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 quelle drôle de fille ▬ alice ♥

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MessageSujet: quelle drôle de fille ▬ alice ♥   quelle drôle de fille ▬ alice ♥ Empty31.12.16 15:07

L’heure était au recueillement. En cette période de l’année, je n’arrivais jamais à me résoudre à sourire. C’était bien trop dur d’accepter du moins de se pousser à poursuivre cette vie qui n’en est pas réellement une. Il y a plus de mille cinq cents années, j’étais sur un champ de bataille pour défendre l’honneur de mon roi au péril de ma vie. Je n’aurai jamais pensé à l’époque me retrouver sans vie justement. C’était assez paradoxal. Je vivais mais sans vivre. Sur un plan physiologique, il n’y a qu’une seule manière de vivre : il faut un cœur qui pompe le sang et l’amène à tous les autres organes tels que le cerveau, le foie ou même les reins. J’ai simplifié mais c’est comme cela que ça doit fonctionner. L’être humain ne peut pas vivre autrement… Et pourtant je vivais sans que mon cœur ne batte, sans sentir le sang chaud dans mes veines mais pire encore il me fallait boire du sang pour survivre. C’était affreux de penser que j’en étais arrivé là surtout à cause d’Elle. Bien sûr d’un côté je lui étais reconnaissant : j’avais vu passer des siècles entiers, avais pris part à de nombreux faits historiques importants de l’ordre de ceux qui forgent le monde… Mais ces joies ne pouvaient effacer mes peines et elles s’accumulaient toujours plus nombreuses les années défilants. Arthur Pendragon, Lucy, Marcel, John, William, Richard, Shakespeare, Conan Doyle, Edgard, Michael, Alan... Lena, Marion, Manon, Mary, Elizabeth, Sarah, Anne, Victoria… Toutes ces personnes que j’avais tant aimées et qui étaient mortes parce que c’était le cycle de la vie, un cycle dont je ne ferais plus jamais parti à mon grand regret. Aujourd’hui donc c’était un peu l’anniversaire de ma transformation et donc celle de la mort de mon frère, Arthur. Je ne me remettais encore que très difficilement de sa perte, lui ce roi qui aurait fait des merveilles avait été fauché par l’ambition d’une sœur qui ne comprenait rien à la compassion. Les femmes étaient toutes étranges et pourtant si envoûtantes, si charismatiques. A côté l’homme n’a qu’une faible aura. Malgré toutes les peines qu’elles m’avaient apportées je me disais que j’avais de la chance. Certes je ne pouvais prendre épouse à cause des vœux que j’avais prononcé il y a mille ans mais… Je soupirais. Je m’exaspérais moi-même. J’étais certain que si Camille était chez moi il se ficherait de moi. Ah Camille. C’est un soleil dans mes jours tristes. Bon un soleil arrogant, prétentieux, puéril mais un soleil quand même. J’avais trouvé ce que j’avais toujours cherché il y a deux siècles de cela : une famille. C’était étrange de penser cela alors que j’aurai pu voyez-vous m’en constituer une moi-même. J’aurai pu transformer Lena quand elle était encore en bonne santé et nous aurions pu transformer des enfants pour avoir une famille mais je n’avais jamais pu me résoudre à enlever la vie à quelqu’un et encore moins aujourd’hui. Après tout, je suis médecin et je sauve la vie, je ne la prends pas pour mon plaisir loin de là. C’était un précepte qui était contraire à toutes mes croyances à tout ce que je voulais défendre moi l’homme sans vie, donneur de leçon, moi cet homme si entouré et pourtant si seul. Si seulement…

Heureusement j’étais de garde la nuit où Arthur avait été tué ce qui me permettait de ne pas trop y penser et de ne pas me morfondre. Remarque j’aurai pu construire mon étoile de la mort en Légo avec une couverture sur la tête et la musique de Dark Vador en fond sonore. Cette idée me fit sourire et une infirmière me demanda ce qu’il se passait dans ma tête. Je savais qu’elle avait de l’enclin pour moi mais je ne jouais pas à attiser ce dernier. J’avais déjà donné dans les sentiments amoureux envers les humains et puis j’avais déjà un pot de colle je n’en voulais pas une seconde. Gwenaëlle avait réussi par l’opération du saint esprit à me retrouver. Je l’avais croisé à la sortie de ma garde il y a trois jours et j’avais dû démentir quand elle m’avait dit qu’elle savait que j’étais celui qui l’avait sauvé quatorze années plus tôt. J’avais démenti fermement, mais je n’étais pas certain de l’avoir convaincu. C’est pourquoi pour oublier cette mésaventure j’avais pris pour une fois mes jours de repos. Bien que je sache que je m’ennuierais c’était pour moi un bon compromis. Au moins je n’aurai pas besoin de recroiser Gwenaëlle qui était devenue blonde d’ailleurs et qui s’habillait étrangement pour l’époque. Enfin je ne voulais plus penser à cela. J’avais espéré que mon petit garnement viendrait me rendre visite mais visiblement il devait être trop occupé à manger des chats. Je n’avais jamais compris l’enclin de Camille pour les chats. Personnellement, je préférai le sang humain et je me fournissais même à l’hôpital évitant ainsi de faire des victimes enfin évitant surtout d’en faire régulièrement. J’arrivais sûrement mieux à me contrôler que mon petit garnement. Bon après j’avais quand même beaucoup plus de siècles que lui à mon actif. Alors que je finissais mon étoile de la mort, je me rendis compte qu’il n’était que minuit treize. Il me restait encore énormément de temps et je ne voulais pas tourner en rond dans mon appartement. Me relevant je me demandais ce que je pourrais bien faire. Je déplissais mon pantalon noir et mon tee-shirt car pour construire mon Légo je m’étais allongé sur le sol. Je devais trouver une activité car lorsque je ne faisais rien mon esprit était en déclin. C’était idiot mais maintenant que je me suis mis à réfléchir au lieu de taper sur tout ce qui bouge et bien je ne voulais plus perdre mes facultés intellectuelles. C’est pourquoi je me décidais à me mettre à mon piano à queue qui trônait au milieu de mon salon entouré de Légo ou jouet en tout genre de mon petit neveu.

Je fermais les yeux et je prenais une profonde inspiration. C’était toujours le même rituel. Mes mains se plaçaient par automatisme au-dessus des touches blanches et noires avant d’entamer le Requiem de Mozart du moins une version piano. J’aurai pu également prendre mon violon mais je n’avais tout simplement pas envie d’en jouer à cet instant. Après quelques minutes de musique, mes doigts dérivèrent sur une musique plus contemporaine. Lorsque je rouvrais les yeux, un sourire en coin était apparu sur mes lèvres. Je me levais et je prenais du papier à partition commençant à écrire assez frénétiquement des notes. #la #fa #ré #do… Continuant un moment mon œuvre je ne m’arrêtais que lorsque que je cassais ma plume sous la pression de mes doigts. A ce moment-là je me levais du piano et je faisais quelques pas. Il était peut-être temps que je sorte de mon antre.

La seule chose qui arrivait à me calmer encore malgré les années était la prière. Si j’adorais l’art et que je pensais que l’art était la meilleure expression de l’esprit je savais que j’étais impatient et intransigeant concernant ce dernier. Par exemple, en musique, je ne supporte pas les fausses notes et même si ça faisait des années et des années que je jouais du piano, il y avait toujours des moments où je faisais des fausses notes ce qui avait le don de m’agacer au plus haut point – bien que cela ne transparaissait jamais. Concernant la peinture ou la sculpture je n’étais malheureusement pas assez doué pour en faire. Je connaissais mes faiblesses et celle-ci en était une. De plus je n’avais jamais trouvé d’interlocuteur qui aurait pu m’apprendre les techniques. Ensuite je pourrais vous parler du théâtre qui est  mon art préféré. Si au début j’admirais les acteurs pour leur performance je m’étais rendu compte au temps de mon défunt ami Shakespeare que l’acteur n’est rien sans un bon texte ce qui me faisait toujours mettre en parallèle l’écriture et le théâtre. Habituellement, il m’arrivait de me rendre au théâtre pour passer le temps la nuit mais maintenant qu’il était près de deux heures du matin, il n’y avait plus de représentation surtout à Santa Fe. Pourquoi Santa Fe ? Et bien c’est assez simple en fait. Quand je voulais aller prier je n’allais jamais dans la même église parce que ça ferait désordre et je ne désirais pas qu’on me chasse comme un malpropre de la maison du Seigneur. Du coup je prenais mon ordinateur, je l’allumais et une fois que j’avais ouvert mon navigateur de recherche, je tapais église et le nom d’une ville. En l’occurrence cette fois-ci « église santa fe ». Trouvant une adresse, je me rendais donc sur place rapidement. Mais quelle fût ma surprise quand j’arrivais.

L’église était comment dire sans vexé qui que se soit… Etonnante. Oui c’était bien le mot. J’étais plus habitué aux coupoles blanches de la Cathédrale Saint Paul ou bien même le gothique de Westminster Abbey. Là c’était… moche. Oui c’était le mot. Je restais planté devant quelques minutes peut être même une demi-heure. On aurait dit que les marches devant l’entrée ne supporteraient pas le poids d’un seul  homme. Il y avait des petites fenêtres comme l’on pourrait en trouver dans une habitation simple. La façade blanche n’avait pas dû être refaite depuis des années voir même des décennies. Non mais cette église était de mauvais goût. On se croirait presque dans une de ces chapelles où l’on se marie pour 50$ à Las Vegas. Non mais sérieusement. Bon après ma surprise je haussais les épaules. Heureusement qu’il y avait quand même une croix que la porte sinon j’aurai pu croire que je n’étais pas au bon endroit. Le Seigneur a dit qu’il ne fallait pas juger d’après les apparences alors donnons quand même une chance à cet endroit. Je montais les marches avec prudence pensant toujours que le bois s’effondrerait sous mon poids. Je relevais le col de mon manteau car le vent était frais. Heureusement que j’avais mis mon long manteau et mon écharpe car ce n’était pas mon pantalon noir, ma chemise blanche – oui je m’étais changé avant de partir ! -, mon nœud papillon et mes mocassins qui me tiendrait chaud. J’ouvrais la porte avec précaution toujours dans le souci de laisser cet endroit dans le même état qu’à mon arrivée. La porte une fois ouverte je fus… Déçu. Oui l’intérieur de l’église ressemblait énormément à l’extérieur, en somme ce n’était pas folichon.

« Madré mia. »

Un soupire s’échappa de mes lèvres alors que mes yeux se posaient sur une personne qui était visiblement en train de peindre. Etais-ce vraiment une heure pour peindre ? Je sortais ma montre à gousset de ma poche pour vérifier l’heure, il était trois heures six. Bien d’accord. Décidément les humains sont étranges. Je raclais ma gorge pour attirer l’attention de cette personne.

« Bonsoir ! Je ne voudrais pas vous déranger pendant votre travail mais… L’église était-elle ouverte et si oui pourrais-je vous imposer ma compagnie le temps de mes prières ? »

J’inclinais légèrement ma tête dans un sourire. J’étais parfois vieux jeu. Enfin non j’étais tout le temps vieux jeu même mais la politesse était très importante à mes yeux. Je relevais ensuite mon visage vers les peintures que la personne était en train de faire. Je déterminais également qu’il s’agissait d’une jeune femme.

« "La peinture est une poésie muette et la poésie une peinture parlante." Pardonnez-moi je pensais tout haut. Ce que vous faite pourrait faire pâlir les joues du Tout-Puissant tant la beauté et la sincérité des mouvements qui s’en dégagent sont justes. »

Un sourire aux lèvres je contemplais les couleurs oubliant un instant l’endroit dans lequel je me trouvais.
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MessageSujet: Re: quelle drôle de fille ▬ alice ♥   quelle drôle de fille ▬ alice ♥ Empty02.01.17 20:31


Troublante rencontre
Richard Lionheart & Alice Thompson
Le temps semblait s'être arrêté de tourner, plus rien en cet instant n'avait d'importance et l'esprit d'Alice était occupé entièrement par le mur de cette charmante église, la sainte vierge ainsi que toutes les idées que c'est deux merveilles faisaient germer en elle. Il était rare qu'Alice se sente aussi en paix en dehors des murs de sa galerie, en vérité, elle ne se souvenait même pas de la dernière fois qu'elle avait ainsi oublié ses peines et ses angoisses. Alice était très reconnaissante envers le père Armand de lui permettre, en quelques sortes, d'expier ses pêchés et d'obtenir le pardon. Un pardon de son seigneur tout-puissant qu'elle n'aurait jamais eu l'audace de croire avoir le droit d'obtenir et pourtant... Pourtant, elle avait fait la rencontre de ce charmant homme de Dieu qui lui avait permis de rêver au contraire. C'était pour toutes ses raisons qu'elle se donnait ainsi afin de créer ce qu'elle espérait être sa plus belle oeuvre... Elle y aurait d'ailleurs sans aucun doute mis son coeur et son âme si elle en avait encore eu.

Posée près d'elle, cette amusante nouvelle technologie qu'elle peinait à comprendre avait d'ailleurs été programmé par ce cher père Armand afin de sonner une dizaine de minutes avant le lever du soleil. Une alarme qui serait nécessaire si elle ne voulait pas finir en un tas d’entrailles, elle qui n'avait plus aucunement conscience de l'heure. Sous ses doigts, son pinceau traçait avec confiance les formes des personnages qui assistaient avec une émotion pas encore dépeinte à l'arrivée de la sainte vierge qui sous cette robe d'un blanc légèrement cassé un ventre rond abritant celui qui serait leur sauveur. Son châle d'un bleu envoutant l'entourait avec grâce et volait légèrement derrière elle. Le regard de Marie était l'une des premières choses qu'Alice avait terminée, car pour elle, cette toile ne pouvait être représentative tant que l'âme ne s'y retrouvait pas et il n'y avait aucun doute que cette âme était dans le regard de la Sainte Vierge. Il était dur pour elle de dépeindre des émotions alors qu'elle ne les ressentait plus comme avant, mais elle était néanmoins fière du résultat. Derrière la sainte vierge et les autres personnages qu'elle s’affairait présentement à préciser se retrouvant un décor dont les tons sablonneux et la forme bien qu’imprécise des bâtisses ne laissaient aucun doute quant à leur inspiration. Santa Fe... Alice avait tenu à ce que cette toile représente à la fois l'émouvante Sainte Vierge et la charmante cité où elle était ainsi consacrée. La vampire en avait passé des nuits à l'extérieur à se promener et à observer, à chercher l'endroit le plus représentatif et inspirant. Elle en avait d'ailleurs retenu plusieurs qu'elle avait pris le temps de représenter en quelques coups de pinceaux rapides et imprécis et enfin, elle finit par trouver la perle rare. Une vision parfaite qui représentait de nombreuses difficultés quand on l'imaginait en plein jour sans pouvoir la voir. Alice avait envie de représenter le sable scintillant légèrement sous la lumière d'un soleil qui ne retrouverait toutefois pas dans son œuvre, mais les souvenirs qu'elle gardait de cette boule de feu étaient éloignés et elle n'était pas certaine de pouvoir le dépeindre avec fidélité. Pour l'instant, les ombres des bâtiments étaient donc d'un mât malheureux et bien que ce n'était pas désagréable à l'oeil, Alice n'en était pas satisfaite et elle avait bien l'intention d'y trouver une solution pour que sa repentance ne soit complètement achevée.

Absorbée par son travail, elle n'avait nullement entendu l'arriver de quelqu'un d'autre dans l'église. Il faut dire qu'à cette heure, elle n'avait habituellement aucune compagnie. Si son raclement de gorge passa aussi inaperçu à ses fines oreilles que le bruit du vent contre l'une des parois le l'Église, l'attention d'Alice fut enfin à moitié captivée lorsque sa voix lui parvint, concentrée à terminer la courbe d'une joue, elle mit du temps avant de répondre, réalisant en même temps l'exquise formulation de cette question. Incapable de quitter son travail des yeux tant qu'elle n'aurait pas terminé, elle lui répondit néanmoins.

« Les portes de cette Églises sont ouvertes à tous les croyants, vous ne me dérangez en rien. Le père Armand dors à cette heure, mais notre seigneur lui est là pour vous entendre. »

Terminant enfin, elle déposait son pinceau et se retournait finalement en sa direction. Avant qu'elle ne puisse prendre le temps de le détailler, l'homme brisa à nouveau le silence afin de formuler un compliment qui la charma immédiatement et qui teinta ses joues si pâles d'une teinte légèrement rosée. Elle n'avait sans aucun doute jamais reçu un compliment aussi flatteur et poétique. Le fait qu'il provenait d'une jeune homme aussi charmant ajoutait au charme de l'instant.

« Oh, mais ce n'est pas terminé, c'est si loin de l'être, ce n'est rien. » De son vivant comme de son immortalité, Alice ne parvenait toujours pas à assumer les compliments qu'elle recevait, mais elle en était néanmoins reconnaissante. « Enfin, je vous en remercie.. C'est très flatteur. »

Réalisant la tenue soignée que portait l'homme, Alice se sentit gênée de la sienne. Après tout, elle s'était présentée ici à une heure où elle savait déjà qu'elle serait seule, elle avait été convaincue de ne voir personne et cette tenue était parfaitement adaptée à la peinture qu'elle devait faire. Une robe qu'elle adorait et qui lui était fétiches depuis le début des années 1900. D'une couleur blanche crème, elle avait de longues manches et était légèrement plus étroite à la taille avant de redevenir de plus en plus ample en approchant du sol. Elle était recouverte d'une multitude de tâches de peintures provenant de tableaux distincts. Ses cheveux, quant à eux, étaient retenue en un chignon imparfait, laissant filtrer quelques mèches qui, elle espérait, cachait les traces de peinture qu'elle devinait contre ses joues. S'avançant de quelques pas en direction de l'homme, elle ne pouvait s'empêcher de se questionner à savoir ce qui pouvait bien l'amener dans cette église à une heure si tardive, une question qu'elle n'oserait très certainement pas poser.

« Je me présente, Alice Thompson. Et vous êtes ? »

Alors qu'elle avançait vers lui, son instinct de protection la forçait à s'immobiliser. Il y avait quelque chose dans son odeur, elle n'était pas humaine ça elle était prête à le jurer devant dieu et elle ne pouvait s'empêcher de se demander s'il était aux prises avec la même malédiction qu'elle et ce même si elle n'en avait jamais rencontré ou si... Il était un monstre caché derrière une montagne de charisme et de galanterie utilisée afin de vous endormir. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était de ne pas avoir fait entrer le diable dans une demeure aussi sacrée.

« Loin de moi l'envie de vous incommoder dans vos prières, mais je me demandais. Vous êtes en visite à Santa Fe ? Je dois avouer qu'il m'arrive rarement de croiser quelqu'un à une heure aussi tardive. »

Le seul vampire qu'elle est réellement connue était son créateur et la simple évocation de Gidéon parvenait à la terroriser. Il était sa seule image des autres vampires et à quelques parts, elle souhaitait qu'elle soit fausse. Peut-être existait-il d'autres créatures qui comme elle n'était pas complètement dépourvu d'émotion et conservait une certaine morale... Elle espérait que l'homme à l'accent anglais des plus exquis fasse partie de l'un d'eux, mais elle gardait une forte réserve, craignant des conséquences que sa naïveté pourrait avoir.



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MessageSujet: Re: quelle drôle de fille ▬ alice ♥   quelle drôle de fille ▬ alice ♥ Empty11.01.17 18:57

Il me fallait une autorisation pour entrer dans chaque endroit ce qui était assez étrange quand on sait que je vis depuis plus de mille six cents ans. J’en avais pris mon partie depuis des années, des siècles mêmes, mais ça me faisait toujours étrange de faire ce genre de demande surtout pour une église même moche. J’avais toujours considéré les églises comme ouvertes à tout le monde mais j'avais constaté qu’elles étaient soumises aux mêmes règles que les autres demeures et donc j’étais obligé de passer pas la permission pour rentrer à l’intérieur de cette dernière. Quand la voix me répondit, je me rendis compte qu’il s’agissait d’une jeune femme. Sa voix était mélodieuse et agréable à mon oreille. J’imaginais une jeune femme plutôt de bonne famille ou avec des bonnes manières. Une none ou une jeune fille pas très âgée. Quelqu'un qui semblait encore innocent.

« Les portes de cette Églises sont ouvertes à tous les croyants, vous ne me dérangez en rien. Le père Armand dors à cette heure, mais notre seigneur lui est là pour vous entendre. »
« Je vous remercie ma Lady. »

Je souriais et inclinais légèrement ma tête avant de pénétrer dans cette église. C’est à ce moment là que je me rendis compte que la très jeune femme était en train de peindre. Je faisais un compliment qui me venait du fond du coeur. J’adorais contempler les œuvres des autres, moi qui était tout simplement incapable de faire quoi que ce soit de comparable.

« Oh, mais ce n'est pas terminé, c'est si loin de l'être, ce n'est rien. Enfin, je vous en remercie.. C'est très flatteur. »

J’inclinais de nouveau ma tête. Elle descendait de son échelle afin de venir à ma rencontre. Je ne sais comment décrire ce que j’ai ressenti à cet instant précis. Les mots se perdent dans mon esprit trop étriqué durant ce laps de temps. Je ne comprenais pas ce qu’il était en train de se passer. Je souriais à la demoiselle tout en m’approchant d’elle avec délicatesse. Je retrouvais les vieilles habitudes d'homme de cour, courtois et attentionné peut être vieux jeu pour certain. Peut-être qu'au fond c'était ce que j'étais de mieux. Elle avait une allure un peu bohème très agréable et l'odeur de peinture se détachant de ses vêtements était vraiment subtile. Non elle semblait sortir d'une de ses peintures, comme si on venait de faire descendre la Venus de son coquillage. Mon Dieu qu’ai-je fait pour que vous me troubliez ainsi tout le temps ?

« Je me présente, Alice Thompson. Et vous êtes ? »

Sa voix cristalline résonnait à mes oreilles comme une des symphonies de Mozart. Je restais impassible mais si j’avais eu encore un cœur en état de fonctionnement je crois qu’il se serait mis à battre plus rapidement. Il y avait des gens comme cela qui vous troublaient plus que d’autre. Miss Alice Thompson en faisait partie.

« Richard Lionheart. Je suis médecin urgentiste. »

Il était important pour moi de le préciser. Enfin j’en avais pris l’habitude. Généralement on faisait confiance aux médecins. C’était une profession qui inspirait le respect et la reconnaissance. Peut-être qu’elle se détendrait un peu comme cela.

« Loin de moi l'envie de vous incommoder dans vos prières, mais je me demandais. Vous êtes en visite à Santa Fe ? Je dois avouer qu'il m'arrive rarement de croiser quelqu'un à une heure aussi tardive. »

Il était vrai qu’on ne croisait que peu de monde à cette heure-ci et je souriais en coin tout en le cachant habilement d’un mouvement de main. Je lui répondais alors courtoisement :

« Et bien je connais Santa Fe depuis longtemps. C’est une ville que j’affectionne beaucoup mais je ne suis jamais venu dans cette église. Pour tout vous dire il m’est assez rare de croiser quelqu’un également à cette heure aussi tardive. Généralement les gens dorment à cette heure-ci contrairement à moi et visiblement à vous. »

Je souriais. Elle avait une odeur familière mais je n’étais pas sûr de moi. Je n’allais tout de même pas la traiter de vampire si elle n’en était pas une. Mais elle avait quand même des signes et je ne voyais pas sa poitrine se soulever quand elle parlait comme elle le ferait si elle était humaine. Aurais-je trouvé une personne de ma condition qui fréquente aussi les églises ? Aurais-je trouvé une femme parfaite sur cette vaste terre ? Non ça n’existe pas les femmes parfaites tout comme l’homme ne peut être parfait. Je souriais à nouveau à la jeune femme.

« Je suis cependant fort aise de pouvoir admirer votre œuvre en exclusivité. Je suis certain que notre Seigneur serait ravi de ce que vous faites pour sa demeure ma Demoiselle. »

Je souriais à la demoiselle en coin alors que je m’approchais un peu plus des peintures pour les contempler. Je passais à côté d’elle et je frôlais sa peau qui était gelé comme la mienne d’ailleurs. Il n’y avait plus de doute maintenant elle était bien comme moi.

« Aurais-je trouver une vampire qui ne serait pas sanguinaire et vulgaire ? »

Je tournais un peu la tête pour lui sourire. Elle pouvait voir que je n’étais pas une menace. Loin de là même. J’avais assez donné à la guerre. Je ne voulais plus me battre et puis nous étions dans la maison du Seigneur.

« N’ayez crainte, je n’ai pas l’intention de faire d’esclandre. Si ma présence vous gêne je peux partir, sinon j’aimerai beaucoup prier et vous regarder travailler. »

Elle m’intriguait. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été aussi intrigué par quelqu’un et encore plus longtemps par une femme.
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MessageSujet: Re: quelle drôle de fille ▬ alice ♥   quelle drôle de fille ▬ alice ♥ Empty18.01.17 0:39


Troublante rencontre
Richard Lionheart & Alice Thompson
C'est avec un sourire et un léger hochement de tête qu'elle répondait alors qu'il se présentait à son tour. Les questions qui était née dans son esprit suite à son arrivé dans l'Église du père Armand à une heure aussi tardive s'évanouirent légèrement quand il précisa son emploi. Une profession pour laquelle elle avait le plus grand des respects et qui e disait énormément sur les facultés de l'homme face à elle, ajoutant encore plus si seulement c'était possible, au charme qu'il dégageait. Un détail qui endormis ses craintes pendant un moment, mais qu'elle ne put s'empêcher de relayer au second plan en réalisant que son odeur lui rappelait d'avantage celle de ses semblables que celle des humains. Trouvant une manière détournée d'espérer avoir réponse à sa question, ce qui ne s'avéra malheureusement pas efficace car sa réponse ne venait ni confirmer ni infirmer ses soupçons.

Ne sachant quoi répondre, Richard mit peu de temps avant de lui faire à nouveau l'un des plus flatteurs compliment qui soit.

« Je vous remercie. Si un jour vous passé à nouveau près d'ici, peut-être aurez-vous l'occasion de voir la version finale. Espérant qu'à ce moment elle ne soit pas source de quelconque déception.  »

Toutes ses années d’immortalités n'avait en rien amélioré sa faculté à accepter entièrement les flatteries, comme si elle ne pouvait s'empêcher d'y voir un double sens bien souvent inexistant. Le laissant s'approcher de son œuvre en élaboration, Alice se figea en sentant le frôlement de sa peau contre la sienne. Ne se retournant pas vers lui, elle fixait la porte au prise avec l'irrépressible envie de se sauver, mais elle ne pouvait pas. Elle était après tout celle l'ayant invité et si par malheur elle avait fait une erreur en se laissant endormir par le charme et la galanterie de Richard Lionheart, elle allait avoir le devoir de réparer son erreur et de s'assurer que jamais il ne puisse faire le moindre mal au père Armand. Aurais-je trouver une vampire qui ne serait pas sanguinaire et vulgaire Doucement, Alice se retournait vers lui et croisait à nouveau son regard. Il ne semblait pas lui souhaiter le moindre mal et au fond, elle avait envie de croire qu'il existait certains semblables qui lui ressemble. Muette, elle ne savait quoi répondre. Il lui arrivait si souvent de passer du temps en compagnie d'autres vampires, le seul qu'elle ait réellement côtoyée un tant soit peu était son créateur et la seule évocation de cet homme suffisait à lui rappeler des souvenirs désagréables. N’ayez crainte, je n’ai pas l’intention de faire d’esclandre. Si ma présence vous gêne je peux partir, sinon j’aimerai beaucoup prier et vous regarder travailler. Devant sa sincérité, elle hochait la tête et s'avançait légèrement vers lui.

« Pardonnez-moi si je vous ai fait sentir que vous dérangiez ce n'était pas mon intention. Je n'ai seulement pas l'habitude d'être avec mes semblables... il faut dire que je n'ai habituellement rien en commun avec eux. »

Alice ne pouvait s'empêcher de ce garder une retenue face à ce vampire qui était toutefois loin de la laisser indifférente. Elle se sentait prise au dépourvu en découvrant que son éternité semblait être décidée à continuer de la surprendre.

« Puis-je vous demander depuis quand vous êtes l'un d'entre eux ? »

Elle avait beau être consciente qu'elle faisait partit de ces monstres, elle ne parvenait pas à s'inclure parmi eux. Au vue des mots sanguinaires et vulgaires utilisés par sa nouvelle rencontre, elle osait se laisser croire qu'il partageait sa vision de leurs congénère.

« Je dois avouer être curieuse de savoir où vous vivez si ce n'est pas ici Santa Fe. »

Le lieu de vie était tellement éloquent de nos jours car en fonction du territoire occupé il était facile de se faire une idée de la personne qui nous faisait face et ce bien qu'elle n'était pas à l’abri d'avoir une surprise.



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MessageSujet: Re: quelle drôle de fille ▬ alice ♥   quelle drôle de fille ▬ alice ♥ Empty18.01.17 21:13

Je comptais passer plus souvent à Santa Fe. On y faisait de belle rencontre surtout ce soir en fait. Je crois que je ne regretterais jamais cette rencontre et cette conversation. Cela me prouvait qu’il y avait de l’espoir même pour mes semblables.

« Je vous remercie. Si un jour vous passé à nouveau près d'ici, peut-être aurez-vous l'occasion de voir la version finale. Espérant qu'à ce moment elle ne soit pas source de quelconque déception. »

Je souriais et je levais les doigts comme pour toucher la peinture sans pour autant la toucher. Je ne voulais pas abîmer son travail. Les couleurs choisies me donnaient des frissons et donnaient également l’impression d’être vivante. Non sincèrement je trouvais son travail sublime.

« Je l’espère et ferais en sorte que ça se réalise. Peut être que j’aurai la chance de vous voir de nouveau afin que vous m’expliquiez ce que l’on doit découvrir de cette fresque. Je crains d’être un amateur d’art vraiment très amateur. »

Oui j’aurai peut être cette chance et je l’espérais du plus profond de mon cœur. Si je pouvais la revoir cela me permettrait d’en apprendre un peu plus sur elle. Elle ne semblait pas du tout dangereuse et ça me plaisait. Je souriais toujours en coin avant de passer une main dans mes cheveux et de m’excuser platement de la gêne que je lui causais. Elle aurait pu travailler tranquillement si je n’avais pas été là à l’embêter.

« Pardonnez-moi si je vous ai fait sentir que vous dérangiez ce n'était pas mon intention. Je n'ai seulement pas l'habitude d'être avec mes semblables... il faut dire que je n'ai habituellement rien en commun avec eux. »

Je ne pus retenir un rire. En effet, il était assez peu commun de trouver un vampire pacifiste. Je me croyais seul mais visiblement ce n’était pas le cas et à vrai dire cela ne me déplaisait en aucune manière. J’avais aussi besoin de pouvoir converser avec quelqu’un et je trouvais enfin un interlocuteur qui me comprendrait ou du moins qui semblait pouvoir me comprendre.

« C’est exactement la même réflexion que je me fais chaque jour depuis que je suis devenu vampire. Comme quoi il ne faut jamais désespérer de trouver un interlocuteur qui comprenne que la barbarie n’est pas une finalité. »

J’avais eu trop de fois les ravages de la guerre pour savoir que ce n’était jamais une solution. Ce n’était qu’un dernier recours quand on n’avait plus aucune idée.

« Puis-je vous demander depuis quand vous êtes l'un d'entre eux ? »

Je fus assez surpris par la question. Je détournais le visage lui laissant mon seul profil à contempler. La question de l’âge était délicate pour moi. Je ne connaissais que très peu voir pas du tout de vampires aussi âgés que moi. Il y avait mon roi avait qui j’étais très proche mais je ne savais même pas qui de nous deux était le plus vieux. Retrouvant mes esprits, je répondais avec une légère lassitude dans la voix :

« Un peu plus de mille cinq cents années. Pour tout avouer j’ai arrêté de compter depuis des décennies. »

Oui c’était dur de se dire qu’on était presque aussi vieux que le monde. Parfois je me disais qu’il aurait été plus simple pour moi de vivre ma vie vampirique si Lucy ne m’avait pas abandonné ou si j’avais eu le courage de transformer une des femmes de ma vie en vampire afin qu’elle m’accompagne pour le reste du temps que Dieu avait décidé de m’accorder.

« Je dois avouer être curieuse de savoir où vous vivez si ce n'est pas ici Santa Fe. »

Je souriais en coin avant de me retourner vers elle. Je plaçais mes mains dans mon dos. Je regardais la demoiselle mais pas dans les yeux. De mon temps c’était une marque de respect que ne pas soutenir tout le temps de regard de quelqu’un surtout d’une demoiselle. Je ne voulais pas paraitre insistant surtout qu’au final je la trouvais juste mignonne et attachante. Je voulais surtout m’en faire une amie pour avoir des conversations civilisées avec quelqu’un d’immortel au moins une fois dans ma vie vampirique.

« Kansas City. Vous connaissez ? C’est une ville assez plaisante.

Je souriais. J’avais changé tellement de fois de ville et pourtant il n’y en avait qu’une qui arrivait à trouver grâce à mes yeux et c’était la belle citée de Londres. J’y avais vécu le plus clair de mon temps et je donnerai tout même mon immortalité pour la revoir au moins une fois. Malheureusement le dôme m’empêchait d’y retourner tout comme ma promesse.

« Depuis combien de temps êtes-vous vous-même une des nôtres ? Il ne me semble pas vous avoir déjà croisé. Je me serais souvenu de vous. »

Oui je me serais souvenu d’elle et je pense que j’aurai cherché à le revoir. J’avais réussi à faire le deuil de ma seule épouse après des siècles et également de Lena que j’avais aimé tout aussi fort. Je m’étais fait à ma condition de solitaire mais voir le semblant de bonheur que pouvait avoir mon roi avec une femme me rappelait cruellement que la solitude n’était pas vraiment mon fort. Je n’avais pas forcément de quelque chose d’intense mais juste une présence. J’avais eu Lucy, puis William, Elizabeth, Victoria, Arthur… Toutes ces personnes avaient contribué à me devenir l’homme que j’étais à cette jolie demoiselle aurait sûr moi de nombreux effets. Je ne connaissais pas encore la nature de ces effets mais une chose était sûre c’est que maintenant que je l’avais trouvé, je voulais en savoir plus sur elle.

« Etes-vous depuis toujours aux Etats-Unis ou êtes-vous une émigrée ? »

Comme moi par exemple. Il serait assez plaisant de parler de nos pays respectifs si elle n’était des USA. Peut être qu’elle pouvait être écossaise comme moi ? Non Richard ne prend pas tes rêves pour une réalité.

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MessageSujet: Re: quelle drôle de fille ▬ alice ♥   quelle drôle de fille ▬ alice ♥ Empty17.02.17 13:59

Alice ne pouvait s'empêcher de sourire à l'idée qu'il repasserait à l'Église du père Armand dans un futur proche. Sa crainte à son égard n'était pas entièrement disparue, elle ne pouvait pas s'empêcher d'être continuellement sur ses gardes, mais elle croyait pouvoir détecté de l'honnêteté dans ses paroles.

« Ce sera un plaisir de vous expliquer et croyez-moi vous n'avez aucune gène à avoir à propos de votre capacité à interpréter l'art. C'est difficile en sois et encore plus pour les vampires.. Nous nous sommes après tout fait voler notre âme.  »

C'était officiel, le petit sourire qui était apparu sur son visage n'était pas prêt de se dissiper. Elle hochait positivement la tête en l'entendant partager son opinion. Alice ne pouvait s'empêcher d'être curieuse de connaître son âge. Il était si distingué qu'elle était convaincue que sa vie humaine remontait à une époque lointaine, encore plus lointaine que la sienne même. La vampire restait d'ailleurs interdite pendant quelques secondes en entendant la réponse, elle qui trouvait son éternité horriblement longue, elle avait du mal à imaginer qu'elle était pourtant très jeune si elle se comparait à lui. Consciente que son mutisme pouvait provoquer un certain inconfort chez son charmant interlocuteur, elle se dépêcha de ce reprendre.

« Pardonnez mon silence, c'est la première fois que je rencontre quelqu'un ayant parcourut autant de siècle. Vous devez avoir bon nombres d'histoires à raconter. »

Être maudite aussi longtemps était sans aucun doute l'un de ses pires cauchemars, mais elle ne voulait pas le démontrer. Choisissant de laisser parler sa curiosité et d'en profiter pour dévier légèrement le sujet, elle s'était renseigné sur le territoire qu'il habitait de manière détournée. Pourquoi ? Parce qu'elle allait sans doute trouver une excuse pour fuir s'il lui disait Boston car une appartenant au territoire fondateur signifiait de faire parti de la cour du Roi dont son créateur était le bras droit. Entendre le nom d'une ville neutre fit agrandir son sourire.

« Je connais oui, mais je ne m'y suis jamais arrêté. »

Peut-être était-ce d'entendre son âge si élevé, mais pour sans doute la première fois depuis sa transformation elle répondit rapidement lorsqu'on lui demandait depuis combien d'année elle avait pousser ses premiers pleures. Il faut dire que la petite remarque charmante de la fin l'aidait également beaucoup à se sentir à l'aise en sa compagnie.

« Je ne crois pas non plus vous avoir déjà rencontré. J'ai trois cent cinquante six ans. »

Sa vie humaine s'était d'ailleurs terminée de la pire des façons et parfois elle se demandait si c'était pour ça qu'encore aujourd'hui elle se démarquait autant de ses semblables, des autres monstres. Elle avait longtemps cru que c'était une façon pour dieu de la punir, même si le père Armand commençait à lui faire voir les choses autrement ce qui fonctionnait doucement. De faire une telle rencontre dans ce lieu l'aidait d'ailleurs à croire qu'elle avait peut-être enfin trouvé la bonne voie.. mais elle ne souhaitait pas se faire de fausses idées. Le danger n'était jamais bien loin d'elle.

« Je suis née ici oui, à ce qui est aujourd'hui Danvers. Depuis combien de temps êtes vous aux États-Unis ? »

Alice avait choisit de ne pas appeler ça Salem même si le fait de le dire ne l'aurait pas nécessairement directement associé à cet évènement bien connu qu'avait été la période de la chasse aux sorcières. Il ne s'agissait pas d'un passage qu'elle appréciait aborder et à dire vrai, le nombre de personne à qui elle en avait parlé pouvaient se compter sur les doigts d'une seule main.

« Vous avez dû vivre et visiter de nombreuses villes, mais il est vrai que je suis également curieuse de connaître celle où vous êtes né ? »

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MessageSujet: Re: quelle drôle de fille ▬ alice ♥   quelle drôle de fille ▬ alice ♥ Empty25.02.17 21:25

Si j'avais été surpris de trouver un vampire qui semblait me ressemblait émotionnellement parlant je me sentais beaucoup plus calme et serein depuis que je connaissais cette demoiselle. Je lui souriais constamment et je lui parlais avec facilité moi qui avait habituellement du mal à m'ouvrir aux autres. William avait mis plus de deux mois pour arriver à me décrocher un mot alors que Alice y arrivait avec facilité. Je souriais puis je regardais autour de moi. Cette chapelle si misérable regorgeait d'un trésor si inestimable que je ne me rendais pas encore compte de sa valeur. C'était incroyable de voir combien on pouvait être aveugle à une chose pourtant placé sous nos yeux déjà le début.

« Ce sera un plaisir de vous expliquer et croyez-moi vous n'avez aucune gène à avoir à propos de votre capacité à interpréter l'art. C'est difficile en sois et encore plus pour les vampires.. Nous nous sommes après tout fait voler notre âme. »

J'étais bien d'accord avec elle. Nous n'avions plus d'âme puisque notre cœur ne bat plus. Le cœur est pour moi et sera toujours le temple de l'âme. Je n'ai plus de cœur donc je n'ai plus d'âme. C'était plaisant de trouver un interlocuteur et en l'occurrence une interlocutrice qui savait ce que je pouvais ressentir. Un large sourire traversa mon visage.

« Je partage votre opinion concernant notre âme. Quand à l'art j'ai pu côtoyer plusieurs maitres et même si je fais un peu de musique à mes heures perdus, je ne considère pas que je m'y connaisse... Du coup je suivrais vos cours avec attention. »

C'était une promesse que je lui faisais mais surtout j'étais content de pouvoir envisager de la revoir. Je voulais en apprendre un peu plus sur elle. Elle était intrigante et très jolie également. Si j'avais eu un cœur il aurait pu battre plus fort mais ce n'était pas le cas du coup je ne me rendais pas compte dans quoi je m'embarquais ou alors je ne voulais tout simplement par le voir pour laisser la magie suivre son cours.

« Pardonnez mon silence, c'est la première fois que je rencontre quelqu'un ayant parcourut autant de siècle. Vous devez avoir bon nombres d'histoires à raconter. »

Je riais et je prenais sa main pour l'embrasser. Elle n'avait pas besoin de s'excuser. Elle était déjà tout excuser.

« En effet je pourrais vous raconter mes histoires si vous le voulez. Cela me ferait énormément plaisir de passer du temps avec vous. »

En effet. Je serais heureux de la compter parmi mes amis. J'avais déjà un sentiment de protection envers elle. Je me sentais étrange et en même temps tellement bien en lui faisant cette proposition. Je lui souriais et je lui donnais le nom de ma ville. Je n'avais rien à cacher et même si je travaillais pour le roi des vampires je ne vivais que rarement à Boston ce qui me faisait considérer que ce n'était pas chez moi. Surtout ne le dites pas à mon roi.  

« Je connais oui, mais je ne m'y suis jamais arrêté. »

Je souriais. Peut être étais-ce l'occasion pour elle de venir me rendre visite...

« Si vous avez besoin d'un toit si vous passez par là-bas vous pouvez venir me rendre visite. »

J'inclinais la tête légèrement en signe de respect. J'avais vraiment des manières de vieux mais je n'arrivais pas à me sortir de cette idée. Je me sentais bien dans mon temps. Le meilleur siècle que j'avais connu était celui de la reine Elizabeth, la grande reine.

« Je ne crois pas non plus vous avoir déjà rencontré. J'ai trois cent cinquante six ans. »

C'était une petite jeunette. Elle était déjà bien redevenue humaine pour une vampire aussi jeune. Elle avait vraiment un bon cœur et ça me faisait plaisir de voir qu'elle avait retrouvé déjà beaucoup d'humanité. Cela me montrait que malgré les siècles il y avait toujours quelque chose pour nous maintenant en vie.

« Vous êtes bien jeune en effet surtout si l'on se compare. »

Je riais doucement avant de lui demander où elle était née. Je n'arrivais pas à déterminer si elle était du Royaume Unis ou des États-Unis. J'avais sûrement des préjugés mais une américaine ne pouvait pas être aussi courtoise.

« Je suis née ici oui, à ce qui est aujourd'hui Danvers. Depuis combien de temps êtes vous aux États-Unis ? »

Je souriais. J'étais un peu surpris d'entendre qu'elle était américaine mais ça confortait le fait qu'on ne devait pas juger les gens sur ses apparences. Je ne devais plus le faire.

« Danvers ? Cette ville me dit quelque chose. Ma mémoire me joue des tours pardonnez moi.... Je suis aux Etats Unis depuis la fin de la seconde guerre mondiale. »

Un déménagement que j'avais subi pour maintenir une promesse que j'avais faite il y avait des centaines d'années. Je ne regrettais pas mon choix sinon je n'aurai jamais pu rencontrer la jolie Alice.

« Vous avez dû vivre et visiter de nombreuses villes, mais il est vrai que je suis également curieuse de connaître celle où vous êtes né ? »

Je souriais. Je lui montrais mes cheveux comme si c'était déjà un signe de ma nationalité.

« Je suis née en Ecosse dans un ancien village disparu mais il se situe actuellement à Glasgow. »

Mon pays me manquait énormément.

« J'aimerai beaucoup y retourner mais une promesse me lie et je ne peux pas m'y dérober. »

Je lui souriais avec mélancolie. Parfois c'était difficile de ne pouvoir compter que sur soit même.
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MessageSujet: Re: quelle drôle de fille ▬ alice ♥   quelle drôle de fille ▬ alice ♥ Empty23.05.17 0:28

Si elles l'avaient pu ses joues se seraient immédiatement empourprée dès que les lèvres de Richard se posèrent sur sa main. Se pinçant légèrement les lèvres dans un sourire, Alice avait peine à croire que cette rencontre pouvait être vrai. De nature méfiante, elle avait cru que tous les vampires étaient exactement comme son créateur et elle avait fait en sorte de ne pas cohabiter avec eux, mais elle avait véritablement envie de donner une chance à cet homme si particulier. Il avait conservé la classe d'autrefois, la politesse... la galanterie en général. Alice ne savait que répondre à cette proposition. Elle avait envie également de le revoir, mais elle craignait l'idée de se faire engouffrer à nouveau dans un piège. Depuis qu'elle s'était faite enlevée par des trafiquants de sang de vampire, elle se sentait épié et une part d'elle craignait que cela recommence ou encore que Richard soit une mauvaise blague montée de toute pièce par Gidéon qui se moquerait d'elle dès l'instant où elle baisserait sa garde. Son créateur lui avait plus d'une fois fait comprendre que toutes ces émotions qu'elle ressentait étaient bien trop vives pour être normales chez un vampire, surtout de son âge. Combien de fois l'avait-il empêché de commettre l'irréparable ou encore avait-il tenté de la faire accepter ses plus sombres instincts. Elle ne pouvait pas savoir si le vampire face à elle était véritablement ce qu'il lui laissait paraître ou s'il n'était qu'une façade, mais elle avait envie de tenter sa chance.

« Ce serait un plaisir partagé. »

Alice souriait et hochait la tête alors qu'il lui proposait son toit si elle passait par là. La réalité était qu'ils ne se connaissaient pas assez pour qu'elle se permette une telle chose, mais une proposition si gentiment dite ne méritait pas d'être refusée.

« Il n'y a aucun mal. Cela ne fera plus de choses sur lesquels discutés lors de nos prochaines rencontres... »

Alice préférait ne pas s'attarder sur la ville qu'était Danvers, elle avait peur que la période de la chasse au sorcière s'éveille dans l'esprit du vampire. La rousse n'avait absolument aucune envie de discuter de cette période. À dire vrai elle n'en avait parlé à personne pendant des centaines d'années avant qu'elle ne rencontre Cyrius et qu'il la reconnaisse via un portrait qu'elle avait oublié depuis longtemps.

« L'Écosse est un pays magnifique. J'ai eu l'occasion d'y faire un bref passage. Vous pouvez être fier de vos origines. »

Si les terres anciennes étaient présentement indisponible, Alice aimait croire qu'un jour ce dôme serait levé. Ce n'était pourtant pas cette raison magique qui l'empêchait d'y retourner et la vampire ne put s'empêcher d'être curieuse en entendant parler d'une promesse.

« Une promesse ? S'agit-il d'un sujet que vous souhaitez aborder ? Il ne reste que trop peu de temps avant le lever du soleil, mais si vous le souhaitez nous pouvons néanmoins discuter. »

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MessageSujet: Re: quelle drôle de fille ▬ alice ♥   quelle drôle de fille ▬ alice ♥ Empty29.05.17 14:44

J'avais mon regard dans celui d'Alice et étrangement je me sentais plus apaiser qu'à l'accoutumer. Je souriais en coin tout en lui proposant de nous revoir. Je n'étais d'ordinaire pas très gaillard pour aborder les filles mais ce soir je me sentais plutôt dans mon élément. Peut être étais-ce parce que j'avais rencontré une femme merveilleusement douce et gentille.

« Ce serait un plaisir partagé. »

Je souriais en coin. C'était vraiment très important pour moi de me dire que nous pourrions nous revoir. Je ne rencontrais pas tout le temps des vampires et c'était toujours un plaisir de rencontrer quelqu'un qui pouvait comprendre notre condition surtout aussi facilement.

« Il n'y a aucun mal. Cela ne fera plus de choses sur lesquels discutés lors de nos prochaines rencontres... »

Je souriais. Elle était mystérieuse mais je me renseignerais sur cette ville en rentrant à la maison. Je trouverais bien des informations sur cette chose maudite qu'on appelle Internet !

« En effet. Je ne puis qu'être d'accord avec cela. »

Parler de mon pays à Alice était une épreuve. Je ne me sentais pas forcément à mon aise aux Etats Unis mais je m'en accommodais au fur et à mesure des années.

« L'Écosse est un pays magnifique. J'ai eu l'occasion d'y faire un bref passage. Vous pouvez être fier de vos origines. »

Il n'y avait pas plus beau pays que l'Ecosse. J'avais certes vécu de longues années en Angleterre mais l'Ecosse était toujours dans mon cœur.

« J'en suis très fier et merci de penser cela de l'Ecosse. Mon pays me manque énormément. »

Ma chevelure rousse ne fânerait jamais tout comme ce chant d'espoir qu'est le « Flower of Scotland ». J'espérais un jour que ce dôme serait levé pour que je puisse enfin rentrer chez moi ou du moins même si je ne pouvais pas m'y rétablir juste me laisser le temps d'observer à nouveau ces plaines majestueuses.

« Une promesse ? S'agit-il d'un sujet que vous souhaitez aborder ? Il ne reste que trop peu de temps avant le lever du soleil, mais si vous le souhaitez nous pouvons néanmoins discuter. »

Elle avait raison. Il ne restait pas assez de temps pour remonter à l'air tudorienne. Du coup peut être que je pourrais moi aussi lui raconter cette partie de ma vie quand nous nous reverrons. J'espérais sincèrement que nous nous reverrons tous les deux.

« Je vous raconterai cette histoire la prochaine fois que nous nous verrons si vous le voulez bien. »

Je souriais à la jolie Alice avant de m'asseoir sur un banc et de commencer une prière rapide. Je m'agenouillais et je croisais mes mains afin de commencer ma prière. Je restais à peu près cinq minutes à prier avant de me lever et de m'approcher à nouveau d'elle.

« A bientôt Alice. »

Je lui souriais avant de prendre sa main et d'y déposer un dernier baiser. J'avais encore pas mal de chemin pour retourner chez moi et malheureusement je ne pouvais pas transplaner comme notre reine ou notre princesse. Je jetais un dernier coup d'oeil à cette jolie demoiselle avant de me remettre en route en remerciant quand même le Seigneur d'avoir mis cette personne sur mon chemin.

FIN
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