Sujet: When I need you the most | Herenia 14.05.16 19:09
When I need you the most Elle était recroquevillée dans l'un des fauteuils du petit salon, les genoux ramenés contre sa poitrine, les yeux dans le vague, sa chevelure rousse s'étalant sur le plaid blanc dans un contraste chaud. Virginia Yaxley - dieu qu'il était étrange de penser à elle de cette manière- réfléchissait. Autrefois, elle aurait pensé à la robe qu'elle porterait le lendemain, à ces produits qu'elle devait mettre sur ses mains pour les garder dans un état impeccable, aux partitions auxquelles elle devait s'essayer et à tout un tas de chose qui lui paraissait désormais futile. Elle avait été élevée pour être mariée à un grand nom de la société, pour briller, pour apporter à son nom -autant celui de Rookwood que celui de Yaxley- une image des plus belles et agréables à en faire baver d'envie n'importe qui. Ses préoccupations actuelles étaient bien loin d'être celles prévues. Bien sur, être la femme d'Héres lui apportait un bonheur nouveau, mais la jeune femme était contrarié, et ce, depuis plusieurs semaines. Outre les ennuis de son tout récent mari, la rousse devait batailler, sur un front plus privé, avec sa propre mère. Dans un soucis d'épargner au maximum Héres, Virginia avait gardé pour elle l'entrevue pour le moins musclée qu'elle avait eut avec Héra Rookwood. Son regard quitta le sol pour se diriger vers une fenêtre d'où elle pouvait voir la pénombre du début de soirée. Elle se leva, quittant son cocon pour rejoindre la vitre, admirant la vue. Sa main se posa sur son ventre, comme à chaque fois qu'elle se plongeait dans des réflexions profondes, mauvais habitude qu'elle avait prit de toucher les cicatrices de son accident. Elle qui n'aurait du se préoccuper que de donner un héritier à son époux remerciait le ciel de lui offrir le répit nécessaire à la résolution de son problème de mère. Ses sourcils se froncèrent alors que la conversation houleuses revenaient dans son esprit, les mots durs d'Héra pour sa fille, la nouvelle répartie de cette dernière. Elle savait que sa mère ne la laisserait pas couler des jours heureux, l'oubliant dans cette tour comme si de rien n'était. Jamais Héra ne laisserait cet affront impuni. Même si Virginia savait que sa mère ne lui ferait jamais méchamment du mal, elle ne pouvait nier le talent de cette dernière pour compliquer la vie de quiconque contrecarrait ses plans. Et son mariage secret contrecarrait certainement plus de choses qu'elle n'avait put l'imaginer. Jetant un coup d'oeil à la porte, Virginia songea avec tristesse qu'elle n'avait put revoir son père depuis son départ de New-Phoenix. Il était venu embrasser son front avant de disparaitre, la laissant partir vers un repos mérité, loin de celui qui n'était, à l'époque, que son fiancé. Lui aussi était-il déçu ? Ou l'excuse d'un emploi du temps très chargé était réelle ? Quel père ne trouvait un instant pour voir son unique fille ? Pour la féliciter, ou non, de son union ? Elle savait qu'il avait été un réel ami de Saevus, lui aussi rejoignait-il l'avis d'Héra ? Ou pouvait-elle compter sur lui pour soutenir Héres ?
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Sujet: Re: When I need you the most | Herenia 17.05.16 19:19
When I need you the most
My most brilliant achievement was my ability to be able to persuade my wife to marry me. Happy is the man who finds a true friend, and far happier is he who finds that true friend in his wife.
Depuis que son père, humilié d'avoir perdu ses pouvoirs ente les mains des Inquisiteurs, avait été libéré, il n'avait plus donné signe de vie. Son fils avait dès lors, et officiellement depuis le choix de ce dernier de ne pas revenir, les clés du plus grand parti du pays. Il ne pouvait nier que le savoir en vie quelque part lui faisait du bien. Il aimait son père d'un étrange manière peut-être, mais il l'aimait quand même et, plus que tout, le respectait malgré ses choix douteux. Une fissure s'était créée entre eux lors de la grande révélation évidemment, perpétré par son oncle : Saevus Yaxley savait que son père ainsi que le père d'Invictus étaient des imposteurs et il avait gardé le silence. Pourquoi ? Pour "le plus grand bien"? Ces questions avaient été débattue par le père et le fils et la discussion s'était terminée par le crâne ensanglanté d'Héres et des menaces paternelles envers sa fiancée. Ce soir là, Héres lui avait promis de tromper Virginia si celle ci se révélait stérile suite à son accident et à sa perte de l'enfant. Il en avait terriblement honte mais il ne parvenait pas encore à contrarier son père. Ainsi, Saevus loin, cette promesse était loin elle aussi et ne l'empêchait plus de dormir.
Les troubles de son pays n'avaient pas cessés pour autant. Et si au début, l'appui paternel aurait rassuré Héres, le temps lui avait appris une chose : son absence lui avait permis de grandir. Il était devenu responsable des partisans et il faut dire qu'il aimait ça. Même si son nom de famille n'était pas le plus respecté de tout le territoire des Etats-Unis. Au moins, les habitants de New-Phoenix et des environs avaient compris qu'il ne savait rien de cette ignoble supercherie trente ans auparavant. Il n'était même pas né ! Alors que sa popularité augmentait péniblement dans les sondages, un ennui plus urgent était intervenu : les groupuscules terroristes dont la violence prenaient de l'ampleur. Elijah Fernandes avait été désigné pour représenter les partisans dans l'enquête commune aux quatre factions et Héres était heureux de ce choix. Non seulement, Fernandes était un homme compétent, mais en plus, c'était un homme dont il avait confiance. Les liens de son cousin avec son frère y étaient sans doute pour quelque chose. Qu'importe, Héres Yaxley savait qu'il n'y avait pas meilleur que le marshal fédéral pour cette affaire compliquée, affaire qui lui prenait encore plus de temps loin de sa jeune épouse. Il faut dire qu'ils n'avaient pas tellement de temps pour eux avec tout ce qui se passait en ce moment. Il y avait le pouvoir et les sacrifices que celui-ci engendrait. Rentrer fatigué tard dans la nuit parfois était un de ceux-là.
Il rejoignit leur petit "chez eux" dans la soirée. Penser à son épouse en train de l'attendre était quelque chose de très sexy et apaisant en même temps. Il était fier de la compter comme alliée. Eux deux contre le monde entier, ca lui suffisait amplement. Et ce, malgré le fait certain que ce n'était pas l'idéal. Leur mariage secret avait cependant gagné quelques points de popularité pour le jeune couple. En agissant de la sorte, ils avaient montré au monde entier qu'ils s'aimaient sincèrement malgré leur débuts boiteux. Ils avaient également montré qu'ils se dissociaient de la génération de leurs parents. Ils étaient l'avenir, Héres en était persuadé.
-C'est moi ! Lança-t-il en se dirigeant vers le salon.
Il savait qu'il l'y trouverait et il avait raison. Son épouse était bien là, recroquevillée dans un fauteuil. Sa position indiquait clairement son trouble et il vint s'asseoir à côté d'elle.
-Virginia, qu'est ce qui ne va pas ? Demanda-t-il, inquiet en lui embrassant les lèvres et en placant un bras protecteur par dessus ses épaules qui semblaient si frêles depuis son hospitalisation.
Beaucoup de choses n'allaient pas dans ce pays et dans leur famille respectives mais après tout, ca avait toujours été comme ça. Or ce soir là, son épouse ne semblait pas dans son assiette. Etait-ce le début d'une dépression tardive suite à la perte de leur bébé ? Le médecin lui avait clairement glissé que c'était une opportunité et son ventre se serra.
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