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 Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]

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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
Ace of spades

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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] 0Joi9En

ϟ Messages : 1111 ϟ Date d'inscription : 23/10/2015 ϟ Disponibilité RP : 1X par semaine ϟ Célébrité : Matt Bomer ϟ Crédits : Moi

Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty
MessageSujet: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty01.01.16 21:56


   

Tu ne pourras jamais rattraper la pierre après l'avoir lancé,
les mots après les avoir dit,
l'occasion après l'avoir perdu,
le temps après qu'il soit passé
Alors vis



   La silhouette masculine s'avançait parmi les bosquets du parc tout en remontant les manches de sa chemise. Le soleil du mois de juin était déjà au rendez-vous et annonçait un été resplendissant. Le parc, qui se trouvait à une rue à peine de l'hôpital Sainte-Pervenche, était le théâtre paisible de ce retour de la nature à la vie. Les créatures magiques avaient cessé d'hiberner et profitaient à présent de ce magnifique bain de soleil comme c'était le cas pour ce couple de Clabbert perché en haut d'une branche d'arbre. Les sorciers et sorcières de Boston étaient également de sortis loin de la tourmente que vivaient les Partisans du Nouveau-Monde, les personnes qui vivaient ici se sentaient en sécurité, loin des moldus et ils avaient parfaitement raison. Assis sur un des bancs qui entourait le parc, un vieillard donnait des miettes de pain à quelques Jobarbilles affamés. De l'autre coté de la pelouse, des enfants s'extasiaient de bonheur en jouant avec un boursouf, tandis que face à lui, une femme promenait son chien. A la sortie du parc, il croisa un couple de personne âgé vêtu de leur pyjama qui étaient accompagné par l'une des infirmière de Sainte-Pervenche à qui il offrit un immense sourire. Il n'était pas rare de voir les malade de l'hôpital profiter de ce parc pour y effectuer quelques petites balades, d'autant plus lorsque le temps était aussi clément qu'il ne l'était aujourd'hui.
L'hôpital Sainte-Pervenche était réputé autant pour la qualité des soins magiques qui y était prescrit que pour l'exceptionnelle formation des médicomages qui y travaillaient, et c'était justement l'une d'elle qu'Ethan était venu voir...

Cela faisait bien un an et demi qu'ils ne s'étaient pas revus, le temps qui filait à vive allure lui avait manqué, c'était du moins ce dont il essayait de se convaincre, mais au final ce n'était peut-être pas l'unique raison. Depuis la mort de Gédéon, Ethan n'avait jamais cessé de venir voir régulièrement son épouse Yael. Il ne le faisait pas uniquement parce qu'il avait promis au défunt de toujours veiller sur elle, ni même parce qu'il se sentait mû par une quelconque obligation, mais bien parce qu'il en avait envie. Au fil des ces dix dernières années qu'ils se connaissaient déjà, Yael était devenue pour lui une amie précieuse. Bien sur, il avait ses petits secrets, il en aurait toujours et d'ailleurs, pas uniquement avec elle, mais avec toute les personnes qu'il fréquentait parce qu'il était ainsi, mais Yael était vraiment ce qui se rapprochait le plus d'une véritable amie. Il appréciait sa gentillesse, sa douceur, son intelligence, son humour, mais aussi sa force de caractère et son courage.
Lorsque Gédéon était tombé malade, il était venu régulièrement pour apporter son soutient au couple. Plus l'état de Gédéon empirait et plus ses visites hebdomadaires avaient fini par se transformer en visites journalières. Il avait été très difficile pour lui de voir la maladie diminuer cet homme qu'il avait toujours connu sportif et combattif, mais il avait fait son possible pour n'en rien laissé paraître car Gédéon et sa femme n'avaient nul besoin de sa pitié dans ces moments difficiles mais bien de son indéfectible amitié. A la mort de ce dernier, il était resté très présent pour Yael qui avait été complétement anéanti par le chagrin. Il n'ignorait pas ce que le mari de cette dernière avait secrètement espérer voir naitre entre eux lorsqu'il ne serait plus de ce monde, mais bien qu'ils n'en n'aient jamais parlé ouvertement, pour lui, la simple idée de voir quelque chose naitre entre eux autre que de l'amitié aurait été une trahison envers Gédéon. Et puis les sentiments ne se commandaient pas et Ethan n'avait jamais vu en Yael autre chose qu'une amie. Au fil des mois, ses visites s'espacèrent, chacun reprenant petit à petit leur vie de leur coté, sans Gédéon.

Aujourd'hui, bien qu'ils étaient tous deux très pris par leurs activités et leurs vies, Ethan continuait à garder un oeil sur elle et il mettait toujours un point d'honneur à venir la voir à l'improviste au moins entre une à deux ou trois fois par an. Il y a deux ans de cela, il lui avait présenté, pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, la femme qu'il fréquentait et qui partageait sa vie. Ils avaient passé un excellent moment ensemble tous les trois et il avait espéré que la prochaine fois que cela se reproduirait, Yael aurait à son tour quelqu'un dans sa vie. Il fallait croire qu'ils n'avaient pas eut de chance de ce coté-là, ni l'un ni l'autre, puisque un peu plus de deux mois plus tard, après huit mois d'intense et merveilleuse relation, il avait mit fin à son histoire avec Thémis. De son coté, 5 ans après le décès prématuré de Gédéon, Yael ne fréquentait toujours personne du moins, à ce qu'il en savait. Mais cette solitude, voir Yael être privé de cette vie de famille dont ils rêvaient tous les deux depuis leur mariage, ce n'était absolument pas ce que Gédéon aurait voulu pour sa femme, et ce n'était pas ce qu'il désirait lui non plus pour elle. Qu'en était-il aujourd'hui ? Il savait qu'elle ne fréquentait toujours personne mais en dehors de ça, il ne savait pas grand chose. Après sa rupture avec Thémis, il avait fait ce qu'il faisait de mieux, fuir et se montrer égoiste. Il n'était passé la voir qu'une fois en coup de vent pour prendre de ses nouvelles et lui apprendre que tout était terminé entre Thémis et lui, puis il était reparti aussi sec, sans s'attarder pour éviter toute conversation à ce sujet.

Aujourd'hui cela faisait un an et demi qu'il n'était pas passé la voir et il en avait un peu honte. C'est pourquoi il comptait bien profiter de la mission qu'il avait à faire à Boston, et du match de Quidditch opposant Boston aux Devil's du Kansas, pour se faire pardonner et rattraper cette trop longue absence.
Afin de lui faire la surprise, Ethan s'était renseigné pour savoir à quelle heure la jeune femme terminait son service et la chance était visiblement de son coté, puisque cela n'aurait pas pu mieux tomber. En effet, ce jour-ci, Yael terminait sa journée à 14h, il aurait ainsi tout le loisir de l'emmener manger avant de passer une partie de l'après-midi en sa compagnie. Jetant un oeil sur sa montre, il sourit en constant qu'il n'était pas tout à fait 14h, sachant que Yael ne sortait jamais à l'heure, il était largement dans les temps. Prenant place sur un banc qui se trouvait à l'entrée de l'hôpital, il patienta en attendant son arrivée.
La jambe droite repliée sur sa cuisse gauche, le bras droit tendu de tout son long sur le dossier du banc, les yeux légèrement plissés à cause de la clarté du soleil, à l'ombre de son chapeau, il l'attendit tout en observant les aller-retours de chacun personnels hospitalier, patients ou visiteurs, lorsqu'enfin elle apparut, 15 minutes plus tard...
Dès qu'il la vit quitter l'établissement, un immense sourire se dessina sur ses lèvres, cela faisait tellement plaisir de la revoir, elle n'avait absolument pas changé malgré tout ce temps, et il devait reconnaître qu'elle lui avait énormément manqué. Quittant son banc, il se leva pour lui emboiter le pas. Dès qu'il fut à sa hauteur, il l'attrapa par la taille pour l'empêcher d'aller plus loin tout en l'attirant vers lui. La jeune femme sursauta de surprise et Ethan ne put s'empêcher de cacher sa jubilation devant sa réaction face à son effet de surprise

- Que tu ignores les autres hommes, je peux le comprendre mais moi..., plaisanta-t-il avant de la serrer chaleureusement dans ses bras. Je suis content de te revoir, tu m'as manqué, lui dit-il avant de la relâcher.

Le temps pouvait bien passer, certaines choses restaient immuables, comme le plaisir de retrouver de vieux amis, comme la sensation de les avoir quitté hier à peine alors que plus d'une année s'était écoulée.

- Tu as du temps à me consacrer ? Si tu dis oui je t'invite à déjeuner et... ces billets pour le match de Quidditch seront pour toi, lui promit-il tout en les agitant sous son nez

Il s'agissait de billets valables pour assister au match qui aurait lieu le lendemain, dont les places se trouvaient dans la tribune d'honneur. Il savait parfaitement qu'il n'avait pas besoin de ça pour la convaincre de passer du temps avec lui mais c'était un cadeau qu'il tenait à lui faire, une manière de se faire pardonner son absence et surtout, de lui faire plaisir



   
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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty14.01.16 0:27


   

I dunno what the futur holds for me


Yaël portait la longue robe verte du personnel de l'hospice Sainte-Pervenche, avec sur la poitrine l'emblème de l'établissement de santé, son nom et son grade. Elle avait toujours été fière de porter cette longue robe. Autrefois, elle travaillait principalement au service des blessures par créatures vivantes, mais depuis la mort de Gédéon, elle y passait beaucoup moins de temps et travaillait en priorité au service des virus et microbes magiques. Sa dernière obsession était de trouver le moyen faire naitre la magie chez des personnes qui en était dépourvu pour pouvoir venir en aide au cracmol. La sorcière faisait d'ailleurs parti de la société américaine de soutien des cracmols. Elle passait tout son temps libre, à tenter de trouver la solution, dès qu'elle n'était plus inscrite sur le tableau des soins.  Cela n'était pas facile, car ses recherches n'étaient pas financées et qu'elle devait subir les bâtons, que lui mettait, dans les roues, son père, un imminent médicomage qui avait beaucoup plus d'expérience qu'elle et qui était très respecté à Sainte-Pervenche. Yaël ne s'en plaignait pas. Elle l'avait accepté comme une chose avec laquelle elle était obligée de vivre, tout comme elle était obligée de vivre sans Gédéon. Les vieilles blessures et tristesse faisaient maintenant partie du quotidien et n'étaient plus que des souvenirs avec lesquelles il fallait s'accommoder. Son père pouvait bien railler son travail, elle aimait ce qu'elle faisait et était certaine de pouvoir trouver la solution.

Malheureusement, ce ne serait pas pour ce soir, puisque le chaudron qu’elle contemplait ne prenait pas la bonne couleur. La sorcière poussa un soupir. Elle était déçue bien évidemment. Cependant, elle se consolait en se disant qu’elle avait quand même avancé. Il était évident qu’un tel problème n’allait pas se résoudre en peu de temps. Bien sûr, le temps commençait à se faire long, mais qu’importe ! Elle prit la plume qui retenait ses cheveux en chignon, pour griffonner quelques notes sur un parchemin. Ses doigts étaient tachés d’encre et ses cheveux faisaient des boucles à cause des vapeurs des chaudrons, mais cela elle n’y accordait pas d’importance, tant elle était à son travail. Une fois les notes terminées, elle recréa le chignon d’un coup de poignet et planta la plume pour maintenir la coiffure. Yaël s’empara alors de sa baguette pour créer une petite fiole afin de récupérer la potion ratée, puis elle fit disparaitre le reste. Ce ne serait pas pour aujourd’hui. Elle alla placer la fiole parmi les centaines d’autres qu’elle conservait et y apposa un morceau de papier pour décrire les différents ingrédients de la composition. Le résultat n’était pas loin, elle en était certaine. Il fallait juste s’armer de patience. Elle finirait bien par trouver ce qui manquait. La solution n’était qu’à un ingrédient ou une manipulation près. Cependant, il fallait avouer que ce n’était pas encore ce qu’elle avait essayé.

Yaël décida qu’il valait mieux pour elle faire une pause et se rafraichir les idées. Elle ne pourrait pas en faire plus, aujourd’hui. Elle nettoya son plan de travail, rangea les différents ingrédients et quitta la pièce, sans oublier, de la fermer d’un coup de baguette magique. En chemin, elle croisa une collègue de travail, Elizabella, que tous surnommait Bella. C’était une incorrigible pipelette, encore apprentie médicomage. Yaël, aimait sa compagnie rafraichissante, qui lui rappelait une de ces plus jeunes sœurs. Bella était alors occupé à faire de l’œil à Archibald, un des jeunes guérisseurs qui semblait ne pas trouver ennuyeux du tout, les attentions de la jolie et jeune sorcière.  Bella arrêta Yaël pour qu’elle se joigne à la conversation. Celle-ci ne voulut pas s’interposer de trop et ne resta que peu d’instant. Elle voulut s’excuser et Bella en profita pour se joindre à elle, faisant ces adieux à un Archibald qui ne comprenait plus rien. Lorsque Yaël l’interrogea à ce propos, cela fit glousser Bella qui entreprit alors de lui expliquer que c’était un moyen pour qu’il ne n’oublie pas. Chaque fois qu’il passerait devant elle, il s’interrogeait et vite sa curiosité ferait en sorte qu’il fasse le premier pas. La jeune apprentie lui assura que c’était une méthode infaillible pour capter pendant un moment l’attention d’un homme. Yaël ne pouvait le dire. Elle n’avait eu que Gédéon et le seul autre homme qui l’intéressait ne savait probablement pas qu’elle existait.

Yaël interrogea Bella pour savoir ce qu’elle trouvait à Archibald. Il était certes brillant et plutôt bien fiat de sa personne, mais Yaël, le trouvait pour sa part, un brin rasoir. Il n’avait pas vraiment de conversation. Il n’était en fait que brillant dans sa profession et dans son physique, mais pour le reste, il avait encore du chemin à faire pour être intéressant. Bella gloussa à nouveau et lui assura qu’elle n’en demandait pas plus. Elle lui fit alors des confessions qui firent presque rougir Yaël, qui en avait vu d’autres. Décidément, elle commençait à sentir la différence entre les jeunes apprenties et elle-même. Au moins, les apprenties d’aujourd’hui n’avaient pas à faire leur preuve pendant la guerre. Ils pouvaient profiter de leur jeunesse et de leurs études pour s’améliorer tranquillement et en toute sérénité. Yaël trouvait que c’était une bonne chose. Elles allèrent toutes deux dans le vestiaire pour échanger leurs uniformes médicales pour des vêtements de tous les jours. Une fois terminée, elles sortirent, non sans saluer les deux collègues qui rentraient à leur suite. Les deux femmes se séparèrent, néanmoins, à l’entrée, lorsque Bella se rendit compte qu’elle avait oublié sa sacoche dans le vestiaire. Yaël la quitta sur une plaisanterie sur son indolence, ce à quoi Bella répondit en tirant la langue.

Dehors, il faisait beau et cela la fit cligner des yeux. Elle passait décidément, trop de temps dans la salle des potions. Cela lui faisait perdre toute réalité. Les heures pouvaient filer et elle avait l'impression que ne s'était écoule qu'une toute petite heure. Yaël retira la plume qui était toujours figée dans ses cheveux et laissa ces derniers, tomber sur ses épaules, avant de ranger la plume dans sa sacoche. Elle passa la main dans ses cheveux pour leur redonner une certaine forme, tout en continuant à marcher. C'est pour cela qu'elle ne  le vit pas tout de suite. Ce n'est que lorsqu'il l'attrapa par la taille et l'attira à lui qu'elle le reconnue : Ethan ! Elle fut terriblement surprise de le voir. C'était bien quelqu'un qu'elle ne s'était pas attendue à voir en sortant de Sainte-Pervenche. Il faut dire qu'elle ne voyait qu'Ethan une fois par an. Cette fois-ci cela faisait bien plus qu'un an, qu'il ne s'était pas vu. Il la serra dans ses bras tout en plaisantant sur le fait qu'elle l'avait ignorée, et qu'il voulait bien admettre qu'elle le fasse avec les autres hommes, mais que c'était difficile à admettre le concernant. Cela la fit sourire et elle lui rendit son étreinte. Elle était véritablement contente de le voir. Yaël avait une profonde amitié pour Ethan, l'homme qui avait tout d'abord été celui de son mari. Il lui avoua qu'il était content de la revoir et qu'elle lui avait manqué.

« C’est parce que tu es un peu trop prétentieux que je dois te remettre à ta place. » Dit-elle pour plaisanter, car elle n’en pensait pas un mot. « En vérité, j’étais trop prise dans mes pensées pour te voir. Cependant,  c’est une agréable surprise.  Je suis contente de te voir. Cela faisait trop longtemps que tu n’étais pas venue me voir. Je croyais que tu m’avais oublié. » Fit-elle avec toujours un peu de malice dans la voix.

Ethan avait été un roc et un rempart quand Gédéon avait fini par décéder des suites de sa très étrange maladie magique. Puis le temps et les blessures avaient fini par se refermer petit à petit et les visites d’Ethan avaient commencé à s’espacer. Elle lui serait toujours redevable du soutien qu’il avait été pour elle, dans ses heures sombres. La sorcière le voyait comme un frère de cœur qui savait lui redonner le sourire quand les choses n’allaient pas. Ethan lui demanda si elle avait du temps à lui consacrer et que si sa réponse était positive, il l’invitait à déjeuner, mais aussi qu’elle pourrait avoir des billets pour un match de Quidditch. Comme tous les sorciers, Yaël aimait beaucoup ce sport, même si elle n’était pas une passionnée comme certain. Elle aimait rendre honneur à l’équipe de la ville et assister à quelques matchs, mais elle était incapable de connaitre le nom des joueurs par cœur ou de réciter leurs exploits. Elle laissait ça, aux mordus, comme son apprenti Samariel.

« J’ai toujours du temps pour toi, Ethan et je ne crois pas que je dirai non à un déjeuner. » Comme pour appuyer ses dires, son ventre se fit entendre.  « Je n’arrive pas à me rappeler mon dernier repas. »

Elle prit le bras d’Ethan et ils laissèrent derrière eux Sainte-Pervenche, pour se diriger dans la ville. Le petit Salem grouillait d’activité à cette heure de la journée.

« Tu vas devoir tout me raconter ce qui s’est passé durant la longue période où je ne t’ai pas vu. J’ai tellement de questions pour toi, que je doute que le déjeuner suffise pour que tu puisses me fournir toutes les réponses à mes questions. Tu vas devoir me dire si tout se passe bien à ton travail et comment va, Thémis. C’est bien cela son nom ? » Demanda-t-elle, plus tout à fait sûr.

Elle se souvenait surtout qu’elle avait été très heureuse qu’Ethan la lui présente. C’était une preuve de confiance et elle l’avait apprécié à sa juste valeur.

   
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Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty15.01.16 23:38



Tu ne pourras jamais rattraper la pierre après l'avoir lancé,
les mots après les avoir dit,
l'occasion après l'avoir perdu,
le temps après qu'il soit passé
Alors vis



Un sourire de gamin facétieux éclaira son visage lorsque la jolie médicomage le taquina sur sa modestie naturelle. Ethan adorait quand elle faisait cela, quand elle s'amusait à le charrier sur ses petits travers. Bien sur, l'ancien Auror ne se définissait pas comme étant quelqu'un de prétentieux, et il savait parfaitement que Yael n'en pensait pas un mot, toutefois son comportement pouvait parfois porter à confusion, après tout il ne manquait pas d'assurance mais bien plus de modestie, et à plus forte raison qu'il se trompait rarement. Il était très rare qu'il n'obtienne pas ce qu'il désirait, quelque soit les moyens pour l'obtenir, il n'hésitait pas à en faire usage que ce soit en charmant, en manipulant ou en trichant. Après tout, on obtenait bien plus que ce que s'imaginait la plupart des gens en s'armant d'un simple sourire... et en un sens ça le rendait un peu présomptueux
Son sourire se fit cependant plus modeste lorsque Yael fit référence au temps qui s'était écoulé depuis sa dernière visite, ravivant aussitôt sa culpabilité de s'être montré aussi oublieux et égoïste. Il se sentait vraiment très mal de l'avoir abandonné de la sorte sans lui donner la moindre nouvelle aussi longtemps. Il savait très bien que ce n'était pas son but, et qu'elle n'avait pas fait cette remarque dans ce sens, mais il regrettait vraiment

- Jamais je ne pourrais t'oublier, lui assura-t-il doucement dans un de ses sourires qui en faisait fondre plus d'une, tout en levant son regard clair sur elle. Je suis vraiment désolé, s'excusa-t-il sincèrement. J'ai été un piètre ami cette dernière année mais je compte bien me rattraper et je te fais la promesse de ne plus jamais te laisser sans nouvelles aussi longtemps.

Du moins tant qu'il en aurait la possibilité. Il ne perdait pas de vu qu'il menait une vie dangereuse et que tout pouvait s'arrêter en un instant mais ce n'était pas le genre de chose à laquelle on aimait penser surtout lorsque l'on retrouvait une amie qui avait suffisamment été éprouvé par la vie. Préférant profiter de l'instant présent, il retrouva son immense sourire si tôt qu'elle accepta son invitation à déjeuner, mais à vrai dire, ce qui le faisait rayonner fut cette toute première phrase prononcée avec cette sincérité qui la caractérisait et sans la moindre arrière pensée, à savoir qu'elle aurait toujours du temps à lui consacrer quelque soit le moment où il débarquerait dans sa vie. Cela pouvait ne pas être grand chose pour certains mais pour Ethan cela signifiait beaucoup.
Retrouver Yael, c'était un peu comme rentrer à la maison auprès de sa famille.

- J'arrive à temps alors, en déduit-il dans un grand sourire amusé alors qu'elle reconnaissait être littéralement affamée, tout en lui tendant son bras pour qu'elle le prenne

Ensemble, tel un très joli couple, ils traversèrent le petit Salem qui en cette heure de la journée grouillait de monde et d'activité. Le Petit Salem était très loin d'égaler Washington, voir même New-York à la même heure, mais cela n'en restait pas moins impressionnant. Ethan adorait ça les grandes villes. Plus il y avait de monde et mieux il se sentait. Il adorait se fondre parmi la foule d'anonyme, disparaître dans la masse....
Le sorcier concentra toute son attention sur la jeune femme qui se tenait à son bras, ne pouvant s'empêcher de rire en l'entendant lui intimer de lui raconter absolument tout ce qui lui était arrivé durant cette si longue absence. Elle semblait insatiable et brulait de lui poser tout un tas de questions avec un sincère intérêt. Mais son rire et son sourire s'effacèrent tout doucement lorsqu'il fut question de Thémis. Souriant légèrement, Ethan s'arrêta et plongea son regard dans le sien

- Oui, c'est bien ça, c'est Thémis, lui répondit-il doucement. Elle va bien, du moins, j'imagine. Thémis et moi avons pris des voies différentes.

Des voies qui les avaient définitivement séparé, mais c'était inutile d'en dire plus, Yael avait parfaitement compris ce que cela signifiait. Cela faisait deux ans à présent, et ils ne se reverraient probablement plus jamais, même si dans le fond, elle occuperait toujours une place dans son coeur, une place qui lui serait pour toujours attribuée et de laquelle personne ne l'en délogerait jamais, quoi qu'il arrive. Il avait bien sur connu d'autres femmes, vécu d'autres aventures entre temps car il n'était pas le genre d'hommes à rester seul bien longtemps, mais aucune de ces femmes n'étaient parvenues à lui faire oublier celle qu'il aimait vraiment. Si les choses avaient été différentes, s'il ne s'appelait pas en réalité Foster, si ses parents n'avaient pas été abattu sous ses yeux, si on n'avait pas essayé de l'abattre à son tour, s'il n'avait pas du fuir son pays d'origine et changer d'identité, s'ils ne vivaient pas dans un monde gorgée de haine, si les moldus ne cherchaient pas à les faire disparaître, s'ils n'étaient pas obligés de se protéger d'eux, s'ils n'étaient pas obligé de les combattre pour s'assurer que des personnes qu'il aimait comme sa soeur ou Yael puissent vivre en sécurité et ne deviennent pas les nouveaux Zachary Heel, alors oui, peut-être bien que les choses seraient différentes. Peut-être seraient-ils mariés aujourd'hui,... Peut-être vivrait-il enfin cette vie normale à laquelle il aspirait tant mais à laquelle il ne pouvait prétendre pour le moment. Ils auraient surement été très heureux tous les deux, malheureusement, il avait choisit de prendre une voie qui n'était pas compatible avec les idéaux et les aspirations de Thémis.
« Les femmes comme elles, ne vont pas avec des types comme nous », l'avait mis en garde Nathan. Au début, Ethan avait refusé de l'écouter, mais force était de constater qu'il avait raison. Il ne voulait surtout pas entrainer Thémis là-dedans, c'était sa croix, pas la sienne. Cela faisait deux ans à présent, il savait qu'il avait prit la bonne décision, pourtant penser à elle était toujours douloureux, c'est pourquoi il préférait l'occulter de sa mémoire.

- Se sont des choses qui arrivent, ça fait partie de la vie, se reprit-il dans un sourire fataliste pour ne pas inquiéter Yael, après tout, il n'était pas venu la voir pour parler de ses peines de coeur.

C'était lui qui avait prit cette décision, c'était lui qui l'avait chassé de sa vie, et il savait très bien pourquoi il avait fait ça. C'était inévitable, ils étaient beaucoup trop différents, et surtout il ne voulait pas l'impliquer dans son combat. A lui de vivre avec ça. Peut-être qu'une fois que tout ceci serait terminé, elle lui pardonnerait, ou peut-être pas...

- Bon, enchaina-t-il en l'incitant à reprendre leur marche, on va avoir un problème. Tu veux que je te parle de moi mais moi ce qui m'intéresse c'est que toi tu me parles de toi. De tes travaux, de ta vie,... Vu que le déjeuner risque de ne pas être suffisant, et que tu auras toujours du temps pour moi, et on ne revient pas sur ce qu'on à dit madame, la prévint-il rieur en la désignant du doigt, es-tu prête à m'accorder ta journée ?

Les deux amis prirent place sur la terrasse d'un excellent restaurant et consultèrent le menu tout en discutant de choses et d'autres avant de passer leur commande. Comme toujours, Ethan choisit le vin pour accompagné le tout avant de continuer à se morfondre auprès de l'oreille attentive de Yael qui, loin de compatir, riait de ses simagrées. Il avait commencé à lui raconter comment et pourquoi il en était venu à héberger un ami chez lui,... pour son plus grand malheur.

- Je vais devenir fou, se plaignit-il comme un enfant. Il a besoin de regarder des match de foot pour se concentrer sur ses dossiers alors que moi j’ai besoin de calme. Il se nourrit de mal bouffe et de bière alors que je ne jure que par le bon vin et les vrais repas. Quand je pense qu’il est parti et que je commence à savourer un bon livre ou que je me mets à peindre, le voilà qu’il débarque tambour battant,… Ne rigole pas, c’est vraiment pas drôle, je comprends que sa femme l’ai fichu dehors. Il faut que je trouve une astuce pour m’en débarrasser le plus vite possible... il faut que je rallume la flamme entre eux, songea-t-il à voix haute. Après tout ils se sont aimés il suffit juste de le leur rappeler. Quoi ? Sourit-il amusé par son regard. Qu'est-ce que j'ai dit d'amusant ? Bon allez dis-moi tout, avec qui vas-tu te rendre à ce match de Quidditch ? Lui demanda-t-il en faisant apparaître les billets dans sa main, droite. Je veux tout savoir, la prévint-il dans un grand sourire entendu

Avait-elle enfin fini par s'autoriser à rencontrer quelqu'un ? A s'ouvrir aux autres ? Il l'espérait de tout coeur, Yael n'était pas une femme faite pour rester seule elle avait bien trop de choses à offrir, et elle avait, elle aussi, le droit au bonheur.




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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty20.01.16 0:19


 

I dunno what the futur holds for me


Elle aimait énormément la présence d'Ethan et même s'il ne se voyait pas souvent, leur amitié restait intacte. Yaël était contente de savoir que son époux avait connu Ethan et qu'il le lui avait présenté. Il avait été un soutien et elle avait appris à le connaître et à l'apprécier. Avec un de ses sourires, il pouvait obtenir presque tout ce qu'il voulait, elle en était certaine. La sorcière aimait bien le taquiner. C'était parce qu'ils étaient amis qu'elle pouvait se le permettre. Elle ne l'aurait jamais fait s'il ne l'était pas. Maintenant, cela faisait quelques temps qu'il se connaissait et elle était assez à l'aise avec lui pour pouvoir être ainsi. Il est vrai que lorsqu'elle faisait la connaissance de quelqu'un d'autre, elle pouvait apparaître pour quelqu'un de timide, mais c'était simplement, qu'elle n'arrivait pas à se détendre complètement que lorsqu'elle était à l'aise avec une personne. Le meilleur moyen de le devenir, c'était de voir souvent l'autre. Une fois passée, la petite gêne du début, elle pouvait s'impliquer davantage dans la relation avec la personne. Quand, elle avait fait la connaissance d'Ethan, cette gêne avait été courte parce qu'il y avait eu Gédéon pour lui permettre de rapidement l'apprécier. Son époux s'entendait très bien avec Ethan. Yaël l'avait apprécié grâce à lui et aujourd'hui elle pouvait encore jouir de cette amitié. Ce dernier lui affirma qu'il ne pourrait jamais l'oublier et qu'il était vraiment désolé de l'avoir laissé sans nouvelles, pendant si longtemps.

« Cela me fait plaisir de l'entendre Ethan, mais tu n'as pas besoin de t'excuser. Ta présence me manque parfois et c'est tant mieux si j'ai réussi à t'arracher la promesse d'avoir davantage de nouvelles.  Tu pourras par la même occasion me donner celle d'Alison qui est aussi difficile à avoir que toi. » Fit-elle toujours avec cette malice au fond de la voix.

Elle accepta son invitation à déjeuner parce qu'elle mourrait de faim. Dans la salle des potions, elle avait tendance à s'oublier tant elle était prise par ses expériences. Cela c'était une mauvaise habitude qu'elle avait prise à l'académie. Quand elle avait commencé à sortir avec Gédéon, celui-ci s'en était déjà rendu compte et il essayait vainement d'éviter qu'elle ne meurt de faim. Il avait toujours quelque chose à lui donner. Maintenant, qu'il n'était plus de ce monde, elle n'avait toujours pas réussi à combattre cette mauvaise habitude et n'avait jamais rien pour manger. Ethan fut amusé par sa remarque et les gargouillis de son ventre qui ne laissait pas de doute sur la véracité de ses affirmations. Ce dernier avait beaucoup apprécié l'invitation d'Ethan. Ils quittèrent l'établissement de santé pour se diriger vers le centre de Salem pour satisfaire les envies de son ventre. Elle tenait son bras et tout en marchant ils échangeaient quelques paroles. Yaël avait envie de tout savoir sur ce qu'elle n'avait pas pu connaître durant la longue absence d'Ethan : son travail, sa vie chez les Partisan du Nouveau Monde à Washington, Alison et sur sa petite amie qu'elle avait eu la chance de rencontrer. Malheureusement, sans le savoir, elle mit les pieds dans le plat, car il semblait que Thémis et lui, c'était déjà de l'histoire ancienne. Yaël se sentit mal d'avoir peut-être réveillé des blessures en posant la question.

« Je suis désolé de l'apprendre. C'était une personne charmante. J'étais si contente pour toi… Je comprends ce que c'est de devoir suivre une voie différente de celle qu'on avait prévue. » Dit-elle d'une voix réconfortante. « J'espère seulement que cela ne va pas t'empêcher de construire quelque chose avec quelqu'un et que tu lui offres ces sourires, dont tu as le secret. » Ajouta Yaël avec une pointe d'humour destiné à réchauffer l'atmosphère qu'elle avait malgré elle rafraichie avec sa question innocente sur Thémis.

Malgré tout c'était bien triste. Elle n'était pas stupide et avait bien vu qu'entre les deux, il y avait quelque chose de fort. C'était incompréhensible, parfois, comme le destin semblait se jouer des amoureux. Elle espérait qu'ils ne s'étaient pas trop séparés en mauvais terme. Ethan avait beau essayer de faire comme si c'était des choses normales, cela lui faisait de la peine pour lui. Elle avait au moins espérer qu'il lui annonce quelque chose de plus fort entre Thémis et lui. Depuis que Gédéon était mort, Yaël n'avait pas eu le courage de fréquenter d'autres hommes et vivaient des histoires d'amour par procuration en écoutant celle de ses amis et en se réjouissant pour eux. Cependant, Yaël ne voulut pas insister. Il semblait qu'Ethan ne voulait pas particulièrement s'appesantir sur les raisons de cette séparation. Il préférait lui poser des questions sur sa vie à elle. La sorcière ne pouvait pas lui en vouloir parce qu'il était certain qu'il en aurait lui aussi. Il lui rappela d'ailleurs qu'elle lui avait promis de toujours lui accorder du temps et qu'elle ne pouvait pas mentir. Cela la fit éclater de rire. En effet, elle ne pouvait pas se parjurer ainsi : une promesse était une promesse !

« Tu sais vraiment comment convaincre quelqu’un. Tu as de la chance, mon père ne me supporte pas pendant qu’il est en service, alors je peux t’accorder le reste de la journée. Je vais essayer de répondre à tes questions du mieux que je pourrais. » Affirma la sorcière. « Je ne sais vraiment pas par quoi commencer, donc il va falloir que ce soit toi qui pose les questions. »

Ils prirent place à une terrasse et consultèrent la carte avant de faire leur choix. En attendant d'avoir leurs plats, ils parlaient de choses et d'autres. C'était cela qui lui avait manqué. C'était une bonne chose de pouvoir profiter d'un bon moment avec un ami de longue date. Ethan lui parlait d'une histoire dans laquelle il avait bien voulu héberger un ami qui avait des soucis relationnels avec sa femme.  La cohabitation était assez difficile et Ethan avait plus que hâte que l'homme se réconcilie avec sa femme. Elle s'amusait de ces plaintes à l'encontre de son ami. Bien sûr, elle était compatissante, mais elle était certaine que le problème pouvait être résolu assez facilement, même si l'ami d'Ethan semblait être du genre spécial.

« J'imagine que le foot est une sorte de sport que pratique les moldus… J’avoue ne pas savoir ce que cela est. Ton ami me semble être le genre d'homme qui ne fait plus beaucoup d'effort dans un couple. Il a peut-être juste besoin d'entendre ce que sa femme a, à lui dire pour pouvoir s'améliorer. Les problèmes de couple sont souvent dus, à une mauvaise communication entre les deux partis. Pour régler le souci, rien ne vaut une bonne discussion. Je suis certaine qu'alors, tu pourras récupérer la quiétude de ton logis. » Répliqua Yaël.

Elle-même avait connu son lot de discussion houleuse avec Gédéon. C'était normal dans un couple d'avoir des hauts et des bas. Pour survivre, il fallait être capable de dépasser cela, d'accepter les remarques de son compagnon quand celles-ci étaient fondées, en tirer des conclusions et parfois faire des concessions. C'était le sel d'une relation. Il fallait juste comprendre comment ça marchait et toujours faire des efforts. Si un seul dans le couple décidait de ne plus en faire, alors cela ne pouvait plus marcher. Il fallait se faire confiance et s'écouter : voilà les secrets d'un couple heureux. Bien sûr, comprendre tout cela ne se faisait pas s'en épreuve. Il y avait bien une petite minorité de couple qui était toujours heureux et qui ne se disputait jamais, parce qu'ils étaient capables d'anticiper les besoins de l'uns et de l'autres. Yaël n'avait pas fait partie de cette minorité, mais cela ne l'avait pas empêché d'être très heureuse, avec Gédéon. On n'était pas anormale, si on n'était pas toujours capable de lire dans l'esprit de son partenaire. Cela la fit rire malgré elle et Ethan lui demanda ce qu'il avait dit d'amusant avant de l'interroger pour savoir avec qui elle comptait aller au match de Quidditch. Il tenait les billets dans sa main, tout en la questionnant. Yaël se sentit rougir malgré elle, parce qu'un visage était apparu dans son esprit. Cependant, elle repoussa la suggestion de son esprit. Elle ne se savait pas capable de demander à la personne en question de l'accompagner. Elle ne connaissait à peine. Il la prendrait certainement pour une femme très étrange et ce n'était pas vraiment l'impression qu'elle voulait laisser.

« Je ne sais pas trop… J'imagine que je vais demander… » Elle se tue le temps de trouver rapidement une autre personne qui pourrait faire l'affaire, bien que le cœur n'y était pas. « Probablement mon jeune frère. Il aime bien ce sport… je crois. »

Autant pour la conviction ! Elle devrait repasser. Ce n'était pas qu'elle n'en était pas capable, mais qu'elle ne se sentait pas vraiment capable de mentir à ce sujet. La vérité, c'était que depuis ce jour où elle était rentrée du cimetière où elle se rendait à chaque anniversaire de la mort de son époux, elle avait croisé le regard du fabriquant de baguette Beller. Ce n'était pas la première fois qu'elle le croisait, mais la première fois qu'elle avait senti son cœur faire un raté. Pour la première fois de sa vie, elle avait ressentie le même frisson qu'elle avait un jour eu pour Gédéon. Mais, elle ne se sentait pas à l'aise avec ses sentiments. Ce n'était pas à cause de son époux, mais plutôt que cela faisait très longtemps qu'elle n'était pas sortie avec quelqu'un et elle n'était pas certaine de savoir encore comment faire. Encore, faudrait-il qu'il sache qui elle était et qu'il soit aussi intéressé. Cela s'était impossible de le savoir. Parfois, Yaël aimerait être capable de gérer ces foutus visions et que celles-ci lui montrent quelque chose qu'elle aimerait vraiment voir, pour changer. Cependant, ce n'était même pas la peine d'essayer de les contrôler, car elle en était incapable. Cela la mettait toujours dans de tels états quand elle devait en subir une, malgré elle.

« Enfin je ne sais pas trop à qui je vais demander. J’y réfléchirai, quand la question se posera. » Dit-elle rapidement comme si elle essayait de détourner la conversation. « Et sinon qu’as-tu d’autres à me raconter ? » Demanda la sorcière précipitamment.

Yaël savait que s’il la pressait de lui demander pourquoi elle changeait de conversation aussi rapidement, elle serait incapable de garder ça pour elle. Elle se sentait comme une adolescente à ses premiers amours.

 
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty
MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty22.01.16 12:05


 

Tu ne pourras jamais rattraper la pierre après l'avoir lancé,
les mots après les avoir dit,
l'occasion après l'avoir perdu,
le temps après qu'il soit passé
Alors vis



  Gédéon. Lorsqu'il l'avait rencontré dans ce Boston en feu et à sang, il possédait déjà malgré son jeune âge, tout ce qu'un homme pouvait rêver d'avoir. La santé, un travail qui le passionnait et le mettait à l'abri du besoin, et surtout une femme qu'il aimait par-dessus tout et qu’il aimait tout autant en retour. Il était un homme accomplis à 21 ans déjà. Il possédait toutes ces choses qu'Ethan ne lui enviait pas alors. Ce ne fut qu'à force de les fréquenter et de voir leur bonheur affiché au quotidien qu'il avait commencé à se dire, qu'au fond , tomber amoureux et fonder une famille, c'était ça le vrai bonheur. Bien sur l'argent, l'ascension sociale, y contribuait mais à quoi bon avoir tout cela s'il on n'avait personne avec qui le partager ? Jusqu'au bout, Gédéon et  Yaël avaient été un exemple pour lui, l'image d'un couple solide et solidaire qui s’étaient aimés jusqu'au bout, dans la santé, comme dans la maladie, jusqu'à ce que la mort ne les sépare. C'était ce genre de vie qu'il voulait et au final il l'avait trouvé...  mais il avait délibérément tout gâché. Cependant lorsqu'il voyait les événements actuels il ne pouvait que s'en féliciter. Dans un tel contexte de violence de haine et de discrimination, on ne pouvait fonder une famille en toute quiétude lorsqu'on était sorcier, il était plus que temps que les moldus apprennent à les respecter. Pendant trop longtemps les sorciers avaient du subir leur injustice et leur haine, essayant de faire profil bas pour apaiser toute cette violence qu’ils inspiraient mais ce temps était révolu. Il comptait bien leur donner la leçon qu’ils méritaient ils allaient désormais avoir une bonne raison de les craindre, tout était déjà en marche !
Il lui sourit doucement lorsqu'elle se réjouie d'être parvenu à lui arracher la promesse de venir la voir plus souvent, mais il se mit à sourire beaucoup plus franchement lorsqu'il fut question de son espiègle petite sœur dont  Yaël avait déjà eu le plaisir de faire la connaissance

- Oui les Devaney sont assez insaisissables dans leur genre, ce doit être dans les gênes. Elle va bien, tu ne devineras jamais son dernier exploit en date ! Elle a réussi à se faire inviter à la soirée d’ouverture de la Conférence pour la Paix par un jeune sénateur Italien qui n’a pas su résister à son charme. Elle ne m’avait rien dit, je ne te raconte pas la surprise lorsque je l’ai vu apparaitre à son bras. Elle était resplendissante, et inutile bien sûr de te dire qu’elle était très fière de son petit effet

Allison était parvenue à séduire cet homme juste pour avoir le plaisir de fréquenter le gratin puis, après avoir obtenu de lui ce qu’elle désirait elle était partie sans se retourner..., non sans avoir délestée son malheureux soupirant de quelques souvenirs de famille. Allison restait Allison, et bien qu'il était flic, il ne pouvait s'empêcher d'être un brin admiratif devant l'ingéniosité dont pouvait faire preuve sa petite soeur pour obtenir ce qu'elle désirait. Dans le fond, ils se ressemblaient bien plus qu'elle ne le pensait...
Comme il s'en doutait, Yaël avait fini par prendre des nouvelles de Thémis, quoi de plus normal, les deux femmes s'étaient entendues immédiatement, quand il les avait présenté l'une à l'autre. Il se souvenait de cette soirée dans les moindres détails. Lui et Yaël avaient cuisiné le risotto et Thémis s'était chargé du dessert, il y avait eu beaucoup de fou rire lors de ce diner. Alors que d'ordinaire Yaël était une personne timide et réservée lorsqu'elle ne connaissait pas les gens et qu'il lui fallait un temps d'adaptation lorsqu'elle rencontrait une personne pour la première fois, cette fois-ci les choses avaient été différentes, c'était un peu comme s'ils s'étaient toujours connus. Il se remémorait encore ce moment où il avait été trouvé Yaël pour lui proposer ce diner chez elle. Il savait que la jolie médicomage n'était pas à l'aise en territoire du Nouveau-Monde, Gédéon lui avait raconté que leur viré à New-Phoenix pour leur lune de Miel avait été loin d'être aussi magique que se l'était imaginé  Yaël. Trop de bruit, trop de lumière, trop de différences... Il ne pouvait que la comprendre, lui-même qui avait grandi à l'abri, dans le monde magique loin du monde moldu avait subi ce choc culturel la première fois qu'il y avait été confronté. Lui aussi n'avait eu qu'une seule envie, s'était de retourner ce réfugier à Pré-au-lard, loin de ce monde sans magie pourtant il s'était fait violence, se rappelant que ce monde était aussi le sien, et que les meurtriers de ses parents se trouvaient dans ce monde-là.... Au final il s'était habitué à la technologie moldu plus facilement qu'il ne l'aurait imaginé, si bien qu'il y avait des choses dont il ne pourrait plus se passer aujourd'hui, comme le téléphone. Il comprenait en tout cas que  Yaël se sentait plus en sécurité à Boston, c'est pourquoi le diner avait été organisé chez elle. Il se souvenait encore de ce qu'il lui avait dit lorsqu'il avait été la trouver, en affichant le sourire béat des gens comblés....
"J'aimerai te présenter quelqu'un, elle est très particulière pour moi... je suis amoureux"
C'était la première fois qu'il disait ces mots. Il avait aimé des femmes bien sur avant sa rencontre avec Thémis, mais jamais comme il l'avait aimé elle....

- C’est gentil,
la remercia-t-il dans un pauvre sourire après qu'elle lui eut fait part de ses regrets de découvrir que tout était fini entre eux.

Elle essayait de se montrer réconfortante mais il voyait bien qu'elle s'en voulait d'avoir abordé un sujet sensible. Pourtant elle n'avait pas à s'en vouloir, comment aurait-elle pu deviner ? Il savait en venant la voir qu'il serait obligé d'aborder ce sujet, et c'était la raison pour laquelle il avait tant repoussé ce moment. Ce n'était pas tant de parler de Thémis ou de repenser à leurs moments passé qui était douloureux, c'était de se dire qu'il avait été obligé de renoncer à ce qu'il y avait eu de plus beau dans sa vie. Lorsque les sentiments s'éteignent et disparaissent il ne reste plus que les souvenirs, mais lorsque l'on se sépare de l'autre alors que vos sentiments sont intactes et toujours aussi fort, cela reste une plaie difficile à guérir. Ne voulant pas inquiéter Yaël qui essayait tant bien que mal de se montrer réconfortante, il chassa le spleen que l'évocation de Thémis avait éveillé en lui et la rassura d'un sourire.  

- En attendant, ces sourires te sont exclusivement réservés, lui assura-t-il charmant avec une pointe d'espièglerie.

Fort heureusement il parvint à dévier la conversation sur d'autres sujets. Yaël pour sa part, ne chercha pas à en connaître davantage concernant les causes de leur séparation, et il lui en fut véritablement gré de voir qu'elle n'insistait pas sur le sujet. Un petit rire s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle lui fit remarquer qu'il savait convaincre les gens

- Ça fait partie de mon job de savoir me montrer convainquant, lui répondit-il même si Yaël n'était pas particulièrement une personne très difficile à convaincre. Et ça tombe bien les questions c’est ma spécialité, rajouta-t-il en plaisantant avant de reprendre plus sérieusement. Ça ne s'arrange pas avec ton père ? Il ne soutient toujours pas tes recherches ? Je trouve qu'il a tort, ce que tu fais est remarquable et je suis persuadé que tu parviendras à atteindre ton but. En tout cas moi je crois en toi, lui assura-t-il sincèrement, d’ailleurs qu’est-ce que ça donne ? Tu progresses ?

Il ne posait pas la question par politesse mais par réel intérêt, les travaux de Yaël lui paraissaient vraiment très importants et il ne comprenait pas que son père puisse les mépriser. Etait-ce parce qu’il avait vécu avec une cracmol et qu’il avait vu combien les gens pouvaient être cruels et méprisant avec eux, qu’il était plus ouvert d’esprit ? Peut-être bien. Pourtant, adolescents, il n’était pas meilleur que les autres sorciers, lui aussi s’était sentit supérieur à ces sorciers dépourvu de magie, il avait d’ailleurs longtemps méprisé Rusard le concierge de Poudlard, en grande parti pour cela. Bien sûr, l’individu était spécial et n’attirait pas forcément la sympathie mais il n’était guère plus antipathique que Lothaire Stevenson, son professeur de potion qu’il avait profondément haït, mais son statut de cracmol, sa stupidité et son impopularité faisait qu’il avait été bien plus facile de s’en prendre à Rusard qu’à Stevenson. Aujourd’hui, il regrettait son comportement passé et portait un autre regard sur les cracmols. Ils étaient des sorciers malgré ce que les gens en pensaient, ils faisaient partie de leur communauté et si on pouvait les aider à récupérer ce dont on les avait privé à la naissance alors ce serait une merveilleuse avancée et ils pourraient enfin trouver leur place dans leur communauté au lieu de se cacher parmi les moldus.

Ils avaient tant de choses à se dire, tant de temps à rattraper que les conversations filaient à toute allure, et les différents sujets qu’ils abordaient, semblaient ne jamais se tarir. Après avoir parlé des recherches de Yaël, Ethan lui raconta comment il avait fait pour se retrouver avec un colocataire des plus encombrants sur les bras, ce qui avait eu pour effet de beaucoup amuser la jeune femme. Lorsque cette dernière lui demanda ce qu’était le football, il réalisa qu’il avait pris malgré des lui des habitudes propres aux moldus avec leurs modes de vies, leurs technologies, et leur entourage oubliant que tous les sorciers n’étaient pas forcément familier avec leurs étranges coutumes.

- Moi non plus à vrai dire,
lui avoua-t-il en lui lançant un regard complice. Je sais juste que deux équipes doivent s’affronter autour d’un ballon ovale, qu’ils sont habillés comme des catcheurs pour mieux se foncer dessus, mais je serais bien incapable de t’en dire plus, ça ne m’a jamais réellement intéressé

Contrairement à Gédéon, Ethan n’était pas un féru de sport. Il en pratiquait bien évidemment pour garder la forme, mais il préférait de loin pratiquer des sports en solitaire, des sports qui ne le forçaient pas à intégrer une équipe, la notion d’esprit d’équipe lui échappant totalement. C’est pourquoi il faisait de l’escrime activité dans laquelle il excellait, ou la course à pied. De plus il détestait pratiquer le sport par procuration, pour lui ça n’avait absolument aucun intérêt. Il préférait de loin contempler pendant des heures un Matisse que de rester avachis sur le canapé devant son poste de télévision ou se retrouver dans une estrade entouré d’une foule de supporters excités pour suivre un match quel qu’il soit. Le seul sport qu’il suivait était le Quidditch et encore avec modération. Il ne s’y intéressait vraiment que via son amitié pour Peter, mais il était bien loin d’être aussi passionné que son père avait pu l’être

- Je te crois sur parole,
sourit-il alors qu’elle lui donnait une astuce pour mettre le couple séparé à nouveau ensemble. Mi casa es tu casa, mais qu’est-ce qui m’a pris de dire un truc pareil ? Se lamenta-t-il en passant sa main sur son front en signe d’accablement. Toi et Gédéon vous n’aviez pas ce genre de problème… Comment tu as su ? Comment as-tu su que c’était lui le bon ? Je vous ai toujours admiré tu sais, pour moi vous formiez le couple idéal, un modèle à suivre. Avant de vous rencontrer l’idée de me marier et de fonder une famille ne m’avait jamais effleuré… J’espère que tu retrouveras ce bonheur avec quelqu’un d’autre Yaël, tu le mérites et c’est ce que Gédéon voulait pour toi.


Il prit sa main dans la sienne en guise de soutient amicale tout en lui offrant un sourire confiant en l’avenir. Gédéon était parti et son amitié lui manquait beaucoup mais il avait Yaël à présent et son amitié lui était tout aussi précieuse.

- Nous pourrions allez lui rendre une petite visite tout à l’heure, lui proposa-t-il. Je suis sur qu’il appréciera

Cela faisait bien longtemps qu’Ethan ne s’était pas recueilli sur la tombe de son vieil ami. Contrairement à certains Aurors qui voyaient là la matérialisation de leurs propres peurs, Ethan ne fuyait pas les cimetières, on devait tous mourir un jour de toute manière, cela étant il rendait très peu de visite à ses morts. Il s’arrangeait toujours pour s’y rendre une fois dans l’année au moins, rarement plus. Toutefois, il lui était interdit de se recueillir sur la tombe de ses véritables parents, cela faisait parti du programme de protection des témoins, abandonner son ancienne vie et tout ce qui s’y rattachait. Pourtant, malgré l’interdiction, il l’avait fait à deux reprises. La première fois lorsqu’il était revenu dans son pays natal, et la seconde à la mort de Gédéon, il y avait de cela 5 ans. Cette fois-là, il avait amené Allison avec lui, c’était la première fois depuis 20 ans que la famille Foster était à nouveau réuni. Voulant cacher l’émotion que ses souvenirs éveillèrent en lui, il s’empara de son verre de vin pour trinquer avec elle.

- A nos retrouvailles, lui sourit-il avant de boire une gorgée bien venue.

Préférant revenir à des sujets beaucoup moins émouvant et beaucoup plus léger, Ethan avait brandit les deux billets pour le match de Quidditch devant eux pour savoir avec qui, Yaël comptait s’y rendre. Il s’attendait à ce que Yaël lui dise qu’elle irait accompagnée d’une amie ou avec son frère, mais certainement pas à ce qu’elle se mette à piquer un fard devant sa question innocente. Un petit sourire amusé commença à s’étirer sur son visage alors que la belle essayait de trouver une réponse convaincante, qui ne trompait personne… et surtout pas lui. Aussi lorsqu’elle essaya de changer de sujet, il se mit à rire gaiement

- Oh non non pas si vite. Tu crois vraiment pouvoir t’en sortir comme ça ? Lui demanda-t-il tout en se reculant légèrement pour laisser place au serveur qui venait avec les plats qu’ils avaient commandé. C’est quoi ces rougeurs ? Aurais-tu rencontré quelqu’un ? Je te préviens, tu vas devoir tout me dire, et en échange je te parlerais peut-être de Susie



 
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Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty
MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty15.02.16 1:32



I dunno what the futur holds for me



Yaël aimait, à retrouver les personnes, qui avaient fait partie de sa vie. Il lui était toujours difficile de se détacher de ceux, qui furent ses proches. La seule exception à la règle était son père, avec qui elle avait de très mauvaises relations et cela ne s'arrangeait pas avec les années. Yaël était persuadé qu'il était ainsi, parce qu'il regrettait d'avoir épousé sa femme, sur un coup de tête alors même que cette dernière n'était pas de sang-pur. La pureté du sang c'était l'obsession de son père. Il devait en parler au moins six fois par jour. Chacun de ses apprentis à l'hospice Sainte-Pervenche devait avoir droit à son sermon sur le sujet. Comment est-ce qu'un homme, qui était obsédé par cette idée, avait pu épouser une femme qui n'était pas du tout de sang-pur et qui pire encore était une née-moldu ? Bien sûr, Yaël n'en avait jamais rien su, avant d'entendre une des nombreuses disputes de ses parents. Son père traitait sa mère de Sang-de-Bourbe à chaque fois avec une telle rage qu'elle avait fait trembler Yaël, encore une jeune fille, à cette époque là. Cela l'avait à jamais marqué et elle en avait voulu à sa mère de ne pas être capable de répondre aux accusations de son père. Pourtant, ce n'était pas véritablement sa faute. C'était du coup à la fois difficile de se trouver dans la même pièce que sa mère et que son père. Heureusement, elle n'était pas si seule. Il y avait toujours ses amis, ses frères et sœurs et autrefois, il y avait Gédéon pour être à ses côtés. Bien sûr, certains étaient plus difficiles à voir souvent, comme c'était le cas pour Ethan. Mais aujourd'hui, elle avait réussi à obtenir la promesse d'Ethan de revenir avec plus de régularité. Elle appréciait vraiment sa compagnie qui lui rappelait les jours heureux auprès de son mari, même lorsque ce dernier était gravement atteint par la maladie. Elle le vit sourire quand elle exprima son sentiment à ce sujet et son sourire grandit encore davantage lorsqu'elle mentionna sa jeune sœur.

« Décidément, elle tient beaucoup de toi alors. En même temps, vous n'êtes pas de la même famille pour rien. » Répondit-elle, amusée par la dernière nouvelle qu'Ethan lui donna sur Allison. « Je ne doute pas qu'elle devait être très fière d'elle-même. Cela lui ressemble bien. J'ignorais qu'elle s'était rendue à cette conférence. Quand on pense à ce que s'est passé durant cet événement. C'est vraiment d'une tristesse. Cette année 2030 est de plus en plus noir. » Ajouta la sorcière l'air un peu plus sombre.

La conversation avait vite tournée vers d'autres sujets, qu'elle avait espérée plus joyeux, mais qui s'étaient révélés un peu sombre. En effet, en l'interrogeant sur Thémis, Yaël s'était attendu à quelques nouvelles positives. Malheureusement, cela n'avait pas été le cas. En effet, elle finit par apprendre de la bouche d'Ethan, que ces derniers n'étaient plus ensemble. Pourtant, elle se souvenait encore de la première fois qu'il lui avait parlé d'elle. Il avait employé les mots amour et rencontre qui en général prévoient un dénouement heureux. Lorsqu'elle avait fait la rencontre de Thémis, elle avait trouvé la jeune femme vraiment sympathique. Tous ses facteurs auraient normalement dû permettre à Ethan et Thémis d'être un couple comblé. Cependant, toutes les bonnes choses avaient une fin. Tout était une question de temps. Elle et Gédéon avaient eu un peu plus de dix ans d'une belle et tendre relation amoureuse. Cela aurait dû durer plus longtemps, mais c'était déjà positif d'avoir eu autant de temps pour s'aimer et vivre ensemble. Elle fit cependant savoir à Ethan à quel point elle était désolée d'avoir mis ce sujet sur le tapis, sans savoir que c'était fini, entre lui et Thémis. Yaël s'était voulu réconfortante, mais elle n'était pas certaine de bien y arriver, en voyant le pauvre sourire d'Ethan. Pourtant, cela n'avait pas été son intention. Yaël avait simplement voulu bien faire. Elle ajouta quelques mots pour alléger l'atmosphère en lui souhaitant de trouver quelqu'un d'autre qui serait aussi compatible. Yaël s'en voulait un peu d'avoir abordé un sujet, qui au premier abord semblait plus léger, mais qui s'était révélé être plus sombre qu'elle ne l'aurait cru. Cependant, Ethan la rassura en lui assurant avec une espièglerie contagieuse qu'il destinerait ses sourires à elle, en attendant. Comment ne pas garder le sourire aux lèvres quand il parlait ainsi ?! Il était véritablement capable de transformer une conversation sérieuse en un badinage amusant.

« Décidément, tu n'es qu'un vile charmeur. Dire que je succombe comme la première des adolescentes en pleine découverte avec ses hormones. » Dit-elle avec un faux reproche alors même que cela l'amusait.

Ils parlèrent ensuite de sujets autrement plus joyeux, notamment parce qu'Ethan était capable de convaincre quiconque. Ce qu'il admettait. Cependant, elle avait ajouté que s'il voulait en savoir plus, il allait devoir poser les questions parce qu'elle était incapable de savoir dans quelle direction il fallait aller. Ils s'étaient installés à la terrasse et avaient commandé. Ethan n'avait pas tarder à poser ses questions. Il était évident qu'il excellait dans cette pratique. Il l'interrogea en tout premier sur ses recherches et bien évidemment sur le rapport houleux que cela faisait entretenir à la sorcière avec son père. Leur relation n'étant déjà pas au beau fixe, en règle générale. Son père trouvait ses recherches complètement inutiles. Il n'était de toute manière pas connu pour sa grande tolérance. Tout ce qui sortait de son schéma établi était un affront personnel pour le patriarche de la famille Hananel. Hors, les recherches de Yaël se basait sur le fait trouver le moyen de faire naître la magie, chez des personnes qui en était dépourvu pour pouvoir venir en aide au cracmol. En vérité, elle ne souhaitait pas vraiment l'avouer à Ethan, mais rencontré Thémis l'avait convaincu du bien fondé de ses recherches. Les rencontres qu'elle avait faîtes, par le biais de la société américaine de soutien des cracmols, avaient, elles aussi, été primordiales. Ce travail la passionnait grandement parce qu'elle était persuadée, qu'ils apporteraient un plus à la communauté magique. Elle ne voulait pas être comme son père et mettre au ban de la société des sorciers, des êtres qui étaient dénués de magie, non pas parce qu'ils le méritaient, mais parce qu'une erreur quelconque à leur naissance avait été commise. En règle générale, elle était rarement d'accord avec les propos de son père, dès qu'il était question de ses recherches ou de sa vision du monde. Il était trop extrême, trop fermé et il passait à côté de la beauté du monde magique.

« Mon père ne soutiendra jamais des recherches qui ont pour but de permettre aux cracmols de devenir des sorciers à par entière. Il est tellement… rigide ! Si seulement il gardait ses propos uniquement pour lui, cela ne me gênerait pas. Cependant, il fait aussi tout ce qu'il peut pour que le directeur de Sainte-Pervenche coupe les financements, sous prétexte qu'ils seraient plus utiles pour d'autres choses... » Répondit la sorcière à la question d'Ethan à propos de ses recherches. « Merci de me soutenir ! Tous les soutiens sont bons à prendre. Quant à la progression, je dois dire que c'est assez lent, mais je pense bientôt pouvoir faire des tests sur des sujets volontaires. »

Cette étape serait loin d'être la plus simple. Il pouvait y avoir tant de conséquences négatives et il faudrait trouver des personnes prêtes à prendre se risque. La société américaine de soutien des cracmols lui avait promis qu'il l'aiderait à trouver des volontaires, mais même avec leur aide, il était probable que ce serait difficile. Les cracmols vivaient souvent cachés par leur famille ou par eux-même, dans la peur qu'on les mette de côté. Dans d'autres cas, ils finissaient par se cacher sur des territoires indépendants ou parmi les Partisans du Nouveau Monde. Certains, même partait rejoindre les Inquisiteurs par pur volonté de prouver qu'ils avaient de la valeur à leur famille qui n'avait pas su s'en rendre compte. Le fils Hopkins en était une preuve. C'était malheureux de les voir partir rejoindre cette bande de terroriste sans foi, ni loi. Yaël ne comprenait pas comment il pouvait penser que ce serait une bonne idée ou une manière honorable de montrer à ceux qui les avaient raillé, qu'ils valaient quelque chose. Il était clair que le véritable problème venait de la communauté magique. Il fallait changer les mentalités des sorciers à l'égard de leur proche qui naissait cracmol. C'était un combat dans lequel elle était fière d'être une participante par le biais de la société de soutien des cracmols. Bien sûr, elle n'opérait que dans les territoires des Mages Fondateurs. Elle ne mettrait jamais les pieds chez les Inquisiteurs. Quant aux Partisans du Nouveau Monde, leurs terres lui faisaient peur. Elle avait bien essayé, mais lors de sa lune de miel avec Gédéon, elle s'était rendu compte que ce monde n'était pas pour elle. Chez les Indépendants, il était difficile de trouver les cracmols, car tous les individus qui vivaient sur ces territoires étaient terriblement secrets et ne s'intéressait pas à la vie de leurs voisins. On pouvait être, qui on veut là-bas.

Ethan lui avait, ensuite, raconté une histoire le concernant dans laquelle, il avait donné la possibilité à une connaissance qui avait des soucis avec sa femme, de venir s'installer, chez lui. Elle l'avait cependant interrogé sur ce qu'était réellement la chose qui semblait occuper le fameux colocataire que son ami avait récupéré. Ethan lui expliqua très vite fait les rudiments du sport moldu que son ami semblait apprécier. Cela ne semblait pas aussi intéressant que le quidditch ou les sports sorciers, mais elle n'en avait jamais vu et ne souhaitait pas vraiment le découvrir. Les moldus n'étaient pas un sujet d'intérêt pour la sorcière. Elle les craignait et avait peur de ce qu'ils pouvaient faire subir aux siens. Yaël ne savait pas comment Ethan faisait pour vivre avec eux, autour de lui. Elle n'arriverait jamais à accorder sa confiance à un moldu, après ce qui s'était passé à Boston. Cependant, elle préféra se concentrer sur le moyen d'aider Ethan à se débarrasser de son gênant squatteur qui semblait lui rendre la vie impossible. De toute évidence, la solution résidait dans le fait de rabibocher le couple séparé. En matière de vie conjugale, Yaël n'avait connu que Gédéon, mais elle avait appris de nombreuses choses, avec lui. Ils étaient passés par de nombreux stades et avaient appris l'un de l'autre dans une des plus grandes aventures que l'on peut vivre avec un autre être. Ethan semblait vraiment regretter d'être venu aider l'homme qui restait coincé dans son appartement. Il l'interrogea ensuite sur elle et Gédéon. Il semblait penser qu'ils étaient une sorte de couple idéal. Yaël sourit à cette mention. Chaque souvenirs, qu'elle avait de Gédéon et de sa vie avec lui, étaient teintés de bonheur et c'était toujours avec une nostalgie touchante, qu'elle y repensait, malgré les années.

« Je suis désolé pour toi. Je suis certaine, que cette situation ne va pas durer. Il va bien falloir qu'il sorte de chez toi ne serait-ce que pour être fixé sur son couple. » Affirma la sorcière. « Pour ce qui est de Gédéon, je ne sais pas vraiment comment j'ai finalement su qu'il était le bon. Lui n'en a jamais douté. Dans ses lettres, il me le disait. Il m'avait vu, avant même que je ne le remarque. Nous nous sommes construits, petit à petit. Je ne dirai pas que nous étions un couple idéal. Nous avons eu nos mauvais moments aussi, mais nous avons décidé de toujours tout se dire. Je dirais que la clé d'un bon couple c'est la confiance et parfois les compromis aussi. Je ne doute pas qu'un jour, tu auras, toi aussi, cette vie de couple idéale. » Elle se tue lorsqu'Ethan lui souhaita, d'avoir la possibilité de vivre cela, à nouveau. « Nous verrons... »

Il lui prit sa main dans la sienne comme s'il tentait de la soutenir en toute amitié, tout en lui offrant un sourire confiant. Elle apprécia son geste, mais c'était difficile d'imaginer qu'elle pourrait avoir le même genre de couple avec quelqu'un d'autre. Surtout si la seule personne qu'elle imaginait fréquenter, l'intimidait au point qu'elle avait toujours l'impression d'être une parfaite idiote en sa présence. Même si elle arrivait à lui parler, elle n'était pas certaine que ça puisse être aussi parfait que cela l'avait été avec Gédéon. Elle voulait, cependant, croire, qu'il lui était possible de retrouver ce bonheur. Ethan lui proposa de l'accompagner au cimetière voir la tombe de Gédéon. Elle acquiesça, incapable d'ajouter des mots sur cela. Yaël s'y rendait souvent. C'était un soutien pour elle, que d'imaginer qu'il la regardait, de là-haut. Cette pensée positive lui permettait d'avancer, au quotidien, et lui avait même permis de dépasser la tristesse et le deuil qu'elle avait ressenti, à la mort de son bien-aimé. Ethan leur servit un verre à chacun et ils trinquèrent à leurs retrouvailles. A nouveau, ils changèrent de discussion. Il avait brandi les deux billets promis de Quidditch et il l'avait interrogé sur la personne avec qui elle comptait s'y rendre. Elle avait pensé tout de suite à celui qui la faisait craquer, mais elle avait préféré avancer une personne, comme son jeune frère, sans être capable pourtant de cacher les rougeurs qui s'étaient propagés sur ses joues. Elle avait bien essayé de détourner l'attention d'Ethan, sur un autre sujet, mais ce dernier n'était pas dupe. Il avait bien senti qu'elle lui cachait quelque chose. Elle était absolument minable pour garder ses pensées pour elle. Ethan n'hésite pas à la presser de questions pour en savoir davantage et elle savait qu'elle serait incapable de détourner la conversation. Peut-être que cela serait mieux pour elle d'en parler à quelqu'un.

« Je pensais que j'allais m'en sortir, mais de toute évidence, je suis incapable de le faire. » Affirma Yaël. « Cependant, ne t'emballes pas, je n'ai pas vraiment rencontré quelqu'un, alors qu'il semble que toi, oui… J'imagine que je n'ai aucune chance dans le fait de te faire changer d'avis et de me parler de cette Susie, en premier. » Elle essaya de trouver ses mots et puis décidant qu'il serait stupide d'essayer de tourner autour de pot, plus longtemps, elle prit son courage à deux mains et reprit la parole. « Je ne sais pas quand c'est arrivé précisément. Je revenais du cimetière et je crois que j'ai été touché par son sourire. C'est ce sourire qui m'a fait me retourner et puis j'ai eu l'impression d'entendre la voix de Gédéon me dire de vivre ma vie. Depuis, je dois le croiser une fois par jour et je suis incapable de me lancer parce que je ne me suis pas retrouvée dans cette situation, depuis quelques années. » Avoua Yaël. « Il s'agit de... » Elle murmura le nom tout bas, en rougissant davantage. « Ernie Beller, le fabriquant de baguettes magiques. »

Voilà, c'était dit. Elle pensait que cela serait plus difficile, mais parler avec Ethan ne l'avait jamais été. Il avait cette figure de confiance qui la mettait à l'aise.

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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty04.03.16 12:18


 

Tu ne pourras jamais rattraper la pierre après l'avoir lancé,
les mots après les avoir dit,
l'occasion après l'avoir perdu,
le temps après qu'il soit passé
Alors vis



  Ethan était un homme très entouré qui suscitait naturellement la sympathie, mais rien n'était dû au hasard, car avec lui, tout était toujours parfaitement planifié et calculé. Il savait parfaitement y faire avec les gens, comment les charmer pour mieux les manipuler. Parfois, il se disait que sa soeur tenait un peu trop de lui, et qu'ils se ressemblaient bien plus qu'elle ne l'imaginait.

Sa soeur, il n'y avait rien qui ne ferait pour elle. Si beaucoup de monde gravitait autour de lui, très peu de ces personnes pouvaient se vanter de lui inspirer un véritable attachement. Il leur donnait l'illusion de compter pour lui mais en réalité il ne leur accordait que très peu d'importance. A vrai dire, ceux pour qui il éprouvait un véritable et sincère attachement se comptaient sur les doigts d'une main. Il y avait avant tout Yael, sa seule véritable amie, avec qui il pouvait parler de beaucoup de choses, Sean son parrain qui était le seul lien qui lui restait avec son passé, Thémis qu'il ne voyait plus mais qu'il avait aimé sincèrement et pour qui il serait toujours là s’il devait lui arriver quelque chose, Luce qu’il aimait comme une petite sœur et surtout il y avait Allison. Il se souciait sincèrement de ces cinq personnes et il serait toujours présent pour elles quoi qu’il se passe dans leur vie, mais plus que n’importe qui d’autre, c’était sa sœur qui avait le plus d’importance à ses yeux. Elle était sa seule famille et elle avait beau prétendre être le vilain petit canard en plaisantant elle se trompait complétement. Elle était parfaite telle qu’elle était notamment lorsqu'elle se jouait de la loi avec panache. Intelligente, drôle, pétillante, pleine de vie, courageuse, talentueuse, elle n’avait strictement rien à lui envier, bien au contraire. Allison avait le tort de le placer sur un piédestal alors qu’il n’était ni pire ni meilleur qu’un autre. C’était d'ailleurs le cas de toutes ces personnes qui s'imaginaient le connaître, mais elles se trompaient toutes, car dans le font leur jugement était faussé puisque basé que sur une infime partie de lui qu’ils connaissaient, sur ce qu'il voulait bien leur montrer. En réalité, il n’était pas certain que beaucoup d’entre eux seraient capable de l’accepter pour ce qu’il était vraiment. Personne ne pouvait se vanter de le connaître, ils pouvaient tous le croire, mais ils se trompaient tous, Ally y compris, même si elle en savait bien plus sur lui que la plupart des gens qu'il fréquentait et la décevoir elle serait pire que tout.

Yael était loin de se douter à quel point elle avait raison lorsqu’elle lui disait qu’Allison avait de qui tenir. Il était indéniable qu’ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eaux et pas forcément dans ce que la plupart des personnes désignerait comme étant des qualités. Aussi manipulateur, menteur et charmeur l'un que l'autre, ils étaient passionnés par les oeuvres d'art et de véritables faussaires sommeillaient en eux, à se demander de qui ils tenaient tout ça parce que c’était forcément dans les gênes. Si elle n'avait pas son pareille pour créer de fausses pièces d'identités, lui avait la capacité de reproduire de faux tableaux. Pour tester son talent, il devait y avoir 5 ou 4 ans, grâce à Ally et ses contacts, il avait mis sur le marché un Von Gogh intitulé Les Amants : Le Jardin du poète IV qui datait de 1888. Cette toile faisait partie de ces trésors nazis qui avaient été confisqué avant de disparaitre lors de la Grande Guerre. Voir ce tableau refaire soudainement surface avait soulevé bien des passions et… des polémiques. Ethan s’était surpassé, 4 experts avaient fait le déplacement pour venir l'authentifier sans parvenir à se mettre d'accord pendant 3 longues semaines... avant que le verdict ne finisse par tomber. Ethan avait éprouvé une certaine fierté d’être parvenu à une telle prouesse accompagné, cela va sans dire, d’une certaine frustration de rester dans l’anonymat de se tour de force. Un petit succès qu’il avait néanmoins pu fêter avec sa sœur. Son talent ne semblait cependant pas être passé inaperçu aux yeux d’Alice qui l'avait encouragé à faire plus d'oeuvres originales, mais il n'était pas un artiste, juste un agent du gouvernement qui franchissait parfois des lignes qu'il ne devrait pas.

Complices, Yael et lui rirent du tour de force réalisé par sa jeune sœur qui était parvenue à se faire inviter à la 5ème Conférence pour la Paix à laquelle en temps normal, elle n'aurait pourtant dû jamais assister. Aussi loin qu’il se souvienne sa sœur avait toujours fait preuve de beaucoup de débrouillardise. Il en fallait pour fuguer à 16 ans et venir le retrouver ici, en Amérique. Sa sœur avait toujours été très maligne et lorsqu'elle voulait quelque chose, elle parvenait toujours à l'obtenir, c’est ce qui faisait sa force.
La présence d’Allison à cet événement majeur était bien la seule chose qui prêtait à sourire lorsqu’il y repensait. Cette conférence avait été un véritable fiasco et découvrir que Yaxley et Rookwood avaient provoqué le drame californien pour échapper à l’extradition l’avait grandement énervé, car sans eux, sans leur intervention, son père n’aurait jamais adopté leur point de vu, prit leur défense pour empêcher ces deux « héros » d’être extradés pour être jugé de leurs crimes en Angleterre. Jamais il n’aurait été remercié de Salem, jamais il n’aurait pris part à la politique de leur pays et pour finir jamais il n’aurait été abattu. Que penserait-il de tout ça aujourd’hui ? Sa famille avait été détruite parce qu’on l’avait honteusement floué… il devait se retourner dans sa tombe et serait sûrement mort de honte s’il ne l’était pas déjà.
Outre cet énorme coup d’éclat provoqué par ces révélations coup de poing qui avait ébranlé tout le pays, il y avait fait une rencontre des plus désagréables. Il savait qu’il serait présent en étudiant la liste des invités et bien qu’il était préparé à le croiser, il ne s’était pas attendu à ce que ce face à face ravive autant la haine qu’il éprouvait déjà à son encontre. Plongé dans ses pensées Ethan prit un air grave pendant que son regard fixait un point invisible. Calvin Hasting, cet homme que Yael détestait probablement autant que lui, cet inquisiteur qui avait blessé son mari et qui avait bien failli tuer Gédéon. La médicomage qui n’était pourtant pas d’une nature mauvaise, nourrissait à son encontre une haine féroce qu'il partageait avec elle. Il comptait bien lui en parler mais pas dans l’immédiat, pas pendant leur déjeuner. Chassant Hasting de ses pensées il leva son regard clair sur elle alors qu’elle lui confiait combien l’année 2030 lui paraissait de plus en plus noire. Il aurait aimé la rassurer et prétendre que le pire était derrière eux mais il savait pertinemment qu'il n'en n'était rien alors il lui sourit pauvrement tout en prenant sa main dans la sienne

- Tout ce qui compte c'est que toi tu sois en sécurité. Sache en tout cas que quoi qu'il arrive, je serais toujours là pour veiller sur toi. Je ne laisserais personne te faire du mal.

Il était sincère. Il y avait peu de personne qu'il était prêt à protéger ainsi mais pour elles, il se donnerait sans compter. Après avoir abordé sa rupture avec Thémis, Ethan s’était intéressé à l’avancement des travaux de son amie concernant ses recherches pour permettre aux cracmols de devenir des sorciers à part entière. C'était un projet tout à fait louable qu'il soutenait à 200% malheureusement beaucoup de sorciers ne partageaient pas leurs points de vue et estimaient que les cracmols valaient beaucoup moins qu'un moldu. Le père de Yael était de ces sorciers. Il s'imaginait, comme beaucoup de sorciers de sa génération, que seul les sangs-purs étaient de grands sorciers et que les cracmols valaient probablement autant qu'un elfe de maison, si ce n'était pas moins. Un raisonnement complétement stupide puisque les sangs-purs, tôt ou tard seraient amenés à disparaître. Quand à rejeter un enfant parce qu'il était né sans le don,... c'était quelque chose qu'il n'imaginait même pas faire. La famille de Thémis avait été un véritable exemple pour lui à ce sujet. Aucun d'eux n'avaient rejeté la jeune femme ni ne lui avait fait comprendre qu'elle était à part. Il l'avait tous aimé sans condition, lui permettant de gagner en confiance et de réussir dans sa vie, même sans magie. A l'inverse, les Hopkins avaient rejeté leur fils cracmol qui aujourd'hui servait les Inquisiteurs, et ça, c'était devenu un véritable problème. S'il n'avait pas été rejeté, jamais il n'aurait trahit les siens et jamais Barbosa n'aurait tenu aussi longtemps à la tête de son parti dont tout le monde savait qu'il était en réalité dirigé par Septimus.

- C'est un tort,
déclara Ethan tout reposant son verre de vin. Ton père devrait être le premier à te soutenir et à réaliser combien tes travaux pourraient changer l'histoire. Un cracmol reste un sorcier quoique les gens en pensent et ce que tu fais pour eux est remarquable, il devrait être très fier de toi, en tout cas moi je suis. Je suis persuadé que lorsque tes recherches aboutiront, car elles finiront forcément par aboutir, tu recevras un prix. Tu verras quand ça arrivera tu penseras à moi, ria-t-il avant de reprendre son sérieux. Si j'ai bien compris tu as besoin de fonds pour la poursuite de tes recherches ? Je vais t'aider. Je connais des personnes qui pourront te soutenir financièrement. Je vais les mettre en contact avec toi dès que je rentre à Washington

Il connaissait du beau monde qu'il pourrait convaincre sans peine de soutenir le projet de Yael, autant les mettre à profit pour servir une cause qui en valait véritablement la peine. Alors qu'ils avaient terminé leur entrée et qu'ils passaient au plat de résistance il fut question de son encombrant colocataire. Il allait sans dire qu'il n'allait pas pouvoir rester indéfiniment chez lui, mais à ce stade il n'était pas certain de pouvoir le supporter une journée de plus. Il était bien décidé à  très vite les rabibocher. Dès qu'il rentrerait à Washington il s'occuperait de cette affaire. Parler de son ami les avait forcément fait dévier sur le couple que Yael et Gédéon avaient formé. Aux yeux d'Ethan ils avaient été l'exemple type de ce qui était pour lui un couple idéal. Il ne put s'empêcher de sourire à cette évocation lorsque Yael lui raconta que son mari lui avait avoué l'avoir immédiatement remarqué

- Oui il me l'avait raconté. Tu sais, il me parlait beaucoup de toi, tu étais et a toujours été son sujet de conversation préféré, c'est pour ça que la première fois qu'il nous a présenté l'un à l'autre j'avais l'impression de retrouver une vieille amie. C'était comme si on s'était toujours connu.

Et lorsqu'elle se défendit de former à ses côtés le couple idéale Ethan ne put s'empêcher de lever un regard sur elle. Un regard qui montrait clairement qu'il n'en croyait pas un mot. Il se doutait bien que tout ne devait pas être parfait dans leur couple mais cela s'en rapprochait il en était certain. Pour elle la clé de la réussite d'un couple était la confiance mais aussi être également capable de compromis. Il était d'accord, cela faisait partie des choses essentiels pour cimenter un couple mais ce n'était pas le tout.

- Tu as déjà eu des secrets pour Gédéon ? Je veux dire des secrets qu'il n'imaginait même pas.

Pour réussir son couple, il était préférable de ne pas avoir de secrets l'un pour l'autre, et encore moins de mentir mais il s'agissait de deux règles qu'il était absolument incapable de respecter. Mentir était chez lui une seconde nature, il était constamment obligé de dissimuler certaines vérités et d'avoir des secrets. Jamais il ne pourrait être parfaitement honnête avec une femme, la preuve en était qu'il avait menti à la seule femme qu'il ait jamais réellement aimée. Dans ces conditions, il doutait fortement de connaître un jour une vie de couple idéal comme en était persuadée Yael cela étant il ne chercha pas à la détromper

- J'en suis sûr, lui sourit-il confiant alors qu'il n'en pensait pas un traitre mot.

Néanmoins lorsqu'elle émit un peu plus de réserve concernant son propre cas, il ne la laissa pas s'enliser dans le doute ou les pensées négatives.

- Et ça arrivera, lui certifia-t-il. Ce ne sera pas la même chose qu'avec Gédéon mais ça n'en sera pas moins fort pour autant ce sera juste... différent.

Après tout, aucune histoire n'était semblable elles n'en n'étaient pas pour autant moins belles et dans le cas de Yael s'était absolument tout ce qu'il lui souhaitait. Elle méritait vraiment de retrouver le bonheur auprès d'un homme bien. Un homme qui de toute évidence semblait déjà avoir fait son apparition. Elle tenta bien vainement de noyer le poisson mais la jolie médicomage, si elle était un brillant chercheur, était en revanche beaucoup moins douée pour dissimuler des informations. Sa timidité, sa gêne et son embarras lui tirèrent un sourire amusé qui n'était pas moqueur loin de là, la spontanéité de Yael était tellement rafraichissante qu'il en avait presque oublié ce que c'était que de fréquenter des personnes vraies et naturelles.
Un petit sourire mutin s'étira sur ses lèvres alors qu'il portait son verre de vin à ses lèvres concernant la dénommée Susie.

- Non aucune chance. Toi d'abord,  lui répondit-il espiègle alors qu'elle avait espéré qu'il lui parlerait de Susie

Son plat terminé, il posa sa serviette à côté de son assiette et s'adossa correctement tout en l'écoutant lui parler de cet homme, ce sorcier qui était parvenu à la troubler d'un simple sourire. Un sorcier qu'elle croisait quotidiennement mais qu'elle n'avait jamais eu le courage d'aborder. A ce rythme-là, sans un peu d'aide, dans 5 ans ils y seraient encore. Il y avait quelque chose de touchant dans cette timidité et cette maladresse. Un peu plus tôt, elle s'était comparée à une jeune adolescente qui découvrait ses hormones mais cette fois il ne pouvait qu'admettre qu'il y a avait de ça, même si toutes les adolescentes ne vivaient pas cette étape de la même manière surtout lorsque l'on s'appelait Lucrezia Collins. Son esprit évita de vagabonder grâce à l'intérêt que Yael sut susciter en lui révélant le nom de cet homme qui était entrain de faire à nouveau battre son coeur, un homme qui devait forcément être exceptionnel. Un petit chanceux qui portait le nom d'Ernie Beller et qui n’était autre que le célèbre fabriquant de baguette.
Ethan ne le connaissait pas personnellement mais il avait eu l'occasion de le rencontrer deux ans plus tôt pour passer commande chez lui, après avoir « perdu » sa première baguette lors de son enlèvement par le Boucher. Il faisait un travail remarquable et du souvenir qu'il en gardait il s'agissait d'un homme jovial et chaleureux, qui pourrait effectivement parfaitement convenir à Yael.

- Vous vous croisez tous les jours et vous ne vous êtes jamais adressé la parole ? S'étonna-t-il

Il pouvait admettre que Yael soit un peu intimidée mais Beller ? Pourquoi n'avait-il pas fait le premier pas ? Qu'attendait-il ? Il était impossible de ne pas remarquer Yael et puis s’arrêter pour dire bonjour et prendre des nouvelles n’engageait à rien, alors où était le problème ? Ce n'était pourtant pas difficile d'aborder une personne et d'entamer une discussion, lui, il faisait ça tout le temps. Aborder les gens n'avait jamais été une difficulté pour lui, ça lui venait naturellement, mais il voulait bien admettre que tout le monde n'était pas ainsi. Il allait falloir qu'il intervienne s'il voulait qu'il se rende compte de son existence.

- Rassure-moi, vous vous êtes déjà parlé un peu ?

Croisant les bras devant lui, il prit appui sur la table et plongea son regard dans celui de la jolie brune. Il n’y avait aucune malice cette fois, il n’avait aucune envie de plaisanter ou de la mettre mal à l’aise, il voulait juste être là en ami, et l’écouter

- Dis m’en plus sur lui, sur ce que tu sais, sur l’homme qu’il est


 
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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty14.03.16 22:55



I dunno what the futur holds for me



Vivre en 2030 aux États-Unis était une chose véritablement difficile. Il suffisait de suivre l'actualité pour se rendre compte que le monde marchait sur la tête. Bien sûr, cela faisait un moment que le monde ne tournait pas rond. Il faut dire que la cohabitation forcée n'avait pas été un véritable succès et ce même parmi les territoires qui revendiquaient une parfaite coexistence entre le monde magique et le monde non-magique. Il n'y avait jamais eu autant de conflits intérieurs aux États-Unis, que depuis ses trente dernières années. Ce qui ne présageait rien de bon pour la paix du pays. Depuis que Gédéon était mort, Yaël ressentait de plus en plus à quel point, la paix était une notion qu'il serait très difficile d'atteindre. Peut-être que les choses étaient plus simples, quand les deux mondes n'étaient pas obligés de s'unir. Son père en parlait toujours avec beaucoup de lumière dans les yeux. Le monde lui semblait alors parfait, alors même que les Mages Fondateurs avaient réalisé son rêve : être débarrassé des moldus dans sa ville d'enfance. Peut-être que la nature humaine ne pouvait pas se contenter de quelque chose et qu'elle recherchait toujours mieux, sans jamais être satisfaite. Yaël souhaitait la paix parce que c'est toujours mieux pour y vivre, aimer et élever des enfants. Cependant, au fond d'elle, il fallait avoue qu'elle aimerait bien voir les Inquisiteurs payer pour ce qu'ils avaient fait, lors de la guerre à Boston. Elle se souvenait de la tristesse, de la misère et de la mort qui empestait l'atmosphère de l'hospice Sainte-pervenche. Cette odeur collait même jusqu'aux murs et elle pouvait presque parfois la sentir alors même que l'hospice avait été lavé et re-lavé pour les futurs patients. C'est peut-être pour cela qu'elle gardait une rancune néfaste et contraire à sa nature profonde, contre les Inquisiteurs.

Ethan lui assura que tout ce qui comptait c'est qu'elle soit en sécurité. Ce qui n'était pas bien difficile, ici à Boston. C'était plus dangereux dans d'autres coins où vivaient les Mages Fondateurs. Boston bénéficiait d'une protection des brigades magiques qui étaient plus entraînées que jamais depuis les affrontements avec les Inquisiteurs. Malgré tout, il était impossible de parer à tout. Surtout que la technologie des moldus tendaient à être plus puissante que ne pouvait le croire les sorciers. Son ami, lui affirma que quoi qu'il arrive, il serait toujours là pour elle. La médicomage savait qu'il ne disait pas ses mots sans les penser. Lorsque la maladie avait touchée terriblement son époux, Ethan avait été là, très souvent. Cela n'avait pas toujours été facile. Yaël s'était senti terriblement impuissante face à cette maladie magie orpheline que rien ne pouvait stopper. Elle avait pourtant tout tenté, mais malgré tout, elle n'avait pas eu le moyen d'arrêter cette lente descente en enfer pour Gédéon. Ethan avait été un roc, en cette période, sur lequel, elle avait pu se reposer. Il avait été là, quand de nombreuses personnes ne l'étaient déjà plus. Pour cela, elle lui en serait éternellement reconnaissante et redevable. Ethan insista en ajoutant qu'il ne laisserait personne lui faire du mal. Cela la toucha beaucoup, comme toujours. La sorcière pouvait entendre la sincérité dans sa voix. Elle s'accrochait à des moments comme cela pour lui permettre de continuer à avancer. Il faut dire que plus les années passaient, plus elle se sentait dépressive. Il y avait de nombreuses raisons à cela, mais elle les gardait pour elle. Principalement, parce que ce n'était pas vraiment un sujet dont elle aimait discuter, mais aussi parce qu'elle sentait qu'elle seule pourrait trouver la solution.

« Merci Ethan ! Je sais que je peux compter sur toi. Je fais confiance aux autorités pour garantir que notre sécurité, au moins à Boston. En espérant que je n'ai pas à voir encore les horreurs de la guerre. Quand je pense à ce qui arrive aux sorciers, je me sens parfois si inquiète pour l'avenir. »

Elle ne pouvait pas non plus avouer à Ethan, comme aux autres, qu'elle avait déjà eu une vision de sang. Bien sûr, rien qui n'était suffisamment cohérent pour être véritablement compréhensif. Elle en avait toujours eu et peu de monde savait pour les visions. Son père lui avait fait comprendre que ce n'était pas un don, qui méritait qu'on le clame à la face du monde. Pour une fois, Yaël était d'accord avec lui, ce qui n'arrivait presque jamais. La vision lui avait fait si peur, qu'elle en était revenue à ses vieux démons : une lame de rasoir contre sa peau et les entailles sur ses cuisses, là où personne ne pourrait les voir. Les visions, avec les années, étaient devenus de plus en plus difficile à vivre. Gédéon savait et il avait cherché à l'aide, du mieux qu'il pouvait. Il lui avait surtout servi à cesser de s'entailler pour faire fuir les visions de sa tête. Malheureusement, il n'était plus là et elle en était revenue à utiliser le seul moyen qu'elle connaissait. Son père n'avait eu aucun intérêt pour la chose, comme pour tout le reste. Ces dernières années, leurs seules discussions avaient pour sujet ses recherches, qu'il désapprouvait énormément. Il faut dire qu'il voyait les cracmols comme des citoyens de seconde zone, qui ne méritait pas le temps et l'argent des véritables sorciers. Yaël n'avait jamais compris cette rigidité qui caractérisait son père dans tous les aspects de sa vie. Elle ne regrettait pas de ne plus vivre sous son toit et plaignait ses frères et sœurs qui restaient sous sa coupe, à devoir acquiescer à tout ce qu'il pouvait dire, bien qu'ils ne soient pas forcément d'accord avec ce qu'il pouvait déclarer. Avec Ethan, elle aborda d'ailleurs le sujet de ses recherches et la vision de son père à leur sujet.

« Je sais qu'il a tort, mais personne n'est capable de le convaincre du contraire. Il reste fortement retranché derrière sa vision du monde. S'il n'était pas un si bon médicomage, j'aurai plus de chance pour avancer mon point de vue, mais malheureusement, il reste une pointure dans le domaine médical de la magie. Je fais donc bon gré, mal gré avec ce que j'ai. » Fit Yaël qui avait appris à vivre avec le caractère particulier de son père. « Si je réussis cet exploit, je t'inviterai même à la cérémonie de remise de mon prix. » Dit-elle dans un petit rire. « J'ai toujours besoin de fond. Je pense que la solution de la voix par les potions et celle qui va permettre une véritable avancée. Cependant, les ingrédients nécessaires ne sont pas faciles à obtenir, ce qui explique leur coût important. » Expliqua la sorcière avant de reprendre quand Ethan lui proposa de la mettre en contact avec des personnes, qui pourraient être intéressées. « Je pense que tout type de fond pourrait être les bienvenues. Ce serait avec plaisir que je pourrais exposer les tenants et les aboutissants de mes recherches pour prouver qu'il est de bon ton de les financer. »

Elle était très excitée à cette idée. Cela pourrait être un tournant pour ses recherches qui n'avançaient pas trop, par manque de fond. Si les finances étaient au beau fixe, elle pourrait y consacrer davantage de temps encore pour avoir des résultats concluants, plus tôt. De plus, si elle pouvait passer outre le financement de l'hospice Sainte-Pervenche, elle ne se sentirait plus en conflit permanent et ouvert avec son père, au vu de tout le personnel médical qui y travaillait. Les conflits seraient toujours là, avec son père, mais il retournerait dans le cercle familial. Le déjeuner qu'elle partageait avec Ethan, avançait bien et elle devait s'avouer au fond d'elle même, que c'était plaisant d'avoir quelqu'un avec qui discuter pendant un repas. Depuis cinq ans et la mort de Gédéon, elle passait énormément de temps, seule. Ce n'était pas, qu'elle n'avait pas d'amis, mais elle avait eu du mal à faire son deuil et s'était renfermée sur elle-même. Par la suite, elle passait tellement de temps au travail, qu'elle n'avait pas eu beaucoup de temps à accorder aux loisirs et sorties entre amis. Ces moments s'étaient espacés et ses amis avaient appris à l'accepter. Maintenant, il était difficile de sortir des mauvaises habitudes qu'elle avait acquises durant la période de deuil. Pourtant, elle aimait passer du temps en bonne compagnie, à simplement partager un bon repas et discuter de choses et d'autres. La discussion qu'elle entretenait avec Ethan, dévia sur le sujet du couple et bien entendu de celui qu'elle avait formé avec Gédéon. Si autrefois, il lui était difficile de parler de lui, sans avoir les larmes aux yeux, les choses avaient fini par se tasser et elle ne gardait que de bons sentiments quand elle entendait quelqu'un prononcer son nom. Elle lui raconta que c'était lui, qui l'avait remarqué avant même, qu'elle le voit réellement, ce qu'il affirma savoir parce que son défunt mari parlait beaucoup d'elle.

« Cela ne m'étonne pas de lui. Il savait dire les choses et cela avec beaucoup de poésie. » Affirma la sorcière avec beaucoup d'émotion.

Elle se défendit de représenter le couple idéal avec Gédéon, mais le regard d'Ethan semblait dire qu'il n'en croyait pas un mot. Yaël lui donna sa recette d'un couple sain qui peut traverser les épreuves et le temps. Repenser à ses années de bonheur, l'empêchait de devenir folle avec ses problèmes d'humeur qui se dégradait avec le temps et les visions qui lui rendaient la vie difficile. Ethan l'interrogea alors pour savoir si elle avait déjà eu des secrets, qu'elle n'avait jamais révélés à son époux. La médicomage fit mine de réfléchir, cependant, rien ne lui vint à l'esprit. Gédéon avait sût pour ses relations conflictuelles avec sa famille : la folie des grandeurs de son père et les mensonges de sa mère. Elle lui avait parlé des visions, qu'elle avait toujours eues et de combien ces dernières lui faisaient peur, car elles étaient incompréhensibles et imprévisibles. Par la suite, elle lui avait aussi parlé et montré les cicatrices fines et blanches, plus ou moins récentes qu'elle s'était infligée pour ne plus avoir cette boule de peur dans la gorge. Cette envie de se couper était le seul moyen qu'elle avait eu alors à sa disposition pour soulager sa conscience et son esprit. Lorsque durant la guerre, il avait été loin d'elle, le stress et la peur avaient causé des problèmes de santé et elle avait perdu l'enfant qu'elle portait en son sein. Cela aussi, elle le lui avait avoué, malgré sa honte. Il n'avait même pas eu le temps de se faire à l'idée qu'il allait être père, qu'ils avaient déjà perdu l'enfant. Yaël lui parlait de ses projets, de ses rêves , de ses doutes, de ses peurs et de ses problèmes sans avoir peur d'être jugée. Gédéon avait cette faculté de toujours écouter et d'être attentif aux paroles de chacun. La sorcière avait tenté d'en faire de même et c'est ainsi que leur couple avait vécu jusqu'à ce qu'il décède. Elle le fit alors savoir à son interlocuteur.

« Je n'ai jamais rien caché à Gédéon qui ne soit quelque chose d'important à connaître pour lui. Je peux me tromper, mais il me semble que nous nous sommes toujours tout dit, même au plus fort de sa maladie. Je ne pouvais pas lui cacher que je n'arrivais à rien. Je crois que la vérité est nécessaire pour qu'un couple dure et que les secrets ont tendance à gâcher l'honnêteté par des non-dits. Enfin, tout peux être dit avec de la diplomatie. Ça nous a évité pas mal de disputes. » Répondit-elle les yeux un peu dans le vague, comme si elle se retrouvait cinq ans auparavant.

Elle espérait qu'Ethan pourrait connaître la félicité dans son couple. C'était une chose qui apportait tant de bonheur, pour ceux qui désiraient être deux, dans la vie. Il répondit qu'il l'espérait aussi avec un sourire et Yaël espérait que cela suffirait. Parfois, même un couple harmonieux ne suffit pas. Il y a tant d'obstacles dans la vie qui se dressaient devant les êtres que parfois il fallait plus que la simple félicitée conjugale pour arriver à affronter tout ce qui se mettait en travers de la vie que l'on méritait. En ce qui la concernait, elle avait des réserves dans sa capacité d'en bénéficier à nouveau. Ethan semblait véritablement croire que ça arriverait. Il lui semblait évident que ça ne serait pas comme d'être avec Gédéon, mais que c'était possible qu'elle puisse vivre heureuse, avec un autre homme. L'histoire serait différente, cependant, ce n'était pas un mal. Yaël aimerait bien, mais quand elle pensait à cela, un seul visage apparaissait dans son esprit et elle avait du mal à envisager qu'elle puisse arriver à prononcer quelques paroles devant cette personne. A croire que pendant ces cinq longues années, elle avait oublié, comment faire, pour fréquenter quelqu'un et qu'elle n'était plus que capable d'avoir des relations gauches empreintes d'un sentiment gênant. Bien sûr, quand Ethan se rendit compte qu'elle avait des choses à dire à ce sujet, elle n'avait pas pu le détourner de la presser davantage pour découvrir le fin mot de l'histoire. Il insista d'ailleurs en lui disant qu'elle n'avait aucune chance de le faire parler en premier. Yaël n'avait pas la verve de Gédéon quand il s'agissait de décrire ses sentiments. Elle essayait tant bien que mal de mettre de mots sur l'expérience et les sentiments qu'elle vivait quand elle croisait le regard d'Ernie Beller, l'homme qui avait réussi à lui faire ressentir ce qu'elle croyait avoir enterré avec son époux.

Ethan semblait étonné qu'ils ne se soient jamais adressé la parole alors même qu'ils se croisaient tous les jours. Elle voulait bien croire que ce soit un sujet d'étonnement pour lui. Il était certain que lorsqu'une femme le croisait tous les jours, elle ne devait pas hésiter à lui parler. Yaël était devenu beaucoup plus timide qu'elle ne l'avait été, dans ces jeunes années. Peut-être, était-ce le poids des épreuves, qu'elle avait traversées, qui lui faisait agir avec beaucoup plus de prudence. De plus, elle n'était pas certaine, que le fabriquant de baguettes magiques, soit intéressé, par les sentiments qu'elle pouvait avoir à son encontre. La sorcière le savait aimable et il lui avait déjà sourit, mais elle n'arrivait pas encore à lire dans ses yeux comme elle avait pu le faire avec Gédéon. Cela la frustrait un peu. Il faut dire qu'elle avait acquis le moyen de lire, comme dans un livre ouvert, dans les yeux de son époux, avec le temps et la fréquentation. Ce n'était pas en croisant Ernie Beller, en rentrant de l'hospice pour rejoindre son logis, qu'elle allait acquérir la même facilité, qu'elle avait eu avec Gédéon. Ethan la pressa pour savoir si elle lui avait déjà parlé, comme s'il voulait être rassuré. Elle se sentait tellement mal à l'aise que les rougeurs sur son visage ne firent que s'accentuer. La sorcière essaya de se redonner constance en buvant une gorgée de son verre, mais elle manqua plutôt de s'étouffer. Visiblement, le vin n'allait pas l'aider à reprendre une certaine forme de constance. Elle toussa un instant avant de répondre à son ami.

« Je crois bien avoir eu l'occasion de lui dire bonjour, peut-être même de parler du temps, avant de rentrer chez moi. » Fit-elle avec un sourire timide.

Ethan croisa les bras et la pressa davantage pour savoir ce qu'elle pouvait lui dire sur l'homme qu'Ernie Beller était. Ce n'était pas une question facile à laquelle répondre, quand vous n'échangez pas plus de deux mots avec l'homme dont il est question. Yaël devait bien se l'avouer que tout ce qu'elle connaissait de lui, c'est ce qu'elle avait constaté en le regardant, mais ce n'était pas des faits qu'elle avait pu corroborer avec une discussion avec le principal intéressé.

« Je ne sais pas tant de choses que cela. Après tout, comme je te l'ai dit, je ne lui ai que très peu adressé la parole. Je n'ai pas osé poser de questions autour de moi. Boston est bien plus petite que l'on ne pourrait le croire. Je ne voulais pas que ça tombe dans l'oreille de ma famille. Tu sais comment ils sont. C'est quelqu'un que je veux découvrir sans sentir le regard fixe des miens dans mon dos. » Avoua Yaël pour commencer. « Je sais qu'il est passionné par son travail et c'est quelque chose que j'admire. On voit que c'est quelque chose qui lui plaît énormément. Il semble toujours s'impliquer énormément… Ce sont des qualités appréciables. » Elle se tût un instant avant d'ajouter autre chose. « Son sourire est plein de sympathie et je pense que cela se traduit en général dans toute sa personne. Il semble très apprécié dans la communauté dans son ensemble. J'ai rarement entendu quelqu'un dire du mal de lui. »

Cela pouvait sembler peu, mais Yaël avait déjà dû accepter de ressentir à nouveau des sentiments pour un autre homme que Gédéon, avant de s'intéresser à la personne en elle-même. Ce n'était pas de l'amour, mais un intérêt chaleureux qui avait simplement besoin d'un peu plus de bois pour s'embraser, ou d'un petit coup de pouce.

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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty08.04.16 21:48



Tu ne pourras jamais rattraper la pierre après l'avoir lancé,
les mots après les avoir dit,
l'occasion après l'avoir perdu,
le temps après qu'il soit passé
Alors vis



Le petit sourire d'Ethan ne cherchait nullement à rassurer ou à faire croire que tout allait bien, il était simplement compatissant. Le pire n'était pas encore derrière eux, c'était une certitude, et tant que les Inquisiteurs auraient un quelconque pouvoir, tant qu'ils existeraient, tant que les moldus n'auraient pas comprit une fois pour toute que même s'ils leur étaient supérieurs numériquement, ils leur resteraient malgré tout inférieur, alors leur existence serait toujours menacé. Les moldus les craignaient depuis toujours, c'était dans leurs gênes de craindre ce qu'ils ne connaissaient pas ou ce qu'ils enviaient. Leur peur s'était transformée en haine, à présent elle devait se transformer en terreur pour qu'ils cessent définitivement de s'en prendre à eux. Tant que ce ne serait pas fait, aucun sorcier ne serait en sécurité. Comment songer à élever des enfants et à fonder une famille dans ces conditions ? On avait beau dire et critiquer la libération de l'ancienne magie par Washington et le Conseil, cette action avait eut pour conséquence d'insuffler un vent de Terreur auprès de la population dépourvue de magie et avait même eut le mérite de calmer les ardeurs des inquisiteurs pendant un bon bout de temps, qui n'avait malheureusement pas duré. Tout ce qu'il voulait lui, c'était vivre en paix en sachant que ceux qu'il aimait ne risquaient pas de se faire assassiner parce qu'ils étaient nés sorciers, et c'était justement ce que lui avait promis le Cercle, une ère nouvelle pour eux les sorciers. Une ère à laquelle il voulait contribuer pour Ally, Yael, Luce, Thémis....

Les Soucis de Yael était d'une toute autre ampleur que les siens, mais n'en n'avait pas moins leur importance. Même si la jeune femme et son père avaient des points de vus divergent concernant leurs idéologies Ethan ne parvenait pas à comprendre que son père puisse l'accabler de cette manière. Le rôle d'un père n'était-il pas de soutenir son enfant ? De veiller à ce qu'il emprunte le droit chemin ? De l'encadrer lorsqu'il faisait des erreurs tout en respectant sa liberté de pensée et ses opinions ? Lui n'avait jamais connu ce genre de problème, il faut dire qu'il n'avait pas eut le temps d'entrer en conflit avec son véritable père, quand à son père d'adoption il n'avait jamais eut à se plaindre de lui non seulement parce que c'était quelqu'un de bien mais aussi parce qu'Ethan avait choisi de ne jamais se montrer contrariant. Lorsqu'il n'était pas d'accord avec son second oncle mais qu'il savait que cela tournerait au conflit, soit il lui disait ce qu'il avait envie d'entendre tout en faisant l'inverse par derrière, soit il le manipulait pour le faire abonder dans son sens. Une méthode imparable qu'il appliquait aujourd'hui encore. Le père de Yael était peut-être un nom éminent dans le monde de la médicomagie mais il était en passe d'être relégué au second plan par sa fille, et même si la jeune chercheuse n'en n'avait absolument pas conscience, l'homme devait le sentir. Le professeur Hananel était le dinosaure d'un passé révolu qui voyait sa progéniture emprunter des voies différentes des siennes et dans laquelle il ne désirait surtout pas l'y voir briller

- J'espère bien, ria-t-il à son tour devant sa promesse de l'inviter à la cérémonie de remise des prix lorsqu'elle en recevait un pour ses recherches, car nul doute que cela finirait par arriver. Il va d'ailleurs falloir que je pense à te demander un autographe avant que tu ne deviennes célèbre

Ils riaient et plaisantaient sur le succès et la reconnaissance que Yael pourrait bien mériter mais dans le fond, même si Yael prenait ça pour un rêve inaccessible, Ethan était persuadé que cela finirait par se produire. Il avait foi en ses travaux, en l'importance qu'ils avaient et surtout il avait foi en Yael. C'était une femme brillante et déterminée, qui se battait jusqu'au bout dans ce qu'elle entreprenait. Il se souviendrait toujours de l'acharnement avec lequel elle s'était battue pour tenter de sauver son époux, de ces moments où à bout de force elle continuait malgré tout sans jamais renoncer et ce, même au détriment de sa propre santé jusqu'à ce qu'il se décide à intervenir et à lui faire admettre l'inacceptable. La maladie avait été la plus forte uniquement parce que Yael avait manqué de temps pour sauver l'amour de sa vie, mais cette fois les choses étaient différentes et il ferait absolument tout ce qui serait en son pouvoir pour l'aider, du moins, dans la mesure de ses compétences et si cela signifiait réunir des fonds pour la soutenir ce n'était absolument pas un problème pour lui, bien au contraire.

- A compté de la semaine prochaine considères que tu n'auras plus aucun problème de financement pour tes recherches

Séduire, charmer, convaincre, influencer, Ethan savait très bien comment s'y prendre pour réunir les fonds qui étaient nécessaires aux recherches de Yael et il n'avait aucun doute quand à la réussite de son entreprise. D'ailleurs, il ne faisait jamais de promesses qu'il ne pouvait pas tenir et puis ça lui tenait à coeur. Une part de lui faisait ça avant tout pour Gédéon parce qu'il avait promis de toujours veiller sur Yael et qu'il avait fauté cette dernière année, il n'avait pas été là pour elle alors qu'il aurait du. Une autre partie de lui voulait faire ça tout simplement pour Yael parce qu'elle était son amie et qu'il soutenait ses recherches sans condition. Enfin, il désirait voir les travaux de Yael aboutir pour que Thémis puisse elle aussi en bénéficier. Il ne l'aimerait pas davantage avec des pouvoirs magiques et même si grâce à sa famille, elle vivait très bien le fait d'être une cracmol, il était bien placé pour savoir qu'elle adorait la magie, et que même si elle faisait sans, elle aurait aimé connaître l'opportunité de pouvoir la pratiquer. Il voulait qu'elle ait cette chance plus que tout autre.

Tout naturellement la discussion dévia sur le couple que Yael et Gédéon formaient. De sa vie, Ethan n'avait jamais vu un couple aussi unis et complémentaire. Il savait bien qu'aucun couple, aucune vie n'était idéale pourtant à ses yeux c'était un peu ce qu'ils formaient, c'est pourquoi il ne fut pas surpris d'apprendre que Yael n'avait jamais rien dissimulée à son mari. Une totale transparence et une confiance absolu l'un en l'autre, c'était cela le ciment de leur couple et c'était ce qui lui faisait défaut. Il ne pourrait jamais être totalement transparent et honnête avec une femme, il aurait toujours ses petits secrets, et c'est ce qui lui avait couté sa relation avec Thémis.

- Et je sais que ce n'était pas facile pour toi de lui dire, ni pour lui de l'entendre.... malgré tout vous n'avez pas fléchis, ni l'un ni l'autre, cela en dit long sur vos personnalités

Ethan baissa légèrement le regard sur son assiette en repensant aux larmes de Gédéon qui avait finalement compris que rien ne pourrait le sauver. Face à Yael il ne s'autorisait aucune faiblesse, mais face à lui, Gédéon avait craqué. Cela n'était arrivée qu'une seule fois en sa présence, mais Ethan n'oublierait jamais ce moment. L'époux de Yael s'était insurgé contre cette maladie et ce coup du sort qui avait voulu qu'il survive à la bataille de Boston pour finalement être terrassé contre un ennemi invisible qu'il ne pouvait vaincre à armes égales. C'était un peu comme si la vie s'était joué de lui, il avait même été jusqu'à reprocher à Ethan de lui avoir sauvé la vie pour en arriver là. L'Auror l'avait laissé déverser sur lui sa colère et son indignation tout à fait justifié sans répondre. Quand il eut fini, quand toute sa rage et son désespoir avait été craché avec fureur devant lui, après qu'il eut bien laissé le désespoir s'emparer de lui, le mourant s'était calmé et lui avait même présenté des excuses qui n'étaient pourtant pas nécessaires. Il renouvela même sa reconnaissance de lui avoir sauvé la vie à Boston, en faisant cela il lui avait cadeau de moment précieux auprès de sa femme. C'était là qu'il lui avait demandé de toujours veiller sur elle, d'être là pour elle à sa place, et de lui offrir tout ce qu'il ne pourrait plus l'offrir. Le sous-entendu était clair et si Ethan avait accepté de répondre à l'affirmative pour ses deux premières demandes qu'il aurait de toute manière honoré sans qu'il eut besoin de lui en faire la demande, il n'avait pu acquiescé à sa dernière requête. Les sentiments ne se commandaient pas, et s'il avait énormément d'affection pour Yael il ne l'en aimait pas pour autant, pas plus qu'elle ne l'aimait d'ailleurs. Ni lui ni Yael n'étaient des pions que l'on déplaçait au bon vouloir d'un homme fut-il mourant.

Si Ethan ne reniait aucun des moments passé avec Gédéon ou sa femme, des plus drôles aux plus tragiques, il n'avait aucune envie de voir l'ambiance s'alourdir. Yael avait assez pleuré, désormais il était temps qu'elle vive et qu'elle se mette à nouveau à rire, ce à quoi il était bien décidé à s'employer tant qu'il serait avec elle. La discussion prit donc une tournure plus légère lorsqu'il s'intéressa à sa vie amoureuse. Yael était aussi transparente qu'une cape d'invisibilité et ses rougeurs naissantes à hauteur de ses joues lorsqu'il fut question d'Ernie Beller l'amusèrent énormément. Il plaça sa main devant sa bouche pour dissimuler son sourire pendant que ses yeux pétillant de malice ne la quittèrent pas un seul instant. Il n'était pas entrain de se moquer, loin de là, il était même ravie de découvrir que son amie s'intéressait à un autre homme que son défunt mari, cela signifiait qu'elle venait enfin de faire son deuil et qu'elle était prête à poursuivre sa vie. Evidemment, il essaya de ne pas trop sourire lorsqu'il la vie s'étrangler avec son vin ou rougir comme une enfant prise en faute. Sa candeur et sa timidité alors qu'elle lui parlait de cet homme qui était parvenu à toucher son coeur la rendait encore plus attendrissante qu'elle ne l'était déjà même si ce qui avait attiré son regard sur lui était assez insolite. Il parvint à taire de justesse cette exclamation qui avait faillit franchir ses lèvres, après tout, Yael était déjà suffisamment intimidé comme ça, il n'avait absolument pas besoin d'en rajouter pour la mettre mal à l'aise, et puis il aurait été assez malvenu de sa part de faire la moindre remarque à se sujet, après tout, une des premières choses qui l'avait séduit chez Thémis s'était sa passion pour son travail. Son sourire se fit plus doux lorsqu'elle lui confia que le sourire du fabriquant de baguette et sa gentillesse naturelle y était également pour beaucoup dans l'intérêt qu'elle lui portait.

- C'est effectivement l'impression qu'il m'a laissé, admit-il après avoir commandé un café. Je l'ai rencontré une fois, lorsque j'ai acheté ma baguette chez lui. J'en ai gardé le souvenir d'un homme brillant, compétent, joviale et qui avait un don avec les gens. Il semblait connaître tout le monde dans sa boutique, et tout le monde semblait l'apprécier, ce qui en soi n'était pas difficile.

La première fois qu'il était entré dans sa boutique il avait eut la sensation d'avoir remonté le temps 20 ans en arrière lorsqu'il avait franchit pour la première fois la boutique d'Ollivander, le plus grand fabriquant de baguette de Londres. Il n'avait que 10 ans et comme tous les sorciers était venu chercher sa baguette avant d'attaquer sa première année dans la prestigieuse école de sorcellerie Poudlard. Toutes les boutiques de fabricants de baguettes du monde se ressemblaient-elles ? C'était la question qu'il s'était immédiatement posé, il y avait tant de similitudes entre les deux boutiques. Des milliers baguettes entassées les unes que les autres dans un semblant rangement patientaient en attendant que leur heureux et unique propriétaires auxquels elles étaient destinés ne fasse leur apparition. Il y avait également cette odeur de bois si similaire et cet espace réduit, ce comptoir.... Il y avait toutefois une différence notable entre les deux boutiques. Celle de Londres était sombre et démodé alors que celle de Beller avait une immense devanture vitrée qui laissait passer la lumière du soleil dans la boutique qui paraissait récente et bien mieux entretenu. Tout comme Beller, Ollivander aussi connaissait tout et tout le monde, il était capable de vous dire quelle baguette il avait vendu à tel sorcier 40 ans plus tôt. Cet homme n'oubliait rien et lisait en vous de manière terrifiante et c'était ce qui lui permettait de trouver la baguette qui vous correspondait le mieux. C'était un génie dans son domaine nul ne pouvait prétendre le contraire et pourtant Beller l'avait aisément surpassé. Lui qui possédait une baguette de chacun des deux fabricants pouvait l'affirmer sans l'ombre d'un doute.

Alors qu'il se reculait pour laisser la serveuse poser sa commande, son regard azur se leva machinalement droit devant lui et c'est là qu'il l'aperçut, un peu plus loin, sur le trottoir d'en face, continuant son chemin sans prêter attention à ce qui se passait autour de lui. Le fabricant de baguette car c'était bien de lui dont il s'agissait, avançait tête baissée sans avoir de réel but si ce n'était de sortir son chien.
Quand on parlait du loup... son sourire s'agrandit en imaginant l'opportunité qui lui était donné. C'était l'occasion ou jamais de forcer la main à ces deux empotés et de voir si le destin leur sera favorable ou pas. Approchant légèrement sa chaise de Yael, il se pencha doucement vers elle

- Je viens d'apercevoir une connaissance, cela te dérange si je t'abandonne deux petites minutes ?

Alors qu'il murmurait ces quelques mots dans son oreille, la main droite d'Ethan glissa dans le sac à main de la jeune femme qui était suspendu à sa chaise, pour se saisir de son porte-feuille qu'il extirpa doucement du sac tout en se levant de sa chaise avant de le glisser avec adresse et discrétion dans la poche de sa veste
Glissant entre les tables, il se dirigea vers la terrasse du café qui se trouvait en face du restaurant que Yael et lui occupaient et qui était simplement séparé par une immense jardinière remplis de plante à Pipaillons qui frémirent à son passage, leur pétales donnaient l'impression d'être des ailes de papillons qui s'envolaient dans une nuée de couleurs bleu cyan et de jaune-orangé qui eurent le mérite de le dissimuler en partie à son amie. Sortant sa baguette, il jeta un sort sur le portefeuille qui disparu de sa main pour se retrouver grand ouvert sur le trottoir d'en face, pile sur le passage que Beller devait emprunter. Il ne restait plus qu'à attendre à présent et à observer ce qui allait se passer. Se retournant légèrement, son regard croisa celui d'une magnifique brune à la beau doré par le soleil qui observait son petit manège avec un semblant d'intérêt. Loin de se sentir pris en faute, Ethan lui sourit et la rejoignit

- Bonjour. Je peux ? Lui demanda-t-il en désignant l'une des chaises qui se trouvait à sa table

L'invitant à s'assoir, la femme retira ses lunettes de soleil et tourna son regard en direction de l'homme et de son chien avant de sourire à Ethan. Levant sa chaise, ce dernier prit place à coté de la belle brune en prenant soin de l'orienter en direction de Beller, de son chien et du portefeuille de Yael, qu'il n'aimerait pas voir disparaître dans les mains de quelqu'un d'autre. Et s'il se décalait un peu sur sa gauche il avait une vue parfaite sur Yael qui paraissait un peu seule et abandonnée sur la terrasse d'en face. Une chance que la terrasse de ce restaurant, vu l'heure tardive, était moitié vide, elle était ainsi bien plus facilement visible.

- Un café, fit-il au serveur, vous prenez quelque chose ? Proposa-t-il à sa nouvelle amie



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Ernie Beller
Ernie Beller

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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty13.04.16 16:57


   

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Le mois de juin était arrivé plus vite qu'Ernie ne l'aurait cru. Zachary était toujours aux mains des Inquisiteurs depuis un peu plus de deux mois. Comment était-ce possible ? Pourquoi aucune autorité compétente ne bougeait le moindre petit pouce? Ni son faux frère, ni Yaxley, ni le gouvernement. Personne. Tout le monde avait tellement peur de la guerre qu'ils en devenaient des mauviettes. Livie avait été voir un membre de la maison blanche mais elle devait encore lui raconter comment cela s'était déroulé. Cependant, Ernie avait le sentiment que si elle ne lui en avait toujours rien dit, c'était pour la simple et bonne raison que la rencontre avait dû ne pas se passer très bien.
Son neveu lui manquait terriblement. Il continuait à avoir des cauchemars chaque nuit. A présent que les jours défilaient sous son nez, les tortures qu'on infligeait au gamin n'étaient plus les seules visions qu'il avait. En effet, ses nuits étaient à présent également peuplées du visage colérique et malheureux de Sam qui le faisait réveiller toujours plus coupable qu'avant.
Il n'avait pas pu l'aider. Il avait été incapable de le sortir de là, malgré leurs escapades sur les territoires des Inquisiteurs avec Livie. Et il n'avait plus aucune idée de ce qu'il pouvait faire.
De plus, son expérience désastreuse avec la loup-garou Sofia l'avait profondément affaibli. Il avait trouvé les notes qu'il s'était laissé à lui-même et avait accouru auprès de Régina pour tout lui confier le plus rapidement possible. Mais depuis, plus de nouvelles. Dans un sens, un coup d'éclat d'une ou l'autre communauté aurait été préférable : les actions étaient toujours préférables à l'attente.
Voilà à quoi la vie d'Ernie Beller ressemblait à présent : une longue et angoissante attente. Il attendait que quelque chose se passe. Il espérait que dans les malheurs à venir, Zach parvienne enfin à sortir de là.

Salem aboya au loin et revint à grande vitesse vers lui. Leurs promenades étaient un de seuls moments de la journée où il sortait de sa boutique. Mais pour le chien, elles étaient devenues un peu ennuyeuses. Son maître avait perdu son enthousiasme et ils ne partageaient plus de jeux dans le parc.
S'abaissant à sa hauteur, Ernie lui frotta vigoureusement la tête, tandis que deux grands yeux larmoyants le fixaient avec attention.

-Tu as raison, nom d'une citrouille ! Le gamin ne voudrait pas me voir aussi misérable que je ne le suis...

Il tenta un sourire qui lui semblait faux. Indécis, il refit l'exercice de plus en plus perplexe quand à sa capacité de faire convenablement fonctionner les muscles de son visage. Pendant ce temps, Salem était tout frétillant autour de lui, impatient et curieux de le voir faire autant de grimaces. Certes, Zach aurait apprécié le spectacle mais sa grand-mère encore plus. Elle racontait toujours que parmi ses ancêtres se trouvait un célèbre mime nordique. L'acteur parait-il, pouvait dérider plus d'un lors de la méchante brise septentrional.
Se sentant subitement idiot, le fabricant cessa toute tentative et se releva. Des promeneurs le regardaient depuis un certain temps, ne cachant pas leur air amusé devant lui. A présent très embarrassé, il quitta le parc à vive allure, Salem le devançant.

La tête baissée, il ne remarqua pas que son chien ne l'emmenait pas vers leur maison mais préférait continuer la balade encore un petit moment. Ils se dirigeaient vers le quartier des loisirs du Petit Salem où étaient regroupés les bars, les restaurants et cafés branchés.
La monotonie du trottoir fut brisée par un portefeuille. S'arrêtant net, il siffla Salem pour que ce dernier revienne à ses pieds tandis qu'il ramassait l'objet perdu. Jetant des regards autour de lui, il observa les passants pour voir si l'un d'eux étaient à la recherche de quelque chose. Vu que cela ne semblait pas être le cas dans les environs, il ouvrit sans gêne le portefeuille et chercha un quelconque papier d'identité. Certes, la baguette était évidemment le meilleur moyen d'identifier avec certitude un sorcier, cependant, il était vivement conseillé de garder une autre preuve là où on gardait ses mornilles. Il tomba donc assez rapidement sur le visage d'une jeune femme dont les traits lui étaient familiers. Il remarqua l'inscription "St Pervenche" et comprit qu'il avait déjà dû la croiser à l'hôpital. Est-ce que Yaël Hananel-Prince se trouvait dans les parages ?

Scrutant plus attentivement les visages autour de lui, il remarqua la silhouette solitaire d'une jolie jeune femme à une terrasse. Fronçant les sourcils, il prit le temps d'observer encore quelques secondes les alentours. La méfiance ne le quittait plus depuis qu'il était revenu, un peu traumatisé, des territoires des Inquisiteurs et de toute l'histoire "Sofia/loup-garou/manipulatrice".
C'était étrangement trop tentant : un portefeuille abandonné sur son passage, et une adorable personne seule devant une table. Pourtant, il s'avança tout de même vers elle. Ne se disait-il pas tout à l'heure qu'il voulait que quelque chose se passe ? Autant prendre le risque !
Les doutes cependant s'évanouir dans ce crépuscule. Son corps réagissait instinctivement et ses lèvres s'étirèrent en un véritable sourire en s'approchant de Mlle Prince. Le premier depuis la loup-garou.
Bien sûr, Sofia l'avait bien déglingué, et était d'ailleurs la preuve que les femmes pouvaient le manipuler en un clignement de paupières, mais la jeune femme assise en terrasse ne lui était pas complètement inconnue.

-Bonsoir, dit-il  en gardant son sourire chaleureux sur le visage. Il me semble que ceci vous appartient, continua-t-il en lui rendant son portefeuille.

Il allait tranquillement faire demi-tour en la saluant poliment mais c'était sans compter la disparition de son chien. Ce dernier n'était pas allé bien loin et avait même eu le culot de se positionner de l'autre côté de la demoiselle, son museau sur ses genoux.

-Je vois que mon chien a envie de faire votre connaissance. Je pense que je vous ai déjà vu, vous êtes médicomage pas vrai ? Je m'appelle Ernie Beller, finit-il par dire en lui tendant la main. Et le malpoli à vos pieds, c'est Salem.



   
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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty21.05.16 18:19



I dunno what the futur holds for me



Yaël se demandait si ses recherches aboutiraient un jour. Ethan avait eu la gentillesse de lui trouver comment résoudre un des problèmes permettant son aboutissement, en lui proposant de lui fournir de l'aide pour trouver des fonds nécessaires. Le reste ne serait plus que de son ressort. Elle avait qu'elle pourrait y arriver, mais ce n'était pas cela qui la mettait mal à l'aise. Ce qui la mettait dans cet état, c'est qu'elle ne savait pas si elle pouvait voir l'aboutissement de son travail. C'était quelque chose pour lequel elle travaillait depuis la mort de Gédéon, mais cela ne faisait que quelques années et il en fallait encore davantage pour mieux choisir. Yaël aimerait pouvoir être capable d'y arriver plus rapidement. Même si le problème des fonds allaient être réglés, cela ne voulait pas dire qu'elle allait faire les choses plus rapidement, ça ne ferait que simplement lui permettre de ne pas perdre du temps. Ne pas perdre du temps, c'était toujours mieux que rien. Yaël aimait ce projet comme l'enfant qu'elle n'avait pas eu le droit ou la chance de garder. Il lui avait permis de guérir dans son cœur et dans son âme, en se concentrant sur le travail. Cela avait été plutôt utile, parce que la douleur d'avoir perdu Gédéon avait été difficile à surpasser. A cela elle avait dû ajouter, la perte de l'enfant qu'elle portait à cette période. L'un de ses collègues qui s'était occupé d'elle, à ce moment-là, lui avait avoué que l'enfant n'avait eu aucune chance. Même a magie ne pouvait vraiment venir à bout des desseins de la mort. Si la médicomage n'avait pas eu ce projet épuisant autant moralement que physiquement, elle n'était pas certaine, qu'elle serait arrivée à faire son deuil. En plus de perdre Gédéon, elle avait aussi perdu l'enfant qui aurait pu ressembler à son mari. Aujourd'hui, elle davantage capable d'y faire face, mais autrefois, c'était impossible. Elle chassa ses idées noires pour répondre à son interlocuteur.

« Ne met pas la charrue avant les bœufs » Fit Yaël amusé par les propos d'Ethan, bien que reconnaissante. « Je suis déjà heureuse que tu puisses m'offrir la possibilité de faire mieux. Cependant, je ne sais pas si cela me fera devenir célèbre ou même si je pourrais achever à temps mes travaux, mais avoir l'espoir de plus de moyen pour y parvenir est déjà une bonne chose. J'espère que je saurais mettre à profit correctement l'opportunité que tu m'offres de m'aider à avoir davantage de possibilités. »

Yaël était quelqu'un de modeste. Ce n'était pas un manque de confiance, mais davantage une seconde nature. Elle ne se mettait jamais en avant, parce qu'elle estimait que ce n'était pas nécessaire. Un comportement qu'on exprime avec une réelle transparence, montre aux autres qui vous êtes et ce que vous valez, sans que vous ayez besoin de vous en vanter. Pourtant, ça n'avait pas du tout été la manière dont elle avait été élevée. Le patriarche de la famille Hananel était loin d'être un père aimant et compréhensif. C'était au contraire, un homme sec qui préférait consacrer son temps à son travail plutôt qu'à sa famille. Yaël avait toujours senti qu'il regrettait d'avoir succombé à ses désirs de prendre pour femme une née-moldu et d'avoir engendré des enfants sang-mêlé alors même qu'il venait d'une famille de sorciers au sang-pur. Dernier de sa ligné, il aurait pu continuer à perpétuer sa belle lignée de sang-pur, mais il avait succombé trop facilement aux charmes de son épouses et il n'était pas homme à subir le désastre inhérent à un divorce. Il avait imposé une éducation difficile et strict à ses enfants comme si cela pouvait compenser la moitié de leur sang impur. Yaël, comme ses frères et sœurs, avaient toujours voulu être une bonne fille et obtenir l'attention de son père et son amour. Cependant, comme eux, elle semblait être incapable de réussir et n'avait eu qu'à endurer des échecs. Yaël en avait voulu, plus jeune, à sa mère, pour la situation dans laquelle, elle les avait mis. Pourquoi avait-elle voulu rester avec son père ? Pourquoi ne pouvait-elle pas être de sang-pur, pour que ces enfants ne pâtissent pas de cette situation ? Il y avait tant de pourquoi et cela semblait inutile de les ressasser, car on n'y pouvait rien et il fallait simplement l'accepter.

Ethan lui avoua qu'elle n'avait pas à s'en faire pour les fonds nécessaires à son projet et elle voulait bien le croire. Il avait ce charme et cette séduction, qui donnait envie de lui faire plaisir et d'exécuter ce qu'il demandait. La sorcière comprenait pourquoi il avait choisi une carrière politique. C'était le milieu parfait pour faire montre de son talent. Bien sûr, elle avait un peu plus de mal à comprendre pourquoi il avait préféré le faire loin du territoire qui garantissait au sorciers une vie confortable, sans les risques qu'il y avait au-dehors de l'endroit contrôlé par les Mages Fondateurs. Yaël avait peur de sortir loin de là. Elle l'avait fait une fois et cela ne lui avait pas donné davantage envie de retenter l'expérience. Elle aimait sa vie à Boston et ne cherchait pas à voir ailleurs. Il faut dire que son travail, lui prenait tout son temps et qu'ainsi elle n'avait pas l'envie de voir le monde, ou plus simplement le reste des États-Unis. La conversation glissa doucement sur la relation, qu'elle avait eu avec Gédéon et sur comment ils avaient tenu leur couple jusqu'à la fin. Selon Yaël c'était principalement dû à une totale transparence et une confiance absolu l'un en l'autre, même dans les pires moments, comme cela l'avait été à la fin de la vie de Gédéon. Elle n'avait pas pu mentir, même si cela aurait pût être d'un certain réconfort pour lui. C'était ce qu'avait toujours été leur couple et la sorcière avait décidé de rester vrai face à ce leitmotiv. Ethan pensait que ça en disait beaucoup sur eux et elle ne savait si c'était vrai, mais elle acceptait ses paroles. Penser à Gédéon et la fin, c'était toujours une certaine morsure dans son cœur, qu'elle avait fini par accepter.

Cependant, c'était le passé et parfois il fallait laisser le passé reposé en paix là où il était. Les choses prirent une tournure différente lorsqu'il fut question de sa vie amoureuse. L'amour, Yaël ne savait pas si elle saurait être capable de le ressentir encore une fois. Pourtant, cela était possible et si ce n'était pas encore de l'amour, c'était quelque chose d'approchant. Une douce chaleur qui faisait battre son cœur, comme il n'avait pas battu depuis qu'on avait enterré Gédéon. Le plus étrange, c'est que ça la mettait dans tous ses états. Elle ne savait pas comment réagir ou comment faire. Gédéon et elle, s'étaient mise en couple très jeune et du coup, elle n'avait connu personne d'autre. Quand Ethan, la pressa davantage, elle ne put s'empêcher de lui avouer ce qu'elle savait sur l'homme qui avait réussi à réveiller quelque chose qui s'était endormi en elle. Dommage qu'elle était incapable d'en donner davantage, parce qu'elle n'avait jamais pris le courage de faire plus. Yaël se sentait souvent gauche et un brin maladroite lorsqu'elle croisait la route d'Ernie Beller, le fabriquant de baguettes magiques, l'homme qui avait réussit, indépendamment de sa volonté, à lui faire se rendre compte que les sentiments n'étaient pas morts au fond d'elle. Malgré le peu qu'elle savait sur l'homme, elle appréciait ce qu'elle avait pu voir ou découvrir sur lui. Ethan confirma que ce qu'elle savait sur lui. Yaël n'avait pas essayé de creuser davantage dans ces sentiments parce qu'elle était intimidé principalement, mais aussi parce qu'elle se laissait facilement emporté par la frénésie à son travail. Une mauvaise habitude qu'elle avait acquise en voulant surmonter l'un des événements le plus difficile qu'elle avait vécu. Il était si facile de se laisser submerger par le travail et de n'en sortir que très peu. Lorsqu'on est prit par une telle charge de choses à faire, l'esprit ne peut pas penser à ce qui le turlupine d'habitude.

« C'est ce que tous me disent à son sujet et je suis ravie de savoir que je ne me suis pas trompé dans mon jugement. C'est agréable ! » Dit Yaël après qu'Ethan lui ait donné son sentiment sur Ernie Beller. « Bien sûr, ce ne sont que des jugements que l'on peut avoir, sans connaître quelqu'un réellement. »

La sorcière reprit son verre et but une nouvelle gorgée, alors même que la serveuse s'approchait d'eux pour venir leur apporter leur commande. Elle avait hâte de manger un bout, après tout ce travail à l'hospice Sainte-Pervenche. Son ventre lui avait fait comprendre que ne pas manger pendant un long moment, ça passait un temps, mais pas il ne fallait pas oublier de le nourrir. Bien entendu, c'était uniquement si on pensait qu'un ventre pouvait communiquer avec davantage que des grondements. Alors qu'elle allait entamer sa première bouchée, Ethan approcha légèrement sa chaise vers elle et il se pencha doucement vers elle pour lui souffler qu'il venait d'apercevoir une de ses connaissances et qu'il allait la saluer, si elle lui accordait quelques minutes. Yaël n'y voyait aucun problème. Elle se consacra donc à entamer son plat tandis qu'Ethan se levait pour aller saluer cette connaissance. La sorcière avait surtout besoin de satisfaire son appétit, c'est donc pour ça qu'elle ne vit pas le petit manège dans lequel s'était lancé Ethan. Même si ça avait été le cas, elle ne l'aurait jamais imaginé faire cela. Alors qu'elle allait prendre une nouvelle gorgée de son verre, elle vit quelqu'un s'approcher de sa table. Elle releva les yeux pour voir de qui il s'agissait et ne put empêcher son visage de se parer de rouge, car c'était le dernier objet de ses pensées et de sa discussion avec Ethan qui se trouvait devant elle, à la saluer. Il avait ce sourire chaleureux et cette voix qui avait fait frémir Yaël et qui lui avait fait se rendre compte qu'elle nourrissait des sentiments plus importants qu'une simple sympathie envers lui.

« Bonsoir... » Dit-elle avec un sourire avant de se rendre compte qu'il tenait son portefeuille dans sa main. Comment avait-elle pu le perdre ? Elle était pourtant persuadée qu'il était dans son sac. Yaël se traita mentalement d'idiote. « Merci beaucoup, je pensais vraiment l'avoir ! Merci de votre prévenance. Ce n'est pas qu'il y ait beaucoup de choses à l'intérieur. C'est simplement que... » Yaël s'arrêta de parler quand elle se rendit compte qu'elle essayait de vaincre sa nervosité en babillant des paroles ineptes et inintéressantes.

La jeune femme avait vraiment l'impression de se rendre ridicule. Pourtant, elle préférait largement paraître intéressante. Elle savait qu'elle pouvait l'être. Si quelqu'un qui la connaissait bien, l'aurait vu en cet instant, cette personne se serait beaucoup amusé à ses dépends. Dans son travail, elle était sérieuse et concentrée. Rien ne pouvait lui faire peur et même si ça pouvait arriver, elle était capable de passer outre. Cependant, elle ne semblait pas être capable de faire usage de cette même force moral quand elle se trouvait devant l'homme qui était son béguin. Alors qu'elle allait essayer de sauver la situation, elle vit que le chien du fabriquant de baguettes magiques, venait de s'approcher d'elle et de poser son museau sur ses genoux. Elle laissa échapper un petit rire et caressa la tête de l'animal, agréablement surprise par cette interruption. Son interlocuteur reprit la parole en lui annonçant que son chien semblait vouloir faire connaissance. Il lui demanda ensuite si elle était bien une médicomage et se présenta. Comme si elle pouvait oublier son nom, depuis qu'elle s'était rendu compte qu'il faisait naître quelque chose en elle. Enfin, il lui présenta le nom de son animal de compagnie qui portait le nom même de la ville où ils vivaient.

« On dirait bien qu'il le souhaite. » Acquiesça Yaël en regardant l'animal avant de se tourner vers le visage de son maître pour répondre à sa question sur son métier « En effet, je suis bien médicomage. Je travaille à Sainte-Pervenche et je me nomme Yaël Hananel-Prince. Je sais qui vous êtes. Nous nous sommes déjà croisées… Vous êtes d'ailleurs venu à l'hospice une fois avec un jeune homme, si je me souviens bien. Par contre, excusez-moi par avance, je n'arrive pas à me rappeler son nom. C'était au service des blessures magiques. Comment va-t-il d'ailleurs ? » Demanda la jeune femme réellement intéressé.

Parler de son travail, lui permettait de se sentir plus à l'aise. Elle espérait vraiment pouvoir être capable d'entamer une véritable conversation avec Ernie Beller. Elle aurait dû avoir une petite pensée pour Ethan, mais il semblait ne pas être encore revenu et elle était bien trop prise dans l'instant présent.
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Ernie Beller
Ernie Beller

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ϟ Métier : Fabricant de baguettes ϟ Âge : 40 ans ϟ Race et sang : Sang-pur ϟ Messages : 1600 ϟ Date d'inscription : 19/06/2014 ϟ Disponibilité RP : Une fois semaine minimum ϟ Célébrité : Matthew Perry ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty23.05.16 10:16


   

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Le corps d'Ernie se détendait, mais si la méfiance quittait son enveloppe corporelle, elle restait toujours bien présente dans son cerveau. Sa raison lui criait de se méfier, les jolies femmes pouvaient être le mal absolu, Sofia le lui avait douloureusement prouvé. De plus, l'occasion avait été trop belle : un portefeuille abandonné sur son passage et la jeune médicomage assise seule en terrasse.
Pourtant, Salem avait posé son museau sur les genoux et ne semblait pas suspicieux le moins du monde. Peut-être que ce n'était qu'une personne normale ayant juste laissé tomber son portefeuille ? Peut-être que le destin le forçait à aller parler à quelqu'un sans quoi il deviendrait peu à peu fou ?

Perdu dans ses pensées, il revint à lui quand un détail pénétra dans son cerveau : elle rougissait en lui parlant. C'était adorable mais Ernie se demanda s'il ne venait pas de s'incruster alors qu'elle voulait simplement manger tranquillement.

-C'est tout à fait normal, je suis aussi du genre à perdre les choses les plus importantes.

Le fabricant observait du coin de l'oeil le manège de son chien. Ce n'était peut-être pas le destin mais Salem qui voulait forcer les choses pour éviter la folie de son maître.
Il est vrai que depuis l'enlèvement de Zachary, Ernie n'était pas au meilleur de sa forme. Ces tentatives ratées pour essayer de faire bouger les choses lui rendaient une piteuse image de lui-même : un bon à rien, un incapable. Et puis, toute l'histoire du loup-garou lui était tombé dessus. Elle avait profité de sa faiblesse et puis s'était jouée de lui avec amusement et perversion, menaçant au passage les personnes auxquelles il tenait le plus : Livie qu'il avait appris à connaitre lors de leurs expéditions sur les territoires des Inquisiteurs et Régina, sa seule véritable amie dans la région.
Au fond, l'artisan était une personne bien solitaire. Plus jeune, il n'était pas comme ça. Il se souvint de Justin, son meilleur ami à l'époque de ses études. Né moldu, il avait été parmi les dernières générations à pouvoir entrer à Salem et par la suite, était devenu un brillant avocat sur le territoire des Partisans. Il devrait peut-être le contacter un de ces jours pour prendre de ses nouvelles.

L'arrivée de Zachary avait chamboulé ses habitudes depuis la mort de son père, suivi de celle de sa grand-mère. A présent, il avait de véritables sentiments paternalistes envers le gamin.
Et pourtant, il n'avait pas pu l'aider...

La jeune femme devant lui confirma qu'elle était bien médicomage ce à quoi Ernie répondit par un petit sourire. Il aimait bien le personnel de Ste Pervenche. Tous, ils avaient toujours été bienveillant envers lui quand il revenait de ses expéditions en mauvais état. Ils avaient toujours des petits mots gentils, lui prouvant que sa contribution dans leur communauté était véritablement essentielle.
D'ailleurs, apparemment, il l'avait déjà croisé. Si son visage lui était familier, Ernie était incapable de la situer dans un contexte.
Elle précisa le moment et malgré elle, elle mit les pieds dans le plat en mentionnant son neveu.
Ce n'était pas de sa faute bien sûr et au fond, le fabricant de baguettes eu une sensation étrange et presque bienheureuse : cette médicomage se souvenait de lui. C'était toujours ça de pris. Le plus ignoble dans cette angoissante attente, c'était l'égoïsme des autres. Tout le monde semblait se foutre de son sort, oublier ce petit sorcier partisan alors que ce dernier était torturé par les Inquisiteurs.

-Je suis déjà venu plusieurs fois en réalité, fit-il remarquer, tentant une plaisanterie pour alléger ce qui allait suivre. C'était mon neveu, Zachary. Il...

Ernie soupira. C'était plus dur à dire que ce qu'il ne croyait.

-Il est ce partisan qui a été enlevé par les Inquisiteurs au même moment que Yaxley. Je n'ai pas de nouvelles depuis. Ca fait un peu plus de deux mois et... et je ne peux absolument rien faire pour l'aider. Croyez-moi, j'ai essayé.

Il lui sourit gentiment, un sourire bien triste évidemment. Mais il était bon de parler de Zach à haute voix avec d'autres personnes que Livie. Ils n'étaient pas les seuls à se souvenir de lui. A présent, ne serait-ce que pour quelques secondes, cette médicomage allait penser à son neveu.
Ernie avait toujours été outré de voir à quel point la vie pouvait continuer alors que le petit souffrait le martyr. Une idée brillante le saisit en cet instant. Zach avait des amis à la réserve. Et s'il les contactait pour manifester à New-Phoenix ? Pour rappeler à la population qu'il était toujours manquant à l'appel ? Qu'il ne fallait pas l'oublier ? Livie pourrait peut-être essayer de convaincre l'héritier Yaxley. Le coup médiatique serait énorme si Ernie parvenait à convaincre Régina et Jaroslav. Une minuscule alliance de parti pour faire libérer un innocent. Etait-ce si utopique ?
Il promit d'en parler à son amie le plus rapidement possible pour voir ce qu'elle en pensait.

-Je...je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Profitez bien de cette soirée Yaël.

Le fabricant ne voulait certainement pas s'imposer.


   
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Soit Ernie part, soit l'un de vous l'invite à rester xD Je ne trouvais pas logique de sa part qu'il vienne s'incruster à la table sans invitation :)
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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty04.06.16 6:22



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Où pouvait bien se trouver Ethan ? Cela aurait dû être une question qui lui traversait l'esprit, mais Yaël essayait déjà d'arriver à ne pas passer pour une sombre crétine devant l'homme qui lui inspirait des sentiments plus qu'amicaux. Comme elle l'avait dit à Ethan, un peu avant, elle avait un peu l'impression d'être redevenu une adolescente aux hormones en fusion. Il faut dire que faire la rencontre de Gédéon, aussi tôt dans sa vie, avait fait qu'elle n'avait pas eu à expérimenter cette étape de nombreuses fois. Maintenant, elle essayait de se dépatouiller entre ce qu'elle voulait faire et ce qu'il fallait accomplir pour l'obtenir. La médicomage ne se sentait pas encore prête, mais il semblait, que le hasard avait fait qu'elle n'avait pas eu à contrôler l'étape de la discussion. En effet, elle avit perdu, on ne sait trop comment, son portefeuille sur le chemin et le fabricant de baguette magique était tombé dessus et venait de lui ramener. Elle se sentait quelque peu intimidé. Ce n'était pas facile de passer outre cela. Pourtant, elle était capable d'être maîtresse d'elle-même, quand elle était à son travail. Yaël aurait aimé avoir cette même maîtrise quand elle était au-dehors de l'hospice Sainte-Pervenche. Plus facile à dire qu'à faire. Enfin, elle pouvait toujours essayer de retrouver ce calme qu'elle ressentait quand elle avait des patients à soigner. Son interlocuteur qui occupait ses pensées, lui avoua qu'il n'y avait aucun mal à n'avoir pas fait assez attention. Après tout, cela arrivait à tout le monde. Il lui raconta que lui-même avait tendance à oublier les choses importantes. C'était ce genre de petits détails qu'il était intéressant de découvrir et qui permettant de mieux comprendre et de mieux découvrir quelqu'un. Aurait-elle l'occasion d'en découvrir davantage ou n'était-ce que pur hasard que ce soit, ce jour-ci précis, où elle en parlait à Ethan, que cela se produisait et qu'elle semblait avoir une conversation normale avec Ernie Beller, qui allait plus loin que bonjour et au revoir.

Elle avait aimé découvrir les petits détails qui faisaient la particularité de Gédéon. Il y en avait beaucoup plus à son sujet qu'on ne pourrait le croire. Gédéon adorait les vêtements de couleur froide, il pinçait les lèvres quand quelque chose ne lui plaisait pas dans une drôle de grimace, ne lisait que dans le fauteuil qui se trouvait près de la fenêtre en gardant une jambe pliée sous l'autre et aimait les journées de pluie chaude où il pouvait passer du temps avec elle à l'endroit où ils vivaient. C'était ces petits riens qu'elle gardait en mémoire, plus que les événements très importants. Par exemple, elle était incapable d'avoir une image précise de leur mariage, mais elle se souvenait précisément du baiser qu'ils avaient échangés. Gédéon avait coutume de dire que ce n'était pas grave, puisqu'elle semblait garder les choses les plus importantes en tête et que cela voulait dire que le reste était moins utile, à garder en mémoire. Yaël avait eu peur qu'elle finisse par oublier à quoi il ressemblait et que son visage devienne aussi flou que ne l'était ses souvenirs de leur mariage. C'était une peur qui l'avait étreint pendant longtemps, jusqu'à ce qu'elle accepte, que cela pourrait être une possibilité, mais qu'elle n'oublierait jamais les petits riens et les événements importants qu'ils avaient partagés, dans leur ensemble. De plus, il n'aurait jamais souhaité qu'elle se lamente aussi longtemps dans la vie. Ethan le lui avait répété, mais ce n'était pas plus mal. Gédéon serait toujours là dans son cœur, mais il fallait y laisser un peu de place pour qu'un autre amour s'épanouisse. Ce serait pareil pour la petite fille qu'elle n'avait pu avoir. Elle serait pour toujours dans son cœur et son esprit, mais peut-être, qu'elle devrait partager cette place avec d'autres enfants à venir, si jamais ils venaient, un jour, bien sûr. Le début de conversation qu'elle avait entamé avec Ernie Beller, se tourna vers sa profession et s'ils s'étaient déjà croisés.

Bien sûr, qu'elle l'avait vu à Sainte-Pervenche. Tous les sorciers de Boston et des alentours finissaient un jour par venir à l'hospice. En effet, on finit toujours par avoir besoin, à un moment ou un autre, de bénéficier des soins de guérisseurs ou de médicomages. Enfin, elle l'avait aussi croisé en dehors de son lieu de travail, mais peut-être n'était-ce pas nécessaire de le préciser. Yaël ne voulait pas passer pour quelqu'un d'étrange. Le fabriquant de baguette magique plaisanta en affirmant qu'il était déjà venu plus d'une fois, mais le reste semblait plus difficile à dire que le début de sa phrase. Il faut dire que Yaël avait mentionné un jeune homme qui l'accompagnait, mais dont elle avait du mal à se souvenir le nom. Avec autant d'habitant dans la ville, c'était difficile de se souvenir de tous les noms, à moins que vous passiez un temps long à l'hospice. Son interlocuteur lui rappela le nom du jeune homme et son lien de parenté avec lui, avant de s'arrêter de parler et de soupirer. De toute évidence, elle pouvait presque sentir que quelque chose n'allait pas. La médicomage n'osa pas ajouter le moindre mot en attendant qu'Ernie Beller ne reprenne la parole. Il faut dire qu'elle comprit très bien pourquoi quand il expliqua la situation. Il semblait, que son neveu était l'autre partisan du Nouveau Monde, qui avait été enlevé par les Inquisiteurs, en même temps que Saevus Yaxley. Il n'avait pas de nouvelles depuis cet enlèvement et cela faisait au moins deux mois qu'il était dans cette situation. Il ajouta qu'il ne pouvait rien faire pour changer cela et que pourtant il avait essayé. Yaël se sentit tout d'un coup mal de l'avoir mentionné. Comme cela pouvait être difficile ! Elle savait combien il était pénible de se sentir incapable de changer une mauvaise situation. Elle-même avait, de temps en temps, ce sentiment quand elle faisait face à une maladie inexplicable.

« Je suis terriblement confuse. » Fit Yaël en essayant de dire que quelque chose face à cela. « C'est terrible ce qui vous arrive et ce que doit vivre ce pauvre jeune homme. Je suis désolé… Je n'arrive pas à croire qu'une chose pareille puisse arriver, alors que nous sommes en 2030. C'est absolument horrible. »

Décidément les Inquisiteurs étaient et restaient le plus terrible fléau que les sorciers pouvaient connaître. Chaque fois, qu'ils se lançaient dans une opération quelconque, les sorciers se retrouvaient les victimes de leurs actions. Ils avaient causé de nombreuses morts ici lorsqu'ils avaient tenté de passer en force à Boston. Yaël se souvenait des cris et des larmes et surtout des nombreux blessés dont elle avait pris soin du mieux qu'elle pouvait. L'odeur de la mort semblait accroché aux murs de l'hospice Sainte-Pervenche, en cette période. C'était loin d'être de bons souvenirs. Yaël n'avait pas apprécié le Nouveau-Monde des partisans, mais elle compatissait cependant à la situation horrible qui avait été celle de Saevus Yaxley et de celle que devait vivre le pauvre neveu d'Ernie Beller. C'était incroyable que personne n'ait tenté quoi que ce soit pour venir en aide à ce pauvre jeune homme. Certes, il n'était pas un sorcier célèbre comme Saevus Yaxley, mais il n'était pas non plus un menteur, comme l'était Saevus Yaxley. Il méritait que quelqu'un essaie d'obtenir sa libération. Les Inquisiteurs n'avaient pas le droit d'exercer leur justice d'une telle manière. Yaël les détestait pour ce qu'ils faisaient subir aux sorciers. C'était leurs actions qui faisaient que la médicomage craignait les moldus, qui rendait ses derniers, effrayant et dangereux aux yeux de la jeune femme. Ce qui était plus tragique encore c'est qu'elle voyait à quel point le fabriquant de baguette magique semblait dépassé. Il avait ce sourire triste sur les lèvres et c'était une vision pénible à soutenir. Dire que cette histoire n'était pas prise en compte, pourtant à travers cela, il y avait une atteinte à la sécurité et au droit à la paix de tous les sorciers, dans leur ensemble. Elle avait presque envie de prendre la main de l'homme pour essayer de le réconforter, mais elle n'osait pas faire cela. Ils ne se connaissaient pas assez pour qu'elle se lance. Ernie Beller ne voulait pas s'imposer et il sembla vouloir partir.

« Non !... » Dit-elle d'une voix plus forte qu'elle n'aurait dû. Elle se ressaisit, de peur de paraître étrange et trop insistante. « Désolé… Je ne voulais pas dire cela ainsi. Restez. Ce ne sera pas un problème. Je ne peux pas vous laisser partir ainsi, ce ne serait pas correct et garder ce genre de choses pour cela c'est mauvais pour l'esprit et pour le cœur. » Fit Yaël. « Joignez vous, à moi et mon ami. Envisagez cela comme une manière de vous remercier, pour m'avoir rendu mon porte-feuille. » Dit-elle, histoire de trouver quelque chose pour le convaincre de rester.

Yaël ne savait pas si cela gênerait Ethan, mais elle ne pensait pas, que cela serait un si grand problème. D'autant plus, qu'elle savait que ce n'était pas bien de laisser quelqu'un dans une telle situation. Quand elle pleurait la mort de Gédéon, elle n'avait pas pu rester seul. Heureusement pour elle, la médicomage avait eu, de nombreuses personnes autour d'elle pour la soutenir dans cette épreuve. Il y avait eu sa famille, plus particulièrement ses frères et sœurs, quelques camarades de classe qu'elle n'avait pas perdu de vue et Ethan. Au début, elle avait été agacée de leur présence parce qu'il ne pouvait pas comprendre ce que c'était que de perdre un être cher, presque une âme sœur. Puis, petit à petit, c'était devenu quelque chose, presque une évidence, leurs présences étaient nécessaires. Ils la poussaient à ne pas se retrancher sur elle-même, ils lui rappelaient de manger, de boire et de prendre soin d'elle, de plus, ils ne se laissaient pas tomber, même quand elle faisait tout pour les repousser. Par la suite, elle avait fini par comprendre qu'elle avait beaucoup de chance de les avoir eus et qu'ils lui avaient permis de redevenir quelqu'un et d'avancer dans la vie, malgré l'épreuve, qu'elle avait partagée. Aujourd'hui, elle en était fortement reconnaissante et n'oubliait pas qu'un jour, elle devrait le rendre. Tout ce qui était une force positive, dans ce monde, méritait de se partager et de se transmettre. Enfin, c'était ce qu'elle pensait. Surtout lorsque prise de la frénésie de la voyance, elle voyait des images de morts, de sang et de désespoir. Ce n'était pas ce qu'elle voulait voir et peut-être qu'en dehors, si elle pouvait partager quelque chose de bien, elle faisait une bonne action. Yaël voulait partager cela avec le fabriquant de baguette magique qui semblait fort mal. Il ne le montrait peut-être pas, mais cet enlèvement semblait le miner, au vu de ces paroles. Yaël caressa une nouvelle fois la tête de Salem, quand une idée lui vint en tête.

« Mon ami, travaille pour le gouvernement des Etats-Unis ! Vous pourriez peut-être lui parler de votre neveu. J'ignore si cela pourrait servir. Je ne peux rien promettre et j'avoue en toute sincérité que je n'y connais pas grand-chose. Vous semblez avoir tenté de nombreuses approches, mais mieux vaut essayer. Cela ne coûte rien et je sais que dans ces situations, il est impossible de baisser les bras. Il y a toujours de l'espoir et cette émotion nous maintien dans l'attente. » Fit la médicomage soucieuse. « Ne perdez pas cet espoir. Ce serait donner une victoire à ces personnes qui vous ont pris votre neveu. »

Que pouvait-elle dire d'autre ?! Elle n'était pas certaine qu'elle pourrait véritablement offrir quelque chose de plus qu'un peu d'espoir à l'homme.

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Ernie Beller
Ernie Beller

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ϟ Métier : Fabricant de baguettes ϟ Âge : 40 ans ϟ Race et sang : Sang-pur ϟ Messages : 1600 ϟ Date d'inscription : 19/06/2014 ϟ Disponibilité RP : Une fois semaine minimum ϟ Célébrité : Matthew Perry ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty13.06.16 14:12


   

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Alors qu'Ernie informait la jeune femme du sort peu enviable de son neveu, sa réaction fut des plus banales : "Je n'arrive pas à croire qu'une chose pareille puisse arriver alors que nous sommes en 2030". C'était souvent ce que le fabricant entendait, de rapides paroles confuses et des phrases toutes faites, prêtes à l'emploi parce qu'il n'y avait rien à dire.
L'artisan n'en voulait pas à ces gens. Lui-même, lorsqu'il était confronté aux malheurs des autres, il devenait terriblement maladroit et tentait même de les éviter. L'humain était fait ainsi : il ne pouvait pas compatir avec tout le monde sinon, la vie ne serait qu'une longue plainte douloureuse, entrecoupée de sanglots.

Il regarda la médicomage. Il savait qu'elle était sincèrement désolée pour lui. Après tout, le personnel de Ste Pervenche excellait dans ce domaine. Ils compatissaient, s'unissaient à la souffrance de leur patient ou des proches d'un patient qu'ils n'avaient pu sauver et, durant quelques secondes, ils partageaient leur douleur. Ensuite, ils retournaient à leurs tâches, oubliant momentanément - ou peut-être pour toujours - le sort peu envieux des quelques malchanceux, pour continuer à faire ce qu'on attendait d'eux.
C'était naturel et c'était peut-être ce côté profondément humain de ces derniers qu'Ernie raffolait chez eux. Il avait toujours adoré le personnel de l'hopital car il s'y était toujours senti chez lui.
Il lui fit un petit sourire et trouva la porte de sortie idéale pour ne pas s'éterniser et embêter plus longuement la jeune femme.
Cependant, à son plus grand étonnement, elle tenta de le retenir avec une vigueur inhabituelle.
C'était une vraie médicomage dans l'âme et ça se voyait : elle ne voulait pas qu'il s'en aille ainsi. Elle voulait le retaper, le laisser dans un meilleur état et certainement pas dans l'état d'esprit dépressif qui l'habitait et qui se voyait un peu trop, de toute évidence.

Touché par sa gentillesse, il sourit et finit par s'asseoir à ses côtés, après quelques secondes d'hésitation.

-C'est très gentil à vous je vous remercie. Mais pour le portefeuille, ne vous en faites pas. La plupart des gens vous l'auraient rendu, vous savez.

Au fond de lui, il n'était pas aussi certain de ce qu'il semblait affirmer. Auparavant, Ernie se considérait lui-même comme naïf, croyant en la bonté des gens. Depuis l'enlèvement de Zach néanmoins, suivi de quelques autres mésaventures, il en doutait un peu.
Il avait même carrément abandonné de croire aux politiques, incapables de bouger le petit pouce pour sauver un innocent. Même chez les Mages, il y avait des sombres idiots qui ne s'intéressaient qu'à leur nombril.
En voyant son maitre s'asseoir, Salem glapit un peu et vint se coucher entre les deux chaises.

-Je ne prends pas la chaise de votre fameux ami ?

Ernie priait pour que ce dernier ne soit pas l'intérêt amoureux de la jeune femme, qui se voyait obligée de materner un pauvre désespéré. Il ne tenait certainement pas à être la troisième roue du carrosse. Ou d'ailleurs, à capoter la possibilité de la jolie médicomage de passer un agréable moment avec ce dernier. Elle semblait jeune, la fin de la vingtaine et Ernie ne tenait pas à être le vieux chnoque qui gâchait tout.
Il était presque sur le point de se trouver une excuse pour se désister lorsque le serveur arriva pour lui demander sa commande. Coincé, il prit soin de demander une gamelle d'eau pour son chien en plus de sa bière.
Yaël pourtant, en mentionnant pour la deuxième fois cet ami comme "mon ami" et non un autre terme, la rassura néanmoins. Mais surtout,  elle révéla qu'il travaillait pour la maison blanche et le coeur d'Ernie se mit à battre plus vite.
Non seulement la médicomage sortait  des sentiers battus habituels en ajoutant un plus aux paroles banales que tout le monde prononçait mais en plus, elle semblait véritablement soucieuse de ce qui arrivait à Zach. Une douce chaleur réconfortante envahit alors Ernie.
La jeune femme était en train de le convaincre qu'il aurait du organiser une manifestation bien plus tôt. Elle était en train de le convaincre qu'il existait encore des personnes prêtes à se bouger pour un innocent.

-Merci, dit-il, sincère en plongeant ses yeux dans les siens. Ce sont des personnes comme vous qui m'empêchent d'abandonner le combat. Quel poste occupe-t-il ? Vous croyez qu'il pourrait vraiment être utile ?

Alors qu'elle lui répondait, le regard d'Ernie fut attirer par un homme qui venait vers eux. Alors qu'il s'arrêtait à leur table, le fabricant se sentit mal à l'aise, comme s'il n'était pas du tout à sa place de se trouver ici.
Poli, Ernie se leva et tendit la main à cet ami. Son visage lui disait quelque chose, il avait dû venir le voir à la boutique un jour.

-Bonjour, je suis Ernie Beller. Votre agréable amie m'a gentiment proposé de partager ce moment avec vous, j'espère que cela ne pose pas de problème ?

Ernie était un homme réglo et il observa l'attitude de ce dernier pour savoir s'il était préférable qu'il s'en aille ou pas. Car si Yaël continuait à le décrire comme un ami, l'homme en question avait peut-être d'autres idées en tête et le fabricant était un gentleman. S'il voyait que cet homme serait contrarié, il partirait après lui avoir évidemment glissé quelques mots sur Zach pour lui laisser le terrain complètement libre.



   
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] Empty24.06.16 9:59


 

Tu ne pourras jamais rattraper la pierre après l'avoir lancé,
les mots après les avoir dit,
l'occasion après l'avoir perdu,
le temps après qu'il soit passé
Alors vis



  La vie était faite de rencontre, de surprises et en l'occurrence celle-ci était des plus agréables. Alors qu'il profitait de ses retrouvailles avec Yael Hananel-Prince, une très vieille amie qu'il n’avait pas revue depuis bien trop longtemps, il eut l’agréable surprise de découvrir que la jeune femme, 5 ans après le décès brutale de son mari, semblait avoir fait son deuil. Paraissant enfin prête à aller de l'avant et à avancer, c'est tout naturellement qu'elle lui avait parlé de l'homme qui semblait occuper ses pensées depuis quelques temps et qui n’était autre que le fabriquant de baguette Ernie Beller. Cependant, plus elle lui en parlait et plus Ethan se rendait compte que si personne ne leur donnait un sérieux petit coup de pouce, ces deux-là mettraient 10 bonnes années avant de s'échanger un sourire. Il voulait bien admettre que Yael ne savait pas comment s'y prendre, après tout, elle avait rencontré Gédéon alors même qu'ils étaient à Salem et s'étaient mariés presque dans la foulée. Puis, suite au décès de Gédéon, elle s'était mise en retrait et s’était perdue dans le travail. Mais aujourd’hui les choses avaient évolué, cela avait pris le temps qu’il fallait mais désormais elle était enfin prête à faire son grand retour dans le monde des vivants à l’exception prêt que la jeune femme s'en trouvait un peu désoeuvré, elle devait reprendre ses marques, mais et Beller dans tout ça ? Un homme de son âge devait avoir de l'expérience non ? Ce n'était pourtant pas compliqué d'aborder une jolie femme que l'on croise dans la rue, d'autant plus si, comme le lui avait rapporté Yael, cela arrivait régulièrement,… enfin, sauf si on s'appelait Thomas Pea mais lui c'était un cas désespéré, il ne pouvait pas y en avoir deux comme lui… du moins l’espérait-il pour Yael.

Alors qu'il déjeunait tranquillement en compagnie de la jeune femme à la terrasse d'un agréable restaurant italien, c’est en levant la tête dans sa direction pour opiner à ce qu’elle venait de lui dire, qu’il avait aperçu au loin le sujet de leur discussion qui imperturbable avançait lentement dans leur direction. La mine sombre ou préoccupé, Ernie Beller longeait tranquillement le parc qu'il venait de quitter, tout en tenant son chien en laisse. Voyant là l'opportunité unique de provoquer leur rencontre, Ethan subtilisa le portefeuille de Yael et s'arrangea pour faire en sorte que ce dernier se retrouve sur le passage de Beller. Prétextant une excuse quelconque Ethan s'était levé de table pour leur laisser l'occasion d'un petit moment d'intimité. Glissant entre les chaises, il s’était dirigé vers la terrasse du café qui se trouvait juste à côté du restaurant que Yael et lui occupaient et qui était uniquement séparé par une immense jardinière remplis de plante à Pipaillons et qui avait l’intérêt non négligeable de lui permettre de les observer tout étant dissimulé à la vue de son amie.
C'est ainsi qu'il fit sa rencontre, attablée à cette terrasse. Vêtue d'une robe noire qui dessinait sa silhouette parfaite, pourvue d'un décolleté qui mettait merveilleusement sa poitrine en valeur, la peau dorée, de longs cheveux noirs qui tombaient en cascade sur ses épaules sous son grand chapeau, elle était parvenue à capter son regard. C’est ainsi qu’Ethan fit la connaissance de cette sulfureuse brune du nom d'Amanda Pitt.
Confortablement installé, il commanda un café, et s’il gardait un œil avertit sur ses deux protégés cela ne l’empêcha en rien de profiter de la charmante compagnie qui se tenait à ses côtés. C’est ainsi qu’il apprit que la jolie brune était décoratrice d’intérieur, célibataire et sans attache. Une trentenaire sur de son charme, de son pouvoir de séduction sur les hommes, qui confondait son statut de célibataire avec une forte indépendance. Si elle aimait renvoyer une certaine image d'elle en répondant à ses questions, elle n'en n'était pas moins avide de le connaitre et surtout de savoir quels étaient ses liens avec les personnes dont il avait favorisé la rencontre. Préférant ne pas entrer dans les détails, Ethan répondit évasivement avant de dévier avec habilité la conversation sur la jeune femme.

Alors qu'il passait un agréablement moment en compagnie d'Amanda, il jeta un rapide coup d'oeil en direction de la table qui se trouvait face à lui et il comprit instantanément que quelque chose n'allait pas. L'instant d'avant Yael caressait avec ravissement le chien de Beller et il lui suffisait d'avoir le dos tourné deux petites minutes pour constater que la situation avait pris un virage à 180°. Les visages aimables souriant avaient laissé place à une mine déconfite et lugubre pour Beller, quand à Yael elle paraissait considérablement confuse et gêné ! Que venait-il de se passer ? Constatant que le sorcier s'apprêtait à partir, Ethan voulu intervenir pour l'en empêcher mais ce fut Yael qui, à sa grande surprise réagit avec vivacité et le devança. Il ne sut ce qu'elle lui dit puisqu'il était beaucoup trop loin pour l'entendre et qu'il ne lisait pas sur les lèvres toujours était-il que le résultat fut efficace puisque l'homme prit place sur sa chaise le chien installé toujours confortablement entre eux deux sur le sol. Toutefois, bien qu’il passa commande la discussion qu’ils avaient ne semblait pas être légère mais plutôt lourde et sérieuse et Ethan cru deviner de quoi ils étaient entrain de parler : L’incarcération du neveu de Beller à n’en pas douter.

Il décida de les laisser discuter un peu puis lorsque le serveur vint apporter sa bière au fabricant de baguette, Ethan décida qu'il était grand temps pour lui de revenir en scène. Après avoir offert leur consommation, il salua Amanda non sans avoir récupéré sa carte de visite et la promesse de passer venir la voir avant de quitter Boston. Regagnant la terrasse du restaurant où se trouvait Yael qu'il avait lâchement abandonné aux bons soins de Beller, il fit tourner la carte de visite entre ses doigts d’un air satisfait avant de la glisser dans la poche avant de sa chemise. Une fois arrivé devant la table il adressa un franc sourire au sorcier dont il serra chaleureusement la main lorsque ce dernier se présenta.

- Je sais qui vous êtes Mr Beller, je suis ravi de vous revoir et rassurez-vous, votre présence ne me dérange absolument pas, bien au contraire Yael a eu une excellente idée. Je pense que ce qui m'aurait vraiment dérangé aurait été que vous refusiez son invitation.

Attrapant une chaise qui se trouvait à une table vide à proximité, il la plaça devant lui tout en continuant de parler

- Je ne savais pas que vous vous connaissiez tous les deux fit-il en jetant un regard étonné mais encourageant à Yael avant de poser ses yeux sur le molosse qui se trouvait entre les deux futurs tourtereaux.

S’accroupissant devant le chien, il caressa le poil soyeux de l’animal qui sembla apprécier l'intention

- Salut toi, comment s’appelle-t-il ? Voulut-il savoir en levant son regard sur Ernie.

Le fabriquant de baguette eut à peine le temps de lui répondre qu'une voix féminine l'interpellant l'incita à se retourner

- Ethan, tu as oublié quelque chose. Messieurs, dame , fit Amanda en saluant Yael et Ernie

Surprit, Ethan se releva en plissant légèrement les yeux, éblouit par le soleil

- Ah oui ? S'étonna-t-il

Il avait pourtant son portefeuilles, sa baguette, son chapeau, et son portable sur lui, même si à Boston ce dernier n'avait pas la moindre utilité. Il ne voyait vraiment pas ce qu'il avait pu oublier à sa table. La réponse ne se fit pas attendre. La magnifique brune s’approcha de lui, passa sa main derrière son cou et l’attira à lui avant de coller ses lèvres sur les siennes. Si le baiser le surprit, il ne manqua cependant pas d'y répondre avec le même plaisir que la sorcière. Fermant les yeux, il glissa sa main droite autour de sa taille tandis que sa main gauche glissa dans son dos pour la serrer un peu plus contre lui. Il avait parfaitement comprit pourquoi elle avait fait ça, elle cherchait uniquement à marquer son territoire face à Yael. Yael n'était qu'une amie, une précieuse amie, ni l'un ni l'autre ne nourrissait ce genre de désir mais ça, elle n'était pas censée le savoir et puis dans le fond, son intervention l'arrangeait, ainsi il n’y avait aucune ambiguïté concernant leur relation pour Beller. Lorsque leurs lèvres se séparèrent il lui sourit avec amusement alors qu’elle le délesta de son chapeau

- Mon chapeau ? S’exclama-t-il légèrement amusé

- Je le garde en otage, je vole le voleur, fit-elle en glissant un regard entendu sur le sac de Yael, tu sais où le récupérer, lui dit-elle en l’attrapant par la chemise pour l’embrasser une dernière fois. Encore une chose, au sujet de la piscine, pas besoin de prendre ton maillot de bain lui susurra-t-elle à son oreille, avant de s’en aller non sans avoir souhaité un bon appétit à la table.

Ethan la regarda partir le regard pétillant et le sourire aux lèvres avant de prendre place aux cotés de Yael, face à Ernie

- Vous avez commandez quelque chose j’espère ? Fit-il à l'adresse d'Ernie tout en faisant signe au serveur d'apporter la carte des menus. On va passer pour des morfales s’il n’y a que nous deux qui nous régalons. Je vous invite, c’est ma façon de vous remercier pour le magnifique ouvrage que vous avez réalisé. J’aurais dû le faire bien avant mais Yael vous le confirmera je ne viens pas assez souvent à Boston. J’ai acheté une baguette chez vous, il y a deux ans et je n’en n’ai jamais connu de plus agréable que celle-ci, pourtant il n'est pas facile de surpasser l'ouvrage d'Ollivander, fit-il sincèrement reconnaissant en la faisant apparaitre dans sa main. Votre réputation est loin d’être surfaite, pour avoir été le détendeur de vos baguettes respectives j'ai pu en juger par moi-même et je ne dis pas ça pour vous flatter. Vous avez déjà eu l'occasion de le rencontrer ? Je veux dire avant le Dôme

Constatant qu'Ethan était revenu, le serveur revint avec son plat et le déposa devant lui avant de demander à Ernie s'il avait choisi. Prenant sa commande, le garçon de table ne s'attarda pas et s'éclipsa laissant le trio converser tranquillement.

- Vous êtes un artiste et un homme passionné par son travail, vous avez cela en commun avec Yael. Avant que je ne m'éclipse, nous discutions justement de ses recherches, qu'en pensez-vous ? Demanda-t-il en piquant dans son plat avant de relever un regard étonné. Attendez... elle ne vous en n'a pas parlé ? Je suis persuadé que ça va vous intéresser, fit-il en se tournant vers la principale intéressée.

Après tout, qui mieux qu’elle pouvait parler de son travail ?




 
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