Bienvenue au Laboratoire Yaxley

Le son de ses talons claquait à un rythme régulier sur le sol, annonçant son arrivée dans les locaux des laboratoires Yaxley qu'elle dirigeait d'une main de fer. La chevelure de feu attaché en un chignon parfait à la Grace Kelly, Héra Rookwood serrait contre elle un dossier très important dont la pochette portait le logo des laboratoires Yaxley dont elle avait la responsabilité. Vêtue d'une jupe tailleur qui mettait en valeur sa silhouette irréprochable et d'un fin chemisier, Héra se dirigeait vers son bureau en saluant tous les employés qu'elle croisait sur son passage même si son humeur n'y était pas vraiment, mais elle devait prendre sur elle pour essayer de ne pas se défouler sur ces pions qui la servait si docilement.
La raison de sa colère ? La famille Yaxley bien évidemment !
Sa fille unique, Virginia, sa plus grande réussite avait osé épouser son fiancé de longue date Hères Yaxley dans son dos, réduisant ainsi à néant ses rêves et ses espoirs la concernant. Exit l'espoir de lui trouver un meilleur parti, adieu le mariage du siècle dont la postérité aurait du se souvenir durant des décennies et qui aurait du rester aussi mémorable que celui du prince William d'Angleterre et de son épouse Kate Middleton. En une nuit sa fille avait réduit à néant toutes les ambitions qu'elle nourrissait concernant cette petite écervelée, fort heureusement il n'y avait rien là d'irrémédiable juste un facheux contre temps diront nous.
Malheureusement sa fille n'était pas la seule source de son agacement, son mari et son manque d'ambition chronique était entrain de devenir un véritable fléau ! Sa fille avait décidément de qui tenir et pas dans le bon sens ! A croire que sa propre famille s'était entièrement liguée contre elle !

Héra aimait autant sa fille que son mari mais pour l'heure ils étaient tous deux la source de ses plus grandes déceptions ! Si sa fille avait osé la trahir, car il s'agissait bien d'une trahison, en épousant ce gringalet de Yaxley, Invictus n'était pas en reste ! Son mari avait beau être un homme fidèle et fiable sur lequel elle pouvait se reposer, Invictus était loin d'être parfait, il manquait cruellement d'ambition ! L'ambition, le pouvoir,... voilà bien deux éléments fondamentaux qui lui faisait cruellement défaut. Alors qu'il aurait pu profiter de la chute du roi pour s'emparer du pouvoir son imbécile de mari avait choisi de rester dans l'ombre du fils pour l'aider à diriger leur territoire ! Et à présent que hères avait pris de l'assurance, il allait être beaucoup plus difficile de lui retirer le hochet du pouvoir que l'on avait stupidement placé entre les mains du rejeton de Yaxley ! Si les débuts avaient été peu laborieux pour ne pas dire chaotique au vu des circonstances, son gendre (cette seule pensée lui tira une grimace) avait de plus en plus d'aisance à diriger et à se faire entendre, il n'était pas le fils de Yaxley pour rien finalement ! Outre son imbécile de mari, elle soupçonnait le nouveau chef de la sécurité ce maudit Stevens, de ne pas être étranger à ce changement d'attitude.
Etait-ce pour calmer son humeur devenu exécrable que son mari avait cédé à ses exigences et avait consentit à lui livrer des cobayes sorciers pour ses expériences ? Probablement, de toute manière, cette fois, elle n'aurait toléré aucun refus de sa part. Les Inquisiteurs avaient trouvé le moyen de leur arracher leur pouvoir, leur essence, ce qui faisait d'eux des êtres supérieurs, il n'était pas question de rester sans rien faire. Il ne s'agissait plus seulement de transformer ces êtres incomplet qu'était les moldus en être un peu plus parfait comme eux, mais bien de répliquer nouvelle arme des Inquisiteurs en rendant leur pouvoir à des sorciers qui s'en serait vu dépossédé par leur faute. Il en allait de leur survit à tous, et depuis l'annonce officiel de la perte de pouvoir de Saevus Yaxley l'équipe qui travaillait sur le projet « Renaissance » travaillait désormais non stop.

Héra Rookwood était une femme exigeante mais elle avait parfaitement compris que pour que ses employés soient productifs et aient envie de donner le meilleur il fallait savoir les encadrer, les motiver et leur prêter un semblant d'intérêt. Héra était décrite comme étant une femme ambitieuse, brillante et intransigeante, mais nul ne pouvait nier que la directrice faisait le nécessaire pour que ses employés puissent bénéficier des meilleurs avantages sur leur lieu de travail. Ainsi les appelait-elle tous par leur prénom, elle n'hésitait pas à leur donner des responsabilités si elle les en croyait capable, elle avait également été jusqu'à faire installer une crèche afin que les jeunes mères ne soient pas séparées de leur progéniture. Si en apparence ce genre d'initiative était tout à fait louable et très apprécié c'était en vérité très loin d'être désintéressée. Avoir une créche sur leur lieu de travail incitait les femmes à reprendre bien plus rapidement leur travail. Héra avait également fait installer une aire de détente pour que les chercheurs puissent discuter de l'avancer de leur recherche tout en se relaxant. Cela renforçait ainsi la cohésion au sein du groupe et de très bonnes idées y naissaient souvent lors de certains échanges
Cela pouvait surprendre et pourtant cela avait l'effet escompté, les employés d'Héra donnaient le meilleur d'eux-mêmes et n'hésitaient pas à faire des heures supplémentaires ou à raccourcir leur vacances sans rechigner si elle le leur demandait.

Aujourd'hui, elle accueillait dans sa nouvelle équipe de recherche un nouveau membre qui, si elle en croyait la badgeuse occupait déjà dans son nouveau bureau. A en juger par son dossier l'homme était très brillant pourrait s'avérer devenir bien vite un atout non négligeable qui leur permettrait de faire aboutir ce projet qui lui tenait particulièrement à coeur, car s'il était indéniable que leurs recherches progressaient actuellement elles stagnaient dangereusement. Un regard neuf et extérieur ne pouvait être qu'enrichissant pour ne pas dire nécessaire.
Pénétrant dans le bureau la directrice des laboratoire afficha son plus beau sourire tout en tendant sa main en direction de l'homme qui s'y trouvait déjà

- Bonjour Marten, alors comment vous sentez-vous ? Est-ce que ce bureau vous convient ? S'enquit-elle en premier lieu. Ici tout le monde s'appelle par son prénom et comme nous allons être amené à travailler en étroite collaboration je désire que vous en fassiez autant avec moi. Alors appelez-moi Héra comme tous les autres, s'est entendu ? Lui demanda-t-elle dans un grand sourire avant de poursuivre. Je vous ai apporté la synthèse du projet sur laquelle mon équipe et moi-même travaillons. C'est un projet qui est pour le moment encore tenu secret et il doit absolument le rester, c'est la raison pour laquelle vous avez signé ce contrat enchanté de confidentialité. Nous travaillons en équipe restreinte avec Merlin Adams que vous avez rencontré lors de votre convocation, ainsi que Ryan Jagger qui a malheureusement du s'absenter pour des raisons familiales mais il sera très vite de retour et je vous le présenterais à ce moment-là. Ne vous fiez pas à son jeune âge c'est l'un de nos plus brillants chercheurs. Merlin, Ryan et moi serons vos seuls et uniques référents.

Lui tendant son dossier elle prit ensuite place sur une chance qui se trouvait face à lui.

- Le projet s'appelle « Renaissance ». A la base, nous désirions chercher un moyens pour permettre à de simple moldus d'être à leur tour doter de pouvoir magique. Avoir la liberté de choisir d'être un sorcier ou un moldu était un projet de paix qui, on l'espérait, permettrait de mettre un terme à toutes ces animosités entre nos deux communautés, malheureusement les choses sont désormais un peu différentes. Comme vous le savez, les Inquisiteurs ont découvert le moyen d'arracher ses pouvoirs à un sorcier. Nos pouvoirs sont ce qui fait notre spécificité, nous les arracher c'est comme nous arracher un bras ou une jambe, personne n'a le droit de faire ça et pourtant ils l'ont fait. Saevus Yaxley a été leur première victime et il est à craindre que ce n'est malheureusement que le début. Nous devons à tout prix protéger notre communauté et faire en sorte de découvrir le moyen qui permettra aux sorciers de recouvrer leur don si on venait à les en priver. Ce qui nous faisait défaut jusqu'à présent et ralentissait considérablement nos recherches était les sorciers désireux d'aider la science et qui accepteraient de servir volontairement de cobaye, aujourd'hui nous n'aurons heureusement plus ce problème.
Toutes les avancés de nos recherches et les résultats positifs comme négatifs sont consignés dans ce rapport. Si vous avez des questions surtout n'hésitez pas je suis là pour y répondre

Bienvenue au Laboratoire Yaxley

La poigne de Marten était ferme mais chaleureuse à l’image de l'homme qui lui faisait face. Il avait en lui ce petit quelque chose qui inspirait immédiatement la sympathie, en un sens il n'était pas sans lui rappeler Merlin, l'aspect pathétique en moins. Né moldu, Merlin Adams fait partie de ses hommes pour qui la grande révélation que fut l'existence du monde magique bouleversa radicalement son existence. Considérant, à juste titre, les sorciers et les sorcières comme des êtres supérieurs à leur espèce, le rêve de Merlin, mais également de beaucoup d'autres, fut alors de devenir un jour, lui aussi, comme eux, un être exceptionnel. D'intégrer leur communauté. Ce rêve un peu fou ne semblait être qu'une utopie pour 99% des gens frustrés de ne pas être nés avec le don mais Merlin faisait parti des 1% restant qui avait les capacités de transformer ce rêve en réalité. Doté d'une forme de génie peu commune, Merlin, avait en plus de son intelligence, cette volonté et cet acharnement qui faisait défaut à beaucoup d'autres Moldus. Lorsqu'on ne le connaissait pas, il était difficile de deviner le potentiel que recelait cet homme mais lorsqu'on avait l’opportunité de travailler à ses côtés et qu'on le voyait à l'ouvrage, il devenait un tout autre homme. Son intelligence se mettait alors à frôler le génie.
Marten lui donnait exactement la même impression. C'était un homme charmant qui paraissait simple et dont de prime à bord on ne pouvait soupçonner le génie. Comme toutes les personnes dans cette situation Marten devait probablement souffrir de toc, ou être doté d’une hypersensibilité comme Ryan à moins qu’il ne soit tuché par les deux cas de figures comme l’était Merlin, elle ne le connaissait pas encore assez bien pour en juger, mais elle le découvrirait bien assez tôt, après tout, ce n'était que la deuxième fois qu'ils se rencontraient, et elle allait avoir tous le loisir d'apprendre à le connaître désormais ! Elle espérait que quelques soit ses travers qu'il se révèle beaucoup moins pénible que Merlin qui s'enfermait dans de profondes dépressions à chaque fois qu'un obstacle se dressait sur son chemin.

- Mais j'y compte bien, lui répondit-elle avec le sourire tout en relâchant sa main alors qu'il lui assurait qu'elle ne regretterait pas de l'avoir intégré dans son équipe. Et c'est moi qui vous remercie d'avoir accepté de nous rejoindre, vous ne le regretterez pas je pense que ce projet stimulera votre génie créatif et repoussera davantage encore votre soif de connaissance.

Sans le quitter une seule minute du regard, elle lui expliqua dans les grandes lignes ce qu'était le projet « Renaissance », et elle apprécia le changement qu'elle aperçut en lui. Elle pouvait voir à sa concentration extrême qu'il l'écoutait attentivement même s'il n'en donnait pas l'air. Cela se remarquait à ses petits hochement de tête qu'il faisait non pas à rythme régulier mais lorsqu'elle disait quelque chose de très important ou qu'il savait déjà. Son regard ne quittait quand à lui, pas une seule fois le dossier qu'elle venait de lui remettre et qu'il parcourait rapidement, faisant une rapide lecture diagonale dans l’attente pouvoir l'étudier de manière plus approfondit une fois qu'il serait seul. Lorsqu'il se concentrait et que quelque chose attirait son attention son front se plissait légèrement et son regard restait immobile pendant quelques secondes avant de reprendre sa course folle. A chaque fois, Héra se penchait légèrement pour essayer de voir ce qui avait assez mobilisé son attention, malheureusement elle était installé beaucoup trop loin pour tenter de deviner le passage qui avait suscité une telle réaction. Au bout de quelques minutes, son nouvel élément repris la parole et lui fit part de quelques incohérences présentes dans le dossier.

- Des incohérences ? Répéta Héra sceptique en fronçant légèrement les sourcils dans un mouvement d'humeur. Vraiment ?

La directrice des recherches était à la fois profondément admirative de constater que quelques seconde à peine avait suffi pour lui faire relever ces fameuses "incohérences" mais à cette admiration se mêlait également un profond agacement. Devait-elle lui faire confiance ou essayait-il de se rendre plus intelligent qu’il ne l’était ? Elle avait la sensation d'être une jeune élève devant un professeur bienveillant qui essayait de combler ses lacunes et se sentiments était absolument détestable, mais pouvait-elle vraiment lui reprocher de faire ce qu'elle attendait exactement de lui ? Elle releva son regard intrigué sur l'homme qui se tenait face à lui et qui non content d’avoir su la titiller, enchaina en lui posant des questions que jamais encore aucun employé n'avait jamais osé lui pose. Un sourire amusé se fendit sur ses lèvres pendant qu'elle croisait ses jambes pour s'installer plus confortablement.

- Comme je vous l’ai dit, j'ai besoin de vos compétences, d'un regard extérieur. Cela fait des mois à présent que nous en sommes aux même point et il va de soi que nous n'avançons plus parce que nous sommes tous trop focalisé sur ce projet, nous stagnons. Je ne crains absolument pas que le projet « renaissance » s'ébruite un jour puisque toutes les personnes impliquées ont comme vous signé un contrat de confidentialité magique. Croyez-moi lorsque je vous dis que celui qui oserait s'aventurer à me trahir et à manquer de... discrétion, le regretterait amèrement. Je vous fais confiance lui assura-t-elle dans un sourire, uniquement parce que vous avez signé ce contrat. Quand à mes attentes et mes espoirs sur ce projet, je vous ai déjà répondu, ils n'ont pas changé depuis 5 minutes.

Pensait-il réellement qu'elle allait lui avouer qu'elle voulait à jamais détruire l’existence même des moldus ? Faire en sorte que le monde ne soit plus peuplé que de sorciers ? Que c'était l'évolution naturelle de la nature que de faire disparaître une fois pour toute, toutes les races les plus faibles ? Bien sur que non, le seul à qui elle pourrait en parler ouvertement était son frère Hadès, pour le reste elle ne comptait rien révéler mais sa question l'intriguait. En quoi les pensait-il similaire ? Quels étaient ses attentes ? Se faisait-elle des idées, ou éprouvait-il les mêmes envie qu’elle ?

- Et vous dites-moi, fit-elle ne se penchant légèrement vers lui. Pourquoi avoir accepté ce travail ? Quels sont vos espoirs et vos attentes concernant ce projet ?

Bienvenue au Laboratoire Yaxley

Décidément cet homme était pour le moins… déroutant. C’était cela le mot exact pour définir avec exactitude Marten largecape, déroutant. Il n’allait jamais là où elle l’attendait et ses réponses étaient rarement celles qu’elle prévoyait. Héra ne put s’empêcher d’arquer un sourcil lorsqu’il lui demandait si elle avait vu les informations ? Outre sa familiarité pensait-il vraiment qu’elle vivait dans son laboratoire coupée du monde extérieur ?! Comment pourrait-elle ignorer que des créatures qui devraient être nés pour les servir et les honorer avaient osé s’en prendre à eux ? Qu’ils avaient attaqué cette tour dans laquelle elle travaillait ? Enlevé, torturé et dépossédé de ses pouvoirs leur représentant ? Ignorait-il donc que Saevus était un "ami" de longue date, que son mari était le bras droit de l’ancien Leader et de son représentant actuel ? Et dieu du ciel par tous les démons de l’enfer que le jeune freluquet en question qui se prenait pour le nouveau dirigeant des Partisans n’était autre que son insupportable gendre ! Par Merlin mais qu’était-il donc passé par la tête de sa fille pour commettre une telle stupidité ?!! Elle avait beau l’aimer plus que tout, être la chair de sa chair, il y avait des fois ou sa fille était aussi idiote que son père !
Héra savait très bien que la question posée par Marten n’en n’était pas réellement une, seulement elle avait eu le chic de la contrarier ce qui pouvait surement se lire dans son regard avada kedavresque

- Et bien Marten nous sommes au moins d’accord sur un point, moi aussi je pense que c’est une bonne chose que ces moldus aient conscience de notre existence. Et ce sont de sages paroles que les vôtres de dire que nos différences ne devraient pas nous empêcher de vivre ensemble, d’ailleurs les territoires du Nouveau-Monde ont été créé dans cette optique. Malheureusement tant que les êtres humains n’auront pas la possibilité de choisir qui ils veulent être vraiment, rester de simple moldu ou devenir comme nous des sorciers, nous n’irons pas dans la bonne direction, car il y en aura toujours pour nous envier, nous juger et vouloir nous déposséder de ce qui nous appartient. Les hommes sont ainsi, ce qu’ils ne peuvent pas obtenir, ils préfèrent le voir être détruit. Avec le projet Renaissance, nos connaissances et notre don si particulier sera à la portée de tous il n’y aura donc plus aucune raison pour que nous suscitions l’envie. Toutefois, je ne vous crois pas un seul instant Marten et s’il y a bien une chose dont j’ai horreur ce sont les vils flatteurs et les balances

Héra n’était pas née de la dernière pluie. Certes comme tout le monde elle aimait être le centre d’attention, être flattée et congratulée mais ce n’était pas pour autant que ça la rendait aveugle. Largecape ne désirait qu’une seule chose : la satisfaire ? Allons donc ! Bien sur, s’il voulait garder son poste, il avait effectivement tout intérêt à la satisfaire mais s’il était ici, c’était avant tout pour exaucer ses propres désirs. Quand à ces prétendues rumeurs et autres bruits de couloirs elle avait parfaitement compris ce qu’il essayait de faire mais là aussi, il était très mal tombé avec elle.

- A présent je repose ma question et cette fois, je veux une réponse franche et honnête. Si vous n’en n’êtes pas capable on pourra dire que vous détiendrez sans peine le record de l’employé qui aura fait le passage éclair le plus remarqué dans nos locaux. J’espère que vous ne vous êtes pas trop habitué à ce bureau, le gratifia-t-elle dans un sourire venimeux

Héra ne plaisantait pas, elle détestait les flatteurs qui cherchaient à tout prix à vous endormir. Comment pouvait-on faire confiance à une personne qui ne prononçait que des paroles que vous avez envie d’entendre ? Ni son mari, ni sa fille ne le faisaient et pourtant par Merlin que parfois elle apprécierait, mais de ses employés surtout les rares qui avaient été sélectionnés pour travailler à ses cotés sur le projet Renaissance, elle n’en n’attendait pas moins. Merlin et Ryan s’y pliaient elle exigeait la même attitude de Marten.

- Pourquoi avoir accepté ce travail ? Quels sont vos espoirs et vos attentes concernant ce projet ?

Cette fois, la réponse changea immédiatement de ton et Héra fut presque choquée par la franchise de cette dernière. Personne jusqu’à présent n’avait eu le culot d’employer le mot « extermination », mais à vrai dire cette réponse lui plaisait déjà beaucoup plus. Le scientifique rêvait d’un monde sans maîtres ni esclaves ? C’était un utopiste, il existait des gens pour dominer et d’autres étaient fait pour les servir. Donner au moldus ce qu’ils convoitaient avec tant de ferveur n’avait pas pour but de tous les rendre égaux puisque cela ne pourrait jamais se produire mais pour donner l’illusion à des esprits faibles de le penser. C’était cela, la manipulation psychologique. Avec intérêt, Héra observa Marten retirer un crayon de son pot et se livrer avec elle à une petite expérience qui l’intrigua au plus haut point. Si de prime à bord elle ne voyait pas du tout où il voulait en venir, un sourire fini par s’étendre sur ses lèvres fines

- Tout est une affaire de perception, approuva-t-elle, je suis entièrement d’accord avec vous Marten

Et c’était justement sur cette perception qu’elle entendait bien jouer. Constatant au vu de l’immense sourire qu’il lui adressa qu’ils s’étaient parfaitement compris, elle observa Marten ouvrir le tiroir de son bureau et Héra ne put s’empêcher de le suivre du regard en se demandant quel nouveau tour il lui réservait et ce qu’il allait bien pouvoir en sortir. A sa grande surprise l’objet en question n’était qu’une tasse. Une simple tasse, bien trop kitsch et banale à son gout. Le genre de vulgaire petite tasse que la plupart des personnes telles que Merlin allaient se procurer dans les petites supérettes de quartier.

- Et vous les rencontrerez tous bientôt, je puis vous l’assurer. Lui répondit-elle dans un sourire avenant. Accio dossier !

Il avait été rapide mais pas suffisamment discret pour que sa petite manipulation lui échappe. Feuilletant le dossier qu’il avait tenté de dissimulé à sa vue pour dieu sait qu’elle raison, Héra constata avec étonnement qu’il s’agissait de celui de Livie Adams leur cobaye manqué

- Où avez-vous eut cela ? Demanda-t-elle intriguée. Et pourquoi l’avoir caché ? Ce n’est pourtant pas un secret au sein de notre équipe réduite que notre cobaye numéro 1 s’est finalement défilé.

Oh ça non ! Ne serait-ce que pour la déprime affiché que cela avait provoquée chez Merlin et qui l’avait rendu hautement insupportable à bien des égards. Héra avait vu sa patience être mise à rude épreuve, si bien, qu’elle avait éprouvé l’irrépressible envie d’en finir une fois pour toute avec son chercheur en chef. Si cet homme n’avait pas été aussi brillant, le génie qu’il était aurait rendu l’âme depuis fort longtemps.

- En quoi vous intéresse-t-elle ?

Lui demanda-t-elle en se penchant vers lui pour lui rendre ce dossier dont elle possédait elle-même une copie dans ses fichiers tout en le fixant dans les yeux

- Si vous vous inquiétez au sujet de nos potentiels sujets d’expériences, sachez que dorénavant nous n’aurons plus de problèmes de « cobaye ». Suite à un « partenariat strictement confidentiel » avec la prison d’Etat, nous avons désormais à notre disposition un vivier inépuisable de criminels qui purgent de lourdes peines de prison. Je compte donc sur votre discrétion à ce sujet.

Héra était parvenu à convaincre son mari de la laisser utiliser la vermine pour ses expériences, des criminels de la pire espèce réunissant violeur, pédophile, meurtriers… Invictus lui avait déjà refusé beaucoup de choses notamment le siège du Leader des partisans du Nouveau-Monde depuis la disparition de ce lâche de Yaxley elle n’aurait pas permis qu’il récidive concernant cette fois son autre « bébé ». Elle l’avait bombardé d’arguments qu’il n’avait pu contrecarrer, le principale étant qu’il était devenu urgent de trouver le moyen d’insérer la magie dans le corps d’un être humain qui en était privé d’origine ou non. Un sorcier ayant été la victime des Inquisiteurs et de leur nouvelle arme de destruction pourrait récupérer sa magie grâce à ce projet. Il était devenu impératif de trouver une parade à leur nouveau jouet et elle était LA solution. Ce n’était pas pour Saevus qu’elle faisait cela, dont la disparition l’arrangeait bien, ni pour la communauté des sorcières, c’était avant tout pour elle-même. Elle ne pouvait supporter l’idée que les Inquisiteurs puisse la déposséder de ses propres pouvoir, c’était devenue sa hantise son cauchemar. Elle savait qu’elle devait à tout prix les contrecarrer, qu’elle y était presque et que pour parvenir à ses fins Invictus n’avait d’autres choix que de se plier à ces exigences. Que ces pestiférés se rendent enfin utile envers la société

- Etes-vous rassuré ? Cela répond-il à votre question ou bien Livie Adams vous intéresse pour une autre raison ?