soirée de fiançailles

Les mots de sa mère à son égard étaient sans doute le plus doux des pansements qu'elle pouvait avoir ce soir. Le fait qu'elle la soutienne était très important pour Ilaria, elles s'aimaient trop de toute façon pour ne pas se soutenir. « Je t'aime aussi maman. » répondit sa fille à son oreille. Elles avaient toutes les deux redouté ce moment qui serait aussi douloureux qu'ennuyeux. Charles avait néanmoins réussi à ramener à ce dîner la quasi totalité des Mages Fondateurs, même ceux qui avaient été contre cette idée de mariage, ce qui étonna beaucoup Ilaria. Ils avaient tous peur de Charles, et là était le secret du vieil homme, il préférait inspirer la crainte que la sympathie. Mais Ilaria, bien qu'ayant peur de son grand père, n'avait pas hésité à lui tenir tête et lui affirmer ses positions sur ce mariage.

Soudain, elle vit arriver un ami de la famille qu'elle appréciait beaucoup, Ernie. Elle s'approcha de lui et le salua avec une phrase dite sur le ton de la plaisanterie. Elle ria de bon coeur à ce qu'il venait de lui glisser à l'oreille, de toute façon, elle préférait en rire qu'en pleurer pour le moment, car tout ceci n'était à ses yeux qu'une gigantesque mascarade. « Promis, le prochain mariage c'est le tiens ! Et je tiens toujours mes promesses. » Charles était à côté, elle ne pouvait pas lui dire qu'elle n'avait pas le choix et que s'il voulait, il pouvait prendre sa place avec plaisir. Elle ne voulait pas de ce mariage comme elle ne voulait pas de Charles. Ernie, appelé par son parrain, partis chercher des coupes de champagne. Pas très loin, elle voyait également un de ses amis, Cyrius, qu'elle n'avait pas encore salué mais qui discutait avec une jolie brune. Juliet était toujours aussi élégante et Ilaria ne pu s'empêcher de sourire quand elle la vit. Elle était radieuse, tellement plus que quand elle était venue chez eux ce fameux soir.

Puis, pendant que Charles discutait, la voix de sa mère se fit entendre pour que tout le monde passe à table dans la pièce d'a côté et prenne place. Charles l'appela sa douce et Ilaria lui sourit d'un air forcé. Elle était sa fiancée, pas sa potiche. Elle détestait les surnom que lui donnait cet homme. En fait elle détestait tout de cet homme. Sauf sa place au seins de politique, mais ça c'était autre chose. La salle pouvait accueillir plus de trois cent personnes et au fond d'elle, elle se demanda si tout ceci était vraiment nécessaire. Ils se placèrent tous. Ilaria était entre Charles et son père, Jaroslav. Elle lui lança un regard perdu et celui-ci ne pu que sourire, peiné par la détresse de sa fille malgré son manque de sentiment. Le pire était qu'il l'avait séparé de sa mère... Et elle détestait cette distance qu'il mettait entre elles.

Quand tout le monde fut assit, Ilaria regarda son fiancé, berk, elle détestait ce mot aussi, se lever et avec sa baguette, provoquer un sonorus pour que tous puisse l'entendre. Le coeur d'Ilaria s'arrêta de battre. Il était en train de provoquer sa mère, son père, leurs amis, le monde, au profit de son pouvoir suprême. Cette soirée n'était en rien une fête de fiançailles, elle était celle de Charles et de son autorité. La peur des gens, des représailles, les avait fait venir pour participer à ce bal de fou. Ilaria regarda à nouveau son père, son coeur s'accélérant. Elle devait faire bonne figure malgré le discours, gênant de Charles. Elle était son trophée, et elle haïssait ça. Elle souriait, elle ne pouvait faire que ça après cet étrange discours de bienvenue. "Illuminait la pièce", elle n'était pas un sapin noël, elle était une femme, pas un objet. Mais ça, Charles s'en fichait bien.

Dans leurs assiette, quand Charles leur souhaita un bon appétit, l'entrée apparut soudainement. Ca avait l'air délicieux, mais Ilaria avait l'impression de ne plus pour respirer dans cette robe qui la serrait au niveau de l'abdomen. Elle se tourna vers Charles et ne pu se retenir d'une remarque sur son discours. « Eh bien au moins, vous savez que tout le monde à peur de vous désormais. » elle lui fit un grand sourire innocent, digne de sa petite tête blonde et prit une bouché de la salade de l'entrée. Elle sentit un coup de coude léger de son père dans son bras pour lui dire d'arrêter de parler comme ça à son grand père mais elle l'ignora purement et simplement.

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soirée de fiançailles

Cet homme se... Payait sa tête ? Jamais personne ne lui avait répondu comme ça, où du moins jamais personne qui ne l'avait pas regretté derrière. Mais lui il savait qu'il avait le pouvoir, la domination sur tous les gens présents dans la salle et il en jouait. Chose qui exaspérait prodigieusement la jeune femme. Son sang bouillait dans ses veines, sans doute un héritage de son père comme le disait souvent sa mère. Rien que le fait qu'il la touche la faisait frissonner de dégoût. Jamais elle ne pourrait être heureuse un jour avec cet homme là, jamais elle ne pourrait le laisser la toucher. Elle se sentait pourtant prise au piège, dans cette prison dorée, entourée de cristal, de vin, de soie et d'autre richesse. Ca ne l'avait jamais gênée mais cette fois-ci c'était différent, Charles la voyait comme un trophée, elle faisait partit de son luxe.

Gardant la tête haute et ne répondant pas aux remarques de son grand-père, la jeune femme continua de manger son tartare. Et pourtant, sa langue la démangeait dangereusement. Ilaria qui avait toujours été si franche avait eut pour ordre de la part de Jaroslav et de sa mère de ne pas provoquer Charles et surtout pas en public, c'était beaucoup trop risqué. Elle regardait les invités dans la salles, tous trop occupés à manger leur entrée que les regarder. Ils avaient été intimidés par le comportement inacceptable de Charles, et pourtant elle savait que ce dernier était en train de se délecter de ce moment.

Le regard d'Ilaria se posa sur sa main qu'elle fixait. Cette bague... Elle se sentait emprisonner. Elle était bien plus qu'un simple anneau, elle était la marque de la propriété de Charles Hopkins. Elle lui prouvait qu'elle était à lui. Sa main trembla à cette pensée et elle attrapa son verre en cristal face à elle pour le cacher. Elle bu une gorgée de vin blanc, un Saint Emilion de 2009, son année de naissance. Ilaria avait perdu l'appétit, mais elle se força à manger un peu de son saumon.

Après avoir finis l'entrée, Ilaria se sentait étouffée dans sa robe, et pourtant celle-ci avait été ajusté à la perfection par une des meilleurs stylistes magiques des Etats Unis. Elle avait besoin de souffler un peu de ce dîner, elle avait beau sensé être une des organisatrices de cet idiotie, elle se sentait comme une invité pas à sa place. Comme si quelqu'un s'était trompé en l'amenant ici, vous savez, comme Rose dans Titanic, sauf qu'elle n'avait pas de Jack ni de bateau pour se jeter du pont. « Désolée je vous laisse un moment. » souffla-t-elle à son fiancé en se levant. Elle avait besoin de se rafraîchir et dire qu'on allait au toilette pendant un dîner c'était pas très convenable.

La jeune femme prit la direction des toilettes. Même cette pièce était luxueuse à souhait. Si elle avait voulu s'essuyer les mains dans de la soie elle aurait pu. Elle se plaça face à l'immense miroir. Son reflet lui donnait une image qu'elle ne reconnaissait pas. Alors qu'au fond d'elle elle se sentait envahit de haine, son visage était impassible, il ne représentait en rien ce qu'elle était vraiment. Ilaria avait apprit à ne pas se laisser aller, à cacher ses émotions. Elle soupira et commença à fouiller dans son sac à main. Derrière elle, elle entendit la porte de la pièce s'ouvrir...

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