Le discours d'un "Leader"

Ezekiel resta un moment à contempler son chef d’œuvre avant de se reculer de la foule. Il n'avait jamais été un combattant particulièrement doué, son travail chez les inquisiteurs ne reposait en rien sur ses prouesses physique bien qu'il était capable de se défendre et c'est pourquoi de façon officielle son travail à New-Phoenix était terminé. Afin de se protéger, Ezekiel pressa le bouton de son armure qui vint recouvrir son corps en entiers. Il était conscient qu'il serait l'un des premiers que les chiens de chasse de Yaxley rechercherait et il avait bien l'intention d'être déjà trop loin lorsque ce moment arriverait.

Au bout d'un moment, Ezekiel parvint à sortir de la foule et il se retourna vers Septimus. Le lieutenant et lui avait convenu qu'il devait intervenir uniquement s'ils perdaient le contrôle de la situation ce qui de tout évidence n'était pas le cas. Ezekiel continua donc sa marche vers un véhicule d'une discrétion incroyable lorsqu'on savait à quel point il était blindé et il s'installa contre le siège. La deuxième partie de son travail allait commencer et la simple évocation de cette idée lui accrochait un sourire au visage. Il avait tellement hâte que le leader du Nouveau-Monde vienne s'installer à ses côtés. Ezekiel avait été impressionné par les talents d'orateur de Yaxley et un moment en tête à tête avec lui serait une belle opportunité pour mesurer à quel point il était bon, pour voir combien de temps il parviendrait à lui résister. Il avait un travail bien précis à faire et c'était de lui faire tout avouer. À propos de quoi ? Ça il n'en savait pas beaucoup, mais avec le temps il ne se vexait plus d'être gardé en dehors du secret, après tout, il en apprendrait bien suffisamment aujourd'hui et pour le reste il aurait surement plus d'une occasion d'enquêter afin de parvenir à tout savoir par lui-même, comme à son habitude.

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L'arme était pointée sur sa poitrine. Héres fixait le bras qui la tenait et qui ne tremblaient pas. Mais avant qu'il ne reçoive la particule anti-magie qui le mettrait hors d'état de nuire, des fauteuils traversèrent la pièce et heurta de plein fouet l'Inquisitrice. Celle-ci fut projetée quelques mètres plus loin alors que Zach arrivait dans son champ de vision. Quel génie ! Héres, dans la panique avait oublié ce détail ! Les armures ne protégeaient pas contre les attaques indirectes.

-Je dois sérieusement commencer à te rendre la pareille...marmonna -t- il à ce dernier, un peu sous le choc.

Avant qu'il ne puisse lui répondre, deux agents de sécurité les entrainaient déjà loin des zones de combat.
Héres jeta néanmoins un regard derrière lui.
Et ce fut comme s'il regardait un film au ralenti : un Inquisiteur éviter habilement la lame du couteau de son père. Ce dernier se retrouvant à la merci de l'arme, pointée vers son coeur... Et puis Saevus Yaxley qui s'effondre sur le sol sans qu'il ne puisse comprendre d'où venait ce qui venait de le mettre à terre.
La terreur qu'il éprouvait devint de la colère en voyant des hommes forcer son père à se remettre sur ses pieds, comme un enfant capricieux qu'il fallait guider vers la bonne voie.

Sans réfléchir, Héres fit demi-tour, poussant les hommes de sa sécurité qui essayèrent de le retenir.
Il grimpa les marches de l'estrade d'une seule enjambée et se retrouva à surplomber la foule énervée, toujours dans la brume d'un gaz. C'était le chaos total. Sur le sol, il vit le couteau que son père avait lâché et s'en saisit.
Ils n'allaient pas lui prendre son père.
Pas question.
Il allait s'élancer à leur poursuite quand une voix de femme retentit.

-YAXLEY JR !

Il n'avait pas le temps qu'on le retienne...
Brandissant l'arme en avant, il bondit sur l'Inquisitrice avant que cette dernière n'ait pu l'atteindre.

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Tout allait si vite, les gens couraient dans tous les sens, certains en hurlant, d'autres en pleurant. C'était l'anarchie la plus complète et la présence menaçante des inquisiteurs ne faisait qu'accentuer cette sensation de se retrouver en pleine révolution. Est-ce que ce qu'ils craignaient tous venait de se produire ? Venaient-ils d'entrer en guerre ? Pour s'en sortir, il fallait agir à l'instinct et cesser de réfléchir ou d'analyser la situation, une chance pour lui, la réflexion n'avait jamais été son fort et c'était ce qui lui avait permit d'intervenir à temps pour protéger Hères d'une inquisitrice qui avait son arme pointé sur son ami avant de s'enfuir avec lui à toutes jambes le plus loin possible, à l'abri, loin de ces envahisseurs.
Leurs ennemis s'étaient déjà emparés de Saevus, qu'allait-il advenir de lui ? Zachary préférait ne pas y songer. Il aurait aimé intervenir pour lui venir en aide mais encerclé comme il l'était par les inquisiteurs, le jeune sorcier ne s'en était pas sentit capable. Au vu de la situation, intervenir n'aurait servit qu'à se faire tuer. Hères, dont il avait été séparé avait-il vu lui aussi cette scène ? Alors qu'il supportait tout le poids de Marvin en essayant de se fuir au plus vite, il se tourna vers la direction qu'Hères, dont il avait été séparé, avait emprunté. Ses yeux s'écarquillèrent de surprises lorsqu'il aperçut son ami revenir sur ses pas en courant, il comprit immédiatement.

- Hères qu'est-ce que tu fous ?!! Tu veux te faire tuer ?!!!!!!

Si Hères avait prit le temps d'y penser ne serait-ce que deux petites minutes, il aurait estimé que foncer de la sorte pour secourir son père était du suicide, pourtant Zachary comprenait Hères. Il savait pourquoi il réagissait de la sorte. Lui-même n'avait-il pas plongé dans les flammes de leur maison dans l'espoir fou de sauver ses parents du feu qui dévorait tout sans la moindre pitié, sans se préoccuper une seule minute des risques que son acte aurait pu lui couter ?
Hères voulait sauver son père des griffes de ces monstres, et il ne le laisserait pas tomber !

Confiant Marvin à l'un des hommes qui l'accompagnait, et enjoignant les autres gardes du corps à lui emboiter le pas, Zachary fit demi-tour sur les traces d'Hères en se frayant un chemin parmi la foule de partisans, évitant comme il le pouvait avec agilité mais aussi beaucoup de chance les coups et les sorts qui pleuvaient en tout sens et sans manquer d'en distribuer à son tour lorsque l'on se dressait sur son chemin. Malheureusement, il avait beau faire, il n'allait pas assez vite à son goût. Posant un genoux à terre, une main plaquée sur le sol, il invoqua 4 cobra à l'aide du sort serpensortia. Dans une langue que seul les serpents pouvaient comprendre, il ordonna à deux d'entre eux de rejoindre Hères et Saevus, au troisième de rester près de lui et au quatrième d'emprunter les grilles d'aération pour retrouver Livie dans la bibliothèque et veiller sur elle. Les reptiles avaient un seul mot d'ordre : S'infiltrer dans la foule, faucher leurs ennemis, et protéger ses proches.

Aussitôt les reptiles se faufilèrent entre les jambes des personnes présentent, lui ouvrant le passage jusqu'à Saevus et Hères. Dans sa course, il passa à hauteur de la femme qu'il avait attaqué pour protéger son ami. Elle gisait dans une marre de sang, ses cheveux dorés étalés sur le sol formait comme une auréole autour de son visage. Elle semblait dormir paisiblement... A ses cotés, de dos, se trouvait une silhouette masculine qu'il aurait peut-être reconnu s'il avait prit le temps de s'arrêter.
Quel gâchis ! Cette femme avait beau être une ennemie, une vie restait une vie. Des morts, des blessés, pourquoi étaient-ils obligés d'en arriver là ? Pourquoi les Inquisiteurs les avaient-ils attaqués et de manière aussi lâche en plus ?!
Alors qu'il venait de rattraper Hères, il aperçut deux de ses serpents s'attaquer aux hommes qui maintenaient Saevus alors même qu'ils s'apprêtaient à quitter la tour. Ils étaient intervenus juste à temps. Aidé des 3 gardes du corps de Hères et de 4 autres hommes appartenant au service de sécurité qui les avaient suivis, peut-être parviendraient-ils à faire échouer les plans des inquisiteurs, peut-être parviendraient-ils à éviter qu'ils n'enlèvent leur leader ! Malheureusement le petit groupe de sauveteur était encore loin de Saevus, et les inquisiteurs se dressaient déjà sur leur chemin.

- On va t'aider ! Promit-il à Hères. Tout ce que je te demande c'est de ne pas courir de risque inutile. On ne peut pas te perdre toi aussi

Il n'était pas là pour empêcher Hères de commettre une folie, car son ami n'écouterait rien de toute manière. Tout ce qu'il pouvait faire c'était de le suivre et de s'assurer qu'il ne lui arrive rien. Les inquisiteurs détenaient déjà Saevus, mais grace à Hères qui avait eut le courage d'intervenir et de tenter quelque chose, ils avaient peut-être une petite chance de le libérer. Ce qui ne devait surtout pas arriver, était qu'ils puissent s'emparer de Hères également car sans Saevus et sans Hères, son héritier, le Nouveau-Monde serait définitivement perdu

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Le plan était simple, il s'agissait uniquement de soutenir Hères pour tenter de libérer son père des griffes de ses ravisseurs. Seuls ils n'auraient eut aucune chance, mais ensemble aidés par la es agents de sécurité de la Tour, leur chance de réussite était beaucoup plus élevé.
Les Inquisiteurs étaient dangereux, et leurs armures les protégeaient de toutes attaquent magique, mais ils n’étaient pas invulnérables pour autant. Pour preuve, le corps de cette femme, cette inquisitrice, qui gisait désormais sans vie dans le gigantesque hall de la Tour.
Zachary ne voulait tuer personne, mais il était prêt à se battre pour une cause à laquelle il croyait et surtout pour ses proches. Ils ne pouvaient pas laisser les Inquisiteurs venir ici pour leur dicter leur lois et semer la terreur, et surtout, il voulait venir en aide à Saevus et Hères, en empêchant que le premier soit enlevé par les Inquisiteurs et qu’il n’arrive quoique ce soit au second.
Il n'était peut-etre pas un soldat, ni même le plus grand des sorciers mais il ne manquait pas ressource. Il était prêt à faire usage de toutes ses capacités pour leur venir en aide, même si pour ça il était prêt à dévoiler son secret. Après tout, n’était-ce pas Saevus qui lui avait appris à s’accepter tel qu’il était et à ne pas avoir honte de son « don » ? Quoi de plus normal que de l’utiliser pour lui porter secours. Tout ce qu'il espérait fut que Hères soit aussi ouvert d'esprit que son père, mais il n'en doutait pas,... du moins,... pas vraiment.

- Passe ton chemin gamin, fit l'un des mercenaires qui s'était rapproché d'eux en s'adressant à lui, c'est lui qui nous intéresse, précisa-t-il en désignant Hères d'un signe de tête.

Zach se sentit légèrement paralyser par la peur, jamais encore il ne s'était retrouvé dans une telle situation, mais une chose était sur, jamais il n'abandonnerait Hères. Le cobra qui se dressait à leurs pieds, gonfla son cou, un signe qui ne trompait pas et qui indiquait clairement qu'il était excité ou en colère. Comme un signal, dès lors que le serpent se jeta sur l'un des soldats qui s’était approché d’un peu trop prêt Zach et Hères bondirent à leur tour en essayant de se frayer un chemin jusqu’à Saevus. Les coups pleuvaient et les deux sorciers se battaient comme de beaux diables. Entre deux estocades Zachary aperçut ses deux cobras s'attaquer à deux Inquisiteurs qui entouraient Saevus. Malheureusement et bien que cela eut le mérite de retarder quelque peu la progression hommes qui entrainaient le Leader du Nouveau-Monde hors de la Tour, leurs attaquent mortels paraissaient aussi inoffensifs que celles des petits chiot mordillant les chaussures de leur maitre. La faute à ces maudites armures qui recouvraient leur corps...

Saevus aussi les avait vu lui, et son visage s'était peint d'un masque de terreur. Il était horrifié par ce qu'il voyait, il avait peur, peur pour son fils et malgré son état et la situation dans laquelle il se trouvait, il leur ordonna de se mettre à l'abri tous les deux. Zach avait levé un regard surprit sur Saevus. Il aurait pu se contenter d'ordonner à Hères de se replier mais, il ne s'était pas contenté de nommer son fils, il l'avait également appelé, lui, signe qu'il se souciait de lui également....  Horrifié, il vit ses ravisseurs frapper un père mort d'inquiétude pour son fils, un père qui s'effondra définitivement dans les bras de ceux qui les maintenait. Ce fut la dernière vision qu'il eut d'eux avant qu'ils ne quittent définitivement la tour.

Trop tard. Il était trop tard !

Zachary s’arrêta un instant pour observer tout ce qui se passait autour de lui… Les inquisiteurs étaient de plus en plus nombreux et une réalité vint le frapper violemment en plein visage : ils n'avaient pas l'ombre d'une chance. Etait-ce la peur qui lui faisait réaliser cela ou un sursaut de lucidité ? Il n'aurait su le dire, mais une autre évidence s'imposa à lui tous les Inquisiteurs encre présent se rapprochaient dangereusement d'Hères.

Hères !

Saevus n’était pas leur seule cible, ils avaient l'intention d'emmener Hères avec eux également. Ils venaient de kidnapper le Leader du Nouveau-Monde, ils ne devaient pas en plus pouvoir emmener avec eux son héritier, sans quoi ils seraient tous perdus, mais si son ami continuait à s’obstiner de vouloir sauver son père il ne réussirait qu'à se jeter dans la gueule du dragon et à accorder la victoire à leurs ennemis. Pas question ! Il n'en n'était pas question !
Instinctivement, Zach attrapa le jeune héritier par le col de sa veste et le tira en arrière d’un coup sec.

- On ne peut plus rien pour lui, c’est trop tard ! On doit se replier ou ils t’auront aussi !!

Hères ne devait surtout pas s'imaginer que c'était une décision facile à prendre pour lui. Saevus Yaxley n'était peut-être pas son père mais il ne l'en aimait pas moins. Lui aussi ça lui faisait du mal de le laisser entre leurs mains. Il avait l’impression de l’abandonner lâchement pour sauver sa propre peau, mais sa raison lui disait qu'il était complétement stupide de vouloir s'obstiner dans cette quête perdue d'avance. S’ils voulaient le sauver ce n’étaient pas comme ça qu’ils devaient s’y prendre et surtout, pour y parvenir, et avoir une chance de leur revoir parmi eux, il ne fallait surtout pas que Hères, le nouveau dirigeant depuis cette minute, tombe entre leurs griffes !
Ils devaient leur échapper à tout prix ! Mais comment ? Leurs ennemis n’avaient pas l’intention de lâcher prise et ils ne repartiraient pas tant qu’ils n’auraient pas capturé Hères.

Zachary jeta un coup d’œil paniqué autour d’eux.
Certains Inquisiteurs commençaient à se replier tandis que ceux qui les encerclaient se faisaient de plus en plus menaçant mais aussi de plus en plus pressant. A les voir ainsi se rapprocher dangereusement d'eux, revêtus de leur armure qui les recouvraient totalement, ils paraissaient encore plus inquiétant et son sentiment de peur commença à lui nouer les entrailles.
Ils semblaient plus agressif, plus décidé à en finir au plus vite… au plus vite... ? Un sourire de victoire commença à s’esquisser sur ses lèvres lorsqu’il comprit que leur temps était compté. Evidemment ! Ils ne pouvaient pas rester ici indéfiniment, ils devaient à tout prix avoir disparu avant l’arrivée des Aurors et des forces de l’ordre qui n’allaient plus tarder à présent. Tout ce qu’ils leur fallait pour s'en sortir c’était de gagner un peu de temps. Et ce temps, il sut comment ils allaient s’y prendre pour l'obtenir, et ce, dès lors que sa main effleura la poche de sa veste dans laquelle il sentit la présence de ce petit flacon qu’il avait subtilisé la veille au soir à l'institut Yaxley et dont il avait presque oublié l'existence jusqu'à maintenant.

Sans attendre, Zachary jeta un sort qui les enveloppa lui et Hères dans un brouillard opaque. Un brouillard qui les dissimulerait, aux yeux de leurs adversaires, durant un temps limité mais suffisamment nécessaire. Puis, sans prévenir Hères, il se jeta sur lui et lui arracha un cheveux avec sa main droite. Au même moment, avec sa main main gauche qui était glissé dans la poche de sa veste, il fit sauter le petit bouchon en liège qui tenait jusqu'alors le petite fiole et son précieux contenu fermé. Rapidement, et avant que son ami n'ait le temps de réagir il plongea la mèche volé dans la potion qu'il avala cul-sec en grimaçant. Les symptômes ne tardèrent pas à se faire sentir.
S'accrochant à Hères pour ne pas tomber il sentit les changements s'opérer douloureusement en lui. Il sentit son corps changer, prendre les quelque centimètres qui le séparaient d'Hères,...

Dire que la veille au soir, c'était Hères qui subissait ces changements pour prendre l'apparence de Marvin... il ne s'attendait vraiment pas à en faire autant aujourd'hui et en toute franchise, il s'en serait bien passé car plus que tout il détestait la douloureuse étape de la transformation qu'infligeait le Polynectar. Mais au final, il ne regrettait rien, bien au contraire, il se félicita même d'avoir chapardé un peu de cette potion. Pourquoi l'avait-il fait ? A vrai dire, il n'en savait trop rien, sur le coup, ça lui avait paru être une bonne idée. Il s'était dit qu'ils pourraient en avoir besoin si jamais cela tournait mal pour Hères et qu'il était préférable d'en avoir sur soi, juste au cas ou. Fort heureusement, tout s'était parfaitement bien déroulé. Sous l'apparence de Marvin, l'ainé des Yaxley avait pu quitter la tour sans encombre afin de retrouver Virginia.  
S'il n'avait pas passé la nuit chez Livie, s'il était rentré chez lui, il se serait changé et n'aurait pas porté les vêtements de la veille et de ce fait il n'aurait surement pas eut cette fiole sur lui en cet instant. De la chance, ils avaient eut beaucoup de chance. Sa soeur Tamara aurait dit qu'il s'agissait du destin, que les choses ne se faisaient pas par hasard, mais Zachary n'était pas d'accord avec ça, sans quoi cela signifierait que tout était tracé d'avance, ce qu'il ne pouvait accepter. Chacun forgeait son propre chemin en fonction de ses décisions et le destin n'avait rien à voir là-dedans. Et en ce moment même c'était lui qui prenait le chemin qu'il s'était choisi.
Lorsqu'enfin la transformation fut terminé, il se redressa lentement tout en relâchant Hères dont il croisa le regard noir

- Je te l'ai pourtant déjà dit non ? Les petits frères ça n'écoute jamais rien, tenta-t-il de plaisanter même si le coeur n'y était pas vraiment. Et encore une chose... Je suis désolé... pour ça

Hères, dont l'incompréhension se lisait sur son visage, n'eut pas le temps de lui demander plus amples d'explication que Zach lui jeta un sort expelliarmus qui le propulsa à l'autre bout de salle, loin de la sortie, à l'endroit même où se trouvait Marvin. Il espérait de tout coeur ne pas avoir fait cela pour rien, et que cette fois, Marvin et les autres mettraient définitivement Hères en sécurité.
Sans perdre un instant, Zach, qui avait à présent l'apparence de l'héritier des Yaxley, fila à son tour hors du brouillard qu'il avait généré et qui commençait à se dissiper.

- Où est-il ?!!

Il pouvait sentir leur présence se rapprocher, et lorsqu'ils l'eurent dépasser, Zachary se redressa, jaillissant de sa cachette.

- Si vous me voulez, il vous faudra d'abord vous débarrasser de lui.

Dans son dos, une gigantesque ombre longiligne et menaçante fit son apparition. Zachary pouvait lire la peur se lire dans leurs regards et ils avaient parfaitement raison. Derrière lui, se dressait un gigantesque anaconda d'au moins 8 mètres. Il fallait les effrayer, il n'y avait pas à sa connaissance de serpent plus impressionnant que celui-ci hormis le Basilik mais ça c'était bien entendu exclu.
Il avait pu constater que les cobras n'avaient pas été particulièrement efficace contre les Inquisiteurs qui étaient protégés par leurs armures, mais l'anaconda était un serpent constricteur et non venimeux. S'il voulait les étouffer, il le pouvait, car cette fois, même leurs armures ne les protégerait pas.

"Ne les tue pas. Fais leur peur, tu peux les capturer et les serrer jusqu'à ce qu'ils perdent connaissance mais ne les tuent pas", fit-il en fourchlangue tout en tendant son bras vers les hommes en armures sur qui il lâcha l'immense serpent

Alors que le reptile fondait sur ses adversaires, Zachary en profita pour prendre la tangente. Il n'avait pas réussi à sauver Saevus mais au moins il était parvenu à retenir les inquisiteurs, et à les éloigner d'Hères, à présent c'était également à son tour de disparaitre car il n'avait aucunement envie de leur tenir compagnie. Pour se faire, il s'était dirigé vers une sortie qui se trouvait à l'opposée de celle d'Hères par prudence, histoire de ne pas conduire ses poursuivants jusqu'à son ami si jamais il ne parvenait pas à les semer.
Alors qu'il se croyait sorti d'affaire une douleur violente et inattendue le foudroya au niveau de son épaule lui faisant pousser un cri de douleur qui lui coupa les jambes et le fit tomber sur le dos. Il roula sur le côté, la main gauche crispée sur son épaule en serrant les dents pour ne pas hurler davantage. Son bras tremblait de manière compulsive, et le regard embrumé par la douleur, il vit plusieurs paires de pieds se diriger vers lui. Des hommes en armures... Il tendit sa main pour lancer un sort mais rien ne se produisit. Sa magie, il n'avait plus de magie, elle avait disparu ! C'était donc ça ? Des particules anti-magie....
Livie. Etait-ce là la douleur qu'elle avait ressentit lorsqu'on lui avait injecté cet infâme produit dans les veines ? Etait-ce ce qu'elle avait enduré se désola-t-il jusqu'à ce qu'un violent coup de pied vint le frapper en plein dans les côtes, lui coupant la respiration et lui rappelant par là-même dans quelle situation il se trouvait actuellement

- Qu'est-ce que tu fais ?! S'exclama une femme

- Je règle son compte à ce fils de pute ! Répondit l'homme en le frappant à nouveau. Ce chien a tué Natalia

- Je sais tout ça, mais ce n'est pas le moment, on a déjà dépassé le temps imparti on doit y aller maintenant et je te rappelle qu'on a besoin de lui vivant. Il faut filer, tu lui régleras son compte plus tard !

A moitié sonné, il sentit qu'on l'empoignait par les bras pour le lever et l'entrainer avec eux. Où ? Où l'emmenaient-ils ?

- Non... Parvint-il à articuler

Un dernier coup s'abattit sur sa nuque et lui fit alors perdre conscience sur une ultime pensée

2h. Le polynectar agissait pendant 2h.... Dans 2h, ils seraient loin d'ici et il serait trop tard lorsqu'ils se rendraient compte qu'ils n'avaient pas capturer le véritable Hères Yaxley. Finalement, il avait gagné, il avait été plus malin qu'eux, Hères était sauvé


(Out également, c'était le dernier poste pour Zachy)

Terrifié comme jamais il ne l'avait été dans sa vie, Héres se redressa et abandonna le couteau plein de sang auprès de la femme qui fermait doucement les yeux. Elle était en train de mourir. Elle était morte.
Mais il ne fallait pas penser, se disait-il en s'éloignant en reculon. Il arracha enfin son regard du cadavre et il se mit à courir de nouveau. Il se retrouva dans la mêlée et, bientôt, des serpents énormes avancèrent parmi eux, s'attaquant aux Inquisiteurs. Il n'y comprenait rien et puis il vit Zachary s'avancer avec eux, murmurant des choses en fourchelang.
Le jeune homme pouvait donc parler aux serpents ?
Il allait pouvoir les sauver... Héres continuait de lancer des sorts, zigzagnant comme un danseur maladroit pour ne pas se prendre une balle de particules anti magie qui le paralyserait... Et pendant qu'ils avançaient son père hurla qu'ils devaient se mettre à l'abri avant de se faire violemment assommer par une brute. Tout se passa alors très vite et bientôt Saevus Yaxley fut bientôt hors de sa vue.

Non, ce n'était pas possible. Il ne venait tout de même pas de tuer une femme pour...pour rien.
Déjà, Zach lui criait qu'il était trop tard et qu'il fallait qu'ils reculent s'ils ne voulaient pas sa faire prendre eux aussi... Mais l'héritier ne pouvait pas laisser son père seul aux mains des ennemis, non. Et subitement il se revit sur le haut du toit, promettant sans réellement comprendre qu'il n'essayerait pas de se lancer à sa poursuite si quelque chose tournait mal.
Le coeur battant, Héres acquiesça mais un cercle d'Inquisiteurs se resserrait autour d'eux.
Le jeune homme ne comprit absolument rien quand une brume épaisse vint les cacher des ennemis. Etaient-ils pris à leur tour ? Quelqu'un se jeta sur lui et il sentit qu'on lui arrachait une touffe de cheveux. Il vit le visage de son ami se dessiner alors que ce dernier, visiblement sur le point de vomir, se raccrochait à lui.
Le brouillard se dissipa et Héres fut soudain face à lui-même. Et il comprit.
La colère se mélangea à la peur. Pourquoi est-ce que Zach jouait aux idiots ? Avant qu'il ne puisse lui répliquer, il se sentit projeter en l'air, s'envolant au dessus du cercle des Inquisiteurs et atterrissant brutalement contre l'estrade.
Des mains se saisirent immédiatement de lui et l'entrainèrent de force vers les coulisses sans qu'il ne puisse voir comment son ami s'en sortait.
En se débattant, il ne vit pas qu'Héres numéro deux venait de tomber au sol.

(fin Héres)

Après le déni...