Le discours d'un leader

Héres avait le regard décidé. Il avait été décidé qu'il ne parlerait pas suite au discours très attendu de son père mais il était paré à toutes éventualités avec quelques mots en tête.
Lorsqu'ils montèrent sur l'estrade, l'héritier fut agréablement surpris d'entendre quelques acclamations prouvant que Saevus gardait encore une certaine cote de popularité auprès d'une partie de la population. C'était toujours rassurant à entendre au milieu des huées.
Il connaissait déjà les propos de son père, du moins en gros.
Pourtant, il était certainement le plus concentré de toute l'assemblée.
Légèrement en retrait, le jeune homme se savait observé. Chacun de ses gestes seront décryptés comme jamais et il devait faire très attention à son comportement de peur qu'il ne soit mal interprété.
Du coup, ce n'est pas son père qu'il fixait mais la foule. Ainsi, il marquait sa connaissance de propos du paternel tout comme son soutien envers lui. Le regarder discourir aurait été comme s'il analysait lui même chaque mot, il serait donc en position de critique pour les médias.

Il était aisé d'observer une foule captivé par ce que disait Saevus Yaxley. Il y avait du dégout sur beaucoup de visages, de la curiosité sur d'autres, de la compréhension ou encore - à son grand étonnement - de l'admiration.
Seuls quelques journalistes dont il faisait attention à ne pas croiser le regard sans pour autant donner l'impression de les fuir, le scrutait lui, le fils héritier.

Des agents de sécurité avaient été disposé en civil dans la foule. D'autres garde du corps étaient quant à eux présent sur l'estrade avec eux.
Bizarrement, Héres ne craignait pas un attentat en cet instant alors que tous les éléments étaient réunis pour. Toutes ses appréhensions étaient dirigées vers les gens venus écouter le leader du nouveau Monde. Car oui, incontestablement, Saevus Yaxley était encore un leader. Son discours le prouvait mais pas seulement. Il y avait aussi sa rhétorique, son regard assuré et la position de ses pieds, bien ancrés dans le sol, comme pour montrer au monde qu'il ne bougerait pas de sa place.

Il savait Zachary dans la masse des personnes. Il espérait l'apercevoir et lire ses réactions sur son visage expressif. Est-ce que le discours avait fait mouche ? Il pourrait le voir le plus clairement avec les expressions de son ami.

Lorsque son père fit une pause (définitive ou pas, rien n'était sur. Son père était capable de continuer s'il voyait qu'il le fallait pour être mieux compris), un début d'applaudissement se fit entendre.
Le fils se joignit à eux, clappant discrètement ses mains l'une contre l'autre, montrant à toute la communauté qu'il était derrière son père et qu'il le serait pour toujours.

Le discours d'un leader

   Les bras croisés devant lui, adossé contre une des nombreuses colonnes de marbres qui ornaient le hall dans lequel se tiendrait la conférence, Zachary, en retrait, observait la scène et les allers et venues de toutes les personnes présentes qui ne cessaient d'affluer.

C'était la première fois que Saevus Yaxley allait s'exprimer en public depuis sa débandade lors de la Conférence pour la Paix et les révélations fracassantes de Victor Yaxley. Depuis ces terrifiantes révélations, durant lesquels Victor avait dévoilé les véritables dessous de la création du Nouveau-Monde, chacun des territoires étaient au bord de l'implosion. Une guerre civile opposant les moldus aux sorciers avait débuté en plein coeur de New-Phoenix, on ne comptait plus le nombre de manifestation qui apparaissait un peu partout pour que Saevus Yaxley démissionne, ou les actes de violences gratuits à l'encontre de Sorciers mais aussi dans une moindre mesure, de moldus.

Comme tout le monde, Zachary ignorait ce que Saevus Yaxley allait déclarer. Allait-il renoncer à son pouvoir et courber l'échine ? Zachary n'y croyait pas une seule minute. Tout d'abord parce que sans lui, le Nouveau-Monde ne serait plus le Nouveau-Monde, et aussi parce que l'homme qu'il avait rencontré n'était pas le genre d'homme à renoncer facilement. Il avait beau se trouver actuellement plus bas que terre, Zachary était persuadé qu'il parviendrait à se relever, même s'il ignorait encore comment il s'y prendrait pour réussir un tel prodige, il y parviendrait, car s'il était bien sur d'une chose c'est que si quelqu'un pouvait réussi cet exploit, c'était bien Saevus Yaxley.

Des anonymes qui se sentaient tout aussi concerné que lui par l'avenir du Nouveau-Monde ne cessaient d'affluer pour assister à cette conférence en directe qui serait retransmit dans tout le pays. Le service de sécurité était sur les dents, ils étaient nerveux et inquiets cela se voyait et il y avait de quoi, en son fort intérieur, Zachary aussi était inquiet. Saevus n'avait pas peur de se donner en pâture mais sur cette scène il ne serait pas seul, Hères se tiendrait à ses côtés. Parmi cette foule venue les voir et écouter ce que le Leader du Nouveau-Monde aurait à dire il y aurait des agitateurs peut-être même des fanatiques, et c'était d'eux, que Zach avait le plus peur. Il ne fallait surtout pas qu'il y ait de débordement et que cela tourne à l'émeute, car dans cette tour, il n'y avait pas que Saevus et Hères qui seraient alors en danger, mais tous leurs employés, et la vie de l'une d'entre elle, lui tenait bien plus à coeur que n'importe qui d'autre. Il ne permettrait pas qu'il lui arrive quoique ce soit. Son regard se dirigea vers le plafond. Au-dessus de lui, à quelques étages, Livie travaillait dans la bibliothèque consciente qu'ils étaient à un tournant majeur de leur histoire. Aujourd'hui, leur avenir dépendrait de ce que dirait Saevus Yaxley.

Les réaction de la foules partagé entre vivas et sifflements, le sortirent de ses réflexion et le gardien de dragon tourna son regard en direction de l'estrade sur laquelle venait d'apparaitre Saevus et son fils qui se dressèrent devant ceux qui les soutenaient mais également leurs détracteurs. D'un signe de la main, Saevus, debout derrière son pupitre les invita au silence, lorsque ce que dernier se mit à résonner comme un échos sans fin dans le hall, Saevus prit la parole. Quittant sa colonne de marbre pour se tenir bien droit, Zachary écouta les paroles prononcées par le patriarche qu'il ne pouvait qu'approuver. Oui, cette ville était celle dans laquelle on pouvait vivre en harmonie sans distinction que l'on soit moldus ou sorciers, et il ne fallait pas laisser Victor Yaxley briser tous ces espoirs que les uns et les autres partageaient.

Lorsque Saevus admit les faits quand à l'application de son père dans la terrible catastrophe, un murmure de colère s'éleva de la foule présente. De là où il se trouvait, Zachary avait une vue d'ensemble sur toute cette multitude et sur tout ce qui se passait devant l'estrade...

Saevus reprit la parole en énonçant une fois encore une vérité implacable : rien de ce qu'il pourrait dire ou faire ne changera les fait. Ce qui avait été fait ne pouvait être défait. Derrière lui, Hères, se dressait bien droit, tel un soutient inébranlable pour son père, scrutant la foule de son regard auquel rien ne semblait échapper.
Lorsque le discours de Saevus toucha à sa fin, les applaudissements dont ceux d'Hères et les siens, couvrirent les hués.

Le discours d'un "Leader"

Ezekiel n'en était pas à sa première visite sur le sol des Partisans de Nouveau-Monde, le mentaliste avait la chance d'avoir plusieurs admirateurs habitant ce territoire et partageant cette idéologie douteuse. Aujourd'hui s'il était venu entendre le discours que ce bon à rien de Yaxley avait à donner, c'était uniquement parce qu'il souhaitait y faire ce qu'elle faisait de mieux : Foutre le bordel ! La simple idée de ce qui allait suivre retirait un immense sourire à l'homme. Il n'avait encore jamais eu l'occasion de faire un numéro de cette envergure et pourtant aujourd'hui il comptait bien en faire l'une de ses plus grands succès. Il allait parvenir à s’immiscer dans la tête de cette foule afin de transformer les tisons de leur colère en flammes terriblement ardentes.

L'homme à la tête des Partisans commença à parler et Ezekiel ne put que reconnaître qu'il avait un certain talent avec les mots. Il donnait l'impression de parler avec une grande transparence, une profonde honnêteté, mais l'Inquisiteur était encore meilleur que lui à ce jeu. Profitant de la partie de son discours où l'homme confirmait ce que tous savait déjà, que les preuves fournies par son jumeau étaient entièrement vraie, Ezekiel s'amusa à glisser quelques mots à certains des auditeurs qui l'entourait, les convaincants sans aucune difficulté à crier à Yaxley qu'ils étaient une famille d'assassin. Grayson sentait bien qu'une partie importante de la foule buvait ses paroles, mais ce n'était qu'une question de temps.

Doucement, alors que les mots continuèrent de jaillir avec habilelé de la bouche du "leader" des Partisans du Nouveau-Monde, Ezekiel se mit à avancer dans la foule afin de se rapprocher de la scène. Il murmura certains mots à plusieurs des gens qu'il croisait tout en gardant une grande attention à chacune de ses paroles. Nous ne pouvons pas nous permettre en nous désunir où nous serons des proies faciles pour les ennemis de la tolérance Un sourire moqueur se dessina alors sur les lèvres de Grayson alors qu'il arrivait assez près pour pouvoir être aperçu par le dirigeant désormais applaudis par la partie la plus idiote, et surement sorcière, de toute l’assemblée. Ezekiel attendit que les applaudissement se calme avant d'éclater de rire. Il murmura quelques mots à ses voisins qui n'avaient pas manifester avec entrain leur appui à Yaxley. « Vous avez raison, votre ville est particulièrement belle, dommage qu'elle soit aussi fausse. » L'homme retira ses verres fumés qu'il avait gardé même s'il n'en avait pas besoin.« Oh n'allez surtout pas croire que je ne suis pas en accord avec l'entièreté de votre discours. Je crois que les humains dépourvus de magie ici présent sont des êtres tolérants et que bon nombre de sorciers souhaitent effectivement une paix durable entre tous.  » Se la jouer à l’extrémiste inquisiteur ne l'aiderait en rien. Il était conscient que ce n'était pas un endroit parfait pour recruter, non ce qu'il voulait était s’immiscer dans leur tête, mais surtout, attiser comme jamais la colère envers l'homme debout devant eux. « C'est sans aucun doute pourquoi je trouve particulièrement horrible d'avoir caché une vérité aussi importante pendant toutes ses années. Certains gouvernement son tombé parce que leur représentant avait accepté les pots de vin de quelques voyous. On ne parle pas d'argent ici, on parle de victimes, d'un nombre incroyablement élevé de victime. » Ezekiel parlait avec passion tout en demeurant extrêmement calme et partout autour de lui on entendait bien des gens l'acclamer.  « Votre nom est imprégné de sang, de mensonge et de tromperie. Il jette un ombre sur cette idéologie que vous prétendez vouloir défendre. » Tout autour de lui, les gens a qui il avait eu le temps de glisser un mot se mire à hurler, demandant qu'il démissionne. De plus en plus de voix s'ajoutèrent, mais Ezekiel gardait son regard planté dans celui de Yaxley.


 

Le discours d'un Leader

Le dernier test avait été un véritable échec. Personne n’avait compris pourquoi et peu importe qu’il soit des sorciers ou de simples humains. En même temps, encore fallait-il que les humains et les sorciers échangent des paroles. Ce qui n’avait pas été le cas depuis les récents événements. Il avait fallu la poigne de fer conjointe d’Héra Rookwood, la directrice du laboratoire et du docteur Adams, le chef du projet, pour remettre de l’ordre dans l’équipe du projet. Du coup, plus personne ne s’échangeait des mots durs, à la place, les sorciers et les humains évitaient de s’adresser la parole de vive voix. Pour Ryan c’était du temps perdus. Peu lui importait que des sorciers morts depuis longtemps aient pu tuer des centaines de personnes. Les sorciers n’avaient pas le monopole des grandes tueries de masses. De nombreux humains en avaient fait avant eux et on ne les injuriait pas de la sorte.

A la suite de l’échec, Rookwood et Adams s’étaient enfermés dans un bureau pour repasser les tests et essayer d’en comprendre les causes. Ryan avait essayé de se concentrer sur autre chose mais lasse de l’ambiance morose et pesante de la pièce, il avait décidé de quitter le laboratoire. D’habitude, c’était lui qui rendait la pièce morose mais aujourd’hui personne n’avait eu besoin de son aide pour ressentir que l’atmosphère était mauvaise pour le travail. Il regarda sa montre et se rappela qu’aujourd’hui, à cette heure-là, Seavus Yaxley allait prendre la parole pour un discours très attendu depuis les révélations de la conférence pour la paix. Il n’avait rien de mieux à faire et l’avenir des Partisans du Nouveau Monde avait une certaine importance pour l’avenir du projet pour lequel il donnait tout son être et qui lui donnait une véritable raison de vivre. Ecouter cette conférence ne pouvait qu’être instructif. Sans le projet, Ryan doutait de trouver un véritable autre sujet d’intérêt et sans ça il était fort à parier qu’il retrouverait ces mauvaises habitudes.

Il trouva la bonne pièce facile : il y avait du monde partout que ce soit journalistes ou simples observateurs. Il n’avait pas envie de se retrouver coincé au milieu de tout le monde : ça lui donnait le sentiment d’être pris dans un étau.  Il préféra donc prendre place près des colonnes de marbres du hall, pas loin d’un autre homme adossé contre l’une d’elles. A un moment donné, le leader des Partisans du Nouveau Monde s’avança sur l’estrade. Lorsque la foule l’aperçu, Ryan pu observer qu’elle était tout aussi divisé que les scientifiques qui travaillait au laboratoire. Son côté scientifique, lui faisait voir que ce qui se déroulait sous ses yeux n’était que la réaction test qui était observable dans le huit clos du laboratoire. C’était intéressant de voir que l’échantillon test qu’était le laboratoire se trouvait véritablement dans la vie de tous les jours. Peut-être que la façon dont réagirait les gens aujourd’hui face à ce discours serait aussi la manière dont réagirait les scientifiques du projet.

Il n’eut pas le temps de plus se plonger dans son débat intérieur que le leader des Partisans ouvrit la bouche et prononça son discours. On pouvait dire ce qu’on voulait sur lui, même Ryan qui ne s’intéressait guère peu à la politique, pouvait sentir la force du charisme qui se cachait derrière chacun des mots prononcés. A ces côtés se tenait son fils, le futur héritier en quelque sorte, qui présentait front commun avec son père. L’unité avant tout. Le discours du leader était loin d’être sans fondement. Après tout, il est toujours dangereux de voir un empire se détruire de lui-même parce que les gens qui le composent ont décidé de s’affronter entre eux. Lorsque le discours se termina la foule restait toujours partagée. C’était étrange de voir des gens qui autrefois se seraient donné la main pour une même envie, à savoir unir les sorciers et le moldus, puissent aujourd’hui perdre leur temps à se déchirer alors même que c’était cette idée qui les avait réunis. Lui qui était un être plein de logique ne voyait en cette réaction qu’une suite illogique.

A son côté le jeune homme adossé faisait clairement partis des gens qui avaient été convaincu et semblait être le test des gens « apaisés »  par le discours. Alors pourquoi encore tant de rancune ? C’est alors qu’il le vit ou plutôt l’entendit d’un peu loin, cette voix assez tentatrice avec autant de charme que la voix charismatique du leader. Oh, il n’entendait pas tout ce qui se disait car après tout, il n’était pas dans la foule lui-même et n’avait pas l’ouïe d’un renard, cependant il était conscient que la foule qui aurait dû être légèrement calmé par les explications de son leader trouvait quelqu’un pour titiller leur colère et le fait qu’il soit déçu.

« Intéressant » Murmura-t-il.

Son cerveau avait trouvé sur quoi se concentrer en attendant que les choses redémarrent au laboratoire et qu'il se laisse noyer par le travail afin de ne pas penser à elle.

Le discours d'un leader

Héres ressentit une vague de malaise lorsqu'un homme prit la parole. Il était évident qu'il se délectait de la situation. Ca pouvait se sentir dans chacun des mots qu'il prononçait.  La foule s'était un peu écarté pour que lui, et toutes les personnes présentes sur l'estrade puisse voir qui apostrophait son père.
De nouveau, l'héritier fut le témoin direct du talent de son paternel. Il lui répondit avec calme et justesse. Oui, il avait caché la vérité (le ventre du jeune homme se tordit encore à cette idée) mais ce qu'il avait fait pour construire leur communauté était inestimable.
Sans lui, le parti n'aurait été rien de plus qu'une petite colonie suivant son aieul d'héros. Après Saevus, le nombre de "membres" avaient grimpé en flèche permettant la construction de choses plus concrètes : la ville et tout ce qu'il en avait fait était la preuve la plus visible.
Cependant, alors qu'Héres observait la foule, il ne put s'empêcher de remarquer avant les regards admiratifs, les regards colériques. Il y avait des gens qui par les paroles haineuses de l'homme, hésitaient. Voir même des personnes qui semblaient d'accord avec ce dernier.

Qui était-il ? Pourquoi venait-il tenter de déclencher une émeute ?
Car le danger n'était jamais loin et les gardes du corps le sentaient eux aussi. Du coin de l'oeil, Héres les voyait, prêt à passer à l'action, échangeant des regards entendus entre eux.

Alors, sans même le réaliser, le jeune homme fit un pas en avant.
Ce pas était la chose la plus importante et significative faite dans sa vie. Avec ce pas, il se rangeait définitivement du côté de son père et il faisait son entrée officielle dans la politique. Car les récents évènements avaient fait grandir l'héritier. Aujourd'hui, il était prêt à faire plus qu'il n'était supposé faire.
Du bout de son doigt il toucha sa gorge pour que sa voix résonne sans micro grâce à un Sonorus.

Parce que l'homme semblait prendre son temps avant de répondre, Héres prit la parole.

-Monsieur. Je n'étais pas censé prendre la parole aujourd'hui.

Héres jeta un coup d'oeil à son père et lui envoyé un regard rassurant semblant dire "ne vous inquiétez pas, je gère". Il savait parfaitement qu'il s'exposait aux critiques non seulement de l'homme qui semblait capable de maitriser la foule mais également, des journalistes.
Oui, il le savait. Mais s'il ne prenait pas la parole maintenant alors qu'il sentait qu'il devait dire quelque chose, il pouvait très bien redescendre de cette estrade et cesser prétendre qu'il était l'héritier de Saevus Yaxley.

-Mais je ne peux m'empêcher de réagir face à ce que vous venez de dire...

La sincérité. Voilà avec quoi le jeune homme espérait convaincre.

-Je suis le fils du Nouveau Monde. Dans ma famille, il y a un des coupables de ce terrible drame. Mais il y a aussi des victimes moldues et innocentes.

A vrai dire, il n'était même pas certain de connaitre le nombre exacte des membres de la famille de sa mère à avoir périt. Mais il voulait créer un lien d'empathie avec les personnes endeuillées par ce massacre.  

-Personne ne peut ressentir ce que je ressens en ce moment. Alors oui, mon père a caché cette vérité. Mais si mon grand-père a commit cet acte inexcusable et des plus monstrueux, mon père a quant-à-lui œuvré pour notre communauté. Évidemment, ces révélations m'ont ébranlés moi aussi.

Il prit une grande inspiration et se tourna vers son paternel, plongeant son regard dans le sien.

-Cependant je sais que Saevus Yaxley est le garant de la paix. Si nous lui tenons rigueur des crimes abjectes de son propre père, nous courons à notre perte.

Il se retourna dès lors vers l'homme et le brava du regard, comme si le reste du public venait soudainement de disparaitre. "Parle mon ami, nous saurons te contrer".

Le discours d'un leader

  Alors qu'il applaudissait le discours de Saevus, un rire se mit à résonner et glaça presque aussitôt d'effroi Zach, qui dirigea son regard vers le bas de l'estrade. Un homme à l'allure atypique venait de prendre la parole et aussitôt tous les regards convergèrent sur lui. Ce qu'il avait tant redouté était entrain de se produire. Cela aurait été trop beau que le discours de Saevus se passe sans heurt. Il ne s'attendait pas à ce qu'il soit acclamé à l'unanimité par toutes les personnes venues entendre son discours, mais il avait espéré qu'il n'y aurait au moins pas de revendicateur, sans véritablement y croire hélas. Il aurait préféré se tromper mais dans le fond ce qui était entrain de se produire était inévitable. Ce discours public était l'occasion ou jamais pour ceux et celles qui désiraient voir Saevus Yaxley abdiquer de se confronter à lui, mais, ils oubliaient cependant un peu vite que Saevus Yaxley n'était pas n'importe qui, et qu'il était sans aucun doute préparé à ce genre d'intervention. Pourtant, cet homme, qui s'adressait au Leader du Nouveau-Monde n'avait rien d'un simple contestataire. Il se dégageait de lui beaucoup de force et beaucoup d'assurance, mais plus dangereux encore, à en juger par la réaction de certaines personnes présentent, il semblait savoir comment lever les foules avec des mots soigneusement choisi. Cet homme était un agitateur. Et un agitateur de la pire espèce. Zachary leva un regard inquiet sur Saevus qui restait stoïque et ne semblait guère déstabilisé par son intervention, ou en tout cas, s'il l'était, il n'en montrait rien. Puis son regard se posa sur Hères qui observait cet homme et enfin son regard s'arrêta sur cette foule qui ne demandait qu'à s'embraser et dont une partie, bien trop grande à son goût, semblait approuver l'éloquence de cet homme. Non, non, ils se trompaient, cet homme avait tort.

Un jeune adolescent venu assister à la conférence, avait tout comme lui choisit de se tenir en retrait de la foule. De là où ils se trouvaient, ils avaient une vues d'ensemble sur ce qui se passait tout en évitant de se retrouver compressé par la foule qui s'était déplacé pour écouter Saevus Yaxley. Bien trop happé par le discours de Saevus, Zachary  n'avait pas du tout prêté attention à lui jusqu'à ce qu'il l'entende murmurer un mot. Un mot qui laissait à penser qu'il se délectait du spectacle se déroulant sous leurs yeux. Zachary s'avança alors de quelques pas afin de se retrouver à sa hauteur et les bras croisés sur sa poitrine, sans quitter la scène du regard, il s'adressa à l'inconnu sans agressivité, dans un murmure pour écouter ce que Saevus avait à dire.

- Vous trouvez ? Moi je n'aime pas ça. Saevus Yaxley essaie d'apaiser les esprits déjà suffisamment échauder alors que cet homme cherche exactement à faire l'inverse. Il ne cherche pas à débattre mais à raviver la douleur et la colère des personnes présentent. A croire qu'il a envie que ça tourne à l'émeute. C'est un agitateur de la pire espèce

Zachary avait un très mauvais pressentiment, il suffisait d'un homme, d'une seule personne pour provoquer un mouvement de foule. Enflammer l'esprit des gens était tellement plus facile que les apaiser, il en savait quelque chose. Depuis que les émeutes et les manifestations avaient commencé, des revendicateurs, persuadés de leur bon droit, il en croisait tous les jours devant la réserve où il travaillait. Heureusement, que la barrière magique, et le système de protection qu'ils avaient élaborés les empêchait d'entrer. Il n'osait imaginer ce qu'ils auraient été capables de faire s'ils en avaient eut l'occasion.
Ces hommes et ces femmes étaient des personnes ordinaires qu'il fréquentait ou croisait depuis seulement 3 mois. Des voisins souriant et aimables en règle générale, des personnes sans histoire et pacifiques qui à la base ne désiraient qu'une chose : vivre avec les sorciers sans barrière ni distinction. Mais il suffisait d'un homme pour leur insuffler des peurs irraisonnés et soudainement, ces mêmes personnes en oubliaient tout bon sens, allant même parfois jusqu'à en perdre leur valeur morale. La peur de l'autre les rendait paranoïaque, attisant de ce fait leur haine et leur colère. Ils devenaient alors dangereux.
Les Brigades magiques avaient du intervenir plusieurs fois afin que les gardiens de dragons puissent se rendre sur leur lieu de travail en toute sécurité et éviter que cela ne tourne à l'affrontement avec les manifestants qui voulaient les empêcher d'entrer dans la réserve. Parmi cette foule, il y avait toujours un meneur, une personne que l'on écoutait plus que les autres et qui échauffait les esprits : Un meneur. Un homme sourd à toute discussion à cause de qui des bagarres avaient bien faillit éclater entre les manifestants et des gardiens de dragons simplement venu faire leur travail. Et pourtant, ce type avait loin d'avoir la verve de l'homme qui se dressait actuellement face à Yaxley. Saevus ne se laissa cependant pas impressionner et bien que le ton de sa voix c'était légèrement durcit et que son regard c'était fait plus dur, il resta poli avec cet individu tout en essayant d'endiguer ce qu'il tentait de faire en démontant un à un ses arguments. Mieux, il avait pointé du doigt le fait que cet homme n'était pas d'ici, or, s'il n'était pas d'ici qui était-il ? Qu'est-ce qui pouvait bien motiver sa présence en ce lieu ? La perte de proches ou tout simplement l'envie d'être celui qui allait tenir tête à Saevus Yaxley ?

Le service du sécurité et les gardes du corps de Saevus et Hères étaient tendus, échangeant des regards inquiets, prêt à intervenir au moindre débordement et à faire évacuer les lieux et surtout à protéger les deux hommes si nécessaire. Zach espérait sincèrement qu'ils n'aient pas besoin d'en arriver là. Le souffle coupé, il vit Hères s'avancer aux cotés de son père, image très symbolique de tout un clan prêt à soutenir leur Leader, mais surtout très forte d'un fils prêt à soutenir son père. Les deux hommes échangèrent un bref regard, puis Hères prit la parole, et ce qu'il dit résonna comme un écho sur le visage de certaines personne. Hères était peut-etre le petit-fils de l'un des plus grand criminel de leur histoire, mais les gens avaient oublié un peu vite, et lui le premier, que lui aussi avait perdu des proches dans cette tragédie.  

Bravant le regard de leur interlocuteur, les deux Yaxley, père et fils étaient prêt à faire front. Le regard de Zach glissa alors sur l'agitateur, même s'il sentait qu'il n'en n'avait pas encore fini, il était convaincu que les deux hommes arriveraient non seulement à le contrer sans entrer dans son jeu de provocation, en restant pacifiques et sincères, mais qu'en plus, ils parviendraient à se faire entendre par une plus grande partie de la population. Finalement, cette intervention servirait peut-être bien plus leur cause qu'elle ne leur nuirait.

- Vous aviez peut-être raison finalement, admit-il dans un souffle le cœur battant, cela devient intéressant

Le discours d'un "Leader"

Ezekiel s'amusa lorsque son identité devint un véritable mystère aux yeux de l'homme dont l'égo était encore plus impressionnant qu'il ne l'aurait cru. Il aurait aimé avoir eu l'idée d'apporter des Partisans du Nouveau-Monde provenant d'ailleurs dans l'État, il aurait encore eu plus de facilité à les motiver en voyant que le leader du Nouveau-Monde ne leur accordait aucune importance comme il se faisait pas partie de sa ville et ses environs.

« Non vous avez raison je ne vis pas ici, mais j'y suis venu à plusieurs occasions. Je suis un nomade donc je me considère comme un habitant des États-Unis...»

Ezekiel se contenta de soupirer et d'hocher la tête alors que Yaxley rejetait le malheur du monde contre lui et les gens assez fort pour s'opposer lorsqu'un crime était commis. Saevus ne le réalisait pas encore, mais par ses paroles il ne faisait que lui donner les ingrédients nécessaires pour qu'il parvienne à sa destruction complète. Il allait utiliser ses paroles contre lui lorsqu'il fut surpris par l'intervention du fils. Il décida d'attendre un peu et d'écouter ce que le gamin avait à dire. Le fils du Nouveau-Monde. Ezekiel passa bien près de vomir en entendant ses paroles. Une chance que Yaxley n'avait pas écrit le code criminel de leur pays parce qu’apparemment même les crimes les plus odieux aurait pu être pardonné après quelques heures de travaux communautaire. Se tournant vers les gens qui l'entourait et qui heureusement ne semblait pas conquis par les paroles des Yaxley. Il leur souffla en haussant les épaules.

« Navré... J'ignorais que je me trouvais dans une dictature où le détenteur du pouvoir avait pleine immunité pour les crimes commis, et vous ?. »

Entendant le jeune homme reprendre la paroles, Ezekiel se retourna vers lui, croisant les bras et haussant un sourcil. Cependant je sais que Saevus Yaxley est le garant de la paix. Si nous lui tenons rigueur des crimes abjectes de son propre père, nous courons à notre perte. La moitié de ses paroles avaient été enterré par les vocifération qu'avait entraîné les paroles du mentaliste, les gens reportaient ses paroles à ceux qui ne pouvait l'entendre et la grogne se faisait de plus en plus sentir, une grogne entièrement dirigé vers le leader dont le gamin n'était qu'un dommage collatéral. L'héritier attirait beaucoup de sympathie au coeur des deux parties de la foule et Ezekiel n'avait pas l'intention de l'attaquer directement, mais bien de l'utiliser.

« La paix est un idéal difficile à atteindre. Il est très noble d'y croire et de se battre pour elle, mais parfois pour l'obtenir, il y a des sacrifice à faire, mais ne vous inquiétez pas. Je n'ai pas la même définition de sacrifice que votre père, je ne crois pas que de tuer des milliers de personne soit une simple formalité... »

Le leader avait-il connaissance à quel point ses dires étaient d'un ridicule, le pire dans tout ça était qu'il restait des gens pour l'épauler. Lorsqu'il voyait ça, Ezekiel comprenait comment un homme comme Hitler était parvenu à ses fins.

« Parfois il faut se battre pour la justice, pour la paix. De simplement rester muet et croiser les bras ne fait pas de votre peuple des pacificateurs, mais dès lâche près à accepter un crime venant pourtant détruire les fondations de l’existence du Nouveau-Monde. Peut-être l'oublier vous, mais de connaître de telles informations et de ne pas les dire équivaut à de la complicité au sein de notre loi américaine. »  

Partout autour de lui, il pouvait sentir la colère gronder davantage, le meurtre n'avait jamais été l'un de ses plaisirs, il ne voulait pas voir les gens s'entretuer, il voulait seulement les voir se convaincre mutuellement dans le but de faire tomber Yaxley. Augmentant le ton d'un nouveau ton, il se fit encore plus engager.

« Je crois ne pas me tromper en disant que chaque personne ici présente croit foncièrement aux valeurs que le Nouveau-Monde a établi et c'est pourquoi je vous parle à vous tous. Toutes ses croissances dont Yaxley père parlent sont arrivées grâce à vous ! Vous tous êtes les véritables artisans d'un tel succès qui est effectivement impressionnant ! »

Les cris de soutient envers ses paroles continuèrent de se faire entendre et enterrait aisément ceux des supporteur de la famille Yaxley.  

« Vous n'êtes pas obligé de vous laisser diriger par un criminel ne respectant même pas les valeurs qu'il prône. Vous méritez mieux ! Vous avez droit à un chef qui vous respecte et qui se bat pour vous, un chef qui ne cautionne pas un crime ayant tué des milliers de personne simplement pour nous forcer à voir les sorciers comme des héros, un crime ayant entrainé sa monté au pouvoir depuis trop longtemps ! Je crois effectivement que son fils et sa femme sont des innocents dans cette histoire et ils sont amplement capable de diriger en attendant que Yaxley Sr soit traîné en justice et que vous pussiez élire un chef qui vous ressemble. »

Il avait dû crier ses paroles afin de pouvoir être entendu. Il n'eut pas besoin de leur demander de faire tomber Yaxley comme dès l'instant où il eut terminé son discours, une grande partie de la foule se mit en mouvement criant à l'unisson, répétant encore et encore à l'unisson leur demande, ils voulaient voir Yaxley tomber de son trône. L'émeute était officiellement commencée.

Le discours d'un Leader

Ryan se demandait si les choses allaient vraiment dégénérer et si ça allait entraîner la fin d’un chapitre. En tout cas l’homme qui semblait se jouer de la colère des foules n’y allait pas de main mort et rien ne semblait le retenir. Certes, il avait commencé par simplement chauffer la salle mais il avait fini par se faire remarquer et donc prendre moins une place en retrait. Loin de ce démonté, l’homme semblait même tirer parti du fait de presque voler la vedette à la véritable star du jour.  Voir toutes ces choses se dérouler devant lui fascinait son esprit scientifique toujours à la recherche de quelques choses à analyser. Il ne regardait pas ses gens comme s’ils étaient des êtres de chair et de sang, il les regardait plutôt comme s’il était des expériences qui se conduisaient devant lui. C‘était un de ces mauvais traits de caractère qu’il avait acquis ces deux dernières années. Il ne voyait plus les gens comme des hommes ou des femmes vivant(e)s. Il n’était pas insensible. C’est juste que ça n’avait plus vraiment d’importance pour lui : il était déjà mort dans sa tête. Il restait en vie parce qu’il savait que ça heurterait certaines personnes encore  chère à son cœur mais sans eux rien ne le retiendrait.
Alors qu’il exprimait verbalement son intérêt pour les causes et conséquences de ce débordement, l’homme accoudé aux colonnes, s’avança vers lui et vint l’interpeller en murmura quelques paroles pour exprimer son propre ressentie par rapport à la scène qui se déroulait devant eux.

« Il est intéressant de voir que des personnes qui s’entendaient bien autrefois sont assez faible pour se trouver manipuler par les paroles de quelqu’un de plus charismatique qu’eux. De toute évidence l’inconnu a beaucoup de verve et sait se servir des armes qu’on lui donne à savoir des gens désemparés prêt à exploser à la moindre parole en l’air. D’un point de vu logique, tous ces gens sont stupides. » conclua Ryan d’une voix égale « C’est  intéressant pour cette raison. Les gens se fichent pas mal des paroles de Saevus Yaxley. Ils veulent un mouton à sacrifier sur l’autel de leurs tourments personnels et ils ont décidé que ça devait être lui. »

Des empires s’effondraient tous les jours. Les partisans du Nouveau Monde pouvaient tout à fait finir par être détruit. C’était juste légèrement risible d’être détruit de l’intérieur quand on sait qu’ils avaient suffisamment d’ennemis à l’extérieur prêt à tout pour se débarrasser de l’idéologie qui pouvait unir les sorciers et les humains. A croire que tous ces gens avaient oublié pourquoi ils avaient décidés de faire partie des Partisans au début. Ils semblaient aussi faire l’impasse sur la véritable situation et pleurer des morts qui ne reviendraient jamais. Oh ! Il ne pouvait pas vraiment leur faire la morale  sur ce dernier car après tout, lui-même continuait à pleurer Jordan chaque jour, mais il se contentait de se détruire lui-même sans embêter le reste du monde. Tous ces idiots qui vociféraient et se sentaient trahis, pleuraient sur une image qu’ils avaient faîtes dans leur tête de ce qu’était le fait d’être un Partisans du Nouveau Monde. Ils ne leur fallaient que quelques révélations horribles pour les rendre tous plus fous les uns que les autres et d’oublier pourquoi ils étaient là. Ils préféraient se noyer dans cette complaisance qu’était la colère au lieu de se concentrer sur leurs vies.

La vraie question c’était pourquoi ce type donnait tant d’effort pour énerver cette foule. Les gens chargés de la sécurité sentaient que le vent tournait dans une mauvaise direction. Heureusement pour Yaxley son petit prodige avait pris la main et tenté de faire entendre raison à ceux qui de toute manière préférait la voix de la colère à celle de la réflexion.  En effet, rien de mieux que le fruit de la parfaite union des sorciers et des humains pour tenter de prouver la beauté du projet et des idéaux des Partisans du Nouveau Monde. L’homme inconnu à ces côtés admis enfin que regarder toute cette scène était intéressante. Certes peut-être pas pour les mêmes raisons que lui. En le regardant on pouvait voir que ces paroles étaient davantage basé sur un ressenti émotionnel alors que lui regardait cette scène avec les yeux du scientifiques qui cherche à sonder les bizarreries de l’être humain qu’il puisse faire de la magie ou non. Au fond les gens oubliaient qu’ils saignaient tout pareil et que biologiquement ils avaient bien plus en commun qu’on ne pouvait le croire. Sinon pourquoi était-ce si difficile de trouver ce gène ?  

« Au moins les gens ne pourront pas se plaindre de la future génération.»

L’agitateur sembla retourner d’une main les belles paroles du fils de Saevus Yaxley. C’était un beau coup de génie. S’il était du genre à s’amuser il aurait presque frappé de mains mais ce n’était pas tant le génie créatif de l’homme que les effets que cela engendrait chez les gens qui passionnait le jeune chercher que Ryan était. Il était amusant de voir quelqu’un d’inconnu avec tant de charisme se dévoiler que maintenant. D’où venait ce drôle de personnage ? Il est rare de voir des hommes de cette trempe s’enterrer dans des coins perdus et attendre un événement comme celui-ci pour se révéler. Il n’est pas dans la nature des hommes, qui ont dans le sang le talent d'un orateur, de se tourner les pouces. Personne ne semblait vraiment s’y intéresser pourtant. La foule des mécontents devenait plus bruyante que ceux des défenseurs. Il reconnut d’ailleurs quelques collègues de travail dans les deux partis. A croire que ces messieurs-dames ne voulaient plus risquer le renvoie au travail mais n’avaient pas de mal à laver leurs linges sales en public dans un autre espace. La seule chose qui comptait pour Ryan c’est que le projet ne s’arrête pas. Pour le reste il laissait à la destinée d’être maitresse des événements.

« D’un côté comme de l’autre ce sont de bien belles paroles. Dommage qu’elles soient aussi flous sur les conséquences que dans les causes. » Finit par lâcher Ryan un peu trop fort.

Il faudrait vraiment qu’il perde cette habitude de penser tout haut. Enfin il était un Jagger, et tout le monde savait que chaque membre de cette famille avait un tempérament qui ne pouvait être associé au silence.

Le discours d'un leader

Regardez votre monde bruler...

Les paroles de l'agitateur firent bien plus d'effets qu'Héres n'aurait pu imaginer. D'abord sur lui-même car l'homme clamait haut et fort ce qu'il avait trouvé un rien injuste : l'impunité des crimes. Simplement, de sa bouche, Héres comprit enfin que le silence de son père ne valait pas des peines autres que la fracture entre lui et son fils.
Mais ensuite...Sur la foule.
Les gens vociféraient des insultes et réclamaient la chute de Saevus Yaxley.
Que faire ?
Tous ses membres lui indiquaient ce qui allaient se passer avant même que son cerveau ne comprenne l'information : les gens allaient se retourner contre eux et une émeute allait éclater sous leurs yeux. L'héritier sentit enfin le danger  quand la main de son père se plaqua sur son torse, le faisant reculer d'un mouvement brusque face à la montée de quelques uns sur l'estrade. Il atterrit dans les bras de Marvin qui avait sortit son arme. Le moldu n'allait pourtant pas avoir la capacité à réagir face à cette attaque inattendue.
Héres le comprit quand il aperçu des armures typiquement inquisitorale...  
Le bouclier que son père avait créé n'était que fumée face à leurs armes... Il avait suffisemment étudier la chose pour savoir que sa magie n'aurait aucun effet sur eux. Tout comme l'arme du garde du corps.

Sans qu'il n'en comprenne réellement la cause, il vit que la fumée avait envahit le publique. Etait-ce leur camp ou celui de leurs ennemis qui avaient déclencher les fumigènes ?
Peu importe, une poignée d'Inquisiteurs venaient de passer la barrière magique...
Marvin le jeta à terre afin qu'il évite les particules anti-magie. Il en reçu deux dans son dos mais que pouvaient faire ces particules pour un moldu ?
L'homme semblait pourtant s'avachir un peu sur lui. Si le produit ne devait lui faire aucun effet, il devait certainement ressentir une certaine douleur. Héres en profita pour se dégager.
Il se releva et vit que trois autres gardes du corps s'étaient placé entre lui et les Inquisiteurs. Ils semblaient danser pour éviter les particules anti-magie tout en essayant de viser les assaillants.
Un peu perdu, l'héritier chercha son père du regard et il vit qu'un attaquant avait réussit à déjouer son mur de verre. Quelque chose le toucha à l'épaule et Héres fut prit de panique.

Il vit s'avancer vers lui une femme et il se tint prêt, en position de combat qu'il n'avait pourtant jamais eu le loisir de tester dans la réalité.
Il avait l'impression d'être un petit garçon ...
Autour de lui, les trois sorciers faisaient de même. Mais que pouvaient-ils faire ? Elle avait son armure...  

Le discours d'un leader

 

« Au moins les gens ne pourront pas se plaindre de la future génération.»

Zachary avait esquissé un petit sourire pour approuver la remarque du jeune homme qui se trouvait à ses côtés, sans pour autant quitter le jeune politicien du regard. Il avait raison. Hères avait de la prestance, mais il avait de qui tenir, et on pouvait sentir que les gens l’aimait. C’est alors que sans qu’il ne comprenne ce qui arrive, tout bascula violemment et le pire de ses cauchemars prit forme sous ses yeux.

La situation semblait avoir pourtant été renversée. Hères était parvenu à toucher du monde et à semer le doute dans l’esprit des gens mais l'homme qui se dressait devant eux était un orateur hors pair doublé d'un être sournois. Il confondait tout, mélangeant pêle-mêle les actions qu’avaient menées Saevus avec celle de son père, et n’hésitant pas à retourner tous les arguments de ce dernier avec une habilité certaine mais une mauvaise foi encore plus grande. En réalité, cet homme n’était pas là pour se confronter à Saevus, et il était encore moins un représentant des victimes qu’avaient engendré les actions de Priscus Yaxley. Non, il était là pour autre chose, il était là pour soulever les foules et renverser Saevus. Cet homme n'était venu ici que dans un seul but : celui de nuire. Les battements de son cœur ne cessèrent de s’affoler, défiant par-là même les lois de la nature, face au discours de cet homme. Catastrophé, en réalisant que la marée humaine était en train de fondre sur la scène, il s’avança à son tour après avoir lancé un dernier regard sur le jeune adolescent

- Arrêtez !! Vous faites erreurs ! Vous ne pouvez pas faire payer à Saevus Yaxley et sa famille les crimes commis par d’autres. Un fils n'est pas responsable des actes de son père ! S’écria-t-il en s’élançant à son tour dans la mêlée pour tenter de leur faire entendre raison.

Priscus Yaxley Senior était peut-être un monstre, mais Saevus Yaxley s'était évertué à racheter ses fautes en tentant de rendre cet idéal pourtant né d’une tromperie historique, réel. Cette cité, ce parti, tout cela avait peut-être été bâtis sur des mensonges, mais Saevus Yaxley avait tout mis en œuvre pour les rendre réels. Le chasser du gouvernement, lui demander de démissionner, était une perte dont le Nouveau-Monde ne pourrait pas se relever, sans oublier le plus important : Nul n'aimait plus ce parti, cette idéologie que Saevus Yaxler lui-même si ce n'était peut-être son héritier Hères. Pourquoi personne ne voulait le voir ?!
Malheureusement, aveuglés par les paroles venimeuses de cet homme, les gens n’écoutaient plus et n’avait qu’une seule idée, s’en prendre à Saevus

Les paroles dures qu’avait prononcées l’adolescent qui se trouvait à ses côtés juste avant que l’émeute n’éclate prenaient tout leur sens. Il avait qualifié cette foule de stupide, bien que Zachary ne les voyait pas de la sorte, il avait raison. Ils étaient en colère oui, mais ils étaient faibles et par conséquent influençables c’est pour cette raison qu’ils étaient si facilement manipulables. Ils voulaient se venger, peu importait qu’il soit innocent ou non, quelqu’un devait payer pour tous ces crimes, et ils avaient leur coupable tout désigné, ils réclamaient la tête de Yaxley.

Tout s'enchaina alors très vite, des cris, des pleures, des gens qui couraient dans tous les sens, certains cherchant à fuir la confrontation et d'autres se mêlant au combat. Des coups et des sorts se mirent à pleuvoir de part et d'autres et très vite le service de sécurité fut débordé. Zachary n'était pas en reste, il ne voulait blesser personne mais il n'avait pas le choix. Lorsqu'il releva la tête en direction de la scène il réalisa que Saevus était seul à jeter un sort de protection censé repousser les moldus mais il n'y avait plus aucune trace de Hères. Se frayant un chemin en distribuant autant de coup que de sort, il attaqua et maitrisa un des sorciers qui avait tenté d'affaiblir la barrière de protection de Saevus. Lorsque soudain un nuage de fumé fut lancé sur la foule par des soldats dans le but de disperser les émeutiers. Plaquant sa main sur son nez, Zachary essaya de se repérer mais on n'y voyait pas à deux mètres devant soit avec ça. C'est alors qu'il l'aperçut... droit devant lui, lui tournant le dos : quelqu'un portait une armure d'inquisiteur et il n'était visiblement pas le seul. La bouche ouverte de surprise et les yeux écarquillés de terreur, il comprit. Les Inquisiteurs étaient dans la place, et c'était eux qui avaient provoqué tout ce désastre.
Son coeur rata un battement devant cette implacable vérité.

Les Inquisiteurs étaient dans la place et Livie... Livie était dans la bibliothèque !

Courant en direction des escaliers qui menaient jusqu'aux étages, il passa à proximité de l'estrade et assista à la scène avec effroi. Saevus, blessé, était encerclé par des inquisiteurs. Que pouvait-il faire ? Un sentiment d'impuissance s'empara alors de lui, il ne pouvait plus rien faire pour Saevus, la situation lui paraissait désespéré. C'est à ce moment précis qu'il l'aperçut, Hères debout protégé par trois sorciers, face à une femme inquisiteur qui les tenait en joue. A leurs pieds, il reconnu la silhouette de Marvin. Sans réfléchir, ni une ni deux, Zachary jeta un sort expelliarmus sur ces fauteuils si confortables qui ornaient le hall. La magie était inefficace contre les armures c'était un fait, aussi pour lutter contre eux, il fallait les attaquer indirectement. Le fauteuil frappa l'inquisitrice de plein fouet avant qu'elle n'ai pu tirer, et Zachary en profita pour rejoindre son ami.

- Est-ce que ça va ? S'enquit-il, tout en s'agenouillant pour aider Marvin à se relever. Vite, fit-il à l'adresse de Hères, il ne faut pas rester là !!!

Aussitôt, d'autres agents de sécurité les entourèrent et les entrainèrent avec eux pour les mettre à l'abri, mais dans leur course les deux amis furent séparés au moment où un sort fut lancé dans leur direction et qu'ils réussirent à éviter de justesse. Hères avait été embarqué par la gauche par deux agents de sécurité tandis que Zach qui soutenait toujours Marvin fut guidé vers la droite par deux autres agents.