Ernie parcourait d’un pas décidé le long couloir menant au bureau de Victor Yaxley, comme le lui avait indiqué une aimable réceptionniste. La veille, il avait reçu un hibou de ce dernier, l’invitant à venir le voir au siège de son entreprise. Le fabricant se rendait souvent à Nashville, beaucoup plus régulièrement qu’à New-Phoenix. Il appréciait la neutralité de l’endroit. Et contrairement à de nombreux autres membres du groupe des Mages Fondateurs, excepté lors de longues conversations, il n’incitait pratiquement pas les habitants à choisir un camp.

Depuis sa méprise dans sa boutique, Ernie restait confus par rapport au personnage. Il ressemblait, forcément trop à son frère pour que l’ancien de la maison des Dragons ne puisse penser à autre chose. Pourquoi l’avait-il convié à venir ici ? Était-ce pour lui proposer un affaire parce qu’il avait été content du travail parfait qu’il avait exécuté pour réparer sa baguette ? Et si c’était le cas, comment allait-il pouvoir parler business avec le sosie du leader du Nouveau Monde ?

Avant de répondre à son invitation, il s’était évidemment renseigné sur ce que Victor Yaxley faisait réellement dans la vie. Conseillé en communication (Ernie n’avais pas vraiment compris ce en quoi consistait son métier), il travaillait avec sa fille, Juliet et avait perdu sa femme il y a presque vingt ans. Ne s’étant jamais remarié depuis, Ernie se demandait si c’était parce qu’il ne surmontait pas la perte de la mère de son enfant ou simplement parce qu’il était maintenant fort probable qu’on ne fasse que de le comparer à son jumeau. « Pauvre bougre… » Pensa Ernie en réalisant combien la situation devait être pénible pour ce dernier.

Un peu intimidé tout de même lorsqu’il arriva devant la grande porte de bois, il prit une grande gorgée d’air. Le fabricant de baguettes n’avait jamais de problème pour sympathiser avec les sorciers. Il avait de l’humour et le sourire facile. Mais depuis qu’il avait reprit la boutique de son père il y a deux ans, il faisait de plus en plus de voyages en solitaire et remarquait qu’il aimait ça. Depuis lors, il avait pratiquement coupé les ponts avec tous ses amis, excepté peut-être Régina avec qui il aimait encore réellement discuter. Elle avait été une de ses camarades à Salem. Cette dernière était d’ailleurs assez proche avec Victor d’après ses souvenirs. Mais il n’avait jamais vraiment réalisé jusqu’à ce qu’il rencontre à son tour le fameux personnage.

Il frappa trois coups brefs et attendit.

Ernie actionna la poignée et pénétra dans la pièce.
Assis derrière son bureau, Victor Yaxley était plutôt impressionnant. Ou était-ce l'ombre de son frère qui lui donnait l'air de quelqu'un d'important ?
Non, non. Les deux Yaxley étaient des gens précieux pour les deux communautés.

Il fit quelques pas avec un petit sourire.

-Bonjour Monsieur Yaxley. Je suis ravi de votre invitation.

Ravi était peut-être un peu fort. Ce n'était qu'une formule de politesse, voilà tout. En réalité Ernie était plus curieux que ravi. Il espérait une commande mais se demandait s'il y aurait une contre partie. Il ne serait pas facile de refuser si cette fameuse contrepartie existerait, même si celle-ci serait désagréable d'une quelconque manière que ce soit. En effet, depuis son dernier mini voyage pour aller chercher du bois de chêne en Australie, ses finances étaient au plus bas.

-J'ai été étonné de recevoir un hibou de votre part, continua t-il simplement.

Il regarda les yeux de l'homme en face de lui en se demandant quel service ce dernier allait lui demander. Même si ce n'était pas vraiment le cas, Ernie le considérait comme un homme politique. Ou tout au moins, un homme publique. Et dans ce monde là, on n'avait rarement quelque chose de manière totalement désintéressée.
Ernie se reprit lui-même. Non, non c'était son frère le manipulateur et ce n'est pas parce que Victor était son jumeau qu'il faisait la même chose avec tout le monde !
"Attendons de voir la suite..." pensa t'il sagement.

Victor Yaxley l'invita à s'assoir et Ernie s’installa dans l’un des deux fauteuils face au bureau imposant.

-L’Angleterre ne vous manque pas trop ? Demanda le fabricant lorsqu’il lui proposa diverses boissons en mentionnant ses origines britanniques. Je vais me laisse tenter par un thé, je vous remercie.

Ernie n’était pas très habitué à la tradition anglaise et préférait de loin boire un café plutôt qu’un thé. Mais c’était la première fois qu’un anglais lui proposait de prendre le thé et ça lui plaisait assez d’être face à un connaisseur.

Deux elfes de maison apportèrent les breuvages et se retirèrent humblement. Ernie prit une gorgée de thé mais se brûla la langue. Essayant de faire comme si de rien n’était (et c’était assez compliqué de ne pas ouvrir la bouche pour happer un peu d’air afin de refroidir sa bouche) il reposa la tasse sur la soucoupe et écouta attentivement son interlocuteur. Ernie n’avait jamais été quelqu’un de vantard mais il connaissait ses forces. Or il savait pertinemment qu’il excellait dans son métier. Il avait presque l’habitude des compliments sur son travail mais cela faisait toujours plaisir à entendre.

-J’en suis très heureux.

Ernie aimait particulièrement la manière dont Yaxley parlait de « son art ».  Il entendait tellement d’histoires sur le Nouveau Monde qui « méprisait » un peu et surement de plus en plus sa profession qu’entendre un sorcier en parler avec respect plut énormément au fabricant.  

-Oui, oui bien sûr ! S’empressa de répondre Ernie, autorisant Yaxley de l’appeler par son prénom. Après tout, il était un homme peu compliqué et préférait de loin la simplicité dans les relations que la fausse politesse, handicapant parfois certaines conversations. Et puis surtout, il était de plus en plus curieux, ne voyant vraiment pas où il voulait en venir…

« Innovant et audacieux ». Voilà bien les deux compliments qu’il préférait le plus lorsqu’on lui parlait de son boulot. Ernie sourit, ne pouvant cacher sa satisfaction et baissa humblement la tête, le cœur battant. Ernie ne voyait vraiment pas où il pouvait en venir…

Enfin, Victor Yaxley dévoila ses projets pour lui : l’aider dans ses finances. Fou de joie, Ernie ne percuta que quelques secondes après que les paroles ne soient prononcées qu’il parlait de mécénat.
Ce terme, bien qu’encore de pratique de nos jours, avait une teinte moyenâgeuse pour le fabricant. Il imaginait un Roi dans la vielle Europe avec un idiot lui cirant les chaussures. Mais aujourd’hui, comme auparavant d’ailleurs, la contrepartie du mécénat n’était « que » la reconnaissance et la publicité. Non ?

-Et bien Victor, je suis flatté. Vraiment.

Ernie se racla la gorge et but une deuxième gorgée de thé, oubliant que le liquide lui avait déjà brulé la langue quelques minutes à peine auparavant. Reposant prudemment sa tasse sur le bureau en se maudissant, il reprit.

-Je vois que vous êtes bien informé. J’ai effectivement quelques restrictions budgétaires pour mes voyages de recherche. Et j'envisage de partir dans quelques temps!

Il parlait tout en réfléchissant, ralentissant le rythme de ses paroles pour lui donner du temps. Après tout, où était le mal ? Victor Yaxley était un indépendant, admiratif de son travail. Où est-ce que le fait qu’un indépendant puissant le finance viendrait le bloquer dans ses affaires ? Serait-il tout aussi indépendant ? Non, certainement pas. Mais de nos jours, être indépendant signifiait presque courir à sa perte. Il avait de plus en plus de mal à finir le mois…
De toute façon, Victor ne parlait de financement que pour son prochain voyage. Il aura une dette
envers l’homme d’affaire, mais une dette raisonnable.

-Je vous remercie pour l’offre. Mais… comment est-ce que ca se passerait réellement ? Je veux dire, continua t-il avec un petit sourire, quelle est la contrepartie ?

Il n’avait encore ni accepter, ni refuser la proposition, trop prudent que pour foncer tête la première vers une offre bien tentante. En effet, il savait la richesse et la prospérité de l’entreprise de Yaxley et il ne pouvait qu’imaginer la somme qu’il lui prêterait…Surement le double voir le triple de ce qu’il avait généralement dans ses économies…

-En tant qu’indépendant, ne seriez vous pas ennuyé d’être associé aux Mages ?

De nouveau, cette question lui permettait de gagner un peu de temps pour analyser la situation et…le personnage. La réponse qu’il donnerait révélerait un peu plus l’homme qui se cachait derrière ce nom célèbre.
Soudain, le pit-bull vint se frotter contre son entre-jambe. Un peu rouge, Ernie rigola franchement en la repoussant gentiment. Ensuite, il lui caressa vigoureusement la tête.

-Je pense aussi. Je crois qu’elle et Salem, mon chien, s’entendraient beaucoup mieux ! Je dois dire que mon chien suit généralement mon humeur et…suite à ma méprise, je dois dire que j’étais assez méfiant envers vous ! Expliqua Ernie avec un petit sourire amusé.

Lorsque qu’Ernie entendit la demande de Victor, ses membres contractés par l’appréhension se décrispèrent. Non seulement parce que cette contrepartie était légale et blanche comme neige. Mais ensuite aussi, parce qu’il se savait capable d’un tel exploit.

Le fabricant fit glisser sa langue sur ses lèvres pour les humidifier avant d’ouvrir la bouche.

-Vous avez raison. Cette entreprise sera laborieuse mais elle n’est pas impossible. Peut-être un peu longue, tout dépend d’une seule chose : ce qui vous reste de cette fameuse baguette.

Bien qu’il ne l’ait pas réellement formulé comme une question, la phrase avait en réalité un point d’interrogation invisible derrière elle. Il attendait que Victor ne lui présente, ou au pire, ne lui dise, ce qui restait de la tige de bois. Une fois fait, Ernie demanda pour gagner du temps

-Quelles en sont les caractéristiques ?

Quel bois ? Quel animal ? Quelle taille ?...

L’idée d’offrir la baguette de sa défunte épouse à sa fille était quelque chose qui ému Ernie. L’amour qu’avait dû avoir Victor pour sa femme était donc toujours présent ? Il l’espérait, lui qui n’avait jamais connu d’histoires d’amour dignes de ce nom ! Et même si son âme sœur n’était plus de ce monde, il enviait d’une certaine façon l’Indépendant. Il souffrait d’avoir eut quelqu’un, tandis qu’Ernie
souffrait de n’avoir eut personne. Pour lui, la deuxième option était bien pire que la première…

Mais l’émotion disparue rapidement face à la promesse d’une belle récompense. A force de toujours être à court d’argent, Ernie s’était mit à rêver d’un monde où ses épargnes ne seraient plus un frein dans ses progrès. Ho, le fabricant était loin d’être cupide. L’argent glissait de ses mains dès qu’il en avait et ce, sans culpabilité aucune. Cependant, avoir une petite somme serait reposant pour une fois…
Lorsqu’il apprit que son interlocuteur se sentait plus proche des Fondateurs que des partisans, Ernie lui offrit un grand sourire franc.

-Je comprends ce désir que de vouloir être indépendant, et je le respecte autant que je le peux. Mais je ne pourrai pas vous cacher que j’apprécie que vous vous sentiez plus proche de nous que d’eux.

Était-ce à cause de son jumeau ? Peut-être…

[quote="Victor Yaxley"]

Victor ∞ Ernie

Mécène...

Victor aurait du retenir un peu de culpabilité à utiliser sa défunte épouse pour parvenir à ces fins mais sa période de deuil annuelle était passée depuis environ deux jours maintenant. Durant cette semaine il avait pour habitude de boire comme un tonneau percé et de s’adonner au pire déviance sexuelle. Malheureusement, son petit rite avait été perturbé par la présence de sa fille, Juliet. Il n’était certes pas très fier de lui ce jour là. Régina lui avait fait la morale et Yaxley s’était engagé à se racheter auprès de sa fille. Il avait déjà presque tout préparé : un week end de rêve pour sa princesse, en espérant que le père parvienne à reconquérir le coeur de sa fille.

Ernie demanda les caractéristiques de la baguette ainsi que de voir ce qu’il en restait. Victor se leva et se dirigea vers l’un des ses vastes armoires de bibliothèques en chêne. Il tira un petit grimoire intitulé «Licornes et autres animaux fabuleux» et l’ouvrit. L’ouvrage n’était qu’un coquille vide qui abritait un petit coffret en bois sans précaution. Yaxley remit le livre à présent vide sur l’étagère. Il reprit place devant son bureau et ouvrir la petit boite.

«Je crois qu’il ne reste pas grand chose de cette merveilleuse baguette.» avoua Victor.

Le sorcier sortit trois petits éléments du coffret à peine plus grand qu’un pouce : deux morceaux de bois en sureau, une petite plume de Phoenix.

«La baguette était en bois de sureau, mesurée trente trois centimètre et demi et avait un coeur en plume de phoenix. C’est tout ce que j’ai du récupéré dans la tombe de ma épouse. Je sais que je vous demande un miracle. J’ai aussi quelques anciennes photos de la baguette...»

Il lui montra des clichés, des agrandissements qu’il avait fait à partir de photos anciennes. On pouvait voir la baguette en bois clair. Elle était fine et élégante et le manche arborait des motifs sobres.

Victor sourit simplement devant la dernière remarque de Beller. «Je comprend tout à fait,  Ernie...»

code by Silver Lungs

Victor se leva et pour la première fois, Ernie remarqua qu’il grimaça légèrement. Cet homme avait une blessure à la jambe (il avait fait un imperceptible geste vers elle) mais le fabricant ne s’y attarda pas, voyant que son interlocuteur marchait de façon complètement normal. Il avait peut-être rêvé. Etant de dos, Ernie ne vit pas d’où Victor allait chercher la baguette, et ce dernier revint s’assoir face à lui en disposant les restes sur le bureau.

Deux morceaux de bois de Sureau et une petite plume de Phoenix. Ernie prit avec précautions un morceau de bois qu’il fit tourner entre ses mains. Concentré, il fut déstabilisé de ne pas découvrir immédiatement la provenance de la baguette. Il n’aurait même pas su dire si elle venait des mains de son père, ce qui était plutôt rare et qui compliquerait un peu la tâche du fabricant. S’il ne voyait pas la provenance, c’est qu’elle était beaucoup plus difficile à refaire…
Lorsqu’il jeta un regard aux photos, qui ne lui servaient à rien si ce n’est pour reproduire le manche, il prit une grande inspiration.

-D’où venait votre femme ? Enfin, je veux dire, sa baguette… De quel fabricant...?

Pendant que son interlocuteur lui répondait, il prit la plume de Phoenix dans sa main et la caressa doucement. Elle était vieille et usée. D’ailleurs Ernie ne ressentait presque plus la magie à l’intérieur.

-C’est un beau défi que vous m’offrez ici…

Ernie prit le temps pour analyser correctement les restes de la baguette, ne prenant même pas conscience qu’il installait un silence pouvant paraitre embarrassant.

-Comment s’est-elle brisé ? Etait-ce lors de…la mort de votre épouse ?

Il était un peu gêné de demander cela, mais le peu de restes de la baguette le rendait perplexe. A moins que ca ne soit les seuls restes retrouvées auprès de sa femme ? Comment était-elle morte… ? Avait-il récupéré tout ça des semaines, des mois ou des années après l’enterrement ? Le temps pouvait faire disparaitre une baguette magique mais pas vingt petites années…Toutes ces questions qui avaient indirectement un lien avec le travail qui lui était demandé tournaient dans sa tête. Après tout, si la baguette choisissait le sorcier, pour recréer une baguette à l’identique, il fallait connaitre son propriétaire…

-Très bien, déclara Ernie en apprenant que la baguette venait de chez Ollivander.
Il appréciait beaucoup le travail de ce dernier, qui restait le meilleur fabricant en Europe. Il avait déjà eut plusieurs occasions de le rencontrer, notamment au début de sa formation, lors de la pré retraite de ce dernier, et déjà, Ernie avait été fort impressionné par sa passion. Il était donc tout à fait probable qu’une famille aussi riche que vieille, comme les Washington ait décidé que leur fille soit dotée d’une baguette anglaise d’excellente qualité.

Ernie sourit à la réplique de Victor.

-Je crois que vous savez que je fais toujours mon maximum et que je le dépasse même la plupart du temps. N’est-ce pas pour cela que vous avez fait appel à mes services ? Demanda le fabricant, amusé et taquin.

Quand son interlocuteur répondit à sa question, déplacé mais essentiel, son visage se ferma. Un peu mal à l’aise, le fabricant l’écouta. Il est vrai que c’était la tradition de se faire enterré à même la terre. C’est vrai aussi qu’il y avait eut beaucoup d’intempéries…Mais Ernie n’était pas vraiment convaincu. Néanmoins, il sentit qu’il ne devait pas aller plus loin avec des questions. De toute façon, ce n’était pas ses oignons. On lui offrait un job, bien payé, et une fois les informations nécessaires à la réussite de son entreprise, il devait se retirer sans autres questions.

-D’accord, répondit simplement Ernie. Je suis désolé de vous avoir fait revivre cela. Mais… il me faut un peu entrevoir la personne que votre épouse était si vous voulez une parfaite réplique, autant que les circonstances de... enfin je veux dire, les circonstances dans lesquelles la baguette s’est brisée.

Ernie passa une main dans ses cheveux et se dit qu’il était temps de parler des détails pratiques.

-Je ne saurais vous dire combien de temps cela va me prendre…Néanmoins, avez-vous une date butoir ?

Victor lui donna une quinzaine de jours pour réussir ce défi. C'était court, mais faisable. Il devrait retarder son voyage prévu pour l'Australie dans deux jours, mais ce n'était pas plus mal, surtout si les promesses de financement de son interlocuteur n'étaient pas veines. De plus, la fabrication d'une réplique parfaite nécessitait d'autres déplacements.

-Vous l'aurez, promit le fabricant.

Ernie ne doutait pas de sa réussite. Il allait peut-être ne plus dormir pendant deux semaines, mais ce n'était pas très grave. Il était même à présent avide de commencer. Son travail, toujours son travail, rien ne le passionnait plus que les baguettes. Pas étonnant qu'il n'ait pas encore trouvé chaussure à son pied !

-Je ne vous décevrai pas, ni vous, ni votre fille.

Victor lui tendit alors un morceau de parchemin. Lorsqu'il vit la somme, Ernie écarquilla les yeux. Jamais il n'avait eut pareil fortune sur son compte en banque et, pour son interlocuteur, ce n'était qu'un acompte !

-Oui, balbutia Ernie, prit de court. Oui, oui sans problème.

Il avait faillit lâcher ce qu'il avait sur le cœur sans réfléchir, c'est-à-dire un "Je n'en attendais pas tant ! ", mais l'avouer était le risque qu'il ne descende le prix la prochaine fois. Le fabricant, bien que se sentant idiot d'être si excité par l'argent, ne pouvait s'empêcher de l'être. Car argent signifiait voyages, voyages signifiaient découvertes, découvertes signifiaient travail et travail finissaient toujours par devenir véritables avancées dans son art.
Et avec ces idiots du Nouveau Monde qui n'avaient que du mépris pour les gens de la profession, Ernie avait mit un point d'honneur à innover et faire partie de la poignée de personnes contribuant à rendre la magie blanche plus forte et plus puissante.