Du temps je n'ai que ça ma jolie et là, il est tout à toi !
Bradley & Khloe

La vie en prison était réglée comme du papier millimétré et Bradley détestait ça, cette routine quotidienne et contraignante ! Chaque jour, c’était la même histoire. Dès 7h tapante une de ces pourritures de gardien venait vérifier que vous n’avez pas crevé durant la nuit. Une demi-heure, après ils repassaient ramasser le courrier de ceux qui s’emmerdaient à écrire à leur famille ou leurs meufs, un passage qui ne le concernait en rien et qui lui permettait de roupiller jusqu’à 8h30 même si dans la réalité il ne parvenait plus à se rendormir et se contentait de rester allongé dans son lit les yeux ouvert à fixer le plafond. C’est à 8h30 que les portes de leurs cellules s’ouvraient enfin et qu’ils se dirigeaient vers la cantine pour prendre leur petit-déjeuner
Puis direction la douche ou la toilette. La prison offrait également quelques distractions pour les gentils élèves qui souhaitaient s'occuper intelligemment ou qui rêvaient d'une réinsertion à leur possible sortie de prison. Certains suivaient des cours, d'autres étudiaient à la bibliothèque, y en avait vraiment pour tous les gouts.
A 11h15 on les ramenait en cellule et on les faisait manger pour 11h30.
A partir de 12h30 jusqu’à 13h30 ils avaient le droit à leur petit bain de soleil. A partir de 14h on les prenait pour des putains de nègres à les faire bosser dans la laverie, passer la serpillère ou autres conneries jusqu’à 15h30. A partir de 16h, lorsqu’ils n’avaient pas de visites, ils avaient le droit de pratiquer d’autres activités, comme le sport d’équipe. C’était également l’heure d’ouverture de la bibliothèque qui n’avait aucun intérêt pour Brad parce qu’elle ne contenait aucune revue pornographique quant à leur deux ou trois malheureux comics, c’était très vite torché !
A partir 17h45 ils étaient de nouveau tous ramenés en cellules pour le repas du soir qui leur était servi à 18h et ensuite c’était soirée télé. Ces enculés réclamaient une certaine somme d’argent par mois pour y avoir accès avec toutes les chaines du câble. Bradley, qui de toute manière n’avait pas un rond s’en serait bien passé mais la culpabilité d’une certaine personne lui permettait de bénéficier de ce luxe, aussi ne se gênait-il pas pour en profiter. L’extinction des feux dans les cellules se faisait à 23h-23h30, puis c’était rebelote le lendemain.

Bradley ne supportait pas ce petit train-train quotidien, il détestait être surveillé tout autant qu’il haïssait devoir se taper des corvées, il détestait les mâtons et les autres parias de la société qui s’étaient fait gauler comme lui, il détestait cette vie et à vrai dire, la perspective de continuer à ce rythme encore des années le tuait, pour en sortir il était prêt à faire n'importe quoi, même à écouter ce foutu chauve, qui, pour un psy s'avérait pas si mal que ça.
Bien qu'il fut limité, Bradley était parvenu à améliorer son confort, avec un peu de débrouillardise, et les bons contacts, on pouvait se procurer pas mal de chose en taule mine de rien : clope, chewing-gum, et même un portable qui pourtant était interdit en détention.
Assis sur une estrade à regarder deux équipes s'affronter autour d'un ballon de foot tout en savourant sa clope, Bradley songeait à ce que lui avait demandé Abraham. Pourquoi avait-il rejoint les sorciers ? Que pensait-il réellement des sorciers ?... Il en savait foutre rien. Que des questions à la con qui lui prenaient le chou.

- Putain bande de connards ! Hurla-t-il à l'équipe qui venait de rater un but. J'ai parié un paquet de clope sur vous alors magnez-vous le cul !

- Lennox, ramène ton p'tit cul de blanc si t'es pas content, riposta Martinez en lui faisant signe de descendre sur le terrain

Bradley lui jeta un regard abasourdit, comme si le mexicain était un demeuré sans nom pour oser lui tenir ce genre de propos avant de lui répondre par un doigt d'honneur. Lui ? Courir après un ballon ? Non mais il l’avait bien regardé ? Et puis quoi encore ? Il voulait pas qu'il lui fasse la messe tant qu'on y était ? Ah non c'est vrai pour ça il y avait l'autre tafiole ! Penser à l’autre curé de débile et à sa visite de l’autre fois le perturbait même s’il n’arrivait pas à en connaitre la raison alors pour chasser ses ridicules pensées, il pensait à l’idée saugrenue qu’avait eu son frère. Non mais sérieux Ty, quoi ?! Pourquoi lui avait-il foutu un cinglé pareil dans les pattes !? Il croyait ne pas en avoir assez fait comme ça ?
« Tu m'as abandonné ! »
Cette phrase, qu’il lui avait balancée le lendemain de son arrestation alors qu’il venait de lui avouer quel rôle il avait joué dans tout ça, et qui sonnait comme un reproche résonnait en lui comme un écho coupable. Oui et alors ? Qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre à l'époque ? Tyler chouinait comme un gosse mais dans le fond il n'était pas mieux, il avait même fait pire, il l'avait trahit. Attends un peu qu'il sorte d'ici, il lui donnera une râclée dont il se souviendrait histoire de bien remettre les pendules à l'heure

Son oreille vagabonde et distraite capta la conversation de T-dog et de big Sam, dans laquelle il était question des fameux ateliers de dessins proposé par la prison et d’une blondinette

- Quoi ?

- Ouais les cours de dessin sont donnés par une nana bien roulé, un peu simplette…

- On s’en fout d’ça, on lui demande pas d’être une lumière, et c’est quel style ? Genre chaudasse, frigide,… ?

- Genre mijoré

- Oh putain, c’est toujours les plus salopes celle-là

J’te le fais pas dire mon pote



C’est pourquoi, suite à cette conversation, Bradley Lennox qui se foutait royalement de savoir dessiner ou non, décida de se rendre à ce fameux atelier de dessin pour voir la petite salope en mal de sensation forte qui venait se dandiner en roulant son joli p’tit cul parmi les pires détenus de Santa Fe. Il était bien curieux de voir ce numéro et de s'amuser un peu, voir même qui sait en profiter dans tous les sens du termes...

Je ne comprenais pas ce qu’il m’avait pris quand j’avais décidé de faire du bénévolat à la prison de Santa Fe. J’avais peut être ressenti le besoin d’être utile à nouveau puisque mon très cher grand frère était enfermé lui aussi – mais pas dans le même type d’établissement. J’avais alors pris l’habitude d’aller à la prison tous les mardis après-midis afin de dispenser non pas la bonne parole mais tout simplement mes cours de dessin.

Ce jour-là je n’allais pas me faire avoir. Si lors de ma première visite j’avais mis une robe comme je le faisais tout le temps, aujourd’hui j’avais opté pour un jean et une chemise blanche – légèrement transparente mais pas de quoi affoler un garçon quand même ! Je savais que je devais me rendre à la prison à treize heures précise afin de passer les contrôles de sécurité mais aussi pour préparer ma classe. Ce qui me rassurait c’était qu’il y avait toujours un garde présent – pour des questions de sécurité ou je ne sais pas quoi d’autre !

Du coup ce mardi là je me rendais comme toujours à la prison et une fois les contrôles fait j’allais dans ma classe afin de tout préparer. Il y avait de plus en plus de monde à mes cours et ça m’enjouait du coup quand l’heure arriva je commençais par leur parler avec un grand sourire, positive.

« Oh... Euh... Bonjour ! Je me présente pour ceux qui ne me connaissant pas ! Je m’appelle Kholé et je suis votre professeur de dessin ! Aujourd’hui nous allons voir le fonctionnement des bandes dessinées pour que nous puissions dessiner aujourd'hui comme ceci. Je... »

Et c’était déjà le brouhaha dans ma classe. Je soupirais un peu. J’avais voulu leur montrer comment se construisait une bande dessinée mais visiblement ce n’était pas assez bien pour eux. Enfin, je m’étais dit qu’ils devaient lire des comics donc ça aurait du leur plaire. Alors que j’essayais tant bien que mal de me faire écouter, je sentis une main me toucher le fessier ce qui me fit sursauter. Un des policiers présent voulu intervenir mais je murmurais que ça allait que ce n’était pas grave. Je soupirais un peu. Cette heure allait être compliquée…

Et c’était peu de le dire. J’avais l’impression d’avoir passé des heures et des heures et des heures en prison alors que concrètement ça ne faisait qu’une heure trente que j’étais là. Le cours finit je libérais mes élèves avant de me laisser tomber sur la chaise de mon bureau. Pourquoi avais-je décidé de faire un bénévolat. Je posais ma tête sur le bureau en soupirant. J’avais l’impression qu’un rouleau compresseur venait de me passer dessus encore et encore et encore.

J’entendis alors des pas vers moi et je savais qui c’était. Jack. C’était un détenu d’une quarantaine d’années qui avait eu la bonne idée de m’aborder avec un « Hey bébé t’es bonne ! tu ressembles tellement à la femme que j’ai buté ». Je m’étais alors fait deux théories : soit la prison grille les neurones des prisonniers, soit il n’était vraiment pas doué en drague. Au final c’était les deux et à la fin de chacun de mes cours, il venait me voir et me posait toujours la même question à laquelle je rétorquais avec lassitude :

« Non je ne coucherai pas avec vous Jack... »

J’avais relevé ma tête et mes yeux tout en me rendant compte que ce n’était pas Jack qui était devant moi mais un de mes nouveaux élèves – pas très doué mais que j’avais quand même trouvé assez assidu. Je me sentais alors toute bête et je me mis à rougir bêtement alors que je reprenais la parole :

« Oh pardon. Vous êtes nouveau dans le cours non ? »

Je me sentais idiote d’avoir posé cette question bien sur qu’il était nouveau. Il n’y avait pas non plus cent cinquante personnes qui venaient au cours de dessin et je commençais par tous les connaitre par leur prénom. Enfin, je lui montrais le siège pour qu’il s’asseye en face de lui.

« Je peux peut être vous être utile ? »

Ou comment se jeter dans la gueule du loup en une question par Mademoiselle Khloé Pea.

Du temps je n'ai que ça ma jolie et là, il est tout à toi !
Bradley & Khloe

Assis à une table de manière décontracté, mâchouillant sans discrétion son chewing-gum, Bradley avait l'impression de faire un bond dans le passé. Pour un peu, s'était comme de se retrouver dans une salle de classe à la différence prêt qu'il n'avait jamais eu une prof aussi jeune et aussi bien roulé que celle-ci. Putain qu'il te la prendrait bien sur le bureau celle-là ! Avec ses faux airs de miss faut pas y toucher elle lui rappeler la sexy bombe d'un film débile dont il n'avait strictement rien retenu si ce n'était la micro robe rose de l'actrice principale qui était aussi conne que bonne
Alors que la jeune femme essayait de dire quelque chose, sa voix fut couverte par le brouhaha ambiant. Regardant autour de lui, il constata que tout le monde y allait de son commentaire graveleux alors que la petite chose semblait avoir renoncé à se faire entendre. Cette nana n'était clairement pas à sa place ici, qu'est-ce qu'elle s'imaginait ? Elle se croyait au pays des bisounours ou quoi ? Elle avait pas vu le panneau en entrant ? Prison d'état !

- Fermez vos gueules !

Sa voix, forte et autoritaire, couvrant celle des autres débiles, ordonna le silence et s'il fut exaucé se fut plus grâce à l'effet de surprise provoqué par son intervention que par son autorité naturelle. Avant que son ordre ne souffre de la moindre protestation son regard pénétrant se dirigea vers la jeune femme tandis qu'un sourire graveleux s'esquissa sur ses lèvres

- Du comics ? Pfff qui ça intéresse franchement ? L'un de vous compte devenir le nouvel auteur de spiderman ? Railla-t-il dans une sourire narquois tout en faisant un tour d'horizon

Alors qu'il n'attendait clairement aucune réponse, une main se leva timidement. Elle appartenait à Kenneth Garett un jeune informaticien qui purgeait une peine de prison pour avoir hacker un système de sécurité. Comme tout intello qui se respecte l'individu était grand, maigre, et portait des lunettes aux verres deux fois plus gros que lui. Obéissant à un stéréotype qui voulait que tout ce que ces génies avaient dans le cerveau ils ne le possédaient pas ailleurs, Kenneth abaissa presque aussitôt sa main dès qu'il croisa le regard de Bradley et de ceux qui se trouvaient à ses cotés. Satisfait, Bradley reporta toute son attention sur la jolie blondasse.

- Voilà, personne. Nous on veut apprendre à dessiner le corps humains, et faut commencer par du nu, alors chérie, il te reste plus qu'à faire le modèle et à te désaper, l'invita-t-il dans un sourire vicieux sous les vivas et les sifflements de ses comparses

Sa suggestion fut approuvée à l'unanimité, ragaillardissant davantage encore l'ambiance déjà dissipée de miss beau-cul-bien-roulé. Certains sifflaient, d'autres tapaient des mains sur la table où ils étaient assis, ou encore du pieds sur le sol. L'un d'entre eux, plus enhardit que la moyenne lui colla la main aux fesses sous les cris et les sifflements des autres. Sa réaction avait était juste divine et Bradley n'avait pu s'empêcher de rire en la voyant faire littéralement un bond au plafond après avoir sentie la présence d'une main virile s'attarder sur une partie de son anatomie. A croire que la poulette était encore vierge. Ça existait encore ça des nana pas trop moche qui se sont jamais fait culbuter passé un certain âge ? D'un regard en coin, il aperçu un des matons s'avancer la main déjà posé sur sa matraque prêt à ramener l'ordre par la force. Le voyant s'approcher menaçant, toutes les personnes présentent se calmèrent aussitôt et ce ne fut pas le discret signe de négation de la blondasse qui dissuada ce salopard d'intervenir mais le fait que tous les autres prisonniers avaient compris que s'il était permis de se montrer dissipé durant cette heure de cours, toucher à la petite blondinette était un pari risqué

L'heure de cours qu'elle leur avait dispensé avait été des plus divertissant et l'avait au moins eu le mérite de le changé de sa routine habituelle si bien huilé depuis son arrivée ici !
Alors que tout le monde se levait pour quitter la salle de classe et se rendre au parloir ou des visiteurs attendaient certains d'entre eux, pendant que d'autres iraient jouer aux cartes ou faire dieu sait quoi d'autre comme activité, Bradley ne bougea pas de sa chaise, se contentant de fixer la blondinette qui semblait vraiment se demander ce qu'elle foutait là et à vrai dire, lui aussi se posait la question. Se décidant à quitter sa chaise il se se dirigea vers son bureau. L'entendant s'approcher elle lui balança avec une lassitude très marqué qu'elle ne comptait pas coucher avec... Jack ? Ben ouais lui il sen foutait qu'elle veuille pas coucher avec Jack.

- Ben tu fais ce que tu veux avec Jack, mais j'suis d'accord de toute façon je suis un bien meilleur coup

Sursautant en attendant sa voix, elle leva sur lui un regard plein de surprise avant de réaliser son erreur et de balbutier des excuses. Puis tentant de se reprendre elle s'accrocha à la première excuse qui lui vint à l'esprit en soulignant le fait que c'était la première fois qu'elle le voyait à son cours. Se baissant pour s'accouder contre son bureau afin de bien lui faire face, les mains croisées devant lui, il plongea son regard dans le sien avec un sourire amusé

- Physionomiste avec ça, ricana-t-il

Gêné devant l'évidence de sa remarque, elle baissa son regard ce qui ne fit qu'étirer encore plus son sourire. Tendant sa main pour l'inviter à s'assoir, Bradley jeta un regard par-dessus de son épaule avant de replonger son regard dans ceux craintif de la blonde. Il n'était pas question pour lui de prendre place sur une chaise il était très bien comme ça, sans compté qu'il n'était pas plus élève qu'elle professeur. Un sourire vicieux se dessina sur lèvres en l'entendant lui demander ce qu'elle pouvait faire pour lui

- Oh ben j'ai un tas d'idée ma jolie. Déjà tu peux demander les visites nuptiales ça nous offrira un peu plus d'intimité qu'avec ces voyeurs, fit-il en tournant son regard par-dessus de son épaule en direction d'un keufs qui faisait toujours la grue devant la porte avant de reporter son intention sur elle, et pour le reste ma foi j'ai pas mal d'idées sur la question, rajouta-t-il le regard torve. Je peux te donner une glace à sucer, tremper mon biscuit ou m'occuper de ta petite chatte, crois moi c'est pas les idées qui manquent, d'ailleurs j'avoue que tu es une véritable source d'inspiration, fit-il en lui tendant son carnet de croquis

Les dessins qui y figuraient représentaient très grossièrement des corps emmêlés et enlacés dans toutes sortes de positions, ainsi que des gros plan de pénis dessiné vulgairement. C'était amusant de voir la réaction de cette petite bourgeoise et dire que cela ne faisait que commencer

Je ne savais pas comment arriver à me faire entendre dans cette salle de classe. Je tournais mon visage vers le gardien qui me lança un petit sourire désolé. Tant qu'il n'y avait pas de violence particulière il ne pouvait pas intervenir. Je le savais et puis je me doutais aussi qu'il n'en avait rien à foutre que je sorte de cette salle de classe en pleurant parce que des prisonniers m'auront fait la misère pendant une heure. Cependant je tentais de prendre sur moi et j'essayais de faire entendre ma voix... en vain.

« Fermez vos gueules ! »

Mon sauveur. Je posais mon regard sur l'homme qui avait prit la parole et je me sentais tout à coup redevable à son égard. Il venait de calmer ma salle de classe. Bon si j'en croyais les bouquins que j'avais lu, il fallait que je me le mette dans la poche parce que c'était le chef de la bande. Bon au moins il avait l'air de s'intéresser à mes cours...

« Du comics ? Pfff qui ça intéresse franchement ? L'un de vous compte devenir le nouvel auteur de spiderman ? »

Je sentais les larmes monter dans mes yeux tout d'un coup. Non en fait il ne voulait pas m'aider. Je savais exactement ce qu'il allait faire et ça me démontait moralement. Je ne me sentais pas du tout capable de faire cela. Un jeune homme, le plus doué de ma classe, leva la main mais il la baissa rapidement. Il devait se sentir aussi en danger que moi. Je cherchais cependant son soutiens des yeux mais je ne trouvais rien.

« Voilà, personne. Nous on veut apprendre à dessiner le corps humains, et faut commencer par du nu, alors chérie, il te reste plus qu'à faire le modèle et à te désaper. »

Je fermais les yeux un instant puis je m'approchais de lui et même si les hués se faisaient sentir, je voulais quand même tenter de lui rabattre son caquet alors je disais doucement sans même savoir s'il m'entendrait mais si c'était le cas je savais que je m'en prendrais plein la gueule encore une fois.

« Connaissez-vous les proportions pour dessiner du nu Monsieur ? Je crains fort que non alors nous nous en tiendrons aux comics et si mon cours ne vous plait pas vous pouvez toujours prendre la porte. »

Je lui montrais la porte et j'essayais de finir mon cours comme je le pouvais. Mon petit binoclard fut mon meilleur élève une nouvelle fois mais je n'avais pas le courage de lui parler plus quand le cours fut finit. Je posais ma tête sur le bureau puis je la relevais quand je sentis une présence à côté de moi.

« Ben tu fais ce que tu veux avec Jack, mais j'suis d'accord de toute façon je suis un bien meilleur coup. »

Je soupirais rougissant alors que ce n'était pas du tout ce que j'aurai du faire. Si seulement je pouvais être moins moi par moment.

« Physionomiste avec ça. »
« Je n'oublie généralement pas un visage. »

Surtout quand c'est un fauteur de troubles mais ça je me gardais bien de le dire. Je lui demandais alors comment je pouvais l'aider. Je sentais à la fin de cette phrase que j'allais regretter la réponse.

« Oh ben j'ai un tas d'idée ma jolie. Déjà tu peux demander les visites nuptiales ça nous offrira un peu plus d'intimité qu'avec ces voyeurs et pour le reste ma foi j'ai pas mal d'idées sur la question. Je peux te donner une glace à sucer, tremper mon biscuit ou m'occuper de ta petite chatte, crois moi c'est pas les idées qui manquent, d'ailleurs j'avoue que tu es une véritable source d'inspiration. »

Je rougissais vraiment fortement puis je me raclais la gorge. Je ne voulais pas lui donner de faux espoirs mais je ne savais pas quoi répondre et ce qu'il me mettait sous les yeux ne m'aidait pas à rester tranquille. Je me levais alors du bureau et je me mis à bafouiller :

« Vous... Vous voyez... vous ne connaissez pas les proportions... »

Je tentais de détourner mon regard des dessins parce que je ne voulais pas qu'il voit que j'étais troublée même si ça puait que je me sentais mal à l'aise.

« Quant à votre proposition je crains que votre petite amie n'approuve pas cela... A moins que vous n'en ayez pas ? »

Je ne savais pas pourquoi cette phrase était sortie mais je me sentais de moins en moins à l'aise et puis il avait cette façon de me regarder qui me mettait mal à l'aise et qui me donnait envie de partir en courant loin de cette prison sans mais revenir.

« Et vous n'êtes pas mon type ! Je ne dis pas que vous êtes moche mais je suis désolée je ne vais pas pouvoir vous aider. »

Je tentais un petit sourire mais rien n'y faisait. Il faudrait que j'apprenne à fermer ma bouche de temps en temps mais je n'arrivais pas à faire autrement alors que je sentais plus mal que bien je tentais encore une fois de comprendre.

« Pourquoi ? Pourquoi faites-vous tous cela ? N'avez vous donc autre chose à faire que ça ? »

Je sentais les larmes me monter aux yeux.

« Il n'y a que comme ça que vous vous sentez humain ? Alors qu'au fond vous êtes beaucoup moins humain en agissant et pardonnez moi pour le mot mais comme un porc. »

Du temps je n'ai que ça ma jolie et là, il est tout à toi !
Bradley & Khloe

Sa réaction lorsqu'il lui parla au travers de métaphores on ne peut plus imagé était juste exquise. Le rouge qui lui montait aux joues trahissait son trouble et sa gêne, au même titre que ses yeux fuyant et sa voix chevrotante. Tourmenter les filles avait toujours été un de ses petits jeux préféré depuis gamin : leur soulever les jupes, murmurer quelques douces insanités à leurs oreilles,... Bien sur, aujourd'hui les provocations était d'une toute autre ampleur aujourd'hui mais dans le fond, les choses n'avaient pas tant changé que cela. Qu'elles aient 10, 25, 32 ou 40 piges toutes ces petites salopes adoraient ça, elles aimaient être le centre d'attention des hommes et quand elles disaient non, il fallait comprendre la plupart du temps oui. L'expérience lui avait fait comprendre qu'en général c'était les plus coincés du cul qui s'avéraient être les plus belles chaudasses que la terre ait porté et il était prêt à parier que celle-ci ne faisait pas exception à la règle. De toute manière, si elle était vraiment aussi mijaurée qu'elle s'en donnait l'air, elle ne paraderait pas ici dans un jeans moulé et un chemisier aussi transparent qu'un voile de mariée, qui ne laissait aucune place à l'imagination. Décidé à enfoncer le bouchon un peu plus loin, et dieu sait qu'il aimait ça au premier comme au second degrés, il lui présenta ses esquisses gribouillés durant le corps qu'elle avait tenté de donner et dont il n'avait strictement rien écouté, juste pour le plaisir de voir sa réaction face à ses talents artistiques indéniables, pour sa part, il était plutôt satisfait de lui.
A la vue de ses dessins, son teint s'empourpra davantage qu'il ne l'était déjà mais elle tacha de faire ce qu'elle put pour faire bonne figure et ne pas montrer à quel point il venait de la déstabiliser, raison pour laquelle elle entreprit de se concentrer sur son dessin pour tenter de lui expliquer les problèmes de proportions qu'elle venait de relever, comme si ça l'intéressait réellement.

- Chérie, j'te dessine le Kama Sutra et toi tout ce que tu trouves à dire c'est qu'il y a un problème de proportion ? T'as déjà vu la gueule des bonhommes de Picasso ?  Là, y a de sérieux problèmes de proportions mais chez moi y en a aucun, je peux te laisser vérifier si tu veux, rajouta-t-il dans un sourire carnassier en faisant un léger geste obscène avec sa main.

Voir cette petite oie blanche virer rouge écrevisse était assez amusant il fallait bien l'admettre mais outre le fait qu'il prenait un plaisir malsain à la tourmenter, il ne faisait que lui donner ce qu'elle méritait. Soit c'était une petite salope qui venait se faire mater comme il le lui avait dit un peu plus tôt, soit et il commençait sérieusement par se poser la question, il s'agissait d'une petite bourge venue jouer les bénévole compatissante et faire sa BA au milieu de la racaille. Une fille qui n'est jamais sortie de chez elle et qui vie dans son monde rose de Barbie. Il était plus que tant que la belle soit un peu confrontée à la réalité et qu'elle comprenne que non, ici, il n'y avait aucun enfant de choeur et que personne n'attendait sa chaste présence pour soulager leurs peines. Mais il fallait cependant croire qu'elle aimait ça, puisqu'elle finissait toujours par lui tendre le bâton pour se faire battre, à croire qu'il lui manquait des cases ! Son frangin lui avait demandé s'il avait de la merde dans le cerveau mais bon dieu on voyait bien qu'il avait jamais croisé cette fille, enfin en même temps il lui demandait pas d'être intelligente juste d'écarter les cuisses.
Aussi sa question concernant une potentielle petite amie étira davantage son sourire carnassier. La petite blondinette était réellement sérieuse ou totalement blonde en lui posant une telle question ?

- Ça t'intéresse ? Ça veut donc dire que tu t'intéresses à moi... Et t'as raison baby parce que des comme moi y en a pas deux ! Mais t'as aucune raison d'être jalouse, fit-il en faisant trainer sa voix langoureusement. Tu as vu où on est là ? Lui demanda-t-il avec une certaine ironie en jetant un regard circulaire à la pièce avant de s'arrêter sur les barreaux qui encadraient les fenêtres de la salle. En prison honey, nous sommes dans une prison alors les femmes j'en vois plus depuis qu'on m'a foutu dans ce trou à rat. Alors que j'ai une ou plusieurs copines ou pas, on s'en carre complétement ! Parce que même si c'était le cas, c'est pas moi qui irait lui dire et pas toi non plus. Pourquoi tu crois que j'suis venu à ton cours ? Pour apprendre à dessiner ? Ttsss !! Absolument pas ! J'suis venu, comme tout le monde du reste, parce qu'on m'a dit qu'une jolie petite blonde venait s'exhiber et rouler du cul devant des mâles en rut. T'aime ça hein ? Te donner en spectacle pour qu'on te mate ? C'est parce que t'es quelconque et insignifiante à l'extérieur ? C'est pour ça que tu viens ici avec tes petites robes légères, ton jeans moulant et ton chemisier transparent ? Parce que tu sais qu'on va bander ? Les femmes sont décidément bien toutes des trainées et les bourgeoises dans ton genre c'est les pires. Ça allume sans vergogne, ça a le feu au cul, mais ça joue les vierges effarouchées dès qu'on les mate.  

Un petit ricanement amusé s'échappa de ses lèvres en l'entendant lui balancer qu'il n'était pas son type, même si elle reconnaissait qu'elle le trouvait canon. Cette fille disait un truc pour immédiatement enchainer avec son contraire, elle ne savait décidément pas ce qu'elle voulait. Il lui plaisait c'était un fait indéniable, et compte tenu des sales gueules qu'il y avait ici rien de surprenant il était de loin le plus canon, mais son éducation de bourgeoise lui interdisait de se laisser aller complétement. Elle en brulait d'envie sans oser franchir le pas, c'était divertissant mais si elle croyait qu’il n’y avait qu’elle qui avait le choix de prendre ou de laisser, la petite grue se fourrait le doigt bien profond

- Ah non ? Ben tu vois t'es pas non plus mon type mais j'pourrais toujours m'en contenter, on est moins regardant quand on se retrouve ici.

Les allumeuses timorées qui aimaient se faire désirer, c'était pas son truc. Il détestait supplier et plus encore perdre son temps en parlote et séduction tout ça pour quoi ? Pour finir à l'horizontale de toute manière ! Une perte de temps ! Il préférait les salopes qui savaient ce qu'elles voulaient celles qui étaient prêtes à écarter les cuisses sans bavardages inutiles, mais bon actuellement la petite blondinette lui permettait de passer le temps agréablement et puis ce n’était pas comme s'il avait grand-chose d'autres à faire. C'est que les bombasses dans le coin ça courraient pas les rues
Visiblement ébranlée par cette vérité crue à laquelle elle ne devait pas être habituée la jeune femme, au lieu de partir et quitter la pièce avec pertes et fracas, colère et indignation voir même en pleurant comme une fontaine, continua à vouloir converser avec lui. Bon dieu mais quelle bavarde ! Voici qu’à présent elle voulait connaitre la raison pour laquelle il s'amusait à la tourmenter, s'il n'avait rien de mieux à faire. Avait-elle seulement conscience du lieu où ils se trouvaient présentement ? Il commençait sérieusement à se poser des questions. Ils étaient dans une prison. Une prison, bordel ! Bon bien sûr, elle pouvait en sortir quand elle voudrait mais pas lui et ses activités ici étaient très restreintes !

- Laisse-moi réfléchir... non.

La petite biche se mit alors à avoir les yeux humides comme si le coup des larmes pouvait attendrir le chasseur qu'il était. Il y avait quelque chose de terriblement amusant à la voir essayer de l’atteindre ou de chercher à comprendre ce qu'il n'y avait rien à comprendre, comme une insupportable petite fille gâtée à qui il collerait bien la fessée

- Mais ma jolie, tous les hommes sont des porcs surtout face à un joli petit lot comme toi. T'es encore vierge pour pas l’savoir ? Parce que si t’attend le prince charmant c’est pas ici qu'tu l’trouveras

Il avait beau y réfléchir il ne comprenait pas ce qu’une fille comme elle foutait là ! Elle n'avait pas sa place ici. Que croyait-elle ? Qu'elle allait trouver attention et protection ici ? Le prince Charmant ? Qu’elle allait changer le monde avec ses dessins pourris ?

- Bon allez j'vais t'dire c'que j'ai déjà expliqué à mon frangin quand il était gamin et crois-moi, ce conseil lui a très bien servi. Plus tu t'retrouves face à une personne faible qui est incapable de se défendre et plus tu as envie d'être méchant et cruel avec elle. Qu'est-ce que tu fous ici hein ? Tu crois que tu vas changer notre monde avec ton petit sourire et tes dessins inutiles ? Sérieux tu crois vraiment que tous les mecs qui sont venus à ton cours s’intéressent à ce que tu racontes ? T'es pas à ta place ici. T’es venue faire ta BA en allant rendre visite à des taulards pour ensuite pouvoir te la raconter avec tes copines une fois sortie d'ici ? Pour te faire mater le cul et tes nichons par tous les mâles du coin et j'englobe nos chers petits chiens d'attaques parce que faut pas croire les matons aussi ont une queue et aussi ils te matent. Non ? C’est pas ça ? Alors dis-moi chérie, si t'es pas non plus venue prendre ton pied et te faire sauter qu'est-ce que tu fous ici ?  

Il n'y avait aucun moyen de discuter avec un homme et encore moins quand il pensait avec son membre inférieur. A croire que le cerveau de chaque homme se trouvait dans leur pénis. Je pensais de plus en plus à me trouver une femme et non plus un homme au moins je n'aurai pas à subir ce type d'insulte ou de regard malsain. Mon visage mais surtout mes joues devenaient de plus en plus rouges bien que je me sentais intérieurement de plus en plus blasée. J'avais vraiment l'impression qu'il arrivait à me dégoûter franchement des hommes.

« Ça t'intéresse ? Ça veut donc dire que tu t'intéresses à moi... Et t'as raison baby parce que des comme moi y en a pas deux ! Mais t'as aucune raison d'être jalouse. Tu as vu où on est là ? En prison honey, nous sommes dans une prison alors les femmes j'en vois plus depuis qu'on m'a foutu dans ce trou à rat. Alors que j'ai une ou plusieurs copines ou pas, on s'en carre complètement ! Parce que même si c'était le cas, c'est pas moi qui irait lui dire et pas toi non plus. Pourquoi tu crois que j'suis venu à ton cours ? Pour apprendre à dessiner ? Ttsss !! Absolument pas ! J'suis venu, comme tout le monde du reste, parce qu'on m'a dit qu'une jolie petite blonde venait s'exhiber et rouler du cul devant des mâles en rut. T'aime ça hein ? Te donner en spectacle pour qu'on te mate ? C'est parce que t'es quelconque et insignifiante à l'extérieur ? C'est pour ça que tu viens ici avec tes petites robes légères, ton jeans moulant et ton chemisier transparent ? Parce que tu sais qu'on va bander ? Les femmes sont décidément bien toutes des trainées et les bourgeoises dans ton genre c'est les pires. Ça allume sans vergogne, ça a le feu au cul, mais ça joue les vierges effarouchées dès qu'on les mate. »

Quel pauvre type. S'il pensait que je serais plus conciliante à lui faire du bien après cette tirade misogyne il se mettait le doigt dans l'oeil et bien profond.

« T'es juste déçu que je ne veuille pas de toi. »

C'était ça le fond du problème. Monsieur était frustré que je ne me sente pas flatter par ses "compliments" mais il devait n'avoir jamais parlé à une femme pour ne pas savoir que ce n'est pas comme ça qu'on en a une. Ou alors il était toujours puceau mais je ne me risquerai pas à lui poser cette question bien que le fait de me la poser dans ma tête me fit sourire assez largement.

« Ah non ? Ben tu vois t'es pas non plus mon type mais j'pourrais toujours m'en contenter, on est moins regardant quand on se retrouve ici. »
« Et bien tu trouveras une autre fille sans problème si tu n'es pas regardant. »

J'étais peut être une Pea mais il y avait des limites qu'il ne fallait pas franchir avec moi. J'étais la plus mordante des Pea alors à moi de montrer mon vrai visage maintenant. Il était temps que je mette fin à cette discussion. Il voulait me sauter et bien il n'y arriverait pas. Il ne me verra jamais écarter les jambes pour lui. Plutôt mourir qu'un jour le désirer.

« Mais ma jolie, tous les hommes sont des porcs surtout face à un joli petit lot comme toi. T'es encore vierge pour pas l’savoir ? Parce que si t’attend le prince charmant c’est pas ici qu'tu l’trouveras. »

Mon prince charmant ? S'il savait à quel point j'en avais rien à foutre du prince charmant. Il n'existe pas ou seulement au rayon gâteau des magasins mais jamais aucun homme ne me mériterait. Je l'avais compris avec Phlipp. Il m'avait fait trop de mal pour que je me lance à nouveau dans une relation et encore plus avec un homme aussi abject de celui qui se tenait en face de moi. A croire qu'en plus d'être enfermé entre 4 murs, les détenus perdaient leurs neurones. Si j'avais un peu plus de courage je lui dirais le fond de ma pensée mais même si c'était la plus forte de Pea je n'arrivais pas encore à rentrer dans le lard des gens.

« Si tu savais... Mais tu n'auras jamais l'occasion de le savoir car moi je peux sortir de cette prison quand bon me semble alors que toi... T'as tellement fait le con que tu ne peux même plus « baiser » quand tu le veux ou alors c'est le fait d'avoir dû faire des choses avec tes copains qui te rend si vulgaire et aigri ? »

Je ne savais pas pourquoi ses mots étaient sortis de ma bouche. Bon si je savais c'était une réplique d'un film que j'avais vu mais aussitôt prononcées je les regrettais amèrement surtout que maintenant j'avais peur qu'il me force ou je ne sais pas quoi d'autre. Pourtant je ne devrais pas avoir peur après tout il y avait un garde dans cette pièce qui était un vrai connard pour ne même pas intervenir afin de calmer ce détenu un peu trop libidineux.

« Bon allez j'vais t'dire c'que j'ai déjà expliqué à mon frangin quand il était gamin et crois-moi, ce conseil lui a très bien servi. Plus tu t'retrouves face à une personne faible qui est incapable de se défendre et plus tu as envie d'être méchant et cruel avec elle. Qu'est-ce que tu fous ici hein ? Tu crois que tu vas changer notre monde avec ton petit sourire et tes dessins inutiles ? Sérieux tu crois vraiment que tous les mecs qui sont venus à ton cours s’intéressent à ce que tu racontes ? T'es pas à ta place ici. T’es venue faire ta BA en allant rendre visite à des taulards pour ensuite pouvoir te la raconter avec tes copines une fois sortie d'ici ? Pour te faire mater le cul et tes nichons par tous les mâles du coin et j'englobe nos chers petits chiens d'attaques parce que faut pas croire les matons aussi ont une queue et aussi ils te matent. Non ? C’est pas ça ? Alors dis-moi chérie, si t'es pas non plus venue prendre ton pied et te faire sauter qu'est-ce que tu fous ici ? »

S'en était trop. Je ne pouvais pas rester là à rien faire alors que je me faisais insulter. Il y avait une limite à tout après tout. J'attrapais alors mes affaires et je les rangeais dans mon sac rapidement. Il était temps que je mette fin à cette discussion plus que déplaisante.

« Je suis seulement venue donner des cours de dessins. S'ils ne te plaisent pas tu peux toujours prendre la porte qui est juste ici parce que t'avoir dans mon cours ou non ne changera rien à ma vie même loin de là. Alors si tu veux bien m'excuser j'ai fini ma BA depuis une dizaine de minutes et je vais quitter cette prison. »

Je lui adressais un petit sourire genre je t'ai eu avant de prendre mon sac et d'enfiler ma veste. C'est à ce moment là que le maton tourna la tête vers moi. J'étais rouge mais autant de colère que de honte d'avoir du m'abaisser à son niveau alors que rahhh cet homme m'insupporte ! Et n'allait pas me dire que c'est parce que je l'apprécie qu'il m'insupporte parce que ce n'était pas du tout le cas bien au contraire. J'avais surtout encore de lui mettre ma main dans la tronche mais je ne bougeais pas, fidèle à mon esprit de Pea. Quelle médiocrité.