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 Try this trick and spin it, yeah - PV Armand

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Marten Largecape
Marten Largecape

Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Giphy

ϟ Métier : Chercheur en nanomagie ϟ Âge : En vrai ? 283 ans mais chut... ϟ Race et sang : Sorcier de sang-mêlé ϟ Statut civil : Veuf

Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Giphy

ϟ Messages : 159 ϟ Date d'inscription : 27/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x / mois ϟ Célébrité : Dominic Monaghan ϟ Pseudo : Oreste ϟ Crédits : Tumblr

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MessageSujet: Try this trick and spin it, yeah - PV Armand   Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Empty13.10.16 12:41



"Try this trick and spin it, yeah"


Avec Armand






Amy. Elle s’appelait Amy Grey. Amy Grey était belle et blonde. Seulement, s’en soucia-t-elle lorsque l’aiguille glacée lui transperça l’œil gauche, fouillant dans les recoins cachés de son cerveau ? Le docteur Franklin Tenenbaum jura qu’elle ne soufra pas. Après tout, pourquoi Amy Grey aurait-elle souffert ? Elle était démente et n’avait pas crié de toute façon. Les progrès de la médecine et la révolution qu’était la lobotomie permettaient des avancées spectaculaires dans le traitement des maladies psychiatriques. Plusieurs fois, l’opération avait raté (un peu trop à gauche, un peu trop à droite et oups !). Le Dr. Tenenbaum avait d’ailleurs beaucoup apporté dans ce domaine, surtout en travaillant avec un panel expérimental des plus fournis. Et en voici le dernier lot en date, une femme qui n’en était plus vraiment une. Elle n’avait plus cette sensibilité féminine, plus d’émotion, ne rougissait plus quand un infirmier la touchait. Mais elle avait besoin de cette opération, oui Tenenbaum le savait bien,
lui
. Il travaillait toujours avec beaucoup de précision et l’acte ne dura pas plus de quelques secondes. Mais Robert Fulmore, lui, l’avait vu, cette larme couler sur sa joue pâle. Il aurait même juré entendre un cri sourd, un hurlement tu, une lame de fond qui ravage et ébranle tout fondement, ruine la stabilité. À cet instant précis, Robert senti toutes ses convictions et ses espoirs en la médecine moderne s’écrouler.

Bien sûr il aurait pu crier ‘halte !’ saisir la main de Tenenbaum lui arracher l’aiguille des mains le plaquer au sol l’immobiliser l’empêcher le contraindre de tout mouvement libérer la jeune fille sauver Amy sauver Amy sauver les autres se sauver lui échapper à ce pressentiment insidieux qui s’immisça en une fraction de seconde dans son âme comme cette pointe brillante s’immisça dans la réalité d’une innocente innocente innocente de vivre une vie qui l’avait bafoué libre des rêves qui bercent des songes qui calment et se soustraient à la véracité du réel et sa cruauté et ses péchés comme un tourbillon de violence qui jamais ne se déplace un œil de cyclone qui vous fixe tout en vous rongeant en la détruisant de l’intérieur dans la plus pure de l’intimité de son esprit qui se vida qui se purgea qui se figea qui se solidifia qui se cristallisa qui

Mais il n’en fit rien.

Ils sortirent de la pièce. L’infirmière Lucy Caldwin ramena Amy Grey-qui fût sur sa chaise roulante, qui serait ses jambes désormais, maintenant que plus rien ne les piloterait. Autour d’un verre de scotch Fulmore et Tenenbaum se félicitèrent d’une telle réussite. Dehors la tempête déchainait sa rage folle.

Robert fut soulagé lorsqu’il apprit la nouvelle le lendemain. Brave Mrs. Caldwin. Au moins, Amy Grey n’avait pas souffert quand l’infirmière serra tendrement la corde autour de son cou, bloquant lentement cet air nauséabond qui remplissait ses poumons. Il sembla même à Lucy qu’un sourire s’était dessiné sur le visage de sa douce protégée. Quand l’agitation s’empara de Red Creek, Robert resta stoïque et fixa dans sa mémoire cette image, parmi tant d’autres. L’image d’Amy Grey libre, enfin. Il salua silencieusement le courage et l’humanité de l’infirmière, imagina ses mains calleuses saisir la corde rêche, caresser le visage immaculé de la jeune femme, lui embrasser le front tandis qu’elle pleurait, lever lentement ses mains pour faire le tour de son cou, se concentrer sur le nœud, et serrer, serrer, serrer avec compassion, serrer avec amour, serrer

le nœud autour de son cou, faire passer le côté le plus long par-dessus le côté le plus court, le repasser dans la boucle, refaire un tour et ajuster en tirant et en veillant à ne pas faire de pli ou de bourrelet. Cette cravate était d’une qualité remarquable. Un petit bip sorti Marten de ses rêveries, indiquant qu’il avait reçu un texto sur son téléphone qui diffusait une reprise des Pixies – Where is my mind ? – sur l’installation audio qu’il avait fait dans son loft. Il ajusta les deux pans de sa veste taillée sur mesure et pris son attaché-case et son téléphone.

Dehors, le soleil berçait New Phoenix d’une lumière réconfortante (de celle qui normalement ne vous fait pas repenser à un lointain et douloureux passé, mais allez comprendre). Il sorti de son appartement, sourit, et marcha. Comme à son habitude, il passa prendre un triple expresso au stand Starkbucks en face de l’immeuble dans lequel il habitait depuis quelques temps déjà.

On peut dire que Marten avait eu une vie diversifiée, et cette petite vie-là lui plaisait bien. Il adorait marcher sur les longs boulevards et sirotant un café brûlant et bien trop fort.

Et ça lui trottait dans la tête.

With your feet in the air and your head on the ground…

Il héla un taxi pour se rendre à l’aéroport Sky Harbor. Il ne transplanait pas, question de principe vous intuitez.

Il arriva à 10h42 à Albuquerque et à 11h54 à Santa Fe. Depuis les récents incidents, notamment les évènements de Chicago, la sécurité avait été renforcée partout y compris dans les aéroports, ce qui fit perdre encore quelques minutes à Marten qui pesta à nouveau sur les rivalités sorciers/moldus. Il avait hâte de mettre un terme à tout ça.

Quittant un portique de sécurité pour un autre, il arriva enfin au Pénitentiaire Fédéral de Santa Fe. L’établissement était étonnamment propre et visiblement bien entretenu. On l’amena dans un couloir de service où les portes de locaux techniques défilaient. Puis le gardien qui l’accompagnait s’arrêta et lui indiqua une porte, pourtant identiques aux précédentes (mais ne vous fiez pas aux portes, seule la réalité qu’elles cachent n’a de sens). Elle s’ouvrit sur un bureau encombré de dossiers et d’uniformes de gardien neufs posés sur une chaise. On l’invita à entrer et il fit la rencontre du directeur de la prison.

« M. Largecape je présume ? Ravi de faire votre connaissance. Je suis Gary Goldam, mais appelez-moi Gary. »

Marten ouvrit son attaché-case. M. Appelez-moi-Gary ferma la porte. Et ce qu’ils se dirent, eh bien je crains que vous ne puissiez l’entendre maintenant, grand pardon.

Quand Marten sorti, il avait le sourire aux lèvres, empli d’un sentiment de travail bien fait.

L’adjoint à la sécurité, un certain Terry O’Ryan, qui fit fort mauvaise impression à Marten bien qu’il ne sut dire pourquoi, l’emmena visiter les différentes sections de la prison. Marten déambulait dans ces couloirs d’une froideur remarquable propre aux lieux où on traitait les humains comme des objets, tels que les hôpitaux.

I’m swimming in the Caribbean, animals were hiding behind the rock

Là encore, toutes les portes étaient identiques. Marten était fasciné par ces petites trappes solidement fermées et ces petites ouvertures grillagées. Parfois, il voyait des visages, des expressions fugaces, des yeux, des nez. Il sentit un frisson.

La première pensée qu’il avait c’était…
« une armée ».


M. O’Ryan continuait son blabla sur les grandes rénovations de l’établissement, l’installation de caméras dernier cri, d’un contrôle d’accès bi-biométrique etc… quand il dit enfin quelque chose d’intéressant : « voici l’infirmerie. Je vais prévenir le docteur Paladine ». .

Marten se frotta les mains en entrant, comme un athlète qui s’apprêtait à planter sa perche dans le sol pour voltiger et s’extraire à la gravité, accomplir des miracles. « Je…. Je vous laisse » dit maladroitement O’Ryan.

Le docteur Marsha Paladine était une belle femme rousse, à la peau pâle et aux yeux brûlants. Elle ôta ses gants et serra la main de Marten. Le contact fut agréable, bref et franc. Sa main était parfaitement tempérée, douce et ses doigts fins se mêlèrent parfaitement dans ceux de Marten.

« Docteur Paladine, » commença-t-il, « merci de me recevoir. Je viens de rencontrer M. Gol… Gary. »

« Je vois » répondit-elle, « il m’a entretenu au sujet de votre visite. Je trouve votre projet fascinant et en tant que partenaire des laboratoires Yaxley depuis mes débuts, je mentirais si je vous disais que je n’avais pas facilité votre venu, M. Largecape ».

« Appelez-moi Marten, Marsha, voulez-vous ? »

Elle sourit et continua. Tout en parlant, elle traversa son cabinet pour chercher quelques dossiers. Il s’agissait d’une infirmerie banale pour ce genre d’endroit, avec une table d’auscultation, deux lits de convalescence munis de menottes, au fond une porte entrouverte laissant deviner la présence d’une petit bloc opératoire muni également d’une console de dentisterie.

« Nous avons de nombreux sujets qui pourraient vous intéresser. Dans la section Delta notamment, c’est là que sont écroués les plus dangereux. Mais dites-moi au juste ce dont vous avez besoin. »

« Je conduis des expérimentations en nanomagie et j’ai besoin de matériel génétique varié. Mon banc actuel ne compte que quelques… volontaires, mais il nous en faut plus. » Il ouvrit sa mallette et en sorti deux feuillets : « voici le séquencement d’un sujet sain et l’autre est le résultat souhaité issu d’une simulation. »

Le Dr. Paladine émit une sorte de stupeur étouffée. « Mais… ! Les chromosomes… Ils sont tous… »

« Oui, il y en a trois au lieu de deux, je sais, mais ce n’est que temporaire. Le triplement du génome permet de grande liberté sur le patrimoine génétique du sujet. L’idée est assez simple, nous injectons un chromosome tiers à chaque paire puis retirons l’excédentaire primordiale. Le restant duplique les facultés du greffon. »

« C’est prodigieux. »

« Merci Marsha. »

« Mais ne craignez-vous pas des effets secondaires importants ? »

« Si, bien sûr, mais ils seront bénins et temporaires. D’ailleurs je développe un moyen d’y pallier. C’est là qu’intervient la magie, mais ces études sont encore trop peu avancées pour que je puisse vous en révéler le contenue, Marsha. »

« Je comprends », dit-elle simplement.

« Le support privilégié est un mélange de cellules souches et d’ADN protozoaire que je récupère sur une sorte de limace de mer. L’idéal est de prélever ces premières sur un fœtus, mais je doute que vous ayez beaucoup de femmes enceinte ici ! Ahahah ! »

Ils rirent de bon cœur.

« Effectivement, » dit Marsha, ayant repris son sérieux, « j’aurais du mal à vous fournir du matériel génétique, mais il ne devrait pas y avoir de problèmes pour expérimenter sur certains de mes patients ».

« C’est parfait. D’ailleurs, M. Goldam m’a fait part d’un… arrangement avec le procureur du comté. Les prisonniers acceptant de participer à cette prouesse scientifique se verront attribuer une remise de peine. »

« C’est très ingénieux. J’ai ici les dossiers de quelques personnes qui pourraient être intéressés par cette procédure. »

Elle lui remit cinq pochettes cartonnées. À l’intérieur, des dossiers judiciaires et des fiches d’identité. Marten en énonça les résumés.

« Bob Decker : double homicide ; Tony Curozzi : cambriolage et meurtre ; Bradley Lennox : en attente de jugement pour terrorisme ; Judith Verdier : infanticide et trafic de stupéfiants ; et Stanislas Kondovski : viol et pédophilie. Du beau monde que voilà ! Merci Marsha, j’apprécie grandement votre aide. »

« De rien, Dr. Largecape, euh… Marten. »

Il sourit et glissa les dossiers dans sa pochette.

« Je prends les cinq. Je vais étudier leurs cas et leurs dossiers médicaux. Ensuite je reviendrais vers vous concernant la suite. »

Il lui tendit une carte de visite. Après un échange courtois, Marten prit congé et retourna dans le couloir avec le chef de la sécurité qui déblatéra sans cesse sur des sujets inutiles tout en l’amenant vers l’entrée du pénitenciaire. Marten, lui, repassa dans sa tête cet échange avec le Dr. Paladine.

And you’ll ask yourself, where is my mind ?
Where is my mind ?

Il était très, très content.
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Re: Try this trick and spin it, yeah - PV Armand   Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Empty18.10.16 14:14


   

What a bad day to be alive...




Depuis plus d'un an qu'on lui avait donné la charge d’aumônier, jamais le père Armand n'avait réussi à se rendre au pénitentiaire fédéral de Santa Fe sans traîner des pieds.
Il détestait tout simplement cet endroit. Ça puait la mort, et tout dans l'atmosphère le submergeait de tristesse et de dégoût. Pour lui qui était extrêmement sensible à la souffrance d'autrui, cet endroit était le pire au monde. Son spleen commençait dès le vendredi soir, quand il réalisait qu'il allait devoir s'y rendre. Il passait en général une mauvaise nuit, et le lendemain il était déprimé jusqu'à plusieurs heures après être rentré. Cet endroit le consumait à petit feu, et s'il n'avait pas été autant en galère financièrement, il aurait démissionné de cette charge depuis longtemps.

Pourtant nous n'étions pas un samedi, mais il ressentait exactement le même malaise. Et encore une fois il y avait du monsieur Tyler là dessous. Sans aucune mauvaise intention bien sur, et c'était bien là qu'était le problème. L'officier Lennox n'était pas spécialement ce qu'on pourrait appeler un bon chrétien. Et à bien y regarder, le prêtre doutait fortement qu'il y ait quoique ce soit de chrétien en lui. Mais les voies du ciel étant impénétrables, la volonté divine semblait en avoir décidé autrement, car une petite lueur de foi semblait s'être allumée dans l'âme du brave homme. Et c'est avec tout l'élégance et la grâce qui le caractérise, qu'il s'était tourné vers le prêtre. Armand qui, bien qu'il reniflait déjà le coup foireux, était toujours désireux d'aider son prochain, fut obligé d'accepter la requête de ce pauvre pêcheur.

Et quelle requête... Sans doute un méchant diable lui avait soufflé qu'il avait prit la maudite charge d’aumônier pour les pauvres pénitents catholiques du pénitentiaire fédéral, car il lui demanda de rendre visite à l'un d'entre eux. Et pas n'importe lequel, il s'agissait ni plus ni moins de son terroriste de frangin, transféré là en attente de jugement. Certes il n'y avait pas encore eu procès, mais Armand était à peu près sur qu'en fricotant avec les pro moldus, il avait bien mérité son sort. Mais ça bien entendu ce n'était pas des choses à dire, et encore moins à ce pauvre Tyler. Il avait du mal à imaginer la peine qu'il devait ressentir. Son frère était le dernier membre encore en vie de sa triste famille, et le voilà maintenant en train de croupir derrière les barreaux. Et le pire dans tout ça c'est qu'il l'avait bien cherché. Cela aurait été éminemment plus facile pour Armand qu'il soit innocent, et il l'aurait soutenu avec autant de ferveur qu'il défendait la cause du jeune Heel. Sauf que malheureusement ce n'était pas le cas. Bradley Lennox avait été prit en tentant d'assassiner une famille de sorciers, pendant que d'autres de sa faction commettaient l'horrible attentat de Chicago et toute une série de crimes.
Armand était plutôt du genre gentil, mais il y avait des choses qui passaient mal. Et celle là en faisait partie. Le comportement de cet homme lui soulevait le cœur, et s'il avait du lui même l'enfermer dans un cellule, il l'aurait fait sans hésité et aurait jeté la clef. Cette situation provoquait un affreux tourment en lui. D'un côté on s'attendait à ce que selon sa foi il fasse preuve de pitié, et de l'autre il était révulsé au point de détester déjà cet homme qu'il ne connaissait pas.

Ce déchirement était absolument douloureux. Comment dire à Tyler que son frère était devenu un monstre et qu'il ne méritait absolument plus aucun égard de sa part ? Et en même temps il avait honte de ressentir des émotions aussi négatives, et d'être incapable de faire preuve de pitié et de pardon comme lui commandait sa religion.
Il s'interrogeait, qu'est ce qu'il allait bien pouvoir dire à cet homme ? Allait il devoir faire preuve d'hypocrisie en lui tenant un discours qui allait à l'inverse de ce qu'il pensait ? Et en même temps il n'avait absolument pas envie de venir le voir pour le tourmenter. Ignorer Bradley Lennox, ainsi que tous les pro moldu qui avaient fait tant de mal, c'était tout ce qu'il demandait. Car il savait qu'il était absolument incapable de leur pardonner. Il était encore gonflé de haine, et voulait les voir souffrir tout en sachant que ça n'apporterait rien à personne.

Et là Tyler, au comble du désespoir venait lui demander de soutenir moralement son frère. Sérieusement, il y a des jours où ça ne vaux pas le coup de sortir du lit. La prochaine fois que quelqu'un lui demanderait s'il n'a jamais eu envie de changer de vocation il répondrait que OUI ! OUI parce que FLÛTE ! Parce que chercher des excuses à des tueurs ça le révulsait, qu'il se haïssait quand il devait parler de pardon à une famille en deuil, quand il devait se tenir en face d'un violeur et lui parler normalement. Et le pire dans tout ça c'est quand il devait accompagner un condamné dans sa dernière prière et qu'il lisait la peur dans ses yeux. Bien sur qu'il détestait ces situations, comme il détestait avoir à faire à ces gens qu'il ne comprenait pas, et comme il se sentait démuni face à eux. Il n'avait plus tellement peur des spectres et des créatures qui vivent en bordure de ce monde, mais il ressentait une colère et incompréhension pour ses semblables qui se perdaient dans le crime ou la folie.

Cette nuit il n'avait pas bien dormi. Il n'avait cessé de repenser à Tyler et à ce qu'il allait bien pouvoir dire à son frère. Pendant un long moment il fut tenté de lui envoyer un message pour lui avouer qu'il était incapable de se rendre à cette visite. Mais le courage lui manquait, et il ne voulait pas affronter la déception de Tyler. Pour une fois il semblait lui faire confiance, et bien qu'il voulait s'en montrer digne, il n'en avait pas non plus la force.
Pourtant il se rendit en début d'après midi au pénitentiaire comme convenu, la mort dans l'âme. Il se préparait déjà à s'en prendre plein la tronche, et se blindait émotionnellement. Il traversa la différents sas de sécurité, fut fouillé, tout comme à l'ordinaire. On lui retira tout ses objets personnels qu'on mit dans un bac en plastique, ne lui laissant que sa bible dans les mains. Ne pas avoir sa baguette sur lui ne le dérangeait pas plus que ça en temps normal, mais là ça participait un peu plus à son sentiment d'impuissance et de fragilité. Il serra son gros livre contre sa poitrine, et regardait le sol en béton en alignant des pas lourds. Tout autour de lui était froid, morbide, et il y avait cette boule dans sa gorge qui risquait de se transformer en sanglot au moment où ça serait le plus malvenu.

Il marchait dans ce couloir, quand en relevant la tête il réalisa que quelqu'un s’avançait vers lui en contre sens, se dirigeant donc vers le sas qu'il venait de quitter. C'était un homme en costume gris, à la démarche chaloupé, et qui semblait d'exceptionnelle bonne humeur. Ce qui était évidement extrêmement rare dans ce lieu. Plissant les yeux pour mieux le distinguer, il étouffa un hoquet de surprise en réalisant que c'était ce type qui l'avait collé dans la manif à New Phoenix. Bon sang, et Cyrius qui s'était ouvertement foutu de sa gueule à ce sujet ! Là il était au comble de l'angoisse. Il était seul, face à ce mec bizarre, sans aucun moyen de s'échapper. Pendant une seconde il fut éclairé par l'espoir qu'il ne le reconnaisse pas, et qu'il passe son chemin comme si de rien n'était. Il ouvrit sa bible à une page au hasard et la plaça devant son visage. Voyant que la confrontation ne venait pas, il se risqua à jeter un œil par dessus. PERDU ! L'homme lui faisait un grand sourire et s'approchait de lui d'un air content. Foutu, il était complètement foutu ! Il dégluti et se redressa pour se donner une contenance tout en le saluant aimablement de la tête.
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Marten Largecape
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MessageSujet: Re: Try this trick and spin it, yeah - PV Armand   Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Empty20.10.16 7:39


Une fois passé le portique de sécurité servant de jonction entre le bâtiment dans lequel Marten avait rencontré le Dr. Paladine et l’accueil, Terry O’Ryan salua Marten et le laissa continuer seul (« v’pouvez pas v’perdre, c’est tout droit que s’trouve la sortie »).

Marten était doté d’un sens de l’orientation infaillible et d’une certaine propension à toujours analyser son environnement. Ainsi il étudia brièvement mais soigneusement tout ce que ses petits yeux bruns pouvaient percevoir. Le couloir dans lequel il se trouvait était long d’environ 25m et était fait de briques enduites de béton. On y trouvait à gauche deux portes menant à des locaux techniques et à droite deux autres portes, l’une visiblement dédiée à l’entreposage de produits d’entretiens, et l’autre s’ouvrant sur un tableau électrique d’où provenait un léger vrombissement. La présence de l’autocollant « DANGER – Risque d’électrocution » ici, dans une prison, fit sourire Marten d’ironie.
Un peu plus loin dans le couloir, trois sièges connectés les uns aux autres et vissés dans le sol attendaient – depuis un moment à en juger la couche de poussière – d’éventuels postérieurs qu’ils ne sauraient ravir à cause d’un confort somme toute très modeste. Il y avait également un panneau d’information à l’attention des employés, on y trouvait les noms et numéros de téléphones internes des responsables administratifs, des syndicats et des coordinateurs de sécurité. Une pancarte fléchée permettait de localiser l’infirmerie que Marten venait de quitter, l’entrée principale que Marten allait rejoindre sous peu, et le mess que Marten n’aurait a priori pas le loisir de visiter.

Voilà donc ce qu’on pourrait dire sur ce couloir, qui, très franchement, n’a d’intérêt que l’intérêt d’être tel qu’il est (et c’est déjà pas mal, eh !).

Laissant les couloirs, les portes, les autocollants « DANGER », les sièges et les pancartes continuer leur existence, s’échappant de leur réalité irréfutable, Marten s’inséra dans un nouvel environnement : la sortie.

Il connaissait déjà cet endroit car c’est par là qu’il était entré pour se rendre à son rendez-vous, et franchement, rien n’avait vraiment été bouleversé. Mais un élément nouveau pénétra dans l’équation sous la forme d’un facteur indivisible, et à en juger son apparence, vraisemblablement rationnel, réel voire
entier
(tandis que Marten, vous intuitez, est un complexe, un
imaginaire pur
)(Marten rigola à son petit calembour mathématique).

Autant le dire tout de suite, Marten reconnu immédiatement Armand, le prêtre qu’il avait croisé à la manifestation pacifique de New Phoenix. Sa mémoire sensitive l’imprégna du souvenir du contact de sa main. Mais à en voir l’expression d’Armand, celui-ci était encore plus coincé que la dernière fois. Marten se demanda s’il serait bien perçu qu’il fît des blagues sur les faux-cols qui serraient trop les prêtres, autant dans leur capacité à respirer que dans leur capacité à réfléchir.
Jugeant que non, cela ne serait sûrement pas de bon goût, il s’avança encore un peu pour le saluer. Armand ne semblait pas avoir reconnu Marten et ce dernier s’en vexa un peu.

Et pire, au lieu de le saluer amicalement, Armand sorti une bible et l’ouvrit très maladroitement sur une page au hasard ! Quelle idée saugrenue d’ouvrir une bible dans un hall d’accueil de prison ! Mais bon, peut-être était-ce une des nouvelles lubies de l’église catholique… Allez savoir…

Marten s’avança encore un peu plus, violant franchement le périmètre de confort de toute personne sensée (il avait l’habitude de faire ça, c’est une excellente manière de forcer la discussion ou la réaction de quiconque vous ignore). Et comme escompté, Armand leva la tête, mal à l’aise. Avec une rapidité fulgurante et sans brutalité, la main gauche de Marten ferma la bible au nez d’Armand, et sa droite pris celle du prêtre pour – vous vous en douter – la serrer.

Avec un immense sourire, Marten exprima avec sincérité et émotion toute la surprise qu’il avait de croiser Armand ici. Puis il continua :

«Mais je présume qu’il en va de même pour vous, n’est-ce pas ? Vous vous demandez certainement ce que je fais ici ! Eh bien, je vais vous répondre, mais pas tout de suite, car je ne voudrais pas vous mettre en retard pour votre rendez-vous. »

Il dit en aparté : « C’est étrange, je ne savais pas qu’ils faisaient encore des exécutions ici… »

Il reprit la parole, haut et fort :
« Bref, je vais vous attendre bien sagement ici », dit-il en pointant du doigt un fauteuil miteux, « comme ça, je suis sûr qu’on ne se ratera pas ! Nous pourrions aller au mess – même si je sais que vous préférez
la
messe, hahaha – j'espère qu’une bonne âme acceptera de nous servir un café. »


Puis il alla s’assoir, laissant tomber sa blague vaseuse et Armand, là, encore plus déboussolé qu’il ne l’était il y a quelques minutes. Dehors, le vent faisait danser des feuilles cramoisies.
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Try this trick and spin it, yeah - PV Armand   Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Empty20.10.16 11:24


   

What a bad day to be alive...




Jusqu'à la dernière seconde, Armand avait espéré que ce désagréable personnage se détourne de lui et ne le remarque pas. Bien sur ça n'avait été qu'un joli rêve, mais il s'était accroché à cet espoir infime de toutes ses forces.
Le prêtre lâcha un couinement étouffé étrangement aigu quand Marten franchit la limite de sa zone de sociabilité. D'ordinaire il n'aimait pas spécialement qu'on s'approche de lui, sauf bien sur cas exceptionnels. Alors autant il aurait donné cher pour avoir un contact physique avec l'adorable Thomas Pea, autant il aurait donné bien plus encore pour que déroutant monsieur disparaisse de son périmètre de confort. Qu'est ce qu'il pouvait bien se passer dans la tête de se dingo pour qu'il le colle autant ? Faites que ça ne soit pas l'effet de la soutane qu'il l'attire, parce que sinon il allait être bien mal reçu cet espèce de pervers dépravé...  

Toutes ses pensées tournaient en boucle dans petite tête qu'il rentrait le plus possible dans ses épaules. Après avoir méticuleusement observé la lueur d'inquiétude dans son regard, Marten clapa fermement son livre, menaçant de lui coincer son nez qu'il avait fort grand (et par là même fort viril mais ça ce n'est qu'un avis personnel). Dans un geste réflexe il ferma les yeux, prostré et inquiet, n'osant les ouvrir qu'une fois que son bizarre interlocuteur lui ait lâché la main.


« Moui moui... Moi de même en effet... » Bafouilla t il du bout des lèvres en réponse à la surprise de cette rencontre fortuite.

Il ne fut pas bien sur d'avoir entendu la suite, Marten semblait se parler à lui même où bien à un public imaginaire, et il ne savait pas bien ce qui était le plus terrifiant. Même en lui demandant « Pardon ? » il ne prit heureusement pas la peine de répéter.

Bref ? Pourquoi bref ? Son interlocuteur semblait arriver par Dieu sait quel moyen à une conclusion qui le dépassait. Ses propos étaient incohérents, et cela le mettait extrêmement mal à l'aise. Et la suite le glaça un peu plus les sangs. Il voulait l'attendre ici ? Sérieusement ? Mais pourquoi faire ? Quelle impression bizarre de se sentir un peu comme le timide et nébuleux Thomas Pea, jouet de l'infortune incapable d'aligner trois mots pour se défendre.


« Non non... Ne vous donnez pas cette peine... Je vous remercie mais je n'y tiens pas... »

Le bougre s'asseyait sur son séant, comme un petit porcelet dans son caca, tout content de lui. Armand n'était certes pas voyant, mais il était prêt à parier n'importe quoi que ce désagréable monsieur ne lui lâcherait pas la grappe aussi facilement, et qu'il ferait durer son petit sitting improvisé jusqu'à la nuit s'il le fallait. Perspective tout à fait réaliste qu'il l'effraya. Comment pouvait on sortir d'une prison, si ce n'est par la porte d'entrée ? Voilà une question qu'il ne pensait pas se poser un jour... L'idée de se risquer dans une évasion pour ne pas avoir à croiser Marten aurait pu être tentante si elle n'avait pas été aussi ridicule.

Il fit demi tour, et tout en sentant le regard appuyé de l'homme dans son dos, réussi à aligner quelques pas. Puis une pensée infirme, insidieuse et mesquine se mit à luire dans un coin de sa tête. Elle n'était absolument pas raisonnable, mais elle attisait tant sa curiosité qu'il ne pouvait plus l'ignorer. Le prêtre se retourna vers Marten, et le fixa lentement du regard. Il hésitait presque à poser sa question, où plutôt il réfléchissait à la formulation qu'il devait utiliser.

Il ouvrit sa bible à une page bien précise, et entre deux feuillets était rangé une petite carte de visite et carton blanc. A son recto était imprimé les coordonnées du Dr Largecape, chercheur au laboratoire Yaxley. Et sur son verso, était griffonné avec un épais feutre rouge un dessin figurant un œil très stylisé. Armand avait retourné cet objet dans tout les sens, et s'était particulièrement intéressé au motif tracé au feutre. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il signifiait, mais son instinct d'exorciste lui soufflait que ce truc puait l'occultisme à plein nez.

Intrigué, il avait commencé des recherches dans ses livres, et pour l'instant il n'avait pas trouvé grand chose de très intéressant. La seule piste qui semblait cohérente, était un poème du douzième siècle écrit en latin de cuisine, qui faisait l'éloge d'un certain Roi en Rouge et de sa cour. Armand avait lu et relu les rimes, et s'était heurté à leur sens. Pourtant dans l'encart de l'enluminure il était sur de le reconnaître, cet œil vu de face avec son tracé si spécifique.

Il n'en fallait guère plus pour attiser sa curiosité. Et bien que ce monsieur le révulsait par ses manières inquiétantes et anormales, il mourrait d'envie de comprendre ce message. Il sortit la carte de la bible et la présenta à hauteur de son visage. Son air était aussi grave qu'il était intrigué.


« Est ce vous qui avez mit ceci dans ma poche pendant la manifestation à New Phoenix ? Docteur Largecape ? »
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Marten Largecape
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MessageSujet: Re: Try this trick and spin it, yeah - PV Armand   Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Empty04.11.16 10:54


Alors ça avait marché. Marten n’en avait que peu douté, mais il est toujours prudent de s’attendre à ce que les lois aléatoires de l’Univers contrecarrent vos plans au dernier moment. Fort heureusement, c’était rarement le cas avec Marten. Un sot aurait pu y voir de la chance, lui n’y voyait qu’une énième preuve de la manière dont ce monde était construit.

Dehors, le vent faibli légèrement, retenant son souffle, alors qu’Armand se retourna prestement, piqué par la chatouilleuse aiguille de la curiosité. Marten dissimula un léger sourire derrière une mine surprise.

Ainsi donc Armand y allait franchement, les pieds dans le plat. Comme prévu, il avait gardé la carte de visite, bien précieusement, et dans une bible qui plus est ! L’ironie de la situation était réelle. Bien sûr qu’il avait glissé cette carte par dessein ! Décidemment, ce petit homme était franchement naïf… Tant mieux !

Marten réfléchit à toute vitesse : devait-il tout lui balancer maintenant dans ce drôle d’endroit alors qu’Armand était attendu ? Non, non bien sûr que non, il allait encore le laisser un peu mijoter…

« Cette carte ? Dans votre poche ? Tiens, je n’en ai pas le souvenir. Mais si c’était le cas, est-ce que ça changerait vraiment la virulence de votre curiosité, prêtre ? Et si ce n’était pas le cas, ne désireriez-vous pas que ce le fut ? Vous croyez que tout tourne autour de vous et de vos petites croyances. Et si je vous disais que oui, c’était bien le cas ? Vos espoirs se transformeraient-ils en désespoirs et vos désespoirs en quêtes ? Car je ne vous offre pas moins, prêtre. »

Il marqua une pause et se tourna franchement vers Armand, toujours assis dans ce fauteuil. Il croisa les jambes. Son regard était perçant, presque hypnotisant.

« Mais nous n’en parlerons pas maintenant, vous êtes attendus je crois, et je ne voudrais pas vous mettre en retard. C’est quelque chose que vous devez détester. Et moi aussi à dire vrai, donc nous voilà un point commun. Cela devra vous contenter pour le moment. Je vais donc vous attendre ici, car c’est ce que vous voulez. Vous voulez des réponses, et j’ai beaucoup de questions pour vous. Vous les voulez, vous avez soif et vous boirez à mon outre. Allez, prêtre, et ne vous retournez plus cette fois. Qui sait ce que vous pourriez voir, Orphée. Ahah… »

Il ne quitta pas Armand des yeux, le transperçant d’inconfort. Il devait partir, maintenant. Marten ne pouvait en aucun cas soustraire Armand de ce qu’il était venu faire initialement. Leur rencontre n’avait rien de fortuite, vous intuitez, mais elle ne devait pas perturber le destin d’Armand. Du moins, pas cette rencontre-ci.

Marten adorait ces moments et en toute honnêteté, il n’avait aucune certitude quant au résultat du pari qu’il faisait. Il ne voyait pas l’avenir, voyons. Il ne pouvait savoir ce que dirait Armand, s’il accepterait de plonger dans le puit infiniment sombre que lui offrait Marten. Il n’en apercevrait d’ailleurs que la margelle, la décision du sacrifice reviendrait à Armand. Elle leur revenait toujours.

Il inspira doucement et sourit, sourit à s’en décrocher la mâchoire quand Armand lui tourna le dos. Il sourit férocement, à pleines dents. Des dents de carnassiers, les dents d’un démon envoûteur grouillant bien loin sous terre dans des coursives obscures, poisseuses et secrètes, ô Discordia.
Marten était affamé, il avait été sage bien trop longtemps.
Voilà pourquoi il dit à Armand de ne pas se retourner, vous intuitez.

Car s’il s’était retourné, il aurait vu le visage du diable.
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Try this trick and spin it, yeah - PV Armand   Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Empty07.11.16 16:07


   

What a bad day to be alive...



Le père Armand avait beau être d'un naturel naïf et doux, il n'était pas non plus complètement crédule. L'homme en face de lui mentait, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure, et ce n'était pas ses petites mystifications mielleuses qui allaient cacher ça. Au contraire, il jouait tant à l'agneau innocent et mièvre, que ça rendait ses mots encore plus suspects. Un instant Armand se sentit frissonner. Qu'est ce que ça pouvait donner quand cet homme se mettait à mentir vraiment ? Là il jouait clairement au con, mais il était certain qu'il était tout à fait capable de le regarder droit dans les yeux et de lui énoncer un mensonge avec autant d'aplomb que si c'était une vérité intangible. Tout son instinct lui hurlait de se méfier de cet homme, et pourtant il ressentait un besoin irrépressible de jouer avec le feu. Il était bien placé pour le savoir, derrière chaque occultiste se trouvait un monstre. Allait il être capable de tirer quelques connaissances de lui ? C'était trop tentant pour ne pas au moins essayer, quitte à s'y roussir un peu les ailes.

Marten savait qu'il le tenait, et il s'en amusait. Cela mettait Armand dans un grand inconfort, mais il décida de s'en faire un atout. Avec son visage d'ange et ses bonnes manières, on ne s'attendait jamais à ce qu'il puisse se montrer redoutable. Il passait la plupart du temps pour un gentil idiot vaguement efféminé, mais s'il y a bien un conseil que puisse donner une mère aimante, c'était de ne pas aller chercher d'embrouilles à un clerc exorciste. Ceux là avaient Dieu à leur côté, et tout les saints et apôtres en arrière garde. Serrant sa bible contre sa poitrine, le fermoir d'argent du livre brillait sous la lumière crue des néons comme un petit œil noir. Rassemblant son courage, il laissa échapper un petit sourire narquois qui ne lui ressemblait guère. Car d'ordinaire on oubliait toujours qu'il était un homme investie d'une mission, et doté un esprit ingénieux.


« En effet vous avez raison, je suis en train de me mettre en retard. Nous nous verrons tout à l'heure.  En attendant je suis bien embêté, vous me donnez votre carte et moi je n'ai rien à vous remettre... A moins que... Peut être que celle ci fera l'affaire ? »


Il ouvrit sa bible, et sorti d'entre les pages une carte de tarot au dos décoré de frises géométriques. Le clerc la lui tendit face cachée, et pris congé avec un petit sourire poli. Attentif aux menaces à peine voilées de Marten, il n'osa pas se retourner. De toute façon à quoi ça lui aurait servit ? Il savait pertinemment ce qui allait ce produire. Il retournerait la carte, et aurait quelques secondes pour observer le motif au recto, avant de la sentir partir en poussière dans ses mains, et ne laisser qu'un tas de fines cendres grises. Cela n'était pas étonnant, les  exorcistes de son espèce étaient habitués à ne pas laisser de traces. Et à Marten il ne resterait de cette rapide altercation que le souvenir vif d'un personnage debout, tenant dans sa main droite un calice d'or débordant d'eau jaillissante. Qu'il grave cette image dans sa mémoire. Et que si le Ciel lui a donné la capacité de discernement, qu'il s'en aille et ne l'attende pas une seconde de plus. Si à son retour il le trouvait encore là, ça voudrait dire que cet individu serait tout disposé à quelques accointances occultes avec le Valet de la Coupe. Armand ne le prenait pas en traître. C'était un avertissement, et s'il était un tant soit peu censé, il le comprendrait.

L'esprit ailleurs, il se dirigea vers le parloir. En chemin il rencontra un maton du nom de Lloyd Clarens, un gaillard noir bien bâti mais qui dès lors qu'on arrivait à passer outre son physique de brute, s'avérait être sympathique. Il salua l’aumônier, et après que celui ci le mette au courant ce qu'il venait faire ici, il décida de l'accompagner au parloir. Le gardien Clarens n'était pas catholique, mais évangéliste. Et bien que sa foi divergeait de celle du père Armand sur ce point, il lui accordait beaucoup de respect. Le prêtre avait tout de suite comprit cela, et appréciait cet homme qu'il jugeait de confiance. Il lui avait aussitôt parlé de l'entretient qu'il allait avoir avec Bradley Lennox, et bien le visage fermé de Clarens n'avait pas tiqué, celui ci avait aussitôt proposé de superviser l'échange.

Dès qu'il était arrivé au pénitentiaire, Lennox avait voulu jouer au con avec les gardiens, se moquant éperdument de l'autorité. Bien sur Clarens garda cette information pour lui, mais devant la nervosité manifeste du prêtre, jugea qu'il était plus sage d'être présent. Cet aumônier était certes très savant, mais il était beaucoup trop tendre et naïf. Il prêtait l'oreille à n'importe quelle connerie bavé par les détenus paranoïaques, et encaissait mal les insultes et les menaces. Ce type avait sa place dans le fond d'une université, et ici ne faisait que gêner le monde. C'était entre autre pour cela que Clarens décida de le garder à l’œil. Ils se rendirent au parloir où le détenu Lennox attendait déjà derrière la vitre, menotté car il ne perdait jamais une occasion de foutre le bordel. Clarens s'adossa contre le mur pendant qu'Armand décrochait le combiné qui lui permettait de communiquer avec le prisonnier. Plusieurs fois il jeta des regards inquiets au gardien qui ne régit pas, mais étayait sa conviction que ce gars là était fait en guimauve.

Il avait beau savoir que tout ce qui se passait ici était sous surveillance, Armand se sentit un peu rassuré d'avoir un véritable colosse à côté de lui. Posant le combiné contre son oreille, il jeta un regard en coin franchement gêné à Bradley. Il repensa à sa promesse faite à Tyler pour trouver la force de parler.


« Bonjour monsieur Lennox, je... »

Il n'arriva pas à articuler la suite, à travers la vitre Brad le fixait en le dévisageant. Il semblait un peu surpris.


« C'est quoi conneries ? Un instant... je vous reconnais vous ! Vous êtes le pauv'con qui s'est fait tabasser la gueule y a quelques semaines ! Sans mon frangin au grand cœur vous auriez passé la nuit dans l'caniveau... ou p'têtre pas. P'têtre que vous seriez plus la ! Amen ! Qu'est-ce que vous foutez là ? »

« Euh... Oui en effet c'est bien de moi qu'il s'agit. Je voulais vous remercier de ce que vous avez fait pour moi cette nuit là. Heureusement que vous êtes arrivés tout les deux, je n'ose pas imaginer ce qui aurait pu m'arriver sinon... »


Ce n'était guère amusant de repenser à tout ça, et en plus ça ne faisait pas avancer la conversation. Le regard perçant de Brad le mettait on ne peut plus mal à l'aise, et il fit un gros effort pour paraître moins nerveux.

« Je suis également un des aumôniers de cet établissement, alors si vous désirez vous entretenir avec moi sachez que je suis tout à disposé à vous entendre. Que vous ayez ou non la foi, sachez que je suis avec vous et que quoique vous ayez à dire, je saurais vous écouter. »


C'était tout ce qu'il avait pu promettre à Tyler, et bien que ça lui arrachait la bouche de dire ces mots, il se forçait à le faire.


« Bien sûr vous n'êtes obligé de rien... Votre frère pense que ça pourrait vous aidez et... »


Cette fois Brad le coupa, s'exclamant comme indigné :


« Putain ! Il en a encore beaucoup des comme ça ? Parce que je vais de surprises en surprises avec ce con ! Et il espère quoi au juste mon petit frère ? Un miracle ? »

« Non pas du tout... Il espère simplement qu'avoir quelqu'un à qui vous confier vous fera du bien. D'ailleurs il se désole de ne pas réussir à dialoguer avec vous... »


Bradley Lennox était une brute, dès qu'il était entré dans ce parloir l'instinct de survie d'Armand avait réagit. Certes il était bien heureux d'être séparé de lui par une vitre, et d'avoir l'ombre massive du gardien dans son dos, mais tout en lui hurlait de cesser d'essayer de résonner ce prédateur. Lui qui croyait tellement en la beauté l'âme humaine, avait la peur au ventre. Et bien sûr ça se voyait. Bradley le percevait, et s'en amusait. Comme poussé par une étincelle de malice, il décida de violenter un peu ce pauvre bougre qui était venu le narguer avec ses bons sentiments.

« Il y a quoi entre mon frangin et vous ? Il vous la fourre bien profond ? Vous aimez vous encanailler, c'est pour ça que vous êtes ici ? Passez de l'autre côté, je suis prêt à parier que vous n'aurez pas une minute de répit... »

Il ricanait au fur et à mesure qu'Armand perdait ses couleurs. Son teint prit une pâleur malade, et il se sentit presque assommé par la violence des propos qu'on lui tenait. S'il y avait bien quelque chose au monde qu'il ne comprenait pas, c'était la méchanceté gratuite. Et là il y était confronté, et même pire, il s'y heurtait violemment. Une bouffée de colère s'empara de lui, mais il ne trouva pas les mots pour répliquer, tellement il était abasourdi par ce qu'il venait d'entendre. Le maton qui accompagnait Bradley lui retira le combiné des mains, et pour lui faire passer l'envie de rire lui colla une beigne avant de décréter qu'il allait se passer du temps avant qu'on lui laisse recevoir un autre visiteur.

Indigné, gêné, colérique, Armand était submergé par des pulsions contradictoires mais aucune ne pouvait s'exprimer en paroles. Ses joues devinrent aussitôt écarlates, et il étouffa un sanglot de rage.  Il avait envie de pleurer, hurler, se venger, et même frapper cet impertinent jusqu'à être totalement défoulé. Comment osait on lui parler comme ça ? Lui qui n'était pas n'importe qui ! Clarens sentit qu'il perdait pied, et lui prit le combiné des mains et raccrocha. Bradley se faisait sortir du parloir par deux gardiens qui ne semblaient pas décidés à le ménager. Lloyd Clarens posa sa main sur l'épaule du prêtre et soupira discrètement. Tout ceci était on ne peut plus prévisible, et encore une fois ça allait être à eux de gérer les troubles. Sans rien trahir de ses pensées, il invita le clerc à se lever et à se ressaisir. Celui ci étouffait des pleurs de rage, comme s'il était incapable de se décider entre la peine et la colère. Il l'entraîna non loin dans la salle de pause des gardiens, vide à cette heure, et lui servit un verre d'eau. Il se calmait à vue d’œil, mais gardait la mine contrit d'un homme que l'on vient d’offenser gravement. Le gardien attendit qu'il soit un peu moins sur les nerfs pour lui dévoiler sans plus de détour, car ce n'était pas son style, le fond de sa pensée.

« Vous devriez peut être démissionner mon père. C'est pas fait pour vous. »

Armand se sentit un peu sonné devant tant d'honnêteté, et bafouilla :


« J'y pense parfois, souvent même. Pour dire vrai je ne reste que parce que ça me donne de quoi vive... »

Il n'osa pas regarder Clarens en face, mais sentait son regard noir dardé sur lui.


«  Le pasteur nous dit que c'est un pêché d'agir par intérêt. »

Décidément ce n'était pas son jour, il encaissa la remarque en serrant les dents, et l'accepta car il savait qu'il avait raison.

« Bien, laissez moi mettre mes affaires en ordre. Je compte sur votre discrétion le temps que les choses se fassent. »

Lloyd Clarens approuva d'un hochement de tête, et indiqua qu'il devait retourner à ses tâches. Armand prit congé de lui de façon très froide, et d'un pas lourd suivi le chemin jusqu'à l'entrée. Il en avait actuellement gros sur la patate, et ses yeux encore rouges ne lui donnaient pas un air fier. En croisant Marten qui l'attendait tout sourire, il sentit une bouffée de colère menacer de l'envahir. Comme s'il avait besoin de cette confrontation maintenant ! Tout ce à quoi il rêvait c'était une cigarette, maintenant, tout de suite.

« Accompagnez moi sur le parking, il faut que je fume. »
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Marten Largecape
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MessageSujet: Re: Try this trick and spin it, yeah - PV Armand   Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Empty10.11.16 0:25


Pendant qu’Armand s’était absenté pour son rendez-vous (Marten ne pouvait imaginer à quel point celui-ci avait été horrible, et s’il avait su, il en serait bien désolé, je dis vrai), le Dr. Largecape fit des mots croisés sur son smartphone. C’était un passe-temps qu’il avait apprécié depuis toujours et qui lui vidait la tête, ce qui n’était franchement pas désagréable parfois. Il se souvint de sa « jeunesse » de moine à l’île de Man. Le Père Supérieur n’avait que très peu apprécié la grille de mots latins grivois qu’il trouva dans la cellule de Frère Walter-qui-fût.

Quoiqu’il en soit, Armand fini par arriver et l’invita promptement à l’accompagner dehors pour une cigarette. Jamais Marten n’aurait imaginé qu’il fumait. L’examen minutieux qu’il avait fait des mains du prêtre ne lui avait pas révélé ce trait. La belle affaire ! Soit Armand venait de vivre un moment vraiment difficile qui le poussa à ce vice, soit Marten s’était trompé.
Oui, définitivement, le petit prêtre devait ne pas être dans son assiette.

Ils sortirent sur le parking, et à l’abris du vent, derrière une fourgonnette des services pénitentiaires, Marten offrit une cigarette à Armand en plus d’en prendre une pour lui. Il sortit un briquet et les alluma.

Marten commença à parler, tout naturellement :

« L’automne commence tôt cette année. Ce n’est pas super pour le tourisme, mais c’est un bon signe pour la récolte des poireaux. Vous savez, j’ai été cultivateur autrefois. Enfin, pas le genre de gueux avec un béret, une salopette et une fourche ; non, disons plutôt que j’étais à la tête d’un empire agro-alimentaire. Monsanto, vous connaissez ? Bref… C’était le genre de choses qui me préoccupaient. Mais maintenant, on peut dire que je m’en contrefous des poireaux. »

Comble de l’impolitesse, Armand ne semblait pas écouter une traitre mot de l’histoire, pourtant passionnante, de Marten. Il se contentait de tirer des lattes comme un furieux en se secouant lamentablement comme une algue pour se réchauffer. En fait, il ne faisait pas si froid que ça, mais Armand devait avoir un sacré stress, et l’adrénaline le faisait frissonner.

Marten lui prit donc la clope de la bouche et l’écrasa. Puis il s’avança rapidement, passa un bras à sa taille et un autre au-dessus de son épaule. Il lui faisait un câlin.

« Là… Là… C’est fini… » lui dit-il tendrement en lui tapotant le dos.

Puis il lui murmura  : « ne t’inquiète pas pour la clope, je t’en donnerais une autre, j’en ai plein. »

Après quelques secondes de détente, il relâcha son étreinte et sourit de bon cœur.

« Ça fait du bien un petit câlin, hein ? »

Et il redonna une cigarette tout en continuant :

« On devrait parler de ce qui s’est passé tout à l’heure, cette carte que tu m’as donnée. (taff) J’avais des soupçons, mais ça confirme ce que je pensais : tu n'es pas quelqu'un d'anodin. Tu es attaché à l'occultisme. (souffle) La cinquième couleur alors ? (taff) (souffle) Je trouve cela très élégant et mystérieux, ça te va bien. Mais je vais être honnête avec toi, je n’en partage pas toutes les valeurs. D’ailleurs, je n'en connais pas franchement les usages. (taff) »

Il souffla lentement comme pour ponctuer son silence.

« Quoiqu’il en soit, je prends ta carte comme une invitation – non, mieux ! – comme un… contrat. Je vais partager mes secrets avec toi, et toi les tiens. Nous avons tous les deux soif de savoirs, et franchement, je n’ai rien à cacher, même si mon étrange comportement laisse penser le contraire. Ne t’arrête pas à l’apparence, l’ami. Je m’ombroie, je me caméléonne. »

Il écrasa sa cigarette du bout de sa chaussure cirée.

« Mais d’abord, dis-moi : que sais-tu de moi ? Et que veux-tu savoir en premier ? »

Le Ka est une roue, sa seule finalité est de tourner.
Et elle finit toujours par revenir au point de départ.
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Try this trick and spin it, yeah - PV Armand   Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Empty10.11.16 17:52


   

What a bad day to be alive...




Armand traversa les différents sas d'un pas rapide, fut fouillé comme à l'ordinaire et on lui rendit sa veste, sa baguette et ses affaires personnelles. Lui qui avait toujours un petit mot aimable pour le personnel, ne desserrait pas les dents. Il était sous l'emprise d'une colère frustrée, tandis que chaque seconde de l'entretient continuait à lui tourner en boucle dans la tête. Rageant silencieusement, il commençait à entrevoir des réponses possibles aux horreurs que lui avait balancées Bradley, et qu'il aurait dû répliquer s'il avait été moins niais et abasourdit. Il maudissait son manque de réaction, et rougissait encore de honte et de colère.

Le docteur Largecape l'accompagna jusqu'à la porte, et lui proposa aimablement une cigarette. Armand le remercia en hochant plusieurs fois la tête, incapable de mettre ses pensées à plats et de se détendre. Marten lui parla de choses et d'autres, mais il remarqua tout de suite que son interlocuteur n'était pas du tout attentif à ses histoires de poireaux, aussi passionnantes soient elles. Armand continuait à réentendre en boucle les paroles agressives du détenu, et les mots justes et blessants du gardien. Comme il aimerait leur faire ravaler ! Il n'était pas n'importe qui, on ne se permettait pas de lui manquer de respect à ce point ! Il inspirait la fumée comme si ça attisait davantage le brasier qui ravageait tout à l'intérieur de lui. Blessé dans son orgueil, il était passé des larmes à la fureur sourde.

Perdu dans ses basses considérations vengeresses, il sursauta quand Marten lui arracha sa cigarette de la bouche, et le serra brusquement contre lui. Ce geste aussi malvenu qu'inattendu lui fit lâcher un petit couinement de surprise, et il resta là sans bouger, les membres contractés par la peur et l'inconfort. Mais sérieusement qu'est ce qu'il avait ce gars à tout le temps vouloir le toucher ? Certes il avait doute les meilleurs intentions en tête, mais elles étaient fortement inconvenantes. Et puis est il vraiment utile de préciser qu'il n'est guère agréable de subir des palpations sur un parking de prison par un inconnu, dix minutes seulement après s'être fait traité de grosse tapette par Bradley Lennox ? Armand sentit le rouge lui monter aux joues. Pourvu que personne ne les remarque. Il n'avait certainement pas envie de voir des rumeurs louches empirer sa situation déjà bien inconfortable. Et puis soyons sérieux, parmi tous les hommes qui rampent à la surface de la terre, ce n'était pas exactement celui ci qu'il aurait choisi pour un instant câlin. Ses pensées allèrent vers Thomas, et pendant un seconde il s'imagina dans ses bras. Puis réalisa à quel point la situation tournait dégueux, il s'extirpa de l'étreinte de Marten qui le relâcha bien trop facilement pour que ça ne soit pas suspect...


« Hum... » Il se racla la gorge, éminemment gêné alors que le docteur Largecape lui demanda si le petit câlin lui avait fait du bien. Armand chercha une façon polie de lui dire de garder ses mains baladeuse dans ses poches.

« Soit... C'est très gentil à vous, et je suis sûr que vous vouliez bien faire. Mais je suis un clerc, et il est malvenu de me toucher, même si vous intentions sont amicales. Tenons nous en aux usages je vous prie, je pense que vous comprenez. »

Marten lui tendit une nouvelle cigarette, et il remercia en souriant, un peu plus à l'aise maintenant qu'il avait exprimé ce qu'il avait à dire. Il le laissa approcher son briquet, et se sentit frissonner en entendant son ton qui était devenu d'un coup beaucoup plus familier. Mais bon sang, ce type n'avait aucune limite de pudeur ? Il lui faisait un gros câlin surprise, et maintenant il lui parlait comme s'ils avaient gardés les petits choses rats ensemble ? Il allait devoir se tenir constamment sur ses gardes s'il ne voulait pas que la situation glisse encore plus dans l'inconvenance. Le prêtre ne souffla mot, mais esquissa une légère grimace. Il se conseilla à lui même : reste attentif Raphaël, et les petits choses rats seront bien gardés. Conseil bien avisé que comprendront toute personne qui s'est déjà retrouvée en présence de ces créatures, et qui soit encore là pour en parler.

Marten sembla lui vider son sac, lui reparlant de cette fameuse carte qu'il regrettait déjà de lui avoir donnée. Il haussa un sourcil en entendant le terme de « Cinquième Couleur ». Jamais il n'avait entendu ce mot, et encore moins pour évoquer son Ordre. Est ce qu'il avait vraiment comprit ce que la Coupe impliquait ? Sans doute qu'il était totalement en train de faire fausse route, mais il ne fallait pas compter sur lui pour l'orienter désormais. D'ailleurs cet homme continuait à le complimenter et à lui parler de lui comme s'il cherchait à flirter, ce qui était aussi troublant que malvenu. Sérieusement ? « Élégant et mystérieux » ?  Pourquoi pas « Bad Boy » pendant qu'on y est ? Armand n'était pas habitué à se faire courtiser, et encore moins à repousser quelqu'un. En général il était toujours du mauvais côté du râteau. Mais cette fois la situation le fit sourire, et ses dents blanches se perdaient au milieu du nuage de fumée. Même si ce type était aussi bizarre que toutes les situations qu'il créait, il était toujours très agréable de se voir adresser des flatteries. Qu'y avait il de mal à vouloir en profiter un peu pour une fois ? Et feindre l'innocence faisait également partie du jeu.


« Quels usages ? J'ignore de quoi vous parlez. Je vous ai tendu une carte, et il vous est apparu ce qui vous était réservé. Ni plus ni moins, vous êtes le seul à savoir ce que contenait sa face. Cela restera votre secret. »


Il fit tomber la cendre qui s'était accumulé au bout de la braise, et reprit.

« Mais peu importe... vous avez raison sur ce point, je suis bien occultiste. Pour dire totalement vrai, je suis exorciste au service de la Maison Pontificale. »


Derrière ses grosses lunettes, son regard vert s'était fait aussi fier que mystérieux.


« Une invitation me convient très bien. Je n'ai qu'un seul contrat, et c'est celui qui me relis à mon Seigneur et Maître. Les partenaires n'ont pas besoin de dresser de contrat entre, pas plus que les amis... »

Le prêtre lui adressa un petit sourire gentil, on ne peut plus amicale. Comme toujours il gardait ce visage d'ange juvénile, mais à l'intérieur les mots de Marten le faisaient bondir. Était il sérieux quand il pensait qu'ils partageraient tout leurs secrets ? Il avait une furieuse envie de rire. Et quand il lui affirmait être parfaitement transparent et pur malgré son apparence retorse ? Prend moi pour un lapereau de trois semaines docteur Largecape ! Armand était suffisamment intelligent et alerte pour savoir qu'il ne pouvait accorder aucune confiance à un occultiste, et encore moins à un être aussi bizarre que celui là. Cependant il voulait savoir, il avait besoin de comprendre. Et les vers du poème du Roi lui tournaient dans la tête.


« Je serais un bien médiocre occultiste si je m'arrêtait aux apparences, ne croyez vous pas ? De même que je serais un bien piètre ami ! »


Son cœur battait de plus en plus fort quand Marten l'enchaîna à une première question. En vérité il semblait l'inviter à en poser une, mais ce qui était évident c'était qu'il le forçait à sortir de l'ombre le premier.


« Je ne sais rien docteur, si ce n'est ce qui était inscrit sur la carte que vous m'avez aimablement remis. Mais il y a bien quelque chose que j'aimerai savoir, c'est ce que vous êtes venu faire dans cet endroit abominable ? Dans mon cas sachez que cela n'a rien à voir avec ma fonction première. Je suis aumônier dans ce établissement, ce qui se limite à donner quelques messes, et faire quelques confessions. Rien de franchement intéressant. »
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Marten Largecape
Marten Largecape

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MessageSujet: Re: Try this trick and spin it, yeah - PV Armand   Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Empty28.11.16 14:24



Armand était prudent, et Marten comprenait ça. Il n’irait pas plus loin dans les questions, sinon le prêtre se retrancherait complètement et ça serait du gâchis.

Il écrasa sa cigarette, sourit, regarda en l’air, sourit à nouveau et parla. Voilà, on y était. Marten allait se mettre à nu devant ce petit homme insignifiant. Qu’est-ce qui le poussait exactement à agir de la sorte ? Un sentiment persistant de sympathie et de tendresse se dégageait d’Armand, et Marten y était sensible. Il percevait quelque chose de fort naître de leur collaboration.
Rares étaient ceux qui connaissaient les secrets de Marten, et ce n’était pas par jalousie, bien au contraire. Marten gardait ses secrets par générosité et pur humanisme. Il exhortait à faire souffrir qui que ce soit, comprenez bien. Mais parfois, on venait le voir, le questionner, lui demander qui il était vraiment, car oui quelque chose clochait bien chez lui.
Marten avait toujours le choix (d’ailleurs on a tous toujours le choix). Cette fois-ci, il fit le choix de l’honnêteté, du bien, du Blanc.

Sa voix était empreinte d’une sorte d’amertume nostalgique.

« Ce que je suis venu faire dans cette prison n’a strictement rien à voir avec
moi
, ce n’est que pour le travail, et je ne peux t’en révéler le contenu sans m’attirer les foudres de ma patronne. Un sacré bout de femme, mais je ne me brûlerais pas les doigts à essayer de la trahir. Et de toutes manières, cela n’a rien à voir avec notre entente.

Moi, je m’appelle Marten Largecape, mais aussi Robert Fulmore, Randall Flagg, Walter et je porte bien d’autres noms-qui-furent. J’appartiens à de nombreux quand et de nombreux où. Je n’adhère à aucun mouvement que tu peux connaître, bien que nos routes aient pu se croiser par le passé et se croiseront peut-être dans le futur.

Je viens d’Ecosse, 1747, mais en réalité je suis né bien
ailleurs
. J’ai juste grandi là-bas, sous la pluie anglaise. Oh, et je suis sorcier et j’ai passé quelques années à Poudlard, même si là encore je ne suis pas bien sûr que nous soyons le même genre de sorciers. J’ai pratiqué toutes sortes de magie, à en faire
frémir
le plus fervent des occultistes. »


Il lui fit un clin d’œil.

« Aujourd’hui, je ne pratique plus aucune magie, y compris la sorcellerie classique. Ma longue vie a été semée de réussites et de grands désespoirs, et la magie m’a plus causé de problèmes que de joies. Mais encore une fois, même sans utiliser la magie que tu utilises aussi, je dispose de connaissances qui te donneraient le vertige. »

Il le regardait droit dans les yeux. Armand était immobile, complètement absorbé par le récit de Marten. Ce dernier sorti à nouveau une cigarette et se l’alluma. Il prit une longue bouffée comme pour ponctuer ce long silence.



,
La lumière commençait à décliner, les journées étaient courtes, et le temps passait d’autant plus vite que le récit est captivant, vous intuitez.

.


Le silence était total. Même le vent avait cessé (pensez-vous vraiment qu’il s’agit d’une coïncidence ?) pour laisser Marten parler.

Car ce qu’il allait dire avait une importance capitale.


,



La plus cruelle et la plus vraie des vérités.


,



Il souffla à nouveau sa fumée, rajoutant une virgule à son récit silencieux.


,


L’interrogation fut brève, innocente, franche, directe, totale. Elle demandait une réponse mais n’en attendait aucune. Elle était le départ d’une boucle, d’une roue. Elle était 19













« Dis-moi Armand, savais-tu qu’il existait
d’autres mondes que celui-ci ?
»

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: Try this trick and spin it, yeah - PV Armand   Try this trick and spin it, yeah - PV Armand Empty29.11.16 11:50


   

What a nice day to fhtagn !




Le docteur ne sembla aucunement disposé à lui donner les raisons exactes de sa venue au pénitentiaire fédéral. Mais l'explication qu'il avança était satisfaisante, et tout en soufflant un nuage de fumée, Armand acquiesça.

« Je comprend parfaitement. »

Se mettre en porte-à-faux avec sa hiérarchie était généralement une mauvaise idée. Et ça le clerc ne le savait que trop bien. Aujourd'hui Rome était loin, mais ce n'était pas pour ça qu'il se considérait comme pleinement libre. C'était certain que dès lors que le Dôme tomberait on viendrait lui demander des comptes, et il avait tout intérêt à se tenir à carreau le jour où ça arriverait.

Ainsi même s'il était curieux d'en entendre davantage sur les travaux de ce mystérieux docteur, il n'osa pas insister. Lui même n'aurait pas apprécié devoir prendre le risque de subir les foudres de ses supérieurs. Espérons qu'il s'en rappelle à l'avenir.

Ce type était bavard, ce qui pour un occultiste était loin d'être une qualité. Baver des informations au détour d'une conversation était une chose, mais déballer des connaissances interdites en était une autre. Armand buvait littéralement ses paroles, oubliant complètement de tirer sur sa cigarette. Il l'écoutait déballer son curriculum, gravant ses nombreux noms-qui-furent dans les méandres de sa mémoire. En revanche quand il l'entendit affirmer qu'il ne faisait pas partie d'aucune organisation qu'il connaisse, le clerc se détendit un peu. Rien n'aurait été plus embêtant que de tomber sur un compagnon d'une loge concurrente, ou pire, sur un de ces rats de l'arcane du bâton. En pensant à cela, il se sentit frémir. Il s'était laissé entraîné par le charisme de Marten, et s'était montré un peu trop imprudent. Il devait garder à l'esprit qu'il était seul, et qu'en cas de conflit il n'avait pas ses Frères pour le seconder. Ce Docteur pouvait d'ailleurs devenir un allié intéressant pour eux, il fallait qu'il y réfléchisse.

La suite de son discours lui provoqua comme un vertige. Est ce qu'il était en face d'un maniaque mythomane en manque d'attention ? Ou est ce que cet homme qui se tenait bien vivant devant lui avait réellement près de trois cent ans ? D'un coté sa raison lui disait que c'était n'importe quoi, et en même temps ça ne serait pas la première fois qu'il se retrouverait face à un phénomène qui dépasse l'entendement.
Si ce type avait réellement trouvé le moyen de rallonger sa vie, alors ça valait le coup qu'il s'y intéresse. Car au vu du soleil de plomb qui tombait sur le parking, il n'était certainement pas un vampire. Et en même temps s'il avait en sa possession quelque chose d'aussi formidable que l'or potable, il n'avait aucune espèce de raison de le crier sur tout les toits. Armand continuait à l'écouter, alors que des idées plus inconfortables les unes que les autres se bousculaient dans sa tête.
 

« Un confrère de Poudlard ? Quel heureux hasard ! » Il lui serra amicalement la main. « De la Maison Jaune. » Se prêtant à son jeu, il marqua un temps assez long avant de le lâcher, appuyant ses paroles par un regard droit et franc. « Je ne suis pas de ceux qui frémissent, mais de ceux qui veulent comprendre. »

Entrer dans le petit jeu de Marten l'amusait beaucoup finalement. Et il se surprit à se montrer plus spontané qu'à son habitude, ce qui malheureusement lui faisait perdre de son éternelle prudence. Le petit clin d’œil que lui adressa le docteur acheva de le faire sourire et dissipa son angoisse. En effet il avait bel et bien le vertige.
Cet homme était en train de lui faire miroiter des connaissances qui, d'après lui, dépassaient son imagination. Hors il ignorait à quel point celle ci était étendue. L’ésotérisme avait cela de particulier que plus on s'y plongeait à la recherche de réponses, plus on se retrouvait submergé par des questions que l'on avait encore jamais envisagées. Et lui des questions il en avait à revendre, et il avait apprit de l'exemple de Perceval que tout ce qui passait à sa portée devait être saisi, et toute question aussi insignifiante soit elle, devait être posée.


« Enseignez moi. »

Ses yeux pétillaient d'envie, et il se pliait au silence. Marten quand à lui semblait jubiler, et pour dire vrai lui aussi était dans un état approchant, mais se contenait davantage. Ethan lui avait encore reproché récemment sa soif intarissable de connaissances, présageant qu'il finirait par se brûler les ailes à force de vouloir approcher de la vérité. Armand avait beau savoir tout cela, il ne pouvait pas lutter contre sa nature. Sa curiosité était dévorante, et accumuler des savoirs s'avérait être le moteur de sa vie.

Le Diable s'amusait bien avec ces intellectuels qui dévoraient la pomme de la connaissance à pleines dents. Et s'il avait fallut se laisser entraîner jusqu'en Enfer pour apprendre ses secrets, nul doute qu'il l'aurait suivit. Heureusement Marten n'était pas un vilain petit Déchu aux pattes de bouc, mais pour dire vrai même si ça avait été le cas il n'est pas certain que ça aurait beaucoup émoussé sa motivation.

Les mots qui sortirent ensuite eurent pour effet de le faire frissonner. C'était comme si l'air vibrait dans un écho silencieux.


« Je connais les Plans. Je connais les Cercles. Je connais les Ciels. Je connais les Contrées. Parlez moi des Mondes Docteur. »

Désormais il savait qu'il avait dépassé le point de non retour. Et un peu effrayé par les perspectives nouvelles qui s'ouvraient à lui, il caressa de la pulpe du pouce le sceau d'argent qui alourdissait son majeur.



[topic se clôturant sur mon 666ème post, si ça c'est pas de la conjonction des planètes   ]
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