Le Cycle de la vie [PV Sean]

Sujet: Le Cycle de la vie [PV Sean] 14.08.16 15:00

Une nouvelle inattendue

Elisabeth n'était pas mécontente de rentrer un peu à Boston, dans leur maison, loin de la ville de Santa Fe de toutes ces intrigues et ces dangers. Il y avait quelque chose de rassurant et d'agréable à retrouver son petit chez soi et son quotidien. Sean était retourné à Salem pour régler des problèmes liés à la maison du Loup, mais dans le fond, elle savait bien que tout ceci n'était qu'une excuse et que ses élèves, mais aussi ses collègues et son environnement lui manquaient. Sean était un homme qui n'avait qu'une seule vocation, celle d'enseigner, il n'était véritablement heureux que lorsqu'il partageait son savoir. Jouer les inspecteurs cela ne ressemblait pas à son mari, mais elle savait pourquoi il faisait ça et si ça pouvait le soulager un peu, elle le soutiendrait sans faillir. Malheureusement, elle venait d'apprendre aujourd'hui une nouvelle qui allait bouleverser pas mal de chose et être la cause de nouveaux tracas pour son mari. Elle aurait aimé lui dissimuler la vérité pour quelques temps, le temps que l'enquête soit terminé histoire de le préserver un peu mais mentir ou cacher des choses à son mari, ce n'était pas eux. Ils n'avaient jamais fait ça, ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait commencer, même si elle ignorait encore comment elle allait faire pour le lui annoncer. La simple idée d'avoir à lui faire une telle révélation la rendait terriblement nerveuse car elle n'avait pas la moindre idée de sa réaction...

Alors que le diner était entrain de cuire au four, elle pris place sur l'un des tabourets de la cuisine et lu pour la 10ème fois le parchemin qu'elle venait de recevoir de l'hôpital Sainte-Pervenche. Depuis quelques temps, elle ne se sentait pas au meilleure de sa forme, mais cela n'avait rien de surprenant avec tous les derniers événements dont sa famille avait malheureusement été la victime. Tout d'abord il y avait eut la perte de Sean Jr, la dépression de son mari et de leur fils, puis l'enquête des factions,... bien qu'elle faisait front à tous ces événements, elle ne pouvait nier que malgré les apparences, elle n'en n'était pas sorti indemne et que ça l'avait affecté nerveusement. L'âge avançant, elle s'était imaginée que les derniers symptômes dont elle avait été la victime étaient autant de signes avant coureur de la pré-ménopause, ce qui était très loin de la réjouir, même si elle avait bien conscience que c'était inévitable et qu'ainsi allait le cycle de la vie. C'est pourquoi elle s'était rendue à l'hôpital pour y voir son médecin, il y avait de cela 2 jours à peine. Après avoir fait quelques bilans de santé, elle venait enfin d'avoir la réponse à ses questions et c'était vraiment loin d'être ce à quoi elle s'était psychologiquement préparée...

Lorsque son mari apparu dans leur logis, toutes ses inquiétudes s'envolèrent presque aussitôt. Laissant les résultats de ses examens sur la table de la cuisine elle courut le rejoindre pour lui sauter au cou et l'embrasser. Elisabeth voyait bien que ces petits séjours à Boston et surtout à Salem lui faisait le plus grand bien, son mari paraissait tellement plus apaisé et serein ici dans son environnement que dans ce somptueux hôtel de Santa Fe où ni elle, ni lui ne se sentaient à leur place.

- Alors dis-moi, comment s'est passé ta journée ? Lui demanda-t-elle alors que les couverts voulaient à travers la pièces pour se poser sur la table de la salle à manger

Son mari était toujours insatiable lorsqu'il s'agissait de son travail et c'était toujours avec beaucoup de plaisir et un sincère intérêt qu'elle l'écoutait lui parler de toutes ces personnes qui gravitaient auprès de son époux. Certaines d'entre elles étaient même devenues des amies comme Anahia qu'elle appréciait énormément. Elisabeth aurait d'ailleurs adoré avoir un prof comme elle et dans le fond, elle savait bien que quoi que pouvait en dire son mari, même lorsqu'il rouspétait après elle, ce qui arrivait assez régulièrement, il l'appréciait énormément lui aussi. Elle souria avec amusement alors qu'elle déposait la salade sur la table en l'entendant justement lui parler de la professeur de divination.

Ils discutèrent ainsi durant le repas de la maison des loups, Salem, Anahia, ainsi que du remplaçant de son mari, des corrections et de la fête de fin d'année qui se préparait. La vaisselle une fois débarrassée, ils s'installèrent sur le canapé et, les mains croisées sur son ventre, Elisabeth inspira profondément pour se donner un peu de courage qui lui avait fait défaut jusqu'à présent. A sa tête, son mari compris instantanément que quelque chose la tracassait, elle n'avait jamais rien su lui cacher de toute manière. Prenant sa main dans la sienne, elle plongea son regard dans le sien

- J'ai reçu les résultats de l'hôpital aujourd'hui et contrairement à ce que je pensais, il ne s'agit pas de la pré-ménopause... mais ils ont bien trouvé quelque chose.

Et voilà, elle y était, elle ne pouvait désormais plus reculer. Triturant nerveusement ses doigts elle baissa durant un instant son regard avant de reposer son regard clair sur lui dont le visage trahissait une sombre inquiétude

- Je suis enceinte de 8 semaines, avoua-t-elle légèrement embarrassé

fiche codée par Empty Heart

Sujet: Re: Le Cycle de la vie [PV Sean] 14.08.16 16:35

Le cycle de la vie

"L'ironie est une insulte déguisée en compliment"

Revenir à Salem faisait un bien fou à Sean. Non seulement il revoyait l'école, ses élèves, se réjouissait de leurs avancées ou réprimandant certain pour les remettre dans le "droit chemin", mais il retrouvait également le chez-eux qu'Eli et lui avaient construit tout au long de leur vie.
Sa vocation était ici et non auprès d'un groupe d'enquêteurs. Il n'avait pas ça dans le sang et lorsqu'il se retrouvait à Boston, il regrettait son choix d'avoir accepté de se mêler à l'enquête. Bien sûr, il n'avait pas encore repoussé loin les arguments qui l'avaient poussés à dire oui. Il était bien conscient que ce qu'il faisait (ou plutôt, tentait de faire) était crucial pour leur communauté : arrêter ces pro moldus. Protéger le futur de ses enfants, déjà gâché par un assassin sans scrupules qui s'en était pris à un enfant innocent.
Tout de même...Plus les jours passaient, plus il se détestait de faire subir tout ça à son épouse qui le suivait pourtant sans rechigner. Elle l'épaulait comme elle l'avait toujours fait. Penser à elle le rendait toujours plus fort et plus fragile. Aussi, alors qu'il venait de transplaner en bas de leur rue, il se dépêcha de franchir les derniers mètres le séparant de sa chère et tendre.

Il entra chez lui et un immense sourire s'afficha sur son visage lorsqu'il vit Elisabeth se diriger vers lui pour lui sauter au cou et l'embrasser. Il n'y avait rien à faire, il voyait très bien à quel point, comme lui, son épouse se sentait mieux ici que dans cet hôtel froid de Santa Fe. Il se sentit coupable et fit donc durer leur étreinte un peu plus longtemps qu'à l'accoutumée.
D'un coup de baguette, sa fée du logis mit la table à laquelle il s'y installa, racontant avec un plaisir évident sa journée.

-Parfaite ! Et toi, princesse? J'ai fait la connaissance du remplaçant et je t'avoue qu'il n'a pas l'air très... apprécié. On a beaucoup parlé avec Anahia. Elle semble plutôt fatiguée car la fin d'année approche. Et pour une fois, elle est parvenue à m'impressionner avec le sujet d'une de ses dissert'. J'ai l'impression qu'avec le temps, ses pieds commencent enfin à retoucher le sol. En tout cas, elle aimerait beaucoup que nous nous rendions à sa petite soirée annuelle... Elle a essayé de m’appâter en me disant qu'elle a rencontré quelqu'un qu'elle voudrait nous présenter...

Il continua de lui parler de ce qu'il avait fait à Salem, entre les étudiants croisés, les petites embrouilles à régler dont des fêtes trop fréquent dans un dortoir des garçons dans la salle commune des Loups, et ses collègues.
Tout en mangeant et en lui racontant tout ça, il l'observait du coin de l'oeil. Elle avait beau l'écouter, son esprit semblait ailleurs.
Elle avait clairement quelque chose en tête, quelque chose qui la perturbait.
Ne disant rien en sachant pertinemment qu'elle finirait par lui dire ce qui l'ennuyait, ils débarrassèrent ensemble la table (les sorts de ménage et de vie quotidienne avaient l'habitude de se mêler l'un à l'autre, dans un joli arc-en-ciel de couleurs) et il s'installèrent dans le fauteuil.
Sachant que le moment approchait, le visage de professeur devint grave alors qu'elle lui prenait la main.
Les battements de son coeur lui faisaient mal à la poitrine.
La pressant du regard de le délivrer du calvaire de ne pas savoir, il la fixait intensément.

Ils avaient trouvé quelque chose lors d'une visite banale ayant dû la prévenir si elle était devenue ménopausée ou pas.
Par Merlin. Une sueur froide dans son dos le fit frissonner.
Qu'est-ce qu'ils avaient trouvé? Une maladie ? Laquelle ? Grave ? Incurable ? Non, non, alors que la menace planait sur le couple, Sean se refusa à l'analyser complètement. La vie d'Elisabeth ne pouvait pas être en danger, impossible, il était là pour la protéger comme il pouvait déjà contre ces assassins de moldus mais si la vie leur donnait un obstacle en plus...
Non, non... Et pendant que ses yeux s'agrandissaient, presque énervé de la voir baisser la tête et de retarder le moment où elle lui confirmait ou pas ses craintes.
Enfin, elle releva la tête et lâcha quelque chose qu'il n'attendait pas.

Enceinte.

Elisabeth était enceinte.

Clignant des yeux, une foule d'informations lui bombarda le cerveau. Ils allaient devenir parents une troisième fois. Colin avait perdu un fils et il allait avoir un frère ou une soeur. Ils étaient trop vieux, non ? Il allait élever un enfant de dix ans à soixante-cinq ans. La grossesse devrait être à risque ? Mais quels risques exactement pour Elisabeth?

Incapable de prononcer un mot tant les informations percutaient une à une son cerveau, il ouvrit la bouche, tenta de sortir un son mais ne réussit pas à dire quoique ce soit.

Enceinte. Un nouveau petit bébé pour les Brown. Colin. Joe. La culpabilité était bien plus forte que le sentiment qu'il aurait dû normalement ressentir. La culpabilité et l'inquiétude.
Une inquiétude sourde pour sa jolie femme qui attendait toujours sa réaction. Qui jusque là n'avait pas dû la réjouir.
Enfin conscient du calvaire qu'elle devait endurer à le regarder silencieux, il plongea vers elle pour la prendre dans ses bras. Respirant son odeur rassurante, la foule d'émotions le rendait fébrile. Son coeur était douloureux. Sa respiration s'affolait. Et venant de nulle part, des larmes roulèrent sur ses joues. Bientôt, ds sanglots lui secouèrent les épaules. Voilà une réaction bien différente de ce qu'elle avait déjà eu l'occasion d'avoir. Un mari sanglotant sur ses épaules, ce n'était pas très réjouissant. Mais c'était plus fort que lui, comme si toute la pression retombait, ou plutôt était à son paroxysme. La mort, le deuil, la douleur de voir son fils détruit, le manque du petit garçon et sa culpabilité rongeante qui lui répétait en boucle chaque jour que c'était de sa faute, la colère de ne pas avoir attraper l'assassin, la pression de l'enquête, le sentiment de ne pas faire ce qu'il fallait, de ne pas être à sa place. Et puis maintenant, une nouvelle vie dans ce monde de cinglés, l'ironie de tout ça, alors que son fils venait de perdre son fils...

Serrant Elisabeth un peu plus fort - mais pas trop, déjà prudent envers son corps qui aurait besoin de plus d'attention- il renifla, après deux minutes d'étreinte désespérée et perdue.

-Pardon Eli... C'est ... c'est juste... Je ne m'y attendais pas. Je suis désolé... Marmonna-t-il dans le creux de son oreille.

Reniflant encore et reprenant le contrôle de sa respiration, il s'écarta un peu de son épouse pour la regarder dans les yeux.
Ses joues toujours humides il lui dit, d'un ton un peu froid.

-Quels sont les risques pour toi Eli ? Dis le moi, qu'ont dit les médicomages ?

Plus il parlait, plus sa réaction le dégoutait. Mais les faits étaient là. La nouvelle ne l'excitait pas. Elle ne faisait que l'inquiéter. Il était à mille lieux de l'instant magique où elle lui avait annoncé l'arrivée du futur Colin. Il avait bugé trois secondes, la bouche ouverte puis il avait sauté sur elle en riant, la faisant tournoyer dans les airs, heureux comme jamais et reconnaissant qu'elle lui offre ce si joli cadeau... Et puis pour Joe... Elle lui avait annoncé via un gâteau en chocolat. Amenant le dessert sur la table, elle avait posé le gâteau juste en face de Sean qui avait vu le dessin de parents avec un petit garçon qui marchait et... un "+1" sur le côté. Il avait rit à nouveau, galvanisé par le fait que la femme de sa vie lui offrait une famille un peu plus grande, quelque chose dont il avait toujours rêvé.

Il s'essuya les dernières trace de larmes et fixa son épouse, inquiet. Il avança sa main vers le visage d'Elisabeth pour lui caresser doucement la joue.
Il s'en voulait de ne ressentir aucune émotion pour la crevette qui se formait doucement dans le ventre de sa femme. Tout ce qui lui importait au cartésien qu'il était, c'était avant tout, d'avoir toutes les informations dans sa tête. Ensuite, peut-être que la nouvelle cessera de l'inquiéter mais au fond, il en doutait. C'était complètement insensible de leur part, même si c'était involontaire évidemment, de mettre au monde un enfant alors que Colin avait perdu le sien il n'y a que quelques mois...

lumos maxima

Sujet: Re: Le Cycle de la vie [PV Sean] 28.08.16 12:28

Une nouvelle inattendue

Il lui avait simplement fallu franchir le seuil de la porte pour voir le visage serein de son époux et savoir combien ce petit et rapide petit séjour à Boston avait été bénéfique sur ce dernier. Certes où qu'ils aillent leurs problèmes les accompagnaient avec eux, et où qu'ils se puissent se trouver ils ne pourraient jamais cesser de s'inquiéter pour leurs enfants et en particulier pour Colin, qui vivait une épreuve que nul parent ne devrait avoir à traverser, pourtant, pour la première fois depuis ce drame, elle avait l'impression de retrouver son mari, l'homme qu'il avait été avant toute cette tragédie, et cela, aussi surprenant que cela puisse être, s'était à leur petite virée à Santa Fe qu'ils le devaient.
Elisabeth n'aimait pas voir son mari devenir le remplaçant officiel de Nero Burton dans cette enquête des factions. Ce n'était pas dans sa nature, il n'était ni inspecteur, ni Auror, ni même représentant de l'ordre, il n'était qu'un merveilleux professeur qui aimait partager et transmettre son savoir ainsi que ses compétences aux générations futurs. Il n'avait pas sa place là-bas, il mettait sa vie en danger. Pourtant Elisabeth savait parfaitement pourquoi il faisait cela, pourquoi il avait accepté et dont le fond aujourd'hui, elle était heureuse qu'il ait fait ce choix.

Avant leur départ pour Santa Fe, Sean n'avait plus goût à rien. La mort de leur petit-fils l'avait profondément affecté, d'autant plus qu'elle savait qu'il ne cesserait jamais de se reprocher sa mort en se remémorant sans cesse ce moment où Junior avait échappé à sa surveillance. Cet instant fugace qui avait été déterminant et qui avait bouleversé leurs vies à jamais, jamais son mari ne pourrait les oublier. Ici à Boston, sans réel but, Sean était incapable de penser à autre chose. Il se levait, allait au travail, rentrait, mangeait sous sa menace, s'isolait un peu dans son bureau avant de monter se coucher. Il n'était plus que l'ombre de lui-même.
Partir à Santa Fe, accepter cette mission lui avait donné un nouveau but, une raison de se lever chaque jour. Bien sur, hormis et Ethan et Themis, son époux n'aimait guère ses autres partenaires ce qu'elle pouvait tout à fait comprendre, mais l'entendre râler à leur encontre la faisait sourire parce que peu à peu elle retrouvait l'homme qu'elle avait épousé, cet homme combatif qui ne se gênait pas pour dire ce qui lui déplaisait. Et puis elle voyait bien que leurs chez eux lui manquait terriblement alors que pourtant, avant de se rendre à Santa Fe, il n''avait plus conscience à quel point cet endroit, chargé de tendres souvenirs, lui était cher. Etre privé de ce qui lui était véritablement important lui avait fait réaliser à quel point ces choses qu'il pensait acquise et à laquelle il ne prêtait même plus attention lui manquait à présent qu'il en était privé. Elle connaissait suffisamment son mari pour savoir combien il regrettait de s'être investit dans cette enquête, pourtant il ne devait pas, car même si ça ne la rassurait pas beaucoup de le voir risquer sa vie de la sorte, cette nouvelle charge qui était provisoire avait eut le mérite de le sortir de sa léthargie et de l'aider à surmonter son deuil.
C'était d'ailleurs la première fois, depuis le décès de junior, qu'il lui parlait avec autant d'enthousiasme de l'une de ses journées de travail et le voir ainsi lui réchauffa le coeur. Buvant ses paroles elle prit un air mi-compatissant mi-embarrassé à l'encontre de ce pauvre homme qui le remplaçait. Elle comprenait la difficulté que cela devait représenter de remplacer un homme passionné comme son époux.

- Ah oui ? Mais pourquoi ? Tu l'as rencontré ? Tu as pu lui parler un peu ? Comment est-il ? S'intéressa-t-elle alors qu'elle leur servait un peu de salade.

Buvant ses paroles, elle l'écouta scrupuleusement et ne put s'empêcher de sourire en l'entendant parler d'Anahia tout en croquant dans un morceau de tomate.

- Oh ben moi ça m'intéresse ! S'exclama-t-elle lorsqu'il fut question de la vie amoureuse de la belle voyante. Si on est toujours à Boston je pense que ce serait une bonne chose que l'on s'y rende, ça ne pourra nous faire que du bien, fit-elle en posant sa main rassurante sur celle de son mari. C'est aujourd'hui que l'on doit profiter de tous ces instants avec tous nos proches et ceux que nous aimons. Il ne faut jamais remettre les choses à plus tard

... afin de n'avoir aucun regret par la suite...
Qui sait si l'année prochaine il y aurait encore l'une de ces fameuses fêtes, ou s'ils pourraient tous se retrouver comment ils en avaient l'habitude. Le monde était devenu fou, et baignait dans une violence toujours plus grandissante. Il s'agissait d'événement tragique causé par la faute de Yaxley et Rookwood qui avait trahit l'ordre des sorciers en révélant au monde entier leur existence. Sans cela, moldus et sorciers continueraient à vivre chacun dans leur monde sans avoir à se préoccuper des uns et des autres, mais tout cela n'existait plus désormais et il avait fallu s'adapter. C'était malheureusement sans compter sur la plupart des Moldus et des Inquisiteurs en particuliers qui rêvaient de les voir disparaître. Comment en vouloir à des sorciers qui se réunissaient sous le nom du Cercle, de vouloir agir pour préserver leur communauté et les protéger ? Il ne fallait pas s'étonner que ce genre de chose finisse par se produire lorsque l'on voyait ce que les moldus étaient capables de faire en allant même jusqu'à s'en prendre à un enfant innocent !

Le repas se passa joyeusement et si bien sur la gravité de la situation dans laquelle ils vivaient n'étaient jamais très loin de leurs pensées, la morosité n'y avait cette fois pas sa place. Elisabeth profita intensément de ce moment précieux, essayant de retarder au maximum la fin de ce repas et le moment où elle devrait lui faire sa révélation qui, elle le savait déjà, allait le bouleverser autant qu'elle avait pu l'être en en ayant connaissance.
Après avoir débarrassé la vaisselle, le moment était venu, elle le savait et elle avait compris que son mari se doutait de quelque chose, mais plus elle y allait à reculons et plus elle voyait son inquiétude grimper en flèche. Elle n'imaginait que trop toutes les catastrophes que son mari devait être entrain de s'imaginer c'est pourquoi elle évita de faire durer ce supplice trop longtemps et qu'elle lui révéla ce que son gynécologue avait découvert. Levant timidement son regard sur son mari elle pu constater que ce dernier était devenu livide. Il était statufié, incapable d'esquisser le moindre geste comme si on venait de lui lancer un sort de stupéfixion qui l'empêchait de bouger ou de parler. Elle comprenait parfaitement le choc qu'il devait ressentir puisqu'elle-même avait éprouvé la même chose. Ce n'était plus à eux d'avoir des enfants, ils avaient passé l'âge, c'était désormais à leurs enfants d'avoir des enfants et de pouponner et à eux de jouer les grands-parents gâteux. C'était comme ça que cela aurait du se passer, mais au lieu de ça le destin leur avait joué un bien cruel tour. On leur avait ravi leur petit-fils, l'enfant de leur fils ainé pour leur en donner un nouvel enfant à eux. C'était ironique et cruel comme situation. Plus le temps passait et plus Sean restait silencieux, le visage fermé plus Elisabeth se sentait anxieuse. Elle ne prononça pas la moindre parole mais dans le fond de son regard pouvait se refléter la supplique qui ne parvenait à franchir ses lèvres : "parles-moi. Parles-moi."
Mais rien ne se produisit, et Sean resta muré dans son silence. Elle baissa son regard sur ses mains qui tenaient toujours fermement les siennes, sentant les larmes lui monter aux yeux lorsqu'elle senti l'étreinte rassurante de son époux la prendre dans ses bras pour la serrer bien fort contre lui. Elle senti alors son mari être submergé par l'émotion et comprit qu'il venait de se mettre à pleurer lorsqu'il échappa malgré lui un sanglot. Emue, Elisabeth le serra bien fort et cette fois ce fut à son tour de le serrer très fort pour le rassurer et le consoler.

- Chhuuuttt, ça va aller, murmura-t-elle doucement pour le réconforter, avant de relâcher son étreinte pour lui faire face. Tu n'as pas à t'excuser voyons

Elle avait toujours les yeux humides et bien que voir son mari dans un tel état de fragilité et d'émotivité lui serrait le coeur elle ne laissa pas à son tour submerger par l'émotion. Lui offrant un pauvre sourire navrée, elle lui caressa le visage pour effacer ce sillon de larmes qui marquait douloureusement ses joues

- Pour le moment je vais bien et le bébé aussi. On m'a donné des vitamines mais tout va bien et il n'y a pas de raison que cela change. J'aurais une surveillance un peu plus accrue parce que le premier trimestre sera un cap à passer avec un sérieux risque de fausse couche, mais si je continue à prendre soin de moi comme je l'ai toujours fais, à surveiller mon alimentation, il n'y a pas de risque que cela se passe mal.

Elle n'était pas en surpoids, n'avait pas de problème d'hypertension, et pour le moment tout semblait parfaitement normal.
Le coeur d'Elisabeth commençait cependant sérieusement à s'emballer, elle voyait bien que cette nouvelle était très loin de le réjouir elle en comprenait très bien les raisons mais s'il lui demandait d'avorter pourrait-elle le supporter, elle n'en n'était pas certaine. Etait-il fâché ? Même si elle ne s'attendait pas à le voir sauter au plafond comme ces fois où elle lui avait annoncé leurs deux premières grossesses elle ne s'était pas attendu à un tel manque de réaction et de... froideur. Comme s'il avait pu lire son inquiétude, il posa sa main contre sa joue et lui caressa le visage ce qui fit couler sa première larme sur son visage qui vint s'écraser contre le pouce de son époux.

- Tu es fâché ? Lui demanda-t-elle finalement n'y tenant plus. Je sais que la situation est loin d'être idéale... je ne pensais pas avoir un autre enfant non plus à notre âge. Ce n'est plus notre rôle mais celui de nos enfants de pouponner... et surtout... je me sens horriblement coupable vis-à-vis de Colin, pourtant... a-t-on le droit de rejeter cette petite vie qui grandit en moi pour autant ? Lui demanda-t-elle en plaçant sa main sur son ventre. Cet enfant n'a rien demandé mais elle est là. Elle n'était pas prévue mais elle est là. Elle est le fruit de notre amour et son existence ne doit pas être perçu comme un problème mais comme une bénédiction... tu n'es pas d'accord ? Hésita-t-elle à lui demander

fiche codée par Empty Heart

Sujet: Re: Le Cycle de la vie [PV Sean] 28.08.16 22:16

Le cycle de la vie

"L'ironie est une insulte déguisée en compliment"

Parler avec son épouse de sa journée avec autant d'enthousiasme avait peu à peu disparu de leur quotidien depuis le deuil qui les avait touché. Et la culpabilité d'avoir ce terrible jour, lâché son petit fils du regard pendant quelques secondes s'ajoutait à présent celle de devenir peu à peu, un piètre mari et père.

-Oh, c'est surtout ce que m'en a dit Anahia. Il s'appelle Arthur Martin, c'est un ancien prof qui était à la retraite.

Il lui expliqua brièvement la scène du café sur sa cravate et le monologue - juste mais à mourir d'ennui, même pour lui - sur les composants de ce liquide chaud, tout en dégustant la cuisine de son épouse.
En le regardant, Sean avait espéré que ses étudiants les moins assidus ne décrochent pas, surtout si près de leurs examens.... Il s'en voulait terriblement de les laisser à un moment aussi crucial.
Elisabeth, par la suite, déclara que s'ils seraient toujours à Boston pour la fête, il faudrait qu'ils s'y rendent.
Plongeant ses yeux dans les siens pour savoir si elle disait ça parce qu'elle en avait vraiment envie ou simplement parce que pour elle, sortir ferait du bien à son mari, peu importe ses envies sur la question, Sean pencha plutôt pour la première option.

-Hé bien, d'accord.

Il avait failli ajouter un "si JE serai là à ce moment là" mais il sentait qu'Elisabeth voulait lui dire quelque chose. Inutile de provoquer une dispute sur la question de ne plus la laisser l'accompagner dans une ville aussi hostile ainsi que dans un hôtel où les gardes du corps pouvaient se retourner contre eux à tout moment.
Il n'avait à vrai dire pas été difficile à convaincre. Elle avait raison, il le savait. Mais il avait encore besoin d'elle pour le tirer de son état de pantouflard déprimé qui ne voulait plus faire grand chose.

Le repas se déroula joyeusement, ils parlaient de chose et d'autres, sans grande importance, tous deux sachant pourtant qu'Elisabeth devait lui avouer quelque chose. Sean était d'ailleurs à peu près certain qu'elle savait qu'il savait.
Et ce moment voulu arriva enfin.
Son épouse lui annonça une nouvelle qui eu l'effet d'une bombe dévastatrice chez lui : ils allaient avoir un troisième enfant. Dans ce monde dangereux et décidément, très ironique et cynique, sa femme détenait la vie dans son ventre.
Tout d'abord, le choc était trop grand pour qu'il ne puisse lui répondre quoique ce soit. Peu à peu les informations percutaient avec violence son cerveau : le côté illogique de la chose alors que Colin venait de perdre Junior. Le danger pour Elisabeth. La rancune éventuelle de son fils ainé. Peut-être même de la colère venant de Joe qui leur en voudra de n'avoir eu tellement pas de tact.
Alors qu'il réalisait la torture qu'il était en train de faire subir à la femme de sa vie, il plongea dans ses bras. Et c'est justement dans son étreinte rassurante et qu'il connaissait par coeur, qu'une foule d'émotions, plus violentes encore qu'auparavant, le bouleversa. Lorsque les larmes, puis les sanglots arrivèrent, il comprit qu'il n'avait toujours pas su se reconstruire suite à la mort de leur petit-fils. Que la culpabilité était trop lourde à porter. Tout ça le transformait - un peu avec honte - en une loque humaine.
Et c'est comme d'habitude que son roc, sa chère et tendre, le rassura.
Elle avait les yeux humides et il s'en voulait profondément d'avoir craqué, là maintenant alors qu'il devait être fort pour elle.
Aussi, il chassa d'un geste rapide les dernières traces de ses larmes pour lui demander, d'une voix plus froide que d'habitude, quels étaient les risques qu'une grossesse sur la tard pourraient provoquer chez elle.

Elisabeth lui récita ce que les médicomages avaient dû lui dire : elle allait bien, l'embryon aussi. Soulagé, Sean poussa un profond soupir et lui caressa doucement la joue.
N'y tenant plus, une larme glissa sur sa joue. Le coeur du professeur se tordit douloureusement. Ses doutes, ses peurs, il savait qu'elle les partageait aussi.
Quand elle lui demanda, hésitante, s'il était fâché, Sean, malgré sa larme, sourit.

-Bien sûr que non...

Il ne dit pas plus, la laissant continuer.
Il aurait voulu se détourner d'elle pour encaisser encore un peu car il était effrayé de mal réagir encore une fois. Cependant, il savait que si il s'éloignait d'elle en cet instant précis, il lui briserait le coeur et ça, il en était incapable.

-El, je ne suis pas fâché voyons. Comment le pourrais- je ? On doit être deux pour faire un enfant. Mais... je n'arrive pas...

Il soupira, s'arrêta en pleine phrase pour jeter un coup d'oeil sur son ventre qui n'avait pas encore changé.

-Je suis juste... en état de choc je pense. Tu aurais mérité une meilleure réaction mais pour le moment, je suis incapable de te la donner.

Il releva ses yeux, sincères, vers les siens.
C'était vrai. Il n'était, pour le moment, pas capable d'éprouver de la joie face à cette nouvelle. Un enfant ! A leur âge ! Suite au décès de leur petit-fils ! En pleine période de deuil encore difficile à surmonter... Comment pouvait-il éprouver ne serait-ce qu'une once d'excitation ? Une once de bonheur ? La culpabilité était bien trop présente. L'absurdité de la chose aussi...
Et c'est en plongeant les yeux dans les siens dont il connaissait chaque reflet, qu'il comprit quelque chose de crucial. Malgré elle, son épouse était déjà attachée à ce bébé. Une terreur glacial s'empara de lui lorsque la compréhension du moment se poursuivit en l'espace de quelques millième de secondes dans son cerveau : car malgré elle, elle allait finir par lui en vouloir s'il ne montrait pas un tant soit peu d'enthousiasme pour l'embryon.
Alors, pour la première fois de leur vie commune, il la regarda dans les yeux et lui mentit avec une telle conviction, qu'il se dit qu'il y croirait peut-être également un de ces jours.

-Mais... tu as raison. Cet enfant n'a rien demandé. Je suis certain que ce bébé parviendra à réchauffer mon vieux coeur endormi.

Pour lui, alors qu'il venait de comprendre tout ça, il était hors de question de lui demander d'avorter. Déjà il ne pourrait pas lui faire ça. Et puis il savait qu'une telle demande, c'était également signer la mort de leur couple et sans elle, il ne pouvait simplement pas vivre.

-Nous allons prendre un jour à la fois, et voir ce qu'il nous amène.

Sean ne se sentait pas à l'aise. En fait, il se détestait de ne pas ressentir la joie de voir ce nouvel être compléter leur famille. Il était épouvanté à l'idée qu'El ne découvre ce qu'il était en train de penser, lui qui était tellement habitué à tout partager avec elle. Ses doutes les plus sombres et ses peurs les plus idiotes. Ses cauchemars et ses espoirs.
Il pensait néanmoins que son jeu d'acteur s'améliorerait une fois le choc passé. Et que peut-être il ressentirait autre chose que de la crainte et de la culpabilité en voyant le ventre de son épouse s'agrandir.

- On fera face ensemble, comme toujours. Tu ne seras jamais seule, je te le promets.

Ce qu'il voulait dire par là, c'était sa promesse qu'il allait finir par aimer cet enfant avec elle. Car plus il la regardait, plus il réalisait qu'il était impossible de ne pas l'aimer. Comme elle venait de lui dire, c'était le fruit de leur union, de leur amour, et pour lui, c'était la plus belle chose du monde.
Peut-être qu'il n'allait pas devoir jouer le jeu... Il l'espérait de tout son coeur.

-...Tu dis "elle". Tu crois que c'est une fille ? Demanda-t-il.

La conversation se détendait peu à peu alors que le choc commençait à passer. Et une fois ce choc passé, le cerveau du professeur cartésien se remit correctement en marche et il lança d'une voix ferme mais également tendre.

- Avec tout ça... Je ne veux plus que tu m'accompagnes à Santa Fe. Ethan m'a avoué qu'il avait des doutes sur les gardes du corps, que certains joueraient peut-être un double jeu et je refuse que tu sois seule avec eux dans ton état. Je ne voulais déjà pas que tu reviennes avant...mais là...

Il la regardait de sorte à analyser chaque détail de son visage. Peut-être qu'elle ne sera plus aussi bornée maintenant qu'elle n'était plus seule...

lumos maxima

Sujet: Re: Le Cycle de la vie [PV Sean] 25.09.16 15:31

Une nouvelle inattendue

Elisabeth n'avait pu s'empêcher de tirer une grimace très amusée en écoutant son mari lui parler de son remplaçant qui ne semblait pas très populaire et à juste titre. Le pauvre ne sparaissait pas être une personne mauvaise mais il était évident qu'il devait être ennuyant à mourir si ses seules conversations étaient les composantes de chaque potion ou aliment qui croisait son regard. Certes Anahia avait toujours tendance à exagérer un peu mais en règle générale ses impressions étaient souvent très bonnes. Elisabeth appréciait beaucoup la professeur de divination elle était même devenue une amie... une amie proche a qui il était devenue très difficile de dissimuler quoique ce soit si elle en croyait le hibou qu'elle lui avait envoyé peu de temps avant que Sean ne rentre.
Elisabeth était ravie d'être parvenue à convaincre son époux d'accepter de sortir à cette petite fête dont Ana avait justement fait mention. Bien sur, elle avait parfaitement conscience qu'il faudrait pour cela que les terroristes acceptent de se calmer un peu et leur autorise une petite accalmie ce qui était loin d'être gagné au vu de leur regain actuel d'activité. Toutefois Sean eut la délicatesse de ne pas avoir préciser ce point qu'elle n'était pas sans ignorer. Le lui rappeler était inutile et n'aurait servit qu'à renforcer cette impression désagréable qu'il n'avait vraiment aucune envie de s'y rendre et que tous les prétextes étaient bon pour s'y soustraire

Mais à vrai dire ils avaient bien d'autres choses à discuter que de leur présence ou non à la petite fête annuelle des professeurs. Elle avait une nouvelle à lui annoncer qui risquait fort de bouleverser une fois encore leur existence, une nouvelle qu'elle ne pensait plus lui annoncer à ce stade de leur vie, et pourtant....
Elisabeth avait éprouvé une certaine appréhension à lui révéler son état. Elle s'était sentie comme une adolescente qui venait de fauter et qui ne savait pas comment annoncer à son petit ami qu'il venait de l'engrosser, alors que tous deux étaient loin d'être deux adolescents. Elle connaissait son mari par coeur, elle sut immédiatement à l'expression qui se peignait sur son visage qu'il ne s'attendait pas du tout à une telle nouvelle. Comment aurait-il pu ? Elle même ne l'avait pas vu venir lorsque son gynécologue l'avait reçu dans son bureau. A son âge, elle s'était préparée à ce qu'on lui annonce une bien plus terrible nouvelle, et bien qu'elle la redoutait elle savait que c'était une chose à laquelle elle ne pouvait pas échapper. Cela faisait plusieurs jours qu'elle repoussait ce moment fatidique où on allait lui annoncer que sa vie de femme était terminée. Bien qu'elle ne comptait plus avoir d'enfant à son âge, avoir la ménopause, ne plus pouvoir enfanter, était à ses yeux comme une petite mort et elle avait eut besoin de temps pour se faire une raison avant d'accepter l'idée qu'une page était entrain de se tourner. Alors qu'elle aurait tout donné pour ne pas avoir à entendre cela, à présent qu'elle s'en trouvait exaucé, elle regrettait d'avoir espéré que cela ne se produise pas car rien ne l'avait préparé à avoir un autre enfant aussi tardivement.

Pour Elisabeth, et elle savait que son époux avait exactement la même vision des choses à ce sujet, la vie avait son cycle et il fallait savoir l'accepter. Ce n'était plus à eux aujourd'hui de donner la vie mais à leurs deux merveilleux garçons. Colin l'avait fait, bien que très jeune à l'époque, il était devenu père à son tour. Le père merveilleux d'un petit garçon extraordinaire. Mais la vie, ou plutôt un moldu, avait décidé de leur arracher ce soleil qui illuminait leur vie. Il n'était encore qu'un enfant, un enfant innocent qui n'en n'était qu'à l'aube de sa vie qui avait encore tant de choses à découvrir... Sa perte avait été une véritable tragédie pour chacun d'entre eux et plus particulièrement pour son époux qui était rongé par la culpabilité mais aussi pour leur fils qui était totalement dévasté. Attendre cet enfant aujourd'hui, n'était déjà en soi pas normal mais avec tout ces événement cela lui paraissait aussi cruel, qu'injuste et ironique. Pourquoi, à son âge, avait-elle le droit de porter la vie alors que son fils était désormais privé de ce bonheur ? Ce n'était pas juste mais la vie l'était très rarement. Comment son fils ainé allait-il réagir à cette annonce ? Et eux, seraient-il capable d'élever un enfant à leur âge ? Les choses étaient tellement différentes quand on avait 20 ans...
Malgré tout, cet enfant qui n'avait rien demandé et qui avait été conçu dans l'amour, était là à présent et Elisabeth ne se voyait absolument pas lui ôter le droit d'exister sous prétexte qu'elle se sentait dépassée ou que ce n'était pas le bon moment. Cet enfant, quelque soit le circonstances dans lesquelles il allait venir au monde, restait un cadeau du ciel, mais qu'en était-il de son mari ? Sean voyait-il les choses comme elle ? Sa stupéfaction et le fait qu'il restait tétanisé sans être capable de réagir était parfaitement compréhensible mais plus le temps s'écoulait et plus son manque de réaction l'angoissait. Où était passé son mari si aimant qui lui avait sauté dans les bras lorsqu'elle lui avait annoncé sa première grossesse et qu'il l'avait fait tournoyer dans les airs alors que leurs rires résonnaient joyeusement dans les air ? Et la seconde fois, lorsqu'il avait vu son gâteau avec gourmandise avant de comprendre ce que cela signifiait ? Là aussi il était resté interdit son sourire grandissant avant de se mettre à rire...

Cette fois les choses étaient différentes. Sean était sous le choc de la nouvelle bien sur mais il avait surtout davantage de mal à accepter cette nouvelle et c'était peut-être cela qui lui faisait le plus de mal et lui brisait le coeur. Pourtant lorsqu'il se jeta dans ses bras, elle l'accueillit sans réserve, le consolant avec tendresse et amour alors même qu'une véritable tempête d'émotions déferlait en lui. Elle savait que Sean ne s'était toujours pas remis de la perte de leur petit-fils et qu'il ne s'en remettrait probablement jamais réellement, le pouvait-on d'ailleurs ? Elle en doutait sérieusement. Il subissait déjà suffisamment de pression il n'était pas dans ses intention de lui en donner davantage, aussi, s'empressa-t-elle de le rassurer quand à son état de santé et celle de leur enfant. Bien qu'il en fut sincèrement soulagé, il paraissait malgré lui encore distant. Craignant qu'il ne lui en veuille, elle lui posa la question, formulant à haute voix les craintes qu'elle éprouvait. Bien sur Sean eut du mal à formuler ce qu'il éprouvait réellement mais Elisabeth avait besoin de l'entendre, elle avait besoin de savoir ce qu'il ressentait. L'estomac contracté, elle l'avait encouragé de son regard, elle était prête à tout entendre préférant de loin une vérité crue à un doux et tendre mensonge. Son mari sut finalement trouver les mots pour la réconforter, lui assurant qu'il n'était pas fâché, malgré tout, il se vit obliger d'admettre qu'il avait encore du mal à réaliser ce qui leur arrivait.

- C'est pas grave, lui assura-t-elle en caressant avec douceur ses cheveux les larmes aux yeux

Elle ne lui en voulait pas le moins du monde, c'était plutôt à elle qu'elle en voulait de lui infliger une telle épreuve, de leur infliger à tous une telle épreuve. Un pauvre sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il lui affirma que cet enfant aurait surement le pouvoir d'éveiller son vieux coeur endormi. Plaquant aussitôt sa main contre sa poitrine elle lui sourit avec tendresse

- Ton coeur est loin d'être vieux et endormi. Il est jeune et vigoureux et a énormément d'amour à donner, je suis bien placée pour le savoir, lui dit-elle en se blottissant dans ses bras.

Cet enfant avait de la chance d'avoir un père comme lui. Et au fond d'elle, bien qu'elle se sentait complétement chamboulée par cette arrivée inopiné, elle ne pouvait s'empêcher d'espérer que cet enfant était peut-être la bénédiction qu'ils attendaient. Peut-être serait-elle capable de rendre à Sean un peu de sa joie de vivre, peut-être lui permettrait-elle une renaissance

- Tu as raison, approuva-t-elle alors qu'il lui conseillait de ne rien précipiter tout en lui assurant qu'il serait là à chaque étape comme à chaque toujours, ce qui eut le don de la rassurer. On devrait attendre que les trois premiers mois soient passés avant de l'annoncer parce que si ça se trouve rien ne dit que je tiendrais cette grossesse jusqu'à son terme.

Elle n'avait aucune envie d'y penser car elle tenait déjà à cet enfant qui grandissait en son sein et en prononçant ces paroles, elle avait posé posé une main protectrice sur son ventre, mais c'était une réalité qu'ils ne pouvaient ignorer sous prétexte que ça la dérangeait. Elle était parfaitement consciente des risque et ne désirait aucunement annoncer cette grossesse avant d'avoir passé les premiers mois. La question de son mari l'incita cependant à relever la tête vers lui, intrigué par sa remarque.

- Tu en es sur ? J'ai vraiment dit ça ? S'étonna-t-elle en émettant un doute alors qu'il lui certifiait qu'elle avait parlé de cet enfant au féminin.

Reportant son attention sur son ventre qui ne laissait encore rien deviner de sa grosses elle se mit à réfléchir

- Ce serait bien une fille non ? Bon, si c'est un garçon on le gardera quand même, plaisanta-t-elle avant de reprendre son sérieux tout en glissant sa main dans celle de son époux. Peu importe que ce soit une fille ou un garçon, tout ce qui compte c'est qu'elle ou il soit en bonne santé

Sean acquiesça avant de prendre son air grave et sérieux qui n'augurait rien de bon. En l'entendant lui demander de rester éloigné de Santa Fe et de l'enquête, Elisabeth avait inspiré profondément. Elle s'était attendue à ce que son mari lui fasse une telle demande et elle savait qu'il avait raison. En temps normal, elle aurait refusé de rester à l'attendre bien sagement à Boston à l'abri dans leur maison, mais elle n'était plus toute seule désormais, elle ne pouvait plus se permettre de n'en faire qu'à sa tête. Et bien qu'elle n'avait aucune envie de le laisser repartir seul, bien qu'elle avait parfaitement conscience qu'elle allait se ronger les sang de le savoir si loin d'elle à faire face au danger, et bien qu'elle était intimement convaincue qu'il aurait besoin de son soutient, elle savait qu'elle ne pourrait pas s'opposer à lui cette fois-ci à ce sujet. Pourtant ce n'était pas le fait de ne pouvoir l'accompagner cette fois qui la perturba c'était autre chose. Quelque chose qu'il venait de lui dire et qui la sidéra totalement

- Attends, tu veux dire qu'il y aurait des Pro-moldus parmi vos gardes du corps ? C'est ce qu'Ethan pense ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? Lui demanda-t-elle en se retirant de ses bras pour lui faire face. Quand est-ce que tu comptais m'en parler au juste ? Lui demanda-t-elle avec une pointe de colère

Elle ne comprenait pas que son mari ait pu lui cacher quelque chose d'aussi important. Elle n'était pas en sucre, elle n'avait pas besoin d'être protégé. Plongeant son regard contrarié dans le sien, elle reprit la parole en s'adressant à lui avec son ton habituel avec toutefois un peu plus de fermeté dans sa voix pour bien lui signifier qu'elle ne voulait plus le voir se comporter de la sorte avec elle

- Ne me fais plus ça, lui demanda-t-elle le regard suppliant. Je peux tout supporter tu le sais, par contre ce que je ne supporterais pas c'est de le savoir après coup

Comment pourrait-elle ne pas s'angoisser pour lui, s'il lui dissimulait des éléments aussi importants sous couvert de la protéger ? Elle ne voulait pas de ça, elle ne voulait pas être materné, elle voulait connaître la vérité, le bon, comme le mauvais et elle espérait qu'à présent son mari serait entièrement honnête avec elle.

- Est-ce qu'il y a autre chose que je devrais savoir ? Lui demanda-t-elle

fiche codée par Empty Heart

Sujet: Re: Le Cycle de la vie [PV Sean] 27.09.16 11:10

Le cycle de la vie

"L'ironie est une insulte déguisée en compliment"

Le choc avait été rude il était inutile de le nier. Sean était entré dans la phase de la vie où il s'attendait plutôt à devenir de nouveau grand-père et non une troisième fois père.
Sa réaction n'avait pas été génial pour sa tendre épouse. Il avait très mal réagit. En réalité, il était plutôt incapable de "bien réagir". Tout ceci était trop absurde pour correctement appréhender l'information.

Puis, le trop plein d'émotions s'était honteusement versé sur l'épaule d'Elisabeth. Il ne savait plus où il en était et ce n'est qu'Elisabeth qui l'empêchait d'être emporté par le tourbillon qui faisait des ravages autour d'eux.
Elisabeth. Elisabeth qui détenait la vie dans son ventre. Et elle l'observait, craintive. Comme si elle se sentait coupable d'une faute quelconque. Quel idiot il était.
Il la regardait déclarer qu'ils ne devraient rien dire avant trois mois, il la regardait, et tout ce qu'il voyait, c'était ce geste inconscient, cette petite main s'avancer maternellement vers son ventre.
Elle était déjà tellement attaché à cette petite crevette... Comment aurait-elle pu faire autrement ? Le fœtus vivait en elle. Quelle étrange sensation cela devait être. Sean s'était déjà fait ce genre de réflexions, des années auparavant lorsque c'était Colin et Joe qui vivaient en osmose avec leur mère. Ce lien extrême entre une maman et son enfant. Un père le devenait lorsqu'il posait pour la première fois le regard sur ce bébé gluant et hurlant. Une mère... une mère le devenait dès que le gynécologue lui annonçait la nouvelle.

-Tu as raison. Mais ça ira. Je prendrai soin de toi, lui promit-il.

C'était le genre de phrase bateau. "Ça ira." Comment pouvait-il le savoir ? Rien ne lui indiquait que ce fœtus n'allait pas causer plus de tors que de bien dans le corps de sa femme. Mais pourtant...pourtant il savait que sa voix grave prononçant ce genre de phrase ferait du bien à Elisabeth. Et c'était tout ce qui comptait. En revanche, la deuxième partie de ce qu'il lui avait promit, prendre soin d'elle, était une évidence. Même s'il était à Santa Fe et elle, en sécurité à Boston. Il prendrait soin d'elle, revenant chaque jour s'il le fallait. Se déguisant. Capable de perdre trois heures de son temps à traîner dans d'autres ville pour perdre un éventuel pisteur qui le suivrait. Lui ramenant ce don elle aurait besoin. Des fraises, des framboises ou des frites. Dormant à ses côtés le plus souvent possible lorsque l'enquête le lui permettrait. Tenant ses cheveux lors des nausées si elle en aurait (elle en avait eu beaucoup moins pour Joe). La priorité à présent, c'était elle, et rien qu'elle. Pour le bébé, on verra plus tard. Tout comme pour l'annonce qu'ils devront faire à leurs deux garçons.
Une vague d'amour inconditionnelle pour elle le saisit brusquement.
Il aurait tout donner pour son bonheur. Peu à peu il comprenait que la crevette dans son ventre en faisait à présent partie. Il ferait donc avec.

-Oui c'est ce que tu as dit, confirma t'il avec un petit sourire. Oui tout ce qui compte c'est que le bébé et toi soient en bonne santé. Ne t'oublie pas dans l'affaire.

Puis, redevenant sérieux, il lui demanda fermement - de cette voix qu'elle savait décidée - de ne plus l'accompagner à Santa Fe. C'était bien trop dangereux. Et au fond, le fœtus en son sein allait peut-être la rendre plus raisonnable.
S'attendait-il à sa réaction ? A cette pointe de colère qui teintait sa voix ? Peut-être, oui.

-Ce soir, déclara-t-il sincère. Je voulais t'en parler ce soir. Je me sens plus tranquille ici, chez nous. J'ai l'impression que les murs ont des oreilles à l'hôtel.

Il s'approcha d'elle pour lui embrasser tendrement la joue, technique perfectionnée au cours des années de vie commune et qui parvenait - presque - toujours à la calmer.
Leur couple avait toujours fonctionné de la sorte : tout se dire, même les choses désagréables, même si cela allait inquiéter l'autre.

-Je sais que tu peux tout supporter chérie. Mais j'ai préféré ne pas nous mettre inutilement en danger là bas après avoir eu cette information. Ce soir là, Ethan m'a donc confié ses doutes concernant les gardes du corps. Et il m'a demandé de lui confectionné du polynectar pour être libre de ses mouvements, et je le lui ai fourni aussi vite que possible.

Avait-il autre chose à lui dire ? Cherchant dans ses souvenirs en fronçant un peu ses sourcils, il fit non de la tête avant de se rattraper.

-Oh, si évidemment !

Doucement, il lui prit ses deux mains dans les siennes et plongea son regard dans le sien.

-Je t'aime, déclara-t-il simplement.

Il l'aimait. Et ce soir, il était important qu'elle s'en souvienne. Il l'aimerait toute sa vie, qu'importe les obstacles et l'ironie du destin.

lumos maxima

Sujet: Re: Le Cycle de la vie [PV Sean] 15.10.16 17:07

Une nouvelle inattendue

Elisabeth s'était contentée d'offrir un petit sourire à son mari lorsqu'il lui avait expressément demandé de prendre soin d'elle et de ne surtout pas s'oublier dans cette histoire. La santé de leur enfant était bien évidemment très importante et pour elle il était même sa priorité mais pour Sean sa perception était quelques peu différentes, plus que tout au monde elle savait que c'était sa vie à elle qui primait. Elle savait qu'il avait peur et qu'il s'inquiétait terriblement pour elle et non sans raison. Tout d'abord cette année 2030 aura été une année particulièrement sombre et pas seulement pour leur pays mais à plus petite échelle, à titre personnel, particulièrement noir pour leur famille puisqu'ils avaient commencé l'année avec un deuil qui les avait tous particulièrement affecté. On avait beau prétendre que le temps finirait par apaiser la douleur, Elisabeth en doutait. Rien ne pouvait apaiser leur chagrin. Outre son propre deuil, elle était la spectatrice impuissante de l'éclatement de sa propre famille. La perte de Sean Jr les avait tous profondément meurtris, tout particulièrement Colin et Sean. Le premier parce qu'il avait perdu son fils et que rien ne pourrait jamais effacer la douleur de la perte d'un enfant, quand au second, il venait de perdre son premier petit-fils qui se trouvait sous sa responsabilité au moment des faits et elle connaissait suffisamment son mari pour savoir que jamais il ne pourra se pardonner cette inattention de quelques minutes qui lui avait été fatale. Que s'était-il passé ? Avait-il souffert ? Qui avait fait ça ? Pourquoi ? Junior était un enfant innocent quel genre d'hommes pouvait-on être pour assassiner de sang-froid un petit garçon inoffensif ?! Toutes ces questions qui la harcelaient sans cesse lorsqu'elle y pensait lui donnait envie de pleurer et de hurler sa colère. Si elle pouvait se retrouver face au meurtrier de leur fils elle qui n'était pourtant pas de nature violente pourrait se montrer sans pitié. Mais voilà, même ça, ça leur était interdit, car le meurtrier courrait toujours en toute impunité, librement, et plus le temps passait plus les chances de l'attraper s'amenuisait, et plus dure serait pour eux de parvenir à faire leur deuil.
Bien que tout aussi meurtri que son mari et son fils ainé, Elisabeth savait qu'ils avaient besoin d'elle, et qu'elle devait se montrer forte pour eux, particulièrement pour son mari. Vivre cette épreuve seul, sans elle pour l'épauler l'aurait immanquablement fait plonger dans les gouffres de la dépression. Elle était le pilier de cette famille, sans elle, Sean était perdu et c'est pourquoi il s'inquiétait autant, parce qu'il avait peur de la perdre, et que c'était quelque chose qu'il ne supporterait pas. Son mari avait parfaitement conscience qu'être enceinte à son âge était parfaitement risqué. Il était stupide de s'imaginer qu'une grossesse se déroulait de la même manière à 20 et 40 ans, mais elle était confiante, tout se passerait bien, il n'y avait aucune raison que ça aille mal. Posant une main réconfortante sur celle de son mari, elle lui sourit et le rassura.

- Il n'y a pas de raison que ça se passe mal, ne t'inquiètes pas. Le médecin à dit elle-même que j'étais en excellente santé

Sean avait besoin d'être rassuré et elle comptait bien tout mettre en oeuvre pour qu'il le soit, même s'il allait être très difficile pour elle d'apaiser ses angoisses lorsqu'ils seraient à des milliers de kilomètres l'un de l'autre, car la brune ne se faisait aucune illusion, elle s'était parfaitement préparée à ce que Sean lui demande de ne plus l'accompagner à Santa Fe. Elisabeth n'aimait pas l'idée d'être séparé de son mari, et surtout pas maintenant alors qu'elle attendait leur 3ème enfant. Depuis ce jour inoubliable qui compterait comme l'un des plus beau moment de sa vie, depuis le jour où ils s'étaient échangés leurs voeux, où ils s'étaient enfin dis oui, et où elle était enfin devenue Mme Brown, ils n'avaient jamais été séparé plus de quelques heures. Cela pouvait paraître exagéré mais ils étaient l'oxygène de l'un et de l'autre mais cette fois, ils allaient devoir apprendre à respirer en apnée. Même si son coeur refusait d'écouter sa raison était suffisamment forte pour lui faire admettre qu'il avait raison et qu'il était préférable en effet qu'elle ne se mette pas en danger inutilement en tenant à tout pris à l'accompagner sur le champs de bataille alors qu'une vie innocente grandissait désormais en elle. Ça ne lui plaisait pas mais elle savait qu'il avait raison, et alors qu'elle s'apprêtait à acquiescer la suite de son argumentation la laissa pantoise. Apprendre de la bouche de son mari que des terroristes s'étaient peut-être infiltrés dans l'hôtel qu'ils occupaient étaient une chose à laquelle elle avait souvent pensé mais découvrir qu'il pouvait s'agir des personnes chargés d'assurer leur sécurité la laissa complétement abasourdit avant qu'elle n'accuse le coup. La surprise laissa place très rapidement à la colère. Une colère dirigé à l'encontre de son mari. Comment avait-il osé lui cacher une information aussi importante ? Et surtout pour quelle raison ? Bien sur qu'elle serait inquiète, inutile de mentir., après tout, elle n'était pas habituée à ce genre de vie. Mais en l'état, ce qui l'inquiétait bien plus encore c'était de découvrir que Sean était capable de lui mentir, car c'était bien de cela qu'il s'agissait. Il ne lui avait peut-être pas ouvertement menti mais il n'en demeurait pas moins qu'il s'agissait d'un mensonge par omission. Il lui avait délibérément tut une information aussi grave. Comment pourrait-elle lui faire confiance s'il croyait nécessaire de la préserver de certaines vérités pour lui éviter des inquiétudes inutiles. Bien sur qu'elle s'inquiéterait, c'était quelque chose qu'elle ne pouvait pas contrôler mais s'il lui faisait ce genre de cachoterie elle allait s'inquiéter bien plus encore en s'imaginant tout de suite le pire même lorsqu'il prétendrait que tout irait bien dans un grand sourire or, il n'était pas question qu'elle vive comme ça.

Malgré elle, l'explication de Sean pour justifier son silence eut le mérite d'être plein de bon sens, aussi et bien qu'elle n'approuvait toujours pas son comportement, cela eut le mérite d'apaiser sa colère, même si elle lui en voulait encore un tout petit peu. Une colère certes toujours présente mais qu'elle sentait se réduire comme une peau de chagrin à chaque parole qu'il prononçait pour la réconforter avant de la faire totalement disparaître après l'avoir embrassé sur sa joue avec cette douceur et cette tendresse unique.

- Tu triches c'est pas du jeu, tu essais de m'amadouer alors que je suis encore très fâché contre toi, lui fit-elle remarqué alors que toute once de colère avait disparu de sa voix et qu'elle affichait un petit sourire boudeur. Très bien, je comprends pourquoi tu l'as fait, lâcha-t-elle vaincue dans un soupir, mais ne recommences plus jamais. Tu peux avoir des petits secrets avec qui tu veux, mais ça entre nous, c'est pas possible. Notre relation est basée sur la confiance on doit pouvoir tout se dire, d'accord ?

Son mari partageant son avis, elle l'écouta lui parler d'Ethan et de sa demande très particulière. Elle comprenait mieux à présent pourquoi est-ce qu'il avait fait ce polynectare en toute vitesse dans leur chambre d'hôtel. Maintenant qu'elle y pensait elle l'avait trouvé plus nerveux et inquiet que d'habitude, et lorsqu'elle s'en était inquiété, Sean avait su la rassurer, et elle, elle l'avait cru, probablement parce que ça l'arrangeait...
Mais à présent toutes les pièces du puzzle s'imbriquait dans sa tête, elle comprenait mieux désormais pourquoi il avait offert une bouteille de vin hors de prix à chacun des inspecteurs des factions. Sur le coup ça l'avait énormément surprise, ce genre d'attitude ne ressemblait absolument pas à son mari, et pour cause, il ne s'agissait pas de son idée mais de celle de son filleul afin qu'il lui remette la potion qu'il lui avait demandé de préparer devant tout le monde sans attirer l'attention. Ces deux-là magouillaient un peu trop facilement dans son dos... Y avait-il d'autres choses qu'elle ignorait encore mais qu'elle devrait connaitre ? A l'attitude de son mari qui semblait méditer sur la question, il ne semblait plus avoir aucune autre cachotterie à son égard. Soulagée, elle releva la tête à la fois surprise et inquiète lorsqu'il lui paru se souvenir de quelque chose. L'angoisse l'étreignit davantage lorsqu'elle sentit la chaleur de ses mains se glisser dans les siennes et qu'il plongea son regard si tendre dans le sien. Mais toute crainte se dissipa dès lors qu'il prononça les 3 mots magiques. Les 3 mots qui lui rendirent instantanément le sourire et qui fit briller son regard avec amour.

- Bien rattrapé Mr Brown, lui sourit-elle tout en se penchant vers lui pour l'embrasser

Ils avaient eut une vie merveilleuse tous les deux avec leur lot de peine comme tout à chacun, mais Elisabeth était reconnaissante car ils avaient surtout connu beaucoup de joie, et tant qu'ils seraient ensemble ils pouvaient tout affronter. Absolument tout.

- Fais attention à toi chéri, lui demanda-t-elle en se blottissant dans le creux de ses bras réconfortants, c'est tout ce que je te demande. Je t'aime aussi

Fin

fiche codée par Empty Heart

Contenu sponsorisé

» Sean H. Brown
» Hibou de Sean à Elisabeth
» A very good news Ft Elisabeth & Sean
» Je serais toujours là pour toi [PV Sean]
» Bon silence vaut mieux que mauvaise dispute [PV Sean]

Le Cycle de la vie [PV Sean]

Le Cycle de la vie [PV Sean]

Sujets similaires

Sujets similaires