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 That's what God made the Radio [Ethan]

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty25.10.16 16:24


   

The soundtrack of falling in love





On pouvait dire beaucoup de choses au sujet du Père Armand. La plupart des gens s'accordaient à dire qu'il était charmant, aimable et toujours bien intentionné. Évidement ces mêmes personnes trouvaient également qu'il était souvent trop crédule, coincé et délicat. Mais globalement les paroissiens de Santa Concepción l'appréciaient. Le fait qu'il soit jeune y comptait pour beaucoup. Ainsi ils étaient rassurés dans l'idée que leur paroisse perdurait encore un long moment.

Pour en revenir à ce prêtre, bien qu'il soit capable de déployer des trésors de bienveillance vis à vis de ses ouailles, il n'en restait pas moins un homme aux travers bien humains. Et ça les gens l'avaient également comprit. Ceux qui le connaissaient bien, savaient qu'il y avait des sujets sur lesquels il valait mieux ne pas le lancer. Tant sur la politique que sur la théologie d'ailleurs, il avait des idées qui paraissaient fantasques, voir pratiquement blasphématoire pour certaines personnes dévotes à l'extrême. Il y avait eu déjà plusieurs coups d'éclats, car il ne se laissait pas dicter sa conduite, et qu'il assumait complètement ses propos. Mis à part ces rares petites frictions, les gens appréciaient globalement son ouverture d'esprit et ses idées modérées et modernes. Ceux qui ne supportaient pas sa personnalité avaient tout simplement changé d'église, et pour dire vrai il ne les regrettait en rien.

Son prêche était sa tribune, et bien qu'au début de sa carrière parler devant un public le terrifiait, aujourd'hui il y avait pris goût. N'était ce pas merveilleux ? Les gens venaient là toutes les semaines pour l'écouter, et le mieux c'est qu'ils n'avaient pas le choix. Bien entendu du haut de sa chaire il voyait parfaitement ceux qui somnolaient, mais qu'importe, il adorait ce moment où toute l'attention était fixée sur ses paroles. Pour lui qui était d'un naturel bavard, et qui appréciait la beauté d'une démonstration pertinente, c'était juste le paradis. Bien que la prise d'office religieux ne soit pas du tout la tâche principale d'un exorciste, il était bien content de le faire.

Enfin, ça c'était quand il était dans de bonnes dispositions. Parce que tout humain qu'il était, parfois il avait la flemme, se sentait un peu malade ou s'était un peu trop emporté sur la bouteille la veille et avait une gueule de bois immonde. Bien entendu il faisait de son mieux pour cacher son état, et assurer quand même un office cohérent même si un peu plus expéditif. Et évidement malgré ses efforts les gens n'étaient ni dupes, ni idiots. Déjà parce que quoi qu'il fasse tout le monde lisait en lui comme dans un livre ouvert, et surtout parce que ça tranchait avec son habituel tempérament enjoué.

Mais cette fois, le prêtre Armand avait beau être très fatigué, ce n'était absolument pas ce sentiment qui primait sur son état. Ce dimanche ci, il était on ne peut plus heureux, et clairement ça ne pouvait pas se louper. Il était rayonnant, léger, et se laissait aller à des traits d'humour qu'en temps normal il ne se serait pas forcément permis. Réajustant ses lunettes sur son nez, il allait commencer sa lecture du psaume, quand soudain il changea d'avis. Pourtant un tel revirement ne lui ressemblait pas. Il préparait toujours ses messes avec beaucoup de soin, sauf quand bien sur il n'avait pas eu le temps / avait oublié, il réchauffait un vieux discours, et en général ça passait crème et personne ne s'en rendait compte. Mais sinon en dehors de cela il était méticuleux, ce qui était quand même la moindre des choses car c'était quand même un des seuls trucs qu'on lui demandait, et qu'il avait tout la semaine pour le préparer. A le voir glander toute la journée, on attendait quand même quelque chose de convenable quand il fallait se mettre au travail.

Cette fois ci il avait préparé un discours très pertinent sur la charité, mais alors que tout le monde était suspendu à ses lèvres, il se sentit d'un coup les ailes de l'inspiration lui pousser, et il ferma son livre d'un geste décidé. Non, finalement il avait envie de parler d'autre chose, et incroyablement confiant en ses qualités d'orateur, décida de traiter du seul sujet qu'il avait en tête en ce moment : l'Amour. Ce n'était pas ces quatre petites heures de sommeil qui allaient le mettre à plat. Depuis qu'il avait raccompagné Thomas sur la pas de sa porte, il se sentait remonté à bloc. D'un côté il avait l'impression que tout ceci était loin comme un doux rêve, et de l'autre il jubilait encore de ce baiser échangé. Bien sur ce ne fut pas de cet amour en particulier dont il parla à sa chaire, déjà parce que c'était privé et que ça n'aurait pas été de bon ton. Il traita une par une les différentes formes que pouvait prendre ce sentiment, et de l'importance de l'exprimer. Selon lui c'était une preuve d'honnêteté et de reconnaissance, et il encouragea chacun à agir avec le plus de sincérité possible. Comment le contredire, tout le monde s'accordait sur l'idée que ça ne pouvait qu'adoucir le quotidien, qui devenait chaque jour un peu plus incertain.

L'auditoire au début un peu troublé par le caractère bizarre de ce prêche, fini par penser aux personnes qui lui étaient chères. Une mère attira son garçon plus près d'elle sur le banc, et déposa un baiser sur sa tête. En remarquant ce geste tendre, Armand réalisa que non seulement ce qu'il disait avait un sens ailleurs que dans son esprit, mais qu'en plus les gens étaient réceptifs. Il avait face à lui des familles, et toutes ces personnes avaient besoin d'être soudées. Enfin, elles étaient déjà poches, mais il lui apparut capital qu'aujourd'hui elles soient toutes parfaitement heureuses d'être ensemble. Les blabla sur la charité attendraient, à cet instant il voulait que tout le monde partage sa joie d'aimer et d'être aimé, et réalise la puissance de ce sentiment noble. Il était tellement déterminé et enthousiaste que les mots lui venaient tout seul, et il conclu magistralement en encourageant les gens à souhaiter paix et amour à leurs proches et leurs voisins. La fin de la cérémonie se déroula normalement, mais toujours emprunte de cette forte émotion qui avait bouleversé autant l'auditoire que l'orateur. D'ordinaire il faisait de son mieux pour ne pas paraître morne et chiant, mais cette fois ci il avait tellement de sentiments positifs en lui qu'il s'était sentit poussé des ailes et sans le vouloir avait fait un magnifique discours. Au sortir de l'église, un couple l'invita à déjeuner tout en lui suppliant de parler aussi bien lorsqu'il procéderait au baptême de leur bébé. Les gentilles remarques et propositions lui réchauffaient encore plus le cœur, et bien qu'il sentait un coup de fatigue arriver, il était on ne peut plus heureux et agréable.

Il alla donc déjeuner chez la famille Suarez réunie au grand complet, et passa un moment aussi délicieux que toutes les bonnes choses qu'on lui servit. Il réussit à s'éclipser sur le coup de 14h, parfaitement repu et légèrement aviné, et transplana jusqu'à l'église. Car même s'il aurait parfaitement pu passer l'après midi à table à manger, boire et palabrer, il ne pouvait pas se le permettre. En tout cas pas aujourd'hui, car oui il lui arrivait aussi d'avoir des invités. En l’occurrence il s'agissait d'Ethan qui venait visiter cette charmante architecture qu'était Santa Concepción, mais également, et surtout, discuter avec lui de son rencard de la veille. Armand avait tellement envie de parler de Thomas que c'était un vrai supplice de devoir se taire. Il était dans chacune de ses pensées, et il n'avait que son image en tête. Ethan était la seule personne à qui il pouvait se confier sans rien risquer, et ça serait un véritable soulagement. Bref, Armand, Thomas... les choses de l'amour... une affaire en cours, avec pour l'instant un amoureux qui oscillait entre des phases d'euphorie folle, et les plaintes pitoyables d'un cœur alanguit.

Visiblement son confrère des Sphinx n'était pas encore arrivé, et tout guilleret, il se prépara pour le recevoir. Tôt ce matin il avait rangé le bazar dans l'église, et avec l'aide de son fidèle Nestor avait nettoyé les sols. D'un point de vu général, faire le ménage le mettait de bonne humeur. Mais dans l'état actuel des choses, il débordait tellement de bonheur qu'il cherchait surtout un moyen plus efficace de s'occuper. Et quand le ménage ne suffisait plus, il fallait monter à un autre niveau du savoir faire domestique : la pâtisserie.

Il passa son tablier par dessus sa chemisette d'un bleu léger, car oui il était d'humeur casual. Qu'est ce que pouvait aimer Ethan ? Il alluma son post de radio tout en réfléchissant. D'un coup il réalisait qu'il ne le connaissait plus si bien que ça, et que la dernière fois qu'ils avaient mangé des gâteaux ensemble les problèmes principaux de leur existence étaient le partiel de potion et les poussées d’acné. Le sorcier regarda ce qu'il avait comme ingrédients, et malheureusement ce n'était pas Byzance. Il n'allait pas pouvoir se lancer dans des préparations impressionnantes, alors autant rester sur des classiques. Il avait assez de beurre et de pommes pour faire une tarte, art dans lequel il était passé maître. Son moment préféré était la mise en place de la rosace de quartier de pomme par dessus la compote. Avec un peu de patience et de finesse, on pouvait faire des choses avec une régularité géométrique parfaite. Cette activité suffit à l'occuper un bon moment, et tout en chantonnant, il se perdit dans la contemplation de son œuvre, accroupi face à la vitre du four. Peut être qu'un jour il aurait la chance de cuisiner pour Thomas ? Cette idée le réjouit. Il se voyait très bien faire ça, et imaginait déjà la mine adorable qu'il aurait en le remerciant. Il rougirait comme une pivoine et avouerait à demi mot que ça lui faisait plaisir. Puis il lui suggérerait un autre genre de gourmandise qui lui plairait également et là...
Un craquement inhabituel lui fit tendre l'oreille et le sortit immédiatement des méandres de son imagination salace. Quelqu'un venait de transplaner ? Tout content il se releva, et passa la tête par l'encadrement de la porte du presbytère, de laquelle s'échappait également une bonne odeur de cuisine.


« Ethan ? »


Dernière édition par Armand R Altaïr le 16.11.16 12:16, édité 1 fois
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
Ace of spades

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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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ϟ Messages : 1111 ϟ Date d'inscription : 23/10/2015 ϟ Disponibilité RP : 1X par semaine ϟ Célébrité : Matt Bomer ϟ Crédits : Moi

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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty13.11.16 21:17


   

Fais de ta vie un rêve et de ton rêve, une réalité



   Lorsqu'Ethan commençait à peindre il ne voyait jamais le temps passer. Il pouvait rester à son chevalet des heures durant uniquement guidé par la passion et la beauté du travail bien fait, particulièrement lorsqu'il s'agissait de la reproduction d'une oeuvre d'art déjà existante. "L'un peu prêt", "l'approximatif", étaient autant de termes qu'il avait en horreur, un seul primait à ses yeux : la perfection. Lorsqu'il reproduisait une oeuvre d'art, il poussait le mimétisme à peindre de la même manière que l'artiste afin que les coups de pinceaux soient similaires en tout point. Les couleurs, les symétries, tout devait être absolument irréprochable, jusqu'au vieillissement du tableau lui-même histoire de s'amuser à voir les experts s'arracher les cheveux lors de l'authentification de la pièce en question ou de se faire entuber...
Ce qui était ingrat lorsque l'on était faussaire, c'est que jamais personne ne reconnaissait votre travail ce qui était préférable en soi mais quelque peu frustrant malgré tout.

Le temps qu'il mettait pour reproduire une oeuvre variait en fonction du tbleau lui-même. Cela pouvait aller d'une journée pour un Dalí, un Picasso ou un Magritte, à plusieurs jours pour une oeuvre aussi complexe que celle sur laquelle il travaillait depuis que le hasard, ou le destin selon les points de vus, lui avait fait croiser la route de son vieil ami d'école : Raphael Altaïr qui officiait en tant que prêtre à Santa Fe et qu'il ne pensait pas revoir un jour. Quelle chance avaient-ils de se croiser à nouveau, après tant d'années ? Aucune ! Et pourtant c'était exactement ce qui s'était produit, alors qu'il coupait par le parc, cette fin d'après-midi là, pour retourner à son hôtel. Il avait passé un agréablement moment en sa compagnie, se remémorant leur rencontre et certaines de leurs nombreuses aventures avec une certaine nostalgie. L'affection que Raphael lui portait n'avait pas changé, elle était toujours la même tout comme leur complicité. Aussi surprenant que cela puisse paraître, malgré une séparation de presque 20 ans, et même si les années les avaient forcément fait changer avec le temps, dans le fond, ils restaient toujours les mêmes. Les années auraient très bien ne pas les épargner, il aurait été tout à fait possible qu'après quelques échanges de politesses ils n'aient eut plus rien à se dire. Il en seraient alors rester là, en se saluant finalement comme deux étrangers. Cela aurait été fort regrettable mais c'était une forte probabilité et pourtant il n'en n'était rien, leur amitié n'avait pas pris une seule ride.

C'était probablement à cela que l'on pouvait identifier une véritable amitié, et c'était probablement pour ça, qu'il travaillait sur cette oeuvre avec un soin particulier, car Armand avait beau ne pas être critique d'art, Ethan savait qu'il connaissait celle-ci comme ça poche et qu'il pouvait se représenter l'oeuvre original les yeux fermés. Bien sur, cette oeuvre-ci était clairement une copie car le support n'était pas le même. Il s'agissait d'une copie en format réduit certes, mais des plus fidèles sur laquelle il avait travaillait pendant deux semaines d'affilées.
La toile avait prit énormément de retard car il peignait sur son temps libre, un temps libre qui se réduisait comme une peau de chagrin puisque son enquête sur les pro-moldus avec les factions avançait à pas de géant et que pour donner le change il passait un maximum de temps auprès d'Imane avec laquelle il était sensé vivre une relation amoureuse. Plus les journalistes les suivraient et écriraient sur eux, moins on aurait de raison de douter de leur prétendue aventure et en l'occurrence pour une fois, c'était une nécessité de les voir écrire sur leur compte.
Contre toute attente cependant Ethan était parvenu à donner la touche finale de son oeuvre la veille de son rendez-vous avec Raphael. Il y avait passé la nuit mais le résultat en valait vraiment la chandelle. Ce fut d'ailleurs parce qu'il travaillait sur l'achèvement de son oeuvre que l'échange de quelques textos entre lui et Armand, qui était intenable depuis que l'élu de son coeur avait accepté un premier rendez-vous avec lui, qu'Ethan fit le lien entre le mystérieux éditeur qui faisait battre le coeur de Rapahel et Thomas Pea, lui aussi de sorti au même endroit. La coïncidence était si grande, et pourtant si évidente, qu'Ethan s'en voulu presque de ne pas avoir deviné l'identité du rendez-vous secret de son ami d'enfance. Si Thomas, suite à ses échanges "innocents" de texto, avait compris que Raphael et lui se connaissaient, son ami, à l'heure qu'il était ne se doutait encore de rien. Il n'était d'ailleurs pas certain de le lui dire, tout ce qu'il était curieux de savoir à l'heure présente s'était d'apprendre si ce rendez-vous était à la hauteur des attentes de Raphael ce qui, connaissant Thomas, n'était peut-être pas forcément gagné

Ethan connaissait Thomas depuis de nombreuses années à présent et bien qu'il ait toujours fait mine de ne pas s'en apercevoir, il n'était pas sans ignorer que le jeune éditeur avait eut quelques sentiments à son égard. Il lui aurait fallu être aveugle pour ne pas s'en rendre compte et encore aujourd'hui, il savait qu'il ne lui était pas insensible. Ethan n'avait pas hésité à en jouer, se montrant tour à tour charmant, prévenant et joueur sans jamais l'encourager plus que nécessaire. Il lui avait donné son amitié en toute apparence dans le seul dessein d'avoir accès à ce qui se passait dans la grande maison d'éditions Witsel, où Thomas travaillait. Si Ethan s'était joué de lui au début et l'avait considéré avec un certain mépris du fait de son incroyable crédulité et de sa nature non magique, les années l'avaient rendu plus clément à son égard et il s'était surpris à relativement apprécier sa compagnie. Thomas n'appartenait pas à la caste de ces moldus destructeurs, prétentieux et détestable qui haïssaient les sorciers. Dans le fond, il était bien trop innocent pour causer le moindre mal à qui que ce soit, il préférait se faire du mal que d'en faire aux autres même s'ils le méritaient.
Ethan appréciait-il Thomas ? Pas vraiment. Il détestait sa faiblesse, sa maladresse, et sa gaucherie, mais il était utile alors il prenait un soin particulier à entretenir leur amitié. Le détestait-il ? Non plus. Thomas faisait parti des rares moldus qui lui avait fait prendre conscience que tous les êtres dépourvus de magie n'étaient pas forcément mauvais et qu'il pouvait y avoir du bon chez certains d'entre eux. Dans le fond, ce coeur d'artichaut de Raphael avait trouvé la personne qui lui correspondait à la perfection : un homme amoureux des livres et de la belle littérature, innocent et dénué de la moindre malversation. De là cependant à imaginer qu'il ait pu se passer quoi que ce soit entre eux, c'était aller un peu vite en besogne. Non pas que les voeux prononcés par Rapahel en sa qualité de prêtre allait réfréner d'une quelconque manière ses besoins ou ses envies, mais concernant Thomas c'était une autre histoire. Déjà, il doutait fortement que ce dernier s'autorise la moindre aventure avec un clerc, et si Raphael était intelligent, ce qu'il était assurément, nul doute qu'il avait tus cette partie là de sa vie. Par contre, parvenir à décoincer cet introverti de Thomas dès le premier rendez-vous, Ethan n'y croyait pas réellement, à moins d'un miracle.

Ethan ne s'était jamais sincèrement intéressé à la vie amoureuse des autres, pourtant il en savait beaucoup concernant Raphael qui de toute manière ne lui avait jamais laissé d'autres choix que celui de l'écouter en long en large et en travers concernant ses histoires de coeur. Et si jusqu'à aujourd'hui il ne s'était jamais posé de question concernant les relations de Thomas, il en venait à se demander aujourd'hui si un homme aussi maladivement timide que lui avait déjà connu la moindre expérience amoureuse. Chassant cette idée ridicule de sa tête pour éviter de s'imaginer quelques scène grotesque dans son esprit, Ethan se secoua légèrement puis, attrapant son chapeau dont il se coiffa, il fit disparaître sa toile et après s'être assuré qu'il n'avait rien oublié, transplana jusqu'à l'église de l'Immaculé Conception. Lorsqu'il se retrouva à l'intérieur de ce qui semblait être une petite chapelle, Ethan fut prit d'un doute, se demandant presque aussitôt s'il ne s'était pas trompé de destination, car les lieux étaient très loin de ce à quoi il s'attendait. L'intérieur de l'église, bien qu'entretenue ne payait pas de mine, et paraissait légèrement abandonnée. Pourtant la voix de Raphael se mit à retentir de la pièce attenante ce qui rassura quelque peu Ethan quand à sa destination. Soulevant les sourcils tout en levant le nez en l'air pour observer la chapelle, dont seul les palmes des ventilateurs perturbait le calme ambiant, le nouveau visiteur fit un rapide tour d'horizon. Des bancs en bois, qu'il soupçonnait être en surnombre comparé aux paroissiens venant écouter la sainte évangile, sur lesquels se trouvaient des missels usagés et un autel très sommaire constituait le tout de cette modeste église. Armand l'avait prévenu pourtant malgré tout, il devait reconnaître qu'il ne s'attendait absolument pas à ça

- Pourquoi tu attendais quelqu'un d'autre ?
Lui demanda-t-il avec amusement en levant les yeux d'un air résigné sur les lieux tout en se dirigeant vers la pièces attenante d'où provenait la voix ainsi qu'une délicieuse odeur de café et de pommes chauffés.

Le sourire aux lèvres, Ethan pénétra dans la petite pièce de vie de Raphael qui s'avérait ridiculement minuscule et modeste. Il n'y avait là que le strict minimum : un lit, un pôle à pétrole, une table en formica et une chaise, une armoire, une bibliothèque, un coffre qu'il soupçonnait renfermer bien des trésors, et bien sur un nombre impressionnant d'objets liturgiques stockés un peu partout ça et là. Une étrange présence semblait flottait dans les lieux, et bien que Raphael l'ai également prévenu à ce sujet, il s'attendait à voir surgir un esprit frappeur à tout moment et pourtant ce n'était pas ce genre d'habitant que l'église de Raphael abritait. Et à vrai dire, s'en était presque regrettable car cela aurait surement été beaucoup plus rassurant que de savoir ce qui y grouillait véritablement, tant il se dégageait des lieux une force terriblement négative et puissante. Il n'y avait bien que Raphael qui pouvait trouver à prendre son pied dans un lieu aussi lugubre que celui-là. Ne trahissant rien de ses pensées, Ethan salua chaleureusement son ami.

- Ça sent rudement bon dis-moi !
S'exclama-t-il sincèrement, avant de poser un regard espiègle et amusé sur le magnifique tablier d'Armand avant de prendre un air embarrassé. Je t'avais apporté un peu de déco, mais maintenant je me demande où tu vas bien pouvoir le mettre...

Réfléchissant à haute voix, il parcouru à nouveau la pièce de son regard avant de s'arrêter sur Armand qui l'observait visiblement intrigué. Le sourire d'Ethan s'élargit et il fait apparaître entre ses mains une toile de 4m sur 3 dont Rapahel ne pouvait toujours pas voir ce qui y était représenté puisqu'il la lui présentait de dos

- Je sais que la chapelle Sixtine te manque et comme tu ne peux pas aller admirer de toi-même certaine de ses peintures je me suis dit que la chapelle pouvait venir à toi.

Et sans en dire plus, Ethan tourna le tableau pour le présenter à Rapahel et le lui offrir. Devant le prêtre ébahit, figurait sur le tableau la représentation exacte (à plus petite échelle) du jugement dernier peint par Michel-Ange commencé en 1536 et visiblement achevé 5 ans plus tard. Le sourire aux lèvres, Ethan ne quitta pas Raphael du regard, savourant la moindre de ses réactions

   
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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty16.11.16 14:50


   

The soundtrack of falling in love




Apercevoir l'élégante silhouette d'Ethan s'avançant dans la nef, était une image plus que satisfaisante pour notre petit curé en manque de romantisme. Devaney était toujours tiré à quatre épingles, et aujourd'hui ne faisait pas exception. Son costume gris sombre parfaitement cintré ajoutait de la carrure à ses épaules, et mettait en valeur sa taille élancée de gabanna boy. Clairement il était beau comme un dieu, et en retirant lentement son borsalino, il se donnait des airs de dandy qui finissaient d'achever son numéro bien rodé. Armand senti son cœur faire un bond dans sa poitrine, et un large sourire illuminer son visage. Il était tellement content de le voir ! Renouer le contact avec Ethan avait certainement été un des trucs les plus sympa qu'il lui était arrivé depuis qu'il s'était retrouvé enfermé dans ce foutu pays.

« Oh tu sais, on n'est jamais vraiment seul ici... »
Répondit il en ricanant, avant de serrer son ami dans ses bras.

Certes ils n'avaient cessé de bavarder par messages, mais il s'était passé tellement de choses ces derniers jours qu'il lui avait beaucoup manqué. Cette accolade fraternelle lui faisait du bien, et il sentait la pression qu'il avait sur les épaules s'envoler. Avec ses paroissiens il devait toujours faire bonne figure, et donner le bon exemple. Mais avec son ami il pouvait laisser tomber ce masque et être enfin lui même. Personne d'autre n'était au courant qu'il était amoureux, et c'était très bien comme ça. Ethan saurait garder son secret, et il avait une confiance absolue en lui.


« Je suis content de te voir. Entre ! »

Il desserra son étreinte, et le mena jusqu'à son appartement. La sonnerie du four se mit à retentir, et il entrouvrit la porte pour constater la cuisson de sa tarte. Elle était parfaitement dorée, et protégeant ses mains par un torchon, il entreprit de la sortir et de la mettre à refroidir sur un dessous de plat en céramique. Ethan évoqua l'odeur de pommes cuites, et il répondit en souriant :

« Très franchement, je ne savais plus ce que tu aimais alors j'ai improvisé. Cela fait si longtemps, et puis nos goûts ont changés. Aujourd'hui je ne me vois plus me gaver de sucreries comme nous le faisons... Et c'est à peine si je me souviens du goût de la Bièraub... Qu'est ce qu'il y a ? »

Il venait de capter ce petit regard amusé que lui jetait Ethan. Il ignorait que celui ci était en train de phaser sur son joli petit tablier en vichy rose, mais il reconnaissait cette étincelle de malice synonyme de moquerie. Sérieusement, qu'y avait il de rigolo dans l'idée de protéger ses vêtements des tâches quand on fait la cuisine ? Décidément Ethan avait beau faire le coq dans ses costards Armani, il était toujours ce sale petit gamin narquois qui ne perdait jamais une occasion de faire le cake. Et puis les amateurs du Stade Français savent que seuls les vrais mecs portent du rose bonbon. Il y avait beaucoup à dire sur la part féminine non assumée d'Ethan Devaney, trentenaire accomplit mais qui ne résistait pas à l'envie de ricaner comme un adolescent crétin. Alors oui certes, je lui concède volontiers qu'Armand était ridicule à souhait avec son tablier, mais de là à se moquer, c'est bas.
Mais après tout n'était ce pas la marque d'une vraie amitié d'être à la fois sincère et taquin ? En tout cas il n'y avait visiblement pas qu'Armand qui revenait à la case ado dès lors qu'il était seul à seul avec son pote.

Sans doute préférait il se gausser en silence sans risquer de vexer son très susceptible ami, car Ethan changea de sujet. Sa phrase était mystérieuse, et toujours en tenant son torchon dans les mains, Armand lui adressa un regard interrogateur. De la déco ? Qu'y avait il a dire sur son sens de la décoration ? Son logement était bien tenu, tellement épuré de meubles qu'on aurait pu dire que l'ambiance était presque monacal. Quand à la disposition du peu qu'il avait, elle respectait les lois du feng shui, ce qui créait un espace relaxant pour l'esprit, tout en assurant un renfort magique à ses sortilèges de protection. Cette pièce ne payait pas de mine, mais elle était un véritable abri dans lequel il était protégé des puissances occultes qui pourrissaient l'endroit. Sans quoi il n'aurait sans doute jamais réussi à y survivre la nuit pendant dix longues années.

Toujours sous le coup de l'incompréhension qui lui donnait un air étonné / contrit, il regardait Ethan user de plus de mystères encore tout en affichant un sourire satisfaisant. Qu'est ce qu'il cachait ? Il ouvrit la bouche pour lui demander de cesser de ménager son suspense, et d'enfin passer à table, quand il vit des étincelles magiques s'échapper de ses paumes. De plus en plus intrigué, il gardait les yeux fixés sur ce qui apparaissait, sans oser ciller.

Une forme blanche apparue, et puis rapidement son contour rectangulaire. Elle tenait dans les bras d'Ethan, et il fini par comprendre qu'il s'agissait d'un tableau, et qu'il le voyait de dos. L'objet fini d’apparaître, et encore un peu interrogatif, il regarda Ethan qui lui rayonnait d'un grand sourire. Il lui rappela leur conversation, où en léger état d'ébriété, il lui avait confié que le palais pontifical et toutes les splendeurs qu'il abritait lui manquaient. Ils avaient parlés d'art, et de leurs voyages respectifs, avant de lancer le projet dingue d'aller à New York ensemble. Armand se souvenait encore de cette affaire, même s'il ne savait plus trop comment de fil en aiguille ils en étaient arrivés à échafauder le plan « New York avec toi ».

Mais la Sixte, ça il s'en rappelait. Même qu'il avait regretté ne pas avoir pu permettre à Ethan de la contempler dans de bonnes conditions. Lentement il voyait les pièces de puzzle s'assembler, mais son esprit était si interloqué, que quand Ethan retourna le panneau, il laissa échapper un hoquet de surprise. Il porta ses mains à sa bouche, écarquillant grand les yeux. La toile en question était une réduction magique du tableau reproduit par Ethan. Et lui qui connaissait parfaitement les dimensions de l'original, pouvait très bien envisager la taille monumentale de celui ci.

Tremblant de surprise, il s'approcha pour regarder, tout en ayant l'impression d'être dans un rêve. Le bleu était si pur, si pâle et en même temps tellement lumineux qu'il faisait ressortir toutes les formes humaines qui évoluaient dessus. La peinture était comme un bouillonnement de corps, et par la puissance de la magie du peintre, ils se déplaçaient, si lentement que c'était presque imperceptible. Comme si le vent soufflait doucement sur la composition. Rehaussant ses lunettes sur son nez, il admirait le moelleux des nuages, et leur lumière dorée qui se reflétait sur la musculatures des corps nus. Leur modelé était surréaliste, exagéré comme des écorchés, et en même temps rien qu'en les regardant on sentait leur chair palpiter et leur peau dégager de la chaleur. Cette accumulation de personnages étaient aussi grouillantes d'une foule, et pourtant chacun d'entre eux regorgeait de tant de détails qu'on aurait pu passer sa vie à les distinguer. Une fois avec ses amis, autant par défi que pour s'occuper, ils s'étaient lancés dans l'entreprise de les compter. Aucun de leurs décomptes ne pouvaient se vanter d'être parfaitement justes, mais on arrivait globalement à une moyenne de quatre cent personnages. Par ironie ils avaient également comptabilisés le nombres de femmes à dix, en incluant la Sainte Vierge et Marie Madeleine. Ce qui avaient engendré une série de blagues assez graveleuses sur les mœurs assez explicites des florentins...

Pourtant à cet instant il n'avait pas envie de rire. Il observait le bas de la composition et son entremêlement chaotique de morts sortant de leurs tombeaux et de damnés. Charon les chassait de sa barque, et des créatures noires et cornues les entraînaient dans les profondeurs infernales dont les flammes rougeoyaient. Les joues des anges se gonflaient régulièrement sans qu'aucun son ne sorte de leurs trompettes, laissant à l'imagination tout le soin de se figurer de cet appel qui glaçait les sangs. Armand releva les yeux, interrogeant Ethan du regard. Il n'était pas sûr de comprendre, et en même temps il s'inquiétait un peu de ce qu'il sous entendait
.

« Comment ça ? Ethan c'est toi qui a peint ça ? »

Il restait ébahit, son cerveau marchant au ralentit. C'est vrai qu'Ethan dessinait depuis toujours, et qu'il s'était mit à la peinture quand ils étaient encore au pensionnat. Déjà à ce moment là il s'était révélé très doué, et avait acquit rapidement une très grande technicité. Globalement tout ce que Ethan avait entreprit s'était retrouvé couronné de succès, mais de là à imaginer qu'il en était arrivé à un tel niveau aujourd'hui... C'était absolument prodigieux.

Le petit sourire satisfait qu'affichait insolemment Ethan lui servit de réponse.


« C'est complètement dingue... Ethan tu as un don ! Enfin ça on le savait, mais tu as réussi à le développer à ce point...  Je suis impressionné. »
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty29.11.16 11:55



Fais de ta vie un rêve et de ton rêve, une réalité



Ethan n'avait pu qu'acquiescer dans un sourire entendu et espiègle face à la remarque de son ami qui lui réaffirmait qu'il n'était jamais réellement seul dans cette église, tout en répondant à son accolade. Ça, il l'avait bien compris et s'il avait pu avoir quelques réserves, y mettre les pieds avait suffit pour balayer le plus petit doute subsistant. Après une chaleureuse accolade, Raphael conduisit Ethan dans son chez lui, au moment où la minuterie du four se mit à retentir. Sans perdre un instant, Raphael se précipita sur le four pour en ouvrir la porte, d'où s'en échappa une délicieuse odeur de pommes cuites qui se mit à chatouiller agréablement ses narines lui tirant un sourire ravi alors qu'armé de ses gants Raphael retirait une succulente tarte aux pommes dorée à point pour la déposer devant eux sur la table un plat en céramique. Ethan ne pu s'empêcher de sourire bien plus largement en découvrant avec quel soin minutieux les tranches de pommes avaient été déposé pour former une magnifique rosace. Raphael n'avait décidément pas changé, si son ami avait bien un toc, c'était celui de tout disposer au millimètre prêt autour de lui. Il se rappelait encore de leur rencontre dans cette bibliothèque ou après avoir exigé de récupérer "SA" place, Raphael avait tout disposé autour de lui de manière très précise, comme si le moindre millimètre qui ne serait pas respecté pouvait bouleverser l'ordre établit.
Sa précision maladive n'avait de toute évidence pas changé, la disposition de ces pommes qui frisaient la perfection en était la preuve. Cela en disait long sur Raphael, sur sa droiture, son soucis du détail et son obsession de la perfection. Un petit rire s'échappa de ses lèvres alors que l'ancien élève de la maison de Poufsouffle évoquait leurs gourmandises passé

- Oh oui ! Approuva-t-il amusé. Je me demande comment on a fait pour ne pas finir obèse avec tout ce qu'on s'est empiffrés dans les cuisines de Poudlard.

Comme tous les adolescents de tout âges, Ethan et Armand aimaient bien manger, les garçons se dépensaient énormément et adoraient se régaler surtout en pleine nuit au moment de leurs réunions secrètes, mais c'était principalement lors des périodes d'examens et de révisions qu'ils s'empiffraient le plus. Combien de fois n'avaient-ils pas désobéit au couvre-feu pour se rendre notamment dans les cuisines de Poudlard afin que les elfes de maisons qui s'y trouvaient satisfasse leurs ventres affamés. Outre ces délices culinaires dont les gratifiaient les elfes de maison, Ethan adorait particulièrement leurs expéditions à Pré-au-lard, qui leur permettait de se ravitailler dans les boutiques de bonbons de Honeydukes. Il se rappelait encore avec amusement de leurs délicieux chocolats et caramel fait maison, de leurs inégalable et gargantuesque morceaux de nougat moelleux, des inimitables cubes roses de glace à la noix de coco, des toutes ces confiseries fourrées au miel, ainsi que toutes ces impressionnantes étagères multicolores remplis de différentes sortes de bonbons aux milles parfum et de chocolats plus exquis les uns que les autres. Plus jeune que les autres, Ethan n'avait pas le droit de sortir à Pré-au-Lard avant sa troisième année mais il n'attendit jamais cette fameuse troisième année pour se faire le plaisir de traverser les rues de Pré-au-lard avec ses amis, et ce grâce à la découverte d'un passage secret qui reliait directement Poudlard à la cave de la boutique du couple Flume. Une excellente manière de se ravitailler sans avoir à attendre les prochaines sortis à Pré-au-lard, ou pire les deux années obligatoire qu'il était censé attendre. Ethan n'était même pas certain à l'époque que ses parents signeraient le bon de sorti qui l'autoriserait à s'y rendre lorsqu'il serait en âge, et effectivement leur première réaction avait tout d'abord été de refuser, mais Sasha était parvenue à les convaincre que priver Ethan de sorti pour le protéger ne ferait qu'attirer inutilement l'intention sur eux. Bien qu'il s'en fichait, puisqu'il avait la possibilité d'utiliser le passage secret, il était malgré tout heureux que l'Auror se soit montrée convaincante et lui eut permis d'obtenir cette satanée autorisation. La boutiques de Honeydukes n'était pas la seule boutique de Pré-au-lard à faire son bonheur puisqu'il y avait également la célèbre boutique "Weasley, farces pour sorciers facétieux" qui était l’une des filiales de célèbre magasin de farce et attrape de Georges Weasley, l'un des héros de la guerre contre Voldemort. Et enfin, il y avait les Trois balais dans lequel tout le monde venait se retrouver. On y servait de tout, cela allait du jus d’oeillet, au rhum groseille, en passant par le sirop de cerise soda avec une boule de glace et une ombrelle, mais si tous les élèves de Poudlard si rendait c'était avant tout pour y boire sa fameuse bièraubeurre qui avec le recul, était finalement très loin d'être aussi fameuse que ça. Mais à l'époque c'était le lieu où il fallait se rendre, une mauvaise surprise les avait cependant attendu à l'entrée du pub la première fois qu'il avait eut le malheur de vouloir s'y préssenter alors qu'il n'était encore qu'en première année. Une mauvaise surprise qui avait l'apparence d'inutiles têtes réduites parlantes d'elfes qui telle une sentinelle vigilante à laquelle on faisait l'erreur de ne pas prêter garde, interdisait l'entrée aux sorciers de premier cycle. Ni Armand, ni Bridget, n'étaient au courant de ce dispositif anti-intrusion, mais il soupçonnait Sheldon de le savoir et de ne rien avoir dit, heureusement que Bernie avait une fois de plus sauvé la situation en intervenant avant qu'il ne se fasse surprendre par les professeurs qui les accompagnaient et qui aurait pu condamner définitivement ses petites escapades
A l'époque la Bièraubeurre leur paraissait être la meilleure boisson du monde, mais à l'époque seulement, parce qu'ils ne connaissaient rien d'autres... pauvres innocents qu'ils étaient. Heureusement que leurs goûts, les siens en tout cas, avaient bien évolué depuis. Mais le meilleur souvenir qu’il en gardait fut lorsque lors de l'une de leurs expéditions ils étaient parvenus à trouver le moyen d'entrer et surtout de s'aventurer dans la cabane abandonnée qui se trouvait au large Pré-au-lard. De nombreuses rumeurs circulaient autour de celle que l'on avait rebaptisé « la cabane Hurlante ». Des histoires terrifiantes mais qui avait le mérite de susciter autant la peur que la curiosité et entre les deux, c’était bien sur la curiosité qui avait bien évidemment été la plus forte. Personne n'osait s'approcher de ce lieu maudit ni les adultes, ni les plus jeunes et encore moins les fantômes qui n'avaient pourtant plus grand choses à craindre. Il fallait avouer que son aspect intimidant, avec ses fenêtres et ses portes condamnés, et son sinistre jardin abandonné, la bicoque n’était guère engageante et avait tout ce qu'il fallait pour vous faire faire des cauchemars pendant des nuits, mais la curiosité et l'attrait du danger avait été la plus forte. Pendant un an, ils avaient essayé d'y entrer, sans y parvenir, et puis un jour, durant sa deuxième année, pendant la période d'Halloween, ils avaient trouvé le moyen de s'y faufiler...

Si tôt qu'ils franchir le seuil de cette maison, l'envie d'en repartir aussi sec les avait saisit. Et bien qu'ils furent tenter de rebrousser chemin, il s'engagèrent avec une extrême prudence dans l'exploration de cette maison abandonnée. Si son apparence extérieur et toutes les histoires qui l'entouraient avait de quoi vous glacer d'effroi l'intérieur était bien pire encore avec ses meubles renversés et brisés, ses teintures et tapisseries déchirés, sans oublier cette poussière qui vous chatouillait le nez et qui ne cessait de faire éternuer Bridget. Mais le plus effrayant, ce qui les avait tous figé sur place c'était ces traces de griffures qui éventraient certains murs et qui ne laissaient planer aucun doute quand à la présence d'une créature incroyablement dangereuse dans les environs. Les noms des créatures magiques les plus féroces les uns que les autres fusèrent à toute allure comme si les enfants cherchaient à se terroriser davantage encore. Peut-être même qu'un puissant sorcier l'y avait condamné et qu'elle ne pouvait plus en sortir ce qui expliquerait pourquoi ils avaient eut autant de mal à y entrer. La simple idée qu'ils aient pu se trouver dans le repère d'une dangereuse créature leur fit prendre leurs jambes à leur cou. Pourtant, une fois à l’abri, à Poudlard, ils n'avaient eut de cesse d'en reparler encore et encore, cette maison, malgré elle, les fascinait autant qu'elle les terrorisait. Le club avaient fait de véritables recherches pour en apprendre plus sur cette maison, ses origines, ses habitants, ses histoires effrayantes qui en avait découlé et puis bien sur, ils avaient cherché à identifié à quel monstre appartenait les griffures qu'ils avaient aperçu sur les murs. Des traces qui ne tardèrent pas à être identifié comme étant celles appartenant à un loup-garou. L'idée de se retrouver dans un repère de loup-garou les avait presque dissuadé aussi sec d'y remettre les pieds, car si la créature ne se transformait que les soirs de pleine lune, nul ne savait à quel genre d'homme ils avaient à faire. Pourtant, malgré le danger qu'elle représentait ou peut-être à cause du danger qu'elle leur inspirait, cet endroit les attirait inexorablement, ou du moins l'attirait lui. Il était parfait pour organiser leurs réunions secrètes, personne ne risquait de les surprendre ou ne viendrait les chercher ici si l’envie de disparaître les prenait... Après avoir convaincu les plus récalcitrants d’entre eux avec force et argument, ils y étaient retournés et avec une extrême prudence avaient parcouru les lieux de la cave au grenier, en se faisant au passage quelques jolies frayeurs, sans y croiser la moindre âme qui vive. Les lieux étaient abandonnés depuis bien longtemps, et cette maison était idéale pour devenir leur QG. Un QG qu'ils nettoyèrent un minimum à l'aide de nombreux sorts et qu'ils aménagèrent à leur envie, y apportant chacun leur contribution au travers d'objets ou de biens reflétant leurs personnalités. La « cabane hurlante » était devenue leur second chez eux, leur refuge. Ils avaient même été jusqu’à pousser le vice à faire revivre la légende de la cabane pour éloigner de potentiels curieux en faisant claquer les volets à l'aide d'un sort mais surtout en lui faisant à nouveau pousser ses hurlements stridents qui glaçaient d'effroi les plus téméraires. Au début, les enfants évitaient de s'y rendre les nuits de pleine lune mais au fils du temps la curiosité et l'envie de savoir si quelqu'un d'autre occupait leur seconde maison fut la plus forte, mais la cabane n'était plus habité depuis bien longtemps et leur appartenait tout entière.

Ethan avait toujours détesté l'idée d'avoir été contraint de faire ses études à Poudlard, de se faire passer pour un anglais,... il avait toujours eut l'impression qu'on lui avait volé sa vie et que cette vie qu'on lui avait imposé n'était pas la sienne, pourtant, il ne pouvait nier qu'il y avait vécu de très bons moments notamment grâce aux Sphinx et à toutes ces aventures palpitantes qu'ils avaient vécu et qui l'avait aidé à mieux supporter cette vie qu'était désormais la sienne. Jamais il n'aurait imaginé repenser à cette partie de sa vie qu'il avait complètement occulté, mais Raphael égal à lui-même avait ressurgit dans sa vie, subitement, sans crier gare. Un petit sourire taquin se dessina sur ses lèvres en l'observant avec son petit tablier rose, interrompant les bavardages de son ami qui capta son regard autant que son amusement

- Non rien, je repensais à nos escapades chez Honeydukes et surtout à notre « cabane hurlante ». Chaque jour était une véritable aventure... Tu as très bien fait pour la tarte aux pommes elle m'a l'air succulente rien que son odeur est un véritable supplice, lui sourit-il, pour la bièraubeurre n'ai aucun regret, ça ne vaut vraiment pas la peine de s'en souvenir

Sans vraiment laisser le temps à Raphael de s'attendrir sur leurs jeunes années, Ethan enchaîna sur un tout autre sujet et lui présenta non sans une certaine excitation la surprise qu'il avait préparer pour son ami. Lors de leur retrouvailles dans ce club privé, Ethan avait bien constaté à quel point Rome et la chapelle Sixtine en particulier manquait à son ami. Ethan comprenait parfaitement ce que pouvait ressentir Raphael, lui-même regrettait l'existence du Dôme qui les avait séparé à jamais de toutes ces oeuvres d'art inestimables qui étaient désormais perdues à jamais, mais il fallait vivre avec et si c'était regrettable il savait très bien que c'était un mal nécessaire pour ne pas avoir à subir les répercussions de l'ancienne magie libérée par le Conseil des Mages. Pour beaucoup de personnes, dont il faisait parti, le Conseil des Mages n'était pas le véritable responsable de tout ce chaos, il n'avait fait que se défendre et se protéger d'un envahisseur implacable : les Inquisiteurs. S'ils en était là aujourd'hui c'était uniquement de la faute des moldus, une fois encore

Préférant se concentrer sur la réaction de Raphael, ce dernier parvint à chasser sa colère sans même en avoir conscience. Le hoquet de surprise qu'il laissa s'échapper malgré lui de ses lèvres et la stupeur qui pouvait se lire sur son visage ne firent qu'élargir le sourire d'Ethan. L'émotion de Raphael était palpable et se communiquait aisément. Sa réaction ne laissait aucun doute quand au trouble et à l'émotion qui l'envahissait de se retrouver face à ce tableau qui n'était pourtant qu'une fidèle reproduction. Ethan n'était pas peu fier de cette toile qui lui avait prit beaucoup de temps et qu'il avait attaqué le lendemain de leur retrouvailles sur un coup de tête. L'envie de faire plaisir et bien sur le défi que représentait la reproduction d'une telle oeuvre d'art avec sa kyrielle de personnages que Raphael devait connaître par coeur. Tremblant de surprise, c'était à peine si Raphael osa toucher le tableau, mais il ne pu s'empêcher de s'approcher afin d'observer plus à la loupe chaque détail qui y était représenté, sa bouche ne cessant de s'ouvrir toujours plus. Chacune des réactions de Raphael était un pur délice et Ethan se délectait de constater à quel point sa surprise était parvenue à l'émouvoir. Lorsque son regard se détacha finalement de son tableau pour se poser sur lui et qu'il lui balbutia avec effarement ces quelques mots, qui posait une question dont il connaissait déjà la réponse, Ethan ne prit même pas ma peine de lui répondre, se contentant d'afficher un étincelant sourire satisfait que Raphael décrypta aussitôt. Epoustouflé, l'homme resta complètement interdit, impressionné par ce qu'il qualifiait lui-même comme étant un don.

- Si tu savais... ne put-il s'empêcher de lui confier dans un petit sourire complice et roublard.

Ethan n'avait pas l'intention d'en dire plus, mais son regard parlait pour lui et Raphael le connaissait suffisamment pour deviner ce que cela sous-entendait. Des reproductions d'oeuvres d'art il en avait fait des tonnes, il peignait chaque jour pour améliorer continuellement sa technique. Son but était de toujours tendre vers la perfection et de gruger les plus grand experts. Le jour où on lui dirait que le tableau qu'il venait de reproduir n'était pas un tableau de maître mais LE tableau, l'oeuvre clé de celui dont il aurait reproduit l'oeuvre, il saurait que rien ne serait plus gratifiant que ce moment. Il avait déjà eut sa petite satisfaction personnelle le jour où il était parvenu à reproduire un faux parchemin Egyptien que les plus grands experts avaient bien mit deux semaines à identifier avant de révéler qu'il s'agissait d'un faux. Loin d'être déçu de constater que sa reproduction avait finalement été identifié comme étant une copie, Ethan était ravi de constater que les plus grands noms s'étaient pris la tête durant deux semaines pour savoir s'ils avaient à faire à un vrai ou un faux document. Il ne faisait pas ça pour l'argent, juste pour le plaisir et ce besoin persistant de toujours être le meilleurs en tout.
Et puis il y avait ces fois également où ses talents lui avaient permis de sauver la mise de sa soeur ou de lui-même comme cette fois où Kevin et Themis travaillaient sur un trafic doeuvre d'art dans laquelle était impliqué Allison. Si le Fragonard était authentifié comme étant un vrai, elle tombait, alors Ethan avait fait une reproduction à l'identique en le vieillissant suffisamment pour le faire passer pour un vrai, mais pas trop afin qu'on puisse l'authentifier de justesse comme étant un faux, puis, avec Allison et Logan ils avaient échangé les deux tableaux. Le tableau avait soumis à l'un des plus grands experts du pays et ce dernier du premier coup d'oeil avait émit l'hypothèse qu'il s'agissait bien d'un vrai. Ce ne fut qu’après une étude minutieuse et très poussée, qu’il s'était avéré être bel et bien un faux. Non seulement Allison était lavé de tout soupçon, mais en plus ils avaient récupéré le Fragonard. Il sentait bien les regards soupçonneux de Thémis et Kevin à son encontre dans cette affaire mais ils ne pouvaient rien prouver et ce n'était pas lui qui avouerait quoique ce soit. Outre ces deux satisfactions majeur, il avait bénéficié d'une troisième de l'expert lui-même qui avait confié devant lui à Thémis et Kevin qu'il n'avait jamais rien vu de tel et que la personne qui avait peint ce faux allait rendre son travail beaucoup plus palpitant. Ethan avait eut bien du mal à dissimuler son petit sourire satisfait devant ses douces paroles qui flattait son orgueil.

- Je suis content qu'il te plaise, je l'ai fais pour toi. Mais si jamais tu souhaites autre chose, n'hésites pas à demander ce sera avec plaisir.

Peindre était un plaisir, mais peindre pour les gens qu'il aimait était un plaisir encore plus rare et incontestablement plus grand. Après avoir confié le tableau à Raphael, il prit son portable qu'il posa sur la petite table en formica à coté de son chapeau afin de l'avoir bien en visuel en cas de message, puis il retira sa veste et l'installa au dos de sa chaise avant de prendre place

- Alors, fit-il avec une impatience non dissimulée un sourire goguenard aux lèvres, en tapotant légèrement la table de ses doigts, racontes-moi. Comment s'est passé ton fameux rendez-vous ?

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty12.12.16 12:56


   

The soundtrack of falling in love




Discuter du bon vieux temps avec Ethan suffisait d'ordinaire à le mettre d'humeur enjouée, mais aujourd'hui Armand avait simplement l'impression que tout lui souriait. Il avait eu le sentiment en se réveillant qu'il allait passer une merveilleuse journée, et jusqu'ici tout se déroulait à la perfection. Et le cadeau somptueux que venait de lui faire Ethan y était également pour beaucoup.


« Je vais lui préparer un bonne place dans l'église, pour que tout le monde puisse venir l'admirer. »
Il ne put étouffer un ricanement enjoué. « Il est tellement majestueux, et encore j'ai hâte de le découvrir à sa taille réelle. Décidément entre ton tableau et la fresque de mademoiselle Thomson, mon église va gagner en cachet. Tu es terrible, maintenant les gens vont se mettre à penser que j'ai découvert la pierre philosophale... Tsss tu aurais vu le bazar que ça a mit au Prieuré de Sion... Trois malheureuses rénovations un peu trop clinquantes et tout le monde crie au complot ! Misère, j'espère que tu n'es pas en train de me mettre dans une situation aussi inconfortable. »

Il ria de bon cœur et posa l'impressionnant tableau contre le mur. Puis il fit quelques pas afin d'avoir suffisamment de recul pour mieux l'admirer. Il pouvait se perdre pendant des heures dans sa contemplation. Ce qui était un gage de la maîtrise du copieur, car l'original avait lui aussi ce même pouvoir magnétique. Combien de nuits étaient il resté planté là à l'admirer ? A la seule lumière de sa baguette, la chapelle prenait des airs de caverne remplie de monstres fabuleux et de géants. Si seulement Ethan avait pu voir ça. Il savait qu'il aurait été sensible à la beauté et à la magie qui régnait dans ce lieu. C'était tellement bête d'avoir manqué cette occasion. Mais la vie était faite de bons et de mauvais choix, et c'était une autre personne qu'il avait amené dans ce lieu sacré. Aujourd'hui il le regrettait, et si ça avait été à refaire, nul doute qu'il aurait prit un autre tournant.


« Tu sais Ethan, je crois que tu devrais penser sérieusement à la restauration d’œuvres d'art. C'est très mal payé et c'est un travail de fourmi je te l'accorde, mais si tu aimes vraiment notre patrimoine tu comprendra que c'est une occasion d'utiliser ton talent pour faire le bien. Tu est un copiste hors pair, et tu apporterai tellement en soignant et protégeant les peintures. Si Dieu le désire, un jour le Dôme s'ouvrira, et lui seul sait dans quel état nous découvrirons notre Europe. J'aimerai que tu sois à mes côtés pour préserver et restaurer tout ce qui en aura besoin. Chaque jour je prie pour que le Seigneur protège notre bibliothèque, et il en va de même pour toutes ces choses sublimes. Je ne dis pas que les vies humaines sont négligeables, mais cela va au delà. Ces œuvres sont immortelles, et nous ne sommes que des passants à leurs yeux. Mais si nous pouvions puiser en nous suffisamment d'humilité pour nous consacrer à leur protection, je crois alors que nous serions des hommes de bien. C'est ce que je tente de faire avec les livres, du mieux que je peux. A chaque grande catastrophe des hommes ont donnés de leur personne pour que ces œuvres soient transmisses jusqu'à nous. Aujourd'hui c'est à notre génération de répondre à son devoir. A t on avis Ethan, y a t il une cause plus honnorable que celle ci ? Tu m'as demandé ce que je souhaitais, alors voici. Promet moi simplement d'y réfléchir, et si telle est ta décision, de répondre présent le jour où nous aurons à agir. »


Il s'était retourné, quittant la copie des yeux et fixant son ami avec intensité. Oui si tout avait été à refaire c'est lui qu'il aurait choisi pour contempler les fresques. Il le méritait plus que n'importe qui, il avait été son ami le plus proche et une personne de bien. Malheureusement lui même s'était laissé corrompre, et sa seule consolation était qu'aujourd'hui il avait suffisamment de recul et de maturité pour regretter amèrement les égarements de sa jeunesse.

En proie à ces pensées culpabilisantes, il allait remplir d'eau le réservoir de sa cafetière, et ajouta deux cuillerées de café avant de la mettre sur le feu. Ethan quant à lui s'installait à table, avant de lui poser la question fatidique avec un petit sourire taquin à peine contenu. Armand se sentit sursauter, ce qui manqua de lui laisser échapper une tasse des mains.


« Oh Sainte Marie merci ! Je ne savais pas comment aborder le sujet ! J'ai un peu honte et en même temps je me sent tellement tellement heureux ! » Son ton était euphorique, presque nerveux. Et plus il se laissait aller à ses émotions, et plus son accent italien chantant et insupportable remontait à la surface.

« C'était magique... » Il soupira d'aise, alors qu'un sourire béat éclairait son visage.

« Reprenons depuis le début sinon ça risque d'être incompréhensible ! Oh mon Dieu comme ce garçon est adorable... Je l'aime tellement... Le début oui ! Je devais aller le chercher chez lui à Bismarck pour que l'on aille ensemble au cinéma. Il habite tellement loin ! Mais bon, au moins je ne risque pas de tomber sur quelqu'un de la paroisse quand je suis là bas. Et bref, il se se trouve que j'étais un petit peu en avance, mais bon pas de beaucoup alors j'ai attendu au pied de l'immeuble. J'avoue que j'aurais bien aimé monter pour voir comment c'est chez lui... Mais qu'est ce qui me prend de dire ça, c'est tellement mal placé ! Ethan si tu savais comme c'était difficile de rester à une distance bienséante de lui. Intérieurement je mourrais d'envie de le toucher, mais il est tellement timide ! Je n'ai jamais vu quelqu'un comme ça ! On dirait qu'il est sur le point de se liquéfier dès qu'on  lui adresse la parole. J'avoue que je ne suis pas non plus une personne très expansive, mais quand même je ne pense pas être délicat à ce point ! C'est très déstabilisant, d'autant que dans notre correspondance ça ne se remarquait pas du tout. J'avais l'impression d'être avec une personne complètement différente que celle à qui j'écris. Bref, j'attendais devant chez lui qu'il soit l'heure, et là je vois courir vers moi en se précipitant, c'était tellement adorable ! Parfois il peut se montrer très spontané et sincère, ça me rend complètement fou... Mais je suis un homme distingué et je n'en ai rien laissé paraître ! D'un autre côté c'est un peu stupide parce que du coup il ne se doute pas ce que je ressent... Ou peut être si mais juste un peu. Comment est ce que tu aurais agit avec une fille vraiment très timide toi ? »
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Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty30.12.16 14:04



Fais de ta vie un rêve et de ton rêve, une réalité



Ethan savourait se moment d'euphorie qui s'était emparé de Raphael depuis qu'il avait compris que ce tableau lui était bel et bien destiné. Il ne s'agissait que d'une simple copie, pourtant Raphael le chérissait déjà comme s'il s'était agit de l'oeuvre original et rien n'aurait pu lui faire plus plaisir, ni satisfaire autant son ego que le sourire comblé et le regard admiratif que portait un connaisseur tel que Raphael sur oeuvre dont il ne parvenait visiblement plus à décrocher. Ses yeux parcouraient chacun des personnages présent, chaque détails, que composait ce tableau enchanté et enchanteur. Ethan lui-même devait reconnaître qu'il n'était pas peu fier de sa reproduction qui frisait la perfection. Un petit rire satisfait s'échappa de ses lèvres en entendant le locataire des lieux lui assurer que ce tableau aurait une place de choix dans son église pour que tous puissent l'admirer, un rire qui cessa cependant de résonner lorsque Raphael évoqua la fresque que devait lui réaliser une certaine Miss Thompson. Ce nom l'apostropha à un tel point que c'est à peine s'il prêta attention à la petite plaisanterie du Poufsouffle concernant les célèbres rénovations qui avaient mis le prieuré de Sion en émoi. Ethan n'aurait probablement pas manqué de réagir à cette référence si le nom que venait de citer Raphael ne l'avait pas interpellé de la sorte. Ethan connaissait également une brillante artiste-peintre qui portait ce nom mais elle résidait à New-Phoenix et n'avait aucune raison apparente de se trouver ici, si loin de chez elle, de plus Thompson était un nom très courant il y avait fort peu de chance que l'artiste en question que Raphael venait d'évoquer et celle que lui-même connaissait soit une seule et même personne, pourtant Raphael était parvenu à l'intriguer et à éveiller sa curiosité naturelle

- Quelqu'un va te peindre une fresque ? Ouahhh, fit-il sincèrement impressionné alors que son ami gloussait de satisfaction en déposant la peinture contre l'un des murs sans parvenir à s'arracher de sa contemplation, c'est une sacrée entreprise. Tu as dit que l'artiste s'appelait Thompson ? C'est amusant je connais moi-même une artiste talentueuse qui porte ce nom de famille, sauf qu'elle, elle n'est pas de la région, elle vient de New-Phoenix où elle tient une galerie d'art, lui confia-t-il tout en observant scrupuleusement chacune des réactions de son ami

Contrairement à lui, Raphael avait toujours été un véritable livre ouvert. Il était absolument incapable de dissimuler ses sentiments ou son ressenti. Si quelque chose ou quelqu'un lui déplaisait cela se voyait tout de suite, et il en allait de même à l'inverse, ou encore lorsqu'il était effrayé ou surprit, comme dans le cas présent puisqu’il était clair à présent qu’ils évoquaient la même personne. Cette fois, ce fut lui qui laissa parler sa stupéfaction avant même que Raphael n'ait le temps de prononcer le moindre mot

- Alice ? Mais comment la connais-tu ?

Cela paraissait si impensable et pourtant c'était bien d'elle dont il était question, de la charmante et très réservée Alice. Ethan l'appréciait beaucoup, elle était le reflet d'une époque qui avait désormais disparu et discuter avec elle des heures durant de peintures et de certains artistes qu'elle avait eu la chance de côtoyer de leurs vivants au regards de tous ces siècles qu'elle avait traversé, apportait son lot de conversations intarissables, tout comme en cet instant avec Raphael qui parvint à le surprendre comme lui seul savait le faire en lui faisant part d'une de ces suggestions dont il avait le secret. Ethan avait relevé son regard avec étonnement sur Raphael, qui enthousiasmé par son idée et par sa passion, mit les formes nécessaires pour tenter de le convaincre de restaurer des oeuvres d'art qui en auraient sûrement besoin lorsque le Dôme disparaîtrait... « s'il venait disparaitre de leur vivant », songea-t-il pour lui-même soucieux de ne pas blesser son ami. L’amour de Raphael à l’égard de toutes ces oeuvres d'art aujourd'hui perdues était aussi palpable que la sienne et sa passion était si communicative qu'Ethan ne put qu'approuver d'un signe de tête dans un sourire qui s'élargissait toujours plus, même s’il n’avait pu s’empêcher de tiquer lorsque son ami lui avait fait remarquer que c’était une occasion unique que de mettre son don à contribution pour faire le bien, comme s’il savait que ce n’était pas tout à fait ce à quoi il l’employait.

- Je sais bien, le rassura-t-il alors que Raphael s’était cru un instant obligé de souligner qu’il ne se désintéressait pas de la survie des êtres humains. C'est un très beau projet, approuva-t-il, je te promets que le moment venu j'y penserais.

Ethan n'avait jamais songé à exercer son don dans une telle entreprise et en vérité ce n'était absolument pas dans ses projets. Il avait beau être capable de rester à contempler des heures durant une œuvre de grand maître qui pouvait sincèrement le toucher, prendre un plaisir infini à réaliser une copie conforme qui frisait la perfection au point de dérouter les plus grands experts, récupérer et restaurer s’il en était des œuvres qui en avait le plus grand besoin pour son propre compte, tout ça ne lui posait aucun problème mais faire de la restauration sa vocation, il savait que ce n’était pas pour lui. C’était difficile à expliquer même pour lui mais ce qu’il aimait dans ce qu’il faisait outre son amour inconditionnel envers ces pièces rarissimes de collection c’était le défi que cela représentait qui l’exaltait et le motivait. Il était le genre d’homme qui était incapable de rester en place, qui s’ennuyait très vite et qui avait un besoin permanent d’être stimulé. Bien sûr, il lui arrivait de perdre la notion de temps lorsqu’il peignait parce que c’était sa passion, mais il y avait tout un monde entre peindre ou reproduire une œuvre et la restaurer, et la restauration n’était clairement pas pour lui. Pas en tant qu’activité rémunéré du moins, de plus comme le soulignait si justement Raphael, c’était très mal payé, si mal payé qu’il n’aurait même pas de quoi s’acheter ses cravates, or contrairement à son ami qui pouvait se contenter du peu qu’il avait, Ethan aimait mener la grande vie et n’était pas prêt d’en changer. De toute manière, le travail qu’il occupait actuellement le comblait autant qu’il l’occupait et cela n’irait sûrement pas à s’arrangeant dans les années à venir si tout se passait tel qu’il l’envisageait. N’ayant cependant pas à coeur de décevoir Raphael, ni envie de débattre sur un hypothétique avenir qui était très loin pour le moment de se réaliser, il avait préféré éluder la question en répondant plus ou moins favorablement sans pour autant faire de promesse. De toute manière, cela faisait déjà 10 ans que le Dôme existait et même s'il ne désirait pas briser les espoirs de son ami, il était encore parti pour durer bien quelques années supplémentaires, nul ne garantissait que l’Europe serait à nouveau accessible de leur vivant.

Laissant à Raphael le soin de leur préparer ce café dont il avait tant vanté les mérites, Ethan en profita pour aborder directement et sans détour, un sujet qui l’intéressait au plus haut point et qui outre le plaisir de partager un bon café avec son ami d’enfance s’avérait être l’une des raisons principales pour laquelle il se trouvait ici. La réaction de Raphael ne se fit pas attendre et un petit sourire amusé se dessina sur les lèvres fines d’Ethan lorsque ce dernier remarqua que troublé par sa question, son ami fut bien prêt de laisser la tasse qu’il tenait dans ses mains lui échapper. Armand laissa échapper un petit rire nerveux tout en lui faisant part de son bonheur évident. La main devant sa bouche, Ethan ne quittait pas son ami de ses yeux rieurs. Sur ce point non plus, Raphael n’avait pas changé, aussi loin qu’il se souvienne il n’avait jamais été capable de contenir ses émotions, il pouvait s’emballer pour un petit rien, et passer d’un bonheur euphorique au chagrin le plus abyssale. Son petit accent italien qui refaisait surface au fur et à mesure qu’il laissait ses émotions s’emballer, ce sourire béat et les yeux remplis d’étoiles qui le transfiguraient littéralement, étaient autant de signes qui ne trompaient pas et qui était là pour conforter, si cela était encore nécessaire, à quel point Raphael était sur son petit nuage.

Rieur mais avant tout sincèrement heureux pour son ami, il écouta ce dernier lui parler de Thomas et des sentiments que le petit éditeur avait fait naître en lui. Il devait avouer qu’il donnerait cher pour voir ces deux-là ensemble, cela devait être quelque chose, entre d’un coté Raphael qui devait avoir beaucoup de mal à contenir tous les sentiments que Thomas lui inspirait et ce dernier si introverti… Peut-être pas si introverti que ça d’ailleurs. A sa grande surprise, il découvrit que le moldu s’était précipité à sa rencontre si tôt qu’il l’avait aperçu depuis la fenêtre de son appartement. Voilà bien un comportement qu’il n’aurait jamais songé imaginer associer à ce modeste petit moldu. Son petit sourire espiègle s’agrandit en entendant Raphael lui confier combien il lui avait été difficile de se tenir à une distance respectueuse du jeune éditeur alors même qu’il désirait uniquement faire l’inverse.

- Ah ça ! Opina Ethan d’un signe de tête alors même que Raphael lui expliquait à quel point Thomas donnait toujours cette sensation assez désagréable de se décomposer à la moindre remarque au moindre geste

Ethan n’aurait jamais pensé que Thomas Pea soit capable de la moindre spontanéité mais force était de constater que pour une fois il avait tort et que ce garçon pouvait faire preuve de ressources impensable en présence de Raphael. Le fait qu’il court le rejoindre en début de soirée puis qu’il l’embrasse à la fin de cette même soirée c’était du domaine de l’impensable et pourtant… même s’il devait bien reconnaître qu’il avait toujours du mal à y croire, heureusement qu’il connaissait suffisamment son ami pour savoir qu’il était incapable de lui mentir sans quoi il n’aurait pu s’empêcher de douter de ses dires. Passant son index sur ses lèvres, il réfléchit en grimaçant légèrement avant de répondre à la question de son ami

- En présence d’une femme réservée, je cherche avant tout à la mettre en confiance et pour se faire le mot d’ordre c’est de la faire rire. Si tu sais faire rire une femme, tu as déjà parcouru la moitié du chemin, mais comme tu t’en doutes ce n’est pas le tout, sans quoi tu termines en simple ami dans le meilleur des cas. Si elle me plaît, je le lui fais comprendre au travers de plusieurs petits signes comme des regards, des gestes, des sourires, des allusions, mais sans pour autant brusquer les choses. Si je vois qu’elle est réceptive, je continue sur ma lancée afin qu’elle se sente vraiment en confiance. Je l’incite à me parler d’elle, à se dévoiler. Lors du second rendez-vous, je la charme en la surprenant, en venant à son travail avec un déjeuner que j’aurais cuisiné uniquement pour elle si elle m’a confié ne manger que des plats surgelés entre midi ou ne pas avoir le temps de déjeuner. Ce sont en général les petites attentions qui encouragent les personnes à s’ouvrir un peu plus à nous, à présent… dans le cas de Thomas Pea le chemin risque d’être un peu plus long et moins évident mais le principe reste le même

Croisant le regard interloqué de Raphael, qui ne lui avait jamais révélé le nom entier de celui qui faisait battre son cœur, Ethan observa son ami avec malice avant de reprendre la parole

- Ah oui, je crois que je n’ai pas eu l’occasion de t’en parler puisque je n’ai découvert que hier soir l’identité de ton soupirant mais oui, je connais Thomas Pea depuis plusieurs années. On s’est rencontré au cours d’une enquête quand j’étais encore Auror et on a gardé contact. C’est quelqu’un de très introverti qui manque cruellement de confiance en soi et ça, ce n’est pas prêt de changer. C’est un angoissé chronique qui fait d’une montagne un rien. Pour le mettre à l’aise tu dois gagner sa confiance en douceur, sans précipiter les choses, aller à son rythme. Intéresses-toi à lui, à ce qu’il aime, à sa sœur, mais ouvre-lui également la porte à un monde qu’il ne connaît pas et dont il ignore tout. Accordes-lui de l’intention, ouvre ses horizons, sors-le de ses habitudes, partage ton univers, quelque chose d’unique et de spécial qui, lorsqu’il les verra, lui fera immanquablement penser à toi.

Séduire Thomas Pea n’était pas si difficile en soi, lorsque l’on y réfléchissait. C’était un être fragile, facilement manipulable qui avait constamment besoin d’être rassuré et pris par la main. Le chemin était long mais une fois que vous obteniez sa confiance elle vous était définitivement acquise

- Refrènes un peu tes impulsions, mais je ne pense pas que tu auras trop à attendre, vu comme c’est parti et au vu de tout ce que tu m’as raconté, c’est plutôt bien parti entre vous deux. ça me fait plaisir pour toi, vraiment, Thomas est quelqu’un de bien, vous vous correspondez parfaitement

Il ne comprenait sincèrement pas ce que Raphael pouvait trouver à un homme aussi fade que celui-ci mais il reconnaissait volontiers que leur tempérament doux et leur passion commune pour les belles lettres et la lecture ne pouvait que les rapporcher

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty12.01.17 10:56


   

The soundtrack of falling in love




Armand était d'humeur aimable, et si chaque jour que Dieu fait pouvait être aussi beau que celui ci, alors clairement il avait une chance d'être le plus heureux des hommes. Le prêtre servit le café à son ami, qui semblait vivement intéressé par les quelques travaux de décoration qu'il envisageait.

« Oui en effet, sur tout le long du mur nord. Je lui laisse carte blanche, enfin pratiquement. Elle a l'air de savoir ce qu'elle fait, mais on discute encore ensemble du choix du sujet. »

Il releva la tête, regardant Ethan avec des yeux ronds. Puis la surprise lui passa. C'est vrai qu'il avait des relations, et cette coïncidence l'amusa.


« En effet, Alice Thomson de New Phoenix. Tu connais vraiment tout le monde. C'est l'une de mes paroissiennes les plus dévouées, figure toi. Et pour toi ? J'espère que tu ne vas pas me dire que c'est une de tes conquêtes, ou que tu nourrit des projets galants envers elle. C'est une demoiselle très honnête et très pieuse, et elle n'a rien à faire avec un charmeur comme toi. Du sucre dans ton café ? »

Il lui tendit sa tasse et s'assit. Certes Alice avait une âme d'une pureté telle qu'elle l'avait subjuguée, mais maintenant elle ne vivait plus qu'en arrière plan dans son esprit qui était accaparé par le souvenir d'une autre personne. Depuis qu'ils s'étaient mit à sortir ensemble, Thomas Pea était devenu sa principale obsession, et malheureusement pour lui Ethan était le seul à pouvoir écouter ses confidences. Il avait beaucoup de respect et d'admiration pour son ami d'enfance, et avait même parfois tendance à l'idéaliser comme le mec idéal. Il lui demanda donc des conseils, qui hélas ne lui apportèrent pas franchement satisfaction. Appuyant son menton sur sa main, il ne pouvait s'empêcher d'intervenir à tout ce qu'il lui proposait.


« Oui mais toi tu as un charme fou ! Alors que moi je ne suis franchement pas drôle... ou alors à mes dépends. Et ça ce n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler un atout. Je crois que les seuls fois où j'ai réussi à le faire sourire un petit peu, c'était bien malgré moi je t'assure, en lui sous entendant des propositions un peu trop légères. Oui j'avais bu un peu, rétrospectivement c'était peut être une erreur. Sainte Marie, mais quelle image il doit avoir de moi... »

Il baissa le regard, l'air dépité. Pendant ce temps là Ethan essayait de lui expliquer une façon élégante et attentionnée de draguer, avec un exemple simple. Pourtant il n'était guère convaincu, et avait la sale impression de revenir de longues années en arrière dans ces discussions stériles autour de la table du club de mots croisés.

« Ethan ce n'est pas possible... Je ne suis pas toi. Regarde, si tu te rend sur le lieu de travail de ta petite amie, c'est un tableau absolument charmant. Mais si moi je fais ça, je passe pour un pervers ! C'est tout de suite horriblement intrusif ! Et puis nous sommes deux hommes, même si pour nous ça ne compte pas, les gens prennent notre relation de façon totalement différente. Je ne connais pas ses collègues, et il est hors de question de le mettre dans une situation désagréable en nous exposant. Cela peut totalement dégénérer, et qu'il soit harcelé ou critiqué par ses collègues serait la pire des catastrophes. J'ai vite comprit que son travail était quelque chose de très important pour lui. Je ne vais certainement pas me mettre dans ses affaires, tout comme je n'aimerai pas qu'il ne se mette dans les miennes. Tu imagine ? S'il débarquerait ici pendant que je reçois du monde... Nous serions tout les deux dans une situation vraiment très désagréable. » Il soupira, à présent parfaitement déprimé. « Et puis il est si sensible, je ne suis pas sur que la moindre surprise lui fasse réellement plaisir. Au contraire, à chaque fois que j'ai essayé d'aller vers lui avec des petites attentions, cela le mettait très mal à l'aise. Et au final je ne sais pas s'il les a apprécié... »

Il acquiesça quand Ethan le consola en lui confirmant que les choses devaient prendre leur temps. Au fond ce n'était vraiment une consolation... Lui mourrait d'envie de le voir tout les jours, de parler avec lui et de l'embrasser un peu plus longtemps que le quart de seconde qu'il lui avait accordé.
Armand repensait tendrement à ce baiser, et espérait secrètement qu'il y en aurait beaucoup d'autres. Quand soudain Ethan rattrapa son attention en lui avouant qu'il connaissait personnellement son soupirant.


« Vraiment ?! Tu connaissait un homme aussi adorable depuis des années et tu ne me l'avais jamais présenté ? Certes on s'est retrouvé il y a peu mais tout de même... Tu te rend compte du nombre de rencontres que je peux faire en restant ici toute la journée ? Et bien c'est pas beaucoup... » Le portrait qui suivit lui sembla parfaitement ressemblant. Introverti, manque de confiance en soi, angoissé, oui on parlait bien de la même personne. « D'un rien une montage. Désolé de te reprendre mais tu as dit le contraire... Tu as tout à fait raison, même si son rythme pour l'instant je ne le comprend pas vraiment. Il ne vient pas vers moi, et en même temps il ne me repousse pas non plus. Mais si je vais un peu trop loin j'ai peur de le brusquer. Je déteste cette façon qu'il a de se méfier de moi, comme s'il n'arrivait pas à réaliser que non, les gens autour de lui ne lui veulent pas forcément du mal... »

Il se leva et alla chercher un couteau pour couper la tarte. Le motif en rosace des pommes était particulièrement beau et complexe, et il ne voulait pas couper ça n'importe comment. Et puis il tenait à faire des fractions égales. Posant la lames à différents endroits, il réfléchissait, avant d'être saisi par un éclat de rire.

« Calmer mes pulsions vraiment ? Je me demande qui me conseillait de me glisser dans son lit si l'occasion se présentait... Et non malheureusement elle ne s'est pas présentée, du coup je n'ai pas eu à affronter ce cas de conscience. Il m'a limite claqué la porte au nez, je crois qu'on ne peut pas faire plus clair comme message. D'ailleurs je me demandais... toi qui le connais depuis longtemps, tu sais s'il a déjà eut d'autres personnes dans sa vie ? … C'est un peu osé comme question, mais quand je vois sa façon d'agir, et sa pudeur... et d'autres signes vraiment fort de timidité, je me demande même s'il a déjà... euh comment dire ça de façon élégante ? Enfin tu comprend bien de quoi je parle. …Enfin j'espère que tu comprend parce que ça me mettrai très mal à l'aise de partir sur une explication... »


Ses joues et ses oreilles avaient prit une teinte rouge, et il semblait bloqué dans sa tentative de couper cette foutue tarte.
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty22.02.17 12:21



Fais de ta vie un rêve et de ton rêve, une réalité



Ethan avait avancé le nom d'Alice sans trop y croire uniquement parce qu'elle correspondait à sa description, mais il était très loin d'imaginer que la route de son ami avait croisé celle de la belle artiste. La confirmation de ses soupçons le laissa d'ailleurs sans voix. Comment avaient-ils pu se rencontrer ? Dans quelle circonstance ?!! Santa Fe se trouvait à des kilomètres de New-Phoenix ! A bien y réfléchir et vu la richesse culturelle de la ville qui possédait quelques unes des plus intéressantes galerie d'art qui lui eut été donné de voir, finalement cette coïncidence n'était peut-être pas aussi improbable et incongru qu'il ne le paraissait de prime à bord. Par contre, le fait que les pas d'Alice la conduisent jusqu'ici, dans cette église, ça, il ne se l'expliquait toujours pas. Un petit rire léger s'échappa d'Ethan alors que Raphael s'exclamait exactement la même chose que lui-même pensait de son ami. Raphael ne le savait pas encore mais leurs connaissances communes étaient très loin de s'arrêter à la délicieuse Alice. Un rire qui redoubla lorsque son ami s'inquiéta de connaître la nature de leur relation.
Alice était incontestablement une très belle femme qu'il n'aurait certainement pas rechigné à séduire si elle ne s'était pas avéré être un vampire. Non pas qu'il ait un quelconque préjugé sur eux, la relation qu'il entretenait d'ailleurs avec Milady était la pour le prouver, mais la maîtresse du Fang' était très différente d'Alice car si l'une s'était parfaitement adapté à leur époque, Alice était le reflet même de la sienne. Si la jolie rousse s'était parfaitement adaptée aux nouvelles technologies moldus son éducation elle, restait encrée à son époque. Alice était bien trop pur et beaucoup trop prude pour qu'il jette son dévolu sur elle sans en être amoureux fou. Des sentiments que la belle était très loin de lui inspirer puisque seule une jolie brune avait capturé son coeur...

- Non rassures-toi, nos rapports sont purement artistiques, j'aime beaucoup ce qu'elle fait. Je ne sais pas si tu as déjà eut la chance d'admirer ses tableaux mais ils sont remarquables, j'apprécie particulièrement sa sensibilité, quand à sa galerie, elle est des plus plaisantes et agréables qui m'ait été donné de visiter. Alice possède un don certain pour dénicher de jeunes talents. Le tableaux que j'ai dans mon bureau provient d'ailleurs de sa galerie.

Ethan se rappelait de la première fois qu'il l’avait rencontré quelques années plus tôt quand il ne vivait pas encore à Washington. Il vivait avec Thémis et il avait été amené à se rendre dans sa galerie suite à une affaire concernant la mise en circulation de nombreuses et fausses oeuvres d'arts censées se trouver en Europe. Ils avaient fini par sympathiser tout naturellement , Alice étant vraiment une personne à part. Et ce fut ainsi qu'Ethan ainsi pu découvrir quelques pièces de la collection personnelle de l'artiste, car avant d'être une découvreuse de talents, Alice était elle-même une artiste accomplie. Elle avait été la seconde personne à s'intéresser réellement à son travail et à lui réclamer des oeuvres originales, après avoir vu ses faux tableaux pour coincer les receleurs. La première à l'avoir fait et à l'avoir encouragé dans ce sens étant celle qui partageait sa vie à l'époque. Lorsqu'il lui avait avoué avoir très peu d'oeuvres originale la rousse qui aurait souhaité l'exposer, n'avait pas manqué d'afficher son étonnement en entendant cet aveu, avant de se reprendre et de faire part de son opinion à ce sujet.

- C'est dommage. Pourquoi ? Avec le talent que vous avez vous pouvez tout faire.

Ethan avait été surpris par sa question et était resté muet durant un instant, incapable de lui fournir une réponse correct. Pourquoi ? Il n'en savait rien lui-même. Parce qu'on ne l'avait jamais poussé ou encouragé dans cette voie ? Parce qu'il ne s'agissait à ses yeux que d'un passe-temps et qu'il n'avait aucune prétention dans ce domaine ? Parce qu'il aimait relever les défis ? Parce que la solution de facilité était toujours la plus évidente et qu'il était toujours plus facile de copier que de créer ? Parce qu’il n’aimait pas être jugé et soumis à la critique ? .… Il y avait tant de raisons mais aucune qui le satisfaisait réellement
Plutôt que de lui répondre, il s'était contenté de hausser les épaules dans un sourire désarmant, une manière pour lui d'afficher une certaine désinvolture pour dissimuler qu'en réalité il avait été très touché par ses paroles qui résonnaient comme un échos en lui en songeant à Thémis qui lui avait réclamé un tableau original quelques semaines plus tôt et qui, après avoir vu le tableau qu’il avait peint d’elle, l’avait encouragé à poursuivre dans cette voie.
Depuis cet échange Alice et lui avaient tissé une certaine relation d'amitié essentiellement basé sur leur amour des oeuvres d'art et de la peinture en particulier. Lorsqu'il la voyait, la jeunesse de ses traits et sa beauté lui faisait oublier qu'elle était un vampire vieille de plusieurs siècles, mais lorsqu'il l'écoutait parler, il réalisait à quel point elle était bien plus vieille et expérimentée que lui, et qui avait eut la chance de cotoyer quelques uns des plus grand artistes des époques qu’elle avait traversé. Les rares fois où il acceptait de lui dévoiler une oeuvre originale, il avait la sensation d'être à nouveau un enfant qui scrutait la moindre de réactions de son professeur dans l'attente d'une éventuelle approbation.

- Sans sucre merci,
lui répondit-il avant de lui poser la question que les souvenirs de sa propre rencontre avec la vampire avait éveillé en lui. Mais comment vous êtes-vous rencontré ? Et comment en êtes-vous venu à cette fresque ? En tout cas, je peux t'assurer qu'avec Alice aux commandes je ne doute pas qu'elle sera remarquable, tu n'aurais pas pu mieux choisir.

Si Alice Thompson était à ses yeux un sujet de conversation bien plus intéressant que l'insipide Thomas Pea, il devait avouer que la soirée sur laquelle son ami avait misé tant d'espoir l'intéressait sincèrement et tant pis s'il devait se coltiner du Thomas Pea dans le tableau. Ethan ne pu cependant s'empêcher de se demander pourquoi Raphael lui avait demandé quelques conseils en matière de séduction puisqu'il trouvait systématiquement quelque chose à redire à tout ce qu’il lui disait. Lui jetant un regard accompagné d'un sourire indulgent, Ethan le repris

- Arrêtes de te mettre martèle en tête, s'il avait vraiment une aussi mauvaise image de toi il ne t'aurait sûrement pas embrassé, et puisqu'on y arrêtes aussi d'analyser et de décortiquer toutes tes réactions ou les siennes. Vous avez passé un agréable moment et c'est tout ce que tu dois retenir de cette soirée

Alors qu'Ethan lui donnait un exemple sur sa manière de charmer une personne Raphael ne parut guère convaincu avant d'objecter avec force et conviction. Lui adressant un regard bienveillant il ne pouvait s'empêcher de sourire au fond de lui en se disant que malgré les années et tout ce qu'ils avaient pu vivre comme expérience, Raphael était toujours le même. Et si son plaidoyer au début prêtait immanquablement à sourire, la suite par contre lui rappelait des moments douloureux. Non pas vis-à-vis de lui-même, mais de Raphael. Ils n'avaient heureusement jamais connu cette époque où l'on traitait les homosexuels comme des criminels mais certaines idées reçues, et certaines mentalités étaient difficiles à changer. On avait beau vivre dans un monde où l'on se prétendait très ouvert d'esprit, le conflit, vieux de 30 ans opposant sorciers contre moldus étaient là pour prouver que quelque soit le sujet de leurs différences, les humains ne savaient pas s’accepter les uns les autres, s'était même très loin d'être le cas. Lorsque l'homosexualité de Raphael avait été révélé pendant leurs études à Poudlard, son ami avait été la victime d'un véritable lynchage publique, durant lequel on l'avait considéré comme un pestiféré même ses propres frères et soeurs s'étaient détournés de lui. Cette dernière année à l'école de magie avait été particulièrement éprouvant pour Raphael et il n'était pas surprenant qu'il en garde aujourd'hui encore de douloureux souvenirs.

- Je ne te dis pas de suivre mon conseil au pied de la lettre, c'était un exemple comme un autre, une piste pour te donner une idée... Tu n'es pas obligé de faire ça à midi mais le soir, quand il travaille tard et qu'il n'y a plus personne au bureau, ou tu l'attends chez lui et tu lui cuisines un bon petit plat. Tu peux même partir sur carrément autre chose, à toi de réfléchir à ce qui pourrait lui faire plaisir et surprends-le agréablement. Et rassures-toi, personne n'est insensibles aux petites attentions que les autres ont pour soi, mais certaines catégories d'individus sont parfois moins démonstratifs que d'autres. Toi par exemple, tu es tout bonnement incapable de dissimuler ce que tu ressens et ta réaction, lorsque je t'ai offert ce tableau est là pour le prouver, mais il existe d'autres personnes bien plus introvertis, qui ne savent pas comment manifester leurs reconnaissances ou leurs joies, cela ne veut pas dire pour autant que les petits gestes que l'on a envers elle ne sont pas appréciés.

Ethan s'était bien gardé de révélé à Raphael qu'il avait déjà apporté un bon plat pour manger en compagnie de Thomas à son travail, le soir, après ses heures de bureau. Il le connaissait suffisamment pour savoir que son ami ce serait immédiatement monté la tête pour pas grand chose. Toutefois, il en profita pour lui révéler qu'Alice n'était pas leur seule connaissance commune puisqu'il connaissait également personnellement le soupirant de Raphael. Evidemment la réaction de ce dernier lui tira un petit rire amusé en guise de réponse à ses questions. Toutefois son petit rire cessa bien vite lorsqu'il comprit à quel point la solitude de son ami lui pensait, loin de tout et coupé des siens.

- J'ai dit ça ? S'étonna-t-il avec scepticisme alors que Raphael le reprenait.

Il devait être bien plus fatigué qu'il ne le pensait, passant outre, il écouta Raphael lui faire part de la personnalité complexe de Thomas. Complexe était d'ailleurs un sacré euphémisme, avec les années, Ethan avait apprit à connaître le jeune éditeur qui était à ses yeux un étrange spécimen du genre humain. Il lui avait fallut du temps pour l'apprivoiser et gagner sa confiance et à vrai dire Ethan détestait beaucoup de choses en Thomas. Son inertie, son incapacité à prendre des décisions et à parler franchement... il était aussi intéressant à fréquenter que la coquille vide d'une huitre, mais cela bien évidemment il se garda bien de partager le fond de ses pensées auprès de son ami qui n'avait aucune envie d'entendre ça. A ses yeux, Thomas était un être fade et sans intérêt mais c'était un moldu inoffensif qui lui avait fait prendre conscience qu'au fond tous les moldus n'étaient peut-être pas forcément dangereux même s’ils étaient rares

- Tu sais, il m’a fallu plusieurs années pour l’apprivoiser et qu’il se sente enfin à l’aise avec moi, ça ne s’est pas fait en un mois, alors soit patient. Ne change pas pour lui, laisse-le apprendre à te connaître et apprend à le connaître toi aussi, il a pas mal de manies qui trahissent son état d’esprit, apprends à l’observer, lui conseilla-t-il alors que Raphael revenait avec la tarte aux pommes qu’il avait préparé et dont la délicieuse odeur lui ouvrait l’appétit. Je ne sais pas quel genre d’enfance il a eut mais il me semble avoir été très marqué. Il me fait penser à un enfant maltraité. Je ne sais pas s’il a été sujet à des violences quelconque mais ça y ressemble en tout cas.

Ethan ne connaissait pas grand-chose de la vie passée de Thomas, notamment parce que ça ne l’intéressait pas spécialement, mais il avait le comportement d’une personne qui avait été victime d’abus. Il en avait en tout cas tous les symptômes : il était de nature anxieuse, vivait de grandes détresses émotionnelles, manquait d’assurance, il était renfermé, avait une estime de lui-même quasi inexistante, et pour finir était incapable d’exprimer la moindre émotion.
Le menton calé dans la paume de sa main, Ethan observa d’un air blasé Armand chercher le meilleur angle d’attaque pour couper la tarte, ce qui en d’autres terme signifiait qu’il serait probablement parti depuis longtemps quand Armand trouverait enfin l’angle idéale. Il fut toutefois tiré de ses considérations internes en entendant son ami l’interroger sur la vie sexuelle de Thomas. Abasourdi par cette question, Ethan se redressa légèrement en retirant sa main. Franchement ?! Il lui avait réellement posé cette question ? En en juger par le teint cramoisi de Raphael ce n’était pas son imagination qui avait vagabondé

- C’est bon, je ne suis ni Alice ni Thomas, je me passerais du détail de tes explications. Ta question est très limpide, je te rassure !


Et que voulait-il qu’il lui réponde ? Ethan ne s’était jamais posé la question et à vrai dire il s’en fichait pas mal. La seule chose qu’il savait c’était que Thomas était tombé sous son charme et qu’il en avait joué pour obtenir son amitié et tout ce qui allait avec. Connaître une personne aussi aisément manipulable qui travaillait dans le monde de l’édition était un atout non négligeable, la preuve en était qu’il s’était avéré utile en l’avertissant du projet de cet écrivain qui désirait écrire un livre sur les enquêteurs des 4 factions. Et puis même s’il n’était pas le genre de personne dont il appréciait la compagnie, il ne pouvait pas prétendre le détester. Thomas avait-il déjà connu des relations ? Il n’en savait rien et rien que d’y penser le révulsait mais en toute franchise, il en doutait franchement !

- C’est quoi ces questions ? Je n’en sais rien, ce n’est pas parce que je le connais depuis longtemps que je sais tout le concernant. Il n’est pas comme toi, si lui me posait la question je pourrais beaucoup plus facilement lui répondre. Tu voudrais que je le fasse d’ailleurs ?
Lui demanda-t-il innocemment dans un sourire moqueur bien conscient de la réponse que son ami allait s’empresser de formuler

Préférant changer de conversation son regard se posa à nouveau sur la tarte qui était toujours entière, le faisant lâcher un soupir d’exaspération. A cette allure, demain ils y seraient encore.

- Tu veux un peu d’aide ? Lui demanda-t-il avec espièglerie en faisant apparaître une règle, une équerre et un compas dans sa main droite qu’il tendit à Raphael

Depuis le premier jour où il l’avait rencontré, Raphael avait toujours ce toc très curieux de toujours tout positionner d’une certaine manière, semblant respecter un équilibre des éléments que lui seul comprenait. Chaque chose devait être positionnée d’une certaine manière au millimètre prêt. Si Ethan avait d’abord observé cet étrange toc avec curiosité il avait très rapidement renoncé à en comprendre le sens et s’amusait à rendre Raphael complètement dingue en déplaçant ses affaires. Au début, il le déplaçait de quelques millimètres juste pour tester Raphael qui ne manquait jamais de s’en apercevoir, ce qui impressionnait toujours l’enfant qu’il était. A croire qu’il avait un compas dans l’oeil. Puis par la suite, il y allait beaucoup plus franchement, inversant ses cahiers de cours quand il avait le dos tourné ou en transformant son coin d’étude en véritable capharnaüm à l’aide d’un sort avant de prendre la prendre la poudre d’escampette. Cela avait le don de rendre Raphael complètement dingue, mais lui, qu’est-ce que ça l’amusait !

- Pourquoi tu fais ça ?
Lui demanda-t-il finalement sincèrement curieux. Tu peux pas couper la tarte comme tout le monde sans avoir besoin de rechercher l’angle parfait ?
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Armand R Altaïr
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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty15.03.17 17:29


   

The soundtrack of falling in love





Tout en lui tendant sa tasse de café, Armand lui fit bien comprendre sur un ton faussement blagueur qu'il n'avait pas intérêt à poser la patte sur sa petite protégée. Il aimait Ethan comme un frère, mais il se méfiait de son visage d'ange et de son charme qui ne manquait jamais d'inspirer des pensées impures aux membres des deux sexes. Et il était clairement hors de question que sa pure et fragile dévote ne s'en ressente pour cet espèce de séducteur encravaté à tendance gigolo.


« Bien, me voilà rassuré. » Affirma t il avec un petit sourire soulagé. Ethan n'avait pas l'air de mentir, même si en général il le cachait parfaitement, pour preuve toutes les fois où il l'avait mené par le bout du nez en le taquinant. « Je ne suis pas encore allé dans sa galerie hélas. Pas plus que dans ton bureau, mais je te crois sur parole. » Il sembla amusé pendant une seconde. « Tu dois avoir un bureau vraiment sublime avec le travail que tu fais quand j'y pense... Qui aurait cru que tu irais aussi loin ? Non ce n'est pas une vraie question, tout le monde savait que tu étais né pour réussir. »

Il repensa à son propre bureau qu'il n'avait pas vu depuis bien longtemps et qu'il avait à peine fréquenté. La porte fermait mal et il manquait clairement de luminosité, mais il l'avait si chèrement gagné qu'il ne pouvait pas ne pas l'aimer. Et puis à chaque fois qu'il relevait les yeux de son plan d'écriture, il était happé par la vision apaisante de cette vierge en bois qui veillait sur lui depuis sa petite niche. Aujourd'hui il était bien loin de Rome, et à chaque fois qu'il s'attablait pour travailler sur la table de la cuisine, il ne pouvait que constater amèrement que la roue avait tournée.


« Elle vient à l'office du soir et demande régulièrement à être confessée, comme toute bonne chrétienne. Quand à la fresque je ne peux t'en dire davantage. Tu m'en vois désolé, mais ce que tu demande est sous le secret de la confession justement... Mais oui je suis très content de comment évolue ce projet. Et entre nous il me sera bien plus facile d'expliquer le catéchisme avec un support visuel. Et puis c'est amusant, si tu savais comme les gens bavardent... Ils s'interrogent tous à propos du mystérieux artiste qui vient peindre ici la nuit. Je leur laisse croire qu'il s'agit d'un homme, sinon je sent que l'on va me reprocher le fait que je reste seul avec elle. Si un jour elle le désire elle pourra leur révéler qui elle est, et qui sait, peut être que les gens verront les vampires autrement. »


Sans vouloir volontairement s'encenser, il se trouvait particulièrement génial d'avoir eut cette idée. Non seulement il gardait la jeune femme à portée de main, lui offrant un endroit où il était sur qu'elle ne serait pas attaquée par les dealers de sang de vampire. Mais aussi en lui faisant mettre son talent au service de l’Église, et donc par extension de lui. Elle travaillait régulièrement à son absolution, et en plus elle lui tenait compagnie. Car même s'il était tombé fou amoureux de quelqu'un d'autre, il s'entendait toujours aussi bien avec elle et appréciait beaucoup leurs discussions éclairées. Elle était la visiteuse qui apparaissait à la nuit tombée, et la dernière personne qu'il voyait avant de s'endormir. Même si leur relation platonique était extrêmement bizarre, il se sentait satisfait. Et en plus au fur et à mesure que l’œuvre avançait, les gens s'agitaient et s’interrogeaient. Un peu d'animation était toujours la bienvenue dans ce lieu sinistre et abandonné.

Autant avec Alice il était posé et réfléchi, autant dès qu'on abordait le sujet de Thomas il n'était plus du tout maître de lui même. Ses joues passaient par toutes les nuances de rouges, et il se perdait en gloussements niais et en réflexions atterrantes.


« Oui c'est vrai. Et tu sais je lui ai demandé s'il voulait que l'on se revoit en le raccompagnant chez lui, et il a accepté ! Il n'a presque pas réfléchi avant, il a juste dit oui ! Et après il m'a embrassé ! Qu'est ce que tu crois que ça veux dire à ton avis ? Je suis tellement heureux, il faut vite que je trouve une idée sympa pour lui proposer un autre rendez vous cette semaine. Oh... J'ai envie de le voir tout de suite j'en peux déjà plus... »


Clairement, il n'avait pas plus de self contrôle qu'une collégienne en pleine crise d'hormones. Et les suggestions d'Ethan n'arrangeaient rien.


« Tu pense que je devrais venir chez lui, entrer par effraction et lui préparer des cannoli en attendant qu'il rentre du travail ? » C'était tellement surréaliste qu'il éclata de rire. « Bon sang tu me connais bien... mais non j'essaye justement de trouver une idée qui ne se solderait pas par une injonction. » Son rire finit par s’essouffler dans un soupir. « … J'aimerai bien cuisiner pour lui n'empêche, je me demande ce qu'il aime... Non pas que ça ne soit pas un immense plaisir et honneur de cuisiner pour toi mon cher frère sphinx, mais dans ces circonstances bien particulières je vais devoir déployer tout mon savoir faire de cuisinier et de nombreux plaisirs gustatifs qui te sont parfaitement inconnus. »

Il ricana à ses bêtises et se leva pour chercher un couteau. Ethan continuait à le réconforter en lui affirmant que ses petites attentions n'étaient sans doute pas passées inaperçues.


« Ce que tu dis est vrai. Puisse le Ciel me donner le courage et la patience de tenir la distance sans jamais rien comprendre de ce qu'il peut penser de moi. »


Passant son doigt sur le fil affûté du couteau, il s'en détourna bien vite pour s'offusquer d'une nouvelle plaisanterie d'Ethan. Non seulement il connaissait Thomas, mais il s'amusait de ce quiproquo depuis le début. Armand prit cette révélation avec humour en faisant mine d'être dépité par cette scandaleuse trahison. La déception devient en revanche réelle quand Ethan répliqua.


« Des années ? Mais comment est ce que tu veux que j'attende des années ? Et même des mois ! Han... C'est foutu, j'aurai le temps de mourir mille fois de désespoir d'ici à ce qu'il arrive à faire un pas vers moi. »


Il se laissa tomber sur son tabouret et posant ses coudes sur la table, il jouait avec le couteau en affichant une mine dépité. Il cessa aussitôt de faire cette tête quand Ethan partagea ses hypothèses sur l'enfance de Thomas.


« Tu pense qu'il a été maltraité ? … Mais c'est horrible. »


Son visage affichait la surprise, mais à l'intérieur de lui c'était comme si son cœur se brisait et qu'il fondait en larmes. C'était tellement triste à imaginer ! Jamais ça ne lui serai venu à l'esprit, mais si Ethan l'envisageait c'est qu'il devait y avoir de bonnes raisons. Thomas était tellement pur et délicat, savoir que des êtres aussi sacrés que ses parents aient pu lui faire du mal était absolument insoutenable. Bouleversé, il repensa à la Goutte du Diable qui continuait à menacer sa vie. C'était comme s'il trouvait une nouvelle justification à autant de tristesse et d’inconscience.

Se reprenant en main, Armand se força à faire preuve de courage et se leva. Il réfléchi au meilleur moyen de couper cette foutue tarte qui refroidissait. Mais incapable de penser plus de trente secondes à un sujet qui n'impliquait pas Thomas Pea, il demanda à son ami sur un ton enveloppé de pudeur s'il lui connaissait un précédent en amour. La réaction d'Ethan parut à la fois choquée et gênée, et lorsqu'il lui affirma qu'il avait parfaitement comprit ce qu'il sous entendait, Armand éclata de rire.


« Tu es méchant ! Ce n'est pas de leur faute s'ils sont comme ils sont... »
Mais au fond ça le faisait bien rire.

Amusé, il regarda Ethan de biais, avec cette expression légèrement insolente qu'il pouvait avoir lorsqu'il se lançait dans un humour douteux.


« Ah vraiment ? Tu crois que tu sais tout de moi ? Figure toi mon cher que tu n'es pas à la page et qu'il te manque dix sept longues années de mes pitoyables mais rocambolesques frasques amoureuses. Tu serais bien en peine de lui raconter ce qui s'est passé en dehors de l'école, et quand à ce chapitre précisément, tu es très loin de tout savoir... Si tu veux rattraper ton retard, j'accepte de t'éclairer avec plaisir, d'autant que moi aussi je suis curieux. Le récit d'une de tes aventures pour une des miennes, je te laisse commencer. »

Il avait ce petit sourire canaille en coin, car il savait parfaitement ce qu'il s'évertuait à cacher derrière son air candide. Et puis s'amuser à mettre au défis le beau Ethan sur son terrain c'était de l'insolence pure et ça l'amusait beaucoup.

Tout en l'écoutant, il reporta la majeur partie de son attention sur la tarte aux pommes. La lenteur de son action ne manqua pas d'interpeller Ethan qui se moqua gentiment de lui en faisant apparaître des outils de géométrie.


« Une équerre ? Vraiment ? Tu n'espérais quand même pas avoir 90° de tarte ? Tsss... Un rapporteur m'aurait été bien plus utile mais tant pis je vais devoir me débrouiller sans... »


Il inspira un grand coup et attaqua le plan de coupe en plantant la pointe du couteau pile dans le centre du gâteau.

« Tu pense vraiment que je fais ça pour m'amuser ? Ou pour ne pas faire comme tout le monde ? Ma vie serait tellement plus simple si je n'avais pas constamment à me soucier de cela... mais c'est justement parce que tout le monde ne le fait pas, qu'il faut bien que quelqu'un s'en occupe. »


Au fur et à mesure qu'il plongeait la lame dans la pâte brisée, il se sentit soulagé car il lui apparaissait que les motifs formés par les pommes s'inscrivaient parfaitement dans chacune des parts.


« Figure toi mon cher sphinx, que l'univers est un parfait équilibre, et que le désordre mène au chaos. Pas un désordre foisonnant et fertile propre à la création, mais plutôt un déséquilibre destructeur qui entraînerait tout ce qui est dans sa chute. La perfection est la main invisible de Dieu qui soutient le monde et le maintient dans son immobilisme. Le trouble, le rébellion et le chaos sont celles pernicieuses et malveillantes du Diable. Prend moi pour un fou si tu le veux, mais toutes ces choses existent tu en conviendra, et même si c'est perturbant de le croire, celles qui nous surplombent sont elles aussi bien réelles. Le désordre, dans une maison mal rangée ou dans une relation conflictuelle est une manifestation satanique. Presque insignifiante certes, mais bien présente. Nous pouvons même les provoquer et nous en satisfaire, car il y a une part de Lui en nous. Pourtant cela n'est pas souhaitable et ce n'est pas exactement la personne que je voudrais inviter à ma table en ce moment. »

Il servit la part dans une assiette et la posa devant Ethan, puis reprit.


« Tu te rappelle qu'à l'école la géométrie me plaisait déjà beaucoup. J'ai cru que j'allais devoir abandonner ce passe temps en faisant ma théologie, mais en réalité pas du tout. Les nombres et les formes sont chargés d'une puissance mystique, et résonnent comme des échos. Accorder ces variables permet de les contrôler, les désaccorder crée le chaos et le regrettable déséquilibre. La magie des cercles d'invocation fonctionne sur ce principe. Ils sont composés de formes et de sons et de nombres, car tout est à base de nombres, et celui qui maîtrise leur formulation est chargé d'un grand pouvoir. L'angle droit est particulièrement fascinant, et dégage une énergie magique impressionnante. Savais tu qu'il existe même aux confins de l'univers des créatures monstrueuses qui vivent à travers les angles droits ? Plus exactement, qui se matérialisent, à travers les angles droits. C'est comme si c'était la source de leur existence. Regarde cette pièce, on ne peut même pas tous les compter. Et il vaut mieux ne pas se risquer à imaginer ce qu'il adviendrait de nous si jamais ces bêtes indicibles surgissaient dans chacun d'entre eux... »

Il alla pour servir la seconde part dans l'assiette, quand il remarqua un morceau de pomme qui avait brûlé dans le four, laissant un petit bout de fruit tout charbonneux qui venait perturber sa belle harmonie. Il fronça les sourcils, et l'enleva de la pointe de son couteau.


« Regarde ça... on dit que le Diable est dans les détails. Mais pour être exact il faudrait préciser dans les détails misérables et contrariants. » Il soupira. « Après tout il s'est bien introduit au paradis sous la forme d'un serpent, j'ai encore des progrès à faire pour l'empêcher de s'inviter dans ma cuisine. Je te ressert en café ? »
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty29.03.17 23:26



Fais de ta vie un rêve et de ton rêve, une réalité



Ethan ne répondit rien lorsque son ami lui assura que sa réussite n'était pas une surprise, de toute évidence tous ces amis était persuadé de sa réussite. Ethan admirait leur perspicacité, et si lui-même ne doutait pas un seul instant de réussir ce qu'il entreprendrait et ce qu'il voudrait accomplir il était loin de se douter qu'il travaillerait un jour à la Maison-Blanche. Lui, qui haïssait toute les professions qui se rapportaient de prêt ou de loin à la politique parce que c'était justement ce qui avait perdu son père et détruit sa famille, s'était finalement retrouvé à emprunter le même chemin que lui. A l'époque, ce qui intéressait le jeune Ethan Devaney, c'était uniquement de devenir Auror. Non pas parce que c'était son destin ou qu'il était fasciné par ce métier mais plutôt parce qu'il avait la sensation d'être lié malgré lui à cette vocation, tout d'abord par le biais de Sasha qui avait toujours veillé sur lui et qui avait véritablement marqué son enfance. Elle était Auror et avait été affecté à leur protection dès qu'ils entrèrent dans le programme de protection des témoins. Ethan s'était très vite attaché à cette tante de procuration, il s'était toujours senti très lié à elle, bien plus qu'envers ceux qui avaient usurpé le titre de parent et c'était peut-être là toute la différence. Il avait beau n'avoir jamais manqué de rien et certainement pas d'amour, Sasha elle, n'avait jamais prétendu être sa mère. Inconsciemment, il leur en avait voulu d'hériter de ce titre qui n'était pas le leur. Et puis, bien au-delà de ça, il y avait ce besoin, cette soif de savoir pourquoi ? Pour quelle raison on avait abattu ses parents et bien évidemment de retrouver les assassins pour leur faire payer. Il voulait rouvrir l'enquête et tel un héros ingénieux et clairvoyant des romans policiers qu'il lisait dans son adolescence et qui le faisait rêver, il s'était imaginé qu'il parviendrait à se montrer plus malin que les enquêteurs qui avaient été chargé de l'affaire, mais il se trompait, la réalité était toute autre. Ses investigations personnelles n'avaient mené à rien, très souvent parce qu'il se heurtait à un protocole très lourd ou parce qu'il n'avait tout simplement pas l'autorisation de d'accéder à certains fichiers classés secrets. Lui qui avait toujours eut ce goût de l'interdit n'avait fait que le développer davantage en défiant toutes lois humaines ou céleste jusqu'à la plus petite autorité. Personne ne lui interdisait quoi que ce soit. Il aimait son travail, venir à bout d'une enquête mais ce qu'il aimait encore plus c'était de se jouer des forces de l'ordre en se montrant plus malin qu'eux. Il avait parfaitement conscience qu'il jouait gros et c'était la raison pour laquelle l'échec ne faisait pas parti des options envisageables. Tricher, mentir, gruger, avait toujours été une seconde nature chez lui, après tout, on l'avait élevé ainsi. Son statut de témoin protéger l'avait empêché de se lier aux autres, le contraignant constamment à cacher ses origines, à s'inventer une personnalité....
A 32 ans, il avait déjà vécu plusieurs vies, endossés de nombreuses identités, et trompé un nombre incalculable de personne pour obtenir ce qu'il désirait sans se soucier des conséquences que cela pouvait entrainer. Paradoxalement à cette seconde vie qu'il aimait mener de par les défis que cela engendrait, il avait pris goût au pouvoir et s'était montré à la fois carriériste et ambitieux.
Avant ces dernières années, Ethan n'avait jamais eut de réel plan de carrière, bien malin était celui qui avait deviné jusqu'où il pourrait aller.

Toujours silencieux et sans cesser un seul instant de fixer son ami d'enfance, il l'écouta lui parler d'Alice qui semblait être une fervente chrétienne. Compte tenu de son âge, où plus exactement de son époque dont elle était la parfaite représentation, il ne s'en étonna guère et d'un simple geste de la main, fit deviner à Raphael qu'il comprenait parfaitement qu'il ne puisse pas lui parler des circonstances qui avait vu naitre la réalisation de cette fresque puisqu'elle avait vu le jour sous le sceau sacré de la confession. Bien qu'il comprenait parfaitement que Raphael soit désireux de garder le secret, Ethan devait reconnaître qu'il était parvenu à éveiller sa curiosité car il imaginait vraiment mal Alice se rendre coupable du moindre crime. Mais Ethan avait un peu trop tendance à oublier que derrière sa beauté angélique et sa douceur se cachait en réalité un vampire. Un petit sourire moqueur se dessina sur ses lèvres alors que Raphael lui confiait à quel point les commérages allaient bon train. Il n'y avait rien d'étonnant à cela, surtout dans cette petite bourgade aussi reculé du centre ville de Santa Fe, et encore, il pouvait s'estimer heureux que tous ignorait que l'artiste en question était une femme, vampire de surcroit

Raphael semblait si satisfait d'imaginer les personnes qui fréquentaient son église changer de regard sur les vampires en faisant la connaissance d'Alice qu'Ethan se contenta de lui répondre qu'il le lui souhaitait tout simplement, n'ayant pas à coeur de lui dire ce qu'il pensait vraiment, à savoir qu'à ses yeux, si les moldus ne parvenaient déjà pas à accepter leur existence il ne voyant vraiment pas comment ces être envieux et rétrogrades pourraient parvenir un jour d'accepter des créatures que la plupart des sorciers eux-mêmes dédaignaient et ce qu'en bien même le roi des vampires avait pris pour épouse une sorcière issue de l'illustre famille Hopkins.
Bien que parler d'Alice était toujours un réel plaisir, Ethan n'était pas mécontent d'aborder le sujet qui l'intéressait vraiment : les histoires de coeur entre Raphael.
Bien qu'il n'arrivait toujours pas à comprendre ce qui pouvait bien lui plaire et le mettre dans un tel état chez un être aussi fade et ennuyant que Thomas Pea, il devait reconnaître que même s'il n'aurait jamais cru penser cela un jour, puisqu'à l'époque il ne pouvait s'empêcher de râler à chaque fois que son ami commençait à avoir un coup de coeur pour quelqu'un, ce qui était quasi quotidien chez lui, voir Raphael se mettre dans tous ces états pour une personne qui lui avait fait tourné la tête, lui avait manqué. Car oui, Ethan était persuadé que Thomas ne pouvait être ni plus ni moins qu'une simple passade avant que Raphael ne fasse la rencontre de quelqu'un d'autre qui saurait à son tour le mettre en émois... durant quelques temps, jusqu'au prochain. En amour, Raphael était une véritable girouette qui tombait très facilement sous le charme d'une personne. Il lui suffisait d'un simple regard ou d'une innocente conversation pour qu'il se mette dans tous ses états. Lui aussi avait eut beaucoup d'aventures mais le comportement des deux amis n'étaient en rien comparables. Rapahel tombait amoureux tous les quatre matins lui, ça ne lui était arrivé qu'une fois...

- Que tu lui plait,
répondit-il à sa question avec amusement. Du moins en général c'est ce qui se passe lorsqu'une personne vous embrasse

Raphael avait tout d'un jeune adolescent qui préparait son premier rancard. Difficile de croire que cet homme qui se tenait devant lui, allait sur ses 36 ans, car à l'heure actuelle, il lui en donnerait plutôt 12. Impression qui ne fit que se renforcer lorsqu'il l'entendit à nouveau prendre au pied de la lettre ce qu'il lui avait soufflé comme conseils, mais cette fois Ethan se mit à rire doucement avec lui

- Rassures-toi, je ne me vexe pas, fais plutôt profiter tes secrets culinaires à Thomas, je suis certain qu'il en sera ravi, au même titre que tes précédentes attentions à son égard.


Une manière supplémentaire de rassurer une nouvelle fois Raphael en soulignant combien ces précédentes attentions n'étaient pas passées inaperçues même si Ethan voulait bien admettre qu'il ne devait pas être évident pour Raphael de savoir comment réagir face à cet handicapé émotionnel. Ethan avait rencontré et observé bon nombre de personne au court de sa vie, il savait reconnaître certains signaux que le corps envoyait avec une certaine aisance et c'est ce qui lui permettait de manipuler ou de charmer si facilement les gens qui lui était donné de rencontrer, mais Thomas Pea, lui c'était autre autre histoire. Il n'était pas insensible, ça non bien au contraire, il avait enfui en lui une émotion exacerbée qui le figeait à la moindre émotion. Beaucoup de personne prenait cela pour de la froideur ou de l'indifférence mais il n'en n'était rien c'était même tout l'inverse. Autant Raphael était quelqu'un d'expansif autant Thomas était introverti ils étaient comme les deux faces d'une même pièce : opposés mais complémentaires.
Ethan ne pu s'empêcher de lâcher un soupir désespéré en entendant le mélodrame que Raphael était entrain de lui faire

- Tu veux bien cesser de comparer ta situation avec la mienne ? Cela n'a strictement rien à voir, nous ne sommes absolument pas dans le même cas de figure. Cela à pris des années à Thomas pour se sentir à l'aise en ma compagnie parce qu'une part je n'avais pas de sentiment amoureux le concernant et que d'autres part on se voyait épisodiquement et pas fréquemment. Tu n'es absolument pas dans le même cas de figure. Penses au progrès que vous avez déjà fait, tous les deux. Malgré sa timidité maladive, il a fait un premier pas vers toi et t'a embrassé, je pense que tu conviendras qu'une telle initiative venant de Thomas Pea lui-même, signifie bien plus que pour nous deux

Ethan s'était souvent demandé à quoi était du ce genre de comportement et la seule conclusion à laquelle il était parvenu fut que Thomas Pea avait probablement du être victime de maltraitance durant son enfance. Ce genre de personne manquait généralement cruellement de confiance en eux et on les disait incapable d'éprouver la moindre empathie, des critères que l'on pouvait indéniablement et sans aucun mal associer à Thomas Pea. Bien qu'il affichait un air navré pour soigner comme toujours ses apparences, savoir que Thomas avait pu être maltraité durant son enfance ne lui faisait ni chaud ni froid, alors que Raphael paraissait aussi abattu que si on venait de lui annoncer qu'il souffrait d'une maladie incurable

- En toute franchise je n'en sais rien, je ne connais pas son enfance et ni toi ni moi n'avons jamais été confronté à ce genre de situation mais il en a le comportement, je dirais qu'il y de fortes probabilités mais encore une fois, en toute franchise je n'en sais rien. Ce ne sont que des suppositions et je peux parfaitement me tromper, après tout je ne suis pas psy


Loin de consoler Raphael, ses paroles le laissèrent perplexe et perturbé, développant son incapacité à couper cette foutue tarte dont l'odeur alléchante le mettait au supplice, mais la question d'Armand sur la sexualité de Thomas eut tôt fait de lui faire penser à autre chose qu'à son estomac et l'incapacité d'Armand à couper la source de son tourment.
Au moins cette conversation prit un tour inattendu qui les amusa l'un l'autre. Ce fut tout d'abord au dépend d'Alice et Thomas avant de prendre une toute autre direction à savoir leur vie amoureuse respective. Souriant, le regard d'Ethan se mit à trahir son amusement. Il ne doutait pas un seul instant, connaissant le caractère enflammé de son ami que ce dernier avait du se retrouver à plus d'une reprise dans des situations impossibles guidé par ses seuls passions du moment, ce qui le fit légèrement rire

- Tu as raison, nous avons un trou de 17 ans à combler, ça en fait des aventures, mais je ne sais pas à quoi tu t'attends me concernant, tu risques d'être déçu, il n'y a rien de notable ou d'extraordinaire à raconter, en plus tu connais déjà deux de mes histoires,
lui rappela-t-il, tu m'en dois donc déjà deux.

Lorsqu'Ethan et Raphael s'étaient retrouvés dans ce parc par le plus grand des hasards, ils avaient fêté leurs retrouvailles dans un club privé où Ethan lui avait parlé de cette aventure qu'il avait eut par le passé avec une suspect et qui lui avait fait mélanger travail et plaisir. Une grossière erreur dont il n'avait absolument rien appris, bien que depuis, il n'avait plus fricoté avec la moindre suspectes. Il avait également abordé le sujet de Thémis sans la nommer, à demi-mot. De cette femme qui avait volé son coeur et qu'il avait faillit épouser mais avec laquelle il avait tout gâché. S'il était assez curieux de découvrir les aventures de Raphael, il lui était assez difficile pour sa part de lui parler des siennes sans trahir certains de ses secrets ou de ses agissements pour le moins discutable qu'il préférait voir Raphael ignorer, Milady en était un parfait exemple. Il ne pouvait pas non plus lui parler de cette aventure qu'il avait eut avec cette riche américaine au Brésil puisqu'il était impliqué dans un vol, et il aimait autant ne pas revenir sur le sujet de Thémis car il serait bien en peine de fournir une excuse valable aux yeux de Rapahel pour justifier leur rupture

- Bon d'accord je commence. Actuellement tout le monde pense que je sors avec Imane Khazen, une grande actrice dont tu as peut-être déjà entendu parler. Non, elle n'a pas joué « Mère Thérèsa » dans un biopic
plaisanta-t-il. On s'amuse à faire tourner les journalistes en bourriques mais il n'y a rien entre nous actuellement, si ce n'est une franche amitié. On s'est rencontré pour la première fois lors d'un gala donné à la Maison-Blanche où elle était invitée. C'était bien simple on ne voyait qu'elle. Toutes les femmes rêvaient de lui ressembler et tous les hommes rêvaient de la mettre dans leur lit, moi compris. Le courant est très vite passé entre nous et à vrai dire je ne garde pas un grand souvenir de ce gala, par contre de ce qui s'est passé ensuite dans mon bureau ça oui, je m'en rappelle dans les moindres détails, fit-il dans un sourire polisson. On s'est revu plusieurs fois par la suite, lorsque nous étions seuls et disponibles. J'apprécie beaucoup sa compagnie, c'est une amie mais... il il n'y aura jamais rien de sérieux entre nous. Et au cas ou tu lirais quelques journaux à scandales à ce sujet et que tu te poserais la question, non ce n'est pas moi le père de sa fille.

Durant tout le temps durant lequel Ethan lui avait parlé d'Imane, il avait observé Raphael qui était toujours aussi concentré sur la meilleure façon de couper un morceau cette fameuse tarte à ceci prêt, que la lame de son couteau ne s'était toujours pas enfoncée dans la pâte fraiche de cette dernière. N'y tenant plus, Ethan se moqua gentiment de ce dernier en lui présentant différents instruments de mesure, et lorsqu'il s'indigna qu'il ait pu s'imaginer espérer avoir à lui tout seul un quart de la tarte Ethan ne résista pas à lui répondre sur le même ton

- Ben quoi ? Tu vas pas faire ton pingre en plus ?
S'indigna-t-il. Avec tout ce que tu m'as fait attendre ? Tu sais que c'est un véritable supplice de se trouver face à cette succulente tarte, du moins en apparence, et de ne pas pouvoir la déguster ? C'est ta faute si je suis affamé

S'offusqua-t-il avant de rire légèrement pour lui montrer qu'il n'était pas vraiment sérieux, bien qu'il se sentait parfaitement capable de déguster une bonne part de cette tarte. La tête reposant dans sa main, il l'écouta avec un amusement nullement dissimulé, lui expliquer qu'il ne s'agissait pas d'un jeu et qu'il fallait bien que quelqu'un s'occupe de faire ce que personne ne fait

- ça va de soi, approuva-t-il les yeux rieurs

Devinant la moquerie, Raphael ne s'en formalisa pas et au contraire entreprit d'éduquer le jeune ignorant qu'il était. Pour un maniaque de l'ordre comme l'était son ami, il n'avait aucun mal à imaginer que pour lui, le désordre n'était rien d'autre qu'une manifestation satanique. Après tout, il était prouvé que le désordre nuisait à la relaxation et pouvait être cause de stress, de là à prétendre qu'il s'agissait du diable en personne il n'y avait qu'un pas à franchir. Un petit sourire amusé se dessina sur ses lèvres en entendant son ami lui affirmer que ce n'était pas très exactement avec le diable qu'il souhaiterait partager ce gouté. Raphael serait-il seulement capable de reconnaître le diable s'il se tenait face à lui ?

- Et ça, ça va t'en prémunir ?
Demanda-t-il sceptique tout en observant l'assiette qui contenait sa part de timbre glisser dans sa direction

Plutôt que de répondre directement à sa question, Raphael lui demanda s'il se souvenait de sa passion pour la géométrie. Une question sommes toute idiote quand on connaissait Raphael aussi bien que lui-même.

- Difficile d'oublier,
lui rappela-t-il tout en enfonçant son couvert dans la moelleuse part de tarte.

Savourant son morceau de tarte et son excellent café, à ce sujet, Raphael n'avait vraiment pas menti. Ethan l'écouta lui expliquer à quel point les chiffres pouvaient jouer un rôle important dans l'équilibre et le chaos. Curieusement, il n'arrivait pas à s'en étonner, surtout lorsque c'était contait par un passionné tel que Raphael qui lui en parlait, et plus ce dernier partait dans ses explications plus sa frénésie était palpable. Le savoir, c'était la clé de voute même de l'existence de Raphael. Lui-même adorait avoir une très grande culture et pouvait parfaitement comprendre le besoin permanent que son ami avait d'étudier, mais dans le cas de Rapahel, tout ce savoir qu'il emmagasinait semblait ne jamais être suffisant.

- C'est bon à savoir. Grâce à toi je ne verrais jamais plus les angles droits de la même manière,
rétorqua Ethan d'un ton calme

Raphael avait toujours tout eut d'un véritable illuminé et en un sens il l'était, mais Ethan avait également conscience que derrière ces délires apparents, et ces nombreux tocs, il savait bien plus de choses que la plupart des gens, lui compris. Des choses qui pouvaient dépasser l'entendement. Avait-il l'intention pour autant de gober tout ce qu'il lui disait naïvement ? Absolument pas, Ethan demeurait un sceptique qui n'avait foi en rien ni en personne mais Raphael était son ami et quoi qu'il puisse dire ou penser, jamais il ne lui viendrait à l'esprit de se moquer de lui ou de le contredire sur certains sujet... sauf lorsqu'il faisait une fixette sur un morceau de pomme grillé avec un écoeurement sans fin.

- Ce n'est qu'un morceau de pomme grillé,
le rassura-t-il et ta tarte est excellente tout comme ton café dont je reprendrais bien volontiers une autre tasse, accepta-t-il avec plaisir. Maintenant, à ton tour, tu me dois trois histoires je te rappelle et pas une de moins

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty10.04.17 14:23


   

The soundtrack of falling in love




Discuter de Thomas à cœur ouvert avec son ami représentait un véritable soulagement pour Armand. Déjà parce qu'il était pétri d'inquiétudes, mais aussi parce que de toute façon il n'avait que lui à l'esprit. L'adorable Tomy et ses théories mystiques chelou qui laissèrent Ethan parfaitement froid. Bref deux composantes diamétralement opposées mais portant parfaitement révélatrice de sa personnalité de type gentil mais inquiétant.

De même il luttait contre sa nature bavarde pour ne pas le couper constamment. Il faut dire qu'Ethan était extrêmement gentil. Il lui rappelait sans cesse qu'après tout Thomas l'avait embrassé, et que ça quand même ce n'était pas rien ! Et il avait amplement raison. Armand d'ailleurs ne s'attendait absolument pas à ce que leurs adieux prennent cette tournure, et au fond il en était ravi. Il pensait que ça serait à lui de devoir faire le premier pas, et que pour ça il aurait à se torturer longuement sur l'épineuse question du timing. Au lieu de ça Thomas l'avait prit de court, et mieux encore, lui avait donné un signe clair de son affection réciproque. Ça et le fait qu'il accepte finalement le rendez vous après une longue semaine de silence radio.


« … Tu as entièrement raison. Je n'ai rien vu venir, et je ne réalise toujours pas ce qui s'est passé. Ça a du être très difficile pour lui... Sainte Marie je crois que je suis encore plus amoureux maintenant qu'il m'aime en retour... »

Il avait sur les lèvres ce petit sourire rêveur ultra niais qui donnerait envie à n'importe qui de lui donner des claques. Mais laissons le savourer ce petit bonheur, maintenant que l'on sait que l'avenir sera bien sombre, et que même lui mérite d'être un petit peu heureux.

Ethan évoqua ensuite un autre sujet, beaucoup plus inquiétant celui là. Sur des observations bien maigres, il lança l'idée que Thomas avait certainement été maltraité ou abusé durant son enfance pour présenter des signes d'angoisse sociale aussi forte. Clairement c'était de la psychologie de cuisine, mais il n'en fallait pas plus pour que cette idée terrifiante prenne racine dans l'esprit d'Armand. Il savait que désormais il aurait du mal à penser à autre chose, et que tant qu'il n'aurait pas tiré cette affaire au clair, il ne pourrait pas s'empêcher de ressentir un pincement au cœur. Sérieusement, qui pouvait être suffisamment mauvais pour faire du mal à un petit ange comme Thomas ? A ses yeux il était la gentillesse incarnée, et la cruauté humaine était un vice qu'il n'arrivait toujours pas à comprendre.
Il repensa alors aux paroles qu'il avait échangé avec Tyler à l'hôpital. Cette nuit là ils avaient parlé de beaucoup de choses, et il en était venu à évoquer Thomas et son addiction. Heureusement Tyler n'était pas assez perspicace et fin pour remarquer qu'il était complètement amoureux de celui qu'il présentait comme son ami. En revanche il lui avait fait cette confession qui lui trottait encore dans la tête. Sans avoir été capable de reconnaître s'il s'agissait bien de la même personne, il lui avait confié avoir eut dans son enfance un voisin avec un nom et prénom identique. Et qu'à l'époque il était un genre de sale petit voyou qui, selon son expression, en avait bien fait baver à ce pauvre gosse.

Armand avait été particulièrement réceptif à cet aveux. Lui aussi avait déjà  été oppressé par des brutes, même si dans son cas ce n'était pas des violences physiques. C'était plutôt des moqueries, des humiliations, et surtout une indifférence complète des autres enfants qui lui donnait le sentiment cru et froid d'être totalement invisible. Il avait beau souffrir de la solitude, il  en avait prit son parti et avait mis ce temps à contribution pour lire et étudier. Le plus dur à vivre dans tout ça ce n'était pas le manque d'affection, mais de se voir refuser toute opportunité de montrer que lui aussi avait quelque chose à offrir. Il savait dans son fort intérieur qu'il était exceptionnel, et il ne comprenait pas pourquoi ses camarades autour de lui faisaient tous comme s'il n'existait pas. Cette grande souffrance avait prit fin avec la rencontre de Sheldon et la création du club de mots croisés. Mais jusque là il avait toujours été tout seul dans son coin. Il avait beau savoir que c'était une situation impossible et que l'imaginer était une perte de temps, mais il pensa que s'il avait eut la chance de rencontrer Thomas à ce moment là, ils seraient sûrement devenus de grands amis. Après tout ils étaient vraiment très semblables sur beaucoup de points.


« Oh merci Seigneur ! Encore heureux que tu ne sois pas psy ! J'aurais trouvé ça encore plus dégradant que si tu m'avouais faire le trottoir. D'autant que tu connaissant, dans les deux cas tu aurais trouvé le moyen d'appliquer des tarifications salées... Non clairement la politique c'est ce qui te va le mieux. »


Il éclata de rire, retenant l'idée que dans un des deux cas énoncés si dessus il aurait été extrêmement ravi de lui lâcher quelques billets pour passer plusieurs heures sur un divan en sa compagnie.

Continuant à ricaner tout les deux comme des ados, Armand lança un sujet qui lui tenait beaucoup à cœur, avec cependant toute la pudeur dont il était capable. Et visiblement il n'était pas le seul à être gêné à l'idée de parler de sexualité, ou en tout cas en évoquant la virginité extrêmement probable de Thomas Pea. Clairement ces deux là avaient beau avoir la trentenaire passée, et leurs discussions n'avaient pas décollées de la salle du club de mots croisés, où se passaient en général ce genre de débats (vu que Raphaël refusait strictement de parler à la bibliothèque).


« Comment ça je connais déjà deux de tes histoires ? C'est de la triche, j'étais ivre ! Enfin non quand même pas, juste un tout petit peu pompette... d'ailleurs ça me fait penser qu'on meurt de soif dans cette cuisine... »

Il ouvrit les placards à la recherche de quelque chose d'alcoolisé et de sympa à siroter, tout en écoutant Ethan lui raconter un anecdote croustillante avec une personnalité glamour particulièrement en vue en ce moment.


« Hé ! Doucement sur ce que tu vas dire sur Mère Thérésa ! C'est une nonne et une sainte femme, alors parle avec respect. » S'exclama t il en sortant sa tête de son placard, l'air pas amusé du tout.

En revanche la suite du récit le fit sourire, de façon un peu nerveuse avec le rouge qui lui montait doucement aux joues.


« Dans ton bureau sérieusement ? Quel manque de classe... » Glissa t il avec un regard entendu et une lueur de malice. « Avec ce que tu gagnes tu peux quand même payer un hôtel correct. »

Il tenait une bouteille de whisky dans une main, et deux verres dans l'autre qui manquèrent de lui échapper.

« Sérieusement les journaux disent ça ? Mais pourquoi tout le monde est au courant de choses que j'ignore ! Bon en tout cas tu me rassure, si tu avais eut une progéniture hors mariage avec une femme aussi exceptionnelle que mademoiselle Khazen, je t'aurais envoyé l'épouser en te traînant par la cravate. »

Bon là il le disait en rigolant, mais en vérité si la situation s'était présenté il aurait trouvé ça nettement moins drôle et ne se serait pas gêné pour mettre ses menaces à exécution. Il sortit une autre bouteille et posa le tout sur la table avant de consacrer tout sa concentration à la découpe de cette satanée tarte. Comme à son habitude Ethan se montra taquin, et lui se contenta de lui répondre en énonçant un discours creepy mythique de son propre cru. Bref, ni l'un ni l'autre n'avait changé en dix sept ans, si ce n'est qu'Ethan était plus beau et Armand plus bizarre.  

Il sentait bien en le voyant régir mollement qu'il le prenait pour un dingue, mais après tout il ne pouvait pas lui donner tord. Autrefois il se serait énervé et se serait battu jusqu'à réussir à convaincre son interlocuteur. Mais maintenant sa combativité était plus émoussée et il savait prendre du recul. Comme quoi même lui arrivait parfois à faire preuve de sagesse.


« Je vois bien que tu ne crois pas un seul mot de ce que je raconte... »
Il soupira et lui servit son assiette. « Qui pourrait croire ce genre de choses en vérité ? C'est une question purement rhétorique, je n'attend pas de réponse alors tais toi et mange Devaney. »

En revanche il ne put s'empêcher de sourire de façon maligne quand Ethan lui fit remarquer qu'un bout de pomme grillé n'avait rien de dramatique. Finalement sa combativité n'était pas si émoussée que ça.


« Essaye donc de me convaincre que dans ni cette réalité ni dans aucune autre le Diable n'a la forme d'une pomme grillée et je te donne mon doctorat pour décorer ton bureau. » Il esquissa un petit ricanement et s'assit à table. « Je plaisante. »

Il lui resservit une tasse de café et ensuite entreprit d'ouvrir les bouteilles.

« Ce whisky n'est vraiment pas terrible, mais avec de l'amaretto ça passe. » Globalement tout passait avec de l'amaretto. Il avait finit par aimer le goût vaguement amer de cette liqueur et en avait même mit un peu dans la garniture de sa tarte.

« Bon... Trois histoires c'est ça que tu veux ? Ça fait beaucoup... Laisse moi réfléchir. Globalement je n'ai rien de très glorieux à te raconter, en tout cas rien dans le style « fête très chic à la Maison Blanche »... Disons que quand je suis arrivé au Séminaire j'étais complètement déboussolé. Poudlard me manquait, ma famille avait été particulièrement détestable envers moi et je ne savais plus trop ce que je voulais faire de ma vie. Pour dire vrai je ne pensais pas rester un mois complet là bas. Je suis arrivé mi octobre, et il m'a fallut travailler dur pour rattraper le retard que j'avais sur les autres. Bref ça n'a pas été facile mais au moins ça m'a empêché de déprimer dans mon coin. Quand aux autres séminaristes, ils étaient tous très sympathiques mais va savoir comment une rumeur sur moi s'est mit rapidement à circuler. Franchement je ne sais pas ce qui s'est passé, sans doute que je m'étais confié aux mauvaises personnes... Bref tout ça pour dire que pour une raison que j'ignore, tout le monde s'est mit à dire que j'étais une personne extrêmement naïve, et qu'il suffisait qu'une déclaration un peu enflammée pour me retourner comme une crêpe. Franchement, je n'arrive pas à croire que les gens puissent être aussi méchants, c'est totalement faux en plus... Bref je n'étais évidement pas au courant de ce qui se racontait dans mon dos, et je te laisse imaginer ma surprise en découvrant des personnes toutes plus improbables les unes que les autres se présenter à moi en m'avouant leur amour. Si Bridget avait été là, ou toi, ou même Sheldon, quelqu'un aurait pu me dire qu'on se foutait de moi... Mais là j'étais tout seul, et franchement j'étais complètement perdu dans des histoires parallèles absolument dingues ! Bien sur j'avais un camarade de chambre, mais Dieu sait comment, il arrivait toujours à se défiler quand j'avais vraiment besoin qu'il reste près de moi. A bien y réfléchir,  je me demande s'il n'étais pas impliqué de près ou de loin dans l'affaire. Au début je trouvais ça plutôt satisfaisant d'être désiré par plusieurs hommes en même temps, mais j'ai commencé à devenir vite très malheureux et angoissé. Et les choses m'ont parues rapidement sordides quand des personnes assez hauts placées, et franchement âgées, sont venues me voir. Là clairement ça ne m'amusait plus du tout de flirter, et même si j'ai promis de taire les noms, ça commençait à me faire peur. Pour rappel comme je suis né en fin d'année, il s'avère que de nombreuses choses se sont passées alors que j'étais mineur, et même si je ne l'ai pas réalisé tout de suite, c'était vraiment glauque. Et puis ma vie ne rimait à rien ! J'étais censé me préparer à la prêtrise, et tout ce que je faisais c'était accumuler les conneries... et ça commençait à prendre des proportions dangereuses. Du coup j'ai décidé alors de prendre du recul par rapport à tout ça et je me suis inscrit dans une mission. C'était important pour moi de repartir à zéro, et de préférence le plus loin possible de toutes les personnes que je connaissais. Je suis parti plusieurs mois à Haïti et... comment dire... je crois que c'est là bas que j'ai vraiment ressentit la vocation. Et quand je suis revenu j'étais plus sur de moi, capable de dire non, et surtout de mettre toute cette histoire derrière moi. Je n'ai pas non plus eut envie de me venger ou de déclencher un scandale, j'ai préféré pardonner et devenir meilleur. »


C'est à partir de ce moment qu'il s'était également mit à faire des listes. Depuis gamin Raphaël faisait des listes de toutes choses, mais des listes de personnes ça ne lui était encore jamais arrivé. Sauf que non content de s'être moqués de lui, ces soit disant soupirants lui avaient présentés une face cachée particulièrement sale de leur âme. Et ça c'était le genre de chose qu'il valait mieux noter pour être sur de ne pas les oublier, et bien sur être en mesure de remettre ces informations à qui pourrait en faire bon usage.

En silence il servit à l’œil l'amaretto, et remplit les verres de son mauvais whisky, en espérant que ça ne ferait pas trop souffrir le palais délicat d'Ethan.


« Voilà tu sais ce qui m'est arrivé tout de suite après que l'on se soit quitté, comme quoi je suis un sacré bon à rien sans toi... Mais je me demande si tu te rendais vraiment compte de ce qui se passait dans ton dos à l'école... Sans rire tu dois être le seul du club a ne pas avoir utilisé la salle pour t'encanailler. A tel point qu'à la fin j'ai même été obligé de rédiger un planning sans quoi c'était ingérable. Pour dire, j'ai même été faillit menacer Bridget de lui retirer sa clef ! Bon au final je me suis dégonflé, et c'est Sheldon qui s'en est chargé... Mais tu aurais vu comme elle lui a crié dessus, j'étais tellement content de ne pas être à sa place ! »

Il gloussa en entamant franchement sa part de tarte, d'un air rêveur.


« Est ce que tu te doutais que Sheldon et moi euh... J'ai un peu honte d'en parler. Pendant sa dernière année, lorsqu'on est tous rentré à la maison pour Noël, il s'est passé quelque chose. J'étais avec mes sœurs à l'aéroport, et il y a eut une énorme grève. Elles ont réussit à être placées sur un autre vol au bout de plusieurs heures, et moi je devais attendre au moins le lendemain en espérant que quelque chose se présente. Du coup j'étais tout seul à Londres, en galère, et Sheldon est venu à mon secours. Tu te souvient que ses parents étaient divorcés ? Et comme ils se haïssaient, il arrivait à toujours tirer profit de la situation. Il avait dit à sa mère qu'il allait passer la semaine de Noël chez son père, et inversement. Sauf que le père en question était partit en vacances avec sa nouvelle compagne, et qu'il détestait bien trop son ex femme pour lui parler et de rendre compte de la grotesque supercherie. Bref je suis resté quelques jours avec lui dans l'appartement vide, et je crois que c'est la seule fois de ma vie où j'ai eut l'impression de vivre avec quelqu'un. Pourtant on n'avait rien d'un couple, et franchement on ne s'est jamais perçu comme tel. On était juste des copains, et on s'amusait bien tout les deux. Nous n'étions pas comme Bridget et Bernie, il ne nous est jamais venu l'idée que l'on puisse partager un futur. Et à vrai dire je me demande bien comment aurait été notre vie si elle avait prit ce tournant. En tout cas l'année d'après il est entré à l'université et moi je suis retourné à Poudlard, et là nous avons perdu tout contact. Nous n'étions pas fâché, mais nous étions juste trop loin l'un de l'autre. »


Il resta un moment les yeux dans le vague, avant de glousser bêtement d'affirmer en avalant une gorgée de whisky :


« Du coup je n'ai pas exactement menti quand j'ai affirmé fièrement avoir perdu ma virginité avec un serpentard, je n'ai juste pas précisé lequel... Et j'avoue avoir un peu profité de la confusion durant mon espèce de romance bizarre avec ce préfet dont le nom m'échappe... En même temps c'est très difficile de savoir à partir de quand est ce qu'on compte !  C'est vrai ne te moque pas ! Qu'est ce qui est encore de l'ordre du câlin un peu poussé, et à partir de quand on bascule dans l'acte ? Je n'en sais rien moi, personne n'a jamais jugé bon de me l'expliquer ! Est ce que c'est quand on est nu ? Parce qu'il y a clairement plein de trucs vraiment chauds qu'on peut faire en gardant ses vêtements... Et puis « nu » ça ne veut rien dire, même en enlevant trente pour cent de ce qu'on porte on peut être déjà être totalement indécent. Arrête de ricaner, tu ne te rend pas compte à quel point c'est perturbant pour moi de ne pas savoir comment comptabiliser ce genre de choses. Toi tu n'as pas ce problème, parce que c'est plus facile quand il s'agit de coucher avec une femme. Enfin non, pour moi ça a toujours été horriblement difficile à appréhender... Mais maintenant que je l'ai fait, avec courage et panache, j'ai un point de comparaison ! Et je peux affirmer que c'est nettement moins mon truc.... Je ne sais pas comment tu fais, elles ont l'air tellement fragiles que j'ai peur de leur faire mal et ça me fait perdre tout mes moyens. Et quand au contraire elles essayent de prendre les devants, alors là c'est carrément pire... »

Et là pour le coup il était carrément rouge pivoine jusqu'au bout des oreilles, et le plus triste dans tout ça c'est que le whisky n'y était pour pas grand chose.


« Il y a bien eut une femme de qui j'ai été vraiment très amoureux. Et c'est la première avec qui euh... là pour le coup y'a pas de doute à avoir, vraiment ça compte ! »


Armand esquissa un petit sourire et tourna les yeux en direction de la peinture, la joue appuyée sur sa paume. Il connaissait par cœur ces nuages ronds et ces personnages aux corps étrangement musculeux. Mais là bizarrement au lieu de le réjouir ça lui faisait comme un pincement au cœur.


« Elle savait qui j'étais, et ça ne l'a pas du tout dérangé... Ce qui rétrospectivement aurait du me mettre la puce à l'oreille mais passons... On s'est rencontré à Jérusalem, et je suis tombé aussitôt fou amoureux d'elle. Je sais que, comme tout le monde, tu pense que je tombe amoureux en un claquement de doigts, mais là c'était différent. Elle même était différente, je n'avais jamais vu une femme comme ça. Elle avait une répartie folle, de l'humour, une spontanéité et une irrévérence qui m'ont aussitôt captivés, si bien que je n'arrivais plus à me la sortir de la tête. Je sais bien que mes autres modèles féminins sont plus que réduits, et mis à part les membres de ma famille et les nonnes, j'ai rarement eut l'occasion de discuter avec des femmes. Bon maintenant que je tiens une paroisse les choses sont différentes, mais ce n'était pas le cas à l'époque. Je crois que Bridget est la seule amie fille que j'ai eut, et on sait tout les deux que Bridget n'était pas vraiment une fille à nos yeux. Alors quand j'ai rencontré cette femme à Jérusalem, j'ai eut l'impression qu'elle avait du feu en elle. C'est difficile à expliquer, mais elle m'a semblé être la chose la plus rare et la plus fabuleuse de l'univers. Et j'ai souhaité de tout mon cœur être aimé par elle en retour, ce qui fut le cas pendant un temps. Ton tableau me fait penser à elle, car elle est venue me voir une fois à Rome en secret. Et oui je peux te confirmer qu'il existe bien des passages discrets qui traversent la cité. Au début je ne l'ai pas reconnu et suis passé à côté d'elle sans la voir. J'étais tellement inquiet de ne pas la trouver, et là une carmélite m'accoste. Je te jure, j'étais nerveux mais j'ai tellement rie. Dieu sait comment elle avait fait son compte, mais elle avait trouvée le moyen de se trouver un habit et elle était méconnaissable. Donc oui, j'ai bel et bien déshabillé une nonne, mais c'était une fausse nonne alors tout va bien. J'avais un ami à ce moment là qui travaillait aux musées du Vatican, et il m'avait plusieurs fois prêté son jeu de clefs pour aller étudier les peintures et surtout les reliques pour ma thèse. Il a accepté de me laisser entrer dans la Sixtine avec elle, et nous avons passé la nuit à nous embrasser et à regarder les fresques à la lueur de nos baguettes. »

Complètement perdu dans sa nostalgie, il regardait le tableau avec amour.

« Je crois que c'est le rencard le plus romantique que j'ai jamais vécu. Tu comprend un peu mieux ma surprise en te voyant arriver avec cette fresque. Je sais bien que tu ne pouvais pas savoir, mais tout de même... merci beaucoup Ethan. »
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty04.06.17 19:39



Fais de ta vie un rêve et de ton rêve, une réalité



Son petit sourire au coin, Ethan prenait un certain plaisir à voir Armand se comporter comme un adolescent en plein émoi devant son premier coup de coeur. Il y a quelques années de cela, alors qu'ils n'étaient que de jeunes étudiants en sorcellerie, Ethan aurait tout donné pour que Raphaël lui épargne les détails de sa vie amoureuse en long, en large et en travers. Mais aujourd'hui, il y prenait un véritable plaisir pour différentes raisons.
Tout d'abord, il était beaucoup plus mûr qu'à l'époque, suffisamment en tout cas pour apprécier avec un intérêt plus au moins sincère, le bonheur de son ami, même si de son point de vu, il pourrait prétendre à beaucoup mieux qu'un banal Thomas Pea bien que à ce sujet, Ethan n'éprouvait pas réellement d'inquiétude, il connaissait suffisamment Raphael pour savoir que si aujourd'hui c'était Thomas Pea qui parvenait à faire battre le coeur de son ami, demain ce serait quelqu'un d'autre
Ensuite, contre toute attente, les coups de coeur de Raphael et sa vie amoureuse qu'il se faisait un malin plaisir de compliquer tout seul, lui avaient manqué. Son ami avait cette capacité exceptionnelle à tomber amoureux d'un simple regard avec cette même force provoqué par les premiers émois. Il ne comprenait pas comment il faisait mais il avait conservé cette innocence propre à l'adolescence, et lorsqu'il éprouvait un coup de coeur, ce qui arrivait assez régulièrement, c'était toujours avec la même intensité. Ses petits gloussements stupides et ridicules, son air niais qui n'offrait aucun doute quand au fait qu'il était transporté au 7ème ciel à la simple évocation de l'élu de son coeur et ce même avec une personne aussi insipide que Thomas Pea, avait quelque chose d'assez exceptionnelle pour ne pas dire rarissime.

Il y avait quelque chose de fascinant à observer Raphael qui laissait libre court à ses émotions avec une facilité déconcertante et qui le transcendait totalement. Il était absolument incapable de dissimuler une émotion, et ce même lorsqu'il pensait le contraire. Joie, bonheur, peine, tristesse, colère,.... le moindre de ses tourments, de ses préoccupations, de ses émois, se reflétait dans chaque parcelle de son être avec une sincérité des plus désarmante et qui lui était complétement inconnu. C'était peut-être la raison pour laquelle les réactions de Raphael l'intriguaient toujours autant. Lui était incapable de ressentir ne serait-ce qu'un dixième des émotions qui habitaient l'ancien Poufsouffle. Si Raphael pouvait tomber amoureux chaque jour qui s'écoulait lui, ça ne lui était arrivé qu'une seule fois. Il avait connu bon nombre de femmes, et certains l'avaient sincèrement charmé mais ça n'allait pas plus loin pour lui. La plupart de ses relations étaient fondés sur l'intérêt qu'il pouvait en tirer. Il savait comment agir ou réagir pour obtenir exactement ce qu'il désirait. Il n'y avait rien de naturel ou de sincère chez lui, ni ses sourires, ni ses paroles, ni sa compassion,... tout était absolument calculé dans un but précis, alors qu'avec Rapahel tout était sincère et spontané, ils étaient l'exact opposé l'un de l'autre mais de cela, même son ami le plus proche n'en n'avait pas conscience. Personne, hormis Ally, n'avait connaissance de son manque d'empathie envers les autres et si elle était l'exception qui confirmait la règle c'était uniquement parce que sa soeur lui ressemblait beaucoup trop pour qu'il puisse la duper aussi facilement que les autres. A ses yeux, Allison était d'ailleurs bien plus qu'une soeur, elle était une véritable jumelle, même si bien sur, il restait des zones d'ombres qu'il prenait soin de lui dissimuler avec plus au moins de succès.

Il n'y avait pas un seul domaine où la sincérité de Raphael ne transparaissait pas. Aussi loin qu'il se souvienne la famille avait toujours été très importante pour lui et c'est pourquoi il avait si mal vécu le rejet de ses frères et soeurs face à son homosexualité. Ethan lui-même avait été particulièrement choqué par leur attitude car même si Raphael avait de terribles défauts qui pouvaient vite s'avérer étouffant, il n'en demeurait pas moins qu'il aimait sa famille d'un amour véritable et inconditionnel. Il n'y avait rien qu'il n'aurait fait pour ces petits ingrats. Aux yeux d'Ethan les liens du sang passait par-dessus tout, pour sa part, personne n'avait plus d'importance à ses yeux qu'Allison, absolument personne mais elle, elle le méritait. Quelque que pu être le domaine, ils avaient toujours fait face ensemble, et s'il était bien convaincu d'une chose, c'est que cela ne changerait jamais, ils étaient soudés comme les doigts de la main contrairement aux Altair. Heureusement Raphael pouvait compter sur une autre famille, celle qu'il s'était constitué avec les Sphinx. En découvrant la véritable famille de Raphael, ou du moins une partie de ceux qui la composait, Ethan avait compris les raisons pour lesquelles le jeune Poufsouffle tenait autant à ce cercle d'amis qu'il s'était constitué autour de lui. Pour lui, ils avaient toujours eut une importance moindre, ils n'étaient tous que des amis proches au même titre que certain de ses meilleurs camarades de classe, mais à aucun moment ils n'avaient autant d'importance que sa famille, sa seule unique et véritable famille : Allison

- Tu es un inconditionnel d'Imane ?
plaisanta-t-il

Et pourquoi pas après tout ? Imane était une magnifique sorcière qui ensorcelait quiconque croisait son regard sans oublier ses talents pour la comédie qui faisait d'elle une actrice renommée et reconnue. Sans oublier qu'elle était une véritable icône de la mode et sa vie amoureuse était constamment au premier plan de tous les tabloïds qui s'en donnait les gorges chaudes.

- Tu sais, il existe beaucoup de couple de nos jours qui ont des enfants hors mariage et c'est parfois bien mieux ainsi, tu ne penses pas ? J'ai une collègue de travail qui élève son enfant seule et crois-moi sa fille n'en n'est pas malheureuse pour autant, d'ailleurs j'ai déjà croisé Aïda, la fille d'Imane, et c'est une fillette très épanouie. Si j'étais son père et que je me mariais avec sa mère juste à cause de sa venue au monde alors que je n'aime pas Imane, je ne pense pas qu'elle serait aussi heureuse et équilibrée qu'elle l'est aujourd'hui, ni moi, ni Imane. Il est parfois préférable de ne pas vivre ensemble même si dans l'idéale j'espère bien épouser la mère de mes futurs enfants, si je la trouve un jour, ria-t-il.

Se marier, avoir une vie rangée, chercher ses enfants à l'école, les emmener au parc en compagnie de sa femme... Ethan était de ceux qui croyait au mariage heureux et à la vie parfaite. C'était surement très cliché comme aspiration pourtant, il avait eut envie de connaître ça, une fois. A vrai dire, il avait déjà rencontré la seule et unique femme avec laquelle il se voyait partager sa vie, mais tout cela ne serait pas possible tant que les moldus constitueraient un danger pour eux, pour leur survit. Jamais il ne voudrait infliger à ses enfants le traumatisme que lui avait connu et surtout, il ne voulait pas rentrer un jour chez lui et découvrir avec impuissance que ces extrémistes avaient abattu sa femme et ses enfants. Le monde dans lequel ils vivaient n'étaient pas prêt à les accepter, en leur forçant la main, en dévoilant au monde entier leur existence, Yaxley et Rookwood avaient mis toute leur communauté en danger. L'idéale serait de remonter le temps, et de revenir 30 ans en arrière pour les empêcher d'accomplir leur sinistre manoeuvre.
Un retourneur de temps avait cette capacité...
Que n'aurait-il pas donné à une certaine époque pour en posséder un afin de pouvoir retourner dans le passé et sauver ses parents mais, comme il en avait discuté avec Jewel quelques semaines plus tôt, ce n'était plus le cas aujourd'hui. Ethan avait parfaitement conscience que cet artefact était une arme à double tranchant et il n'était pas assez fou pour s'y risquer. On ne devait surtout pas essayer de jouer avec le temps, on devait faire avec. On ne pouvait pas modifier le passé sans en accepter les conséquences qui allaient en découler, des conséquences peut-être encore plus effroyables que le présent qu'ils connaissaient. Aussi dur que cela puisse paraître, il ne fallait pas touché au passé mais au contraire apprendre à l’accepter pour mieux se focaliser sur l’avenir. Et c'était pour cet avenir, pour celui de ses futurs enfants, qu'il se battait. Pour construire un monde où les sorciers et le monde magique auraient enfin leur place. Et puisque les moldus ne pouvaient les accepter de gré, ils seraient bien obligé de le faire de force.

Loin de soupçonner le fond de ses véritables pensées, Raphael le ramena sans le savoir à de bien meilleurs considérations en commençant à débattre sur la présence « diabolique » d'un malheureux bout de pomme grillé. Il n'y avait bien que son ami pour accorder autant d'importance à quelque chose d'aussi insignifiant et lorsqu'il l'invita à le convaincre qu'il n'y avait là rien de bien démoniaque, Ethan ne se fit pas prier et commença par ouvrir la bouche, prêt à entamer une véritable confrontation idéologique. Cela faisait bien des années que personne n'était parvenu à l'amuser en débattant avec lui, et en l'occurrence Raphael était l'une des rares personnes de son entourage à parvenir à le titiller et à le pousser à s'élever intellectuellement parlant. Il y avait bien eut Sheldon également à une certaine époque mais lui réussissait seulement à le mettre sur les nerfs.
Comme s'il avait compris la pente sur laquelle ils s'aventuraient et qui risquait fort de durer pendant des heures, Raphael coupa aussitôt cours à la moindre remarque qu'il s'apprêtait à formuler en lui faisant comprendre qu'il n'avait nul besoin de le prendre au pied de la lettre et qu'il plaisantait. Refermant sa bouche, Ethan afficha une petite moue tout en effleurant sa part de tarte du bout de son couvert comme un enfant capricieux avant de relever son regard espiègle en direction de son ami

- ça m'aurait bien plus à moi de voir ce diplôme orner l'un des murs de mon bureau,
ricana-t-il. Merci, fit-il alors qu'il lui resservait une tasse de ce véritable et délicieux café italien !

Alors que sa cuillère s'enfonçait de manière moelleuse dans la part de tarte que Raphael venait de lui servir (enfin !), ce dernier entreprit de lui raconter 3 de ses aventures amoureuses comme il en avait été décidé. Si le ton badin et plaisantin de son ami lui arracha un sourire ce dernier laissa bien vite place à une certaine gravité lorsqu'il comprit que Raphael avait une fois de plus était victime de sa crédulité. Si Ethan aimait en jouer lui aussi, jamais il ne l'avait fait à son détriment pour lui faire du mal, se moquer de lui ou le blesser, ce que les autres séminaristes n'avaient de toute évidence pas hésité à faire, comme si les relations compliquées de Raphael avec sa famille n'étaient pas largement suffisant. L'imaginer plonger le nez dans ses livres lui ressemblait tellement, et il pouvoir concevoir sans peine le poids de la solitude qui avait du l'étreindre à cette époque. Un pauvre sourire se dessina sur ses lèvres alors que Raphael lui assurait ne pas comprendre d'où pouvait bien venir la rumeur parfaitement incongrue selon laquelle il s'enflammait pour un rien. Une rumeur que pour sa part il n'avait aucune peine à concevoir puisque lui-même avait été au premières loges des différents coups de coeur de son ami. IL ne s'en rendait probablement pas compte mais ce côté girouette faisait parti intégrante de sa personnalité et en un sens, sans cet aspect qui prêtait à sourire, Raphael ne serait pas Raphael. Préférant ne rien dire à ce sujet, Ethan garda le silence redoutant la suite qui risquait fort de ne pas prêter à rire. Voir la crédulité de Raphael être impitoyablement retourné contre lui était cruel mais de toute évidence son ami s'en était très bien sorti.

- C'est tout à ton honneur,
acquiesça-t-il alors qu'il lui confiait combien sa mission à Haïti lui avait permis de se recentrer, de mûrir mais également de pardonner.

Le pardon, voilà bien quelque chose qui les différenciait et dont il était incapable. C'était probablement la raison pour laquelle Raphael était entré dans les ordres et lui en politique... Posant son regard sur les verre qu'Armand était entrain de remplir d'un Whisky bon marché, Ethan s'en empara et trinqua avec lui. Le Whisky qui s'écoulait dans sa gorge était irritant et fort désagréable, mais c'est avec une habilité dont il s'étonna lui-même qu'il fit bonne figure avant de reposer son verre devant lui avec la ferme attention de ne plus y toucher. Il n'avait cependant pas terminé "d'apprécier" cette première gorgée qu'il cru s'étouffer en entendant Raphael lui révéler ce qui se passait dans la salle de leur fameux club. Certes, étant le plus jeune du groupe il avait mis un certain temps à comprendre pourquoi cette salle ne pouvait pas toujours être accessible mais ce qui restait de potentiels doutes venaient d'être confirmé par son ami... au moment où il s'y attendait le moins.
Les larmes aux yeux et la main sur sa poitrine il toussa légèrement pour reprendre son souffle avant de laisser un rire s'échapper en imaginant Bridget s'opposer à Sheldon

- Moi c'est la cabane hurlante qui m'a servit de garçonnière les deux dernières années de Poudlard,
avoua Ethan. Enfin surtout avec une fille en particulier... tu te souviens de Morgana à Gryffondor ? Sa tante était mythecin, c'était le garçon manqué de ma classe lorsqu'elle est arrivée à Poudlard mais je peux t'assurer que les années aidant elle avait tout d'une femme.

Morgana et lui étaient sortis ensemble à nouvel an, lors de leur dernière année à Poudlard. Contre toute attente, leur relation avait même survécu aux fameuses vacances d'été jusqu'à ce que la rentrée suivante les sépare. Alors que lui suivait une formation pour devenir Auror, elle, était partie sur les terres irlandaises de son père pour devenir mythecin, comme ce dernier. Loin des yeux loin du coeur, il n'avait pas fallu longtemps à Ethan pour la remplacer dans son lit. Pourtant il avait été sincère sur le moment, lorsqu'il lui avait dit qu'il l'attendrait et qu'ils se reverraient aux prochaines vacances, mais il avait suffit qu'Heaven, cette pétillante blonde entre dans sa vie pour qu'il l'oubli presque aussitôt, et avec elle les promesses qu'il lui avait faites.
Ses sourcils se froncèrent de stupéfaction en entendant Raphael lui confier que lui et Sheldon avaient eut un passif amoureux. Ethan avait toujours soupçonné le serpentard d'éprouver des sentiments amoureux à l'égard du Poufsouffle. Le fait que Sheldon soit constamment en compétition avec lui, qu'il faisait tout pour attirer et monopoliser l'intention de Raphael, sans oublier ce petit côté possessif qu'il ne cessait d'afficher à son encontre avait de quoi susciter bien suspicions. Mais il pensait être le seul à avoir percé son jeu et surtout, il était convaincu que Raphael n'avait jamais rien compris et qu'il était loin de se douter de l'intérêt que Sheldon avait pu lui porter, aussi la surprise fut-elle total de découvrir que c'était loin d'être le cas.

- J'ai pas besoin des détails, lui assura-t-il en levant sa main avec amusement alors que Raphael était entrain de lui expliquer que c'était avec son Sheldon qu'il avait perdu sa virginité.

Mais la surprise était loin d'être fini, puisqu'il ne pu s'empêcher de taire un gloussement alors que Raphael entrait dans des considérations prisent de tête dont lui seul avait le secret, concernant l'acte sexuel. Les sourcils haussés circonspect, le sourire aux lèvres, Ethan ne le quitta pas du regard alors qu'il lui demandait la différence entre l'acte à proprement parlé et le flirt poussé. Le genre de discussion qu'il pensait avoir un jour avec son fils ou son neveu mais certainement pas avec un ami trentenaire, fort heureusement pour lui, Raphael était un véritable moulin à parole qui posait des questions sans en attendre véritablement les réponses. Et l'entendre parler des femmes lui tira un sourire goguenard, surtout lorsqu'il fut question des femmes qui aimaient dominer. L'image de Raphael aux prises entre les mains expertes de Milady s'imposa presque aussitôt dans son esprit, le faisant s'esclaffer légèrement

- ça c'est parce que tu ne t'es pas retrouvé entre les mains d'une véritable professionnelle,
lui assura-t-il avec malice. Crois-moi, être à la merci d'une femme, peux t'ouvrir bien des plaisirs insoupçonnés

Et en la matière, Milady qui avait un appétit vorace, lui avait ouvert les portes d'un paradis de luxure dont il ignorait l'existence jusqu'à ce qu'elle lui fasse découvrir ces étreintes charnelles inoubliables d'un tout autre genre...
Pour sa part, les expériences de Raphael ne se limitait pas à la gente masculine et une femme en particulier semblait être parvenu à le toucher en plein coeur. A la manière dont il venait de se tourner vers son tableau et au soupir d'aise qu'il venait de lâcher, Ethan avait durant un instant cru qu'ils s'étaient rencontrés en Italie, mais Raphaël le détrompa presque aussitôt en lui révélant qu'ils s'étaient rencontrés à Jerusalem et à la manière dont il l'évoquait, il était incontestablement tombé amoureux de cette femme si particulière. Comme s'il avait pu lire en lui, son ami lui fit remarquer qu'il n'était pas sans ignorer savoir ce qu'il pensait de ses coups de foudre. Ethan ne pouvait nier qu'il ne prenait pas ses histoires de coeur très au sérieux, tout comme il était certain qu'il finirait par très vite se lasser de Thomas Pea, mais cette femme, à la manière qu'il avait d'en parler, paraissait effectivement tenir une place très particulière dans son coeur. A ce qu'il avait laissé sous-entendre en commençant son récit, tout portait à croire qu'elle s'était jouée de lui, pourtant, Raphael continuait d'en parler avec une certaine mélancolie ainsi qu'une douce affection dans le son de sa voix. Nulle doute que cette femme l'avait réellement touché, et il était heureux de savoir que son ami avait pu connaître ce sentiment même s'il aurait préféré le voir connaître un dénouement plus heureux que celui qu'il avait manifestement connu

- Quoi ? Bridget un garçon ? Parles pour toi ! J'ai jamais vu Bridget autrement qu'en fille moi,
se défendit-il avec cet amusement et se sourire qui lui était propre. Et remercie le ciel qu'elle ne soit pas là pour t'entendre, ricana-t-il en imaginant la scène. Nul doute que la belle lui aurait passé l'envie de recommencer.

Laissant le soin à son ami de reprendre son récit là où il l'avait laissé, il l'écouta lui raconter en détails tous les sentiments que cette mystérieuse inconnue était parvenue à faire naitre en lui. Il y avait quelque chose de touchant dans sa manière de lui narrer cette histoire et le regard, mais aussi le sourire d'Ethan se fit plus chaleureux. Il imaginait aisément Raphael être subjugué par cette femme hors norme et pleine de vie, qu'il venait de lui dépeindre et qui était parvenue à le séduire et à le toucher comme personne. Un sourire modeste s'afficha alors qu'il prenait conscience à quel point sa peinture évoquait des souvenirs qui allait bien au-delà de la chapelle Sixtine et de ce qu'il s'était imaginé

- Qu'est-ce qui s'est passé ?
Osa-t-il demander avec douceur. A la manière dont tu en parles il est évident que cette femme était à part pour toi.

Ethan observa Raphael de son regard clair dans lequel ne se reflétait absolument aucune moquerie. Bien qu'il mourrait d'envie de savoir ce qui avait pu se passer entre eux, il n'était pas dans ses intentions de le forcer à se confier s'il ne désirait pas en dire plus. Afin de ne pas lui donner la sensation de se sentir oppressé s'il ne désirait pas répondre, Ethan porta sa tasse à ses lèvres pour boire une gorgée de café avant de la reposer devant lui.

- J'ai connu beaucoup de femmes, lui avoua-t-il sans chercher à se vanter, mais une seule à véritablement compté. Pour elle, j'ai fais des choses que je n'aurais jamais fait pour une autre. Je pense qu'on a qu'un seul véritable amour dans une vie pour moi c'était elle, et quand je t'entends parler de cette femme et de ces souvenirs que vous avez partagé, j'ai l'impression que pour toi c'était elle. Dernièrement, reprit-il après un cours silence, cette femme est réapparue dans ma vie. A vrai dire, on travaille ensemble sur l'enquête des factions. Je ne peux pas prétendre que nos retrouvailles furent particulièrement agréables et je crois qu'elle ne me porte pas dans son coeur, mais je ne peux pas le lui reprocher, je lui ai fait beaucoup de mal, je l'ai blessé volontairement plus que la plupart des gens ne le seront jamais dans leur vie. Je pensais que j'arriverais à l'oublier et que je pourrais passer à autre chose mais je me trompais, aucune femme n'est jamais parvenue à prendre la place qu'elle a laissé vacante.

Ethan n'avait pas pour habitude de s'épancher sur sa vie privée et encore moins de reconnaître ses torts et ses faiblesses. On l'avait habitué à garder pour lui ses véritables pensées et c'était devenue une force, un atout dans sa vie de tous les jours. Il n'était pas question de se confier totalement à Raphael mais ce dernier n'était pas n'importe qui, il était un ami et il était bon de pouvoir parler de Thémis auprès d'une personne qui ne la connaissait pas et serait là pour vous écouter sans porter de jugement.

- Je n'ai jamais avoué ça à personne alors t'a intérêt à garder ça pour toi
, rajouta-t-il avec un soupçon de légèreté. En d'autres circonstances j'aurais aimé te la présenter, je pense que tu l'aurais beaucoup apprécié

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Armand R Altaïr
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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty22.06.17 19:58


   

The soundtrack of falling in love




Tout en essuyant une trace d'eau qui avait marquée la nappe d'un léger cercle, Armand répondit en desserrant à peine les dents. Ethan s'amusait à jouer à l'insolent avec lui, se moquant effrontément du caractère sacré du mariage. Armand avait beau considérer que chacun pouvait organiser sa vie comme il le désirait, avec bon sens et dignité bien entendu, il y avait des sujets sur lesquels il n'était pas du tout ouvert à la discussion. Et Ethan pouvait toujours essayer de le convaincre pendant des heures, son éducation catholique traditionaliste faisait qu'il ne lâcherait pas sa position d'un centimètre.


« Non, en revanche je suis un inconditionnel d'une vie bien rangée. »


Il leva effrontément les yeux au ciel, et soupira en entendant les arguments d'Ethan qu'il connaissait par cœur.


« Si tu affirmes que ces couples sont heureux, pourquoi ne se marient ils donc pas ? S'ils sont fidèles cela ne leur ferait pas de mal, et s'ils ne le sont pas ça leur permettrait de réfléchir à ce que signifie un véritable engagement. »


Autant parler à un mur.
Enfin, à un mur à la fois prêtre, gay et pro famille. Ce qui tout mélangé faisait d'Armand une belle aberration.


« Enfin Ethan ! Un homme qui n'est pas capable d'aimer la mère de ses enfants ne mérite rien de plus que du mépris. Quand une femme met au monde sa progéniture, c'est bien la moindre des choses de lui donner en retour affection et fidélité. Parfois les gens ne se forcent pas assez, et ensuite ils viennent se plaindre qu'ils n'ont jamais ce qu'ils désirent. »


Il sirota son café, prenant malgré lui la posture pincée et moralisatrice de sa très estimée grand mère. Cependant son visage se radoucit quand Ethan évoqua l'idée qu'il espérait un jour fonder une famille, et le prêtre se mit à sourire de bonheur.


« Je sais que tu finiras par la trouver, je te le souhaite de tout mon cœur mon ami. »


Ils se mirent ensuite à plaisanter comme ils en avaient l'habitude. Cette fois il était question de dialectique pure, sport auquel Armand pouvait se livrer pendant de longues heures sans jamais se lasser. On pouvait le lancer sur n'importe quel sujet, il aimait polémiquer et entretenir la discussion. Pour la plupart des gens c'était une véritable perte de temps, mais lui adorait ça. Pourtant il consenti à épargner son ami pour cette fois, et lui proposa de renoncer au débat avec un léger mépris à peine contenu. Il ne le prenait certes pas pour un idiot, simplement il était convaincu que quoi qu'il se passerait, il finirait forcément par prendre le dessus sur lui et gagner. Après tout il se considérait comme le meilleur, pas la peine de jouer le match pour attester de l'évidence.
Sans doute Ethan fut légèrement vexé, car il ne se laissa pas faire aussi facilement. La provocation de base était de le traiter de trouillard, ce qui était facile certes, mais efficace. En évoquant l'idée de voir son précieux diplôme orner le bureau de Washington, Armand éclata de rire.


« Sache mon ami que le seul exemplaire physique est précieusement conservé dans les archives publiques de sa Sainteté. Alors à moins que tu veuilles frapper aux portes du Vatican pour le lui demander... »


L'image était comique, son rire glissa sur ses lèvres et se transforma en un sourire malin.


« Quand à mon exemplaire personnel, il se trouve dans une région que tu n'as jamais daigné exploré. Et à moins que tu en fasse expressément la demande auprès du bibliothécaire, crois moi tu n'es pas prêt de poser les yeux dessus. »


Il gloussa, et baissa les yeux avec un petit air aussi lubrique que satisfait. Décidément c'était à se demander combien de temps Ethan arriverait à ignorer ses sous entendus chelou à peine voilés...

Ils se mirent à parler du passé, et de ce qui leur était arrivé sur le plan sentimental depuis qu'ils s'étaient quittés. Ethan mit au défi son ami de lui raconter trois histoires, ce qu'il fit. En un sens c'était un peu de la carotte, car ses histoires étaient de loin les plus croustillantes, mais Armand s'en fichait pas mal, car il aimait bavarder.

En revanche il s'étouffa littéralement avec son café lorsque Ethan évoqua l'idée de le voir s'abandonner au vice dans les bras d'une prostituée. Le prêtre prit aussitôt une couleur écarlate, et gloussa nerveusement.


« Sainte Marie mère de Dieu ! Ethan Devaney ! Comment oses tu dire des choses pareils ! »
Il se signa largement, comme pour effacer le caractère hautement impure de cette conversation. « J'ignorais que tu fréquentais ce genre de milieu... Et en même temps voilà que je me sent bien naïf ! Après tout tu es un politicien. »

En revanche l'idée que Ethan se prête à des petits jeux de soumission avec une femme dominante lui sembla incroyablement sexy, et il lui fallut recadrer son regard pour rendre un peu moins évident toute la lubricité moite de ses pensées. Lui même avait une attirance naturelle pour ce genre de délires pervers de soumission, et savoir qu'Ethan en était aussi lui faisait chaud à la braguette.


« Pour ne rien te cacher, j'ai bien cru avoir à faire à ce genre de femme une fois. Mais ce n'étais pas le cas, et je pense avoir touché le fond en matière de ridicule... »


Sur le coup il n'avait rien vu venir, mais maintenant il se sentait absolument pitoyable. Parfois il aimerait trouver le moyen de contacter le jeune Armand du passé, et lui expliquer longuement tout ce qu'il avait à savoir pour ne pas complètement foirer sa minable existence.

Quand à Ethan, il continuait à faire l'innocent. Bien sur que lui aussi voyait Bridget comme un des leurs, et non pas comme une fille. Jamais de sa vie Raphaël ou Sheldon ne l'avaient trouvés mignonne ou jolie. Le seul qui était tombé sous le charme de sa spontanéité c'était Bernie.


« Tu dis ça parce qu'elle ne t'as jamais frappée... »

Se faire mettre la misère par une fille c'était pitoyable. Mais Bridget n'était pas une fille. Problème résolu, et sa dignité masculine restait intacte.

Il lui parla encore de la seule femme qu'il avait véritablement aimé, et dont il avait naïvement pensé être aimé en retour. C'était une blessure encore douloureuse pour lui, et il avait du mal à en parler sans laisser transparaître de l'émotion, même plus de dix ans après les faits.


« Bien sur qu'elle était à part. Pour la première fois de ma vie je me suis surpris à ressentir une attraction très forte pour tout ce qui jusque là me faisait horreur. Et je ne parle pas que du corps des femmes, même si je dois avouer que je les trouve très impressionnantes dans l'intimité et qu'elles me mettent toujours aussi mal à l'aise... Non je veux dire que pour la première fois j'ai ressentit un bouleversement dans mes choix de vie. J'ai refusé le mariage que mes parents voulaient plus que tout, et j'ai repoussé loin de moi tout ce qui allait avec. La vie de famille, la paternité... Je ne me suis jamais reconnu dans ces valeurs, jusqu'au moment précis où je l'ai rencontré. Alors je ne voulais plus faire mes études, et j'ai commis l'erreur mortelle de me détourner de Dieu et de mon devoir. Je te le confie parce que tu es mon ami le plus sincère, mais cette femme horrible m'a défroquée jusque dans la moelle de mes os. Il a fallut qu'elle m'abandonne du jour au lendemain pour que je prenne conscience de ce qu'elle avait fait de moi. Je t'avoue avoir beaucoup souffert à ce moment là, mais on peut dire que c'est un mal pour un bien. Si elle n'avait pas révélée son véritable visage, je serais peut être encore sous son emprise. N'en parle pas s'il te plaît, mais j'ai eut de gros problèmes avec ma hiérarchie. Non pas qu'ils se préoccupent de notre chasteté, mais disons que ma moralité à été soumise à rude épreuve, et c'est bien cela qui est grave. Sous couvert de son affection, elle m'a utilisée pour voler des biens appartenant à l’Église. J'ai été l'objet d'un procès, et heureusement que j'ai su m'en tirer sinon je ne serais pas là pour te parler aujourd'hui. C'est... c'est assez horrible de réaliser que la personne pour qui j'étais prêt à tout, n'a cessé de se servir de moi... J'espère réussir un jour à obtenir la rédemption pour avoir péché par bêtise. »


Sur la fin sa voix s'éteignit, comme pour étouffer un sanglot. Les yeux baissés et les joues rouges de honte, il écouta en silence Ethan faire un rapprochement avec une femme qui elle aussi avait marquée sa vie.


« Non tu te trompe, comme moi je me suis trompé. Ce n'était pas la personne que le Ciel me désignait comme compagne, c'était une ruse du Diable pour me tester, et j'ai échoué en basculant dans la faute. Il n'y a plus aucun amour pour elle dans mon cœur désormais. »


Il soupira, et releva les yeux d'un air surpris quand Ethan avoua que la femme dont il était amoureux était revenue dans sa vie. Sous le coup de son empathie naturelle, Armand se surprit à espérer de tout son cœur que leur histoire marcherait cette fois.


« Est ce qu'elle a réussi à te pardonner le mal que tu lui as fait ? Ethan mon frère, même si tu l'as gravement blessé, il y a toujours un moyen d'obtenir son pardon. Ce n'est jamais fichu, si tu éprouves des remords sincères et que tu l'aimes autant que tu le dis, alors ne la laisse pas s'éloigner de toi. Il n'est peut être pas trop tard, tu dois essayer, même si c'est difficile. Le pardon ne s'accorde pas aussi facilement qu'on le pense, il se mérite. Essaye de la mériter et tu verras qu'elle reviendra vers toi. »


Il lui avait dit ces mots avec une tendresse toute naturelle. Lui même était une personne qui avait du mal à pardonner, mais avec le temps il finissait parfois par y arriver. Il était convaincu qu'avec des efforts, la femme dont son ami était amoureux finirait par lui tourner la page. Armand lui prit la main et lui adressa un sourire amical rayonnant.


« Bien entendu, tes secrets sont mes secrets mon frère. »
Il avait une telle sincérité dans son expression, qu'il n'y avait aucun doute à avoir sur sa promesse. « Je la rencontrerai avec un immense plaisir. Et bien que j'ignore tout d'elle, j'aimerais beaucoup qu'elle t'apporte le bonheur qui n'attend que toi. »

Il lui lâcha la main, et alla chercher son cendrier et son paquet de cigarette. Après tout un café ce n'était pas vraiment un café sans une bonne clope pour aller avec. Il glissa la blonde entre ses lèvres et joua avec la molette du briquet en plastique avant de retourner s'asseoir près d'Ethan. Son ton était redevenu grave et ses traits tirés.

« Il y a quelque chose d'important dont j'aimerais te parler. Ce n'est pas un sujet très... réjouissant, alors on ne va pas s'appesantir sur la question... mais... Est ce que tu accepterais d'être mon exécuteur testamentaire ? » Il souffla une bouffée de fumée, les yeux dans le vague, avant de reprendre avec empressement. « Sachant que dans mon cas l'affaire est particulièrement épineuse, alors je comprendrais que tu refuse. En temps normal mes compagnons se chargeraient de régler tout les inconvénients, et ni ma famille ni personne n'en serait inquiété. Mais maintenant que je suis coincé ici, seul et sans personne pour veiller sur moi, la situation devient très compliquée... et me cause une grande inquiétude. Tout d’abord il y a la bibliothèque, qui est ma seule possession terrestre à avoir de la valeur. Il faudra la remettre à qui de droit à Rome, et se méfier de ceux qui convoitent mes documents. Deuxièmement mon statut d'exorciste rend mon allégeance à l’Église totale et absolue. C'est à dire pour résumer grossièrement que j’appartiens à Rome, corps et âme. Des biens qui seront réclamés dès lors que je serais plus de ce monde. D'ici là je ne suis que le locataire, et un jour il me faudra bien rendre les clefs. A cause de ma pratique de la magie, mon enveloppe charnelle contient beaucoup de secrets de valeurs qui ne doivent jamais tomber entre de mauvaises mains. Quand à mon âme, tout spirite te dira qu'à n'y a pas plus bavard qu'un mort à qui on pose les bonnes questions. Je suis tellement désolé d'avoir à te demander de telles choses, mais je ne sais pas vers qui me tourner. Il n'y aucun compagnon appartenant à ma loge dans ce pays, et je n'ai aucune confiance dans les autres branches éloignées de mon Ordre. Je... je ne veux pas être leur prisonnier au delà de la tombe. J'imagine que ce que je dis dois te sembler bizarre et sinistre, mais c'est ma réalité. Quand à mon garde du corps je ne lui confirait même pas trois dollar pour aller chercher le pain. Ce garçon semble dénué de toute logique au premier coup d’œil, mais en réalité il obéit à un système dont j'ignore tout, et dont je tiens à rester le plus éloigné possible. »

Il soupira, et posant son coude sur la table, il afficha une mine dépitée.

« Je suis tellement désolé d'avoir à te demander ça, et j'espère de tout mon cœur que la situation ne se présentera jamais de cette façon, mais il n'y a qu'en toi que je peux avoir confiance. Accepterais tu de faire le relais avec ma hiérarchie comme si tu étais l'un de mes frères ? Sois assuré qu'en nous rendant un tel service tu seras récompensé au delà de tes espérances. »


Et doucement, il esquissa un léger sourire.
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty02.09.17 21:08



Fais de ta vie un rêve et de ton rêve, une réalité



Armand avait ses principes, ses manières et s'il était d'ordinaire quelqu'un de très gentil et d'assez compréhensif, il n'en demeurait pas moins qu'il pouvait se montrer particulièrement intransigeant dans certains domaines et lorsqu'il avait une idée en tête autant dire qu'il était absolument impossible de la lui retirer. On disait qu'il n'y avait pas plus borné qu'un italien mais ceux qui prétendaient cela, n'avaient jamais eut à faire à un prêtre catholique italien du nom de Raphael Altair. De ce côté là, Ethan n'avait rien à lui envier puisque lui aussi pouvait se montrer particulièrement têtu non pas parce que tout comme Raphael il restait obstinément campé sur ses positions concernant un sujet donné mais tout simplement parce qu'il détestait ne pas avoir le dernier mot. C'était d'ailleurs un des traits caractériel qu'il avait en commun avec Raphael et Sheldon. Personnellement Ethan se fichait un peu de ce que les gens faisaient de leur vie, et il n'était pas non plus un ardent défenseur de la vie à deux sans mariage, chacun faisait ce qu'il voulait et cela ne changerait surement pas sa vie. De son point de vu, Armand avait une vision très étriquée des choses.

- Et bien justement, le reprit-il après avoir longuement écouté Armand défendre son opinion concernant la famille et les liens sacrés du mariage, certaines personnes ne ressentent pas le besoin de prouver leur amour ni même leur engagement à qui que ce soit en unissant leurs vies. C'est un choix, du moment que ça leur convient et que ça leur réussit, qui sommes nous pour leur dire ce qu'ils ont à faire ?

Mais Raphael était parti sur son idée et rien ne l'en délogerait. Lancé sur le sujet, son indignation quand à la possibilité qu'un homme soit incapable d'aimer la mère de ses enfants lui tira un discret petit sourire moqueur. De son point de vu c'était une vision un peu simpliste des choses qui soulignait à quel point Armand aimait que tout aille comme il l'avait décidé dans le meilleur des mondes mais les choses étaient rarement aussi simple. Tout d'abord il existait différentes sorte d'amour, et parfois ce dernier s'étiolait avec le temps ou n'était pas suffisamment fort pour que l'on se donne la peine que ça fonctionne. Parfois même, des personnes qui s'étaient aimés par le passé étaient capable de se déchirer et de se haïr à un point inimaginable. Lorsqu'il était Auror, Ethan avait été témoin de scène absolument sordide entre des couples et contrairement aux idées reçues d'Armand, ce n'était pas toujours la femme qui avait le rôle de la victime. Personnellement Ethan aimait beaucoup Imane. Ils étaient deux adultes responsables qui aimaient se retrouver pour passer un moment agréable ensemble de temps en temps et si leur couple faisait fantasmer les tabloïds et certains fans, il n'en demeurait pas moins qu'aucun d'eux n'aurait été heureux et épanouies en unissant leurs vies. S'il avait été le père de sa fille, nul doute qu'il ferait parti de leurs vies, mais ce n'est pas pour autant qu'il l'aurait épousé, se marier et uniquement parce qu'elle serait tombée enceinte de ses oeuvres, aurait de son point de vu, été une grave erreur. Il ne leur donnait pas deux ans avant de se séparer avec pertes et fracas dans un divorce digne d'Elizabeth Taylor et Richard Burton, le mariage aurait tout détruit. C'était la société moderne qui leur offrait cette liberté de vivre sans engagement, cependant Raphael semblait toujours bloqué au siècle passé. Pourtant, ce n'était pas en contraignant les gens à faire ce qu'ils ne désiraient pas, qu'on les rendait heureux, n'était-il pas le mieux placé pour le savoir ?

- Avec toi tout est blanc ou tout est noir hein ? S'amusa-t-il à souligner alors qu'il expliquait qu'un homme était obligé d'aimer la mère de ses enfants. Tu sais que la vie est une palette de couleurs décliné en d'infinies nuances et teintes ?

Ethan devait néanmoins admettre qu'il partageait cette sensation évoqué par Raphael lorsque ce dernier lui confiait qu'à ses yeux, les gens ne faisaient pas assez d'effort pour sauver leur couple, à la moindre difficulté la plupart baissaient les bras parce qu'ils n'avaient tout simplement pas envie de s'embêter ou parce qu'ils avaient décidé de voir si l'herbe était plus verte ailleurs, mais Raphael oubliait quelque chose d'important, c'est que justement tout n'était pas aussi simple dans la vie. Son avis tranché sur ce que devait éprouver un homme pour la mère de ses enfants était le constat d'une personne sans expérience de vie de couple et qui jugeait les autres sur les idées préconçues qu'il se faisait de la famille idéale. L'air pincé de Raphael qui désapprouvait de toute évidence ce discours libertin se radoucit si tôt qu'il lui révéla qu'il espérait bien lui-même se marier et avoir une famille ce dont ne doutait visiblement pas son ami. Il aurait aimé être aussi confiant que Raphael pourtant s'était très loin d'être évident. Bien sur, Ethan n'avait aucun problème pour rencontrer des femmes mais une seule lui avait inspiré l'envie de poser ses valises, de se marier et de fonder une famille. Une seule, et il l'avait repoussé... A l'époque, il ne doutait pas que c'était la seule chose à faire mais dès lors qu'il l'avait perdu, il n'avait cessé de se demander ce qui se serait passé s'il l'avait choisit elle plutôt que sa vengeance. Où en seraient-ils aujourd'hui ? Et c'était encore plus vrai maintenant qu'il la côtoyait à nouveau tous les jours

Heureusement pour lui, ses questionnement n'eurent pas le temps de prendre le pas sur sa bonne humeur et lorsqu'il fut question de s'approprier le diplôme de Raphael le rire de ce dernier se mit à résonner dans la petite cuisine. Il étai vrai que pour l'obtenir cela allait être bien difficile puisque ce dernier se trouvait quelque part dans les archives du Vatican. En temps normal, relever ce défit ne lui aurait surement pas fait peur mais depuis que le Dôme existait les choses étaient différentes étant donné que nul ne pouvait le franchir, tout comme personne ne savait ce qui les attendait de l'autre coté de ce miroir. Pour beaucoup c'était la mort et la destruction qui s'y trouvait et Ethan n'était pas loin prêt de partager leur avis bien qu'il restait convaincu que tout n'était pas que morts et désolation, il y avait forcément quelques survivants, mais dans quel état ces derniers se trouvaient-ils ? Ça c'était un autre questionnement sur lequel il n'eut pas le loisir de s'attarder car Raphael était parvenu à attirer toute son attention en évoquant l'existence d'un exemplaire personnel de son diplômé dissimulé dans une région... qu'il n'avait jamais daigné explorer ?! Qu'en savait-il ? Mais le petit gloussement et le sourire légèrement graveleux de son compère, lui fit comprendre que ce n'était pas réellement le genre de géographie à laquelle il avait pensé de prime abord. Une hypothèse qui s'en vit presque aussitôt confirmé par l'intéressé lui-même qui lui expliqua qu'il ne le verrait que s'il en faisait la demande express auprès du bibliothécaire à savoir, lui-même

- ça ira, je te remercie, déclina-t-il avant de rajouter avec malice, et puis je doute fortement pouvoir accrocher cette copie personnel sur l'un de mes murs.

Ethan ignorait à quel genre de magie Rapahel faisait allusion pour avoir en lui une copie de ce diplôme et bien que la curiosité à ce sujet était très forte, il savait qu'il devait éviter de tomber dans ce piège. Attentif et respectueux, tel qu'un véritable ami se devait de réagir, qu'Ethan écouta Raphael lui narrer trois de ces histoires sentimentales et on ne pouvait pas dire que ces dernières étaient très réjouissantes. Fort heureusement la légèreté pris bien vite la place de la morosité après que son ami lui eut avouer que les femmes entreprenantes le tétanisait. Le politicien eut aussitôt une pensée pour Milady et ses milles et un secrets pour vous faire connaître l'extase entre ses cuisses. Imaginer Raphael et la vampire dans un même lit, à partager quelques secrets dont lui-même avait eut le privilège, le fit discrètement ricaner car il fallait bien admettre que l'image de ces deux-là réunis prêtait bien plus à rire qu'à l'érotisme. Raphael lui, paraissait tout bonnement scandalisé par ses propos et la rouge de ses joues qui s'étaient violemment empourprées suivit de sa rapide petite litanie à l'adresse de la Sainte Vierge ne calmèrent pas son amusement, bien au contraire. Il ne s'offusqua pas de voir Raphael associer son milieu, la politique, aux moeurs dissolues avec la fréquentation de call-girl qui allait forcément de pair avec tout comme il ne chercha pas à le détromper. Milady était bien au-delà d'une escort-girl et le Fang' bien plus qu'un établissement de commerce de chair et de sexe mais il n'avait aucune envie de commencer à entrer les détails. Des détails qui n'intéressèrent de toute manière pas Raphael qui enchaina en évoquant son expérience auprès d'une femme entreprenante face à laquelle il s'était visiblement jugé ridicule.

- Hey ! Tu n'es pas ridicule, lui assura-t-il en posant sa main sur son avant-bras. Je t'interdit de dire ou de penser ça de toi. Tu es humain, cela signifie que tu n'es pas infaillible, que tu peux commettre des maladresses, mais quelqu'un qui agit toujours avec son coeur comme toi tu le fais, est tout sauf ridicule.

Ethan ne savait pas s'il était parvenu à le convaincre mais le fait qu'il ne s'apitoie pas plus longuement sur cet épisode le lui faisait espérer. D'ailleurs l'évocation de Bridget les fit rires tous les deux. Il ne pouvait nier que tous les sphinx avaient, à un moment ou à un autre, subit ses foudres à l'exception de lui. Au début c'était parce qu'il était le plus jeune du groupe, et qu'elle se sentait le devoir de le former, de le couver et de lui apprendre tout ce qu'il y avait à savoir. Ethan ne la reprenait jamais et elle n'avait jamais besoin de lui répéter quoique ce soit, ce qui était des plus agréables pour elle. Très vite, par la force des choses, il était devenu son petit protégé et elle ne manquait jamais de prendre son parti face à Sheldon

- C'est vrai, reconnut-il. Elle et Bernie me dorlotaient beaucoup. C'est d'ailleurs Bridget qui a pensé que l'escrime pouvait être une discipline qui me plairait et elle avait raison. J'ai toujours une pensée pour elle quand j'en fait, ce qui me fait penser que cela fait un bon moment que je n'ai plus pratiqué.

Si la parenthèse Bridget était un agréable souvenir qu'ils prenaient plaisir à évoquer et partager, il était évident qu'il n'en n'allait pas de même pour le souvenirs indélébile qu'avait laissé la seule femme que Raphael n'eut jamais aimé. Les révélations que son ami lui fit à son sujet étaient très loin de celles auxquelles il s'attendait. Emporter par les affres de ses sentiments, Raphael c'était pour elle complétement fourvoyer, reniant ainsi, tout ce en quoi il avait toujours cru avant de réaliser qu'elle s'était honteusement moqué de lui. Trompé et manipulé, cette femme était parvenu à l'ensorceler en se servant de ses charmes pour obtenir ce qu'elle désirait. Elle ne l'avait séduit qu'à des fins intéressé sans se soucier une seule minute de ce qu'il pouvait ressentir et ce constat lui fit involontairement penser à lui mais également à Allison. Eux n'ont plus n'avaient aucun scrupule à séduire une personne pour obtenir ce qu'ils désiraient, et bien qu'Ethan ne s'était jamais soucié de connaître les états d'âmes de ses victimes, il savait qu'aucune d'elles n'avaient été trompé comme l'avait été Raphael. L'escroc qu'il était, ne leur avait jamais fait miroiter la moindre promesses d'avenir, se contentant simplement de leur promettre de passer un agréable moment en sa compagnie, d'ailleurs sa dernière victime en date ne l'avait pas mal pris du tout, bien au contraire, elle avait été si amusé en le voyant filer avec ce Gauguin sous le bras, qu'au lieu de donner l'alerte, elle l'avait laissé filé en lui adressant en prime son immense sourire. Un sourire qu'il n'était pas prêt d'oublier, pas plus que le regard pétillant de cette femme pleine de vie qui s'appelait Eleonore et auprès de laquelle il avait passé des plus agréables moments. Non décidément, il n'avait rien à voir avec cette femme qui s'était délibérément joué d'un être aussi émotionnellement sensible et sincère que l'était Raphael. Et à en juger par le trouble qu'il pouvait deviner en son ami, nul doute que cette histoire le touchait encore aujourd'hui.

- Une véritable tragédie avec trahison dans la plus pure tradition des oeuvres germaniques. Je suis désolé,
fit-il sincèrement navré pour Raphael qui ne méritait vraiment pas ça.

Que pouvait-il faire de plus si ce n'était de compatir. Comme le reconnaissait si justement Raphael lui-même, cette épreuve aussi douloureuse fut-elle, avait au moins eu le mérite de se transformer en expérience, de le faire mûrir et de le conforter dans la voie qu'il s'était choisit. Cependant un malheur ne venant jamais seul, Raphael ne fut pas seulement contraint de gérer une trahison amoureuse mais également de répondre de ses actes au court d'un procès l'inculpant de complicité de vol, suite à son implication involontaire dans la disparition de plusieurs trésors dont l'église était possesseur. Fort heureusement pour lui, il avait été reconnu innocent, Ethan ne pouvait cependant imaginer la dureté et l'injustice de cette épreuve supplémentaire.

- C'est à cause de cette histoire que tu as désormais un Djed aux fesses ?
Lui demanda-t-il

Cela n'avait peut-être rien à voir mais paradoxalement cela pouvait peut-être expliquer outre sa protection, pourquoi quelqu'un le surveillait. Relevant le regard sur son ami qui avait encore les yeux baissés et les joues coloré d'un rouge vif, Ethan ne pu s'empêcher de sourire en l'entendant prétendre avoir échoué face à l'épreuve que le diable avait mis sur son chemin

- Depuis quand aimer est-il devenu synonyme d'échec ? Lui demanda-t-il de sa voix la plus douce. Tu as un grand coeur Raphael et cette personne n'a eut aucun scrupule à l'utiliser contre toi, mais à mes yeux ce n'es pas toi qui a échoué c'est elle qui a tout perdu dans cette histoire. Elle avait gagné ton amour inconditionnel mais elle n'a pas su réaliser la chance qu'elle avait. Je te connais Raphael, il y aura toujours un peu d'amour pour elle dans ton coeur, parce que tu es comme ça. Tu ne lui pardonneras probablement jamais, et tu n'oublieras jamais ce qu'elle t'a fais, mais je reste persuadé que tu auras toujours, au plus profond de ton être, de l'affection pour cette femme que tu as rencontré et qui a fait naitre en toi des sentiments que tu ne pourras jamais oublier. Et moi je vois un autre avantage dans cette histoire, fit-il mutin. Tu es célibataire à nouveau et libre de tomber amoureux

Et de toute évidence, Raphael avait retrouvé une autre personne capable de faire battre son coeur avec frénésie, une personne qui était tellement terrifié par sa seule ombre qu'il ne risquait effectivement pas de lui faire subir la moindre trahison. Finalement c'était peut-être ça qui lui plaisait chez le pathétique petit éditeur Thomas Pea. Raphael avait de la chance mine de rien, lui n'était pas certain d'avoir à nouveau l'opportunité de vivre auprès de celle qu'il aimait, mais il ferait néanmoins tout ce qui était possible pour que cela arrive à nouveau.

- Je pense qu'elle essaie mais pardonner ne signifie pas oublier. En tout cas, je te remercie de ton soutient


L'amitié dont faisait preuve Raphael avait quelque chose de réconfortant et d'agréable même s'il savait que pour le moment rien n'était joué d'avance, à vrai dire les choses ne faisaient que commencer et quoi qu'il puisse arriver entre eux, Ethan ne pourrait jamais être honnête avec elle car il y avait des choses qu'elle devait continuer d'ignorer sans quoi, il la perdrait à nouveau et définitivement cette fois. Thémis ne pourrait jamais comprendre et encore moins lui pardonner. Toutefois une question se posait malgré tout : pouvait-on construire quelque chose de sérieux sur un mensonge ? Ethan était convaincu que oui, si l'on transformait ce mensonge en une réalité. La discussion prit ensuite une tournure inattendu et à vrai dire étrangement inquiétante. Ethan posa un regard troublé sur son ami

- Quoi ? Mais.... est-ce que tu es malade ?


Cette question parfaitement incongrue n'avait pas été posé sans raison, surtout de la part de Raphael, et Ethan essayait de comprendre pour quelle raison il lui demandait cela et cette hypothèse était la seule qui lui venait à l'esprit. Il espérait que non, il espérait qu'il se trompait. Il avait déjà vu mourir bien trop de personne mais surtout, il se rappelait parfaitment de l'agonie lente et impitoyable dont avait été la victime Gédéon, le mari de Yael, et il n'avait aucune envie de revivre ça, surtout pas avec Raphael qu'il venait à peine de retrouver. Si c'était de cela qu'il s'agissait il l'emmènerait consulter Yael ou d'autres éminents spécialistes s'il le fallait mais Ethan ne voulait pas croire que cela puisse être aussi grave et surtout il refusait l'idée même qu'il n'y ait plus rien à faire. Certes Raphael avait les traits tiré mais hormis ça, il semblait se porter relativement bien.
Complétement plongé dans son monde, comme si la moindre interruption risquait de lui faire oublier son discours parfaitement agencé, Raphael ignora sa question et lui expliqua en détail qu'il n'avait personne d'autre vers qui se tourner à présent que le Dôme les retenait séparé du reste du monde, que son seul bien était son immense bibliothèque et que si un jour le Dôme venait à être levé, cette dernière devrait retourner à Rome tout comme son corps. Si entendre Raphael lui demander d'accepter d'être son exécutant testamentaire l'avait profondément troublé à présent il comprenait mieux pour quelle raison il en avait fait la demande. Raphael n'était pas un simple prêtre, ça il le savait déjà, mais de toute évidence l'ordre auquel il appartenait était détenteur de nombreux secrets que son ami avait en lui pour toujours et à jamais. Des secrets qui ne devaient pas tomber entre n'importe quels mains, des secrets qui devaient être protégé en restant dans leur ordre et uniquement le leur. Il ignorait en quoi tout cela consistait et franchement il en savait suffisamment pour savoir qu'il était préférable d'en rester éloigné. Pauvrement ce dernier s'excusa de la charge qu'il lui imposait, lui assurant qu'il serait dédommagé au-delà de ses espérances s'il acceptait, ce qui tira un sourire amusé mais également amer à Ethan.

- Si tu es vraiment désolé alors essais de faire en sorte que cela n'arrive jamais et reste en vie le plus longtemps possible, lui demanda-t-il dans un sourire mutin. Bien sur que j'accepte par contre je refuse la moindre compensation. Je me sentirais insulté si c'était le cas, on ne récompense pas la famille de faire son devoir. Par contre, et bien que je n'en n'ai spécialement envie d'envisager cette hypothèse, il faudra que tu me donnes les détails et le protocole ainsi que tout ce que je devrais faire si, et il y a de grande chance pour que cela arrive, le Dôme ne tombe pas de mon vivant. Maintenant je veux que tu sois honnête avec moi, est-ce que tu as une raison particulière de t'inquiéter et de redouter la mort ?

Ethan connaissait suffisamment Raphael pour savoir que derrière le fait que c'était un homme parfaitement organisé qui ne laissait jamais rien au hasard, et surtout pas des affaires aussi capitale que celle-ci, pouvait parfaitement se cacher une autre raison. Raphael, tout comme lui d'ailleurs, avait le goût du secret et de la dissimulation suffisamment en tout cas pour lui faire redouter que cette demande soit loin d'être aussi innocente qu'elle n'y paraissait. Il espérait se tromper et à vrai dire, s'était probablement le cas, mais il préférait poser la question franchement pour donner l'opportunité à Raphael de lui répondre et en cas de besoin, de pouvoir être là pour l'épauler, comme un véritable ami le ferait.

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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: That's what God made the Radio [Ethan]   That's what God made the Radio [Ethan] Empty11.10.17 15:35


   

The soundtrack of falling in love




Dire qu'Armand avait des principes était émettre un dangereux euphémisme. De par son éducation catholique extrêmement sévère il avait été totalement modelé par ces principes moribonds et contre nature. Et même si dans son enfance Ethan n'avait pas forcément accordé beaucoup d'importance à ce détail, le sacerdoce ne l'avait pas franchement arrangé. Bien entendu ça n'enlevait rien à sa profonde gentillesse, une gentillesse tout chrétienne d'ailleurs, tournée vers les autres et mettant la pitié au centre des vertus.

Même Ethan, qui pourtant était son ami, se rendait bien compte du ridicule de la situation. Pourquoi est ce qu'un célibataire aussi inexpérimenté, et aux neuf dixièmes gay, prenait aussi férocement position sur des questions privées qui ne le concernaient pas ? Il y aurait eut de quoi rire si cela n'avait pas été aussi ridicule, ni même dangereux. Sans doute Ethan s'amusa t il de le voir bisquer comme un fou, car il lui posa une question très simple, juste histoire de le voir s'enfoncer un peu plus dans sa connerie. Ce qu'il fit évidement, mais avec un certain panache il faut l'avouer.


« Toi, assurément, personne. Mais moi il se trouve que j'ai un devoir de moralité envers les fidèles. Non seulement je me dois d'être irréprochable et de montrer l'exemple, mais je dois aussi les aider à distinguer le bien du mal. Je crois en la quête du bonheur, mais l'expérience m'a montré qu'elle ne peut se dissocier de la morale. Même si cela peut sembler contraignant, l'un découle de l'autre. Et le chaos provoqué par une vie dissolue n'apportera jamais rien d'autre qu'un profond malheur. »


Armand avait l'impression de parler d'expérience, et tout jusque dans le ton de sa voix semblait indiquer que c'était vrai. La liberté l'avait toujours intimidée, et même si parfois il souffrait atrocement, il était incapable de s'échapper en claquant la porte. Bien entendu il avait tout de même essayé. Quand il avait prit à la hâte la décision de fuguer de chez lui, et qu'il avait fini par revenir au bout de trois jours, suppliant ses parents de lui pardonner. Il avait beau être totalement détruit par la haine que son père dirigeait envers lui, il était incapable de s'enfuir. Il restait là, à endurer des paroles cruelles sur sa sexualité jugée déviante par les siens. Par instinct il avait cru que s'échapper de ce conflit lui ferait du bien, mais il fallut peu de temps pour réaliser à quel point la culpabilité pouvait être étouffante. Peut être au fond que c'est pour cela qu'il était parfaitement à même de comprendre Thomas, il savait ce que c'était que la brutalité, et le sentiment lourd d'être incapable de s'en échapper.

La seconde fois de sa vie où il avait cru bon d'abandonner tout devoir, c'était lorsqu'il avait été entraîné par cette femme aux mœurs dissolus. Et plus que n'importe quoi au monde, il regrettait son erreur de jugement. Ces expériences amères lui avaient enseignées qu'il n'était pas possible de vivre en pensant n'avoir de comptes à rendre à personne. C'était faux, un horrible mensonge. Il aurait toujours des responsabilités envers ses parents, envers l’Église et tout ce qui en découlait. Le respect, le devoir et la morale devaient gouverner sa vie, et dans le minuscule espace laissé par ces forces écrasantes, il essayait de cultiver son propre bonheur.

Il sourit quand Ethan lui parla des couleurs. Il n'y avait rien de plus facile que de répondre à un argument aussi attendu.


« Certes je le sais. Mais toi qui un peintre talentueux, tu n'ignore pas qu'il existe des harmonies de couleurs ? Toutes les teintes sont belles dans leur individualités, mais certaines sont un véritable désastre quand elles sont associées. Il existe des lois implicites qui régissent l'harmonie et le Beau, et il n'est ni aisé, ni souhaitable de s'en affranchir ou de tenter de les réinventer. Il est puéril de croire qu'il possible de détruire et de reconstruire des choses aussi savamment agacées par la nature. Le fait que ces lois soient informulées nous prouve bien qu'elles ne sont pas le fait de la volonté de quelques hommes qui les auraient couchées sur papier. L'harmonie des couleurs comme l'harmonie des sons est une sensation qui découle de notre instinct le plus profond, et par la même le plus sacré. Un peintre a en lui la capacité rare de puiser dans son intériorité pour réveiller cet esthétisme naturel. Tout le monde à une vague idée de ce qui est beau, mais seules les personnes comme toi, et comme Michelangelo, sont capable de révéler au monde l'harmonie qui va au delà des mots. Quand à la morale, car c'est de cela que nous débattions, elle est de même nature que le Beau. Tout le monde à une idée plus ou moins juste de ce qui est bien ou mal, mais il n'y a parmi nous personne qui soit le véritable artiste, celui qui sait sonder au fond de son instinct ce que la nature lui a dictée. Ou plutôt il y en a eut un, et c'est le Christ. Comme certains étudierons les œuvres de Michelangelo pour comprendre ce que l'inspiration lui a soufflée, les hommes comme moi étudient les Écritures pour tenter de retrouver les lois naturelles de la moralité. »

Jouant nonchalamment avec sa cuillère à café, il se donnait une allure détendue en savourant la fin de sa démonstration. Armand n'aimait rien de plus au monde que de se branler, intellectuellement parlant.


« Mon ami, les couleurs se marient, ou du moins certaines font des mariages plus heureux que d'autres. Mais une couleur seule n'a pas grand chose à offrir. A moins bien sur que tu soit un disciple de Klein, ce que je n'imagine pas de toi, car tu ne prend pas la peinture comme une plaisanterie ridicule. »


Il ricana à son petit trait d'humour, mais en vérité il ne riait pas tellement intérieurement. Il ne comprenait pas pourquoi Ethan ne se rangeait pas à son avis, qui était le seul valable assurément. Dans le secret de son imagination, des théories commençaient à germer. Pourquoi nourrissait il une telle réticence au mariage ? D'ordinaire un jeune garçon comme lui aurait du sauter de joie à l'idée de fonder une famille avec la femme qu'il aime. Particulièrement déçu par la réaction tempérée de son ami, qui au fond ne faisait que défendre l'idée que chacun faisait ce qu'il voulait avec ses fesses, il sauta immédiatement à une conclusion éminemment ecclésiastique et qui servait à résoudre pas mal de problèmes de société depuis le quinzième siècle. L'éternel : « Il y a une femme là dessous. »

Après tout pourquoi un homme si droit qu'Ethan Devaney s'était il retrouvé à briser des fiançailles ? Et pourquoi semblait il désormais mettre autant d'eau dans son vin ? Certains diraient qu'il agissait tout simplement de manière censée, mais Armand n'était pas tout à fait de cet avis. Après tout qu'est ce qu'il connaissait de la petite amie de son cher Ethan ? Pas grand chose si ce n'est qu'elle était flic, une profession sérieuse qui la rendait estimable. Mais en même temps il n'aimait pas plus que ça la savoir aussi souvent en compagnie du mari de Jessica, un homme qu'il n'avait rencontré que dix minutes, et malgré cela qu'il ne pouvait absolument pas piffrer. Bref, il y avait certainement une femme là dessous, et pour le bien être de son ami il allait lancer sa petite enquête, avant de donner ou non sa bénédiction à cette union. Si Ethan avait su ce qu'il avait en tête, il n'aurait sûrement pas été très ravi. Mais que voulez vous c'est comme ça, quand on n'a pas de vie sexuelle on se mêle de celle des autres.

Tout comme il est très facile d'aller emmerder le monde quand on est pas foutu de balayer devant sa porte, Armand avoua à son ami qu'il avait fait une malheureuse expérience et s'était vu parfaitement défroqué par une femme aux mauvaises intentions. Oui il s'agit bien du même homme qui affirmait son devoir d'exemple et de moralité quelques minutes plus tôt. Mais Ethan était visiblement un assez bon ami pour résister à la tentation de le frapper sur l'autre joue, et sembla véritablement touché par sa peine. Le prêtre était ressorti brisé de cette histoire sinistre, et il l'expliqua avec tant de sincérité qu'Ethan se sentit obligé de commettre un péché de mensonge en lui affirmant qu'il n'était absolument pas ridicule.


« Pas ridicule ? Ethan j'ai payé cette femme en pensant qu'elle était une prostituée... Mais à ma décharge elle agissait exactement comme une prostituée ! Enfin, comme j'imagine que doit agir hum... »
Il toussota et se signa, le rouge aux joues. Décidément il avait dit trop de fois à voix haute un mot qui ne devait pas avoir sa place au sein d'une église.

En revanche il quitta sa position mi honteuse, mi prostrée quand Ethan laissa échapper une réflexion qui le fit bondir. Il eut un sursaut comme si on venait de lui coller les doigts dans la prise.


« Germaniques ? » Il sembla s'étouffer. « Mon ami sache que ce sont les italiens qui ont inventés l'essence même du drame ! Et de tout les concepts qui en découlent comme la trahison, et la vengeance. Tout ça c'est dans notre sang. Et crois moi, un jour Dieu me donnera l'occasion de venger la honte qu'elle m'a infligée. »

Il était parfaitement sincère en disant cela, tout en ignorant que son vœux se réaliserait plus tôt qu'il l'avait espéré. Armand baissa les yeux quand son pertinent ami fit le lien entre cette histoire et la présence du Djed.


« En effet. Même si en vérité cette personne détestable n'est jamais là quand j'ai besoin de lui... »


Genre une semaine plus tôt quand il s'était fait agressé de nuit dans une ruelle de Santa Fe. Il avait eut de la chance de tomber sur Tyler et son frère, mais quand même pour un garde du corps on repassera. Il savait qu'il avait beau fulminer là maintenant, il n'aurait pas le courage de lui adresser le moindre reproche quand il se retrouverait face à lui. Ce type lui glaçait les sangs au delà de ce qu'on pouvait imaginer.

Avec beaucoup de gentillesse, Ethan tenta de le déculpabiliser. Ses paroles lui firent un bien fou, même si la peine qu'il avait sur le cœur restait présente, ça avait au moins le mérite de le faire sourire. C'était un grand bonheur de retrouver une amitié aussi sincère.


« Oui c'est vrai que j'ai beaucoup de chance d'avoir rencontré Thomas. »


Et avec un léger sourire, il chérissait dans son cœur cette idée. Les hasards de la vie avaient mis cette pauvre âme sur son chemin, et il était infiniment reconnaissant de cette rencontre.


« Dieu merci personne n'a de prise sur sa mémoire ! Elle n'oubliera certainement jamais, mais le pardon va au delà d'une simplement acceptation. Et puis j'insiste, ce n'est pas à elle de te pardonner, mais à toi de lui prouver que tu es désormais digne d'être excusé. L'effort doit venir de toi, et si tu l'aime autant que tu le dis, il te sera facile de laisser ta fierté de côté et de lui demander pardon. Ton véritable amour n'attend que toi mon ami. »


Certes il avait conscience du défi que ça allait être pour Ethan, mais si leur amour était sincère, il ressortirait grandit de cette épreuve.

Penser à l'amour lui mettait du baume au cœur. Penser à Thomas Pea qui l'avait tendrement embrassé la veille, lui collait des tressaillements dans le ventre. Il aurait pu parler de cela toute la journée, mais au plus profond de son sens pratique, restait un dernier sujet qui devait malheureusement être mis sur la table. Il était tout le contraire d'amusant et poétique. C'était la conjonction des deux domaines les plus sordides de l'ère moderne : la mort et l'administratif.

Il lui expliqua en détail la situation compliquée dans laquelle il se trouvait, en prenant soin de taire les noms des différents acteurs. Il ne su dire si c'était le choc qui parlait, mais lorsque Ethan lui demanda de faire de son mieux pour rester en vie le plus longtemps possible, il resta silencieux. Quand bien même et après ? Il ne vivrait jamais éternellement. Quand à survivre à son ami, cela était tout à fait improbable, car en étudiant les sciences occultes il brûlait sa vie par les deux bouts. Il ne s'était jamais imaginé vieux, et dans son esprit c'était quelque chose qui n'avait aucune chance de se produire. Pourtant il ne chercha pas à convaincre Ethan sur ce point. S'il avait besoin de croire que son ami vivrait toujours, il n'avait pas le droit de lui arracher cette idée rassurante. C'était presque mignon de voir Ethan se voiler la face d'une façon aussi infantile. Contrairement à lui il n'avait pas ce contact permanente et corrompu de la mort qui rôde.

En revanche son sourire réapparu quand Ethan se mit à parler de compensations. Il souffla sa fumée de cigarette et posa ses avants bras sur la table avant de lui dire d'un air de confidence :


« En effet c'est ainsi que fonctionne une famille. On veille les uns sur les autres, on protège les siens. Si jamais tu as le moindre problème, il y aura toujours quelqu'un pour t'aider. Et si, mettons, ta carrière a besoin d'aide, nous pourrons te soutenir. Il ne s'agit de rien de plus que d'amour, un amour inconditionnel et fraternel qui nous unit et nous aide à affronter les obstacles. »


Il posa son dos contre le dossier de sa chaise pour reprendre une bouffée de cigarette sans incommoder Ethan avec la fumée. Il avait mit une intensité certaine dans ses paroles, posant sa voix d'une façon qu'on lui connaissait peu, celle d'une personne capable dans la même phrase de te promettre le Ciel et l'Enfer.


« Non je n'ai pas de raisons particulières. Mais tu connais mon tempérament prudent, et mon mode de vie ne fait que de m'inciter à plus de prudence encore. »
Il écrasa sa cigarette dans son cendrier qu'il posa sur l'évier. « Je vais te chercher les documents. »

Il alla jusqu'à son coffre, et manipula les différentes molettes couvertes de chiffres jusqu'à ce qu'une boite apparue dans le fond de la malle. C'était un coffret visiblement très lourd, et son apparence était d'une simplicité presque sinistre. L'extérieur était couvert de cuir noir, orné simplement du sceau du pape au niveau de la serrure. Quand à l'intérieur, sur le fond de velours noir se trouvaient plusieurs livrets épais, reliés sous un cartonnage noir également. Armand posa la boite sur la table et en sorti les livrets. Au vu d'une rapide observation du volume intérieur et extérieur de la boite, il était évident qu'elle dissimulait un double fond. Le prêtre n'évoqua pas ce détail, et il ouvrit un des documents. Sur la double page courrait des caractères gothiques de petite taille, transformant les formulations latines en série de symboles difficiles à déchiffrer.


« Je suis désolé, il n'existe pas de traduction. Il va falloir que tu me fasse entièrement confiance sur ce point. »

A la façon dont il disait ces mots, on pouvait voir qu'il était vraiment désolé. Ce n'était pas dans son idée de flouer Ethan, et s'il en était arrivé à lui demander quelque chose d'aussi intime, c'est qu'il avait totalement confiance en lui. Il lui lu à voix haute toute une série de textes, s'assurant à chaque phrase qu'il en comprenne bien le sens. C'était évidement des passages choisi par ses soins, et il restait beaucoup de pages qu'il n'évoqua pas. Ethan n'avait pas besoin de tout savoir, d'ailleurs c'était mieux pour lui. Mais jamais il ne lui mentit. S'en voulant de l'exposer à des problèmes pareil, il retourna le problème plusieurs fois dans sa tête, avant d'en revenir à la même conclusion : c'était nécessaire. Recopiant en plusieurs exemplaires le contrat qui le liait désormais à lui, il lui tendit la plume et le regarda signer, laissant deviner un profond soulagement dans son soupire.
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