Le passé surgit au moment où on croyait l'avoir oublé - 3C

∞ Le passé surgit au moment où on croyait l'avoir oublé

Calvin Hasting & Cyrius Fernandez & Camila Barbosa ♡

De dire que Camila n'avait pas un excellent pressentiment sur tout ce qui allait se dérouler dans cette convention était un euphémisme. Elle s'en serait bien passé et serait resté au quartier des Inquisiteurs afin de travailler sur ce qui était réellement important à ses yeux et pourtant elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Calvin à ses côtés, elle marchait dans le couloir qui le menait vers la porte de sortie de cette bâtisse où était située la salle principale où venait d'avoir lieux la première conférence. Camila avait toujours été assez discrète, c'était sa prestance et ses apparitions dans les moments importants. Contrairement au leader du Nouveau-Monde, elle n'avait pas besoin de se voir à la une de tous les journaux pour se convaincre de son importance.

« Je ne suis pas déçue de pouvoir retourner à l'hôtel. »

Avait-elle dit à voix assez basse pour que seul Calvin puisse entendre. De toute façon, le couloir était pratiquement désert, elle avait attendu que la foule quitte avant de sortir à son tour, demeurant un peu plus longtemps assise contre la chaise qui l'avait supportée tout le long de cette conférence à laquelle elle avait assistée. Elle n'avait pas été la plus populaire et Camila avait rapidement compris pourquoi.

Devoir garder cette distance avec Calvin lui était parfois difficile, surtout dans ces moments où elle savait qu'elle se retrouverait bientôt seule entre les quatre murs de la chambre d'hôtel, mais c'était la meilleure chose à faire. Alors qu'elle laissait son regard le quitter quelques instant afin de se concentrer devant elle, Camila sentit son coeur manquer quelques battements, reconnaissant parfaitement cette silhouette qui se trouvait à quelques mètres devant lui. Elle tourna la tête afin de regarder autour d'elle s'il n'y avait pas un endroit où elle pouvait filer, mais elle réalisa rapidement qu'il était trop tard...

Dernière édition par Calvin Hasting le 27.04.15 18:01, édité 2 fois

 Fais gaffe à toi 

Les 3C .

Nous n'en étions qu'à la deuxième journée des Conventions que Calvin Hasting s'ennuyait déjà comme un rat mort.
Il savait l'importance de ces rencontres et savait sa mission de protéger Camila des plus importantes mais rien à faire : il s'emmerdait. Aujourd'hui ils avaient eu droit aux séances d'histoires magiques et moldues. Super. Le garde du corps avait l'impression d'être retourné à l'école.
Il avait été un élève si nul. Soit dans les coins, soit dans le bureau du directeur, soit face à une quelconque famille d'adoption, faisant semblant de se préoccuper de ses notes médiocres... Oui, les études ne lui avaient clairement laissé de bon souvenir. Seul l'enseignement de Septimus avait été une révélation pour lui. Le reste...
Il marchait aux côtés de Cam dans ce long couloir qui avait prit la forme de la délivrance dans son esprit : ils quittaient en effet les salles de conférences.

Alors que celle ci lui murmurait qu'elle n'était pas déçue de retourner à l'hôtel, un désir aussi violent que dangereux le saisit.
Il n'avait qu'à fermer les yeux pour revoir leur dernière étreinte, sentir sa peau contre la sienne et son odeur sur les oreillers. Quelle douceur elle pouvait lui amener malgré leurs ébats torrides ! Jamais Calvin n'aurait cru un jour pouvoir se sentir si apaisé dans un lit auprès d'une femme. Mais ce n'était pas n'importe quelle femme qu'il avait dans ses bras...
Et c'était la raison pour laquelle il devait être plus fort que ses pulsions : il avait la responsabilité de sa vie et un seul geste déplacé envers elle pourrait lui être dangereux.
Mais une fois la porte fermé à double tour...
Une fois avoir vérifier rapidement qu'il n'y avait ni caméra, ni micro, ni espions dans la chambre...
Non. Non. Ils ne devaient pas tenter le diable. Ils n'étaient pas des bêtes après tout.
Ici, les ennemis étaient partout.

Tout comme les petites fouines en tout genre.
Fernandez. Un des journalistes les plus pénibles couvrant les évènements.
C'est pas vrai.
Alors, avant que ce dernier n'ouvre la bouche, Calvin tendit une main devant Cam et marmonna d'un ton de mauvaise humeur, priant pour qu'il n'ait pas de questions pour eux...

-Excusez-nous, mais nous sommes pressés.

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Cyrius savait que cette Convention serait probablement la plus importante de toute l'Histoire du pays. C'était l'événement qu'il ne fallait surtout pas manquer, et tous l'avaient parfaitement compris. Cette année, les grands absentéistes des années précédentes avaient répondus présents, pour le meilleur ou pour le pire, il était encore trop tôt pour le dire, mais une chose était certaine, l'avenir du pays allait se jouer ici même. Il s'agissait donc d'un événement médiatique que Cyrius n'aurait raté pour rien au monde. Et le journaliste comptait sur Saevus Yaxley, le Leader du Nouveau-Monde pour éviter que les choses ne dégénèrent plus qu'elles ne l'étaient déjà.

Il était assez connu à présent dans le milieu pour savoir qu'il serait convié à cet événement mais si ça n'avait pas été le cas, il y aurait quand même assisté. Il aurait menti, trompé, arnaqué, sans le moindre scrupule pour être présent, et s'il avait eut la malchance d'être découvert et raccompagné sans cérémonie par la porte de sortie, il serait revenu en passant par la fenêtre. Lorsqu'il avait décidé quelque chose, Cyrius Cesare Fernandes ne renonçait jamais.

Son meilleur ami était présent lui aussi, et il avait prévu de passer le voir, même si bien sur, il n'était pas question de s'encanailler ici. L'un comme l'autre avait des responsabilités auxquels aucun d'eux ne pouvaient se soustraire et pour Priscus, les enjeux étaient bien trop élevé pour se risquer à faire la moindre bévue. Sa mère, Priscus allait enfin connaître l'identité de sa mère naturelle, à condition toutefois que son père soit satisfait de son travail en tant qu'ambassadeur. A la moindre incartade de la part de Priscus leur accord serait caduc. Personnellement, Cyrius avait trouvé ce chantage abject. Priscus avait besoin de reconnaissance, c'était un fait et le fait que son père lui fasse confiance et choisisse de le nommer ambassadeur plutôt que son frère était une preuve de reconnaissance que son ami n'aurait jamais trahit. Saevus n'aurait pas eut besoin d'agiter la carotte de sa mère naturelle sous son nez pour le convaincre, surtout sachant à quel point c'était important pour son ami de connaître enfin son identité. D'ailleurs qui disait qu'il tiendrait sa promesse ? C'était très casse-gueule pour Priscus, car si Saevus Yaxley décidait que certaines choses ne lui convenaient pas, il pouvait ne pas remplir sa part du marché et Priscus se serait fait avoir. D'un autre coté, Saevus Yaxley savait très bien que s'il n'honorait pas leur contrat, Priscus ne lui pardonnerait jamais.
Il était plus que temps que Saevus crache enfin le morceau, même si son ami pouvait se comporter en parfait imbécile quelque fois, il n'était plus un enfant, au contraire c'était un jeune adulte qui avait besoin de connaître certaines réponses pour pouvoir enfin avancer dans la vie et se construire. L'identité de sa mère était une de ses réponses qui pourrait l'y aider. Cyrius avait bien tenté d'enquêter de son coté, de filer Saevus, mais le secret était bien gardé, et jamais il n'avait réussi à trouver le moindre indice qui puisse les mettre sur la piste. Il espérait sincèrement que ce mystère serait levé à la fin de cette Convention. Pour l'heure, il avait quelques comptes personnels à régler, et justement, elle arrivait enfin, flanquée de son insupportable garde du corps...

Elle en avait mit du temps pour quitter cette salle de conférence, à croire qu'elle avait deviné qu'il serait là, à l'attendre : Thadéis, ou plutôt Camila Barbosa. Lorsqu'il avait découvert sa véritable identité, il avait eut beaucoup de mal à réaliser. Il n'arrivait pas à croire que cette femme, avec laquelle il avait passer 3 journées et surtout trois nuits merveilleuses n'était autre que la leader des Inquisiteurs. Si la stupeur l'avait d'abord frappé sans crier gare, la colère avait vite fini par ternir ce souvenir idyllique qu'il gardait de leur aventure. Elle avait bien du rire de lui alors qu'il lui proposait de se revoir ! Mais quel imbécile il avait été !! Pourquoi avait-il fallu que ce soit justement cette fille qui lui ait tapé dans l'oeil ? Il s'en voudrait éternellement !

Lorsqu'elle avait levé la tête et qu'elle avait croisé son regard, la stupeur c'était lu sur son visage qui s'était rapidement décomposé. Elle ne s'attendait visiblement pas à tomber sur lui ici, mais une chose était sur, elle ne l'avait pas oublié. Comme une souris prête à filer dans le moindre trou elle avait regardé autour d'elle si elle avait la possibilité de l'esquiver mais elle dut se rendre à l'évidence, pour sortir du bâtiment, elle allait être contrainte de passer devant lui. Se méprenant sur la réaction de sa protégée son molosse lui barra le passage et s'empressa de lui balancer qu'ils étaient pressés, sous-entendant par là, que la grande inquisitrice en personne ne répondrait à aucune question.
Faisant tourner sa cigarette entre ses doigts, le journaliste répondit son lever le regard sur eux, d'un ton laconique

- Mais je ne vous retiens pas, vous pouvez partir si vous le désirez Mr le pitbull. Celle avec qui je veux m'entretenir c'est avec elle, fit-il en levant enfin son regard provocateur sur la jeune femme. Tu peux bien accorder quelques minutes à ton ex-mari non ? Se fit-il un plaisir de rajouter histoire de rajouter un peu plus à son embarras qu'il sentait grandissant. Au fait, comment dois-je t'appeler ? Thadéis ? Mme Gavras ? Ou... Camila Barbosa ? Je suis un peu perdu avec tous ces noms d'emprunt

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∞ Le passé surgit au moment où on croyait l'avoir oublé

Calvin Hasting & Cyrius Fernandez & Camila Barbosa ♡

Camilla baissa le regard et se contenta de suivre Calvin, espérant que Cyrius les laisserait passer comme si de rien n'était, mais elle se doutait bien que ce serait trop facile. Camila savait déjà que Calvin n'avait pas un profond respect pour le journaliste, mais elle ne pouvait s'imaginer les reproches qu'il aurait a lui faire maintenant qu'il réaliserait que la pire de ses fuites avaient eu lieu alors qu'elle avait passé trois nuits avec lui à prétendre être un couple d'ambassadeur de Cuba. Il lui avait longuement fait payer cette disparition de plusieurs jours et la façon avec laquelle elle était parvenue à lui échapper dans ce bar, mais ça c'était avant qu'il ne connaisse l'identité de celui avec qui elle avait fait cette escapade. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de la culpabilité autant pour Cyrius a qui elle avait mentit malgré son attachement sincère pour lui qu'à Calvin qui détenait désormais la partie la plus inaccessible de son coeur. Son regard se plongea enfin dans celui de Cyrius et si autrefois elle avait adorer la lueur provocatrice qui y luisait, aujourd'hui elle ne faisait qu'accentuer son malaise.

« Je ne pensais pas qu'on avait divorcé. »

Avait-elle répondu en tentant de blaguer afin de détendre l’atmosphère ce qui de toute évidence n'avait pas du fonctionner. Elle aurait voulu plonger son regard dans celui de Calvin et lui demander pardon, mais d'agir trop intimement avec lui serait la pire erreur qu'elle pourrait faire présentement. Cyrius était après tout un excellent journaliste et elle pourrait dire adieu au secret entourant sa relation avec lui.

« Thadeis étant mon deuxième prénom je doute qu'on puisse le considérer comme un nom d'emprunt et puis... Mme Gravas était ton idée si je ne me trompe. Camila suffira. »

Elle tentait de parler avec assurance et pourtant son regard disait le contraire de ses lèvres. Elle tourna le regard un moment vers Calvin afin de voir sa réaction, il devait véritablement avoir envie de l'enfermer à quelques part présentement et elle ne pouvait même pas lui en vouloir. Elle jeta un coup d'oeil autour d'eux afin de s'assurer que personnes d'autre ne se trouvait dans la bâtisse.

« Tu sais.. j'ai su que tu étais un sorcier journaliste seulement à la fin de notre séjour. à Dallas. je me voyais très mal te dévoiler mon identité à ce moment... »

Elle essayait de se défendre autant aux yeux de Cyrius que de Calvin à ce moment, si elle pouvait disparaitre immédiatement elle le ferait sans hésiter. Cyrius n'avait pas été qu'une de ses aventures sans lendemain qu'elle avait eu, il était sans aucun doute le premier homme auquel elle se soit attachée avant de se rapprocher davantage de Calvin et de réaliser, avant d'en tomber amoureuse. Elle gardait un excellent souvenir de cette escapade, mais elle ignorait comment elle pourrait lui expliquer tout ça à quelques centimètres seulement de son garde du corps.

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 Fais gaffe à toi 

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"Tu peux bien accorder quelques minutes à ton ex-mari non ? "

"Tu peux bien accorder quelques minutes à ton ex-mari non ? "

"Tu peux bien accorder quelques minutes à ton ex-mari non ? "

"Ex-mari"

"Ex-mari"

Ex-mari ?

Ex mari ?!

EX-MARI ????!

Rester calme. Il fallait rester calme, tout ceci devait être un malentendu, Camila ne s'était jamais mariée voyons, c'était d'un ridicule...
Et pourtant...
Pourtant, il connaissait son deuxième prénom.
Pourtant, elle réagissait comme si...comme s'il avait raison : comme si cet abominable petite fouine avait effectivement connu SA protégée, connu comme il la connaissait à présent et pire... qu'il l'avait épousé.

Le coup de poignard pourtant s'enfonça encore plus profondément dans sa chair alors que Camila lança d'un ton horriblement et si faussement léger qu'elle n'était pas sur qu'ils avaient divorcé.
Il la regardait d'un regard très froid, très distant, se forçant de ne pas exploser pour ne pas dévoiler leur liaison. Mais quelle était-ce cette liaison où elle ne lui avouait pas qu'elle était mariée ? A un connard de sorcier en plus ? Comment avait-elle pu être si inconsciente ? Comment avait-elle pris le risque de jouer avec ses nerfs ? Car sa sécurité à présent ne tenait plus qu'à un fil constitué de son sang froid.
Mais comment rester neutre ? COMMENT ?

Le garde du corps croisa alors les bras, les pieds bien ancrés dans le sol.
Il vouvoya Camila pour lui prouver toute la colère qu'il éprouvait.

-Excusez moi Mlle Barbosa mais vous connaissez cet individu en dehors de ces compétences journalistiques ?

Compétences médiocres c'est sur. Son regard provocateur...il pourrait rendre Fernandez aveugle, le réduire en bouillie, lui faire bouffer ses papiers et le faire taire à jamais. Un simple coup de poing bien placé, personne ne saura jamais pourquoi soudainement Calvin Hasting aurait agit de la sorte, folie meurtrière inexplicable mais oh quel soulagement...
Les idées de tortures les plus inhumaines lui venaient en tête alors qu'il devait rester de marbre.
Et tout ça à cause de Camila. Ho il lui en voulait. C'est comme s'il avait été trahi.
Qu'est ce qu'il se sentait con là comme ça, à encore croire qu'il n'avait pas réellement compris...

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En cet instant précis, Cyrius ne savait pas du tout contre laquelle des trois personnes en présence, il était le plus en colère. Contre Camila Barbosa, qui s'était bien foutue de lui, contre son garde du corps qui, à la manière dont il lui lançait des regards avada kedavresque avait visiblement plus d'une raison et surtout plus d'une envie de l'étriper ou contre lui-même qui sentait que cette attraction entre eux était toujours belle et bien présente et qu'il avait présentement une furieuse envie de l'embrasser surtout lorsque l'objet de son courroux le gratifia d'un timide sourire assorti à une boutade concernant l'inexistence de leur divorce.
Bien malgré lui, Cyrius détourna le regard en affichant un petit sourire amusée avant de replonger ses yeux noirs sur elle.

- C'est vrai, reconnut-il, mais tu ne portes plus ta bague (HRP : ça c'est cadeau pour Calvin parce que j'adore le voir bouillonner XD)

Cette petite bague en argent montée d'une petite pierre améthyste,... dire qu'il se souvenait des moindres détails de ce séjour. Elle n'avait pas changé. Le timbre de sa voix, son sourire, son regard, son rire,.... Elle était toujours la même. Elle était toujours cette fille qu'il avait rencontré dans ce bar, qu'il avait séduit et avec laquelle il avait partagé 3 nuits inoubliables dans une suite de luxe. Pourtant, cette fille, qu'il aurait eut plaisir de revoir dans n'importe quelle autre circonstance n'était pas n'importe qui. Elle était la grande Inquisitrice. Elle symbolisait à elle seule, tout ce qu'il exécrait le plus au monde. C'était elle qui était à la tête de ce groupuscule qui rêvait de détruire les sorciers de la surface du globe, et à voir comment son molosse voyait rouge il ne doute pas un seul instant qu'il se serait fait un plaisir de l'envoyer rejoindre ses ancêtres si elle n'avait pas été là. Autant la réaction de Hasting ne l'étonnait guère, autant celle de Camila le laissait perplexe. Elle était une inquisitrice et lui un sorcier ! Ils avaient une aventure ensemble. L'un comme l'autre ils s'étaient mentis, ils s'étaient cachés mutuellement leur identité, tout le long de leur séjour, ils avaient joué la comédie, mais à présent que les masques étaient tombés, elle aurait du réagir différemment. Etre furieuse, en colère, ou le considérer avec dédain, de manière hautaine, mais au lieu de ça, elle agissait normalement sans haine, elle paraissait juste... embarrassée. Et ça, il y avait de quoi. Quelle image donnait actuellement sa grande inquisitrice à ce cher Hasting lui qui détestait les sorciers ?

Bien que les torts étaient partagés, après tout, lui aussi s'était servi d'elle pour échapper aux inquisiteurs qui étaient à ses trousses, Cyrius était vraiment très en colère contre elle. Il se sentait affreusement trahit, pas seulement parce qu'elle ne lui avait rien dit, mais surtout par ce qu'elle représentait. Comment cette fille marrante, pleine de vie et charmeuse pouvait-elle être en fait la Grande Inquisitrice ?! Comment avait-il pu être séduit par une femme comme elle ?! Lorsqu'elle balbutia des excuses sur le fait qu'elle ignorait qu'il était sorcier avant qu'ils ne transplanent il posa son regard sur Hasting avant de le glisser à nouveau sur elle. Encore une excuse ! Pourquoi la croirait-il ? Parce que tout au fond de lui, une petite voix lui disait qu'il savait qu'elle avait raison. Si elle avait su la vérité, ils ne seraient surement pas là pour en parler et il n'y aurait jamais de weekend passionné, ou en tout cas, il ne s'en serait surement pas sorti aussi bien, mais sa mauvaise foi, bien plus forte, refusa de l'entendre.

- C'est tout ce que tu as trouvé pour te justifier ? Lui demanda-t-il un peu plus froidement qu'il ne l'aurait souhaité.

Camila n'eut pas le temps de répondre que le garde du corps, qui, de toute évidence refusait d'admettre la réalité, demanda à la jeune femme de dissiper les doutes qui était entrain de l'assaillir. L'homme semblait clairement refuser d'imaginer que celle qui les représentait ait pu s'enquiquiner avec un sorcier. Si Hasting n'était pas le connard qu'il était, Cyrius aurait peut-être évité d'en rajouter mais pas de chance pour lui, il n'en n'avait aucune envie. Cet homme se sentait peut-être trahit dans ses convictions, mais il était loin de ressentir ce que lui ressentait en cet instant.
Cette femme, il aurait tant aimé la voir débarquer à New Phoenix pour le revoir, elle avait compté pour lui, bien plus qu'elle ne l'aurait du, et c'était probablement ça qui l'énervait le plus. Une inquisitrice ! La pire de toutes en plus ! Et pourtant il n'arrivait pas à la trouver détestable ! Pire elle ne le laissait pas indifférent.

- Ton frère j'imagine ? Lui demanda-t-il en désignant le garde du corps d'un signe de tête. Tu veux pas lui dire d'aller boire un verre en bas le temps qu'on discute ? On a des choses à se dire tous les deux, tu me dois bien ça et je suis persuadé que sa présence te dérange autant qu'à moi, fit-il en plantant bien son regard dans celui du garde du corps. Tu es restée seule avec moi pendant presque 72h, il peut bien se passer de toi pendant quelques minutes...

Un sourire clairement provocateur s'afficha sur son visage. Soit elle acceptait qu'il déballait absolument tout devant cette oreille indiscrète ce qui serait clairement embarrassant pour elle, soit, elle faisait dégager ce parasite d'Hasting. Dans tous les cas qu'il soit présent ou non ça ne l'empêcherait pas d'obtenir des réponses à ses questions.

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Calvin Hasting & Cyrius Fernandez & Camila Barbosa ♡

Camila soupira à la remarque de Cyrius. Elle aurait bien eu envie de lui répondre de façon cinglante d'arrêter de jouer les victimes et pourtant elle en était incapable tout simplement parce que son sentiment de culpabilité était plus fort que le reste. Elle pouvait comprendre son incompréhension, elle même avait réellement songé l'espace d'un instant aller lui faire une visite à New-Phoenix, mais une fois de retour dans la réalité elle avait choisit de faire comme si ce moment n'était jamais arrivé, en gardant seulement un souvenir qu'elle était certaine de ne jamais voir ressurgir et pourtant il était là devant elle. L'intervention de Calvin la sortit de ses pensées et de l'entendre la vousoyer fit tordre son estomac. Elle aurait dû lui dire autrement, lui expliquer tout ça et faire en sorte qu'il ne soit pas surpris d'apprendre une telle chose.

« Oui... » Elle planta son regard dans le sien et elle le comprenait de la mépriser, d'être en colère. « Nous avons passé quelques jours ensemble lors de mon escapade à Dallas il y a quelques années. J'ai appris ce qu'il était à la fin et je ne l'ai jamais revu avant aujourd'hui. »

Camila marchait sur des œufs autant avec l'un qu'avec l'autre. Elle aurait dû être franche envers Cyrius dès le moment où elle avait appris ce qu'il était et pourtant elle avait préféré prétendre autre chose et ainsi ne pas se démasquer, mais était-ce uniquement pour cette raison ? Elle n'avait pas détesté Cyrius comme elle l'aurait dû, c'était surement pourquoi Thalya était la seule au courant partiellement de ce qui c'était passé pendant ce séjour. Elle lui avait tout déballé sur la route alors qu'elle était venu la chercher à un point de rencontre, tout sauf l'identité exacte de ce Cyrius. C'est d'ailleurs en pensant à celle à qui elle avait pensé lorsqu'elle prétendait à Cyrius être proche d'un frère qu'elle n'avait pas.

« Je n'ai pas de frère... Hasting est mon garde du corps.»

Elle aurait préféré utilisé son prénom, mais elle ne pouvait instaurer une trop grande familiarité entre eux. Calvin était beaucoup plus qu'un garde du corps à ses yeux, mais l'important était de prétendre ce qu'il était aux yeux du reste du monde. Lorsque le journaliste lui demanda une discussion, elle sut qu'effectivement elle lui devait bien ça, mais il n'était pas question pour elle de demander à Calvin de partir. D'abord parce que maintenant qu'ils connaissaient mutuellement leur identité elle ne voulait rester seule avec lui, mais surtout parce que Calvin avait le droit de savoir. Il y aurait eu tellement de meilleur façon de lui dire, mais lui refuser de les accompagner ne ferait que lui prouver qu'elle avait des choses à lui cacher. Voyant le regard provocateur qu'il lui lançait, Camila se dépêcha de répondre craignant de voir la tête de Cyrius exploser contre le mur derrière lui.

« C'est impossible, Hasting reste avec moi. Allons discuter dans une salle vide. »

Camila partit à l'avant et se mit à rechercher un endroit où il pourrait être loin des oreilles indiscrète, elle utilisa l'un des dispositif qu'elle trainait toujours sur elle afin de confirmer qu'il n'y avait pas de présence de micro, caméra ou truc du genre et elle prit place contre l'un des sièges, elle attendit que la porte se referme avant de rapporter son attention sur Cyrius.

« Je t'écoute...»

Camila ne craignait pas vraiment de voir Cyrius faire un article concernant leur escapade, après tout, il se nuirait à lui-même en confirmant avoir eu une aventure avec elle. Si on mettait de côté son handicap magique - qu'elle partageait secrètement aussi - et son boulot, elle était d'accord que l'homme avec qui elle avait passé un moment exceptionnel méritait des explications. Elle aurait tant aimé pouvoir simplement lui cracher au visage qu'il n'était qu'une rapide aventure et qu'il n'avait qu'à passer à autre chose, ça aurait été tellement plus simple, mais ce n'était pas le cas. Son regard bifurqua et retourna se poser contre Calvin. Elle était convaincue qu'il lui en voudrait. Elle se revoyait encore courir sans arrêt au lendemain de cette escapade, il lui avait fait faire une entrainement particulièrement douloureux pour lui faire regretter d'être partie trois jours sans prévenir personne. À ce moment, il ne savait pas encore avec qui elle avait passé les trois jours alors elle était consciente que cette fois-si serait bien pire. Elle voudrait lui souffler que c'était il y a longtemps, que les choses n'étaient pas ainsi entre eux à ce moment. Elle aimerait pouvoir le rassurer, lui montrer que désormais il était le seul à posséder à la fois son coeur et son corps, mais elle ne le pouvait pas. La seule chose qu'elle pouvait faire, était de lui offrir l'entière vérité sur ce qui c'était déroulé à Dallas.

Dernière édition par Calvin Hasting le 27.04.15 18:04, édité 1 fois

 Fais gaffe à toi 

Les 3C .

Le coeur de Calvin battait à tout rompre dans sa poitrine et il n'aimait pas ça. Il se sentait en position de faiblesse face aux deux "mariés" qui en savaient clairement tellement plus que lui et il détestait ça.

Quelques précisions lui furent néanmoins transmises : ils s'étaient connus aimés quelques nuits à Dallas lorsqu'elle avait fugué pendant quelques jours.
Bien sur, Hasting savait pertinemment qu'il n'avait pas été "son premier" cependant faire face à un prétendant pouvant affirmer qu'il avait eu Cam dans ses bras, il ne parvenait pas à le supporter.

Sa fierté resta intacte quand sa protégée indiqua clairement qu'il n'irait nulle part, comme l'avait suggéré Fernandez.
Ainsi il les suivit dans une salle vide mais il sentait que quelque chose clochait. Il n'avait pas sa place ici, non. Il prit alors une décision mature que jamais il ne serait cru capable de prendre.

-Je serai derrière la porte Mlle, au moindre problème j'arriverai.

Il se tourna vers le journaliste et lança d'un ton menaçant.

-Et vous, faites attention.

Et sans attendre confirmation, il quitta la pièce (préalablement examiné dans un regard : pas d'autres issues, pas de personnes dissimulées).
C'était pour la protéger qu'il agissait de la sorte. Il n'aurait pu se retenir à entendre leur explication douteuse. Non, il se serait trahit.

Lorsque la porte fut refermé derrière eux, Calvin ferma les yeux et adossa sa tête contre le bois de la chambranle. C'était douloureux. C'était une torture que de se les imaginer là, seuls face à face. Avait-elle encore des sentiments pour son "mari" ? Pourquoi ne lui avait-elle jamais mentionné ce fait crucial ?
Aux aguets, il écoutait sans entendre les paroles prononcés dans la pièce. Au moindre haussement de ton, il interviendrait et se ferait une joie de prendre n'importe quelle excuse que pour envoyer valdinguer ce crétin dans le décors.

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« Ce qu'il était » ? Elle venait de dire « ce qu'il était » ? Si la révélation de sa véritable identité lui avait fait éprouver beaucoup de rancoeur parce qu'elle s'était clairement jouée de lui, ce n'était rien par rapport à la colère qu'elle venait d'éveiller en lui en prononçant ces quelques mots. Ce qu'il était. Il avait l'impression d'être désigné comme un pestiféré, comme une erreur de la nature, ce que, à ses yeux d'inquisitrice il devait être en effet. Pourtant, elle n'avait pas toujours pensé ainsi, surtout quand elle était dans ses bras.

- Ce que j'étais, répéta-t-il en appuyant bien sur chacun de ces mots, et ce que je suis toujours, un beau gosse irrésistible, tu en sais quelque chose "chérie".

Son petit sourire provocateur et sur de lui collé au visage, il sentait grandir en lui l'immense satisfaction de la faire enrager. Elle le provoquait ? Il répondait. Levant son regard sur Hasting, il poursuivit.

- Je sais très bien que tu n'as pas de frère, c'était ironique. Et je sais parfaitement qui est Hasting, je te remercie.

Calvin Hasting, il n'était pas n'importe qui. Il faisait parti des têtes connus des Inquisiteurs, mais jusqu'alors il ignorait qu'il était le garde du corps de Thad... Camila. Décidément il allait avoir du mal à s'y faire. Dire que cet homme était le garde du corps de la jeune femme, ça ne devait pas tous les jours facile avec une fille comme elle, quoi que, il y avait pire comme job. Mais outre le fait que l'homme avait une tête franchement patibulaire qui lui déplaisait, il n'avait aucune envie de le voir assister à leur petite entrevue, ce qu'ils avaient à se dire était d'ordre privé et un homme de main n'avait rien à faire entre eux. Au fond il était persuadé que Camila accepterait de rester seule avec lui, pourtant à sa grande surprise et pour sa plus grande contrariété, elle refusa tout net que l'homme s'en aille. Elle devait avoir une confiance inébranlable en cet homme pour ne pas craindre sa réaction face à ce qu'il pourrait entendre. Hasting n'était probablement pas le genre d'homme à faire du commérage et à répéter ce qu'il entendait, mais il pourrait très bien se retourner contre Camila...

Les deux Inquisiteurs trouvèrent une salle vide qu'ils scrutèrent pour s'assurer qu'il n'y avait aucun danger que quelqu'un puisse entendre leur conversation ou au pire qui puisse s'en prendre à elle. Tout au fond de lui, Cyrius se disait qu'il devait être complétement barge pour suivre sans sourciller deux Inquisiteurs dans une pièce close. Ils avaient beau se trouver à une conférence qui prônait la paix il n'en restait pas moins qu'il était un sorcier qui se retrouvait en compagnie de deux terroristes, deux assassins, c'était ainsi que beaucoup de sorciers voyaient les Inquisiteurs, et il ne faisait absolument pas exception à la règle. Bon sang, dire que cette fille était la Grande Inquisitrice en personne. Jamais il ne l'aurait cru. Pourtant à la voir prendre place ainsi sur une chaise de manière royale en l'incitant à dire ce qu'il avait à lui dire pour en terminer au plus vite, elle adoptait l'attitude que l'on était parfaitement en droit d'attendre d'elle et il la trouva encore plus détestable. Elle n'avait plus rien à voir avec la fille qu'il avait rencontré à Dallas ou qu'il venait de croiser dans les couloirs. Elle avait revêtu son masque d'Inquisitrice, à moins que ce ne fut là son véritable visage.

Il se tourna vers le garde du corps lorsque ce dernier, prit d'un soubresaut de bon sens, les informa qu'il se trouverait derrière la porte non sans l'avoir gratifié d'une menace à laquelle Cyrius répondit avec son petit sourire narquois

- Ne vous en faites pas, je prendrais bien soin d'elle

Lorsque la porte se referma sur Hasting, Cyrius se tourna en direction de Camila. Cette fois, il avait perdu son sourire et son regard se fit plus dur

- Je peux savoir à quoi tu joues ? Dis-moi que c'est une plaisanterie ! Tu ne peux pas être Camila Barbosa !

Il aimerait tellement l'entendre rire et plaisanter en lui disant qu'elle l'avait bien eut, qu'elle n'était qu'une doublure, mais dans le fond, il savait très bien où était la vérité, ce qui rendait la situation encore plus amer.

- Qu'est-ce que tu faisais à Dallas ce jour-là ? Et puis tiens puisqu'on y est, que fais-tu ici ? Les Inquisiteurs assistant à une Conférence pour la Paix c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité tu ne trouves pas ? Et cette fois, je ne veux plus de mensonge si toutefois tu es capable de dire la vérité parce que ça ne semble pas être ton fort.

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∞ Le passé surgit au moment où on croyait l'avoir oublé

Calvin Hasting & Cyrius Fernandez & Camila Barbosa ♡

Camila ne fit qu'entendre Calvin quitter la pièce, elle avait été incapable de le regarder faire. D'imaginer tout ce qu'il devait penser d'elle en ce moment lui faisait mal, elle n'avait qu'une seule envie et c'était de le retrouver et de tout lui expliquer, d'espérer qu'il parviendrait à la pardonner et ne lui en tiendrait pas trop rigueur. Rien de la forçait a rester ici sur cette chaise, elle pouvait tout simplement se lever et aller le retrouver, mais elle ne le fit pas. Calvin n'était pas le seul à mériter des explications. Cyrius lui avait peut-être caché la vérité, mais elle lui avait tout simplement menti. Ce séjour n'avait pas été comme tous les autres à ses yeux et Cyrius n'était pas qu'une simple histoire d'une nuit. Il aurait réellement pu se développer quelque chose entre eux, elle en était certaine. Elle s'était attachée à lui durant ce séjour et c'est pourquoi elle considérait qu'il avait droit d'avoir une réponse à ses question, il avait droit à la vérité. De ne plus sentir le regard de Calvin contre elle la fit se détendre légèrement, ses épaules et son dos perdirent de leur raideur. Quand la question de Cyrius vint et elle avait du mal à ne pas lui répondre sur le même ton, mais l'inquisitrice tenta de se calmer et de répondre normalement, se répétant qu'il avait raison d'être en colère.

« Mon nom a beaucoup trop de poids, je ne peux pas l'utiliser pour ma propre protection. Je suis pourtant la même personne que lors de ce séjour à Dallas... Tu as peut-être l'impression de ne pas me connaître, mais tu es ironiquement l'une des personnes à me connaître le plus. »

Ils s'étaient trouvé ensemble que quelques jours et pourtant elle était restée entièrement elle-même. Thalya, Calvin et Septimus avaient beau la connaître encore mieux, Cyrius n'était pas bien loin derrière eux dans cette "liste". Lorsqu'il lui en demanda plus sur les raisons de sa présence à Dallas, Camila eut une légèrement retenue craignant de dire la vérité, mais elle compris bien rapidement qu'elle n'en était plus à une révélation près. Pourtant elle n'entendit pas vraiment son commentaire sur son honnêteté, trop occupée à sentir la colère gronder en elle devant son commentaire sur ce groupe qu'elle défendait.

« Contrairement à bien des gens dont tu fais probablement parti, j'ai eu sur mes épaules plusieurs responsabilité à un âge particulièrement jeune. On a presque toujours attendu quelque chose de moi et d'oublier parfois toutes ces responsabilités fait beaucoup de bien. »

Oui elle avait toujours eu tendance à fuguer, ça lui faisait tellement de bien, lui donnait l'impression en serait-ce qu'une soirée d'être libre.

« Et je te retourne la question d'ailleurs... aux dernières nouvelles Dallas nous appartient. Il faut être complètement fou pour entrer sur le territoire de monstres comme nous qui ne font qu'abattre tout ce qu'ils croisent. »

Camila se leva poussée par la colère. Elle ignorait encore à quelle idéologie il appartenait, mais cela n'avait que peu d'importance à ses yeux.

« Bien sur... les fondateurs sont un exemple même de paix et d’harmonie. Le Nouveau-Monde ? S'ils sont aussi conciliant alors pourquoi est-ce en grande partie des sorciers qui le dirige ? Non tu as raison... Nous tuons par plaisir, parce que notre cause est née sur notre désir de ne pas accepter les sorciers pendant que vous ne faite pourtant que distribuer amour et pardon. »

Camila s'arrêta et repris son souffle. Elle quitta Cyrius du regard et se mit à fixer le mur derrière lequel Calvin devait se trouver à ce moment. Sans se retourner, elle dit simplement dans un souffle.

« Si je suis ici c'est pour répondre à tes questions me concernant ou concernant cette escapade, parce que jusqu'à tout récemment je trouvait que tu ne méritais pas cette façon avec laquelle je t'avais menti. Mais insulte une nouvelle fois mes valeurs et ces paroles seront les dernières que tu auras envers moi. »

Un autre commentaire du genre et elle sortait par cette porte sans hésiter et sans jamais lui adresser la parole à nouveau, ça c'était absolument certain,

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Thadeis, non Camila, avait lancé quelques regard gênés dans sa direction mais surtout dans celle de son garde du corps. Cyrius avait d'abord pensé que la jeune femme n'était absolument pas embarrassée par la présence de ce dernier mais à la manière dont la tension qu'il y avait sur ses épaules se relâchèrent lorsqu'il referma la porte derrière lui, et le soulagement qu'il pouvait lire sur son visage qui paraissait soudainement un peu plus serein, il comprit qu'il n'en n'était rien et qu'elle était probablement autant soulagée que lui de voir qu'il n'était pas resté pour écoute leur échange. Le visage de Cyrius exprimait toujours une certaine sévérité glissant son regard noir sur elle, lorsqu'elle lui expliqua que ironiquement, il était probablement l'une des rares personnes à la connaître véritablement. Il avait été tenté de la railler en lui disant que si elle se montrait aussi honnête avec tous les gens qu'elle rencontrait qu'elle ne l'avait été avec lui il n'était pas vraiment surprit d'apprendre que peu de gens la connaissait, mais il se retint en serrant bien les dents, histoire que sa langue ne fourche pas immédiatement. Il ne put cependant s'empêcher de réagir lorsqu'elle lui fit remarquer que contrairement à lui, elle, avait du faire face à de nombreuses responsabilités très jeune.

- Et quoi ? Tu voudrais que je m'excuse peut-être d'avoir mené une vie normal ? Ou que je te plaigne ? Tu es très mal tombée !

Il retira la cigarette qu'il avait pincé entre ses lèvres sans l'allumer et prit place sur une chaise face à elle. Il n'avait qu'une envie en cet instant laisser exploser sa colère, lui dire sa façon de penser, parce qu'il haïssait ce qu'elle était et ce qu'elle représentait mais ce qui le mettait plus en colère encore était qu'il ne pouvait accepter que cette même personne soit justement cette fille si pétillante qui l'avait fait chavirer le temps d'un week-end. Mais c'était justement en souvenir de cette fille qu'il prit sur lui et tenta de faire un effort. Alors qu'il s'apprêtait à reprendre la parole pour se montrer un peu moins agressif Camila le devança et à sa façon de lui répondre il comprit instantanément qu'il était parvenu à la sortir de ses gongs avec ses remarques. A son tour elle voulu savoir ce qu'il fabriquait à Dallas ce jour-là. Il posa sur elle un regard plein de défi. Il pouvait effectivement lui dire la vérité, après tout, de l'eau avait coulé sous les ponts depuis, son article était sorti et avait fait sensation, quand à son informateur il était mort et enterré depuis longtemps il ne risquait donc plus grand chose mais plutôt que de lui répondre la vérité, il ne résista pas à l'envie de la provoquer.

- C'est vrai admit-il, mais cela en valait la peine. Cela t'es arrivé de penser à moi durant notre séparation ?

Lorsqu'elle se leva de sa chaise avec indignation pour justifier son appartenance à l'idéologie des inquisiteurs, Cyrius ne pu s'empêcher de ricaner. C'était donc là sa manière de défendre les siens ? En lançant la pierre aux autres ? Mine de rien, même si sa réaction l'horripilait il reconnaissait en elle le feu de la passion qui l'avait attiré chez elle.

- Assieds-toi, lui ordonna-t-il en allumant sa cigarette. Je vais répondre à ta question concernant ma présence à Dallas, mais je regrette pour toi, ne t'imagine surtout pas que je puisse cautionner tes valeurs et encore moins vos actes parce que je les ai en horreur. Il y a 10 ans, Theodorus Washington et les mages Fondateurs ont libéré l'ancienne magie causant ainsi la mort de milliers d'innocents pour la plupart moldus. C'était une tragédie sans nom, que l'on aurait pu éviter. Ne crois surtout pas que j'approuve ce qu'il a fait mais tu veux bien me rappeler pourquoi cette tragédie a-t-elle eut lieu ? Parce que les Inquisiteurs ont voulu s'emparer de leur territoire ! Les Partisans du Nouveau-Monde que leur reproches-tu au juste ? Qu'une plus grande partie des dirigeants soit plus sorciers que moldus ? Il n'y a que toi que ça dérange visiblement. T'es-tu déjà rendue à New-Phoenix ou dans l'un des territoires du Nouveau-Monde, pour y observer les gens ? Moldus et sorciers vivent en harmonie ensemble, mais ça toi et les tiens vous refusez de le voir, tu préfères porter des œillères ! Tu critiques les sorciers, mais toi qu'as-tu fait pour ce pays ?

Il inspira la fumée de sa cigarette et reprit plus posément

- Pour ma part je me suis introduit sur votre territoire pour récupérer des informations concernant votre implication dans l'attentat qu'il y avait eut lieu à New Phoenix. Quand on s'est rencontré mon informateur venait de passer l'arme à gauche et moi j'ai essayé de passé inaperçu en me noyant dans la foule. Si je t'ai dragué ce soir-là, c'était pour passer inaperçu et ne surtout pas rester seul. Autant te dire que j'ai flippé grave lorsque j'ai vu Hasting se ramener avec d'autres inquisiteurs, j'ai cru qu'ils étaient là pour moi, mais en réalité, comprit-il, ils étaient là pour toi, ce n'était pas moi qu'ils cherchaient n'est-ce pas ?

Quelle ironie ! Lui qui se pensait à l'abris avec Thadéis c'était en réalité jeté dans la gueule du loup. Une chance qu'ils n'aient jamais su ni l'un ni l'autre leur identité respective ce week-end là...

- Si tu avais su qui j'étais, si tu avais su que j'étais un sorcier, ton regard sur moi aurait changé ? Moi je peux te répondre sans aucune difficulté que oui. Si j'avais su qui tu étais je t'aurais évité comme la peste. Je déteste l'idée d'avoir découvert ton identité et de savoir qui tu es parce que ça gâche le souvenir que j'ai de ce séjour qui fut pourtant l'un des plus mémorable que j'ai vécu. Mais paradoxalement, je réalise que si l'on fait abstraction de nos idéaux politiques nous redevenons simplement un homme et une femme qui se sont plu. Si comme je le pense à présent tu n'as pas totalement joué la comédie avec moi, et que cette fille pleine de vie que j'ai rencontré et qui croquait la vie à pleine dents, est bien en face de moi, alors pourquoi ? Pourquoi nous fais-tu la guerre ? Nous sommes tous des êtres humains pourquoi ne peut-on pas vivre ensemble ? Pourquoi ne peux-tu pas nous accepter tels que nous sommes ? Les sorciers ne sont pas tous mauvais, tout comme les moldus ne sont pas tous irréprochables

D'avoir prit la parole plus posément et de tenter d'avoir une explication avec elle, était parvenu à apaiser sa colère. Certes, elle était toujours là, tapis au fond de lui, et selon les réponses ou les réactions de la jeune femme elle pourrait soit ressurgir soit disparaître complétement.
Faisant tomber la cendre de sa cigarette dans un cendrier, il reprit la parole.

- Ne va pas t'imaginer que je ne peux pas comprendre ce que tu veux dire lorsque tu parlais du poids des responsabilités qui t'incombait depuis ton plus jeune âge. Tu n'es pas la seule dans ce cas de figure, mon meilleur ami a lui aussi connu très jeune le poids de lourdes responsabilités peser sur ses épaules. Et lui aussi, tout comme toi, il a éprouvé plus d'une fois le besoin de s'échapper et de les fuir le temps d'une virée de quelques jours ou d'une simple soirée. Mais je pars du principe que si on éprouve le besoin de s'échapper et de fuir la vie que l'on mène c'est qu'on n'y est pas heureux. Si c'est le cas, il ne tient qu'à toi de reprendre les rennes de ta vie. On a la vie que l'on se donne Camila, personne ne peut te contraindre à quoique ce soit. Je connais son histoire, quelle est la tienne ? Ma parole n'a peut-être que peu de valeur à tes yeux mais je te promet que tout ce qui se dira ici n'en sortira pas, je t'en fais le serment.

Cyrius était sincère, il n'avait pas pour habitude de trahir les gens pour obtenir des scoop ou des déclarations fracassantes. Il avait une éthique et s'y tenait, quoique puisse lui confier Camila il ne s'en servirait pas contre elle. Toutefois, il ne se faisait aucune illusion, leur complicité n'existait plus et leur proximité n'était désormais plus qu'un souvenir qui appartenait à un passé lointain, à une autre vie même...

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∞ Le passé surgit au moment où on croyait l'avoir oublé

Calvin Hasting & Cyrius Fernandez & Camila Barbosa ♡

Camila laissa échaper un rire alors qu'il lui ordonnait de s'asseoir et hocha la tête. Non mais il se prenait pour qui pour s'adresser à elle de cette façon ? Camila imaginait déjà Calvin lui faire regretter de lui ordonner une telle chose avec arrogance. La Grande Inquisitrice resta droite, les bras croisées. Camila ne pouvait s'empêcher de le regarder avec dégoût alors qu'il mettait sur le dos des siens la tragédie qu'avait causée les Mages Fondateurs. Pouvait-il réellement être imbécile à ce point ? Alors qu'elle le regardait, toute la culpabilité qu'elle avait ressenti de lui avoir menti s'était complètement envolée. Elle avait du mal à croire qu'elle avait réellement pu être charmée par un homme aux idées aussi arrêtées. Elle ne put s'empêcher de rire, laissant sortir la rage qu'elle ressentait à l'entendre dire qu'elle était la seule à être dérangée par le fait que le sorcier dominait la politique dans ce monde qu'il croyait juste et équitable. Il parlait du Nouveau-Monde comme étant un paradis et de telles bêtises lui donnait un désagréable goût amer en bouche. Ce qu'elle avait fait sur ce pays ? Camila n'hésite pas un seul instant alors qu'il se taisait enfin.

« Tu as enfin fini ?! Est-ce que tu réalises un seul instant à quel point tout ce que tu dis est ridicule et prétentieux ? Leur territoire ? Comment peux-tu te contredire autant en quelques secondes seulement. Tu veux que nous cohabitions et pourtant tu énonce clairement que notre débarquement a Boston était afin de réquisitionner "leur territoire". De t'entendre parler ainsi ne fait que me prouver que tu n'a jamais chercher à comprendre les fondements de notre pensée. Tu te contente de nous condamner uniquement parce que l'on se défend de vous, mais tu défends une idéologie qui ne cherche qu'à nous éradiquer. Nous ne voulons pas du territoire des Fondateurs, ce que nous voulions c’était libérer notre peuple de leur emprise abusive. Je serais la seule dérangée par la majorité magique qui dirige les Partisans ? Le nombre grandissant de nos supporteurs me laisse croire le contraire... Votre "monde si parfait" n'est que utopie idiote. Vous ne faite que faire croire aux humains non-sorcier qu'ils ont de l’importance alors qu'en réalité ils n'y ont aucun pouvoir et un jour ils finiront pas le réaliser et nous rejoindre. J'ai d'ailleurs du mal à croire que tu me demandes ce que j'ai fais pour ce pays. J'ai sacrifié bien des choses afin de reprendre le combat de ma défunte mère, m'oubliant le plus souvent possible afin de pouvoir nous protéger. Ce que je fais pour ce pays est de sauver la vie d'innocents et toi ? Que fais-tu a part écrire des bêtises sans aucune neutralité journalistique. »

Elle reprenait son souffle alors qu'elle réalisait l'homme avec lequel elle passait un si bon moment n'était présent que pour chercher un moyen de leur nuire. L'entendant lui demander si Calvin était là pour elle, elle n'eu aucune honte à répondre.

« Tu surestime réellement ton importance si tu crois que j'enverrai mon garde du corps personnel pour empêcher tes accusations infondées de finir dans ton petit journal à potin. »

Camila reprit néanmoins son calme alors qu'il se décida enfin à lui poser des questions sur leur rencontre. Avait-il enfin compris que c'était ce qui l'amenait à rester avec lui dans cette pièce ? Satisfaite d'enfin pouvoir répondre aux questions pour lesquels elle l'avait suivi jusqu'ici, elle répondit d'un ton tout à fait posé à ses questions.

« Bien sure que ça aurait été différent... Je ne prétend pas que tout ce qui s'est passé entre nous était faux. J'ai été moi-même malgré tout et j'étais complètement sur le charme de cet homme que tu prétendais être.. Soit certain que si tu m'avais parlé comme tu le fais ce soir, notre séjour n'aurait pas été dans un hôtel, mais bien au Bastion où je t'aurais laissé entre les mains de mon lieutenant et mon garde du corps. Tes fausses accusations et tes préjugés t'auraient condamné et je n'aurais absolument rien fait pour toi. Pourquoi ne pouvons nous pas vivre en paix ? N'a tu pas écouté tout ce que je viens de te dire ? Vous les sorciers vous voyez maître du monde et vous nous rabaissez dès que vous en avez l'occasion. Si je me bat contre vous, c'est pour sauver les nôtres. Vos victimes se trouvent partout et pas seulement dans les cimetières ou dans les ruines de nos cités détruites par la magie. Vos industries sorcières entraine un immense tôt de chômage et ne fait que permettre aux riches d'atteindre des sommets au détriments des pauvres. La magie apporte plus d'horreur que de beauté, mais ça... tu ne parviendras jamais a accepter de le voir. »

Il avait néanmoins raison sur deux points. Tout d'abord, elle n'était pas heureuse et ce même si elle devait avouer qu'elle commençait enfin a profiter de la vie depuis qu'elle avait ouvert son coeur à Calvin. Il avait par contre également raison lorsqu'il disait que sa parole n'avait que très peu de valeur à ses yeux. Jamais encore ne lui avait-elle autant reprocher être un sorcier avant aujourd'hui. Si avant elle était simplement déstabilisé d'avoir été aussi attachée rapidement à un être pourvu de magie, aujourd'hui elle en était absolument dégoûtée.

« C'est vrai... Je ne suis pas heureuse. Adolescente, c'était des caprices d'enfant unique plus que du malheur. Ma mère tenait à ma protection et avait engagé un garde du corps pour veiller sur moi alors que je n'aspirait qu'à être libre. J'ai conservé ce besoin de vivre ma jeunesse en vieillissant et ces escapades me permettait de le faire. Mon malheur n'a rien à avoir avec ça. Si je suis malheureuse, c'est parce que je constate à le nombre important de "moldus" à être exploités, manipulés et tués. C'est parce que j'ai perdu ma mère alors qu'elle était bien trop jeune, tuée par l'un des vôtres et crois moi je finirai pas trouver le responsable. C'est aussi parce que j'ai vu mon plus cher ami se faire assassiner sous mes yeux en tentant de me défendre contre ces monstres que tu défends. » Non c'était pire... il en faisait parti. « Tu m'as demandé tout à l'heure si j'ai pensé à toi depuis que je sais pour ta magie et la réponse est oui. Je m'en suis voulu de m'être fait bernée si facilement, mais j'ai aussi été assez idiote pour m'en vouloir de t'avoir menti. J'ai fais l'erreur de croire quelques instants que certains sorciers étaient réellement sensibles à notre sort, que peut-être que tu appréiais réellement notre compagnie. Mais lorsque je t'entend attaquer ceux que je défend sans même chercher à comprendre nos actes... Tu n'essaie pas d'avoir une discussion présentement, tu essaie de me forcer à penser comme toi. » Camila se sentit rire légèrement et elle haussa les épaules. « Tu ne fais que me prouver qu'il n'y a pas de sorciers qui soit réellement ouverts à vivre AVEC nous. »

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La Grande Inquisitrice avait décidé de se donner un peu d'importance et non seulement elle refusa de prendre place face à lui, préférant rester debout en position dominante pour le toiser de toute sa hauteur, mais en plus elle laissa s'échapper un petit rire moqueur avant de voir rouge et de s'indigner de ses propos. La petite dame était entrain d'entrer dans un colère noir, évidemment, il ne s'attendait pas réellement à ce qu'elle approuve ses propos qui irait à l'encontre de sa si précieuse idéologie mais là il fallait reconnaître qu'elle faisait montre d'une mauvaise foi évidente. Il avait soigneusement enregistré tous les propos qu'elle avait tenu, laissant parfois un sourire moqueur s'afficher sur ses lèvres face à une remarque déplacée ou de temps à autre, affichait une mine perplexe et désolé d'entendre de telles aberrations sortir d'une bouche qu'il avait tant aimé embrasser. Quand elle eut enfin terminé, ce qu'il crut bien qui n'arriverait jamais, Cyrius poussa un long et profond soupir de soulagement. Il sentait que lui aussi allait se laisser aller à quelques débordements.

- Oui, je sais, la vérité est souvent difficile à entendre, approuva-t-il dans un ton faussement condescendant, tout en écrasant sa cigarette.

Il n'avait pas bougé de sa chaise tout le long de son interminable monologue, fumant tranquillement sa cigarette pour tenter de rester calme et ne surtout pas exploser en plein milieu de son discours. La nicotine l'empêchait de passer ses nerfs sur elle et de remettre cette insupportable bonne femme à sa place mais à choisir il aurait préféré s'avaler quelque bon verre de Whisky-pur-feu pour l'aider à se calmer. Il devait cependant reconnaitre que le mérite de ne pas avoir d'alcool à porté de main, lui permettait de garder les idées clairs. Au bout d'un moment, il avait craint qu'il serait obligé de fumer tout le paquet tant son "ex-femme" paraissait déchainé et ne plus vouloir s'arrête? Etant donné qu'il n'y avait malheureusement pas de bouton Off pour la faire taire, il se voyait déjà y passer la nuit. Lorsqu'elle se tut enfin après lui avoir balancé un ultime reproche, le combientième déjà.. ? Bah quelle importance, il avait cessé de compté à trois, il se leva lentement de sa chaise tout en prenant appui sur la table qui les séparait. Lentement, il avança son bras droit vers elle et s'amusa à la gratifier d'une pichenette sur le front.

- Respire à présent. Je ne voudrais pas que ton monsieur muscle me rende responsable de ta mort par suffocation parce que tu n'arrivais plus à t'arrêter de parler et que tu en oubliais de respirer ! J'ai bien cru que tu ne t'arrêterais jamais. Il y a quelques années j'avais un moyen imparable pour te faire taire, mais aujourd'hui je ne suis pas sur que tu apprécierais.... Enfin, si tu apprécierais, rectifia-t-il sans douter une seule fois de ses capacités en la matière, disons plutôt que je ne te sens plus aussi bien disposé à mon égard

Il s'était adressé à elle sur un ton badin et léger, presque sur le ton de la plaisanterie mais à vrai dire ce n'était que le sommet de l'iceberg, car tout ne faisait que commencer.

- Dis-moi, reprit-il le plus sérieusement du monde, comme s'il se souciait réellement de la réponse qu'elle pourrait lui donner. Vous avez des dictionnaires chez vous ? Parce que tu devrais en ouvrir un et si ce n'est pas trop difficile pour toi, sous réserve bien sur que tu arrives à comprendre la définition qu'on t'en donnera, tu devrais essayer de chercher les termes « cohabitation » et « invasion », je t'assure tu vas être surprise, tu verras c'est... sensiblement différent, lui assura-t-il en tiquant légèrement de manière assez comique.

La prendre pour une idiote, voilà c'était fait !

- Je trouve particulièrement culotté pour oser me dire que je n'ai jamais chercher à comprendre les fondements de votre pensée parce que toi tu as essayé ? Tu vois pour le coup j'ai un sérieux doute. Tu as des idées tellement arrêtées, tu es tellement obtus, que je ne pense pas me tromper en disant que tu n'as jamais pris la peine de t'assoir cinq minutes pour réfléchir à ce que souhaite faire le parti du Nouveau-Monde et plus particulièrement Saevus Yaxley en faveur des sorciers et des moldus. Et puis franchement, je t'avoue que je ne sais pas ce que je dois faire. J'hésite entre rire et pleurer. Nous on cherche à vous éradiquer ? C'est l'hôpital qui se fou de la charité ! Tu veux bien me rappeler qui fait tourner ses usines d'armements à plein feu en développant sans cesse de nouvelles armes et armures anti-magie, qui se montre constamment belliqueux ? Alors je t'en prie arrête de jouer les hypocrites avec moi parce que ça ne prend pas ! Si tu veux jouer à ça, adresse-toi à un simple d'esprit qui sera obnubilé par ton joli minois mais pas à moi !

Il l'avait regardé droit dans les yeux en lui disant cela et tout sourire avait quitté ses lèvres

- Notre monde est peut-être une utopie idiote à tes yeux mais nous au moins on essai de faire quelque chose de constructif pour rendre ce monde meilleur. Quelque chose qui ne passe pas par les armes, ou l'éradication de toute une communauté mais un esprit aussi formaté que le tien peut-il seulement essayer de comprendre ce que je suis entrain de lui expliquer ?

Il avait levé les yeux au ciel d'un air ennuyé lorsqu'elle avait prétendue que tôt ou tard les moldus vivant sur les territoires du Nouveau-Monde réaliseraient qu'ils s'étaient fait duper par les paroles enjôleurs des sorciers et qu'ils finiraient par rejoindre leur rang. Ce qu'il ne fallait pas entendre ! Bien que respectueux, il n'avait pu empêcher un rire plein de sarcasme s'échapper de ses lèvres après qu'elle lui eut dressé la liste de toutes ses actions glorieuses réalisé pour le pays

- Tout à l'heure tu as osé critiqué MON journal ce qui équivaut à mon égard à un crime de lèse majesté ! As-tu lu un seul de mes articles ? Non, et pourtant tu en juges la qualité sans en connaître le contenu uniquement parce que je suis sorcier, tu n'es pas objective ! Sache très chère que je n'épargne personne sous ma plume, quelque soit mes préférences politique, je reste toujours impartial et ce que je publie reste toujours la plus pure et stricte vérité. Tu as perdu ta mère dans des circonstances tragiques mais tu penses être la seule à avoir perdu des être chers ? Tu crois quoi ?!! Les sorciers aussi ont une famille et des êtres chers qu'ils cherchent à protéger! Nous ne sommes pas des monstres sans coeur qui veulent asservir le monde ! Réveille-toi un peu réalise tout ce qu'on a sacrifié jusqu'à présent ! L'inquisition, vous n'avez pas choisi ce nom par hasard, depuis le XIIe siècle, depuis sa création, vous nous poursuivez ! On a beau être en 2030 vos pratiques elles, sont toujours les mêmes : arrestation, torture, mise à mort, et pour quoi ? Quel est notre crime ? Celui de posséder des pouvoirs ? Tu ne trouves pas cela excessif ?

Depuis la nuit des temps les sorciers se sont cachés aux moldus et ont toujours fait en sorte que vous ne vous rendiez pas compte de notre existence. On aurait pu continuer comme ça encore très longtemps, mais des sorciers ont eut le courage de révéler notre existence au monde entier ! Mieux, ils l'ont fait parce que la situation l'imposait, parce qu'ils ne désiraient qu'une chose : vous protéger, vous qui étiez si vulnérables et démunis face à ces calamités qui se sont abattus sur vous les unes derrière les autres, il y a de cela 30 ans à peine ! Ces hommes étaient des héros ! Ils ont violés le secret et toutes les lois magiques qui n'avaient plus aucun sens à leurs yeux pour vous sauver, et toi c'est comme ça que tu les remercie ?!
Tu prétends que ta mère a été tué par un sorcier mais qu'en sais-tu ? As-tu seulement une preuve de ce que tu avances ou est-ce encore des idées préconçues qui ont prit le pas sur tes accusations. Et quand bien même ce serait vrai, car je ne peux nier que vu sa position et la situation politique c'est fort probable, combien d'inquisiteurs ou de de moldus si tu préfères, ont tué des sorciers ? Combien d'orphelins ont-ils laissé derrière eux ? Je ne prétends pas que notre communauté est parfaite, loin de là, mais soit un peu objective et cesse un peu de nous diaboliser et de nous accuser de tous les maux de la terre ! Vous vous croyez parfait ? Tu te trompes ! Il y a du bon comme du mauvais chez vous au même titre que chez nous ! Des sorciers qui s'enrichissent sur le dos des autres ce n'est pas nouveau ça s'appelle le capitalisme ma petite dame, et les sorciers n'en n'ont pas l'exclusivité mais je suppose que s'il s'était s'agit de moldus tu n'y trouverais rien à y redire !

Cyrius passa sa main dans ses cheveux noir corbeau en lâchant un soupir. A la base il était venu réclamer une explication sur ce qui s'était passé entre eux il y a de cela une éternité peut-être même était-ce dans une autre vie à présent, mais cela n'avait plus vraiment d'importance. Au lieu de cela, la conversation avait complétement divergé ! Ils se retrouvait au centre d'un débat purement idéologique et politique où deux points de vues diamétralement opposés s'affrontait avec acharnement

- Tu m'accuses de ne pas chercher à comprendre vos actes et tu as parfaitement raison. Pourquoi est-ce que j'essaierais de vous comprendre alors que vous usez de moyens parfaitement discutables pour vous faire entendre ?! Un politicien ça prend place autour d'une table et ça affronte les autres partis politiques verbalement. Vous, vous agissez comme des terroristes vous ne cherchez pas la discussion, vous êtes intolérant. Comment veux-tu qu'on vous respecte et que l'on cherche à vous comprendre ? Vous les détestez mais au fond vous êtes les mêmes, vous agissez exactement comme les Mages Fondateurs ! L'un comme l'autre vous êtes fermés à toutes discussions et vous ne supportez pas l'idée de vous mélanger.

Le ton de sa voix se fit alors plus calme et plus posé

- Tu ne le sais pas, mais je suis un sang-mêlé. Mon père est un sorcier et ma mère une moldu et crois-moi, à la maison, celui qu'on craint le plus n'est pas celui qui détient une baguette ! Moldus et sorciers peuvent s'entendre, j'en suis la preuve, d'ailleurs nous aussi à une époque, quand nous ignorions qui nous étions on s'entendait bien. Si je n'avais pas été un sorcier on serait passé par la case prison c'est un fait, mais sweetheart, rien n'aurait changé entre nous. Et tu te trompes, je ne te force pas à penser comme moi. Non ma belle, j'essaie de t'ouvrir les yeux en te démontrant point par point que tu es dans l'erreur. Tu m'as dit toute à l'heure qu'aucun sorcier n'était prêt à vivre avec vous, par "vous" tu entends quoi ? Les moldus ou les Inquisiteurs ? Car des sorciers prêt à vivre avec des moldus tu en as toute une flopée dans les territoires du Nouveau-Monde et le couple Yaxley en est la preuve vivante, par contre tu as raison, il n'y a aucun sorciers d'assez fou pour avoir envie de venir s'installer sur le territoire des inquisiteurs tant que vous prendrez les armes contre nous. Tu es ici pourquoi Camila ? Ça symbolise quoi cette venue à Washington pour toi ? Tu veux vraiment faire la paix avec les autres partis ou au contraire tu essais de te mettre dans la poche notre tout jeune président. Faut dire, reconnu-t-il en la jaugeant, tu as les arguments pour, lui fit-il remarquer non sans une certaine muflerie

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∞ Le passé surgit au moment où on croyait l'avoir oublé

Calvin Hasting & Cyrius Fernandez & Camila Barbosa ♡

Camila bouillait de rage alors qu'il la traitait comme si elle était la dernière des idiote. Elle serrait et desserrait ses poings, se retenant de ne pas seulement le frapper de toute ses forces. Après tout, c'était passé bien près lorsqu'il lui avait légèrement heurté le front de ses doigts. Le Grande Inquisitrice n'avait jamais eu peur d'en venir à ce stade, mais cette fois-ci elle voulait à tout prix l'éviter. Essayant de ne pas écouter les paroles désobligeant de Cyrius à son propos, elle se concentra sur un souvenir qui lui revenait en tête et elle devait se forcer pour ne pas sourire. Elle se revoyait déjà, gamine, à rentré en pleurant de l'école parce qu'un garçon n'avait pas été gentil avec elle. Il était parfois difficile à croire qu'elle ait réellement été aussi douce et innocente pendant une période de sa vie. Elle revoyait encore Septimus lui avoir expliquer ce qu'elle devait faire quand les autres enfants n'étaient pas gentils avec elle. Elle avait six ans la première fois qu'elle avait balancer un coup de pieds dans les bijoux de famille d'un garçon, elle se rappelait encore avoir été grondée par sa mère, mais féliciter du regard par l'homme qui l'avait élevé comme sa fille. Lorsqu'elle recommença à porter attention, il lui balançait encore que Saevus Yaxley était le descendant d'un héro et elle sentit un haut le cœur à cette simple idée.

« Parce que toi tu es ouvert d'esprit ? Il en faut du culot pour me le reprocher alors que tu n'es guerre mieux. Continuer de lécher le cul de Yaxley si ça te plait, mais cet homme n'a rien d'un héro. »

Lui balancer au visage qu'elle devait dire ses "bêtises" à un idiot qui la suivait uniquement par son physique lui fit perdre son calme et elle haussa le ton bien plus fort qu'elle ne l'aurait voulu.

« Oh la ferme ! »

Il lui parlait comme si elle ne pouvait absolument rien savoir, absolument rien comprendre. Comme s'il n'y avait que lui le pauvre intello journaliste qui était assez vif d'esprit pour réaliser tout ce qui arrivait à leur monde. Ses arguments entraient par une oreille pour ressortir par l'autre, elle ne lui accordait tout simplement aucune crédibilité. Pourtant, lorsqu'elle l'entendit être insultée par son commentaire sur son journal, elle

« Je commence à croire que je ne suis pas la seule idiote dans cette pièce. Après tout, tu parles tellement que tu ne dois même plus avoir idée de ce que tu dis. Je n'y crois pas un seul instant à ton objectivité, surtout pas après tout ce que tu viens de me dire. Tu ne sais pas ce que c'est que d'être assouvi aux pouvoirs de tyrans tout simplement parce que tu fais partit d'eux. Nous n'exterminons personnes, mais il faut parfois faire la guerre pour obtenir la paix.»

Camila aurait pu simplement balayer son argument de l'aide des sorciers pendant la grande catastrophe, mais elle n'en fit rien. Il était vrai qu'à cette époque ils avaient permis de sauver beaucoup de vie.

« Ma mère a été tuée par un sorcier tout simplement parce qu'aucune personne dépourvu de pouvoir n'aurait pu causé une telle scène de crime. Si tu écoutais un minimum ce que je te dis tu aurais compris que jamais je n'ai prétendu que nous étions parfait. Ne me force par à prendre en pitié les sorciers orphelins, comme si le meurtre était un domaine que nous seuls privilégient. Vous êtes des assassins et vous ne supportez pas le fait que nous répliquions. »

Elle ne répliqua rien alors qu'il les comparait aux Mages Fondateurs et se contentait de rouler les yeux. Terroriste ? Non mais il connaissait un autre mot celui-là ? Elle soupira en l'entendant vouloir lui prouver qu'elle se trompait et qu'il avait raison et blahblahblah. Elle en était même venu à se lasser, se disant qu'elle se contenterait de l'envoyer promener avec de rejoindre Calvin. Pourtant il prononça encore une fois les mots des trop et cette fois-ci, sans qu'elle puisse le contrôler, son poing droit vint s'écraser contre sa gueule d'ange.

« Parce que je suis une catin idiote maintenant ? »

Camila lui avait cracher ses mots au visage, les criant presque. Elle ne ressentait aucune culpabilité à l'avoir frapper et se tenait prête pour la suite si le besoin se faisait sentir.

« Espèce d'enfoiré tu réalises à qui tu parles ? Non en fait c'est pire que ça. Premièrement, quelqu'un doit t'apprendre qu'on ne traite aucune femme de cette façon. Deuxièmement, on le fait encore moins quand elle est la Grande Inquisitrice. »

Calvinou est prêt à intervenir? :laugh:

 Fais gaffe à toi 

Les 3C .

Calvin avait toujours la tête contre la porte, attentif aux moindre changements de ton des deux "anciens époux" (il frissonnait toujours à cette idée) sans pour autant écouter leur conversation.
Il ne voulait d'ailleurs surtout ne rien entendre. Ecouter Cam lui avouer qu'il lui avait manquer serait au dessus de ses forces et il risquait d'avoir un saut d'humeur et de la laisser en plan avec lui. Ce qui n'avait rien de très professionnel, il fallait l'admettre.
C'est pour ça qu'il s'était senti de trop avec eux.
Et même si il sentait dans la pièce une certaine haine entre eux deux, il ne pouvait s'empêcher de prendre le risque de faillir à sa tâche en écoutant aux portes.
Soudain, son oreille entrainée à l'extrême détecta comme un changement de conversation chez eux. Il parvenait à le comprendre rien qu'avec le ton qu'il percevait par delà la porte. Il était plus virulent et les prises de paroles étaient plus longues.
Calvin se retourna prêt à intervenir, la main sur la poignée.
La colère jaillit en lui et lui fit faire une entrée spectaculaire alors qu'il venait d'entendre le bruit caractéristique d'un poing qui s'écrasait sur un visage.
Cette enflure avait osé lever la main sur Cam ? Ho il n'allait pas se gêner pour lui rendre la pareille...

Mais la scène qu'il découvrait était tout autre : de toute évidence, c'était sa petite protégée qui venait de frapper le journaliste, et au vue de la trace rouge qu'elle lui avait laissé, il se doutait qu'il devait l'avoir senti. Elle ne l'avait pas entendu arriver, continuant sa tirade avec colère.

-...ne traite aucune femme de cette façon. Deuxièmement, on le fait encore moins quand elle est la Grande Inquisitrice.

Bien envoyée ma belle, se dit-il en marchant rapidement vers eux.
Il s'intercala entre eux et plaça une main sur le torse du journaliste merdeux. Rien que le toucher lui donnait la nausée.

-Et alors, on n'apprend pas la politesse chez les sorciers ? Railla le garde du corps.

Il se tourna vers Camila dont les yeux brillaient encore de haine. Calvin se demanda soudainement ce qu'il avait bien pu lui dire pour la mettre dans cet état.

-Est-ce que vous avez fini votre conversation ? Demanda-t-il d'un ton respectueux à cette dernière, tenant toujours à distance d'une main le pouilleux de Fernandes.

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