et BIM vous êtes canons, mais la société a voulu que tout soit beaucoup trop compliqué pour nous pauvres femelles.
Tout simplement désespérée, et après avoir envisagé le fait de prétexter une ptite gastro histoire de s'excuser et de pas y aller, Anahia finit par se pencher pour attraper une nouvelle tenue qu'elle passa.
*Oh putain le boudin*
Après avoir lancé la robe à travers la pièce, elle jeta son dévolu sur une jupe crayon et un haut fluide.
*Raaaa naaan on dirait ma mère !!*
Nouveau vol de fringues non identifié dans les airs suivi de jurons plus gratinés que ceux du capitaine Haddock. Se regardant dans le grand miroir accroché au mur, elle se prit la tête dans les mains, maudissant le monde et le reste de ne lui avoir rien donné à se mettre. Alors qu'elle pensait assez sérieusement à l'idée d'y aller à poil, elle entendit l'horloge de l'entrée sonner. Il ne lui restait qu'une heure avant le rendez-vous, et elle était toujours en culotte comme une sale pauvresse abandonnée par les muses de la mode. Dépitée, elle se rabattit sur la house qui contenait la robe qu'elle avait initialement acheté pour l'occasion mais qu'elle avait délaissée car trop habillée. Tirant la fermeture éclair, elle découvrit le bustier fourreau noir avec un petit couinement de plaisir. Aller, elle pouvait bien se faire un kiff et mettre cette pure beauté qui lui avait coûté un bras...et si c'était un enterrement, au moins elle serait dans le thème.
Se glissant telle une sirène dans la robe, elle jeta un sort à ses cheveux qui se coiffèrent instantanément en formant de sublimes boucles parfaites. Après avoir jeté un coup d’œil à son reflet, elle faillit verser une larme tellement elle était canon, mais elle n'avait pas le temps et son maquillage était trop divin pour qu'elle le ruine avec des larmes de ptites femmelette hypersensible et égocentrique. Se penchant non sans mal tant la tenue moulait ses sublimes formes, elle attrapa une paire de talons à semelles rouge, et se précipita vers la porte de la maison non sans avoir laissé un gros poutou sur la tête de Nostradamus, son corgi tricéphale.
Dans un CRAC sonore et après plusieurs transplanage de transit, elle arriva enfin à leur point de rendez-vous. Elle sentit instantanément la chaleur oppresser chacun de ses membres et entrer dans ses poumons avec la violence d'un souffle de dragon. Nan mais franchement, c'était vraiment être maso que de revenir dans un endroit pareil. Fallait vraiment qu'elle soit vraiment très très intrigué par la proposition d'Abraham pour accepter de se faire cuire la couenne dans un enfer tel que le Nouveau-Mexique...mais voila, elle était intrigué.
Éliminant les derniers mètres qui la séparait de l'homme qui l'avait convié à cet événement mystère en ondulant les fesses façon déesse grecque dans une pub pour Ferrero rocher, elle le gratifia d'un sourire et se laissa baiser la main non sans un petit gloussement amusé intérieur.
"Vous n'êtes pas mal non plus mon cher...le costume vous va bien."
Tendant la main vers lui, elle redressa sensiblement son nœud papillon. Elle n'avait vu cet homme q'une fois, et bien qu'il fut aux antipodes de son canon masculin, il y avait en lui un petit quelque chose de fascinant. Elle avait la certitude qu'elle allait passer une soirée plus qu'étonnante en sa compagnie...et hautement plus raffinée que ses dernières mésaventures coyotesques. S'engouffrant dans la berline noire, elle s'installa avec autant de classe qu'elle en était capable sur la banquette arrière en cuir sombre. Le véhicule démarra, et son nouveau compagnon s'empressa de lui expliquer (ENFIN) la raison de cette mystérieuse invitation.
"Mon cher Abe, ça serait bien mal me connaitre que de me croire si peu encline à la folie et à la prise de risque."
Presque étonnée elle-même par les mots qui sortaient de sa bouche, elle se dit qu'après tout ça lui ferait pas de mal un peu d'embourgeoisement pour changer. A force de parler comme un charretier, on en oubliait qu'on pouvait aussi se faire passer pour une vraie lady. Sans l'interrompre, elle le laissa lui parler de son patient et de ses craintes quand à l'éventuelle merdouille que ce dernier pouvait causer au mariage de son propre frère. Il fallait le reconnaître, tout ça dépassait de beaucoup les a priori barbant qu'elle avait toujours eu sur les psy.
Se saisissant de la coupe de champagne qu'il lui tendait, elle ne pu réprimer un sourire.
"Et bien je n'ai qu'une chose à dire...que la partie commence.*"
Approchant la flûte de celle d'Abraham, elle fit raisonner les verres dans un "tchin" délicieux, le regard plongé dans celui impénétrable de cet homme si étonnant. Alors ça serait un mariage. Elle but une gorgée du précieux nectar en se disant qu'il n'y avait pas grand chose de meilleur sur terre.
Anahia adorait les mariages, mais surtout ceux qui tournaient en eau de boudin. Il n'y avait rien de plus jouissif pour une vieille célibataire comme elle que de voir le plus beau jour d'une femme ruiné en un instant. Et puis un incident était toujours si vie arrivé, une chute de pièce montée, un vol de bouteille, une attaque de lutins de Cornouailles, une fuite avec le marié. Comment ça c'est horriblement méchant ??!! Rien à foutre, ce n'est que justice d'abord. Mais là il ne s'agissait pas d'aller ruiner le mariage d'une pétasse qui se tapait un ex, mais plutôt d’empêcher le pire d'arriver. Ça risquait d'être follement divertissant, même si une question lui trottait dans la tête.
"Juste une question...Je suis sure que vous ne manquez pas d'amies et de connaissances plus belles les unes que les autres, alors pourquoi moi ? Je ne suis qu'une petite prof de divination après tout, pas une enquêtrice chevronnée . "
Quelques minutes et une coupe de champagne plus tard, la voiture s'arrêta devant le lieu de la réception. Sortant de la berline en essayant d'avoir le plus de classe et de swag possible, elle se rapprocha de son partenaire et lui prit le bras non sans lui jeter un sourire espiègle. Un mariage d'inconnu où l'inconnu était au rendez-vous, c'était tout ce qu'on pouvait espérer d'un samedi soir de juillet.
*En français dans le texte.
Bloody Storm
Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 25.01.17 16:50, édité 1 fois
Abraham était aussi heureux qu'un enfant entrant dans un magasin de jouets ! Il adorait les mystères et les défis et bien qu'il tenait à coeur l'idée d'éviter un éventuel drame lors du plus beau jours de la vie d'un couple amoureux ! Leur bonheur risquait de se transformer bien vite en cauchemar alors il se devait de préserver le peu de jours heureux qui leurs restaient... car oui Abraham adorait évaluer la durée du mariage en fonction du nombre d'argent dépensé dans l'organisation. En général plus ils étaient luxueux moins il duraient ! Le bêtise humaine était un phénomène si délicieux a étudier... Lui même avait commis cette erreur dans ses jeunes années et bien qu'il croyait que le grand amour existait vraiment, il croyait aussi que rares étaient les personnes assez bénie pour le rencontrer. Expliquant brièvement la folle histoire dans laquelle il embarquait sa charmante accompagnatrice, Abraham scrutait avec intérêt sa réaction. Il ne retint pas sa satisfaction lorsqu'elle confirmait qu'il ne s'était pas trompé avant de faire tinter leurs flûtes et de pouvoir savourer ce divin nectar.
Quand Anahia lui fit part de cette question qu'elle avait envie de lui poser, Abraham s'était attendu à ce qu'elle concerne cette mystérieuse mission qui les attendait et pourtant non. Laissant de côté la surprise, il mit à peine quelques secondes avant de répondre.
« Les enquêtrices chevronnées sont terriblement assommantes et ennuyantes ! »
En toute innocence, il hochait la tête pour lui confirmer ses dires avant de boire à nouveau un peu de champagne. Se doutant que sa réponse n'était probablement pas suffisante, il attendit un peu avant de poursuivre.
« Je vous ai proposé cette... activité car pendant notre brève première rencontre j'ai été convaincu que vous étiez d'agréable compagnie ! Je suis prêt à mettre ma main au feu que cette soirée sera tout sauf ennuyante ! »
Lui adressant un clin d'oeil, ils continuèrent leur chemin jusqu'à atteindre la destination. Sortant le premier, il attendit qu'Anahia vienne le rejoindre et c'est naturellement qu'il la laissait entourer son bras au sien, lui retournant son sourire complice.
« Prête ? »
Demandait-il même s'il connaissait déjà la réponse avant de commencer à marcher en sa compagnie en direction de la porte principale où une montagne de fleur les attendait déjà, preuve que ce couple n'allait pas faire dans la discrétion. À peine était-ils arrivés vis-à-vis elle que la porte s'ouvrait pour eux et qu'un homme les accueillait leur demandant leur nom avant de les diriger vers la salle où allait avoir lieu la cérémonie. Abraham avait oublié de détail.... s'il adorait les soirées de mariage, le moment fatigue où les paroles je le veux étaient prononcées l'enthousiasmait moins. Heureusement... ils étaient assez intelligent pour avoir organisé la cérémonie loin d'une Église ! Plongent la main dans sa poche, Abraham en ressortir une photo animée de son client, le pauvre homme était peu photogénique.. à vrai dire ça en était presque triste de posséder aussi peu de charme, mais s'il voulait permettre à Anahia d'avoir une chance de le reconnaître il se devait de lui montrer. Préfèrent resté vague au cas où des oreilles indiscrète l'entende, il ne put s'empêcher d'en profiter pour dire des bêtises.
« Voici l'homme qui requiert votre attention ! Il est peu charmant c'est vrai mais je vous promet qu'après plusieurs visites à l'open bar vous l'aurez complètement oublié ! »
Enfin... s'il se montrait assez aimable pour les laisser s'amuser un peu avant de lancer les hostilités ! Aux aguets, il scrutait subtilement les alentours à la recherche du moindre indice. Entrant dans la salle, Abraham choisit de rester derrière afin d'avoir une meilleure vue d'ensemble, repérant deux sièges, il fit un léger mouvement de bras afin de permettre à sa magnifique accompagnatrice de s'y diriger la première avant de la rejoindre. Au vue du nombre d'invité déjà présent, Abraham était surpris que la table à l'entrée où tous avaient déposés leur cadeau ne soit pas d'avantage rempli. Soit ces gens étaient terriblement radins, soit il n'était pas le seul invité surprise à s'y trouver. Il se demandait d'ailleurs ce qu'allait faire le couple de nouveau marié avec toutes ses fleurs pastelles...
« Des œillets jaunes... C'est terriblement de mauvais goût pour une telle occasion. Nous allons devoir faire un arrêt par la table des cadeaux avant de rejoindre la salle où le repas sera servit. »
N'importe quel fleuriste auraient informé cette personne que cette fleure était rarement recommandée à offrir... Discutant avec Anahia, il se tut en entendant le musique de cérémonie retentir signe que la marié n'allait pas tarder à faire sa grande entrée.
COSMIC SHEEP.
Anahia Tal'ahjon
ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire
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Accoudée contre la banquette arrière dans sa resplendissante robe noire, Anahia avait l'impression d'être une déesse de cannonitude, chose qu'elle était indubitablement. Le tissu aux reflets d'ébènes coulait comme de l'eau claire sur son corps que la graisse fuyait comme la peste. Chaque jour, elle remerciait le Grand Esprit de lui avoir donné un si bon métabolisme, lui permettant ainsi de faire fit des lois cruelles du régime.
Buvant sa coupe de champagne avec une modération relative, elle croisa mentalement les doigts pour que ce mariage remplisse ses attentes en matière culinaire. Elle n'était pas bien difficile il fallait bien l'avouer, à condition que la quantité fut de mise. N'ayant rien mangé depuis le matin, elle sentait d'ailleurs son estomac hurler à l'aide et réclamer sa part de pitance. Heureusement pour elle et sa sexitude, le brut bien que discret du moteur de la berline couvrait ses grognement incessant et légèrement flippant. Faisant comme si de rien n'était, Anahia écouta attentivement Abe lui donner les raisons qui l'avaient poussé à lui proposer de venir elle et non une autre de ses amies, qu'elle soupçonnait d'être en nombre. Abe n'avait pas un physique d'apollon, mais elle était persuadée qu'il n'avait aucun mal à mettre n'importe quelle midinette dans son plumard. Ses premiers mots de réponse lui firent lever les sourcils d'un air mi-intrigué, mi-pas-trop-convaincu... Alala les psy, ils savaient sortir de belles formules, mais qui pouvaient dire tout et n'importe quoi à la fois. C'était à croire qu'ils cherchaient toujours plus à nous perdre qu'à nous aider. Une "agréable compagnie"...qu'est ce que ça voulait dire ça !!?? Non de non elle était bien PLUS que de simple bonne compagnie !! C'était le TOP du TOP de la bonne compagnie (si vous ne me croyez pas demander à Tyler, il pleure en murmurant mon nom toutes les nuits depuis que je l'ai laissé devant la porte de sa maison) !! Il voulait une compagnie pour son aventure, et bah il allait pas être déçu !! Et s'il ne se passait rien à ce foutu mariage, promis, elle se chargerait elle-même de mettre l'ambiance !!
"Je l'espère mon cher...vous m'avez arrachée à une palpitante session de correction, il va falloir que cette soirée soit à la hauteur !!"
Finissant le reste de champagne au moment où la voiture se garait, elle attendit que son cavalier vienne lui ouvrir pour sortir du véhicule telle la plus incroyablement trop payé des star hollywoodienne (et attention hein, j'entends déjà les petit prêtre frustrés monter au créneau, mais j'ai bien dit la plus cher des stars hollywoodiennes...pas des péripatéticienne). Prenant le bras de l'homme qui se trouvait à ses côtés tout sourire, elle du bien se rendre à l'évidence que les talons hauts n'étaient pas la meilleures idées qu'elle avait eu...elle dépassait ce pauvre Abe de plusieurs centimètres, mais ce dernier ne semblait nullement troublé part cette différence de taille et avançait avec une impatience non dissimulé vers le lieu de la réception. Peut être n'avait-il rien à compenser...C'était une question à méditer.
"Toujours..."
S'avançant de concert vers la salle où le jeune couple de futurs divorcés (oups pardon spoiler) accueillait leurs nombreux invités, Anahia ne pu que constater dès l'entrée la débauche de moyen mit en oeuvre pour montrer la puissance pécuniaire des familles qui s'unissaient ici. Cette tradition de la dilapidation de l'héritage financier pour quelque chose d'aussi court et instable que le mariage avait toujours été un concept de non-sens pour elle, bien qu'elle avait toujours aimé en profiter. Hypocrite me direz-vous ? Oui tout à fait, et rienafoutre !!
L'espace dans lequel ils pénétrèrent était divisé en deux. Une partie du bâtiment était consacrée à la réception qui se tiendrait surement après la cérémonie elle-même, qui devait se dérouler dans une pièce spécifique. C'est vers celle-ci que le pingouin qui les reçu à l'entrée et qui prit leurs noms les dirigea. Suivant le reste des invités vers la chapelle protestante où devait déjà attendre le marié, elle jeta un coup d’œil rapide à la photographie que lui tendait Abe. L'homme qui y remuait lentement et qui lançait vers le spectateur un regard de mépris accompagné d'un doigt levé révélateur de sa personnalité était loin d'avoir reçu le don de beauté à la naissance. C'était un pur laideron en vérité, dans tout ce que l’Amérique avait fait de plus décevant. Tout en se laissant conduire vers l'arrière de la salle, elle jetait des regards aux personnes qui étaient présentes ici. Se concentrer sur les visages était une bonne façon de ne pas vomir ses tripes face à la décoration dégueulasse de la salle. La mariée devait entretenir une passion secrète pour les goûts de chiotte. Tout, les fleurs, les rubans, les ballons, les cravates du mariés et de ses garçons d'honneur étaient lavande. Et tout le monde qui avait un peu passé de temps dans la salle d'attente d'un quelconque médecin avec sa réserve de magazine "Mode et Déco" sait que le lavande c'était so 2017...
"Ce n'est pas lui là bas ?"Dit-elle en faisait un léger signe du menton pour indiquer un individu qui ressemblait assez au portrait mouvant que son compagnon venait de lui montrer.
A cette distance elle n'était pas sure, et puis à y bien regarder, tous les culs terreurs de ce pays se ressemblaient pour elle. Soudain, elle vit Abe froncer les sourcils, le regard perdu dans le vague. Il semblait réfléchir mais elle n'eut pas à lui demander à quoi. Très vite, il lui donna la raison de ses interrogations. Des œillets jaunes, bah oui c'était laid, encore plus laid vu qu'ils étaient disposés dans un environnement entièrement lavande, mais pas de quoi en faire une jaunisse. Enfin sauf si on en croyait ces conneries de langage des fleurs et blablabla. Comment ça c'est encore une fois hypocrite de la part d'une femme dont le gagne pain est basé sur l'analyse de présages tout aussi cons que ces textes new-age sur la signification de tel ou tel pissenlit...bah ouai mais m'en fou nanananananère.
Malgré son exaspération face à ce genre de connaissances, elle n'en était pas moins au fait de quelques notions, et savait donc ce que signifiait le message transmit par le don de telles fleurs - Le dédain. Abe avait raison, c'était de très mauvais goût pour un mariage, et elle était verte de ne pas avoir eu l'idée avant !! Mais pas de quoi en faire un fromage. Les gens étaient cons pas ici, et ce n'était peut être rien...ou alors un premier indice de ce qui les attendait. Acquiesçant à son cavalier d'un air assez sérieux, elle n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que déjà les portes de la salle s'ouvraient et que les enceintes crachaient la musique la plus atroce jamais composée, la marche nuptiale. Rien que d'entendre les premières notes d'orge, la jeune femme avait déjà des envies de fuite. C'était comme ça, instinctif. Des frissons de dégoût la parcourait, et elle ne parvenait à se calmer que part la contemplation d'une cérémonie débordante de mièvrerie et de mensonge. Nan mais vraiment tu crois qu'il va être fidèle TOUTE ta putain de vie grognasse ?? Pff c'étaient des belles conneries tout ça. Nan vraiment le mariage fallait vraiment se le foutre au c...
C'est à ce moment là que la mariée, précédée de ses demoiselles d'honneur (en lavande vous l'aurez deviné) pénétra dans la pièce. Et je dois nous l'avouer, c'est avec la plus grande des difficultés du monde qu'Anahia réussit à ne pas exploser de rire tant la robe que cette pauvre femme portait était laide. Ça devait être vintage, parce que la dernière fois qu'on en avait fait des comme ça, c'était à la toute fin des années 1980, et c'était vraiment une période bâtarde pour les fashionista. Retenant un pouffement, elle posa la main sur l'épaule d'Abraham et approcha sa bouche de son oreille, afin qu'il fut le seul à entendre.
"Seigneur on dirait une énorme meringue..."
Bloody Storm
Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 10.02.17 21:24, édité 1 fois
Entendant Anahia diriger son attention en direction d'un homme en particulier, Abraham plissait légèrement son regard en sa direction. Il ne parvenait pas à en être certain car les silhouettes pouvaient évoluer avec le temps, mais il se promit de garder un oeil sur lui afin d'espérer en avoir le coeur nette dès qu'il serait plus près ou qu'il agirait d'une quelconque manière déplacée.
« Je n'en suis pas certain... si c'est le cas il a clairement abusé du dessert. Il aurait bien besoin de votre truc pour garder votre allure de déesse en tout temps... »
Parce que oui... les mariés étaient peut-être en danger et nécessitaient par ce fait même son attention, se n'était pas pour autant qu'il ne pouvait pas en profiter pour rappeler à la charmante créature qui l'accompagnait l'étendu de sa beauté. Laissant de côté néanmoins les flatteries pourtant bien méritées, son regard était attiré par les œillets jaunes. Il s'agissait du genre de détail pouvant paraître complètement idiot pour plusieurs, mais qui attisait son attention en venant égratigner ses connaissances générales. Ce n'était pas un secret pour personne qui le connaissait, il adorait les faits divers et autre histoires qui pouvaient en endormir plusieurs. Il lui arrivait très souvent de les réciter dans des moments qui pouvaient sembler tout à fait inopportun pour ensuite s'en servir afin de faire valoir son point d'une façon aussi troublante que frappante. Il se demandait s'il savait, s'il avait remarqué qu'il avait cette habitude et qu'il lui envoyait le premier message où s'il s'agissait d'un invité ayant un fleuriste légèrement blagueur.
Cette réflexion fut de courte durée car une musique manquant cruellement d'originalité s'élevait et le forçait à lever les yeux en direction de la porte principale de la salle. Abraham ne bougeait pas en la voyant s'approche de lui si ce n'est de ses iris qui se tournaient dans sa direction et du petit sourire moqueur qu'il ne put empêcher d'apparaitre sur son visage. Il ne pouvait rire, mais l'envie elle était cruellement présente. Inclinant légèrement sa tête afin que ses lèvres gagnent à son tour une proximité avec son oreille.
« Un pari vous intéresse ma chère ? Vu la ringardise olympique de la cérémonie nous avons l'embarras du choix pour la rendre plus excitante. Le nombre de secondes qu'elle va tenir avant de pleurer ? La durer interminable des voeux ? »
Parlez ainsi était fort déplacé et Abraham en était conscient, mais personne ne pouvait entendre et du coup il en avait rien à faire. Tous les invités semblaient ému de voir la mariée... ou la meringue tel que lui avait judicieusement fait réalisé Anahia, s'avancer vers son époux leurs regards plein d'espoir ! Continuer de murmurer à l'oreille de sa charmante accompagnatrice était tentant, mais même la douce odeur de ses cheveux ne pouvait l'empêcher de se concentrer sur ce qui les amenait ici. Retrouvant sans trop de difficulté l'homme désigné par Anahia un peu plus tôt, Abraham put enfin constater qu'il s'agissait bien de lui. Déposa sa main contre son genou afin de gagner discrètement son attention, il fit diriger son regard en direction de l'homme et lui fit un petit signe de tête pour confirmer qu'elle avait eu raison. Pour l'instant, il ne semblait absolument pas agité et regardait avec la même lassitude qu'eux le début ennuyant de cette cérémonie. Le psychologue le connaissait assez pour savoir qu'il n'avait pas l'intention d'agir tout de suite et automatiquement, il se mit à réfléchir sur les avenues possibles que représentaient la suite du déroulement de cette journée. Perdu dans ses pensées et tentant de ne pas se laisser endormir par le flot de parole interminable qui provenait d'en avant, Abraham se sentit sourire lorsque la mariée retira son voile et dévoila son visage... Oh merde. Approchant ses lèvres de l'oreille d'Anahia, il remerciait sa mémoire des visages de lui faciliter la tâche autant qu'elle la compliquait.
« Il n'y a pas que la soirée qui est clichée... Cette femme est l'ex-fiancée de mon client. Oui... elle est Gold digger à ce point. »
Son client était un homme dérangé au physique terriblement peu accrocheur, mais dont le compte en banque était bien rempli avant qu'il ne soit envoyé en prison. Il avait toujours douté des sentiments sincères de la femme, mais comme elle n'était pas le crayon le plus aiguisé de la boîte il n'en avait pas été certain... Maintenant qu'il voyait comment les choses avaient tournées, il comprenait mieux. Soupirant, Abraham trouvait ce moment terriblement cliché ! Il n'allait pas lui donner aussi facilement la cible de sa vengeance, une vengeance guidée uniquement par son orgueil et sa jalousie ! C'était tellement décevant...
« S'il faut la mettre en sécurité rapidement et subtilement, je peux compter sur vous ? Vous savez, une coupe de vin rouge et si vite échappée sur une immense robe coquille d'oeuf.... ou autre idée pouvant peuplée votre délicieux esprit. »
Abraham trouvait ça trop facile... l'homme qu'il avait eu dans son bureau n'était pourtant pas si prévisible... Peut-être qu'un détail lui échappait toujours.
COSMIC SHEEP.
Anahia Tal'ahjon
ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire
ϟ Messages : 557 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine ϟ Célébrité : Karina Lombard ϟ Crédits : pinterest
En une note, une seule toute petite et ridiculement miélese note toute l'assistance s'était tue. La marche nuptiale était de ces composition musicale qui donnait à la jeune femme des envie de noyade, de pendaison, d’éviscération, et autre joyeusetés meurtrières. Et rien n'accompagnait mieux cette débâcle d'orge gras et cucul que l'entrée d'une mariée toute en flonflon et en guimauve. Celle si était des plus hard core dans le genre. Le bustier cintrait une taille qui dans quelques années aurait quadruplé de tour, des manches ballons courtes faisaient avec aucune subtilité la panache des années 80, trop vite oubliées, et les kilomètres de tules qui entouraient son potentiel trop cul n'appelaient qu'à être découpé avec rage et fougue au ciseaux crantés. Nan vraiment, Anahia détestait les mariées et surtout, elle haïssait voir une bande de cousins hypocrites donner du "oooh mais que tu es belle !! Magnifique !!" à une espèce de grosse dondon qui de toute façon aura divorcé dans six mois pour se casser avec l'avocat, la porshe, et la pension alimentaire. Peut être que sa rage venait du fait qu'elle n'avait jamais pu en faire autant, mais elle n'était pas du genre à se prendre la tête avec ce genre d'analyses aussi évidentes que tordues. Souriant malgré tout pour ne pas passer pour une vieille meuf bizarre (qu'elle était, mais chut, c'est un secret), elle se rassit en même temps que le reste de l'assistance lorsque le pasteur qui était là pour faire potiche leur fit un signe. Se penchant légèrement vers Abi afin de permettre à ce dernier de lui parler plus facilement sans éveiller l'attention de la vieille tante chiante et méchante qui se trouvait juste à côté d'eux et qui leur lançait depuis deux minutes des regards assassins, elle ne pu s'empêcher de pouffer lorsque son cavalier lui proposa de pimenter un peu leur soirée par quelques petits paris. Elle même était friante de ce genre de pratique, c'était d'ailleurs comme ça qu'elle s'était retrouvée avec un portrait de Lemmy sur la fesse droite (mmm commence à y avoir beaucoup de chose sur cette fesse droite, faut que j’inventorie tout ça...je m'y retrouve plus du tout là moi...).
"Pour ce qui est du larmoyant, c'est raté très cher, je crois que la pauvre enfant à déjà ruiné son mascara channel..."
En effet, malgré le voile qui couvrait sa possible tronche de boudin, on pouvait voir les épaules de la jeune femme tressauter sous le coup de petits sanglots mesurés sous le satin jaunâtre dégueulasse et d'incroyable mauvais goût de sa robe. La main qui ne tenait pas son bouquet, du même lavande immonde que le reste de la salle était plongé sous le tulle blanc du voile, sans doute pour essuyer les grosses larmes de croco qu'elle tentait encore de dissimuler. Putain mais meuf ressaisit toi merde !! Arrête de chialer comme un gamine et va te marier !! Toi au moins c'est ta journée crotte !!
"Je vous parie cinquante billets que nous aurons droit à un discours larmoyant du papa de cette petite meringue avant les hors d’œuvres...et aller encore cinquante sur une possible grossesse cachée !!"
Ah oui elle était comme ça, elle aimait le jeu, et ça l'avait d'ailleurs déjà conduite à des situations plus que tendax avec certaines personnes un peu trop mauvais perdant. Car il fallait bien le reconnaître, elle aimait la gagne, ou en tout cas faisait en général sorte de gagner. La cérémonie avançait, et je dois bien avouer dans ma honte que la jeune et belle professeur de divination eut à plus d'une reprise envie de faire semblant de dormir, la bouche ouverte, feignant un bon gros ronflement de post cuite bien sale. Mais elle se souvint heureusement qu'elle était tout de même là en qualité d'accompagnatrice sexy et canonissime, et que ça aurait été aller contre ses principes que de décevoir un gentleman comme Abe qui l'invitait si gentiment à foutre en l'air (à non pardon) à sauver un mariage et accessoirement à vider le bar. D'ailleurs en parlant de bar...elle est où la picole là ?? Faudrait penser à fournir des flutes de champ' aux invités AVANT la cérémonie, les pièce rapportées s'y feraient grandement moins chier. En plus, par cette radieuse journée d'été, il faisait honteusement soif et la petite coupe qu'ils s'étaient sirotés en venant n'avait fait que lui donner encore plus envie d'augmenter un peu son taux d'alcoolémie. N'écoutant donc les vœux d'une oreille plus qu’inattentive, dormant à moitié les yeux ouvert, elle sentit néanmoins la main chaude et aucunement moite de ce cher Abraham effleurer sa cuisse. Essayant d'émerger comme elle pouvait, elle se pencha vers lui. Ainsi les frères s'échangeaient même leurs meufs...voila quelques chose qu'elle même n'avait jamais essayé au sein de sa fratrie, malgré l'évidente beauté de la majorité des conquêtes de son frère...Nan c'était vraiment trop chelou de faire ça. Il n'y avait vraiment qu'un coup de foudre, ou un énorme compte en banque qui pouvait motiver un tel geste. Et au vue du costume de location que portait le papa de l'immonde mariée, la seconde option était plus que probable. Il fallait bien avoué que le marié avait bien plus de charme que son dérangé de frère, sans pour autant être un canon. Nan en fait à bien y regarder, cette famille avait franchement intérêt à avoir du fric, parce que niveau physique, ça tenait plus du bichon écrasé au poids lourd que de l'apollon. Mais lorsqu'Abe évoqua l'idée de mettre la jeune mariée à l'abris au cas où il se passait quelque chose (genre que le plafond s'effondre sur eux tous à cause de toutes ses fautes de mauvais goût), elle eut une pointe de frustration. Elle n'était pas de celles qu'on rangeait au placard avec le reste des femmes et des enfants en attendant de Zizi et compagnie règle les problèmes, mais ce n'était ni le lieu ni l'endroit de partir dans une longue conversation sur l'égalité des sexes et autres cheval de bataille.
"Vous me donnez une raison de ruiner cette atrocité ? Mon cher vous me gâtez bien trop...bien sur que je le ferai."
Bien évidement, elle se chargerait aussi de mettre coquille d’œuf en sécurité le cas échéant, mais grand dieu c'était d'un ennui. La cérémonie touchait heureusement à sa fin et on en vint à l'échange des alliances. Une petite fille toute de lavande vêtue (pour vous aussi ça devient laçant tout ce lavande, et bah vous avez pas fini d'en bouffer !!) approcha d'un pas hésitant, poussée par ce qui devait être sa poule pondeuse. De là où ils étaient, c'était impossible de voir les bagues, mais elle les imaginait aussi moches et clichées que tout ce qui les entourait. Délaissant quelques instants la scène à vomir de mièvrerie, elle laissa ses yeux tomber sur sa main gauche où brillait l'éclat d'un anneau d'argent qui mettait ses longs doigts fins en valeur. Elle avait bien essayé de l'enlever à une époque, sans pouvoir jamais s'y résoudre.
Voyant le reste de l'assemblée se lever dans une ovation quasi générale, elle retrouva le fil de ses pensées et applaudit comme les autres, souriant bêtement au couple de jeunes mariés qui descendait l'allée dans les bras l'un de l'autre, les yeux démordant d'amour à en vomir. Leur sortie de la salle des mariages entraîna le reste de l'assistance. vers la petite cours qui séparait les deux espaces, celui de la cérémonie et celui de la réception dans lequel ils seraient bientôt invité à entrer. En attendant que les derniers détails soient bouclés, toute la joyeuse petite assemblée en profita pour venir féliciter les époux pour leur engagement. Anahia ne voyait pas pourquoi on faisait toute une histoire pour trente minute d'une vie perdue à entendre deux crétins de bouseux lire des vœux piochés au hasard sur internet, mais bon, c'était la tradition. Et heureusement pour elle, une autre tradition fut très vite respectée aussi, car une horde de pingouin endimanché sortie des cuisines avec des flutes plein les plateaux. Remerciant le ciel de ne pas être tombé dans un mariage de nouveaux vegans anti-alcool, elle attrapa un verre et profita de cette petite interlude pour fumer une clope dans l'élégant petit porte-cigarette qu'elle avait ressorti pour l'occasion. Arès avoir faussement sourit à quelque membre de la famille dont elle oublia le nom à l'instant même où ils lui dirent, elle se rapprocha de son cavalier.
"Tout est d'un ennui mortel, j'en suis presque à attendre que votre client entre en jeu...espérons que ça mettra un peu de piment dans toute cette banalité..."
Bien évidement, Anahia ne souhaitait la mort de personne, et elle ignorait totalement ce qu'il pouvait bien se passer, mais rien n'était plus cocasse qu'un vieil oncle qui passait l'arme à gauche en plein milieu de l'ouverture de bal. Mais bien sur, personne ne se décida à trépasser dans la minute, et elle fut bien obligé de regarder le lancer de colombe s'envoler à l'horizon. Soufflant du désespoir de ne pas avoir emporter cette carabine magnifique qu'elle avait piqué chez ce mafioso mexicain pour en tirer un ou deux, elle se dirigea avec le reste de l'assemblée à l'intérieur de la deuxième salle au bras d'Abe. Avançant lentement, elle jeta tout de même un coup d’œil derrière elle, repérant le fameux client. Étonnée de ne le voir parler avec personne, elle stoppa son observation lorsqu'ils entrèrent dans la grande pièce, qui avait bien évidement été décorée aux couleurs de la fête... Les nappes des tables rondes, les serviettes, les ptits nœuds, les fleurs des centres de tables, les faux diamants, les housses qui recouvraient les chaises, l'arche de ballons, tout était bien sur...bah lavande !! Vous suivez pas ou quoi.
Vomissant à l'intérieur de sa bouche, Anahia se dirigea à la suite de son compagnon à la place qui leur avait été attribuée et qui donnait l'avantage d'une très bonne visibilité sur l'ensemble de la salle. Quoi qu'il arrive ce soir, ils le verraient, et pourraient donc agir, enfin ça dépendrait de la quantité d'alcool qu'on leur servirait avant ça.
Bloody Storm
Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 09.05.17 10:20, édité 1 fois
Abraham était convaincu qu'il allait mettre des semaines avant de sortir toutes cette lavande de son esprit. En fait, tout ce qui était ringard dans cette journée allait le hanté bien longtemps. Fort heureusement, il avait choisit la meilleure partenaire pour le supporter dans cette épreuve, il pouvait donc s'accrocher à celle qui était la plus importante des trois raisons ne faisant pas de se mariage un horrible fiasco: sa partenaire, l'alcool et le buffet à volonté qui les attendaient.
Heureusement ils pouvaient considéré la cérémonie comme un douloureux souvenir et se concentrer sur l'action qui se rapprochait sans doute de plus en plus ! Se fondant dans l'assemblé et s'amusant à se faire passer pour le demi-frère d'un cousin éloigné de la fesse gauche. Il passa bien près de s'amuser à présencer Anahia comme son épouse et cousine - oui les deux en même temps question de profiter pleinement de la crédulité de ses nouveaux amis - mais il se retient en l'entendant lui murmurer de douces paroles qui résumaient parfaitement ce qu'il ressentait également. S'éloignant avec Anahia, il attendait d'être un peu plus loin avant de répondre.
« Je me demande s'il attend que je sois complètement endormi avant de frapper... Avoir su nous aurions pu arriver seulement pour la petite fête !»
Ce n'était pas un secret, c'était cette partie là qu'il préférait dans un mariage ! Suivant la foule qui se déplaçait, Anahia toujours à son bras, il lui fit un petit signe de tête lorsqu'il remarqua leurs sièges. Le fait que ce soit deux places de choix le titillèrent légèrement. Après tout, il ne connaissait absolument pas le marié et quand à la mariée, tout ce qu'il savait d'elle il l'avait appris par son client. Pourquoi étaient-ils aussi bien installés alors qu'ils ne connaissaient ni un ni l'autre ? Soit son client s'était amusé avec le plan de salle, soit ils n'étaient pas les seuls inconnus dans cette pièce. Du coin de l'oeil, il put voir son client prendre place à son tour à quelques tables plus loin et à en juger de la rapidité avec laquelle il installait une petite serviette contre son chandail, il était prêt à attaquer le repas ! Ce n'est qu'en le voyant prendre changer de main alors qu'il s'apprétait à prendre sa coupe de champagne qu'Abraham fut frappé par la réalité.
« Ce n'est pas lui... »
Se penchant à l'oreille d'Anahia pour être certain qu'il n'y ait qu'elle qui l'entende, il murmura.
« Je ne connais absolument rien en potion, il y a un truc pour reconnaître quelqu'un ayant utilisé du polynectar ? Car je peux vous assurer une chose, cet homme n'est pas mon client et j'ignore où il peut bien être dans cette salle. »
Après tout, peut-être qu'avec chance elle pourrait lui donner un coup de main dans cette direction et sinon, ils allaient devoir faire en sorte de trouver Charlie parmi cette foule... Abraham se doutait bien que son client devait se marrer présentement, surtout s'il se doutait qu'il venait de réaliser son petit stratagème.
« S'il a prit la peine de faire tout ça, ce n'est surement pas uniquement pour faire une petite blague. Il va choisir un grand moment, peut-être les discours, où le gâteau. De toute façon, je me doute que comme moi vous préférez vous sauver de la partie discours ? »
Regardant autour de lui, il cherchait quelqu'un ayant le même tic que son client : prendre tout nouvel objet de la main gauche d'abord. Il avait presque fini de faire un rapide tour lorsqu'un bruit sourds retentit et que les lumières se fermèrent. Serrant les dents, Abraham se dit qu'il n'aurait peut-être pas dû venir... S'il connaissait son client, l'inverse était aussi vrai et apparemment, il se ferait un plaisir de toujours aller dans le sens opposé de ce qu'il allait deviner. Toujours aveuglé, la foule était bruyante et il posa sa main contre le bras d'Anahia pour s'assurer que la belle était toujours près de lui. Ils devaient trouver la marié, ainsi il aurait une chance de trouver son client et de faire ce qu'il faisait de mieux : Négocier.
« Il faut trouver la mariée. Je place toute ma confiance en ton radar à meringue. »
COSMIC SHEEP.
Anahia Tal'ahjon
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Assise à table à côté d'Abe dans la grande salle de réception, Anahia ne se sentait vraiment pas à sa place. C'était toujours quelque chose d'un petit peu particulier de s'incruster à ce genre d'événement lorsqu'on n'y connaissait personne, et bien qu'elle ne fut pas totalement étrangère à cette pratique (open bar oblige), elle n'en ressentait pas moins une certaine appréhension. Peut être était-ce à cause des mises en garde de son compagnon que la jeune femme restait justement...sur ses gardes, ou l'omniprésence de cette infâme couleur dégueulasse, mais une chose était certaine, il fallait que tout cela se décoince, car jouer les potiche commençait vraiment à lui taper sur le ciboulot. La plupart des convives étaient à présent eux aussi assis à leur place, les yeux traînants dans tous les coins dans l'attente de voir débarquer la bouffe. Parce que oui, soyons totalement et objectivement sincère, les mariages on y va pour pour les trois B : 1)boire 2)bouffer 3)bouger son cul sur de la soupe des années 80. Et pour le moment, à part cette petite coupe d'un champagne minable qu'on leur avait servit, et bah nada !! Une honte !! Un scandale !! Bon en même temps que demander de plus à cette bande de redneck endimanché me direz-vous...Et bien je sais pas moi un peu plus de savoir vivre !! Crotte à la fin...
Affreusement dépitée par le niveau d'éducation pitoyable du vieux tonton lubrique qu'on avait assit à côté d'elle, la jeune femme tira discrètement sa chaise par petits accoups réguliers vers Abe afin de se rapprocher de lui. Ce dernier observait la salle et ne quittait presque pas des yeux son fameux client qui persistait à ne vouloir faire la conversation à personne et à vrai dire, à ne rien faire du tout. Le pauvre homme, au delà de donner l'impression de se faire grave chier, semblait comme depuis le début de la cérémonie être plus que tendu, tel la ficelle d'un string. Entendant Abraham se plaindre de l'attente dans laquelle ils étaient tous les deux plongé, elle poussa un soupir, ne pouvant qu’acquiescer à cette remarque.
"Seigneur qu'il fasse vite, je ne pense pas pouvoir survivre à un quelconque discours de grand tante larmoyante sur la beauté de l'engagement et de la vie conjugale."
Non vraiment, cette idée lui était parfaitement insupportable. Les discours étaient après la cérémonie même du mariage, et la traditionnelle marche nuptiale, ce qu'elle haïssait le plus dans les mariages. C'était toujours long, chiant, et terriblement nianian. Et au vue du climat et des énergumènes qui étaient rassemblés en ce grand jour de fête, il ne fallait pas douter que cette exercice de style réservé aux témoins et aux autres membres plus ou moins avinés de la famille serait tout simplement insupportable. En tout cas pas sans avoit d'abord ingurgité une quantité d'alcool suffisante. Mais de trace d'alcool il n'y en avait plus, l'open bar promis par son compagnon avait été transformé en bar payant, pratique démoniaque traditionnelle dans ce pays d'attardés que pouvait être les Etats Unis. Cependant, au moment où la belle allait se lever afin d'aller craquer son PEL dans l'intention de se prendre un double whisky sans glace, quelque chose se passa.
Le point qu'Abraham avait posé sur la table de serra, et elle reporta son attention sur lui. Il venait de comprendre quelque chose, son regard était fixe, soucieux. Même si le bruit des convives lui empêchait de l'entendre, elle était sure que les battements de cœur du psychologue s'étaient soudain accélérés. L'homme qu'ils prenaient depuis leur arrivée pour le fameux client...n'était pas lui. Ne comprenant pas où Abe voulait en venir, elle fronça les sourcils et laissa son camarade se rapprocher d'elle afin de lui murmurer une question sur...le polynectar ??! Soudain la lumière ce fit et elle comprit où il voulait en venir. Le fameux client avait demandé à quelqu'un d'autre de prendre sa place, de jouer son rôle, lui laissant ainsi la possibilité d'agir discrètement, sans la surveillance dont il avait fait l'objet depuis le début du mariage. C'était malin, et dans le fond, Anahia ne pu que valider cette idée qui même si elle manquait quelque peu d'originalité ne manquait par contre pas de style dans la mise en scène.
"Le polynectar change l'apparence, mais il n'affecte pas la voix, c'est sans doute pour ça que cette homme ne parle avec personne depuis tout à l'heure, il veut sans doute éviter qu'un proche ne le démasque..."
Elle-même n'était pas non plus une grande spécialiste de cette potion si particulière, même si elle s'était déjà lancé à plusieurs reprises dans sa confection pour ses besoins personnels, mais la proximité d'un maître des potions aussi érudit et talentueux que le professeur Brown lui avait permit d'apprendre quelques petites informations.
"Ah et ça donne une haleine atroce, façon vieux marécage mélangé à du réglisse, infâme..."
Essayant de rester discret, elle jeta sur la salle un regard interrogateur. Le polynectar avait également une durée d'action relativement courte, de plus ou moins une heure en fonction de la virtuosité de celui qui l'avait fabriquée, ce qui voulait dire que pour garder l'apparence voulu sur toute une soirée, le client en question devait se balader avec une fiole de réserve pour relancer le processus de transformation à la fin du temps imparti. Alors qu'elle était en train d'envisager l'éventualité d'aller faire les poches à tous les invités afin de trouver celui qui se cachait sous les traits d'un autre, il y eut de grands bruits sourds...puis le noir total envahit la pièce.
Alors là voila, ça c'était de l'action !! Sentant soudain son cœur accélérer, une sorte d'excitation l'envahit. Qu'allait-il se passer? Tout autour d'eux, les convives se levaient, on entendait les chaises racler le sol, des verres tomber et se briser, quelques femmes nunuches crier dans l'obscurité. Une main se posa sur son bras, mais avant qu'elle se retourne pour mettre un poing dans la gueule de cette personne invisible qui osait envahir son espace vital, elle entendit la voix grave d'Abe. Ce dernier lui demandait de retrouver la greluche de mariée. Chose bien plus facile à dire qu'à faire dans cet environnement. On y voyait comme à travers une pelle, ce qui rendait chaque déplacement quasi impossible si on tenait à la vie de ses petits orteils de pied.
"T'inquiète jsuis sur le coup."
Se penchant en avant, la jeune femme enleva ses talons de douze centimètres et sortit sa baguette qui se trouvait bien au chaud dans sa pochette avant de s'élancer dans l'obscurité. Heureusement pour elle, le plan de table les avaient placés tout proche de la table des mariés, ce qui lui permit de mieux se repérer dans l'espace. Avançant à tâtons, n'hésitant pas à jouer des coudes pour dégager de son passage des quelques pecnots qui lui barrait la route, elle tendit la main et sentit soudain sous ses doigts un tissu mousseline caractéristique. Alors qu'elle posait la main sur l'épaule de la mariée, cette dernière cria mais avant même qu'elle ait pu faire quoi que ce soit, la lumière revint, les aveuglant tous. Immédiatement, Anahia tira la jeune femme de sa chaise, la forçant à se mettre debout et se plaça devant elle, la baguette brandit, prête si nécessaire à défendre la vie de cette petite conne, qui ne méritait pas tend de diligence de sa part. Autour d'elles, le désordre était total.
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