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 Pour Zach - libre

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Re: Pour Zach - libre   Pour Zach - libre - Page 2 Empty12.10.16 15:08


   

Hope




Cyrius Fernandes était un gentil garçon.
Cependant comme toute personne fraîchement sortie de l'adolescence, il pouvait se montrer d'une nonchalance exaspérante. Quand le prêtre lui avait proposé de participer à la marche en mémoire de Zachary Heel, il s'était adressé au journaliste, à cet personne même qui lui parlait avec tant d'amour et d'emphase de son métier. Sauf que celui qui était en train de lui coller un lapin actuellement, ce n'était pas Cyrius Cesare, la voix engagée du USA Today, mais Cyrius Gueule de bois, qui s'était correctement rincé à sa petite soirée pizza & bro, et qui avait complètement oublié tout devoir journalistique. Là dessus Armand aurait pu montrer de la compassion, lui même avait eu vingt ans un jour. Et bien qu'il ait toujours tenté de rester très sérieux, il s'était retrouvé de nombreuses fois impliqué dans des bêtises. Jamais rien de bien méchant, mais des bêtises quand même.

Inquiet, il regardait partout autour de lui, s'attendant à revoir le mec collant surgir derrière lui. Certes il n'avait pas prit congé de la façon la plus élégante qui soit, mais sur le coup la fuite lui avait semblé être la seule solution. Armand s'était faufilé au travers de la foule, et maintenant qu'il avait retrouvé un peu d'espace sur le coin d'un trottoir, il tentait désespérément de téléphoner à Cyrius. De plus en plus nerveux, il sentit son cœur presque se soulever de soulagement quand la voix grave du journaliste lui répondit enfin. Il y avait un brouhaha insupportable, et c'était à peine s'ils s'entendaient. Armand réussi quand même à comprendre quelques bribes de paroles, et recommença à scruter la foule. Ils ne devaient pas être très loin l'un de l'autre, et au bout de quelques secondes qui lui parurent une éternité, il l'aperçut qui lui faisait des signes.

Armand se précipita au travers de la foule à grandes enjambées, tout en se répandant en excuses quand il bousculait quelqu'un par mégarde. Il finit par arriver à la hauteur de Cyrius, qui était accompagné d'une jeune fille brune qu'il devina être sa sœur. Tout les trois se tenaient désormais au pied de la statue du « sauveur » Yaxley, qui était couverte de graffiti haineux et de dégoulinures de peintures multicolores. Quand à son visage, il avait été buriné de telle sorte à ce que ses traits soient grossièrement supprimés.

Légèrement essoufflé, Armand s'approcha du frère et de la sœur Fernandes et afficha du mieux qu'il pu un grand sourire accompagné d'un Bonjour, avant d'entendre la remarque effrontée de ce sale gamin qui ne manquait jamais une occasion de se taire.


« Vous ne manquez pas de culot Cyrius... » Souffla t il en lui adressant un regard noir qui jugeait autant sa mauvaise foi que son impolitesse. Puis ne voulant pas se montrer en spectacle devant la jeune sœur du journaliste, il reprit un ton tout à fait agréable. « Enchanté mademoiselle Vanessa. » 

Cette fille était gentille comme tout. Et bien qu'elle non plus ne semblait pas avoir sa langue dans sa poche, elle était d'un naturel tout à fait charmant. Armand esquissa un petit sourire quand son frère intervient pour rappeler à tout le monde qu'il était là, et quelle le rembarra aussitôt. Ce deux là étaient encore deux gamins. Certes on redevient toujours un peu un enfant lorsque l'on se retrouve en compagnie de ses frères et sœurs, mais là c'était clair qu'ils étaient encore jeune. Armand détailla en silence le look de teenager qu'arborait Cyrius avec sa chemise sur son tee shirt batman. Et d'un coup c'est lui qui se sentit très vieux.


« C'est vrai, je crois qu'il y a une marche importante à New York, et une autre à Washington. » Et quand elle confia son espoir que la cause du jeune Heel soit entendu, il se laissa aller à un petit soupire qui n'avait rien de confiant, avant d'ajouter en souriant tristement : « Je l'espère également. »

Puis la demoiselle aperçu un groupe de trois ado de son âge qu'elle reconnu comme ses amis et son copain, et elle prit congé de façon aimable. Sentant d'un coup une présence chaleureuse partir, Armand se sentit un peu songeur, et Cyrius récupéra son attention d'une façon efficace : c'est à dire en le charriant.


« Enfin ce n'est pas drôle ! Je suis certain que vous n'auriez pas aimé que cela vous arrive ! Tsss... »  


Il détourna les yeux et décida de changer de sujet pour ne pas que Cyrius cesse de se moquer de lui.


« Avez vous déjà parlé à monsieur Beller ? J'aimerai beaucoup faire sa connaissance et lui présenter mes vœux de soutien. »

Et en constatant qu'en effet Cyrius venait à peine de se pointer, il leva les yeux au ciel.

« Enfin peut importe c'est du passé, désormais essayons de faire les choses du mieux que nous pouvons. »


Il lui indiqua Beller qui venait de finir de s'entretenir avec des journalistes accompagnés d'un cameraman. Entraînant Cyrius, il pressa le pas, jusqu'à ce retrouver presque en face de lui, et d'un coup une timidité mal placée refit surface. Qui était il pour l'aborder comme ça ? Et est ce que ça lui ferait plaisir de savoir qu'il soutenait la cause de Heel ? D'ailleurs ce gamin il ne le connaissait même pas. Simplement il était écœuré de voir cette injustice, et la mollesse évidente du gouvernement. Il se mit à douter du bien fondé de sa démarche, alors que ce n'était plus du tout le moment. Maintenant qu'il était face à Ernie Beller, il ne pouvait plus se défiler. Légèrement intimidé, le prêtre sentit tout son charisme fondre comme neige au soleil et parlait avec peu d'aisance.


« Hum... Bonjour monsieur Beller. Je m'appelle Armand, et voici mon ami Cyrius Fernandes du USA Today. Je n'ai jamais eu la chance de rencontrer votre neveux, alors vous allez sans doute me trouver un peu présomptueux, mais je voulais vous adresser toute ma sympathie et tout mon soutien. Comme tout le monde aujourd'hui, je suis venu dans l'espoir que nos protestations poussent le gouvernement à agir. Je ne peux même pas imaginer ce que vous traverser, mais je tiens à vous dire que désormais votre peine est partagée. Je ne suis ni influent, ni puissant, mais je suis avec vous dans cette épreuve. Et s'il y a quoique ce soit que je puisse faire pour vous aider, je m'y appliquerai de tout mon cœur. »


Ce n'était absolument pas des paroles en l'air, et il espérait que Beller en saisisse toute la sincérité. Certes il enrobait ses mots dans des formules polies, mais son empathie était réelle, et son regard affligé laissait transparaître toute la profondeur de sa compassion.
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Aurelia C. Jenkins
Aurelia C. Jenkins

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MessageSujet: Re: Pour Zach - libre   Pour Zach - libre - Page 2 Empty20.10.16 3:22


   

I hope you're alright



Aurelia en avait plus qu'assez d'être toujours un peu trop gauche ou trop maladroite. C'était comme ça, depuis si longtemps… depuis qu'elle avait découvert qu'elle n'était pas seule dans sa tête. La présence de Cecily, en elle, était si forte et impérieuse, qu'il n'était pas difficile de se sentir mal. D'autant plus que Cecily s'avérait être une sorcière plus douée qui ferait bien plus facilement la fierté de ses parents qu'Aurelia ne pourrait jamais le faire. Elle avait toujours eu la vague impression d'être moins bonne qu'elle. Cecily utilisait d'ailleurs bien souvent cela contre elle. Les autres personnalités qui l'habitaient faisaient preuve d'une certaine indulgence envers elle, mais cela ne lui donnait pas une meilleure image d'elle-même. Lorsqu'elle avait décidé de partir de Boston et de tout ce qu'elle n'avait jamais connu, Aurelia avait espérer que cela prouvait qu'elle avait plus de courage qu'on ne pouvait le croire et qu'elle était capable de prendre sa vie en main. Cependant, cela faisait quelques jours, à peine, qu'elle y était et cette idée n'était pas restée bien longtemps dans son esprit. Peut-être qu'elle avait mis un peu trop d'espoir dans le changement. D'autant plus, qu'ici rien n'était aussi simple que chez elle. Boston était la ville dans laquelle elle avait grandi et où se trouvait ses meilleures amies, Delphine et Ilaria. Elles devaient s'inquiéter de ne plus savoir où elle était. Ainsi que sa famille… Comme ils devaient être déçus. Elle n'avait fait que les décevoir depuis tout ce temps. La jeune sorcière ne savait plus comment mériter l'amour de ses parents. Elle ne serait jamais la parfaite ménagère sorcière que sa mère envisageait ou la sorcière extraordinaire que son père imaginait. C'était davantage une jeune femme, un peu perdu, qui ne savait trop quoi faire de sa vie.

C'était Zachary qui lui avait apporté un peu de courage. Leur rencontre, lui avait donné la force de faire la démarche de partir. C'est pour ça qu'elle se trouvait à la manifestation. Elle avait été bien peiné, d'apprendre qu'il était prisonnier. Ce que la jeune femme n'avait pas prévu, c'est qu'il y aurait tant de monde et qu'elle finirait par bousculer quelqu'un. Pourtant, elle avait fait son possible pour passer inaperçu et ne pas se faire remarquer. La principale raison étant que l'organisateur de cette manifestation était l'oncle de son ami et qu'elle ne souhaitait pas qu'il la reconnaisse. Boston était une si petite ville. C'était si simple qu'une simple rumeur fasse le tour des habitants. Rien ne restait longtemps secret à Boston, sauf les agissements des membres du Conseil, qui devaient maîtriser l'essence même du secret. En tout cas, c'était ce que son père racontait. Après la mort de Charles Hopkins, son père restait le membre le plus âgé du conseil des mages fondateurs. Il était si vieux et les mariages consanguins dans la famille Jenkins avaient déjà eu un certain impact sur la santé de son père. Pourtant, il restait quelqu'un de très observateur. Aurelia avait toujours été un peu effrayé par son aura imposante. Elle n'était pas particulièrement proche de son père. Celui-ci avait toujours accordé plus de son temps et d'importance à ses aînés. Aurelia était plus proche de sa mère, qui était toujours présente dans chaque instant de sa vie. C'était une femme qui aimait le contrôle et qui l'exerçait d'une main de maître sur sa dernière enfant. Elle avait inculqué un nombre conséquent de postures et d'informations à sa fille pour que cette dernière devienne la parfaite épouse de son frère.

Ici, personne ne la forcerait à faire ce choix, mais elle était plus seule que jamais et plus démunie qu'elle ne l'aurait cru. Alors quand cette femme, qu'elle avait bousculée, lui avait demandé si elle allait bien, elle avait presque été tenté de verser quelques larmes et de déballer tous ses problèmes. Cependant, son éducation l'avait rattrapé et elle s'était bien gardé de dire ce qu'elle avait sur son cœur, alors même qu'elle en mourrait d'envie. Elle s'était contentée de s'excuser plusieurs fois et avait expliqué comment cela était arrivé. A force tenter de fournir une explication correcte, elle avait fini par en dire plus qu'elle ne l'avait prévu et à s'embrouiller entre ce qu'elle voulait dire et la manière dont elle aurait dû agir. C'était d'autant plus difficile que la voix de Cecily s'était mise à retentir au fond de son esprit pour railler sa pauvre démarche. La femme n'avait pas semblé plus remarquer que les mots se bousculaient dans la bouche de la jeune sorcière pour paraître moins perdu qu'elle ne l'était. Elle se contenta de lui parler de Rome et de la Sixtine… Cela figea un instant Aurelia puisqu'elle ne sut pas trop comment réagir. Est-ce que c'était une phrase affirmative ou bien une plaisanterie ? Les mille et une leçons de sa mère ne l'avait pas préparé à une telle situation et elle se contenta de rester muette. Aurelia avait bien tenté de rattraper le coup en posant une question à son interlocutrice, mais elle n'était pas bien certaine d'y être arrivé. Comment savoir. La femme semblait être un peu ailleurs et puis elle finit par répondre à sa question en lui affirmant qu'elle était de passage et qu'elle venait de Boston !

Ce n'était probablement pas la réponse à laquelle elle s'attendait et la jeune sorcière se raidit en entendant le nom de sa ville. Au milieu de New Phoenix, elle avait réussi à trouver la personne qui venait de Boston. c'était un comble en quelque sorte ! Si elle venait de Boston, alors c'était une sorcière, il n'y avait pas lieu d'en douter. Les moldus n'étaient pas les bienvenus sur les terres des Mages Fondateurs et les Brigades Magiques appartenant au conseil, venaient le leur rappeler s'ils faisaient l'erreur de venir jusque là. Aurelia ne savait plus comment réagir. Devrait-elle trouver une solution pour écouter cette échange et aller voir ailleurs ou bien est-ce qu'elle devait continuer ? Cette femme ne semblait pas l'avoir reconnu, ce qui pouvait vouloir dire plusieurs choses : premièrement personne ne savait qu'elle avait disparu ou deuxièmement, ces parents n'en avaient pas fait la publicité pour pouvoir mieux la retrouver. C'était impossible à savoir. Aurelia pouvait compter sur le fait qu'elle n'avait que rarement quitté sa cage dorée puisque sa famille surprotectrice avait tenu à ce qu'elle reste à la maison pour mieux se préparer à son futur destin. Cela jouait en sa faveur, d'une certaine manière. A l'exception de ses proches amis, personne ne savait vraiment à quoi ressemblait la dernière née des Jenkins. Ils ne pouvaient que se laisser aller à des suppositions et des hypothèses. La jeune femme était bien contente d'avoir au moins cet atout dans la main. Oh, bien sûr, elle n'était pas totalement invisible aux yeux de la bonne société des mages fondateurs, mais si la personne ne fréquentait pas assidûment les membres des familles du conseil, alors elle était plutôt tranquille. Si la femme l'avait reconnu, elle ne semblait pas le montrer. Aurelia n'était pas entièrement à l'aise, mais elle tâcha de ne pas se braquer non plus

La femme prit son sac et plongea sa main de-dans pour en sortir une bouteille au contenu qui ne donnait pas forcément envie de le boire si on s'attachait à l'aspect visuel. Cependant, cette dernière en but une gorgée avant de lui tendre le récipient. Aurelia fit la navette entre la bouteille et les yeux de la femme, un peu méfiante. L'inconnue sembla s'amuser de sa réaction puisqu'elle rit en voyant son attitude et lui expliqua qu'il ne s'agissait que d'une limonade et que c'était important de s'hydrater quand on faisait ce genre d'activité, comme assister à une manifestation. La sorcière la crut sur parole. Elle n'était pas habituée à cet exercice et elle prit alors la bouteille, non sans la remercier. Le liquide était très sucré. Aurelia n'y était pas habitué. Sa mère avait coutume de dire que seul le thé, le jus de citrouille et l'eau, lui était permis, car il serait vulgaire de boire autre chose. Elle n'avait pas vraiment voix au chapitre et c'était toujours contenté de simplement obéir puisque c'était l'attitude qu'on attendait d'elle. Elle goûta encore pendant un instant le goût sur son palet et décida qu'elle appréciait cette boisson. Dès que l'occasion se présenterai à nouveau, Aurelia comptait bien refaire l'expérience, mais elle n'osait prendre une nouvelle gorgée. Après tout, la bouteille était la propriété de la femme qu'elle avait bousculée. Cette dernière lui en avait probablement proposé d'y boire que par politesse et abusé de ça, pourrait être mal pris… ou pas ? Est-ce que les choses, au dehors de la maison, étaient différentes ? Le monde extérieur lui était trop inconnu. A nouveau lui vint cette pensée, qu'elle aurait dû attendre avant de se lancer dans cette folle aventure. Elle ne s'était pas assez bien préparé aux imprévus. Aurelia n'avait pas osé parler de ce projet à ses deux meilleures amies. Ces dernières avaient bien plus souvent l'occasion qu'elle de se rendre à l'extérieur et auraient pu la conseiller, mais elles auraient aussi pu être tenté d'en parler à quelqu'un et cela aurait fini par retomber dans l'oreille de ses parents.

« Tu aurais dû rester chez nous Aurelia. C'est surtout ça que tu aurais dû faire, plutôt que d'aller nous mettre dans ce pétrin et d’aller dans cette ville. Quand je reprendrais la place qui me revient de droit, aux commandes de ce corps, je me ferai un devoir de rentrer ! » Fit la voix perfide de sa jumelle diabolique Cecily toujours au fond de sa tête, derrière la porte des esprits qu'elle visualisait toujours comme la séparation entre les et ses autres personnalités.

Pour ne pas l'écouter Aurelia se concentra sur le présent et rendit la bouteille à l'inconnu en ajoutant des remerciements : « Merci ! C'est très prévenant de votre part. »

Il était temps de laisser cette femme tranquille. Alors Aurelia avait tenté d'expliquer qu'elle ne souhaitait pas l'importuner et elle balbutia tout un laïus un peu décousu. Cependant, la réponse de la femme n'était pas celle à laquelle elle s'était attendue. C'était des paroles fortes qui trouvèrent un écho tout particulier au fond de la jeune femme. Probablement, le genre de choses qu'elle avait tant voulu d'entendre de la part des personnes importantes dans sa vie et qu'elle n'avait pas vraiment eu. Oh, Faith était toujours là pour l'écouter et elle n'était pas toujours d'accord avec leurs parents, mais dès qu'il s'agissait d'Ulrich, sa sœur aînée se ralliait forcément à l'aîné de la famille. Aurelia le savait depuis toujours que Faith idolâtrait Ulrich. Après tout, c'était elle qui aurait dû l'épouser , si ses parents n'avaient pas décidé d'avoir une autre fille pour des raisons qu'elle ignorait encore. Peu importait ce que disait ou faisait Ulrich, il avait forcément raison. Aurelia aussi l'aimait beaucoup, mais pas assez pour l'épouser et être sa femme dans tous les sens du terme. Faith ne pouvait donc pas lui dire tous les mots qu'elle voulait ou désirait entendre du plus profond de son âme. La jeune femme était une petite chose torturée entre ses désirs profonds et sa volonté de bien faire et de voir l'admiration dans les yeux de ses parents. C'était terrible que de ne jamais savoir quoi faire et d'avoir toujours l'impression d'être en tord. D'autant plus qu'elle avait dans son esprit quelqu'un de toujours prêt à lui montrer qu'elle n'arriverait jamais à rien. C'était déjà assez difficile d'avoir à se défendre contre son propre esprit, mais de devoir le faire contre quatre autres esprits en plus du sien, c'était une tâche herculéenne. Une larme coula sur son visage. C'était comme si une valve s'était ouverte et une autre coula doucement. C'était des pleurs longtemps retenus et peu bruyant, mais c'était surtout des larmes de reconnaissance. Elle vit la femme s'allumer une cigarette avant de se présenter. L'inconnu avait désormais un nom, une profession et même une origine. Aurelia essuya les larmes sur son visage et vint serrer la main que lui avait tendu Anahia.


« Enchanté ! Je suis Aurelia. C'est un plaisir de vous connaître » Et c'était bien vrai, car les mots de la sorcière l'avait touché au plus profond d'elle-même. « Vous devez être une bonne enseignante… Je veux dire les mots que vous utilisez m'ont parlé d'une certaine manière et si c'est comme cela que vous enseignez alors c'est plutôt bon. Je ne suis jamais allé à l'académie de magie de Salem. Mes parents m'ont fait classe à la maison. J'ai quelques amis qui y ont fait leurs études cependant. Elles avaient l'air d'apprécier. » Une pointe d'envie se fit ressentir dans la voir de la jeune sorcière, puis curieuse, elle se mit à interroger la professeur. « Vous aimez enseigner ? Est-ce que la divination est un art compliqué ? Ma mère a toujours dit que ça ne me servirait à rien de l'apprendre et que de toute manière personne dans notre famille ne possédait le troisième œil. Est-ce que c'est nécessaire pour pratiquer la divination ? »

Lorsqu'il s'agissait d'assouvir sa curiosité Aurelia perdait un peu de sa peur et abrevait de question son interloctrice. Elle aimait découvrir de nouvelles choses. Shin Ho disait que c'était bien sa plus grande qualité,mais c'était un scientifique dans l'âme et les questions sans réponses étaient sa hantise. C'était d'ailleurs parfois agaçant de l'avoir dans sa tête à lui dire la meilleure manière d'agir face à un problème. Du coin de l'oeil, elle vit Ernie Beller, l'oncle de Zach, en plein discussion avec deux personnes. Elle ne les connaissait pas et de toute manière qui aurait-elle pu reconnaître dans cette foule ? Elle ne connaissait personne dans cette ville et malgré les quelques jours qu'elle avait passés à parcourir ses grandes rues, New Phoenix restait un mystère pour la jeune femme. Des tas de questions se bousculaient dans sa tête quand elle marchait sans but dans la ville : Qu'est-ce qu'elle allait faire ? Est-ce qu'elle allait pouvoir ou devoir trouver un travail ? Et si c'était le cas, comment faisait-on pour avoir un travail ? Les questions étaient multiples et les réponses inconnues. Aurelia ne voyait pas à qui s'adressait et il lui semblait de plus en plus certain qu'elle allait devoir rentrer à la maison pour demander pardon à ses parents. Peut-être même n'aurait pas le temps de se poser davantage de question et qu'il allait faire appel à son croque-mitaine habituel. Rien que de penser à l'expérience de New York, elle en avait des frissons. Oui Tabatha Sanders, resterait la personne qui faisait le plus peur à Aurelia. Soudain, elle eut une vision de profil de l'un des hommes qui parlaient avec Ernie et la voix de Cecily retentit dans sa tête avec une colère non retenu et une force incroyable. Cela déstabilisa Aurelia qui eut bien du mal à garder la maîtrise de son esprit tout retourné par les paroles de Cecily.

« Mais c'est cet abruti de journaliste ! L'ami d'Ilaria ! Le crétin qui a oser dire toutes ces choses sur Ulrich et nous ! »


« Cyrius Cesare ! » Ne put s'empêcher de dire tout haut Aurelia d'une voix plus forte qu'elle ne l'aurait cru.

Elle n'aurait pas pensé le croiser là. Ce type qui avait tenu des propos mesquins envers son futur mariage avec Ulrich. Certes, elle ne le souhaitait pas, mais voir cela dans un journal, critiqué par quelqu'un qui ne savait rien de sa famille, lui avait fait du mal. Faith avait oublié la coupure sur son bureau et c'est comme ça qu'elle était tombée dessus. On lui avait dit de ne pas y accorder de l'importance. Ilaria elle-même avait rigolé lorsqu'elle lui en avait parlé, ajoutant que ce qui comptait c’était la vérité qu’elle connaissait. Ilaria savait qui était le journaliste et c'est comme ça qu'elle avait pu mettre un visage sur le nom de l'auteur de l'article. Aurelia et Cecily ne tombaient jamais d'accord sur rien habituellement. Il avait fallu que ce type écrive ses mots pour qu'elles se trouvent un sujet d'entente : ce journaliste était un pauvre type ! Dire qu'Ilaria l'avait qualifié de beau… Elle devait avoir reçu un sortilège de confusion le jour où elle avait fait sa connaissance. C'était la seule explication possible.


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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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MessageSujet: Re: Pour Zach - libre   Pour Zach - libre - Page 2 Empty25.10.16 18:29


   

For Freedom



     

 Elle avait du toucher juste, car soudain elle senti la jeune femme se détendre un peu. Le stress qu'elle avait produit à l'évocation de la ville de Boston semblait avoir presque disparu et son interlocutrice paraissait enfin s'ouvrir un peu, à tel point qu'elle avait même prit sa main pour la serrer.
Au moment où ses doigts se refermèrent sur les siens, une image apparue soudain dans sa tête, une image floue, mouvante, comme brouillée par un trop plein d'informations qui fusaient tout d'un coup. C'était une très belle maison, au style architecturale assez ancien, très caractéristique des habitations des beaux quartiers du vieux Boston. Ses habitants devaient être sans nul doute une famille très fortunée. Sur le perron du manoir, on voyait des silhouettes sombres, droites et silencieuses, comme si elles posaient pour une photographie, dix en tout. Deux plus grandes, plus vieilles aussi, un homme et une femme, et devant eux ce qui devait être leurs enfants. Si les deux premiers paraissaient taillé dans le même bloc que leurs probables géniteurs, les six autres étaient différents, ils respiraient tous à l'unisson
.

"Aurélia…c'est un très joli prénom."dit-elle en lui serrant la main.

Toujours souriante et imperturbable, Anahia lâcha la paume de la jeune femme et l'écouta avec attention comme si rien ne s'était passé. Elle avait l'habitude depuis toujours de voir ce genre d'image apparaitre devant ses yeux à tout instant, visions que facilitait tout contact physique. Elle n'y prêtait souvent pas attention et continuait sa vie comme si de rien n'était.


"Je ne sais pas si je suis une bonne enseignante, en tout cas je fais de mon mieux pour ne pas troooop traumatiser mes élèves…mais il est clair que Salem est une excellente institution, pas que je remet en question l'éducation "home made" bien sur…"

L'éducation à la maison…mais quelle CONNERIE bordel !!!!! Il n'y avait rien de plus con et de plus inutile sur Terre à par les moustiques, les fers à repasser et les blaireaux (oui franchement à quoi ça sert les blaireaux ? C'est moche, c'est méchant, c'est gros t c'est con…on se demande bien pourquoi ils en ont fait une maison à Poudlard si ce n'est pour mettre tous les mômes cons et inutiles qu'ils se récoltaient…). Elle exécrait purement et simplement tous ces parents soit trop bobo soit trop prout-prout qui refusaient de mettre leur moutards à l'école pour leur faire des pseudos cours at home. C'était ni plus ni moins une façon de les couper socialement du monde extérieur et une manière pas du tout cachée d'avoir la main mise sur la vie de ces pauvres gamins qui ont pour la plupart juste envie d'aller dans une cours de récré avec des mômes de leur âge taper dans un cognard ou se passer un swaffle. Au moins, l'avantage de ce genre d'éducation, c'était qu'elle n'aurait jamais à faire de réunion parent-prof avec la mère de cette petite blondinette. Elle sentait qu'elle haïssait déjà cette femme, au vue de toutes les conneries qu'elle avait du faire rentrer au marteau piqueur dans la tête de sa fille.

"Ma chérie mais la divination c'est la baaaase !! On est pas obligé d'avoir le troisième œil pour faire l'objet d'une prophétie !! Et il faut savoir la décrypter, la comprendre, sinon on peut être sure que ça va nous retomber sur la gueule un jour…Tu vois Voldemord, bah il devait pas être hyper attentif en divination, sinon il ne lui serait pas arrivé toutes ces merdes. Et puis la divination ne se bornent pas boire du thé et à vaguement interpréter les taches de feuilles qui se foutent dans le fond de ta tasse, nous vivons dans un monde de magie : les esprits, le monde nous parle à travers toutes les choses qui nous entourent, il faut apprendre à lire ces messages, à écouter et à vivre avec ses voix intérieures."

Anahia s'arrêta là. Elle savait que si elle partait sur sa lancée, elle allait perdre la pauvre gamine qui la regardait déjà un peu bizarrement. La foule s'était maintenant arrêtée et s'était assemblée sur une grande place. Les gens parlaient les uns avec les autres, attendant on ne savait pas trop quoi. Un marchand ambulant passait entre les petites groupes en vendant des hot-dog. L'odeur délicieuse des saucisses grillées fit saliver la jeune femme qui n'avait pas déjeuné depuis la veille. Elle fit signe à l'homme et lui acheta deux beaux et délicieux chiens chauds et tendit un à Aurélia.

"Tiens, je sais que ce n'est pas l'heure, mais ça, ça fait toujours du bien."dit-elle en mordant à pleine dents dans ce merveilleux morceau de gras providentiel."

C'est à ce moment là qu'elle entendit sa compagne de manif prononcer un nom, le visage tournée vers une partie de la foule. Au moment où elle allait elle-même tourner la tête, essayant de voir la raison de ce soudain air grognon qui était apparu sur son visage de hamster angélique, elle senti quelque chose vibrer dans la poche arrière de son jean. Bien qu'elle habitait à Boston, et donc dans le rayon anti-technologie moldu, ça ne l'empêchait pas d'avoir toujours son portable sur elle. Il s'agissait d'un vieux 33-10 qui avait survécu à toutes les épreuves de la vie et elle le chérissait comme une relique sacrée.
Dès qu'elle posa les yeux sur l'écran minuscule pour voir le numéro entrant, elle retrouva instantanément tout son sérieux, s'éloignant d'un pas d'Aurélia.


"Allo Pedro, oui c'est moi…alors les nouvelles ?
-J'ai suivi la piste…et t'avais raison, elle est ici, à Santa Fe…mais ça va pas te plaire.
-Dis moi tout.
-Bah j'ai retrouvé le reçu de la livraison de la dernière vente, elle a été livré au ranch Renosa il y a quatre mois."


Anahia ferma les yeux quelques instants, accusant le coup de cette annonce. Dix ans qu'elle cherchait cette maudite Pierre, dix ans à lui courir après sur tous les continents, et pourquoi ? POURQUOI ? Pour qu'elle se retrouve chez ce mexicain. Mais attention, pas n'importe quel mexicain, noooon…fallait que ce soit un enfoiré de chef de cartel, impliqué dans toutes les magouilles de merdes qui pouvaient s passer dans cette ville de plouc qu'était Santa Fe.
Prenant une profonde respiration, elle rouvrit les yeux sur la foule éparse qui s'étendait toujours devant elle. Après tout, un mafioso mexicain et toute sa bande de tueur…c'était pas la mer à boire.


"T'es toujours là ?
-Ouai Pedro jsuis toujours là... bon écoute jpeux pas trop te parler là, quand est-ce qu'on peut se voir ?
-Maintenant si tu peux, retrouve moi au bar, jte montrerai ce que j'ai déjà rassemblé.
-Ca marche j'arrive dans cinq minutes, tu déchires mec, jt'en dois une là..."


Appuyant sur le bouton "raccrocher", Anahia glissa son téléphone dans sa poche et se tourna vers la jeune femme qui l'avait accompagnée sur toute la marche. La laisser la toute seule, l'abandonner comme une vieille chaussette ne lui plaisait pas du tout. On sentait qu'elle avait besoin d'aide, mais cette aide, elle n'était à cet instant plus capable de lui apporter. Toutes ces pensées étaient maintenant projetées sur une ville bien plus au sud, et sur des gens bien plus dangereux que cette pauvre créature perdue. Elle sentait une excitation mélangée à une appréhension certaine lui tordre le ventre.

"Ecoutes Choupinette, je suis désolée, mais je vais devoir y aller, un…ami m'attend. Mais si jamais un jour tu as besoin de quelque chose, d'un abri, d'une oreille, ou de ce que tu voudras, tiens…voici mon numéro, et mon adresse…"Attrapant un stylo dans une des poches de son sacs, elle écrivit ces quelques informations sur la serviette qui enveloppait le hot-dog qu'elle avait englouti en une bouchée. Puis elle tendit le morceau de papier à la jeune femme avec un sourire amical.

"N'hésites pas surtout…"

Puis sans prendre le temps de dire au revoir, parce que de toute façon, comme le professeur Brown aimait tant le répéter, elle n'était pas vraiment très bien élevée, elle se concentra, visualisa la rue devant le Lagarto grande et transplana.
Au dernier moment, juste avant que toute la foule ne s'efface, alors qu'elle lançait à Aurélia un dernier clin d'œil, elle vit dans son dos une silhouette vêtue d'une soutane noire. Un bref instant, elle cru avoir vu un fantôme, puis tout disparu.


(Fin (un peu naze) de topic pour moi ^^')


   
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