La forêt était dense mais ça me plaisait. J'avais besoin de me changer les idées et aller dans de nouvelles meutes était une bonne chose. Je savais que ce voyage n'était pas bien vu surtout par Julie parce qu'elle me disait constamment que j'étais inconscient et que je prenais des risques pour pas grand chose pourtant j'avais besoin de grands espaces et de liberté. Je ne voulais pas qu'on me protège je voulais me montrer fort seul. J'avais toujours été seul au fond et aujourd'hui j'avais vraiment besoin de solitude. Après avoir parlementé avec l'Alpha de cette meute d'Argentine pendant de nombreuses heures, j'avais réussi à trouver un accord avec eux. Je rentrais à mon hôtel pour passer une bonne nuit de sommeil.

Je fus réveillée par mon téléphone qui vibrait. Je décrochais rapidement en voyant le nom sur l'écran.

« Je vais le tuer je te jure ! »
« Bonjour à toi aussi Julie... Que se passes-t-il ? »
« C'est Khaaleb ! Pourquoi tu m'as dit de rester avec lui hein ?! Il ne comprend rien et se pense plus fort que moi je le déteste. »
« Mais non vous vous adorez mais vous ne savez tout simplement pas comment vous le dire. »

Je souriais alors que j'écoutais ma très chère Julie se plaindre de mon meilleur ami. Elle avait de la chance que je doive rester à l'hôtel ce jour là sinon je n'aurai pas pu lui parler aussi longtemps. Quand je raccrochais, j'allais prendre une douche avant d'enfiler un pantalon léger et une chemisette. J'étais vraiment calme et serein. Rien ne pourrait noircir cette journée. On toqua à ma porte et j'allais ouvrir. J'étais certain que c'était Louis ou Paul qui voulait encore la permission d'aller en ville sans que je le dise à Khaaleb parce qu'ils étaient censés de me protéger.

« Je sais ! Je suis trempée ! Il pleuvait quand je suis descendue du taxi non loin de l'hôtel. Le temps de faire le reste du trajet, et bien voilà le résultat ! »

Je n'en croyais pas mes yeux. Ma mâchoire inférieure se décrocha alors que je l'écoutais parler. Mon esprit était en ébullition. Je n'osais pas croire qu'elle était là et pourtant...

« Mais, sinon, surpriiiiiiiise ! Je suis là ! »

Un sourire étira mes lèvres. Elle était là. Elle m'avait rejoins et elle était là. Bordel elle tenait peut être à moi ou alors elle venait me frapper... Non visiblement elle était juste venue me voir.

« Sybil vous... »

J'en perdais mes mots. Elle me plaisait encore plus à cet instant. Elle avait réussi à me rendre fou d'elle en une action. Elle avait ce quelque chose que je ne connaissais pas et qui m'attirait inexorablement vers elle. Je la faisais rentrer dans ma chambre d'hôtel sans qu'elle puisse opposer de résistance. De toutes les façons si elle était là ce n'était visiblement pas pour rien.

« Tu ne sais pas à quel point ça me fait plaisir de te voir Sybil. »

Je lui souriais avant de la faire s'asseoir sur mon lit et d'aller dans la salle de bain attraper une serviette de bain, la plus grande que j'avais. Je m'approchais de nouveau de Sybil et je l'enveloppais dedans délicatement, tendrement comme si je pouvais la briser rien qu'en la touchant ce qui était techniquement possible.

« Tu as froid ? Tu veux manger quelque chose ? Tu... »

Elle était là d'accord mais vu les derniers textos que nous avions échangé, il n'y avait pas de raison pour qu'elle soit là. De plus je ne lui avais pas dit mon itinéraire.

« Mais comment m'as-tu trouvé ? »

Elle devait avoir un complice et ce n'était sûrement pas Julie... ça ne pouvait être que Khaaleb. Je crois que je vais le frapper en rentrant. Oui je pouvais le battre il a peut être plus de muscle que moi mais je bouge plus rapidement et je frappe plus fort que lui parce que je suis un loup depuis bien plus longtemps que lui. Je restais debout devant Sybil sans pouvoir dire quoi que se soit de plus. Je faisais un peu les cents pas me demandant si je devais l'embrasser ou si je devais lui demander de partir ou lui demander de me suivre partout maintenant peut être que je devrais l'épouser ? Non je perdais totalement pied là. Je ne savais plus quoi faire.

Je la remerciais d'être venue parce que ça comptait beaucoup à mes yeux. Cela voulait peut être dire que j'avais touché son cœur ou que du moins elle ne voulait pas qu'on reste fâché. Enfin j'en avais l'impression parce qu'elle ne m'avait pas traité de connard quand j'avais ouvert la porte et pourtant je le méritais un peu... beaucoup oui. Je n'avais pas été tendre avec elle dans mes paroles. Je n'avais pas hésité à lui faire des reproches alors qu'au final je n'avais rien à dire et pourtant elle était libre de ses mouvements et elle n'avait rien à me prouver... Mais elle était là... Encore une fois elle était là. Je lui souriais comme un idiot.

« Je suis ravie que cela te fasse plaisir. »

Mon sourire s'élargit encore plus quand elle me dit cela et j'attrapais ses mains pour les embrasser. Elle était sublime et je ne remarquais même pas son maquillage qui avait coulé. Je me sentais juste bien.

« Très plaisir. »

Je lui avais amener une serviette pour qu'elle puisse se sécher mais surtout se réchauffer. Je m'asseyais à côté d'elle et je frictionnais avec douceur ses bras. Elle était glacée mais elle était sublime. Je lui demandais ce qu'elle voulait. Je voulais qu'elle se sente bien ici.

« Non ça va, la serviette me réchauffe. Mais j'irai quand même me changer à un moment. Et manger... Pas vraiment. Ah moins que l'hôtel ne dispose d'un service d'étage, je ne dirai pas non à quelques petits toasts. »

J'acquiesçai et je me levais prendre le téléphone de la chambre et tout en composant le numéro de l'accueil je dis à Sybil d'une voix suave :

« Tout ce que tu veux. »

Je commandais alors un petit déjeuner complet pour ma charmante amie avant de retourner m'asseoir à côté d'elle. Je lui demandais ensuite comment elle m'avait retrouvé. Elle n'aurait pas pu deviner toute seule que je me retrouvais aussi loin de mon chez moi.

« J'ai simplement échangé quelques messages avec une personne qui m'a contactée un jour et voilà. Cette personne a pris les dispositions pour que je te retrouve. »

Bien sur il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait prendre ma défense ainsi. Je souriais et je dis très clairement le prénom de mon meilleur ami, bras droit mais surtout frère.

« Khaaleb. »

Je souriais et je prenais mon portable avant d'envoyer un sms à mon frère. Une petite boutade entre lui et moi. Je reposais mes yeux sur Sybil tout en me levant pour faire quelques pas. Le service d'étage n'allait pas tarder à arriver.

« J'ai hésité à t'envoyer un message mais... Je me suis dit que tu n'y répondrais peut-être pas. »

Elle n'avait pas tord. Je souriais en coin avant de me rendre à la porte parce qu'on venait de la frapper. Je souriais en coin tout en l'entendant me dire :

« T'es bien logé ici dis-moi... »

Je me tournais vers elle avant d'ouvrir la porte et de récupérer ma commande. Je rentrais avec le plateau et je le posais à côté d'elle afin qu'elle puisse se restaurer. Je la regardais avec tendresse.

« Oui en effet. As-tu une chambre de réserver ? »

Je ne voulais pas qu'elle soit à la rue. Je pouvais même dormir dans le canapé pour lui laisser mon lit si elle le voulait. Je m'asseyais à côté d'elle sur le lit.

« Sybil... Ne m'en veut pas pour cela. »

Je me penchais vers elle pour l'embrasser.

Je voulais savoir si Sybil avait un endroit où dormir. Sinon je pourrais toujours lui trouver une petite place dans ma chambre et si possible proche de mon corps. Je la dévorais littéralement des yeux depuis qu’elle avait passé la porte de ma chambre. Je me sentais comme un lion en cage incapable de résister à son appel et encore moins à l’attraction que je ressentais pour elle.

« Non, je n'ai pas pensé à en réserver une pour tout te dire. J'en suis désolée. Je ne veux pas m'imposer, sache-le. »

Je lui souriais. Elle était vraiment très gentille et elle semblait un peu perdue. Peut être n’avait pas réfléchi ou n’avait elle qu’écouter son cœur mais une chose était certaine, j’étais très heureux qu’elle soit venue me rejoindre.

« Tu ne t’imposes pas rassure toi. Tu resteras ici. »

Il n’y avait pas à réfléchir. Au pire, je lui donnerai pas chambre pour en réserver une autre. Ce n’était pas un problème pour moi. J’avais de quoi faire financièrement parlant et je ne voulais en aucun cas qu’elle manque de quelques choses maintenant qu’elle m’avait rejoins.

« Je sais dormir dans un canapé. J'ai déjà dormi une fois à terre donc un canapé, ça devrait le faire sans difficulté. »

Je levais les yeux au ciel. Non mais elle prenait ses rêves pour une réalité là. Je ne serais pas un gentleman de la laisser ainsi sur le canapé.

« Hors de question. Tu es mon invitée tu dormiras donc dans le lit. Je dormirais sur le canapé. »

Il n’y avait pas moyen pour elle de négocier et j’avais pour habitude qu’on m’obéisse au doigt et à l’œil. Elle n’échapperait pas à cette règle ou du moins si nous étions ensemble elle apprendrait à me manipuler pour faire ce qu’elle souhaite tout comme je saurais quand l’attirer à mes filets.

« En quel honneur ce baiser Monsieur De Cormontaigne? »

Mon front contre le sien, je passais machinalement ma langue sur mes lèvres avant de lui murmurer tout doucement :

« J’en mourrai d’envie. »

Je relevais mon visage, sourire en coin, regard changé, plus profond, plus incertain également.

« Ce n'est que la deuxième fois que nous nous voyons et vous m'embrassez déjà. Vous aimez prendre les devants mon cher. »

Je souriais en coin. Elle n’imaginait pas à quel point elle avait raison sur ce point là. Un rire s’échappa de mes lèvres alors que je posais sur elle un regard protecteur.

« Je rattrape ce que j’aurai du faire la première fois où je t’ai vu. »

J’étais très sérieux en lui disant cela. Ce n’était pas dans mes habitudes d’attendre quelqu’un. Habituellement j’obtenais tout de suite ce que je voulais et j’oubliais tout aussi sec. Contrairement à cette fois ci où j’avais voulu prendre le temps. Peut être qu’elle avait de l’importance elle.

« Mais je ne recommencerai plus promis. »

Je lui souriais en coin avant de l’embrasser sur le front. Je n’avais pas pu résister à ce dernier geste d’affection. Si elle voulait un nouveau geste de ma part elle devrait venir me le réclamer – chose que je pensais tout à fait plausible.

« Connais-tu Buenos Aires ? »

La ville était plutôt agréable. Je ne la connaissais pas forcément par cœur mais j’avais un bon sens de l’orientation et je pouvais donc avec un plan de la ville lui montrer les plus beaux recoins de la ville.

« Je peux te faire visiter si tu veux. »

J’étais prêt à prendre du temps pour elle. Bien sur je ne pourrais pas abandonner mes obligations mais au moins je pourrais passer un peu de temps avec elle. Je lui souriais avant de me lever du lit pour prendre mon téléphone. Je l’avais entendu vibrer et c’était Khaaleb qui me répondait. Que ferais-je sans mon meilleur ami et frère ? Il veillait toujours sur moi. Je savais que je lui devais beaucoup et encore plus maintenant.

Sybil était là. Elle était venue me rejoindre et à vrai dire cela me touchait énormément. J'avais l'impression d'être un homme qui avait de la chance et je ne voulais pas perdre cela. Je voulais croire en elle et j'avais envie de lui laisser une chance alors je la faisais entrer dans ma vie lentement mais sûrement.

« D'accord. Je vois que ce n'est pas négociable. Tu sembles être dur en affaires. Les négociations ne doivent pas être une partie de plaisir avec toi. »

Je riais. En effet, j'étais dur en affaire mais sûrement pas autant qu'elle le pensait. Je lui souriais et je caressais du doigt de mes doigts ses joues. Elle m'envoûtait. Elle m'offrait une perspective d'avenir que je n'avais encore pas envisagé et ça me plaisait.

« En effet ce n'est pas une partie de plaisir. Je peux être souple parfois mais je ne veux pas te laisser le choix dans ce cas là. Tu auras des occasions de gagner des négociations rassure toi. »

Je lui faisais un clin d'oeil. Il était aisé de gagner avec moi surtout quand on me connaissait émotionnellement. Celle qui savait le plus en user c'était Lua. Elle savait comme me manier pour arriver à ses fins mais elle ne l'utilisait jamais. J'espérais que Sybil quand elle aurait autant de pouvoir sur moi n'en userait pas à mauvais terme.

« Dommage ... Je ferai le nécessaire pour en avoir un nouveau alors. »

Je lui souriais. J'embrassais alors une nouvelle fois son front. Elle apprendrait qu'avec le temps quand j'embrassais sur le front c'était une grande marque d'amour de ma part. Je souriais un peu en coin en lui murmurant alors :

« J'ai hâte de voir cela. »

J'avais vraiment hâte oui. Je voulais voir les efforts qu'elle émettrait pour me récupérer bien qu'il ne fallait pas grand chose au final.

« J'espère que sous ta forme de loup, tu ne seras pas le genre à me lécher le visage... »

Je souriais en coin avant d'exploser de rire. Je ne m'étais pas attendu à cela de sa part.

« Pour le savoir il faut me voir sous ma forme de loup... Mais je ne souhaite pas que tu me vois sous ma forme de loup. »

Non il ne fallait pas qu'elle me voit sous ma forme de loup-garou. Elle prendrait peur et c'était la dernière chose que j'attendais d'elle. Je détournais la conversation sur la ville dans laquelle nous étions. J'avais deux ou trois secrets que je lui cachais encore notamment la tango que je maîtrisais plutôt bien. Je souriais en attendant sa réponse.

« C'est une première pour moi ici, dans ce pays. »

Je souriais. Au moins je pourrais lui faire plaisir en lui faisais découvrir la ville.

« Avec plaisir. Mais pour tes obligations, cela ne va-t-il pas poser problème? Je n'ai pas envie que tu ais des ennuis à cause de moi ... Surtout que pour tes autres amis, je ne suis pas comme vous, je ne suis pas un loup. Je ne veux pas qu'ils soient vexés parce que l'Alpha passe du temps avec moi plutôt qu'avec eux. »

Je souriais encore plus. Elle était vraiment mignonne à penser à moi mais elle ne me dérangeait pas bien au contraire. Enfin elle ne me dérangeait pas pour le moment mais j'espérais bien qu'elle m'empêcherait de dormir un peu.

« J'ai une réunion dans une heure qui devrait durer deux heures et après je suis tout à toi. »

Je ne pouvais pas annuler cette réunion sans que je ne me fasse charrier par mes gars. J'aurai tout le temps de profiter d'elle juste après.

« Tu es ici pour quelques jours encore? »

Je réfléchissais.

« Au moins 5 jours. »

Oui c'était la durée minimale de mon séjour ici mais je pouvais le prolonger encore un peu pour elle. Je pouvais aller jusqu'à dix jours sur place.

« Je ne sais pas si tu veux déjà sortir un peu maintenant mais si oui, il faut que je me change. Et même si on ne sort pas, je ne peux rester dans un tel accoutrement. »

Pourtant je la trouvais mignonne ainsi habillée. Je la dévorais des yeux.

« Si on sort maintenant ça serait juste pour déjeuner mais nous pouvons le faire aussi ici. Tu peux prendre une douche si tu veux. Promis je ne viendrais pas t'embêter. »

Je lui laissais le choix. Elle avait les cartes en mains.

Je ne tenais pas du tout à ce qu'elle me voit sous ma forme de loup du moins pas immédiatement. Les gens qui n'étaient pas atteins par la lycanthropie trouvaient toujours cela fascinant et pourtant c'était une toute autre chose. Devenir un loup-garou n'était pas quelque chose de naturel bien au contraire. C'était accepté qu'on ne pouvait plus se contrôler et ce n'était pas une chose facile à comprendre.

« Pourquoi ? C'est dommage.. Mais si tu ne veux pas, je comprends. Je n'insisterais pas. »

Je soupirais. Il ne fallait pas qu'elle le prenne mal. Je lui souriais gentiment avant de m'approcher d'elle et de m'asseoir à ses côtés.

« Parce que nous sommes incontrôlables sous notre forme de loup et je pourrais te faire du mal sous ma forme de loup... Et je ne le veux surtout pas. »

Il était hors de question qu'elle me voit donc sous ma forme de loup. J'espérais qu'elle accepterait cette idée mais dans tous les cas je n'étais pas prêt à lui accorder cette requête. Alors pour détourner son attention de mon côté loup, je lui demandais ce qu'elle préférait entre déjeuner ici et prendre notre temps après ou sortir maintenant.

« On peut déjeuner ici alors. Ca sera plus simple pour toi comme tu as ta réunion dans une heure. Je vais aller prendre une bonne douche avant. »

J'acquiesçais. Elle n'avait pas tord. Je la regardais se lever sur lit et je souriais quand elle vient chercher un  baiser.

« Parfait. Je vais nous commander un déjeuner alors. »

Je le regardais rentrer dans la salle de bain. J'étais content qu'elle soit venue vraiment content. J'appelais le room service pour nous commander un déjeuner puis j'allais chercher une nouvelle chemisette dans mon armoire. Il allait commencer à faire chaud et je ne pouvais pas rester en chemise à manches longues plus longtemps. Je prenais ensuite un dossier à la main et j'en commençais la lecture jusqu'à que la voix de Sybil me ramène à la réalité.

« Voilà, terminé ! »

Je la regardais tourner sur elle-même. Puis je m'approchais d'elle avant de lui déposer un baiser sur le front.

« Magnifique. »

Je la regardais s'installer sur le lit en souriant. Elle était pleine de surprise vraiment.

« Je t'attendrai bien sagement ici en regardant la télévision. Et une fois ta réunion terminée, là, quartier libre ! Nos parents ne sont pas là. »

J'entendis qu'on frappait à la porte du coup je ne perdais pas une seconde pour lui répondre avant d'aller ouvrir.

« En effet... »

Je prenais le plateau et j'invitais ma belle demoiselle à venir s'asseoir à table afin de se restaurer. Nous mangions tout en discutant puis quand l'heure arriva je me levais de la table afin de me rendre à mon rendez-vous.

« Je devrais y aller maintenant... A dans une heure jolie demoiselle. »

Je lui déposais un baiser sur la joue avant de sortie de la pièce. Je me rendais à ma réunion et une heure après je me rendais de nouveau dans la chambre d'hôtel pour retrouver ma jolie blonde. Je frappais à la porte et je la retrouvais bien sage dans le lit. Si je m'étais écouté je lui aurais sauté dessus de suite mais il fallait que je sois patient. Tout venait à point à qui sait attendre paraît il. Je l'invitais d'un geste de la tête à me rejoindre.

« Je vais te conduire dans un de mes endroits préférés ici. »

Une fois sortie de l'hôtel je nous conduisais à un de mes bars préférés. Il y avait toujours une bonne ambiance due à la musique mais surtout à la cliente et à la danse qu'on pouvait y pratiquer à toute heure.

« Hola !... Une bière pour moi et... »

Je laissais Sybil dire ce qu'elle voulait au serveur avant de le voir s'éloigner. Je souriais un peu bêtement avant de bien me caler dans ma chaise. Je la regardais. Elle était vraiment belle.

« J'adore cet endroit. »

Et j'adorais la compagnie aussi. Je tendais ma main pour prendre la sienne et lui faire un baise-main avant de la lâcher. C'était le moment de vérité. Est-ce que j'avais vraiment charmé cette si charmante demoiselle ?

Je ne connaissais pas beaucoup Buenos Aires mais je connaissais quand mêmes quelques bars et restaurants de la ville. Je venais quand même pour affaire régulièrement ici bien que ça déplaise à certaines personnes. Il n'y avait pas que des soutiens dans mon entourage à croire que je ne joue pas bien mon rôle. Mais qu'ils le prennent à ce moment là. Ils verront si c'est facile. Enfin, je ne devais pas penser à cela du moins pas pour le moment. J'avais quand même une sublime créature à mes côtés. Elle était venue jusqu'ici pour faire la paix et sincèrement je n'aurais jamais cru qu'elle avait une telle force de caractère. Elle aurait été alpha dans une meute si elle avait été louve. Sans aucun doute.

« Ca m’a l’air très bien comme endroit. »

Je souriais tout en lui prenant la main. La guidant à la table je me rendais compte qu'elle avait peut être réussi à ravir mon cœur. Du moins elle avait de l'intérêt pour moi ce qui n'était plus arrivée depuis ma séparation d'avec Lua. C'était toujours difficile pour moi de me dire que je me trouverais une autre femme étant donnée que pour moi Lua avait toujours était parfaite. Visiblement, il y avait quelqu'un capable de lui ravir sa place.

« Un mojito s’il vous plait. »

Je souriais. C'était commun mais j'appréciais. Au moins elle pourrait bien s'entendre avec les autres membres de ma meute. Généralement, on ne tourne pas au alcools doux bien au contraire. Personnellement si j'apprécie énormément le vin blanc, je ne crache jamais dans un ou deux verres de bons whiskys. Question de principe.  

« Il est pas mal en effet. Je te remercie de m’y avoir amenée. De plus, avec ce baise-main, vous faites les choses en grand Monsieur De Cormontaigne. »

Souriant en coin, je doutais qu'elle sache réellement sur quel chemin elle était. Je reste un homme que j'avoue aisément adorer les compliments surtout venant d'une jolie demoiselle comme elle et savoir qu'elle appréciait ce que je faisais me conforter dans mon idée de la faire mienne et bien que je ne m'en rendais pas encore compte au fond de moi, je me disais déjà qu'elle pouvait être ma femme.

« J’espère que l’on aura l’occasion de faire ce genre de sorties plus souvent. Même dans une piscine, boire un verre me conviendrait très bien. »
« Ca serait parfait. »

Elle n'avait pas oublié pour mon plus grand plaisir. Je me promettais de lui proposer une date dès qu'elle pourrait avoir des congés. Je ne voulais pas qu'elle perde son travail à cause de moi... Quoi que.... ça me permettrait de la « séquestrer » chez moi à jamais et cette idée n'était pas forcément déplaisante. Je plaisantais bien entendu qu'elle serait libre. C'était juste que si elle était avec moi je pourrais encore mieux l'apprécier.

« Ils sont vraiment doués ces deux-là. »

J'acquiesçais.

« En effet... Je te peux te montrer si tu veux. »

Je me levais et je lui tendais la main afin de l’entraîner sur la piste de danse. Le tango était une danse très technique mais je pouvais toujours lui montrer quelques pas. Il fallait dire que je savais plutôt bien me débrouiller dans cette danse. Je me souvenais encore des cours que j'avais pris avec Lua et ça avait été tellement.... Bref. Je prenais sa main et je me mettais en position.

« Suis mes pas. »

Je lui souriais tout en commençant à me mouver mais lentement afin qu'elle puisse me suivre.

Je lui proposais de faire quelques pas de danse et je lui tendais la main en attendant de savoir si elle voudrait bien le faire ou non et j'étais plutôt surpris de la voir se lever. Puis je lui disais de suivre mes pas parce que c'était la chose la plus simple au monde.

« D’accord. »

Je lui montrais les pas lentement. J'avais mis du temps avant d'arriver à bien danser le tango. J'avais dû prendre des cours de danse – et heureusement aucun membre de ma meute ne savait ceci ! - pendant des mois avant d'arriver à ne tenir qu'une minute sur la danse. Du coup, je voulais qu'elle apprécie surtout ce moment avant de penser à lui apprendre vraiment les pas.

« J’ai peur de te marcher sur les pieds, c’est horrible. »

Je souriais et j'embrassais son front. Oui c'était le risque quand on dansait mais je n'avais pas peur. Je savais qu'elle pourrait y arriver. J'avais foi en elle.

« Ne t'inquiète pas pour cela. »

Je lui souriais tout en glissant ma main contre sa taille afin de l'aider au mieux. Je voulais qu'elle ait confiance en elle parce que c'était une femme douce mais aussi confiante dont j'avais besoin et non pas une femme qui dit amen à tout ce que je fais ou dis. Je n'avais jamais aimé les femmes qui se laissaient faire ; Il n'y avait qu'à voir mon ex pour savoir que les relations explosives sont meilleures pour moi.

« Dis … Il faut pas se coller un peu plus l’un à l’autre ? Ca me dérange pas. Et puis autant essayer de faire de notre mieux le plus possible.»

Je déposais un baiser sur son front tout en m'approchant un peu plus d'elle. Le tangon était une danse proche mais quand même moins que la rumba. Le tango était une démonstration de force et en même temps c'était aussi une preuve d'amour. Je la faisais danser encore quelques minutes avant de la ramener à notre table pour qu'on puisse finir de boire notre verre.

Nous quittions le bar assez tardivement ayant discuté de tout et de rien. J'en avais appris un peu plus sur elle et ça me plaisait beaucoup. Du coup nous rentrions à l'hôtel simplement. J'avais les gars qui m'attendaient et en m'excusant auprès de Sybil je passais quelques minutes avec eux afin de leur délivrer mes impressions sur le chef que j'avais rencontré aujourd'hui puis je les quittais pour rejoindre ma belle demoiselle dans ma chambre.

« Tout va bien ? »

Je m'approchais d'elle, m'asseyant à ses côtés et passant un bras autour de sa taille pour la cajoler. Elle semblait fatiguée ce que je pouvais comprendre parce qu'elle avait fait un long voyage pour moi. C'était assez étrange de se rendre compte qu'elle avait fait ça juste pour moi.