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 Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius

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MessageSujet: Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius   Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius Empty10.06.16 5:42


Le temps des aveux



Le monde marchait sur la tête et Priscus s'en fichait pas mal, parce qu'il avait d'autres sujets de préoccupation : sa famille ! En général, les problèmes de Priscus avaient toujours un rapport avec sa famille. Cela datait depuis un moment maintenant. En fait c'était depuis qu'il avait obtenu ses douze ans et que son père lui avait révélé qu'il n'était pas le second fils de Lyra, mais qu'il était l'enfant d'une autre femme. A partir de cet instant, le petit garçon qu'il était, avait vu son monde s'écrouler et une colère toute récente avait commencé à s'installer au fond de lui. Aujourd'hui, à dix-neuf ans, la colère était une vieille compagne avec qui, Priscus, s'était habitué à vivre. Cependant, en sept ans, il n'avait pas appris à contrôler cette colère et c'était souvent elle qui le contrôlait lui. D'où ses nombreuses disputes et crises de colère avec les membres de sa famille, notamment son père et son frère. Il lui était impossible d'être en colère contre Lyra, pour de nombreuses raisons allant de son affection pour elle plus qu'étrange et de la bonne nature qu'avait sa mère de cœur. Quand la colère devenait trop forte et qu'il n'était plus que dominer par elle, Priscus avait pris l'habitude de fuir la maison et de s'en aller le plus loin possible. A douze ans, il s'était contenté de vadrouiller dans New Phoenix et il lui avait fallu quelques jours avant de se décider de retourner chez lui. Par la suite, ses escapades l'avaient menées bien plus loin. Parfois même à des endroits où il aurait mieux fait de s'abstenir de s'y rendre. La question du financement de ses fugues s'était d'ailleurs vite posé. En général, quand il venait à manquer d'argent, il finissait par rentrer jusqu'à la prochaine colère, mais en grandissant il avait développé un petit talent au piano et il en jouait dans quelques bars pour maintenir ses sous.

Puis la révélation tant attendu était arrivé ! Il avait fini par obtenir de son père le nom de sa véritable mère. En échange, il avait dû parader aux côtés du président des États-Unis en jouant un pseudo-rôle politique, alors que ce genre de travail n'était pas fait pour lui. Priscus détestait la politique et il ne devait d'y avoir un orteil de-dans, que parce qu'il portait le nom de Yaxley. Enfin depuis la Conférence pour la paix et les révélations de son oncle, il avait aussi le prénom d'un meurtrier, mais bon il paraît qu'on choisit tout dans la vie, sauf sa famille (et son nom aussi apparemment!). Priscus se demandait parfois pourquoi son père n'avait pas refilé ce nom à son frère. Au moins, Héres avait une personnalité qui le rendait appréciable aux gens. Pour la plupart des personnes et l'opinion publique, le dernier né des Yaxley était un bon à rien qui ne faisait pas grand-chose de ses journées. Ce qui n'était pas vraiment faux non plus. Les gens avaient aussi du mal à mettre un visage sur son nom et pour cela Priscus en était à jamais reconnaissant. Quand, il avait appris le nom de sa mère biologique, les premiers temps, il avait été abasourdit. Il faut dire que si son père était le leader des partisans du Nouveau Monde, sa véritable mère se trouvait être une mage fondatrice. Cela ne faisait que prouver à Priscus que les factions n'étaient qu'une idiotie, un rangement et classement incapable de prendre les réalités de leur monde. Pourtant, il croyait véritablement que les sorciers et les moldus pouvaient vivre en harmonie, mais les idéaux n'étaient pas une question de faction, mais d'opinion personnelle. Priscus avait fini par prendre son courage à deux mains et d'aller rencontrer sa mère afin de découvrir les zones d'ombres qui subsistaient dans son passé.

La rencontre s'était mieux passé qu'il l'aurait cru et il avait fait de nouvelles découvertes troublantes. Cependant, il avait fini par faire la paix avec son passé et il avait pensé être libéré de sa colère. Cependant, sa vieille compagne n'était pas prête à le laisser tranquille et il avait dû se rendre compte qu'il n'en serait jamais véritablement débarrassé. Priscus l'avait compris, quand son père avait été fait prisonnier par les Inquisiteurs, alors même qu'il prononçait un discours. Toutes personnes qui connaissaient un minimum Saevus Yaxley et son fils, savaient qu'ils avaient des relations très tendues. Priscus ne le cachait d'ailleurs à personne. Il ne voyait pas la peine de faire semblant. Cependant, c'était son père et Priscus se souvenait qu'enfant, il le voyait comme le plus grand héro de sa vie. Il l'avait vu ainsi jusqu'à ce qu'il lui avoue que Lyra n'était pas sa véritable mère. A partir de là, leur relation s'était gâtée pour devenir presque insupportable. Pourtant, Priscus ne voulait pas que le moindre mal arrive à son père. Il s'était fait un sang d'encre, pendant sa captivité et malgré les mensonges et les faux-semblants, il s'agissait de son père. Pourtant, quand il avait été fait libéré, par les mages fondateurs, il n'était pas revenu et ne s'était pas livré. Il semblait à tous, que Saevus Yaxley n'avait pas réussi à se remettre de ce qu'on lui avait fait subir, au Bastion des Inquisiteurs : la perte de ses pouvoirs semblait avoir porté un coup à l'ancien leader des partisans du nouveau monde et par ricochet à sa famille. Priscus avait été tenté d'envoyer tout promener et de partir en vadrouille, comme toujours quand quelque chose n'allait pas. Cependant, il avait prit la mauvaise idée, de grandir.

Peut-être que c'était dû à la discussion qu'il avait eue avec Héres après ce discours où son père et un autre partisan avaient été fait prisonniers. Son demi-frère aîné et lui, n'étaient pas particulièrement proche. Héres était un modèle d'obéissance envers la famille. Tout ce que n'était pas Priscus. Si on lui disait blanc, il dirait forcément noir. Ce n'était pas le cas d'Héres et son attitude de petit saint, avait tendance à l'agacer. Il était vrai que son aîné avait les qualités nécessaires et requises pour être le parfait héritier des Yaxley. Priscus, lui, était davantage le mouton noir de la famille et il avait fini par s'y faire à son rôle de bon à rien. C'était facile à faire et on était certain de ne pas décevoir avec une réputation pareille. Le véritable Priscus, n'était connu, que de ses bons amis et ils se comptaient sur les doigts de la main. D'ailleurs, il se dirigeait vers le logis d'un de ses amis, avec ce qu'il faut d'alcool pour avoir le courage d'avouer ce qu'il avait sur le cœur et les dernières informations qu'il avait appris sur lui-même et qu'il espérait que personne ne découvrirait. C'était déjà difficile d'être Priscus Yaxley, comme ça, pour ne pas en rajouter. Il aurait bien partagé ça avec ses deux meilleurs amis, ensemble, mais Liam n'était pas revenu à New Phoenix, depuis un moment. Il faut dire qu'avec sa maladie, ce n'était pas toujours simple pour lui jusqu'ici. Liam devrait attendre pour les révélations. En attendant, Priscus se dirigeait vers chez Cyrius et il allait lui confier ce qu'il avait appris. Il ne pouvait pas garder cela pour soi. En général, plus il se laissait aller à ses ruminations, plus il finissait par faire des idioties. La dernière, l'avait amenée à vivre l'aventure la plus dingue, qu'il n'ait jamais vécu et ce n'était pas peu dire.

Il faut dire qu'il avait terminé dans un bar, en territoire indépendant, à se faire payer de la bière alors qu'il était encore mineur et à draguer la pire de fille qu'il aurait pu choisir. En contrepartie, elle avait décidé de le kidnapper avec une autre jeune femme, qui s'était révélé être un soldat moitié-robocop, moitié-furie. Cette dernière avait d'ailleurs fait payer leurs kidnappeurs avec une force de frappe incroyable. Cela avait confronté Priscus aux réalités, d'un monde qui ne lui plaisait pas. Il s'était promis de ne pas recroiser un Inquisiteur, surtout quand il était dépourvu de ses pouvoirs magiques. Déjà qu'il n'était pas le meilleur sorcier de ce pays, mais sans, il se sentait véritablement privé d'une partie importante de lui-même. C'était une expérience qu'il n'avait pas particulièrement envie de revivre. Heureusement pour lui, l'inquisitrice n'avait pas fait le lien entre le Priscus fils de Yaxley et lui-même ! Il avait eu une sacré chance, parce que lorsqu'on voyait les agissements des Inquisiteurs, il était évident qu'ils ne lui auraient pas fait de cadeau s'il avait su qui il était. Pour une fois, il pouvait remercier sa bonne étoile. Le duplex de Cyrius apparu devant lui. En temps normal, il n'avait pas besoin de frapper à la porte, il possédait une des clés : comme les membres de la famille de son meilleur ami. Priscus ne craignait pas de tomber sur une personne, d'habitude. Cependant, il espérait qu'aucun d'entre eux ne se trouvait chez lui, aujourd'hui. Priscus ne tenait pas particulièrement à avoir un public. Il se figea, un instant, en pensant à cela, avant de se décider à frapper à la porte. En espérant qu'aucune des conquêtes de Cyrius, ne se trouvait là, non plus. Il attendit un instant avant d'entendre les paroles qui l'incitèrent à rentrer. Le petit jeune des Yaxley, entra chez son meilleur ami, son pack de bières sous le bras.


« J'espère que tu as du temps libre, parce que j'ai pour toi des nouvelles, digne d'un mauvais scénario d'un film de série B. »
Fit Priscus en entrant dans le vif du sujet directement.

La nuit risquait d'être drôlement longue et il ne savait pas vraiment s'il serait capable de tout dire. Les histoires de famille, cela peut être souvent difficiles.
   
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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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ϟ Métier : Journaliste ϟ Âge : 21 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius   Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius Empty18.08.16 13:07


   

« Il n'y a point d'amitié sans franchise ni sans confiance. »



   Cela faisait un peu plus de deux semaines à peine que Cyrius avait quitté New-Phoenix pour le Nouveau-Mexique et pourtant il avait l'impression qu'il était parti depuis des mois. Il s'était passé tellement de choses depuis qu'il avait débarqué à Santa Fe. Tout avait commencé alors qu'il cherchait le moyen d'approcher les représentants des 4 factions qui avaient élus domicile à l'hôtel Rosewood Inn Of the Anasazi. A l'époque il pensait essayer de magouiller son entrée grâce à son lien de parenté avec l'un des 4 représentants officiels son cher, tendre et très cachottier cousin Elijah, censé représenter les Partisans du Nouveau-Monde. Il ne s'était cependant pas du tout attendu à y trouver Thémis et surtout il n'imaginait pas un seul instant qu'elle allait lui tomber dans les bras en feignant d'être sa petite amie. Il avait bien sur compris que quelque chose clochait et avait d'emblée joué le jeu, en profitant au passage de l'occasion en or qu'elle venait lui offrir pour s'incruster dans sa chambre d'hôtel en qualité de fiancé ce qu'elle ne pouvait lui refuser si elle ne voulait pas perdre toute crédibilité. Et voilà comment il s'était arrangé pour être logé au frais de la princesse dans la chambre de la belle se retrouvant par-là même au coeur de l'enquête. Malheureusement, contrairement à ce qu'il s'était imaginé partager la chambre et le lit de Thémis Baldwin ne lui donnait pas pour autant accès aux informations confidentielles ni même à ses douceurs, en revanche, il avait obtenu de sa part quelques révélations concernant son passif avec le Casanova de Washington. Un passé bien trop présent qui l'avait poussé à se jeter dans ses bras et à feinter le bonheur devant son ex. Thémis avait prétendu avoir agi de la sorte pour lui montrer qu'il n'avait pas réussi à la détruire, elle en était même venue à s'auto persuader toute seule de la véracité de son mensonge, mais lui avait toujours eut des doutes. Pour Cyrius, si Thémis avait agi de la sorte c'était uniquement parce qu'elle avait paniqué et qu'elle avait eu besoin d'un point d'encrage, et si au début il avait été ravi de jouer ce rôle et de faire chier à son maximum l'encravaté il avait bien constaté que l'attitude de Thémis avait brutalement changé le lendemain de l'attaque des deux groupes extrémistes. On lui avait rapporté que Thémis et Ethan avaient merveilleusement collaboré, repoussant avec brio les pro-moldus était-ce cela qui les avait rapproché ? De toute évidence puisqu'à son grand étonnement elle était passé du chagrin le plus abyssale et la haine la plus féroce à des sentiments beaucoup plus tendres. Après tout ce qu'il lui avait fait subir, elle était capable de lui pardonner ? C'était décidément quelque chose qu'il ne pouvait cautionner.

Outre les histoires de coeur de Thémis, Cyrius avait été à la rencontre de la population locale pour recueillir leur témoignage sur les différents et tristes événements qui avait secoué le Nouveau-Mexique avec l'attaque de cette université par des pro-moldus ainsi que la base aérienne de Albuquerque par les extrémistes du Cercle, ces sorciers extrémistes qui vouaient une haine profonde aux moldus. Partout, où qu'il aille, que l'on soit sorciers ou moldus la douleur, l'incompréhension, la tristesse la peur, les larmes et la colère étaient exactement la même. On ne comprenait pas pourquoi ces groupuscules s'attaquaient à eux. Un climat de suspicion avait fini par toucher la plupart de ces personnes qui pourtant ne demandaient qu'une chose : qu'on les respecte et qu'on les laisse vivre en paix. Les pèlerinages effectué à la base aérienne et dans cette université avaient été particulièrement éprouvant émotionnellement parlant, fort heureusement le hasard avait mis sur son chemin ce jour-là un homme particulier qui allait égayer quelques peu la morosité de cette journée et alléger son coeur en peine. Cet homme n'était autre que le petit curé d'une paroisse dont il avait déjà oublié le nom dans coin isolé et paumé à l'extérieur de la ville. L'homme, bien que très naïf et d'une sensibilité à fleur de peau était fort sympathique mais aussi surprenant soit-il, l'homme se sentait très impliqué dans cette fameuse drogue crée à partir du sang de vampire et qui faisait des ravages tant parmi les sujet du roi des vampires Jaroslav Andropov que de ses consommateurs principalement moldus dont la dépendance s'avérait pour la plupart des cas, fatale.

Une connaissance du Padre, de nature vampirique avait, tout comme Alice, échappé à ses ravisseurs qui l'avaient enlevé pour la conduire dans l'une de ces fermes où on les saignait comme du bétail dans le seul et unique but de récupérer la matière première à la conception de cette maudite drogue : leur sang.
Il était rassurant de constater que quelques vampires parvenaient à s'en échapper et il était plus que temps que ce trafic prenne fin. Cette rencontre survenait au moment même où Jaroslav et lui avaient décidé d'associer leurs forces afin de démanteler ce réseau, le remettant ainsi sur l'affaire qu'il avait délaissé depuis quelques mois suite à la grande révélation et de tous les événements qui en avaient découlés, comme le début d'une guerre civile opposant sorciers et moldus, l'enlèvement de Saevus Yaxley par les Inquisiteurs qui l'avaient torturé et dépossédé de ses pouvoirs. Priscus n'avait toujours pas la moindre nouvelle du déserteur qui s'était lâchement enfui. Saevus avait promis qu'il se rendrait à Washington pour répondre des actes de son père qu'il avait volontairement dissimulé. Nul doute que la justice se serait surement montrée clémente envers Saevus pour les fautes commises par Priscus Senior dont on ne pouvait le rendre responsable. Il se serait surement sévèrement fait taper sur les doigts mais le fait de se rendre spontanément et de son plein gré aux autorités aurait joué à sa faveur, mais l'homme, fidèle à lui-même n'avait pas tenu parole. Au lieu de calmer les ardeurs de ses citoyens et de ses détracteurs en faisant un acte hautement symbolique Saevus Yaxley avait agit comme il l’avait toujours fait, et ne faisait que leur donner raison, mais pire que tout, il avait abandonné sa famille. Son épouse enceinte, et ses deux fils, qui s'étaient rongés les sangs pendant sa captivité remuant ciel et terre pour essayer de le sauver. Aussi dur et inimaginable soit ce que cet homme avait pu vivre alors qu'il était aux mains des inquisiteurs rien n'excusait son comportement. Sa famille s'était rongée les sangs pour lui et lui comment les remerciait-il ? En les abandonnant, une fois encore
On reprochait souvent à Priscus d'être coléreux, de ne faire aucun effort mais franchement comment pouvait-on lui reprocher ses coups de gueules avec un père pareil ? Un père qui lui avait dissimulé le nom de sa véritable mère avant de le faire chanter pour l'obliger à jouer les singes savants pendant la convention de Washington. Si Priscus désirait connaître le nom de sa véritable mère il devait se plier à ses volontés, et bien sur comme de coutume l’ancien leader n’avait surement pas tenu parole. Quel homme faisait ce genre de chose à son fils ? Le genre d'homme à tourner le dos à sa famille et à sa femme enceinte si tôt libéré...
Il avait averti Priscus et Liam qu'il serait là pendant ces deux jours et comptait bien voir ses deux copains pendant son bref séjour à New-Phoenix, malheureusement Liam l'avait déjà informé qu'il ne pourrait pas être là à cause de son nouveau traitement qu'il ne supportait pas très bien, mais il comptait bien se rattraper la prochaine fois, quand à Priscus il n'avait donné aucune nouvelle pour le moment.

S'il était rentré à New-Phoenix alors qu'il couvrait toujours l'actualité des factions, c'était uniquement pour couvrir la manifestation que le fabriquant de baguette Ernie Beller avait organisé pour la libération de Heel. Sa soeur Vanessa, toujours très impliquée lorsqu'il s'agissait de se battre pour des idéaux qui les dépassaient comme la liberté était bien entendu de la partie. Il devait d'ailleurs retrouver sa petite soeur devant les Tour Yaxley demain en milieu d'après-midi ça lui laissait la soirée et la matinée au besoin. Tout ce qu'il espérait c'est que la manifestation serait bien encadrée et qu'aucun dégénéré en profiterait pour faire du grabuge. Aucun dégénéré et surtout pas les pro-moldus qui avaient fait assez de dégâts avec les différentes attaques qu'ils avaient à Santa Fe.

Pas étonnant que ces 15 jours lui avait paru défiler comme des mois, il s'était passé tant de chose, qu'il n'avait pas eu le temps de se languir de la capitale des lumières aux milles tentations. Quand à ses amis et sa famille, c'était un peu différents heureusement il pouvait discuter régulièrement avec eux via le téléphone ou la webcam. Si Cyrius aimait voyager il devait reconnaître qu'il n'était pas désagréable de pouvoir se poser un peu chez soi. La dernière fois qu'il se trouvait ici, c'était la veille de son départ et Alice se tenait exactement là où il se tenait en ce moment même. Elle l'avait attendu une bonne partie de la soirée pour lui confier ce qui lui était arrivé, il ne l'avait plus revu depuis. Glissant sa main dans la poche de son pantalon il prit son téléphone et demanda le numéro d'Alice. Aussitôt le numéro d’Alice s’afficha et la sonnerie d’appel se mit à retentir. Malheureusement ce n'était pas la jolie vampire qui lui répondit mais sa boite vocale

- Salut ma belle, c'est Cyrius, je suis de passage à New-Phoenix et je voulais prendre de tes nouvelles, recontactes-moi

Assis dans le canapé angle de son salon Cyrius jeta un regard sur son sac de voyage qui était resté à proximité de la porte d'entrée. Il avait encore ça à faire, prendre de nouveaux fringues et donner les anciens à Vanessa pour que sa mère les lave, mais ça attendrait demain, là, il comptait bien se poser un peu. Se levant du canapé il se dirigea vers sa cuisine et ouvrit la porte du frigo pour chercher quelque chose à grignoter, mais grimaça en voyant les restes qui dégageaient une odeur assez douteuses. Prenant le tout, il les balança directement à la poubelle en maugréant. Il n'allait pas avoir le choix s'il voulait manger ce soir il allait devoir passer commande, il n'avait même pas la plus petite bière à se mettre sous la main, la misère totale !
Quelques coups frappés à la porte le fit se tourner vers l'entrée avec un sourire aux lèvres. Tous ses proches avaient un double de ses clés, ce n'était donc ni Vanessa, ni sa famille, ni Priscus, et rares étaient les personnes qui savaient qu'il était de retour dans la capitale, cela ne pouvait être qu'elle avec sa rapidité surnaturelle, si tôt le message écouté elle avait rappliqué à toute vitesse

- Entre c'est ouvert
fit-il le sourire aux lèvres en prenant appui sur le petit muret qui séparait la cuisine du salon

Alors qu'il s'attendait à voir entrer la magnifique rousse, sa surprise fut total en voyant apparaître son meilleur ami, chargé de bières

- Depuis quand tu frappes toi ? S'exclama-t-il abasourdit. T'es malade ? Ou t'es resté trop longtemps chez tes parents, ton frère t'a fait un lavage de cerveau... Mais ça mon pote, par contre, fit-il en le rejoignant tout en pointant les bières du doigt c'est une putain de bonne initiative.

Comme s'il avait pu deviner qu'il n'avait rien à se mettre sous la dent, Priscus était venu tel un sauveur avec un excellent pack de bières ! Son meilleur ami et des bières, que pouvait-il demander de plus ? Il était vraiment content de le voir et ne s'en cacha pas ! Il savait qu'il avait bien fait de ne donner rendez-vous à Vanes que dans l'après-midi nulle doute qu'ils feraient la grasse matinée demain avec la soirée qu'ils allaient passer !

- Tu tombes à pique j'allais commander une pizza, je prends comme d'habitude ?

Après avoir passé commande, Cyrius rejoignit son meilleur ami sur le canapé tout en s'emparant de la bière qu'il lui tendit. Vu son entrée en matière, Priscus était venu se soulager chez lui et nul doute que ce qu'il avait à lui raconter était en rapport avec sa famille. Lorsqu'il était ainsi, ironique et railleur c'était généralement lié à sa famille, il n'y avait d'ailleurs que son père pour le mettre dans un état pareil !

- Je suis tout ouïe, fit-il en portant le goulot de la bouteille à ses lèvres prêt à boire ses paroles. Qu'est-ce que ton père a encore fait ? Il est rentré ? S'enquit-il. Et comment va ta mère c'est pas trop difficile pour elle  avec sa grossesse ? Elle s'en sort ?



   
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MessageSujet: Re: Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius   Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius Empty28.09.16 19:26


Le temps des aveux



Depuis quelques temps, Priscus avait l'impression de s'être perdu dans les méandre des machinations de sa famille. On ne pouvait pas porter le nom de Yaxley est espérer avoir une vie tranquille. Il plainait les jumeaux à venir par avance. Ces derniers mois avaient été riches en découvertes et ces dernières n'avaient pas toujours été des plus positives. Le nom qu'il portait devenait de plus en plus lourd à porter. Il n'avait pas seulement à porter le poids du fait d'être un des héritiers Yaxley, mais aussi de porter le nom du sorciers qui avait mis la vie de nombreux californiens en danger pour éviter de se faire extrader vers l'Angleterre. Son père avait le goût des secrets. Il avait gardé pour lui de nombreuses informations qu'il n'avait pas jugé bon de partager avec ses enfants. En soi, qu'il ne fasse pas confiance à Priscus, ce dernier pouvait le comprendre. Il n'était pas quelqu'un de véritablement fiable : toujours à s'enfuir, pas un très bon sorcier et il ne faisait rien de ses dix doigts. Cependant, Héres, ce parangon de vertu qu’était son demi-frère, n’avait pas non plus été mit dans la confidence. Mais peut-être était-ce une caractéristique de la famille de garder des informations pour soi. Priscus n’avait pas non plus révélé le véritable nom de sa mère, quand son frère le lui avait demandé. La pomme ne tombait jamais loin de l’arbre. Les fils de Saevus Yaxley avait eu aussi le même penchant pour les secrets. Ce n’était pas vraiment une bonne chose, en soi. Voilà pourquoi Priscus avait décidé de ne pas se laisser guider par cet héritage et de se confier à son meilleur ami. Il aurait bien voulu réunir Liam et Cyrius, au même endroit, mais la maladie du premier l’empêchait d’être souvent disponible. Il avait réuni l’ingrédient magique pour une soirée confession : l’alcool. Priscus n’était pas particulièrement peureux. Bien des qualificatifs négatifs pouvaient lui être attribué, mais pas ce dernier. Il avait d’ailleurs plutôt tendance à faire preuve d’une spontanéité qui frisait la stupidité.

D'habitude, il n'aurait pas frappé à la porte de Cyrius pour pouvoir entrer. Pourtant, il l'avait fait aujourd'hui, parce qu'il ne se sentait pas vraiment à l'aise. Il se sentait dans une position où il devrait se mettre à nu et ce n'était pas une chose simple à faire. Ce qui le rendait assez confus en vérité. Priscus en venait presque à regretter le temps où il quittait la maison pour vadrouiller dans les villes du pays. Il avait toujours été assez débrouillard pour s'en sortir de nombreux jours. Au début, ça n'était pas facile. Il avait simplement douze ans quand il avait fuit la maison pour la première fois. Il était trop jeune pour rester longtemps dans la rue et pour passer inaperçu. Heureusement, il avait hérité du don d'être métamorphage et il avait suffisamment d'opportunité pour le travailler. Ses nombreuses fugues étaient plus qu'une opportunité mais presque un exercice. Un petit coup de métamorphage et il n'était plus le Priscus Yaxley que tout le monde connaissait, mais une tout autre personne. Le dernier né des Yaxley avait appris à trouver de l'argent et un toit presque partout. Pour le premier, il lui avait suffi de se mettre au piano. Il n'était peut-être pas un bon sorcier, mais il était un bon musicien et l'argent n'avait que faire du sang de la personne. Dans tout le pays, il y avait des bars et des gens qui attendaient de se laisser envoûter par une belle mélodie. Quand au second, c'était probablement parce qu'il pouvait avoir une bonne tête, en un clin d'œil, qui inspirait la gentillesse et si ce n'était pas le cas, il prenait ses jambes à son cou. Quand il entendit la voix de Cyrius lui intimer de rentrer, il avait fait une inspiration et expiration avant de passer la porte. Son meilleur ami sembla surpris de le voir arriver. De toute évidence il attendait quelqu'un d'autre. Priscus était désolé pour cette personne à l'avance, mais il était arrivé le premier et il avait beaucoup à dire. Il ne savait pas qui devait venir et au fond, il s'en fichait pas mal. Il tendit les bières à son ami avant de lui répondre :

« C'est tout moi ! Tu me connais, je ne prends que de bonnes initiatives. » Répliqua Priscus avec ironie. « J'aurai peut-être dû en prendre plus. » Avoua-t-il tout haut en contemplant le pack de bière.

Ce qu'il appréciait chez son meilleur ami, c'était qu'on se sentait toujours bien accueillit chez lui. Il considérait presque l'appartement de Cyrius comme sa véritable maison. Tout y était plus chaleureux qu'à la tour. Sa chambre là-bas avait encore le papier peint de son enfance et le lit aurait mieux convenu à un enfant qu'au jeune adulte qu'il était. Lyra avait bien essayé de le retenir, mais au final il se disait que c'était mieux qu'il ait évité de céder à ses suppliques. Il avait toujours eu un faible pour sa mère de substitution lorsqu'il avait découvert qu'elle n'était pas la sienne. Même en sachant que ce n'était pas vraiment une bonne chose, il n'avait pu s'en empêcher. C'était une belle femme, douce et gentille. Elle l'avait touché au plus profond de son cœur, mais c'était surtout un amour d'enfance, presque un coup de cœur. Priscus s'installa sur le canapé et décapsula une des bières d'un coup de magie. La bière était froide et pourtant elle lui réchauffa le corps en un rien de temps. Cyrius affirma qu'il tombait au bon moment et qu'il allait commander des pizzas. Il lui demanda s'il voulait la même que d'habitude et il se contenta de lui faire un « okay » avec la main, avant de reprendre une gorgée. Une fois que ce fut fait, il tendit une bière à son meilleur ami. Ce dernier lui laissa ensuite s'exprimer. Il se doutait que cela avait un rapport avec la famille. La famille était la seule chose qui pouvait réveiller son ironie et sa colère. Il avait clairement un problème avec, mais il était trop tard pour essayer de faire une psychanalyse sur le sujet. Cyrius l'interrogea sur son père et sur sa mère. Il était temps de dire la vérité. Pour se donner du courage, il prit une nouvelle gorgé de sa bière avant de répondre à Cyrius.

« Ça n'a rien avoir avec mon père. Il n'a pas cherché à nous rejoindre. J'ignore vraiment où il est et ce qu'il fait. Tu le connais, il fait les choses à sa manière et peu importe si la famille doit subir les conséquences. » Priscus était encore amer, surtout après s'être autant inquiété à propos de son père. « J'ignore ce qui le retient. Je n'ai jamais compris mon père et je crois que je ne le comprendrais jamais. Héres prend toujours les choses avec philosophie alors je peux me permettre d'être irrationnel. C'est l'avantage d'être le mouton noir de la famille. » Il prit une nouvelle gorgée.

Les choses étaient toujours compliquées dans ses relations. C'était peut-être lui le véritable problème, mais à son humble avis, il pensait que c'était un problème récurrent chez les Yaxley. Il espérait, qu'il avait un peu hérité de quelque chose du côté de la branche maternelle parce que cela lui faisait mal d'admettre qu'il ressemblait, un peu, aux autres membres masculins de la famille. Il avait adulé son père étant enfant et ensuite il n'avait fait qu'être en conflit avec lui. Pourtant, quand les Inquisiteurs l'avaient capturé, il s'était senti mal et n'avait souhaité que sa libération pour pouvoir le revoir. Depuis qu'il avait disparu après avoir été libéré, il en était revenu à de moins bons sentiments aussi simplement qu'au début. Il était plus déçu qu'il ne voulait l'admettre. Son père n'était plus ce héros. Il avait fuit devant son devoir et avait refusé la main tendue de ses proches. Cela avait tendance à chatouiller cette vieille colère au fond de lui. Parfois, il lui semblait qu'elle était une entité vivante en lui qui n'attendait que peu de choses pour se réveiller. Il avait bien du mal à la contrôler et parfois il se réjouissait de lui laisser la main. Pour de nombreuses personnes, la colère est bien mauvaise conseillère, mais Priscus n'avait jamais regretté les gestes ou les remarques qu'il avait faites ou dites sous le coup de la colère. Aujourd'hui, Priscus se fichait bien de retrouver son père. Il s'inquiétait davantage pour les membres vivants de sa famille : son frère, sa mère de coeur… et sa véritable mère. Avoir enfin découvert la vérité et l'avoir rencontré avait été un des moments les plus forts de sa courte vie. Il ignorait encore tant de choses sur elle, mais de savoir qu'elle l'aimait et qu'elle avait toujours eu une pensée pour lui, c'était quelque chose qui lui avait permis d'avoir un attachement (encore faible certes) pour elle. Il avait encore tellement de temps à rattraper avec elle. Il l'avait cherché pendant plus de sept ans.

« Si tu parles de Lyra, en mentionnant ma mère, alors elle fait avec. Ce n’est pas simple. Après tout, sa famille est morte à cause de mon grand-père et mon père qui est aussi accessoirement son mari, le savait et lui a toujours caché. De plus, elle est enceinte de lui, à nouveau. Je ne sais pas trop ce qu’elle peut ressentir, mais ça ne me semble pas être de bonnes choses et qui pourrait lui en vouloir ! » Avoua Priscus un peu perdu. « J’ai un peu pitié pour elle. La maternité me semble apporté déjà assez de stress. Par contre, si tu parles de mon autre mère alors là, c’est autre chose. »

C'est bon il l'avait dit ! C'était plus facile qu'il n'y semblait. En vérité, il était bien content d'avoir enfin pu le dire à quelqu'un. Il n'était pas vraiment un grand partisan des secrets. Il aimait à se montrer tel qu'il était. C'était un comble pour quelqu'un qui avait le don de pouvoir transformer son corps à volonté. Peut-être était-ce par désir de savoir que c'était sa véritable personnalité derrière tous les déguisements. Sa mère, il était heureux de savoir qui elle était et il était prêt à l'aimer avec tout l'amour d'un enfant qui avait regretté de ne pas savoir qui et où elle était. Lyra avait été une bonne mère de substitution, mais elle n'était pas la sienne. Enfant, il avait juste vu que Héres avait encore quelque chose que lui n'avait pas et cela l'avait rendu furieux. De plus, il avait fini par avoir des sentiments différents pour Lyra qui l'avait empêché de prendre son rôle de mère dans sa vie. Aujourd'hui, il était assez grand pour savoir que ces sentiments n'avaient plus lieu d'être et il était prêt à tourner la page. Ça n'avait pas été simple, mais on ne pouvait le taxer d'immobilisme. Il fallait avancer dans la vie. Quant à Lyra, il la voyait à nouveau comme une personne liée à lui et plus avec les forts sentiments qu'il avait eu pour elle, autrefois. Héres et lui n'était toujours par les meilleurs amis du monde, mais ils avaient réussi à avoir une conversation amicale et ils ne finiraient probablement pas comme leur père et leur oncle. Il finit d'un coup la fin de sa bouteille avant de la poser sur la table basse près du canapé de son ami. Il se tourna vers lui pour le fixer et lui révéler ce qu'il ignorait encore.

« Mon père, avant de se faire capturer par les Inquisiteurs, m'a révélé le nom de ma véritable mère. Je ne pensais pas, qu'il tiendrait parole, mais il l'a fait. Au début, j'ai eu du mal à le croire. Cela me semblait impossible et j'avoue que je me suis laissé guidé par l'incrédulité du moment. Finalement, faire le singe savant durant la convention pour la paix, m'aura au moins apporté quelques choses : je ne suis pas fait pour la politique et le secret de ma naissance m'a enfin été dévoilé. » Il eut un petit rire amusé de lui-même. « Ca semble tellement sérieux ! Et ça me ressemble tellement peu ! J'ai l'impression d'être une nouvelle personne depuis quelque temps. Je ne sais pas si c'est une bonne chose par contre. » Avoua le jeune homme. « Enfin, bref, je ne vais pas te tenir plus longtemps dans l'ombre. Ma mère est Régina Andropova... »

 
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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius   Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius Empty11.11.16 19:50



« Il n'y a point d'amitié sans franchise ni sans confiance. »



Cyrius connaissait Priscus depuis le lycée, ce n'était pas si vieux que ça compte tenu de leurs jeunes âges respectifs et pourtant ça lui paraissait déjà être une éternité. Ensemble, ils avaient fait un nombre incalculable de conneries et s'étaient mutuellement beaucoup apportés. Plus âgé de deux années que Priscus, il arrivait à Cyrius de jouer le rôle de grand frère pour canaliser les excès de son cadet, pas à la manière moralisatrice d'un Hères Yaxley évidemment, ce n'était absolument pas le genre de chose dont avait besoin Priscus et ce n'était pas le genre de la maison. Priscus savait qu'il pouvait parfaitement compter sur lui et sur sa franchise à tout moment. Il n'était pas de ceux qui lui ciraient les pompes ou lui disaient ce qu'il avait envie d'entendre uniquement parce que ça flattait son égo, mais surtout, il savait que quoi qu'il arrive, il le soutiendrait toujours. De fil en aiguille, un sentiment de confiance et de sincère amitié s'étaient établit entre les deux adolescents et Liam Robinson qui était toujours là pour modérer leurs tempéraments fougueux lorsqu'ils partaient en vrille, ou du moins pour essayer de limiter les dégâts.
Il n'y avait rien que Cyrius ignorait concernant Priscus et l'inverse était tout aussi vrai, même si ses secrets à lui étaient loin d'être aussi dingues que ceux dont Priscus se trouvait affublé à cause de son géniteur. Cyrius avait beau être journaliste cela n'avait jamais posé le moindre problème entre eux car il savait faire la part des choses et jamais il ne trahirait un secret confié par son ami, même si cela aurait très certainement pu lui offrir des opportunités inimaginables professionnellement parlant, et de cela, Priscus n'avait aucun doute.

Des secrets, provenant de la famille Yaxley il en connaissait un bon paquet, le plus énorme de sa connaissance, avant les révélations de la Conférence, étant probablement celui qui avait trait à la naissance de son meilleur ami qui n'était pas le fils légitime de Lyra Yaxley, la femme du grand Leader des Partisans. Cette famille qui avait tout de la famille idéale n'était en réalité qu'une façade, une immonde comédie couché sur papier glacé qui n'avait que pour seul but d'illustrer la propagande de leur partie, à savoir l'union parfaite des deux mondes : le monde magique et moldu.
Tout n'était pas aussi noir heureusement et cela en grande partie grâce à Lyra Smith-Yaxley qui devait être une véritable sainte ou tout simplement aimer son mari d'un amour inconditionnel pour lui pardonner tous ses écarts et accepter ce qu'il lui imposait. A l'image de Priscus, Cyrius avait toujours eut beaucoup d'affection pour cette femme qui loin d'être soumise avait en réalité une main de fer dans un gant de velours car il fallait faire preuve de beaucoup de sagesse mais aussi d'une incroyable force de caractère pour accepter d'élever et de faire passer pour son propre enfant, le fils que son mari avait eut avec l'une de ses maitresses. Peu de femmes auraient accepté une telle chose.
Il était très facile de cataloguer Lyra Yaxley de faible ou de soumise, comme étant de ces femmes dont la force de caractère faisait défaut, pourtant il n'en n'était rien, du moins pas pour Cyrius. A ses yeux, elle avait au contraire fait preuve de beaucoup de courage et d'amour pour passer par-dessus tout ça, et ce n'était pas donné à tout le monde, il était tellement plus facile de hurler et de partir sans se retourner. Malheureusement, à la manière dont Saevus traitait son épouse, il était évident que cet homme ne connaissait pas sa chance d'avoir épousé une telle femme, sans quoi, jamais il ne l'aurait abandonnée alors qu'elle attendait leurs jumeaux. Quel avenir réservait-il pour ces enfants à venir ? Comptait-il seulement un jour rentrer ou les jumeaux devraient-ils apprendre à vivre avec pour seul parent, leur mère ? Il comprenait pourquoi Priscus l'affectionnait énormément e aussi pourquoi son père suscitait en lui tellement de colère. Lyra aurait pu se venger sur Priscus des incartades de son père, le détester parce qu'il était la représentation vivante des infidélités de son mari, pourtant il n'en n'était rien, bien au contraire elle avait toujours été là pour lui, et l'avait aimé comme s'il s'était s'agit de son propre enfant, de la même manière qu'Hères. Dans son malheur d'avoir un père comme Saevus, Priscus avait au moins eut beaucoup de chance d'avoir une mère telle que Lyra.

Aujourd'hui, en le voyant franchir le pas de sa porte, Cyrius pouvait sans difficultés deviner que Priscus avait besoin de parler, il le connaissait suffisamment pour comprendre que quelque chose n'allait pas et le perturbait. Déjà, il frappait à sa porte ce qui, de toute leurs courtes vies était une première qui en disait très long sur son état d'esprit ! Ensuite, il apportait les bières, rien de surprenant au premier abord mais qui indiquait parfaitement la tournure que la soirée allait prendre : elle serait longue et propice aux confidences

- Heureusement que Liam n'est pas là pour entendre ça, ricana Cyrius alors que son meilleur ami s'auto-congratulait de toujours prendre de bonnes initiatives, surtout lorsque l'on savait que la dernière en date les avait conduit jusqu'en Californie où ils avaient droit à un joli face à face avec des détraqueurs.

A présent que que le danger était passé et bien loin derrière eux, il devait admettre que cette adrénaline de fou lui avait fait le plus grand bien et qu'il était prêt à recommencer séance tenante. Mais de toute évidence ils ne feraient pas de folies inconsidérés ce soir, ou du moins pas de cet ordre-là. Son regard se baissa sur le pack de bière alors que Priscus reconnaissait avec dépit qu'il aurait peut-être du prendre plus d'alcool. Il avait raison, un pack à eux deux s'était très loin d'être suffisant, et pour sa part, il ne devait plus lui rester grand chose dans sa réserve puisqu'ils avaient tout vidé la veille de leur expédition pour la Californie. Au mieux il devait lui rester un fond de whisky-pur-feu, et un reste de vodka, mais c'était probablement le tout

- Mouais... je vais en commander avec la pizza


Une fois la commande passé, il revint vers vers son ami qui s'était déjà installé sur le canapé et qui leur avait décapsulé une bière à chacun. Les premières d'une multitude à venir à n'en pas douter. Soupçonnant Priscus d'avoir du mal à se lâcher, Cyrius avait ouvert le sujet directement, lui tendant une perche pour l'inviter à se confier... ou non. C'était à Priscus de décider et quel qu'il soit Cyrius respecterait son choix. Soit il l'écouterait soit ils passeraient à autre choses et feraient les crétins comme à leur habitude. Quelques soit sa décision, il serait là pour lui.
La réaction de Priscus ne se fit pas attendre et il s'était emparé sans hésitation du balai qu'il lui avait tendu. C'est avec beaucoup d'amertume dans le son de sa voix et non sans surprise qu'il lui révéla que son père faisait toujours le mort. Bien que décevant, le contraire aurait été étrangement surprenant. L'attitude de Yaxley était définitivement égoïste et stupide, plus il tarderait à rentrer moins les siens seraient enclins à lui pardonner, s'il n'était pas déjà trop tard. Levant son regard en biais sur son ami, il l'observa d'abord sans mot dire. Cyrius détestait quand Priscus faisait ça, quand il se dévalorisait et se traitait de mouton noir, parce qu'il avait beau dire, il n'en n'était pas un, loin de là même, pas à ses yeux en tout cas, et encore moins à ceux de Lyra ou d'Hères, du moins l'espérait-il mais il n'était pas assez proche de ce dernier pour le jurer.

- Je regrette, je n'aurais pas du le laisser partir,
lâcha le cubain tout en portant avec amertume le goulot de sa bouteille à ses lèvres

Cyrius avait été le dernier de leur entourage à avoir vu Saevus vivant et il s'en voulait terriblement de ne pas l'avoir ramené avec lui. Il culpabilisait de ne pas avoir prévenu au moins Priscus, de l'informer que son père était entré en contact avec lui. Il s'en voulait de ne pas être parvenu à le ramener de force avec lui à New-Phoenix. Après tout, Saevus Yaxley n'était plus le puissant et terrible sorcier qu'il soupçonnait avoir été, il n'était plus qu'un moldu comme tant d'autres qui n'aurait pas été en mesure de lui apporter la moindre résistance s'il l'avait décidé pourtant il en avait été incapable parce qu'il se dégageait toujours de Saevus Yaxley cette même autorité impressionnante, qu'il soit sorcier ou non. Priscus lui, n'aurait pas été impressionné par son charisme et sa force, il en était certain ! De gré ou de force, il aurait ramené son père fissa au bercail, un constat qui lui faisait davantage encore regretté de ne pas avoir averti son meilleur ami de cette rencontre secrète. Il avait joué de trop d'arrogance en se dissimulant derrière son éthique journaliste. « Ne jamais trahir ses sources et le lien de confiance qui uni un journaliste à ses contacts », sauf que tout ceci n'était que du pipeau. Saevus Yaxley n'était pas un contact, il n'était pas qu'un scoop et encore moins une source de renseignement, il était avant tout le père de son meilleur ami et cela, il l'avait peut-être un peu trop perdu de vu ! Il aurait du se fiche comme d'une guigne des desiderata de Yaxley, que ça lui plaise ou non, il aurait du avertir Priscus et l'emmener avec lui lors de cette rencontre, les choses auraient été différentes à n'en pas douter. Sa famille ne serait actuellement pas entrain de se ronger encore les sangs pour lui, peut-être seraient-ils tous entrain de se serrer les coudes pour faire face à l'adversité, peut-être seraient-ils enfin entrain de former une véritable famille, mais la réalité était désormais très différentes en partie à cause des choix qu'il avait fait et à présent, il allait devoir vivre avec ça.

Intrigué par les paroles de Priscus, Cyrius fronça les sourcils en levant la tête vers lui lorsqu'il entendit son meilleur ami lui demander si, lorsqu'il prenait des nouvelles de sa mère il faisait bien référence à Lyra. C'était quoi cette question ? A qui d'autre voulait-il qu'il fasse référence ? Aux dernières nouvelles, et bien que Lyra eut beau être sa belle-mère en pratique, il n'en demeurait pas moins qu'elle restait la seule mère qu'il lui connaissait jusqu'à présent. Est-ce que... est-ce que les choses avaient évolué dans ce domaine ? Si Priscus avait cherché à attirer toute son attention, il n'aurait pas pu mieux s'y prendre. Intrigué, c'est à peine s'il l'écouta lui donner des nouvelles de Lyra qu'il avait pourtant réclamé quelques minutes plus tôt. Non pas qu'il se désintéressait totalement de son sort ou qu'il n'avait posé cette question que par pure politesse, même s'il devait bien avouer que c'était un peu le cas, mais bien parce que Priscus venait de titiller sa curiosité avec ses sous-entendus... Il était prêt à parier que son ami n'avait pas prononcé ces mots par hasard

Très attentif à chacune de ces paroles, Cyrius, de plus en plus avide de savoir, comprit sans l'ombre d'un doute à présent que Priscus savait. Et si la plus petite parcelle de doute pouvait survenir encore dans son esprit elle fut totalement balayé par la dernière phrase de son monologue qui sous-entendait on ne peut plus clairement qu'il savait. Il savait enfin qui était sa mère. Suspendu à ses lèvres Cyrius resta durant un instant complétement assommé par cette révélation qu'il n'espérait plus ! Depuis toutes ces années Priscus avait désespérément cherché à connaître le nom de sa génitrice, et durant toute ces années il s'était heurté à un mur inflexible en la personne de son père qui avait jalousement gardé son secret. Pourtant aujourd'hui son secret n'en n'était plus un et s'il était heureux pour son ami de l'apprendre une foule de questions venait envahir son esprit.

Depuis quand avait-il découvert la vérité ? Comment ? Etait-ce son père qui le lui avait enfin révélé avant de disparaître ? Ou était-ce après sa libération ? Saevus était-il entré en contact avec son fils pour tenir enfin sa promesse ou le secret était-il caché dans l'un de ses nombreux coffres ? Cela paraissait un peu plus probable à Cyrius que Priscus vienne tout juste de découvrir enfin la vérité car si Saevus avait réellement tenu parole et lui avait dit la vérité après la Conférence pour la paix comme il le lui avait promis, cela signifierait que pendant prêt de 3 mois Priscus aurait gardé le secret,.... Cyrius peinait à le croire, ce n'était pas son genre de garder pour lui de tels secrets... néanmoins, il devait reconnaître qu'avec tous ces derniers événements complétement dingues qui secouaient le pays et dans lesquels ils avaient tous autant qu'ils étaient, été englués malgré eux, son ami aurait bien eut du mal à trouver le temps d'en parler, même avec la meilleure volonté du monde. A moins qu'il n'ait eut tout simplement besoin de temps pour digérer cette nouvelle avant de trouver la force de la partager.
Qui était-elle ? L'avait-il rencontré ? Voulait-il le faire ? Hésitait-il ? Tant de questions restaient suspendu à ses lèvres prêt à être déversé en cas de besoin.... Mais il n'eut pas à le faire car Priscus se mit à répondre une à une à toutes les questions silencieuses du journaliste. Suspendu à ses lèvres, ne le quittant pas des yeux, il l'écouta lui narrer le moment où Saevus lui avait enfin révéler le nom de sa véritable mère. Contre toute attente, pour une fois, l'homme avait tenu sa promesse. Même s'il désapprouvait ses méthodes et qu'il ne comprenait toujours pas pourquoi il avait voulu transformé son cadet en singe savant, (s'imaginait-il réellement que le temps de ce séminaire Priscus serait touché par la grâce de la politique ? Si c'était le cas, il ne connaissait vraiment pas son fils) au moins, il avait tenu sa promesse et n'avait pas joué cruellement avec les espoirs de son fils.

A en croire Priscus, son ami avant l'étrange sensation d'être une toute nouvelle personne depuis qu'il connaissait la vérité. Cyrius ne pouvait pas se mettre à sa place, sa situation était beaucoup trop compliqué pour qu'il puisse prétendre « savoir » ou « comprendre » ce qu'il pouvait ressentir, ce dont il était sur en revanche c'est qu'il avait tort. Il n'était pas une nouvelle personne, il était toujours le même, la seule différence résidait dans le fait que l'adolescent rebelle et éternellement en colère était entrain de céder la place à un homme qui pouvait enfin avancer et se tourner vers l'avenir à présent qu'il connaissait enfin le secret de ses racines. Ce secret que son père lui avait imposé et qui aurait pu finit par le détruire mais dont il était heureusement à présent libéré. Il n'était plus entravé par ses chaines et pouvait enfin avancer librement

- Tu es toujours le même, lui assura-t-il, seulement ce secret que ton père t'avait imposé t'empêchait d'avancer, à présent tu en es enfin libéré. Tu peux enfin regarder vers l'avenir et apprendre à te construire c'est ça qui fait toute la différence. Enfin j'en sais rien, mais ça fait classe, se moqua-t-il histoire de ne pas se prendre trop au sérieux

C'est au moment où il était entrain d'avaler une gorgée de sa bière que Priscus choisit de lui révéler le nom de la femme qui l'avait mis au monde. Sa réaction fut immédiate et il recracha aussitôt tout ce qu'il avait en bouche en entendant le nom de cette dernière dans un magifique jeyser de bière et d'alcool. Se tournant vers Priscus, il lui jeta un regard incrédule, persuadé d'avoir mal compris. Il ne pouvait pas s'agir de Regina Andropova. La Régina Andropova qu'il connaissait, c'était beaucoup trop... aberrant et... complétement absurde... Non il avait beau faire il n'arrivait pas une seule minute à imaginer Saevus et Regina ensemble, c'était inconcevable et pourtant... Priscus était bel et bien là pour démentir ses idées reçues

- Non, ne me dis pas que... tu veux dire... Régina Andropova ?!!! La Régina Andropova ?! Comme l'épouse du roi des vampires ?

Cyrius frappa son front de sa main gauche complétement hébété par cette nouvelle. Nul doute qu'ils auraient pu chercher encore longtemps ! Lorsque Priscus lui avait parlé de son secret et du fait que son père refusait de lui donner le nom de sa génitrice, les deux garçons, qui n'étaient encore que deux adolescents plein de ressources mais deux adolescents malgré tout, avaient entrepris d'enquêter pour découvrir le nom de celle qui avait mis Priscus au monde. Ils avaient suivit Saevus, dressé des listes extravagantes de maitresses toutes plus sexy les unes que les autres qui étaient bien plus à leurs gouts qu'à ceux de Yaxley, mais ils n'avaient aucune piste sérieuse, juste des fantasmes. A aucun moment ils n'avaient ouvert leurs horizons persuadé que la maitresse de Saevus se trouvait dans son entourage. Jamais ils n'auraient un seul instant songé à chercher une maitresse potentielle dans un autre territoire que celui des Partisans. Et pourtant, sa maitresse vivait en territoire des Mages Fondateurs et supportait avec ferveur leurs idéaux puisqu'elle siégeait actuellement au Conseil des Mages. Décidément cette histoire était complétement rocambolesque ! Comment pouvait-on s'aimer et entretenir une liaison en ayant des idéaux aussi diamétralement opposés que les leurs ?! C'était un peu comme imaginer un sorcier avec une inquisitrice ! Quoique réflexion faites c'était peut-être pas un bon exemple, grimaça-t-il malgré lui en songeant à Camila/Thadéis. Mais bon dieu Régina Andropova ! Il n'arrivait toujours pas à s'en remettre. Il n'imaginait même pas le choc que cela avait du être pour son meilleur ami. Cyrius savait que pour sa part, jamais plus il ne pourrait la regarder normalement, surtout pas après une telle révélation. Dire qu'ils commençaient tout juste à collaborer ensemble,... il ne savait vraiment pas comment il allait réagir la prochaine fois qu'ils se verraient. Et Ily dans tout ça...

- Un instant... tu veux dire... qu'Ily est ta demi-soeur ? Non attends,
fit-il en levant sa main à hauteur de son visage tout en baissant la tête, j'ai besoin d'une minute pour assimiler.

Décidément, Régina avait un faible pour les Partisans entre Travers et Yaxley, elle aimait les hommes fort et dangereux, c'était indéniable ils avaient ça en commun en plus d'être des Partisans. Se levant du canapé, il récupéra sa bière et la vida d'un trait. Par Merlin ce truc était pas assez fort pour faire passer l'information ! Pas étonnant que Priscus ait mit autant de temps à digérer la nouvelle. Et Ily, comment allait-elle réagir en apprenant la nouvelle ?

- Et toi comment ça va ? Tu as digéré la nouvelle ?
S'enquit-il. J'imagine très bien les raisons pour lesquelles ton père l'a éloigné de ta vie, tout est politique cela aurait été fatale pour eux mais est-ce que tu sais comment elle a vécu tout ça ? Tu sais, enchaina-t-il en le pointant du doigt avant qu'il n'ai le temps de répondre, je pense que tu ne devrais pas te fier à ce qu'à pu te raconter ton père et aller directement trouver les réponses que tu cherches à sa source. Si tu veux, je peux essayer de t'arranger ça

Il ne savait pas comment allait réagir Régina. Avait-elle seulement envie de faire la connaissance de son fils illégitime ? Quand il la voyait avec Ilaria il se disait qu'elle était une mère aimante et qu'elle accepterait probablement Priscus, mais il ne fallait pas non plus oublier qu'elle avait été capable de froidement l'abandonner sans chercher ne serait-ce qu'une seule fois à entrer en contact avec lui. Comment réagirait Priscus si sa véritable mère venait à le rejeter froidement ? Il n'était pas certain qu'il puisse le supporter



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MessageSujet: Re: Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius   Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius Empty21.11.16 15:23


Le temps des aveux



Priscus n'était pas du genre a gardé les choses pour lui et il savait qu'il pouvait compter sur la discrétion et le soutien de ses deux meilleurs amis : Cyrius et Liam. Il était plus facile cependant de voir Cyrius que de voir Liam. Ce dernier étant malade, il faisait des séjours répétés à l'hôpital pour ses fameuses « cures antibiotiques ». Il fallait avouer que Liam était vraiment courageux parce que ces séjours se répétaient plusieurs fois par mois. Dans leur petit groupe de trois, il était le plus réfléchie. Il restait la voix de la raison. Malheureusement, il n'était pas en ville et il n'aurait donc pas l'occasion de faire ses révélations en sa présence. Cela faisait déjà un moment que Priscus gardait ce secret pour lui. Pour le moment, il y avait son père, sa mère et lui-même qui était au courant. Lyra et Héres savaient qu'il était l'enfant d'une autre femme, mais il n'était pas certain que sa mère de cœur connaisse le fin mot de l'histoire et son demi-frère avait accepté de ne pas insister davantage sur le sujet. Au début, il avait préféré garder ça pour lui, mais c'était difficile d'analyser ce que ça changeait pour lui, quand il était seul à pouvoir y penser. Son père était introuvable et sa mère lui avait fait comprendre qu'il faudrait être plus discret à l'avenir. Il faut dire que tout perturbé qu'il était par la révélation que lui avait fait son père, il n'avait pas prit la peine de faire usage de son métamorphage pour rencontrer sa mère. Il savait qui était Régina Andropova, mais qui était la femme derrière la personnalité ? Cela il n'en savait rien. Il avait été un peu effrayé par ce qu'il apprendrait davantage en la rencontrant. Ses peurs d'enfant l'avaient prise à la gorge, mais au final il n'avait pas vraiment eu à se plaindre. Il avait eu les réponses à ses plus grandes questions et quelques surprises en plus. Priscus avait toujours voulu connaître sa véritable mère et comprendre pourquoi elle n'avait pas été à ses côtés. Au fond de lui, l'enfant, en quête de sa mère, voulait juste pouvoir l'aimer et être aimé d'elle.

C'est Cyrius qui lui avait permis de se lancer. Au début, il n'avait pas su par où commencer. C'était, après tout, son plus grand secret et sa plus grande part d'ombre. Heureusement, on pouvait toujours compter sur un bon pote pour vous aider dans le besoin. A croire que Cyrius pouvait lire dans son esprit. Évidemment, ce n'était pas une grande découverte que la plupart des colères et des crises de Priscus avaient un rapport avec son paternel. C'était une des relations les plus compliquése qu'il n'avait jamais eu. Son père était passé du héros de son enfance à un homme qu'il ne comprenait pas et pour qui il avait toujours une dispute de prête. Que Cyrius pense que sa venue avait un rapport avec son père, ce n'était pas surprenant. Il faisait souvent la même chose : lorsqu'une dispute éclatait à la tour, il venait se réfugier chez son meilleur ami et ils enfilaient bière sur bière, pendant qu'il faisait éclater sa colère à propos des actions ou des paroles de son père. Aujourd'hui, ça n'avait rien avoir avec lui. C'était plutôt par rapport à ce secret qu'il gardait pour lui depuis qu'il l'avait découvert. Il lui avoua que ça n'avait rien avoir avec son père. D'autant plus que ce dernier n'était pas revenu et qu'il ne s'était pas rendu, comme il avait dit qu'il le ferait. Encore une fois beaucoup de paroles et pas beaucoup d'actes. Priscus était plus que déçu et il savait que c'était la même chose pour son demi-frère et pour sa mère de coeur. Son père avait toujours eu son agenda et sa famille venait après Il n'aurait pas dû être surpris, mais en vérité, il l'était. C'était plus fort que lui, il espérait que son père soit le héros en armure qu'il avait imaginé étant plus jeune et il se révélait toujours bien loin de cette image. Cyrius ajouta qu'il regrettait de l'avoir laissé partir quand il l'avait rencontré. Il n'y avait pas besoin de dire ça. Même si son meilleur ami avait essayé de retenir Saevus Yaxley, il n'y serait pas arrivé. On ne peut pas retenir quelqu'un qui ne le veut pas, rien qu'un peu, au fond de lui.

« Tu n'aurais rien pu faire. Personne n'aurait imaginé que mon père aille se terrer quelque part et par conséquent qu'il évite les réalités de sa situation. Il a toujours semblé être le genre d'homme à aller au devant de la vie. Peu importe ce qui s'est passé dans cette prison chez les Inquisiteurs, ce qui est certain c'est qu'il a perdu une part de lui là-bas et je ne parle pas uniquement de sa magie. S'il veut rester cacher, il y arrivera et personne ne pourra le retrouver. Il reste quelqu'un avec beaucoup de ressources et il avait plus de secrets qu'on ne pourrait le croire » Conclua Priscus. « Peut-être que mon oncle sait quelque chose, mais personne n'a vraiment envie d'aller le voir… il a toujours été un peu spécial, si tu vois ce que je veux dire. » Il eut un rire amer avant de boire une longue gorgée de sa bière.

A la question que Cyrius lui posa sur sa mère, il sut que c'était le bon moment pour faire sa révélation. Il n'était pas son père. Les secrets, les conspirations, la folie familiale, ce n'était pas pour lui. Cette merde risquait de le rendre dingue et il avait déjà ses propres problèmes. Il le savait, il était une bombe à retardement. La colère était toujours au fond de lui. Certaines personnes s'énervent pour certaines raisons ou d'autres, mais lui, il était toujours en colère. C'était une vieille compagne un peu familière qui lui tenait compagnie depuis un moment maintenant. Il était habitué à l'avoir à ses côtés. Probablement que sans elle, il se sentirait un peu étrange, comme s'il n'était plus tout à fait lui-même. La colère était déjà un truc à porter, pas la peine d'y rajouter un secret vieux de vingt ans, maintenant. Il cracha le morceau et lui avoua qu'il connaissait enfin le nom de sa véritable mère et que son père le lui avait révélé peu après la Conférence pour la paix qui avait été un véritable désastre, soi-dit en passant. Priscus avait l'impression d'être un autre, mais selon Cyrius, c'était surtout qu'il avait enfin la possibilité d'avancer et de ne plus être au prise avec son passé qui lui restait inconnu. Il avait probablement raison. Priscus ne s'était jamais senti aussi libre. Pourtant, personne n'aurait jamais pu retenir le jeune homme sans son accord. Il pouvait être un véritable courant d'air, ne restant à la tour que le minimum. Voilà une des raisons pour laquelle sa chambre ressemblait à celle d'une enfant plutôt que d'un jeune adulte. Finalement, il donna finalement le nom de sa véritable mère à son meilleur ami, alors même que celui-ci était en train de prendre une gorgée de sa boisson. Pas forcément le meilleur timing, puisque la révélation de Cyrius fut de recracher ce qu'il était en train de boire. La scène était tellement comique que Priscus ne put s'empêcher de rire et de se moquer ainsi de lui, d'une certaine manière. On pouvait vraiment compter sur un ami pour vous faire se sentir mieux. C'est quand ce dernier lui jeta un regard incrédule qu'il put enfin calmer son hilarité.


« Désolé, je n'aurai pas dû rire, mais avoue que tu as le don pour dédramatiser une scène pesante. » S'expliqua le sorcier. « Oui, on parle bien de la même. Non pas qu'il y en ait beaucoup qui porte ce nom là. » Ajouta sobrement Priscus.

Cyrius le prenait mieux que lui. Lorsque son père avait décidé de rester fidèle à sa parole, il avait cru à un canular ou une caméra cachée. Il faut dire que jamais il n'aurait pu penser que son père et sa mère puissent avoir suffisamment de point en commun et d’attrait pour partager le lit de l'un et l'autre. Il en avait pourtant imaginé des femmes qui pourraient être sa mère. Il avait même eu un peu d'aide de la part de son meilleur ami, mais personne n'aurait pu trouver le secret de son père. En vérité, il doutait même que Lyra soit réellement au courant. Son père maîtrisait les secrets comme personne dans ce monde. A croire que c'était une seconde nature chez lui. Par la suite, après avoir décidé de croire ce que son père lui avait avoué, il avait tout simplement décidé de la rencontrer. Il avait des questions, des tonnes et il savait que son père ne répondrait jamais à toute. De toute manière, il devait rencontrer sa mère pour la voir réellement comme étant sa mère biologique et pas une femme politique. Qu'elle soit une mage et son père un partisan, il y avait réfléchi, mais pas trop longtemps. Toutes ces conneries de faction, cela lui était passé par-dessus la tête quand il avait découvert la vérité. Pourtant, il était vrai que c'était un véritable problème si on y réfléchissait bien. Les idéaux des partisans du nouveau monde et des mages fondateurs étaient diamétralement opposés. Là où les partisans croyaient en un monde harmonieux entre les sorciers et les moldus, les mages fondateurs semblaient penser que les moldus n'avaient pas leur place dans leur monde. Peut-être que cela ne posait pas de problème pour sa mère, car son père était un sorcier, de sang-pur de surcroît. Mais qu'est-ce que ça voulait dire de la part de son père ? Il n'était pas certain de vouloir connaître la réponse, sachant qu'il avait épousé et vécu auprès de Lyra, qui était irrémédiablement une moldu. Cyrius l'interrogea sur Ilaria, la fille connue de sa mère biologique et il savait qu'il allait lui mettre un nouveau coup.


« Tu vas avoir besoin de plus d'une minute. Ca m'a pris un moment, à moi aussi, pour m'y habituer. Ah oui, Ilaria n'est pas ma demi-sœur, c'est ma sœur tout court. » Affirma le jeune homme. « Ce que j'ai retenu de tout ça, c'est surtout que mon père fréquentait encore ma mère alors même qu'il était marié à Lyra quand ils m'ont eu et que ma mère était déjà l'épouse du roi des Vampire. »

Il but une nouvelle gorgée de sa bière alors même que Cyrius termina la sienne d'un coup. Aujourd'hui, il prenait la chose avec plus de calme et de philosophie. Probablement, parce qu'il avait eu le temps de l'assimiler et qu'il avait rencontré sa véritable mère. Ce qui importait vraiment pour Priscus, c'est de savoir que sa mère l'aimait et qu'elle ne l'avait pas élevé parce qu'elle ne l'avait pas souhaité. C'était quelque chose dont il avait eu extrêmement peur. Il ne voyait que cette raison. D’autant plus quand il avait compris qu'Ilaria était sa sœur aînée qui elle était restée auprès de leur mère commune. C'était un peu difficile à admettre, d'autant plus qu'en ayant pris contact avec sa véritable mère, il s'était rendu compte qu'il était beaucoup plus proche d'elle qu'il ne l'était de son père. C'était un comble ! Il pouvait comprendre pourquoi son père avait aimé Régina. C'était une belle femme, charismatique, qui gardait un côté aimant. Il avait un peu plus de mal avec le côté infidélité de la relation entre ses parents. Il ne connaissait pas le roi des Vampires et ne savait pas non plus vraiment comment fonctionnait les vampires vis-à-vis des relations maritales. Il ignorait même si ce dernier avait des sentiments marqués pour son épouse ou simplement qu'il jouait la comédie. Par contre, il savait que Lyra avait eu des sentiments profonds pour son père avant que la révélation de la Conférence pour la paix ne vienne mettre en lumière que son grand-père était responsable de la mort de sa famille. Difficile d'aimer le fils d'un meurtrier d'autant plus quand ce dernier avait toujours connu la vérité. Si au fond, il se fichait bien du roi des Vampires, parce qu'il n'avait aucun sentiment pour lui, il avait eu beaucoup de tristesse pour Lyra. Priscus avait toujours eu un béguin atroce, étrange et perturbant pour sa mère de cœur. Un vrai complexe d’œdipe. Il savait que rien n'arriverait jamais et il gardait simplement une belle affection pour elle.


« Moi ça peut aller maintenant. » Répondit Priscus à la question de Cyrius. « J'ai eu le temps de digérer cette nouvelle maintenant. » ll allait répondre à la question suivante, mais son meilleur ami ne lui laissa pas le temps de le faire affirmant qu'il devrait chercher la réponse de lui-même pour ne pas se baser uniquement sur la parole de son père. « J'y suis déjà allé. Je n'ai pas vraiment réfléchit et je me suis lancé. J'aurai probablement dû faire preuve de plus de subtilité, mais je ne l'ai pas fait parce que j'étais encore en train d'essayer d'assimiler tout ce que j'avais appris de mon père et je ne savais pas le quart de ce que j'allais apprendre par la suite. On peut maintenant affirmer sans se tromper que je suis le fils de familles bien compliquées. » Décida de plaisanter le jeune homme.

Oui, c'était bien le cas ! Que ce soit du côté de son père ou de sa mère, on peut dire qu'ils savaient faire dans le secret.


« Franchement, maintenant que je le sais, je n'ai plus à me prendre la tête avec ce secret. Ma véritable mère m'a promis que les années de silence allaient être rattrapé et qu'il y aurait toujours un moyen de nous contacter… Si j'ai bien compris, il était impossible pour moi de grandir avec elle et ma sœur aînée parce que mon grand-père maternel était presque aussi cinglé que le paternel. Ce qui veut dire que j'ai moyennement était gâté à la loterie génétique, si tu veux mon avis. » Il se tut un instant pour finir sa bouteille et pour en ouvrir une autre. « En vérité, je l'ai rencontré quand il y a eu l'attaque des Inquisiteurs à New Phoenix, voilà la raison pour laquelle je n'étais pas en ville à ce moment-là. C'est elle qui m'a appris la vérité et ensuite je me suis rendu immédiatement à la maison pour voir ce qui s'est passé. Après ça, les différents événements se sont enchaînés et j'ai oublié qu'il fallait que j'en parle et ça finissait par me peser sur le cœur de garder tout ça pour moi. » Concéda Priscus.

Tant de choses s'étaient passées ces derniers temps et il était difficile de garder tout ça pour lui. Puisqu'il était dans les confessions autant tout avouer. S'il ne voulait pas devenir dingue, il ferait bien de dire tout ce qu'il avait gardé pour lui. Il s'était rendu compte qu'il ne pouvait pas avoir des secrets trop longtemps au risque qu'ils détruisent tout en lui.

« En fait cette année, je n'ai pas arrêté de me mettre dans les ennuies. Je t'ai parlé de cette fois où j'ai été capturé par des sorciers ? Bon on peut pas dire que je m'en sois vanté parce que c'est un peu humiliant comme histoire. » Avança négligemment Priscus.

En y repensant maintenant, c'était amusant. Cependant, sur le moment il avait bien flippé. Ca lui avait donné un avant goût d'une rencontre avec les Inquisiteurs et il s'était rendu compte qu'il ne fallait pas les prendre de haut. C'était des gens avec beaucoup de ressources et une haine qui fonctionnait comme un moteur pour justifier leurs actions.


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Cyrius C. Fernandes
Cyrius C. Fernandes

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MessageSujet: Re: Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius   Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius Empty12.01.17 14:33



« Il n'y a point d'amitié sans franchise ni sans confiance. »



Bien qu'il culpabilisait un peu d'avoir laissé s'envoler la seule chance qu'ils avaient peut-être eu de faire revenir Saevus Yaxley chez lui, Priscus ne lui en tenait pas rigueur, bien au contraire, et pour cause, il était probablement le mieux placé pour savoir que personne ne pouvait contraindre Saevus Yaxley de faire quelque chose qu'il avait décidé de ne pas faire, qu'il soit en pleine possession de ses moyens ou non. Cyrius se rappelait parfaitement de l'image que l'ancien leader des Partisans du Nouveau-Monde avait laissé dans son esprit lors de cet entretien qui avait eut lieu dans le plus grand secret au fin fond de ce trou perdu où personne n'aurait pu songer un seul instant croiser l'homme le plus haït des Etats-Unis d'Amérique. Cyrius s'était retrouvé face à un homme durement éprouvé tant physiquement que psychologiquement et après tout ce que ces ordures avaient osé lui faire le contraire aurait été surprenant même pour une force de la nature comme Saevus Yaxley. Toutefois, il y avait toujours dans son regard cette étincelle qui brillait dans le fond de ses prunelles, cette étincelle de combattivité et d'autorité. Il n'était certes plus que l'ombre de lui-même mais dès qu'il se serait rétablit, il ne doutait pas qu'il reviendrait sur le devant de la scène, c'était du moins ce qu'il avait cru en lui parlant, et c'était la raison pour laquelle il avait gobé ses paroles avec une naïveté déconcertante lorsque ce dernier lui avait assuré qu'il comptait se rendre à la police pour endosser la responsabilité des actes de son père, feu Priscus Senior. Mais quel idiot ! Comment avait-il pu croire un seul mot de ce que disait cet homme qui se permettait de lui faire la morale à lui, concernant l'impact de ses articles sur les citoyens américains alors qu'il était le seul responsable de ce beau gâchis. Saevus avait toujours su manipuler le verbe, il était un véritable maître dans cette catégorie, il était capable de vous faire culpabiliser pour un acte que vous n'aviez pas commis, mais lui, jamais il ne se remettait en cause, jamais il n'avait tort, il prenait les décisions qu'il estimait nécessaire et peu importait les conséquences et autres dommages collatéraux même si les principaux concernés étaient sa propre famille. Saevus Yaxley était un égoïste fini. S'il n'avait pas rencontré Saevus à sa sortie de prison, il aurait probablement été tenté de dire que son meilleur ami avait raison lorsqu'il cherchait à analyser la situation avec un regard qui se voulait critique et objectif, en se disant que son père avait perdu bien plus que la magie dans les geôles du Bastion. Mais pour l'avoir vu, pour l'avoir rencontré dès sa libération Cyrius pouvait lui assurer qu'il n'en n'était rien. En agissant comme il le faisait aujourd'hui, Yaxley ne faisait que prouver qu'il était resté le même et qu'il n'avait rien apprit de sa détention. Secouant la tête négativement d'un air affligé, Cyrius s'adossa confortablement contre le dos de son fauteuil tout en pianotant du bout des doigts sur sa bouteille de bière.

- Je crois pas non, répondit-il en jetant un regard compatissant à son meilleur ami, bien au contraire, ton père est toujours le même, à savoir un sale égoïste qui ne se préoccupe que de sa petite personne sans se soucier de ses proches. Je sais que c'est ton père, et tu sais que dans le fond j'éprouve un certain respect pour les grandes choses qu'il a accomplit durant ces différents mandats, mais l'homme en lui-même a beau être fascinant, il n'en reste pas moins d'un égocentrisme ingrat. Crois-moi, il n'avait rien perdu de sa combattivité, il était affaiblit c'est vrai et je ne met pas en doute ce qu'ils ont pu lui faire endurer, c'est quelque chose qui le marquera probablement à vie, mais je l'ai vu, et le Saevus Yaxley que l'on a connu est toujours là. Si ça n'avait pas été le cas, si les Inquisiteurs étaient réellement parvenus à le briser, s'il avait du retenir quelque chose de sa détention c'était l'envie de retrouver sa famille, rien, absolument rien, ne peut être au-dessus de ça. Cependant, malgré tout ce qu'ils ont pu lui faire, les Inquisiteurs ne sont pas parvenus à le briser, ton père est resté le même, la magie en moins. Pour l'instant il ne veut peut-être pas que vous le retrouviez et je ne doute pas qu'il ait suffisamment de ressources pour y parvenir, je reste cependant persuadé qu'au moment où on s'y attendra le moins, il reviendra à New-Phoenix tel un roi conquérant qui écrasera tout sur son passage. "Et particulièrement ceux qui se mettrons au travers de sa route..." Songea-t-il pour lui-même

Tel le roi Richard revenant de sa croisade contre les infidèles... Pour sa famille, Cyrius espérait sincèrement que Saevus reviendrait un jour à New-Phoenix, car même si de son point de vu ils s'en portaient tous beaucoup mieux sans lui, il n'en restait pas moins un mari et un père. Mais à vrai dire, lorsque ce jour viendrait, il espérait sincèrement que celui qui s'apparentait le plus à un Shérif de Nottingham plus qu'à un roi Richard, ne reprendrait jamais le trône des Partisans actuellement occupé par le jeune Robin des bois alias Hères Yaxley, le demi-frère de Priscus. Hères était jeune, maladroit, il manquait clairement d'expérience sans compter qu'il se retrouvait à la tête du parti à l'un des pires moments de son Histoire, mais Hères ne manquait pas de charisme et s'il parvenait à s'imposer et à faire le ménage autour de lui en se débarrassant de tous ces vautours qui n'attendaient qu'une chose, prendre sa place alors, il serait peut-être l'homme de la situation, l'homme que les Partisans du Nouveau-Monde attendaient. Mais pour avoir une chance d'y parvenir il fallait que Yaxley reste encore éloigné pendant quelques temps.

Si Cyrius ne devait pas la raison de sa présence de son meilleur ami dans ces lieux à son père alors qu'il ressentait un besoin évident de se confier, il ne pouvait s'agir que de sa mère. Il n'y avait que la famille Yaxley qui pouvait réussir à mettre Priscus dans cet état d'anxiété et de colère. Si Saevus avait un don certain pour activer la dynamite Priscus, Lyra elle était la douceur incarnée, la personne dont Priscus se sentait le plus proche. Jamais il n'était entré en conflit avec elle et il était prêt à parier que jamais ça n'arriverait. Sa belle-mère était parvenue à toucher le coeur du jeune adolescent et à apaiser ses tourments par sa simple présence, si Lyra était la cause de sa présence ici, alors c'est qu'il s'inquiétait pour elle. Il fallait reconnaître que rien n'était épargné à cette pauvre femme, enceinte de jumeaux. Une grossesse qui ne se déroulait pas sous les meilleurs auspices. Avait-elle perdu les enfants ? Avec tout le stress qu'elle devait cumuler, il ne pouvait pas prétendre que ça le surprendrait énormément, mais fort heureusement il ne s'agissait pas de Lyra, mais bel et bien de sa véritable mère. Contre toute attente, Yaxley avait tenu sa part du marché et avait révélé le nom de la véritable mère de Priscus, qui était un secret parfaitement bien gardé depuis de longues et interminables années. Cependant, et bien qu'il se doutait que le nom enfin dévoilé serait surprenant il était loin de se douter que la révélation soit aussi choquante et à vrai dire sa réaction ne se fit pas attendre puisqu'il recracha aussitôt la bière qu'il était entrain de siroter tranquillement. En entendant le rire de Priscus résonner dans la pièce, il lui avait jeté un regard circonspect sur son ami, pensant sur le coup, qu'il venait de lui faire une stupide blague mais c'était loin d'être le cas. Au moins sa réaction avait eut le don de faire rire Priscus et de dédramatisé l'heure de la révélation, ce qui n'était déjà pas si mal.

Régina Andropova.
Ce nom n'arrêtait pas de se répéter à l'infini dans son esprit. Cette femme était une sorcière qui soutenait le parti des Mages Fondateurs, elle siégeait au Conseil des Mages, était l'épouse du roi des vampires, et cette même femme, aurait eut non pas un mais deux enfants illégitimes avec celui qui a l'époque était le Leader des Partisans du Nouveau-Monde ?!! Cette révélation était une véritable bombe à retardement. Si le secret avait été éventré nul doute que la carrière de Yaxley en aurait prit un sérieux coup et il n'imaginait même pas ce que Régina aurait du à endurer. Le roi les vampires les auraient surement répudié elle et Ilaria, car pour l'avoir rencontré, il voyait très mal Jaroslav faire l'impasse sur ce genre de révélation. Peut-être aurait-elle perdu son siège au Conseil, après tout, ils étaient loin d'être des enfants de choeurs et cela pouvait être considéré comme une trahison que d'entretenir une liaison avec l'ennemi, d'autant qu'il imaginait très mal la charmante Régina parvenir à leur faire front à tous. L'imposante Amélia Poppins n'avait-elle pas été elle-même éjecté du Conseil parce qu'elle s'opposait à Washington ? Ils étaient sans pitié quand à Régina qui venait tout juste de prendre la relève de son père sur le siège du Conseil elle n'avait pas encore l'habitude de ces combats de pouvoir.
Malgré tout, Cyrius avait toujours du mal à y croire, c'était tellement inconcevable comme relation et pourtant Priscus et Ilaria étaient les preuves vivantes de son existence.

- Ouah... ! Ça c'est du scoop,
fit-il en reposant sa bière. Ilaria est au courant de toute cette histoire ? De ton existence ?

Il n'avait aucune idée de la réaction qu'aurait la princesse de Boston comme il se plaisait à l'appeler mais cela risquait fort de bouleverser son petit quotidien de fille unique. Et Jaroslav était-il au courant lui aussi ? Connaissait-il la vérité ? La surprise se peignit sur le visage de Cyrius lorsque son meilleur ami, plus calme qu'il ne l'avait jamais été depuis qu'il le connaissait, lui raconta qu'il avait déjà rencontré Régina et qu'ils avaient pu échanger tranquillement, pour la première fois de leur vie, après de si longues années de séparations. Pourquoi n'était-il pas surpris ? Il aurait du s'en douter, Priscus n'était pas du genre à attendre sagement qu'on lui tienne la main pour aller affronter ses problèmes. Lorsqu'il voulait obtenir des réponses à ses questions, il n'hésitait jamais à prendre le taureau par les cornes. Ces longues années passées auprès de Saevus l'avait parfaitement rodé à ce petit jeu.

- Et alors ? Comment a-t-elle réagit lorsque tu t'es présenté à elle ?


Le calme apparent de Priscus était déjà un indice qui lui faisait comprendre que leurs retrouvailles semblaient s'être plutôt bien déroulé. Il ne tarda pas à en avoir la confirmation lorsque ce dernier lui affirma que mère et fils avaient l'intention de rattraper le temps perdu et il en était soulagé car il n'osait imaginé comment Priscus aurait pu réagir si sa mère l'avait repoussé et abandonné froidement une seconde fois. Il fut heureux de voir Priscus lui expliquer pourquoi il n'avait pas pu grandir auprès de sa mère car c'était une question délicate qu'il aurait eut quelques difficulté à formuler et lorsque ce dernier fit référence à son grand-père le défunt Charles Hopkins, Cyrius ne pu s'empêcher d'approuver silencieusement. Ce type était l'incarnation même de tout ce qu'il détestait. Il ne l'avait rencontré que deux fois dans sa vie et à vrai dire, c'était deux fois de trop. La première fois, il l'avait rencontré lors de ses fiançailles avec Ilaria où il paradait comme un paon abject et détestable et la seconde fois c'était lors de la Conférence pour la Paix. Personne n'avait pleuré le décès de cette ordure même si personne n'allait ouvertement danser la gigue à l'annonce de sa mort alors même que le coeur y était.
Cyrius pouvait comprendre pourquoi l'identité respective de leurs véritables parents à Ilaria et Priscus avait été si soigneusement caché mais à présent ? A présent qu'ils connaissaient la vérité, et qu'ils désiraient rattraper le temps perdu, pensaient-ils réellement réussir à garder leur filiation secrète encore longtemps ? Qu'ils le veuillent ou non, ils appartenaient à des familles qui se trouvaient sous le feu de l'actualité et garder un tel secret tout en nouant des liens allait être du domaine de l'impossible

- Je comprend mieux, fit Cyrius, et franchement c'était une bonne chose que tu n'ai pas été présent lorsque ces détraqués nous ont attaqué. Ton père avait enfin prit la parole après des semaines de silence, il était prêt à affronter la foule et à répondre à leur question, mais les Inquisiteurs ont introduit un agitateur de première parmi les citoyens dans le seul but de soulever la colère la colère de ces derniers et d'engendrer un mouvement de foule. C'était bas et c'était lâche, dire que c'est ce guignol qu'ils ont choisi pour les représenter lors de l'enquête des factions, ça me débecte.

Quand il repensait aux agissements des Inquisiteurs, Cyrius ne pouvait s'empêcher d'être écoeuré, non pas de leur comportement ou de leur magouille qui était parfaitement représentatif de ce qu'ils étaient mais plutôt par l'inaction du gouvernement à leur égard, comme s'ils bénéficiaient d'une immunité particulière auprès du Président Marshall. Il n'avait d'ailleurs pas hésité à faire la remarque à Camila en lui demandant si elle couchait avec Marshall pour obtenir toutes ces faveurs mais il le pensait de plus en plus ! Chassant Camila, et sa réaction plus que vive à ce soupçon qu'elle avait considéré comme une insulte, Cyrius se focalisa entièrement auprès de son ami.

- Je suis content en tout cas que tu sois venu m'en parler et content que tu connaisses enfin la vérité après toutes ces années. Même si je comprend pourquoi ton père a gardé le secret durant tout ce temps, j'estime qu'il aurait du te dire la vérité depuis bien longtemps ou du moins, certainement pas à te faisant du chantage. Et du coup as-tu rencontré également Ilaria ? Comment prend-elle la situation ? Et Andropov est-ce qu'il connait la vérité ? Histoire que je sache si c'est de bon ton de t'évoquer en sa présence, grimaça-t-il. D'ailleurs est-ce que tu en as parlé avec Hères ? Je me doute qu'avec Lyra c'est délicat mais Hères ?

Cyrius était mitigé concernant le demi-frère de Priscus. Il l'avait toujours considéré comme quelqu'un de mou et de soumis à Saevus mais il n'avait jamais douté de sa loyauté et de sa gentillesse jusqu'à récemment. Jusqu'à ce que Victor Yaxley, lors d'une interview, laisse entendre que le père de Priscus avait pu faire usage de l'Imperium sur lui. Si c'était le cas, s'il avait vraiment fait usage de ce sortilège interdit sur lui comme il le croyait de plus en plus, alors Hères le savait et le soutenait puisqu'il était présent au moment des faits. Etait-ce une si bonne chose de voir un autre Yaxley siéger à la mairie ? Un Yaxley qui, comme le précédent, couvrait déjà les agissements illégales de son père. Lorsqu'il songeait aux soupçons qu'il avait à son égard et que Victor Yaxley était parvenu à éveiller en lui, il en doutait... il allait devoir en parler avec Priscus. Alors qu'il s'apprêtait à le faire ce dernier évoqua un enlèvement dont il avait été la victime. Choqué, Cyrius fixa son ami et en resta sans voix oubliant littéralement ce qu'il comptait lui dire. Ce fut la sonnette de son appartement se mittant à retentir qui le sortit de sa léthargie. Bondissant du canapé, il se dirigea vers la porte d'entrée tout en se tournant vers Priscus.

- Je récupère nos carburants et après tu me parles de cette histoire en échange, je te parlerais de mes retrouvailles avec Thadéis. Tu te souviens de cette fille canon dont je t'avais parlé que j'avais rencontré à Dallas et avec laquelle je suis resté enfermé 3 jours et 3 nuits dans un hôtel de luxe ? Et bon on s'est retrouvé lors de cette foutu Conférence de merde et crois-moi quand je te dis que le rêve à tourné au cauchemar.

Ouvrant la porte, il récupéra les pizzas et l'alcool qu'il avait commandé, puis il régla le livreur pendant les que victuailles flottaient dans les airs en direction du salon avant de se poser sur la table basse du devant Priscus. Refermant la porte sur le livreur, Cyrius sauta sur le canapé en escaladant le dos du fauteuil puis une fois assis se pencha vers les pizza pour en prendre une énorme part qu'il engloutit en un rien de temps.

- Vas-y mon frère, je t'écoute, c'est quoi cette histoire d'enlèvement ?

Etait-ce des sorciers récalcitrant à la politique Yaxley qui s'en était pris à Priscus ? Quand est-ce que cela c'était produit ? Que voulaient-ils ? Comment Priscus était parvenu à s'en sortir ? Tant de questions qui allaient bientôt trouvé des réponses...



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MessageSujet: Re: Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius   Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius Empty16.03.17 16:14


Le temps des aveux



Si Priscus pensait que son père avait décidé de ne pas rejoindre sa famille, parce qu'il y avait quelque chose de brisé en lui, Cyrius pensait que rien ne pouvait changer la personnalité de Saevus. Il affirmait que même sans magie, Saevus Yaxley restait le même. Peut-être était-ce une bonne chose, au fond. Pour un homme, comme son père, qui avait toujours été au sommet de tout, il fallait bien cette étincelle au fond de lui pour survivre à son changement de « statut ». Il est vrai qu'il avait dû en prendre un coup de se retrouver priver d'une de ses plus grandes forces : la magie. Cependant, il fallait être un idiot ou mal connaître son père, pour penser que la magie était la seule chose dans laquelle il était supérieur aux autres. Ce n'était pas non plus une quelconque fierté de fils qui le faisait reconnaître que son père avait de nombreux atouts. C'était la simple vérité. Il fallait une poigne de fer pour rester si longtemps au pouvoir en gardant autant de secrets. Saevus Yaxey aimait le pouvoir et la magie était une bonne partie de sa force et de sa puissance. C'est pourquoi il avait dans l'idée que son père pouvait être brisé par le fait de ne plus posséder cet atout. Cyrius n'était pas d'accord et même si Priscus pouvait le comprendre, c'était difficile à admettre. Cela pouvait vouloir dire encore une fois que son père se fichait de la famille. Cela lui faisait mal. Ce n'était pas la première fois qu'il avait ce sentiment en pensant à son père, en fait cela faisait un moment qu'il était déçu par les actions de son père. Pourtant, il y avait toujours ce petit garçon aimant au fond de lui, si fier de son père. Chaque fois que son père faisait une action qui allait à l'encontre du bien-être de sa famille, il avait l'impression que ce petit garçon se prenait un coup de pied et qu'il se recroquevillait au plus profond de lui, laissant à sa colère toujours présente, un peu plus de place. C'était difficile d' y penser et c'était peut-être faire preuve de lâcheté, mais il préférait ne pas trop y penser au risque d'avoir une encore plus mauvaise image de son père qu'il n'en avait déjà. Priscus préféra noyer ses réflexions dans l'alcool et essaya de clore le sujet.

« Pour le moment Héres est là et il va devoir faire ses preuves tout en gérant la crise intérieure des partisans. S'il s'en sort, alors il assoira sa position mieux que personne. Après tout, il est le symbole des partisans : moitié-moldu, moitié-sorcier et tirant le meilleur des deux mondes. Même notre père ne pourrait reprendre cela à moins de se mettre à dos Héres qui a toujours été le fils parfait à ses yeux. Du moins, c'est ce que j'ai toujours cru. »

Autrefois, il y aurait eu de l'amertume dans la voix de Priscus en évoquant son frère. Bien qu'il savait depuis un moment que c'était son demi-frère, il l'avait toujours vu comme son grand frère et leurs disputes et l'indifférence qu'ils avaient pue se porter plus jeune, avait joué une grande part dans sa vie. Aujourd'hui, il le comprenait un peu mieux et il savait que ce qui l'attendait ne serait pas une partie de plaisir. Priscus ne se voyait pas du tout dans le rôle du politicien. Il avait testé la chose lors de la Conférence pour la paix et il avait détesté. Ce qui lui plaisait le plus c'était la musique, les soirées bien arrosés et l'amusement sans fin. Pourtant, cela n'en faisait pas un idiot. Le sorcier avait beaucoup voyagé et il savait tendre l'oreille pour entendre les différents murmures. Ces nombreuses fugues durant sa jeunesse lui avait permis de garder un relatif anonymat dont il avait pu pleinement utiliser. Sauf à New Phoenix, bien entendu, où il était difficile de ne pas être reconnu, surtout avec le prénom qui était le sien. Heureusement pour lui, il avait appris à bien faire usage de son don de métamorphage. Il pouvait se féliciter d'avoir ce précieux don pour lui permettre de passer inaperçu. Il en avait bien fait l'usage et avait tout fait pour que peu de monde sache qu'il en était capable. Sa famille, le savait. Ils avaient pu s'en rendre compte rapidement, depuis son plus jeune âge. Bien sûr, Cyrius et Liam étaient au courant. C'était ses meilleurs amis et il ne voyait pas l'intérêt d'avoir des secrets pour eux. Voilà, bien une chose pour laquelle il était bien différent de son père qui semblait se complaire dans ses secrets. La colère grondait chez les partisans et il allait être difficile de rétablir le calme. D'autant plus avec les récents événements. Héres pouvait compter sur le fait qu'il était un symbole vivant de l'idéalisme des partisans, mais son nom pouvait jouer en sa défaveur et les ennemis des Yaxley étaient de plus en plus nombreux. Il y avait ceux qui étaient jaloux, d'autres envieux et ceux qui les détestaient cordialement. Priscus avait mis de côté les querelles d'enfants avec Héres et était prêt à le soutenir du mieux qu'il le pouvait, tant que ça n'implique pas de lui de se donner un rôle politique, car ce n'était pas pour lui. Il aimait trop la liberté, pour ça.

Cependant, Prisus n'était pas venu avec de l'alcool chez Cyrius pour parler de son père. Oh, ils en avaient passé des nuits à en parler, mais ça n'était pas le sujet du jour. Non, aujourd'hui, il avait décidé de lui avouer ce secret qu'il avait appris et gardé pour lui, jusque là. Cyrius allait être la première personne à connaître la vérité. Le jeune sorcier savait qu'il pouvait compter sur son meilleur ami. Ainsi, il lui avait avoué qu'il connaissait enfin le nom de la personne qu'il avait cherchée, toutes ces années. Sa véritable mère, il pouvait enfin dire son nom : Régina Andropova. Le nom sonnait bien sur ses lèvres. Il avait l'impression de sucer un bonbon très sucré (un genre très appréciable) quand il le disait. Sans réfléchir, il avait filé à Boston où elle vivait dès qu'il avait su la vérité. Priscus avait pu aborder les questions qui l'avaient taraudé étant enfant, lorsqu'il avait découvert que Lyra n'était pas sa véritable mère. Les réponses que sa mère lui avait fournies lui avait permis de faire taire certaines peurs et de calmer un peu sa vieille colère. Il souhaitait vraiment apprendre à la connaître et se faire sa propre idée sur Régina Andropova en faisant fie des informations existantes sur elle, qui ne pouvaient pas de toute manière, mettre en lumière la femme qu'elle était derrière le masque de la politicienne et de la pâtissière de renom. Priscus avait grandi avec Saevus Yaxley. Il savait combien les politiciens pouvaient avoir mille visages. Rien de nouveau pour lui en fait. Il voulait découvrir celui qu'aurait Régina en tant que mère, envers lui, son fils. Bien qu'il était heureux de connaître son identité, il ne renierait jamais tout ce que Lyra lui avait apporté. Elle l'avait élevé avec amour et bonté, alors même qu'elle savait qu'il n'était pas son fils et pour ça il lui en serait éternellement reconnaissant. Lyra n'avait fait aucune différence de traitement entre Héres et lui. C'était une sainte et il pensait cela, même en mettant de côté les drôles de sentiments qu'il avait toujours eu pour elle. Ces sentiments allaient plus loin que l'amour d'un fils pour sa mère. D'ailleurs, cela l'avait soulagé d'une certaine manière de savoir qu'elle n'était pas sa mère biologique, lorsqu'il pensait à ses drôles d'émotions pour elle.

L'information qu'il dévoila à Cyrius, sur sa véritable mère, le surprit et l'instant fut assez comique. Cela faisait un petit moment qu'il n'avait pas pu rire de bon coeur et son meilleur ami venait de lui offrir un moment d'amusement. Il est certain que la nouvelle avait tout d'un scoop et que le secret avait été bien gardé, car pour sa mère comme pour son père, cette révélation aurait pu leur coûter cher. Priscus avait compris, qu'il lui faudrait garder le secret aussi et être prudent avec cette information. Ce n'était pas le genre de choses à raconter à n'importe qui. Heureusement, il savait qu'il pouvait compter sur Cyrius pour garder cela pour lui. S'il y avait bien une personne en qui, il avait une confiance aveugle, c'était son meilleur ami. Pas une seule fois, ce dernier ne l'avait laissé tomber et il pensait sincèrement que ça ne serait pas non plus le cas, aujourd'hui. Cyrius lui demanda si Ilaria, sa sœur (il avait encore du mal à l'admettre) était au courant. Malgré qu'il sache qu'elle était sa sœur, Priscus n'avait pas de véritable sentiment pour elle. A vrai dire, Ilaria Andropova n'avait été qu'une vague pensée dans sa tête jusqu'à présent. Elle était connue pour être la fille de sa mère et il savait qu'elle avait été élevée conjointement par Régina et par son époux. Par ailleurs, elle était la file d'un membre du conseil et à ce titre elle avait grandi dans « la bonne société » des sorciers fidèles aux idéaux des Mages Fondateurs. D'une certaine manière, ils avaient chacun grandit dans un cercle de privilégiés parmi les sorciers. Pourtant, rien d'autres ne les liait que le même sang. Priscus avait plus de liens avec son demi-frère ainé alors même qu'ils avaient passé une bonne partie de leur vie à se chamailler d'une certaine manière ou avoir de la fausse indifférence l'un pour l'autre. En vérité, à ses yeux, Héres était plus proche de lui que ne l'était sa sœur. Même s'ils apprenaient à se connaître maintenant, les choses ne seraient jamais pareilles. Après tout, il avait grandi aux côtés d'Héres et c'était quelque chose qu'il ne pourrait jamais créer avec Ilaria.

« Tu as entre tes mains les cartes du plus grand scoop. Mieux encore que les causes humanitaires d'Imane Khazen ou le mariage parfait de mon frère avec Virgina. » Plaisanta Priscus. « Je dirai, sans trop m'avancer, qu'Ilaria doit être au courant aussi. Je ne sais pas quel est son sentiment à ce sujet et avec honnêteté je m'en fiche un peu. Je ne connais d'elle que les on-dits. Malgré que j'ai pas mal vadrouillé, je ne suis jamais vraiment allé à Boston. » Avoua le jeune homme.

Priscus était en paix avec son secret aujourd'hui et c'était un poids au-dessus de ses épaules. Il avait enfin la vérité qu'il avait attendue longtemps. Cyrius pensait qu'il devrait chercher la vérité auprès de sa mère et il lui avoua qu'il y était déjà allé. Il n'avait pas pu attendre avant de s'y rendre et avait foncé à la demeure de sa mère. Par la suite, tout un tas de trucs étaient arrivés : l'attaque des Inquisiteurs, la capture de son père et du citoyen innocent de New Phoenix, les attentats au Nouveau-Mexique… Ce n'était que maintenant qu'il avait pu avoir le temps d'y repenser et il devait avouer qu'il avait un peu foncé tête baissée là-bas. Il se reprochait d'avoir été un peu impatient. Priscus pensait qu'il aurait dû faire preuve d'un peu plus de subtilité, d'autant plus qu'il avait un don qui lui permettait d'être presque invisible dans la foule. L'enfant au fond de lui, se fichait de ces choses-là et c'était cette voix-là qu'il avait écouté le jour où il s'était rendu chez sa mère biologique. Les secrets et les manigances, Priscus les maîtrisait mal. Il n'avait pas hérité du don de ses parents apparemment. Par contre, il était tenace jusqu'à devenir presque insupportable. C'est pour ça que lorsqu'il avait apprit que Lyra n'était pas sa mère, il avait continué année après année à harceler son père pour obtenir l'information, mais aussi à chercher par lui-même. Il avait fallu être patient, mais cela avait fini par payer. Il avait obtenu le nom tant attendu et l'avait même rencontré. Comble de la joie, il avait même obtenu les réponses à ses questions. Sa mère avait été plus bavarde que son père qui ne lui avait pas vraiment donné beaucoup de grain à moudre. La question qui l'avait hanté le plus était de savoir si le fait qu'il ignorait tout c'était parce que sa mère n'avait aucun amour pour lui ou bien parce qu'elle n'avait pas vraiment voulu l'avoir. Elle l'avait détrompé et lui avait avoué que oui, elle l'avait voulu et qu'elle était prête à faire ce qu'il fallait pour mieux le connaître et nouer des liens avec lui. C'était tout ce qui comptait aux yeux de Priscus.

« Je soupçonne qu'elle se doutait qu'un jour je me présenterai sur son pallier. Notre rencontre s'est bien déroulé. » Il prit une nouvelle gorgée de sa bière. « C'était un peu étrange, mais ce que j'ai appris de sa bouche, m'a permis d'avoir l'espoir de mieux la connaître et de nouer des liens avec la mère que j'ai cherchée toutes ses années. »

Il expliqua par la suite qu'il avait appris pourquoi il n'avait pas pu grandir à ses côtés et aussi pourquoi il n'avait pas pu lui en parler avant. Cyrius prit bien la chose et ça le soulagea un peu. C'est là qu'il se rendit compte qu'il avait un peu redouté la réaction de son meilleur ami. Priscus était vraiment heureux de l'avoir. D'ailleurs, il pouvait toujours compter sur lui pour mettre en avant l'attitude plus que borderline de son père. Priscus en avait voulu à son père d'avoir gardé ce secret pendant si longtemps et de ne lui avoir cédé que s'il faisait ce qu'il lui demandait. Bien sûr, si on y réfléchissait bien, il était certain que cette révélation était à la fois dangereuse pour lui, mais aussi pour sa mère biologique. Cyrius l'interrogea sur une possible rencontre avec Ilaria et sa réaction. Priscus haussa les épaules. Il ignorait s'il verrait un jour Ilaria et pour le moment c'était le cadet de ses soucis. Connaître sa mère avait plus d'importance à ses yeux pour le moment que connaître sa sœur. Il avait toujours sû que sa mère était quelque part dans le pays, alors que l'existence de sa soeur était quelque chose de tout récent à ses yeux. Les deux informations ne pouvaient avoir la même importance. De plus, si cette dernière avait été mise au courant, elle semblait aussi peu intéressé par le connaître que lui l'était. Cela viendrait en son temps. Il ne courrait pas après l'opportunité. Après tout, il n'était pas fils unique, lui. Il avait un grand frère et des jumeaux à venir. Peut-être que pour une fille unique comme l'était Ilaria, la chose était plus difficile à admettre. Il aurait bien posé la question, mais la seule personne qu'il connaissait dans cette situation était Virginia, sa belle-sœur et après ce qui lui était arrivé récemment, avec le perte de son enfant, il ne voulait pas l'importuner. Elle avait plus besoin de repos que d'être harceler de question par son beau-frère. Cependant, son meilleur ami n'en avait pas fini avec ses questions. Il lui demanda si le mari de sa mère et si Héres était au courant de la vérité.

« Merci pour ta compréhension. J'avoue que je suis bien content de pouvoir parler de cela à quelqu'un. Je n'ai pas rencontré Ilaria et j'ignore son sentiment à ce sujet. Je pense que ça a du être un choc. De fille unique, elle est passée au statut de grande sœur. Je ne sais pas si je vais la rencontrer de sitôt. J'avoue, sans honte, que le plus important pour moi et de mieux connaître ma mère. Ça me donnera le temps de m'habituer à avoir une sœur. Le mari de ma mère doit être au courant, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée de parler de moi. Je pense que ce secret va en rester un aux yeux du monde. Ce n'est pas vraiment quelque chose dont il faut se vanter à tous. » Dit Priscus en fronçant les sourcils. « J'en ai vaguement parlé à Héres. Il fallait bien lui expliquer pourquoi je n'étais pas en ville durant l'attaque des Inquisiteurs. Il ne sait pas que Régina Andropova est ma mère, mais il sait que je n'étais pas là parce que je rencontrais ma mère biologique. Je lui ai promis que je lui en parlerai, mais pas maintenant. Il a beaucoup trop de soucis sur les épaules en ce moment avec son nouveau statut politique et la tragédie avec Virginia. Pas la peine de lui occuper l'esprit avec des révélations nouvelles. On a probablement eu la conversation la plus cordiale qu'il n'y ait jamais eu entre nous à ce moment-là. »

Priscus essaya d'ailleurs de plaisanter un peu en parlant de l'année de malade auquel il faisait face. 2030 était probablement l'année la plus folle de sa vie. Tant de choses avaient eu lieu et il avait peu de temps pour y réfléchir. Puisqu'on en était au stade des confessions, il avoua à Cyrius qu'il avait d'ailleurs lui-même vu ce qu'était un enlèvement. Certes, ce n'était pas de la même portée que celle du pauvre gars que les Inquisiteurs retenaient depuis des mois dans leur prison, mais c'était quand même quelque chose d'alarmant d'une certaine manière, parce que cela mettait en lumière des sorciers avec des attentions belliqueuses envers les moldus et ceux, tout près des frontières des partisans. Ces types là semblaient profiter de l'anonymat relatif que les états indépendants offraient à tous. Cyrius sembla choqué par la nouvelle. En fait, c'est vrai que c'était un truc de dingue, mais robocop au féminin était avec lui, alors il avait eu une fin heureuse. Pourtant, c'est vrai que cela aurait pu avoir une conclusion beaucoup plus mauvaise. Personne ne l'aurait su avant longtemps, parce que c'était après sa dernière fugue. Soudain, la sonnette de la maison raisonna et Cyrius sembla sortir de la torpeur dans laquelle il était figé après les derniers mots de Priscus. Son meilleur ami se leva et avant d'aller ouvrir il se tourna vers lui pour lui dire qu'il allait devoir lui raconter cela et qu'en échange il lui parlerait de Thadéis. Il fallut un petit moment pour que Priscus se rappelle que c'était la belle qui avait presque réussi à convaincre son meilleur ami qu'il y avait des femmes qu'on pouvait avoir pour plus qu'un soir ou qu'une distraction. Apparemment, ça ne s'était pas très bien terminé. Comme par hasard, cela s'était passé à la conférence pour la paix. L'événement avait le don pour apporter tout, sauf de la paix. Priscus pensait qu'il devrait vraiment s'en débarrasser de cette conférence qui n'apportait rien, mais réunissait tout un tas de personnes qui ne pouvaient pas se voir en peinture. La pizza et les boissons flottèrent jusqu'à lui et le sorcier se servit. Hum, c'était divin ! Un monde sans pizza devait forcément être un monde de merde. Cyrius le rejoint et se servit aussi. Une fois sa part engloutit, il pressa Priscus de lui révéler son histoire. Lui, n'avait pas terminé et reposa sa part avant de répondre.

« Quand j'y pense, j'ai l’impression que c'était un cauchemar. Après la révélation de mon père sur les révélations de la conférence pour la paix et sur l'identité de ma mère, j'ai un peu pété les plombs et comme d'hab, je me suis enfui ailleurs pour digérer la nouvelle. Je me suis retrouvé dans un bar un peu chouette à Nashville… ou bien c'était ailleurs ?! Je m'en souviens plus top. Bref, je me suis vite trouvé un groupe à boire tranquillement. Un type m'a filé un défi de merde et comme j'étais à un stade un peu avancé d’alcoolémie de l'ai fait. J'ai fais du gringue à une fille avec la chanson la plus merdique de la planète et j'en ai bousculé une autre. Celle-là était bien moins amusé par ma prestation. J'ai bu comme un malade et quand je me suis réveillé je me suis retrouvé dans un fourgon avec la fille qui souriait pas. Les mecs qui nous avaient capturé avaient profité de notre ivresse. La fille qui était là, Jordan machin-chose, elle m'a avoué que ces types étaient des sorciers qui travaillaient pour un trafic d'humain pour des vampires. » Il se tut un instant pour essayer de se rappeler une information utile. Soudain un flash lui revint et il se souvint que c'était quelque chose dont il devait parler avec Héres, mais les événements récents lui avait fait oublier ce détail important. « Merde ! J'avais zappé ! Cette fille, Jordan, elle m'a dit que ces sorciers étaient des partisans. Je devais en parler à Héres et puis avec tout ce qui s'est passé, ça m'est passé au-dessus de la tête. La femme qui m'a sauvé la vie… elle affrontait des sorciers et sans trop m'avancer, je pourrais dire qu'elle fait partie des Inquisiteurs. On a fini par sortir de l'endroit où les cinglés qui nous avait capturé nous avaient amené et nous nous sommes séparés par la suite. » Conclu Priscus toujours un peu prit par l'idée qu'il avait oubliée de dire à Héres. « C'était une soirée de malade… Je ne sais même plus trop comment tout ça s'est passé. J'espère que ton histoire est aussi bonne que la mienne ? » Dit-il avec une fausse note d'humour.

Ce soir il allait de révélation en révélation pour son meilleur ami. Il avait presque oublié cette histoire de dingue avec Jordan. Il se demanda si la femme était là quand les Inquisiteurs étaient venus prendre son père et l'homme qui s'était fait passer pour Héres. En pensant à son frère, il sortit son téléphone et lui envoya un message rapidement pour lui demander de se voir. Il fallait qu'il parle de ce truc. Même si les pro-moldus et le Cercle occupaient l'actualité, il ne fallait pas oublier qu'ils n'étaient pas les seuls criminels de ce pays.

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Cyrius C. Fernandes
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MessageSujet: Re: Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius   Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius Empty19.05.17 10:57



« Il n'y a point d'amitié sans franchise ni sans confiance. »



Depuis qu'il connaissait Priscus, Saevus Yaxley avait toujours été un sujet des plus sensibles, pour son ami. Il fallait bien reconnaître que l'homme politique en imposait naturellement et qu'il ne devait pas toujours être facile d'être le fils d'un homme tel que le Leader des Partisans du Nouveau-Monde. De par son nom tout d'abord, dont la seule évocation suffisait à inspirer la crainte chez certains, mais également en tant que père pour qui le très bien n'était jamais assez bien et qui exigeait l'excellence pour sa progéniture. Ses fils devaient être les meilleurs quelques soit le domaine. L'a peu-près, le passable et l'approximatif était bannis de son vocabulaire. Il avait également cette fâcheuse tendance à vouloir diriger leurs vies et tout contrôler comme il le faisait déjà sur la ville de New-Phoenix et dans le monde politique en général. Une chose que son cadet ne lui avait jamais permis de faire et face à laquelle Priscus se rebellait toujours avec beaucoup de panache. Dans le fond, son ami tenait bien plus de son père qu'il ne le pensait, à lui non plus, personne n'imposait jamais rien. Cependant, et malgré leurs ressemblances, il y avait une différence notable entre les deux hommes : Priscus était beaucoup plus intègre, honnête et humain que ne l'aura jamais été son père qui était un homme de pouvoir.

- Ouais, j'aimerais pas être à sa place, approuva-t-il tout en tirant une cigarette de son paquet. Entre ceux qui veulent prendre sa place ouvertement, ceux qui oeuvrent sournoisement dans son dos, et cette crise qui divise les moldus et les sorciers sans oublier ses problèmes personnels... pour un peu en se croirait à la cours du roi de France. Mais tu as raison, s'il parvient à gérer tout ça, alors il assiéra son autorité mais n'oublie pas que ton père à des partisans dans son gouvernement, Rookwood en tête. Pour le moment ils sont fidèles à Hères, mais je ne parierais pas sur eux au retour de ton père et je t'apprends rien en disant qu'Hères devra avoir les reins solides pour l'affronter. C'est maintenant qu'il doit se faire des alliés, de véritables alliés. Il doit s'entourer efficacement parce que crois-moi, fils ou pas fils, le jour où ton père reviendra ce ne sera certainement pas pour faire de la figuration.

Saevus Yaxley avait prouvé à plus d'une reprise qu'il était prêt à tout pour garder le pouvoir et ce même lorsque sa popularité était au plus bas, que la nation lui réclamait des comptes, il s'accrochait à son fauteuil comme un banquier à ses billets de banques. Sans l'intervention des Inquisiteurs nul doute qu'il siègerait toujours sur son trône et ce malgré son implication indirect dans la tragédie de la Californie. Et en toute franchise, au vu de la situation actuelle, à choisir entre le père et le fils, Cyrius choisirait sans l'ombre d'une hésitation le père qu'il jugeait beaucoup plus apte et expérimenté à affronter une telle situation et à redresser la barre. Et puis au moins avec lui, ils savaient à quoi s'en tenir, il n'y avait pas de surprise, quand à Hères, justement c'était le mystère. Cyrius l'avait toujours vu comme quelqu'un d'honnête qui, n'ayant pas son mot à dire, se soumettait aux exigences de leur père, mais depuis quelques temps maintenant, depuis qu'il avait rencontré Victor Yaxley, Cyrius devait admettre que ce serpent était parvenu à insinuer le doute dans son esprit. Un doute que seul son meilleur ami pourrait dissiper, mais s'il avait raison, si ses soupçons étaient justifiés, cela ne risquait-il pas de jeter un froid entre les deux frères qui commençaient enfin à se rapprocher justement ? Assurément. Cela étant, Priscus ne méritait-il pas de savoir à qui il avait à faire ? Si Hères était capable de fermer les yeux lorsque l'on faisait usage d'un sort interdit devant lui, jusqu'où était-il prêt à aller ? Alors qu'il était encore intérieurement entrain de peser le pour et le contre, son meilleur ami avait repris la parole pour lui faire une révélation qu'il n'aurait jamais pu imaginer, pas même dans ses rêves les plus fous et pourtant Dieu savait qu'il avait une imagination débordante mais celle-là, il ne l'avait pas vu venir !

Priscus était le fruit des amours interdits de Saevus Yaxley et... Régina Andropova ?! La Régina Andropova ? Celle qui siégeait au Conseil des Mages ? Celle qui était l'épouse du roi des vampires ?!! Celle qu'il avait toujours connu comme étant la mère d'Ilaria ? Tu parles d'un scoop ! C'était carrément une révolution oui !! Il n'arrivait absolument pas à imaginer ensemble ces deux êtres si dissemblables, qu'il avait eu l'opportunité de côtoyer. En fait, c'était un couple absolument surréaliste et absolument inenvisageable tant de par leur passif, leur situation maritale, leurs idéologies,... et pourtant ils s'étaient aimés non pas une fois mais plusieurs fois, et Priscus n'était pas tout seul pour le prouver. Bon sang ! Comment deux personnalités aussi publique que l'étaient Saevus Yaxley et Regina Andropova, avaient-ils réussi l'exploit de s'aimer en cachette sans jamais se faire coincer ?! Mais sur tout, qu'est-ce qui avait bien les séduire l'un chez l'autre alors qu'ils défendaient des idéologies complétement différentes, pour ne pas dire radicalement opposé ?! Comment s'étaient-ils rencontrés ? Combien de temps avait duré leur histoire ? Il y avait tant de questions qui demeuraient actuellement sans réponse et qu'il brulait de connaître mais à l'heure actuelle ce n'était pas une interview qu'était en train de donner son ami, et il y avait des choses bien plus importantes à connaître comme son état d'esprit face à une révélation de cette ampleur. Savoir également s'il avait eu l'opportunité de rencontrer sa mère, de pouvoir parler et discuter avec elle de toutes ces questions que Priscus s'était toujours posé sans en connaître les réponses, sans oublier la réaction d'Ilaria qui se découvrait désormais l'existence d'un véritable frère de sang. La réaction de Priscus à son encontre lui tira d'ailleurs un sourire amusé. Au vu de leur tempérament respectif Cyrius ne doutait pas un seul instant que leur rencontre risquait de provoquer des étincelles, mais pour l'heure, le plus important était de savoir que son meilleur ami avait enfin rencontré sa véritable mère et que de toute évidence les retrouvailles entre la mère et le fils s'étaient merveilleusement déroulées. Rien n'aurait pu faire plus plaisir à Cyrius après tout rien n'était gagné d'avance. Régina l'avait quand même abandonné à sa naissance, et pendant 19 ans, à aucun moment elle n'avait cherché à entrer en contact avec lui. Et bien qu'il pouvait aisément imaginer une multitude de raisons expliquant ce comportement tel que la politique, son mariage avec Andropov, voir même Saevus Yaxley lui-même qu'il imaginait très bien empêcher la Mage Fondatrice de s'approcher de sa progéniture, la raison aurait pu être beaucoup plus simple, mais surtout beaucoup plus cruelle pour Priscus si elle avait délibérément abandonné son fils dans l'optique définitive de tirer un trait sur son existence et de ne rien vouloir savoir de lui. Bien sur, il n'imaginait pas Régina ainsi, alors certes il ne la connaissait pas personnellement mais il avait déjà pu la rencontrer à quelques reprises et surtout il avait vu comment elle se comportait avec Ilaria qui était le centre de son monde, il ne l'imaginait vraiment pas repousser Priscus. Certaines femmes étaient faites pour être mère, alors que d'autres n'avaient absolument pas l'instinct maternelle, mais il était indéniable que Régina appartenait à la première catégorie de femmes, et pour son ami, il était heureux de savoir qu'il ne s'était pas trompé. Il n'ignorait pas à quel point cette rencontre était importante pour Priscus, il l'avait attendue toute sa vie,... et il le connaissait suffisamment pour savoir qu'un rejet de sa part aurait pu provoquer de profondes meurtrissures. De toute évidence leur échange avait été riche en révélations et contrairement au silence obstiné de son père, sa mère s'était montrée plus ouverte et beaucoup moins avare en confidences, une bonne chose pour Priscus qui avait vraiment besoin de ça pour pouvoir enfin avancer. Savoir qu'ils comptaient rattraper le temps perdu lui faisait sincèrement plaisir pour eux.

- Ben quoi ? Comment voulais-tu que je réagisse ? Tu n'as tué personne que je sache, plaisanta-t-il. Depuis le temps que ce mystère te rongeait, il était plus que temps que tu obtiennes enfin les réponses à tes questions, et puis quoi, tes mon meilleur ami, et ça c'est sacré chez les Fernandes ! Tu auras toujours mon soutient quoi qu'il arrive. Je suis vraiment content pour toi. Régina est quelqu'un de bien, mais évite de faire des blagues à son vampires de mari, il n'a pas l'air d'être doté d'un grand sens de l'humour, par contre c'est un homme d'honneur. Quand à Ilaria et bien... c'est Ilaria. Tu te feras déjà une opinion par toi-même, sourit-il amusé tout en buvant une gorgée de sa bière, par contre, fit-il en reprenant son sérieux, méfies-toi. Les secrets, à un moment ou à un autre, finissent toujours par ne plus en être un. C'est l'essence même d'un secret, être découvert et révélé, et préférence au moment où on s'y attend le moins, ton père en à fait les frais. Tes parents ont réussi la prouesse de dissimuler cette bombe qui aurait pu détruire leur carrière pendant 19 ans, mais désormais la donne a changé. Ils ne sont plus seulement deux à connaître ce secret, désormais il y a toi, Ilaria, Jaroslov, moi, tu comptes en parler à Héres qui en parlera surement à Virginia, Liam j'imagine, peut-être Lyra ?... et du côté d'Ily on ne sait pas qui sera dans la confidence mais je doute qu'elle n'en parle à personne, en tout cas, le cercle d'intimes mis dans la confidence s'est considérablement élargit et il est connu que plus il y a de personnes impliquées plus ton secret a de chance d'être éventé. C'est pas un reproche, c'est normal de vouloir partager un secret aussi lourd et je suis content que tu l'ai fait, seulement je parle par expérience, c'est un constat. Ne t'attend pas à ce que personne ne le découvre un jour ou l'autre, d'autant plus que Régina et toi comptez bien vous revoir. Bon au moins tu as le don de métamorphomage et pour passer inaperçu je ne connais rien de plus efficace. D'ailleurs ton père étant dépourvu de ce don j'imagine que c'est d'elle que tu tiens ça n'est-ce pas ? Encore mieux pour passer doublement inaperçu

Pour une fois la magie faisait bien les choses, comme si lors de sa conception son patrimoine génétique avait deviné qu'il aurait absolument besoin de ce don dans son futur. Ce qui l'enthousiasmait moins par contre c'était d'entendre Priscus parler à nouveau d’Hères en toute confiance. Il était ravi d'apprendre que les deux frères s'étaient enfin rapprochés, et à vrai dire, depuis qu'ils se connaissaient, c’était même la première fois que Priscus parlait de lui de cette manière, sans la moindre rancœur, animosité ou rivalité. Depuis l’enlèvement de leur père, tous deux semblaient avoir enfin décidé de cesser leurs chicaneries de frères pour mieux faire face à l'adversité et c’était peut-être ce qui était si difficile dans l’affaire. Parler de ses soupçons était une chose, mais risquer de gâcher un véritable lien fraternel qui était seulement en train de se tisser après avoir mis tant de temps à s’établir en était une autre. Malgré tout, il estimait que Priscus était en droit de connaitre les soupçons qu’il avait à l’encontre d’Hères.

- Vous vous êtes drôlement rapproché, fit-il remarquer

Heureusement son ami avait beaucoup de choses à lui raconter ce soir, ce qui lui offrait l’excuse de retarder un maximum ce sujet délicat qu’il se devait absolument de parler avec lui, et qu'il avait bein trop remis. Et puis, il comptait sur Priscus pour dédramatiser la situation et lui faire comprendre qu'il s'en faisait pour rien. Avec de la chance, il allait même ouvertement se moquer de lui en lui demandant s’il n’avait pas un peu trop picolé pour prêter la moindre attention à ce que pouvait bien raconter au fauteur de trouble comme Victor et il à vrai dire, il aurait parfaitement raison. Lui-même se sentait ridicule de prêter attention à ses dires et pourtant, il ne pouvait s'en empêcher.
Chassant momentanément ses considérations personnelles, Priscus parvint à capter toute son attention lorsqu’il lui révéla ce qui lui était arrivé au cours de son voyage à Boston. Si cyrius ne connaissait pas aussi bien Priscus il aurait été prêt à parier qu’il se moquait de lui et cherchait à lui faire gober une histoire à la James Bond qu'il avait vu l'autre soir à la télé et dans lequel il s'était donné le rôle du héros, pourtant il n’en n’était rien. Cyrius n’avait même jamais entendu parler de ces disparitions, après tout, des gens disparaissaient chaque jour dans ce pays et contrairement aux idées reçues, il y avait énormément de fugues et de disparitions volontaire dans le lot, malgré tout, la plupart d'entre elles, notamment celles qui perduraient, étaient très souvent d’origines criminels et de toute évidence Priscus avait bien faillit un peu malgré lui, devenir un numéro de dossier supplémentaire dans ces sombres affaires. Rien que d’y penser, cela glaça le sang le sang de Cyrius. De toute évidence, le ou les kidnappeurs étaient parfaitement organisés et savaient comment s'y prendre pour capturer leurs proies sans éveiller le moindre soupçon, de toute évidence ils n'en n'étaient pas à leur premier coup d'essai. Ils avaient sympathisé avec lui, l’avait fait boire et pour qu'il ait un blackout, Cyrius était prêt à parier qu'ils avaient du lui mettre quelque chose dans son verre afin de l’embarquer plus facilement sans que Priscus puisse opposer la moindre résistance.

- Comment elle savait tout ça ta Jordan ? Je veux dire, elle était sur de ses accusations ? Un trafic d’humains ? Organisé par des sorciers pour alimenter des vampiries ? Répéta-t-il afin d’être sûr d’avoir bien compris cette histoire abracadabrante. T'es sur de toi ? Je veux dire, je doute pas une seule minute de ce qui t'es arrivé mais pourquoi des vampires demanderaient à des sorciers de leur apporter leurs proies sur un plateau ? La chasse fait partie intégrante de leur nature non ?

Cyrius ne mettait pas du tout en cause les dires de son meilleur ami mais plutôt ce que lui avait raconté cette dénommée Jordan. C'était à peine croyable et si c'était vrai, cela n'allait pas arranger leurs affaires, comme si le monde avait besoin d'une excuse supplémentaire pour se déchirer entre monde magique et non-magique, sans parler des répercussions que cela allait forcément engendrer sur la société vampiriques pas toujours apprécié par les humains et ce, qu'ils soient sorciers ou pas. A cause de certains cinglés, c'était généralement toute la communauté qui trinquait et comme toujours c'était des innocents comme Alice qui payaient pour des tordus qui étaient généralement intouchables. Alors qu’il passait sa main dans les cheveux, il sursauta en entendant Priscus jurer en se rappelant d’une information capitale à ce sujet, une information qu’il n’aurait jamais crue possible…

- Des Partisans ? T’es sur de ce que tu dis ? Moi j’aurais plutôt vu des Mages Fondateurs faire ce genre de coup tordu vu qu’ils sont liés à Andropov et sa cours, mais du coup…. S’il s’agit de sorciers provenant bien de chez nous, ça voudrait dire qu'ils travaillent pour des vampires indépendants, où que ce commerce se fait dans le dos de Jaroslov. J’avoue que personnellement je le vois mal être derrière tout ça. Je me trompe peut-être après tout je ne le connais pas mais il ne m’a pas donné l’impression d’être ce genre d’hommes. J’ai très envie de mener ma petite enquête à ce sujet. Que sont devenus vos agresseurs ? Elle les a fait arrêter ? Mais et toi ça va ? T’as pas été blessé ? C’est quand même dingue cette histoire, avant toi je n’en n’avais jamais entendu parler… Des disparitions de vampires ça oui, mais des disparitions d'êtres humains pour nourrir des vampires décadents, ça jamais.

C'était vraiment une histoire de fou, mais une histoire très grave aussi. Le journaliste en lui, mourrait déjà d'envie d'écrire un papier sur cette affaire, mais avant il allait en parler avec Elijah. Cette idée qui aurait pu s'avérer brillante était en réalité une fausse bonne idée et il s'en rendit compte presque immédiatement. Son cousin était déjà très pris par l'enquête des factions et il n'aurait probablement pas de temps à lui consacrer, Thémis aussi c'était même pas la peine de compter dessus, par contre... Paige était peut-être disponible, de plus elle était la personne toute indiquée pour obtenir des informations dans un milieu aussi fermé que celui des vampires sans oublier que de par son nom elle avait un pied chez les Mages Fondateurs. C'était décidé, dès demain, après la manifestation organisée par Beller, il la contacterait pour qu'elle l'aide à éclaircir toute cette histoire, de plus, ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas vu la piquante brune et c’était une excellente excuse pour remédier à cela. Alors qu'il songeait déjà à ce qui serait très probablement son prochain article Priscus lui fit comprendre que c'était désormais à son tour de faire des confidences et de lui parler de la fameuse Thadéis. Il savait très bien que c'était lui qui avait mis ça sur le tapis mais il ne put s'empêcher de froncer du nez dans une grimace à l'évocation de ce souvenir qu'il s'apprêtait à lui révélé. Cela faisait bien longtemps qu'il voulait en parler avec Priscus, en fait, cela remontait à leur petite escapade en Californie, mais au vu de la tournure qu'avait pris leur petite virée, ça ne s'était pas fait. Aujourd'hui, il n'aurait pu trouver de meilleur moment vu la direction qu'était en train de prendre leur soirée, toutefois, il devait reconnaître que voir ce qui avait probablement été l'un de ses meilleurs moments de son existence virer au cauchemar avait un arrière-goût des plus amers. Il y a parfois des rencontres qui ne devraient rester que ce qu'elle étaient : éphémères, avec leur part de mystères. Car généralement, très souvent lorsque l'on cherchait à en savoir plus, la réalité était rarement à la hauteur de nos attentes et de nos souvenirs. Cette histoire qu'il avait connu avec cette fille rencontrée dans un bar de Dallas aurait dû ne rester que ce qu'elle était, une histoire sans lendemain. S’il ne l’avait recroisé, cette histoire aurait pu rester un beau souvenir, mais à présent il n'en n'était plus rien, la vérité avait été révélé et le charme de cette rencontre avait été définitivement rompu.

- Si mon histoire est aussi bonne que la tienne ? Mmmh à toi de me le dire. Tu te souviens de cette sulfureuse brune que j'ai rencontrée à Dallas et avec laquelle j'ai passé 48h de rêve dans un hôtel de luxe ? Ouais ? Ben en fait elle n'existait pas, ce n'était qu'une chimère, même son prénom était faux, enfin pas tout à fait puisqu'elle m'a servi son deuxième prénom.... Je l'ai recroisé à Washington, lors de cette foutue conférence, elle aussi y était, et je peux te dire que c'était pas n'importe qui. Essais un peu de deviner qui je me suis tapé. Une femme jeune belle, prétendument de passage à Dallas mais je sais à présent que c'est totalement faux, inquisitrice et dont la présence à cette conférence était très attendue parce que c’est la première fois qu’elle y participait... Je te le donne dans le mille : Camila Barbosa, la grande Inquisitrice en personne, rien que ça.

L'air dégoutté qu'il affichait ne laissait aucun doute quand au ressentiment que lui laissait cette révélation. Il était désormais incapable de songer à cette escapade avec le sourire aux lèvres. Désormais cette merveilleuse histoire avait été souillée et ne faisait que renforcer sa conviction que les histoires d'amour dont l'ancien Hollywood était si friand n’existaient pas ou en tout cas, pas en dehors des salles obscures, ce qui dans le fond n'était pas plus mal. Il n’avait aucune envie de s’impliquer dans une relation exclusive surtout si c’était pour connaitre une histoire aussi compliqué et prise de tête que celle que son cousin entretenait avec sa femme.

- Je ne savais pas qui elle était avant cette fameuse conférence et en un certain sens j'aurais préféré ne jamais le savoir mais dans le fond c'est pas plus mal, au moins je cesse de m'illusionner sur une chimère. D’ailleurs en parlant de ça,… fit-il en écrasant sa cigarette dans le cendrier, il faut que je te demande quelque chose.... Est-ce que tu fais confiance à Hères ? Est-ce que tu le crois intègre ? Voulut-il savoir avant de poser son regard sur lui, parce que moi, je commence à avoir quelques doutes à son sujet et... j'aimerais savoir ce que tu en penses.

Comprenant qu'il devait fournir un peu plus d'argumentations à son meilleur ami pour lui permettre d'y voir plus clair, il commença par lui expliquer quels étaient les origines de ses doutes.

- C'est à cause d'un truc que m'a dit ton oncle quand je l'interviewé suite à sa fracassante révélation. Je sais ce que tu vas me dire, le devança-t-il en tendant sa main devant lui, moi non plus je ne lui fais pas confiance mais y quand même des choses que je ne peux pas ignorer. Accio interview de Victor Yaxley.

Sans qu’il ai besoin de monter à l’étage pour regagner son bureau et fouiller dans ses dossier, Cyrius fit venir à lui ce dont il avait besoin pour étayer son argumentaire. Très rapidement, un petit lecteur magique ne tarda pas à apparaitre dans le salon en fonçant droit sur eux. Tel un joueur de Quidditch, le journaliste intercepta sa course en bondissant du canapé pour l’attraper en vol avant de s’écraser à nouveau sur son canapé tout en brandissant son poing qui refermait l’objet tant désiré dans un signe de victoire.

- Et Fernandes donne la victoire à son équipe grâce à ce magnifique bond qui ne laissa aucune alternative à son précieux… lecteur magique

Se relevant pour s’assoir correctement après avoir joué les commentateurs sportif, le journaliste repris son sérieux et se mit à actionner ce dernier en avance rapide à la recherche d’un passage bien précis. Une fois qu’il l’eut trouvé, il laissa le lecteur léviter devant lui, face à Prisus et la voix de Victor se mit alors à s'élever dans le duplexe.

Mr Fernandes rassurez-moi : vous ne le prenez pas pour votre roi ?

Dieu merci non.

Si vous voulez du croustillant : Vous savez quel est le sort de prédilection de Saevus Yaxley ? L'impérium. Vous l'ignorez peut-être mais ce sort provoque quelques effets secondaires pouvant être confondu avec un malaise vagal ou un début de grippe. Vous vous jamais senti vaseux après avoir interviewé mon frère Monsieur Fernandes ?

Cyrius arrêta net l'enregistrement et la voix de Victor cessa aussitôt de résonner dans le salon alors que son regard se plongeait dans celui de Priscus.

- Tu sais j'y ai beaucoup réfléchis et je ne sais pas si c'est le fruit de mon imagination ou non mais je suis quasiment sur de m'être senti une fois tel que le décrit Victor après une interview donné à ton père. Ça c'est passé juste avant votre départ pour Washington. Saevus m'avait reçu dans son bureau avec Hères pour une interview exclusive. Je n'ai pas l'impression qu'il se soit passé quelque chose de notable pourtant plus j'y pense, plus j'y réfléchis et plus quelque chose me gêne dans cette histoire. Mais Hères était présent lui. Est-ce que tu crois qu'il aurait laissé faire sans réagir ? Est-ce que tu penses qu'il aurait laissé ton père me lancer un sortilège interdit sans intervenir ?


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MessageSujet: Re: Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius   Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius Empty31.05.17 16:56





Depuis leur expédition en Californie, l’état de santé de Liam s’était aggravé au point qu’il n’avait pas quitté l’hôpital depuis. Il n’y était pas resté aussi longtemps depuis son adolescence, cela faisait des semaines maintenant qu’il était coincé dans cette chambre. Tout ce qu’il voyait c’était le personnel hospitalier qui prenait un très grand soin de l’empêcher tout contacts avec toutes sortes d’information venant de l’extérieur. Il pouvait seulement contacter sa famille et ces amis par téléphone. Les visites lui étaient interdit.
Alors qu’il était enfermé dans cette chambre avec tous ces livres, le monde, lui, avait continué de tourner. Il semblerait qu’il était en pleine crise, il avait entendu plusieurs fois le mot « attentat » dans les couloirs. Il n’avait pu savoir où ça s’était passé ou même s’il y avait eu des victimes puisqu’il n’avait même pas accès à internet. L’hôpital voulait que ces patients se concentrent sur leur traitement avant toute chose. L’empêcher de savoir ce qu’il se passait à l’extérieur n’avait qu’augmenter la curiosité de Liam. Bien qu’il fût coincé entre ces 4 murs et ne pouvait aller à l’extérieur, ni recevoir de visite, il était bien décider à savoir ce qui se passait. Il avait essayé de demander à sa famille mais ils étaient tous bien trop inquiets pour lui pour dire réellement ce qui s’était passé ces dernières semaines. Liam avait essayé plusieurs fois de demander à Cyrius ou Priscus mais à chaque fois une infirmière coupait leur conversation.
Son état commençait enfin à se stabiliser, il était enfin temps pour le plus sage membre du trio de montrer qu’il n’avait rien à envier à Cyrius et Priscus. Il avait tout préparé dans les moindres détails. Tout d’abord, un léger mensonge pour sa famille. Liam savait que s’il venait à s’enfuir de l’hôpital, Sandra viendrait le chercher et il n’était pas sûr dans quel état il s’en sortirait. Elle serait bien capable de s’attaquer à Cyrius et Priscus jusqu’à qu’un d’en eux vendent la mèche. Même si, à vrai dire, aucun d’eux n’étaient au courant du plan de Liam.
Liam savait que Priscus devrait être chez Cyrius ce soir. Il devrait y être aussi mais puisqu’il était coincé à l’hôpital il avait dû refuser de venir, mais depuis, il avait trouvé la faille dans le système ! Normalement, Liam était le patient que le personnel surveillé le plus mais maintenant que son état s’était amélioré, la surveillance s’était allégée. A la moindre occasion donnée, Liam avait bien l’intention d’aller rejoindre Priscus et Cyrius. Il avait déjà mis ces plus beaux vêtements. Un jean troué et un sweat-shirt blanc, qui était bien trop grand pour lui après tout le poids qu’il avait perdu en revenant de Californie, mais il aimait penser qu’il ressemblait un très mignon pingouin habillé ainsi.
Après presque deux heures à guetter une opportunité, Liam fut enfin capable de s’enfuir. Il avait laissé un mot dans sa chambre disant qu’il serait rentré le lendemain. Ca ne marcherait probablement pas et dans quelques heures, tel Cendrillon, son carrosse (une ambulance) viendrait le chercher. Tout ce qu’il espérait c’était que Sandra ne viendrait pas lui faire une scène mais il lui avait dit qu’il sortirait ce soir, bien sûr il n’avait pas dit que c’était sans autorisation mais ça ce n’était qu’un détail.
Il monta dans le premier taxi qu’il trouva et arriva rapidement chez Cyrius. Lorsqu’il arriva, il croisa un livreur de pizza ; ça ne pouvait être que pour chez Cyrius !!!! Liam se précipita et paya le livreur avant de se diriger vers l’appartement. Puisqu’il était celui qui ramenait la nourriture, il avait droit à une double portion n’est-ce pas ? Après 2 mois de nourriture venant de l’hôpital Liam pensait qu’il le méritait largement !

Lorsqu’il arriva devant la porte de Cyrius, Liam fut surpris de ne pas attendre d’éclat de rire. Leur discussion semblait plutôt sérieuse, serait-ce à cause des derniers événements ? Liam avait bien l’intention de leur demander de lui raconter tout ce qu’il avait raté mais pour l’instant place à la nourriture ! Liam entra sans frapper et lança un joyeux « les pizzas sont lààààà, je vous ai manqué ?! »
L’ambiance dans l’appartement était bien différente de celle qu’il y avait eu avant leur départ en Californie mais ce n’était pas le moment de tirer des têtes d’enterrement, cela n’était autoriser seulement une fois que Liam aura rempli son estomac avec toute la pizza qu’il pouvait!!

   
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MessageSujet: Re: Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius   Le temps des aveux ♦ ft. Cyrius Empty03.01.18 23:05


Le temps des aveux



Priscus se sentait mieux maintenant qu'il avait pu se confier à son meilleur ami. S'il y avait bien une personne qui avait toute sa confiance c'était bien Cyrius. Là où les autres avaient fini par le décevoir, Cyrius avait toujours été présent. A bien des égards, il était presque un frère dont il se sentait bien plus proche que son propre frère de sang. Les secrets sont lourds à porter. Priscus le comprenait mieux que personne, lui qui avait grandi au sein d'une famille qui avait élevé le secret au rang d'art. Chaque fois qu'il pensait avoir enfin compris quelque chose sur sa famille, un nouveau pan de l'histoire se dévoilait et une nouvelle facette était visible, changeant complètement la première lecture qu'il avait fait. Il ne fallait jamais se fier à ce que l'on savait, parce qu'il était tout à fait possible de découvrir autre chose. Tel était la manière dont se tissait les trames et les liens chez les Yaxley. Cependant, bien qu'il fut un des héritiers du nom, Priscus n'était pas le meilleur représentant de la famille pour ce qui était de manier l'art du secret.  Oh, il n'était pas contre un petit mensonge ou deux. Après tout, la vérité est une arme tranchante qui fait parfois bien plus de mal que de bien. Pourtant, il savait que sa maîtrise n'était guère équivalente à celle de son père, de son oncle ou de son grand-père. Il y avait là un art qui se perdait et il ne faudrait pas trop compter sur lui pour perdurer la tradition familiale. C'était ce qu'il pensait du haut de ses dix-neuf ans. Il pensait que c'était de par sa volonté propre qu'on décide de faire les choses et que le poids de la tradition ne pouvait l'atteindre. Il n'était pas comme Héres. Il n'avait pas choisi d'être le fils modèle de la famille. Il se complaisait assez dans celui de vilain mouton noir qui vit au jour le jour sans se préoccuper de son héritage. Pourtant, une petite voix au fond ne cessait de lui dire qu'il n'avait pas encore fini d'en découvrir et d'en apprendre. Maintenant qu'il avait enfin percé le secret de sa naissance, quel chemin allait s'ouvrir devant lui ? Le monde avançait à une vitesse folle. Chaque mois apportait son lot de transformations et nul doute que lui aussi finirait par être happé par ces changements d'une manière ou d'une autre. C'était déjà le cas pour son frère.

« Héres trouvera. Après tout, il est le fils de notre père. Il a été éduqué toute sa vie pour suivre les traces de notre père. Peut-être que les choses sont arrivées plus vite qu'il ne s'y attendait, mais il a déjà quelques clés en main. Il ne lui reste plus qu'à les utiliser et faire usage de son savoir-faire. Je pense que lui comme moi, en avons eu assez des secrets et des mensonges que notre père a usé envers les gens, mais aussi envers nous. Nous sommes ses fils et nous étions aussi perdus que les autres. Notre père a toujours su régler ses affaires comme du papier à musique. Il tenait toutes les ficelles et savait quand faire usage d'un secret ou d'un mensonge pour obtenir ce qu'il y avait de mieux en fonction de son agenda personnel. Héres a sûrement autre chose à proposer à ce niveau-là. C'est lui le fils prodige. Je suis certain qu'il trouvera. La politique n'a jamais été ma tasse de thé. Je ne m'y suis jamais senti à mon aise. Il trouvera les alliés s'il le veut vraiment. Il n'a peut-être pas la carrure de notre père, mais il sait jouer de son charme. Les gens en ont assez des vestiges du passé. Il peut leur proposer une autre voie et se débarrasser des vieux dinosaures par la même occasion. » affirma Priscus.

Certes, ils s'étaient rapprochés ces derniers temps. Après tout, la tragédie rapproche toujours ! Ils en avaient traversé quelques-unes et Priscus était prêt à parier que ce ne serait pas les dernières. Le jeune homme ne voyait aucun mal à prêter main forte à son aîné, si cela pouvait permettre à la paix de s'installer à nouveau sur le territoire des Partisans du Nouveau Monde. Priscus aimait New Phoenix et il était attaché à la paix que proposait l'idéal des Partisans du nouveau monde. Une fois le sujet de Héres clôt, le sorcier avait enfin mis son Cyrius dans la confidence de son plus grand secret : l'identité de sa mère biologique. Si bien sûr la nouvelle avait de quoi surprendre, son meilleur ami ne le déçut pas. Il prit la chose avec plus de calme qu'il ne s'y était attendu. Il faut dire qu'il gardait encore un goût amer de la révélation. Son père le lui avait annoncé juste après les révélations de son oncle sur le rôle de sa famille et de celle des Rookwood, dans la plus grande catastrophe que le pays n'avait jamais connu. Au départ, il avait cru que son père se fichait de lui. Il n'était déjà pas dans le meilleur état d'esprit. Il s'était senti trahi et honteux par le secret de la participation de son grand-père et la manière dont ce dernier s'était donné le beau rôle alors même qu'il avait été responsable de la mort de milliers de personnes.  Sa vieille compagne, la colère était déjà bien présente en lui et il n’avait pas été difficile de le faire exploser. Son père avait toujours été un homme étrange pour ce qui était de distribuer son amour paternel. Priscus l’avait aimé et détesté tout à la fois. Aujourd’hui, il regrettait beaucoup de choses dans leur relation. Il n’était pas certain que cela puisse être rattrapé et le temps ne changerait rien. Une fois qu’il avait enfin réalisé que ce n’était pas une blague, il avait pu prendre conscience du cadeau inespéré. Il avait tant cherché ! C’était un soulagement de savoir enfin la vérité. Il n’avait pas hésité longtemps à faire usage de l’information et à partir rencontré celle qui était sa véritable mère. Le jeune homme n’avait pas vraiment sût à quoi s’attendre. Son impulsivité était bien son plus grand défaut et elle lui faisait parfois faire des choses stupides. Pourtant, il ne regrettait rien. Oui les mensonges avaient leur utilité, mais au fond, il leur préférait la froideur de la vérité. Cependant, cela ne voulait pas dire que tous devraient le savoir… Voilà qu’il se mettait à penser comme un Yaxley.

« Franchement je ne tiens pas à ce que tout le monde sache la vérité. Il vaut mieux que cela reste dans un cercle restreint. C’est bien pour cela que je ne compte pas en parler à tous. Ca serait stupide et dangereux. J’avais besoin de savoir, mais aux yeux des autres je suis le fils de Saevus et de Lyra. Je préférais que cela reste ainsi. Il est déjà assez difficile de porter le nom d’un meurtrier, sans y ajouter les histoires d’adultères, d’idéologie et de factions différentes. Si je veux en parler à Héres, c’est parce que je ne veux pas copier notre père qui ne nous jugeait pas capable de prendre les bonnes décisions pour notre famille. Je veux croire que ce n’est pas un vain mot. Lyra est déjà au courant . Je l’ai toujours senti et cela me chagrinait déjà enfant. Je ne tiens pas à ce que la femme de mon père soit au courant. J’adore Virginia. C’est une femme courageuse et tendre, mais tellement dépendante de sa mère que je ne porte pas vraiment dans mon coeur. Elle est aussi chaleureuse qu’un bloc de glaçon avec n’importe qui d’autre que sa fille. Une telle information dans les mains de notre belle-famille… je doute que ce soit une bonne idée. Ilaria… est au courant ainsi que l’époux de ma mère biologique. Avec toi, ça fait déjà quatre personnes. Je sais que je pourrais compter sur le silence de Liam.  Inutile d’élargir davantage le cercle. Je pense que les personnes en question sont toutes capables de comprendre que c’est le genre d’information qu’il faut garder pour soi. Surtout en ce moment. Je ne suis peut-être pas un politicien né, mais je sais que c’est une bombe à retardement dans des mains habiles et avides de pouvoir. » Avoua le jeune sorcier à son ami. « Oui le don de métamorphage me vient bien de ma mère, bien que mon père est toujours affirmé que c'était un don dans une des branches mineures de la famille qui s'est éteinte lorsque cette dernière vivait encore en Angleterre. Je ne suis pas certain qu'on sache vraiment que je le possède. Ce n'est pas plus mal et c'est vrai que cela se révèle bien pratique. Je n'ai pas besoin de te rappeler cet été à la fin de mes études où il nous a été particulièrement utile. » Le souvenir lui arracha un sourire. C'était encore le temps où ses préoccupations étaient beaucoup plus simples : le plaisir avant tout !

Soudain Héres revient sur le tapis dans leur conversation. Il faut dire que c’était lui qui en avait reparlé. C’était pour expliquer qu’il avait fourni une explication à son frère tout en restant vague. Cyrius lui fit remarqué qu’ils s’étaient drôlement rapprochés.

« Je ne sais pas si on peut dire qu'on s'est rapproché. On reste toujours bien différent. Je ne compte pas me retrouver de sitôt avec le balais dans le cul que semble avoir toutes les personnes qui font de la politique ici à New Phoenix et j'ai toujours trouvé l'air guindé aux hommes de la famille. Je dois continuer à entretenir mon image. Je me suis dit que ça ne coûtait rien de présenter un front uni. Héres et moi avons le même père après tout. Enfin ce n'est pas pour ça qu'on va se retrouver les meilleurs amis du monde. Plus jeune, j'étais jaloux de tout le temps qu'il passait avec notre père. Je ne comprenais pas. Aujourd'hui, nous restons quand même deux hommes liés par le sang qui marchons sur des œufs depuis tout ce qui s'est passé. Pas vraiment des étrangers, mais à peine plus que cela. Seul le temps dira comment évoluerons nos relations. » Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres et il ne put s'empêcher d'ajouter une nouvelle plaisanterie. « Je te rassure, il ne va pas te remplacer. Je doute d'avoir un jour la même confiance en lui que j'ai pour toi. »

Vient enfin le moment où il lui révéla tout ce qui s'était passé lors de cette très étrange rencontre avec Jordan. Il n'était pas prêt de l'oublier celle-là, pas plus que les événements qu'il avait vécus en sa compagnie. Bien sûr, il en rajoutait un peu dans le fond, mais c'était une déformation presque professionnel maintenant. Priscus faisait toujours un peu d'esbroufe lorsqu'il racontait ses histoires. Il pouvait voir à la tête de Cyrius qu'il avait bien capté son attention. Ce dernier semblait même avoir du mal à y croire. C'était normal ! Lui-même avait cru halluciné lorsqu'il avait vécu tout cela.

« Franchement je n'en sais rien ! Je n'ai pas vraiment eu le temps de réfléchir à tout cela qu'une autre chose folle me tombait dessus. Je n'ai pas bien compris tout ce qui m'arrivait. Ce qui est certain, c'est que c'était bien des sorciers, puisque la femme, qui m'avait trompé, a pointé une baguette sur moi. Si elle était mage fondatrice, elle l'a bien caché lorsque nous étions dans le bar. J'ai toujours cru qu'ils étaient incapables de comprendre la technologie et qu'ils avaient besoin de pas mal de temps pour la maîtriser. Je ne sais pas pour quels vampires, ils faisaient ce service. Tout ceci était un peu trop dingue pour moi. Tout ce que je sais, c'est que je m'en suis sorti sans trop d'ennuis et que j'étais plus que content de laisser cela derrière moi. Jordan semblait savoir ce qu'elle faisait, mais peut-être qu'elle même mentait. Je n'en sais rien du tout et crois moi, quand je dis que je n'ai pas cherché à en savoir plus. Peut-être que c'est un truc pour toi ! Tu devrais pouvoir trouver des informations bien mieux que moi. Je compte en parler avec Héres pour ma part dès que ce dernier pourra me recevoir. » Répondit le sorcier en haussant les épaules.

Priscus pouvait paraître un brin superficiel à chasser cette histoire, mais c'était bien parce qu'il savait qu'il ne pouvait rien y faire. Cyrius avait plus de chance de faire quelque chose que lui. Il n'était après tout qu'un sorcier sans histoire, pas particulièrement doué, qui passait son temps à s'amuser et jouer du piano. C'était bien là son plus grand talent. Priscus savait jouer de la musique, pas résoudre des enquêtes. Il savait qu'il avait bien fait d'en parler à son meilleur ami. Ce dernier avait plus de contacts que lui et les derniers événements l'avaient poussé à repousser ce récit jusqu'à présent. Il aurait dû poser des questions à Héres pour savoir si ce dernier savait quelque chose, mais il avait oublié avec les récentes actions chez les Partisans. Il se sentait un peu honteux d'avoir repoussé tout cela si longtemps. Qui sait combien d'autres personnes avaient été capturé comme lui et dont le sort restait indéterminée, tant l'actualité se concentrait sur les pro-moldus et le Cercle. Pour chasser ces idées noires, il poussa Cyrius à lui raconter l'histoire qu'il avait promise de lui raconter. Ce dernier s'exécuta. C'était à propos d'une fille et il se souvenait bien que son meilleur ami en avait déjà fait mention. Ce n'était normalement pas spécial que d'entendre Cyrius lui parler d'une de ses conquêtes. Son ami avait un physique qui plaisait aux femmes et il leur rendait assez bien leurs affections. Cependant, aucune d'entre elles n'étaient parvenues à le toucher plus que la fille de Dallas. Priscus manqua de s'étouffer avec sa bière en entendant le véritable nom de la belle. Franchement, il n'y avait que Cyrius a qui cela pouvait arriver. Il en resta comme deux ronds de flan avant de s'esclaffer. Il lui fallut un instant avant de se calmer et il avait les larmes aux yeux et mal aux côtes à force d'avoir ri. Il valait mieux en rire qu'en pleurer au fond. Il reprit son sérieux doucement.

« Je suis désolé ! Je sais que je ne devrais pas rire, mais avoue qu'une telle situation est particulière ! Tu dois probablement être le seul sorcier qui a eu une aventure avec elle… A moins qu'elle cache bien son jeu et qu'au fond la princesse des Inquisiteurs en pince pour les sorciers, malgré l'idéologie dans laquelle elle a grandi. Cependant, on aurait du mal à y croire vu ce qu'elle a fait à mon père et à ce sorcier toujours prisonnier. Comment tout cela a pu arriver ? Je sais que tu m'avais raconté cette rencontre, mais je me demande ce qu'elle recherchait vraiment à Dallas et ce qui l'a poussé dans tes bras. Je ne dis pas que tu n'as pas de charmes, même si je t'avoue que tu n'es pas mon type. Cependant, on parle d'une inquisitrice ! Je me rappelle l'avoir vu de loin à la conférence. C'est vrai qu'elle est pas mal dans son genre. Enfin à choisir, je préférais la femme qui l'accompagnait. C'était une fille aux cheveux châtains qui semblait avoir du caractère. Enfin désolé pour toi, je me souviens que celle là t'avais plus accroché que toutes les autres avant... »

Priscus préféra s'interrompre. Il avait l'impression de remuer le couteau dans la plaie et ce n'était pas son intention. Heureusement, Cyrius semblait avoir une chose à lui demander. C'était à propos de Héres. Décidément, ils parlaient plus de son frère qu'autre chose, ce soir. Priscus se demanda ce que cela pouvait bien vouloir dire sur eux deux. La question de Cyrius le surpri. Pouvait-on faire confiance à Héres ? La réponse était claire et net : on pouvait lui faire confiance autant qu'on pouvait le faire à un Yaxley. C'était une réponse plus que criante de vérité. Faire confiance à un des siens, c'était risqué, très risqué. Cyrius voulait connaître son sentiment sur son intégrité et Priscus fut un brin décontenancé par la question. Son ami, lui, avait déjà son sentiment sur la question. Il émettait de sérieux doute sur son frère. Un mal de tête assez familier vint pointer le bout de son nez. Décidément, on n’était jamais tranquille avec sa famille. Priscus commençait à trouver cela assez redondant et décourageant. D'autant plus que Cyrius basait son raisonnement sur les dires de son oncle. Victor Yaxley était un sacré personnage ! Priscus ne l'avait pas vraiment bien connu et il n'en était pas le moins désolé. Victor était même pire que son père en matière de mensonges. On ne pouvait guère lui accorder trop de crédit. Il allait le dire à Cyrius, mais celui-ci le devança, arguant qu'il savait à quoi s'en tenir avec son oncle. Il n'avait pas confiance en lui, mais il avait dit des choses qu'il ne pouvait pas ignorer. La curiosité de Priscus augmenta. Cyrius effectua un sortilège pour faire venir l'interview de son oncle et récupéra son lecteur magique avec une dextérité que n'aurait pas volé un joueur de Quidditch. Priscus rentra dans son jeu et applaudit à tout rompre, mais le cœur n'y était pas. Il était inquiet de ce que pouvait bien lui révéler cette interview. S'ajoutait à cela, la peur d'être encore déçu par un membre de sa famille, alors même qu'il était prêt à lancer une nouvelle chance à son frère. Face à lui, la voix de Victor s'éleva. Il était question de son père et du sort de l'impérium, ainsi que de son rapport avec lui. Priscus voulait bien croire que son père puisse en faire usage. Il n'était plus surpris de rien en ce qui concernait son père. Qu'il était difficile d'avoir de l'affection pour un homme aux mille visages. Ce n'était pas le plus dur à encaisser. Ce furent les paroles de Cyrius qui suivirent qui le furent davantage. Apparemment, il aurait ressentit les effets dont parlait justement on oncle dans son interview et Héres était présent. Priscus aurait aimé pouvoir affirmer haut et fort qu'il ne pouvait imaginer son frère laisser faire, mais il ne le pouvait pas. Ce n'était pas la vérité. Il ignorait tant de choses sur son frère. Ils n'étaient pas si proche. Il avait toujours cru que Héres était différent de son père et c'était probablement vrai, mais il savait aussi l'ascendant que leur père pouvait avoir sur ses fils. Le sentiment de trahison est peut-être le plus dur à encaisser et sa vieille colère semblait se délecter de cela. Il sera les poings et les desserra plusieurs fois.

« Je n'en sais rien… » Dit-il avec un goût amer dans la bouche. « Tu sais aussi bien que moi, que je ne le connais pas si bien que cela. C'est mon frère, mais je l'ai toujours jalousé d'être le fils prodige et celui qui passait autant de temps avec notre père, alors que je ne semblais capable que de lui arracher des soupirs et des colères. Il n'est pas comme notre père. Il est différent, à sa manière. Cela j'en suis certain. Par contre… Il n'est pas incompatible avec le fait qu'il n'ait pas réagi à une chose pareille si mon père l'avait commise. Héres obéissait. C'était moi qui désobéissait. Cela a toujours été comme cela. J'ignore les raisons de son inaction si tel a été le cas. Tu as été en présence de notre père. Tu sais quel aura il avait. Nous y étions nous aussi sensibles. Le fait d'être de son sang ne nous excluait pas de l'attraction qu'il pouvait exercer. Il était capable d'obtenir tout ce qu'il voulait. Je me dis même que si j'ai pu désobéir tant de fois, c'était parce qu'il me le permettait. Il aurait très bien pu arrêter tout cela à tout moment. C'est peut-être pour cela qu'il me laissait faire, ça se trouve. Notre père semblait toujours avoir dix cartes d'avance sur quiconque. Je ne sais pas ce qu'il avait qui faisait de Héres son ombre ou son complice si on en croit mon oncle. »

Il allait ajouter autre chose, mais ils furent interrompu par l'arrivée inopportune de Liam. Un soulagement se dessina sur les traits de Priscus. Pour un peu, il en aurait embrassé son ami. Ce dernier arrivait pile au bon moment pour réchauffer l'atmosphère tendue. Le sorcier appréciait cette distraction si bien venue. Il serait toujours temps d'en reparler et d'obtenir des réponses. Pour le moment, il souhaitait simplement laisser cela de côté. Un sourire factice se colla immédiatement sur son visage au moment d'accueillir son ami !

« Mon sauveur ! Je commençais à mourir de faim ! » Fit-il avec un engouement exagéré.

Priscus n'était pas prêt à recommencer ses révélations. Il trouverait bien le temps d'en parler à Liam à part. Un moment moins difficile. Pour le moment, il souhaitait juste oublier un peu la déception qui avait suivi les révélations de Cyrius sur son frère et le sentiment de trahison. Pour un peu, il se soûlerait bien pour ne pas avoir à y réfléchir plus longtemps, avant demain. Demain, il pourrait affronter tout cela avec plus de force. C'était ce dont il essayait de se persuader.
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