Zach et lui regardèrent Sanders disparaitre d'un pas décidé. La jeune femme était comme ca : elle ne semblait jamais avoir besoin de quiconque, disait ce qu'elle voulait dire et s'en allait aussi vite qu'elle n'était apparue.
Mais lorsque son neveu insinua qu'elle lui plaisait, Ernie éclata de rire.

-Voyons, elle est bien trop jeune pour moi !

Il plaisantait évidemment, car il ne devait avoir qu'une petite dizaine d'années de plus qu'elle. Néanmoins, quelque chose de plus profond le génait tout en l'attirant chez Sanders. Il ne savait pas très bien l'expliquer alors, comme toujours, il préféra le rire à la réflexion.

-Mais il est vrai que j'aime les compliments ! Ajouta t'il avec un sourire de gamin heureux.

Ernie sourit, attendri devant la dépendance de Zach à la technologie. Il aurait bien le temps plus tard de le désintoxiquer et de s'inquiéter parce qu'il n'y arriverait certainement pas... Bien qu'il fut tout de même rassuré d'apprendre qu'il n'avait pas besoin de tout celà dans les forêts.
Le fabricant aima entendre celà. Pour lui les arbres restaient un territoire sacré, magique. On était seul face à soi même dans les forêts et il fallait abandonner toutes les facilités inutiles des moldus que pour bien le comprendre.

-J'en suis ravi ! Les forêts sont sacrées.

Tout en marchant, Ernie jetait des regards en biais à Zachary, heureux de le voir l'écouter avec attention, réalisant pleinement à quel point ce gamin serait un véritable rayon de soleil dans son existence. Un "p'tit" sur qui il devait désormais veiller... Cette mission lui donnait une joie sereine inexplicable. Peut-être parce qu'il sentait de plus en plus cette envie de devenir père et que son neveu serait la preuve qu'il pouvait vraiment être quelqu'un sur qui compter.
Il éclata de rire suite à la plaisanterie de ce dernier. Il y avait cru pendant deux secondes ("Qui, ils existent vraiment??" Comment un dresseur animalier pourrait ignorer l'existence des gobelins ?...) et se sentit un peu stupide lorsqu'il lui expliqua que ces créatures peuplaient également le nouveau monde.

-Je devrais vraiment prendre le temps de m'arrêter à New Phoenix pour ne pas avoir l'air si bête à côté de mon neveu ! Déclara t-il avec un petit sourire, le regard rieur.

Ils dépassairent Ste Pervanche et Zach qualfia son métier de métier à risques ce qui fit rire le fabricant. Oui, c'est certain, expérimenter de nouvelles substances pouvait devenir très périlleux. D'ailleurs son atelier avait été souvent réparé et renforcé. Les explosions n'étaient pas rares mais les murs magiques contenaient toujours la boule de feu pour ne pas qu'elle ne se propage. Et bien plus important que sa vie même, il y avait celles des autres. Sans oublier son travail d'acharné rangé dans sa boutique !
Perdre un bras, oui, mais perdre ne serait-ce qu'une seule de ses fabrication, JAMAIS !

-Casse cou ? Non, non, j'adore simplement c e que je fais. Dans la famille, je crois que c'est plutôt toi qui aurait ce qualificatif ! Dresseur de dragon, non mais !

Le fabricant souriait évidemment. Pour lui, "le courageux ne vivait peut-être pas très longtemps mais le prudent ne vivait jamais". Quelque soit les risques de son métier, si on le faisait avec passion, alors on avait réussi quelque chose. Et Zach faisait clairement partie de ces derniers, tout comme lui.

-C'est vrai ? Le mien est mon ami le plus fidèle.

Cette révélation pouvait paraite un peu triste pour les gens sociales. Mais c'était pourtant la vérité. Son chien était le seul "ami" toujours présent à ses côtés, ne s'embêtant pas de son compte en banque, ne le jugeant pas sur ses blagues débiles. Un chien aime son propriétaire si ce dernier l'aime. C'était aussi simple que cà.

Enfin ils arrivèrent devant sa petite boutique. D'un mouvement ample, Ernie lui ouvrit la porte et le précéda. Ce n'est pas qu'il était impoli mais c'est qu'il ne voulait pas que Salem jette son neveu à terre en lui sautant amicalement dessus, ayant sentit directement le lien d'amitié qui les unissait.
Il continua en le regardant entrer, répondant à sa question sur la baguette de Sureau.

-Oui, oui je t'avoue que j'aimerai beaucoup rencontré Harry Potter simplement pour toucher du petit doigt cette baguette.

Combien de fois avait-il imaginé la rencontre avec celui que les anglais appelait "le Survivant"? Il connaissait son histoire par coeur et avait apprit l'historique de cette fameuse baguette dans ses cours.

La lumière du jour éclairait joyeusement la boutique qu'Ernie avait prit la peine de dépoussiéré. C'est seulement à cet instant qu'il remarqua le pendentif du jeune homme.
Il l'avait vu une fois ou deux dans le cou de Sam et il s'en était souvenu car il ne l'avait jamais beaucoup aimé. Trop masculin pour son cou, Ernie n'avait pourtant jamais avouer à sa cousine que celà ne lui allait pas, car elle semblait y être particulièrement attachée.
A présent autour du cou de son fils, il faut dire que le collier "avait de la gueule".
Ou peut-être était simplement le souvenir et la nostalgie qui le fit apprécier ce petit détail provenant d'un passé lointain.

-Comment as tu eu cela ? Demanda t'il curieux. C'était à ta mère...

Bien sur, il devait déjà le savoir. Mais Ernie se demandait vraiment qui avait pu le lui donner. Et si c'était quelqu'un de New Phoenix ? Et si c'était son père ?
Le fabricant s'abaissa pour caresser Salem qui lui faisait la fête et le laissa aller auprès de Zach. Une sourde appréhension c'était emparé de lui, comme toujours lorsqu'il pensait au père inconnu de son neveu.

Cela faisait un bien fou à Zachary de se retrouver en famille, car désormais c'était ce qu'Ernie était devenu. Un membre de sa famille à part entière. Le seul véritable membre qui lui restait. La famille avait toujours été très importante pour lui, et en passant du temps avec Ernie, il réalisait que Benjamin et Tamara étaient les seuls frères et soeurs qu'il connaissait pour le moment, et même s'ils n'étaient pas liés par le sang, ils restaient malgré tout, eux aussi sa famille. C'est pourquoi il avait décidé de faire un crochet par chez lui avant de rentrer à New Phoenix. Il n'aimait pas les conflits, et avait très envie de les revoir ainsi que ses neveux et nièces. Mais avant cela, il comptait bien se ressourcer auprès d'Ernie.

Ernie qui était une véritable bouffée d'air frais ! Ernie qui aimait rire et plaisanter. Ernie qui prétendait que certaines femmes étaient trop jeunes pour lui, ce qui avait comme conséquence de lui faire pousser un soupire navré. Ce qu'il ne fallait pas entendre ! Son oncle était très bien et il était très loin d'être vieux !
Ernie qui aimait les compliments, comme tout à chacun, Ernie qui n'était pas avare d'anecdotes et qui se plaisait à partager avec lui tous les bons et moins bons souvenir qui le rattachait à cette ville qu'il chérissait et qu'il apprenait à lui faire aimer. Ernie qui comme lui, aimait la nature, la faune et la flore, et qui considérait les forêts comme sacrées.

Zachary avait éclater de rire lorsque Ernie reconnu qu'il serait peut-etre bon pour lui de s'arrêter à New phoenix pour découvrir un peu cette ville

- Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd le prévint-il ! La prochaine fois que tu viendras, c'est moi qui te ferait découvrir cette ville ! Et je te préviens, plus question de te défiler

Lorsqu'il fut question de Salem, Zachary lui apprit que lui aussi avait eut un chien, du moins il appartenait à toute la famille, mais c'était lui qui s'en occupait le plus. Il s'appelait Sureau. Cela faisait bien longrtemps qu'il n'avait plus penser à lui, c'était étrange d'en reparler après tant d'année, mais ça lui faisait plaisir.

- Je te comprends. J'adorais notre chien, j'étais toujours fourré avec, c'était mon compagnon de jeu. Faut dire que j'avais quand même 9 ans de différence avec mon frère, c'est énorme pour des enfants... Lorsque Sureau est mort j'avais 10 ans. J'ai passé la journée à me cacher chez Ashley, ma fiancée de l'époque, sourit-il amusé à ce souvenir, parce que je ne voulais pas qu'on me voit pleurer

Zachary n'était pas surprit de découvrir que le rêve de Ernie était de rencontrer un jour le célébre Harry Potter, détenteur s'il en croyait la légende, de la fameuse baguette magique. Zachary avait toujours était un peu sceptique à ce sujet, mais après tout, pourquoi pas, qui sait, c'était peut-etre la vérité....

- Avec le dôme, je crains que ton rêve ne se réalise jamais. Il ne te reste plus qu'à créer ta propre baguette de Sureau, l'incita-t-il dans un sourire confiant.

Zachary sut immédiatement qu'ils était arrivé à la boutique d'Ernie avant même de voir son enseigne se balancer tout doucement au grès du vent. Lorsqu'Ernie ouvrit la porte, Salem leur fit immédiatement la fête, ce qui agrandit encore plus le sourire de Zach en voyant le lien qui unissait ce dernier à son maître. Zach suivit Ernie et s'arrêta devant le comptoir où il posa son sac à ses pieds tout en regardant autour de lui. La boutique était étroite mais chaleureuse à l'image de son propriétaire. Une immense baie vitrée laissait entrer la lumière qui éclairait les nombreuses étagères sur lesquelles étaient empilé d'innombrables baguettes

Zach cessa sa contemplation lorsqu'il sentit Salem venir à lui pour lui faire la fête. Après avoir posé sa veste sur le comptoir, le jeune gardien s'accroupit et commença à le caresser pour jouer avec lui en frictionnant légèrement ce qu'il sembla apprécier à en juger par les assauts de ce dernier qui manqua de peu de le faire tomber en arrière ainsi que par le coup de langue bien baveux qu'il se prit sur la joue et le nez. Passant son bras pour s'essuyer la bave de son visage avec la manche de son pull tout en riant, il releva la tête en direction d'Ernie lorsqu'il l'entendit lui demander comment il avait eut « ça » ? Le visage de son oncle était troublé, et Zach comprit immédiatement à quoi il faisait référence. Souriant, il se releva tout en effleurant le bijou de ses doigts. Voyant qu'il s'était relevé Salem alla quémander de l'affection auprès de son maître avant de revenir vers lui dans un va et vient incessant

- Je sais, fit-il un immense sourire qui s'étendaient jusqu'aux oreilles lorsque Ernie l'informa que ce collier appartenait à sa mère. C'est Saevus Yaxley qui me l'a remis. Il l'avait récupéré après le départ de Sam parce qu'il savait qu'elle y tenait beaucoup. Tu te rends compte qu'il l'avait gardé précieusement durant toutes ces années ? Il m'a beaucoup parlé d'elle, en des termes très élogieux. Il avait beaucoup d'affection pour elle, ça se voyait quand il parlait d'elle.

Zach ignorait s'il savait que sa cousine et Saevus Yaxley avaient vécu une histoire très sérieuse tous les deux. Il ne comptait de toute façon pas le lui cacher,

- Il m'a raconté qu'elle comptait parmi ses ancêtres des mages fondateurs et que si elle l'avait voulu elle aurait pu prévaloir à un siège au conseil mais sa famille étant tombé un peu dans la pauvreté et l'oubli au fil des décennies ça ne s'est pas fait. Elle avait aussi parmi ses ancêtres un des fondateurs de Poudlard. Si j'en crois le pendentif tout laisse à penser qu'il s'agissait de Salazar Serpentard, d'ailleurs,... tu savais qu'elle... parlait le fourchelangue ?

Il avait posé sa question innocemment, tout en fixant Ernie de son regard noisette devenu soudainement sérieux et non plus rieur. Ernie connaissait-il ce secret ? Quelle réaction aurait-il en entendant cela ? Il comprendrait surement où il voulait en venir, mais ensuite ? Serait-il horrifié, comme son père ? Aurait-il quelques appréhensions comme Livie tout en essayant de faire abstraction de son aversion naturel à cette particularité par amour pour lui ? Ou réagirait-il comme Saevus Yaxley, comme s'il n'y avait rien de plus banal et surtout rien de honteux ? Il en doutait, la réaction de Saevus était bien trop extraordinaire, connaissant Ernie, il le voyait plutôt réagir comme Livie, et à vrai dire, ça lui irait très bien. Ce qu'il ne voulait surtout pas par contre c'était voir l'effroi dans son regard, comme dans les yeux de son père.

Redoutant un peu de découvrir la réponse, il passa sa main dans ses cheveux et eut un petit rire nerveux.

- Bref, je suis tombé par hasard sur une biographie du leader du nouveau monde et il y avait une photo où il posait avec elle. Je les ai immédiatement trouvé très proche et très complice pour de simple collaborateur, mais comment veux-tu rencontrer un homme comme lui ? Ce n'est pas n'importe qui, c'est le leader du Nouveau Monde. Et puis il y a eut cette chance, cette opportunité. Sarkan devait présenter les doléances de la réserve. J'ai travaillé nuit et jour pour monter un dossier dans lequel je proposait certains projets, et je l'ai montré à mon responsable. Je crois que je l'ai épaté, et il m'a laissé exposé moi-même ce projet auprès de Saevus Yaxley. J'avais l'autorisation de représenter la réserve. Tout le temps que j'attendais dans la salle d'attente j'arrêtais pas de me demander comment j'allais m'y prendre pour aborder le sujet de Samatha. Lorsque ce fut mon tour, j'étais complétement pétrifié de me retrouver face à lui, mais parler d'un sujet que je maitrisais et présenter mon dossier m'a aidé à me détendre, et lorsque j'eus terminé, il m'a regardé et il m'a dit que je ressemblait à ma mère. Je ne sais pas si tu imagines le coup que ça m'a fait. Moi qui me tracassait en me demandant comment j'allais aborder le sujet, et c'est lui qui l'a fait. Il m'avait reconnu, il savait qui j'étais. Je crois que j'oublierais jamais ce moment, fit-il souriant

-Moi me défiler ? Jamais ! Affirma le sorcier avec un grand sourire.

Ce n’était pas faux, Ernie tenait toujours ses promesses qu’elles soient bonnes ou extrêmement mauvaises. Au temps de Salem, il en avait fait les frais. Avec, bizarrement Régina toujours dans le tableau. Ce n’était pas tellement une promesse qu’il venait de faire à Zach mais le fabricant se disait qu’il lui valait bien ca. Après tout, le jeune homme était en train de découvrir la ville des Mages Fondateurs, ce qui devait lui plaire autant que lui s’amusait à s’aventurer dans le Nouveau Monde. C’est vrai, avouons le, jamais il n’avait eu de « guide » lui faisant visiter ce qu’il fallait voir… Bref, en regardant le gamin observer en oubliant ses préjugés, il se dit que lui aussi devrait un jour faire des efforts.
La conversation se dirigea ensuite vers les chiens et Zach lui apprit qu’il en avait eut un aussi. Décidément ! Si ce n’est leurs « préférences politiques » ils en avaient des points communs ! Le nom de son animal étant Sureau, le nom d’Harry Potter flotta dans les airs. Le « Survivant » était une légende dépassant de loin les frontières de l’Angleterre. D’ailleurs, son neveu connaissait lui aussi son nom, son histoire…

-L’observation est le meilleur apprentissage, déclara t’il en prenant un air faussement philosophe. Deuxième leçon : ne jamais perdre espoir ! Tâche de t’en souvenir.

Il plaisantait tout en étant sérieux. Le dôme finirait bien par disparaitre, ou bien on finirait par en trouver des failles. Oui, un jour il toucherait le bois de la plus puissante baguette au monde. Il écouterait Potter parler de sa force et peut-être l’autoriserait-il à s’en servir ? Que faisait-il avec ? Un de ses vieux profs lui avait affirmé qu’il ne s’en était servi qu’une fois pour réparer sa baguette d’antan. Mais bon, un autre était certain que l’Elu l’utilisait pour maintenir la paix fragile.

-Mais je te remercie pour cette confiance aveugle.

Ils finirent par arriver devant sa boutique. Une fois que son neveu lui indiqua le nom de celui qui lui avait offert le pendentif de serpent, il dut s’assoir. Choisissant le tabouret derrière le comptoir tandis que Salem venait voir ce qu’il avait, Ernie répéta, horrifié :

-Saevus Yaxley ?

Oui, Ernie avait bien entendu : le leader du Nouveau Monde ! Il n’avait aucune idée de ce qu’elle avait fabriqué à New Phoenix mais jamais il n’aurait imaginé un lien, apparemment fort entre Samy et lui ! Il avait du la manipuler…Peut-être était-ce sa faute si elle avait du fuir ? Était-ce son père ?

-Zachary ne me dis pas que cet homme pourrait être ton père je t’en supplie.

Honteux de ne pas savoir une chose aussi cruciale devant le fils de cette dernière, il avait peur de ce que Zach penserait de ca : est-ce qu’il passait du temps avec lui seulement pour mieux connaitre sa mère ? Parce qu’apparemment, il ne la connaissait pas tant que ca. Encore sous le choc de la bombe Yaxley (ils avaient donc été ensemble ? Quel horreur !), Ernie ne remarqua pas l’intensité du regard inquiet de Zach lorsqu’il lui demanda s’il savait qu’elle était fourchelang. Il leva la main d’un geste las.

-Oui, oui je le savais. Mais on gardait ca en famille tu sais. Ce n’était pas…souhaitable. C’est encore de nos jours lié à la magie noire.

Ernie se souvenait parfaitement de comment son père et sa grand-mère en parlaient…Comme d’une tare. « Ca ne vient pas de chez nous ! » répétaient-ils. Le petit garçon qu’il était à l’époque avait été horrifié de l’apprendre et il avait apprit à ne pas en parler devant elle. Revenant un peu au présent, il demanda

-Mais alors…je suppose que tu le parles aussi ?

Cette idée était bien pire que d’imaginer Yaxley tripoter Sam. Il ne voulait pas qu’on le regarde comme une bête curieuse de foire si c’était le cas. Si sa cousine avait peut-être souffert du silence religieux qu’on lui imposait par rapport à ce « talent », elle aurait bien plus souffert si tout le monde avait été au courant. Les préjugés sont tenaces et Ernie ne voulait pas qu’on juge mal son neveu pour quelque chose qu’il n’avait pas choisi d’être ou d’avoir.

-Est-ce qu’il y a beaucoup de personne au courant ?

Zachary enchaina sur sa rencontre (il l’avait donc rencontré ?! Heureusement qu’il était assit !) avec Yaxley. On pouvait lire toute l’admiration que le gamin éprouvait pour ce manipulateur assoiffé de pouvoir et Ernie en fut effaré.

-En tout cas, Yaxley n’a pas menti, sa famille, comme la mienne, sont de très vieilles familles de sorciers. Elle, elle a des origines anglaises lointaines mais de mon côté c’est plutôt polonais. Enfin, de très vieilles racines.

Il se souvenait très bien que le Conseil avait écarté sa famille pour cause d’argent. Personne n’avait prit ca très au sérieux, car personne dans sa famille n’était très matérialiste, aimant leur style de vie qui n’avait rien d’un train train luxueux d’un propriétaire d’un siège au Conseil. Sam avait du être différente d’eux, succombant au luxe d’un personnage qui montait en puissance. Car qu’avait-elle put trouver au leader si ce n’est son argent ? Il se souvenait de ses déguisements de princesse…Est-ce que toutes les petites filles succombent-elles toutes à l’appel d’un château ? Pas étonnant qu’il soit toujours célibataire…

-Raconte moi ce qu’il t’a dit exactement. Qu’est-ce qu’il t’a dit ? Tu travailles pour lui maintenant ?

Ho non, Ernie n’aimait vraiment pas ces récentes nouvelles…

Pourquoi Zach avait-il la méchante impression que tout ce qu'il venait de partager joyeusement avec son oncle, était entrain de lui déplaire fortement ? Il sentait à présent comme un malaise entre eux.  Où était passé cette complicité lorsqu'il lui avait promis de venir visiter New Phoenix ou encore lorsqu'il lui avait donné ses « deux premières leçons » ?
Pourquoi cette tension ? A cause de leurs divergences d'idées politique ? Il fallait bien que cela vienne à un moment ou un autre sur le tapis, mais, cela ne devait pas être un problème. Après tout son père avait toujours réussit à gérer leurs différents points de vu à tous, il y parviendrait aussi. Parce qu'il ne voulait surtout pas que cela devienne un problème entre Ernie et lui, tout comme il ne voulait pas renoncer à ses points de vus pour le satisfaire.

Le premier coup porté fut la réaction d'Ernie lorsque Zach lui révéla le nom de celui qui lui avait remit le collier de sa mère : Saevus Yaxley. Ernie se laissa tomber sur son tabouret, ses jambes ne pouvant de toute évidence plus le porter. Il paraissait horrifié, à croire que Saevus était le diable personnifié. Tentant de dédramatiser la situation Zachary essaya de détendre Ernie en prenant un petit ton enjoué

- Remet toi, ce n'est qu'un homme. Je sais que tu n'approuves pas les idées du Nouveau Monde et que tu ne dois pas porter leur leader dans ton coeur, mais avant d'être un politicien c'est un homme, et je te jure que c'est quelqu'un de bien.

Pourtant Ernie ne semblait pas en démordre. Pire, il paraissait même catastrophé à l'idée que Saevus Yaxley puisse être son père. Zachary sentit une certaine tristesse l'envahir, que se serait-il passé si cela avait été le cas ? Ernie l'aurait-il détesté ? L'aurait-il jugé en fonction de son géniteur ?

- Non, répondit-il d'une voix éteinte. Ce n'est pas lui, et, je le regrette. J'aurais été très fier d'être son fils, lui assura-t-il avec conviction, avant de poursuivre sa défense. Tu sais, il n'est pas l'homme que tu t'imagines mais plus important encore, il a sincèrement aimé ma mère. N'est-ce pas le plus important ? Je te jure, lui sourit-il plein de confiance, tu devrais l'entendre parler d'elle, ils ont vécu une très belle histoire, et j'aurais vraiment aimé en être la conclusion. N'y voit aucun intérêt, je n'aurais pas souhaité être le fils de Saevus Yaxley parce qu'il s'agit du Leader du Nouveau Monde mais parce que ce qu'il a vécu avec ma mère était quelque chose de fort, et qu'il en garde un souvenir plein de tendresse. Tu sais, lui confia-t-il, je crois qu'il a été le grand amour de sa vie.

Mais plus il en disait, et plus il avait l'impression que Ernie était abattu. Pourquoi ? Il ne comprenait vraiment pas. Même Salem semblait s'inquiéter pour Ernie

- Pourquoi tu le détestes autant ? Voulu savoir Zach. Est-ce qu'il t'a fait quelque chose ?

Il avait l'impression que ça allait bien au-delà de la simple conviction politique. De son point de vu, on ne pouvait pas haïr autant un homme que l'on ne connaissait pas. Puis il fut question de la particularité de Samatha, le fait qu'elle avait la faculté de parler le fourchlangue. Au début, Ernie n'y prêta pas grand cas, lui confirmant qu'il était au courant et que c'était un secret de famille. Puis son regard s'était alors posé sur lui, et Zach avait l'impression de redevenir ce petit garçon prit en faute, face à son père qui découvrait que son fils avait une certaine part de monstruosité en lui. Ce n'était surtout pas ce regard qu'il voulait revoir en Ernie, pourtant c'est ce regard qu'il posa sur lui. Un regard inquiet et catastrophé à cette idée, une regard qui redoutait la réponse qui allait suivre à ce simple constat : « Alors je suppose que tu le parles aussi »
Zachary était incapable de prononcer le moindre mot, mais son attitude le trahissait. Sa mâchoire s'était crispée, et dans son regard on pouvait y lire beaucoup de la peine. Il était désolé. Désolé de décevoir son oncle. Saevus était décidément le seul à le comprendre, ce que, de toute évidence, sa propre famille était incapable de faire.  

Ernie, qui avait comprit sa réponse, lui demanda combien de personne était au courant, Zach baissa le regard et répondit d'une manière monocorde

- Lorsque j'ai révélé à mon père que j'arrivais à communiquer avec les serpents j'étais vraiment heureux et je pensais qu'il serait fier de moi mais ce fut tout l'inverse. Au lieu de ça, pour la première fois de ma vie j'ai vu qu'il avait honte de moi, qu'il était horrifié. Ça m'a blessé parce que je ne comprenais pas ce que j'avais fait de mal. Il m'a fait jurer de garder le secret et de n'en parler à personne alors je lui ai obéit parce que j'avais fini par avoir honte de moi, et par en complexer. Il n'y a que ma meilleure amie qui est au courant, c'est tout. Même mon frère l'ignore.

Ça, ça devait soulager Ernie, par contre, il était persuadé que la suite n'allait pas lui plaire.

- Mais aujourd'hui, vous êtes deux personnes supplémentaires à être au courant. Comme toi, Saevus Yaxley l'a deviné.

Il déglutit, il ne savait pas pourquoi, mais il avait l'impression de s'enfoncer, pourtant il n'avait rien fait de mal. Dans un sursaut d'espoir, il tenta de faire évoluer la mentalité de son oncle en s'approchant de lui

- Ernie, ce ne sont que de stupides superstitions. Parler le fourchlangue ne fait pas de moi quelqu'un de mauvais, tout comme ça ne faisait pas de ma mère quelqu'un de mauvais, ce sont les paroles de Saevus Yaxley et il a raison. Le fait que ma mère parlait le fourchlangue ne t'a pas empêché de l'aimer, tu l'adorais non ? Tu sais, moi je n'y vois pas une malédiction mais une bénédiction. Un basilic m'a sauvé la vie, il m'a protégé d'un Wendigo, et ce n'est pas la seule fois, les serpents sont toujours venus à mon aide quand j'en avais besoin, si je n'avais pas eut cette faculté, on ne serait surement pas là entrain de discuter. Saevus pense qu'on ne devrait pas s'en cacher parce que pour lui il n'y a rien de honteux dans tout cela et je pense comme lui. Évidemment, je ne vais pas le crier sur tous les toits, mais j'espérais que je pourrais en parler librement avec ma famille sans  qu'elle ne me juge ou soit terrifié en découvrant la vérité

Et sa famille aujourd'hui c'était Ernie. Ernie qui semblait catastrophé par cette nouvelle. Ernie, qui lui avait apprit que la branche de sa famille était polonaise alors que celle de Sam était anglaise

-Bien sur qu'il n'a pas menti, répondit Zachary en cherchant à défendre Saevus, pourquoi voudrais-tu qu'il mente ?  

Décidément, les soupçons que le fabricants de baguettes portait à l'égard de Saevus Yaxley était à ses yeux totalement injustifiés. Préférant changer de sujet, il chercha à dévier sur ce que venait de lui révéler Ernie

- J'espère que tu voudras bien me montrer quelques vieux albums photos, j'aimerais bien faire la connaissance de la branche polonaise de notre famille. enfin, si tu permets

Mais ce dernier n'était visiblement pas prêt à en démordre et voulut savoir tout ce que Saevus Yaxley lui avait révélé avant de s'inquiéter de savoir s'il travaillait pour lui, et cette simple idée semblait le contrarier.

- Bien sur que je travaille pour lui. Je travaille dans sa réserve, et il est le maire de New Phoenix, il est mon employeur.

L'attitude d'Ernie commençait à l'agacer, et Zach se braqua comme un enfant coléreux. Pourquoi détestait-il autant Saevus ? Lâchant un soupir exaspéré, il passa sa main dans ses cheveux, pour reprendre son calme. La provocation était une réaction stupide, il le savait bien. Lâchant un nouveau soupir, il leva un regard désolé sur Ernie et répondit à la véritable question de ce dernier. Il savait très bien que ce qu'il voulait savoir en lui demandant s'il travaillait pour lui

- Non. Il me l'a demandé, avoua-t-il tout en prenant place sur une chaise, mais j'ai refusé. Je ne suis pas fait pour travailler dans un lieu confiné et c'est ce que je lui ai expliqué. Il était déçu mais il l'a comprit, il ne m'a pas forcé la main. Une partie de moi avait très envie de lui dire oui, de le soutenir et de l'aider comme ma mère par le passé, sans compter que travailler pour lui au sein de la Tour m'aurait permit de le côtoyer plus souvent. ça fait pas très longtemps que je le connais, pourtant je me suis attaché à lui, un peu... comme à un père. Je sais que tu n'as pas envie d'entendre ça mais, je n'ai pas l'intention de te dissimuler des choses sous prétextes que l'on aura des avis divergeant sur la question.

Même si ce n'était pas agréable, même s'il préférait quand ils étaient sur la même longueur d'onde, et qu'ils discutaient de choses légères, Zachary savait que fuir une conversation n'était pas quelque chose de sain. S'ils voulaient avoir de bonnes relations, ils devaient apprendre à se connaître et à accepter leurs différences.

- Saevus m'a raconté qu'ils se sont connus quand ils étaient jeunes. Ils avaient les mêmes désirs, les mêmes ambitions, ils étaient animés par la même passion et il m'a avoué que s'il n'y avait pas eut son épouse actuelle, il aurait surement épousé ma mère. Ils étaient sur la même longueur d'onde tant émotionnellement parlant que professionnellement. Je ne sais pas trop quels étaient ses fonctions à la Tour, et j'avais espéré que tu puisses m'en dire plus mais de toute évidence, on n'est pas plus avancé, sourit-il pauvrement. En tout cas, elle était l'une de ses plus proches et brillantes collaboratrices. Elle effectuait des recherches pour lui dont il ne pouvait pas me parler. Tu sais, rajouta-t-il après une courte pause, ils s'aimaient sincèrement, et je crois qu'au fond ma mère ne s'est jamais réellement remise de cette rupture. Il pense qu'elle a cherché à l'oublier dans les bras d'un autre : mon père. Il ignore de qui il peut s'agir mais selon lui, il s'agit d'un sorcier issu de famille anglaise.

Il sourit en repensant à ce que lui avait dit cet homme

- Il m'a également dit la même chose que toi, qu'elle adorait le prénom Zachary. C'est bête mais je suis content de porter ce prénom, sourit-il comme un enfant à qui l'on venait de faire un magnifique compliment. L'autre jour, il m'a demandé si j'avais avancé dans mes recherches, et, ce n'était pas par simple politesse, il s'y intéressait vraiment. ça peut paraitre prétentieux de penser ça, mais je crois qu'il se soucis un peu de moi, peut-être parce que je lui rappelle ma mère.

Ernie regarda fixement son neveu. « Quelqu’un de bien ». Avait-il vraiment prononcé ses mots pour qualifier le leader du Nouveau Monde… ?
Voyant son expression de plus en plus horrifié, Zach mit bien vite fin à ses souffrances en affirmant que non, Saevus Yaxley n’était pas son père. Néanmoins, il le regrettait. Cette phrase glaça le fabricant, cependant bien vite réchauffé par l’idée d’une liaison forte entre Sam et lui.

- Tais-toi Zach, je t’en prie. Je crois que j’aurais préféré ne rien savoir.

C’en était trop. Il ne pouvait supporter l’image de Samy dans les bras d’un homme si similaire à Victor mais tellement pire… Tandis que Salem venait lui léché la main, le gamin lui demanda pourquoi il le détestait autant.

Ernie passa ses mains dans ses cheveux et soupira. Pourquoi ? C’était une fameuse question.

-Il aime trop le pouvoir que pour être sincère. Il dénigre la vraie magie et la souille de manière ignoble.

Le fabricant se mordit la lèvre, perplexe par un nouveau sentiment surgissant subitement de nulle part. Une sorte de … oui, de jalousie. Zach était ho combien admiratif devant cet homme, jamais personne ne pourrait parler de lui avec autant d’admiration.

-Pourquoi je le déteste autant ? Simple différence politique mais, tout comme lui, et toi certainement, je prends à cœur cette politique. Surement un peu trop, ajouta t’il dans un espoir de détendre un peu l’atmosphère.

Il se sentait las et triste en parlant de ca. Mais lorsque la conversation dévia sur le fourchelang, la peur de voir souffrir le jeune homme le « réveilla ».

-Zach, je n’ai pas honte de toi, loin de là. Et j’espère qu’aujourd’hui, tu ne l’es plus de toi-même. Yaxley a raison pour ça. (Cette phrase fut prononcée avec beaucoup de dégout) Je sais que ce ne sont que des superstitions. Est-ce que j’y crois ? Non, non je l’ai compris avec ta mère. Mais je suis une exception. Les gens autour de nous pourraient te rejeter pour ça et c’est simplement cela qui me fait peur.

C’était tellement vrai. Les hommes sont parfois si bêtes entre eux, terrifiés des différences des autres.

-Tu sais, tu pourrais même m’être utile pour mes recherches. La peau de serpent est très résistante. Je n’ai jamais pu trouver un serpent mort, à croire que les autres « l’enterrent ».

Cet animal était une véritable énigme pour Ernie qui avait été fasciné (et un peu terrifié) de les voir obéir à Samy. A chaque fois elle lui faisait promettre de ne pas raconter ce qu’elle lui montrait, craignant la réaction des adultes. Et il promettait, comme toujours, jamais le petit garçon n’avait su lui dire non… Pourquoi lui avait-elle caché son aventure avec Yaxley ? Ce fait le blessait plus qu’il ne le laissait paraitre.

-Mon garçon, si tu peux lui faire confiance, moi, j’en suis incapable. Voilà pourquoi j’aurai tendance à ne pas le croire sur parole.

C’est au tour de son neveu d’essayer de détendre l’atmosphère en changeant de sujet. Les albums de famille ? Il n’en avait plus aucun, enfin, aucun qui ne remontait jusque là.

-Je n’ai aucun album. Ca remonte à bien trop loin tu sais. Je ne connais que le nom de Mieteck Mackiewicz parce qu’il était un fabricant lui aussi dans les années 1020. Il s’est illustré dans les arts des baguettes et c’est ma grand-mère qui, en étudiant les noms célèbres de notre domaine a retrouvé sa trace. Complètement par hasard, elle a eut une connexion avec cet homme et en faisant son arbre généalogique, elle a découvert que nous étions ses descendants !

Mais l’histoire familiale ne parvint pas à faire disparaitre complètement ce nuage gris dans la boutique. Ernie s’était évidemment attendu à avoir cette discussion avec son neveu, mais pas si tôt, de peur qu’il ne l’apprécie pas encore assez que pour supporter rester à ses côtés.

-Je préfère moi aussi n’avoir aucun tabou avec toi, déclara t’il en le regardant s’assoir. Et ce n’est pas seulement parce que je préfère te savoir loin de lui que je suis heureux de ta décision. Ton métier est ta passion, tu ne survivrais pas sans le grand air.

C’était tellement évident ! Pour cela, els deux hommes se ressemblaient vraiment. Lui aussi avait trouvé le métier de sa vie qui découlait d’une passion profonde ! Si on lui retirait son atelier ? Ho il en mourrait ! Mais lui n’avait que ca dans sa vie et il espérait que c’était différent pour le jeune homme.

Lorsque ce dernier compta les amours entre Sam et le leader, Ernie grimaça mais ne l’interrompit pas. Au fond de lui, tout au fond, il acceptait cette vérité parce qu’elle donnait du sens au départ précipité de sa cousine…Parce que c’était logique, elle qui aimait les hommes de pouvoir.

-Ton père serait d’origine anglaise lui aussi ? Décidément, elle aimait vraiment les étrangers ta mère.

Une vague de tendresse l’enveloppa lorsque Zach lui avoua beaucoup aimé son prénom.

-Je suis désolé de ne pas savoir accepter…cet homme qui semble tant compté pour toi. Sincèrement Zach, j’espère que je ne te déçois pas mais…c’est ainsi. Je ne saurai pas changer, même après tout ce que tu me racontes sur lui. C’est enfantin de ne pas apprécier un homme parce qu’on ne pense pas comme lui mais…je suis un enfant.

Et pour le prouver, tout comme pour détendre réellement l’atmosphère, il sortit sa baguette et fit exploser des confettis sur son neveu, espérant le revoir sourire.

Ernie avait eut beaucoup de mal à admettre que sa cousine préféré avait put aimer Saevus Yaxley. C'est vrai que cela pouvait être surprenant que quelqu'un que l'on connaissait ait pu connaître aussi intimement un homme si influent et qui avait laissé son empreinte dans l'Histoire de l'humanité. Mais en réalité, plus que la surprise, c'était le fait que sa cousine ait pu aimer un homme pour lequel Ernie éprouvait une profonde aversion que son ainé n'arrivait pas à diriger.
Zach n'en dit rien, mais il commençait à comprendre pourquoi Sam ne lui en avait jamais parlé alors que Saevus comptait tant pour elle. Le jeune garçon qu'Ernie avait été idéalisait sa cousine, il l'avait mis sur un piédestal et visiblement elle craignait de perdre son admiration si elle lui révélait ses tendances politiques et son engagement qui allait à l'encontre de ce que la famille d'Ernie et Ernie lui-même soutenait. Peut-être craignait-elle aussi une mise à l'écart définitif qui sait.... Toujours est-il que vu la réaction de son oncle il comprenait pourquoi elle avait agit de la sorte, mais ça le conforta dans le fait que c'était une grave erreur. Les gens pensent toujours vous protéger en vous dissimulant certaines vérités, mais tôt ou tard, elles finissaient toujours par vous exploser à la figure et ça en était bien plus douloureux, il était bien placé pour le savoir. Ernie n'y avait pas échappé non plus, la vérité était toujours beaucoup plus difficile à entendre et à digérer quand on l'apprenait par la bouche de quelqu'un d'autre. Quelque part, il en était désolé pour ce dernier.

Il ne put s'empêcher de sourire quand il entendit Ernie lui expliquer pourquoi il détestait tant Saevus Yaxley. Il n'était pas d'accord avec lui lorsqu'il prétendait qu'il souillait la véritable magie, pour lui c'était tout l'inverse. Grace à Saevus Yaxley et à son ouverture d'esprit, il faisait progresser la magie, alors que les partisans des mages fondateurs ne faisait que se complaire dans un système qui n'avait plus d'avenir dans un monde ou les moldus avaient connaissances de leurs existences. Les mages fondateurs et les inquisiteurs étaient dans le tort. Ce n'etait pas en s'éliminant les uns les autres que l'on avancerait vers une nouvelle ère mais bien en s'unissant, en apprenant à tirer le meilleur les uns des autres et ça, Saevus Yaxley l'avait parfaitement comprit. Mais il était très difficile d'imposer cet etat de fait à Ernie, il fallait qu'il en prenne conscience tout seul. Mais Ernie, plus que quiconque avait de forte raison à être attaché à l'ancien système car ce qui était en jeu c'était également son avenir, sa passion, son métier.... Et Zach pouvait parfaitement le comprendre. Par contre il pouvait défendre Saevus concernant son attirance pour le pouvoir

- Ernie, tous les hommes politiques aiment le pouvoir, j'ai grandit auprès de l'un d'entre eux je te le rappelle. C'est un milieu dans lequel il faut continuellement porter un masque. Pour y survivre il faut être un fin stratège et toujours tout calculer, même ses amitiés. Mon frère à beau être détestable quand il parade avec ses soi-disant amis, je sais quel homme il est au fond et ça n'a rien à voir... enfin... presque, réctifia-t-il un peu dubitatif.

Zachary ne put s'empêcher de se demander comment Ernie aurait réagit si Saevus Yaxley avait été son père. L'aurait-il très mal prit ? Aurait-il agit différemment avec lui sachant que son père était un homme qu'il haïssait ? Zachary n'osa pas poser ces questions, de toute manière ça ne servait à rien, il serait déjà fixé le moment venu, mais il espérait que ça changerait rien à leur relation car il appréciait vraiment beaucoup Ernie.
Ernie ne rétorqua rien sur la soif de pouvoir des hommes politiques, admettait-il qu'il avait raison ou au contraire campait-il sur ses positions ? Peu importait après tout, ils avaient tous deux leur opinion sur le sujet. Et Ernie le délaissa pour quelque chose de bien plus important, qui les concernait directement : Le fourchlangue. Zachary était persuadé que Ernie avait eut honte de lui. Ernie sembla abasourdit par ses paroles et le détrompa si tot qu'il lui laissa l'occasion d'en placer une. Le jeune gardien le regarda surprit et écarquilla les yeux de surprise. Ce qu'il avait prit pour de la honte dans le regard d'Ernie n'en n'était pas ? C'était... de l'inquiétude ? De l'inquiétude pour lui et pour l'attitude que pourrait avoir les gens autour de lui s'il venait à découvrir la vérité ?
Une pensé lui traversa alors l'esprit, se pourrait-il qu'il ait mal interprété les réaction de son père ? Se pouvait-il que lui aussi se soit inquiété pour lui ? Jamais, avant que Ernie ne le lui fasse comprendre il n'avait vu les choses sous cette angle.
Son mauvais caractère mourrait d'envie de se manifester et de faire son malin en rétorquant à Ernie qu'il se fichait de la réaction des gens et que c'était là un bon moyen pour savoir qui était ses véritables amis, mais en fait, il savait très bien que c'était une réaction stupide. Les gens pouvaient se montrer très cruel et à vrai dire, il n'avait aucune envie que tout le monde connaisse son secret
Il esquissa un petit sourire lorsqu'Ernie trouva un intérêt somme toute très personnel à son don.

- Tu cherches déjà à m'exploiter ? Quel profiteur, se moqua-t-il

Mais Zachary savait bien que Ernie plaisantait, enfin, à moitié car pour sur il ne rechignerait certainement à avoir un peu d'aide pour s'approprier de la peau de serpent. Il lui offrit un sourire très reconnaissant lorsque lorsque Ernie lui confirma que lui non pus ne voulait pas voir leur relation souffrir du moindre tabou, mais surtout, c'est la suite qui lui réchauffa le coeur. Bien sur, Ernie reconnu qu'il était contant de savoir qu'il avait refusé la proposition de Saevus mais pas uniquement parce qu'il préférait le savoir loin de lui, non, c'est parce qu'il avait comprit à quel point Zachary aimait son métier et le grand air. En peu de temps, il l'avait déjà clairement cerné et il savait qu'il n'était pas fait pour travailler derrière un bureau, même si, à en croire Saevus, il en avait les compétence. Cela prouvait à quel point Ernie avait été attentif à lui pour le cerner aussi bien.

Il ne pu s'empêcher d'émettre un petit rire devant la remarque d'Ernie au sujet des gouts de sa mère.

- Et pourtant j'ai une sainte horreur du thé, se moqua-t-il tout en caressant Salem qui était venu se frotter contre lui alors que des confettis voltigeaient autour d'eux et se collaient dans ses cheveux. Ernie, tu ne me déçois pas. On ne peut pas aimer tout le monde et je ne te forcerais jamais à aimer quelqu'un, mais je peux toujours essayer de te faire changer d'avis. On est assez obstiné dans ma famille plaisanta-t-il. Et puis, tu viens d'admettre toi-même qu'il avait eut raison, tu vois qu'il n'est pas mauvais.

Son petit regard espiègle dévoilait à quel point il était ravi d'être parvenu à coincer Ernie au sujet de Saevus Yaxley et d'avoir réussi l'exploit à lui faire admettre qu'il avait eut raison.

- C'est dommage pour les albums photos mais je comprends...

Puis, il se releva en toute innocence mais une lueur malicieuse traversa le brun de ses yeux.

-Ainsi tu es resté un grand enfant ? Ça tombe bien, moi aussi,...

Et alors qu'il s'apprêtait à faire une petite blague à Ernie la porte de la boutique s'ouvrit pour laisser entrer une jeune fille en larmes suivit de son père. Zach se tourna dans leur direction avec surprise

- Mr Beller, c'est une catastrophe ! Ma fille vient d'abimer sa baguette, dites-lui que vous pouvez la réparer ? Oh pardon, fit-il en voyant Zach, vous êtiez déjà occupé

- Non, non, je vous en pris, allez-y

Sourit-il franchement en posant son regard sur Ernie qu'il était curieux de voir évoluer dans son milieu. Il s'abaissa à hauteur de Salem et tout en caressant le chien, observa son oncle s'occuper de ses clients. Ils auraient tout le temps de parler de toute manière, il avait encore plein de choses à raconter à Ernie et aussi, il voulait savoir tout ce qui était arrivé à son oncle depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus

-Jeune homme, sache que chez les Beller, c'est dans la nature ! Déclara t-il, en plaisantant à moitié.

A proprement parler, sa famille n'était pas que des "profiteurs". Disons qu'ils savaient saisir leur chance, c'est tout.
Ce n'est pas sa grand-mère qui aurait dit le contraire : pour ouvrir sa boutique, elle avait acheté le vieux commerce dont personne ne voulait car le propiétaire s'y était suicidé.
Heureusement, elle avait décidé de changer de location pour le Petit Salem quand elle commenca à se faire un nom parmi les sorciers.
Il revit cette femme qui rapetissait avec l'âge, son énergie débordante que la mort de son fils avait terrassé... Il revoyait ses grands gestes dans l'atelier, ses clignements de yeux incessants et ses mains toutes ridées. Il avait tant aimé sa mamy...Elle avait remplacé sa mère après tout et pourtant, jamais il n'avait put un jour lui dire "merci" ou "je t'aime".

Le tableau de Zach affirmant qu'il avait une sainte horreur du thé, tout en recevant des confettis sur sa tête était simplement hilarant et il en fallait beaucoup moins que pour faire rire le fabricant. Mais Ernie retrouva fort vite son sérieux lorsque son neveu lui affirma qu'il ne le décevais pas.
Emu, il sourit, son coeur se serrant.
Lui qui s'était senti si seul depuis le départ de sa grand-mère, la présence de Zach lui réchauffait le coeur. Parce qu'ils étaient en train de tisser des liens familiaux en cet instant, même si Ernie avait, il faut le dire, été directement prit d'affection pour le gamin. les liens du sang sont indéstructibles et le fabricant, en observant son neveu, fut submergé par cette douloureuse envie de fonder une famille.

-J'admets mes propres erreurs, mais ce n'est pas parce qu'on a bon une fois qu'on a bon sur toute la ligne répliqua t'il en levant une main, les yeux aussi espiègles que Zachary. Et puis, le côté obstiné, tu le tiens de Sam et, désolé de te dire qu'on partage cette branche cher ami !

Car la jeune femme, obstinée et têtue comme une mule, elle l'était !
Ernie voyait toujours ce moment lors d'engeulades parentales le moment ou, dans ses yeux, elle réalisait qu'elle avait eu tors, pourtant tout en gardant son visage fermé, campée sur ses positions.

-Mais si tu veux, j'ai des photos d'enfance de ta mère...Tu y verras aussi mon père et ma grand-mère, dit-il tandis que l'image de cette dernière restait tendrement dans son esprit.

Le jeune homme se leva soudainement et Ernie sentit le mauvais coup. Mais avant qu'il n'ait put même préparer une contre attaque, la porte de sa boutique s'ouvrit dans un bruit joyeux de clochette.

C'était Monsieur Perry (hrpg : ptit clin d'oeil pour son annif :p), tout paniqué, accompagné de Monica, la cadette de ses trois filles, pleurant toutes les larmes de son corps.
Aussitôt, Zach s'éloigna de quelques pas pour lui laisser la place.

Aussitôt, il vit la cassure de sa baguette, à l'extrémité. D'un regard professionnel, le verdict tomba dans son cerveau : trente minutes d'opération, dix minutes de nettoyage. A la vue de l'état des Perry, il se dit qu'il n'avait pas le choix, il allait devoir mordre sur son temps avec son neveu.

-Hoo, ma petite Mon' ! Déclara t'il en s'approchant d'elle. Ne t'inquiète pas, je peux te réparer ça !

Il regarda le père avec un sourire et puis il jeta un coup d'oeil à Zach, comme pour s'excuser.

-M. Beller, merci ! Haaaa tu vois princesse, il va te rendre ta baguette comme neuve !

Souriant, il fit un clin d'oeil à la petite fille et s'empara délicatement de l'objet que Monica lui tendit religieusement en reniflant.
Pauvre enfant : en première année à Salem, elle avait cru avoit cassé sa baguette lors des vacances de Noël !
En parlant de Salem, son chien était venu lêcher les larmes de l'enfant, sous le regard méfiant du papa.

-Celà ne me prendra qu'une grosse demi heure !

-Nous attendrons !

-Dans ce cas...

Il leva sa propre baguette et fit apparaitre un café et une limonade.
Il jeta un regard à Zach en souriant.

-Voici mon neveu, dit-il, non sans fierté. Et il va m'accompagner derrière si celà ne vous gêne pas.

-Faites, faites...Répliqua distraitement M. Perry qui s'efforcait de ne pas se brûler avec la soucoupe brulante, à présent rassurée par le verdict du fabricant.

Les deux hommes se retirèrent à l'arrière et Ernie entreprit d'expliquer chacun de ses gestes à Zach qui l'observait.
Motivé par le regard attentif de ce dernier, il finit sa besogne en vingt minutes à peine.

-Et voilà le travail ! S'exclama t-il en levant la baguette fraichement restaurée. Pour la tester, il fit appraitre sur la veste de son neveu un petit pin's déclarant "J'aime les Mages Fondateurs".

Ils étaient différents et ne changeraient probablement pas d'avis ni l'un ni l'autre. Maintenant qu'ils avaient mis ca au clair, ils pouvaient s'en amuser. Après tout, ils n'étaient pas encore en guerre pas vrai ?

Ils retournèrent dans la boutique après une bonne rigolade (car le jeune homme avait répliqué) et la petite fille sauta de joie lorsqu'il lui rendit la baguette.
M. Perry lui paya la petite somme qu'il demandait et quitta la magasin le sourire aux lèvres, un regard apaisé sur sa "petite princesse".
Ernie alla vérifier que la pancarte était à présent bien sur fermé et se tourna vers le gamin.

-Alors, ca te dit de voir ces photos ?

Il y avait autant de malice dans le regard d'Ernie que dans le sien, et si, à l'en croire il avait hérité du caractère obstiné de sa mère, Ernie n'était pas en reste non plus. Mais ce n'était pas pour autant que Zach avait l'intention de capituler. Au contraire, relever des défis l'amusait beaucoup.
Toutefois, tout ceci n'avait plus guère la moindre importance lorsqu'il fut question de voir des albums photos d'Ernie et de sa mère. Zach avait aussitôt relevé un regard brillant d'envie sur son oncle. Au final, ce qui l'intéressait le plus c'était de découvrir des photos de ces deux personnes, les aieuls d'un autre âge et d'un autre temps, l'intéressait en vérité beaucoup moins. Alors qu'un immense sourire lui barrait le visage, la petite clochette de l'entrée de la boutique se mit à retentir et un homme accompagné de sa fille en larmes fit son entrée. De toute évidence, les services d'Ernie venaient d'être réquisitionné de toute urgence. Cédant sa place de bon coeur, après tout, il avait Ernie pour lui tout seul pour un week-end entier, et sa situation était beaucoup moins dramatique s'il en jugeait par la fontaine de larmes de la fillette.

Zach observa avec beaucoup d'intérêt chaque réaction de son oncle, avec un petit sourire aux lèvres. De toute évidence, Ernie connaissait absolument tous ces clients, ce qui revenait à dire pratiquement tout Boston. Il avait pour chacun d'eux un mot chaleureux et personnel, que ce soit une personne aussi froide et distante que l'auror Sanders ou une petite fille en larmes qui venait de casser sa baguette.
L'oeil expert d'Ernie n'échappa guère au jeune gardien. Ernie avait immédiatement posé son regard sur la baguette et le front plissé avait évalué immédiatement les dégâts. Tout comme Mr Perry et sa fille, Zach se surprit à poser un regard inquiet sur Ernie dans l'attente de son verdict. Pourrait-il faire quelque chose pour la fillette ? Cela faisait quelques semaines à présent, mais cette scène lui rappela ce moment où, dans la réserve, il avait montré l'état de sa baguette à Ernie en espérant de tout coeur qu'il puisse accomplir quelques miracle. Il l'avait cassé en deux en tombant dans l'entre du bouteufeu Chinois et même s'il ne l'utilisait plus depuis des années, il y tenait beaucoup car il l'avait acheté avec son père. En la brisant, et après que Ernie lui eut dit qu'il ne pourrait rien faire pour la réparer, Zach avait eut l'impression de perdre son père une seconde fois. Il n'avait pas réalisé à quel point il s'y était attaché, jusqu'à ce qu'il la casse définitivement. Il avait beau se dire que c'était idiot, que ce n'était qu'une baguette qu'il n'utilisait plus en plus depuis des années, et que ce n'était pas le seul souvenir qu'il avait de son père, pourtant, ça ne l'avait pas beaucoup consolé.  
Il espérait que Ernie pourrait au moins faire quelque chose pour la baguette de la petite Moon.
Le suspens intenable ne dura pas longtemps et trois immenses sourires s'esquissèrent sur les trois visages qui faisaient face au fabricant du baguette. Lorsque ce dernier s'excusa d'un regard dans sa direction Zach s'en étonna avant de le rassurer du regard et d'un signe de la main. Bien sur que ça ne le dérangeait pas, ils auraient tout le temps de se parler et de passer du temps ensemble par après, pour l'heure il y avait beaucoup plus urgent et le devoir appelait Ernie.

Et puis Zach devait avouer que ça lui plaisait bien de voir Ernie s'occuper de ses clients. D'ailleurs il n'y avait pas qu'Ernie, Salem se faisait de toute évidence un devoir de seconder son maitre, et il s'approcha de l'enfant pour lui lécher le visage encore mouillé de ses larmes. Le regard méfiant du père ne lui échappa pas, aussi, Zach mit-il un genou à terre et entoura affectueusement le cou de Salem de ses bras tout en incitant la fillette à ne pas avoir peur du chien et à le caresser, jusqu'à ce qu'il entende Ernie faire référence à lui. Tournant sa tête par-dessus de son épaule, il comprit que Ernie venait de le présentait et qu'il l'invitait à le suivre dans son atelier à l'arrière. Aussitôt le jeune gardien se releva, gratifia le père d'un sourire et suivit Ernie dans l'arrière boutique.

Les yeux de Zach s'écarquillèrent de surprise lorsqu'il pénétra dans l'atelier de son oncle. Ce dernier regorgeait de matériel très précieux et rares, dont les fameux crins de licornes qu'il avait récupéré dans la réserve de New Phoenix. Son regard parcourait à toutes vitesses les différents bocaux qui se trouvaient sur les étagères

- Mais comment as-tu fait pour réunir tous ces ingrédients ? Souffla-t-il ébahit.

Zach n'en revenait pas, il ressemblait à un enfant devant un magasin de jouet.

Puis, la tête par-dessus l'épaule d'Ernie, il le regarda réparer la baguette avec attention. Ernie était habile de ses mains, il faisait montre d'aucune hésitation, il savait ce qu'il fallait faire, et il le faisait très bien. Il était impressionnant et Zach se plu beaucoup à l'observer faire. La réparation fut, au goût de Zach très très rapide, et visiblement, Ernie était très fier de sa tâche accomplit. Tellement qu'il le taquina en se serva de lui comme cobaye pour tester la baguette de la fillette. Et c'est ainsi que Zach se retrouva affublé d'un Pin's animé qui clamait son amour pour les mages fondateurs

- Tu veux te faire embaucher pour la campagne de mon frère, avoue ! Fit-il dans une moue faussement réprobatrice. Tu fais ton malin avec ta baguette mais regarde un peu ce que je sais faire sans

Zachary agita ses doigts et Ernie se retrouva habillé de pied en cape en tenu de supporter des partisans du Nouveau Monde sous l'hilarité de Zach devant sa tête.
Une fois leurs gamineries terminé, les deux hommes ressortirent de l'arrière boutique et Ernie rendit son bien à la fillette avant de se faire payer. Lorsque les Perry eurent quitter la boutique, Ernie ferma la porte à clé et fit apparaître le panneau Closed sur la porte pour être certain de ne plus être dérangé.

Accoudé contre le comptoir, Zachary lui sourit

- Tu aimes beaucoup les enfants, tu sais t'y prendre avec eux, je suis certain que le temps venu tu feras un père formidable. En tout cas tu m'as impressionné, j'ai trouvé ça génial de te voir réparer cette baguette ! C'est toujours comme ça ? Demanda-t-il tout en s'emparant de son sac pour suivre Ernie

Ils montèrent les escaliers de bois qui montèrent à l'étage et Ernie lui montra sa chambre. Un lit, un bureau, une armoire, et une vue sur l'artère principale. Zach eut un énorme sourire, la chambre lui plaisait beaucoup et il s'y sentait déjà comme chez lui. Il posa son sac au pied du lit, et suivit Ernie dans le salon. Assis sur le canapé, Salem a leurs pieds, Ernie lui montra les différents albums photos qu'il possédait.

Zach ria beaucoup en voyant Ernie, haut comme trois pommes essayant de grimper sur un balai. Puis, le jeune garçon posait avec fierté en compagnie de sa grand-mère. Plus loin, c'était un jeune gardien fier de lui qui posait devant l'objectif. Sur une autre, il jetait un regard de travers à l'adresse d'un autre joueur

- Tu lui en voulais dis donc, s'esclaffa-t-il

Une autre photo l'attendrit, il posait en compagnie d'une jolie blonde au yeux noisettes et aux fossettes prononcé par son large sourire qui portait le même collier que lui : sa mère.
Zach ne put s'empêcher de l'admirer. Elle était vraiment très belle.

Dans un autre album, plus dédié aux autres membres de la famille d'Ernie, Zach fit la connaissance de ses oncles, tantes mais surtout, il y avait une tonne de photos de Sam. Enfant, adolescente, femme,.... Reveuse, boudeuse, joyeuse, elle était vraiment très belle.

Ernie, qui avait une mémoire gargantuesque, lui racontait tout : où la photo avait été prise, dans quelle circonstance, ce qui s'était passé durant cette journée... Et Zach l'écoutait comme un enfant à qui on racontait l'une des merveilleuses histoires de Beedle le Barde.

Lorsque le dernier album se referma, le sourire de Zach disparut aussitôt, le regard dans le vide, il releva finalement la tête vers Ernie avec regret

- Moi je n'ai presque plus de photo à te montrer. Tous nos souvenirs ont brûlé avec le chalet. J'ai bien quelques photos sur ma tablette que je pourrais te montrer quand tu reviendras à New Phoenix, mais il ne me reste pas grand chose, j'avais tous laissé chez mes parents, c'était les leurs après tout, et je pensais que je pourrais toujours y avoir accès quand j'en aurais envie....

Sauf qu'il avait eut tort. Tous ces précieux souvenirs n'étaient désormais plus qu'un tas de cendre. Ne voulant pas plomber l'ambiance, il sourit et fit une plaisanteries

- Mais comme ça tu ne pourras pas me charrier sur mes bêtises alors que moi dorénavant j'ai de quoi te faire chanter pour les siècles à venir, ria-t-il avant de reprendre son sérieux. Merci Ernie, j'ai adoré regarder ces albums photos avec toi. Alors dis-moi, et toi, quelles sont les nouvelles ?

Ernie sourit face à la question de son neveu et à ses yeux émerveillés lorsqu'ils pénétrèrent dans son arrière boutique.

-Comment je fais ? Je voyage, j'observe et je me sers lorsque je peux, répondit tranquillement le fabricant en commencant sa besogne.

C'était un sacré résumé, Ernie en était conscient mais il aurait tout le temps pour lui détailler ses aventures. Car oui, il en avait vécu des belles ! Mais en ce moment, il était focalisé sur son travail et il est bien connu que les hommes ne savent faire qu'une chose à la fois.

Lorsqu'il testa la baguette de la petite Mon sur Zach avec un pin's vouant les louanges aux Mages Fondateurs, son neveu ne fut pas en reste et l'affubla d'une tenue d'un membre du Nouveau Monde. En se voyant dans le reflet d'un bocal, le fabricant éclata d'un grand rire. S'il s'était croisé dans la rue, il aurait vraiment cru qu'il voyait un partisan de Yaxley, ce qui provoqua l'hilarité chez lui, tout comme chez son neveu qui venait de réaliser ce tour de force...sans baguette.
Leurs enfantillages terminés, Ernie les débarassa de leur costume pour rendre la commande au client.
Lorsque les Perry furent hors de sa boutique, le fabricant s'empressa de fermer la porte en veillant à ce qu'ils ne soient plus dérangés.
Son neveu le regardait faire avec un sourire flottant sur ses lèvres et le fabricant su vite ce qui lui trottait en tête quand il remarqua qu'il aimait beaucoup les enfants. Son coeur se serra un peu lorsqu'il lui affirma que lorsque son jour viendra, il sera un père formidable.
Mais que voulez vous, Zach était un jeune encore naif, inconscient que pour lui, beaucoup était déjà passé. Ernie n'avait pas perdu espoir de trouver la perle rare mais le temps de la trouver, ne serait-il pas trop vieux pour lui faire un enfant ?
Néanmoins, il préféra cacher ce coté pessimiste et lui rendit un grand sourire.

-C'est vrai, je les adore. En même temps, heureusement, les enfants sont 75% de ma clientèle. Tu les verrais entrer, hésitants et un peu craintif. Et puis leurs yeux tout fiers lorsque leur baguette se révèle à eux... Les enfants sont porteurs de la véritable magie.

Il rigola un peu lorsqu'il lui demanda si toute réparation se passait toujours ainsi.

-Non, non malheureusement. Je n'arrive pas encore à faire des miracles, parfois, ils arrivent avec une baguette déjà morte et je ne peux rien faire pour la sauver...

Il ne réalisait pas qu'il parlait des baguettes comme des êtres vivants. Mais pour lui, c'est ce qu'elles étaient...Ses propres créations, ses "bébés" trouvant leur famille lorsqu'un gosse passait le seuil de sa boutique...

-Parfois, les clients sont pas très contents...Mais je trouve toujours un compromis. Une baguette sur commande ou une autre à prix réduit. Comme on dit, le client est roi.

A ce moment, Ernie usait de beaucoup de ruse et de persuasion pour que le fameux client reparte content de chez lui. Bien sur il y avait des exceptions...

Ils montèrent les escaliers de bois et après une rapide visite des lieux (il n'y avait pas grand chose à voir apres tout), Ernie invita son neveu à s'assoire dans le salon alros qu'il partait à la recherche des souvenirs familiaux.
Tournant les pages du vieil album poussiéreux, le fabricant fit défiler sa vie sous les yeux du gardien de dragon.

-Là, j'avais deux ans...Ho regarde ici, c'est ma grand-mère ! Je l'adorais mais elle n'était pas facile à vivre... Là c'est moi, continua t'il en se montrant inutilement du doigt dans sa tenue de gardien. J'avais quinze ans à l'époque. Mon Dieu qu'est ce que c'est que cette coupe de cheveux ? Je te jure que c'était à la mode à l'époque...Ho là hahah ! Oui, oui je m'en souviens comme si c'était hier ! C'est un batteur de l'équipe adverse, quel était donc son nom ? Rudolph, Rodolph...enfin bref, il m'avait mit KO au match précédent en plus de sortir avec une fille sur laquelle j'avais des vues...Bref, mon plus grand ennemi ! Expliqua t'il avec un sourire compatissant pour l'ado qu'il avait été. Mais ce jour là, on les a battu.

Il referma l'album non sans fierté pour s'emparer d'un autre, dédié aux membres de sa famille et donc, à Samy également.

-Nous voilà moi et ta mère ! Ho regarde ! Elle a ton collier ! Ici...elle a l'air fâchée attends que je me souvienne, j'étais encore bien petit...Ho oui ! S'esclaffa t'il. Elle avait été privée de sortie parce qu'elle m'avait perdu pendant une promenade. J'étais un petit con enfant et j'aimais bien...ennuyer mon monde.

Annecdote apres annecdote, Ernie sentit une vague de nostalgie l'envahir.

-J'aimais vraiment beaucoup ta maman. C'était une femme formidable et ca...Tout le monde le pense quelque soit nos opinions politiques.

Lorsqu'il referma le dernier album photo, Zach lui fit une déclaration qui lui fendit le coeur. C'est vrai que lui, il avait tout perdu le jour ou il avait perdu ses parents adoptifs...

-Si je fais une fouille plus méthodique, il se peut que je retrouve des photos de Samy et de ta mère adoptive ensemble. Je suis presque certain d'en avoir déjà vu une...

Oui, il revoyait clairement deux jeunes femmes ne regardant pas l'objectif mais l'une et l'autre avec complicité... Et il était quasi certain que la jeune fille était Mme Heel.

-Mais avec plaisir !


Lorsqu'il lui demanda de ses nouvelles, le fabricant sourit et prit la peine de réfléchir.

-J'ai fait la connaissance de Victor Yaxley, tu sais le jumeau de..l'autre. C'est un homme charismatique.

Il lui expliqua brièvement son étonnement (mais tû sa colère ) lorsqu'il avait vu la silhouette du leader du Nouveau Monde entrer dans sa boutique. C'était plutot drole rétrospectivement.
Il y avait aussi eut la réception des fiancailles du vieux Hopkins avec sa pauvre petite fille. Mais Ernie n'était pas encore prêt à en parler, dégouté et énervé de ne savoir rien faire pour aider Régina et son mari...

-Et toi gamin ? Quoi de neuf ? Toujours la moitié de 18 ? (haha pardonn xD)

Les photos animés défilèrent sous leurs yeux et un flots de souvenirs ininterrompus s'échappèrent de la bouche d'Ernie qui n'était pas avars de confidence. Ce n'étaient que quelques anecdotes, quelques extraits de vie, qui n'était bien sur qu'un condancé de tout ce qu'avait vécu Ernie et qui était très loin de le définir, pourtant, Zachary avait l'impression de connaître à présent son oncle depuis toujours. Toutes ces photos, tous ses souvenirs, tous ces moments qu'il avait vécu, il les avait partagé ainsi avec lui.

Il découvrit combien il tenait à sa grand-mère et combien il lui était attaché. Elle ne paraissait pas commode sur les photos pourtant il était évident qu'Ernie l'adorait, d'ailleurs il ne s'en cachait pas. Il rit devant la fameuse coupe de cheveux de son oncle, tout en ne manquant pas d'en rajouter une couche en lui confiant qu'il était heureux de ne pas être né à cette époque-là.  
Lorsqu'Ernie lui parla du batteur de l'équipe adverse, Zachary lui lança un regard entendu. Chaque joueur de Quodpot avait son Rodolph, sa bête noire. Le sien s'appelait Neil Johnson. Il fit également la connaissance d'une jolie préfète blonde d'une autre maison que celle d'Ernie, une amie qu'il avait conservé malgré les années : Regina Hopkins
C'était une très belle femme qui avait du en faire craquer plus d'un. Arquant un sourcil soupçonneux sur son oncle il lui demanda avec espièglerie

- Tu étais amoureux d'elle ?

Puis, après avoir bien épluché chaque photo mettant en scène Ernie, son oncle en chercha un autre dédié cette fois aux autres membres de sa famille, et plus particulièrement sa mère. Un étrange sentiment s'était emparé de lui. Il se sentait à la fois comblé, fier, et triste.
Sa mère semblait être doté d'une personnalité hors du commun, elle était très expressive, comme lui. En la regardant, on devinait immédiatement ce qu'elle pensait, mais si voir ses photos le comblait de joie, paradoxalement il regrettait de n'avoir jamais pu la connaître, de n'avoir jamais pu lui parler, se blottir dans ses bras, mais plus que tout, il regrettait qu'elle soit morte si jeune...
Elle avait tant de chose à accomplir et l'avenir devant elle...

Ses pensées furent heureusement interrompu par Ernie qui le fit sourire malgré lui alors qu'il réfléchissait quel bêtise il avait pu faire pour que Sam soit aussi fachée sur cette photo

- Oh t'inquiéte pas, tu ne pouvais pas être pire que Max, fit-il en soupirant. Ce gamin m'en a fait baver, je te jure, heureusement que Livie était là parce que je crois que j'aurais fini par commettre un meurtre. Contrairement à toi, je manque de pratique avec les enfants

Ernie avait replongé avec délice dans ses souvenirs d'enfance mais lorsqu'il était question de Sam, il pouvait voir beaucoup de nostalgie traverser son regard. Il l'aimait infiniment et ça se voyait. Zachary posa amicalement sa main sur le dos de son oncle en lui offrant un petit sourire lorsqu'il lui dit que tout le monde jugeait sa mère comme étant une personne formidable et ce quelque soit les opinions politiques.
Zachary apprécia beaucoup la remarque, surtout sachant à quel point il ne portait pas Saevus Yaxley dans son cœur. Mais les deux hommes avaient en commun d'avoir sincérement aimé sa mère même si c'était de manière très différente.

- Je regrette de ne pas l'avoir connu, mais j'aime entendre parler d'elle que ce soit par toi ou Saevus Yaxley. Elle paraissait être effectivement une personne exceptionnelle, j'espère qu'un jour j'arriverais au moins à me hisser à la hauteur de sa cheville, se moqua-t-il de lui-même

Ernie lui promit d'essayer de trouver une photo où se trouvait ses deux mamans, cela se voyait surement sur son visage mais il espérait de tout cœur qu'il finisse par retrouver cette photo, juste pour les voir toutes les deux, ensemble. Rien que l'idée de savoir qu'une telle photo existait, l'avait ému alors la voir, il savait que ça lui ferait quelque chose, mais c'était un sentiment doux et positif

Laissant les souvenirs derrière eux, les deux hommes se consacrèrent au présent et Ernie lui confia qu'il avait fait la connaissance de Victor Yaxley, le jumeau de Saevus qu'il ne nomma pas, se contentant de l'appeler « l'autre » dans une mauvaise foi évidente. Amusé, Zachary se fit un malin plaisir de le corriger et de le charrier

- Saevus. Il s'appelle Saevus. Il semblerait que le charisme face parti de la famille Yaxley. Si tu t'entend avec l'un des jumeaux il n'y a aucune raison que tu ne t'entendes pas avec l'autre frère.

Zachary ne pu qu'approuver lorsque Ernie lui avoua combien il avait été surprit de voir le sosie du Leader du Nouveau Monde entrer dans sa boutique. Ça il voulait bien le croire. Et lorsqu'il lui demanda ce qu'il y avait de neuf dans sa vie, Zach sourit en lui jetant un regard on ne peut plus explicite. Il lui était arrivé un tas de chose plus merveilleuses les une que les autres depuis qu'il était arrivé à New Phoenix et plus encore depuis qu'il avait vu Ernie

Tout d'abord il avait revu Saevus et à sa demande, lui avait montré comment sortir le Norvégien à Crête du zoo de New Phoenix. Zach avait bien conscience d'avoir réalisé un exploit, mais malheureusement c'était sa petite heure de gloire qu'il ne pouvait partager avec personne et surtout pas avec Ernie. Non pas qu'il n'avait pas confiance en son oncle, mais il n'en demeurait pas moins que certains sujets devaient rester confidentiel. Il n'était pas tant d'évoquer le vol d'un dragon de plusieurs tonnes en plein jour au nez et à la barbe des visiteurs présent et des gardiens mais plutot le système de sécurité défaillant du Zoo. C'était un sujet très grave qui était probablement entrain d'être corrigé grâce à l'aide du dossier qu'il avait rédigé et remis à Héres.

Alors qu'il s'apprêtait à lui répondre il inspira mais s'interrompit avant même d'avoir prononcé le moindre mot tout en jetant un regard

- la moitié de 18 ? C'est quoi c'te blague ? Se moqua-t-il en riant malgré lui.

C'était la première fois qu'il entendait cette expression, elle était nulle mais... il devait reconnaître qu'elle faisait son effet et vous poussait à en rire

- Et bien tout d'abord l'oeuf d'Ecarlate à éclot. Si tu le voyais, il grandit à vu d'oeil, et devine, je ne suis plus personae no grata, je crois qu'elle a comprit que j'avais simplement cherché à lui rendre son petit. Magnus quand à lui a été cndamné, j'ai témoigné contre lui il y a deux jours justement. C'est une bonne chose de faite, d'ailleurs encore merci, sans toi tout ça n'aurait pas été possible. Sinon, grimaça-t-il tout en se doutant que la suite n'allait pas enchanter Ernie, j'ai sympathisé avec Héres, le fils de Saevus, c'est quelqu'un de vraiment bien, et j'ai même fait la connaissance de sa fiancée Virginia.

Il lui raconta dans quelle circonstance la jeune femme était entrée dans le bureau de Héres. Puis il lui raconta sa rencontre absolument rocambolesque avec Merlin, puis il termina avec ce qui était entré de plus beau dans sa vie : ses retrouvailles avec Livie.
Quand il l'évoquait, il ne pouvait s'empêcher de sourire comme un bien heureux en pensant à elle. Il était persuadé qu'Ernie l'adorerait et que ce serait réciproque. Bien sur, il ne révéla pas le secret de Livie, c'était son secret après tout, et puis, là n'était pas le sujet...

- Je pensais l'avoir perdu à jamais et elle réapparait devant moi, conclu-t-il, comme par magie au moment où je m'y attend le moins, mais tu sais ce qui est le plus fou dans tout ça ? C'est que malgré ces six années notre relation est resté intact, le temps ne l'a pas altéré. Non, c'est même encore mieux, lui sourit-il. Tu sais, j'avais peur de mes sentiments. J'avais peur de la perdre en lui avouant ce que je ressentais mais lorsque j'ai compris qu'elle éprouvait pour moi les mêmes sentiments... je crois que je n'ai jamais été aussi heureux.

Oui, depuis qu'il avait quitté son cher Montana et ses forêts verdoyantes pour New Phoenix, depuis que Livie était entrée dans sa vie, il avait la sensation d'être enfin sorti de ce maudit tunnel et que plus rien de négatif ne pourrait lui arriver, après tout, il avait eut son lot.
Levant son regard sur Ernie, il se décida à lui poser une question qui lui trottait dans la tête depuis le soir où il l'avait rencontré

- Ernie, si on ne s'était pas croisé par hasard dans la réserve,.... Il s'interrompit. Non ça n'allait pas. Il se décida à reformuler sa demande. Tu connaissais mon existence, est-ce que ça t'arrivait de penser à moi ? Est-ce que tu avais l'intention de me contacter et de te faire connaître de moi ?

Ernie éclata de rire devant la question, pas si bête après tout, de son neveu. Avait-il été amoureux de Régina ?
Mmm...C'était dur à expliquer. Il se souvenait comme si c'était hier de leur première vraie conversation lors de leur première ronde en tant que préfêts à Salem.
Il avait été d'abord un rien intimidé par ce qu'elle dégageait. Puis, alors qu'ils parlaient ensemble, quelque chose chez elle lui plut. Etait ce la confiance en elle ou son humour cynique ? En tout cas, du plus loin qu'il ne s'en souvienne, jamais il n'avait éprouvé le moindre sentiment amoureux pour elle.

-Non...Répondit-il, lentement. Non, et je n'ai jamais comprit pourquoi, elle a beaucoup d'atouts pour plaire Reg.

La conversation avait dévié vers Sam, sans surprise avec tous ces clichés d'elle souriant (ou pas) à l'objectif. Ernie fut outré de voir comment Zch se considérait lui-même. Il n'avait pas encore remarqué ce manque de confiance en lui auparavant...

-Voyons gamin, tu lui ressembles déjà beaucoup plus que tu ne sembles le croire. Je ne doute pas un instant qu'elle est très fière de toi là où elle est.

"Là où elle est". Ernie n'était pas croyant, loin de là. Le Paradis pour  lui, c'était de la foutaise. Soit on choisissait de devenir fantôme, soit en redevenait poussière et puis plus rien. Bien sur il ne préférait pas partager cette opinion des plus personnels avec son neveu. Bien qu'il n'aimait pas les religions, il aimait à penser que les gens qu'on aiment restent vivant tant qu'on pense à eux.
ILs revenirent dés lors au présent bien réel tandis qu'Ernie lui avait confié sa rencontre avec Victor, le jeune homme répliqua que si on s'entendait bien avec un, on devait pouvoir s'entendre avec l'autre.
Masi justement, les sentiments qu'il éprouvait pour Victor Yaxley étaient on ne peut plus mitigés. Il ne savait pas s'il appréciait ce personnage finalement, malgré sa prévenance, quelque chose le dérangeait chez lui.

-Détrompe toi. D'après ce que j'ai compris, ces deux là se vouent une haine féroce dont je ne connais pas la cause. Ainsi, s'ils se détestent tant, je ne vois pas comment en apprécier un pourrait te faire devenir plus tolérant envers le deuxième.

Vint au tour du jeune homme de raconter ce qu'il lui était arrivé. Plutôt fier du rire qu'il avait obtenu avec sa blague débile (qui le faisait pourtant toujours autant hurler de rire) il écouta son neveu avec attention.

-C'est génial pour ta dragonne ! Mais encore plus pour toi ! Ton métier est suffisement dangereux que pour ne pas se réjouir du fait que tu ne sois plus sur la liste des ennemis numéro 1 de ces animals féroces, plaisanta t'il.

IL hocha la tête en signe d'appréciation lorsqu'il apprit la condamnation du voleur. Lorsque Zach le remercia de nouveau, il le va la main vers lui pour le stopper.

-Je n'ai pas fait grand chose si ce n'est que de sauver les fesses de mon neveu. Totalement égoiste de ma part que de te garder vivant, répliqua t'il, malicieux.

IL essaya de ne pas broncher lorsqu'il apprit qu'il avait fait connaissance avec l'héritier du leader du Nouveau Monde. Faire la connaissance de la fiancée de cette dernière prouvait une certaine intimité entre les deux qu'il n'approuvait guères mais Ernie s'était juré d'essayer de ne pas gâcher de nouveau leurs conversations avec de la politique. C'est pour ca qu'il ne réagit pas à cette nouvelle peu réjouissante, ce contentant de le faire à la suivante.
Et ce n'était pas des moindres : le jeune homme était amoureux. Ca se voyait tellement avec son sourire béat accroché à ses lèvres lorsqu'il parlait d'elle.
Le coeur d'Ernie se réchauffa et il sourit, gagné par cette paix sereine que de savoir celui qu'on aimait heureux. Car cette fameuse Livie, le rendait, de toute évidence, extrêmement heureux.

-Gamin, sache que je te déshérite si tu ne me la présentes pas sous peu ! Plaisanta t'il (après tout, il n'avait pas grand chose à léguer et certainement pas une fortune caché au fond d'un chaudron!).

Il lui lanca une grande tape dans le dos, très masculine en s'exclamant, le sourire aux lèvres

-Mon gars, je suis véritablement heureux pour toi ! Cette Livie a l'air d'être une chic fille et je l'aime déjà rien que par ce sourire d'idiot qu'elle arrive à te donner, même à distance !

Ensuite, Zach lui posa une question qui semblait lui avoir tourner depuis quelque temps dans la tête.
Le fabricant fixa intensément son neveu avant de répondre, le plus franchment du monde.

-Oui, bien sur que je pensais à toi.

Combien de fois avait-il revu le petit garçon couvert de poussière ? Combien de portraits robots il avait dessiné dans son cerveau en pensant à lui alors que les années filaient ? Il soupira, un peu honteux mais préférant jouer la sincérité.

-Je ne l'aurai pas fait si je n'avais pas eut vent de la tragique mort de tes parents. Martha m'avait promis que tu serais élevé avec tout l'amour dont elle était capable. Et puis, tu ne connaissais pas mon existence, ni celle de ta véritable mère.

Aurait-il su le décès du couple Heel ? Non. Non, peut-être pas. Avec le temps, il avait cessé de guetter chaque signe de cette famille qui avait son neveu parmi les leurs. Et oui, il en avait honte aujourd'hui, comme s'il avait accepté d'abandonner le gamin à son sort.

-Mais je serai venu, sois en sur, si j'avais appris ta perte. Tu n'aurais d'ailleurs rien comprit en me voyant débarquer.

Ernie était désireux d'alléger l'ambiance, espérant de tout coeur ne pas avoir vexé le jeune homme. Après tout, Martha lui avait fait jurer... Mais il avait peut-être eu tors d'accepter.

Zachary arqua un sourcils amusé lorsqu'il entendit rire son oncle après qu'il lui eut demandé s'il en avait pincé pour Regina. Etait-ce un petit rire nerveux qui cherchait à dissimuler la vérité ? C'est ce qu'il pensa tout d'abord alors qu'un sourire polisson commençait à s'étirer sur ses lèvres, néanmoins lorsqu'il lui répondit en niant un quelconque sentiment amoureux, Zach n'aurait su dire qui Ernie cherchait à convaincre, lui ou lui-même ?

- Tu aurais du tenter ta chance si elle était si bien que ça, répondit-il sur un petit ton goguenard. Qu'est-elle devenue ? Tu pourrais peut-être la recontacter, l'encouragea-t-il avec malice. Tu as ma bénédiction, je serais ravie d'avoir une tante comme elle

Zachary charriait Ernie car il savait que l'homme aspirait à rencontrer la femme de sa vie, il le lui avait avoué à New Phoenix. Mais qui sait, peut-etre se trouvait-elle là, sous ses yeux, et qu'il n'en n'avait pas conscience. Si Zachary était parvenu à embarrassé son oncle ce dernier le lui rendit bien en le faisant rougir jusqu'aux oreilles après qu'il lui eut certifié qu'il ressemblait beaucoup à sa mère, même s'il n'en n'avait pas conscience. Zach n'avait rien répondu se contentant de sourire tout simplement. Un sentiment de fierté l'envahissait à chaque fois qu'on lui disait qu'il tenait beaucoup de cette femme exceptionnelle qu'avait été sa mère. Que ce soit Saevus ou Ernie.
Mais à chaque fois, il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il avait hérité de son mystérieux père

En parlant de Saevus, Zachary fut surprit de découvrir que son oncle avait rencontré le frère jumeau de ce dernier et que contrairement à ce qu'il avait cru, le sentiment qu'il éprouvait à l'égard de Victor Yaxley était on ne peut plus mitigé. Ernie était pourtant quelqu'un d'ouvert, et rien que cela, attisa la méfiance de Zach à l'égard de Victor Yaxley, d'autant plus qu'Ernie lui confia que les deux frères se vouaient une haine féroce. Pour quelle raison ? La jalousie ? Victor était-il envieux de la réussite de son frère ? Plus Ernie lui en parlait, plus Zach se jura de rester sur ses gardes si sa route venait à croiser celle du jumeau de Saevus Yaxley

La discussion prit un tour plus léger lorsque Zachary lui parla d'Ecarlate et de son petit. Ernie ne cacha pas son soulagement de découvrir qu'Ecarlate ne semblait plus vouloir le dévorer, ce qui lui tira un regard espiègle accompagné d'un sourire malicieux.

- Serait-ce que tu t'inquiètes pour moi ? Se moqua-t-il gentiment. Tu sais les dragons sont loin d'être les créatures indomptables et dangereuses que tout le monde s'imagine. Bien sur je ne suis pas inconscient, ces créatures pèsent une tonnes et peuvent vous écraser en un mouvement tout comme ils peuvent vous dévorer en un coup de machoire, mais je reste persuadé qu'ils nous comprennent et qu'ils nous traitent de la même manière qu'on se comporte avec eux. Tu sais, les dragons sont des créatures très fiers, personne ne peut se targuer de les dompter ou de les dominer, les hommes qui s'imaginent pouvoir contrôler un dragon sont stupides, Ce ne sont pas des animaux domestiques. Par contre, je reste persuadé qu'on peut devenir ami avec eux. Quoi ? Ria-t-il en croisant le regard de son oncle. Je suis bien ami avec centaures et des serpents, il n'y a qu'avec les Wendigo que je ne pourrais jamais m'entendre fit-il dans une moue

Les Wendigos c'était tout une histoire, mais ce n'était pas parce qu'elles étaient considérés comme des créatures dangereuses qu'il les détestait, mais parce qu'il avait pu faire l'expérience de leur cruauté, et aussi parce qu'elles s'en étaient prit à la femme qu'il aimait...
La modestie d'Ernie qui affirmait ne pas avoir fait grand chose si ce n'est lui sauver la vie de manière purement intéressé lui tira un timide sourire ampli de reconnaissance. Ernie était un homme simple et modeste, deux de ses grandes qualités, et que Zach appréciait sincèrement. Il lui fut également reconnaissant de ne rien dire concernant son amitié naissante avec Hères Yaxley. Il commençait à connaître son oncle. Ernie était un homme très enthousiaste qui était absolument insatiable lorsqu'un sujet lui plaisait. A contrario lorsque ce n'était pas le cas mais qu'il ne voulait pas polémiquer, il gardait le silence. Il ne s'était guère attendu à ce qu'il saute de joie à cette nouvelle étant donné son opinion politique et celle qu'il avait sur les Yaxley. Zachary ne pouvait nier que Saevus était un brin manipulateur mais il était comme tous les hommes politiques, ça ne faisait pas pour autant de lui Voldemort en personne, mais il était certain qu'Ernie avait une toute autre opinion sur la question.

Toutefois, pour son plus grand bonheur, la réaction d'Ernie fut toute autre lorsqu'il parla de Livie. Son oncle se réjouissait sincèrement de son bonheur naissant. Son sourire et ses yeux qui pétillait de bonheur pour lui furent accompagné d'une bonne frappe bien gratifiante dans le dos. Il lui tardait de la rencontrer et à Zach de la lui présenter. Il ne doutait pas un seul instant qu'Ernie et Livie s'adoreraient si tôt qu'ils se rencontreraient.

- Ah mais il ne tient qu'à toi de la rencontrer, répondit Zach sur un petit ton espiègle, mais pour cela il faudra que tu viennes à New Phoenix

Sorcière, Livie avait tout à fait la possibilité de venir à Boston, mais elle taisait sa magie, comme un secret honteux. Non c'était même plus grave que ça, elle niait cette partie d'elle-même à cause de ce que lui avait fait subir son père à elle et à sa mère. Qu'elle ne désirait pas faire usage de la magie était quelque chose que Zach ne pouvait pas comprendre mais qu'il respectait néanmoins malgré tout puisqu'il s'agissait de son choix. Mais à partir du moment où la magie de Livie commençait à se manifester parce que cette dernière l'entravait était une toute autre histoire. C'était quelque chose qu'il ne pouvait pas accepter parce que c'était dangereux pour Livie, et qu'il ne désirait qu'une chose, la protéger, et ce, même d'elle-même s'il le fallait. Heureusement, pour l'heure ils n'en n'étaient pas encore là, et Zach tentait de lui faire accepter sa magie, mais Livie était têtue et lorsqu'elle avait décidé quelque chose c'était très difficile de lui faire changer d'avis, en cela, ils se ressemblaient beaucoup.

La claque dans le dos, mais surtout les paroles que prononcèrent Ernie lui tirèrent un sourire qu'il était incapable de contenir.

- Je n'ai jamais ressenti cela pour aucune autre. Bon je te rassure, fit-il en levant sa main devinant pertinemment qu'Ernie n'allait pas hésiter à le charrier à ce sujet, je n'ai pas eut une collection de petites amies mais elle, c'est différent. Je ne sais pas si c'est parce que je la connais depuis toujours, si c'est parce qu'on a grandit ensemble ou si c'est ce qu'on appelle une âme soeur mais je l'aime plus que tout au monde. Je pourrais mourir pour elle s'il le fallait

Ce n'était pas des paroles imagés, et encore moins des paroles en l'air. N'avait-il pas été prêt à sacrifier sa vie lorsque le Wendigo s'était attaqué à elle ? Il n'avait pas eut la moindre hésitation à l'époque et aujourd'hui il savait qu'il en serait de même.

- Tu vas l'adorer, lui certifia-t-il. Par contre je ne sais pas comment va le prendre Salem mais elle a un chat qui s'appelle Pantoufle. Cette boule de poil est adorable tu verras, quand à Livie c'est le genre de personne à éclater de rire même face à des blagues du style la moitié de 18, se moqua-t-il en faisant référence à la blague d'Ernie. C'est quelqu'un de réservé mais lorsqu'elle est en confiance et qu'elle se sent bien tu pourras constater que c'est une fille bourrée d'humour. D'ailleurs, elle aussi est musicienne, elle joue de la harpe. C'est une femme courageuse qui me suivait partout dans nos expéditions en foret. Elle m'a toujours fait confiance et c'est réciproque, elle est la seule personne pour laquelle je n'ai absolument aucun secret.

Zach plongea un instant dans ses souvenirs, et finit par avouer à Ernie qu'il avait souvent pensé à elle, enchainant ensuite sur lui. Et Ernie qui connaissait son existence depuis toujours, Ernie qui l'avait rencontré alors qu'il n'était qu'un petit garçon, lui arrivait-il de penser à lui ? Comptait-il reprendre un jour contact avec lui ? Tels étaient les questions que Zach s'étaient posés à l'encontre de son oncle et qu'il avait fini par lui poser.

Ernie avait alors plonger son regard franc dans le sien avant de lui répondre. Ernie fit preuve d'une grande honnêteté envers lui. Bien sur qu'il pensait à lui par contre, il n'aurait jamais tenté de reprendre contact avec lui du vivant de ses parents adoptifs

Zach sourit avec amusement en imaginant la scène qu'Ernie venait de lui confier. Ernie arrivant en pleine foret du Montana et le serrant dans ses bras, c'est sur qu'il n'aurait rien comprit

- Tu n'as pas à t'en vouloir, fit Zach qui s'imaginait aisément les tourments que ses questions venaient d'engendrer chez Ernie, qui n'avait absolument pas à se sentir coupable. Tu as bien fait, ma question était idiote. Sache en tout cas que Martha a tenu sa promesse, je n'aurais jamais pu rêver à de meilleurs parents. Tu sais, j'étais très proche de mon père. En plus de Sam, c'est également à lui que je dois cette passion pour la nature et les créatures qu'elles soient magique ou non. On faisait de longues balades en forêt. Je ne me lassais jamais de l'écouter m'expliquer les secrets de telle ou telle plante, ou telle ou telle créature, tout comme toi avec ton père j'imagine. On partageait la même passion. Et puis, être le petit dernier qu'on attendait pas offrait de nombreux avantages, j'ai bien conscience d'avoir été très gâté... Tu es fils unique Ernie ?

Zachary se doutait un peu de la réponse car sur les photos qu'Ernie lui avait montré il n'était question d'aucun frère ou soeur, toutefois, il préférait demander pour s'en assurer, il était bien placé pour savoir que les familles étaient loin d'être toujours ce qu'elle paraissait. Et puis Zachary estimait avoir assez parlé de lui, c'était à son tour de se dévoiler. Lui aussi voulait apprendre à connaître son oncle et à savoir sur lui tout ce qu'il y avait à savoir.

- Bon et sinon, qu'as-tu prévu pour notre week-end ? On pourrait déjà peut-être sortir Salem, j'ai l'impression qu'il en a besoin. Tu en profiteras pour me raconter tes voyages monsieur l'aventurier parce que je t'ai trouvé un peu évasif toute à l'heure. Je suis certain que pour récupérer tous les ingrédients nécessaires à la confection des baguettes que tu conserves dans ton atelier il a du t'en arriver des belles. Je veux tout savoir !

Zach ne sembla pas convaincu par sa réponse au sujet de Régina, ce qui l'amusa grandement. Oui, il trouvait cette femme de caractère séduisante, elle savait rire avec lui mais ce n'était tout simplement "celle qu'il attendait". Ernie ne savait pas exactement pourquoi mais Reg était dès la première rencontre devenue son amie, sans arrières pensées.

-Tu sais gamin, il y a de ces choses qu'on ne maitrise pas. Elle n'est pas ce que je recherche en amour mais elle l'est dans le domaine de l'amitié. Pour preuve on se voit encore souvent ! Et je connais bien son époux.

Le couple qu'il formait avec son amie était on ne peut plus élégant et, plus important encore, il avait été comme un rempart solide face au père de cette dernière, qu'Ernie jugeait malsain.

-Ta tante, elle arrivera quand elle arrivera, mais sois sur que tu auras l'exclusivité ! Plaisanta t'il.

La conversation dévia sur la passion du gardien de dragons, c'est-à-dire, ces lady bêtes féroces. Même si l'idée pouvait paraitre saugrenue que de pouvoir être "ami" avec un dragon, Ernie la comprenait. Ne considérait-il pas Salem comme bien plus qu'un simple animal domestique ? Il était son ami le plus fidèle et il n'avait pas si honte de le dire devant témoins.

-Ho mais je n'ai rien dit ! Se défendit-il en riant. Je peux comprendre je crois, même si je préfère les amis de plus petites tailles !

Penchant la tête, il lui demanda, perplexe

-Pourquoi tu n'aimes pas les Wendigos ?

C'est vrai que ces créatures n'étaient pas des plus sympathiques mais Ernie aurait dit pareil des dragons... Une histoire se cachait sous tout ça et le fabricant avait hâte de l'entendre. Il aimait apprendre toujours plus du gamin face à lui. Comme si plus ils apprenaient à se connaitre, plus il se rait difficile au destin ou aux politiques de les éloigner. C'est dingue comme Ernie s'était si vite attacher à lui, il serait dévaster si un jour le jeune homme déciderait de lui tourner le dos.
Mais ca ne serait surement pas pour tout de suite vu son enthousiasme à lui raconter ses plus grandes joies. Et en ce moment, sa plus grande joie était une jeune demoiselle qu'Ernie avait véritablement hâte de connaitre.

-Je suis partant ! S'exclama t'il. Même si c'est à New-Phoenix, je suis prêt à beaucoup pour rencontrer celle qui te donne cet air si heureux ! Tu l'as connait donc depuis toujours ? Tu sais quoi, je suis presque jaloux ! S'exclama t'il, mi sérieux, mi malicieux.

C'est vrai, on dirait que Zach était transporté ne serait ce que lorsqu'il parlait d'elle. Ernie avait hâte de les voir ensemble pour observer si un couple simplement amoureux. Les histoires d'amour autour de lui avait souvent été douloureusement compliquées.
Il espérait que cette jeune fille était parfaite parce que c'était ce que méritait son neveu. Et puis, même si elle ne l'était pas, elle gagnait des points en le rendant déjà si heureux.

-En plus, si elle aime mon genre d'humour c'est parfait ! Que fait-elle dans la vie ?

La suite de leur échange devint plus grave et le ventre d'Ernie se tordit alors qu'il attendait la réponse de Zach. Lui en voulait-il ? Avait-il eu tors d'être sincère ? Non, non on a jamais tors de parler le coeur ouvert. Et son neveu était du genre à préférer la vérité aux mensonges faciles.
Néanmoins, les craintes de l'artisan disparurent alors que le jeune homme le rassurait.

-Non, non ta question n'était pas idiote, bien du contraire, je me serai posé la même. Je suis heureux que tes parents t'aient tant donné et tant chéris.

Il sourit, attendri en remarquant ce nouveau point commun entre eux : une passion transmise par leur père respectif.

-Oui, c'était pareil pour moi. En nous léguant cette passion, je pense qu'ils ne nous quittent jamais réellement.

Oui, son père était toujours avec lui lors de ces voyages et il voyait toujours si nettement son regard intéressé alors qu'il trouvait de nouvelles combinaison pour renforcer les baguettes. Ernie avait beau avoir prêt de quarante ans, il aimait encore tellement ressentir que son père était toujours en lui. Comme sa grand-mère d'ailleurs. Se souvenir des personnes disparues étaient le seul moyen de les garder avec nous, comme un patronus des plus puissants. Parce que même à quarante ans, sa famille lui manquait terriblement. Rencontrer Zach avait été une véritable bénédiction.

-Ce n'est donc pas un mythe ? Le p'tit dernier est toujours le préféré ? Demanda t'il en riant. Car oui, je suis fils unique. Ta mère était comme la soeur que je n'avais jamais eu mais qui me manquait tant dans mes jeux d'enfants.

Zach demanda un peu plus sur les plans de ce week end. Ernie pensa à la petite somme qu'il avait retiré et qui allait leur offrir un excellent restaurent.
Par ailleurs, le jeune homme avait parfaitement remarqué les agissement de Salem et Ernie s'agenouilla aussitôt pour que ce dernier vienne se frotter à lui.

-Ho pardon mon vieux ! Ton cousin a raison, t'aimerais sortir pas vrai ? Quel mauvais maître je fais...

Salem le lécha, pas rancunier pour un sous d'avoir du patienter de plus d'une heure sur l'horaire habituel de sa promenade journalière. Sa queue se balancait frénétiquement car il avait comprit qu'enfin, on allait s'occuper de lui. Le fabricant lui frictionna affectueusement le crane et se releva.

-Okay, va pour la promenade, il en a besoin le pauvre !

Les deux hommes s'apprêtèrent en riant, Salem sautant autour d'eux d'un air joyeux. Il n'avait pas besoin de laisse, car son chien lui obéissait grâce à un simple regard.
Ils sortirent de sa petite boutique et Ernie demanda avec un sourire digne d'un grand enfant

-Alors gamin, qu'est ce que tu veux savoir sur mes aventures palpitantes ?

(hrpg : ca pourrait être une fin ? Même si je suis prête à continuer, j'aime tellement Zachy et Ernie ensemble :D )

Si Zach avait émit quelques doutes quand aux sentiments que son oncle avait pu éprouver pour son amie d'enfance, Ernie les balaya en un instant, lorsqu'il lui affirma que Regina n'était absolument pas ce qu'il recherchait en amour, bien qu'elle le fut dans le domaine de l'amitié. Et il fallait le croire puisque tous deux étaient, aujourd'hui encore, amis, pour preuve, il connaissait même son mari. Zach était heureux pour Ernie de savoir qu'il avait des amis sur qui il pouvait compter, même si bien sur il n'avait pu s'empêcher de faire la grimace en découvrant que la belle Regina était mariée et visiblement heureuse. Malgré tout, il comprenait parfaitement ce que Ernie voulait dire lorsqu'il prétendait que certaines choses échappaient à notre contrôle et qu'on ne maitrisait pas tout. On ne choisissait jamais de qui on allait tomber amoureux, c'était un fait, et il était bien placé pour le savoir. Zach ne pu s'empêcher de rire avec amusement lorsque Ernie lui affirma que sa tante viendra en temps voulu, mais que le jour où cela se produirait, il en aurait l'exclusivité.

- J'espère bien, répondit Zach avec amusement. Et donc, c'est quoi pour toi la femme idéale ? Qu'est-ce qu'elle devra posséder que Régina n'a pas ? Se moqua-t-il en affichant une petite moue espiègle. Enfin je ne t'apprendrais rien, si je te dis que parfois celle qu'on attendait n'a parfois rien à voir avec celle qu'on imaginait... sauf pour moi, plaisanta-t-il

Zach avait laissé s'échapper un petit rire amusé lorsque Ernie lui confia qu'il préférait les amis de plus petites tailles que des dragons. Plus conventionnel ne serait peut-être pas inapproprié non plus. Toujours est-il que Zach ne doutait pas un instant de l'importance de Salem dans la vie d'Ernie. Il était son compagnon, et à n'en pas douter son ami le plus fidèle et le gardien de tous ces secrets

- Quel âge a-t-il ? Voulut-il savoir tout en chahutant avec l'animal

Lorsque Ernie parut surpris de découvrir que Zach n'appréciait pas les Wendigos, et qu'il lui demanda les raisons, Zach ne put s'empêcher de retenir une grimace. Néanmoins, une partie de lui ne pouvait s'empêcher d'être amusé par l'étonnement d'Ernie. Aucun sorcier, qui connaissait l'existence de ces créatures de prêt ou de loin, ne pouvait leur porter la moindre sympathie. Pourtant, pour Ernie, Zach aurait pu être cette exception, preuve en était, s'il le fallait, à quel point il l'avait si bien cerné.
Zachary lui expliqua que dans le Montana, les Wendigos faisaient partis du paysage et que ses habitants avaient apprit à vivre avec cette menace permanente. Lorsqu'il était enfant, Ben s'amusait toujours à lui faire peur en lui disant que le Wendigo allait venir le chercher dans la nuit s'il n'était pas sage. Puis en grandissant, et en parcourant la forêt de nuit, il avait apprit à rester sur ses gardes, et bien qu'associé en général avec les premières vagues de grands froid, les attaques se faisaient toute l'année, il n'en n'avait jamais rencontré, même s'il était tout à fait conscient de leur présence. Il n'en n'avait jamais vu du moins jusqu'à ses 17 ans...

Il lui raconta alors comment il s'était mis en tête de chasser le Wendigo pour prouver à sa famille et à Ben en particulier, qu'il n'était plus un enfant et qu'il était tout à fait capable de les traquer avec eux. Il lui raconta comment, il s'y était prit pour entrainer Livie dans cette aventure, comment ils avaient remonté la piste du Wendigo, comment ils s'étaient fait surprendre par la nuit tombée. Comment de traqueurs ils étaient devenus les proies de ces créatures, et comment Ben, son père, on oncle et Joey leur avaient sauvé la vie. Il resta très sommaire, évitant de mentionner le rôle magique de Livie ou encore le fait que sa mère avait décidé de ne plus jamais revenir dans le Montana à cause de lui et de cette mésaventure. Si Ernie prenait Livie pour une moldue, nul doute qu'il allait considérer son comportement d'irresponsable, ce qui était le cas de toute manière, que Livie soit ou non une sorcière.

- J'ai vu tout ce que ces créatures sont capables de faire, et pas uniquement à cause de cette histoire, même plus tard. Tant parce que je vivais dans une de ces régions infestées par ces créatures qu'en qualité de guide forestier. Je ne compte plus les victimes qu'elles ont fait malgré notre vigilance.  Elles sont cruelles et sans pitiés et je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi de tomber entre leurs griffes.

Livie. Dire que sans l'intervention de Ben, elle aurait pu mourir. Livie qu'il avait retrouvé et qui lui avait fait connaître le paradis...
Penser à elle, suffisait à le faire sourire, aussi était-il ravi d'entendre Ernie plaisanter ça lui permettait d'avoir une raison de sourire. L'enthousiasme dont fit preuve son oncle à l'idée de se rendre à New Phoenix pour la rencontrer alors qu'il connaissait son aversion pour tout ce qui se rapportait au Nouveau Monde, le toucha infiniment. Auprès d'Ernie il avait vraiment l'impression d'avoir une nouvelle famille. Ernie s'intéressait à tout ce qui le touchait de près ou de loin, aussi se fut sans surprise qu'il le vit lui poser des questions sur la jeune femme, auxquels Zach se fit un plaisir de lui répondre

- Et bien on s'est rencontré pour la première fois lorsque nous avions respectivement 12 et 13 ans. On s'est percuté en foret. Sa mère avait loué un chalet en montagne, pas très loin du notre. On se voyait tous les étés. On a partagé énormément de choses tous les deux, mais tu sais quoi ? Le plus fou c'est que notre complicité est resté intact malgré ces 6 dernières années où l'on s'était perdu de vu.

Six ans, qu'est-ce qu'elle lui avait manqué ! Chassant cela de son esprit il lui sourit et continua de répondre à ses interrogations

- Livie est bibliothécaire, elle travaille à la tour Yaxley.

Puis, par la suite, la conversation tourna autour de leur père. Ernie semblait avoir été très proche du sien, un peu comme lui. Le sourire de Zach s'élargit lorsqu'il réalisa à quel point ils étaient semblable ne serait-ce que dans leur relation avec leur père respectif. Zach comprenait ce que voulait dire Ernie. Hériter de cette passion que lui avait transmit Victor Heel était, à présent qu'il était mort et que Zach venait de découvrir la vérité sur ses origines, une manière de se raccrocher à ce père qui l'avait élevé comme son fils. Il n'était peut-être pas son fils biologique mais il avait hérité beaucoup de choses de lui malgré tout. C'était une façon pour lui de se raccrocher à cette famille qui avait volé en éclat depuis le décès de ses parents. En cela, l'entrée d'Ernie dans sa vie était salvateur. Ils se connaissaient depuis peu mais en réalité c'est comme s'ils s'étaient toujours connus. En quelques temps, Ernie avait occupé une place importante dans sa vie. Lorsqu'il pensait à son père, Zach ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il avait pu hériter de son véritable père

Il ne répondit rien quand Ernie se moqua de lui en lui faisant remarquer que le petit dernier était toujours le préféré de la famille, mais il sourit timidement et ses joues se mirent à rosir légèrement. Il ria doucement lorsque Ernie lui confia qu'il aurait bien aimé avoir un petit frère ou une petite soeur

- Tu dis ça parce que tu n'avais pas de grand frère qui se comportait en tyran avec toi, se moqua-t-il tout en enfilant sa veste, prêt à suivre Ernie qui s'apprêtait à sortir Salem. Face à la mine déconfite de son oncle, Zach eut un petit rire moqueur avant de le rassurer. Je plaisante, rassure-toi, et puis je lui en faisais voir aussi de toutes les couleurs. Après quand à dire que j'étais le petit préféré j'irais pas jusque là. Nos parents nous aimaient tous de la même manière, ils étaient fiers de chacun d'entre nous, mais j'étais plus proche d'eux parce que j'avais une sacré différence d'âge avec Benjamin et Tamara alors forcément ils devaient s'occuper un peu plus de moi. Imagine, Je n'avais que 10 ans quand Ben en avait déjà 19 et Tamara 16.

Lorsqu'ils quittèrent la boutique, ils ne furent pas agresser par le froid hivernale. Mine de rien, il faisait doux pour la saison en ce mois de février, du moins de l'avis de Zach. Salem trottait à coté d'eux gaiement, visiblement ravi de pouvoir enfin profiter de sa balade quotidienne. Le quartier paraissait paisible, c'était la fin de journée et le soir tombait doucement. Les mains enfoncées dans les poches de sa veste, Zachary se tourna vers Ernie en arborant un immense sourire enfantin lorsque ce dernier lui demanda ce qu'il voulait savoir sur ses aventures

- Mais tout, répondit-il comme s'il s'agissait d'une évidence. Je veux absolument tout savoir. On a assez parlé de moi, c'est à ton tour à présent.

Zachary était curieux d'en apprendre plus sur Ernie. Depuis qu'il était arrivé chez son oncle, il avait l'impression de n'avoir fait que parler de lui, alors que ce qui l'intéressait lui, c'était d'en apprendre plus sur Ernie, et il comptait bien profiter de ce week-end pour se voir exaucer. A partir de maintenant, le seul sujet de conversation que Zachary autoriserait serait Ernie et Merlin savait qu'il y avait à en apprendre sur cet homme. Ne serait-ce qu'en évoquant tous ces voyages qu'il avait fait jusqu'à aujourd'hui et qui lui avait permis de découvrir tous ces pays, ou Etats que Zachary n'avait découvert qu'au travers des livres ou de son écran d'ordinateur. Le jeune dorcier voulait tout savoir ! Quel fut son premier voyage ? Quelles rencontre avait-il fait ? Quel genre de mésaventure avait-il connu ?... Tout, il voulait savoir !