Les journées étaient de plus en plus longues avec les nombreuses réunions du conseil en attendant la convention du mois prochains. De nombreuses choses devaient être faite et bien qu'elle n'était pas chef de famille, l'aide de Régina était nécessaire sur plusieurs plans. Régina prenait grand soin de ne pas se trouver seule à seule avec son père en s'entourant d'autres collaborateur des mages.

La grande cour était protégée magiquement, si bien qu'en ce mois froid de janvier, il faisait aussi chaud qu'en juin. Régina en profita donc pour sortir dehors et changer ainsi d'air. Elle n'arrivait tout simplement plus à regarder son père dans les yeux. La haine qu'elle ressentait pour lui était bien difficile à expliquer.

Elle avait l'habitude d'aller s'asseoir toujours à la même place, un petite table placée sous un grand arbre qui fleurissait à l'année. Elle trouvait cela particulièrement apaisant et c'était ce dont elle avait le plus besoin ses temps-ci. Entre deux bouchées de son repas, elle ferma les yeux afin de s'imaginer pendant quelques instants ailleurs qu'ici.

« »

L'envie de lui rétorquer des miliers d'insulte lui passèrent par l'esprit, mais pourtant rien ne quitta ses lèvres. Elle se contenta de lever les yeux vers lui sans lui sourire. Régina eut comme réflèxe de jeter un regard autour d'elle au cas où quelqu'un serait près de venir les rejoindre, mais personne à l'horizon. Elle n'avait pas envie d'être seule avec lui.

« Jaroslav ne s'en est encore jamais plaint. »

La convention ? Le dossier avançait très bien, mais il restait des petites choses à finaliser cette après-midi pour être certains que tout soit parfait.

« Presque. Il sera sur votre bureau à 15h00 »

Régina ne rétorqua rien à son père suite à son commentaire sur l'arbre. Charles avait tendance à vouloir détruire tout ce qu'elle considérait comme beau de toute façon et elle espérait qu'il partirait sur une nouvelle idée misérable d'ici la fin de la journée. Elle serra les doigts contre la fraise qu'elle tenait entre les mains, y implantant ses ongles à l'intérieur alors qu'il lui parlait de la robe. Elle tenta de garder son calme.

« Elle l'a bien reçu. Tous les vêtements lui vont bien ce n'est pas trop difficile à choisir. »

Ilaria était magnifique, elle était sa perfection te jamais elle ne laisserais son père la briser. Elle et Priscus était les deux choses dont elle était le plus fière. Voulant changer de sujet au plus vite, elle recommença a parler du boulot.


« La journée du 14 février vous as été entièrement réservé, vous avez eu l'information ?»

Régina grinça des dents alors qu'il lui confirmait le vouloir pour 14h00. Ce serait possible après tout si il mettait deux fois plus d'effort, mais elle s'en voulait de lui avoir donner la vraie heure, elle aurait dû si attendre.

« Il sera là.»

Elle sentit la rage l'envahir encore plus alors qu'il mentionnait vouloir la déshabiller. Les cheveux de Régina prirent une légère teinte plus foncé comme elle le faisait toujours lorsqu'elle était en colère te qu'elle ne se retenait pas, après avoir jeté un regard autour d'elle pour s'assurer que personne n'avait vu, elle se contenta de rester muette. Si seulement elle aurait le courage de le torturer comme elle l'a pourtant fait si souvent. Elle accéléra le rythme de la dégustation de son repas afin de quitter ce moment pénible le plus rapidement possible.

« J'ignorais que je devais m'occuper de la préparation du mariage... Votre secrétaire serait certainement plus qualifiée.»

Elle n'allait certainement pas en plus collaborer à préparer ce mariage qui la dégoutait. Régina ne levait pas son regard vers lui, se contentant de regarder ses fraises où le décors derrière lui.

« Je préfère que l'on parle uniquement de la convention à venir... Il y a encore beaucoup de travail à faire. »

« Intouchable ? Elle l'était il y a 10 ans lorsqu'on les a prit par surprise, mais c'est moldu ont beau être des moins que rien ils sont coriaces et je suis certaine qu'ils travaillent sur un moyen de nous détruire ! Et qu'est-ce qui nous dit que le Nouveau-Monde ne nous touchera pas ?»

Régina gardait encore son calme, mais son ton avait néanmoins légèrement monté. Elle avait tenté de se maîtriser et ne pas empirer les choses, mais ça nature finissait toujours par reprendre le dessus. Le fait qu'elle ait encore la sordide odeur de fumée en mémoire n'aidait en rien. Elle dut retenir un grimaça alors qu'il parlait de Saevus, elle ignorait comment il allait, elle ne l'avait pas vu depuis un moment mais devait partir le rejoindre demain et bien qu'elle le fuyait, elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui. Régina préféra ignorer et ne rien répondre, s'il fallait que son père découvre la vérité... Ce serait terriblement dangereux.

Sentir sa main relevé son menton alors qu'il lui intimait à nouveau de s'occuper de la réception lui procura le plus profond des dégoûts, elle eut envie de cracher au visage, mais ne fit rien, se contentant de le regarder avec toute la haine qu'elle éprouvait pour lui.

« D'accord. »

Elle avait cracher ce mot avec le plus grand des dédains. Elle ne voulait pas continuer d'argumenter à ce sujet avec lui, mais elle avait plus d'un tour dans son sac et de toute façon, ce mariage n'aurait jamais lieu. S'en réjouir ? La seule chose dont elle se réjouissait présentement était de ne plus sentir sa main contre son visage. Elle ne répondit rien et préféra l'ignorer et continuer de manger, ce qui ne dura pas longtemps. Il dit le mot qui fit déborder le vase, le fait qu'il la traite de traînée la faisait rire, elle qui avait ouvert son lit à deux hommes seulement, dont un parce qu'elle avait été forcée. Mais de l'entendre dire qu'elle tenait sa classe et son génie de lui ? Vraiment...

« Elle tient tout ça de son père. »

Régina eu un sourire mauvais, si ce n'était pas d'elle, ce n'était certainement pas de son grand-père qu'elle tenait toute ces qualités. Elle savait qu'elle venait de le provoquer, ce qu'elle s'était forcée de ne pas faire, mais ça avait été plus fort qu'elle et ça n'annonçait rien de bon.

Elle dut se mordre la lèvre lorsqu'elle sentit la main de son père agripper avec force son genou. Elle avait toujours détesté lorsqu'il le faisait et cette fois-ci ne faisait pas exception. La douleur ressenti était vive, la transformation des ongles fut des plus désagréables si bien qu'elle laissa échapper un petit gémissement de douleur. Elle aurait aimé avoir la force de Saevus quand il arrivait le temps de contenir sa souffrance. Régina ne dit rien, ce monstre avait raison, il avait trouvé comment la rendre docile, enfin avec lui. Régina détestait cet état dans lequel lui seul pouvait la mettre.

Elle était resté muette, continuant de se mordre la lèvre afin de continuer ses cris et se concentrant pour ne laisser aucunes larmes d'échapper. Elle hocha négativement la tête alors qu'il lui parlait de faiblesse... Non si elle savait une chose, c'était bien que cette relation entre Saevus et elle était difficile, mais leur amour était complètement passionnel et réciproque.

« Ils ne sont pas tous comme vous. »

Oui elle avait choisit et inventés des comptes à sa fille lui montrant une version fictive et inventé basé sur l'amour qu'elle avait pour Saevus. Ilaria savait bien des choses sur son père et toutes étaient vraies. S'il y avait une chose que lesquels elle n'avait pas de doute, c'était l'amour qu'il avait pour elle et ça son père ne pourrait jamais lui enlever. Elle laissa alors échaper un nouveau léger gémissement de douleur et peu de temps après, il la menaça des dangers éventuels si elle ne demandait pas pardon.

« Et m'excuser de quoi ? Ilaria est le parfait mélange entre son père et moi, ce n'est que la vérité. »

Et elle ne t'appartiendra jamais, mais Régina n'était pas non plus suicidaire, jamais elle n'aurait prononcer ses mots. Elle attendit avec crainte la suite des choses et ferma les yeux, elle sentait que la suite serait douloureuse.

Régina voulu se lever, mais la poigne de son père contre son genou l'empêchait de faire tout mouvement. L'idée de son père avec sa fille lui donnait mal au coeur et le fait qu'il en parle comme si de rien était, comme s'il la méritait la mettait hors d'elle.

« Baiser.. Je crois que le terme juste est violer. »

Elle ne répondit rien sur Victor. Bien sure qu'elle était allé le voir, c'était toujours sa première action lorsqu'elle avait besoin d'aide, son meilleur ami était toujours là pour elle et le fait que son père le dénigre autant lui plaisait, comme ça il ne verrait pas venir son aide lorsque le moment serait opportun. Ce père ne méritait rien, mais elle ne put lâcher d'insulte tellement la douleur à son genou était impossible à endurer, si elle ouvrait la bouche, elle criait c'était certain.

Elle eut un léger soulagement lorsqu'il lui confirma la faim de la pause, mais sa poigne se refermant de plus en plus fort et de plus en plus profond lui fit lâcher un cri de souffrance au bout de plusieurs secondes. Des larmes montèrent à ses yeux, mais elle parvint à les empêcher de couler. Alors qu'il la menaçait de lui arracher la rotule, elle sut qu'il le ferait vraiment. Une telle blessure ne guérirait jamais vraiment, déjà que celle-ci l'accablerait pour plusieurs mois, elle ne pouvait risquer de perdre partiellement l'usage de sa jambe à long terme, cela diminuerait trop ses talent de métamorphomage, sachant qu'on pourrait la reconnaître à sa démarche. Avec honte et dégout, pour lui et pour elle-même, Régina abdiqua.

« Pardonnez-moi père...»