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es lumières de la ville se distinguaient facilement à travers la fenêtre de son studio. Elle regardait mécaniquement les allées et venues des passants sur le trottoir en attendant patiemment l’arrivé de la personne qui faisait battre son cœur. Au loin, elle arrivait à voir les lumières massives des Tours Yaxley. Elle se surprenait à penser que ces lumières puissent venir des Tours elles-mêmes, mais elle savait très bien qu’en réalité, il s’agissait des lumières de la foule en colère. Celle qui hurlait au scandale chaque jour et chaque nuit devant les deux grandes Tours qui surplombait la ville… Devant ces deux monuments, symbole du parti. Livie avait eu assez peur au début d’accéder à la Tour pour son travail, mais elle s’était habituée. Voyant qu’elle n’était qu’une simple employée moldue, la foule avait très vite reporté son attention sur ce qu’elle considérait comme le véritable problème de cette manifestions : Saevus Yaxley. Son grand patron. A vrai dire, Livie ne s’était jamais intéressée à la politique et sa neutralité à ce niveau lui tenait beaucoup à cœur. Elle avait vu son travail là-bas comme une opportunité à saisir et non pas comme un revirement d’opinion politique. Mais récemment, beaucoup de choses avaient changés… Comme le regard de Zachary sur elle. Ce regard inquiet à chaque fois qu’elle partait au travail ou qu’elle rentrait chez elle seule. Leur siège avait beau être imposant, Livie ne s’en était jamais vraiment inquiété… Mais elle voyait que cela contrariait un peu Zach. Elle savait d’ailleurs très bien pourquoi… La fluctuation de sa magie y était pour quelque chose. Et évidemment il pouvait avoir raison de s’inquiété, mais elle n’était, heureusement pour tous ces pauvres gens, absolument pas agoraphobe. Elle comprenait ces gens qui se sentaient trahis par Yaxley et par son ancêtre, elle savait que si elle avait perdue quelqu’un durant la catastrophe naturelle ou même durant l’épidémie, elle n’aurait pas supporté cette annonce. Comment vivre en sachant que ceux qu’on pensait être des héros sont en réalité devenus les méchants ? Mais dans l’autre sens, Yaxley n’y était pour rien. Priscus Yaxley était mort et ils ne pouvaient pas réclamer la justice de ses actes. La situation était donc en somme compliquée… D’autant plus qu’elle évitait d’aborder ce sujet sensible avec Zachary qui, lui, avait une opinion beaucoup plus tranchée qu’elle sur la question des coupables de cette manifestions un peu trop encombrante.

La jeune femme lança un regard vers l’horloge au-dessus de la cuisine. 22h50. Elle ferait mieux d’aller se coucher et d’attendre son retour dans le lit. Livie se leva du fauteuil qu’elle avait placé près de la fenêtre et ramassa sa tasse de thé vide face à elle. Zachary devait simplement avoir un peu de retard. Si lui était inquiet, elle l’était tout autant, elle le montrait juste moins que le jeune homme. Livie était beaucoup plus calme et introvertie que son petit ami très… Hyperactif et expressif. Elle savait que la moindre chose que Zach avait sur le cœur, il le sortirait. C’était d’ailleurs ce caractère impulsif qui l’avait fait craqué et en même temps qui lui avait fait peur. Elle s’était toujours dit que si Zach ne lui avait pas avoué ses sentiments plus tôt, c’était qu’il ne les avait pas. Et pourtant… Elle s’était trompée. Dans le fond, aucun homme qu’elle avait eu l’occasion de rencontrer après lui n’avait ce qu’elle recherchait. Cette impulsivité et cette franchise sans pareil qui faisait, à chaque fois, tout son charme et tout ce qu’on pouvait lui reprocher. Livie se demandait donc s’il ne s’était pas attiré des ennuis sur la route. A vrai dire, il sauvait un peu trop la veuve et l’orphelin à son goût, pouvant ainsi mettre en danger sa propre vie. Par les temps qui couraient, il ne faisait pas bon d’user de la magie dans la ville de New Phoenix, et elle espérait juste qu’il ne fasse pas cette malheureuse erreur.

Livie éteignit les lumières de l’appartement et s’en alla se mettre dans son lit, Pantoufle sur ses talons. Le gros chat roux la suivait en miaulant, l’air de demander de dormir avec elle étant donné que la place était libre. La jeune femme se plongea sous la couette, sa boule de poils à côté d’elle. La jeune sorcière entreprit alors de caresser son chat tout en réfléchissant. Zach n’était pas au courant de son rendez-vous de la veille avec Ryan. Elle ne devait pas en parler, pas pour le moment tant que rien était décidé et tant qu’elle ne serait pas sûre d’elle. Rien que l’idée d’aborder le sujet lui donnait une boule au ventre. C’était devenu compliqué et depuis l’accident qui était survenue au Montana, Livie avait tout fait pour éviter le sujet au maximum et clore toute discussion qu’il essayait d’entamer sur sa magie. Elle ne voulait juste pas en parler… Elle n’était pas prête à se dévoiler autant. Non pas qu’elle n’ait pas confiance en lui, loin de là, mais elle avait juste du mal à en parler et ce sujet était devenu beaucoup trop sensible, autant pour elle que pour son appartement…

Soudain, la jeune femme sentit le chat s’en aller du lit et entendu la porte d’entrer s’ouvrir et se ferme doucement. Intérieurement, Livie trouvait cela tout bonnement adorable. Il essayait de ne pas la réveiller. Elle sourit dans le noir alors que le jeune homme la pensait endormit. Elle se leva et alla jusqu’à l’interrupteur alors que Zachary entreprenait de faire la discussion au chat. Une fois la lumière dans la pièce, Zach leva des yeux surpris vers elle, tandis qu’elle croisait les bras sur sa poitrine d’un air moqueur. Quand il s’interloqua du fait qu’elle soit encore debout, la jeune femme opina, pour lui prouver qu’elle n’était ni un rêve, ni un fantôme ou autres choses étranges que Zachary pourrait connaître pour y avoir déjà été confronté. Parce que les monstres et choses bizarres, ça il connaissait très bien ! A peine dit-il quelques mots que la jeune femme sentit un immense sourire, semblable au sien, poindre sur son visage. Il se justifiait de son retard mais elle s’en fichait, le plus important c’était qu’il soit là, près d’elle. Quand il parle de Roméo qui rejoignait sa Juliette, Livie ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Bah bien sûr, quand il s’agissait d’aider les gens, Zach était toujours le premier à se dépêché et à faire en sorte que ce soit le plus rapide et efficace possible. Mais évidemment, comme tout bon petit ami qui se respecte, Zachary connaissait ses points faibles, Milkshake et chocogrenouille. Comment lui refuser la moindre chose avec sa petite bouille d’ange qui vous regardait comme ça. Il l’enlaça et l’embrassa sans qu’elle n’ait pu dire un mot en retour. Elle passa doucement ses bras autour de son cou et lui redit son baiser. Surtout qu’elle était dans sa tenue de nuit, c’est-à-dire son peignoir en soie et ses sous-vêtements assortis. Non pas qu’elle les porte à chaque fois pour dormir, mais elle aimait bien se faire une peu jolie pour Zachary quand il venait chez elle.

« Tu es l’homme le plus adorable de la planète Zachary Heel. » Dit-elle avant de l’embrasser à nouveau. « Mais aussi l’homme le plus têtu que connaisse, tu ne peux pas t’empêcher d’aider tout le monde, hein superman ? » Rajouta-t-elle en plaisantant avec son petit rire.

Zachary lui demanda alors si elle avait passé une bonne journée. Mouais, si bonne journée ça va avec livre à rangée pourquoi pas.

« Oh, une journée normale au pays des livres, comme souvent. Et toi mon ange ? »

Elle ne pouvait pas s’empêcher de le regarder avec ses yeux doux et son petit sourire adorable. Zachary avait vraiment un don pour calmer toutes ses craintes et ses angoisses. Il était devenu un élément indispensable de sa vie, un amour au quotidien.

« Tu n’as pas eu trop de problème pour rentrer ? J’ai vu par la fenêtre que les manifestants étaient toujours dans le coin… » Dit-elle avec un air inquiet.



« ... »

U

n grand sourire se dessina sur ses lèvres. Le simple fait qu'elle sente le contact de ses mains sur elle la rendait moins anxieuse. Sa présence était bien plus que bénéfique pour elle. Livie ne savait vraiment pas ce qu'elle ferait sans lui, sans sa présence au quotidien pour l'aider. Zachary la fit s'asseoir à ses côtés sur le canapé dans ce qui lui servait de salon. Ces temps-ci, elle s'inquiétait énormément pour lui, malgré tout Zachary était quand même beaucoup impliqué dans la politique de New-Phoenix, que ce soit par son emploi que par ses opinions sur les sorciers et les moldus. Dans un sens, elle était plus ou moins impliqué malgré elle aussi, déjà parce qu'elle sortait avec un homme qui avait des opinions très arrêtées sur la magie et aussi parce qu'elle travaille pour un homme encore plus fondamentalement borné que lui. C'était pour ça qu'elle s'était inquiété de son chemin du retour. Et pourtant en écoutant son histoire, elle avait l'impression que son inquiétude augmentait, même s'il lui disait le contraire. Livie avait remarqué aussi comment les gens avaient changés d'opinion à l'égard des sorciers à New-Phoenix. La veille, un jeune homme de sang-mêlé était venu lui demandé un livre sur le contrôle de la magie, et un autre homme, peut-être de deux ans son cadet et moldu, était venu lui dire que c'était un monstre. Cette insulte gratuite les avait choqué tous les deux. Livie étant obligé de suivre le protocole, elle avait du prévenir la sécurité des paroles du jeune homme et il avait été viré des Tours Yaxley. A vrai dire, elle ne s'en était pas vraiment voulu, elle n'aimait pas les gens qui suivaient sans réfléchir. Les personnes étaient muent par une peur qu'ils ne comprenaient pas, c'était triste mais la nature humaine allait dans ce sens là. Elle comprenait la réaction de ces gens de protester contre Yaxley... Mais protester contre leur semblable ? C'était une autre chose encore. Chaque homme était né selon elle soit sorcier, soit moldu, mais un homme restait un homme et c'était le principal. Cependant, Livie ne pu s'empêcher de sourire quand Zachary lui dit qu'Olga, elle n'avait pas changé. Oui en effet, cette femme ne changerait jamais, une commère ne changeait pas, tant qu'elle pouvait acquérir des commérages.

La jeune sorcière ne pu s'empêcher de craquer sous le regard de Zach quand celui-ci lui avoua vouloir juste passer un moment avec elle.

« Ce n'est pas égoïste, c'est juste normal. Tu as eu une journée assez compliquée... »

Livie posa sa main sur sa joue pour la caresser doucement. Elle savait que ses journées étaient déjà compliqué en temps normal avec des Dragons à surveiller... Alors des Dragons plus des manifestants en colère, c'était encore plus compliqué. Le problème c'était que la réserve était un symbole de la cohabitation entre sorciers et non sorciers. S'en prendre à un symbole était sans doute la plus facile des solutions mais aussi la plus efficace, lorsqu'un symbole s'effondre, on en cherche un nouveau à fonder. L'homme, sorcier ou pas, avait toujours fonctionné ainsi, que ce soit pour les choses du quotidien que pour le monde dans lequel il vivait. Elle se souvenait des symboles que les sorciers avaient instaurés, avant la Grande Guerre en Angleterre, le Seigneur des Ténèbres avait pour symbole de serpent, fort emblème pour un homme qui veut le pouvoir. Depuis, le serpent est associé au mangemorts... Il y avait beaucoup de symbole comme ça... Livie les avait étudier, elle adorait tout ce qui était en rapport avec l'histoire, qu'elle soit moldue ou sorcière.
Livie rigola quand Zachary parla de lui comme une futur obèse lorsqu'il ouvrit les chocogrenouilles devant elle.

« Si toi tu deviens obèses, moi je vais devenir une grenouille ! »

Puis il renchaîna sur sa journée de travail. Bon soit comparé à sa calme et tranquille bibliothèque, une journée comme Gardien de Dragon devait avoir l'air bien différente. Elle qui prônait le silence dans sa grande réserve de livre, elle réagirait bien différemment face à des dragons. Pourtant elle le regarda quand même avec une pointe d'inquiétude. Elle n'aimait pas le savoir mal, et un Zach qui ne mange pas en cinq heures de temps est un Zach soit malheureux, soit démoralisé... Et en ce moment, Livie le soupçonnait de perdre un peu le moral. Si elle pouvait lui remonter, c'était tout ce qu'elle demandait. Zachary lui demanda ensuite si cette fois elle n'avait pas eu de chocolat.

« Non, pas aujourd'hui. Les gens ont plutôt été... Énervés. »

Livie n'avait pas vraiment envie d'en dire plus. Aujourd'hui, elle s'était fait agressée par presque tous les clients de la bibliothèque. Ils arrivaient soit avec une lettre d'avis de retard soit avec un problème dans leur recherche, et presque tous s'en sont pris à elle sans réelle raison. C'était bien différent de ce gentil homme qui lui avait offert des chocolats pour la remercier. Zachary enchaîna sur leur noces d'or et la chance qu'ils avaient. Oui Livie était d'accord, elle avait été ravis de l'aider juste pour la bonne raison qu'il était amoureux de sa femme. La jeune femme leva ses yeux vers Zach en pensant à ses paroles. Seraient-ils pareils ? Seraient-ils toujours ensemble ? Elle se posait de temps en temps la question. Jamais Livie ne s'était vu avec quelqu'un à pars avec lui, mais elle avait toujours eu du mal à s'engager. Pourtant elle éprouvait une tendre douceur à penser à plus tard...

« Oui c'est vrai... Ils doivent avoir une belle histoire. »

Elle plongea son regard dans celui de Zach. Elle aussi trouvait qu'ils avaient une belle histoire à eux... Avec des retrouvailles assez miraculeuses... Magnifiques même.

« Tu oublies de faire tes lacets avant de partir au travail, alors au niveau de la mémoire je crois que c'est perdu. » Se moqua Livie gentiment.

Zachary lui proposa alors de rencontrer son oncle à Boston et de lui faire une surprise. Livie eu un grand sourire.

« Oh oui ! Pourquoi pas. Depuis le temps que tu me parles de lui, il serait temps que je le rencontre. »

La jeune femme avait beaucoup entendu parler de cet oncle de Zach qu'il avait rencontrer il y a peu de temps. Livie le prit dans ses bras et le serra contre lui après cette dure journée. Sans doute bien plus pour que pour elle, mais quand même. Elle posa un léger baiser dans son cou et lui sourit avec douceur. Elle l'aimait... Elle voulait juste profiter de ce moment de calme dans ce monde de fou.

« ... »

S

on regard était braqué sur le jeune homme à côté d’elle. En regardant Zachary, elle ne réalisait parfois pas vraiment la réalité. Quand elle était partie du Montana, elle était persuadée qu’ils ne se reverraient jamais, que leur histoire était juste vouée à se terminer ainsi… Ou plutôt à ne pas commencer. Et pourtant il était là, à ses côtés. « Tu veux en parler ? » Livie baissa la tête et fit la moue. Non… Non pas qu’elle n’ait pas confiance en lui, loin de là, mais elle avait du mal à parler ou même à se confier. Si elle en parlait, elle avait peur de ne pas pouvoir gérer correctement la magie qui émanait d’elle. Elle avait souvent l’impression de ne pas pouvoir se contrôler… Et pourtant à la bibliothèque, elle y arrivait. Sans doute parce que c’était l’endroit le plus calme qu’elle connaissait et qu’elle s’y sentait bien et chez elle. Avec son studio les choses étaient différentes, elle se sentait chez elle mais pas à l’aise, quelque chose dans cet appartement l’étouffait. Elle pensa soudainement à ce qu’elle cachait sous son lit depuis des années. Sa baguette, fierté de son père… Elle ne l’avait pas sortie de là depuis sa dernière année d’étude.

Zachary la sortis de ses pensées en lui proposant un massage tout en plaisantant. Elle ria face à ses plaisanteries qu’elle adorait toujours autant. Décidément, elle aurait bien du mal à se passer du jeune homme dans sa vie… Livie se mit comme il lui demanda et Zach commença son massage tandis que Livie se laissait faire. Elle sentait la chaleur de ses doigts la masser langoureusement dans le dos avec subtilité. Elle adorait ça… Vraiment, et elle profitait du moment au maximum. Zachary était vraiment un ange avec elle, et à vrai dire, il l’avait toujours été. Dans ses souvenirs du Montana le jeune homme avait toujours été le plus parfait des amis qu’elle avait eu. Livie était pourtant d’un naturel peu social… Et ce jour-là dans les bois elle avait fait quelque chose qu’elle n’avait jamais fait auparavant, elle avait été se faire un ami de son plein gré. Ce rappel du Montana lui donnait envie d’y retourner, même s’ils y avaient été il n’y a pas longtemps.

Puis Livie se moqua de lui et Zachary entreprit de prendre sa mine outrée qu’elle adorait. Il arrêta le massage qu’il avait commencé et se jeta sur elle pour la chatouiller. Livie hurla de rire quand elle sentit les doigts de Zach se faufiler entre ses côtes sensibles. Il était bien le seul à la faire rire comme ça… Combien de fois elle en avait rêvé de ce moment ? Quand le soir dans son lit elle avait repensé à leur amitié qu’elle avait perdue, combien de fois avait-elle voulu retrouver cette complicité ? Cet amour qui les unissait désormais était inespéré pour elle. C’est sans doute leur passé et leur proximité qui la rendait si joyeuse et si souriante. Elle riait de bon cœur et c’était le seul à réussir à la faire rire ainsi… Quand il arrêta, la jeune femme se noya un instant dans ses yeux et y perçu tout ce qu’elle put y percevoir, souriante. Elle voyait cette envie dans ses yeux de lui présenter son oncle et elle trouvait ça absolument adorable et charmant. Livie craquait totalement pour lui, pour toutes ces choses qui faisaient son caractère si parfait, du moins pour elle… Dans un élan d’amour, elle le prit dans ses bras amoureusement pour déposer un baiser dans son cou comme elle adorait le faire.

Doucement, Livie se senti tomber en arrière au côté de Zachary. Ce dernier lui avoua avoir oublié de lui dire quelque chose d’important. Livie releva la tête et le regarda en haussant un sourcil, inquiète. Elle n’aimait pas vraiment le mot « important », sortant de sa bouche, souvent ça avait un rapport avec des sujets pas simple à aborder. La jeune sorcière sentis la caresse de son compagnon dans son dos et se calma un peu, frissonnante. Le contact de sa peau sur la sienne lui donnait des envies qui étaient bien en coordination avec sa tenue actuelle. Pourtant, le mot restait dans sa tête en suspens, et contre toute attente, ce n’était pas le cas et il était plutôt question du mariage de Hérès Yaxley.

« Oui, pourquoi pas ? C’est une bonne idée, vu que tu t’es donné tant de mal pour qu’il la voie. » dit-elle dans un sourire.

Dans un sens, elle était un peu inquiète que Zach fréquente un Yaxley par ces jours… Mais elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter et dans tous les cas, elle n’avait pas de raisons de s’en faire… Du moins c’est ce qu’elle se disait pour se rassurer. Après tout, Zach avait soit des passes temps dangereux (comme chasser un Wendigo à deux… Ou devenir Gardien de Dragon) soit des idées dangereuses… Souvent pour lui-même d’ailleurs. Elle connaissait sa fidélité et sa loyauté et c’est ce qui lui faisait le plus peur.

Chassant ses idées noires, Livie se laissa faire par Zachary qui se délectait de sa peau et de sa tenue. Il se plaça au niveau de son visage et lui dit qu’il l’aimait. Livie retint sa respiration. Elle n’arrivait pas à croire que ces mots puissent sortir de sa bouche à chaque fois… Son rêve, son amour d’antan… Face à elle comme dans ses fantasmes les plus fous, comme elle se l’était imaginée, lui dire qu’il l’aimait… C’était le plus beau cadeau qu’il pouvait lui faire.

« Je t’aime aussi… » murmura-t-elle.

Elle sentit son corps se serrer contre le sien et ses lèvres s’approprier les siennes de façon passionnée. Livie sentait chaque parcelle de son corps frissonner contre ses caresses et douceurs que Zachary lui procurait. L’excitation commençait à prendre place en elle mais elle la freine durant un instant pour regarder Zach dans les yeux le plus sérieusement du monde et de la façon la plus spontanée possible.

« Et si on vivait ensemble ? »

C’était sorti comme ça. Spontanément. Sa bouche avait parlé en suivant le cours de ses pensées les plus folles. Pourtant elle sentait que cette demande venait du plus profond de ses envies et de son amour… Elle se demandait juste comment Zach allait le prendre et elle espérait ne pas regretter cet élan de courage dont elle venait de faire preuve en lui proposant de vivre avec elle. Rien qu’en regardant ses yeux, elle se voyait déjà avec lui dans un petit endroit à eux qu’ils pourraient décorer à leur gré… Leur petit nid. Elle attendait donc patiemment la réponse, les yeux rivés dans les siens.


« ... »