L'envie de disparaitre avec Ilaria et ne plus jamais revenir lui traversait l'esprit de plus en plus souvent. Elle enviait presque les gens coincés en Angleterre, ne pouvant quitter leur continent. Aux moins ceux-ci étaient loin de son père et sa folie dangereuse. Régina était arrivée plus tôt afin de pouvoir s'assurer que les derniers préparatifs étaient faits correctement. Elle n'avait qu'une seule idée en tête, faire tomber ce mariage maudit, mais pour ça elle devait frapper lorsqu'il s'y attendrait le moins et le meilleur moyen était de lui donner ces fiançailles qu'il souhaitait tant.

Alors qu'elle était maintenant certaine que tout était sous contrôle, elle senti une main froide bien connue venir se poser contre son dos et lui donner un verre fortement alcoolisé pour les besoins de la cause. « Merci.. Je serais devenue cinglée si tu n'étais pas là. » Jaroslav lui sourit légèrement, les derniers jours avait été passablement agités pour le couple depuis que le Roi des Vampires afin remarqué la blessure au cou de sa femme. Malgré tout, il se pencha et vint saisir ses lèvres. Ils avaient de bon et mauvais moment, mais malgré tout, il demeurait un duo gagnant. « Tout va bien aller. Ce n'est pas le mariage et s'il y a quoi que ce soit, tu n'a qu'à me le dire. » Régina lui sourit, ce n'était pas la première fois qu'il lui proposait de se charger lui-même de son père, mais elle ne voulait pas briser l'entente entre les Mages et les vampires traditionnels, du moins, pas tant qu'elle ne serait pas certaine qu'il n'existait pas une autre solution.

Quelques minutes s'étaient écoulés lorsque des bruits de pas se firent entendre provenant de l'entrée, signalant l'arrivé des premiers invités. Un faux sourire vint alors se pendre aux lèvres de Régina, que le calvaire commence.

Voir arriver Ernie lui fit plaisir, elle savait qu'il ne venait pas vraiment pour célébrer, mais bien pour la supporter et elle appréciait énormément cette attention. Elle le remercia d'être venu, simplement, mais elle savait qu'il comprendrait à quel point elle l'appréciait et l'invita a rester auprès d'eux. Elle discutait d'ailleurs avec lui lorsque son attention fut porter vers son meilleur amie et sa fille, alors qu'il lui demandait si elle et Ilaria allaient bien, elle était consciente de ne pas pouvoir dire le fond de sa pensée.

« Bien sur... Tu sais comme nous attendions cette journée... Tout semble sous contrôle. »

Les deux Andropova allaient effectivement bien vu les circonstances... Elles avaient dû se résoudre a l'arrivé de cette journée qui n'amenuisait en rien ses désirs de faire tomber le mariage à l'eau. Elle aurait seulement à redoubler d'efforts après tout. Elle vivait peut-être un cauchemar présentement, mais au moins elle avait la chance d'avoir des gens venant la soutenir. Une voix inconnue s'éleva alors et elle leva les yeux dans cette direction pour reconnaître le journaliste dont elle avait lu quelques travaux et de qui elle appréciait souvent la plume même si leurs idéaux et parfois bien inverse.

« M. Fernandes, bonjour. Ils arriveront dans quelques minutes, ils sont le clou du spectacle après tout ! »

Régina semblait presque naturel, même si il était évident que ses proches comprendraient a quel point elle était sarcastique. Les invités semblaient tous arrivés lorsque la porte s'ouvrit afin de laisser entrer. Le regard de Régina se perdait sur sa fille qui était absolument sublime comme à son habitude. Elle avait rêvée de pouvoir organiser les fiançailles et le mariage de son héritère, mais jamais, dans ses pire cauchemars, elle aurait crut le faire pour qu'elle épouse son propre père. Lorsque son regard croisa celui de ce dernier, un frisson de dégoût la parcourut. Elle devait s'appuyer sur Jaroslav si elle voulait tenter de marcher un peu normalement et encore, celui la faisait terriblement souffrir, elle n'avait pas envie de perdre l'usage d'une autre partie de son corps. Elle hocha donc simplement la tête, lui confirmant qu'elle avait comprit.

Lorsqu'ils furent arrivés à sa hauteur, Régina dut se résoudre avec une nausée certaine de ce simple geste, a baiser la joue de son père et lui sourire pour le féliciter, elle vint ensuite prendre sa fille dans ses bras, sans perdre son sourire et lui murmura à l'oreille.

« Je t'aime... »

Jaro et Charles étaient les deux seuls ayant pu entendre ce murmure. Il semblait complètement innocent, mais Régina voulait surtout montrer à sa fille a quelle point elle comptait pour elle et qu'elle continuait de se battre pour la sortir de là.