Anastasia n'était pas une fille mauvaise bien au contraire. Ma petite princesse était une personne très intelligente qui savait très bien obtenir ce qu'elle voulait. La veille nous avions eu une altercation. Elle voulait que je lui montre un rituel de magie noire mais je n'avais pas voulu. Elle n'était pas prête pour cela. Je ne lui apprendrais pas tout ce que je savais tant qu'elle n'aurait pas totalement embrassé la cause noire et pour le moment ce n'était pas le cas. Elle s'était donc énervée et avait piqué une crise. Je l'avais regardé dépasser les bornes sans broncher sans lever un sourcil, sans même battre des cils. Elle avait visiblement des sautes d'humeur et je savais pourquoi elle était comme cela. Je lui avais confié au début de l'année scolaire dernière mon bien le plus précieux ou du moins l'un de mes biens les plus précieux. Je lui avais donné un collier contenant une partie de mon âme. Un horcruxe. Elle le portait depuis donc onze mois et je voyais déjà son comportement changé. Elle était beaucoup plus irritable et moins patiente surtout. Cependant, je ne lui retirerais pas son collier. Elle était la seule personne en qui je pouvais avoir confiance et nous savions tous qu'avoir ses horcruxes au même endroit c'était juste la chose la plus dangereuse au monde.

Mon deuxième morceau d'âme était dans un endroit connu uniquement de moi même. Quand j'avais fini d'anéantir la vie de mon ex épouse, j'avais fait ériger une stèle et fait enterrer un cercueil. Au sein de ce cercueil se trouvait les armoiries de la famille Netaniev qui renfermait ma deuxième horcruxe. Je ne retournais jamais sur cette tombe. J'avais jute fait noter dessus la stèle : « Gloire à la famille trahie ». C'était étrange comme inscription mais c'était ce que j'avais choisi. Heureusement pour moi le croque mort en charge d'enterrer le cercueil n'avait pas posé plus de question parce que je lui avais graissé quand même beaucoup la patte.

Lorsque je faisais des placements je réfléchissais toujours aux conséquences derrière. La protection de mes horcruxes avait été réfléchie et pensée au moindre millimètre. Quand à mes activités... Je savais aussi ce que je faisais. Pour en revenir à ma très chère fille elle avait voulu que je lui explique comment ensorceler un objet afin de faire du mal à quelqu'un et je lui avais refusé cela. Elle avait donc fait une crise et ne m'avait pas dit au revoir quand j'étais parti en expertise.

Il y avait une vieille famille du nord du pays qui m'avait demandé de venir expertiser des objets. Si habituellement je préférais les trouver moi même j'avais tout de même accepté d'aller les voir parce que je connaissais la réputation de la famille. Les Murray avaient toujours récupéré beaucoup d'objets de valeur et extrêmement rares... Voilà pourquoi j'étais parti trois jours laissant la boutique aux mains de ma fille en lui faisant promettre de ne pas vendre des produits non étiquetés. Je ne voulais pas qu'elle vende des choses sans en savoir le prix. Nous n'étions pas dans le besoin loin de là mais bon quand même.

Le voyage fut long et un peu éreintant. Depuis mon accident, je ne pouvais plus transplaner comme je le voulais alors j'avais choisi de prendre les transports pour l'aller et lors de mon retour je transplanerais. J'avais pris une sacoche que j'avais ensorcelé afin qu'il n'y a pas de fond ou du moins que ça soit très loin. L'expertise dura trois jours exactement. Je découvrais beaucoup de livres, de calice mais aussi de journaux intimes très intéressant. Je savais déjà ce que je vendrais et ce que je garderai pour mon enrichissement personnel. Je payais la famille puis je rentrais chez moi.

Je retrouvais ma fille mais elle n'était pas toute seule. Elle avait visiblement passé les trois derniers jours avec son défunt petit ami. Enfin pas encore défunt mais ça viendrait. Je détestais qu'elle se fiche de ma gueule ainsi et elle allait avoir une punition à la hauteur de sa faute. J'avais congédié Anastasia dans sa chambre et j'avais foutu le petit merdeux dehors. Une fois cela fait, j'entreprenais de défaire mon sac. Je voulais préparer les objets le plus rapidement possible afin de les vendre tout aussi vite. Dans ma précipitation je n'avais pas pris le temps de fermer la boutique et je me retrouvais encore ouvert à presque de vingt et une heures. J'avais le dos tourné quand j'entendis la clochette de la porte retentir.

« Bonsoir. »

Je me retournais et je regardais la personne qui venait de rentrer. Mon comptoir était plein d'objet divers et variés qui n'étaient pas encore prêt pour la vente. Je ne disais rien de plus laissant le nouveau client faire le tour des objets à vendre tout en maudissant ma fille de m'avoir perturbé de telle sorte que je me retrouvais encore à bosser à une heure déjà un peu tardive.

Ruminant l'altercation avec ma fille, je me demandais comment j'allais faire souffrir le gamin que j'avais surpris dans son lit. Je détestais faire ce genre de chose mais c'était comme cela. Il faudrait que j'arrive à le faire souffrir correctement et peut être que dans les nouveaux objets que j'avais je pourrais lui faire du mal sinon je pourrais aussi eut être faire un peu de vaudou. Depuis mon arrivé aux USA j'avais découvert cette magie que je pratiquais un peu. Enfin, là c'était pas la question. Ce gamin allait souffrir et peut être perdre sa virilité. Il n'aurait jamais du déflorer ma fille. Bon je savais très bien que Anastasia était déflorée depuis au moins une année mais quand même. Je ne voulais pas avoir cette image de ma fille se faisant prendre dans son lit non je suis désolé. Tout père sur terre refuse cette image.

Alors je me défoulais en m'occupant de mes objets et surtout en marmonnant en russe dans mon coin. J'en avais même oublié de fermer la boutique. Je fus rappeler à l'ordre quand la clochette retenti. Je levais mes yeux vers la nouvelle personne puis je la saluais. Il fallait être un minimum courtois quand on faisait du commerce et à vrai dire ça me gonflait par moment.

« Bonsoir. »

Je reposais mon regard sur un livre que j'étais en train de feuilleter. Je découvrais pas mal de formule que je trouvais intéressante ainsi que de nouvelles potions. Non j'avais vraiment bien fait d'aller voir cette famille et de tout rafler. Peut être que je garderais ce livre pour moi. Peut être que je testerais une de ses potions sur le fameux ami de ma fille. Anastasia me crierait dessus mais j'avais l'habitude. Enfin je remarquais que l'homme se rapprochait de moi alors que je me redressais sur le comptoir fermant le livre d'apparence banale.

« Aïle sai sorcier, qu’est-ce qui vous pousse à vendre ces objets ? Est-ce l’appât du gain ou la satisfaction de voir souffrir leurs possesseurs ? »

Un sourire étira mes lèvres. Un connaisseur. Il n'y avait qu'un connaisseur pour sortir ce genre de phrase de but en blanc. Je m'accoudais au comptoir en levant un sourcil. Il me surprenait et puis bon en bon russe je ne disais pas grand chose sans avoir toutes les informations en main.

« Je vous le demande, parce que, personnellement, je ne pourrais pas choisir. J’adore l’argent, et j’adore faire souffrir les autres. Je m’appelle Marten, enchanté. »

Aïe. Il me tendait sa main droite du coup j'allais devoir lui serrer la main avec ma main invalide. Cependant c'était un exercice dans lequel je commençais à avoir de l'expérience. Du coup je lui tendais ma main pour la lui serrer je l'espérais pas trop fortement.

« Rory. »

Je lui faisais également un petit signe de tête. C'était une déformation professionnelle de prince. Je réfléchissais également à ma réponse. Je ne savais pas trop comment lui dire qu'il avait vu juste directement.

« Si je vends ses objets c'est en partie pour l'argent. »

En grosse partie ouais. Je voulais de l'argent et j'en mettais beaucoup de côté pour assurer l'avenir de ma fille. Cependant, je ne me privais en rien. J'avais de l'argent alors j'en profitais. Pourquoi me priver en fait ?

« Mais franchement faut se l'avouer.... Voir des gens acheter des objets dont ils ne connaissent même pas les propriétés est assez jouïssif surtout quand on sait le mal que ça va faire. »

C'était malsain mais tellement bon. J'aimais voir les visages se décomposaient quand je leur disais de quoi était capable les objets que je vendais.

« Je suis ravi de connaître un connaisseur. Avez-vous vu un objet qui vous plait ? »

Je souriais puis je me levais de mon siège pour faire le tour du comptoir. Les plus belles pièces étaient bien évidemment proche de moi mais surtout elles n'étaient pas encore à la vente. Enfin il y avait toujours plusieurs moyens de faire de la vente.

« Qu'est-ce qui vous a amener dans ma boutique ? »

S'il était connaisseur il n'avait pas besoin d'objet.

L'attitude de cette personne était étrange mais en même temps il me semblait la comprendre. Nous n'étions peut être pas différent l'un de l'autre. Peut être même que nous pourrions nous entendre... Après nous être pourris la gueule bien entendu !

« Franchement, je ne sais pas pourquoi je suis rentré ici. A vrai dire je croyais que c’était un squat où j’aurais pu me payer un fix pas cher. Mais je dois dire que je suis déçu. Tout ce que vous avez ici, c’est de la merde. »

Je riais. Il était drôle cet homme. Je pointais alors la gauche du magasin et je lui répondais rapidement :

« Le squat est plus loin dans la rue... De ce côté si. »

Ce retournement de situation était assez grisant et les insultes même si elles me donnaient envie de lui jeter un avada kedavra immédiatement dans la gueule, me disaient aussi de me la jouer plus fine.  Mon côté sanguin avait déjà fait des siennes dans mon jeune âge surtout que maintenant je n'avais plus toutes mes facultés... la force de ma main droite n'était pas contrôlable.

« Votre boulot c’est de récupérer les gadgets des Happy Meals et de les repeindre en noir ? Franchement, à votre place, j’aurais honte d’appeler ça des articles de sorcellerie. Oui, ça serait une honte pour votre race-même. Enfin… Si tant est qu’on puisse encore qualifier de "race" les sorciers dans votre genre, qui agonisent en poussant leur dernier cri pathétique. Encore heureux que vous ne vous reproduisez pas. »

Petit un : tu insultes un russe. Petit deux : tu insultes un prince. Petit trois : tu insultes la prunelle des yeux de ce prince. Conclusion : t'es dans la merde gars et tu vas comprendre ta douleur.

« Vous n’avez pas d’enfant j’espère ? »

Je levais mon nez puis comme pour lui répondre je me mis à parler beaucoup plus fortement limite à crier :

« Si j'ai une fille... Je vais même vous la présenter. ANYA !... Anastasia ma chérie voudrais-tu descendre un instant. »

Je souriais en voyant apparaître la prunelle de mes yeux. Je n'avais pas peur et encore moins de cet homme qui semblait être comme moi accros au danger. Ma fille s'approcha de moi avec sa petite mine, salua Marten et se cala dans mes bras. Je passais mon bras droit autour de sa taille et je déposais un baiser sur son front. Elle semblait s'être calmée et c'était parfait comme cela.

« Peux-tu aller nous chercher un repas ce soir dans le restaurant de ton choix. »
« Oui papa. »

Je regardais ma fille sortir de la boutique avec les billets que je lui avais donné. Elle savait que quand je lui disais de partir comme cela c'était justement parce que j'avais à traiter avec un client et que la discussion pouvait être houleuse. Je ne savais pas où elle pouvait aller cette conversation mais je faisais en sorte qu'elle continue un peu.

« Si ce qui se trouve dans ma boutique ne vous plaît pas, vous pouvez toujours prendre la porte Monsieur. »

Je lui montrais la porte tout en jetant un petit sort informulé. Ce qu'il y a de bien avec les implants c'est qu'on n'a pas besoin de sortir sa baguette ce qui nous permet d'être très discret surtout avec des sorts informulés... Et un petit « crache limace » plus tard...

« Ma ''race'' vous remercie de votre visite. »

Je lui montrais la porte à nouveau avec un sourire. C'était un comportement d'un gamin de cinq ans mais au moins ça me faisait rire. J'avais toujours ce sourire en coin alors que je le voyais avoir le premier haut le cœur. Alors je faisais le tour de mon comptoir et comme si ça m'intéressait vraiment je dis d'une voix mielleuse et franchement moqueuse :

« Oh on se sent mal. »

Vous voyez le ton de Flyn Rider dans réponse quand il faut oh un petit rhume ? Et bien c'est tout pareil.

Et c'est là que la première limace fait son apparition et qu'un sourire assez con apparut sur mon visage. Le crache limace était vraiment le meilleur des sorts. Enfin, bien sur les sorts de torture me procurent plus de plaisir mais ce n'était pas le propos ce soir. Pour le moment, il n'avait rien fait pour me mettre trop en colère même les insultes à ma fille ne m'avaient pas mis en colère. Peut être que je me ramollissais... Nan je mûrissais tout simplement. Je le vis soulever son tee-shirt et recueillir les limaces avant de s'approcher du comptoir pour les poser dessus.

« Voilà *burp* tes *splurch* limaces *burp* »

Je souriais et je tendais mes mains pour en recueillir une. C'était assez drôle en fait comme situation. A vrai dire, je me trouvais assez drôle. C'était gamin comme comportement mais ça m'amusait follement.

« Deux *blurp* checondes »

Un nouveau sourire naissait mon visage. Il ne manquait pas d'air et à vrai dire je trouvais cela rafraîchissant. Je faisais un petit signe de main pour lui répondre :

« Mais je vous en prie. »

Je le regardais vomir de nouvelles limaces puis attraper son téléphone qui fut presque instantanément gluant. Je prenais l'objet du bout des doigts puis je lisais le message du déglutisseur de limaces.

« Bien joué mais ce n’est pas très gentil pour les limaces, je me suis pas brossé les dents depuis ce matin. Tu peux me faire un contre-sort comme ça on va boire un verre et manger une glace ? : ) »

Je lui tendais son téléphone et je réfléchissais quelques secondes.

« D'accord. »

Mais bon je n'avais pas oublié la proposition de glace et de verre du coup je voulais quand même mettre les points sur les i tout de suite.

« Par contre c'est toi qui paie. »

ça c'était non négociable. De toutes les façons, je savais que Anya prendrait tout ce qu'elle pourrait porter juste pour me faire chier mais bon j'avais l'habitude avec elle maintenant. Je regardais alors Marten et j'attendais qu'il acquiesce avant de lever mon bras gauche et de lancer le contre sort. Au moins il arrêterait de me cracher des limaces partout dans ma boutique. J'agitais une nouvelle fois ma main afin de faire disparaître toutes les limaces dans un bocal. C'est à ce moment là que ma fille rentra de nouveau dans la boutique et bien évidemment elle avait de quoi manger pour dix personnes. Je prenais alors mon manteau. Même si les nuits étaient plutôt chaudes à New Phoenix je ne sortais jamais sans manteau.

« Anya je sors. Tu restes dans ta chambre tu es toujours punie. »
« Ouais c'est ça... »
« Ce n'est pas comme ça que tu regagneras ta liberté chérie. »

Ma fille leva les yeux au ciel superbement et mima un blablabla avec ses mains tout en traînant ses pieds pour se rendre dans sa chambre. Elle savait aussi qu'elle ne devrait pas me désobéir sinon elle risquait gros. Avant qu'elle ne parte, je jetais un coup d'oeil au collier qu'elle avait toujours autour de son cou. Puis je me retournais vers mon nouvel « ami » puis je lui faisais signe de se mettre en route.

« Tu veux aller manger une glace où ? »

Ouais c'est étrange comme question sortie de son contexte mais bon. Après tout c'est lui qui a proposé la glace !

Je le regardais regarder son téléphone. Il était visiblement très occupé et d'un côté je trouvais cela vraiment de mauvais goûts que de regarder son téléphone alors qu'on discute avec quelqu'un. S'en était presque vexant mais bon je fronçais juste les sourcils en attendant qu'il est terminé.

« Ah c’est Chris, mon colocataire. C’est franchement un type super, ça serait bien que vous vous rencontriez. Je suis à un moment de ma vie où je m’entoure d’amis… C’est rigolo. »

Je souriais en coin.

« Si tu arrives à l'amener dans ma boutique. Je ne vais jamais chez les autres. »

C'était un principe de base chez les Netaniev. On reçoit mais on ne va pas chez les autres. Mais bon je ferai peut être une exception une fois prochaine mais tout de suite non.

« Il y a cette boutique sur la 4e avenue qui, je pense, fait des glaces… à moins que cela ne soit des chapeaux… Hmm… Allons-y, nous verrons bien. »

Je riais. Ok j'étais prêt à suivre un parfait inconnu juste parce qu'il avait l'air un peu fou comme moi. C'était une bonne raison en fait mais bon je ne voulais rien lui dire pour le moment. Voyons ce que ça peut donner avant de faire des plans sur la comète.

« C’est marrant, on dirait ta boutique ! »

Je regardais tout autour de moi. Ok c'était en désordre mais un peu moins qu'à la maison. Et puis oui c'était en désordre chez moi mais c'était mon bordel organisé donc je ne le changerai pour rien au monde.

« Mangue-coco-cervelle, s’il-vous-plaît. »

Beurk. C'est la première phrase qui me vient à l'esprit après que je détournais mon regard afin qu'il ne capte pas mon dégoût.

« J’adore les produits fait maison : la touche de l’artisan apporte vraiment un plus au produit. C’est une sorte de relation de confiance qui s’établit entre ses mains et ma bouche. »

Je riais. Il était étrange peut être même fou mais après tout nous le sommes tous un peu donc je ne voyais pas pourquoi je ferai mon malin à lui dire que ce qu'il disait n'était pas cohérent ou du moins pas vraiment cohérent.

« Et toi Rory, tu vas prendre quoi ? »

Je regardais les parfums tous plus étranges les uns que les autres mais il y en avait un qui m'interpellait quand même et que j'avais pour le coup bien envie de goûter. Un parfum qui devrait normalement être destiné au vampire.

« A+ - fraise je vous prie. »

Je souriais à la vendeuse et je payais avant de suivre Marten pour aller à une place de la boutique afin de discuter un peu.

« Non je ne suis pas un vampire. Mon ex femme l'est par contre enfin... C'est une longue histoire. »

Et j'avais besoin de récupérer un maximum de sang vu que l'hôpital m'avait fait une transfusion mais pas énormément non plus avant de me renvoyer chez moi et de me demander d'attendre comme si je voulais attendre j'avais un business a faire tourner moi ! Et puis je ne pouvais pas avoir l'air d'un cadavre toute ma vie merde !

« Ma belle-soeur elle est folle de moi. »

Ah Sasha... Si je pouvais me la faire je ne serai pas du tout contre mais après il faudrait expliquer à ma fille que je me tape sa tante ce qui n'était pas forcément une bonne idée même loin de là. Je lisais rapidement le texto de ma belle sœur puis un léger rictus apparu sur mes lèvres.

« Visiblement j'ai été trop « méchant » avec ma fille et du coup elle a été se plaindre à sa tante. Ah les femmes. »

Quelles emmerdeuses.

« Qu’est-ce qu’il y a avec les femmes ? »

Cette question ne me surprit pas plus que cela. Il ne semblait pas du tout être un homme à femme donc il était probable qu'il ne sache pas comment était les femmes.

« Les femmes que je connais veulent toujours avoir raison et elles savent se liguer contre moi alors que je veux les aider. Prend ma fille par exemple. À chaque fois que je la reprend elle va chouiner à sa tante et sa tante m'engueule. Parfois elles sont insupportables. »

Je souriais. Bon elles étaient insupportables mais je les aimais quand même beaucoup. Je finissais de manger ma glace jusqu'à ce que la voix de Marten me ramène à la réalité.

« Je crois qu’on devrait y aller Rory. Ça va fermer et mon coloc m’attend. »

Je regardais autour de moi avant d'acquiescer. En effet, il était tant de rentrer.

« Tu as raison. »

Je me levais et je rangeais ma chaise avant d'attraper mon manteau.

« Au fait, tu voulais coucher avec moi ? Tu fais ce que tu veux, mais je devrais juste nourrir mes salamandres et demain je me lève tôt faut que j’aille cuisiner un prisionnier. Enfin, au sens figuré du terme ahahah, enfin pour l’instant. En tous cas c’était sympa de te rencontrer et j’espère qu’on pourra se revoir bientôt. »

Si je n'étais pas un peu pervers j'aurai été surpris et en mon fond intérieur je l'étais mais bon je ne laissais rien transparaître, enfin si qu'un haussement de sourcil. Je prenais le temps de réfléchir à sa question. Il n'y avait pas vraiment de réponse. Je ne savais pas si j'avais envie de coucher avec lui. Il était bizarre et deux mecs bizarres ensemble ça ne fait jamais de bons mélanges. Je mettais mes mains dans mes poches et je dis simplement en sortant du glacier :

« A bientôt Marten. »

Je lui souriais avant de fermer mon manteau.

« Quant à ta question, je répondrai simplement que pour le moment je ne sais pas. Petit un jamais le premier soir et petit deux on verra ce point la prochaine fois qu'on se verra. »

Je lui faisais un clin d'oeil avant de tourner les talons et de transplaner jusque devant ma porte. Anastasia était là elle m'attendait, comme d'habitude. Quand je rentrais elle me sourit et elle me prit dans ses bras avant de déposer un baiser sonore sur ma joue et de me dire qu'elle était désolée. Je ne pouvais jamais en vouloir trop longtemps à ma fille. Mais je lui en voulais quand même d'avoir appelé sa belle-soeur qui ne tarda pas à débarquer pour faire son cinéma.