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 Goodnight Moon [pv Jaro]

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Camille Chastel
Camille Chastel

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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel Goodnight Moon [pv Jaro] Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

ϟ Messages : 591 ϟ Date d'inscription : 02/05/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x / semaine ϟ Célébrité : Asa Butterfield ϟ Crédits : moi

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MessageSujet: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty23.05.16 15:57


   

Goodnight Moon




Le jour commençait à s'éteindre sur le Boston désolé. Abandonné par les moldus, il ne restait plus que des ruines grotesques peuplées de monstres et de bêtes qui n'attendaient que le crépuscule pour sortir de leurs trous, et donner la chasse aux proies les plus faibles. La magie n'avait pas détruit la vie, mais elle avait gravement déséquilibré l'ordre naturel, qui petit à petit reprenait le terrain qu'on lui avait soustrait. Entre les murs des maisons éventrées poussaient des arbres vigoureux, et entre les branches de ces arbres vivaient quantités d'insectes, lézards, oiseaux et petits mammifères qui animés par la faim, partaient en recherche de quoi se remplir le ventre ou d'un abri pour passer une nuit sauve.
On disait du Boston moldu qu'il était abandonné, il n'en était en réalité rien de cela. La vie était bien plus florissante que lorsque l'homme y vivait, poussant et colonisant le moindre espace qu'on lui avait retiré. Même le plus simple tas de gravats étaient le royaume de valeureuses fourmis, de vers, de cloportes et d'encore bon nombre de petites bêtes. Au bord d'un égout éventré, les crapauds commençaient à chanter, et les moustiques à vrombir. Il était encore trop tôt pour les chouettes et autres nocturnes. Il était l'heure des crépusculaires, qui comme les lapins sauvages sortaient avec mille précautions le nez de leurs terriers. La nuit dans le Boston en friche avaient ce quelque chose de vivant et de pur qu'on ne s'attendait pas à trouver dans un lieu autant marqué par le désastre.

Pourtant la vie était partout, et la vie nocturne n'était pas le seul fait des animaux. Les hommes aussi savaient en profiter un peu. Le petit Salem accueillait la douceur du soir avec l'attrait de l'innocence et de l'amusement. Les bars allumaient leurs lumières, tandis que celles qui éclairaient les façades des bâtiments officiels ne tarderaient pas à s'éteindre. Les fêtards et les étudiants quittaient l'un pour aller à l'autre, attirés par la musique et la joie de vivre qui régnait dans ce quartier les soirs de fin de semaine. Les gens sortaient des restaurants, heureux et repus, puis allaient finir la soirée sur les terrasses animées où ils commandaient à boire, discutaient joyeusement, se draguaient et s'embrassaient, au rythme du martèlement sourd des basses qui s'échappaient des hauts parleurs des bars. D'ici on n'entendait nul cris de bêtes, mais ça ne les rendait pas moins présentes.

Les discrètes souris se faufilait le long des murs, leurs petites pattes produisant sur les pavés un son infiniment trop subtil pour être perçu par ces grands mammifères éméchés qui se refaisaient le monde autour d'un verre de bière. Pourtant c'était elles les seigneurs de Boston. Les hommes les nourrissaient de tout ce qu'ils produisaient, et dont ils se lassaient si vite qu'ils en jetait la moitié. Sans le vouloir non plus, ils leurs construisaient d'agréables abris dans des coins obscures de leurs murs, de leurs rues et de leurs égouts. Parfois ils tentaient de se débarrasser d'elles à grand renfort de poison, mais sans jamais y parvenir. Beaucoup d'entre elles mourraient, mais il en survivait toujours bien assez pour donner naissances aux générations suivantes, et assurer la pérennité de leur empire silencieux.

Tout comme les sorciers pensaient que les moldus étaient des sortes de cousins dégénérés et pitoyables, dont il faudrait au mieux garder sous tutelle, ou au pire les éliminer, les souris se faisaient une image du monde à peu près semblable. Ces petites créatures aimaient à philosopher, mais ne se perdaient pas en conjecture à tenter de différencier les hommes. Sorcier ou moldu, quelle importance ? Ils étaient tout les deux trop bruyants, gaspilleurs, bêtes et mal intentionnés. Ils ne les comprenaient pas, et depuis les âges les plus sombres ils n'aspiraient qu'à les tuer. Cela remontait plus exactement lorsque ces imbéciles de primates récoltèrent et moulèrent le premier grain qu'ils avaient prit sur une plante famélique et ridicule, et qu'ils en avait fait leur propriété, interdisant à nos souris comme à toute autre bête de la manger. Leur stupidité s'était faite d'autant plus surprenante qu'ils interdisaient aux autres hommes ce qu'ils avaient estimés comme étant à eux. Et que pour respecter cette volonté ils étaient capable de tuer.
Les souris aussi avaient des empires, des terres qui appartenaient à telle ou telle colonie, et il pouvait leur arriver de faire des alliances. De même elles faisaient des réserves, pour nourrir leur nombreuse progéniture qui ne cessait de naître, mais jamais elles ne s'étaient livrées à de folles violences comme celles que les hommes perpétuaient depuis ce jour maudit de la délimitation du premier champ.

Aujourd'hui ils se battaient encore et se tuaient avec un acharnement féroce pour une raison obscure qui échappait aux souries. Ces timides petites grappilleuses les observaient avec un œil sévère. Là, assis en train de boire et de manger, ils semblaient presque sympathiques. Ces idiots laissaient tomber des miettes, gâchaient de la nourriture et débattaient jusqu'à se fâcher entre eux. Y avait il bête plus dégénérée sur terre ? Du point de vue des souris, non. Ils ne croyaient plus en la terre, ils ne croyaient qu'en eux même. Comme s'ils étaient capables de se construire seuls, reniant leur naissance dans la boue originelle. Les générations de souris s'enchaînaient avec une rapidité extrême, créant naissance après naissance un être meilleur, plus résistant, plus malin, plus adapté. Les hommes quand à eux naissaient et mourraient lentement, se traînant comme des malades dans une direction hasardeuse et inconnue. Quand ils finissaient par mourir ils devenaient de la nourriture pour les souris, et ainsi la petite descendante de celle qui avait vu cet homme naître, faisait un bon repas de ce qui lui restait sur les os
.
Les rongeurs aimaient les histoires, et se transmettaient de l'une a l'autre de nombreux contes qui avaient pour théâtre des temps forts lointains. Elles finissaient certainement par être déformées, mais cela leur importaient peu. Elles aimaient parler, et comme elles s'étaient liés aux hommes depuis les temps immémoriaux, il y en avaient souvent dans leurs histoires. Elles racontaient les âges sombres des grandes pestes, où de nombreuses bêtes moururent, des bateaux que les hommes construirent pour les emmener avec eux partout dans le monde, des châteaux et des villes de marbres qu'ils montèrent au milieu du sol boueux qu'ils estimaient indigne de leur grandeur, mais dont il peinait à se débarrasser. Voilà comment étaient les hommes, des bêtes arrogantes et violentes, qui s'estimaient à la tête de la création, et dont il était bien facile de profiter. D'autres histoires, plus anciennes encore que les précédentes, racontaient qu'avant d'être rongé par le vice de leur orgueil, les humains étaient des souris, tout comme elles, et vivaient dans des trous à l'ombre des grands reptiles. Ce mythe effrayaient les rongeurs, qui avaient peur de sombrer dans la même immoralité qu'eux. D'autres pensaient plutôt à l'avenir, et à l'adaptation qu'il leur faudrait accomplir.

Un jour l'homme chuterait du haut de sa grande taille, car après tout il n'y en avait qu'une seule espèce sur terre, contrairement aux souris. Cela se prêtait fort mal à la colonisation. Ultime branche vivante d'un arbre mort, il n'y avait aucun espoir pour elle. Les souris savaient se montrer patientes, car c'était leur plus grande qualité. Un jour elle seraient enfin débarrassée de ce bruyant et ridicule cousin. En attendant, elles mangeaient des miettes de pizza et de cartons dans ces grands garde mangé public qu'ils appelaient poubelles.






A plat ventre sur le sol, Camille fixait son regard d'un bleu commun sous un des buffets. La dessous, trottinant le long de la plinthe, une petite souris brune passait son chemin. Immobile, la joue aplatit sur un tapis bien épais, il la scrutait sans ciller. Elle était plutôt mignonne, avec ses grandes oreilles et ses yeux tout noir et humides. Plus il la regardait, plus elle lui plaisait. Il y a longtemps quand, il était encore un vrai petit garçon, il attrapait déjà les souris et les insectes mais c'était nettement moins facile que maintenant. Ces petites bestioles étaient des maîtres dans la fuite, mais lui était plus rapide qu'elles. Camille observait ses petites moustaches, son museau qui frémissait, son oreille qui fut agité d'un mouvement nerveux. A la seconde où se membres se tendirent pour fuir, il bondit sous le meuble, bras tendus et le geste assuré. Il ne manqua de peu de se cogner la tête contre un des pieds du buffet, mais il s'en fichait éperdument. A la sensation de morsures et de griffures frénétiques qu'il ressentait dans le creux de ses paumes, ses mains s'était bien refermée sur l'animal. Les gardant serrées mais pas trop, il s'extirpa de sous le meuble, son ventre et ses genoux frottant sur le tapis. Un grand sourire illuminait son visage, heureux comme tout de la capture de son nouveau petit compagnon. Il se releva et alla jusqu'à une table sur laquelle il avait laissé un bocal dont le couvercle avait été percé de trous. Toujours aussi vif, il y glissa l'animal, et referma le couvercle. Puis après avoir frotté ses mains sur son pantalon, comme pour les nettoyer, se plongea dans la contemplation de sa prise qui grattait frénétiquement aux parois de verre.

« Tu es trop mignonne, je vais t'appeler Serge ! »


Poussant des couinements suraigus, le nouvellement dénommé Serge n'avait pas l'air très content qu'on lui donne le statut d'animal domestique. Pourtant dans le cœur froid du petit vampire c'était la meilleur chose qui puisse lui arriver. Ainsi il la nourrirait et elle ne manquerait jamais de rien, et personne n'essayerait de la tuer avec du poison ou de la décapiter dans une tapette. Il estimait que Serge avait beaucoup de chance, et que s'il n'était pas trop ingrat il finirait par s'en rendre compte et l'aimerait. Il pourrait le mettre sur son épaule comme les pirates avec leur perroquet. Il pourrait dormir avec lui, sur un coin de son oreiller. Il demanderait à Regina de lui acheter le meilleur fromage, et il en aurait tout les jours.
Rêvant à cet avenir radieux, il laissa le temps s'écouler. C'est le carillon de la lourde pendule qui décorait la cheminée qui le rappela à l'ordre. Il sursauta. Déjà ? Entraîné dans sa chasse aux souris il avait complètement oublié son rendez vous. Le petit vampire se sentit d'un coup tout paniqué et honteux. Le roi avait à lui parler, et il n'appréciait pas tellement que ses subalternes le fasse attendre.

Camille attrapa le bocal, et le fourra le plus rapidement possible dans la poche ventrale de son sweat. Ça lui faisait comme une boule et c'était encombrant, mais il n'avait pas le temps de retourner le cacher. Traversant en courant le somptueux salon, il gravit les escaliers, parcouru les couloirs labyrinthiques de cette splendide et immense demeure, jusqu'à se retrouver dedans le bureau du roi, où un page lui informa qu'en effet il était attendu, et depuis un moment déjà.
Il tenta se revêtir sa face de son aspect le plus mignon, mais il y avait peu de chance que cela marche. Avec Regina il pouvait en abuser, car comme toutes les femmes de cette époque elle était faible, et avait du mal à s'opposer à la souveraineté d'un enfant. Comme sa vie aurait été différente si sa propre mère avait été comme ces femmes d'aujourd'hui ! Jamais il ne serait prit de coups de bâtons ni n'aurait été privé de nourriture. Décidément ce temps obscure ne lui manquait pas, et il aimait bien se faire chouchouter par celle qu'il considérait comme sa reine.
Par contre pour ce qui en était du roi, là bien sur il y avait deux poids deux mesures. Il le connaissait depuis suffisamment longtemps pour ne pas se laisser émouvoir, et bien qu'il ait le cœur dur, il était infiniment juste. C'était un honneur et un plaisir immense que de le servir.

Sauf précisément à cet instant, où on le fit entrer dans le bureau du roi. Lui faisant face, il se rétrécissait plus petit encore que les souris lors ce qu'elles se cachaient derrière les meubles. Sa noble et puissante stature l'impressionnait autant qu'elle pouvait le clou sur place de peur. Jamais il ne pourrait espérer grandir et devenir un homme, mais si on le laissait y rêver, c'était un homme comme celui là qu'il aurait aimé être.


« Je suis désolé d'être en retard majesté... » bafouilla t il en regardant le bout de ses tennis.
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Jaroslav E. Andropov
Jaroslav E. Andropov

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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty23.05.16 20:14

Goodnight Moon

Camille et Jaroslav



Immobile, le Roi des vampires attendait son lieutenant dans son grand bureau. Jaroslav avait une mission particulière à lui confier et il savait que Camille serait le sujet idéal pour l'exécuter. Celui-ci était cependant en retard. Et généralement, il n'était pas judicieux de faire attendre le souverain.

Avoir été transformé sous la forme d'un enfant n'avait pas permis à son cerveau de se développer comme il l'aurait dû. Ainsi, malgré ses 265 ans, Chastel pouvait oublier ses obligations pour de simples jeux. Le monarque lui pardonnait ces défauts car celui-ci avait envers lui une fidélité infaillible.
De plus, depuis son arrivée dans sa cour, Jaroslav avait eu un intérêt certain à observer ce phénomène plutôt rare : un enfant vampire. Lui-même avait tenté l'expérience avec son créateur Vladimir. Ils avaient cependant poussé trop loin la limite en transformant un bambin de quatre ans. Complètement incontrôlable, le monarque en devenir lui avait arraché la tête. Le garçonnet l'avait ennuyé au bout d'un an seulement. Trop de pleurs. De folie. De cris. De bêtises stupides. Sur douze mois à peine, il était presque parvenu, par dix-sept fois, a révélé leur existence.

Et puis Chastel était arrivé, lorsque l'Europe était en ébullition. Les révolutions, les changements politiques et la vie instable était le plus beau terrain de jeu pour ceux de sa communauté. L'atmosphère seule était des plus divertissante et jamais Jaroslav ne s'était autant plu qu'à cette époque bien trouble.
Camille avait su obéir. Il avait su se taire quand il fallait. Il avait l'apparence d'un enfant de neuf, dix ans. C'était apparemment assez pour qu'il ne devienne pas incontrôlable et qu'il entre à son service.

Camille l'avait suivi en Californie, puis à Boston. Après avoir épousé Régina, un phénomène étrange mais intéressant à évaluer s'était produit. Son humaine avait prouvé encore une fois son côté femelle en nouant une affection étrange envers ce dernier. Les apparences pouvaient être si trompeuses. Jaroslav était bien placé pour savoir que Chastel n'avait rien d'un enfant innocent. Enfant vampire, certes, mais pas innocent. Il faut croire qu'une femelle, humaine comme vampire, gardait toujours une parcelle infime de maternité.

En l'entendant arriver, le Roi releva la tête. Il sentit l'odeur d'une petite bête. Son nouveau jeu de toute évidence et probablement celui qui l'avait mis en retard.
Camille pénétra dans son bureau et s'excusa de son retard. Jaroslav lui pardonna cet écart rapidement en levant une main. Ce geste, il l'avait de nombreuses fois effectué autour de ses sujets et chacun savait ce que cela voulait dire. La clémence. Le pardon du souverain.

-A l'avenir, tente d'améliorer ta ponctualité, fut tout ce qu'il dit à ce sujet. Après un léger silence pour marquer ses mots et sa décision de ne pas lui en tenir rigueur, il continua calmement Présente moi donc à ton nouvel ami Camille, dit-il en pointant la bosse évidente sous son habit.

Le monarque savait comment s'y prendre avec Chastel. Malgré ses 265 années, il gardait l'âme d'un enfant et le regardait toujours avec une admiration digne d'un fils. Jaroslav prenait garde à toujours renforcer sa bonne relation avec lui. Il était sa petite expérience, sa curiosité. En réalité, le Roi appréciait l'observer.  Lui et les réactions en chaîne qu'il pouvait provoquer. Il n'y avait aucun mal à ce que le petit pense qu'ils avaient une connexion privilégiée.

Chastel s'exécuta promptement et avec hâte.
Jaroslav le fit asseoir en face de lui et baissa de quelques millimètres sa tête. Cela était suffisant à tout homme pour ne pas se sentir trop écrasé ou dominé. Pour un enfant, c'était différent mais il en était ainsi. Roi ou pas, Jaroslav, ayant été transformé en tant qu'adulte, aura toujours une certaine suprématie envers lui. Le monarque veillait cependant au grain à ce que le reste de sa communauté n'abuse pas de cette autorité. Il ne tolérait aucun écart de respect envers son lieutenant.

-J'ai une mission pour toi. L'acceptes-tu ?

C'était une des règles avec ses sujets. Jaroslav attendait toujours le "oui" d'un volontaire n'ayant aucune idée de ce qui l'attendait. Parfois, il avait envoyé des vampires à leur propre fin, pour le plus grand bien des siens. Et ceux ci avaient accepté.
La puissance que se dégageait de tels acceptations valait tout le sang du monde pour le Russe. Son autorité n'était jamais aussi parfaite qu'à ce moment là. On ne plaisantait pas avec les missions royales. Tout vampire avait droit à refuser sa requête mais cela n'était encore jamais arrivé. Il était agréable d'analyser la volonté d'un soldat dans les yeux de celui-ci.


© Chieuze

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Camille Chastel
Camille Chastel

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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty24.05.16 11:49


   

Goodnight Moon





Camille n'osait pas relever les yeux, et quand le roi lui demanda de ne plus être en retard à l'avenir, il se contenta de balancer sa tête de haut en bas en silence. Un adulte se serait certainement senti soulagé de ne pas subir plus de remontrances, et d'échapper à une quelconque punition. Mais pour le petit garçon ces mots n'avaient pas la couleur de l'indulgence. Ils étaient des conseils, des ordres dissimulés. Et il n'y avait aucun doute qu'il porterait beaucoup d'attention à ce point les prochaines fois. Jusqu'à bien entendu finir par l'oublier nonchalamment.

Le petit vampire ne faisait pas le fier, et quand le roi lui demanda de lui montrer ce qu'il avait dans sa poche il se sentit se liquéfier. Comment arrivait il a le griller à chaque fois aussi facilement ? Il savait, parce qu'il l'éprouvait aussi, que les vampires avaient des sens aigus. Mais dès qu'il s'agissait du roi, il avait surtout l'impression qu'il avait des yeux dans le dos tant ceux ci étaient développés. Tout ceci restait pour lui un grand mystère. Comment les adultes faisaient pour deviner ce qu'il se donnait tant de mal à essayer de leur cacher ? Il était certain qu'ils avaient un pouvoir qu'il ignorait.

Il glissa sa main dans sa poche et en sortit le bocal qu'il présenta devant lui. En un éclair il passa de la fierté à la crainte. Camille était content d'avoir réussi à attraper la petite bête, mais en même temps il appréhendait que Jaroslav lui demande de la relâcher, ou pire la lui confisque et le punisse.


« Je voulais attraper des lézards mais je n'en ai pas trouvé. Lui il s'appelle Serge... »

Et il ajouta dans sa tête « et c'est mon ami. » mais il n'osa pas le dire à voix haute. C'était comme un secret qu'il préférait garder enfermé dans son cœur. Ça lui donnait du courage et le consolait.

Le roi le fit ensuite asseoir, et sans émettre sa moindre objection il s'exécuta. Il posa ses mains sur l'assise du fauteuil et se souleva à bout de bras jusqu'à ce qu'il puisse prendre appuie sur ses genoux et s’asseoir normalement, ses pieds se balançant dans le vide. Pour son âge il n'était pas bien grand, on pouvait même dire qu'il était un peu chétif. Les enfants d'aujourd'hui était plus grands, plus gras aussi. Ils étaient mieux nourrit et ne souffraient plus de ce rachitisme qui l'avait privé de force jusque dans ces os fragiles. Les enfants d'aujourd'hui se développaient mieux, devenaient des adultes plus grands et plus solides, et donnaient naissances à des enfants meilleurs qu'eux, qui mourraient plus vieux encore que leurs parents. Voilà ce qu'il constatait depuis à peu près un siècle, et a son grand regret, lui restait un point fixe au milieu de cette évolution.
Les lieux aussi changeaient, plus grands, plus épurés, plus confortables. Et bien sur ces satanés fauteuils étaient plus hauts. Son ennemi ultime restant le tabouret de bar, cette invention imbécile qu'il ne pouvait gravir qu'à l'aide d'un adulte qui le portait, et qui une fois là haut lui donnait l'impression d'être un chat perché sur le toit d'un clocher, incapable de redescendre seul sans avoir à se jeter dans le vide.

Une fois assis, Camille prit garde a ne pas mettre la semelle de ses tennis sur le cuir. Il ne voulait pas se faire gronder une nouvelle fois. Alors qu'il n'était pas très attentif, le roi l'interpella, comme pour le rappeler à l'ordre, et lui proposa une mission. La mine un peu déconfite de Camille s'illumina soudainement de bonheur. Sa nonchalance qui souvent  le rendait prévisible, avait également le revers qu'il ne réfléchissait pas aux implications douteuses des choses comme le faisaient les adultes. Pour Jaroslav il était important de tester la fidélité de ses lieutenants, et la fermenté de leur réponse lui en donnait un rapide aperçu. Certains pouvaient s'en inquiéter, et tenter de deviner dans le ton neutre et froid de leur roi, si celui ci ne les conduisait pas à la mort.

Mais pour Camille toutes ces pensées étaient étrangères à son esprit. Il aimait qu'on lui fasse confiance, qu'on le traite comme un adulte et qu'on reconnaisse qu'il pouvait se montrer responsable. Et bien entendu, quand cet ordre venait de la personne qu'il admirait le plus au monde, il n'hésitait pas une seule seconde.


« Oui ! Oui ! Oui !  Qu'est ce qu'il faut que je fasse ?»

Heureux et rayonnant, il était impatient de recevoir les ordres. Camille avait beau se méfier des adultes, qu'il savait pervers et mauvais, cela ne s'appliquait pas à son roi. Il était le super héros qui protégeait leur communauté, et il ressentait une grande fierté quand celui ci lui demandait de l'aider. Se sentir investit d'une mission le comblait de joie.
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Jaroslav E. Andropov
Jaroslav E. Andropov

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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty26.05.16 14:06

Goodnight Moon

Camille et Jaroslav



Le petit vampire se liquéfia sur place quand il comprit que sa cache pour son animal n'était pas si invisible qu'il ne l'aurait cru. Parfois, Camille pouvait se montrer très ingénieux. A d'autres moments, son handicap dû à l'âge surprenait encore le monarque. Avait-il réellement oublié que s'il détenait un odorat sur développé,  le reste des vampires partageait également ce don ?
Chastel lui présenta alors religieusement un bocal où y était enfermé une souris. La petite bête gigotait dans tous les sens et, à présent à la lumière du jour, se mit à couiner de manière très aiguë et désagréable.

Jaroslav fronça les sourcils. Serge l'énervait. Il devait délivrer à son lieutenant une mission importante que les cris incessants de l'animal semblaient vouloir dénigrer.
Très doucement, le Roi dévissa la bocal. "Serge" était minuscule et d'une seule main, Jaroslav s'en saisit avec une certaine douceur pour ne pas qu'il lui brise la nuque. Toujours très lentement, il leva l'animal à hauteur de ses yeux et le fixa intensément pendant un millième de secondes.
Puis, il jeta un regard à Camille en arrière plan. Il semblait terrifié.

-Tu as deux choix, déclara-t-il. Soit tu te dépêches d'aller cacher ton ami dans ta chambre ou n'importe quelle autre de tes cachettes suffisamment éloigné de mon bureau pour que ses couinements ne parviennent plus à mes oreilles. Soit il meurt ici.

Prévisible, Camille choisit la première option. Il prit à peine trente secondes, cependant, aux yeux des éternels, trente secondes étaient bien trop longues. Cruel, Jaroslav dû se retenir pour ne pas bouger à sa suite et la tuer sur le champ, devant les yeux de son lieutenant. L'idée était tentante mais il se devait d'avoir toute l'attention du petit vampire. Rien n'empêchait le monarque de changer d'avis par la suite.

Il revint et s'assit, respectueux, ses pieds ne touchant plus le sol.
Il accepta la mission avec enthousiasme et Jaroslav le gratifia d'un hochement de tête satisfait.

-Très bien, je n'attendais pas mieux de toi.

Le roi des vampires croisa les bras et fixa Camille intensément.

-Tu as eu vent du fléau qui est toujours en train de décimer notre communauté. Le sang de vampire.

Comme à un enfant, il fallait toujours clairement lui expliquer les choses pour qu'il soit à cent pour-cent efficace.

-J'ai décidé d'accepter qu'un humain travaille pour nous. C'est un journaliste, apparemment doué pour enquêter. Son nom est Cyrius Fernandes. Retiens le bien. Ta mission va être de le surveiller à distance. Tu ne dois pas te faire remarquer. Tu comprends ?

Le vampire attendit sa réponse avant de continuer

-Je veux tout savoir sur ses déplacements mais surtout sur les personnes qu'il voit. Je veux être le premier au courant s'il tentait de me doubler. Est-ce clair ?

Patiemment, le monarque prit soin de ne pas parler avant d'être sur qu'il ait tout compris.

-Parfait. Nous irons ensemble nous nourrir avant ton départ. Je ne veux pas que tu ais soif pendant cette mission. Tu n'as pas ma permission de tuer, est-ce clair? La mot d'ordre est la discrétion. Tu ne dois donc pas non plus te vanter auprès des nôtres. As-tu des questions ?


© Chieuze

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Camille Chastel
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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty26.05.16 16:52


   

Goodnight Moon





Les yeux de l'enfant s'écarquillèrent quand il vit que le roi ne se contentait pas de regarder à travers le bocal, mais était en train de l'ouvrir. Un gargouillement se perdit dans sa gorge, reste d'un petit cris étouffé. Il aurait voulu hurler non, qu'il refusait de le voir s'approcher de son animal, de le voir y toucher. Il craignait qu'il lui fasse du mal, qu'il lui torde le coup ou le jette sur le sol pour ensuite l'écraser avec son talon. Il savait que les adultes étaient capables de ce genre d'horreur. Il en avait été le témoin immobile pendant plusieurs siècles.

Jaroslav néanmoins n'était pas n'importe quel adulte. Il était son roi, et lui l'aimerait d'un amour immense. La mesure de ce sentiment était égale à la crainte qui l'accompagnait. Il avait peur de nombreuses choses à son sujet. De le décevoir, de le mettre en danger, de faire détester de lui... La liste était longue. Camille avait beau savoir qu'en retour son souverain l'aimait, peut être pas comme un fils certes, mais tout du moins il représentait quelque chose à ses yeux. Les souffrances qui venaient de Jaroslav lui perçaient doublement le cœur, tant celui ci était gonflé d'affection à son encontre.

Quant il prit l'animal et l'examina, Camille sera les dents. Il ne devait pas crier, même si son cœur l'y poussait. Il ne devait pas bouger, ne pas pleurer. Les larmes lui montaient cependant aux yeux. Les vampires pleuraient peu, c'était un fait assez général. Mais chez un petit enfant comme lui les émotions arrivaient par vagues, et se déferlaient dans son âme comme des tempêtes. Que ça soit la joie ou la souffrance, tout était soudain et incontrôlable. La jeunesse de la transformation qui remontait quelques siècles y était également pour quelque chose. Il était une créature hybride, à mi chemin entre la bête et l'enfant, dont le cœur était sans cesse ravagé par des raz de marée de sentiments violents et contraires.

Jaro lui donna le choix. Soit il le débarrassait immédiatement de la vue du petit rongeur, soit il le tuait. Connaissant le roi il savait qu'il en était tout à fait capable. Cette menace sonna comme un ordre, et Camille fut presque soulagé d'avoir encore la possibilité de sauver la petite créature. Il prit l'animal qu'il enferma dans son bocal, et se précipita hors du bureau en courant. Il fuyait dans les escaliers, agité par la peine et la honte, ses larmes s'échappant enfin de ses yeux rougit, coulant sur ses joues. Le petit garçon finit par arriver dans un salon que peu de gens fréquentaient, et qui comme à l'ordinaire était vide. Il chercha les possibilités de cachettes d'un coup d'oeil, et trouva immédiatement un grand vase en albâtre qui ferait parfaitement l'affaire. Il fit tomber le bocal à l'intérieur, et le vase était si profond qu'on ne le voyait plus. Ce n'était qu'en tendant l'oreille qu'on pouvait entendre les grattements et les couinements de la souris. Sans même lui dire un au revoir, il déguerpit. Il devait retourner au plus vite auprès du roi. Il ne savait pas depuis combien de temps il était parti, car pour un vampire aussi étourdi que lui,  il était difficile d'estimer l'épaisseur du temps. Cela était d'autant plus corsé quand on allait aussi vite et qu'on ne s'en rendait pas compte.

Ne pouvant s'empêcher de pleurer, il passa sa main sur ses yeux alors qu'il revenait dans la pièce. Son petit visage tout blanc était maculé de larmes de sang, qu'il essayait d'essuyer mais qu'il ne faisait qu'étaler. Il ne voulait pas que Jaroslav ne remarque qu'il avait pleuré, mais honnêtement il fallait être aveugle pour ne pas le voir. Ses yeux d'une taille assez surprenante étaient rougit par la peine, et la chair tendre de ses joues étaient toutes barbouillées de rouge. Il frotta la paume de ses mains sur son pantalon pour essayer de se débarrasser des tâches, et alla s'asseoir en silence.

Il ne quitta son air boudeur que quand le roi lui demanda s'il voulait mener une mission. Alors son émotion passa d'un extrême à l'autre, et il fut d'un coup radieux et souriant. Son humiliation était oubliée, ainsi que Serge, qui grattait comme un désespéré à la parois de verre de son bocal.

Jaroslav lui donna plus de détails sur la tâche qui serait désormais la sienne. Il y avait ces humains qui capturaient les vampires pour les tuer et les vider de leur sang. Camille connaissait cette rumeur, et étrangement ce commerce ne l'étonnait pas. Lui qui était né dans un âge sombre ou la misère était loi, il avait été témoins toutes sortes de choses atroces.
A Paris avait vu les étudiants médecins se battre sous les gibets de la butte de Montfaucon pour emporter avec eu les corps qui serviraient la science aux grandes anatomies. Il avait vu les pauvres gens vendre leurs dents et leurs cheveux aux prothésistes, et quand ils n'en avaient plus ou qu'ils étaient malhonnêtes, vendre ceux de leurs voisins ou d'un quelconque inconnu qui dormait sous la terre et qui en aurait certainement moins besoin qu'eux. Au côté de son roi, il avait vu les souverains de France être sortit de leurs demeures éternelles, et leurs corps embaumés mis en pièce par la foule qui se partageait les restes. Quant aux lampes du Luxembourg, elles éclairaient le mariage impérial en consumant la graisse d'anonymes, lui enseignant qu'absolument tout dans le monde des hommes était monnayable.
Qu'une nouvelle folie immorale s'ajoute à toutes celles qui jalonnaient l'Histoire ne n'étonnait plus. Mais cette fois ci c'était sa communauté qui était prise pour cible, et son indignation se transforma en colère. Ceux qui s'en prenaient à sa famille aurait affaire à lui, et il se montrerait sans pitié.

Mais ce n'était pas de sa haine que Jaroslav voulait, au contraire il lui recommandait la plus grande discrétion, ce qui ne pouvait aller de paire qu'avec la maîtrise de soi. Un petit sourire emprunt de sadisme se dessina sur le visage de Camille. Il aimerait tellement être aux premières loges pour voir son roi punir les méchants. Il voulait qu'il se montre sans pitié, et plus il serait cruel, plus il l'acclamerait. Plus il les mettrait en pièce, plus il l'aimerait. La vengeance était une fontaine d'amour, et il avait hâte de s'y abreuver.

Alors qu'il avait réussir à obtenir toute l'attention du petit garçon par cette nouvelle, le roi lui annonça quelque chose qui le surprit. Un humain travaillait pour leur cause dans cette affaire ? C'était sûrement son odeur alléchante qu'il avait sentit en plein cœur du domaine. Elle dénotait tellement avec celle des autres vampires, que c'était comme si on l'avait couvert de sang avant de le balancer au milieu des requins.  Il ne put s'empêcher de se lécher la lèvre en repensant à cette délicieuse odeur de viande encore palpitante.


« Cyrius Fernandes, le journaliste. Je n'oublierai jamais son nom majesté. Je connais déjà son odeur, il est venu ici l'autre nuit. Est ce que je peux voir son visage ? »

Il se sentit frémir, il était extrêmement excité à l'idée de partir en chasse, même si les recommandations du roi étaient clair. Il fallait juste le suivre, rapporter tout ses faits et gestes, et bien sur n'en parler à personne. Tuer était une option qui n'était pas envisageable, et étrangement Jaroslav semblait se méfier de ses pulsions autant que de sa discrétion. Ce à quoi il lui répondit par des paroles rassurantes et sincères.

« Tu seras mon seul référent sire. Je serais invisible pour le journaliste, et silencieux pour les nôtres. Tout est clair, je ferais comme tu le commande. Je serais tes yeux et tes oreilles. »


Il se mit à penser à ce qu'il devrait emporter pour voyager de jour, et se protéger du soleil. A la quantité de sang dont il aurait besoin et comment s'en procurer sans tuer. Il ressentait le même sentiment de liberté que quand autrefois il préparait son paquetage pour conduire ses brebis paître dans les vallées. Il avait beau aimer le confort de cette magnifique demeure, il était un enfant des grands espaces. Une joie carnassière s'empara de lui. Son sourire aiguisé illuminait d'une aura étrange son petit visage barbouillé de sang séché. Il était comme la lune qui éclairait, comme un œil pâle en flottaison au dessus de la cime des pins, surplombant une forêt de crocs à l'appétit vorace.

« Gévaudan part en chasse, et tu seras fier de lui. »



Aie Aie Aie ! No es bueno senor Fernandes !
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Jaroslav E. Andropov
Jaroslav E. Andropov

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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty28.05.16 13:52

Goodnight Moon

Camille et Jaroslav



Durant les trente secondes pour mettre Serge en sécurité, Camille avait de toute évidence pleuré Il était aisé de s'en apercevoir : ses joues étaient tâchées de sang séché. Jaroslav lui-même depuis sa transformation n'avait pleuré qu'une seule fois, lorsque son créateur et ami Vladimir s'était fait tué.
Il faut dire qu'en contrepartie, l'enfant Chastel pleurait comme une fontaine. C'était plus fort que lui, lorsqu'une émotion - pourtant moins puissante que celle d'un humain - le saisissait, les larmes rouges vifs dégoulinaient de ses yeux, jurant sur la pâleur de sa peau.
Mais alors qu'il avait presque une mine boudeuse et renfrognée en revenant dans son bureau - il était tellement évident de lire ne lui: le monarque savait à quel point Camille tentait de se ressaisir, honteux - le visage du petit vampire s'éclaira alors que son Roi lui énonçait sa future mission.

Satisfait de voir l'enthousiasme sincère chez son lieutenant, Jaroslav lui tendit un dossier conçu par un autre de ses sujets, où en première page, le visage narquois du journaliste trônait.

-Bien. Ta mission démarre dès que nous nous serions nourri.

Le vampire se leva et eut presque un sourire malsain quand Chastel fit référence à Gévaudan. Le monarque connaissait le passé du petit, sa solitude au début de son éternité et son soulagement d'avoir rejoint les siens après des années d'errance entre les humains.
Il voulait lui offrir un moment privilégié avec sa personne avant qu'il ne débute sa tâche.

D'un signe de la main, il l'invita à le suivre. Ensemble, ils sortirent du manoir et s’enfoncèrent dans la nuit. Rapidement, ils se retrouvèrent devant la haute prison de Boston. Reconnaissant son visiteur, le gardien faisant office de concierge leur ouvrit.
Depuis son mariage avec Régina, la communauté vampirique était à présent liée aux Mages Fondateurs. Chaque habitant connaissait leurs habitudes morbides mais, tant que ça restait dans l'ombre, personne n'osait dire grand chose contre leur pratique. Jaroslav avait passé un accord avec les prisons du territoire. Les condamnés à mort étaient réservés à sa communauté.

Alors que Camille et lui-même suivaient le maton dans le dédale des cellules, le monarque murmura pour la seule oreille de Camille.

-Je veux que tu le vois avant. Tu vas t'imprégner de son odeur avant qu'il ne soit relâché et qu'on se mette en chasse. Il nous est réservé.

Ce jeu cruel faisait partie des préférés du Roi. Bien que tuant plus rarement depuis son mariage, l'accord avait été passé dès les premiers moments du lien entre les Mages et les vampires. Le reste de sa communauté avait droit à un peu de distraction.
Le plus drôle était de voir le visage abasourdi du condamné à mort lorsqu'il se voyait annoncé qu'il était libéré. On lui laissait une légère avance avant de partir à la chasse du malheureux.
Camille devait satisfaire la violence caractéristique des vampires avant d'effectuer sa mission. Jaroslav ne tolérerait aucun écarts. Pas un seul cheveux de Fernandes ne devaient être arraché. Il ne devait jamais se méfier ou douter de quelque chose. Son lieutenant était le sujet idéal pour ça.

Le gardien déverouilla une vieille porte. Au fond dans l'obscurité, se terrait une femme d'une quarantaine d'années. Misérable et assez maigre, elle se protégea le visage de la lumière d'un bras devant ses yeux.

-Suite à la décision d'une cour exceptionnelle dû aux circonstances politiques, les autorités du Conseil ont décidé d'accorder leur clémence sur certains des détenus. Vanessa Durmana, tu es libre.

Qu'il était réjouissant de voir que les gardiens puissent si bien jouer leur rôle ! A croire que tous les humains avaient cette cruauté planquée au fond d'eux, prête à surgir dès que le moment opportun se présenterait.

Durmana ramassa sa gamelle et jeta un regard revanchard à l'homme qui venait de lui annoncer sa remise en liberté. Elle passa devant le Roi des vampires et son lieutenant sans un regard, complètement désintéressée.

-A présent, expliqua doucement Jaroslav, on va lui rendre ses effets personnels et elle quittera la prison. Nous allons lui laisser un temps d'avance et puis...

Le monarque posa une main froide sur l'épaule glacée du garçon et le poussa légèrement vers la sortie de la prison. Ils s'adossèrent au mur extérieur et, patiemment, attendirent que le temps défilent. Même si le détenu transplanait, puisqu'ils avaient vu et senti leur prochaine victime, il n'était pas difficile de s'en emparer. L'odeur était ancrée en eux. Cependant, généralement, la personne allait directement voir sa famille. Ou allait se saouler dans un bar. Toujours sur le territoire qui les avaient vu naître.

-Camille, sois bien conscient que cette faveur t'es accordé pour une unique raison : mettre toutes les chances de ton côté pour ne pas échouer à la mission que je t'ai confié. Elle est d'une plus haute importance et je ne veux aucun écarts. Je suis très ferme sur le fait que tu ne puisses jamais le toucher. Ou toucher quiconque d'autres.


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Camille Chastel
Camille Chastel

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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty03.06.16 10:42


   

Goodnight Moon





Après s'être assuré qu'il avait bien prit connaissance du visage de celui qu'il traquerait, Jaroslav entraîna son lieutenant à sa suite. Ils prirent la direction de la haute prison de Boston, Camille suivait son seigneur à une distance respectable. Il aurait aimé marcher à côté de lui, et lui tenir la main. C'était comme ça que les enfants de ce siècle accompagnaient leurs parents. Ce contact avait l'air d'être chaleureux et protecteur. Si seulement il pouvait les imiter. Mais Jaroslav n'était ni son père, ni son oncle, ni son parrain. Ces personnes là étaient mortes il y a bien longtemps dans les bois de Gévaudan.

Sans même savoir s'il regrettait toutes ces atrocités, il s'était retrouvé orphelin, à errer à la recherche de sang et de meurtres. C'était à ce moment là qu'il avait rencontré son roi, et les hauts murs de la prison lui rappelaient comment ils s'étaient trouvés. Cela avait eu lieu dans un autre pays, et à un autre temps, mais ils étaient alors déjà à l'ombre des gibets.

La Salpêtrière était alors un endroit magnifique, où il se plaisait à jouer et à se nourrir. Il y avait beaucoup de femmes, et avec elles de nombreux enfants. La folie et la misère régnaient en maître dans cet prison, et n'avaient que pour pendant la cruauté des hommes. Lui même essayait d'éviter les violences, et il y arrivait plutôt bien. Sans quoi il ne serait pas resté là aussi longtemps. Pour tant de personnes il n'y avait que l'horreur et la maltraitance, mais pour lui tout ceci n'était rien de moins qu'un splendide terrain de jeu où la chair était bonne et la liberté acquise. Quitter le camps des oppressés pour celui des bourreaux lui avait ouvert les yeux, et toute cette colère qu'il retenait en lui depuis des années, prenait maintenant un doux goût de revanche. Il n'était plus un faible et malingre petit garçon de ferme, il était une bête, un spectre qui hantait Salpêtrière, et qui faisait ce qu'il voulait, disposait de qui il voulait. Aujourd'hui encore il attachait un sentiment de sympathie à ce genre d'endroit, même si les mœurs s'étaient adoucit et qu'on y voyait plus les mêmes abus d'autrefois. La détresse humaine elle, n'avait pas pris une ride.

Tout en suivant Jaro, il se demandait s'il devait faire mine de connaître ou non l'endroit. Depuis le mariage royal, la prison de Boston était devenu un garde manger bien remplit pour les vampires. Bien entendu ils n'avaient pas le droit de se servir sans ordre du roi, mais il arrivait qu'il leur cède ce privilège. Camille était trop fidèle et honnête pour tenter de voler un des gibiers du roi. Lui même savait que qu'était le braconnage, et ce qu'on y risquait. C'était le genre de chose qu'il avait apprit à faire quand il était encore vivant, et on lui avait bien enseigné une règle essentielle : ne jamais voler que si son est parfaitement sur de ne pas se faire prendre. Cette leçon lui avait été infiniment utile.

Il aurait donc été stupide de vouloir doubler le roi, c'était banal si on réussissait, et extrêmement cuisant si on échouait. Le jeu n'en valait absolument pas la chandelle. Camille pouvait se montrer raisonnable, car son instinct de survie était puissant. Par contre il lui arrivait de marcher sur la corde, par simple défit ou par jeu. De temps en temps il venait dans cette prison, simplement pour voir, s'amuser de l'ambiance, et jouer. On y attrapait de beaux spécimens de cafards et d'araignées d'ailleurs. Il ignorait complètement si le roi, ou Régina, étaient au courant qu'il venait flâner ici, explorer les lieux et s'amuser à d'autres jeux infantiles. C'était sa base secrète, et son château à lui. S'il avait eu un ami de son âge, il lui aurait sûrement invité jouer ici, et aurait partagé ses jouets et ses cachettes. Mais il n'y en avait pas, et depuis le temps il avait apprit à s'amuser seul.

Ils passèrent devant un maton qui les conduisit dans le quartier des condamnés. Il lui semblait qu'avant on pendait ces pauvres gens, ce qui représentait un gâchis alimentaire terrible. Heureusement que le roi avait mit un peu d'ordre dans tout ça. Certains des déchets enfermées ici se rendraient utile pour la toute première fois de leur vie.  
Jaroslav lui murmura un ordre à l'oreille. Il hocha la tête pour acquiescer. Il savait bien qu'il lui fallait être particulièrement attentif à l'odeur de la personne qu'on allait pister. Ça, il n'avait pas attendu sa rencontre avec Jaro pour l'apprendre. Mais il préféra de rien dire, l'euphorie qui commençait à le gagner était de plus en plus fort. C'était exactement le résultat escompté par le roi : qu'il se défoule autant qu'il voulait maintenant pour ne pas faire de bourde pendant sa mission. Le tempérament vif du petit garçon avait de quoi inquiéter Jaro, qui insistait pour qu'il reste dans les clous. Mais toutes ces répétitions commençaient à l'énerver. Il avait beau ne pas agir comme un père, il pouvait parfois se montrer aussi gonflant.

Ils se rendirent devant une femme, qui visiblement attendait un autre type de visite. Elle ignorait bien entendu que ces deux là étaient ses véritables bourreaux. Un des employés de la prison lui dit une phrase très compliquée pour lui expliquer quelle était libre. Bien entendu c'était un mensonge. Enfin, pas tout à fait. Elle serait libre c'est vrai, mais il valait mieux pour elle qu'elle reste sagement enfermée derrière sa grille. Camille sourit. La justice et la loi, tout ça c'était du pipeau, et ça non plus ça n'avait pas pris une ride.

La femme prit ses affaires et sortit, passant devant eux sans y faire attention. L'envie de lui faire un croche pied était puissante, et bien qu'il était à côté de Jaro, il ne pu se retenir. Tout était question de timing dans une bonne farce, et il n'était pas question de laisser passer sa chance. Il tendit son pied à l'instant opportun, et la femme trébucha. Elle reprit rapidement son équilibre, et tourna enfin ses yeux médusés vers lui. Il lui souriait, un gentil sourire naïf et innocent. Elle reprit sans route, sans rien dire, mais pressant un peu le pas. Lui se délectait de son odeur.

Tout était question de timing dans une bonne farce, et ça visiblement Jaroslav l'avait comprit. Il l'entraîna dehors et ils attendirent leur heure. Le moment n'était pas encore venu de donner la chasse.
Il lui parla a nouveau de l'importance de ne pas se faire repérer, ni de tuer pendant cette mission. Camille qui avait bien comprit cela en fut un peu lassé, mais c'est l'idée même de faveur qui lui restait le plus en travers de la gorge.


« J'aurais préféré que tu m'accorde ça parce que tu m'aime majesté. Je te promet que je vais réussir  ma mission tout comme tu veux, tu vas voir. Et quand je reviendrais tu m'en donnera encore parce que tu seras très fier de moi. »


Le regard qu'il lui lança était presque un défi. Il ne savait si c'était le résultat escompté par le roi, mais il se sentait investit de sa mission, et sa colère était canalisé dans sa volonté de réussir.  
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Jaroslav E. Andropov
Jaroslav E. Andropov

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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty04.06.16 18:17

Goodnight Moon

Camille et Jaroslav



Jaroslav sourit intérieurement en voyant le petit vampire se la jouer enfant cruel en faisant un croche-pied à la condamnée qui se croyait momentanément libre.
Mais n'appréciant pas que Camille fasse un geste sans son autorisation, il pressa la main sur l'épaule du garçon pour le guider au dehors des murs de la prison, lui faisant clairement passer le message qu'il n'avait pas été très malin sur ce coup là. Avec ses sujets, Jaroslav n'avait pas besoin de parler longuement et d'expliquer ses actes. Un regard, une odeur, un silence ou, comme ici, une pression plus insistante sur une épaule faisait l'affaire.
A présent, l'instinct de survie de l'humaine avait senti que quelque chose n'allait pas.
Si le jeu allait en être d'autant plus intéressant (quelle déception de toujours trouver si facilement et rapidement leur proie sans défense ! ), le souverain détestait qu'un membre de sa cour le surprenne par un geste déplacé.

Préférant ne rien dire de plus sur le sujet, Jaroslav embraya directement sur l'importance de la mission de Chastel et du détail crucial qu'il n'avait pas le droit de se faire voir par le journaliste.
Le monarque accordait une réelle faveur à son lieutenant. Ce dernier devait en être bien conscient.
Il fronça les sourcils quand Camille lui avoua qu'il aurait préféré que cette faveur lui soit accordé par amour.
Amour... Quelle idiotie.
Depuis qu'il avait été transformé, jamais le vampire n'avait ressenti ça. Seule Illaria lui rappelait ce lointain sentiment. Il s'était attaché à l'enfant de Régina sans même s'en rendre compte et maintenant, il était trop tard. Il la considérait véritablement comme sa propre fille. Un sentiment de protecteur l'avait doucement submergé, surtout depuis qu'elle était devenue adolescente et qu'elle faisait ses premiers pas dans le monde extérieur. Il n'aimait pas savoir que des hommes posaient leurs regards pervers sur elle - bien que bon nombre d'entre eux étaient découragés lorsqu'ils apprenaient qui était son père adoptif - et il détestait qu'elle puisse se faire manipuler par une quelconque enflure.
Heureusement, il avait ses hommes un peu partout sur le territoire, prêt à défendre la "princesse", bien conscients qu'ils recevraient dès lors le soutien éternel de leur monarque.
Jaroslav n'avait pas besoin de la faire suivre. Son odeur ancrée dans le manoir Andropov était connue de tous ses sujets. Et lorsqu'un de ceux ci la flairait, il allait vérifier que tout se passait bien, de loin.
Milady était particulièrement efficace pour la pister.
Camille lui même avait quelques fois du le faire. L'ordre n'avait jamais été officiel mais les vampires de sa cour connaissait leur Roi. Si quelque chose de mal lui arrivait, il savait qu'un de ses sujets le préviendrait bien assez tôt.

-Camille... Les vampires adultes perdent l'habilité de ressentir les choses comme lorsqu'ils étaient encore humain. Combien de fois est-ce qu'il va falloir que je te le répète ? Tu as été transformé alors que tu étais encore bien jeune, c'est ce qui nous différencie.

Jaroslav s'adossa au mur et regarda le ciel sombre de la nuit.

-Tu es néanmoins mon lieutenant. Plus que ça, tu fais partie de ma cour rapprochée. Nous formons une communauté. Chaque membre se doit le respect et doit être présent lorsqu'un autre en a besoin.

Il se tourna et toisa le petit vampire de toute sa hauteur, la lune dans son dos illuminant le visage pâle de celui-ci.

-Nous sommes une famille si tu préfères. Une famille bien meilleure que par ce qu'entendent les humains. Nos liens sont éternels. J'ai confiance en toi ainsi qu'en tes capacités à mener à bien cette mission.

Camille recherchait toujours son affection et bien souvent des marques d'amour. Il ne changerait malheureusement jamais et Jaroslav avait appris à jouer avec ça.

-Tu penses vraiment que je m'entourerais de vampires que je n'apprécie pas ? Cesse donc avec tes remarques et concentre toi. Il est temps. C'est à toi de la pister.

De concert avec son petit lieutenant, Jaroslav, qui n'avait pas encore perdu la trace dans son nez de la prisonnière durant leur conversation, attendit que Camille prenne en main le début de leur chasse.
C'est quand ils se mirent à courir ensemble que l'excitation le gagna à son tour. La chasse lui avait manqué. La traque encore plus.


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Camille Chastel
Camille Chastel

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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty07.06.16 20:34


   

Goodnight Moon





Camille haussa les épaules, la justification que lui fournissait Jaroslav sur son insensibilité lui semblait totalement bidon. Il savait bien que les vampires ne ressentaient pas les mêmes émotions que lors de leur vivant, et que souvent ils finissaient pas oublier de quoi il s'agissait. Lui même était changé par rapport au temps où il était humain. Il était désormais plus proche d'une bête, mais même les bêtes ont besoin de chaleur. Il n'était pas assez insolent, ou idiot, pour oser répondre à Jaro, mais un violent sentiment de jalousie emportait son petit cœur mort sur un sentier bien sombre.
Il disait être incapable d'aimer, mais il était sur qu'il aimait sa femme, et bien entendu la fille de celle ci. Autant Camille adorait Régina qu'il considérait avec beaucoup de respect, autant il avait une dent contre la petite princesse. Elle ne lui jamais rien fait, mais il nourrissait un sentiment jaloux envers la place qu'elle occupait. Il ne comptait pas lui faire du mal, et taisait sa colère, mais si elle pouvait disparaître et que personne ne se souvienne d'elle, il serait bien content. Un jour bien sur elle finira par devenir une vieille femme et mourra, alors que lui survivrai. Tout n'était qu'une question de patience, discipline dans laquelle il n'était malheureusement pas très doué. A moins bien sur que Jaro les aime suffisamment fort pour en faire des vampires, et alors là son orgueil serait profondément blessée. L'idée que Regina devienne reine était sympathique, mais pour des raisons d'alliances avec les Fondateurs ça ne se ferait probablement jamais. Tout ces jeux politiques dépassaient largement l'esprit infantile de Camille, le laissant seul avec son caprice d'enfant jaloux et délaissé.

Comme s'il avait deviné sa pensée, Jaro lui dit des paroles rassurantes. Ensemble ils formaient une famille. Le clan était puissant, nombreux, et dévoué. Camille releva la tête. Ces notions lui parlaient, c'était d'ailleurs pour ça qu'il avait suivi Jaroslav le jour de leur rencontre. La force qui se dégageait de lui ne faisait pas que l'écraser, elle l'enveloppait. Son charisme naturel avait immédiatement séduit le petit garçon, qui pour la première fois avait le sentiment d'appartenir à quelque chose de grandiose. Une famille éternelle, inséparable, et puissante. Se sentant galvanisé par cette idée il acquiesça vivement de la tête. La force du roi était communicative, il se sentit courageux, et son envie de faire preuve de violence croissait.
Ses crocs jusqu'alors rétractés devenaient de plus en plus pointus. Chez les adultes cette transformation avait beau être saisissante, c'était sans commune mesure avec l'effet atroce donné sur une si petite mâchoire d'enfant. Ses minuscules dents de lait blanches grossissaient jusqu'à prendre une place folle dans sa bouche. Son sourire, déjà plutôt dérangeant en temps normal, devenait insoutenable. Sa bouche semblait comme hérissée de crocs à la manière des hyènes, et comme ces bêtes ignobles il partageait un goût féroce pour la chaire.

Gévaudan, c'était le nom qu'il donnait à ce visage. Car il n'y avait plus rien en lui d'un petit garçon dès qu'il le portait. Il aimait à penser qu'il se transformait, comme les super héros qu'il aimait tant, même si ce n'était évidement pas exacte. En réalité il ne faisait de révéler sa face la plus sombre, et laisser libre cour à ses pulsions les plus malsaines. Jaro ne supportait pas de l'entendre chouiner, mais par contre il appréciait sincèrement de voir le visage de Gévaudan, avec sa gueule hérissée de crocs et une bave d'excitation qui lui coulait sur le menton. Obéissant, il se soumettait à sa volonté. Il voulait le voir être mauvais ? Il allait être servit.

Humant l'air frais, il se sentait comme emporté par la fièvre. L'odeur de la femme était lointaine, mais le simple fait de la sentir faisait monter en lui des pensées réjouissantes. Quelle était déjà la sensation du sang qui bat sous la peau ? Des côtes qui se soulèvent et s'écartent au rythme de la respiration ? Des tendons qui permettent le mouvement ? De la chaleur produite par son propre corps ? Depuis le temps qu'il était dans cet état il avait complètement oublié ce que c'était d'avoir un organisme vivant. Cette femme le lui rappellerait. Il se mettrait sur son ventre comme les démons des cauchemars, et il sentirait sa respiration, sa peau chaude et élastique, le pouls qui bat à l'artère de sa cuisse, l'os qui se casse. Il saliva, tout ceci lui revenait en tête, et il s'élança.

Camille courrait vite, et Jaro le suivait. Cependant même s'il était plus rapide, il avait beaucoup moins d'endurance qu'un adulte. De toute façon il avait besoin de s'arrêter de temps en temps pour reprendre la piste, et s'assurer qu'il était bien sur le bon chemin. Ils eurent à traverser Boston, et prirent toutes les précautions pour rester dans des lieux avec peu de fréquentation. La sorcière avait transplanée, et elle aussi visiblement n'avait pas envie de se mêler à la foule. Ce qui était idiot, car ça lui aurait donné une bien meilleur chance de s'en sortir. Alerté, elle cherchait à se terrer, et patienterait jusqu'à se faire oublier. Ce qui bien entendu n'était pas près de se produire. Son odeur emplissait les narines de Camille qui n'avait que des pensées violentes en tête. La traque l'amusait, et à chaque fois qu'il se trouvait un peu plus proche d'elle il salivait d'avance.

La piste les conduisit jusqu'au front de mer. La brise marine ébouriffait les cheveux de Camille, qui sentit un odeur de sel, de carburant et de vase. Le port était un véritable labyrinthe, et il n'aurait jamais pu souhaiter un terrain de jeu plus amusant. Il tourna son regard bleu complètement fou vers Jaro. Ses yeux pétillaient, il était heureux.


« Je sent quelle est là quelque part. » souffla t il. « Merci majesté »
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Jaroslav E. Andropov
Jaroslav E. Andropov

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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty14.06.16 20:55

Goodnight Moon

Camille et Jaroslav



Jaroslav s'était depuis longtemps habitué à la transformation saisissante du visage de son lieutenant : le petit garçon palot innocent se transformait en bête féroce. Ses crocs déformaient son sourire et paraissaient presque trop grands pour sa bouche. Ses pupilles se dilatèrent tandis que l'excitation le gagnait.
Le monarque se demanda une nouvelle fois en l'observant si son épouse avait déjà vu ce spectacle. Ce fut pourtant la première fois que l'idée qu'elle apprécie le tableau lui frôla l'esprit.

Les deux vampires se mirent à courir, Jaroslav prenant la peine de rester derrière Chastel, moins résistant que lui malgré sa rapidité. L'odeur de leur victime était forte : un mélange de crasse, d'odeur de transpiration et de sang d'araignées. La prisonnière avait dû en écraser plus d'une de ses mains ou de ses pieds. L'arôme de sa sueur était particulière. Comme les odeurs de fumées étant différentes selon leurs sources (les incendies et les feux de camp ne sentaient pas pareil, et ce, déjà même pour les humains), l'odeur de leur prochaine victime n'était semblable à aucune autre. Le Roi associait ce parfum au goût de la levure. Il y avait quelque chose de très rude chez elle, quelque chose de brutale qu'il décelait via le fumet de sa transpiration.
Il y avait tellement à dire sur les odeurs corporelles des humains. Les vampires avertis, comme lui, pouvaient presque connaitre leur passé en les reniflant.

Ils traversèrent Boston aussi vite que discrètement, tandis que le paysage devenait un décors inutile à leur traque obsessionnelle. Une fois qu'un de leurs débutaient ce jeu, il était presque impossible de regagner son attention, entièrement focalisée sur le prochain repas.

Camille et lui finirent par arriver au port.
L'odeur forte de celui-ci s'étant superposée à celle de leur victime quelques kilomètres avant qu'ils n'aperçoivent la mer.
Les sorciers du territoire s'étaient un peu détournés de la fonction première des docks depuis la grande révélation. En effet, pourquoi transporter des marchandises par bateau s'ils peuvent transplaner et littéralement emporter ce qu'ils voulaient d'un coup de baguette? Pourtant, l'odeur du passé restait imprégné dans les lieux : une odeur que Jaroslav connaissait, car il s'était plusieurs fois déplacé avec ce moyen de transport, notamment lorsqu'il avait quitté l'Europe pour les Etats-Unis. Une odeur où se mélange effluves marines et haleine désagréable de mazout. Une odeur pleine de vie, puissante qui faisait tâche dans ce lieu un peu délaissé.
S'il n'aurait pas été focalisé sur la traque, son regard se serait perdu sur l'horizon en se demandant ce que le reste de ses sujets faisaient en dehors des USA. Mais la femme restait sa première source d'attention, même s'il ne menait pas cette course folle.

Camille s'était arrêté et s'était tourné vers son Roi pour lui faire remarquer ce qu'il savait déjà : elle était ici, quelque part. Dans ce labyrinthe d'anciens énormes conteneurs, de cordes plus grosses que le bras musclé de Jaroslav et des vieilles embarcations, préservés par quelques passionnés.
Le monarque sourit à son sujet et se concentra à présent sur les sons.
Le clapotis des vagues. Les oiseaux dans le ciel. Les bulles des poissons beaucoup plus tranquille depuis la baisse d'activités du lieu par les habitants de Boston. Jaroslav se concentra encore. Etait-ce un bruit de pas qu'il venait de déceler ? Qu'importe, il venait de repérer une respiration rapide d'une humaine terrifiée.

Encore une fois, Jaroslav prit soin de ne pas mener l'assaut. C'était la proie de Chastel et non la sienne, même si la proximité de cette dernière, prise au piège, le faisait saliver.
Il le suivit dans leur danse silencieuse entre les cargos, escaladant habilement les conteneurs pour gagner du temps et retombant de l'autre côté avec une souplesse digne de félins.
Et puis, le regard de chasseur du vampire la vit au loin, son odorat ayant guidé son regard : sur un des gros cargos laissé à l'abandon aux amarres. Elle se faufilait sur le rebords, tentant d'entrer dans une des cabines. N'avaient-elles donc pas de proches ? Ou s'était-elle déjà jugée foutue et tentait de préserver les siens ?

Sans un seul mots, les deux effroyables créatures prirent d'assaut le navire, escaladant via les cordages la paroi. Jaroslav savait que Camille devait adorer ça, se comparant sûrement à un pirate.
Leur victime n'aura pas le temps de s'abriter à l'intérieur, elle allait mourir sur le pont, ce qui les arrangeaient bien vu qu'ils n'avaient pas besoin d'invitation pour s'aventurer dans un lieu public.

-A toi de jouer lieutenant... Murmura le Roi dans un murmure inaudible pour les humains.


© Chieuze

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Camille Chastel
Camille Chastel

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ϟ Métier : Lieutenant vampirique ϟ Âge : 265 ans ϟ Race et sang : Vampire traditionnel Goodnight Moon [pv Jaro] Tumblr_nkywoydStE1r5l858o3_250

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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty15.06.16 12:08


   

Goodnight Moon





Camille acquiesça lorsque le roi lui donna l'autorisation d'agir. Il lisait en lui mieux que quiconque, et savait ce qui le rendait heureux.
Au dessus d'eux la lune était voilée par un amas de nuage, laissant une faible lueur pâle se refléter sur l'eau. L'enfant sursauta, il entendit un pas, un frôlement. Elle était ici, et il pouvait presque sentir son souffle haletant quitter sa bouche. Jaro aussi devait saliver, mais lui était un adulte raisonnable, qui plus est un grand roi. Il était capable du contrôle  de ses pulsions, et savait mordre sans tuer. Camille lui ne savait pas le faire. Il n'était qu'une bête répugnante avec des yeux bleus vitreux et des dents démesurées. Il fit claquer sa mâchoire, se préparant à l'odieux festin qui l'attendait. Jaroslav se tenait en retrait, le laissant s'avancer à pas feutrer. Il ne cherchait plus à aller vite, mais à être aussi silencieux que le vent. Il tressaillit quand une souris trottina sur un des cordages. Aveuglée par son envie de se nourrir, il ne pensa même pas à son petit compagnon qu'il avait laissé enfermé dans un bocal. Toute réflexion lui était impossible quand il était dans cet état, ce qui avait de grandes raisons d'inquiéter Jaro. Gévaudan était redoutable, loyal et cruel, mais il faisait souvent n'importe quoi quand il était livré à ses pulsions.

La sorcière était là, cachée dans un recoin sombre du pont. Et lui se recroquevillait sur lui même, près à bondir au moindre mouvement. Cela ne manqua pas. Dès qu'elle remua un pouce il sauta, frôlant de peu un sortilège qui manqua de le toucher en pleine tête. Elle devait s'être préparée depuis longtemps à le lui lancer, mais manque de chance il était beaucoup plus rapide.
Camille tomba en plein sur sa poitrine, la faisant basculer au sol. Ses bras tentaient de repousser le poids pourtant léger de l'enfant, ses jambes se débattaient dans des mouvements irréfléchi. Elle poussait des hurlements de terreur, cherchant à tâtons sa baguette. Les cris de la bête se mélangeaient aux siens, suraiguës et incontrôlés. Les crocs blancs et acérés du vampire lui lacéraient le visage, arrachant des morceaux entiers de ses joues, de ses oreilles et de sa gorge. Les cris de souffrance et de terreur se perdaient dans le silence du port, le seul témoin de cette scène atroce se contentant seulement d'assister sans un mot au combat inégal.

Mordant, sectionnant, arrachant tout ce qui entrait en contact avec son abominable mâchoire, la bête était au comble de l'excitation. Il ne se contentait pas de boire le sang, comme le faisait les plus raffinés vampires, il dévorait tout. Sans doute serait il un peu malade les prochaines heures à venir, mais son désir de chaire fraîche ne pouvait pas être refréné par sa seul volonté. Ses mains toutes petites déchiraient les bras et la poitrine de sa victime, emportant dans ses poings des morceaux de viande et de tissus.
La femme se débattait comme une furie, et muée par un courage qui ne pouvait venir que la terreur, elle fini par saisir à pleine main un morceau de verre qui traînait sur le sol. Repoussant le corps léger de l'enfant, elle tenta de le poignarder dans le dos avec, mais dans un soubresaut le manqua et le fil tranchant de l'éclat se contenta de lui taillader le bras au dessus du coude. Poussant un hurlement de douleur, Camille se rejeta en arrière. Son visage était complètement barbouillé d'un sang qui pour une fois n'était pas le sien, et dans ses yeux bleus on pouvait lire un profond sentiment d'incompréhension. Il regarda son bras, essayant de voir où il avait été touché. A son ivresse carnassière succédait un sentiment tout à fait contraire. Il se mit à hurler de douleur, et à pleurer à chaudes larmes. En vérité il n'avait pas si mal, mais la surprise le poussait dans des renfoncements extrêmes. Jaroslav se moquait toujours en disant que l'enfant Chastel était lunatique, et qu'il pouvait passer du rire aux larmes en quelques secondes. Et cela était extrêmement bien observé.

Le corps de la sorcière faisait peine à voir, son visage n'était plus qu'une charpie sanglante, et elle se laissa tomber sur le flanc, cherchant toujours son arme à tâtons. Camille, blessé plus dans son orgueil que dans son corps, sentit un nouveau sentiment monter en lui. Une colère sourde, incontrôlable. Il se releva et bondit sur sa victime, hurlant à pleine gorge. Il saisit sa tête à deux mains, et la cogna aussi longtemps et aussi fort qu'il le pu sur le sol en métal. Le son qui en était produit était sourd, abominable, ponctué de craquements d'os et de cris. Il était à peu près certain que la victime était morte au premier coup, si ce n'est au deuxième. Mais l'acharnement dont faisait preuve Camille le poussait à frapper, et frapper sans cesse plus d'une dizaine de fois. Quand le souffle lui manqua pour hurler, il cessa, lâchant les cheveux de la sorcière et contemplant le massacre qu'il avait fait d'un air hagard. Ce qui était autrefois une femme était à présent inidentifiable, une masse de viande se vidant de son sang sur le sol grillagé du pont. Son visage était un magma rougit et lacéré, sa gorge était éventré et les os de sa cage thoracique et de sa clavicule étaient rongés par les crocs monstrueux. Il n'y avait plus rien d'humain dans ce spectacle abjecte, tout comme il n'y avait rien d'humain dans celui qui avait causé tout ce désordre. Camille qui était recouvert de sang et d'entrailles de la tête jusqu'aux pieds, contemplait interdit, la charpie qu'il venait de faire. Redescendant lentement de l'état d'excitation dans lequel il était, il se tourna vers l'adulte qui le surveillait. Il était tout sonné, comme si on venait de le réveiller par surprise. Et il cherchait dans le visage de son roi quelque chose à quoi se raccrocher.
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Jaroslav E. Andropov
Jaroslav E. Andropov

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MessageSujet: Re: Goodnight Moon [pv Jaro]   Goodnight Moon [pv Jaro] Empty20.06.16 16:15

Goodnight Moon

Camille et Jaroslav



Jaroslav en avait observé des duels inégal de ce type. Vampire puissant et rendu incontrôlable par la soif, contre petit humain sans vrai moyen de défense.
Un sort avait frôlé son lieutenant mais sa vitesse eu raison de sa magie.
En réalité, ce spectacle réjouissant lui rappelait sa propre jeunesse et ses premières années auprès de Vladimir. Chaque nuit qui passait, il regrettait sa mort. Jamais Jaroslav n'avait connu pareil lien avec un des siens. Il l'aurait suivi n'importe où. Le respect mutuel entre eux avait pris une autre ampleur quand Vlad l'avait libéré de son emprise. Car Jaroslav avait décidé de rester à ses côtés. A eux deux, ils étaient invincibles.
Son affection presque immédiate pour sa fille adoptive, tout comme celle grandissante pour Régina, ne parvenait pas à la cheville de ce qu'ils avaient partagé. C'était son créateur devenu ami après tout, et personne ne pourra jamais rivaliser avec ça.

Les yeux un peu dans le vide, Jaroslav revint à l'instant présent lorsque les cris suraigus et les pleurs de son lieutenant touché résonnèrent dans la nuit.
Le monarque ne bougea pourtant pas d'un seul millimètre, observant la scène avec attention. Il savait ce qui allait se passer et ses prévisions se révélèrent fondées.
Voir la cruauté dans les rangs des siens pouvait presque être comparé à un orgasme sexuel. Jaroslav se délectait de voir son lieutenant fracasser le crâne de sa victime contre le pont du bateau avec cette haine incontrôlable. Il appréciait le doux son des os qui craquent autant que les gémissements féminins.

La femme n'était plus.
L'ancienne prisonnière, dont le crime passé importait peu pour le vampire, n'était plus qu'une forme sombre dont le corps avait été brillamment détruit en charpie.
Camille le regardait à présent avec ce regard hébété. Très lentement, son Roi s'approcha de lui et examina de plus près la victime. L'odeur de son sang le faisait saliver. Il se contrôla néanmoins en s'agenouillant et se contenta de frôler la mare de sang de son doigt pour par la suite le porter à ses lèvres.

-Elle a bon goût. J'espère que tu es repus.

A la hauteur de ce qui n'avait que l'apparence d'un petit garçon, le monarque plongea son regard dans celui de son lieutenant.  Son visage était couvert de sang : celui de la victime mais également celui de ses propres larmes. D'un revers de manche, Jaroslav essuya la figure de Chastel.
D'ordinaire, il ordonnait à ses sujets d'enterrer leurs victimes. Mais si près de la mer, le monarque n'allait certainement pas s'encombrer d'efforts supplémentaires. Les bêtes aquatiques allait se charger de faire disparaitre les derniers lambeaux de cette humaine.

Après s'être assurer que son petit vampire était suffisament rassasié (il allait sûrement ne pas digérer les os et chair qu'il avait dévorer mais c'était le poids que tout vampire trop fougueux devait porter), il se saisit des restes de la femme d'un mouvement ample des bras et les passa par dessus bords. Il refit plusieurs fois l'exercice puis se tourna vers son lieutenant.

-Rentrons.


© Chieuze



Ca pourrait être la fin de l'échange, sauf si tu as d'autres choses à dire :D
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