AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez
 

 Bibliotheca [ - Thomas]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty18.05.17 14:20


   

Sunt in blibliothecam





De tout les endroits du monde qu'il avait visité, c'était dans les bibliothèques qu'Armand se sentait le mieux. Il y avait cette atmosphère calme et studieuse qui le mettait immédiatement à l'aise. Le silence y était différent de celui des églises, car en arrière fond il y avait comme le bourdonnement discret de l'intelligence au travail. Ces lieux étaient comme des sanctuaires pour les livres, et les savoirs immémoriaux qu'ils contenaient. Malgré toute la sensibilité dont son cœur était capable, Armand ne pouvait pas imaginer cause plus noble et respectable que celle ci. Les mots recelaient une magie qui transcendaient la nature, et par conséquent ce qui était écrit était sacré. L'homme quand à lui était petit, faible et éphémère en comparaison. Les mots traversaient les siècles, et leur énergie mystique rayonnaient à travers les éons et les abysses de l'Histoire. Lui même qui se pensait supérieur à beaucoup de ses contemporains, découvrait une humilité toute nouvelle dès lors qu'il se comparait aux livres. Ils étaient l'héritage des temps anciens, un patrimoine aussi précieux que fragile, et sur son honneur il avait juré de se consacrer entièrement à leur protection. Quel être sur terre pouvait avoir l'orgueil de penser que sa mémoire pourrait traverser les siècles à la manière des mots ? Les héros, aussi glorieux et victorieux qu'ils fussent, finissaient toujours par pourrir dans des tombeaux, et les tombeaux de disparaître, engloutit dans les aléas de l'Histoire. Les mots eux ne disparaissaient jamais vraiment. Les langues évoluaient, croissaient et de divisaient lentement à la manière des coraux. Rien n'était plus beau et sacré que cela, ils étaient la colonne vertébrale de l'humanité.

Avec le temps Armand en était venu à constituer sa propre bibliothèque. Il avait toujours possédé des livres. Et dès lors qu'il en eut accumulé un nombre conséquent, la question du classement s'était posée, portée par son désir profond et maniaque d'évoluer dans un monde où l'ordre et la logique étaient le cadre de tout. Ainsi il avait commencé à composer ses archives, ce qui aurait sans doute semblé d'un ennui mortel à n'importe qui, mais lui prenait un plaisir sincère à cette tâche. Aujourd'hui il était arrivé à un équilibre qui lui convenait plus ou moins, quelque chose qu'il trouvait beau au delà de ce qu'il pouvait exprimer. Et pour la première fois il avait envie d'ouvrir les portes de son sanctuaire à quelqu'un qu'il en jugeait digne. Sans doute que Thomas Pea ne mesurait pas à quel point ce qu'il lui avait proposé relevait de l'intime. Après tout il l'y avait invité sur un ton très naturel, comme s'il lui offrait de venir prendre un café. Alors qu'en vérité pas du tout, c'était un privilège qu'il n'avait jamais offert à personne. Lors de ses jeunes années de prêtrise, son maître le Cardinal Votelli l'avait aidé à constituer les bases de son fond documentaire, mais depuis plus personne à part lui n'avaient sillonné les rayonnages silencieux.

Il avait aimé certaines personnes jusqu'à la déraison, en particulier une femme qui l'avait poussée à renier tout ce qu'il y avait de plus sacré et de plus noble dans ses convictions. Il avait fait tant de choses pour elle, mais jamais il ne l'avait conduit dans les méandres de sa bibliothèque. C'était d'ailleurs une chance, car une renarde comme celle là n'aurait sans doute pas hésité à s'emparer de ses plus précieux trésors. Tout ce qui l'intéressait c'était les Archives secrètes, dont très peu de gens avaient accès, et bien entendu elle n'en faisait pas parti. Mais comme le Diable fait toujours bien les choses quand il s'agit de malice, elle n'avait eut qu'à se baisser pour trouver un imbécile assez naïf pour faire tout ce qu'elle demandait en échange d'un joli sourire de sa part.

Cette histoire lui avait causée beaucoup de souffrance, mais heureusement les choses s'étaient globalement bien finies. Armand grimaça en pensant à tout cela. Il avait par nature la rancune tenace, et la plaie dans son cœur n'était pas tout à fait cicatrisée. La trahison appelait encore à la vengeance, et il sentait qu'il ne trouverait l’apaisement qu'une fois sa haine épanchée. Ajustant son col devant le miroir, il lissa également ses cheveux avec une minutie toute maniérée. Pour l'heure ce n'était pas la peine de se remémorer ces romances d'outre tombe. Cela ne faisait que remuer la boue et rouvrir de vieilles cicatrices. Aujourd'hui il avait toutes les raisons d'être heureux, et il aurait été ingrat de ne pas en profiter. Thomas venait de sortir de la cure. Il était en bonne santé, et plus merveilleux encore, il lui avait avoué à demi mot éprouver des sentiments envers lui. Il n'en avait pas fallut beaucoup à Armand pour se retrouver sur un petit nuage.

Depuis qu'il l'avait rencontré, il avait l’intuition profonde que c'était le bon, qu'enfin il allait avoir quelqu'un pour qui il pourrait se révéler vraiment. Il n'avait pas réfléchi longtemps avant de songer à le conduire dans la bibliothèque. Il lui avait suffit de voir ses yeux gris s'éclairer dès lors qu'on lui parlait de livre, et immédiatement il avait comprit quoi faire. Lui aussi était comme cela, un passionné près à tout les sacrifices. La preuve, si désormais il avait prêté serment à l’Église, c'était avant tout pour assouvir sa propre fascination.

Une fois qu'il s'était jugé assez beau dans son miroir de salle de bain, il jeta un coup d’œil à son téléphone. Il devait aller chercher Thomas qui vivait depuis quelques jours chez sa sœur à Santa Fe. Au début il avait eut du mal à s'entendre avec cette fille très impulsive, mais aujourd'hui ils étaient en excellents termes. D'ailleurs ça le rassurait qu'elle ait réussi à convaincre son frère de vivre dans son studio. Lui même n'aurait jamais osé lui proposer un tel arrangement, mais il là au moins il avait l'esprit tranquille. Thomas n'était ni seul, ni livré à lui même. C'était tout ce qui compte.

Guettant l'heure du rendez vous, le sorcier transplana dès que les aiguilles de sa monstre furent parfaitement alignées. Il ne voulait pas arriver en avance pour ne pas mettre mal à l'aise son ami, mais en même temps il crevait d'impatience de le revoir. Entre temps ils avaient eut un autre face à face, quelques jours plus tôt. Thomas étaient encore à la clinique, et lui revenait tout juste de son déplacement à Washington. Il lui avait promis de venir le voir dès lors que son avion atterrirait à Albuquerque, et il avait bien entendu tenu sa parole. Attendre que sa valise soit débarquée de la soute ne lui avait d'ailleurs jamais semblé aussi long. Mais dès qu'il l'eut aperçut sur le tapis roulant, il s'était précipité comme un dingue, heureux de pouvoir se tirer loin de la zone d'arrivée. Puis il avait transplané à Bismarck et avait fait les cents pas devant la clinique pour essayer de retrouver son calme.
Dans son fort intérieur il mourait d'envie de se précipiter et de le serrer dans ses bras dès lors qu'il le verrait, mais dans son dernier mail Thomas avait été très clair à ce sujet. Il allait devoir se tempérer un peu, car le pauvre garçon avait besoin de temps pour s'habituer à la situation. Impétueux et amoureux, il lui avait bien entendu promis qu'il saurait se mesurer, mais en pratique c'était un déchirement permanent. Ne pas pouvoir exprimer librement ses sentiments le faisait souffrir au delà de tout ce qu'il avait imaginé. Mais ça il ne pouvait pas le dire. Thomas ne lui avait demandé rien d'autre que du temps, et il devait bien lui accorder ça.

Sa silhouette noire et longiligne réapparu sur le palier dans un craquement sonore, pile face à l'appartement de Khloé Pea. Sensiblement nerveux, il ajusta ses lunettes sur son nez et lissa les manches de sa chemise sur ses avants bras. Il avait comme des frissons, un coup de tract à la dernière minute. Pourtant il ne voulait rien de plus au monde que de voir cette porte s'ouvrir et le visage de Thomas apparaître dans l'encadrement. Il prit son courage à deux mains et sonna, affichant déjà malgré lui son petit sourire niais qui apparaissait dès lors qu'il pensait à monsieur Pea, ou à n'importe quelle partie de sa glorieuse et filiforme anatomie.


Dernière édition par Armand R Altaïr le 31.08.17 22:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Thomas Pea
Thomas Pea

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_lz8a69Yb2s1r9j5vdo1_500

ϟ Métier : Editeur ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : moldu ϟ Statut civil : Amoureux du curé

ϟ Messages : 403 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jim Parsons ϟ Crédits : Presley♥Cash

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty21.05.17 10:57


Bibliotheca
ft Raph & Tommy


Thomas avait mal au ventre. Il sirotait un soda, la gorge sèche, comme s'il ne savait pas que ce n'était pas des problèmes de digestion qu'il avait.
Khloé n'était pas là, elle avait malignement fait coïncidé l'heure de ses courses avec l'heure de l'arrivée de Raphaël. Dans ses yeux se mélangeaient fierté et angoisse. C'était la première fois qu'il allait sortir de l'appart de sa petite soeur depuis sa sortie de l'hôpital. Ce n'était pourtant pas ça qui le stressait. Mais c'était le fait de revoir l'homme qui l'avait invité à venir chez lui voir sa bibliothèque.
L'éditeur déglutit et se leva soudainement du fauteuil de Coco où il était assis, renversant au passage un peu de liquide sucré sur sa main et la manche de son pull.
Jetant un coup d'oeil inquiet à l'horloge, il se dépêcha d'aller dans la cuisine pour rincer tout ça, se traitant de pauvre autiste.

Raphaël allait arriver dans cinq petites minutes et Tom avait l'impression d'étouffer alors que l'eau du robinet le mouillait. Il en profita pour en passer un peu sur son visage et alla passer sa tête par la fenêtre pour prendre une grande bouffée d'air.
Ils s'étaient pourtant revus juste avant sa sortie de l'hôpital et l'homme s'était montré extrêmement compréhensif, le couvant d'un regard amoureux mais ne le bousculant pas avec un trop plein d'émotions visible. Thomas lui en avait été très reconnaissant. Il avait compris ce qu'il lui avait demandé par mail et n'en avait pas été dégoûté. L'éditeur ne parvenait toujours pas à s'habituer à sa présence bienveillante, certain qu'il disparaîtrait à un moment donné. Mais Raphaël revenait toujours.

Et aujourd'hui, il allait lui montrer sa bibliothèque. Tom avait bien compris qu'il ne faisait pas ça avec n'importe qui sans se douter qu'il était le seul à avoir cette chance.
Raphaël aimait les mots. Ça se voyait quand il parlait qu'il lisait beaucoup. Mais quand il écrivait ses poèmes, on pouvait y voir sa connaissance des champs lexicaux, son jeu avec ces derniers.
Tom n'avait jamais été capable d'écrire une ligne. Lui, il lisait et s'émerveillait des écrits de ses contemporains en ayant lus les classiques d'autrefois.
C'est peut-être ce qu'il aimait le plus chez "son ami". Son amour pour la littérature. Dans trois minutes, ils allaient partager cette passion et ça angoissait Tom.
En ce moment, et il savait à l'avance la dangerosité de l'instant, il aurait tout donné pour reprendre un peu de goutte du diable. Même risquer une deuxième et terrifiante rencontre avec l'enfant vampire. Enfin non. Peut-être pas jusque là. Penser à lui le faisait frissonner.
Tom referma la fenêtre et termina son verre de soda pour faire taire son envie de vomir.
Il se détestait de tout son être et préféra ne pas échanger un regard avec lui-même dans le miroir. Pourquoi n'était-il pas "normal" ? Pourquoi ne parvenait-il pas à vivre comme les autres ? Comment pourrait-il supporter tout ça sans une petite aide sur le côté ? L'éditeur avait déjà listé dans sa tête les autres options que s'offraient à lui, faisant défiler les drogues douces et durs le soir dans le lit que sa petite soeur avait confectionné pour lui avec amour. Les larmes avaient glissé sur ses joues et, complètement déprimé, des pensées suicidaires lui avaient effleuré l'esprit. Mais il avait Coco. Et Raphaël. Il ne pouvait pas leur faire ça. Décidément, il ne les méritait pas.

Une minute.
Grand Dieu, pourquoi avoir accepté encore ? Parce que l'homme lui plaisait ? Parce qu'au fond, Thomas voulait y croire ? Que parviendraient-ils à construire avec le débris qu'il était ? Avec ses peurs débiles, ses angoisses que personne n'était encore parvenu à calmer ?
La sonnette retentit.
Avant que l'envie de se cacher devienne plus forte que sa raison, Thomas se dépêcha d'aller ouvrir et tomba nez à nez avec Raphaël qui lui souriait tendrement.
Il était beau avec ses lunettes et sa chemise.
Une longue seconde s'écoula tandis que Tom paniquait sur la manière de l'accueillir. Un baiser ? Une accolade ? Il choisi maladroitement la deuxième option et l'entoura de ses longs bras. Il sentit son odeur dans son cou et il eu un petit frisson qu'il n'arriva pas à décrypter. Mais pendant ces deux autres petites secondes, Tom avait senti le poids de l'angoisse diminuer un peu.
Il s'écarta et baissa la tête, gêné. Il aurait du l'embrasser. C'était trop tard à présent. Il sentait encore sa manche humide. Pourquoi était-il si stupide ?

-Bonjour...Comment allez-vous ? Merci d'être venu me chercher.

Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty24.05.17 21:10


   

Sunt in blibliothecam




Il est commun de dire qu'au début d'une relation on a souvent tendance à idéaliser l'autre. Dans le cas du très calme et très mesuré Père Armand, il n'y avait rien de plus vrai.

Il suffisait de le voir couver du regard un monsieur Pea totalement déstabilisé pour s'en rendre compte. Il l'aimait aveuglément, incapable de reconnaître ses énormes défauts, qui pour la plupart des gens en faisait un genre d'inadapté social, bizarre et incommodant. Non lui reconnaissait certes qu'il avait une certaine timidité, parce que oui même avec toute la mauvaise foi du monde on ne pouvait pas passer à côté, mais pour lui c'était un trait de caractère tout à fait charmant.

Dans ses relations passées il avait rarement eut l'ascendant sur l'autre de cette façon. Alors peut être que ça lui plaisait de jouer au chevalier servant brave et viril, et de veiller amoureusement sur une petite créature fragile et délicate. De même il lui avait promis de ne pas le brusquer, et de lui laisser le temps de s'habituer à leur relation. Bien entendu une telle promesse lui coûtait beaucoup d'effort, et retenir ses émotions le faisait continuellement souffrir. Mais il y avait quelque chose de beau et de noble dans cette souffrance, alors il était presque heureux de l'éprouver. Il voyait cela comme une épreuve mettant en scène son honnêteté et la force de ses sentiments, un genre de romantisme exacerbé basé sur l'auto sacrifice et le drame. Car au fond soyons sérieux, Armand était surtout un amoureux du drame.

« DEDITUS AD VOS » Ces mots avaient été gravés dans un autre temps, et pour un autre amour. Un amour qu'il avait eut la naïveté de croire éternel et qui avait manqué de peu de lui coûter la vie. Pourtant une décennie plus tard il n'était certes plus un ado en mal d'affection, mais n'avait absolument pas changé. Il était toujours attiré irrésistiblement par les histoires compliquées, les cœurs brisés et les causes perdues. Dès lors qu'il avait entendu parlé de Thomas il avait eut le sentiment de tomber amoureux, se laissant à nouveau séduire par un drame annoncé. Car qu'y avait il de plus dramatique qu'un broken doll comme Thomas Pea ? Il se retenait à la vie par un fil, et tout pouvait basculer d'un instant à l'autre. Armand n'avait pas spécialement conscience qu'il allait toujours au plus compliqué, et pensait sérieusement être capable de ramener ce garçon sur un chemin moins escarpé.

Lorsque Thomas ouvrit la porte, il sentit son cœur bondir dans sa poitrine et une impression grisante d'étouffement le prit à la gorge. Il aimait ce flux d'émotions puissantes qui lui venaient quand il tombait amoureux, ça redonnait un peu de feu à l'intérieur de sa carcasse.
Il y eut un long silence où il ne su pas trop ce qu'il devait faire, et les mots lui manquaient. Il n'y avait que Thomas pour arriver à lui couper sa permanente envie de parler. Il faut dire aussi qu'à l'intérieur de sa tête ça carburait. Après tout il lui avait promis de se contenir, alors il devait réprimer cette envie naturelle de se jeter dans ses bras. C'était douloureux, c'était inutile, mais c'était si classe et chevaleresque.

En revanche il ne s'entendit pas à ce que ce soit Thomas qui le prenne dans ses bras. La surprise lui coupa le souffle, ne laissant échapper de sa gorge qu'un couinement aiguë quasi virginal. Puis il se reprit bien vite, et glissa ses mains contre son dos. Il avait l'impression que son cœur allait exploser et il tremblait légèrement. Tous les jolis aveux qu'il lui avait fait dans sa lettre lui revenaient en mémoire, et il commençait à prendre conscience de ce qu'ils signifiaient. Par pur automatisme il déposa un baiser dans son cou, se laissant aller à son instinct qu'il avait pourtant promis de calmer. Tenir ses promesses étaient toujours plus difficile en pratique qu'en parole, mais il n'avait pas l'impression de faire quelque chose de mal. Son corps bougeait tout seul après tout, il ne pouvait rien y faire.

Thomas le repoussa doucement, et avec un air gêné lui souhaita le bonjour, ce qui acheva complètement de faire craquer Armand. Dans son esprit pollué de fibre romantique, il avait eut l'impression qu'il lui avait presque sauté dessus, ce qui évidement était parfaitement faux. Il aimait bien cette façon qu'il avait de tenter un truc, et de reprendre comme si de rien était sur un ton innocent. Ça le titillait grave, et lui donnait envie de retourner comme une crêpe cette espèce de petite Sainte Nitouche. MAIS ! Il avait promis, et en attendant de tenter quoique ce soit il prenait son mal en patience.


« Bonjour. Je vais parfaitement bien merci, aujourd'hui je me sent comme le plus heureux des hommes. »

Le tout assortit d'un sourire niais. Il inclina la tête pendant que Thomas fermait la porte de l'appartement à clef. Alors oui, l'air de rien il avait les yeux fixés sur sa délicate descente de reins, mais au moins il avait la décence de faire comme si de rien n'était.


« C'est normal, je n'allais pas vous infliger un tel voyage alors que ça ne me coûte aucun effort de venir. »


Armand avait profité de son petit séjour à l'ambassade pour demander à obtenir son permis de transplanage d'escorte. Il passa un rapide examen, et le soir même l'affaire était pliée, sans que cela ne lui coûte un rond. Bref il était très fier d'avoir un nouveau prétexte pour proposer à Thomas de l'emmener partout où il voulait.
Il lui demanda qu'il était prêt, et lui prit les mains, glissant ses doigts entre les siens. Puis un craquement sonore retentit, et ils disparurent du palier, pour réapparaître au bord de la route d'asphalte qui traversait le désert.

Immédiatement ils sentirent le soleil brûlant de l'après midi leur chauffer la peau. Posant sa main en visière sur son front, Armand désigna l'église qui dominait le paysage désolé.


« C'est ici que je vis ! »


Il y avait cette petite pointe de fierté et d'excitation dans sa voix. Puis avant que le soleil ne commence à leur taper sur la tête, il prit la main de Thomas dans la sienne et l’entraîna à l'intérieur de l'édifice.


« Mais c'est également le lieu que j'étudie pour mes recherches. D'ailleurs est ce que vous ressentez une aura particulière ? Ou une présence ? Je serais très curieux de connaître vos impressions, car vous êtes doté d'une grande sensibilité et m'est avis que l'énergie de cet endroit ne doit pas vous laisser indifférent. »


Il se signa discrètement en entrant, tenant toujours la main de Thomas dans la sienne. Il n'y avait personne dans l'église, et le silence ambiant n'était troublé que par le craquement de leurs pas sur le parquet, et les bavardages intempestifs du prêtre.


« Selon la rumeur cet endroit est hanté, mais la réalité est beaucoup plus subtile bien entendu. Il n'y a pas de fantômes à proprement parler. Les manifestations dont les gens sont fréquemment témoins sont des aberrations énergétiques. C'est à dire des anomalies des lois de la physique. Pour l'instant j'ai pu observer un peu de tout : modification de la masse des objets, bizarreries magnétiques et pression légèrement perturbée. Dans les pires jours j'ai les oreilles complètement bouchées comme si je me trouvait sous l'eau. De même vous entendez ? C'est subtil mais il y a un écho anormal pour ce type de bâtiment, on se croirait presque dans une grotte. C'est sans doute le moins dérangeant et cela fait une jolie acoustique pour la chorale. »


Il continuait à décrire des choses et d'autres avec une véritable passion, tout en entraînant Thomas à travers la nef. Armand était toujours une personne démonstrative dès lors qu'il était de bonne humeur, mais là il était carrément surexcité et son flot de parole était aussi rapide qu'assommant.


« Il faut à tout prix me dire si vous vous sentez mal Thomas. Je ne veux pas vous épuiser, et l'énergie que règne ici peut être entêtante à la longue lorsqu'on n'a pas l'habitude. Il faudra également être vigilant dans la bibliothèque, au moindre inconfort n'hésitez pas à me le dire. Vous allez voir, vous allez adorer. C'est un espace qui se trouve dans un autre plan et... Oh j'ai oublié de vous montrer ! C'est Ethan qui a peint cette toile ! N'est ce pas magnifique ? »

Il lui désigna le tableau monumental suspendu au mur. Le Jugement Dernier les toisait de toute sa hauteur, et les centaines de personnages bougeaient extrêmement lentement, mettant en valeur tout le soin apporté à leur musculature détaillée. Dans d'autres temps et d'autres lieux Armand s'était déjà retrouvé main dans la main avec quelqu'un d'aimé, au pied de l'original de cette fresque. Malgré la tristesse que lui inspirait ce souvenir, il continuait d'aimer ce chef d’œuvre et n'avait presque pas ressentit de mélancolie quand Ethan lui avait présenté sa peinture. iI avait comme tourné la page, et ne voulait plus jamais embrasser qui que ce soit au pied de l'Enfer qui s'ouvre et des morts qui sortent de leurs caveaux.

Le sorcier impatient entraîna Thomas dans sa marche rapide. Certes il aimait bien lui faire admirer son église, mais il voulait encore plus le voir ébahit devant sa bibliothèque. C'était juste ça, une question de fierté et de nervosité. Il voulait voir ses yeux s'éclairer devant les rayonnages à perte de vue, et sentir un intense retour d'affection. Armand ouvrit la porte attenante à l'église, et ils entrèrent dans la partie privée. Le presbytère était une pièce minuscule aménagée à la façon d'un studio. Le mobilier en formica vert pâle de la cuisine était vieillot, mais entretenu avec soin. Il y avait cette petite table recouverte d'une toile cirée moche, et dans un coin ce lit avec un couvre lit encore plus moche encore. Tout était parfaitement rangé, et laissait transparaître la maniaquerie du propriétaire des lieux.

Le stuc blanc des murs était en parti couvert de cercles et de dessins à la craie bleu en parti effacés se recouvrant les uns les autres, et dégageaient un impression flippante. C'était le même genre de motif que celui que le sorcier avait tracé dans la chambre d'hôpital, c'est à dire tout simplement des sorts de protection. D'ailleurs à ce sujet, on pouvait avoir l'impression que celui qui vivait ici souffrait d'un léger enclin à la superstition. Certains diront qu'il s'agit tout simplement d'un témoignage de foi, mais rappelons nous que la frontière est bien mince entre ces deux concepts.

Aux murs se trouvaient des croix et des icônes, plus ou moins grandes et plus ou moins dorées. Dans un coin de trouvait un petit d'autel domestique couvert de pivoines, où brûlait la flamme vacillante d'une veilleuse au pied d'une statue de la Vierge. Il y avait quelque chose de baroque et de dérangeant dans ce décors confiné quasi théâtral. Dans l'air flottait l'odeur du savon, des fleurs et de l'encens, un mélange bizarre entre l'appartement d'une mamie et l'atmosphère solennelle d'un mausolée.

Armand consentit enfin à lui lâcher la main et alla fermer la porte derrière eux. Si comme moi vous éprouvez un frisson dérangeant dès lors qu'il y a un taux de bondieuseries trop élevé dans une pièce, alors ayons une pensée pour ce pauvre Thomas Pea en pleine découverte de la face cachée de la lune. Sans émettre aucun son, les saints s'accoudaient dans leurs cadres en or et semblaient tenir entre eux des débats houleux. Sur la plus grand peinture, le Chris s'étirait avec la souplesse d'un chat avant de s'allonger dans sa mandorle comme si c'était un hamac, un hamac déchirant le ciel et ourlé de flammes, ce qui est méga cool Heaven yeah.

Avec un petit sourire gêné, le sorcier passa devant son ami en baissant presque les yeux. Pourtant il avait pratiquement reçu la moitié du Nouveau Mexique à prendre le café chez lui, alors pourquoi est ce qu'il se sentait aussi nerveux de ce que pourrait penser Thomas ?


« Euh... Excusez du désordre... Voilà c'est chez moi. Enfin tout du moins le temps de mon enquête, mais hélas les choses ont tendance à traîner... Euh... Voilà la bibliothèque ! »

Il désigna un lourd coffre et s'agenouilla pour se mettre à la hauteur du cadran dans lequel il faisait glisser ses doigts pour composer la combinaison. L'objet était plus massif qu'une simple malle de voyage, presque dans les dimensions d'un petit frigo. Il était recouvert de cuir rouge sombre, et scellé par de lourdes fermetures en laiton au dessus desquels se trouvaient les initiales personnels de A.A. Le clavier situé sur le couvercle était très bizarre, avec son gros cadran à la façon d'un vieux téléphone et toute une série de molettes chiffrées et d'interrupteurs. Autant Armand était mauvais dès qu'il fallait utiliser un semblant de technologie informatique moldue, autant il adorait ce coffre et en connaissait les moindres subtilités. Il y eut une série de cliquetis et les cylindres se mirent à tourner, faisant défiler leurs chiffres. Le sorcier se releva et recula d'un pas, observant le couvercle du coffre en train de se soulever. Il y avait quelque chose de très spectaculaire là dedans, et encore ce n'était pas fini.

Le fond de la malle avait laissé place à un escalier, se prolongeant à l'infini dans des ténèbres opaques. Appréciant pleinement son petit effet, Armand tendit la main à Thomas avec autant d'élégance que s'il l'invitait à danser.


« Vous venez ? Je vous guide. »


Il repensa à ce qu'il avait dit au professeur Brown lors de leur première rencontre. Certain couples dansent éternellement au rythme lent et mesuré d'une valse. C'est ce à quoi il avait toujours aspiré, trouver quelqu'un qui soit son cavalier pour toujours, et qui évoluerait harmonieusement à ses côtés jusqu'à ce que la mort les sépare. Une fois il avait véritablement cru trouver cette personne, mais c'était un tango qu'elle dansait, et il en était ressortit abandonné et brisé. Lorsque l'on danse l'on prend le risque de tomber, ce qui lui était arrivé de nombreuses fois bien sur. Mais jamais il n'avait été aussi humilié. C'était son ego blessé qui se rappelait de ce tango, et du goût écœurant de la trahison. Désormais il ne voulait plus danser. Il préférait rester immobile, à côté de ce garçon qui parmi tout les autres, ne dansait pas non plus.


Dernière édition par Armand R Altaïr le 31.08.17 22:44, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Thomas Pea
Thomas Pea

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_lz8a69Yb2s1r9j5vdo1_500

ϟ Métier : Editeur ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : moldu ϟ Statut civil : Amoureux du curé

ϟ Messages : 403 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jim Parsons ϟ Crédits : Presley♥Cash

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty04.06.17 13:49


Bibliotheca
ft Raph & Tommy



La brûlure des lèvres de Raphaël dans son cou lui fit un instant oublier ce qui était en train de se passer. Leurs corps entiers frissonnèrent ensemble, si bien que Tom n'en eu pas réellement conscience.
Gêné de ne pas avoir agit comme il se le devait - il aurait dû l'accueillir avec un baiser bon sang ! - il se recula et marmonna un petit bonjour timide.
Les réponses de son interlocuteur à ses questions polies faisaient battre son coeur à tout rompre. Que se passait-il ? L'éditeur n'avait pas prévu de l'écouter en sentant encore la légère pression de ce baiser rapide contre sa peau. Surtout que Raphaël était sans équivoque en affirmant qu'il se sentait "comme le plus heureux des hommes". Et malgré la chaleur au creux de son ventre, il parvenait encore à se demander s'il ne se foutait pas de sa gueule.

Après lui avoir affirmé que c'était normal de venir le chercher - c'est vrai qu'il aurait été incongru pour Tom d'entreprendre un long voyage alors que la magie du sorcier pouvait faire disparaître les km en un clin d’œil - leurs mains se joignirent naturellement sur le palier et ils disparurent dans un craquement sonore qui allait faire jaser les voisins.
Thomas n'était toujours pas habitué au transplanage et lorsque ses pieds retrouva la terre ferme, il resserra l'étreinte avec Raphaël pour ne pas perdre l'équilibre.
Il mit quelques secondes à se remettre du tournis que le soleil brûlant n'aidait pas à combattre. Quand il rouvrit les yeux, la lumière l'éblouit et Thomas réalisa que ça faisait une éternité qu'il ne s'était pas retrouvé à l'extérieur.
Peu à peu sa vision s'habitua et il distingua une église au loin, se détachant d'un triste paysage. La bâtisse, un peu en dehors de la ville de Santa Fe, ne payait pas de mine. C'est certain que cela semblait bien plus paisible que de vivre en ville.
Indécis sur la meilleure façon de réagir, il se contenta de sourire et de se laisser emporter par la poigne de Raphaël.
Ils pénétrèrent à l'intérieur de l'édifice et la fraîcheur du lieu fit  du bien à l'éditeur qui semblait enfin se remettre du tournis provoqué par le transplanage. L'homme lui appris qu'une force puissante partageait les lieux avec l'occupant. Ce n'est pourtant pas ça qui effraya le timide maladif mais le fait que Raphaël se signe rapidement, d'un geste mécanique. Devait-il faire de même ? Voir son interlocuteur dans une église lui faisait se remémorer des détails cruciales sur sa personne : il était prête bon Dieu ! Thomas ne l'avait jamais oublié et s'il avait d'abord été effrayé par cette fonction de célibataire voué au Seigneur et l'aura qui s'en dégageait, ce fait l'avait par la suite rassuré. Un homme de Dieu ne pouvait pas faire de mal à son prochain pas vrai ?
La famille Pea était croyante mais non pratiquante. Tom ne fréquentait pas très souvent les lieux de culte aussi, il se décida de se calquer sur les habitudes de l'italien et se signa très vite à son tour.

-Vous voulez dire que ces présences pourraient me faire du mal ? Demanda-t-il, honteux de la formulation apeurée de sa question. Parce que pour le moment, tout va...bien.

Il déglutit. En fait il avait chaud et froid mais il ne pensait pas que c'était une crise de manque. Ou une énergie maléfique qui voudrait jalousement garder le prête pour elle. Non, il avait chaud et froid parce qu'il observait en biais Raphahël parler avec enthousiasme et il le trouvait craquant.
Tom avait appréhendé le fait de voir son... ami dans son milieu ecclésiastique. Et en réalité... ça ne lui faisait rien. Non, le lieu ne le perturbait pas. En fait, c'était le fait de découvrir l'homme dans un autre univers qui faisait réagir son corps. Peu importe l'univers qu'il avait. Une Eglise ou un entrepôt, bien que l'église était quand même bien plus rassurante.
Les pensées fusaient et Tom devait se concentrer sur les paroles de son interlocuteur. Le problème était que fixer sa bouche lui rappelait cette douce caresse de tout à l'heure. Bon. Il se devait donc de le regarder dans ses yeux. Mais ce n'était pas simple non plus. Tom ne voulait pas que Raphaël puisse lire ce qui se déroulait en lui. Il était certain que le prête allait comprendre avant lui ce qui se passait en lui s'ils partageaient un regard. En quoi c'était mal, il n'en savait fichtrement rien.

Raphaël lui montra l'immense et magnifique toile que leur ami commun lui avait offert. Bouche bée, Tom observa les détails réalisés à la perfection par le peintre. Il savait qu'il était talentueux mais jamais il n'avait pu observer de si près l'une de ses toiles.

-Waw... fut le seul petit mot qu'il parvint à prononcer.

Alors que Raphaël l'entraînait à nouveau ailleurs, l'éditeur se dit qu'il serait sans doute temps de dire plus qu'un petit mot. Comment est-ce que cet homme pouvait le trouver encore intéressant s'il ne disait rien ?

Ils arrivèrent dans la partie privée et Tom ne put s'empêcher de penser à ses grands-parents face à la décoration vieillotte du presbytère. Il sourit, attendrit de voir l'espace trahissant l'esprit d'un maniaque. Il n'aurait pas imaginer Raphaël vivre dans un loft luxueux et moderne. Non, ça ne collait juste pas avec sa personnalité. Voir tout ça donnait l'impression à Tom de le connaître un peu plus. Il savait que le lieu de vie avait quelque chose de très intime et il rougit de plaisir en pensant que le prête avait consenti à le lui montrer.
Cependant, l'esprit malade de Thomas analysa peu à peu les détails qui arrivaient seulement maintenant à son esprit : les dessins à la craie qui faisaient légèrement tueur en série mais qui étaient pourtant familier à l'éditeur. Il y avait des croix. Des icônes dorées qui semblaient le scruter avec une attention particulière qui le rendit à nouveau mal à l'aise. Il y avait une flamme bleutée aussi qui vacillait de manière insolente sur un petit hôtel. Il ne pouvait plus nier que Raphaël était un peu plus qu'un homme de foi.
Tom, curieux malgré tout, s'approcha d'une peinture du Christ. Il n'avait jamais vu celui-ci en mouvement et ça donnait un côté fascinant à la lourde atmosphère du lieu.

La voix de Raphaël, un peu plus nerveuse que d'habitude le tira de sa contemplation et il se retourna vers lui. Il semblait embarrassé et une  vague de tendresse cloua l'éditeur sur place. Il voulait le serrer dans ses bras, le rassurer, comme si les rôles s'étaient inversés.
Mais Tom restait un être brisé et incapable.

-Vous rigolez, ce n'est pas en désordre, murmura-t-il d'une voix rauque et maladroite. Le...C'est la première fois que je vois le Christ en mouvement. C'est très...c'est... bizarre et intense.  

Tom se tordit les mains. Chaque mot qu'il prononçait lui donnait l'impression qu'ils avaient un double sens sans qu'il ne puisse le stopper. Le mot intense avait pour lui une connotation sexuelle et il se maudit de l'avoir utilisé par mégarde.
Heureusement, Raphaël ne sembla pas lui en tenir rigueur (ne pas lui tenir rigueur de ce qu'il était, était sans conteste la plus grande qualité de Raphaël) et il se pencha au sol vers un coffre en lui affirmant que c'était sa bibliothèque.
Tom ne put prétendre le contraire, il était déçu. Il s'était imaginé une pièce rempli de livres et non un simple coffre. Beau certes.

L'éditeur n'était pas prêt à observer la suite. La bouche légèrement ouverte, il regarda, stupéfait, la spectaculaire ouverture du "simple coffre" et remarqua se dessiner un escalier.
Raphaël eut la bonne idée de lui reprendre la main pour le guider. Sans ce contact, les pieds de Tom n'auraient pas bougé. C'était magie et inquiétant.
Ils descendirent ensemble et ce que Tom découvrit en bas le laissa muet d'admiration. Il se tourna vers Raphaël et lui offrit un long regard qui en disait long et il sourit pour le remercier.
Les livres avaient gommé ce côté inquiétant. C'est comme s'ils étaient tous là dans cet unique et ultime but : aider Tom à avancer sans crainte. Il aima instantanément ce lieu, son odeur, ses couleurs, l'agencement des étagères, et ces piles indistinctes de bouquins remplies de secrets et promesses.
Emu et conscient de l'importance du moment, Tom serra un peu plus la main de Raphaël qui se trouvait toujours dans la sienne.  

Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty08.06.17 11:58


   

Sunt in blibliothecam




Il y avait un petit quelque chose d'anxieux dans les mots de Thomas, et Armand en sembla étonné. Il n'avait pas voulu lui faire peur en lui parlant d'une présence, il ne faisait qu'évoquer des faits. L'exorciste voulu aussitôt le rassurer et rattraper sa maladresse. Son cœur se mit à battre plus vite, et il le fixa intensément dans les yeux. Il ressentit comme un instinct de protection vraiment très puissant se manifester en lui.


« Non ne vous inquiétez pas pour cela. Tant que je suis là il ne vous arrivera rien. Je ne voulais pas vous effrayer, je suis désolé. Restons simplement prudent, et faites le moi savoir si vous ressentez quelque chose d'inhabituel. Même si cela vous sembla anodin, je préférerais que vous m'en parliez. »


Il lui sourit avec beaucoup de gentillesse, et profita qu'ils étaient proches pour lui remettre ses cheveux en place au niveau du front. Il avait une mèche qui partait en sucette et ça le stressait. Voilà maintenant c'était mieux <3 Il afficha une petite moue satisfaite. Au final ça ressemblait beaucoup à une caresse, mais il avait agit sans aucune intention cachée, juste par réflexe maniaque.

Il lui présenta la peinture d'Ethan, et le sorcier observa d'un œil tendre la façon qu'avait Thomas d'admirer le tableau. Il resta bouche bée devant sa beauté, ce qui n'était pas étonnant comme réaction au vu de son caractère. Thom admirait la peinture, et Armand admirait Thom. Il y avait quelque chose de très innocent et de très pur chez lui, et il ne parvenait pas à imaginer qu'il puisse avoir également une face plus sombre. Tout chez lui semblait adorable et vrai, et ça lui faisait du bien de se retrouver en compagnie de quelqu'un qu'il jugeait d'une grande délicatesse.
Il fut tenté de profiter de ce moment pour l'embrasser, mais il ne le fit pas. Armand était très superstitieux, et rapport à une histoire du passée liée à cette fresque, il avait peur que cela ne lui porte malheur dans sa nouvelle relation. Il préféra donc mettre fin à sa contemplation, et engagea Thomas à le suivre dans le presbytère.

Il y avait une autre qualité qu'il aimait beaucoup chez son ami, c'était sa curiosité naturelle. Elle faisait écho à la sienne, mais là encore se manifestait cette pointe d'innocence absolument charmante. C'était comme s'il découvrait le monde en permanence, et parvenait à voir la beauté cachée dans les choses autour de lui avec une candeur presque enfantine. Où tout du moins c'était l'image qu'Armand avait de lui.

En silence il le regarda s'approcher d'une icône représentant le Christ pour la contempler, et il ressentit d'un coup beaucoup d'émotion tendre. En cet instant son mysticisme fut soumis à rude épreuve, et il préféra de rien dire des pensées qu'il lui venait. Il ignorait si son ami était croyant, même s'il s'était signé en entrant ça pouvait simplement témoigner d'une marque de respect, ce qui était tout à son honneur. Et ce n'était absolument pas le moment de se lancer dans un cours de catéchisme. Quelque soit sa foi, il mettait un point d'honneur à la respecter, tout comme il aimerait que l'on respecte la sienne. Pourtant à l'intérieur de lui toute sa conscience religieuse résonnait, attentive aux signes qui se présentaient. Thomas était un prénom particulièrement lourd de sens, et alors qu'il l'avait accusé d'être incroyablement bien nommé, il prenait un peu plus conscience à quel point son intuition avait été juste.
Son ami murmura quelques mots devant la peinture, et aussitôt le sorcier lui accorda toute son attention. Il ressentit une immense vague d'affection quand il lui fit part de son ressentit.


« Au lieu de bizarre, disons plutôt que c'est déroutant, vu que c'est la première fois que vous y êtes confronté. Mais je comprend ce que vous ressentez, cela vous trouble. Intense en revanche est un terme parfaitement bien choisi. Ce que j'éprouve aussi est au delà de la force. Intense, comme un rayonnement. »


Il le regarda en biais, avec sur le visage une expression à la fois apaisée et mystérieuse. Ce qu'il ressentait à l'instant, c'était un amour partagé entre un Dieu fait homme et un homme tout simplement unique. Alors que d'autres auraient sans doute été brisé par la dualité de ces inclinaisons contraires, lui vivait cela comme un débordement illimité d'amour. Il y avait suffisamment de place dans son cœur pour y abriter quiconque désirerait y demeurer.

Le prêtre se détourna et s'accroupit pour utiliser le cadran du coffre bibliothèque. Il y eut par la suite toute une série de cliquetis et il proposa à Thomas de la suivre dans l'escalier qui s'enfonçait dans les ténèbres. Tenant fermement sa main dans la sienne, il veillait à chacun de ses pas. Non seulement il lui montrait la route, mais en plus il s'assurait discrètement qu'il ne tombe pas. Les marches étaient plutôt étroites, et il était facile d'en manquer une par mégarde.

En bas de la volée de marches, se trouvait une pièce plongée dans la pénombre qui s'éclaira lentement toute seule. Dans une niche se trouvait une lanterne, semblable à une lampe tempête. La monture était faite de laiton brillant, et à l'intérieur du verre dansait une flamme impossible, qui ne dégageait aucune chaleur ni n'était issue d'un feu. Le sorcier ne pouvait pas se permettre d'introduire la moindre flammèche dans la bibliothèque, les risques d’incendie étaient trop grands, et lui était d'un naturel extrêmement prudent et méticuleux. Il remit à Thomas la lampe qui diffusait une douce lueur dorée.


« Tenez, vous porterez la lampe et moi je m'éclairerait avec ma baguette. La lumière abîme irrémédiablement les papiers et les encres, alors il n'y aura pas d'autre source d'éclairage que les nôtres. De même l'humidité et la température sont contrôlées pour optimiser la conservation des livres. Ici tout est fait pour leur bien être, et pas pour le notre, alors il fait plutôt frais et sec. S'il vous plaît faites également très attention où vous marchez. Les sols sont inégaux et vous risquez de trébucher. Et très très important, ne me quittez pas d'une semelle. Nous irons où bon vous semblera, mais ne vous éloignez pas par pitié. Cet endroit est un plan artificiel hors du temps et de l'espace, et son architecture ne répond pas aux mêmes lois que notre monde. Il est issus de l'esprit de son possesseur, c'est à dire moi. Donc personnellement je connais le moindre dédale par cœur, mais si c'est mal fichu c'est pour ainsi dire de ma faute. J'ai rêvé de cet endroit, et il est exactement tel quel, labyrinthique et immense. Alors je vous en prie... ne vous perdez pas. »


Il avait faillit dire « je ne veux pas vous perdre », mais s'était retenu. Par contre ses yeux exprimaient tout seul tout l'amour qu'il contenait.

Ils entrèrent dans une pièce carrée ou chaque mur était couvert d'un savant mélange de fresques entourés par étagères remplis de livres et de meubles de rangements plutôt imposants. Au centre se trouvait un bureau massif en bois sombre, et un fauteuil. Les meubles quand à eux contenaient du matériel  d'écriture et de reliure, et dans un coin de la pièce se trouvait une presse de petite taille. Près du bureau en revanche trônait un magnifique globe céleste. En passant à côté, Armand laissa ses doigts glisser contre la surface bombée de la sphère noire couvertes de constellations tracées finement à la peinture d'argent. Quand à la lumières douce des appliques, elle était comme appelée par un livre ouvert sur un lutrin. Les calligraphies courbes peintes en caractères d'or reprenaient les versets sacrés d'un antique Coran. Plus haut sur les fresques murales, des vanités baroques rappelaient constamment ce que chacun n'est jamais censé oublier.


« Nous sommes dans mon bureau, ici la luminosité est la meilleure car c'est là que je viens travailler. Quand aux livres qui sont ici, ce sont des copies de ce qui m'est le plus utile au quotidien. Les originaux sont conservé dans la bibliothèque, quand il est dans mes moyens de les posséder bien entendu. Il y a beaucoup de copies de textes que j'ai trouvé au cours de mes voyages, et maintenant avec le Dôme je me félicite d'avoir été aussi méthodique dans ma collecte. »


Il baissa les yeux, une expression triste sur son visage.

« Si au dehors des catastrophes se produisent et que ces trésors sont détruits, il nous restera au moins mes copies. » Il se signa, comme pour repousser la malchance. « Même si j'espère que tout mon cœur qu'il n'arrivera rien aux livres... Vous devez me trouver insensible et cruel. Croyez bien que je m'inquiète aussi pour les personnes, mais les livres... Les livres sont tellement importants. Ils traversent les siècles et contiennent tout ce qui a un jour été pensé par un homme. La mémoire de l'Humanité ne doit subir aucune menace, d'aucune ethnie, d'aucun gouvernement, d'aucune religion. Ces groupes sont plus où moins éphémères, et tendent tous à être engloutit par le temps. Alors que les livres eux vont par delà le temps. »

A la pensée que des collections entières d'ouvrages aient disparus dans des catastrophes ou des guerres, Armand en était absolument bouleversé. Il n'y avait rien de plus triste, de plus sauvage et de plus révoltant au monde que cette idée là.


« Vous comprendrez donc à quel point ils sont à la fois fragiles et précieux, et pour cela ils ont besoin de moyen de défense. Il peut s'agir de personnes comme moi qui créent des lieux de conservation comme celui ci. Mais sachez qu'il est également possible d'enseigner à un livre un moyen de se défendre. Tenez. »


Il prit sur son bureau deux paires de gants en soie blanche et tendit une à Thomas. Tout en parlant il retirait sa chevalière, passa ses gants et remit son anneau qui s'était magiquement adapté à son doigt.


« La très grand majorité des livres qui sont stockés ici sont empoisonnés. Certains le sont volontairement, mais généralement c'est dû au vieillissement des encres et des papiers. Empoisonné est sans doute un terme un peu fort, mais entre les moisissures invisibles à l’œil nu, et les hauts dosage en plomb et arsenic, je vous recommande de ne pas les toucher sans protection. Tout comme il serait peu malin de porter ses doigts à son visage où à sa bouche. Cela semble idiot dit comme ça, mais même si vous ressentez le besoin de le faire pour tourner une page, ne le faites pas. Si cela arrive par mégarde, dites le moi tout de suite, je garde quelques antidotes dans cette pièce. »

D'un coup il se sentit un peu coupable d'amener Thomas ici. Il avait un peu l'impression de le sermonner comme un petit enfant irresponsable. Fait attention dans les escaliers, ne met pas tes doigts dans ta bouche et ne lâche pas la main de papa. En gros.
Mais le pire c'est qu'il ne pouvait pas tellement faire autrement s'il voulait éviter un accident. Une seconde il se demanda s'il avait raison de lui faire courir ce risque, mais voir le visage de Thomas s'illuminer de bonheur en regardant les livres, suffit à lui rappeler pourquoi il l'avait amené. Il lui prit gentiment la main une fois qu'il eut fini de mettre ses gants, et lui sourit. Là encore il crevait d'envie de l'embrasser mais n'en fit rien. A la place il le conduisit jusqu'à une série de porte en enfilades à la manière d'un sas. Et de l'autre côté se trouvait le ventre de la bibliothèque.

Après ce long couloir ils débouchèrent dans une salle octogonale aux murs débordants de livres, et au centre de la pièce se trouvait une statue de marbre blanc figurant Vénus. La pièce éclairée à la lanterne dégageait une atmosphère aussi magique qu'inquiétante, et leurs ombres allongées se mélangeaient à celle de la figure de pierre. Dans certains murs étaient découpés des arches à travers lesquels en se penchant on voyait des aberrations architecturales sur différentes hauteurs. Il y avait des escaliers de toutes les formes, et allant dans toutes les directions. C'était un espace impossible où il n'y avait plus de haut et de bas. Parfois apparaissait des fenêtres, des balcons, des colonnades des grandes terrasses ouvertes ou bien des portes closes. Il y avait quelque chose de très beau et dérangeant dans ce palais organique qui semblait sortit de l'esprit d'un peintre fou. Parfois les pièces étaient volumineuses comme des salles de bal, avec des plafonds incroyablement hauts, ornés de fresques mythologiques et florales. Parfois en revanche on entrait dans des petites antichambres encombrées et étroites. Mais ce qui régnait c'était l'or, qui surgissait de l'obscurité, attiré par la lumière de la lampe comme une bête affamée, et s'étirait en ombres fabuleuses dans toutes les directions. Il y avait des pièces d'art extravagantes nées de l'imagination fertile de l'architecte de ce labyrinthe impossible. En découvrant ce lieu pour la première fois Armand été resté bouche bée. On lui avait toujours dit que ses rêves avaient une force bien particulière, et que c'était pour cela qu'on l'avait initié à la Kabbale et permis d'entrer dans l'Ordre. Mais jusqu'à ce jour il n'avait pas réellement comprit ce que cela impliquait. Cela représentait quelque chose de très intime de se retrouver dans ce lieu ci, c'était comme contempler le dedans de son âme. Et y amener Thomas était quelque chose qui le rendait particulièrement vulnérable.

Quand aux livres ils étaient partout, sous toutes les formes possibles. Cela allait du petit manifeste relié en carton souple, à l'énorme grimoire décoré de pierreries grosses comme des œufs, en passant par des rouleaux de papyrus couverts de hiéroglyphes dorés.


« J'ai énormément de références ici, et une grande diversité d'ouvrages. Y a t il quelque chose qui vous intéresse en particulier ? Une époque ou un sujet ? J'ai également une petite collection d'objets portant des inscriptions, qui sont un véritable casse tête niveau rangement. Heureusement que l'espace est constamment en extension d'ailleurs. Je ne sais pas si je vous en est déjà parlé, mais dans le cadre de ma thèse il m'est arrivé d'étudier des reliques. Certaines sont ici, si vous le désirez je peux également vous les montrer, mais de loin pour la plupart. D'ailleurs je vous en prie, ne vous vexez pas si jamais je vous interdit l'accès à certains ouvrages. Mis à part les sortilèges de protection, ils peuvent également contenir des connaissances dangereuses pour l'esprit. Ce genre d'accident est très fréquent, surtout au début lorsque l'on est curieux et inexpérimenté. Je parle en connaissance de cause, je me suis longtemps montré complètement inconscient et stupide. Plusieurs fois je crois... je ne sais plus exactement combien car on nous aide à oublier ce genre de choses pour préserver notre santé mentale... Mais je sais que l'on m'a reproché d'avoir agit sans réfléchir et de m'être mis en danger un certain nombre de fois. »


Sans le vouloir il repensa à la sphère, à son attraction, et à cette perte de conscience qui l'avait poussé à essayer de se tuer d'une balle dans la tête. Il frissonna. Si ses frères étaient là ils l'aideraient à oublier, mais à défaut de pouvoir se débrouiller seul, il prenait cela comme un avertissement, un utile rappel à la prudence. Bien entendu il n'avait parlé qu'à Marten de sa mésaventure nocturne. Il ne voulait pas inquiéter Ethan, Jessica, ou pire encore le fragile Thomas. Et puis comment dire à ses amis « Tiens cette nuit j'ai faillit me suicider à cause d'un palantir qui parle ! Ça craint. » D'autant qu'en temps que chrétien, il répugnait à évoquer ce genre de sujet.

Il sourit tendrement à Thomas, il ne voulait plus penser à des choses aussi sinistres. Seulement profiter de sa présence, de cette atmosphère intime et de cette odeur entêtante de vieux livres et d’encens.


« Est ce que... est ce que cela vous plaît ? C'est la première fois que j'amène quelqu'un ici, et pour dire vrai je suis un peu intimidé. »


Dernière édition par Armand R Altaïr le 31.08.17 22:44, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Thomas Pea
Thomas Pea

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_lz8a69Yb2s1r9j5vdo1_500

ϟ Métier : Editeur ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : moldu ϟ Statut civil : Amoureux du curé

ϟ Messages : 403 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jim Parsons ϟ Crédits : Presley♥Cash

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty23.06.17 14:10


Bibliotheca
ft Raph & Tommy



Raphaël lui tendit une lampe magique qu'il s'empressa de prendre tandis que la sorcier sortait sa baguette pour s'éclairer.
Attentif comme le premier de la classe en visite dans un musée, Tom écoutait Rapahël expliquer que ce lieu venait directement de son esprit magique ce qui émerveilla l'éditeur. L'homme avait rêvé de cet immense dédale rempli de livres et en un clignement de paupières, cette bibliothèque s'était ancré dans la réalité ? Ou du moins celle du prêtre qui précisa que l'endroit se trouvait hors du temps et de l'espace et ne répondait pas aux lois de ce monde.
Tom hocha la tête, incapable de parler. Il ressentait la puissance de ce lieu et Thomas se foutait de savoir si c'était à cause de ces "présences magiques" ou du simple fait qu'il était rempli de bouquins, de manuscrits et autres trésors sans nom dont il avait conscience qu'il ne verrait pas deux fois, sauf si Raphaël accepte de le ramener ici.

Suivant le maître des lieux, il pénétra à sa suite dans son bureau qui donna directement l'envie à Thomas de s'asseoir dans un coin pour lire, tout en ayant l'opportunité de voir Raphaël travailler à sa table. Celui-ci frôla sensuellement un énorme globe terrestre et ce fut comme si l'homme le caressait lui.
L'éditeur n'avait pas oublié le souffle chaud dans son cou brûlant, ni comment il lui avait remis tendrement une mèche de cheveux. Tom commençait à s'habituer à ces petits mouvement affectifs qui l'auraient fait fuir auparavant.
Mais c'est lorsqu'il se mit à parler avec passion des livres qu'une vague de désir envahit le corps de l'éditeur ébahit. Son amour des mots et des écrits étaient terriblement sexy, et ce malgré le ton triste et lourd qu'il employait en regrettant ce dôme.
Il est vrai qu'il était également séparé de sa famille ce à quoi Tom n'avait jamais réellement réfléchi. Pourtant, l'homme ne parlait pas des siens mais bien des livres qui "traversent les siècles et contiennent tout ce qui a un jour été pensé par un homme." Il voyait plus loin que son passage sur terre en continuant : "La mémoire de l'Humanité ne doit subir aucune menace, d'aucune ethnie, d'aucun gouvernement, d'aucune religion. Ces groupes sont plus où moins éphémères, et tendent tous à être engloutit par le temps. Alors que les livres eux vont par delà le temps."

-C'est très beau ce que vous faite ici, murmura Thomas en s'emparant des gants qu'il lui tendait.

Il les enfila maladroitement et Raphaël se saisit de sa main. C'était plutôt désagréable avec le tissu mais Tom comprenait parfaitement la nécessité de celui-ci.
Mille et unes questions filaient dans son esprit : étaient-ce seulement les livres magiques qui pouvaient se défendre en dehors de l'empoisonnement dû à l'arsenic et autre ? Est-ce que les sorciers désiraient préserver que les écrits des leurs ? Qui parmi les écrivains de l'Antiquité étaient sorciers ? Combien de livres avait-il pu récupérer et stocker ici ?
Ils pénétrèrent dans ce qui semblait être le coeur de la bibliothèque et Tom en eut le souffle coupé.
Les mots lui firent même défaut pour analyse ce qu'il avait la chance d'avoir sous les yeux. C'était grandiose. Magnifique. Émouvant. Époustouflant. Énorme. Décoré. Rempli. Avec des escaliers petits et grands. En colimaçon parfois. Avec des pièces hauts de plafond et des petites anti-chambres. Et puis, c'était très doré. Un phénomène étrange se produisait à leur passage lumineux, comme s'ils attiraient à eux l'or pourtant tapis dans l'ombre.

Au comble du bonheur, Tom n'entendit presque plus la question de son guide qui lui demandait s'il avait des envies particulières ici.

-Voir tout ça...j'aimerai pouvoir tout lire, avoua-t-il, conscient de sa phrase enfantine mais incapable de mieux formuler ce qu'il ressentait. Je vous avoue cependant que ce lieu me rend très curieux sur l'histoire du livres du point de vue des sorciers. J'ai lu quelques ouvrages à ce sujets mais je sens qu'ici, il serait possible d’approfondir mes maigres connaissances sur le sujet. Je trouve ça fascinant de découvrir l'évolution du livre, déjà simplement chez les moldus. Mais alors ici... je sais que des liens plus profonds et antiques lient nos deux communautés malgré le secret magique qui a disparu il n'y a que quelques années de cela...

Soudain, il prit conscience qu'il venait de monopoliser la parole pendant presque quarante secondes et il se tu en rougissant. Peut-être que ce qu'il venait de dire allait enfin faire ouvrir les yeux à Raphael sur ce qu'il était.
Mais Raphael, comme à son habitude, ne sembla pas lui en tenir rigueur. Et même, il lui avoua ensuite qu'il était bel et bien le premier à pénétrer ici et qu'il s'en trouvait intimidé.  

Thomas, abasourdi, se retourna vers lui pour voir de ses propres yeux qu'en effet, le prêtre semblait plus timide qu'à son habitude et ce n'était pas peu dire venant de l'éditeur.

-Je...

La bouche de Tom était soudain très sèche. Il ne savait pas quoi dire pour le rassurer et pour lui montrer toute sa gratitude.

-Je n'ai jamais visité quelque chose d'aussi important et magnifique, avoua-t-il en baissant les yeux, trop mal à l'aise pour croiser son regard. Je ne pourrais jamais vous remercier comme il se doit de m'avoir ouvert vos portes.

Le coeur de Thomas s'affolait parce qu'il voulait dire plus, bien plus. Il avait des mercis plein la tête et il était incapable de les lui offrir et il se détesta pour ça.
Merci de l'accepter. De l'apprécier. D'être d'une si extrême gentillesse. De ne pas lui tenir rigueur de ses nombreux défauts. Lui dire merci d'être entré dans sa vie dans un moment aussi important et déstabilisant qu'elle n'était à présent.
L'éditeur prit une grande bouffée d'air, dont le parfum des livres et d'encens lui faisait du bien - comme pour se donner le courage de continuer à parler.
Pourtant, il ne rajouta rien d'autre.

Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty03.07.17 18:35


   

Sunt in blibliothecam




De toute évidence on ne pouvait pas manquer de remarquer que la père Armand était complètement fou amoureux du timide et délicat monsieur Pea. Et en revanche, il aurait fallut être aveugle pour passer à côté du fait que celui ci buvait littéralement ses paroles avec une admiration certaines. Les deux hommes étaient passionnés par le même sujet, et par la force des choses, l'un par l'autre.

Armand écouta attentivement les belles paroles que Thomas murmurait tout en mettant ses gants. Il lui sourit avec sa bienveillance habituelle et sentit son cœur se mettre à battre plus fort.


« Je vous remercie. Je... je voudrais réitérer ma demander et savoir si vous accepteriez de m'assister dans mes travaux ? C'est que... la tâche que l'on m'a confiée est parfois trop lourde pour un homme seul. Pour être honnête avec vous, c'est un travail dont nous verrons jamais les fruits de notre vivant, et parfois nous aurons l'impression de trimer en vain. Nos recherches ne nous apporterons  aucune gloire ni aucun bénéfice, mais elles seront à la base de choses plus grandes dans l'avenir, que nous confierons à nos poursuiveurs. Vous êtes tout à fait libre de refuser, et je ne vous en voudrais absolument pas. Je préfère vous parler en connaissance de cause afin que vous compreniez bien que ce que nous vivons en ce moment est un fragment d'histoire, infime et humble. J'ai décidé de consacrer mon existence terrestre à sauver les livres, non pas pour assouvir ma curiosité personnelle, mais par respect pour ceux qui nous ont précédés et par amour pour ceux qui nous suivrons. Prenez le temps de la réflexion, aucun engagement n'est évident et il n'y a aucune honte à refuser sachez le. »

Dans son fort intérieur, Armand avait le sentiment qu'il lui en demandait trop. Et désormais il était presque soucieux de lui avoir causé un tel cas de conscience.

Il lui prit doucement la main et se surprit à frissonner. Parallèlement ce cher monsieur Pea ne trouvait rien de mieux à penser, que de se faire la réflexion que le contact aurait été sans doute plus agréable sans aucune protection... Sans rire les mecs, vous êtes des chochottes. Ça le sert ? Ça le colle ? Ça le frotte ? On sent moins bien ? Mais vous êtes sérieux?! En plus il l'enfile maladroitement... je sais bien que tu as les doigts longs Tomy chéri, mais alors là t'es pas bien dégourdit comme garçon... Et la sécurité bon sang ! En plus je ne me fout pas de ta gueule Pea, t'as souvent les doigts dans de la soie où quoi ? Alors oui certes monsieur préfère avoir les extrémités à découvert façon 100% naturelle... mais est ce qu'on sait vraiment où t'as mis les doigts d'abord ? Ni où ce que tu vas les mettre après ? Alors monsieur Pea on arrête de se plaindre mentalement et on garde gentiment ses gants, sinon tu vas te choper la chtouille des livres, faudra pas te demander d'où ça vient !

Bref après ce petit rappel sur les bases de la sécurité sexuelles (sortez couvert, surtout à la bibliothèque), reprenons le récit de façon calme et sereine.

L’entraînant dans les dédales de la bibliothèque, Armand réalisa à quel point Thomas était sensible à la solennité monumentale des lieux. Il lui parla de tout ce qu'ils croisèrent, des statues de marbre silencieuses et pâles, des plafonds éthérés et des interminables rayonnages de livres, tous plus anciens et mystérieux les uns que les autres. Thomas semblait comme noyé, autant par le flots de paroles de son guide et par les entêtants trésors qui l'entouraient. Ce devait être un sentiment troublant et désagréable, mais Armand en fut extrêmement satisfait. Il avait eut raison de penser que Thomas serait réceptif à toutes les merveilles accumulées dans sa collection. Avec beaucoup de douceur il lui demanda s'il voulait voir quelque chose en particulier, ce à quoi Tom répondit de façon très intéressante. Le sorcier prit une petite seconde de réflexion, et son visage s'illumina d'un coup.


« Que diriez vous de voir le document le plus ancien que je possède ? Peut être vous donnera t il un début de réponse aux questions que vous vous posez ? »


Question rhétorique bien entendu, il était évident que l'examen de ce texte répondrait certes à quelques questions, mais en soulèverait de nouvelles bien plus obscures. C'était ainsi que fonctionnait toute recherche, et voilà pourquoi il y était embourbé depuis si longtemps. Si Thomas se mettait sérieusement à réfléchir à ces problèmes épineux, il ne s'en sortirait sans doute jamais.

Armand sentit sa peau frissonner sous sa chemise quand Thomas le remercia de l'avoir conduit dans sa bibliothèque. Il était adorable. Et même si parfois cette petite retenue pudique le refroidissait et lui brisait le cœur, à cet instant elle ne le rendait que plus attirant à ses yeux.


« C'est moi qui vous remercie. Et je suis très honoré que vous soyez à mes côtés. Je pense que personne d'autre que vous ne puisse mesurer à quel point cet endroit est important pour moi. Vous y avez tout à fait votre place, et c'est un grand bonheur pour moi de vous y accueillir. »


Glissant ses doigts entre les siens, il accentua un peu la pression sur sa main. Puis il baissa les yeux, et après avoir toussoté poliment, reparti sur un sujet éminemment plus sérieux que l'étalage impudique de ses sentiments.

« En revanche, et pour être parfaitement honnête, le secret magique n'a jamais trompé personne. Quand à nos deux cultures, elles ont des limites bien plus floues que ce que certains extrémistes revendiquent. A partir du moment où l'on cesse de voir la présence et l'absence de magie comme deux opposés, tout devient plus évident. D'ailleurs cette vision est totalement magicocentrée, et par la même tronquée, fausse et stupide. Il n'existe pas un homme qui a des pouvoirs, et un autre qui en est totalement dénué. Posséder de la magie en soi ne se limite pas à savoir utiliser un baguette. C'est quelque chose de plus profond et de plus intime. Cela est vrai aujourd'hui, et ça l'a toujours été. Les livres en sont d'ailleurs d'excellents témoins. La frontière entre magie et non magie n'existe pas, elle n'est rien d'autre que l'invention de fous et d'ennemis de la paix. Voyez plutôt. »


Il lui lâcha subitement la main et tendit les bras pour attraper un rouleaux de carton parmi une étagère qui en contenait une petite dizaine numéroté à la suite. Il jeta un coup d’œil rapide à l'étiquette, et l'approcha d'une longue caisse de bois patinée par le temps. La pièce dans laquelle ils se trouvaient avait quelque chose d'inquiétant, car il y avait moins de livres que dans les précédentes. On trouvait plutôt des cartons, des rouleaux, des caisses de toutes les tailles, le tout empilé jusqu'au plafond.


« La magie tire sa puissance des symboles, et reprenez moi si je me trompe, il n'existe aucune culture humaine qui soit dénuée de symboles. Et ce, malgré ce que des extrémistes fous comme les pro moldus revendiquent comme étant le dû de l'Amérique moderne et uniforme. Au fond elle n'est rien de moins qu'un immense et bouillonnant creuset de symboles. Ainsi donc la pensée symbolique, non content de nous éveiller à la conscience, nous donne la possibilité de créer une société, avec tout ce qu'elle peut contenir de croyances et de tabous. Par croyance je ne parle pas que de religions, mais surtout de ce qui plonge jusqu'aux racines de notre âme. Je parle de notre cellule familiale, de nos mythologies plurielles, des fondations du langage. C'est ici que ce situent les liens les plus profonds et les plus anciens entre magie et non magie comme ils disent, ou comme je le pense, magie sensitive et magie réfléchie. »


Avec des gestes lents, il sortit du tube de carton un rouleau de papyrus, brunit par le temps mais encore suffisamment souple pour être manipulé.


« L'invention de l'écriture à déclenchée une puissante déferlante de symboles et de lois que nous pouvons probablement résumer ainsi : ce qui est écrit est sacré. Cela vaux pour les religions du Livre, mais pas seulement. Le bouddhisme, l'hindouisme, le shintoïsme, et j'ai même été jusqu'aux rivages d’Haïti pour constater que partout où l'homme à tracé une série de lettres, il leur a donné une charge magique. Même encore aujourd'hui dans ce monde moderne, technologique et athée, ce symbole demeure bien vivant. Tenez. »

Il déroula minutieusement le papyrus, et des séries de caractères verticaux apparurent sous la lumière vacillante de la lampe. Ils entouraient des personnages colorés, figés à travers le temps dans des scènes aux significations inconnues.


« Ceci est un livre des morts, il contient plusieurs séries de prières qui accompagne le défunt dans son voyage vers l'au delà. On réfléchit rarement à la différence qu'il peut y avoir entre une prière et un sortilège. Sans doute pourrait on dire que dans un cas l'on s'adresse à une divinité, et que l'autre n'est qu'une requête envers sa nature magique. » Il étouffa un petit ricanement en ajustant sa chevalière à son doigt. « L'homme d'autrefois n'était pas aussi vaniteux que celui d'aujourd'hui. Prier, écrire et incanter n'est alors qu'un harmonieux et puissant ensemble. Ici vous avez l'union parfaite de l'espoir, de la piété et de la simple et parfaite conviction que la mort n'est pas la fin du voyage. »

Il eut un instant le regard dans le vague, avant de se retourner vers Thomas et lui sourire.


« Pour répondre donc plus précisément à votre question, à mon sens il n'y a pas d'histoire du livre du point de vue des sorciers. Il n'y a que la rareté de l'objet, de son intimité, et le pouvoir de le consulter ou non. Certains livres qui nous sont parfaitement familiers aujourd'hui parlent de magie, avec des mots voilés certes, mais leur puissance n'est pas entamée pour autant. »

Armand prit la lampe pour permettre à Thomas d'examiner le papyrus plus facilement.

« Je ne lis pas ce langage, mais personnellement la force des mots suffit à m'atteindre. J'en ai un autre beaucoup plus récent, grec cette fois ci. Mais ce document ci a été retrouvé au nord du Soudan, et il est très très probablement issus d'un pillage plus ou moins moderne, alors on ne saura jamais de quelle région il provient. Je l'ai examiné sur place avec un traducteur, et fait rapatrié à Rome pour mes recherches. Cela fait des années que je l'ai étudié... Il me semble qu'il n'était malheureusement pas complet, mais qu'il était accompagné d'une petite série de mobilier funéraire, en particulier les canopes du défunt qui portaient des séries d'incantations particulièrement... »

D'un coup le sorcier sembla profondément troublé, comme s'il venait de ressentir une soudaine chute de tension. Quelque chose d'affreux était en train de s'extirper de sa mémoire, et il en prenait lentement conscience. Il ne se souvenait plus d'une seule ligne qu'il avait écrit au sujet de ce papyrus. Par contre il revoyait comme dans un rêve les figures fantomatiques des vases d'albâtre ornés de têtes d'animaux. Légèrement chancelant et pâle, il se redressa de toute sa hauteur, et effleura du plat de la main le bois vernis de la longue caisse sur laquelle ils s'étaient installés. Dans les fissures de sa mémoires se reformaient des images terrifiantes.

« Allons voir une autre salle. »


Dernière édition par Armand R Altaïr le 31.08.17 22:44, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Thomas Pea
Thomas Pea

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_lz8a69Yb2s1r9j5vdo1_500

ϟ Métier : Editeur ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : moldu ϟ Statut civil : Amoureux du curé

ϟ Messages : 403 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jim Parsons ϟ Crédits : Presley♥Cash

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty18.07.17 18:58


Bibliotheca
ft Raph & Tommy



Raphaël lui demanda de nouveau s'il désirait l'assister dans ses recherches. Thomas lui offrit un de ses rares sourires francs où la conscience de lui-même avait disparu tant il aimait ce qu'il lui disait. Le contenu de ses paroles, le mots choisis et ce "nous" qui revenait sans cesse. Encore maintenant, il avait peur de se réveiller, comme si tout ceci n'avait pas lieu d'être avec un homme comme lui.
Mais plus que tout, c'est cette petite phrase qui trahissait toute l'âme de son hôte qui fit sourire l'éditeur en s'oubliant : "J'ai décidé de consacrer mon existence terrestre à sauver les livres, non pas pour assouvir ma curiosité personnelle, mais par respect pour ceux qui nous ont précédés et par amour pour ceux qui nous suivrons."

-Ce serait un honneur que de pouvoir vous aider... déclara-t-il d'une voix claire et, c'est tellement rare pour Monsieur Pea qu'il faut le mentionner, cette voix sûr d'elle, votre cause est la plus noble qui soit. J'aurai aimé avoir une relation comme la vôtre avec les livres. La mienne est beaucoup plus...égoïste. Je prends soin des vieux ouvrages, en découvre parfois des nouveaux, mais c'est... c'est plutôt pour me sauver de moi-même.

Thomas revint à sa condition maladive de timidité tout d'abord, et c'était bien souvent par là que ça commençait, en prenant conscience de son grand corps maigre dans l'espace : il ne se tenait pas très droit et se trouva stupide. Il avait trop parlé, et il était effrayé que de s'être confié de la sorte fasse penser à Raphaël qu'il voulait "faire son intéressant". Trop se confier, aux yeux de l'éditeur, c'était se mettre bien trop en avant et lui, il ne le supporterait jamais.
Son esprit malade reprenait le dessus, analysant chacun de ses gestes et de ses mots et son coeur s'emballa. Ca n'allait pas du tout. Qu'est-ce qu'il foutait ici, à croire que ses confidences allaient peut-être pour une fois être comprises ?
L'éditeur se redressa très vite et tourna le dos quelques instants à Raphaël en faisant mine de s'intéresser à la reliure d'un ouvrage, sans parvenir à voir la beauté du trésor qu'il avait sous les yeux. Il devait se calmer. Ce lieu était tellement riche, il ne devait absolument pas gâcher ce moment si important.

Il revint à la réalité lorsque Raphaël, lorsqu'il se retourna vers lui, lui pris la main pour le guider dans la suite de cette incroyable aventure.
Et c'est comme si l'homme parvenait à calmer ses angoisses et son malaise. Peut-être était-ce aussi tous ces livres, ces parchemins, ces oeuvres d'art qui parvenaient à l'apaiser.
Si bien que lorsque Raphaël lui demanda s'il souhaitait voir quelque chose en particulier, il tint la parole pendant plusieurs secondes d'affilée.

-Ca me plairait énormément ! Avoua Thomas lorsqu'il lui proposa de voir le plus ancien document qu'il possédait.

Au cours de son existence, Tom avait déjà vu quelques chefs d'oeuvre, mais il n'en avait jamais été blasé. Les livres, et surtout ceux qui dataient  d'avant l'imprimerie, où l'écriture fine et régulière des copistes - pourtant quasi la même pour tous - l'émouvaient sans doute un peu trop. Il imaginait l'homme qui avait un jour tracé les lettres et se disait toujours qu'une existence comme la leur ne lui aurait pas déplu.
Transmettre le savoir, être utile aux générations futures... C'était ce que Raphaël s'évertuait déjà à faire avec ses travaux.

L'éditeur le remercia de l'avoir amené dans un endroit si magique que celui-ci et son interlocuteur lui rendit les remerciements. Tom rougit et ne trouva rien à dire ce qui eut pour effet immédiat du retour de sa boule dans le ventre.
Raphaël, comme toujours ne lui en tint pas rigueur et se saisit à nouveau de sa main pour y exercer une légère pression pour appuyer ses propos. Mais il coupa court au malaise du timide lorsqu'il reprit presque aussitôt la parole.

-Vote vision est magico centrée, mais croyez-moi, la mienne est moldu-centrée et j'ai toujours vu magie et non magie comme des opposés.

Il avait presque honte de lui avouer ça mais, courageusement car ce débat le passionnait, il continua :

-Depuis la grande révélation, oui, les frontières tendent à se confondre ce qui est tant mieux. J'aime beaucoup l'idée qu'il y a de la magie en chacun de nous, peu importe la forme qu'elle prend.

Tom faisait toujours bel et bien toujours une séparation entre magie de sorcier et magie pouvant s'exprimer dans les talents d'une personne, ou dans sa générosité. Pour lui, il était impensable de posséder une once de magie en lui. Il ne se croyait pas assez digne pour cela et Raphaël lui aurait remonté les bretelles s'il pouvait lire ses pensées.
Le prêtre lâcha sa main pour sortir d'un long tube un morceau de parchemin. Tout focalisé sur ses gestes, il avait à peine remarqué le changement de décors. En relevant brièvement la tête, il analysa la pièce comme une réserve, un endroit de passage pour des biens qui n'avaient pu être classé ailleurs. Mais ce n'était qu'une impression et l'éditeur se garda bien de la partager.
Elève attentif, Tom ne coupa pas son professeur dans son explication. Ce qu'il racontait le fascinait. Raphaël devrait donner cours. Peut-être le faisait-il déjà, il devait lui demander un jour. Sa réflexion en apportait toujours plus à Thomas. Il aurait presque voulu prendre note car il parvenait mieux à réfléchir face à de l'écrit plutôt que face à l'oral.
Son regard passait du précieux parchemin au visage concentré de Raphaël. Tom fut donc aux premières loges pour voir son trouble. Ce texte, où l'étude qu'il en avait faite dans son passé paraissait le rendre plus faible. Etait-ce une de ces conséquences magiques néfastes d'un tel lieu ? D'une telle trace du passé? Est-ce que le manuscrit était malfaisant ?

Sans le réaliser, Tom se saisit de son bras, dans un mouvement lent et doux, comme s'il l'avait longuement réfléchi alors que c'était son instinct qui parlait.
Il voulait soutenir l'homme à côté de lui, peu importe ce qu'il était en train d'endurer intérieurement et il n'avait trouvé que ça pour le faire.
Raphaël lui proposa d'aller voir une autre salle et Tom acquiesça sans lâcher son bras.
En marchant côte côte, Tom, inquiet, prit courageusement la parole.

-Est-ce que tout va bien ? Nous pouvons ressortir un temps s'il le faut.


Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty30.07.17 21:05


   

Sunt in blibliothecam




Armand écouta en silence les mots qui s'échappaient faiblement de la gorge étouffée de Thomas. Depuis combien d'années était il retranché dans un tel mal être ? Il y avait quelque chose d'infiniment fragil dans sa voix, comme si elle pouvait se rompre d'une seconde à l'autre et s'effondrer en sanglots. Les yeux baissés pour ne pas l'intimider avec son regard, Armand accordait toute son attention à sa confidence qu'il prenait très au sérieux. La façon dont il s'ouvrait à lui était très intime, et il avait tout à fait conscience de la difficulté que cela devait représenter pour une personne aussi timide. Lui même avait aussi ses secrets bien entendu, certains même ne franchiraient jamais ses lèvres, même sur son lit de mort. Mais en dehors de ça il avait bien plus de facilité à se confier. Bavard comme il était, la plupart du temps il lui suffisait d'ouvrir la bouche et tout ce qu'il avait sur le cœur ressurgissait. Thomas devait être dans le même état actuellement, et ressentir le besoin profond et viscéral de se confier à un ami.

Lui en revanche devait particulièrement bien choisir ses mots pour répondre. Il pinça les lèvres, et légèrement tendu, osa élever la voix.


« Il n'y a rien de malsain dans ce que vous décrivez là. Les livres ont parfois le mystérieux pouvoir de changer des vies, et même d'en sauver. Et si vous ressentez le besoin de vous occuper d'eux pour vous sentir entier, à qui cela fait du tord ? Vous ne vous en rendez pas compte, mais ce que vous donnez est bien aussi grand que la joie que vous recevez. Les livres transcendent les gens. Vous en avez conscience et votre nature modeste est gênée devant ce grand bonheur que vous n'imaginez pas mériter. Ne le soyez pas, et laissez vous porter par le courant. Il n'y a pas de honte à souhaiter être le plus heureux possible, pas plus qu'il est égoïste de s'en donner les moyens. »

Au fond c'était sa conviction la plus sacrée, et il était heureux d'en parler avec Thomas.

Selon d'obscures théologiens, Dieu avait placé l'homme sur terre pour expier sa faute. Et la souffrance constante de sa condition était une punition méritée. Jamais le jeune Raphaël, encore étudiant, n'avait pu digérer une idée aussi néfaste et dangereuse. C'était une de ces idées qui crée l'oppression, qui enseveli tout ce qui existe de beau et d'heureux dans une pauvreté morbide, dans la souffrance et la soumission. Il n'avait alors cessé de chercher d'autres thèses, d'autres idées qui lorsqu'il regardait le ciel, ne le menaient pas à penser que le monde était dominé par la volonté cruelle et inflexible d'un Dieu faiseur d'esclave. Alors naissait un frisson, une intime conviction informulée que si la réalité suivait vraiment cette odieuse hypothèse, alors qui implorait-on dans le chant cristallin des cantiques si ce n'est le Diable ?

Ainsi il était arrivée à la dérangeante idée que Dieu était mort, et que l'homme était le seul créateur de son malheur. Hors il lui suffisait de fermer ces livres, de quitter les salles d'études et de se détourner de ces textes anxiogènes pour réaliser que tout ceci n'était qu'un mensonge infâme. Ce qui était beau et heureux se trouvait partout, et il suffisait d'y être un peu attentif pour le voir. Il prit donc la décision de vivre de cette façon, de voir le véritable visage de Dieu dans les bonheurs simples, de se laisser porter par le courant pour parvenir à se rapprocher du grand mystère. Petit à petit cette intuition d'étudiant paumé était devenue son fer de lance, et ressortait malgré lui dans tout les débats théologiques. Le bonheur personnel et collectif était l'élévation du genre humain, la voie vers le Christ. Ainsi il n'était pas un moderne, mais un épicurien au plus profond de son âme.

Ainsi voir une personne plongée dans une souffrance psychologique aussi destructrice, lui arrachait le cœur. En vérité Thomas lui avait arraché le cœur dès lors que son prénom avait été prononcé, et petit à petit il s'était surprit à l'aimer. Au début c'était animé de la meilleur intention du monde qu'il voulait devenir son ami, le saisir par les épaules et le sortir de cette eau trouble et mélancolique dans laquelle il se noyait dans l'indifférence la plus totale. Aujourd'hui il était près à n'importe quoi pour lui et les mots agaçants de Cyrius résonnaient comme une vérité brutale : à chaque instant il pouvait se faire entraîner dans les remouds noirs du Léthé et y suffoquer lui aussi.

Avec un immense sourire, Armand l'invita à visiter la bibliothèque. Il reprit son flot de paroles excessives qui lui venaient dès qu'il était excité par un grand bonheur. Malgré lui il se mettait à parler plus fort, et son accent ressortait de façon plus marquée. Rien ne lui faisait plus plaisir que de parler, de voir Thomas hocher la tête d'un air intéressé, et de le suivre partout, sa main fermement serrée dans la sienne. Même si ce dialogue était presque entièrement à sens unique, cela ne le gênait pas car il avait la certitude que Thomas l'écoutait attentivement. A force de pratiquer l'exercice répétitif et déplaisant des messes dominicales, Armand avait acquis la capacité de savoir si quelqu'un était attentif à son flot de paroles ou s'il avait l'encéphalo qui tombait à plat. Depuis sa chaire il voyait tout et entendait le moindre murmure comme un acteur sur l'avant scène. Qui bavarde avec son voisin, qui regarde discrètement son portable, qui pique du nez, qui est mal assis et gesticule sur son inconfortable banc d'église comme un pénitent sur des braises chauffées au rouge.
Maintenant il arrivait à faire abstraction de tout ces petits désagréments et continuait son laïus comme si de rien n'était, mais au début de sa vocation il en était profondément troublé et contrarié. Quel intérêt de venir si c'était pour papoter le coup avec la voisine derrière son missel ? En tout cas en matière de bavardages, Thomas lui ne simulait absolument pas l'intérêt qu'il avait pour sa petite personne. Cela va t il durer ? L'avenir nous le dira. En tout cas s'il avait eu connaissance de l'envie de Thomas de prendre en note chacun de ses mots, il aurait sans aucun doute rougit de plaisir et eut une énorme érection. Vanité évidente, il aimait qu'on le reconnaisse comme la personne la plus intelligente de cette rive ci du Rubicon.

Le prêtre l’entraîna dans une vaste salle encombrées de caisses et lui présenta le papyrus. Puis au fur et à mesure qu'il lui parlait, c'était comme si une puissante migraine se réveillait. Comme si un parasite grandissait silencieusement dans les tréfonds de son inconscient, et qu'il venait seulement d'envisager son immonde et insupportable présence. Il frissonna, de peur évidement, et pâlit légèrement. Malgré sa timidité handicapante, Thomas fut capable d'une gentille attention envers lui et lui prit affectueusement le bras. Sans doute la peur et la compassion qu'il éprouvait lui avaient permis de passer outre sa peur et sa pudeur qui le tétanisaient habituellement. Ce contact doux eut comme l'effet d'un électro choc pour le prêtre qui se força à orienter ses pensées dans une autre direction, pour ne pas sombrer dans la peur. Il y avait quelque chose dans ce texte oublié, dans ces caisses posées sur l'étagère derrière lui, à hauteur de sa nuque. C'était comme s'il venait de prendre conscience qu'une main décharnée surgissait d'entre les ombres, et qu'à l'extrême périphérie de son regard il ne pouvait d'entrevoir son insupportable présence. L'envie de fuir lui sciait les entrailles, et sans le bras de Thomas sur le sien, il aurait sans doute eut du mal à commander à son corps d'avancer. L'horreur occulte était ainsi, tétanisante et froide.

En revanche l'avant bras de Thomas enlacé autour du sien était tiède et réconfortant. Hors de la salle, il retrouva une respiration normale, et lui jeta un regard plein de gratitude. Est ce que Thomas avait sentit la puissance qui se dégageait des reliques qui les entouraient ? Est ce que les caisses de bois avaient suffit à protéger sa conscience de l'horreur qu'elles contenaient ? Des fragments de mémoires lui revenaient malgré lui, avec des visages fantomatiques taillés dans l'albâtre et des formules impies cachées derrière des symboles hiéroglyphiques obscures.


« Non non ! Ça va ! Tout va bien ne vous en faites pas, je suis simplement un peu étourdit. »

Tout ce qui lui apparaissait était terrifiant, et de tout son cœur il pria pour que Thomas n'ait pas comprit ce à quoi ils avaient échappés. Il avait une innocence exceptionnelle, ou tout du moins c'était ainsi qu'il le voyait, car à travers son regard amoureux, tout ses travers étaient transformées en qualités incroyables. Pour dire vrai, il l'aimait tellement fort qu'il était incapable de lui trouver le moindre défaut. A ses yeux Thomas était parfait, pur et infiniment sensible. Il voyait chez lui un caractère presque angélique, et le fait qu'Ethan ait bêtement, et faussement, confirmé à demi mot qu'il était toujours vierge, en rajoutait encore une couche. D'ailleurs ce point de détail perturbait énormément le prêtre, et quand il y réfléchissait, car il y réfléchissait souvent, il ne savait pas si cela lui plaisait ou l'inquiétait. Au fond il en arrivait à se dire que pour une raison inconnue et sans doute un peu malsaine, cela l'excitait, et en même temps ça lui foutait les boules. Bref à cause de leurs commérages ridicules et infondés, il se retrouvait chargé d'une pression inutile. Et d'un autre côté heureusement que le pauvre Tomy n'était pas au courant des hypothèses qui circulaient sur son supposé pucelage, car il aurait sans doute, et à juste titre, que très moyennement apprécié la rumeur.

Ainsi donc Armand se retrouva avec son adorable crush à son bras, et une furieuse envie de le déculotter qui le démangeait grandement. Intérieurement à l'agonie, il essayait de garder une poker face digne sous un voile de pudeur. Il n'y avait rien de très classe dans l'idée de dénaturer son précieux et virginal petit ange en le retournant comme une crêpe un jour de chandeleur. Le sorcier détourna le regard en rougissant. Si Tomy avait été doté du don de légilimencie, son esprit aurait été heurté de plein fouet par des visions des plus licencieuses de leurs corps nus enlacés. Bref dans l'imagination de ce petit prêtre particulièrement coincé de là où vous savez bien, dansaient des pensées qui le faisaient transpirer autant qu'un pêcheur cuisant dans les brasiers de l'Enfer.  

Et le pire c'était qu'éprouver un tel désir le contrariait au plus haut point. Thomas avait l'air de s'inquiéter sérieusement après la frayeur qu'il lui avait causé, et lui n'arrivait pas à s'enlever l'idée qu'il serait bien plus à l'aise sans pantalon. Situation gênante donc, bien loin de son petit blabla sur le bonheur véritable qui sait s'affranchir des sacrifices.

Quoique.

Soutenir le regard de Thomas lui était insupportable, car il avait peur que ses yeux trahissent ses pensées charnelles, mais en revanche son contact était étrangement doux et réconfortant. Il se rapprocha de lui, posant une main sur sa taille et une autre sur son cœur. Il lova son visage dans son cou, et ferma les yeux, respirant lentement son odeur. C'était agréable d'être dans les bras d'un garçon plus grand que lui. Ça ne lui était jamais arrivé et il appréciait cette sensation de sentir sa stature rassurante le surplomber légèrement. S'abandonner dans ses bras devait être exceptionnel, et il se sentit frissonner en y pensant. La joue posée contre sa gorge, il sentait le rythme saccadé de sa respiration. La monture large de ses lunettes le gêna, et il les enleva. A présent il était incapable de voir, perdu dans la pénombre, entouré d'ombres floues et brumeuses. Mais il y avait toujours ce souffle et cette présence réconfortante qui le portait.

Reprenant un peu de courage, il desserra son étreinte et posa ses lèvres sur les siennes. Il avait l'impression que son cœur allait s'envoler, que son âme allait sortir de son corps et s'élever dans les hauteurs, parmi les voûtes décorées de fresques nébuleuses et les rayonnages de livres qui les surplombaient silencieusement. Il se sentit perdre lentement le contrôle de sa raison, et son baiser se faire de plus en plus intense. Il lui fallut faire preuve d'un immense courage pour se refuser à ses lèvres et reculer. Intérieurement il avait l'impression de s'effondrer, mais le teint brouillé par la honte il savait que tout était foutu. Qu'il était grillé jusqu'à l'os, et que malgré son épais vernis d'innocence, Thomas avait parfaitement comprit quel pervers abjecte il était. Le jugement qu'il devait avoir de lui à cet instant était assurément horrible. Il ne pouvait rien faire pour tempérer la violence de ses pulsions, et il en crevait littéralement de honte. Il murmura à demi mot :


« Puis je... continuer ? »


Dernière édition par Armand R Altaïr le 31.08.17 22:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Thomas Pea
Thomas Pea

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_lz8a69Yb2s1r9j5vdo1_500

ϟ Métier : Editeur ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : moldu ϟ Statut civil : Amoureux du curé

ϟ Messages : 403 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jim Parsons ϟ Crédits : Presley♥Cash

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty26.08.17 11:41


Bibliotheca
ft Raph & Tommy



Thomas venait d'avouer, à sa grande horreur quelques secondes plus tard, qu'il trouvait sa propre relation avec les livres parfaitement égoïste car ceux-ci le sauvaient de lui-même.
Il en avait trop dit et son cœur battait douloureusement dans sa poitrine. Il aurait voulu disparaître sous-terre. Il avait presque oublié la douleur amplifié qu'était de vivre sans petit coup de pouce de substances illicites. Même avec la goutte du Diable, il ne faisait que survivre. Ici, sans aucune protection pour parvenir à se supporter, il eut cette vision claire de Coco, en larmes, à son enterrement. Il n'allait pas être capable de continuer ainsi.
Et pourtant... Pourtant, Raphaël ne sembla, encore une fois, pas le juger. Il n'y avait aucun agacement dans ses yeux parce qu'il en avait trop dit ou parce que ce qu'il disait le dégoûtait.
Non, l'homme de Dieu, de sa voix douce à l'accent chantant lui fit une si jolie réponse que l'émotion submergea l'éditeur.
Ses paroles rassurantes, il aurait tout fait pour pouvoir y croire. En ce moment, elles ne parvenaient "que" à calmer l'angoisse qui montait. Bien qu'il ne soit pas complètement d'accord avec lui (comment pouvait-il avoir une nature modeste après avoir accaparer la parole pour se confier de la sorte ?), ce que disait Raphaël lui fit du bien.
Ne relevant pas les yeux qui fixaient ses pieds, il fit un petit sourire.

-Vous êtes bien trop aimable avec moi, murmura-t-il d'une voix étouffée.

Raphaël et lui continuèrent la visite de cette immense bibliothèque, la plus curieuse et plus intéressante que Tom ait jamais vu.
L'éditeur avait directement aimé cet endroit obscure dont la forte odeur de poussière cachait presque celle des reliures et des parchemins. Au fond, malgré les mises en garde du maître des lieux sur la dangerosité de certains livres, Thomas s'y sentait bien et avait presque oublié cette magie malsaine.
Pourtant, Raphaël, par un trouble marqué dans cette vaste pièce encore plus encombrée, le lui rappela malgré lui.
Inquiet, Tom se saisit de son bras d'un geste lent, comme s'il y avait réfléchi alors que pas le moins du monde.
C'était certainement par le malaise du prêtre qu'une lointaine migraine vint le titiller et non à cause des secrets magiques dispersés dans les nombreuses caisses autour d'eux. Elle disparu d'ailleurs bien vite et il n'y prêta donc aucune attention, trop pressé de voir son hôte retrouver des couleurs, ce qu'il fit dès qu'ils furent sorti.

Courageusement, l'éditeur lui demanda s'il voulait sortir et Raphaël s'empressa de répondre par la négative en affirmant qu'il n'était qu'un "peu étourdi".
Il devait sacrément l'être puisque, à sa grande surprise, Raphaël vint se blottir dans ses bras.
Paralysé, Tom ne put bouger et resta planté comme un piquet, les bras le long de son corps alors que le souffle chaud de Raphaël dans son cou le faisait déglutir avec plus de difficulté encore que d'habitude.
Son coeur battant à tout rompre n'était plus un secret pour l'homme qui était contre lui et il en fut très embarrassé.
Celui-ci ne devait, de nouveau, pas du tout lui en tenir rigueur puisqu'il desserra son étreinte pour la rendre encore plus intime pourtant, en collant ses lèvres aux siennes.

A sa plus grande honte, l'unique mouvement de son corps, paralysé par la peur, fut celui, incontrôlable, de son membre se durcissant dans son pantalon.
Et alors que Raphaël intensifiait leur baiser, Tom ne put qu'entrouvrir légèrement les lèvres pour que leur langue se rencontrent. Mais il ne fit rien d'autre, laissant la manœuvre à l'homme face à lui.
Bien qu'il soit trop mal à l'aise pour pleinement apprécier ce contact, le voir se reculer l'angoissa énormément.
Parce que l'éditeur avait bien comprit ce que Raphaël désirait. Et peut-être qu'il le désirait aussi, mais comment le deviner sous cette épaisse couche d'angoisse et de non dit ?
Extrêmement bien élevé, Raphaël lui demanda s'il pouvait continuer.

Brisant plusieurs fois le contact visuel avec les yeux sombres de son interlocuteur, Tom du s'y reprendre à trois fois avant de parvenir à maintenir son regard sur le visage de Raphaël.
Il ne pouvait sortir aucun son de sa bouche.
Une douce chaleur s'infiltrait dans son corps pourtant toujours paralysé sur place.
Devait-il lui dire qu'il n'avait que peu d'expérience dans le domaine qu'ils étaient sur le point de découvrir ensemble ? Qu'il n'avait partagé l'intimité que deux fois avec un homme et que ça avait été catastrophique ? Qu'il était extrêmement nul et qu'il avait cru qu'il n'en aurait jamais plus l'occasion de partager ça avec quelqu'un ? Devait-il le prévenir et lui expliquer qu'il allait clairement être déçu si jamais... ?

Le rouge aux joues, Tom baissa à nouveau les yeux. Puis, tout doucement, il hocha la tête dans une affirmation gêné. Il pourrait toujours s'excuser par après n'est-ce pas ?
Quel pervers il était, de vouloir ainsi assouvir ses désirs en ayant parfaitement conscience du mauvais moment que celui qui allait lui donner du plaisir allait passer ?
Puis, courageusement, il releva à nouveau les yeux pour voir le visage de Raphaël ré avancer vers lui.

Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty31.08.17 22:43


   

Sunt in blibliothecam





Il avait posé la question fatidique à Thomas, et il attendait sa réponse, suspendu dans le silence sans osé respirer ou battre des paupières. Il s'attendait à ce qu'il refuse à nouveau, qu'il se défile poliment comme il l'avait fait de nombreuses fois. Il s'attendait à sentir son cœur se briser au moment où il lui dirait non, et en même temps il chérissait le secret espoir de le voir accepter. Suspendu à ses lèvres, il guettait la moindre émotion positive sur son visage troublé. Thomas n'arrivait pas à le regarder en face, comme souvent et il en faisait son affaire, mais à cet instant là ce comportement lui déchirait le cœur.

Incapable d'estimer combien de temps il avait attendu en silence, il eut l'impression de respirer une immense bouffée d'oxygène lorsqu'il le vit hocher timidement la tête. Merci Jésus, il était d'accord ! Certes il n'avait pas été capable d'articuler un son, mais au moins il avait réussi à s'exprimer. Un grand sourire éclaira son visage de bonheur et il l'embrassa à nouveau avec une certaine fougue. Il était tellement heureux de cet aveux qu'il laissait derrière lui toute inhibition. C'était comme si tout le poids qui l'écrasait constamment venait de s'envoler.

Réalisant que Thomas avait encore la lampe dans la main, il la lui prit délicatement et la posa sur le rebord d'un lutrin de chêne sombre qui se trouvait non loin. La lumière vacillante créait des ombres dansantes sur les reliefs de leurs visages et allongeaient leurs silhouettes sur les hauteurs chargées de livres anciens. Le prêtre glissa ses doigts sous son col et le dégrafa, puis il entreprit lentement de défaire les boutons de sa chemise, révélant à Thomas sa peau pâle chargée de motifs. Éclairée par la seule lumière de la lampe, les figures sur son torse semblaient animées de vie. Un immense pectoral coloré parcourait sa poitrine de part et d'autre au niveau de sa clavicule, allant rejoindre des formes encore inconnues qui décoraient ses épaules.

Le dessin était sublime, le trait fin et l'éclat des couleurs ne laissaient aucun doute sur l'origine magique d'un tel ornement. Un foisonnement de palmes piquées de roses à cinq pétales couvraient sa poitrine, rappelant autant ses victoires universitaires que les embranchements généreux de l'arbre de vie. Des abeilles aux détails relevant presque d'un soin naturaliste, se cachaient ça et là parmi les feuilles et les fleurs rouges et blanches. Sur son lit de palmes se déroulaient un cartouche contenant une devise inscrite à la forme gothique, avec ses majuscules d'une rouge vif. Lege Lege Relege Ora Labore Et Invenis, des mots qui avaient marqués  sa peau dès lors qu'on l'avait nommé docteur.

Sous ce grand pectoral de mots et de végétaux était apparu plus tard une figure dont la signification lui semblait encore mystérieuse. A l'emplacement exacte de son plexus solaire, se trouvait une horloge astronomique soutenue par deux séraphins aux quatre paires d'ailes flamboyantes. Le fonctionnement de l'horloge lui échappait complètement. Les différents cadrans et aiguilles étaient ornée de symboles hermétiques qu'il avait beau connaître, il n'arrivait pas à en percer totalement le sens. Sa marque était animée, et les éléments bougeaient tellement lentement qu'il ne s'en rendait compte que très ponctuellement. Les abeilles changeaient discrètement de place pour butiner, les roues des cadrans tournaient selon leur logique incompréhensible. Il avait fait de longues observations de ce mécanisme, cherchant à la rapporter à la course de tel ou tel astre, sans succès. Les aiguilles tournaient sur leur axe, et lui n'avait aucune idée de ce qu'elles lui révélaient. Sur la teinte pâle de sa peau, les enluminures apparaissaient dans un léger relief, résultat d'un jeu d'ombres et de hachures parfaitement maîtrisées.

Ouvrant largement sa chemise noire, il fixa Thomas sans rien dire. Après tout il n'y avait rien à ajouter, il était comme ça. Sa soif incommensurable de connaissances avait fait de lui cette créature hybride, un livre parmi les livres. En vérité il n'aimait pas porter cette marque, aussi belle soit elle. C'était trop voyant et ça lui donnait mauvais genre. Pourtant elle n'avait rien d'un tatouage, c'était un puissant sortilège résultant de son intronisation, et qui grandissait seul à l'intérieur de lui, sur sa peau et à la surface de ses os. C'était également pour cette raison qu'il avait supplié Ethan de veiller sur lui, car il craignait que s'il venait à mourir, son savoir tombe entre de mauvaises mains. Il était un livre vivant, le seul de sa fraternité de l'autre côté du Dôme, et en cela il était l'un des trésors le plus précieux et le plus menacé de cette bibliothèque.

Mais à cet instant devant Thomas il n'osa pas parler de cela. Jamais il n'aurait été capable de lui avouer où son besoin de connaissances l'avait conduit, même si au fond il avait le sentiment que lui seul était à même de le comprendre. Aimer la Science au point de devenir soit même un objet de Science, s'inscrire dans l'Histoire en devenant une page de l’Éternité.

Le sorcier enleva ses gants, et les posa sur le lutrin. Il ne voulait pas prendre le risque d'empoisonner Thomas en le caressant, et il était assez lucide sur sa personne pour savoir qu'à un moment où l'autre, il aurait envie de glisser la main sous ses vêtements. Ce qu'il fit exactement la minute d'après. Il n'avait pas le cœur de lui enlever son pull car il faisait trop frais dans une bibliothèque pour se retrouver entièrement nu. Et Dieu sait qu'il avait essayé. Plus fort de ses expériences passées donc, il passa ses mains sous la toile souple de son tee shirt, lui caressant le ventre, la poitrine et le dos avec une grande sensualité. Il se blotti dans ses bras, avide de sentir le contact de sa peau contre la sienne. Et comme visiblement le pauvre garçon ne savait pas où poser ses pattes, il prit la liberté de lui saisir les poignets et de les placer directement sur ses fesses. Même lui qui n'était pas avare de délicatesses, était d'accord pour dire qu'à un moment donné il fallait arrêter de tourner autour du pot.

A propos de pot justement, il lui aurait fallut être bien sot pour ne pas s'apercevoir que son charmant ami était dans un état d'excitation tout à fait remarquable. Lui même n'était pas davantage discret, et même si monsieur Pea avait l'air d'être le dernier des puceaux, il devait lui aussi avoir cramé que cette bosse contre sa jambe n'était ni son portable, ni sa baguette magique. Prit de pitié il lui défit la ceinture de son jean pour libérer cette pauvre créature qui visiblement manquait d'air. Au fond n'était il pas un homme charitable ? En tout cas il fut surprit de constater à quel point il était rapide de déboutonner un laïc, la faim sans doute accélérait ses réflexes.

Bien qu'il l'eut espéré, et même rêvé à de nombreuses reprises, il ne s'attendait pas à se retrouver pour de vrai avec la main dans le caleçon de Thomas Pea. Le pauvre avait la respiration saccadée de quelqu'un au bord de la crise d'angoisse, mais heureusement pour lui Armand savait exactement quoi faire pour le détendre. Testé et approuvé. D'ailleurs c'était presque pitoyable de savoir que Thomas se mettait autant la pression dans cette affaire. Son partenaire était certes un amant des plus attentionné, avec certes un certain penchant pour les petits jeux de domination, mais il n'en restait pas moins un coup relativement moyen. Motivé et gentil, mais tout de même moyen. Et ce n'était pas ses anciennes aventures toutes les plus sinistres les unes que les autres qui en faisait un homme d'expérience.

Bref, rassurons tout de suite monsieur Pea, il n'est pas nécessaire d'être un docteur S kamasutra pour apprécier le plaisir simple d'une petite branlette improvisée au détour d'un rayonnage. Car après tout il ne s'agissait que de ça. Sauf quand Armand décida de mettre le genoux à terre, les choses dérapèrent un petit peu mais rien de très grave. Il n'y avait pas de mal à se faire du bien, et le prêtre en prit conscience en réalisant que ces derniers temps il s'était surtout agenouillé pour prier, et que changer un peu d'activité n'était pas pour lui déplaire.
En plus pour une fois, ce n'était pas lui qui se prenait la tranche des livres entre les omoplates, à chacun ses problèmes. Mais c'est vrai qu'à l'avenir il ne serait pas contre une petite rotation.

Son affaire finement conclue, il se releva avec une grande dignité et reboutonna sa chemise. Après tout ce n'était pas parce qu'il aimait de vautrer dans la luxure comme un obscène petit porc, qu'il devait manquer de classe. Une fois rhabillé et sa chemise convenablement rentrée dans son pantalon il adressa un sourire rayonnant à Thomas. Est ce qu'il allait de désintéresser de lui maintenant qu'il avait accomplit un de ses nombreux fantasmes à son encontre ? C'était totalement improbable. Au contraire, il sentait une puissante vague d'affection l'envahir et le réchauffer. Lui caressant gentiment la joue il murmura :


« Est ce que cela te conviendrait que l'on retourne dans mon bureau, et que l'on commence à essayer de décrypter ces glyphes qui me donnent tant de mal ? »


Ainsi donc Armand Altaïr s'était avait engagé l'assistant le plus charmant de la création, lui avait baissé le pantalon et ensuite l'avait collé au travail. Clairement il ne pouvait pas envisager journée plus agréable. Et puis il se réjouissait de passer davantage de temps avec lui, tout comme il était sincèrement heureux du tour que prenait leur relation.
Revenir en haut Aller en bas

Thomas Pea
Thomas Pea

Bibliotheca   [ - Thomas] Tumblr_lz8a69Yb2s1r9j5vdo1_500

ϟ Métier : Editeur ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : moldu ϟ Statut civil : Amoureux du curé

ϟ Messages : 403 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jim Parsons ϟ Crédits : Presley♥Cash

Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty10.09.17 10:31


Bibliotheca
ft Raph & Tommy



A sa grande surprise, Tom osa hocher doucement la tête dans une affirmation non équivoque à la question fatidique de Raphaël, à savoir s'il pouvait continuer à l'embrasser, voire plus si affinités.
Il n'avait aucune idée dans quoi il embarquait et resta immobile lorsque l'homme en face de lui lui retira avec douceur la seule protection - protection contre quoi, allez savoir - qu'il avait entre ses mains : la lampe torche.
Ensuite, il entreprit de retirer son col blanc et d'ouvrir doucement sa chemise.
Tom déglutit.
Malgré le jeu d'ombres, il parvenait à découvrir la forme de son torse mais surtout, alors qu'il écartait cette chemise noire, les motifs qui le parcourait.
Ébahi, l'éditeur en oublia presque son profond embarra. Les dessins étaient magnifiques et à sa plus grande horreur en les observant, il pensa à sa petite soeur, ce qui n'était certainement pas le moment.
Mais plus il tentait de la chasser de ses pensées, plus Coco s'ancrait dans son esprit et était dégoûtée de le voir dans de telles situations compromettantes.
Paniquant en sentant son excitation retombée lamentablement, il se déplaça de quelques centimètres à peine et l'ombre se décala avec lui pour laisser la lumière vacillante éclairer une devise en latin " Lege Lege Relege Ora Labore Et Invenis ". Coco n'était dès lors plus dans son esprit et, timidement, il ne put s'empêcher de lever son bras vers cette devise, sans pour autant se résoudre à réellement effleurer son torse. Il portait toujours ses gants mais il n'avait touché aucun livre. Peut-être devait-il les retirer ?
"Lis, Lis, Relis, Prie, Travaille, et tu Trouveras." à présent, Thomas ne voyait plus que cette phrase, sublimée par un décor magique de palmes piquées de roses ou encore d'une horloge astronomique étrange.

Tom fixait encore les mots latin lorsque Raphaël glissa ses mains sous son t-shirt. Paralysé, comme c'était à prévoir, les caresses qu'il lui donnait ne lui procura aucun plaisir. Juste un grand malaise. Il réfléchissait encore trop à ce que lui, il était sensé faire, pour profiter du moment.
Et comme toujours, Raphaël ne semblait pas lui en tenir rigueur. Il lui plaça ses mains sur ses fesses et Tom sentit enfin sa "virilité" revenir à la vie juste à temps, car deux mains vinrent s'en emparer. L'éditeur laissa échapper un halètement surpris. Il retira ses gants à son tour et replaça ses mains là où on les avait placé par automatisme.
Gêné de ressentir si brutalement de plaisir, il cacha son visage dans le cou de Raphaël qui finit tout de même pas lui donner le coup de grâce en s'agenouillant.
Tom ferma alors les yeux, conscient que plus personne ne pouvait pas voir ses réactions et se laissa enfin aller, sursautant lorsqu'il laissait échapper quelques gémissements résonnant.

Une fois l'affaire conclue, Tom resta quelques secondes de trop avec son pantalon déboutonné, et ayant glissé sur ses hanches, trop choqué par la vague de plaisir qu'il venait de recevoir.
Raphaël avait lui, déjà reprit ses esprits et reboutonnait sa chemise dignement, un petit sourire sur les lèvres.
Gentiment, comme pour le faire revenir à la réalité, il vint lui caresser tendrement la joue pour lui proposer la suite : retourner dans son bureau et l'aider à la tâche.
C'est là qu'il aurait du lui glisser un merci d'une voix rauque, ou mieux, l'embrasser pour le lui faire comprendre, mais une petite gâterie n'avait pas subitement sauvé l'éditeur de sa pauvre et lamentable condition.
Rattachant précipitamment son jeans et sa ceinture, il hocha la tête en rougissant.
Seul un sourire timide allait pouvoir rassurer l'homme de Dieu sur le fait qu'il venait de passer un moment très agréable. Il avait presque hâte de lui rendre la pareil, lui si réticent à devenir trop intime avec quelqu'un, plus par angoisse, car ce n'était jamais l'envie qui manquait.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


Bibliotheca   [ - Thomas] Empty
MessageSujet: Re: Bibliotheca [ - Thomas]   Bibliotheca   [ - Thomas] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Bibliotheca [ - Thomas]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Thomas Pea
» God only knows [PV Thomas Pea]
» At the End of the Rainbow [pv Thomas <3]
» Mail de Armand à Thomas
» Texto d'Armand à Thomas

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bellum Orbis :: les reliques du passé :: Les cadavres dans votre placard :: Indépendants-