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 God only knows [PV Thomas Pea]

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty06.07.16 19:46


   

God Only Knows





La vie d'Armand avait beau être devenue un véritable chantier depuis quelques temps, il ne voyait absolument aucun raison pour que son intérieur prenne le même chemin. Debout dans son minuscule logement, il repassait amoureusement la nappe blanche qui servait à couvrir l'autel. Le ménage était fait, et il régnait dans l'air une agréable odeur de savon et de lessive. Il ne restait plus aucun signe de cette nuit désagréable, car il s'était employé tout la journée à frotter, nettoyer, désinfecter la totalité de l'église et du presbytère. Là il finissait par sa partie préférée : le repassage, et une expression satisfaite et détendue se lisait sur son visage. Seule ombre au tableau, il n'avait pas réussi à détacher certaines traînées de sang qui avaient souillées le parquet de l'église au moment où il avait eu à transporter deux hommes blessés par balle. Il s'était pourtant acharner sur les tâches mais rien n'y faisait, il avait prit la décision de changer les lattes abîmées et de les remplacer par des neuves. Avec quel argent, ça il n'en avait aucune idée, mais il se disait que ça pourrait attendre.

Un air des Beach Boys résonnait dans son poste de radio, le mettant dans une humeur joyeuse qui le poussa même à la fantaisie de chantonner. Ravi de ne constater plus aucun plis sur le tissus de coton blanc, il le plia soigneusement sur son bras éteignit le fer, et toujours en fredonnant d'une voix un peu haut perchée, il se rendit dans l'église, vide comme d'ordinaire. Il lissa la nappe du plat de la main, inspectant qu'il n'avait laissé aucune tache ni plis disgracieux, et en ajusta la longueur en prenant plus ou moins du recul. Ça lui prit un moment, mais il tenait à ce que ça soit fait de façon impeccable. Le fait d'être face à quelque chose de tordu ou de dissymétrique le plongeait dans un état de stress qui ne se terminait que quand les choses reprenaient leur ordre naturel. Cela pouvait virer rapidement à l'obsession et être inquiétant, mais lui se trouvait absolument normal. Une fois sa petite pathologie satisfaite, il recula de quelques pas, et admira le résultat d'un air ravi. Il installa la croix d'argent sur le milieu de la table, et recommença son petit manège, jusqu'à trouver que la composition serait plus harmonieuse avec des vases fleuris de part et d'autres. Il alla les chercher, et après les avoir remplis d'eau à mi hauteur, agita sa baguette pour faire apparaître dedans deux imposantes gerbes de pivoines. Follement enthousiaste de la beauté que dégageait l'autel, il prit un peu de recul dans l'allée centrale pour admirer son œuvre.

La vie reprenait enfin son cour normal, et il sentit toute la pression s'ôter de ses épaules. Il avait beau mener une vie solitaire et monotone, il adorait ce quotidien qui aurait fait mourir d'ennui n'importe qui d'autre. Comme la vie était plus belle quand tout était calme ! Quand on n'entendait aucune autre bruit que le chant des oiseaux perchés sur le clocher, et les voix minaudantes des Beach Boys qui chantaient la légèreté des années 60. Un mince craquement le tira de sa rêverie, le forçant à lever les yeux au ciel, et quelques secondes après un énorme morceau de plâtre se détacha du plafond pour aller s'écraser au pied de l'autel. Un mot s'échappa de sa gorge. C'était un de ceux qu'on ne prononçait d'ordinaire pas dans un lieu sacré, et qui avait attrait aux demoiselles qui, fut un temps, venaient tapiner pile là où de la poussière de plâtre venaient de s'écrabouiller par terre. Armand se précipita pour constater des dégâts, et en levant le nez il remarqua qu'on pouvait maintenant voir une bonne partie des poutres de la charpente. Il se signa en remerciant le ciel de ne pas lui avoir réservé une mort aussi ridicule pendant un office, puis se demanda comment il allait pouvoir s'y prendre pour trouver ce qui gouvernait véritable ce monde, c'est à dire de l'argent.

Né dans une famille aisée, il n'avait jamais eu à se préoccuper de l'argent. Pour autant il ne s'était jamais montré dépensier non plus, et on pouvait même au contraire lui reprocher d'être un peu rapia. Cependant il avait beau vivre avec peu, depuis que le contact avec l'ancien continent avait été coupé par le dôme, il avait vu sa rente pontificale suspendue. Et quelle banque allait prêter de l'argent a quelqu'un qui n'avait plus aucun revenu pour les rembourser ? Bref, il avait eu à être ingénieux, et encore plus économe. En vérité il aurait très bien pu aller voir un des contacts de son Ordre à New York. Il lui aurait donné ce qu'il voulait, mais lui aurait eu à faire la compensation par un échange de service qui ne lui aurait certainement pas été profitable. L'art sacré des exorcistes ne se prostituait pas pour quelques centaines de dollar. A moins de n'avoir vraiment plus aucune autre solution, il préférait se débrouiller tout seul et continuer à cacher ses problèmes financiers.

Seulement là, a vu du trou dans le plafond, il se sentit comme mis au pied du mur. Heureusement qu'il ne pleuvait jamais dans ce pays, sinon on aurait vu un forêt de bassines un peu partout dans la nef, et le pauvre aurait eu à gérer l’inondation en plus de la famine.

Démoralisé, il se laissa tomber sur son lit, le dos appuyé contre le mur froid. Il n'avait même plus envie de repasser ses torchons, ce qui en temps normal le mettait toujours de bonne humeur. Cherchant un peu de réconfort dans les cartes, il ouvrit son tiroir et en allant prendre son tarot, il retrouva le dossier que leur avait confié le roi des vampires. Il le rouvrit machinalement, et immédiatement tomba sur la photo de ce pauvre garçon qui était à présent dépendant de la Goutte du Diable. Pour la centième fois il relu sa fiche, mais cette fois ci il eut une idée nouvelle. Certes l'argent gouvernait le monde matériel, mais le sexe n'était pas non plus en reste. Un fin sourire se dessina sur son visage, et il alla aussitôt chercher plume et papier. Ça faisait très longtemps qu'il ne s'était pas amusé à ça, mais il espérait ne pas être trop rouillé. Assis à sa table de cuisine, il réfléchissait en faisant jouer sa plume entre ses doigts. Si son idée foireuse marchait, il toucherait un petit quelque chose, ce qui n'était jamais négligeable au vu de la conjoncture pourrie où il se trouvait. Mais même s'il se heurtait à un refus catégorique, au moins il n'aurait pas tout perdu. Il se demandait à quoi pouvait ressembler ce garçon. Il n'avait pas une tête à faire des bêtises, alors pourquoi la drogue ? Il voulait le comprendre, mais la situation était trop délicate pour lui parler frontalement. Il était dans une boite d'édition ? Pas de problème, lui pouvait très bien être auteur. Il savait tenir une plume entre son pouce et son index, et au vu de la daube qui était parfois imprimée, il n'en fallait visiblement pas plus. Jetant un coup d'oeil à sa montre, il nota mentalement l'heure officielle de son entrée dans le monde de la littérature, et commença a tracer des lettres sur son papier. La soirée ne faisait que commencer après tout.

Trois jours plus tard il avait déjà deux chapitres à son actif, et quelques échanges de mail avec l'éditeur. N'ayant pas d'ordinateur, il utilisait celui de la salle de permanence du pénitencier, juste après avoir faire l'office comme lui incombait sa fonction d’aumônier. Ce n'était pas un job qui appréciait plus que ça, mais il multipliait les casquettes pour réunir un peu de sous. C'était ça que voulait dire « se débrouiller » pour lui, et travailler comme un dingue lui semblait bien plus honorable que de se plaindre.

Pour en revenir à la maison d'édition, elle avait accepté qu'il leur envoi en pièce jointe les premiers passages de son manuscrit. Ce qui hélas lui était impossible, vu qu'il avait tout écrit à la main, mais il insista tant et si bien qu'il réussi à obtenir un horaire de rendez vous pour le dépôt de son papier. Tout content, il avait préparé une jolie copie main de ses deux premiers chapitres, tout écrit à la plume et avec un joli lettrage pour le titre qui prenait un bon tiers de la première page. Il avait été soigneux et minutieux, très fier de l'allure de son travail et de l'absence de fautes d'orthographe.

Ce qui l'inquiétait néanmoins c'était son allure à lui. Dès le premier échange il s'était présenté sous le pseudonyme féminin un peu burlesque de Perséphonia, ce qui l'avait beaucoup amusé, et qui se justifiait au vu de la nature légère, pour ne pas dire coquine, de son roman. Et qui plus est, il n'avait absolument pas envie d'utiliser son nom dans cette histoire, pas plus que de divulguer sa véritable profession. Il avait une réputation honorable à tenir.
Ainsi, pour paraître aussi beau que possible, il s'était rappelé de l'allure élégante de son ancien compatriote du club de mots croisés de Poudlard, et l'avait contacté en lui demandant platement de lui prêter un costume. Il s'était beaucoup amusé de sa réaction, et de l’ambiguïté avec laquelle il avait joué sur les mots.

Faisant comme ils se l'étaient dit, Armand alla chercher la tenue prêté par Ethan à la réception de l'hôtel. Et jusqu'au dernier moment où il ouvrit la housse dans l'intimité de sa chambre, il s'était sentit inquiet que cette espèce de petite andouille lui fasse la blague de lui prêter un costard jaune, vert ou autre chose d'encore plus atroce. C'est avec soulagement qu'il découvrit un ensemble un anthracite très sombre, presque noir, qui s'accordait très bien avec une pièce de chemise d'un blanc légèrement perlé. A la boutonnière se trouvait un petit message fixé avec une épingle
« Bonne chance pour ton rdv : ) N'oublie pas de tout raconter à ton vieux copain ». Il ria gentiment, et enleva le petit mot. Peut être allait il lui raconter finalement, il ne le savait pas encore. Il prendrait sa décision en fonction de ce qui se serait passé.

Enlevant sa soutane, il passa le pantalon et la chemise prêtée par Ethan, puis se contorsionna devant la glace de son armoire. Il fit une légère grimace. Voilà pourquoi il ne portait jamais de blanc ! Le tissus de la chemise était si fin et délicat qu'on devinait ses tatouages en transparence. Il regarda sous tout les angles qu'il lui était possible, puis un peu agacé se résigna a devoir garder sa veste en permanence. De toute façon quelles pourraient être les raisons qui la lui feraient enlever ? La chaleur ? Que non, l'élégance avant tout ! Mais enfin il y avait des limites. Ethan lui avait aussi préparé un veston qu'il n'utilisa pas et laissa sur le cintre. Qu'est ce qu'il croyait ? Qu'il allait se marier ? Non avec c'était beaucoup trop guindé. Même si Ethan assumait le look toujours sur son 31, lui préférait plus de simplicité.

Il eut un autre sujet d'inquiétude en voyant la cravate qu'il lui avait préparé. Elle était très fine et unie, rouge sombre. Sérieusement Ethan... il avait aussi mal prit sa blague sur son éventuel coming out ? Quel crétin... Il essaya sur lui pour voir ce que ça donnait et se fendit d'un rire.
Certes il était un homme bon, tolérant et sans trop d'à priori, mais là il pouvait carrément écrire au marqueur sur son front
JE SUIS UN COIFFEUR GAY, ce qui aurait été autrement plus subtile que de porter cette cravate. Tout en alternant ricanements et soupires dépités, il la passa autour de son cou et la noua. Une victoire dans les règles, il fallait savoir s'incliner et être beau joueur. Cela lui rappela que ça faisait depuis le lycée qu'il n'avait plus mit de cravate, mais le geste revenait tout seul de lui même. Après un dernier ajustement à ses cheveux il se contempla longuement. Il se trouvait plutôt beau ! Certes il n'avait pas la musculature d'Ethan alors le costume n'était pas ajusté au mieux, mais ça passait.
En tout ça s'il était éditeur il s'engagerait, et même plus si affinité, parce que Seigneur il n'était vraiment pas mal !

Satisfait de son allure, il prit son manuscrit et le glissa avec ses autres affaires dans sa sacoche. Il s'agissait d'un attaché case tout simple, en cuir noir, avec pour seul détail particulier le blason pontifical en argent imprimé dans la matière entre les fermoirs. Il était la marque des agents du Vatican, et il suffisait bien souvent de voir arriver un homme en noir présentant ainsi les clefs du Paradis, pour qu'aussitôt états et gouvernements ouvrent leurs portes, soucieux d'affirmer qu'ils n'avaient rien à cacher. Seulement cette fois il désirait passer inaperçu, et il colla sur le dessin un autocollant de soutient à la libération du jeune Zachary Heel. De même il glissa sa chevalière sur le fut de sa baguette, ce qui lui laissa une impression bizarre sur son doigt anormalement nu. Vérifiant son avance sur sa montre, il souhaita une bonne journée à Nestor qui somnolait attaché à son clou derrière la porte, et transplana à Bismarck.
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Thomas Pea
Thomas Pea

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ϟ Métier : Editeur ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : moldu ϟ Statut civil : Amoureux du curé

ϟ Messages : 403 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : Ouverte ϟ Célébrité : Jim Parsons ϟ Crédits : Presley♥Cash

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MessageSujet: Re: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty08.07.16 13:59


 

God only knows



Depuis la douce folie de Stan Cooperlee, la maison d'édition Witsel semblait crouler sous les demandes d'auteurs avides de se faire publier. Les yeux de Tom étaient si fatigués qu'il avait ressorti ses vieilles lunettes pour "reposer la vue".
Mais durant tout ce travail, il devait également répondre aux exigences de son patron, qui lui transférait les mails "prometteurs". Il avait échangé quelques courriers électroniques avec une personne au pseudo étrange de Perséphonia. Elle promettait un roman érotiquement classe mais refusait de leur envoyer une version numérique de ses deux premiers chapitres. Cette exigence était ridicule et pourtant, Thomas finit par accepter un rendez-vous avec cet auteur mystérieux, tant ce dernier (ou cette dernière) avait insisté.
L'éditeur détestait ce genre de situation : recevoir un auteur dont il n'avait pas encore lu une seule ligne de son travail. Son boss avait semblé séduit par le résumé mais se rapportait entièrement au jugement de Tom pour savoir si tout ça serait digne d'intérêt.
Est-ce que l'auteur s'attendait à ce qu'il lise son manuscrit devant lui ? Jamais Tom ne ferait une chose pareille. S'il faisait partie des meilleurs recrues de la maison d'édition, c'était parce qu'il était franc et savait d'instinct ce qui allait ou pas marcher auprès du public. Mais si l'auteur en question le regardait juger son "bébé" (Dieu seul savait à quel point les auteurs pouvaient être dramatiquement maternels avec leurs écrits), qui plus est cette fois ci, était un "bébé" érotique...

Mal à l'aise, Tom regarda l'heure sur l'écran de son ordinateur. L'auteur allait bientôt arriver. Il vérifia une dernière foi ses mails (espérant qu'il ait annulé le rendez-vous, mais pas de chance, il n'avait reçu aucun mail de "Perséphonia") puis, il rangea de nouveau le désordre de son bureau : le tas de manuscrits avait été placé sur sa droite, près de son téléphone, il avait remis ses nombreux bics dans un petit pot habituellement vide, avait posé ses lunettes dans leur étui et avait rangé dans un tiroir les contrats prêts à être signés (il ne fallait pas lui donner envie tout de même).
Il y avait des jours où il détestait son métier et aujourd'hui était un de ces jours. Pourquoi avait-il accepté de le rencontrer ? Pourquoi n'avait-t-il pas exigé que "Perséphonia" fasse l'effort de se trouver un ordinateur pour retranscrire le début de son roman ?

Tom n'avait aucun mal à lire de l'érotisme. C'était son porno à lui, un porno dont ne découlait aucune culpabilité malsaine. Il aimait ce genre de littérature lui qui n'avait pas souvent l'occasion de profiter réellement des plaisirs charnels. Bien sûr, il ne s'en vantait pas, il était toujours effrayé de ce qu'on pourrait alors penser de lui : un sale pervers dont la virginité plausible restait un sujet de discussion pour beaucoup, il en était certain. Mais Tom avait déjà eu quelques aventures, évidemment. Plus avec des hommes qu'avec des femmes, certes. Mais il en avait déjà eu. Au début de son addiction à la goutte du diable, il se sentait invincible et osait entrer dans des bars. A présent, il ne recherchait presque plus que la sensation de planer et rentrait souvent chez lui pour fermer les yeux.
Pour lui, l'amour et le sexe étaient deux choses opposées car jamais il n'avait pu lier les deux. Ses amours semblaient maudits tandis que ses coups d'un soir emplissaient son corps d'une joie animale intense.

Perdu dans ses pensées, il sursauta lorsqu'on frappa à sa porte.
Et voilà, c'était parti.
Prenant une grande bouffée d'air pour se donner du courage, il déglutit difficilement tant sa gorge était sèche et autorisa la personne à entrer.

Un homme pénétra dans la pièce et Tom se jura de lui faire changer de pseudo si un jour il était publié. Il n'aimait pas tromper les lecteurs en leur faisant croire qu'une femme avait écrit ces lignes. Surtout pour un roman érotique. L'homme était blond foncé et portait un costume du genre qu'Ethan aimait porter. Malgré que c'était lui qui était en position de force et puissance, l'éditeur sentit une boule dans son ventre, une boule de gêne angoissante en se sachant moins bien habillé que son invité, avec sa chemise à carreau bleu et blanche.
Avec sa cravate fine et rouge, l'auteur était extrêmement élégant. Soit c'était de la politesse, soit du stress. Mais ça pouvait également être de l'égocentrisme.

-Bonjour. Asseyez-vous.

Le problème avec sa timidité maladive c'était que son comportement pouvait paraître extrêmement dur et froid aux premiers abords. C'était peut-être une des raisons pour laquelle son patron ne l'avait pas viré suite à des entretiens catastrophiques où les auteurs se retrouvaient devant un éditeur complètement muet. Parce qu'en général, les auteurs sortaient de ses rendez-vous plutôt impressionnés mais satisfaits de son professionnalisme. Si on oubliait, bien sûr, les quelques tarés comme Cooperlee dont l'impertinence avait fait perdre tous ses moyens à Thomas.  

Suivant le plan qu'il avait préalablement construit dans son esprit (la politesse d'usage, l'explication de son point de vue et l'attente de l'éclaircissement de l'auteur), il continua après lui avoir serré la main et l'avoir invité à s'asseoir en face de lui.

- Je dois vous préciser que nous recevons rarement des auteurs dont nous n'avons encore rien lu. Mais le résumé de votre ouvrage nous semblait, peut-être à tors, prometteur. Que pouvez-vous me dire pour m'encourager à lire vos deux chapitres en manuscrit ?



 
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty18.07.16 12:52


   

God Only Knows




Après avoir poliment tapé la discussion avec la demoiselle de la réception pendant cinq bonnes minutes, celle ci lui souhaita bonne chance pour son entretient, et lui indiqua la porte du bureau de Thomas Pea. Armand n'avait absolument pas chercher à la draguer ou à se la mettre dans la poche d'une quelconque façon. Il avait simplement été comme à son habitude naturellement doux et aimable, et il était vraiment difficile de rester grognon face à quelqu'un qui s'inquiètait du déroulement de votre journée avec autant de sollicitude.
Il lui avait même confié être un peu nerveux, ce à quoi la jeune femme lui avait répondu de ne pas s'en faire. Que certes monsieur Pea était un peu froid de prime abord, mais qu'il ne fallait surtout pas se laisser décontenancer par la distance qu'il s'appliquait à mettre avec son interlocuteur. Armand nota cette remarque pertinente, et adressa un petit signe amical à la la réceptionniste avant de s'engager dans le couloir. Celle ci leva ses doigts croisés dans sa direction, pour lui faire comprendre quelle lui adressait de la chance. Cela lui redonna un peu de courage, et c'est avec force et conviction qu'il frappa à la porte.

Le bureau de Thomas Pea n'avait rien d'exceptionnel, il y avait tout ce mobilier standardisé et ennuyeux qu'on retrouvait dans toutes les institutions et entreprises moldus. La moquette était laide, les murs avaient été peint d'une couleur fade assez indescriptible, et un seul regard sur le faux plafond en polystyrène blanc donnait une irrépréhensible envie de se tailler les veines. Comment faisaient les moldu pour travailler dans un environnement aussi déprimant et insipide ? Ce n'était certes pas la première fois qu'il se rendait dans un endroit qui avait cette sale odeur d'administration, mais depuis tout ce temps il n'avait toujours pas trouvé de réponse convenable à sa question. Comment pouvait on supporter la lumière blafarde de ces néons quadrillés de grilles de miroirs ? Ces horribles petits tapis de souris en mousse avec une membrane en tissus qui se décolle, ces tables avec un revêtement gris moucheté et ces chaises à cinq roulettes qu'on pouvait régler de toutes les façons mais dont aucune ne soulageait le dos.
Armand sentit un frisson lui parcourir la peau. On lui demandait fréquemment pourquoi il avait fait le choix de vie qui était le sien, avec toute l'austérité qui s'en suivait. Mais mon Dieu, il préférait largement vivre dans une église hanté qui tombe en ruine plutôt que de passer chaque jour de sa semaine dans un bureau comme celui ci, à élimer ses yeux sur l'écran sinistre d'un vieil ordinateur qui rame.  

La pensée du plafond en mauvais état de l'église le ramena aussitôt à la réalité. Il devait trouver des fonds, et vu qu'il n'avait pas le talent de Whoopi Goldberg, il lui fallait une autre façon de s'en procurer.
Les deux hommes se dévisagèrent pensant un instant très court avant de se serrer la main. Armand lui adressa un grand sourire, et ne pu s'empêcher de remarquer que celui ci avait les mains moites.

« Bonjour, je vous remercie infiniment de me recevoir. »

Mais bon sang pourquoi les américains portaient tous ce genre de chemise par dessus leur tee shirt ?Une fois de plus il se retrouvait face à un clivage culturel qu'il n'arrivait pas à contourner. Il lui était difficile de donner un âge à Thomas en regardant son visage, mais il avait le trait juvénile, et cette façon de s'habiller lui donnait un look d'éternel adolescent qui ne le mettait pas spécialement à son avantage. Armand avait beau savoir qu'il n'avait non plus lui même rien d'une icône de mode, il avait une idée préconçue assez nette de ce qui mettait un homme en valeur. En temps qu'amateur bien entendu, si le Créateur dans sa grande bonté lui avait donné des yeux, c'était bien pour regarder.

Laissant ces considérations bassement fashionnable, il se concentra sur l'entretien, serrant fermement sa sacoche sur les genoux pour dissimuler son stress. Certes il avait l'habitude de parler devant les foules, et quoi qu'il dise tant que ça sonnait vaguement latin on lui répondait par un Amen aussi dévoué que monocorde. Mais là c'était un peu différent, il était enfin seul avec cet homme qu'il espérait voir depuis longtemps, et cela suffisait à le troubler. Pour se détourner de son angoisse montante, il affichait un sourire bienveillant absolument sincère et adorable.


« Je suis vraiment désolé de vous mettre dans une situation aussi inconfortable, et je vous remercie d'autant plus d'avoir accepté de consacrer du temps à cet entretient. Vous n'y étiez pas obligé, et j'apprécie sincèrement la chance que vous me donnez. »

Il avait beau être doux, son ton n'était ni faux, ni mielleux. Il mettait un point d'honneur à toujours remercier quelqu'un qui faisait quelque effort louable. La suite en revanche le désarçonna un peu. Pourquoi lui faisait on remarquer que son travail était peut être faussement prometteur ? Certes il n'était pas un auteur professionnel, mais tout de même, le langage était suffisamment riche pour permettre à n'importe qui de bonne volonté de prendre des gants quand il s'exprimait. Peut être y avait il eu un désaccord entre les différents membres de la maison d'édition, et que Thomas n'était pas de ceux qui croyaient en lui. Une ombre passa dans son regard et son sourire s'éclipsa un instant. L'impression d'avoir à faire à quelqu'un qui ne souhaitait que de le voir partir était douloureuse, et cela douchait son enthousiasme. A la fois déstabilisé et blessé, il se laissa aller à son seul et unique moyen de défense : la plus pure et sincère vérité.

« Je ne sais pas quoi vous dire... A vrai dire je comptais vous le lire, mais c'est vrai que ça risque de faire un peu long. En tout cas, je vous pris de bien vouloir me laissé vous présenter mon manuscrit. »

En même temps qu'il parlait, il ouvrit les fermoirs d'argent de sa sacoche et en sortit une liasse de papiers reliés entre eux par une couture latérale faite au fil rouge. Il avait prit un grand plaisir à fabriquer ce qui ressemblait déjà à un petit livre. Le papier ivoire était cerclé d'une marge de deux centimètres tracée à l'encre rouge, et au milieu se concentrait une écriture fine et noire, avec quelques fioritures délicates et régulières qui ne gênaient pas pour autant la lecture. Les lignes qui avaient servie au positionnement des lettres et des marges avaient été effacés, et le placement des lettres était à la fois harmonieux, propre et parfaitement régulier. Chaque plein et délié était joliment maîtrisé, et on ne notait ni tâche, ni empâtement disgracieux. Les lettres étaient rondes, légèrement penchées, et à chaque alinéa la majuscule était tracée en rouge au lieu de noir, et d'une taille légèrement plus grande, réduisant discrètement les interlignes. Quant au lettrage du titre, il prenait un bon tiers de la première page, et était tracé dans une calligraphie à la fois sophistiquée et légère, composée de rouge et de noir avec des rehauts de vert. La forme était absolument splendide, et Armand était extrêmement fier de l'aspect de cette copie réalisée exprès pour l'éditeur. Lui qui avait depuis toujours un faible pour les arts barbants, craquait littéralement pour la calligraphie et avait longuement travaillé pour arriver à ce résultat là. De plus sa persévérance et sa dextérité d'écriture s'était révélée finalement très utiles, car elles lui avaient permit de se lancer dans la pratique de la Cabbale, art magique qu'il préférait entre tous, et qui nécessitait d'avoir à tracer des figures et symboles souvent très complexes pour la réalisation des différents rituels d'invocations.


Tout fier de son bébé érotique à l'aspect de bible médiévale, il le posa sur le bureau dans le sens de lecture pour que Thomas puisse admirer toute la beauté de la chose. En majuscule rouges et noir de bien cinq centimètres de haut on pouvait lire : « FEDERAL BUREAU DEL AMOR » et en sous titre, plus petit et plus discret : « romances journalistiques secrètes de Lucius Rodrigez »

« C'est un titre de travail. » Avoua t il avec un petit sourire gêné. « Il faudra trouver mieux quand tout sera fini. »

La mise en page de son manuscrit l'avait certes beaucoup amusé, mais cela n'avait rien de comparable avec les fous rires solitaires qu'il avait eu en écrivant une histoire aussi idiote que salace, et dont il espérait que jamais elle n'arriverait aux oreilles de la personne qui l'avait inspiré.

« Resituons, le héros s'appelle Lucius Juanito Rodrigez. C'est un argentin de 21 ans qui a vécu toute son enfance chez sa grande mère, matrone d'un bordel de Buenos Aires. Et qui aujourd'hui parcourt le monde en temps que journaliste free lance. Bien entendu il est absolument irrésistible, et use de ses charmes pour obtenir de nouvelles conquêtes et progresser dans son enquête. La trame est un peu simpliste je vous l'accorde, vous me direz ce que vous en pensez, mais je ne voulais pas trop compliquer les choses. Je préfère me reposer plus sur le charisme des personnages, plutôt que sur un univers complexe. »

Une façon élégante de dire que le scénario on s'en fichait pas mal du moment qu'il y avait des scènes croustillantes. Ce sur quoi il se dit qu'il valait mieux cesser de tourner autour du pot, et il reprit le texte qu'il ouvrit à une page au hasard.

« Je vais vous lire un extrait, comme ça ça sera plus simple... Tenez, voilà un passage ou le héros, désireux de faire l'interview d'une célébrité d'Hollywood très glamour, fini de fil en aiguille à passer  une nuit avec elle. »

On en était à peine au beau milieu du chapitre deux, et déjà le très charmant Rodriguez avait eux des liaisons tout le tour du ventre. Après tout, l'auteur avait beau être seulement un amateur en littérature, il savait bien qu'il ne fallait pas être avare des bonnes choses. Il s’éclaircit la gorge discrètement, et commença sa lecture à haute et intelligible voix, en ajoutant à son intonation une ponctuation légèrement trop appuyée mais qui avait le mérite d'aérer son discours.

« Ses cuisses charnues s'enfoncèrent profondément dans l'épaisseur voluptueuse et placide du sofa de velours vert, tandis que son aimable et plantureux avant cœur se souleva et se gonfla sensuellement au rythme haletant et précipité de sa respiration. Sa chair brûlante et moite exalta par tout les pores une brume légère ruisselant de passion et de ferveur, humidifiant délicatement les entrelacs floraux de sa lingerie noire. Buste lourd et puissant, gonflant de verve vertu par son corps alanguis et alliciant, la vigoureuse verge. Tige humecté de commandement viril, pensant renflement dressé vers le ciel comme un sceptre tendu. Accolant de caresses langoureuses, elle lui choya le muscle avec toute l'adoration élancé de sa prime insouciance. Exaltation de ses sens féminins, ses bontés répondirent à l'écho lointain et sauvage de sa nature profonde, lui livrant d'un impudique mouvement de cuisse les lauriers foisonnant de sa féconde intimité... »

Il laissa sa voix se perdre, et alors releva les yeux de sa feuille. Ses oreilles étaient rouges, et il dissimulait mal un sourire à la fois hilare et horriblement gêné.

« Je continue ? »
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Thomas Pea
Thomas Pea

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ϟ Métier : Editeur ϟ Âge : 36 ans ϟ Race et sang : moldu ϟ Statut civil : Amoureux du curé

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MessageSujet: Re: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty19.07.16 13:18


 

God only knows



L'homme parlait d'une voix douce et aimable. Il semblait, de premier abord, être quelqu'un de "gentil." Le jugement d'une personne dans les premières secondes d'une rencontre était vitale pour Thomas : elles lui donnaient la marche à suivre qui se résumait à deux choix. Protège toi ou détend toi. Bien que la deuxième option était toujours extrêmement difficile à obtenir, il pencha pour cette dernière en observant l'individu.
Ce dernier s'excusait et le remerciait, puis, il sembla désarçonné suite au ton froid de l'éditeur, qui était pour l'instant incapable de changer de comportement.

Tom ne répliqua rien à son trouble et se contenta de le regarder sortir le manuscrit de sa sacoche. Un pin's en l'honneur du jeune partisan disparu chez les Inquisiteurs attira un instant son attention avant que le joli broché prenne toute sa vision à témoin. Il fallait dire qu'il avait fait un excellent travail de présentation. Tom néanmoins sua un peu plus lorsqu'il fut incapable de se décider sur le fait de le complimenter ou pas. Encore plus perdu dans l'indécision, l'opportunité s'enfuit et l'éditeur s'en trouva tout mal.
Se taisant toujours, il se fit une note à lui même de non seulement changer le pseudo de l'auteur si jamais il serait publié mais également le titre provisoire et ridicule du roman.
De ce que l'homme expliqua de l'intrigue, Tom n'en trouva aucun intérêt jusqu'à ce que ce dernier avoue qu'il préférait miser sur le charisme de ses personnages plutôt qu'un univers complexe.
Fan absolu de science fiction, l'éditeur vénérait les détails surperflus et adorait se plonger dans un monde inventé de A à Z par un auteur consciencieux, un auteur qui, au fil des pages, prouvait qu'il en savait bien plus que ses lecteurs.
Cependant, il savait également que des personnages attachants pouvaient faire vendre. Et que bien souvent, les intrigues simplistes ne l'étaient pas tellement. Parfois même, un écrivain se focalisait sur une seule minute ayant bouleversé la vie de quelqu'un. Une seule minute qui donnait donc à l'intrigue un aspect épuré et simple. Et cette simple minute donnait un roman magnifique et touchant qui devenait un best-seller en quelques semaines.
Tom n'était pas idiot et il avait bien compris que ce livre n'aurait donc aucun autre but que d'émoustiller ses lecteurs. La maison Witsel avait déjà publié des romans de ce genre mais ce n'était pas du tout le département de Thomas.

Celui-ci se maudit d'être resté silencieux quand l'auteur eut l'idée horrifiante de lire tout haut un passage. Incapable de sortir un son de sa gorge serré pour pouvoir l'arrêter, le visage de Tom resta impassible. Rien ne pouvait dire que son coeur battait à tout rompre, que la sueur froide coulait dans son dos et qu'il priait pour que dans son regard ne se lise pas qu'il n'était pas du tout à l'aise. Seul la rougeur inévitable de ses joues pouvait donner un petit indice à son interlocuteur sur le calvaire qu'il était en train de lui faire vivre.
C'était presque le même sentiment qu'il avait, jeune adolescent lorsque durant une soirée familiale devant la télé, le film montrait une scène sexe. L'atmosphère dans le salon s'alourdissait et il savait que ses parents étaient aussi horrifiés que lui.

Il se racla la gorge lorsque l'homme lui demanda s'il devait continuer.

-Non. Non. Si vous espérez faire carrière dans les livres érotiques, sachez que ceux-ci perdent leur charme lorsqu'ils sont lus à haute voix.

Toujours aussi mal à l'aise, le ton de Tom n'était plus aussi froid qu'avant mais il était décidé. Il savait de quoi il parlait et cela lui donnait un peu de courage. Ainsi, devant cet homme qui semblait si gentil, il préféra jouer l'honnêteté.

-Vous n'avez seulement réussi qu'à me mettre mal à l'aise. Ce genre de manuscrit est écrit pour être lu dans le creux de son lit, à l'abri des regards.

Se maudissant d'avoir avancer des propos aussi ambigus (ne venait-il pas de dire à demi mot qu'il avait écrit un bouquin qui se lisait "à une seule main" ?), il se racla de nouveau la gorge et continua.

-Je vous avoue que je ne suis pas fan de ce que je viens d'entendre. Vous en faites trop. Si vous voulez écrire de l'érotisme, il faut aller plus rapidement à l'essentiel, sans utiliser un vocabulaire si complexe. Les lecteurs préfèrent un langage imagé mais direct.

Une vague de chaleur désagréable envahit son corps. Tentant de se montrer aussi désinvolte que possible, il se leva pour aller ouvrir la fenêtre derrière lui mais, lorsqu'il se rassit, il glissa légèrement et évita la chute en tapant bruyamment son pied contre le sol pour retrouver l'équilibre.

-Evidemment, dit-il comme si de rien n'était, je suis conscient que ces quelques lignes ne sont qu'un extrait de votre travail. Pour le juger de manière optimale, il faudrait que je lise l'entierté de vos écrits. Voilà pourquoi j'étais réticent à vous rencontrer sans avoir lu quelque chose de votre main. Nous en sommes à peine à dix minutes d'entretien et je ne peux déjà plus vous dire grand chose.

Se raclant une troisième fois la gorge, lui laissant un goût désagréable de sang, il se sentit mal pour son interlocuteur d'être venu "pour rien".
Compatissant envers cet inconnu, il lui offrit un sourire gêné.

-Je n'aime pas le fait que vous vous soyez déplacé pour rien. Alors, j'aimerai que vous me donniez envie de finir vos chapitres. Pourquoi avez-vous décidé d'écrire ? Pourquoi ce thème ? Mais surtout, qui êtes vous ?

 
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty20.07.16 15:58


   

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Visiblement nerveux, l'éditeur le somma de ne surtout pas reprendre sa lecture. Les deux hommes se regardèrent, tout les deux rouges et gênés. Armand ne s'était pas vraiment rendu compte de ce qu'il avait écrit, et au fur et à mesure qu'il lisait il découvrait son texte sous un nouveau jour. D'après monsieur Pea, cela lui faisait perdre son charme.

« Oh... vous trouvez ? » Répondit il d'un air véritablement candide. « Pas forcément, on peut aussi le lire à deux... Mais dans l'intimité c'est sûr ! Pour en profiter pleinement il aurait fallut que nous... euh... soyons dans l'intimité... »

Ce fut à son tour de devenir rouge comme une pivoine, et il baissa aussitôt les yeux. Une voix dans sa tête lui hurlait « Mais ferme la ! Mais ferme la putain ! »

« Je vous le laisse quand même... Je le lirez quand vous serez tranquille... » Ajouta t il d'une petite voix en poussant le texte le plus loin possible sur le bureau avec son doigt.

Sur la Vierge jamais il n'aurait pensé que l'entretien prendrait ce tournant dramatique ! Naïvement il s'était imaginé se retrouver face à quelqu'un qui encenserait son travail et que l'affaire serait dans la poche. Mais quelle idiot... Il s'était monté la tête et maintenant il le regrettait amèrement. S'il avait pu disparaître, sans nul doute qu'il l'aurait fait. (mais il n'était pas poli de transplaner sans prévenir, du coup il n'y pensa même pas) Incapable de relever la tête pour regarder l'éditeur en face, il jouait nerveusement avec les fermoirs de sa sacoche qui produisaient des petits bruits énervants.

Armand répondit par des mouvements de tête affirmatifs à toutes les critiques, justes qui plus est, que lui envoyaient Thomas. Celui ci finit par se lever, et alla ouvrir la fenêtre. C'est vrai qu'il faisait une chaleur horrible dans ce bureau, et en sentant un peu d'air frais rentrer, il leva le nez en esquissant un sourire plein d'espoir. Ses yeux se posèrent immédiatement sur l'homme qui perdit une seconde l'équilibre et qui fit comme si de rien n'était. Il sut aussitôt qu'il n'était pas censé assister à ça, baissa le regard, gêné. D'ordinaire il aurait osé demander si tout allait bien, et s'il voulait qu'il aille lui chercher un peu d'eau. Mais là avec la tension qu'il y avait dans l'air toute sa prévenance naturelle s'envolait, le laissant complètement démuni.

Thomas lui fit une remarque sur le fait qu'ils n'avaient plus rien à se dire, et il le prit on ne peut plus mal.
Déjà ? Il avait fait tout ces efforts pour le rencontrer, et au bout de même pas trois minutes il se faisait envoyer balader.
Saisi d'une panique terrible, il arrêta d'écouter cette petite voix qui lui disait de se taire et décida de se battre. Seulement il fut stoppé dans son vif élan de volonté par l'éditeur qui se racla la gorge une fois de plus avant de parler. Lui qui était poli à l'excès faisait toujours attention à ne pas couper la parole aux gens. Surtout quand en l’occurrence, il n'était pas du bon côté de l'échelle hiérarchique.
Ce qu'il entendit lui glaça le sang, et il répondit d'une voix blanche :


« Vous pensez que je me suis déplacé pour rien ? »

Ce constat minable lui donnait le vertige. Il avait été si heureux en écrivant le texte et en préparant ce rendez vous, et maintenant tout tournait au cauchemars. Qu'est ce qui s'était passé de travers pour que ça finisse en impasse ? Dans son esprit tout était très simple, et jamais il n'avait imaginé qu'on lui dise des choses aussi crues, ni qu'on lui pose trop de questions. Comment pouvait il y répondre d'ailleurs ? Lui qui ne savait pas mentir, se retrouvait pris au piège de son propre mensonge qui prenait des proportions énormes.


« Euh... Je m'appelle Raphaël, et oui c'est vrai que je ne suis pas un auteur professionnel, mais j'ai voulu essayer... Je vous assure que je ne voulais vraiment pas vous faire perdre de votre temps, j'en suis absolument confus ! J'ai écrit ça comme j'aurais pu écrire n'importe quoi d'autre... En fait j'aime bien la poésie mais je me suis dit que vu que les gens trouvaient d'ordinaire ça chiant, il valait mieux partir sur autre chose. J'ai besoin de réunir des fonds pour une cause qui me tiens à cœur, alors je suis prêt à tout tenter. Qu'est ce que vous aimez vous comme genre ? Je peux peut être essayer de faire quelque chose qui vous plaît. Je ferais ce que vous voulez ! »

Et ainsi Armand oubliait la règle numéro 1 dans un entretient : être disponible mais pas désespéré.

En même temps comment pouvait on le lui reprocher ? Le monde du travail était parfaitement inconnu pour lui. C'était les concours et les examens qui l'avaient élevés dans la hiérarchie ecclésiastique, et le dôme qui l'avait fait tomber dans une dech affreuse. Potasser des livres pour lui était un plaisir, et les révisions une compétition. Dès qu'on sortait de ce cadre, il était complètement perdu.
Il n'avait même pas un CV sur lui, et quand bien même s'il y avait pensé, qu'est ce qu'il aurait pu y inscrire ? Mis à part son diplôme de Poudlard et son permis de transplaner et de conduire il n'avait rien d'autre de laïc à son actif.  Qu'est ce qu'il aurait pu faire ? Noter ses classements aux concours ecclésiastiques ? Son doctorat en théologie / démonologie ? Son grade Cabbalistique ? Et toutes les distinctions qu'il avait reçu de son Ordre ? Son décompte des missions d'exorcisme ? Presque toutes ces informations étaient tenues secrètes, il n'allait pas tout coucher par écrit pour faire plaisir à des moldus incroyants. Si l'on excluait l’Église de sa vie, il y avait dix sept longues années de blanc à combler.


« Je vous pris de me pardonner, je suis ridicule... Je ne sais pas ce que je fais là, je suis navré... »


Il empoigna sa sacoche, et prêt à partir, se leva mollement de l'horrible petite chaise inconfortable qui faisait face au bureau.
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MessageSujet: Re: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty01.08.16 12:41


 

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Le soulagement de Thomas de voir cet auteur débutant arrêté sa lecture fut de courte durée. En effet, celui-ci mentionna une lecture agréable à deux dans l'intimité. Profondément embarrassé, l'esprit de l'éditeur imagina pourtant pour la première fois l'homme sans ses vêtements et il fut légèrement émoustillé à l'idée. Après tout sa dernière aventure datait de plus de cinq mois.
Son interlocuteur poussa du doigt le manuscrit le plus loin possible de lui, ce à quoi Tom, perturbé, ne sut plus trop comment interpréter ce geste qui ressemblait à une invitation.
Certain qu'il se faisait comme toujours des films grotesques et idiots, Thomas reprit du poil de la bête et émit courageusement mais également, honnêtement ses premières critiques auxquels l'auteur ne trouva pas grand chose à dire. Ce n'était certainement pas sa partie préférée de son métier mais là était justement toute l'importance de son travail : il fallait oser dire ce qui n'allait pas pour que le manuscrit s'améliore dans l'espoir d'être un jour publié. C'était un devoir, une question qui allait bien plus loin que son éternelle gentillesse.
Sa gentillesse était d'ailleurs sa plus grande qualité. Ne disait-on pas que les êtres les plus mal dans leurs peau, les plus malheureux, avaient le sourire le plus brillant, ne serait ce que par volonté de ne pas faire subir à d'autres ce qu'ils subissaient ? Et en cet instant, il voyait son interlocuteur se décomposer devant lui et Tom s'en trouva profondément bouleversé. Il n’aimait pas provoquer une détresse à autrui. Il détestait jouer ce rôle de méchant, bien que ce soit dans son intérêt !
C'est la raison pour laquelle il s'empressa de s'intéresser à cette personne à qui il venait probablement de détruire ses rêves.

-Disons que...répondit-il, extrêmement mal à l'aise mais soucieux de rester parfaitement honnête avec lui, oui. Je ne pense pas à l'utilité d'une rencontre entre l'auteur et une maison d'édition si la maison n'a jamais rien lu de l'auteur. Mais justement, maintenant que vous êtes là...

Thomas enchaîna donc sur une série de questions auxquelles l'homme répondit d'un air si abattu que ça lui brisa le coeur. Alors qu'il l'écoutait poliment, il se répétait que ce n'était pas le fait d'être honnête avec lui qui faisait de lui un véritable monstre. Non, c'était le contraire, il en était persuadé...Du moins il essayait de le rester alors que ce Raphaël se présentait sommairement. Confus et s'excusant au détour de chaque phrase, son ton devenu désespéré amplifia encore plus le malaise de Tom.  
Mais avant que ce dernier ne puisse répondre à son petit monologue, l'homme se leva mollement et son instinct le sauva de sa timidité maladive lorsque Tom parvint à mettre vivement sa main sur le bras de Raphaël. Le contact ne dura qu'une fraction de secondes tandis que le rouge monta immédiatement aux joues de l'éditeur lorsque celui ci se remémora la vision de cet homme complètement nu.

-S'il vous plait, marmonna rapidement Thomas. Je n'aime pas quitter une personne dans un état comme le votre.

L'éditeur se racla de nouveau la gorge, ne sachant plus du tout où se mettre, sans même oser regarder Raphaël. Son corps le trahit néanmoins lorsque ses membres se relâchèrent en le voyant se rassoir.

-Vous me semblez être quelqu'un d'assez...rêveur. Je pense donc que la poésie pourrait bien mieux vous coller que... l'érotisme. Ne serait-ce que par l'extrait que vous m'avez lu. On sent que vous aimez jouer avec les mots. Il est vrai que la poésie n'intéresse plus autant les foules qu'auparavant, néanmoins, un regain d'intérêt pour cet art semble éclater sur les réseaux sociaux, je ne sais pas si vous en êtes familier ?

Suant de plus en plus suite à cette tirade, sa gorge devenue trop sèche le faisait souffrir. Il continua néanmoins courageusement, étrangement touché par l'homme devant lui.

-Personnellement, je préfère les romans futuristes. J'aime découvrir la vision d'un auteur sur un futur probable ou pas. Mais je vous déconseille d'écrire par obligation, cela ne donne jamais rien de bon. Le mieux est de trouver votre voie et si c'est la poésie, n'hésitez pas à vous plonger la dedans.

Tom passa sa main contre son front, pensant avoir l'air désinvolte et pourtant effrayé que Raphaël ne remarque qu'en réalité, il s'essuyait discrètement.

-Vous mentionnez une cause vous tenant à coeur... Je peux peut-être vous aider autrement le temps que vous vous trouviez votre plume?

Thomas était extrêmement sincère : il voulait aider cet homme qu'il avait l'impression d'avoir détruit. Ce genre de propositions, de toute façon, était chez lui presque un réflexe, quelque chose de non réfléchi (qu'il pouvait par moment regretter).
En réalité, il trouvait Raphaël beaucoup plus touchant dans sa détresse que dans ce côté presque insolent lorsqu'il avait lu son extrait. De plus, maintenant qu'il comprenait qu'il avait fait ça dans l'espoir de réunir des fonds pour une cause le rendait très intriguant.


 
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty02.08.16 16:14


   

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Armand se levait, les épaules basses et l'air dépité. Il avait du mal à cacher à quel point il se sentait déçu, et prit congé en s'excusant platement. Il était prêt à se retourner pour partir quand il sentit une pression se refermer sur son bras. L'éditeur s'était levé à moitié de son fauteuil, et avec une vivacité insoupçonnée lui avait attrapé le bras. Armand afficha sur son visage un fort sentiment de surprise. Il ne s'attendait absolument pas à ce qu'on le retienne, et encore moins physiquement. Lui qui aurait tout donné quelques instants plus tôt pour disparaître, se sentait maintenant à la fois incroyablement confus et flatté. Il ressentait un sursaut de son cœur gonfler sa poitrine, tandis que le rouge lui montait aux oreilles. Le contact ne dura que quelques secondes, car Thomas retira son étreinte aussi vite qu'il l'avait engagé, laissant Armand en proie à une incompréhension folle mêlée d'un sentiment tendre. Et comme si cela ne suffisait pas à lui embrouiller les idées, il lui affirma en marmonnant qu'il ne voulait pas le quitter dans cet état. Qu'est ce qu'il voulait bien dire par là ? Est ce qu'il lui faisait pitié ? Cette pensée lui causa de la peine autant quelle réchauffait son cœur. D'un côté il était révolté de faire si mauvais effet, et de l'autre il était touché par la gentillesse et la compassion dont faisait preuve Thomas. Perdu au milieu de ces sentiments contraires, il se laissa mollement retomber sur sa chaise, et écouta ce qu'on lui disait d'un air désorienté.

En se faisant qualifier de personnalité rêveuse, Armand esquissa malgré lui un petit sourire gêné. Il prenait bien entendu cette remarque pour un compliment et acquiesça de la tête. Thomas lui proposait de se consacrer plutôt à la poésie, et lui passait de la pommade en lui affirmant qu'il avait certaines qualités d'expressions. Se faire valoriser d'une façon aussi gentille et délicate lui fit beaucoup de bien au moral, et il avait enfin l'impression de rencontrer quelqu'un qui se souciait de lui.

A partir du moment où il avait pris la décision de venir à ce rendez vous Armand avait eu conscience qu'il y aurait un décalage entre eux. Il voulait à tout prix le rencontrer et si possible veiller sur lui. Depuis que le Souverain vampire lui avait présenté ce dossier à propos de Thomas il n'avait cessé de le relire, se demandant sans cesse pourquoi ce garçon était tombé dans la Goutte du Diable et comment l'en préserver. Il s'inquiétait beaucoup pour lui, et son désir de l'aider était sincère, alors qu'en face de lui se trouvait un homme froid qui donnait un premier entretient professionnel à un inconnu. Lui était prêt à beaucoup pour le protéger, et en un sens se trouvait presque ridicule de faire tout ça pour un homme qui ne le connaissait même pas il y a vingt minutes. Pourtant en regardant sa photo il avait tout de suite senti qu'il pourrait y avoir un lien entre eux, et maintenant qu'ils se trouvaient face à face il testait sa clairvoyance.


« Familier de ? »
Demanda t il sur un ton naïf et doux. Pourtant il ne cherchait pas à se moquer, ni n'avait manqué d'attention, mais véritablement il n'avait pas comprit la question.

Ce qui au fond n'était pas étonnant. Il y avait autant de distance entre lui et un moldu ultra connecté, que la Terre à Saturne. Pour lui l'information se résumait au journal qu'il achetait à l'occasion et lisait en diagonal avant de se plonger dans les mots croisés, et les nouvelles les plus fraîches arrivaient sur son poste de radio à l'heure du repassage. En revanche, et certainement bien malgré lui, il était parfaitement branché à tout les ragots de la paroisse et du pénitencier, confessions, négociations et déjeuners chez toutes les petites vieilles du coin oblige.
Voilà à quoi se résumait pour lui les réseaux sociaux. Bien qu'il n'en possédait pas, il savait basiquement se servir d'un ordinateur, mais n'y voyait pas non plus grand intérêt.  

Bref, malgré ses trente cinq ans il vivait comme un vieux esseulé. (qu'il était)

Thomas s’éclaircit une nouvelle fois la voix, et avant qu'Armand n'ose se demander s'il ne commençait pas à avoir un peu mal à la gorge à force de faire ça, il lui fit part de ses goûts littéraires. Redressant la tête, il l'écouta d'une oreille attentive, les yeux brillants. La littérature faisait parti des beaux sujets de conversation, ceux qu'il aimait le plus avoir. Et puis Thomas se confiait plus personnellement à lui, ce qui lui réchauffa le cœur.

Il ne put retenir un petit sourire quand il lui parla de science fiction. Comment n'avait il pas imaginé qu'il était face à un adorable petit nerd ? Il en avait à la fois le look et la bouille, et en ça il se sentit très proche de lui. C'est comme s'il venait de lui confirmer qu'ils étaient fait pour s'entendre.


« C'est vrai que ça ouvre la voie à la réflexion ! Je ne connais pas très bien ce domaine, mais j'aime beaucoup l'idée d'anticiper le futur par l'imagination. Habituellement je suis plutôt tourné vers le passé dirons nous... J'aime beaucoup l'Histoire et les textes d'archives, on y apprend toutes sortes de choses intéressantes. Réfléchir au futur de l'humanité en utilisant la fiction me plairait énormément. Auriez vous des titres à me conseiller ? »


Beaucoup plus détendu, il se laissait aller à un sourire sincère et rayonnant. Il en apprenait de plus en plus sur Thomas, et à chaque fois qu'il découvrait une similarité de caractère entre eux il sentait son cœur s'emporter. Certes il paraissait froid au premier abord, et si la réceptionniste ne l'avait pas prévenue, il se serait sans doute dégonflé dans les premières minutes de l'entretien. Lui même avait reçu pendant de longues années le reproche d'être distant et sévère, et il travaillait tout les jours à réformer son attitude pour devenir quelqu'un de plus chaleureux et amical. Ethan l'avait rencontré dans cette période, où il était trop timide et trop complexé par son accent pour lâcher un mot, et où ce comportement passait pour du méprit.


« Je vous remercie, c'est un conseil très précieux et je m’emploierais à l'appliquer. Je vais essayer d'écrire un poème, je ne sais pas encore sur quel sujet mais je vais y réfléchir. Pourrais je vous le présenter quand il sera terminé ? Je n'imagine rien en vue d'une édition, mais simplement pour que vous me donniez votre opinion. Pourrais je vous laisser mon numéro de portable ? Ça me permettrais de vous répondre plus facilement, car je ne peux consulter mes courriels qu'une fois par semaine. » Puis réalisant ce qu'il était en train de demander, il changea de couleur. « Pardonnez moi je m’enthousiasme facilement. J'imagine que vous devez avoir beaucoup de travail, alors je comprendrais que vous refusiez... »

En même temps qu'il disait cela, sa voix se perdait dans sa gorge et il baissa les yeux. Ce qu'il faut bien comprendre avec Armand c'est qu'il n'était ni assez malhonnête, ni assez bon comédien pour imiter la déception. Il était une petite victime dans tout son être, et lorsqu'il s'exprimait de cette façon il ne cherchait a susciter la gêne ou la pitié. Il était tout simplement lui même, et laissait filtrer tout ce qu'il y avait de pitoyable dans son caractère.

Comme s'il n'était pas enfoncé suffisamment profondément dans la gêne, Thomas l'interrogea sur cette fameuse cause qu'il avait évoqué en passant. Armand fronça les sourcils. Quelle cause ? Il fit marcher sa mémoire pour remonter le fil confus de leur discussion et se rappela de toutes les bêtises qu'il avait dit.


« Oh... euh je ne sais pas, c'est délicat... »

Comment expliquer, sans être ridicule, c'est que cette cause qui lui tenait à cœur c'était tout simplement d'avoir un toit au dessus de la tête, qui soit hanté certes, mais qui au moins ne risquait pas de s'écrouler dès qu'on tousse.


« Il y a à côté de là où je vis une vieille église qui aurait bien besoin de travaux, mais je vais me débrouiller, ne vous en faites pas pour moi. Je vais essayer de trouver un travail, ce qui est un peu difficile parce que j'en ai déjà un autre à côté mais qui ne gagne rien... Vous n'embaucheriez pas par hasard ? Je n'ai pas beaucoup d'expérience, mais je suis volontaire. Je ne sais pas si ça compte, mais j'ai déjà été secrétaire de séances, et ma prise de note est excellente. »

Secrétaire de séances, de séance de spiritismes certes, mais cela demandait une grande réactivité pour faire un compte rendu clair des séries de questions réponses qui s'échangeaient avec l'Au delà.
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Thomas Pea
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MessageSujet: Re: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty06.08.16 15:40


 

God only knows



Thomas ne fut pas surpris lorsque Raphaël le reprit, sans comprendre ce qu'il voulait dire par "réseaux sociaux". Il devait donc être un sorcier. La maison d'édition Witsel était fièrement indépendante et avait une politique mixte en tentant de publier autant de personnes non magiques que de sorciers. Ils avaient même un département pour aider les sorciers à se familiariser avec l'informatique, bien utile dans leur métier.

-Des réseaux sociaux, expliqua gentiment Thomas. Vous êtes sorcier n'est-ce pas ? Les réseaux sociaux sont des sites internet permettant aux internautes de se créer une page personnelle afin de partager et d'échanger des informations, des photos ou des vidéos avec leur communauté d'amis et leur réseau de connaissances. Notre maison d'édition a par ailleurs un département spécialisé pour aider nos auteurs sorciers à se familiariser avec cette technologie.

Son interlocuteur, s'il ne connaissait pas ça, devait utiliser bien rarement un ordinateur. A présent, Tom s'en voulait de s'être si vite agacé de le voir refuser de lui envoyer son manuscrit par PDF.
Se félicitant pourtant de le voir reprendre du poil de la bête, il fut heureux de le voir sincèrement intéressé par un sujet littéraire. Parfois, les auteurs ne s'extasiaient plus devant le travail de leurs collègues, comme par instinct de survie. Raphaël, il est vrai, n'avait rien de l'auteur professionnel imbu de lui-même ou du moins, sûr de lui. Il avait écouté et acquiescé à ses conseils à propos de la poésie.
Aux paroles de Raphaël, Tom eu un léger sourire.

-J'aime également énormément les textes passés. Surtout les témoignages d'une autre époque. Et bien souvent, les auteurs futuristes puisent dans le passé pour s'ancrer dans la "réalité". Les meilleurs en tout cas. Je suis actuellement d'ailleurs en train de travailler sur le prochain roman de Adam Andrea. Sa fiction raconte la vie au delà du Dôme mais il se base sur les nombreux témoignages que nous avons du mur de Berlin au siècle dernier.

Parler littérature était peut-être la seule chose au monde qui le retenait sur terre. Parce que parler de tel ou tel auteur c'était s'oublier soit-même. En parlant d'Andrea, Thomas avait revu ce qu'il avait imaginé en lisant : le monde extrêmement détaillé et fouillé, les chaussures rouges favorites du héros et le visage décrit comme chétif qu'il avait. Un instant, il avait oublié la situation extrêmement embarrassante dans laquelle il se trouvait.
Mais il revint à lui et s'aperçu que le visage de l'auteur amateur abordait à présent un sourire adorablement brillant. A croire que Tom était réellement parvenu à lui remonter le moral. Il n'était pas tellement doué pour ça d'habitude.
Alors que son interlocuteur s'emballait déjà en parlant de poésie - puis s'excusa cinq secondes plus tard - Thomas pencha légèrement la tête en l'observant.
En tant qu'éditeur, il avait toujours rêvé de coacher un auteur débutant. Il s'imaginait toujours le voir couvert de gloire par la suite, ce qui serait un énorme honneur que d'avoir aidé un écrivain à parfaire sa plume. Si Adam Andrea était toujours à l'écoute de ses précieux conseils, jamais Tom n'avait modifié sa plume. Il avait déjà un don inné. L'homme en face de lui pouvait se montrer prometteur si on lui trouvait sa véritable voie.
Néanmoins, publier des poèmes était un véritable challenge et l'éditeur en tremblait déjà d'avance. Mais il ne s'engageait pas à grand chose en le relisant, si ?

-Je ne vous promets pas une réponse dans les 24h, mais ça serait avec plaisir, assura-t-il, mal à l'aise de le voir de nouveau baisser la tête.

Le sujet dévia sur la cause dont avait parlé tout à l'heure Raphaël. Ce dernier sembla soudainement gêné. Il mentionna une église ayant grandement besoin de réparation à côté de chez lui. Le coeur de Tom se réchauffa. Cet homme se souciait donc de sa communauté en tentant de réunir des fonds !
L'éditeur n'avait jamais aimé les lieux de cultes, bien que croyant. Il y avait trop de simagrées pour qu'il y soit à l'aise. Parler à Dieu devait rester simple, une discussion dans son lit par exemple.
Tom avait perdu la foi durant son adolescence mais l'avait retrouvé en voyant Khloé, sa petite soeur se battre - et réussir - pour devenir peu à peu une jeune femme plus sur d'elle, plus forte et indépendante. Elle disait que c'était grâce à sa passion des chevaux, que les bêtes l'avaient aidé à n'avoir plus peur d'être elle-même. Pour Tom, qui ne connaissait que trop bien d'où elle était partie (vu qu'il était toujours coincé à la case départ) et pour lui, il y avait dû y avoir une intervention divine à coup sûr. Un petit coup de pouce. Alors il avait reprit espoir : Dieu ne l'aidait pas lui, peut-être parce que même pour Lui, il était insipide, mais il avait aidé sa soeur et c'était suffisant pour qu'il le remercie quelques fois dans une prière.

-C'est très altruiste de votre part, déclara-t-il sincèrement.

Il se racla de nouveau la gorge, pensant à cent à l'heure suite à sa demande. En ce moment, ils n'engageaient pas.

-Malheureusement, nous n'engageons pas en ce moment, si ce n'est des stagiaires universitaires non rémunérés.

Fronçant les sourcils, Thomas était en train de réfléchir à vive allure pour trouver une solution.

-Ainsi vous travaillez à mi-temps? Quels sont vos compétences, je peux peut-être me renseigner un peu autour de moi?


 
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty11.08.16 18:04


   

What I'll be without you




Sa sacoche toujours posée sur ses genoux, il regardait fixement Thomas d'un air poli et niais. Celui ci lui expliqua avec beaucoup de gentillesse ce qu'étaient les réseaux sociaux, mais à la remarque comme quoi il devait forcément être un sorcier pour ignorer cela, Armand se raidit. Malgré lui il se mit sur la défensive, près à l'envoyer balader si jamais il se risquait à un commentaire borderline sur sa nature magique. Les sourcils froncés, il s'attendait presque à devoir recadrer la discussion pas un « cela ne vous regarde pas » assez sec, ce qui ne se produisit pas car Thomas resta très correct et très pédagogue. Se détendant un peu, il se dit qu'il voyait vraiment le mal partout, et qu'il devait faire plus attention pour ne pas se montrer inutilement agressif.


« Hé bien ! Je ne pense pas avoir assez d'amis pour que ça me soit nécessaire. Mais je vous remercie pour l'explication, elle était très claire. Je sais très basiquement me servir d'un ordinateur mais je n'en possède pas. En revanche je trouve votre initiative très louable. C'est une bonne chose de chercher à intégrer les sorciers qui ont quelques lacunes avec la technologie non magique. »

Il n'aimait vraiment pas la tournure que prenait la conversation. Pourquoi l'éditeur avait appuyé de cette façon sur sa nature magique ? Il était certain qu'il ne sous entendait rien, mais il se sentait mal à l'aise de voir une différence entre eux sortir de nulle part. Quant il s'adressait à lui il ne voyait pas un moldu, il lui parlait en temps que personne. Certes ils étaient différents, et ça aurait été se voiler la face de le nier, mais étaient ils obligés d'appuyer là dessus ? Il préférait largement parler des choses qui les rassemblaient plutôt que celles qui les différenciaient. Et la littérature étaient un magnifique point d'accord entre eux.

Discuter de ce sujet avec Thomas le rendait très heureux, et il écoutait attentivement ses paroles. Mieux, il ressentit le besoin de noter ce qu'il lui disait, et fit apparaître dans sa main droite un porte plume noir et un calepin pour noter le nom d'Adam Andréa. Quitte à être désigné comme sorcier, autant qu'il se serve ouvertement de ce petit gadget bien pratique qu'ils avaient presque tous. Et puis il était sûr d'oublier le nom de l'auteur s'il ne l'écrivait pas tout de suite. Il se voyait déjà profiter de sa venue en ville pour faire le tour des librairies. Avec quel argent, lui demanda sa conscience financière. Et il décida d'ignorer ce détail pour l'instant.

Le roman sur lequel travaillait l'éditeur semblait passionnant. Le résumé qu'il en fit fut rapide, mais suffisamment percutant pour toucher profondément Armand. Il afficha un moue un peu triste, car comme toujours il s’identifiait aux histoires avec beaucoup de facilité. De plus un sujet aussi sensible faisait écho à ce qu'il vivait en ce moment.


« La vie au delà du Dôme ? C'est un thème un peu douloureux pour moi, parce que tous mes proches sont actuellement en Italie. La séparation n'est jamais facile, mais quand on ignore si l'on va les revoir un jour cela devient vraiment dur. » La peine se dissipa rapidement sur son visage, et se changea en un sourire confiant. « Mais je sais qu'ils vont bien. J'en suis convaincu et cela me suffit. Je ne sais pas comment le vivent les personnages dans le roman, mais je sent qu'au delà du Dôme tout va très bien. Ça peut sembler difficile à comprendre, mais c'est vraiment de l'ordre du sensitif. » Il posa sa main ouverte sur sa poitrine. « Je sent en moi que tout le monde va bien, et ça me donne le courage d'avancer de mon côté. » Il esquissa un sourire apaisé et regarda Thomas avec beaucoup de tendresse. « Le livre sortira t il bientôt ? C'est un beau sujet. J'ai hâte de pouvoir le lire. »

Armand n'avait pas toujours été habité par cette tranquillité d'esprit. Elle lui était arrivée après de nombreuses et longues crises de panique, où hurler à plein poumons lui semblait être la seule solution pour évacuer toute la peine qui le consumait.
Autour de lui on émettait toutes sortes d'hypothèses au sujet du Dôme, dont celle particulièrement horrible comme quoi le monde au dehors serait détruit. Mais lui qui avait un lien particulier avec la Frontière était convaincu d'une chose : Ils n'étaient pas en bas. L'Au delà n'était plein à craquer des âmes de tout les hommes et les femmes de la Terre, tout était normal. Il n'avait aucune idée de ce qui pouvait ce passer en Europe ou ailleurs, mais il avait la certitude que tout ces gens étaient en vie. Que les hommes du Nouveau Monde n'étaient pas les dernières survivants, enfermées dans le Dôme, que Rome étaient débout telle qu'il l'avait quitté et que là bas la vie suivait son cour, sans lui. En acceptant cela il avait remplacé la souffrance par de la quiétude, et était en paix. Peut être était ce une façon de se cacher de la vérité, en tout cas ça lui permettait de ne pas devenir fou de chagrin.

Le tristesse que lui évoquait le Dôme était passé sur son cœur comme un nuage gris, rapidement poussé par le vent. Évoquer la séparation lui faisait toujours un peu mal, mais dès qu'il repensait à la beauté des endroits dans lesquels il avait voyagé, et à tout ses proches qu'il aimait, ça le remplissait de bonheur. D'ordinaire il se serait certainement plongé dans un spleen nostalgique et dans le fond d'une bouteille de vin, mais cette fois Thomas était là en face de lui, et c'était quelque que chose dont il avait envie depuis un moment. Il ne se laissa donc pas aller à la mélancolie et lui demanda s'il pourrait lui donner son avis sur ce qu'il écrirait à l'avenir, tout content de s'y mettre bientôt.

La façon dont l'éditeur penchait parfois légèrement la tête lui donnait un expression particulièrement adorable. Certes il avait un physique un peu atypique avec sa silhouette toute en longueur, ses bras, jambes, doigts, cou allongés, son front bombé et haut, et ses expressions faciales étranges et un peu coincées. Mais une fois habitué à son corps bizarrement effilé, il dégageait un charme particulier. Pas du genre ravageur comme le sourire plus blanc que blanc qui était la marque de fabrique de son ancien camarade du club de mots croisés. C'était quelque chose de plus discret et ténu, qu'on ne remarquait pas du premier coup et qui transformait toutes ses singularités physiques et caractérielles chelou en +1 adorable.

Sans doute Armand était complètement sous le charme de cette bizarrerie, car il manqua presque de bondir de joie quand Thomas accepta de relire ses textes « avec plaisir ». Il usa du maximum de retenue a sa disposition, c'est à dire plus beaucoup, et gesticula sur sa chaise d'un air ouvertement ravi.


« Merci, si vous saviez comme ça me fait plaisir ! Bien sûr, prenez le temps qu'il vous faut. Ça serait bien impoli de ma part de vous imposer quoique ce soit. Vous faites déjà tellement. Décidément, Dieu seul sait ce que je ferais sans vous. »

Son euphorie de transforma en gêne quand il fut forcé de répondre sur cette fameuse cause qui lui faisait chercher des rentrées d'argent. Pour ne pas mentir il marchait sur des braises, ce qui était toujours un exercice périlleux mais qu'il pratiquait depuis de longues années. Le mensonge par omission n'en était pas vraiment un, et de toute façon il n'était pas assez bon comédien pour se lancer dans une véritable histoire inventée de toute pièce.

« Oh non pas tant que ça. C'est même plutôt intéressé, c'est un lieu dans lequel je me rend très souvent alors j'en profite beaucoup. »

Ça... c'est clair. Il était le premier concerné par le fait que le plafond risquait de lui tomber sur le coin de la gueule un bon matin. Tout le monde, même parmi les dévotes les plus acharnées se fichaient pas mal que l’église tombe en ruine. Sans doute les gens ne réalisait ils pas ce qu'il se passait. Le prêtre alternaient les phases de déni où il trouvait des excuses arrangeantes à tout le monde, et celles où il entrait dans une colère noire en estimant être entouré d'égoïstes.

En lui demandant si la maison d'édition engageait, Armand ne s'attendait pas du tout à une réponse favorable. Il avait simplement posé la question, au cas où. Et surtout parce que s'il était ressorti de ce bureau sans avoir osé demandé, il se serait sentit aussi bête de Perceval en voyant la procession du Graal lui passer sous le nez.
Cependant l'éditeur semblait se plier en quatre pour essayer de lui trouver une solution, ce qui le fit carrément fondre. Ce garçon était froid au premier abord certes, mais il était la gentillesse incarnée.


« Euh et bien j'ai une prise de note rapide, j'avoue également avoir une assez belle écriture et faire des copies d'ouvrages propres et toujours en respectant les délais. J'ai une bonne connaissances des systèmes d'archives magiques... mais avec l'informatique tout ça ne doit sûrement vous servir à rien... Qu'est ce que j'ai déjà fait d'autre ? Oh des traductions ! Ma langue maternelle est l'italien, mais j'ai traduit le latin et le grec ancien très couramment. Je m'essaye aussi un petit peu à l'hébreu et à l'araméen mais vraiment en amateur, je ne pourrais pas soutenir une traduction. Mais oui, j'ai déjà traduit et copié des textes quand je faisais des études, ce qui soit dit en passant n'était pas il y a si longtemps que ça. Latin – Italien, dans un sens ou dans l'autre c'est ce que j'ai fait le plus. Italien – Anglais, c'est très facile pour moi. C'est plus ou moins ce qui se passe dans ma tête au quotidien. »

Tout content d'avoir trouvé un domaine dans lequel il se sentait à l'aise, il se laissa aller à un petit rire avant de réaliser qu'il s'adressait à une entreprise à fonctionnement moldu.

« Oh non... ne me dites pas que les ordinateurs font ça aussi ? Zut alors... »
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Thomas Pea
Thomas Pea

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MessageSujet: Re: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty12.08.16 12:25


 

God only knows



Mal à l'aise suite au compliment sur la maison d'édition, Thomas voulu rectifier le tir même si cela n'était pas nécessaire. En effet, Raphaël avait certainement compris que cette initiative n'était pas la sienne mais du directeur. Ainsi, préférant malgré tout être certain de ne pas tirer toute la couverture sur lui, il répliqua.

-Oui, c'est le directeur qui a voulu d'emblée créer une maison d'édition indépendante, mettant sorcier et moldu sur le même pied d'égalité. Etant lui même une personne ne possédant pas la magie en lui, il n'a pu faire autrement qu'utiliser ce qu'il connaissait, c'est-à-dire, la technologie. Du coup, nous nous devons d'aider les sorciers désirant être publiés chez nous.

Tom avait la désagréable sensation de s'être très mal exprimé sur le sujet. Il avait l'impression de trop vanter le lieu où il travaillait, même si la maison Witsel méritait d'être mise en avant de la sorte. Cependant quelque chose clochait et il ne savait pas mettre le doigt dessus, ce qui le rendait encore plus mal à l'aise.
En cet instant précis, il aurait donné beaucoup pour que ce monsieur retourne chez lui et qu'il se retrouve enfin seul pour pouvoir se calmer. Il savait qu'il allait devoir prendre une dose plus forte que d'habitude pour pouvoir s'endormir ce soir. Depuis quelques jours, il avait vu son stock diminuer beaucoup plus rapidement que les mois précédents et il comprenait rationnellement qu'il était peu à peu en train de devenir véritablement accro à la goutte du Diable.
Et Thomas connaissait les risques. Pour le moment, personne dans son entourage n'aurait pu deviner son vice. Après tout, il était loin (peut-être pas si loin que ça) de la quatrième et dernière phase de dépendance (la physique/psychique). Il avait certes, dépasser la première phase, dite d'essai selon un livre sur le sujet. Il devait se situer plus ou moins entre la deux et trois, respectivement entre la phase d'abus et celle d'accoutumance. Aucun symptôme n'était encore visible, si ce n'est sa pâleur (mais il avait toujours été très pâle) et quelques kg de perdu. Pas de tremblements. De vomissement. Rien de bien inquiétant... Pour le moment.
Désireux de ne pas avoir une crise de panique devant son interlocuteur, il mit toute son énergie à occulter cette menace qui pesait sur lui et dont il avait parfaitement conscience.
Heureusement, une question de Raphaël vint carrément le sauver du trouble en parlant de littérature. Se plongeant avec passion dans l'univers d'Adam Andréa, il parvint à s'oublier pendant quelques secondes.

L'homme venait par ailleurs de confirmer qu'il était un sorcier en faisant apparaître un petit calepin pour noter le nom de l'auteur. Le geste fut apprécié par Thomas - car il prouvait que l'homme était réellement intéressé par l'écrivain et ses conseils - mais également parce qu'il restait toujours un peu émerveillé devant une prestation magique. L'éditeur aurait aimé être sorcier, persuadé qu'il serait dès lors devenu plus sur de lui et mieux dans sa peau, cependant, il ne se plaignait jamais d'être dépourvu de pouvoir. Qui sait, peut-être qu'il aurait perdu son empathie envers les autres et sa sensibilité qui faisait de lui un éditeur brillant. Peut-être serait-il devenu imbu de lui-même et égoïste. Le pouvoir n'était pas bon pour tout le monde et Tom pensait qu'il n'était pas digne de posséder la magie. Il en aurait perdu la tête.

Son interlocuteur se confia par la suite sur un plan plus privé de sa vie : le Dôme avait une consonance beaucoup plus dramatique vu que ses proches étaient en Italie et lui, ici. Une vague de remords envahit Thomas en même temps qu'une foule de questions qu'il n'oserait jamais demandé : pourquoi était-il venu aux USA ? Comment avait-il appris pour le Dôme ? Est-ce qu'il avait eu droit à une compensation du gouvernement ? Est-ce qu'il ne détestait pas les américains suite à la prison dans laquelle ils l'avaient malencontreusement enfermé ? Peut-être qu'un jour, si Raphaël se découvrait être un bon poète et qu'ils seraient donc probables d'avoir de nombreux autres rendez-vous avec lui, il oserait demander tout ça. Peut-être pas. En tout cas certainement pas maintenant.
La souffrance cachée de cet homme coupé des siens transperça Thomas. Si la séparation avec ses parents lui avaient fait un grand bien même s'ils s'aimaient tous profondément (sa mère étouffante et dépressive et son père avec son manque de tact et ses paroles qui laissaient croire la basse estime qu'il avait de son fils), il n'aurait pas supporté d'être séparé de sa petite soeur. Il l'aimait profondément. Leur relation n'avait rien de compliqué et c'était bien la seul pour Thomas. Elle le comprenait et il savait qu'elle était certainement la seule personne sur cette terre à ne pas le juger. Comment pourrait-il vivre sans elle ? La voir grandir et devenir la plus forte des Pea était quelque chose de très apaisant pour son grand frère.

-Je suis sincèrement désolé de ce que vous traversez depuis si longtemps, murmura Tom en baissant les yeux.

Etant incapable d'ajouter quelque chose de plus censé et aimable pour alléger un peu sa peine, il se tût, une sensation horrible lui tordant le ventre, se sentant simplement lamentable de ne pas être capable de dire plus.

-Le livre devrait sortir au milieu de l'été, si tout se passe bien, ajouta-t-il alors, toujours les yeux fixés sur le clavier de son ordinateur.

La conversation redevint, heureusement, beaucoup plus légère, et Tom fut donc capable de relever la tête. L'enthousiasme de l'auteur amateur faisait à la fois plaisir à l'éditeur mais l'effrayait un peu également. Tentant de passer outre, Thomas s'intéressa à cette cause qui semblait si importante pour Raphaël. Ce dernier ne sembla pas vouloir accepter le compliment - ce qui était très louable - en apportant une petite précision : il passait beaucoup de temps dans cette église donc c'était aussi un peu pour lui qu'il récoltait les sous.
Qu'importe, Thomas trouvait toujours l'action très généreuse. Peu de paroissiens s'investissaient de la sorte. Les croyants pratiquants se faisaient de plus en plus rares et bien souvent, ils semblaient n'avoir nullement l'intention de s'impliquer pour leur représentant de leur religion. Thomas n'aimait pas trop les prêtres car ils étaient associés dans son esprit à trop de choses archaïques pour lui. Les messes avaient toujours été un rituel effrayant pour Tom.

Ne trouvant de nouveau rien à ajouter sur le sujet (les phrases intéressantes lui venaient toujours dans son lit, le soir quand il était bien trop tard pour partager cela avec un interlocuteur de la journée), il se tût.
Une fois de plus, le malaise revient en force lorsque Raphaël lui demanda s'ils engageaient et qu'il fut contraint de dire non. Il était beaucoup plus aisé de rester professionnel avec une personne qu'il ne connaissait pas, aussi, il s'enquit de ses compétences pour voir s'il pourrait l'aider à trouver quelque chose.

-Il est vrai que nous publions en version informatique, répliqua Tom sur un ton presque d'excuse, cependant, vos capacités de traduction pourraient un jour nous être utile. Vous avez raison, nous pouvons toujours trouver un traducteur grâce à internet mais nous avons toujours besoin de la sensibilité d'une personne pour traduire. Un ordinateur est incapable de saisir certaines nuances. Avec le Dôme, les traductions se font plus rares mais il arrive encore qu'un auteur veule se replonger dans des textes anciens pour un roman. Si cela se fait, je me ferai un plaisir de vous recommander.

En réalité, les traductions avaient presque cessé depuis le Dôme. Cela n'avait plus de sens que de traduire des romans en langues étrangères quand ces romans ne pouvaient pas traverser les frontières. Tom n'avait pourtant pas eu le coeur à lui avouer.
L'envie de se retrouver seul le reprit. Un petit silence embarrassant s'installa entre eux. Terrifié, Thomas posa la première question qui lui venait à l'esprit.

-Dites-moi...Comment avez-vous connu notre maison d'édition ?

L'offre d'éditeurs sur le territoire était plutôt grand et il était toujours utile de connaitre comment un auteur potentiel avait entendu parler d'eux.



 
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: God only knows [PV Thomas Pea]   God only knows [PV Thomas Pea] Empty15.08.16 16:21


   

God Only Knows





Sans douta Armand s'était il laissé aller à une intonation un peu trop sèche, car l'éditeur sembla mal à l'aise et se répandit en explications élogieuses sur son entreprise. D'après lui l'initiative de traiter moldus et sorciers sur le même pied d'égalité venaient du directeur, un homme visiblement plein de bonnes intentions. Se sentant honteux de s'être montré un peu trop sur la défensive, Armand essaya de se faire beaucoup plus gentil. Après tout personne ne lui avait manqué de respect, et ce brave garçon était on ne peut plus adorable.


« Je vois, c'est une très bonne idée en effet. Si jamais à l'avenir nous sommes amené à travailler ensemble, ce que je souhaite, je participerais volontiers à cette belle initiative. Après tout ça ne me ferais pas de mal d'être plus autonome en informatique ! Je suis toujours ravi d'apprendre de nouvelles connaissances. »

Un léger sourire se dessina sur son visage. Cette proposition lui rappelait étrangement l'école, où il s'était inscrit à un cour de cartomancie juste pour être en binôme avec Judith Calson. Finalement le bilan de l'expérience avait été mitigé, car il s'est avéré qu'elle n'était qu'une garce insensible, mais lui s'est découvert une véritable passion pour les cartes qui ne l'avait plus jamais lâché.
Bien sur il se doutait que Thomas n'interviendrait en rien dans ces cours, mais ça lui donnerait sans doute des prétextes faciles pour le croiser.

Ils évoquèrent ensuite le prochain livre d'Adam Andréa. Le résumé qu'en fit Thomas plongea Armand dans une tendre mélancolie, ce qui sembla visiblement beaucoup perturber l'éditeur. Sans doute avait il l'impression d'avoir mit les pieds dans le plat, car il baissait les yeux sur son clavier et avait du mal à décrocher un mot. Pourtant Armand s'était confié en toute spontanéité, et il n'y avait pas de quoi se sentir aussi gêné. Il tenta de lui expliquer gentiment.


« Il n'y a pas à être désolé, c'est comme ça et on ne peut rien y faire. La vie nous réserve parfois des épreuves, et c'est une bonne chose car on en ressort grandit. Ça ne me gène pas d'en parler, cela fait parti de moi et je l'accepte. Bien sûr, entendre une histoire comme celle ci éveille en moi des émotions, mais c'est bien pour cela que nous aimons tellement lire. Les livres sont des amis sincères qui nous poussent à la réflexion et à la sensation. Grâce à eux nous explorons les différentes facettes de notre cœur, et nous nous découvrons. Et puis il n'y a aucune honte à exprimer ce que l'on ressent. Cela nous permet de partager ce beau voyage que nous venons de faire grâce au récit, et à le poursuivre par la discussion. Non, définitivement il n'y a aucun raison d'être désolé. »


Il lui avait dit tout ça sans trop le regarder. C'était la mine qu'il avait toujours quand il était plongé dans ses réflexion. Thomas l'avait qualifié de rêveur, et en vérité c'était bien ce qu'il était. Il pouvait prendre cet air absent quand il réfléchissait à voix haute. C'était une expression à la fois douce et tendre où il se renfermait un peu sur lui même, tout en se laissant bercer par les pulsations de son cœur qui tambourinaient de plus en plus fort dans sa poitrine.
Comme s'il venait de s'éveiller, il ajouta d'un air aimable :


« Vous m'en voyez sincèrement ravi. Je vais demander à mon libraire de me mettre un exemplaire de côté quand il le recevra. »

Quant il l'aurait lu à son tour, ils pourraient partager leurs impressions. Cette pensée le faisait littéralement chavirer de plaisir. Thomas semblait vraiment heureux lorsqu'il parlait des livres. Et il était près à payer cher pour revoir ce sourire radieux à la place de sa petite moue gênée.

Tout le temps de l'entretien Armand n'avait pas pensé à la Goutte du Diable. Il savait pertinemment que l'éditeur en faisait la consommation, mais ça lui était totalement sortit de la tête. Il avait oublié qu'il était un drogué dont la vie ne tenait à plus grand chose. Il ne voyait en lui que des qualités humaines et une adorable gentillesse. Plus tard quand il serait seul, il retournerait dans sa tête cette question : Pourquoi un garçon comme lui s'était retrouvé dans une situation pareil ? Une mauvaise influence ? De l'auto destruction ? Toutes ces pensées le harcèleraient plus tard, mais pour l'instant elles ne venaient pas entacher ce face à face qu'il avait tant désiré.

Tout content de discuter avec l'éditeur, il écrivit son prénom et son numéro de portable sur une page de son calepin, et l'arracha avant de souffler dessus pour faire sécher l'encre. Quant il estima que ça devait être bon, il lui tendit d'un air presque triomphal.


« Mon numéro, n'hésitez pas à m'appeler. »


Puis il le regarda fixement, d'un air niais et contrit, comme s'il attendais quelque chose en retour.

« Je puis je avoir le votre maintenant ? » Finit il par oser demander.

Il était bien mignon ce garçon, mais il n'était pas très dégourdit. Décidément il se voyait obligé de le brusquer un peu, sinon les choses n'avanceraient jamais... D'ordinaire c'était plutôt lui qu'on considérait comme quelqu'un de timide et de coincé, mais à côté de Thomas Pea il avait l'air horriblement rustre et entreprenant... Comme quoi tout était relatif en ce bas monde.

Quant Thomas le rassura en lui affirmant qu'un ordinateur ne pouvait assurer une traduction complète de qualité, Armand manqua presque de pousser un cris de joie. Ces satanées machines ne l'emporteraient pas ! Il n'était donc pas aussi inutile qu'il l'avait cru.

« Oui exactement ! Les nuances c'est ce qui donne toute sa couleur au texte. Il n'y a qu'une sensibilité humaine pour en saisir toute la profondeur. »

Heureusement que ce brave garçon l'épargna en lui cachant qu'ils n'auraient certainement jamais besoin de lui. Il avait beau se douter que les textes ne franchissaient plus les frontières du Dôme, c'était tellement énorme qu'il n'y avait même pas pensé. Armand pouvait de temps à autre se montrer redoutablement intelligent, et en même temps extrêmement stupide. Quant Thomas lui affirma qu'il le recommanderait avec plaisir, il laissa éclater sa joie.

« Merci ! Vous êtes quelqu'un de très prévenant. Vous me rendez un fier service, je ne sais comment vous remercier. »

En fait il avait plusieurs idées sur comment le remercier, mais la bien avisée décence l'empêcha d'y penser pendant cet entretient.
Tout guilleret, il écouta Thomas lui demander comment il avait eu connaissance des éditions Wistel,  et continua sur le même ton que précédemment son habituel numéro d'équilibriste.


« Oh c'est tout simple ! Un monsieur de ma connaissance m'a recommandé à vous, et je me suis dit qu'il serait bien avisé de venir voir de quoi il en retourne par moi même. »

En même temps qu'il distillait son mensonge, un bruit provenant de la porte le fit sursauter. En se retournant sur sa chaise, il dévisagea un collègue de Thomas, qui ignorant que ce dernier était en rendez vous, venait d'ouvrir la porte de façon peu discrète. Celui ci s'excusa, ce à quoi Armand répondit par un signe de tête aimable, puis rappela à Thomas qu'une réunion allait débuter dans une dizaine de minutes. Essayant de dissimuler un air triste et déçu, Armand se releva rapidement de sa chaise.


« Je m'excuse de vous avoir retenu aussi longtemps ! Je vous laisse mon manuscrit au cas où, et je vous enverrais bientôt les poèmes dont nous avons parlé. Ça a été un réel plaisir de faire votre connaissance. N'hésitez pas à me contacter si besoin est, vous avez mon numéro maintenant. »

Il lui adressa une poignée de main chaleureuse, tout en le dévisageant d'un air aussi enjoué que béat.


« Je vous remercie encore infiniment pour tous vos conseils et ce que vous avez fait pour moi. Je vous souhaite une bonne fin de journée. Au revoir monsieur Pea. »

Certes, il n'avait pas fait tant que ça, et couper le contact était atrocement difficile. Il aurait pu rester là des heures à lui tenir compagnie, mais en même temps il fallait se montrer un peu adulte ! Il était sur son lieu de travail dans ses heures de bureau, ce n'était certe pas le moment le plus avisé pour lui conter florette. Il lui lâcha la main, et tenant sa sacoche sous le bras, il lui adressa un dernier petit sourire avant de quitter définitivement la pièce. Le collègue qui avait mit fin malgré lui à l'entretien était toujours là, mais il n'arrivait même pas à être en colère contre lui. Il se sentait parfaitement et honteusement mou et heureux. En passant devant la réceptionniste il lui souhaita une aimable et délicieuse journée, et le soleil de la rue l'emplit d'une joie sincère. Tout allait très bien. Il prit une direction au hasard, sans même réfléchir une seule seconde au chemin qu'il avait prit pour venir, et arpenta les rues un sourire béat aux lèvres. Galvanisé par la rencontre, il ne put refréner l'envie de partager cette discussion qui lui tournait en boucle dans la tête. Sortant son potable de sa poche, il commença à taper un message à la destination de son confident et ancien camarade cruciverbiste.



[Ethan, ton pire cauchemars va commencer  :hehe: ]
[Hi hi c'est bon pour moi]
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