" On dit souvent que les gens ne veulent voir que ce qu’ils ont envie de voir, mais quand la réalité saute aux yeux, certaines personnes se rendent compte de leurs erreurs et rectifient le tir. À force de mensonges, d’autres se font prendre à leurs propres pièges. Et puis, il y a ceux qui découvrent ce qu’ils ont toujours eu devant les yeux."
Lyra & Saevus
Lyra était tendu jusqu'au nerf les plus profonds de son organisme. Elle avait demandé à son époux de la rejoindre pour une urgence, elle avait quelque chose d'important à lui dire. Elle avait longuement hésité à lui dire tout la vérité ou juste une partie. Si elle dénonçait Charles ou qu'elle assumait avoir une liaison, elle perdrait le respect que Saevus avait pour elle. Et rien qu'à ses propres yeux, son acte était impardonnable. Elle le cachait donc à son mari, mais cela ne l'empêchait en rien d'être stressé par la venue de celui-ci. Lyra allait lui annoncé qu'elle était enceinte. Elle même n'en revenait pas. Enceinte. A quarante trois ans elle allait avoir un enfant. Avec la médecine moderne, cela ne posait plus vraiment de problème mais elle le sentait trop âgé pour ça. Et pourtant.
Mais surtout, elle n'arrêtait pas de penser à Charles, à cette nuit interdite et à leur échange torride. Jamais elle ne se serait cru capable de ça. Ce soit là, elle savait Saevus avec l'Autre. Avait-elle voulu se venger ou simplement trouver du réconfort dans les bras d'un autre homme ? Elle ne savait pas, Lyra était perdue. Depuis cette nuit, elle n'avait aucune nouvel de Charles qui faisait tout pour l'éviter, et elle détestait ça. Dans un sens, ce silence l'arrangeait mais elle ne pouvait penser autrement après ce qu'elle avait fait à son époux.
En face de la grande baie vitrée de son appartement, elle regarda la vu sur New-Phoenix. Elle ne se laissait pas de cette ville. Lyra passa sa main sur son ventre avec un sourire. Un enfant. Elle se demandait vraiment comment Saevus allait réagir. Allait-il être en colère contre elle ? Ou peut-être allait-il être heureux... Elle n'avait aucune idée de sa possible réaction. C'était une des grandes questions de sa journée. Il ne devrait d'ailleurs pas tarder. Toujours la main sur son ventre elle pense à l'autre père possible de cet enfant. Charles. Elle ne pu s'empêcher de penser que cet enfant serait d'autant plus magnifique s'il était de lui... Mais elle cacha cette pensée dans un coin. Dans tout les cas, Saevus serait le père. Il était son mari et reconnaîtrait l'enfant comme le sien. Il n'y avait aucun doute à avoir là dessus. Ca n'empêchait pas sa peur de s'amplifier au fur et à mesure que les minutes passaient.
Derrière elle, la porte s'ouvrit sur Saevus dans son beau costume. Elle lui sourit gentiment et l'accueillis avec un rapide baiser sur les lèvres comme elle en avait l'habitude. Cet homme avait toujours été gentil avec elle, pourquoi ne le serait-elle pas ? Leur couple était connu et reconnu pour sa mixité et la famille qu'ils avaient formés. « Bonjour Saevus, merci d'être venu aussi vite. » dit-elle avec un sourire à son époux.
Saevus avait reçu le message de son épouse. Lyra n’était pas du genre à le déranger dans ses affaires pour un petit problème sans importance. Le Leader déplaça donc aussitôt ses autres rendez-vous pour pouvoir rejoindre sa liée et savoir ce qui lui posait problème.
Avec le temps, Yaxley avait fini par trouver un équilibre à sa vie familiale et sentimentale. Il ne pouvait pas se passer de Régina. Elle lui était aussi essentielle que l’air qu’il respirait. Elle était été la flamme, le feu ardent. Plusieurs mois sans elle, le rendait nerveux et irascible. Et en même temps, elle n’était pas faite pour lui. Elle faisait ressortir le pire de sa personne, le transformer en un monstre assoiffé uniquement de passion et de sadisme. C’était souvent à ce moment qu’il avait besoin de retrouver une autre femme qui avait également une place immense dans sa vie : Lyra. Il ne l’aimait pas du moins pas avec autant de passion que l’Autre mais il avait une profonde tendresse et une réelle amitié pour elle. Elle était sa plus proche amie. Il admirait son calme, sa dévotion et sa douceur. Elle était en tout point la femme parfaite.
Le Leader savait que Lyra souffrait des sentiments que son mari avait pour la véritable mère de Priscus. Saevus et elle s’étaient mariés pour le bien commun, pour devenir un exemple de tolérance, pour envoyer un message fort au monde magique comme à celui des moldus. L’idée d’un autre monde possible à travers l’union de deux communautés que tout semble opposer. Ils étaient donc impossibles pour eux de reprendre leur liberté respective et de briser le mythe. Alors Yaxley s’efforçait d’apporter à Lyra une vie confortable et tranquille. Il se montrait avenant et respectueux. Il n’avait même pas besoin de se forcer. Sa compagne était tout simplement admirable.
Il entra dans leur appartement et se dirigea vers le salon baignait de lumière. Il trouva rapidement son épouse. Elle vint vers lui et déposa un simple baiser sur ses lèvres auquel il répondit. Il sentait bien que quelque chose n’allait pas aujourd’hui. «Viens t’asseoir Lyra...» Il posa doucement une main dans le dos de son épouse et l’amena jusqu’à le canapé. Il l’invita a s’asseoir et prit place à son tour à ses côtés. «De quoi voulais-tu me parler ? Ton message était un peu vague mais cela avait l’air important. Tu n’es pas malade, j’espère.»
Peu de maladies pouvaient résister au savoir faire des Partisans cependant toutes n’étaient pas encore éradiquée...
" On dit souvent que les gens ne veulent voir que ce qu’ils ont envie de voir, mais quand la réalité saute aux yeux, certaines personnes se rendent compte de leurs erreurs et rectifient le tir. À force de mensonges, d’autres se font prendre à leurs propres pièges. Et puis, il y a ceux qui découvrent ce qu’ils ont toujours eu devant les yeux."
Lyra & Saevus
En regardant son mari, elle voyait toute sa vie, tous ses échecs et toutes ses réussites. Son plus grand échec restait d'obtenir l'amour de Saevus qui l'avait donné à quelqu'un d'autre, à l'Autre. Il ne lui avait jamais dit de qui il s'agissait et elle n'avait jamais essayé de le découvrir. Elle savait que si elle connaissait son nom, sa souffrance en serait bien pire. Elle aimait tendrement son mari mais il restait le plus grand mystère de sa vie.
Son époux plaça une main affectueuse dans son dos et lui demanda de s’asseoir sur le canapé à ses côtés. Il avait réellement l'air de s'inquiéter pour elle, il l'avait toujours fait. Saevus prenait soin d'elle et en contrepartie, elle faisait de son mieux pour combler le manque qu'il avait de son amante. Tout ce qu'elle voulait c'était son bonheur après tout, mais un divorce était impensable, leur couple représentait trop d'enjeux. Il avait une image de famille parfaite et elle y tenait, elle essayait de l'entretenir malgré la liaison de Saevus et les fugues de Priscus. Le seul qui se tenait bien s'était Hérès, mais c'était pour mieux suivre les traces de son père. Elle espérait seulement que Virginia ne subirait pas le même sort qu'elle, et pourtant, les circonstances de leur mariage était presque les mêmes que pour Saevus et elle. Mais elle soutenait sa future belle fille avec une gentillesse sans faille, Hérès n'était pas le genre d'homme à se laisser aller ou à se confier facilement. Ses sentiments envers sa mère restaient eux même secret.
Lyra regarda tendrement son mari et prit une de ses mains dans la sienne. Elle devait lui annoncer comme une heureuse nouvelle malgré ses doutes sur le père biologique de cet enfant. « Non ne t'en fais pas je ne suis pas malade. » dit-elle en souriant à Saevus. Lyra prit une grande inspiration et ne tourna pas autour du sujet. « Je suis enceinte. » déclara t-elle en regardant son époux dans les yeux. Comment allait-il réagir ? Cette question qui l'avait taraudé toute la matinée revint au galop. Et pire, l'image de Charles s'installa dans sa tête, dans ses souvenirs. Elle garda cependant un visage impassible face à son mari.
La mâchoire inférieure de Saevus se décolla et ses lèvres restèrent quelques instants entrouvertes. Le leader du Nouveau Monde fut silencieux durant une demi minute prenant la mesure de ce que son époux venait de lui annoncer.
Lyra attendait un bébé. C’était étrange, presque surréaliste. Il y a quelques années les deux époux prenaient encore leur précaution mais la quarantaine approchant, Saevus s’était mis en tête que sa femme ne pouvait pas avoir d’enfant et donc, il s’était montré moins précautionneux.
Ses yeux se posèrent sur le ventre encore plat de son épouse. Dans quelques semaines, il commencerait sûrement à s’arrondir, révélant la présence du petit être en train de grandir. Il releva la tête et regarda Lyra dans les yeux. «Tu... es sûre ? Je veux dire, c’est génial mais... sacrement inattendu...» A cet instant, Yaxley était loin de l’image lisse et sans faible du chef de l’un des partis les plus puissants de tout le pays. Il considéra la nouvelle quelques instants, la digéra rapidement et décida qu’il était heureux...
Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer les petits pieds de leur futur petit galopant sur le carrelage de leur appartement. Héres et Priscus n'en avaient aucuns souvenirs mais Saevus avait été proche d'eux quand ils étaient encore des nourrissons. Il passait du temps torse nu avec son petit contre lui. Il aimait sentir la peau du bébé contre la sienne. Yaxley avait toujours aimé les tous petits.
«Je dois dire que je suis vraiment content...» avoua finalement en posant son autre main sur celle de sa liée. Il lança un sourire sincère à Lyra. "Peut-être que ce sera une petite fille... aussi belle que sa maman..."
Lyra méritait d'avoir une héritière. Un petit être a qui elle puisse transmettre sa grâce et son savoir-vivre. Elle serait une maman du tonnerre pour une fillette. Mais au fond de lui, il sentait que quelque chose n’allait pas chez sa moitié. Ses talents de légilimens le titillait et même s’il ne se permit pas de plonger dans l’esprit de son épouse sans autorisation, il savait parfaitement lire une profonde gène dans les yeux de la moldue. «Quelque chose ne va pas Lyra ?»
" On dit souvent que les gens ne veulent voir que ce qu’ils ont envie de voir, mais quand la réalité saute aux yeux, certaines personnes se rendent compte de leurs erreurs et rectifient le tir. À force de mensonges, d’autres se font prendre à leurs propres pièges. Et puis, il y a ceux qui découvrent ce qu’ils ont toujours eu devant les yeux."
Lyra & Saevus
Lyra regardait chaque détail de la réaction de son mari. Il était bouche bée face à la nouvelle si peu attendue. Elle savait ce que ça faisait, ça avait été un énorme choc pour elle de savoir qu'elle était enceinte. Elle n'avait jamais pensé mettre à nouveau au monde un enfant. Un petit bébé, qui raviverait peut-être leur couple, qui sait ? Le chef des Partisans regardait désormais son ventre sans pouvoir détourné le regard. Comme s'il était obligé d'assimilé l'image de son ventre à celui de l'enfant qui allait en sortir. La première chose qu'il demanda fut normale, si elle était sûre de sa grossesse. Oui c'est vrai que ça aurait pu être un faux positif, mais le docteur lui avait affirmer le contraire. « Non j'en suis sûre, le médecin m'a dit j'étais bel et bien enceinte. » souriait nerveusement Lyra. Il avait l'air heureux de cette nouvelle et cela faisait vraiment plaisir à Lyra. Le problème, c'était plutôt Charles. Elle déglutit, soudain mal à l'aise.
Il lui avoua également être vraiment content de la nouvelle, enfonçant le malaise de la futur maman. Et encore plus quand il lui parla d'avoir une fille, une héritière. Oui c'est vrai elle n'y avait pas pensé mais avoir une fille lui plairait beaucoup. Une petite fille à qui elle pourrait mettre des robes, lui apprendre la à bien se tenir dans le monde, à qui elle donnerait tout son temps et à qui elle léguerait son entreprise, comme son père avec elle. Elle n'avait eu qu'un fils, deux en comptant Priscus qu'elle considérait comme tel, mais elle n'avait jamais ressentis de manque au niveau de ses enfants. Pourtant, c'est vrai qu'elle avait toujours rêvé d'avoir une fille. Elle s'était promit que si elle en avait une, elle l’appellerait Charlotte, comme la pâtisserie française qu'elle aimait tant. D'ailleurs c'était un prénom courant en Europe, moins en Amérique. Elle se voyait déjà avec une petite fille qui lui demandait comment on faisait un gâteau au chocolat. Puis elle revint à la réalité et à ses problèmes actuels.
La questions qu'elle redoutait arriva soudainement. Quelque chose qui n'allait pas ? Mais rien aller correctement depuis qu'il avait trouvé refuge dans les bras de l'Autre de toute manière. Ce qui devait arriver était arrivé, elle avait fait un écart qu'elle ne se pardonnerait sans doute jamais. Fallait-il qu'elle le dise à Saevus ? Elle avait toujours été honnête avec lui et il avait fait de même quand il lui avait avoué voir quelqu'un d'autre, et que c'était bien plus qu'une simple passade. Il était tombé amoureux, mais pas d'elle, pas de la même façon. Comme elle de Charles, mais elle n'assumait pas, elle ne voulait pas compromettre les deux hommes. Et elle choisirait toujours son mari même si elle passait à côté de l'amour de sa vie. Elle chassa cette pensée, le seul amour de sa vie devait être Saevus, pas quelqu'un d'autre. Lyra prit son courage à deux mains, et se lança. « Je dois t'avouer quelque chose Saevus. » commença la future maman. Puis elle déballa tout très vite, sans respiré quasiment. De toute façon ses poumons étaient compressés par la culpabilité. « J'ai fais un écart Saevus, une erreur que je ne me pardonnerais jamais. Je m'en veux tellement. Je t'ai trompé. Une fois. Pendant que tu étais partie la voir. Je... Je suis désolée, tellement désolée. » Les larmes lui montèrent aux yeux et elle plaqua ses mains sur son visage pour les contenir, rongée par la culpabilité elle n'osait même pas regarder son époux dans les yeux. Ce qu'elle avait fait était indigne de son rang et des valeurs qu'elle défendaient depuis plus de vingt ans de mariage maintenant. En parler rendait son acte encore plus réel et lui donnait d'autant plus de raison de s'en vouloir.
Saevus pensait du plus profond de son être que son principal problème serait de gérer la réaction de Régina face à l’événement. Yaxley n’était vraiment pas certain que sa maîtresse accueille de manière positive la nouvelle grossesse de l’épouse. Le Leader devrait sûrement choisir son moment pour l’annoncer.
Jamais, par les couilles de Merlin, il n’aurait cru que sa femme prononcerait un jour les mots qui allait suivre. Pas elle. Pas sa Lyra. Son épouse était pour Yaxley l’incarnation même de la droiture et de l’honnêteté. C’était lui, le terrible connard qui allait brûler en enfer pour avoir trompé l’envoyée des Anges.
«Lyra...»
Saevus ne savait pas quoi dire. Il attendait presque de se réveiller ou qu’un groupe de personnes munies de caméra et autres appareils audiovisuelles sortent brusquement des recoins de la pièce en hurlant «Surprise»
«Comment ? Qui ?»
Il n’eut pas besoin qu’elle lui dise son nom. Sans vraiment, le vouloir, le légilimens lut dans son esprit et l’image bien visible de Charles Jagger jr lui sauta à la figure.
«Jagger ?» lança-t-il avec étonnement. L’homme qu’il avait sauté d’une vie entière clouée dans un fauteuil volant. Il se leva ne pouvant pas rester assis. Il avait besoin de marcher, de reprendre le contrôle de ses pulsions. Il ne ferait jamais de mal à Lyra. Il avait trop de respect pour elle mais la haine bouillait en lui.
Il se dirigea vers la fenêtre cherchant à s’apaiser en observant cette ville qu’il aimait tant. Cette citée qui avait abrité la liaison de son épouse avec l’un de ses plus proches collaborateurs.
«JAGGER !!!» hurla finalement le leader avec colère en se tournant à nouveau vers sa femme. «Pourquoi lui ?!» Saevus aurait pu accepter l’arrivée d’un inconnu dans la vie de son épouse, un coup de foudre et l’abandon au besoin charnel qui aurait suivi car il avait vécu cela avec Régina. Il n’avait jamais calculé la chose. C’était venu comme ça, une simple évidence. Mais Jagger ? Un homme qu’ils connaissaient depuis tellement de temps, un moldu que Saevus pouvait considérer comme l’un de leurs amis. C’était un coup de poignard. Et il y avait pire.
Yaxley s’appuya contre la fenêtre de l’appartement et croisa les bras. Il redoutait la question. «Le bébé est-il de lui ?» demanda-t-il avec tout le calme dont il pouvait faire preuve. Saevus savait qu’il ne pourrait pas accepter que Lyra tombât enceinte de l’enfant d’un autre. Il n’avait pas la grandeur d’âme de son épouse. Jamais il ne pourrait élever le gosse qui n’avait rien en commun avec lui... Les hommes étaient ainsi. Comment les lions dans la savane, le roi des animaux ne pouvait supporter que sa seule et unique progéniture et détruisait celle des autres...
" On dit souvent que les gens ne veulent voir que ce qu’ils ont envie de voir, mais quand la réalité saute aux yeux, certaines personnes se rendent compte de leurs erreurs et rectifient le tir. À force de mensonges, d’autres se font prendre à leurs propres pièges. Et puis, il y a ceux qui découvrent ce qu’ils ont toujours eu devant les yeux."
Lyra & Saevus
Pourquoi ? Pourquoi avait-elle tout dit à Saevus sur cette aventure d'un soir ? Elle aurait tant aimé le convaincre que cette aventure ne voulait rien dire, mais elle même savait que c'était un mensonge. Elle n'y croyait pas. Cette nuit avait été une erreur sans doute, mais elle n'arrivait pas à se dire qu'elle ne voulait rien dire. Elle comprenait ce qu'il ressentait, après tout, elle avait vécue la même chose il y a quelques années, mais elle s'était contentée de pleurer en silence. Elle n'avait jamais porter quelconque reproche à son mari de cette liaison. Elle avait été forte afin de sauver les apparences de cette famille qui volait en éclat sous ses yeux. Et lui, ce petit bout qui grandissait dans son ventre, allait se retrouver piégé dans les bassesses de sa mère. Une partie d'elle espérait qu'il soit de Charles, elle savait qu'il avait toujours voulu un enfant. Mais la majorité voulait qu'il soit de Saevus, elle l'aimait, il était son époux, son soutient... Et pourtant en ce moment il devait la haïr plus que quiconque sur cette planète.
La première réaction de son mari fut l'incompréhension, comment cela avait pu se produire et avec qui. Elle ne voulait pas lui dire avec qui elle l'avait trompé. Charles aurait trop de problèmes et Saevus, dans une colère noire, pouvait être monstrueux, elle le savait. Lyra connaissait son époux par coeur. Mais lui cacher la vérité aurait été bien pire. Pour Lyra l'honnête femme adorable de New-Phoenix, celle qui semblait être l'épouse parfaite, c'était un coup dur. Presque instantanément après avoir poser la question, sans même avoir eu le temps de lui répondre, Saevus prononça son nom incrédule. Evidemment, elle aurait du pensé que son époux utiliserait la légimencie sur elle. Il n'avait désormais sans doute plus aucun respect pour elle, et elle le méritait. Jagger. Non, Charles, pas Jagger. Elle préférait tellement l'appeler Charles là où tout le monde l'appelait Jagger. Lyra se leva du canapé où elle était et essaya de suivre les mouvements de Saevus. « Je t'en prie, calme-toi, je vais t'expliquer... », elle n'eut pas le temps pour ça, son mari la regarda perdu en lui demandant presque en criant pourquoi lui, pourquoi pas un autre ? Elle s'était souvent posé la question. Hors de ses gongs, alors qu'elle même n'avait pas osé poser cette question à son époux quand il lui avait avoué qu'il la trompait régulièrement et qu'elle devait le partagé, elle n'eut qu'une seule réponse à dire. « Parce que je l'aime ! » C'était sortit tout seul. Elle l'avait hurlé, et ça faisait un bien fou. Elle savait que Saevus allait mal le prendre, mais c'était la vérité et il avait le droit de savoir ce qu'elle ressentait. Elle n'attendait pas de compréhension de sa part, il n'avait pas le même caractère et s'était beaucoup trop demandé à son mari de comprendre qu'elle en aimait un autre. Il n'était pas ce genre d'homme. A son tour, il hurla le nom de famille de cet homme qu'il devait considéré comme un traître. Lyra se rassit sur le canapé, épuisé, son petit coeur de femme enceinte battant à mille à l'heure.
Mais la question qui la torturait encore plus profondément, c'était celle que Saevus lui posa. Elle le regarda les yeux vides. Ne pas savoir était la pire des tortures qu'on puisse lui infliger. A bout de force, elle murmura, elle même choquée de sa propre réponse qui allait sortir de sa bouche. « Je n'en ai aucune idée. » Elle se sentait lourde, trop. Ses nerfs avaient lâchés, tout le stress accumulé ces dernières semaines venaient de se déversé dans son cris de détresse. Avec ses enfants, son entreprise et Saevus, elle n'avait jamais remarqué qu'elle était sous pression continue. Cette nuit avec Charles l'avait aidé et désormais, elle payait le prix de ce crime qui était d'en aimé un autre. Mais surtout elle avait peur pour lui, car elle savait qu'il y aurait des représailles. Et dans un élan d'assurance, puisant dans ses dernières forces, elle regarda Saevus d'un air perdu. « Tu peux me reprocher tout ce que tu veux Saevus, tout. Mais je t'en prie, ne lui fait pas de mal. » La tête lui tournait, mais elle tenait bon face à son mari.
Elle l’aimait ? Elle l’aimait ? Merlin c’était un cauchemar ! Saevus détestait ces moments où il avait l’impression de perdre totalement le contrôle de sa vie et voir son univers s’effondrer. Pourquoi Jagger ? Pourquoi le plus prometteur de leur allié, l’un des hommes avec lequel qui avait les plus importants rapports économiques sur le plan de la recherche et de l’armement. N’avaient-ils donc rien dans la tête au moment ou ils avaient succombé à cette attraction.
Quand Lyra plaida la cause de son amant, Saevus redressa la tête pour lui lancer un regard des plus dubitatifs. «Quoi ?» Yaxley laissa échapper un sourire nerveux. «Que je le laisse en paix. Lyra, je vois Jagger presque une fois par semaine pour les affaires. Qu’est ce que je dois faire exactement, ma chérie ? Je regardais en face avec un grand sourire, en feintant d’ignorer qu’il te baise ?»
Il la laissa considérait quelques instants ces paroles avant de continuer. «Je sais que je ne suis pas un exemple mais je ne t’ai jamais forcé à côtoyer la femme dont je suis tombé amoureux... Je pensais vraiment avoir tout fait pour te rendre heureuse en temps soit peu malgré tous mes défauts... mais Jagger, désolé mais c’est trop... »
Yaxley soupira et observa sa compagne et fit qu’elle était devenue pâle. «Viens. Ne reste pas débout...» Il la conduisit pour qu’elle reprenne place que le canapé et alla lui chercher un verre d’eau fraîche pour l’aider à se remettre. «Tu as beaucoup de nausées ?» demanda-t-il en lui mettant le verre dans les mains. Il se souvint que Lyra avait été malade presque toujours les jours en début de sa grossesse avec Héres. Cela lui paraissait tellement lointain, une autre époque où les choses étaient bien plus simples dans un sens. Il n’y avait pas de Régina et encore moins de Jagger. Merlin comme l’amour pouvait faire des dégâts...
«Je suis désolé... mais tu ne peux pas continuer cette relation... Ce n’est vraiment pas le moment tu comprends. La guerre est à nos portes. Le moindre était éclat pourrait allumer la poudre...»
Il s’assit près d’elle et lui sourit avec douceur. «Il faut savoir de qui est ce bébé pour agir en conséquence...»
Saevus savait que c’était particulièrement dur à entendre mais Lyra ne pouvait garder cet enfant s’il n’était pas de Yaxley. Le gamin serait sans aucun doute un moldu. Les gens comprendraient aussitôt que le leader du Nouveau Monde n’était pas le père du bébé et les conséquences seraient terribles sur le plan diplomatique. Un chef cocu avait beaucoup moins de poids qu’un autre dirigeant.
" On dit souvent que les gens ne veulent voir que ce qu’ils ont envie de voir, mais quand la réalité saute aux yeux, certaines personnes se rendent compte de leurs erreurs et rectifient le tir. À force de mensonges, d’autres se font prendre à leurs propres pièges. Et puis, il y a ceux qui découvrent ce qu’ils ont toujours eu devant les yeux."
Lyra & Saevus
Lyra le regardait. Elle ne pouvait faire que ça de toute façon. C'était une femme raisonnable d'ordinaire, elle ne cédait jamais à la colère ou à la passion. Sauf ces temps-ci. Elle avait trompé son propre mari et lui avait ouvertement avoué ses sentiments pour un de ses plus proches collaborateur. Elle comprenait sa fureur. Il avait essayé de la rendre heureuse et elle l'avait remercié en couchant avec un homme qui était un de leur plus proches amis.
La future maman était choquée du langage qu'il prenait avec elle. Il ne lui parlait quasiment jamais comme ça, mais dans un sens elle savait que c'était mérité. Les mots qu'il employait était cru et même pour certain cruel. L'ironie et le sarcasme étaient son mode de défense quand il ne comprenait pas ce qui se passait autour de lui. Si elle devait définir Saevus par une expression ce serait "la meilleure défense, c'est l'attaque". Il avait toujours été comme ça, il ne changerait pas pour elle. « Ce n'est arrivé qu'une fois... » Répéta-t-elle à son mari. Une nuit venait de bouleverser sa vie. Les choix qu'elle avait fait auraient des conséquences, elle le savait. Mais cette nuit là, c'est comme si faire l'amour à Charles lui avait parut être la seule chose à faire. Ce n'est que le lendemain qu'on se rend compte à quel point ce qu'on a fait est déraisonnable au plus au point.
Elle regarda Saevus et l'obligea à faire de même, elle reprenait doucement ses esprits mais son teint pâle restait. « Je suis heureuse, mais ce soir là je... Tu étais avec elle, je me sentais perdue. » Elle essayait de rassurer Saevus qui la regarda droit dans les yeux et s'approcha pour qu'elle s’asseye sur le canapé de nouveau, inquiet. Il partit lui chercher un verre d'eau fraîche et lui tendit, elle le prit doucement et lui renvoya un petit sourire peu confiant. Il lui demanda si elle avait des nausées. Oui c'est vrai que les premiers mois de grossesses d'Hérès avait été une véritable torture, mais elle était plus âgée et les nausées s'atténuait. « J'en ai de temps en temps, mais moins que pour Hérès. ». Il prenait soin d'elle malgré ce qu'elle venait de lui faire traverser. De véritable montagnes russes.
Le chef des Partisans parla alors. Elle savait faire la différence entre son mari et son côté homme politique. « Saevus, je ne compte pas reproduire ce qui s'est passé. C'était une erreur. Mais tu es mon mari, et si tu penses un seul instant que je laisserais cette erreur semer la pagaille dans ta politique, c'est que tu me connais mal. Je n'ai fais que me battre depuis des années pour défendre des valeurs que j'ai moi même bafouée, je ne veux plus que ça arrive. » Elle avait parlé franchement et sans ciller. Lyra savait que c'était bien plus qu'un simple couple qu'ils formaient. C'était un symbole de l'alliance entre les moldus et les sorciers. Si ce bébé était de Saevus, il représenterait bien plus qu'un enfant d'un couple, il serait le symbole de leur union. Comme Hérès. Elle but une gorgée d'eau, puis une autre avant de sourire à son époux qui venait de s'asseoir à ses côtés.
Lyra assimila les mots de Saevus. "Agir en conséquence"... Elle savait ce que ça signifiait. S'il était de Charles, elle devrait l'abandonnée. Réalisant c'était une des options de Saevus, elle lâcha son verre sous le choc. Il se brisa sur le carrelage, éclatant en plusieurs morceau pendant que l'eau se rependait sur le sol. Elle cligna des yeux plusieurs fois. Elle s'était longtemps dit que son amante avait été monstrueuse d'abandonné son fils. Mais avorté, lui enlevé cette petite chose pas encore faite qui était dans son ventre ? Elle n'avait même pas songé un instant à l'abandonner, pas même une seconde. Mais elle comprenait pourquoi Saevus optait pour ce choix. Mais elle ne s'en remettrait jamais si elle le faisait. Elle posa la main sur son ventre, comme pour le protéger. C'était donc le prix à payer pour sa trahison ? Son propre enfant enlevé de son être ? Elle espérait déjà que Saevus soit le père, mais là c'était obliger qu'il le soit. Il ne pouvait pas en être autrement. « On fera un test de paternité, c'est ce qu'il y a de mieux à faire. » Sa voix était légèrement cassé par endroit, comme si elle ne pouvait pas croire à ce qu'elle venait de comprendre.
Quand elle lui expliqua qu’elle l’avait trompé au moment où il était avec Régina, Saevus ferma un instant les yeux. Jamais, le leader ne se sentait coupable de rien sauf de faire du mal aux deux femmes les plus importantes de sa vie. Régina avait gagné son coeur mais Lyra avait acquis avec les années et son sens du sacrifice le plus grand respect du Leader du Monde Nouveau. Il y avait une forme très particulièrement de tendresse en eux.
Il savait que Lyra l’aimait, du moins c’était encore le cas avant qu’elle ne se donnât à Jagger et pour Yaxley cet amour lui était essentiel car il formait le ciment de leur famille et la maintenait en vie. C’était pour elle que Priscus acceptait de revenir à la maison où que Héres avait développé une forme de compassion qui ferait de lui un homme bien plus grand que son père. Si elle venait a disparaître, le cocon se briserait en éclat... comme le verre que venait de lâcher son épouse quand elle comprit qu’elle devrait abandonner l’enfant qu'elle portait s’il n’était pas de Saevus...
«Je suis désolé» dit sincèrement le Leader du Nouveau Monde. et doucement il l’attira comme lui. Il lui embrassa gentiment le front et la berça quels instants. «Allonge toi sur le canapé. Ca me prendra que quelques seconde". Saevus connaissait un sortilège de filiation. Celui-ci demandait un bonne connaissance en technique d’enchantement mais le Leader du Nouveau Monde était rien du plus qu’un expert en la matière.
Il attendit que son épouse s’allongeât et prononça la litanie. Au bout de quelques minutes, une lumière blanche apparut au dessus du vendre de la jeune. Saevus prononça une phrase en latin et elle vira brusquement au bleu. Yaxley laissa échapper un grognement de soulagement alors que la manifestation disparaissait. Il sourit et regarda Lyra dans les yeux. «L’enfant est le mien !» Sans retenue aucune, il se pencha et captura les lèvres de sa femme. Yaxley était libéré d’un poids immense et celui passa dans le baiser à la fois tendre et passionné qu’il échangeait avec son épouse.
Au bout d’une demi minute, il finit par quitter les lèvres de Lyra pour la regarder. Une question lui brûlait la langue et il finit par lâcher : «est ce que tu m’aimes toujours Lyra ?» C’était terrible, malhonnête et cruel de demander une telle chose alors que yaxley savait que ce n’était pas tout à fait réciproque mais Saevus n’était pas un être juste et bon comme sa compagne. Leur relation était terriblement particulier, comme le serait celle d’un Ange enchaîné depuis plus de vingt cinq ans à un Diable...
" On dit souvent que les gens ne veulent voir que ce qu’ils ont envie de voir, mais quand la réalité saute aux yeux, certaines personnes se rendent compte de leurs erreurs et rectifient le tir. À force de mensonges, d’autres se font prendre à leurs propres pièges. Et puis, il y a ceux qui découvrent ce qu’ils ont toujours eu devant les yeux."
Lyra & Saevus
Je suis désolée, entendit-elle vaguement toujours sous le choc. L'était-il vraiment ? Si cet enfant était de Charles, il ne serait pas désolé, il serait même heureux de s'en débarrasser, souvenir de la tromperie de sa femme et symbole de son échec à garder intact, cet ange qu'était Lyra. Cependant, il la prit dans ses bras et déposa un baiser sur son front. C'était si bon de se retrouver dans ses bras, elle se sentait importante à ses yeux dans ces moments là. Après tout, Lyra restait une femme, et une femme qu'on trompait même, ces attentions venant de Saevus lui faisait le plus grand bien. Même si ce qu'elle ressentait pour Charles était réel et bien présent dans son esprit, elle aimait également Saevus. Son premier amour de jeunesse, son seul et unique amour, son mari, le père de ses enfants. Ils avaient construit quelque chose ensemble, et le détruire était pour elle impensable.
Sur les ordres de Saevus, la future maman s'allongea sur le canapé. Saevus, expert en magie qu'il était, serait facilement capable déterminé qui était de le père de son enfant. Elle était tendu. Elle ne voulait pas le perdre, il était à ses yeux un nouvel espoir qu'on ne pouvait pas enlever à une femme de son âge. A quarante ans passé, on ne crache pas sur ce genre d’événement inattendu ou alors on le regrette toute sa vie restante. Elle regardait son mari, attendant sa réaction face à ce qu'il allait voir. Il était soulager et par la même occasion elle aussi. L'enfant était de Saevus, elle n'avait jamais été aussi contente de savoir qu'il était le père de son enfant. Émotion de cette annonce, il se pencha et l'embrassa soudainement avec tendresse et passion. Lui rendant son baiser, mouvement de lèvre par mouvement de lèvre, elle était ravit que son mari l'embrasse de cette façon, à cet instant. Quand il se défit d'elle, il la regarda droit des les yeux et lui demanda si elle l'aimait toujours. Surprise par cette question, elle regarda son époux en souriant. Lyra passa doucement sa main sur la joue de Saevus, faisant des petites caresses avec son pouce sur celle-ci. « Jamais je ne pourrais cesser de t'aimer Saevus. » Elle savait que ce n'était pas totalement réciproque et que jamais elle n'entendrait de sa bouche ces trois mots autrement que pour lui montrer une tendre affection. Elle s'était résolu à cet amour à sens unique depuis un certain temps déjà. Il fut un temps, où elle l'avait aimé passionnément, sans retenue, mais il n'était pas comme elle, la passion ne l'animait pas comme elle quand elle le voyait. C'était dure à entendre pour une épouse, mais c'était la réalité. Sa réalité. Plus que d'aimer Saevus, elle aimait sa famille et il en faisait partie. Mais de l'amour, elle en avait toujours eu à revendre. De toute façon, sa famille avait toujours eut plus d'importance que n'importe quoi d'autre dans sa vie. Cet amour lui était inconditionnel, comme celui qu'elle éprouvait en ce moment même pour cette petite chose dans son ventre. « Lui aussi je l'aime déjà. » ajouta-t-elle en passant sa main sur son ventre. C'était presque irréel. Son monde se reconstruisait autour de ce futur enfant.
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