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 Lonely Moonchild

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Camille Chastel
Camille Chastel

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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel Lonely Moonchild Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

ϟ Messages : 591 ϟ Date d'inscription : 02/05/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x / semaine ϟ Célébrité : Asa Butterfield ϟ Crédits : moi

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MessageSujet: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty11.01.17 12:33


   

Lonely Moonchild




A Boston les nuits d'été étaient douces, et une fine pluie rafraîchissait le feuillage des arbres. Les étoiles commençaient à disparaître dans le ciel qui prenaient des teintes plus claires, ne laissant que le croissant de lune pâle qui souriait d'un air insolent. On était dans cette heure entre chiens et loups,  dans cette atmosphère pesante ou la nuit n'a pas encore laissé place au jour, et où toutes les magies se rencontrent.

La tête protégée de la pluie par son ample capuchon, l'enfant Chastel profitait de cette dernière heure avant de retourner dormir. Il avait bien joué cette nuit là. Premièrement il était allé traîner près de ces bars du centre ville où de nombreux fêtards avinés avaient tendance à oublier leur monnaie en terrasse. Puis il était partit du côté de la banlieue pavillonnaire pour jeter quelques cailloux aux chats qui avaient le malheur de croiser sa route. Dans son esprit infantile ces lieux déserts étaient peuplés de monstres et de méchants. Parfois ils le plongeaient dans une terreur insupportable, et parfois il se sentait le courage de les affronter dans des aventures épiques mais solitaires. Il n'y avait pas d'autres enfants pour partager ses jeux, et souvent ça le rendait triste. Dernièrement il avait bien eu ce gosse habillé en ninja / jedi avec qui il avait fait la tournée des bonbons à Halloween. Il ne l'avait plus revu depuis, mais il avait hâte d'être au prochain Halloween pour qu'il retourne en vacances chez son grand père. Alors ils pourraient reprendre leur échange de cartes, compléter leurs albums respectifs. Il en avait mit de côté pour lui une pleine boite, et il espérait sincèrement lui faire plaisir. Camille n'était pas du genre généreux, mais il éprouvait de l'amitié pour Junior, et faire quelque chose de gentil le rendait étrangement heureux.

Une branche morte à la main, il sabrait l'air en faisant des bruits de bouche vrombissants, comme s'il était plongé dans un duel à mort au cœur d'une planète magmatique. Dans son esprit il était bien loin de cette pelouse mal tondue qui entourait une vieille maison en lambris bleu. Ses coups de bâton faisaient ployer les tiges fines des graminées, provoquant de temps à haut des bonds de sauterelles. Désireux de donner plus de relief à son combat aussi épique qu'imaginaire, il grimpa sur la balustrade du porche avant de se suspendre au poteau avec l'agilité d'un vilain petit singe. La pluie rendait les ardoises glissantes, et il eut besoin de s'y reprendre à plusieurs fois avant de réussir sa petite acrobatie. Debout sur le plan très légèrement incliné du toit, il se tenait prudemment au rebord de fenêtre le plus proche le temps de trouver son équilibre. Lorsqu'il fut à peu près sur de tenir debout, il poursuivit le fil de son histoire. Le duel reprenait au dessus du magma bouillonnant de l'infernale Mustafar. Il faisait virevolter son bâton en poussant des cris furieux, décidé à défendre chèrement l'honneur jedi.

Mais vous le savez bien, le karma est une vraie bitch, et ce qui pendait au nez du petit vampire arriva. Les semelles lisses de ses converses glissèrent sur les ardoises mouillées, et sans qu'il n'arrive à sa rattraper, il chuta mollement, déchirant l'air d'un cri suraigu. A plat ventre dans la pelouse, il ne pouvait plus s'empêcher de hurler et de pleurer. Surprit et terrifié par la glissade, il s'était méchamment cogné le dos contre la gouttière. Heureusement pour lui, il n'était pas tombé la tête la première, et n'avait rien de ce côté là, même s'il se sentait un peu déboussolé et nauséeux. La vraie douleur venait de ses jambes sur lesquelles, dans un réflexe instinctif, il avait essayé de se réceptionner.

Ça faisait mal à crever, une douleur aiguë comme il n'en avait jamais ressentit. Elle réprimait toutes ses pensées, ne lui laissant aucune autre liberté que de hurler et de gémir. Repliant sa tête sous ses avants bras, il tentait de se rouler en boule mais ses jambes ne suivaient pas le mouvement. Il resta là un moment à pleurer à sangloter, incapable de se relever. Puis à travers ses larmes il aperçu dans l'atmosphère des couleurs qu'il n'avait pas revu depuis très très longtemps. L'obscurité se dissipait à vue d’œil, et le jour était en train de se lever. Prit de panique, il s'appuya sur ses mains aux paumes toutes égratignées et tenta de se relever. Non seulement il n'avait plus de force, mais le moindre mouvement lui arrachait des hurlements de douleurs fous. Du pied à la hanche, il avait l'impression de ne plus rien avoir de mobile, et le fait de ne pas pouvoir se retourner pour voir ses tibias fracturés, lui créait davantage d'angoisse. Et ce satané soleil qui se levait, ajoutant du mauve dans le ciel nocturne. Pendant d'interminables minutes, Camille se sentit foutu. Cette fois c'était cuit, et au vu des légères mais néanmoins douloureuses brûlures que lui avaient infligés des rayons de lumière, cette fin n'allait pas être des plus paisibles. Hurlant de terreur et de rage, il essaya de lutter en se débattant. Pas question de rester clouer là bêtement à attendre de se faire brûler vivant. C'était trop con ! Il n'avait pas enduré toutes ces épreuves pour mourir de façon aussi idiote. Même si jamais il ne deviendrait un homme, il savait qu'il avait encore de grandes choses à accomplir. Pourtant cette fois il était définitivement impuissant, incapable de produire autre chose que des cris désespérés.
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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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ϟ Messages : 557 ϟ Date d'inscription : 21/06/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x par semaine ϟ Célébrité : Karina Lombard ϟ Crédits : pinterest

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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty12.01.17 19:35


   

Dans la chambre du haut




Le soir tombait sur Boston. L'air était encore chaud, mais la douce pluie fine qui tombait rafraîchissait les dernières heures du jour. Les rues étaient vides, les lumières des réverbères s'allumaient doucement, éveillée par quelque magie. Il n'y avait pas de lumière derrière les fenêtre, nous étions en Juillet et la plupart des familles de sorciers qui vivaient dans le vieux Boston était partit en vacances pour les congés d'été. Le calme était partout, et il y avait dans l'air une odeur de fleurs d'oranger.

Les bras chargés d'un sac en papier kraft rempli de courses, Anahia tourna au coin de Cedar Lane Way et entra dans Acorn street. Ça faisait dix ans maintenant qu'elle habitait dans le charmant quartier de Beacon Hill, dans une petite maison aux murs de briques tout près des boutiques et des petits commerces.
Le bruit de ses tongs sur les pavés résonnait dans le corridor que formait l'allée. Un chat traversa furtivement, sans lui prêter la moindre attention. S'arrêtant devant une porte peinte dans un vert-bleu qui se distinguait mal dans la nuit tombante, rangea sa baguette qui lui servait jusqu'alors de parapluie et elle entrepris de sortir de la poche arrière de son jean le trousseau de clefs. A peine avait-elle fait tinter les morceaux de métal qu'elle pu entendre un concert d’aboiement l'accueillir à l'intérieur.


« Putain Nostra ta gueule !! Tu vas encore réveiller la vieille bique... »

Mais c'était déjà trop tard, le mal était fait, et elle vit la lumière s'allumer à la fenêtre de la maison voisine. Immédiatement apparut sur le seuil un petit bout de vieille femme toute ridée, toute moche et toute méchante qui puant la naphtaline à trente mètre. La vieille peau de vache était connue dans le quartier comme le loup blanc et elle faisait peur à tout le monde...des gosses jusqu'aux flics eux-mêmes qui avaient depuis des années comprit qu'il valait mieux éviter Acorn street pendant leurs tournées sous peine de se voir tenir la jambe par le dragon pendant des heures. Dès son arrivée, elle avait immédiatement pris Anahia en grippe, ce qui était tout à fait réciproque. La guerre de voisinage qui les opposait était un affrontement sans mercis, mais bon, ça mettait un peu d'animation.

« Vous pouvez pas le tenir votre saloperie de monstre ?? Il a encore aboyé toute la journée !! C'est intolérable !! Je vais en parler au conseil du quartier...
-Ouai ouai ça va, vous me l'avez déjà sortie celle la...faut vous recycler un peu...
-Et hier encore, je l'ai vu courir après Moustaches et essayer de le dévorer !!
-Mais quelle bonne idée, comme ça j'aurai plus à acheter de croquettes !! »


Sans laisser à la vieille le temps de répliquer, elle ouvrit la porte et entra dans sa maison, verrouillant le loquet à double tour. Elle avait souvent eu envie de déménager, mais cette maison était vraiment trop canon, et vivre dans ce quartier c'était trop trop la classe...Alors ça valait bien le coup de supporter une vieille salope mal baisée et ses soixante treize chats, d'autant plus qu'elle n'était plus toute jeune et qu'elle finirait bien par casser sa pipe. Enfin vu comment elle était partie, c'était à se demander si elle ne se faisait pas des ptits shoot de pierres philosophales de matin avec les œufs et le bacon...

Essayant de ne pas se casser la tronche avec Nostradamus qui courait entre ses jambes, elle alla jusqu'à la cuisine où elle posa le sac de course avant de s'accroupir afin de se mettre au niveau de son chien pour le caresser.


« Alors mon pépère ?? On a coursé cette sale vermine de Moustaches-mon-cul ?? C'est BIEEEEENN !!!! T'es un bon toutou !!! »

Après avoir déposé un bisous sur chacune des trois têtes du corgi tricéphale, elle entrepris de ranger le contenu du sachet dans les placards. La vieille magie qui régnait en maître à Boston et dans ses alentours ne permettaient pas aux sorciers de profiter du confort moderne des réfrigérateurs moldus, et même si des sorts de longues conservations existaient, il fallait néanmoins se rendre régulièrement faire des courses. Anahia avait depuis le temps pris ses habitudes dans le quartier et elle se rendait en générale chez une adorable petite coopérative bio, qui permettait non seulement d'avoir de bons petits produits sans ogm boucaca, mais qui en plus donnait bonne conscience à la vielle hippie qu'elle était.

*Enfin tout ça manque quand même cruellement de gras... *

Un peu dépitée mais fière d'elle même, elle s'autorisa malgré tout une petite bière de récompense. Traversant le couloir jusqu'au salon, elle se dirigea immédiatement vers le vieux gramophone magique qui trônait fièrement dans un coin de la pièce et déposa une galette sur le tourne disque. La voix suave et poignante de Joe Cocker entonna alors un vibrant Unchain my heart à vous réveiller les morts, dans un volume sonore si puissant qu'il lui permettait de ne pas entendre les coups de balai que Madame Uglyface donnait dans le mur mitoyen. Sa bière en guise de micro, elle s'en donna à cœur joie et hurla les parole qu'elle connaissait depuis bien longtemps par cœur tout en faisant des mouvements digne des plus grands rockeurs sur le parquet brillant de la pièce. Depuis qu'elle avait rangé toutes les merdes qui s'accumulaient là depuis une décennie, elle s'était aperçut que sa « petite » maison avait en réalité une capacité tout à fait honorable. C'était dur de ne  pas remettre instantanément du bordel, mais la cause était juste, et ça valait bien le coup de mettre son amour fanatique pour le bordélisme de côté.

Après ce déanchement qui aurait rendu Mick Jagger fou de jalousie, la prof en vacances se dirigea vers l'escalier et monta au premier où se trouvait la suite des pièces. Entrant dans la salle de bain, elle ouvrit le robinet de la baignoire et versa dans l'eau fumante des sels magiques qui faisaient la peau comme les fesses d'un bébé. Toujours en rythme, elle se déshabilla et envoya ses fringues voler vers le panier de linge sale.

Une bonne heure et un bon marinage plus tard, elle sortit de la pièce dans un nuage de vapeur, le corps enroulé dans un peignoir en soie argenté. Ses cheveux mouillés étaient enroulés dans une serviette et son visage était recouvert d'un masque à l'argile verte 100% BIO. Heureuse et incroyablement détendu, elle ne pu s’empêcher de penser qu'après tout, elle faisait vraiment le plus beau métier du monde.


Après avoir été prendre deux rondelles de concombres dans le frigo, elle alla s'allonger sur le canapé et sa bonne centaine de coussins multicolores. Disposant les rondelles sur ses yeux, elle se donna dix bonnes minutes avant d'aller enlever tout ça et se mettre enfin à la lecture sûrement soporifique de cette ouvrage sur la potion de chance que Sean lui avait prêté.
Mais comme vous pouvez bien sur vous en douter, à peine avait-elle été chercher dans son fort intérieur toute la sérénité et la quiétude essentielles à ce genre d'instant de méditation intense qu'elle s'endormit comme un gros caca.



Je vous passe les rêves qu'elle fit cette nuit là...je suis sure et certaine que vous n'avez que faire que je vous raconte ses ébats tumultueux et passionnés avec certains des plus grands noms du cinéma hollywoodien. Toujours est-il qu'il se passa quelque chose que ni elle, ni brad pitt avec qui elle savourait alors les plaisirs d'un petit tête à tête dans une villa de luxe, avec lit tournant et champagne à gogo, n'aurait pu prévoir.

Un cri, enfin plutôt un enchaînement de hurlements suraigus déchirèrent la nuit.


« Attends Brad bouge pas, je vais voir... »

Sortant des méandres de ses songes, elle remarqua qu'elle ne se trouvait pas du tout à Vegas mais sur le canapé de son salon. La peau de son visage était tendue comme un string à cause de l'argile qui avait totalement séchée et elle avait en bouche le goût du concombre qu'elle avait du finir par bouffer pendant son sommeil. Par la fenêtre qui se trouvait juste à côté d'elle, elle pouvait voir le ciel se tinter des magnifiques couleurs de l'aube naissante. Maintenant tout à fait réveillé, elle prêta attention à ces cris sauvages qui l'avaient sortie des bras chauds et tendres de Bradounet...C'était une voix d'enfant.

Sentant alors son cœur faire un bond dans sa poitrine, elle se précipita vers la porte d'entrée de la maison, non sans avoir d'abord sortie sa baguette de la poche de son peignoir.
Ouvrant la porte à la volée, elle sortit de la maison et vit immédiatement le petit corps allongé face contre terre sur les pavés de la rue. Il hurlait et pleurait à vous vriller les tympans et se tortillait misérablement dans une cape sombre qui lui recouvrait le visage et le haut du corps. Ses jambes étaient découvertes, et Anahia vit instantanément que quelque chose n'allait pas : Un des genoux de l'enfant faisait un angle pas du tout naturel et de l'autre jambe on pouvait voir un morceau d'os sanguinolent sortir là où il avait cassé. Après un instant de panique, elle prit une profonde respiration et se rapprocha de lui.


« Hey bonhomme, ne t'inquiète pas, ça va aller, calme toi. »

Elle lui posa une main sur l'épaule pour le rassurer, mais l'enfant ne semblait pas avoir envie de l'écouter et ne faisait que resserrer davantage sa capuche sur son visage.

« Aller calme toi, je vais te ramener à l'intérieur et appeler un médecin, ne t'inquiète pas, ça va aller, tu n'as rien à craindre. »

Alors qu'elle sortait sa baguette, la vielle voisine trouva que c'était le bon moment pour sortir sa vieille tête de rat de part la fenêtre de chez elle. Elle portait un bonnet de nuit tout ce qu'il y a de plus ridicule et une robe de chambre qui devait être plus vieille qu'elle.

« C'est pas bientôt fini ce bordel !! Vous savez qu'elle heure il est ??!! Cette fois c'est bon j'appelle les flics !!  
-Ta gueule la morue !! c'est juste un gosse qui est tombé...
Sans plus faire attention à elle, elle se pencha vers l'enfant et lui parla avec autant de douceur qu'elle le pouvait...je vais jeter un sort à ton corps pour qu'il ne bouge plus, mais ne t'en fait pas, c'est juste pour que tu n’aies pas encore plus mal pendant quand je te déplace, après, je vais te faire léviter et te ramener chez moi. »

Sans lui laisser le temps de répondre - il n'était d'ailleurs pas en état de dire ni de faire quoi que ce soit, comme se sauver par exemple - elle leva sa baguette dans les airs et lança un jet d'étoiles rouges qui restèrent incrustées dans le ciel en prenant la forme de croix. Le médico-mage à domicile serait là dans quelques minutes, mais elle ne voulait pas laisser le petit sur les pavés. Pointant sa baguette vers lui, elle lança un Bloque Jambes, et enveloppa sa fracture ouverte dans un bandage magique. Puis à l'aide d'un Wingardio elle souleva son petit corps du sol et rentra chez elle Avec la plus grande délicatesse du monde, elle le dirigea vers le dernier étage. Elle aurait bien sur pu lui donner les premiers soins, et même réparer une éventuelle fracture, mais celles qu'il venait de se faire étaient quand même assez dégueulasse et elle préférait éviter au maximum de faire une grosse connerie. Les cris du petit s'étaient mués en couinement plaintifs dès qu'ils furent entrés, et elle espérait qu'il n'ait rien de plus grave que ce qui sautait aux yeux.

Par chance, la porte d'entrée de la chambre était restée ouverte depuis qu'elle y avait fait le ménage la veille. Faisant passer le gamin avant elle, ils pénétrèrent ensemble dans une grande pièce légèrement mansardée. Elle occupait presque toute la superficie de la maison et la faible lumière qui passait par la fenêtre ne permettait pas d'en distinguer l'entièreté. L'espace était dégagé et sentait le linge propre. Au mur, on pouvait voir des posters vivants de joueurs d'équipes de quidditch canadiennes, et d'autres inanimés de films stars de la culture pop. Sous la fenêtre, il y avait un petit bureau en bois avec des livres tout neufs disposé en pile à côté d'une boite d'ingrédients pour les potions encore sous leur film plastique. Sur la bibliothèque, des dinosaures miniatures se réveillaient et rejouaient la scène finale de jurassik parc. Au plafond, un vieux mobile faisait pendre dans la pièce des chouettes et des hiboux figés dans leur sommeil de résine. Dans un coin, un balai flambant neuf attendant son futur propriétaire.
Sans prendre le temps d'allumer la lumière, Anahia dirigea le corps immobile de l'enfant dans le petit lit aux couleurs de Salem et l'y déposa doucement face vers le plafond. Une fois qu'elle fut assuré qu'il était bien installé, elle s'assit à côté de lui.


"Bien, maintenant je vais te libérer, mais il faut me promettre de ne pas bouger. Le médecin va arriver très vite, et bientôt tu n'auras plus mal et tout ça ne sera plus qu'un vieux souvenir, d'accord ??"

Le fait de voir enfin son visage fit comme un tilt en elle, et un grand sourire illumina son visage, ce qui fut particulièrement douloureux au vue de la couche d'argile qui la recouvrait toujours.

"Ah mais je te reconnais toi !! Tu es le ptit filou d'Halloween !! Tu..."

Elle se stoppa d'un coup...Oui elle se souvenait parfaitement de lui en fait. De ce petit gamin bizarre qui ne popait que ces jours de fête des morts en quête de bonbons. Le voir revenir chaque année, toujours le même malgré le costume qui changeait. Les regards insistant qu'il jetait à la fenêtre ne firent que confirmer la terrible vérité qu'elle envisageait depuis quelques années.

"Putain de merde".

Se retournant vers la fenêtre, elle jeta immédiatement un sort pour que les volets se ferment. L'obscurité se fit instantanément dans la pièce, et elle alluma la petite lampe de chevet en forme de dragon et l'enfant vampire apparu à nouveau devant elle.

"Je suis désolée..."

A ce moment là, la sonnette de la porte d'entrée résonna...
   

   
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Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 17.01.17 10:58, édité 1 fois
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Camille Chastel
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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty16.01.17 14:06


   

Lonely Moonchild





La porte de la maison s'ouvrit à la volée et une femme se précipita dans la rue, alertée par les hurlements du petit garçon. Il sentit une terreur sourde le saisir, alors qu'il était complètement cloué au sol. Il était dans un bien triste état, et l'angoisse de ne pas pouvoir se défendre lui faisait pousser des cris encore plus terribles. Si jamais cette villageoise venait pour achever Gévaudan, elle n'aurait pas pu saisir meilleur moment.

Et puis il avait ce soleil qui se levait, inlassablement. Il tirait sur sa capuche se toutes ses maigres forces. Les rayons n'avaient pas encore assez d'intensité pour le brûler, mais savoir qu'il le lui restait que quelques minutes à vivre le rendait fou d'angoisse. La lumière du jour causait une douleur insoutenable, comme un fer chauffé à blanc, et laissait sur la peau des lésions similaires. Dans quelques minutes il sentirait la morsure du soleil consumer sa chair, et alors là les fractures qui lui lacéraient les tibias ne seraient plus qu'une grosse blague.

La femme sortie sa baguette et lui promit de le faire rentrer chez elle et d'appeler un médecin. Immédiatement ces paroles provoquèrent un soulagement infini chez Camille, à tel point qu'il y retrouvait un espoir de s'en sortir. Relâchant sa capuche, son petit poing alla s'agripper au tissus soyeux de son peignoir. Ses yeux bleus pâles ruisselants de larmes de sang l'imploraient de le laisser vivre. Le petit garçon entendit une autre voix s'élever dans le rue, il ne réussi pas à faire bien attention à ce qu'elle disait, la peur et la douleur l'empêchant de suivre une conversation. Il ne comprenait rien, ça criait, lui même hurlait à s'en décoller les poumons, et cette lumière qui ne cessait de devenir de plus en plus éblouissante.

D'un coup ses jambes se bloquèrent, suivit par son corps entier qui se raidit, comme paralysé. Hoquetant de peur, il assistait impuissant à l'élévation de son corps dans les airs. Comme dans un rêve, il sentit sa joue se décoller du pavé trempé, puis sa poitrine, puis cette masse inerte et douloureuse qui allait de sa taille jusqu'aux pieds. Il perdit connaissance pendant une bonne minute, où la sorcière l'emmena dans sa maison, et toujours par lévitation, le coucha dans la chambre du haut. La première chose qu'il découvrit en ouvrant ses yeux imbibés de larmes, fut un plafond blanc avec un petit mobile d'enfant, où des chouettes suspendues par des fils oscillaient doucement quand un courant d'air venait à faire bouger les baguettes.

La femme lui parla, et douloureusement il tourna sa tête dans sa direction. Il avait mal à chaque muscle de son dos, et un vibrant mal de crâne lui perçait les tempes et le désorientait. Se découpant dans la lumière pâle du jour, la silhouette de la sorcière était fine, et sa voix était à la fois maternelle et rassurante. Plissant les yeux, il chercha à la détailler mais sa vue se brouillait. S'il avait été au mieux de sa forme, sans doute l'insolent gamin lui aurait demandé en ricanant pourquoi est ce qu'elle avait du caca tartiné sur la gueule. Mais malheureusement pour lui son sens aigu de la dérision n'avait pas survécu à sa chute.

Une larme écarlate roula sur l'arrête de son nez, maculant un peu plus sa bouille souillée. Il ne criait plus, mais sanglotait nerveusement. La lumière continuait à entrer, et bientôt les premiers rayons du jour tomberaient sur lui. Tout tremblant de peur, il tendit son doigt en direction de la fenêtre. Il aurait aimé avertir la femme sur ce qui allait se passer, mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Seulement des gémissements terrifiés et des sanglots. Heureusement elle n'eut pas besoin de paroles pour comprendre, et d'un tour de baguette les volets se fermèrent d'eux même et les rideaux se tirèrent. La petite main blanche de Camille retomba sur l'oreiller, et il sembla immédiatement soulagé. La sorcière alluma la lampe de chevet qui éclairait doucement la chambre, repoussant les ombres et les monstres. C'est à ce moment là que la sonnette de l'entrée retentit, et la femme se précipita hors de la chambre. Camille gardait les yeux mi clos, essayant de relativiser la douleur qui l'étouffait littéralement.

Il se passa quelques secondes, et des pas lourds se firent entendre dans l'escalier de bois. Puis deux hommes poussèrent la porte de la chambre du haut, accompagnés par la sorcière. Les médicomages des urgences de nuit étaient habitués à voir des trucs absolument insoutenables. Et bien que la vision du corps déboîté du pauvre enfant Chastel soit particulièrement atroce, ils l'encaissèrent sans sourciller. L'un d'eux se retourna vers la sorcière qui les avait appelée et lui dit d'un ton cassant :


« Madame, on ne s'occupe pas des cas de vampires ni des urgences vétérinaires. Il vous faut appeler quelqu'un au service de régulation des créatures magiques, et ils verront ce qu'ils peuvent faire. »

Son binôme semblait un peu plus conciliant et sensibles aux gémissements de douleurs de ce qui ressemblait tout de même beaucoup à un petit garçon.

« Ce n'est pas contre vous, mais c'est que nous ne sommes pas équipés pour intervenir. Nos traitements n'auront peut être pas un effet aussi optimal que sur un être humain. On ne peut pas lui administrer n'importe quoi, et on ne serait pas couvert par les assurances en cas de mauvaise réaction... »

L'autre était déjà retourné sur le palier avec son matériel, visiblement sur le départ. Il bougonnait et rappelait à l'ordre son collègue.

« On a pas que ça à faire de se déplacer pour rien... tss... Y sont marrants, on arrête jamais de courir, alors si maintenant faut s'occuper des bestioles écrasées... Aller on y va ! Je vous prévient, vous  avez pas intérêt à nous rappeler, toute intervention abusive est facturée ! Voyez avec nos collègues dont c'est le boulot. »
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Anahia Tal'ahjon
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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty17.01.17 11:11


   

Dans la chambre du haut



Sursautant au son clair de la sonnette de la porte d'entrée, Anahia sourit au petit vampire et prit dans la sienne sa petite main gelée.

"Les médecins sont là, tu ne bouges pas d'accord, je reviens tout de suite."

C'était un peu idiot de lui dire de ne pas bouger, vu l'état de bouillie dans lequel étaient ses deux jambes, mais on ne savait jamais. Lâchant la petite main, elle fonça dans l'escalier de bois et descendit les étages qui la séparaient de la rue. Une fois arrivée à la porte d'entrée, elle ouvrit le bâtant à la volée et se retrouva face à face avec deux hommes qui portaient des blouses blanches. Ils avaient chacun à la main une petite mallette sans doute remplie de matériel médical. L'un était plutôt maigre, aux cheveux châtains, dans la trentaine, l'autre était grisonnant et tirait une gueule de trente-six pieds de long. Lorsqu'elle se retrouva face à eux, ils eurent un premier mouvement de recul, qu'elle ne comprit pas tout de suite, l'esprit trop occupé par le gosse qui pissait le sang dans le petit lit.

"Bonjour, c'est en haut, par ici s'il vous plait..."

Emboîtant le pas aux deux hommes, elle monta l'escalier d'un pas rapide. En passant devant un miroir qui se trouvait en haut d'une volée de marches, elle pu constater la raison de la réaction quelque peu excessive des deux médecins face à son apparition soudaine. Son visage était encore recouvert d'argile verte sèche qui était craquelée un peu partout et qui se décollait par endroit comme des lambeaux de peau verdâtres. D'un coup de baguette, elle retira les restes de son masque et enleva de ses cheveux la serviette qui les entourait encore.  

"Je l'ai trouvé dans la rue il y a quelques minutes...Il a du tomber de je sais pas trop où et s'est mal réceptionner...il a les jambes dans un sale état..."

Entrant devant les deux hommes dans la chambre du haut, elle s'approcha du petit vampire qui n'avait pas bougé du petit lit dans lequel elle l'avait installé. Les draps aux couleurs des quatre maisons de Salem avaient par endroit pris une teinte rouge sombre, mais c'était le cadet des soucis de la jeune femme. Accroupit près de l'enfant sanguinolant, elle se retourna vers les deux hommes qu'elle venait d'introduire chez elle pour assister à ce qu'elle s'était attendu le moins...un rejet franc et catégorique.
Incrédule face à tant de débilité, elle resta bloquée en écoutant les remarques d'un racisme affligeant des représentants du corps médical, la bouche entrouverte comme un poisson hors de l'eau. A chaque mot qui sortait de la bouche du grisonnant, elle sentait son cœur battre plus vite, son souffle se faire plus fort, plus profond, comme si elle devait aller chercher l'air plus loin dans ses poumons. Ce qui se passait devant ses yeux étaient encore plus impensable, inimaginable, invraisemblable, que de trouver un matin un gros paquet cadeau avec un Russel Crow tout nu à l'intérieur. Trop abasourdie par la bêtise humaine, elle baissa la tête en voyant les talons des hommes se tourner vers la sortie.  


"Une...bestioles écrasée..."

Répétant les paroles du mage, comme pour s'assurer qu'elle les avait bien entendue, elle baissa légèrement la tête en regardant le visage maculé de sang de la pauvre petite créature qui pleurait dans ses draps tout propre. Soudain, ses sourcils se froncèrent. Sa main se resserra autour du manche de sa baguette, si fort que les jointures de ses doigts blanchirent. Malgré la chaleur de son sang qui venait de s'emporter, elle paraissait encore calme, mais sa voix trahissait l'état dans lequel ils l'avaient mise.

"UNE BESTIOLE ÉCRASÉE !!"

D'un geste vif et imprévisible, elle pointa les deux hommes qui avaient déjà presque disparut dans les marches de l'escalier et les fit revenir instantanément dans la pièce. Sans leur laisser ni le temps de sortir leurs baguettes, ni même de prononcer le moindre son, elle les bloqua , ne leur laissant que les yeux pour pleurer leur propre connerie. D'un mouvement de baguette, elle ferma le bâtant de la porte en bois qui  se verrouilla dans la foulée. Puis elle se releva doucement et s'avança vers les deux fils de pute qui lui faisaient face. Avec son mètre soixante-quinze, même sans talons, elle n'avait pas de mal  les regarder dans les yeux, et ses yeux en cet instant, leur lançaient toutes les malédictions du monde.

"Mes ptits potes, je crois que vous n'avez pas tout à fait compris dans quelle maison vous avez mis les pieds, ni à qui vous avez affaire. Si vous aviez été un peu plus attentif, ou un peu plus malin, ce qui il me semble être primordiale dans votre fonction, vous auriez pu voir sur la porte d'entrée le nom "Professeur Tal'ahjon" gravé sur une magnifique petite plaque en bronze. Et si vous n'êtes pas totalement stupide ou que vous ne vivez pas dans une grotte en plein milieu du Bastion, vous savez que ce nom est aussi celui du directeur du département de contrôle et de protection des créatures magiques au Ministère de la Magie, et que ce même directeur qui ce trouve être mon  frère, est lui-même touché de lycanthropie, ce qui le range dans la catégorie de ce que vous semblez qualifier les "bestioles" magiques, impropre selon vos dires à ne serait- ce qu'un simple examen. Alors je vous le demande, pensez vous que ce soit une bonne idée que je réveille une des personnes les plus influentes du Ministère, Ministère qui VOUS paye et dont VOUS même dépendez pour lui dire que deux petits médico mage de mes deux refusent de soigner un enfant, sous prétexte que c'est un vampire, alors que lui même se bat depuis des années pour faire en sorte que ces minorités dont il est l'un des représentants soient non plus considérées comme des animaux de foire tout juste bons  à faire peur à nos enfants, mais comme ce qu'ils sont...des ÊTRES HUMAINS !!!!!!!!!

Elle se trouvait maintenant si près d'eux qu'elle pouvait sentir l'odeur écœurante de leur eaux de Cologne bon marché. La lumière magique de la petite lampe dragon qui éclairait la pièce grésillait. Un vent qui sortait de nul par venait faire voler ses cheveux. Elle vit le grisonnant jeter un coup d’œil à la petite chose qui gisait non loin d'eux.

"C'EST UN ENFANT sombre crétin, vampire ou pas, quelle importance, UN ENFANT. Comment POUVEZ VOUS tourner le dos à un enfant qui pleure, qui hurle de douleur, qu'il soit vampire ou quoi que ce soit ça n'a aucune importance, AUCUNE. Vous n'êtes qu'une paire de couilles molles trop froussard pour assumer la mission qui est la VOTRE. Je peux savoir ce que vous comptiez dire à SON ROI quand il vous demandera pourquoi vous avez TOURNE LE DOS A UN DES SIENS ???!!! Que vous ne pouviez rien faire parce que n'est 'qu'une bestiole'...IL A UN CŒUR, DES POUMONS, UN CERVEAU COMME VOUS !! IL BOIT PEUT ÊTRE DU SANG MAIS PUTAIN EST-CE QU'ON REJETTE LES VEGANS PARCE QU'ILS NE BOUFFENT QUE DES GRAINES !!!! ON NE LEUR REFUSE PAS DES SOINS MÊME SI SOYONS HONNÊTES CE NE SONT QU'UNE BANDES DE PIAFS DÉBILES !!! Et les assurances.....mais JE LES EMMERDE LES ASSURANCES, JE LES EMMERDE COMME VOTRE PETITE PRÉTENTION DE MÉDECIN DE MERDE ET  COMME CE PAYS QUI LAISSE UN ENFANT CREVER DE MAL POUR DES CONNERIES DE POGNON ET DE BUREAUCRATIE !! IL VOUS FAUT DES ASSURANCES, ET BIEN JE VOUS ASSURE QUE JE PRENDS CET ENFANT A MA CHARGE TOTALE ET ENTIÈRE, QUOI QU'IL ARRIVE, ET JE PEUX VOUS ASSURER QUE VOUS NE QUITTEREZ PAS CETTE MAISON SANS N'AVOIR NE SERAIT-CE QU'ESSAYER DE L'AIDER!!"


La lumière redevint normale, et elle les planta là, retournant au chevet de l'enfant. D'un coup de baguette, elle défit le sortilège qui les retenait prisonnier d'une entrave magique et rouvrit la porte de la chambre d'enfant à la volée. Elle ne les regardait même plus, ils ne méritaient d'ailleurs pas la moindre parcelle de son attention.

"Après je dis ça je dis rien, cassez vous si vous voulez, et super pour vous si vous arrivez toujours à vous regarder dans un miroir, MOI je vais l'aider, qu'on aille pas dire qu'un professeur de Salem ait laissé un pauvre enfant crever sur le pavé devant sa maison."

   

   
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Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 29.01.17 12:42, édité 1 fois
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Camille Chastel
Camille Chastel

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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty26.01.17 12:28


   

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Les minables propos des deux médecins de nuit avaient sans le vouloir réveillé un feu qui dors.
La sorcière hurlait comme une furie, les traitant de tout les noms, et pire rappelant à l'ordre leur pitoyable sens de l'éthique. Pétrifié par le sortilège, les médicomages n'eurent pas le choix que d'écouter cette beuglante vivante, et bien entendu pas un n'osa marmonner la moindre défense. Ils n'avaient pas d'autre choix que d'attendre que ça passe, et pas assez de courage pour refuser d'obéir à la furie.

Les mains crispées sur le drap tâché de sang, Camille l'écoutait bouche bée. Même parmi sa famille des vampires, jamais personne n'avait prit sa défense d'une façon aussi musclée. Il y a quelques minutes de cela il se voyait déjà crever sur le pavé, brûlé par le soleil levant. Et maintenant il était là, en sécurité dans la pénombre, protégé par cette force de la nature qui refusait qu'on se désintéresse de son sort. Cette femme avait une force de caractère bien supérieure à celle de ces deux clown de médecins. Il n'y avait rien de comparable, tout simplement parce que c'était ainsi que réagissait les mères quand un petit était en danger. Regina faisait de même avec Ilaria. Et bien que ce temps fut lointain, sa propre mère défendait avec hargne ses nombreux enfants du malheur. Quand Loysette avait été emportée par la crûe et qu'il avait voulu se précipiter dans l'eau pour aller la chercher, sa mère l'avait agrippée de toute ses forces, ménageant sa souffrance pour s'éviter un chagrin plus grand encore.

Mais cette sorcière là c'était une maman ours, et elle était bien partie pour les bouffer tout cru.

Une fois l'engueulade de leur vie passée, les deux médecins se regardèrent, pâles et tremblants. Le plus vieux, qui était sans conteste un gros con, commençait à réaliser dans quelle mouise ils étaient.


« Non mais non ! On ne s'occupe pas de ça ! Arrête de me regarder comme ça ! J'en prend pas la responsabilité ! »

Son binôme lui semblait plus hésitant, il ouvrit sa sacoche et sortit un formulaire accroché à une planche à pince qu'il tendit à Anahia. Puis il fit apparaître une plume d'oie d'un claquement de doigt et la lui remit.


« C'est un formulaire de décharge. Si jamais un accident arrive, vous ne pourrez pas engager des poursuites contre l'hôpital. Et il y a de fortes chances que vous soyez attaquée en justice par nos assurances. Je vous laisse prendre connaissance du document. Vous inscrivez votre nom, paraphez et signez en bas dans le cadre. »

Le médecin alla ausculter le petit garçon pendant que maman ours signait le papier, avant de le remettre à l'autre inutile d'un geste de défit. En voyant ce gars s'approcher de lui et le surplomber, Camille prit peur et commença à pousser des gémissements terrifiés qui s'envolèrent en hurlements déchirants.


« Me touche pas toi !! Me touche pas tu vas me faire mal !! Dégage j'ai dit ! »

En vérité il avait déjà mal à crever, mais sentir les mains gantées de ce gars lui baisser son pantalon, c'était juste l'humiliation qui lui manquait. Le second se décida d'agir, et alla maintenir le gosse qui ne cessait de gesticuler. Camille tendait sa petite main à la sorcière, lui suppliant de venir à son secours. On lui tenait la tête sur le côté pour qu'il ne puisse pas voir ses fractures, mais bien entendu il avait réussi en gesticulant à jeter un coup d’œil. Et ce qu'il avait entre aperçu était bien pire que ce qu'il s'était imaginé.


« Ça serait un hu... euh une personne comme nous, on aurait aucun mal à soigner des fractures... mais là... Il faut qu'on réfléchisse... rapidement. On devrait commencer par le soulager un peu. »

Ils se mirent d'accord sur la potion qui servirait à anesthésier le bas du corps de l'enfant, puis sur les dosages à respecter. Les médecins faisaient de leur mieux, mais ils avançaient à tâtons sur la posologie. Ils pouvaient faire une estimation de son poids et son âge... mais ensuite ? Ils n'avaient jamais soigné un vampire, et ignoraient complètement comment son organisme réagirait. Hors du territoire, avec les vampires soit disant modernes qui se baladent partout, les médecins devaient avoir l'habitude. Mais eux ils étaient largués.
Dans Boston même, ces créatures restaient entre elles dans leur ignoble manoir, et ils n'avaient jamais à s'en préoccuper. Pourtant là c'était une urgence, et ils se sentaient complètement démunis.

Ils s'organisèrent comme ils purent, et le vieux médicomage présenta à Anahia un verre doseur qui contenait une substance d'un bleu très pâle, et qui dégageait une forte odeur de médicaments.


« Faites lui boire ça vous ! Moi je ne m'approche pas de ses crocs. Même pas en rêve ! »

Pendant ce temps là l'autre préparait une autre substance dans un creuset, et lui sortit sa baguette et marmonna un sortilège.
Camille n'avait aucune confiance en ces deux Tic et Tac qui avaient été prêts à tourner les talons et à le laisser agoniser il y a quelques minutes seulement. Mais la maman ours elle ne l'abandonnerait pas. Quand elle s'approcha de lui il lui tendit à nouveau la main et s'agrippa au col de son peignoir. Ses yeux pâles étaient suppliants, et sa bouche crispée de douleur marmonnait entre deux gémissements :


« J'ai mal... S'il te plaît maman j'ai mal... »
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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty29.01.17 12:49


   

Dans la chambre du haut



Les mains encore tremblantes de rage, la sorcière fixait ce pauvre enfant pour qui elle ne pouvait pas grand chose. Elle avait tiré un petit tabouret en plastique vert pomme pour se rapprocher de lui. Tenant dans l'une des siennes la petite main gelée de l'enfant, elle caressait ses cheveux pour essayer de le calmer en lui murmura que tout irait bien. Derrière elle, elle pouvait entendre ces deux fils de pute échanger sur ce qu'ils allaient vraiment faire. Tant de couardise et d'inconscience la révulsait. Son coeur battait encore à un rythme lancinant, mais elle essayait par tous les moyens de garder la tête froide, ou du moins une expression calme et sereine. Le petit ne devait pas voir la peur qu'elle éprouvait en ce moment.
C'était une peur sourde, profonde. Pas de celle qui vous tétanise et vous empêche d'agir, mais plutôt de celle qui vous pousse à des actes inconsidérés, à des poussées d'adrénaline d'une puissance qu'on ne soupçonnait pas. Cette peur était réservée à une seule partie des femmes, celles qui avaient quelque chose de si précieux à protéger qu'elles en oubliaient même parfois de respirer elle-même.


Soudain, alors qu'elle se demandait si elle n'allait pas devoir transporter l'enfant chez les siens dans ce manoir flippant, elle vit un des deux médecins, le plus jeune des deux, lui tendre un papier et une plume. Le visage dur, elle lui jeta un regard noir comme les tréfonds de la nuit et attrapa le formulaire. Les assurances porteraient plaintes contre elle ? A la bonne heure !! C'était pas la première fois qu'Anahia se révoltait contre un des travers de la société américaine.
Sans même prendre le temps de lire ce que pouvait bien raconter ces papiers à la con, elle signa et parapha chaque coin de page avec de grands gestes. Puis elle se releva, et d'un pas vif se dirigea vers le vieux connard et lui plaqua la planche contre le torse en le toisant tel le lion toise le cafard.


"Bien, maintenant il est temps de faire ce pourquoi vous êtes payé."

Le salopard grisonnant lui jeta un regard noir et eut un instant l'envie de lui en coller une à cette pétasse, mais il comprit bien vite qu'il ne faisait définitivement pas le poids face à elle. Abandonnant sa position de gros macho débile, il alla rejoindre son collègue qui auscultait déjà le petit qui ne se laissait pas faire. Avec une précaution relative, les deux hommes enlevèrent le pantalon taché de sang de l'enfant pour dévoiler l'étendu des dégâts. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait ce genre de blessures, mais les voir sur des jambes si petites et menues lui soulevait le cœur. Il crevait de mal et ses cris incessant lui serraient l'estomac. Se mordant la lèvre et croisant les bras pour essayer de garder une figure assurée, elle acquiesçant lorsque l'une des deux hommes envisagea d'anesthésier le petit. Il ne fallait plus qu'il souffre. Mais la tache ne semblait pas aisée. Le métabolisme du vampire n'était pas le même que celui d'un sorcier ordinaire, il fallait donc être d'autant plus prudent.
Les vétérinaires fonctionnaient aussi de cette façon, puisque les labos ne fabriquaient pas toujours les bons médicaments pour tous les types d'animaux. Cette comparaison que venait de faire inconsciemment son cerveau la dégoûta et elle chassa cette pensée de sa tête. C'était un être humain comme les autres, un petit garçon perdu qui gisait dans le petit lit de la chambre du haut.

Fronçant les sourcils lorsque le vieux con lui tendit le verre doseur, elle l'attrapa et se rapprocha de la tête du gamin. Peut être aurait-il mieux fallut qu'elle appelle des médecins moldus, peut être eux auraient-ils eut plus de couilles que ces deux pleurnichardes. Lorsqu'elle s'approcha de lui, elle sentit ses doigts se resserrer autour du col de son peignoir, l'attirant avec une force qu'elle n'aurait pas soupçonné au vue de la petite taille et de l'apparent jeune âge de l'enfant.
Regardant son visage juvénile maculé de sang, le regard suppliant, elle ne pu retenir les larmes qui montaient à ses yeux lorsqu'il prononça les mots terribles. Des mots qui avaient le pouvoir de renverser des pays tout entier. L'entendre l'appeler "maman" la bouleversa plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Mais prenant une profonde respiration, elle parvint refouler un sanglot. Passant la main sous la tête de la petite chose, elle approcha le récipient de ses lèvres.

"Je sais mon bébé, je sais...bois ça, tu vas voir, ça va aller mieux, je te le promets."

D'abord hésitant, l'enfant finit par avaler avec difficulté le liquide bleu pâle qu'elle lui présentait. Quelques gouttes s'échappèrent et vinrent se mêler au rouge qui maculait déjà ses petits joues pâles comme la mort. Posant le verre sur la table de chevet, elle ne pu que constater que même une minute après l’absorption, l'état du petit ne s'améliorait pas. Il était toujours haletant, et couinait de douleur au moindre mouvement. L'anesthésiant ne fonctionnait pas, pire, il semblait empirer son état. Au bord de la panique, elle jeta un regard au plus jeune des médecins. C'était peut être une couille molle, mais ils se comprirent en un instant. Il allait falloir opérer, et opérer vite. Sans anesthésie, ça allait être un véritable supplice pour le môme, mais c'était un vampire, il avait bien plus de force que n'importe quel humain lambda, il survivrait. Essayant de s'auto-convaincre de  la chose, Anahia passa doucement un bras sous la nuque du petit, s'approchant de lui pour lui permettre de se lover dans ses bras. Attrapant une vieille peluche qui traînait, elle lui donna à mordre. Elle n'avait aucune idée si la l'aiderait, mais ça avait toujours l'air de marcher dans les films.

"Okay mon bébé, maintenant qu'il va falloir être très très courageux, mais je sais que tu vas y arriver, tu es le plus courageux des petits garçons..."

L'obligeant doucement à tourner les yeux pour qu'il ne puisse pas voir ce que les deux médicomages allaient faire, elle leur jeta un regard. Les deux hommes étaient près. L'un deux avait sa baguette pointée vers une des petites jambes la plus abîmée. Il fallait absolument commencer par la plaie ouverte. Serrant les dents, le regard dur, elle fit un signe de tête à l'homme qui jeta un sortilège en direction du membre désarticulé.
Il y eut un craquement sinistre, et le petit s braqua immédiatement, son cris étouffé par le tissu qu'il mordait le plus fort possible. Le serrant aussi fort que le permettait son état afin de le maintenir en place, elle regardait horrifiée les os reprendre leur place normale. L'organisme des vampire avait beau être différent, leur squelette était le même. Tout contre elle, elle sentait l'enfant essayer de se débattre. Le son étouffé de ses hurlements de douleur lui donnait envie de hurler à son tour. Mais ses dents étaient trop serrées pour que le moindre son en échappe. Elle était au delà de la concertation, malgré les larmes qui lui empêchaient heureusement de voir les moindre détails sinistres de l'opération.


Soudain, elle ne sentit plus l'enfant bouger, à vrai dire, il ne faisait plus rien de tout. Ses yeux étaient fermés, son corps mou. Sentant son cœur s'emballer, elle s'écarta vivement.

"Il ne bouge plus, il ne bouge plus, qu'est ce qui se passe ??!"

Le vieux con grisonnant lui jeta un regard haineux, mais il vérifia quand même en vitesse les signes vitaux de la petite créature.

"Il est juste dans les choux...il va revenir à lui, alors continuez de la maintenir, jveux pas qu'il me saute à la gorge une fois qu'on l'aura remit sur pieds..."

Préférant ne pas se ruer sur cet incroyable enculé pour le rouer de coups, elle resta silencieuse, trop en colère contre elle même d'avoir ainsi paniqué si vite, elle reprit sa place. Elle ne pouvait pas paniquer, pas après tout ce qu'elle venait de faire et tout ce qu'il restait à faire. Pas après la gueulante qu'elle avait poussé face à ses deux imbéciles. Elle prit une profonde respiration et souhaita au plus profond d'elle même qu'aucune mère n'ait à vivre ce qu'elle traversait avec cet enfant qu'elle connaissait à peine.



   

   
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Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 10.02.17 17:48, édité 1 fois
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Camille Chastel
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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel Lonely Moonchild Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty01.02.17 14:20


   

Lonely Moonchild




Les heures qui suivirent l'opération furent plus insupportables encore que l'opération elle même. Dans toute sa longue vie l'enfant Chastel avait déjà enduré des épreuves, mais celle là était de loin la pire de toutes. La potion qu'on lui avait donné pour atténuer la douleur n'avait non seulement rien fait, mais en plus lui avait déclenché des maux d'estomacs et des crises de vomissements.
Et puis cette douleur qui le paralysait du bassin jusqu'au bout de ses pieds... Elle était lancinante, aiguë, et semblait ne jamais prendre fin. A bout de forces, il avait finit par s'endormir d'épuisement, dans le petit lit de la chambre du haut.

La femme qui lui avait portée secours n'avait censé de le veiller, rajoutant des draps à la fenêtre sur les coups de midi, pour protéger le vampire de la morsure des rayons du soleil. A un moment de réveil du petit garçon, elle avait changé ses draps tachés de sang en utilisant à nouveau un sort de lévitation. Puis elle l'avait habillé avec un pyjama short propre, usant de milles précautions avec ses jambes à présent couvertes de bandages. Un petit humain aurait déjà été libre de gambader sur ses deux pieds, mais chez lui les sortilèges de reconstruction des tissus prenaient un temps fou à se mettre en place. Son organisme avait presque totalement perdu le réflexe de croître, et ses cellules de se régénérer. La magie agissait à contre courant, poussant une nature contraire à reprendre le chemin de la vie. Et cela rendait les choses extrêmement lentes et compliquées. Heureusement cela fonctionnait, à un rythme qui sciait les nerfs de la pauvre femme, mais il fallait être honnête, il y avait d'heures en heures des petites améliorations.

Autre élément perturbant pour elle, il était difficile de distinguer les moments de perte de conscience du petit garçon avec ses phases de sommeil. Tout se ressemblait, et pour dire vrai tout mimait la mort. Allongé sur le dos, sans un souffle pour soulever sa poitrine et ses paupières closes, il avait tout du visage d'un petit ange qui avait rejoint le ciel, et c'était une vision difficile à soutenir. Parfois, emporté dans les méandres du sommeil il bougeait les yeux sous ses paupières, marmonnait quelque chose ou tentait de se retourner, chose que le bloque jambe lui interdisait. Ces petits signes vitaux flanquaient une frousse atroce autant qu'ils rassuraient. Le petit était toujours vivant.

Camille avait dormi une journée et une bonne partie de la nuit suivante. Il était épuisé, et son repos était entrecoupé de longs et pénibles réveils où la douleur le tirait hors du sommeil. Ouvrant péniblement les paupières, Camille laissa son regard vagabonder sur les chouettes qui oscillaient sur leur mobile. Il y avait ce plafond inconnu, et cette chambre qu'il découvrait. Sur le mur à côté de lui un grand poster avec la carte d'un pays qu'il ne connaissait pas, bordé d'une mer et partagé entre des territoires aux noms étrangers. Tendant le bras, il laissa ses doigts glisser d'une province à l'autre. Eregion, Dunlând, Fângorn, Lorien... Il déchiffrait avec grande difficulté ces mots qui ne lui disaient rien, imaginant dans son esprit encore embrumé des terres rocailleuses chargés de pins gigantesques, de plaines dégagées et des montagnes ourlées de blanc et soutenant le ciel pâle.

Laissant sa main retomber sur la couverture, il continua d'explorer des yeux cet étrange décors. Là bas au dessus d'un bureau en bois clair se trouvait un fanion d'une équipe de quidditch canadienne, et à côté un poster où un joueur sur un balais faisait des petits signes amicaux en s'accoudant sur son autographe. Il y avait aussi ces petites figurines de dinosaures qui lui faisait mortellement envie, et il essaya de remuer pour sortir du lit mais ses jambes ne le suivaient pas. Un peu inquiet, sa curiosité le poussa à soulever la couverture pour regarder dans quel état il était. Il s'attendait à revoir les plaies béantes de la veille, mais à la place il y avait des bandages sur tout son tibia, et sur l'autre jambe une atèle qui couvrait son genoux. Ce n'était pas très rassurant, mais au moins il avait encore ses deux jambes.
Il soupira, Richard allait encore lui faire la leçon pendants des jours. Et Régina, elle n'allait plus vouloir qu'il sorte aussi librement qu'avant. Jaro lui ne lèverait même pas un sourcil, ou alors peut être qu'il ouvrirait la bouche pour placer un reproche bien sentit. Tout le monde le traiterait d'inconscient et d'idiot, mais au moins ils s’inquiéteraient pour lui, et seraient soulagés de le savoir vivant. Mais Jaro... il était près à parier qu'il s'en ficherait pour de vrai.

Plombé légèrement par cette idée, il remonta la couverture jusqu'à son nez et essaya de repenser au rêve qu'il avait fait, et qui le quittait déjà. Il n'arrivait plus plus à se souvenir de tout, c'était un rêve très long et compliqué, qui n'avait pas vraiment de sens. C'était la nuit, ou plutôt c'était comme la nuit, mais il y avait ces lumières puissantes qui brillaient en rouge et en bleu. L'endroit était sombre, enfumé avec une odeur de tabac et de sueur qui prenait à la gorge. Et ce bruit, un bourdonnement dans l'air qui faisait trembler les murs, et qui redonnait un rythme à son petit cœur. C'était à la fois sourd, avec des basses puissantes, et ce son métallique à la fois nerveux et chaud. Ça vrillait les oreilles et lui collait la chair de poule. Et cette voix humaine qui hurlait des paroles inconnues, et cette voix métallique qui lui répondait, comme un écho issus de la gorge d'une furie et d'un monstre incandescent. Il y avait une énergie dans cette musique, comme si les bombes tombaient et que le monde partait en flammes.

Et dans ce lieu il y avait aussi cette vie, grouillante et hurlante. Là bas des gens qui gravitaient autour d'un massif billard en plaques de tôle, couvert d'un feutre d'un violet sombre. Dans le fond il y avait un bar, derrière le zinc crasseux s'élevait des tubes et des conduits de différents diamètres, comme le ventre d'un immense moteur, radiant à la façon d'un orgue majestueux.  La foule était aussi nombreuse que bigarrée, et au vu de leur allure, Camille aurait pu jurer qu'il n'y avait pas un honnête homme dans la salle. Leur attention était focalisée sur une scène où un spectacle plus incroyable encore que tout les autres se déroulait. Il y avait ces femmes, ou plutôt ces simulacres de femmes. Leurs corps sculpturales en laiton brillant renvoyaient l'éclairage cru des projecteurs, et chacun de leurs gracieux mouvements était un envoûtement de lumière et de formes. On aurait dit qu'elles étaient nues, si elles avaient pu prétendre à une nudité, car clairement elles n'étaient pas humaines. Ils n'y avaient pas de femmes dans ces gangues de métal. Elles étaient issus de l'imagination des hommes, avec leurs formes surréalistes et leur taille au dessus de la normale. Quitter des yeux leurs poitrines bombées comme des obus étaient un véritable calvaire, tant la lumière qui dansait dessus était un ravissement. Dans une bribe de demi conscience de son rêve, il pensa à tonton Richard, et se demanda ce qu'il dirait s'il savait qu'il avait vu des femmes pareil danser sans atours et sans pudeur. Assurément il le gronderait, alors il décidait de garder ce souvenir dans le secret de son cœur.

Il se passa un long moment de flottement, comme cela arrive parfois dans les rêves, et même en réfléchissant après coup il ne savait plus quel sens donner au événements. En tout cas il y avait eu un changement de ton dans la musique qui se fit plus lancinante et plus répétitive. La lumière baissa, et le bleu dominait. Et il y eut cette femme, une géante de plus de deux mètres, qui les surplombait tous sous la scène. Elle n'était pas faite du même métal que les autres, comme un puissant et majestueux robot de fer blanc, brillante comme une étoile blanche. Elle n'était pas nue non plus, elle avait un corset bleu sombre ourlés de strass, duquel son buste généreux aurait pu manquer de sortir à chaque instant si elle avait été faite de chaire. Et sur ses hanches larges une traîne qui lui donnait la démarche assurée d'un paon, bougeaient en suivant le rythme sourds de la basse. Sans qu'elle n'ouvre la bouche, sa voix résonna entre les murs. C'était un son brillant et vif qui n'avait rien d'humain, comme le hurlement suraigus d'un harmonica qui fit vibrer son cœur. La femme instrument, avec des gestes suaves qui donnaient l'imitation de la vie, et ses formes qui au contraire en faisaient un aberration. Il alla pour s'approcher, quand il sentit qu'on l’agrippa et un puissant vertige se saisit de lui. Sûrement au moment où il avait rêvé de ceci, il avait été prit d'un sursaut dans son sommeil et s'était réveillé un court instant. En tout cas il s'était retrouvé à nouveau porté par son inconscient dans le cœur enfumé de la Poupée Mécanique, le bar le plus mal famé de la colonie R1. Il ne savait plus comment ce nom lui était venu, mais il s'en souvenait avec précision.

Il s'était retrouvé près du bar, tout en ignorant comment et pourquoi. Et là il avait vu ce gars, au sourire aussi brillant que son zinc, et aussi faux que sa prétendu chemise de marque. Il servait des bières sombres et épaisses comme du mazout, et encaissaient rapidement la monnaie. Derrière lui se trouvait un petit couffin suspendu par des câbles, et à l'intérieur dormait paisiblement un bébé qui se semblait aucunement dérangé par le brouhaha insupportable et la musique tonitruante.

Alors qu'il essayait de ne pas trop se faire bousculer par des gens, un type sorti de la foule et s'accouda au bar avec une assurance de cow boy. Il avait des frusques de clodo, et pendant un instant Camille se demanda pourquoi un gars pareil se permettait de faire le coq. Mais son arme qui brillait à sa ceinture lui donna la réponse. C'était une lame noble, qui en disait long sur sa nature de renégat. Le barman sourit de cette façon atroce qui lui était propre, et lui servit à boire sans qu'il en soit fait la demande. Alors mon prince, on vient se mêler au bas peuple et mater les filles ? On dirait que où qu'on aille on se retrouve. On se retrouve ? Comment ça on se retrouve ? Cet échange mystérieux tournait dans la tête de Camille. Glissant ses bras derrière son crâne, il ferma les yeux et continua à essayer de retenir le souvenir de ce rêve improbable. Dehors la nuit était claire, et la fenêtre ouverte apportait un courant d'air frais qui chatouillait son visage.

Il allait s'assoupir à nouveau, quand il entendit des pas sur le palier. Immédiatement il se redressa, s'asseyant dans le lit et fixant la porte. Elle finit par s'ouvrir sur la sorcière qui galérait à faire tourner la poignée tout en tenant dans ses bras un plateau. C'était cette femme qui l'avait ramassé quand il n'avait même plus été capable de se relever, et qui l'avait protégée en hurlant comme une harpie sur ces deux toubibs. Même s'il était au comble de la douleur à ce moment là, il se rappelait parfaitement de ses paroles, et elles lui faisaient chaud au cœur. En revanche il avait vaguement souvenir de l'avoir appelé maman dans un instant de panique, et ça il le regrettait un peu parce que ça réveillait le souvenir d'une autre femme.


« J'ai fait un rêve ! J'ai rêvé que j'étais très très loin dans l'espace. Sur une autre planète ! Et il y avait de la musique, et beaucoup de monde. C'était un peu comme les tavernes de Saint Malo où on allait jouer aux dés avec le roy. »

Sauf que là bas y'avait pas des gonzesses robots à poil avec d'énormes lolo. Hé ouais ! Mais ça il préféra le garder pour lui.

« J'ai faim... Dis tu m'as apporté à manger ? »

Il avait cet accent particulièrement infâme qui remontait. Mais même si une compréhension humaine normale butait sur certains mots, son regard larmoyant de petite chose affamée était suffisamment éloquent à la compréhension.
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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty10.02.17 17:53


   

Dans la chambre du haut



Anahia ouvrit les yeux. Assise sur le vieux rocking chair qu'elle avait monté deux heures plus tôt, elle se prit la tête dans les mains, essayant de chasser la fatigue de ses pensées. Elle avait dû s'assoupir, mais elle ignorait combien de temps elle était resté à dormir la bouche ouverte. Reprenant ses esprits, elle tourna le regard vers le petit être qui se trouvait toujours inconscient dans le petit lit d'enfant. La chambre du haut était maintenant plongé dans une quasi obscurité, hormis la lumière douce et rassurante de la petite lampe de chevet en forme de dragon qu'elle avait laissé allumée. Basculant légèrement en arrière, elle tendit la main et souleva doucement les couches de tissus qu'elle avait accroché à la fenêtre dès que la lumière du jour s'était fait trop intense. Le soleil d'été était puissant, et ses rayons traversaient à plusieurs endroits les vieux volets en bois. Il lui avait fallut calfeutrer le moindre interstice, sans quoi le petite vampire aurait eu encore plus de problème.

Cela faisait maintenant des heures qu'ils étaient seuls dans la maison. Les médicomages avaient quitté les lieux dès qu'ils l'avaient pu. Ces deux couilles molles avaient au moins essayé de le soigner, mais rien n'était facile avec un métabolisme comme le sien. C'était comme si son corps rejetait les soins, comme s'il ne voulait pas guérir, revenir à la vie, ou bien très lentement. Là encore, alors qu'il était étendu, froid comme la glace, pâle comme la mort, inerte, elle ne pouvait être sur qu'il était encore en vie. Le seul indice était le petit tressautement de ses yeux sous ses paupières.
Le petit rêvait.

Elle sourit.
Combien de fois était-elle resté ainsi à regarder un autre petit être dormir et rêver...
Tendant la main vers lui, elle remonta un peu le drap et le borda mieux. Une fois le visage nettoyé du sang et du vomi, habillé d'un petit pyjama batman un peu limé mais à sa taille, il avait vraiment l'air d'un petit ange...d'un petit ange mort, mais d'un petit ange quand même.
Malgré que les médecins lui aient assuré qu'il allait bien et qu'il s'en sortirait, avec beaucoup de repos, elle n'en restait pas moins sur le qui-vive. Après tout, ces deux crétins n'en savaient pas plus qu'elle sur les capacités de guérison des vampires. Les mâchoires serrées, elle sentait son cœur s'emballer au moindre de ses gestes. C'était étrange. Ressentir ça alors que ce n'était même pas le sien, de gamin. Elle se prit à se demander si beaucoup de personne aurait agit comme elle, prenant les risques qu'elle avait pris sans même y penser, d'instinct. Même si les gens étaient pour la plupart tous des cons, il y en avait forcément des bons, des gens biens, avec un bon fond. Aucune mère ne pouvait restée insensible à la détresse d'un enfant.
Soulevant les draps, elle fut soulagée de voir que le bandage qui recouvrait la jambe de son petit invité était resté blanc. Ça signifiait que l’hémorragie s'était définitivement arrêtée, ou du moins elle le serait s'il ne faisait pas de mouvement brusque. Heureusement, elle avait la magie avec elle. Comment pouvait bien faire les infirmiers moldus sans sortilèges pour bloquer leurs patients. Remettant les draps en place, elle s'adossa à nouveau au dossier du fauteuil, se laissant doucement balancer d'avant en arrière. Le mouvement l’apaisait, mais sentant ses paupières se fermer à nouveau, elle arrêta.
Privée de toute source de lumière naturelle, elle ignorait totalement l'heure qu'il était. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'au dehors, il faisait nuit. Peut être deux, trois heures du matin. ça faisait donc presque une journée entière qu'elle était là à s'occuper de lui. Une journée qu'elle n'avait ni mangé ni dormi, ou bien quelques instants par ci par là.
Ça faisait une éternité qu'elle n'était pas resté comme ça, au chevet de quelqu'un des heures durant. Remontant dans sa mémoire, elle se souvint de cette autre journée d'été où elle avait vu Khaaleb revenir en courant, avec dans ses bras un autre petit corps inerte. Les enfants de la réserve étaient partit dans la forêt et s'étaient amusés à grimper aux arbres. Mais en cette saison, les branches étaient sèches, et craquaient même sous le poids plume d'un enfant. Elle n'avait jamais eu aussi peur de toute sa vie. La magie l'avait sauvé, cette petite chose si fragile. La magie l'avait ramené. La plus puissante des magies, celle qui se cache au plus profond de chaque femme.

Elle fronça les sourcils. Chassant ce souvenir douloureux, elle ferma son esprit et se concentra sur celui qui avait encore besoin d'elle en ce moment. Presque vingt-quatre heures s'étaient écoulées, mais personne n'était venu se présenter à sa porte. Enfin, elle voyait mal les deux incapables qui étaient venus la voir appeler le manoir Andropov pour avertir qu'un des leurs se trouvaient chez elle sous sa garde.
Il fallait les prévenir. Même si elle en doutait, peut être qu'il avait des parents qui l'attendaient, qui pouvaient s'inquiéter, ou si ce n'est des parents, au moins de la famille, des amis.
Elle même connaissait quelqu'un au manoir, même si ça faisait des années qu'elles ne s'étaient ni vu ni même parlé. La femme même du Roi des vampires en personne, Regina. Bien que cette dernière eut un an de plus qu'elle, elles avaient été ensemble à Salem, et bien qu'on ne puisse pas affirmer qu'elles étaient les meilleures amies du monde, elles avaient toujours entretenu de bons termes. Se levant, elle s dirigea vers le petit bureau en bois clair. Ouvrant un tiroir, elle en sorti une petite feuille de parchemin vierge et après avoir pris une plume et de l'encre, elle traça rapidement un message à l'attention de son ancienne camarade de classe. Elle ignorait totalement si Regina s'impliquait dans la vie vampirique des sujets de son cher époux, mais puisqu'ils vivaient sous le même toit...


"Chère Régina, je sais que ça fait une éternité, mais je te contacte aujourd'hui pour te dire qu'un petit vampire a eu un accident juste en bas de chez moi, la nuit dernière. Ses jambes étaient en très mauvais état, et j'ai préféré le garder chez moi pour le soigner, vu que le soleil se levait. Il va bien, mais a encore besoin de repos avant de pouvoir rentrer chez vous. Il n'a pas pu me donner son nom, mais il est assez petit, brun, les yeux très bleu et porte une cape vert foncé. Désolé pour ces si maigres informations. Je ne savais pas à qui adresser ce billet, j'espère que tu pourras transférer ce message à qui de droit.
Si besoin, j'habite toujours à la même adresse.
Amicalement
Anahia Tal'ahjon"


Après avoir replié le papier, elle se redressa et se dirigea vers la sortie de la pièce. Avant de s'engager dans l'escalier, elle jeta un dernier regard au petit vampire qui était toujours sage comme une image dans son petit lit.
Le cœur serré de devoir le laisser même une minute, elle serra le poing et s'engouffra dans l'obscurité de la maison.
Le bout de sa baguette brandit devant elle, elle descendit les marches de bois qui grinçaient doucement. Une fois le rez-de-chaussée atteint, elle alluma quelques bougies ce qui donna à la bibliothèque dans laquelle elle pénétra un air à la fois accueillant et inquiétant. Glissant la lettre dans une enveloppe qu'elle prit sur le secrétaire, elle s'approcha de la fenêtre ouverte et passa le haut du corps à l'extérieur. Cette ouverture donnait sur l'arrière de la maison qui se trouvait être un petit jardin mignon et  plutôt bien entretenu quand on connaissait le bordélisme chronique de sa propriétaire. Jetant un coup d'oeil dans l'arbre qui se trouvait juste à côté de la fenêtre, elle constata que Pudding était de sortie. Mettant deux doigts dans sa bouche, elle siffla longuement. La vieille chouette ne fut pas longue à revenir, l'air furieusement mécontente d'être appelée pendant sa session de chasse nocturne.
Une fois posée, le volatile tendit machinalement la patte et Anahia pu y glisser la lettre. Puis elle lui murmura le destinataire, et l'oiseau reparti à travers la nuit.

Rentrant la tête à l'intérieur de la maison, elle jeta un regard perdu autour d'elle...et maintenant, que faire...
Ce fut son estomac qui lui apporta la réponse en émettant un gargouillement à réveiller les morts. Elle se rendit alors compte qu'elle mourrait de faim. Se dirigeant vers la cuisine, elle attrapa le reste de concombre de la veille et le croqua avec avidité. Ce n'était pas terrible sans assaisonnement, mais ça lui permettait au moins d'occuper un peu son système digestif manifestement en manque.
Mastiquant tranquillement, adossée contre le plan de travail, elle en vint à penser à une des dernières paroles qu'avaient dit les médicomages avant de quitter sa demeure. A son réveil, le petit aurait faim...
Et les vampires ne se nourrissaient que de sang. Quittant la cuisine, elle retourna dans la bibliothèque. Les murs de la petite pièce étaient recouverts de livres, du sol et plafond. C'était une pièce agréable, avec des bons fauteuils et des plantes. Un endroit parfait pour se caler et lire toute un dimanche après-midi pluvieux dans ce coin pourrit où on pouvait même pas avoir la télé. S'approchant d'une des étagères, elle pencha la tête sur le côté pour lire la tranche de chaque ouvrage qui s'y trouvait rangé. Elle possédait quantité de livre sur les lycanthropes, mais trop peu sur les vampires. Il fallait bien avouer qu'elle n'avait jamais trouvé grand intérêt dans l'étude de cette race, elle le regrettait aujourd'hui. Sortant un recueil, elle le parcourut en diagonale. Elle ignorait ce qu'elle cherchait, mais elle cherchait tout de même. Mais au bout de quelques minutes, elle referma les pages dans un Clac sonore qui raisonna dans tout l'étage
C'était inutile de chercher une autre solution. Il fallait du sang pour le petit, et elle savait parfaitement où en trouver.

***

Les mains chargées d'un plateau en bois peint de fleurs, elle remontait les marches avec un peu de difficulté, Nostradamus dans les pattes.
Arrivant enfin en haut des marches, elle galéra au moins trente seconde à essayer d'ouvrir la porte qu'elle avait refermé comme une conne, et quand elle y parvint enfin, elle pénétra dans la chambre...où elle trouva un petit garçon toujours aussi pâle, mais éveillé.
Contrairement aux phases de pseudo conscience qu'il avait traversé pendant l'opération et après, il semblait à cet instant plutôt maître de lui même, et en tout cas dans un meilleur état qu'il ne l'avait jamais été depuis qu'elle l'avait ramené ici.


"Bonjour !! Tu as bien dormi ?"

A peine avait-elle prononcé ces paroles que le petit être lui parla d'un rêve, d'un rêve de petit garçon. C'était étrange, mais les quelques mots qu'il prononça lui rappelèrent un autre rêve qu'avait un jour fait cet autre petit garçon.
S'approchant de lui, elle s'accroupie et posa le plateau sur la table de chevet, puis elle aida l'enfant à se redresser et remonta les couvertures jusqu'à sa taille.


"St Malo vraiment ?! Ce n'est pas la porte à côté ça..."

Elle lui sourit gentiment, puis, comme elle s'y était attendu, il lui réclama à manger. N'étant pas certaine que ses jambes puissent soutenir le poids même très léger du plateau, elle utilisa un sort de lévitation pour lui présenter. Il était assez vide en vérité, mais elle avait fait ce qu'elle pouvait pour rendre le tout le plus appétissant possible. Elle avait versé le liquide sombre dans un gobelet en plastique bleu transparent qui portait des images de héros de dessins animés moldus. Fermant le réceptacle, un couvercle à paillette avec une paille en spirale permettrait au petit de boire dans en foutre partout, elle en avait un peu marre de changer les draps tout le temps.

"Tiens c'est tout pour toi..."

Voyant l'enfant se jeter littéralement sur la boisson sanguinolente, elle sourit à nouveau. S'il se nourrissait c'était bon signe, il retrouverait plus vite ses forces. Mais elle n'était pas sure de pouvoir lui fournir assez de ce breuvage pour une rémission totale.

"Au fait je m'appelle Anahia. Ici c'est ma maison, alors tu peux rester aussi longtemps que tu veux, d'accord ?"

De toute façon, il ne pouvait pas aller bien loin, même si ses blessures se remettaient avec la vitesse de la tortue...et encore, une vieille tortue asthmatique.
Attrapant un morceau de pain qu'elle avait monté pour elle, elle mordit dedans avec avidité. Un concombre, ça n'a jamais rassasié personne, tout le monde le sait. Entendre la petite voix légèrement suraiguë de l'enfant la rassurait. C'était une victoire.


"Mais dis moi...tu parles français ?"

Elle avait eu du mal à remettre l'accent qu'il utilisait pour parler, tant il était différent du sien, mais les traces d'accentuation étaient bien les mêmes. Ce pouvait-il que le petit vampire ait la même langue maternelle qu'elle ?



   

   
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Dernière édition par Anahia Tal'ahjon le 23.02.17 11:43, édité 1 fois
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Camille Chastel
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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty20.02.17 20:46


   

Lonely Moonchild




Camille détailla la femme de la tête aux pieds, avec ce regard critique comme ont toujours les enfants. Ses yeux bleu pâle étaient tout rougit de fatigue et légèrement gonflés. Il avait une sale mine et il le sentait. Se frottant le visage avec les poings il marmonna :

« Ça passe... J'aime pas dormir sur le dos, j'ai mal au dos maintenant... Et puis j'ai purge de mal aux jambes ! » Il souleva la couverture et désigna sa taille. « A partir de là j'ai trop mal jusqu'au bout des pieds. Mais genre purge de purge ! Comme si on m'écrabouillait les pattes sous un camion conduit par un éléphant qui fait marche avant. PIIIP !  Marche arrière ! PIIIP PIIIP ! Et re marche avant, et après re marche arrière. PIIIP ! Re encore une fois, et ensuite re re marche ava... Oh trop cool un tee shirt Batman ! »

Visiblement ça avait suffit à le sortir du mode chafouin et de sa série de mimes, et maintenant il regardait le logo jaune et noir sur son haut de pyjama avec des yeux brillants en étirant bien le tissus.
Il lui parla ensuite de son rêve, et la femme releva un détail. Visiblement la ville de Saint Malo lui disait quelque chose, ce qui était plutôt étonnant mais Camille n'était pas assez fin pour le remarquer.


« Ah non ça c'est vrai, mais c'est bien sympa. J'aime bien le bord de mer. Par contre après on a prit le bateau et ça c'était vraiment la merde. Au début j'étais super content, mais après la première tempête j'ai vite compris qu'on s'était bien fait niqué et que l'Atlantique c'est plus grand que ça en à l'air ! »

Comment dire, il ne gardait pas un souvenir très enthousiaste de cette traversée... Au début il était heureux comme tout de partir à l'aventure sur un trois mâts, et finalement ce voyage n'avait été qu'une longue et pénible série d'épreuves.
Sentant son estomac gargouiller, il réclama de la nourriture et la femme lui servit aussitôt une timbale remplie de sang frais. Il regarda longuement les petits Avengers dessinés dessus en suivant les contours avec son doigt, puis il se boire à la paille avec appétit. En vérité il crevait de faim, et multipliait les bruits de sussions et de déglutitions dégueux. Si Richard avait été là, il l'aurait sans doute rappelé à l'ordre en lui demandant de manger en silence.

La femme se présenta, et il réfléchit une seconde avant de décider s'il allait lui donner un vrai nom ou un de ses nombreux pseudo. D'ordinaire il aurait mentit, pas par méchanceté, mais parce qu'en vérité il adorait mener les gens en bateau. Mais là c'était différent. Elle avait été très gentille avec lui, et il sentait qu'il ne devait pas se moquer d'elle.


« D'accord, moi c'est Camille. C'est pas un nom de fille. »


Il laissa ensuite son regard se perdre sur les posters qui couvraient les murs. Puis il enleva la paille en plastique de sa bouche et demanda :


« Dit, il est où l'enfant qui dors dans cette chambre ? »

Jusqu'ici la femme avait été la seule habitante de la maison qu'il ait vu, mais il était certain de ne pas être dans un chambre d'adulte. Le lit était trop petit, et il y avait les jouets, les vêtements, les livres... Tout ça appartenait à un petit garçon, il n'y avait aucun doute.

Il sursauta en entendant la question d'Anahia, et immédiatement son petit visage se mit à rayonner. Tout de suite il bascula dans sa langue maternelle, lâchant totalement la bride à son accent de péquenot.


« Oui da ma ! C'est ma patrie et mon cœur, regarde dans la doublure de ma cape il y a ma cocarde en épingle si tu me crois pas. »
Il désigna du doigt le vêtement vaguement plié posé par terre. Puis en entendant l'accent avec lequel elle s'exprimait il se mit à ricaner bêtement. « Hihi tu parles bizarre ! »
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Anahia Tal'ahjon
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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty23.02.17 11:51


   

Dans la chambre du haut



(Bon pas le temps de relire...mon cours va commencer, j'espère que ça sera pas trop imbitable...)

A l'évocation de la mer et des bateaux, le visage d'Anahia se tordit d'une grimace. Bien que sachant parfaitement nager, elle avait une sainte horreur des barques, chaloupes et autres rafiots. Dès qu'elle posait un pied dessus, elle ressentait immédiatement l'envie incontrôlable de rendre tout ce qu'elle avait pu ingurgiter depuis une semaine. Ça remontait à cette fois où leur grand-père les avait amené ses frères et elle dans le golf du labrador afin de prêcher. Le mélange du roulis et du l'odeur des viscères de poissons avaient eu tôt fait de la fâcher définitivement avec l'élément liquide. Rien que d'y penser, elle sentait à nouveau l'odeur pestilentielle rentrer dans ses narines. Elle avait toujours essayé de cacher cette petite particularité, mais lors de son dernier séjour dans la Sérénissime, il avait bien fallut se rendre à l'évidence, elle et les gondoles, c'était pas possible, mais pas possible du tout.

"Je te comprends, personnellement, il est pas né celui qui me fera traverser l'Atlantique en radeau."

Tendant au mioche le gobelet aux couleurs des héros Marvel, elle l'observa discrètement. Il avalait le liquide rougeâtre avec avidité, tout en faisant des bruits à la limite de la bienséance. Mais contrairement à d'autres, elle la bienséance, elle se la foutait au cul. Il mangeait, c'était l'essentiel. Ce n'est que de cette façon qu'il pourrait recouvrer toutes ses forces et se remettre de ses blessures. Et même si enchaîner la discution sur les bateau et la vision d'un gosse blanc comme un drap buvant du sang c'était pas forcément le truc le plus ragoutant du monde, elle se tourna vers le plateau qu'elle avait apporté pour y prendre une des tartines de Tartidou (seul les vrais savent...) qu'elle avait fait à son attention. Car après tout, elle aussi avait besoin de forces pour continuer à s'occuper de ce ptit bout aux dents pointues.
Lorsque ce dernier évoqua son prénom, elle fit une moue un peu étonnée et haussa les épaules en répondant la bouche à moitié pleine :


"Bah bien sur que c'est pas un prénom de fille...et puis d'abord les filles qui s'appellent comme ça, elles sont nulles, alors que les garçons, ils déchirent."

Croquant à nouveau dans sa tartine, elle se dit que définitivement le bio c'était bien, mais ça manquait quand même définitivement de gras. Le petit avait finit par délaisser sa boisson et regardait les murs de la pièce d'un air un peu songeur. La question qu'il lui posa alors la laissa sans voix, et elle faillit même s'étouffer avec la dernière bouchée qu'elle tentait d'avaler. Toussant mais reprenant assez vite son souffle, elle laissa son regard errer à son tour sur tout ce qui se trouvait autour d'eux.

"Et bien il est..."


Sa voix s'éteignit dans sa gorge. Elle sentit son cœur battre plus fort et son ventre se serrer davantage. C'était impossible, elle ne pouvait pas parler de lui. Immobile, assise sur le petit tabouret qui la mettait au même niveau de cet autre enfant qu'elle avait installé dans son propre lit, habillé de son propre pyjama  batman, elle sourit. C'était un sourire triste, mais tendre, comme illuminé par une promesse. Laissant son regard vagabonder sur tous les jouets qui se trouvaient tout proche, sur les livres et les affaires qu'elle avait acheté pour sa première rentrée, elle se sentait bien, rassurée, malgré la menace qui planait sur eux désormais. Elle avait dû batailler auprès des siens, mais ils avaient fini par céder. Bientôt, ils seraient deux dans cette petite maison du centre ville de Boston, ils seraient enfin réuni. Et bientôt, lorsqu'elle aurait enfin supprimé la menace qui grondait là bas dans le désert arrise du Nouveau Mexique, ils seraient enfin libre. Il n'y aurait plus besoin du sortilège de Fidelias, il n'y aurait plus de secret. Mais encore fallait-il qu'elle trouve la force de l'affronter, celui qui avait fait de sa vie une peur constante et lancinante. La raison de tous ses cauchemars. Attrapant un gros ours en peluche vieux comme le monde et limé de partout, elle l'entoura de ses bras et posa la tête dessus.

"Il est en vacances pour le moment."

Cette réponse n'était pas très satisfaisante, mais même si cet enfant était en dehors de toutes ses histoires, il lui était impossible de prendre le moindre risque. Et puis, ce n'était pas un si gros mensonge que ça.

La conversation s'orienta ensuite sur l'étonnante coïncidence qui faisait qu'ils avaient tout les deux la même langue maternelle, le français. Mais venant tout deux de régions bien éloignées, il fallait bien avouer que le mélange des accents devaient être assez grandiose et...chelou.


"Toi aussi je te ferait dire..."dit-elle en faisant un grimaça qui eut pour effet de faire rire l'enfant qui commençait à s'agiter. Même s'il commençait enfin à se remettre, il fallait encore qu'il reste immobile. Cette contrainte était une véritable torture pour les garçons de son âge, elle le savait. Il fallait trouver quelque chose pour l'occuper.

"Ça te dirait de jouer un peu ??"


Devant le regard pétillant que lui lança le petit Camille, elle sourit et attrapa sa baguette magique qu'elle avait coincé derrière son oreille. Puis, elle la pointa vers les petits dinosaures qui se trouvaient sur l'étagère et ils s'envolèrent pour venir les rejoindre. Les faisant atterrir doucement sur la couverture aux armes de Salem, elle fit un geste lorsque l'enfant fit mine de les attraper.


"Attends encore un peu..."


Murmurant le sortilège dans sa tête, un fin brin de lumière sortit du bout de bois et vint frapper le tricératops miniature, puis le stégosaure, puis le diplodocus, et enfin le T-Rex, celui qui semblait le plus intéresser son petit protégé. Lentement, les figurines en plastiques commencèrent à bouger, avançant d'abord difficilement sur le couvre lit. Des petits cris étouffés sortaient de leurs gorges de plastiques, ce qui rendaient encore plus vrai l'impression de vie qui animait désormais les jouets. Ce petit tour avait déjà fait ses preuves auprès du jeune public, et Camille semblait à son tour y adhérer.

Ce fut à ce moment là que Nostradamus entra dans la pièce en trottinant. Ses trois langues pendaient à ses trois gueules et il haletait comme un bufle mais semblait heureux comme tout...peut être avait-il enfin réussit à choper un des chats de la vieille. S'approchant du lit, il fit mine de vouloir monter dessus afin de venir rejoindre la petite bande de dino-magique mais Anahia le retint juste à temps. Si les jouets ne pesaient presque rien, ce n'était pas le cas du corgi tricéphale.


"Ah et le gros patapouf que voici c'est Nostradamus...Je sais, il est un peu bizarre, mais il est trop cool tu verras."


Attrapant le chien sous les pattes avant, elle le releva pour ne pas avoir à trop se pencher et colla un gros bisous sur chacune de ses trois têtes. Puis une idée lumineuse s'empara d'elle et elle redressa la tête, un grand sourire aux lèvres.

"Hey, tu veux voir un truc fun ?"

Lâchant le chien, elle pointa à nouveau sa baguette sur le T-Rex qui immédiatement sauta du lit et se mit face au toutou en mode duel texan. Mais Nosnos ne pu résister longtemps et bondit sur le jouet qui prit ses jambes à son coup, détallant et fuyant dans toute la pièce, son petit prédateur poilu aux trousses. Le spectacle était tout à fait grotesque, mais avait le mérite de bien les faire marrer. Après tout, il n'y avait de meilleur remède que le rire.





   

   
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Camille Chastel
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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty09.04.17 15:52


   

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En règle générale, Camille Chastel avait une excellente mémoire. Et même si certains détails de ses aventures s'atténuaient avec le temps, les plus importants ne le quittaient jamais.


« Ah non Ma ! C'était pas un radeau ! C'était un trois mâts magnifique appelé le Triple Fortune, et qui avait été volé à l'anglois quelques années plus tôt. Nous sommes parti de Saint Malo avec une cargaison d'esclaves en direction de Cuba, pour les vendre et remplir les cales de tabac. Nous on s'est arrêté là, et on a prit un autre bateau pour remonter vers la côte est mais je ne me souvient plus de son nom... A ce moment là j'étais tout seul avec le Roy Jaro, et la vie était vachement différente de aujourd'hui... »

Il sourit légèrement. Non vraiment « différent » était un mot trop faible pour qualifier la façon dont la vie avait brusquement changée. Le passage à l'ère industrielle avait sans doute été le chapitre le plus fascinant et le plus créatif de toute l'histoire de l'humanité, et il était heureux d'y avoir assisté. C'est à ce moment là qu'il s'est prit de passion pour les technologies moldues, et depuis admirait leur ingéniosité et suivait les récentes innovations avec attention.

La plupart des sorciers qui vivaient à Boston avaient un avis aussi étriqué et réducteur à ce sujet que celui de Régina. Ils pensaient que la magie devançait largement la technologie, et qu'ils n'avaient rien à apprendre de ces moldus qu'ils voyaient comme des inférieurs. Sauf que lui n'était pas d'accord là dessus. Il allait bientôt avoir trois cent ans, et il avait été témoin de bien des rebondissements historiques. Et clairement depuis la fameuse ère industrielle il ne pouvait que constater que les moldus avaient inversés la vapeur. De décennie en décennie de nouvelles inventions majeurs ne cessaient d’apparaître, et le mode de vie de changer. Quand aux sorciers, ils restaient murés dans le territoire fondateur, s'interdisant stupidement tout échange avec la technologie moldu, qui continuait à évoluer sans eux. C'est comme s'ils étaient jaloux de leur réussite, et qu'ils préféraient ignorer leur existence plutôt que d'admettre qu'ils étaient dépassés depuis longtemps. Camille se souviendrait toujours de son nez collé sur le verre bombé du poste de télévision, de la voix pincée de Richard qui lui demandait de se pousser, de ces images troubles en noir et blanc dans lesquelles on ne devinait pas grand chose, si ce n'est la certitude qu'il y avait deux moldu en train de se balader sur la surface de la Lune. Il repensait à ces images à chaque fois que Régina fronçait le nez en le voyant feuilleter des comics, ou utiliser les rares jouets technologiques qui marchaient ici à Boston. Alors il ne disait rien et se contentait de sourire avec une légère insolence, tout en chérissant dans son cœur le souvenir de les voix grésillantes d'Amstrong et Aldrin retransmises à travers les profondeurs de l'espace.

C'était un de ses plus beaux souvenirs et il ne voulait pas le partager avec n'importe qui. Il aimait bien cette sorcière là qui l'avait sortie d'un sacré pétrin, mais il n'était pas encore assez en confiance pour aborder ce sujet. Les réactions des sorciers au sujet de cette victoire majeure de l'intelligence moldue était souvent blessante. Et puis elles ne valaient rien ! Ils étaient tous trop jeunes pour avoir vécu ce moment historique, et aucun ne savait vraiment de quoi ils parlaient. Des bébés jaloux, voilà tout.

Suçotant sa paille à grand bruit, il cessa une seconde pour marmonner son prénom, tout en précisant que si elle commettait l'erreur de faire la moindre remarque sur sa mixité, les choses se passeraient bien mal. Au contraire, elle sembla entrer dans son jeu et comprit le message. Le visage pâlichon de Camille sembla s'illuminer.


« Ouais grave ! Les filles sont nulles, mais toi tu déchire Ma ! »

C'est vrai que cette nana n'était pas comme les autres. Personne ne lui avait demandé de le sauver ou de le soigner, mais elle l'avait défendu contre ces abrutis de toubib avec la rage d'une maman ours. Et puis elle l'avait protégé de la lumière, et maintenant le nourrissait... mais qu'est ce qui clochait avec cette femme ? Il n'y avait que Richard qui prenait soin de lui comme ça, sans prêter attention à ses plaintes et à son ingratitude.
Toute personne qui a vu Misery saurait qu'être enfermé dans une piaule, les deux jambes dans le plâtre avec une nana un peu fêlée qui vous couve, est un très mauvais plan. Mais heureusement pour Camille il n'avait pas ce genre de point de comparaison. Quoique l'histoire de Hansel et Gretel était suffisamment éloquent sur les risques que courre un petit enfant enfermé chez une sorcière avec un open bar de sucrerie. Mais non, avec tout ce qu'elle avait fait pour lui, le vampire avait sa méfiance parfaitement endormie.

En confiance certes, mais pas totalement idiot non plus. Il en observant la pièce autour de lui il n'avait aucun doute sur le fait qu'il était dans la chambre d'un petit garçon. Hors il n'avait croisé ou entendu personne que la sorcière dans cette étrange maison vide. Il lui demanda donc tout simplement où était le gamin qui vivait ici, et observa avec attention la réaction nerveuse de la femme. En vacances ? Il plissa les yeux d'un air suspicieux. Elle le prenait pour un crétin où quoi ? Alors oui il n'avait pas vraiment fait honneur à son intelligence en glissant du toit comme un connard, mais quand même... Il n'était pas né celui qui prendrait Camille Chastel pour un lapereaux de trois semaines.


« Il est en vacances où ? Et pourquoi t'es pas en vacances avec lui alors que t'es sa maman ? Et il a quel âge ? Et comment il s'appelle ? Et il est où ton mari ? T'as pas de mari c'est ça ? Pourquoi t'as pas de mari ? T'es pas la plus moche pourtant... »


En fait il la trouvait même plutôt belle, mais il n'avait pas assez d'éducation pour tourner sa phrase en un compliment plus classe. Elle avait quelque chose de difficile à définir dans les traits de son visage qui la rendait différente, et par la même très jolie. Et puis avachie dans son fauteuil en robe de chambre, elle était différente des autres femmes. Régina se tenait toujours bien sur une chaise, et elle avait apprit à Ilaria à faire pareil. C'était une des choses qu'il avait eut le temps d'observer dans sa longue vie. Les femmes se tenaient toujours mieux assises que les hommes, et cela apparaissait quand elles commençaient à devenir des adultes. Pour Ily c'était foutu, on l'avait changé et elle était devenue une grande personne. Et le pire c'est qu'il ne l'appréciait pas du tout, alors il pourquoi il vivait cela comme une trahison ? En réalité ça devait lui être égal alors pourquoi est ce qu'il était vexé de la voir grandir ?

La sorcière lui fit remarquer qu'ils avaient la même langue maternelle, mais étirée à travers trois siècles et d'un bout à l'autre de l'Atlantique c'était à peine si ça se reconnaissait. Il ricana de son accent, ce que visiblement elle prit mal car elle lui signala que le sien était tout aussi bizarre. Ce qui était faux, il avait simplement le charme rugueux du terroir le plus reculé de France et sonnait à l'oreille aussi agréablement qu'un tas de cailloux qui dévalent la montagne.

En revanche son accent à elle était des plus rigolo, et il eut aussitôt l'envie innocente de le singer avant d'exploser de rire.


« Toi aussi je te ferais dire... jejeje !! »

Répéter les phrases des gens avec un air niais était sans doute le jeu préféré de Camille Chastel. Ça ne coûtait rien, ne demandait aucun matériel ni aucune préparation, et pouvait même se transformer en une folle partie de course si l'interlocuteur se sentait soudain saisi de l'envie de l'étrangler. De toutes les personnes qu'il connaissait Richard était le meilleur pour jouer à ce jeux. De plus ça lui donnait l'opportunité de dévoiler ses talents de comédiens en imitant grossièrement son accent anglais et son petit air pincé typiquement british. Et plus il s'énervait mollement, et plus c'était à se pisser dessus. Le seul avec qui il ne pouvait absolument pas jouer c'était Jaro. Déjà parce qu'il ne parlait presque jamais, et que la seule fois où il avait tenté le truc, il avait eut en retour un regard à glacer les sangs et s'était aussitôt répandu en excuses, mort de trouille. En revanche, ça ne l'empêchait pas de s'amuser à l'imiter dans son dos en se foutant doucement de sa gueule, et pour cela il devait avouer qu'Ilaria était son public le plus réceptif.

Voyant qu'il commençait à remuer de plus en plus dans le lit, Anahia lui proposa de jouer. Et en entendant ce mot, ses yeux se mirent à briller et elle retrouva toute son attention.


« A quoi on joue ? »

Elle désigna de sa baguette ces figurines de dinosaures qui lui faisaient mortellement envie, et elles se mirent à léviter dans sa direction. Immédiatement il tendit les bras et gesticula en grimaçant pour les attraper. Ses jambes étaient toujours bloquées, mais il avait encore mal et chaque mouvement de ses hanches réveillait la douleur. Il y eut un autre sortilège, et les figurines en plastiques prirent vie, acclamées par les cris d'admiration du petit garçon.

Camille était alors émerveillé par les combats que se livraient les monstres en plastique, quand un autre monstre entra en trottinant dans la chambre. Immédiatement ses yeux s'écarquillèrent à la vue du chien à trois têtes. Jamais il n'avait vu de bestiole aussi cool que celle là. Certes Richard aimait avoir un animal de compagnie à la maison, mais il se bornait à acheter de stupides chats mous avec de longs poils, comme s'il prenait un plaisir réel à passer son mini aspirateur sur le canapé. Plusieurs fois Camille avait insisté pour qu'ils choisissent ensemble un animal plus sympathique, sans succès. Alors que clairement les idées géniales ne lui manquaient pas ! Pourquoi Richard s'était autant énervé quand il s'était mit à enchérir frénétiquement via ebay sur un œuf de dragon, alors ça... Parfois son flegmatique tonton restait un véritable mystère.

Anahia attrapa le chien, et le présenta à Camille qui ne savait pas quelle tête regarder ni comment contenir son enthousiasme. Puis il finit par attraper la tête du milieu entre ses paumes et lui caresser en même temps le front et le menton.


« Il est tellement cool !! C'est le meilleur chien EVER ! J'aimerai trop en avoir un comme ça ! »

A la place de Boule de neige le léthargique ? Sans hésitation !
Avec un petit sourire mystérieux, la sorcière lui proposa de voir quelque chose d'encore plus fun, et immédiatement il hocha la tête frénétiquement de haut en bas. Elle reposa le corgi par terre, et le T Rex sauta du lit pour aller se poster devant lui, avant de s'enfuir en courant dans toute la pièce, poursuivit par le chien qui aboyait comme un fou furieux. Camille fut prit d'une hilarité telle qu'il ne réussi pas à s'arrêter de rire pendant de longues minutes, et à chaque fois qu'il sentait que ça passait il revoyait cette course et repartait de plus belle dans un fou rire. Exténué et les côtes douloureuses, il se laissa tomber sur le dos, la tête dans son oreiller. Il ricanait encore un peu, mais au moins il arrivait à reprendre son souffle.


« T'es la fille la plus drôle que je connaisse. Il en a de la chance de t'avoir ton petit. »
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Anahia Tal'ahjon
Anahia Tal'ahjon

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ϟ Métier : Professeur de divination à l'école de Magie d'Ilvermorny ϟ Âge : 38 ans ϟ Race et sang : sorcière Mohawks ϟ Particularité : voyance ϟ Statut civil : Mère célibataire

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MessageSujet: Re: Lonely Moonchild   Lonely Moonchild Empty22.04.17 16:35


   

Dans la chambre du haut




Anahia prit une profonde respiration et ne pu s'empêcher de sourire devant l'avalanche de question qui sortait de la bouche de la petite créature qui était allongée dans le lit. Le vampire était surement bien plus vieux qu'il ne le laissait paraître, mais il avait pourtant toutes les attitudes d'un jeune garçon. Son fils aussi était passé par cette phase immanquable de l'enfance, ce putain de moment où les gosses semblent ne connaitre qu'un seul putain de mot : Pouuuuurquoiiiiiii? (l'orthographe est très importante) et elle l'avouait sans honte, elle était bien contente que tout ça soit fini. Elle n'avait jamais été quelqu'un de particulièrement patient, et même si ça lui brisait un peu son petit coeur de voir le bébé de maman grandir et devenir un presque-ado, elle ne regretterait au grand jamais ces heures d'enfer où il la suivait dans toutes les pièces de la maison afin de savoir toutes les réponses aux questions de l'univers et du reste.

Mais cette fois ce n'était pas son fils qui posait les questions mais bien lui qui était le sujet de ces mêmes questions. Parler de lui avait toujours été plus que compliqué. Il était sans nul doute la partie d'elle qu'elle protégeait le plus, la plus secrète, celle dont personne ne devait rien savoir, pas même ses plus proches amies. C'est pour cela qu'elle n'invitait presque jamais personne chez elle, et que personne ne montait jamais dans la chambre du haut. Les quelques photos qu'elle avait d'eux deux étaient protégées par des sorts qui les rendaient non-visibles pour tous ceux qui n'y apparaissaient pas. Et il y avait le sortilège de Fidelias. Toutes ça pour préserver ce qu'elle avait de plus cher au monde.
Essayant de ne pas laisser transparaître la confusion mentale qui était à sienne à cet instant ressortir sur son visage, elle tenta de faire le tris dans ses pensées. Le sortilège serait bientôt levé, bientôt son petit viendrait vivre ici à Boston. Elle ne pouvait pas le garder cacher toute sa vie, même si l'envie ne lui manquait pas (rester avec maman pour toujouuuuurs *w*). Alors elle pouvait bien répondre à quelques unes des interrogations du petit vampire.


"Si tu veux tout savoir, il s'appelle Emrys...et il a bientôt 11ans...et si je ne suis pas avec lui en ce moment c'est parce qu'il est en colonie de vacances."

La fin était un pur mensonge mais elle espérait que Camille se contenterait de cette explication. Même s'il aurait peut être fini par comprendre, comment expliquer les véritables raisons de cet éloignement et surtout comment expliquer qu'elle ignorait totalement où se trouvait son enfant.
C'était une des conditions du sortilège de Fidelias. Emrys était quelque part, avec sa famille, mais elle ignorait où. A chaque visite qu'elle souhaitait lui rendre, elle devait demander au gardien du secret de lui révéler le lieu où elle pourrait le retrouver, et chaque fois qu'elle le quittait elle effaçait de sa mémoire le souvenir de cet endroit. Cette situation était un éternel crève cœur, mais elle était nécessaire, en tout cas jusqu'à ce que son fils rentre à l'école. A ce moment là d'autres sortes de protections se mettraient en marche.
Et tout ça pour quoi hein ? Pour le protéger de ce fameux mari dont parlait à présent le petite Camille et de toute sa clique de cinglés !! Machinalement, les yeux à moitié posé dans ceux de l'enfant, à moitié dans le vide , elle fit tourner la bague brillante qu'elle portait à son annulaire gauche.


"Mon mari il est mort."

Elle avait dit ça d'un ton sec, assez froid. La bague lança un reflet brillant comme une marque de défi. Malgré les années qui avaient passées, elle n'avait jamais réussi à l'enlever, comme si ce maudit anneau était vissé ou collé à son doigt. En réalité, elle ignorait totalement s'il était vivant ou non. Elle était sans nouvelle depuis que le Dôme s'était formé, les coupant du reste du monde. Mais avec le temps, et au vue de ce qu'elle avait fait la dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était une hypothèse plus que recevable. C'était d'ailleurs celle qu'elle avait servit à son fils lorsqu'il avait commencé à s'enquérir de son géniteur. Avec le temps, elle avait fini par s'en persuader.
Mais voyant que cette réponse laissait son jeune interlocuteur un peu pantois, elle lui fit son sourire le plus carnassier.


"Parce que je l'ai mangééééééé !!" Dit-elle en accompagnant sa phrase de son plus beau sourire carnassier et de sa grosse voix de grande méchante louve. Le gamin du trouver ça très drôle parce qu'il explosa de rire et ne se préoccupa plus de ça.
Pour parfaire le changement de conversation, Nonostradamus vint leur faire le spectacle de ses trois drôles de têtes haletantes ce qui eut tôt fait de faire oublier à Camille les questions à propos de sa vie maritale.


Soufflant un peu, Anahia prit un malin plaisir à faire courir dans toute la pièce son horrible chien difforme derrière un petit T-rex en plastique affolé. La scène fit mouche et déclencha une nouvelle crise de fou rire chez le petite vampire. La jeune femme était assez fière de son coup même si ce n'était pas la première fois qu'elle utilisait cette technique pour amuser une bande de lardons déchaînés : elle avait déjà fait ses preuves au cours de plus d'un anniversaire (car rappelons le...les anniversaires d'enfant...c'est la plaie putain !!! mais merde, je viens de me rendre compte que mon taff c'est un peu comme faire des fêtes d'anniversaire avec trente gamins pendant une heure six fois par jours...vie de merde).
Riant elle aussi, elle sentait la fatigue de ces dernières heures de veille disparaître pour un temps. Une nouvelle magie avait fait son apparition dans la petite chambre du haut. Un magie pure et puissante. Une magie qui s'échappait du rire des enfants. Le rire de Camille la rendait heureuse bien qu'aussi un peu mélancolique.

Lorsque le gosse se laissa retomber à bout de foule sur le gros oreiller en plume, elle renvoya d'un coup de baguette le petit dinosaure rejoindre son étagère avec ses autres congénères de pastiques. Le chien et ses trois têtes lâchèrent immédiatement l'affaire et vinrent s'allonger au pied du fauteuil sur lequel Anahia était assise. Il y avait eu assez d'action pour aujourd'hui, il fallait encore que le petit vampire se repose s'il voulait un jour pouvoir rentrer chez lui. Lui passant la main dans les cheveux, elle lui sourit.
Oui elle était peut être marrante, mais c'était bien la seule chose qu'elle était. La chance qu'avait Emrys de l'avoir comme mère était toute relative. Bien sur, du point de vue d'un petit vampire solitaire qui se balade et joue tout seul sur les toits, elle était peut être une super maman. Son avis sur la question était cependant tout autre, enfin au moins elle essayait de tout faire pour que son fils ait la meilleure vie possible.

Mais en regardant le visage souriant du petit garçon bizarre qui se trouvait devant elle, elle se dit qu'elle n'était peut être pas si nulle que ça, en fin de compte.


"Aller assez rigolé...même les plus grands pirates ont besoin de repos. Et si...mmm...et si je te lisais une histoire ? ça te plairait ?? Oui ? De vrai de vrai t'es sur hein ??!"

Au vue du regard plein d'étoiles que lui lança le petit Camille Chastel, elle tendit la main vers la table de nuit sur laquelle se trouvait un vieux lire tout corné. Les pages avaient jaunies avec le temps, et il n'y avait aucunes images si ce n'est une belle carte sur la deuxième page, mais c'était bien plus qu'un livre pour elle. C'était une histoire qu'elle avait lu et rerelu, et qu'elle partageait aujourd'hui avec son ptit bout d'homme à elle. Mais elle était sure qu'il ne lui en voudrait pas de le lire à un autre enfant.

"Tiens j'ai exactement ce qu'il nous faut...c'est le livre préféré de mon fils...je suis sure que ça va te plaire. Il n'y a pas de pirates dedans, mais tout plein de nains marrants et un ptit bonhomme hyper courageux. Jsuis sure que ça va te plaire..."

S'installant plus confortablement sur la chaise, la jeune femme ouvrit au premier chapitre, et après avoir vérifié que l'enfant était bien installé et qu'elle avait toute son attention, elle commença sa lecture :

"An unexpected party...In a hole in the ground there lived a hobbit. Not a nasty, dirty, wet hole, filled with the ends of worms and an oozy smell, nor yet a dry, bare, sandy hole with nothing in it to sit down on or to eat: it was a hobbit-hole, and that means comfort."

Et c'est sur l'ouverture du récit d'une des plus grandes aventures jamais écrite que se termine la notre...
The end
   

   
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