AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty18.07.16 18:00


   

See the sun going down




La nuit était à présent bien avancée sur Santa Fe, et mis à part quelques lumières qui brillaient à certaines fenêtres, et des lueurs bleues tremblotantes de télé allumées, il n'y avait plus âme qui vive.
Enfin ce n'était pas complètement vrai. Il y en avait encore une, errante parmi les ombres. Une silhouette noire qui avait prit l'habitude de faire à l'occasion quelque marche nocturne, dans l'espoir de se mêler à la vie des vampires, pour être mieux à même de protéger celle qui était si chère à son cœur.

Dans ce paysage désertique les nuits étaient fraîches, contrastant fortement avec les journées d'été brûlantes où le cagnard vous faisait vite tourner la tête. Resserrant les pans de sa veste contre sa poitrine, l'exorciste frissonna. Il avait entendu dire que le croisement des deux rues qui se trouvaient devant lui était un lieu où plusieurs vampires avaient été vu pour la dernière fois avant d'être enlevés. Le carrefour était sombre et inquiétant, car l'éclairage était mauvais. On pouvait difficilement faire plus mal famé, mais il était courageux, et si jamais il était prit de peur ou de froid, la simple pensée d'Alice suffisait à le consoler.

Bien entendu elle n'avait pas la moindre idée des risques qu'il prenait en son nom, et elle ne l'aurait certainement pas apprécié. Pourtant il lui avait promis une vengeance, et c'était à lui qu'il incombait de se salir les mains. Après tout, que risquait il ? Certes en temps qu'homme d'église il avait pour ordre de ne jamais tuer, mais son statut d'exorciste l'autorisait de faire quelques fois abstraction de ce commandement divin.
En se dévouant à cet art secret il s'était plongé dans les arcanes putrides de la mort, et tout en lui puait la charogne. Maintenant qu'il savait, il n'avait plus rien d'un homme comme les autres. Il vivait sa vie tourné vers le monde silencieux d'en bas, et chaque jour brûlait d'envie de continuer à s'y enfoncer. Coincé entre deux mondes, il n'était l'habitant de nulle part. De plus il y avait encore tant de choses qu'il ignorait. Sa soif de connaissance était intarissable, et il était prêt à tout les sacrifices pour la satisfaire. Qu'importe qu'il ne reste de son âme que des lambeaux roussis, c'était de la petite monnaie, facile à troquer lorsqu'un génie en réclamait une part contre un enseignement occulte. A chaque fois qu'il apprenait un secret, il était tenté de l'approfondir jusqu'à trouver la piste du suivant. L'attachement qu'il éprouvait pour Ladder Crossing était bien représentatif de cet acharnement. A l'origine il pensait boucler l'exorcisme de cet endroit maudit en un mois, puis réduire cette ruine branlante en cendre avant de partir. Mais petit à petit la bâtisse lui livrait ses secrets, miette par miette, et lui les collectait, avide de comprendre. Le temps avait passé, et il était toujours prisonnier de cet endroit, car même s'il avait déjà découvert beaucoup, il avait toujours l'impression de ne faire qu'effleurer la surface de l'iceberg.

Levant les yeux vers le ciel nocturne, il admira la lumière de Vénus et se sentit d'un coup vivifié par l'air frais. Que faisait Alice en ce moment ? Peut être était elle en train de peindre ou de dessiner. Il l'imaginait debout face à son chevalet, estompant le fusain du bout de ses doigts blancs, créant des modelés sublimes sur sa feuille. Son cœur sembla s'emporter un instant et il laissa échapper un long soupire. Il ne savait pas ce que cela signifiait, mais il se rendit compte qu'il avait du mal à la voir comme une femme. Ses robes étaient toujours jolies et soignées, mais c'était comme s'il n'arrivait pas à se figurer son corps nu en dessous. Elle était une sublime et magnifique créature, et c'est là que ça bloquait. Elle était irréelle, trop pure pour ce monde, et bien entendu trop pure pour lui. Non seulement il n'avait rien à lui offrir, mais en plus son irrépressible envie de comprendre le plus grand mystère du monde le détruisait de façon sournoise. Il n'y avait qu'une seule et unique personne qui avait réussi à le tirer de cette spirale, et pour elle il avait été prêt à trahir tout ses pactes, et cela qu'importe le prix. Finalement cette rébellion ne se fit pas, et avec du recul il se disait que c'était une bonne chose, qu'il avait été à deux doigts de faire une erreur mortelle. Courbant l'échine, il était redevenu une main servile et une créature de la Frontière. Peut être était ce une des choses qui lui plaisait chez Alice, elle aussi était coincée entre deux états. Et même si sa situation était différente, il se reconnaissait un peu en elle. Son aspect était celui d'une morte, mais son âme était pleinement en vie, alors quoi lui c'était le contraire. Son corps était bien vivant mais c'était son essence qui était corrompue.

Armand soupira et reprit sa marche. Il avait bien assez attendu et commençait à être fatigué. Il décida de rentrer. Les mains enfoncées dans les poches de sa veste, il sentait ses paupières se refermer, se laissant guider au radar dans les interminables rues rectilignes qui quadrillaient la ville. Soudain il entendit comme un voix et releva la tête. Il ne l'avait pas remarqué, mais trois hommes marchaient face à lui. Ralentissant son pas, il les regarda d'un air éberlué. Il lui fallut plusieurs longues secondes pour se rendre compte qu'ils avançaient vers lui, et ce temps perdu lui fit défaut pour fuir. Celui de droite s'adressa à lui, lui demande le leur lâcher ses affaires. Incapable de bouger ou de prononcer un mot, il se sentit spectateur de la scène, et ne comprenait pas si ce qui se passait était bien réel.

En réponse à son inactivité, il fut saisi par la veste au niveau du col, et une douleur assourdissante lui fracassa le visage. Est ce qu'on venait de lui mettre un pain ? Il n'arrivait même plus à penser, son esprit était trouble, bouleversé par la peur et la douleur. Ses yeux non plus ne suivait plus, il ne voyait plus rien, si ne n'est des tâches colorés qui brillaient partout comme des étoiles. Même crier lui était impossible, tant le choc était violent. On lui donna des coups dans l'estomac et dans les côtes qui le plièrent en deux, et il fut incapable de dire à quel moment il se retrouva sur le sol, face contre le trottoir. On lui fit les poches, à la recherche de son portable et de son portefeuille. Il les laissait bien volontiers, tant qu'on arrêtait de lui faire du mal. Il entendit un exclamation colérique venir d'au dessus de lui. C'est sur que deux dollar et un téléphone obsolète ça faisait un bien maigre butin. Pourtant il n'avait rien de plus. Soudain il sentit que quelqu'un appuyait de tout son poids sur son bras gauche avec son genoux, créant une douleur insupportable qui lui fit lâcher un cri. Ses lunettes devaient être quelque part peut être dans le caniveau. Mais même dans l'obscurité il distinguait cette lueur d'argent qui marquait son majeur gauche. Un sentiment de panique l'envahit quand il comprit qu'on allait lui prendre son anneau, et l'incita pour la première fois à se débattre et à hurler. Son poing était devenu blanc tellement il le serrait, et peut importe la douleur qu'il s'infligeait avec l'entaille qu'il avait dans la paume. Puis il sentit le plat d'une lame contre ses phalanges assortit d'une consigne très claire : s'il n'ouvrait pas sa main on lui trancherait les doigts. Tremblant de peur, il se laissa faire, et regarda son agresseur lui enlever sans ménagement sa chevalière ornée du sceau pontifical. Il se prit encore quelques coups pour le remercier d'avoir collaboré, et les trois hommes s'enfuirent. Tout c'était passé très vite, mais son souffle resta comme en suspend pendant un temps qui lui sembla affreusement long, comme s'il lui était impossible de respirer normalement tant il avait peur et mal. Il fini par oser bouger un peu, et se recroquevilla en position fœtale, serrant ses côtes endolories dans ses paumes. Prenant d'un coup conscience de son pathétique état, il se mit à sangloter.  




[qui m'aime me sauve xD]
Revenir en haut Aller en bas

Tyler Lennox
Tyler Lennox
Loyauté

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] 4c9YhSE

ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Giphy

ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty19.07.16 8:47


   

The fool on the Hill



   Ses pas claquèrent sur les flaques d'eau qui inondaient cette ville, triste, grise et insalubre. Si l'enfer existait, nul doute que Santa Fe était la route principale pour s'y rendre, car rien, absolument rien ne pouvait être plus repoussant que ce quartier appartenant à la capitale du Nouveau-Mexique où lui et son frère avaient élu domicile. Comme dans toutes les grandes villes il y avait une face lumi-neuse, attractive et touristique ainsi qu'une face sombre et repoussante qui jamais ne se mélan-geait. Santa Fe, à l'image de New-Phoenix où ils avaient grandit, n'y faisait pas exception. Ici, dans ce quartier où il ne faisait pas bon de trainer seul le soir, régnait la débauche, la misère et l'insalubri-té, un parfait écrin pour abriter des types comme son frangin, comme lui, comme eux. Les gens d'ici, même ceux vivant dans les beaux quartiers savaient ce qui s'y passait même s'ils n'y mettaient jamais les pieds. Si vous aviez la malchance de vous attarder seul le long de ses ruelles mal éclairées vous étiez quasiment sûr de faire de très mauvaises rencontres car ces lieux étaient de véritables coupes gorges et il ne fallait surtout pas compter sur ses habitants pour venir vous porter secours. Si jamais vous vous retrouviez en difficulté,  vous ne devriez compter que sur vous-même pour vous en sortir. Comme partout ailleurs, les gens d'ici préféraient fermer les yeux et jouer les autruches, engoncés dans leur petit nid douillet, ils refusaient de voir ce qui se passait en-dehors de leurs murs, préférant de loin, médire sur leurs voisins, sur la violence qui régnait dans ce quartier, sans pour autant agir.

Sa silhouette massive s'avançait au travers de ces lignes tortueuses sans la moindre hésitation, guettant les alentours à la recherche d'une personne, son frère ainé, qui devait se trouver dans les parages. Ses pas le guidaient au hasard de ces rues mortes et désertes de toute présence humaine. Désertes ? Du moins, jusqu'à ce qu'il croise un groupe d'homme qui se trouvait au fin fond de la ruelle qui donnait sur la propriété d'une manufacture abandonnée bordée de grillage, lieu de ren-dez-vous de tous les dealers du coin. Si 4 des 5 silhouettes masculines prirent la direction opposée à la sienne, la silhouette qu'il reconnu rapidement comme étant celle de son frère venait dans sa direction. Un peu plus grand et plus massif que lui, Brad avait toujours imposé le respect et la crainte. Jamais personne n'osait lui chercher des noises sans finir par le regretter amèrement.

- Ben alors qu'est-ce tu fous ? Lui demanda-t-il en écartant ses mains. Ça fait une heure que j'te cherche.

- Relaxe p'tit frère, tu vas pas commencer à faire ta bonne femme ! J'étais parti me chercher des amphét'. Ouais je sais, je sais, cette saloperie va foutre ma vie en l'air, le devança-t-il en voyant la mine contrarié de son frère. C'est vrai que l'on vit dans le meilleur des mondes, hein !

Sachant qu'il était inutile de discuter à ce sujet avec Brad qui de toute manière n'en ferait qu'à sa tête, Tyler rebroussa chemin aux côtés de son frère, en se contentant de grogner un « Mmmh ». Alors que ce dernier lui vantait les vertus d'un petit planage, un hurlement déchirant troubla la quiétude de la nuit et figea Tyler sur place.

- T'as entendu ?

- Ouais, un type est entrain de se faire matraquer et alors ? Qu'est-ce que ça peut te foutre du moment que c'est pas l'un d'nous deux ?

L'insensibilité de son frère qui restait totalement indifférent à tout ce qui pouvait se passer autour de lui tant que cela ne le concernait ni de près ni de loin, avait tendance à l'exaspérer de plus en plus. Se doutant qu'il était inutile de lui demander quoique ce soit, Tyler se dirigea vers l'endroit d'où provenait les cris de détresses, son frère sur les talons, rouspétant derrière lui.

- Non mais qu'est-ce que tu crois ? Que si t'étais dans la situation inverse quelqu'un viendrait te secourir ?!
Grommela Bradley qui bien que furieux de l'initiative de son cadet ne pouvait se résoudre à l'abandonner.

Tyler était débrouillard et n'avait rien à lui envier niveau castagne mais il ignorait face à combien de types il allait se retrouver et puis dans le fond, l'histoire d'échanger quelques coups avec son frangin, comme au bon vieux temps n'était pas pour lui déplaire.
Courant aussi vite qu'il le put, Tyler tomba presque immédiatement nez à nez face à trois hommes d'origines mexicaine qui déboulaient à toutes jambes du passage d'où provenait les cris. Allongé sur le bitume, à quelques mètres devant lui se trouvait une silhouette masculine recroquevillée sur elle-même en position foetale. Sans se préoccuper davantage de la victime, Tyler balança son poing dans la figure de l'homme qui se trouvait au centre de leur petit groupe. Ce dernier vacilla en arrière en se tenant le nez, tandis que Bradley frappait à son tour l'homme qui se trouvait à sa gauche. Celui qui se trouvait à la droite de leur formation faisait tournoyer dans sa main ce qu'on appelait un papillon, une sorte de petit couteau dont la conception permettait une infinie de possibilités de fermetures et d'ouvertures en avant, en arrière ou par divers systèmes de rotation. Bref un couteau pour une petite frappe qui cherchait à se la jouer. fonçant sur Tyler, l'agent de l'OCB para le coup avec agilité tout en le repoussant d'un violent coup de pied dans l'estomac avant de frapper son agresseur à plusieurs reprises sans lui laisser l'opportunité de réagir. A moitié assommé ce dernier chancela avant de tomber sur ses fesses au moment ou le premier homme qu'il avait frappé chargeait à nouveau sur lui. S'emparant du couteau papillon que son assaillant avait fait tomber sur le sol, Tyler fonça sur lui en s'abaissant pour éviter un coup, planta l'arme blanche dans la cuisse de son adversaire et le tourna d'un demi tour dans la chair pour bien approfondir sa blessure avant de la retirer brusquement faisant lâcher un cri de douleur à sa victime qui se tint douloureusement la jambe pleine de sang avant de tomber sur le sol. Le couteau en avant, Tyler se tourna ensuite vers son autre adversaire qui s'était relevé prêt à en finir avec lui. Après un échange de coups, l'homme finit par s'écrouler sur le sol mais Tyler ne cessa de le frapper que lorsque ce dernier, couvert de sang et gémissant, fut incapable de faire le moindre geste. Se tournant vers son frère pour voir comment ce dernier s'en sortait il constata que ce dernier avait massacré son adversaire depuis un bout de temps déjà et qui l'avait observé se battre à deux contre un d'un petit air satisfait

- Merci pour le coup de main, lâcha-t-il fâché

- Oh tu vas pas m'chier une pendule, j'couvrais tes arrières lui assura-t-il d'un ton badin alors que Tyler se dirigeait d'un pas contrarié vers la victime de cette agression qui n'avait toujours pas bougé. Par contre frangin faut qu'on cause tous les deux....  ça te prend souvent de risquer ta vie pour des inconnus ? T'es pas bien ? Tu sais qu'on ne peut compter que l'un sur l'autre, grandit un peu p'tit frère

Préférant ne pas répondre sous peine d'exploser et de dire des choses malheureuses à son frère, Tyler prit sur lui pour tenter de continuer à l'ignorer et s'accroupit devant la victime au visage tuméfié qui, encore sous le choc de son agression, sanglotait comme un enfant. Tyler resta interdit l'espace de quelques seconde en reconnaissant en cet être vulnérable, le visage de cet insupportable et arrogant curé de la paroisse machin dont il avait oublié le nom. Un type ô combien exaspérant dont il ne s'attendait pas à recroiser la route un jour et ... qui lui avait sauvé la vie ! Bordel mais qu'est-ce qu'il fichait là ?!

- Hey, est-ce que vous pouvez vous lever ? Lui demanda-t-il tout en l'aidant à s'assoir. Ils vous ont pas raté remarqua-t-il dans un grimace douloureuse plus pour lui-même que pour le supplicié. Putain, mais qu'est-ce que vous fichez ici à une heure pareille ? Vous cherchez les emmerdes

Sans laisser le temps à Armand de répondre, Tyler se tourna en direction de son frère qui était entrain de fouiller le portefeuille d'Armand

- Mais qu'est-ce tu fous ?

- Ben quoi ? Tu croyais quand même pas que j'allais intervenir sans attendre une petite compensation en retour ? Il a rien sur lui, fit-il déçu en balançant le portefeuille à leurs pieds. C'est bon soeur Thérèsa, t'as fait ta B-A, on peut y aller maintenant ?

- Il est blessé, il a besoin de soin, je vais l’conduire au dispensaire

Et sans plus attendre, Tyler passa le bras d'Armand autour de son cou, et de son autre main, lui agrippa l'arrière de son pantalon pour l'aider à se maintenir debout sous le regard désapprobateur de son frère.

- Mais putain frangin, t'as quoi dans le froc ? Une paire de burne ? T'es sur qu'elles sont bien accrochée ?

- Fais ce que tu veux, moi je l'emmène là-bas.

- Tsss ! Tu m'en voudras pas si j't’laisse y aller comme une grande fille ? Et quand t'en auras marre de ramasser tous les chiens errant tu sais où m'trouver !


- Ouais vautré sur le fauteuil à comater devant la télé comme notre paternel,
cracha-t-il furieux. Sauf que toi en plus de l'alcool t'as aussi les emphét' ! T'es vraiment trop con !

- Répète un peu ça ? Aboya l'ainé en l'attrapant au col-bac. J'te signale que je t'ai sauvé la vie ce jour-là, p'tit con ! Si j'étais pas venu c'est toi qui serais mort pas lui, alors ai au moins un peu de reconnaissance !

Tyler qui maintenait Armand ne risposta pas et les deux frères se jaugèrent durant un instant puis Bradley relâcha son cadet avant de faire un geste de la main qui trahissait son agacement

- Tu m'as jamais dit pourquoi t'étais venu ce soir-là, tu venais plus à la maison depuis des années. Pourquoi ce jour-là précisément ?

- C'est ton pote, l'hidlago qu’est v’nu m’chercher, ton p'tit voisin l'avait averti qu’il s’passait un truc pas net

Les yeux de Tyler s’agrandirent de surprise et durant un instant, il fut incapable de dire ou faire quoique ce soit. Thomas Pea, ce petit gamin qu’il rackettait et malmenait,… c’était à lui, son frère et Elias qu’il devait d’être envie… Non, ça ne pouvait pas être lui…

- Tu parles de Thomas ? Thomas Pea ?

- Qu'est-ce j'en sais moi ! Tu connais l’chemin ! Fit-il en lui tournant le dos avec humeur en s'engageant dans le chemin qui menait à leur appartement.

La gorge nouée, rongé une fois de plus par la culpabilité, Tyler le regarda disparaître dans l'obscurité de la nuit avant de se décider à bouger et à trainer le prêtre en direction du nouveau dispensaire. Se tournant vers l’homme complétement sonné qu’il portait, Tyler lui adressa la parole pour qu’il ne perde pas connaissance en l’obligeant à parler

- Hey, restez avec moi, ça va aller. J’vais vous conduire dans l’nouveau dispensaire il est tout proche, là-bas ils prendront soin de vous, mais faudra pas leur dir’ qu’vous êtes sorciers, c’est des Inquisiteurs. D’ailleurs pourquoi vous les avez pas maitriser avec vos trucs de ouf magique, ils auraient pas tenu deux secondes face à vous, fit-il en posant un regard dédaigneux sur les 3 corps inconscients des mexicains tout en ne se privant pas de balancer un énième coup de pieds dans le corps de l’un qui se trouvait sur son passage. Et puis qu’est-ce qu’vous foutez dehors à une heure pareille de la nuit loin d’chez vous ? C’est un vrai coup’gorge ici, bon dieu vous devriez le savoir, vous êtes crétin ou quoi ?


   
fiche codée par Empty Heart
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty19.07.16 11:03


   

See the world spinning round





Avant même qu'il ne comprenne ce qui venait de se passer, ni qui étaient ces deux types qui débarquaient il se sentit à nouveau empoigné et maintenu assis. Par réflexe il poussa un couinement plaintif en fermant les yeux. Il avait peur de s'en reprendre une et anticipait le coup en rentrant sa tête dans ses épaules. Il n'avait absolument rien comprit à la bagarre qui s'était déroulé à quelques mètres de lui, ne voyant que des silhouettes floues entourées de tâches colorées et de formes brumeuses. La voix de Tyler lui parvenait comme un écho lointain, et il mit un bon moment avant de la trouver familière.

Un autre homme gueulait à côté, provoquant un fracas de sons désagréables qui lui martelaient la tête. Il passa sa main sur son visage qui s'avéra bizarrement chaud et gonflé, et il trouva qu'il arrivait plus facilement à contenir la douleur en appuyant légèrement sur la joue où il s'était prit le coup de poing. Lentement Armand commençait à revenir à lui, et lorsqu'on lui posa ses lunettes sur son nez ça lui prit quelques secondes avant se réaliser qu'il venait de retrouver la vue. Un goût écœurant emplissait sa bouche, le forçant à cracher un mélange de salive et de sang. Sa mâchoire était douloureuse, mais en passant sa langue sur les dents il avait encore l'impression de toutes les avoir. Sans doute s'était il mordu l'intérieur de la joue au moment du coup.


« Ça va... Ça va... » Murmura t il en essayant de se dégager du type qui n'arrêtait pas de parler au plus proche de son visage. Soit il ne l'avait pas entendu, soit il était trop occupé à s'engueuler avec l'autre, en tout cas il ne le laissa pas tranquille et le souleva pour le mettre debout. Se sentir manipulé comme ça était horriblement désagréable, mais il n'avait ni la force de se débattre, ni même simplement de protester.

L'autre homme avait une voix insupportable assortit d'un langage grossier. Il ne souhaitait qu'une seule chose, qu'il finisse par se barrer car il ne le voyait que comme une menace. Quant celui ci hurla sur un ton de défi en s'approcha de l'homme qui le maintenait, il se recroquevilla, se faisant tout petit et fermant les yeux. Un nom balancé en l'air le ramena à un état alerte. Thomas Pea ? Il le connaissait. De quoi parlaient ils ? Qu'est ce qu'ils lui voulaient ?

Heureusement le type agressif en eut marre de cette exubérante dispute, et tourna les talons. C'est le moment que choisi Armand pour réajuster ses lunettes sur son nez et se dégager de l'étreinte de Tyler.


« C'est bon... C'est bon je vais bien. Merci... Merci infiniment... »

Il se baissa pour ramasser ses affaires, et au moment où ses genoux se plièrent il eut un tournis vertigineux qui lui donna l'impression se tomber dans un gouffre.

« Tout va bien... Je n'ai pas besoin d'un médecin, et encore moins d'un boucher d'inquisiteur... »
Il ramassa son portefeuille vide, et son téléphone dont l'écran était fissuré. « Plutôt mourir que de les laisser me toucher... »

Visiblement il y avait toujours quelqu'un à l'écoute de ses prières, car il chancela d'une façon plus importante, et si Tyler ne l'avait pas saisit par les épaules à temps il serait tombé la tête la première sur le bitume.
Il grommela un mélange d'italien et d'anglais qui n'avait absolument rien d'académique, et qui répondait certainement aux sarcasmes sur sa présence tardive dans un endroit aussi mal famé. Bien sur il n'avait aucune raison à lui donner, et il se sentit d'un coup affreusement honteux. Ce sentiment se transforma en colère quand Tyler retourna le couteau dans la plaie en lui demandant pourquoi il ne s'était pas défendu seul.


« Parce que ! A votre avis ? Je ne l'ai pas vu venir ! Et puis je ne pratique pas ce genre de magie... Oh et merde pourquoi je vous parle, vous n'y connaissez rien ! »

Certes il n'était pas très charitable d'envoyer chier un homme qui venait de vous sauver la vie, mais il n'arrivait pas à supporter ses sarcasmes qui étaient déjà suffisamment pénibles quand il n'était pas en plus affligé d'un horrible mal de crâne.
Le prêtre glissa ses affaires dans la poche de sa veste, et réalisa qu'il lui manquait le plus important. Il gesticula jusqu'à ce que Tyler le laisse s'approcher du corps d'un des voleurs, lui mettant au passage un coup de pied que cette fois Armand n'eut pas le cœur de lui reprocher. Il s'agenouilla, et vit la chevalière d'argent briller sur la main inanimée. Il fronça les sourcils et son visage sembla se désagréger en une expression de peine immense. Il signa vaguement en l'air, le geste gauche mais tellement répété qu'il marchait complètement à l'instinct, et il bafouilla quelques paroles en latin.


« Je te pardonne, oh mon Dieu comme je te pardonne... puisses tu trouver la paix mon ami... »


Il avait beau avoir passé un sale quart d'heure, il savait d'un sort horrible attendait son agresseur inconscient, et il compatissait de tout son cœur. Il lui enleva l'anneau du doigt, et le glissa à sa place sur son majeur. Les deux autres n'avaient d'un péché de plus qui pesait sur leur âme, c'est à dire presque rien. Lui en revanche avait volé, et si seulement il ne s'était agit que d'une petite babiole, tout aurait pu se négocier. Mais il avait dérobé un artefact magique et précieux, qui entre autre permettait de sceller les pactes et les exorcismes. Armand savait que la sentence ne se ferait pas attendre, car on ne volait pas impunément un bien de l’Église au doigt d'un soldat du Pape. Il avait beau pardonner à cet homme de tout son cœur pur et sincère, il savait qu'il ne pouvait plus intercéder en faveur de son âme.

« Partons, avant que quelque chose de terrible n'arrive. » Dit il d'un ton grave à l'adresse de Tyler.

Celui ci l'aida à se relever, et ils partirent sans se retourner. Armand garda la tête baissée, incapable d'émettre la moindre protestation ou gémissement même si tout son corps était douloureux. Il serra la veste de Tyler dans son poing pour se maintenir, car il savait que l'irrémédiable allait se produire d'un instant à l'autre.

Ils tournèrent à peine à l'angle de la rue quand sans prévenir une intense et éclatante lumière blanche percuta leurs rétines à la manière d'un flash. Il y eut un grondement sourd, caverneux et terrifiant jaillissant de toute part, déchirant le ciel. Le sol résonna sous leurs pieds, faisait trembler l’asphalte et réveillant en eux une peur naturelle et extrêmement ancienne.L'air était emplis de magie, et même un moldu comme Tyler pouvait certainement percevoir la puissance d'une malédiction libérée. La foudre venait de tomber, à moins d'une centaine de mètres derrière eux.
Et on apprendrait le lendemain qu'un seul homme avait eu le malheur d'en être la victime. On se demandera surtout pourquoi elle ne s'était pas abattu sur un des nombreux bâtiments, et ce que ce brave homme avait fait au Ciel pour avoir une telle malchance.

Se blottissant contre Tyler, Armand sentit ses jambes se dérober sous lui, et il se laissa submerger par les pleurs. Si on lui avait dit ne serait qu'une heure plus tôt qu'il trouverait du réconfort en se réfugiant dans les bras de cet espèce de traîne coyote, il ne l'aurait jamais cru. Il commençait à ressentir le contre coup psychique de l'agression, et tombait dans une angoisse profonde qui ne s'exprimait que par des effusions pathétiques de larmes.


« Je vous remercie... Je vous remercie tellement d'avoir été là... Je ne sais pas ce qui se serait passé sinon... J'ai peur, je suis mort de peur... et j'ai mal... J'ai mal partout... Je ne peux plus marcher... j'ai maaaaal ! »


Le verrou de sa dignité venait de céder, et il n'avait plus aucune pensée dans son esprit. Il ne faisait qu'exprimer tout haut à la manière d'un enfant toutes les émotions qui lui étaient infligées, comme pour chasser ces démons qui le tourmentaient.
Revenir en haut Aller en bas

Tyler Lennox
Tyler Lennox
Loyauté

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] 4c9YhSE

ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Giphy

ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty22.07.16 8:39


 

The fool on the Hill



  Encore sonné, mais de toute évidence lucide, Le prêtre lui assura que tout allait bien et se baissa pour ramasser de manière mal assurée ses maigres biens éparpillés sur le sol en grande partie par la faute de son frère. Guère convaincu, Tyler le laissa faire, après tout, il n’était pas sa mère. D’un air désapprobateur, il l’écouta pérorer à l’encontre des inquisiteurs car même s'il ne cautionnait pas forcément leurs actes, il avait des amis parmi eux. Il fallait des gens comme eux pour les protéger des sorciers mal attentionnés, ce qu'il leur reprochait c'était de généraliser et de mettre tous les sorciers dans le même sac, exactement comme ce curé. Putain celui-là ! Pour un homme de foi il était décidément pétri de préjugés aussi durs et inflexibles que son crane de piaf ! Finalement il avait raison, s'il était capable de de protester avec autant de vigueur c'est qu'il n'allait pas si mal que ça en définitive. Lui jetant un regard agacé, il observa d'un oeil avisé le prêtre finir de réunir ses maigres possessions. A le voir agir ainsi, si mal assuré, Tyler connaissait la vérité même s'il laissait pour l'instant croire le contraire à Armand. Le prêtre avait beau prétendre que tout allait bien, il n’en n’était clairement rien. Il avait joué à ce petit jeu bien avant lui pendant de longues années, lorsque son père s'amusait à le battre et qu'il faisait son possible pour ne rien en laisser paraître devant les autres... Ce n'était pas lui qu'il allait tromper. Le veillant d’un œil vigilent, il le rattrapa juste à temps d’une seule main par le col de son dos alors que pris d'un vertige le sorcier s’apprêtait à embrasser le bitume. L’homme marmonna des propos incompréhensibles tandis qu'ils avançaient le long de cette ruelle sordide. Des propos qui devinrent toute de suite plus intelligible si tôt que Tyler lui demanda pourquoi il n’avait pas fait usage de sa magie pour se défendre. Il l’avait vu faire, il l’avait vu à l’œuvre mettre deux membres du Cercle dans un état pitoyable et reconnaissons-le très inquiétant. L’homme ne payait peut-être pas de mine à première vue mais en réalité sa magie le rendait véritablement effrayant et de ce qu’il avait pu en voir, extrêmement dangereux. Comme s’il venait de l’insulter, alors que ce n’était pas le cas, l’homme s’indigna, rouspétant que ce n’était pas le genre de magie dont il faisait usage. Se foutait-il de lui ? Il croyait vraiment qu’il pourrait oublier ce à quoi il avait assisté dans son église ?! Ou alors c’est qu’il s’était pris un sacré coup sur la tête.

Alors qu'ils s'avançaient à hauteur des hispaniques, Armand lui fit comprendre qu'il désirait s'arrêter  auprès de ces trois agresseurs. Ça requête l'intrigua, il devait bien le reconnaître mais Tyler ne posa aucune question et le relâcha. Se trainant à genoux devant le corps de l'un des trois hommes, le plus jeune semblait-il, le prêtre récupéra sa chevalière qu'il lui avait volée et complétement perturbé se mit à bafouiller quelques bondieuseries sur le pardon que Tyler écouta malgré lui légèrement irrité.

- C’est bon ça va, il est juste dans le coltard, se défendit-il un brin agacé que le prêtre puisse juger qu'il y avait été fort avec cette raclure après ce qu'il lui avait fait.

Toutefois sa réaction ne fut guère celle qu'il attendait et lorsque le prêtre lui demanda d'une voix blanche de ne pas s'attarder en ces lieux et de partir avant que quelque chose de terrible ne se produise Tyler jeta sur lui un regard consterné. Il  ne savait pas ce qu'il y avait à craindre mais depuis qu'il avait fait la connaissance de cet étrange prêtre, Tyler avait assimilé une chose, c'était que lorsque quelque chose le terrifiait, en général, il fallait courir vite et loin. Lui saisissant le bras pour l'aider à se relever, les deux hommes continuèrent leurs courses en claudiquant pour Armand afin d'instaurer le plus de distance possible entre eux et les mexicains. Armand n'était pas lourd, toutefois le trainer sur une aussi longue distance n'était pas une mince affaire pourtant l'homme d'église semblait faire fi de sa douleur pour ne pas le ralentir et l'aider à quitter ce lieu le plus vite possible. Alors qu'ils tournaient l'angle de la rue, et que Tyler se senti plus en sécurité, une lumière vive et éclatante surgissant de nulle part le surprit et passa à proximité de lui le faisant reculer d'un pas de frayeur. La lumière vive fut suivi d'un grondement sourd et menaçant telle une plainte caverneuse sorti d'outre-tombe qui n'avait strictement rien d'humain. Sous leurs pieds, le sol se mit à trembler comme si la terre entrait en résonance avec le ciel. Tout cela n'avait rien de naturelle, c'était lorsqu'il se retrouvait dans ce genre de situation, à savoir à chaque fois en présence de ce foutu prêtre, qu'il comprenait pourquoi les Inquisiteurs se méfiaient autant de la magie et des sorciers

- Bon dieu mais qu’est-ce que vous avez encore foutu ?! Jura-t-il en levant son regard dans la direction qu'avait pris l'étrange lumière. Hola !!! S'exclama-t-il en sentant le corps du sorcier s'effondrer dans ses bras et en le retenant de justesse pour qu'il ne s’écroule pas sur le sol. Qu'est-ce qui vous arrive ?

En guise de réponse, l'homme s'accrocha à lui comme un naufragé à une bouée de sauvetage et se mit à pleurer en balbutiant des remerciements. Tyler eut une réaction de recule en le sentant s'accrocher à lui de la sorte. Il détestait ce genre de situation, surtout lorsque la personne en question qui se tenait dans ses bras était un autre mec. Bon dieu il était pas une pédale.

- Tiens, je croyais que ça allait, que vous n'aviez pas besoin de soin... Lui rappela-t-il moqueur avant de l'aider à nouveau à se redresser. Bon allez, ça suffit, arrêtez de chouiner comme un bébé et accrochez-vous c'est pas bien loin

Mais à nouveau les jambes du prêtre refusèrent de le porter.

- Faites un effort ou je vous abandonne ici ! Grogna-t-il

Il avait cependant beau le menacer, le curé paraissait vidé de toute force et de toute volonté ! Telle une poupée de chiffon désarticulée et sans la moindre volonté il se laissa choir contre lui. Exaspéré, Tyler se maudit intérieurement, il aurait mieux fait d'écouter son frère et de passer son chemin, sauf que ce n'était pas dans sa nature. Putain de bordel de merde, songea-t-il pour lui-même
Lâchant un énième soupire il leva les yeux au ciel tout en se demandant ce qu'il avait bien pu faire dans une vie antérieur pour mériter tout ce qu'on lui faisait subir dans cette vie-ci, et reposa le prêtre au sol avant de s'accroupir devant lui en lui présentant son dos.

- Grimpez avant que je ne change d'avis et dites un seul mot et j'vous jure que j'vous abandonne.

Lentement, il sentit le poids du curé s'affaisser sur son dos et lentement, Tyler se redressa en lâchant un soupir sous l'effort, puis sa cargaison chargé, il prit la direction du dispensaire...



Ils marchèrent ainsi en silence durant près de 20 minutes jusqu'à ce que Tyler qui commençait sérieusement à crouler sous le poids du sorcier ne vit se profiler à l'horizon avec soulagement les lumières du dispensaire. Cette dernière ligne droite lui redonna du courage.

- On est presque arrivé alors essayez de tenir votre langue ! Il s'agit peut-être d'Inquisiteurs mais ce sont des médecins avant tout alors arrêtez de porter des jugements sur des gens que vous ne connaissez même pas et laissez-vous soigner ! Encore une chose, gardez votre langue concernant votre véritable nature si vous voulez vraiment me rendre service

Il ne se voyait pas du tout expliquer au pro-moldu qu'il était intervenu pour venir en aide à des sorciers si cela venait à leurs oreilles. Ce fut sur ce dernier conseil que Tyler pénétra dans le dispensaire. Dès que la porte s'ouvrit sur lui des infirmières vinrent à leur rencontre. Apercevant un fauteuil roulant garé à proximité de l'accueil, Tyler s'y dirigea et y déposa Armand avec un soulagement évident. Lorsqu'une des infirmières venue vers eux s'inquiéta de savoir ce qui s'était passé, Tyler préféra éviter de parler de l'agression car le personnel hospitalier serait obligé de faire une déclaration à la police et il n'avait absolument pas besoin de se retrouver mêler à cette histoire.

- Il a raté le trottoir, répondit-il moqueur à sa question

L'infirmière n'était pas idiote, de plus elle connaissait le quartier, aussi se contenta-t-elle de soupirer et de leur faire signe de la suivre. Guidé par cette dernière, Tyler poussa le fauteuil roulant jusque dans une salle de soins où on leur demanda de patienter jusqu'à l'arrivée du médecin avant de les laisser seul. Regardant l'infirmière disparaître derrière la porte coulissante, Tyler fit un tour d'horizon de la salle dans laquelle ils se trouvaient avant de grimper sur l'un des brancards et de s'y assoir. Les jambes pendant dans le vide, il fixa le curé qui se trouvait toujours dans son fauteuil roulant, face à lui.

- Je reste avec vous jusqu'à l'arrivée du toubib et après j'me casse. Alors ? J'attends toujours... qu'est-ce que vous fichiez dans le quartier le plus craignosse de Santa Fe à une heure pareille ?

Il lui aurait bien demandé de lui expliquer ce qui était arrivé également avec cette manifestation magique mais comme le sorcier lui avait si judicieusement fait remarquer il n'y comprenait rien. C'était le genre de choses qui le dépassait par contre connaître les raisons qui auraient poussé un petit prêtre de quartier à s'aventurer de la sorte dans le coin le plus malfamé de la capitale, ça oui, c'était bien plus à sa portée et ça l'intéressait grandement !



 
fiche codée par Empty Heart
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty22.07.16 16:37


   

See the world spinning round




Serrant Tyler de toutes ses forces, il ignorait ses protestations embarrassées et continuait à pleurer comme une fontaine. D'ordinaire il avait toujours un self contrôle absolument parfait, et travaillait beaucoup sur son moi intérieur pour limiter les débordements d'émotions négatives. Calme, poli, respectueux, il était la décence même, et se plaindre n'était pas un mot qui appartenait à son vocabulaire. Sauf que là le choc psychologique que lui avait infligé l'agression l'avait complètement déstabilisé, et il était passé en mode bébé. Ce qui signifiait que pleurer et pousser des longs hurlements plaintifs était devenu le seul moyen d'expression possible pour extérioriser toute le désespoir et la frustration qui le broyait de l'intérieur. Les menaces et les moqueries de Tyler ne lui provoquaient aucune réaction, et il lui fallut sans doute beaucoup de retenu pour ne pas lui claquer la tronche.

Il finit par soupirer, et s'agenouilla devant Armand qui s'en étonna tellement que son sanglot s'étouffa en un hoquet serré. Grimper ? Grimper qui, grimper quoi ? Il se mit à réfléchir, ce qui lui ôta toute envie de pleurnicher pendant tout le temps où son cerveau retourné cherchait un sens possible. Finissant par comprendre, il s'approcha de Tyler, et ne moufta mot quand celui ci le souleva sur son dos. Il savait bien ce que ça devait lui coûter comme effort de se montrer aussi prévenant envers lui, et tout en posant sa joue endolorie contre son dos, il remercia le Ciel d'avoir mis cet homme sur sa route.


« Heureusement que vous êtes là. Je ne sais pas ce que je ferais sans vous Tyler... » Murmura t il, sans même savoir s'il l'entendrait.

Il avait la mort d'une personne sur la conscience, et ça lui brisait le cœur. A vrai dire cet homme s'était condamné seul en volant un artefact sacré, mais lui trouvait encore le moyen de se sentir coupable. Il aurait du mieux résister, et l'empêcher de voler cet anneau. Peut être même aurait il du l'avertir ? Mais sur le coup il avait eu tellement peur qu'il n'avait pas su articuler un mot. Il retournait la scène dans sa tête dans tout les sens, et ne voyait aucune issus possible pour protéger ce voleur du sort de malédiction. La foudre avait frappée, le tuant sur le coup. Ça avait son utilité, car ça suffisait à faire un exemple et à marquer les esprits que nul ne devait tenter de voler les Princes de l’Église. Mais là dans cette ruelle déserte ça n'avait eu aucun sens. Un homme était mort, et il sentait la responsabilité de ce meurtre alourdir son cœur pur.

Les bras lâches autour du cou de Tyler, il se laissa aller à fermer les yeux pendant un temps indéterminé. Ses paupières lui semblaient très lourdes et gonflées. Était ce la fatigue ou avait il un coquard ?  Tout son corps lui faisait mal, et son visage plus particulièrement.
Respirant l'odeur de l'homme qui le portait sur son dos, il s'étonna de la trouver à la fois désagréable et rassurante. Au fond n'était pas ce qu'il ressentait pour sa personne ? Il le trouvait absolument insupportable, et à chaque fois qu'il ouvrait la bouche cela provoquait chez lui une vague de colère et d'indignation. Et pourtant il se sentait à cet instant réconforté par sa présence, et sa large carrure ne lui apparaissait plus comme une menace, mais comme une force à l'ombre de laquelle il pouvait se réfugier. La dualité de ses sentiments envers ce type était on ne peut plus bizarre. Il le détestait ouvertement, et d'un autre façon il avait tellement confiance en lui qu'il lui remettait aveuglément sa vie entre ses mains. Certes il était tellement faible que même s'il avait voulu faire autrement il n'aurais pas vraiment eu le choix. Mais il le faisait de bon cœur, ce qui était aussi bizarre qu'inattendu.

Tyler sortit de son mutisme, causé principalement par la fatigue de porter un homme sur son dos, et lui donna un rappel à l'ordre.


« Je ne porte pas de jugement ! Tout le monde sait que la médecine moldue est barbare, et que c'est à l'abattoir que vous m’emmenez me faire soigner ! » Protesta t il. « Et je ne suis pas assez idiot pour donner à ces gens une raison supplémentaire de me disséquer ! Tenez, vous me garderez ça... »

Il relâcha un instant le cou de Tyler, provoquant un léger déséquilibre, et sortit sa baguette de sa poche de veste. Si Tyler avait eu l'audace de lui faire remarquer qu'il sentait un certain inconfort dans son dos, c'était bien de ça qu'il s'agissait.


« Ça m'étonnerai qu'on vous fouille, mais moi je suis sur d'y passer... C'est pas de gaîté de cœur, mais je vous la confie. Vous faites attention, c'est une Continni ! »

Certes ça lui faisait mal de confier un objet aussi intime que sa baguette à un moldu, mais il n'avait pas d'autre solution s'il voulait survivre. Angoissé et vulnérable, il ajouta en soupirant :

« Vous me promettez de rester avec moi ? J'accepte de les laisser me charcuter avec leur médecine archaïque, mais promettez moi de ne pas me laisser tout seul avec eux. Et si je suis inconscient par pitié ne m'abandonnez pas. Je suis mort de peur... »

Il sentait à nouveau des larmes couler sur ses joues, et ça lui provoqua une vive brûlure dans les yeux.

L'endroit ne payait pas de mine, et Armand sentit son ventre se serrer d'angoisse. Il était encore temps de faire demi tour. Après tout il n'était pas dans un état qui nécessitait des soins urgents ! Il pouvait très bien attendre que le jour se lève et aller voir un médicomage compétent qui lui enlèverait ses hématomes avec une simple potion. Quelle misère de ne pas être à Florence où il y avait des apothicaires à tout les coins de rues ! Ils entrèrent dans un petit hall d'attente où Tyler le posa sur un fauteuil. Armand n'avait absolument pas envie de s'asseoir là comme un infirme, mais au vu de la tronche épuisée que tirait Tyler, il n'osa pas protester. Gêné par l'effort qu'il l'avait obligé à fournir, il laissa apparaître un sourire triste sur son visage à la joue gonflée.  


« Merci. »

Une infirmière vint à leur rencontre, et après un rapide coup d'oeil à ses bleus elle s'adressa à Tyler en lui demandant ce qui s'était passé. Contrarié il grinça des dents.

« Vous pouvez au moins me dire bonjour et me parler madame ! Je ne suis pas encore de la viande morte que je sache ! »

Voilà une des très nombreuses raisons pour lesquelles il n'avait pas envie de se retrouver dans cet endroit. Les moldus eux même n'aimaient pas ça, et ils reconnaissaient eux même que le personnel habitué aux situations d'urgences n'avait souvent que faire de la dignité. Certes au vu du contexte tendu qui agitait Santa Fe en ce moment, il se serait sans doute passé la même chose avec des médicomages, mais ça Armand n'arrivait pas à se l'avouer. La contrariété et la peur qu'il éprouvait en étant présent dans ce dispensaire le rendait très con et intolérant.

Tyler fit une petite vanne en expliquant simplement que son ami avait manqué le trottoir, ce à quoi il lui répondit par un regard noir, ce qui faisait particulièrement au vu de sa joue gonflée et bleui qui lui déformait le visage. Après quoi il croisa les bras et s'enferma dans une longue litanie de  marmonnements ronchons.

Visiblement soulagée de se débarrasser d'eux, l’infirmière les envoya patienter dans une salle de soins en attendant qu'un docteur se libère. A nouveau seul avec Tyler, Armand ne pouvait s'empêcher de pousser de longs soupirs tour à tour furieux et angoissés. Quand celui ci lui dit qu'il avait l'intention de partir Armand sentit son sang bouillir.


« NON ! Vous restez avec moi jusqu'à ce que je sois sorti de cet enfer ! Si vous bougez je cris, si vous me quittez des yeux une seconde je cris, si vous sortez de cette pièce je cris, et bon Dieu si je sors vivant d'ici je ferais de votre vie un cauchemars ! Alors maintenant restez sage je vous prie. »

Baissant les yeux, il remarqua que son col de chemise s'était dégrafé, et entreprit de le remettre pour se donner meilleur allure. « Cet endroit me terrifie... » Souffla t il, radoucit mais toujours à cran.

Puis revenant à la charge, Tyler lui demanda ce qu'il était venu faire dans ce coin mal famé à une heure aussi avancée de la nuit. Conscient qu'il allait devoir être obligé de lui en parler s'il voulait s'assurer de sa protection tout le temps où il resterait dans ce endroit, il accepta de répondre.


« Je chasse les chasseurs de vampires. » Dit il d'une voix grave en levant les yeux. « Il y a eu plusieurs enlèvements de vampires au croisement de Hill street et de Round street il y a quelques jours. Ils les abattent et se servent de leur sang pour faire de la drogue, c'est intolérable. Mais je ne pense pas que ceux qui m'ont... fait ça... soient des leurs. J'ai attendu longtemps mais je n'ai rien trouvé. Je rentrais quand ils me sont tombés dessus. »

Il laissa un silence s'installer, et mortifié par la honte il se chercha des explications.


« Je sais que vous allez vous moquez de moi, et me dire que je suis un idiot. Que je devrais laisser la police travailler, mais je n'y peux rien s'ils n'avancent pas ! C'est la première fois qu'il m'arrive un accident, et maintenant je me sent ridicule. Je m'attendais tellement à tomber sur ces trafiquants que j'ai négligé tout les autres dangers... Je veux... tellement, tellement les faire payer pour ce qu'ils ont fait... Je sais très exactement ce que je leur ferais quand je les verrais, et je n'ai pas pensé aux risques... Pourtant... j'ai juré de continuer, et on m'a donné la force de le faire... Dès que je serais remis sur pied je reprendrais l'enquête, en attendant je vais prier pour qu'il n'arrive rien de grave. Tyler, vous qui connaissez la ville et tout ce qui y traîne, est ce que vous avez entendu une information qui pourrait m'aider à avancer ? »
Revenir en haut Aller en bas

Tyler Lennox
Tyler Lennox
Loyauté

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] 4c9YhSE

ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Giphy

ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty22.07.16 23:32



The fool on the Hill



Il venait tout juste de le hisser sur son dos que la voix ensommeillée du prêtre parvint à ses oreilles tel un murmure à peine audible de manière parfaitement limpide. Décontenancé, Tyler tourna son visage par-dessus de son épaule pour jeter un regard sur le blessé, doutant de ce qu'il venait d'entendre ou avait cru entendre, pendant un bref instant. Pourtant il n'avait pas rêvé, aussi déroutant que cela était venant du prêtre, il s'agissait bien de remerciements qui venaient de lui être adressé. Hésitant sur ce qui avait pu pousser Armand à les formuler (la sincérité ou la violence des coups reçu à la tête) Tyler préféra ne pas s'y attarder et se contenta de maugréer en guise de réponse.

- Ouais, c'est ça, c'est ça

Ils avaient fait le reste du chemin dans un silence quasi religieux et au vu de leur tempérament respectif, c'était probablement quelque chose de souhaitable car quelque soit le sujet abordé cela finissait toujours par les opposer. De toute manière Tyler n'avait jamais estimé la causette comme étant une activité normal loin de là. La plupart du temps les gens parlaient pour ne rien dire, pour meubler les vides et les silences qui les angoissaient alors que lui au contraire, il les appréciaient. Quand à l'autre énergumène qui se trouvait actuellement sur son dos, il était fort heureusement bien trop sonné pour avoir envie de tenir la conversation ce qui lui des vacances. Alors qu'ils s'approchaient enfin du dispensaire, Tyler lui fit ses dernières recommandations avant de pénétrer à l'intérieur du bâtiment, des recommandations qui lui attirèrent le courroux du prêtre ce qui eut pour effet de le faire exploser. Il y avait des limites à sa patience et cette fois le prêtre avait perdu l'occasion de la fermer

- Ah parce qu'en plus d'être pétri de préjugé vous êtes aussi de mauvaises foi ?!! C'est de mieux en mieux mon père ! Arrêtez de faire votre chochotte vous êtes ridicule ! Un hôpital n'est pas un lieu de torture pour sorciers, on va vous soigner de la même manière qu'on nous y soigne ! Si nous ont y survit vous y survivrez aussi ! La médecine actuelle est loin d'être barbare mais si vous préférez je peux vous déposer chez les mexicains et là je pense que vous reconsidérerez votre notion d'abattoir !

Il était plus que temps que le curé cesse d'agir comme un enfant borné et capricieux et qu'au passage il apprenne à réfléchir avant de l'ouvrir ! Il ne s'en rendait peut-être pas compte mais son comportement était ouvertement dédaigneux. Il critiquait les Inquisiteurs, leurs médecines, uniquement parce qu'il se laissait guider par sa peur et ses préjugés et c'était justement ce genre de comportement qui faisait qu'aujourd'hui ils étaient tous en guerre sorciers contre non-sorciers. Même-lui l'avait comprit ! Son exaspération fut cependant de courte durée car elle fut balayé en moins de temps qu'il n'en fallait pas le dire par un sincèrement étonnement. Que voulait-il lui confier se demanda-t-il en tournant légèrement sa tête vers l'arrière afin de voir l'objet qu'il lui tendait. Ses yeux s'écarquillèrent de stupeur en le voyant lui tendre sa baguette de sorcier. Non, mais il était sérieux ? Il croyait vraiment qu'il allait accepter de faire ça ?!!

- Certainement pas ! J'en veux pas de vot' truc ! On va dans un hôpital on vous fouillera pas mais qu'est-ce que vous vous imaginez ?!!!

Qu'il l'emmenait en prison ?!! Cependant, il devait bien admettre que même si on ne le fouillerait pas, on le déshabillerait forcement afin de panser ses blessures, et par conséquent, ils finiraient forcement par trouver sa baguette. Bon grès mal grès Tyler lui arracha ce dangereux bout de bois des mains avec exaspération, mais le pire était encore à venir. Il cru qu'il allait vraiment le tuer lorsqu'il lui demanda de rester avec lui tout le temps que durerait son auscultation.

- Bon dieu mais vous avez quel âge ?! Vous vous êtes jamais pris la moindre torgnole vous ça se voit ! Ça vous aurez pas fait de mal ! Pesta-t-il sans méchanceté

Ce type avait quoi ? Trente piges passé et il avait besoin de lui pour rester à ses cotés afin d'être rassuré ? Pour lui adresser ce genre de demande c'est qu'il devait vraiment se sentir désespéré. Encore quelque chose qu'il ne comprenait pas. Lui, personne ne l'accompagnait à l'hôpital, personne ne lui avait tenu la main avec bienveillance pendant qu'on le recousait et pourtant il avait survécu, alors il était plus que temps que le prêtre arrête ses simagrées ô combien exaspérantes. La discussion fut clause et ils pénétrèrent dans le petit dispensaire où il déposa rapidement dans un fauteuil roulant son encombrant bagage avant de s'étirer légèrement les muscles du dos. Bon sang ce type pesait son poids ! Dire qu'il avait osé faire une réflexion à ce sujet à sa propre femme alors qu'elle était un poids plume à coté de ce type...

Un mot prononcé humblement par Armand le tirèrent de ses pensées et choquèrent suffisamment pour l'immobiliser durant quelques minutes. Alors qu'il ne s'y attendait pas le moins du monde, alors qu'il était parvenu à le faire sortir de ses gongs, il entendit le prêtre le remercier. Lui jetant un regard méfiant, Tyler se demanda pour quelle raison il était entrain de le remercier ? Pour l'avoir secouru ? Pour l'avoir porte jusqu'ici ? D'avoir supporté ses jérémiades ? Ses récriminations ? Sa mauvaise foi ? De ne pas l'avoir achevé alors qu'il en avais l'occasion ? Pour tout cela à la fois ? L'attitude pleine d'humilité du prêtre le rendit honteux de ses pensées mesquines alors qu'Armand était sincère dans ses remerciements, ce qui l'embarrassa presque aussitôt il aurait presque préféré que ce ne soit pas le cas

- Ouais c'est bon, vous m'avez déjà remercié, fit-il d'un geste de la main pour lui signifier que ça n'avait aucune importance.

Il ne s'y attarda d'ailleurs pas puisque fort heureusement une infirmière s'adressa à lui afin qu'il lui donne des précisions sur ce qui s'était passé. Glissant son regard sur l'état du pauvre curé, il se dit que la question était vraiment idiote tant c'était flagrant mais avant même s'il n'ai eut le temps de lui répondre, la voix insupportable et indignée d'Armand se mit à retentir derrière eux. En entendant l'homme derrière faire ses récriminations Tyler se passa la main sur son visage. Dire qu'il venait de le trouver sympathique voilà que deux secondes plus tard il se montrait à nouveau pénible ! Si pénible qu'il était entrain de se demander s'il ne ferait pas mieux finalement de l'achever de suite... L'ignorant superbement et maitrisant le peu de calme qu'il lui restait, il répondit à l'infirmière avec une certaine ironie qui tournait au ridicule autant la question qu'elle venait de lui poser qu'Armand lui-même. Et son attitude d'enfant boudeur ne faisait que confirmer l'opinion qu'il se faisait de lui tout en lui tirant malgré lui un petit sourire amusé. Lorsqu'elle fut partie et qu'il l'entendit soupirer dans son dos Tyler ne pu s'empêcher de lui faire remarquer avec une certaine ironie que compte tenu de la situation c'était plutôt à lui de soupirer et non l'inverse.
Assis sur le brancard il fut surprit par la véhémence dont fit preuve le curé après qu'il lui eut rappelé qu'il s'en irait d'ici sitôt l'arrivée du médecin

- Vous faites déjà de ma vie un enfer, qu'est-ce que vous pourriez faire de plus ! Lui fit-il remarquer d'un geste rageur ! Vous êtes insupportable, vous parlez sans réfléchir, vous êtes toujours obligé de râler alors vous calmez-vous ou je vous jure que je vous assomme !!!

Offusqué, Armand réajusta sa chemise, avant d'avouer dans une plus petite vois qu'en réalité cet endroit le terrifiait. Surprit par cet aveu, Tyler se radoucit presque aussitôt, ne répondant rien, se contentant simplement d'observer à nouveau chaque recoin de la pièce froide et informel qui les accueillait. Il était vrai que la plupart des gens redoutait les hôpitaux mais pas lui. Il avait l'habitude de ce genre d'endroit... C'était même le lieu dans lequel il se sentait le plus en sécurité. Lorsque les coups de son père étaient tellement violent qu'il nécessitait une hospitalisation, au fond de lui, Tyler en était ravi car à chaque fois qu'il se trouvait dans ce genre d'établissement on prenait soin de lui avec gentillesse, on ne lui faisait pas de mal, et surtout, il n'était pas obligé de rentrer chez lui et n'avait de ce fait, pas à redouter de se retrouver seul avec son père. Pour lui l'hôpital c'était le calme avant la tempête, le lieu où il pouvait se ressourcer avant d'affronter les nouvelles colères de son père.

Préférant se concentrer sur Armand, il voulu savoir pourquoi ce dernier s'était comporté de manière aussi imprudente ce soir. Relevant son regard sur lui, le prêtre le fixa d'un air grave avant de répondre de manière très solennel qu'il traquait les chasseurs de vampires. Perplexe, Tyler arqua un sourcil, se demandant à quoi l'homme qui se trouvait face à lui faisait allusion. Les explications ne tardèrent pas et c'est ainsi qu'il lui apprit que plusieurs vampires avaient disparu à l'endroit même où il l'avait trouvé, gisant inconscient. Armand ne traquait pas les chasseurs de vampires à proprement parler qui s'étaient donnés pour mission d'éliminer ces créatures de la surface de la terre, comme il l'avait d'abord cru mais bien les chasseurs de vampires qui travaillaient dans un autre but, celui du prolifique marché qu'avait engendré la goutte du diable qui faisait fureur chez les junkies et dont l'ingrédient essentiel était le sang de vampire.

Le visage impassible, Tyler continua de le fixer sans rien dire. Ce dernier semblait sincèrement embarrassé et gêné de lui avouer les raisons qui l'avaient poussé à agir de la sorte, s'imaginant qu'il avait envie de rire et de se moquer de lui. C'était donc là l'opinion qu'il avait de lui ? Pourtant, il se trompait, son histoire ne prêtait pas du tout à rire bien au contraire. Par contre, il ne se leurrait pas sur un point, Tyler pensait effectivement que ce n'était pas à lui de se mêler de tout ça et qu'il devait laisser faire les autorités compétentes. Le sorcier était confus, il ne s'était pas imaginé une seule seconde que ce genre de mésaventure pouvait lui arriver, et à vrai dire, Tyler n'en n'était pas surpris. Le prêtre vivait dans sa petite cage dorée, coupé du monde réel inconscient des dangers extérieurs, et lorsqu'il s'y frottait ce n'était pas forcément de la plus agréable des façons. Tyler fut intrigué par la voix à la fois désespérée mais non moins déterminée du prêtre qui souhaitait de toute évidence venger quelqu'un qui lui était cher. Malgré sa douloureuse mésaventure, il comptait bien poursuivre ses investigations et contre toute attente, il comptait sur sa participation pour l'aider à le mettre sur une piste ce qui le laissa un instant pantois, même s'il n'en montra rien.

Il était vrai que son frère connaissait tous les dealers du coin et qu'il lui serait facile d'entrer en contact avec les revendeurs de la goutte du diable mais il n'en ferait rien. Non seulement cela pourrait donner de mauvaises idées à Brad qui n'avait pas encore été tenté d'essayer cette drogue dure, mais surtout ce n'était pas sa mission. S'éparpiller dans tous les sens était le bon moyen d'attirer l'intention, de se faire griller et de rater non pas une mais bien toutes les affaires e cours.

- C'est joli la persévérance mais parfois faut savoir renoncer ! Lui répondit-il d'une voix calme. Vous pensez vraiment que je vais vous répondre ? Ça serait vous encourager dans vos conneries, et ça s'rait pas vous rendre service. Bien sur, j'peux pas vous en empêcher, mais comptez pas sur moi pour vous aider. 'toute manière c'est pas mon domaine, une équipe est déjà sur le coup, laissez les faire leur boulot, ils sont payés pour ça et eux savent ce qu'ils font. Ne perdez jamais de vu que la différence qu'il existe entre un flic et un civile c'est qu'en règle général les civils qui se prennent pour Clint Eastwood finissent dans le caniveau, comme vous mais de manière plus radicale. Ce soir vous avez eut de la chance, ce ne sera peut-être pas le cas de la prochaine fois.

Il ne connaissait aucun vampire et à vrai dire, n'en n'avait aucune envie. S'il n'avait rien contre les sorciers, il ne pouvait pas dire que les vampires et les loup-garous lui inspiraient confiance, cependant ce n'était pas le cas d'Armand qui avait su voir, pour une fois, au-delà des apparences et avaient fini par sympathiser avec l'une de ces créatures qui s'il avait bien compris avait péri. Et s'il y avait bien quelque chose qu'il pouvait comprendre c'était la soif de vengeance.

- Je ne sais pas le sort que vous réservez à ce qui ont fait du mal à votre ami mais si vous vous imaginez que cela vous soulagera, vous vous trompez. La vengeance n'aide pas à se sentir mieux, bien au contraire, vous pouvez me croire sur parole. Une fois qu'on a accomplit ce qu'on avait à accomplir on se sent vidé, on n'a plus goût à rien et on a l'impression de mourir une seconde fois. Mais surtout ça ne ramènera pas la personne qu'on a voulu venger.

Il y avait un fond de vérité dans ce qu'il venait d'énoncer. Se venger n'aidait pas à se sentir mieux, bien au contraire, on se sentait vidé de tout but... par contre, il n'y aurait renoncé pour rien au monde, il si on lui en donnait l'occasion il n'hésiterait pas une seule seconde à appuyer à nouveau sur la détente. De plus, si pour lui ce n'était pas le cas, il supposait que pour Armand, qui avait beau être un emmerdeur de première, commettre un meurtre ou une vengeance n'était pas dans sa nature et que par conséquent, ça le tuerait à petit feu. Ce n'était pas dans la nature d'Armand d'être violent, il l'avait encore vu ce soir avec le jeune hispanique alors qu'il avait compris quel horrible sort l'attendait.

- En tout cas vous avez raison, ces trois-là n'avaient rien de chasseur de vampires. Ils appartenaient à une bande hispanique de voyous. Ils ont à leur actifs de nombreux crimes comme le vol avec violence, les agressions,... mais ils touchent pas à la drogue.

fiche codée par Empty Heart
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty23.07.16 12:04


   

See the world spinning round




Cette petite balade à dos de coyote avait eu tout du moins le mérite d'économiser ses maigres forces. En revanche, la compagnie de cet homme brut de décoffrage l'irritait autant quelle faisait chanceler son estime de soi. Il était une personne respectée et respectable, et il n'était absolument pas habitué à ce qu'on lui balance ses quatre vérités en pleine tête aussi crûment. En trois phrases Tyler lui avait brossé un portrait qui lui faisait grincer des dents. Alors comme ça il était de mauvaise foi et pétri de préjugés ? Il ouvrit la bouche pour lui annoncer également tout le bien qu'il pensait de lui, mais la proposition de Tyler de le ramener chez les mexicains le cloua sur place.


« Vous n'oseriez pas ? » Lâcha t il à la fois inquiet et colérique.

Avec Tyler c'était presque une habitude de se balancer des vacheries, mais peut être était ce parce qu'il se sentait affaiblie, en tout cas il les prit avec beaucoup de gravité. Car en réalité la seule chose qui manquait au beau tableau qu'on venait de faire de sa personnalité, c'était sa fierté mal placée.


« … Traitez moi encore une fois de chochotte et vous allez voir... » Rumina t il à voix basse.

Voir qui, voir quoi, ça il n'en savait rien, si ce n'est qu'il était vexé comme un pou par le manque de respect qu'on lui adressait. Il le releva même pas que sans le vouloir Tyler l'avait appelé par son titre, ce qui n'était encore jamais arrivé. A vrai dire ça lui aurait fait tout drôle. Ce type était un mécréant du dernier degré, qui n'avait jamais non plus entendu parler des notions de courtoisie et de civisme.

D'ordinaire il laissait couler ses paroles acides sans y prêter attention, mais cette fois ci il se sentit blessé par ses critiques. Était il vraiment un de ces sorciers qui cultivait les préjugés sur les moldus ? Suite à sa rencontre avec le professeur Sean Brown il se sentait horrifié qu'on puisse les mettre tout les deux dans le même panier. Si Tyler pensait qu'il était un esprit obtus, il lui fallait absolument lui faire rencontrer l'intolérance faite homme ! Quoique à bien y réfléchir c'était sans doute l’événement qui manquait pour déclarer ouvertement la guerre entre les deux peuples. Une « discussion » entre ces deux là c'était un peu la Crise des missiles en beaucoup plus bourrin... Mais qu'importe que le monde flambe, au moins il aurait eu la satisfaction de dire « Voyez comme il y a largement pire que moi, mon très estimé Coyote ! »

Cessant ses paris obscènes concernant qui de Brown ou de Tyler aurait le dessus dans l'hypothèse d'une castagne, il se sentit d'un coup très triste. Le voyait il vraiment comme un intolérant ? Lui avait le sentiment d'aimer tout le monde de façon égale, mais peut être se trompait il ? Son désir le plus cher était de voir la paix revenir sur le monde, mais au fond que faisait il pour permettre ce miracle ? Sa mission n'était elle que des jolis mots ? Sans doute était il le seul à se leurrer. Se remettant en question, il accepta du bout des lèvres de se tenir tranquille à l'hôpital, à condition que Tyler veille continuellement sur lui. Ce que visiblement il n'avait pas l'intention de faire au vu de ses moqueries piquantes.

Certes il devait certainement être un peu plus âgé que lui, mais était ce la peine de s'adresser à lui de façon aussi condescendante et infantile ? Là encore il était habitué à ce qu'on lui témoigne un autre genre des respect. Même sa chaire était sainte, et toutes les institutions du monde le recevait en pliant le genoux et en baisant son sceau. Combien de temps cela faisait il qu'on ne l'avait pas appelé Monsignore ? Bon sang d'américains, il ne connaissaient rien aux usages de l'ancien monde... Quant à Tyler il était le pire d'entre eux ! Déjà prononcer correctement son nom lui demandait un effort terrible, car ces sonorités barbares étaient incompatibles avec son accent italien. Pour ne pas l'énerver davantage en écorchant son prénom il essayait de l'utiliser le moins possible. Ce qui se faisait assez facilement parce qu'ils n'échangeaient en général rien d'autre que des insultes.

Mais se faire houspiller comme quoi il ne s'était pas prit assez de claques étant petit, faisait brûler une petite flamme de haine dans son cœur. Qu'est ce qu'il en savait cet espèce de gros bras imbécile ? Bien sur qu'il ne s'en était jamais vraiment pris, pas parce que son père était gentil, mais parce que lui s'était montré suffisamment intelligent pour comprendre que tant qu'il ferait parti de cette famille de dingues, il allait devoir obéir au pas.


« En quoi ça vous regarde ? » Siffla t il entre ses dents.

Dans son foyer la violence n'avait jamais été physique, mais elle régnait sous la forme d'une intense pression qui écrasait tout le monde. Ainsi il s'était battu pour toujours avoir les meilleurs résultats, toujours être poli, parfait, respectueux. Et lui même avait du endosser parfois le rôle de tyran, car en temps qu'aîné on lui avait confieé la tâche de s'assurer de faire convenablement la police avec ses frères et sœurs. Il avait tout donné pour contenter ses parents, et en particulier son père pour qui rien n'était jamais assez bien fait. Il s'était plié à toutes leurs exigences dans l'espoir que cette pression cesse enfin, qu'on finisse par reconnaître ses efforts et qu'on l'estime à sa juste valeur.

Hors il comprit au moment de quitter Poudlard que quoiqu'il décide, son plan de vie était déjà tout tracé dans l'esprit de son père depuis bien avant sa naissance. Que ce qui l'attendait en rentrant au pays c'était un mariage arrangé avec une fille choisi pour son apport plutôt que pour sa conversation, une place plus élevée au sein de sa famille, et le trône de son père si un jour il lui prenait d'être satisfait de lui avant de mourir. Cette idée de devoir devenir tout ce qu'il détestait le brisa en deux, et rompre les ponts avec toute cette famille toxique lui apparu comme la seule façon d'assurer sa survie. Finir ses jours comme un petit bourgeois de province, loin des livres et de tout ce qu'il aimait. Gérer les terres et son patrimoine, protéger l'argent des autres membre du clan qui n'attendaient que le bon moment pour se jeter dessus. Un mariage sans amour et des enfants à dresser comme des chiens. On lui aurait proposé une tombe, il se serait sans hésité jeté dedans. Et c'est un peu ce qu'il fit en entrant dans les Ordres. Sa mère qui avait longtemps et insidieusement travaillé sur cette rébellion, lui donna en contact un oncle qu'il ne connaissait pas, mais qui se chargea avec grand plaisir de ses recommandations. Enfin il se trouvait une famille, et avec elle il eut l'impression que tout irait toujours pour le mieux. L'Ordre lui assurait un avenir, protection, connaissances, le respectait et reconnaissait sa valeur. Il ne demandait en échange qu'une obéissance stricte qui allait même au delà de la Frontière de la mort. A tout cela il consentit, heureux d'enfin trouver sa place dans un système.

Ils finirent pas arriver au dispensaire, et toujours très tendu, Armand explosa littéralement quand Tyler lui annonça avec une nonchalance insupportable qu'il comptait s'éclipser dès l'arrivée du médecin. Les menaces qu'il lui adressa étaient très claires, s'il l'abandonnait ici il lui ferait payer de la façon la plus horrible qui soit. Là encore il n'avait pas d'idées précises en tête, mais s'il lui faisait le coup, il aurait tout le temps de ruminer sa méchanceté.


« Moi je fais de votre vie un enfer ? Vous ne croyez pas que vous exagérer un petit peu ? Parce que si pour vous c'est ça l'enfer, et bien sachez qu'il est très très tiède, mais qu'il pourrait très vite monter en température si jamais vous me faites un sale coup ! Et... et je vous retourne le compliment, vous agissez exactement comme ce que vous me reprocher ! Vous êtes blessant à la fin zut ! »

Croisant les bras, il essayait d'atténuer sa mauvaise humeur. Heureusement, ou non, la discussion prit un autre tournant et il fut forcé de lui donner les causes de sa présence dans cette ruelle. Mortifié par la honte, il ne se sentait plus capable de rebondir sur une colère.

« Je sais tout ça... » Répondit il d'une voix dépitée quand pour la première fois Tyler se mit à parler comme un vrai flic. Il lui conseilla de laisser la police faire son travail, et que tout ce qui risquait de lui arriver était qu'il se fasse tuer bêtement. Il avait eu beaucoup de chance ce soir, et ça ne se reproduirait sans doute pas deux fois. De plus Tyler refusait de lui apporter son aide, ce qu'il comprenait. Qu'est ce qu'il allait faire concrètement maintenant ? Ça il n'en savait rien. Autant sa volonté de régler cette histoire était toujours aussi forte, autant son courage était salement entamé. Tyler désapprouvait ses conneries, et pour la première fois il le trouva infiniment sage et raisonnable.

« Vous avez... entièrement raison... Ça m'arrache un peu la bouche de vous le dire, mais je dois reconnaître que ce que vous dites est censé. Chacun son travail c'est vrai, mais je ne peux pas toujours me reposer sur les autres. Je veux agir, pas pour me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais parce que je veux être un instrument de leur destruction. En revanche il y a un point sur lequel vous vous fourvoyez. Je ne suis pas en train de chercher à venger quelqu'un depuis la tombe, ce sont des personnes bien vivantes que je voudrais protéger. Elles sont toutes les deux victimes, de façon très différentes de ce trafic certes, mais elles ne pourront se reconstruire que quand tout ça sera terminé. Elles courent chaque jour un vrai danger, et j'ai tout le temps peur pour leurs vies. Ce n'est pas ma peine que je cherche à soulager, c'est la leur. Vengeance et protection sont les deux revers d'une même pièce. La vengeance se tourne vers le passé et la protection vers l'avenir, c'est indissociable. Appliquer l'un sans l'autre est vain, je suis sur que vous le comprenez. »

Il fit une courte pause, qui ne servait à rien d'autre qu'à donner plus de poids à sa remarque.


« Le sentiment de vengeance est puissant, et il peut nous laisser démuni. Comme l'amour, devant trop d'amour nous nous sentons écrasé. Pourtant ces deux notions sont présentes dans nos âmes, et font parti de notre nature d'être humain. Il y a de la haine en nous, et en nier l'existence n'a aucun intérêt. Il faut l’apprivoiser, la cultiver, et savoir en tirer les fruits. La colère est un de ces fruits, elle soulève notre âme quand on se sent lésé, elle pousse notre instinct dans ses retranchements sauvages et transporte notre amour propre jusqu'à son plus haut niveau de fierté. Nous faisons parfois des choses terribles sous la colère, mais parfois nous faisons aussi de très grandes choses. La vengeance obéit aux même lois. Le châtiment n'est pas le but, car comme vous le soulignez, il marque la fin. Mais si lorsque l'on sait le distinguer, ce n'est pas le sentiment de vide que l'on trouve, mais la plénitude de voir sa volonté accomplit. Je vous l'accorde, ce n'est pas le sentiment le plus évident ni le plus intéressant à éprouver. Une vraie vengeance c'est quand votre âme bouillonne de colère, et  que la tempérance de toute cette haine vous procure une satisfaction indescriptible. Savoir que l'on a en main une dague de verre que l'on destine a son ennemi, est une sensation infiniment plus grisante que l'acte lui même. Il n'y a que la haine la plus pure qui peut donner autant de puissance à l'âme. »

Le sorcier claqua lentement ses paumes l'une contre l'autre, et quand il les éloigna apparu la garde et le manche d'un petit poignard de verre bleu. Il referma les mains sans lui montrer la lame, et la dague enchantée disparue. Tout se passa en moins d'une seconde, lui laissant juste le temps d’apercevoir de quel objet il parlait.

« J'en ai une pour ces hommes, et je suis absolument impatient de laisser éclater ma colère. Il y a des Forces en action sur terre, et c'est de mon devoir de les servir. Vous avez vu la foudre vous aussi, ce n'était pas ma volonté mais bien celle de personnes plus hautes que moi qui perçait à travers le temps. J'aurais aimé empêcher cela d'ailleurs, car je suis convaincu que cela n'aurait pas du se produire, mais je suis trop petit pour m'y opposer. »


Il sourit, jouant avec l'anneau d'argent qu'il avait au doigt.

« Ma colère sera infiniment plus juste, et plus mesurée. Je me suis déjà assuré de tout ça, il ne faut pas que vous vous inquiétez pour ce que je vais devenir après. Je sais pardonner comme je sais châtier, mon âme est en équilibre. Je gère la situation. »
Revenir en haut Aller en bas

Tyler Lennox
Tyler Lennox
Loyauté

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] 4c9YhSE

ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Giphy

ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty26.07.16 12:23


 

The fool on the Hill



  Bien que sérieusement amoché, le petit sorcier n'en demeurait pas moins une véritable teigne qui avait toujours besoin de s'insurger, de menacer et de s'agiter. Ne pouvait-il donc pas rester tranquille 5 minutes ? Même les coups qu'il avait reçu n'avaient pas suffi à l'assommer ou au moins à le faire taire. Tyler ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi le sorcier tenait tant que ça à le voir rester à ses côtés tout le temps que durerait ses soins, après tout, il n'était rien pour lui et il était clair qu'il ne le supportait pas, pas plus qu’il n’appréciait sa compagnie. L'homme était donc à ce point terrifié de se trouver dans un dispensaire qui appartenait aux Inquisiteurs ? Il pouvait concevoir que lorsqu'on était sorcier cela avait surement un coté Freddy Krüger de se retrouver dans cet endroit mais il ne fallait pas non plus exagérer. Avant d’être des Inquisiteurs ils étaient des hommes et des femmes qui appartenaient au corps médicale, ils avaient prêté serment pour sauver des vies pas pour en prendre. De plus, ces deniers n'étaient pas censés savoir que leur insupportable futur patient était sorcier puisque c'était lui qui détenait son instrument de malheur alors s'il pouvait faire l’effort d’éviter de l'ouvrir en servant du « moldu » à chaque phrase il n'y avait aucune raison qu’ils le devinent et que cela se passe mal, après tout, ce n’était pas marqué "sorcier à abattre" sur son front.

Cependant, un peu indépendamment de sa volonté, le sorcier l'amusa avec ses réflexions. Il n'avait pas tort lorsqu'il lui faisait remarquer légèrement indigné qu'il exagérait un peu en prétendant qu'il faisait de sa vie un enfer. Il avait raison, les petites remarques sarcastiques et autres amabilités dont le prêtre l'affublait et qu'il lui rendait bien, n'avait rien d'ingérable, bien au contraire. Et malgré ses menaces de lui faire véritablement connaître l'enfer, loin de l'inquiéter cela le fit sourire avec amertume. Lorsqu'on était le fils du diable en personne ce n'était pas le genre de menace qui risquait de beaucoup vous effrayer.

Alors qu'il s'apprêtait à rebondir pour lui faire remarquer que c'était décidément pas la gratitude qui l'étouffait, il fut devancé par le sorcier qui lui fit remarquer que si lui-même était antipathique, il agissait de manière guère différente. La faute à qui ? S'il ne se montrait pas aussi détestable aussi !
Il y avait des personnes avec lesquels le contact passait et d'autres avec lesquels ça ne passait pas... Lui devait reconnaître qu'il avait quelques soucis de sociabilité la preuve, il ne supportait pas la partenaire d'Elias et il parlait même pas de cet emmerdeur qu’il se coltinait encore ce soir ! Peut-être que le problème venait de lui, peut-être qu'à force de fréquenter des criminels il ne savait plus se comporter normalement. Ses remises en cause furent définitivement interrompues lorsque le sorcier l'accusa d'être blessant sur un ton qui donnait la sensation de croire qu'il était au bord du larmes, et si malgré lui ça le fit culpabiliser, le « Zut » qu'Armand prononça pour ponctuer sa phrase le fit sourire de manière moqueuse malgré lui. Zut ?! Quelqu'un employait encore ce mot ringard à leur époque ?

Leurs petites rivalités enterrées pendant un instant, Tyler chercha à savoir et à comprendre les raisons qui poussaient un homme de foi à se balader si tard dans la nuit dans le quartier le plus malfamé de Santa Fe. Tyler avait écouté avec attention ses raisons sans l'interrompre une seule fois et lorsqu'il eut terminé son récit il lui avait fait savoir qu'il désapprouvait et ne cautionnait pas ses actions. Il ne portait pas de jugement sur ses actes, il pouvait même essayer de comprendre ce qui l'avait poussé à agir de manière aussi inconsidérée mais il fallait qu'il renonce à ces histoires de vengeance où ça se terminerait très mal pour lui. Soudainement abattu, les épaules rentrées et l'air misérable, l'homme reconnu qu'il avait raison ce qui laissa Tyler durant un instant sans voix. La surprise laissant vite place intérieurement à l'amusement en entendant le prêtre avoué que ça lui coutait beaucoup d'admettre cette vérité. Ça, il n'imaginait même pas, ça devait lui couter un bras.

A nouveau silencieux il l'écouta défendre ses agissements, et s'il gardait un visage impassible au début de son discours, il ne put s'empêcher de froncer les sourcils dès lors qu'il lui confia désirer être un instrument de destruction. Seuls les fous ou les désespérés parlaient de la sorte. N'approuvant pas, il garda cependant le silence pour le laisser se confier, il pourrait toujours réagir à ses paroles par après. Ses agissements étaient dictés par le désir de protéger des personnes qui avaient été mêlé d'une manière ou d'une autre à cette affaire de « goutte du diable » et qui ne pourraient pas se reconstruire tant que cette histoire ne serait pas élucidée une fois pour toute. Cherchant son appui, il chercha à le convaincre que vengeance et protection étaient indissociables mais Tyler n'infirma ni ne confirma et se contenta de le fixer tout en gardant le silence.

Constatant qu'il n'obtenait aucune réaction de sa part, le prêtre poursuivit son argumentation et cette fois il était d'accord avec le début de son discours. Il avait raison, le sentiment de vengeance était un sentiment très puissant, mais il était tout aussi destructeur. Il ne pouvait se ranger que de son avis lorsqu'il disait que les sentiments négatifs comme la colère, était en chacun de nous, là où il n'était pas d'accord avec lui, c'est lorsqu'il prétendait que la colère pouvait leur permettre de réaliser de très grandes choses au même titre que la vengeance. Tien donc, c'était nouveau ça, songea-t-il en posant son pieds droit sur le brancard sur lequel il était assis pour replier sa jambe vers lui sans quitter l'illuminé du regard. Avec stupeur, il vit le prêtre faire apparaître entre ses mains une dague aux vertus indéniablement magique pour la faire aussitôt disparaitre. Faisant redescendre sa jambe, il fronça davantage les sourcils en fixant ce foutu prêtre. Qu'est-ce que c'était encore que cette diablerie ?! Il le connaissait suffisamment à présent pour savoir que le moindre objet magique entre ses mains devenait presque aussitôt une véritable arme de destruction massive.

Le sorcier se vanta alors de posséder cet objet pour l'utiliser contre ces hommes qu’il avait pris pour cible. Il parlait de sentiment, de justice, de volonté divine... à l'entendre il n'était que le bras armé d'une volonté supérieur qui attendait que son petit soldat rende sa sentence. Un petit sourire inquiétant se dessina sur son visage alors qu'il jouait avec l'anneau qu'il portait à son doigt. Lorsqu'il l'entendit lui affirmer qu'il ne devait pas s'inquiéter pour lui, et qu'il gérait parfaitement la situation, Tyler laissa s'échapper un bruyant mais néanmoins profond soupir.

- Ouais, j’ai d'jà entendu ça, lui rappela-t-il guère convaincu.

Aujourd'hui encore il n'était pas certain d'avoir parfaitement compris ce qui s'était passé dans cette église, tout ce qu'il savait c'était qu'à cause de ce que le prêtre avait lâché sur eux, les deux types appartenant au Cercle ne leur avait été d'aucune utilité. Eux qui avaient déjà un sérieux grain à la base pour rejoindre ce réseau de terroristes, étaient devenus complétement siphonnés du ciboulot après son intervention. Pour un peu, il se serait cru dans l'exorciste, d'ailleurs le prêtre lui-même n’en menait pas large non plus et après être devenu blanc comme un linge il les avait vite poussé à quitter la pièce dans laquelle ils se trouvaient tous séance tenante, ce dont tout le monde s'était acquitté sans discuter après avoir vu la réaction de l’un des prisonniers qui s’était mis à ânonner des mots incompréhensibles de manière inquiétante. C'était là qu'il leur avait dit pour la première fois qu'il gérait la situation, une situation qu'il ne contrôlait en réalité absolument pas du tout tant cette dernière lui échappait.

- Vous savez que la préméditation d’un meurtre est punie pour la loi ? Lui demanda-t-il très calmement. J'pourrais vous faire arrêter pour ça. J'espère que ce sont les coups que vous vous êtes pris sur la gueule qui vous font délirer et que vous pensez pas sérieusement ce que vous dites parce que vous vous leurrez complétement si vous pensez être dans vot’e bon droit, parce que... vous vous prenez pour qui au juste ? Y a pas de colère juste et mesurée, c’est l’truc le plus idiot que j’ai jamais entendu ! On a tous de la colère en nous et des sentiments négatifs, j’vous contredirais pas la-d’ssus, mais en règle général les gens savent qu’il y a des limites à ne pas dépasser, et pour ceux qui franchissent les lignes, il y a ce qu’on appelle la justice pour les recadrer. Vous, vous confondez le droit, la justice et la vengeance. Alors rentrez bien dans vot’e p’tite tête qu’il n’y a absolument aucune justice dans la vengeance, d’ailleurs vous l’avez dit vous-même, tout ce que vous voulez c’est châtiez. Vous pensez appliquer la justice en étant à la fois le juge, et le bourreau ? Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça, et surtout vous ne protégerez personne tout ce que votre action apportera au mieux c’est d’alimenter un peu plus le cycle de la haine et de la violence. Vous croyez pas qu’il y a d’jà assez de merde comme ça sans que vous ayez besoin d’en rajouter en jouant les Zorro de bas étage ?

Et puis sérieusement vous vous entendez parler ? Vous pouvez pas prétendre faire quelque chose de juste dès lors que vous aspirez à accomplir un acte dont le seul but est de faire souffrir. Vous ne faites que riposter à une action commise. En faisant cela vous ne ferez que vous abaisser à leur niveau et vous finirez par culpabiliser même si vous prétendez le contraire. Si vous pensez faire quelque chose de bien vous vous bercez d’illusion... Vous n’arrangerez rien au contraire vous ne ferez qu’empirer les choses. Je ne sais pas comment ça marche dans le monde magique mais la justice des hommes ne fonctionne pas ainsi. Ces hommes ont commis un crime, ils doivent être punis et ils ne le seront qu’en étant traduit en justice. Ce que vous, vous vous apprêtez à faire ce n’est pas d'la justice, c’est un autre crime. Vous n’êtes motivé que par une situation affective personnelle et ne prétendez pas le contraire ! Vous faites le fier et le fanfarons en pensant rendre justice alors que la réalité c’est que vous désirez juste leur rendre la monnaie de leur pièce. Vous désirez satisfaire un sentiment personnel et égoïste. Vous n’agissez pas pour les autres mais pour vous-même ! Là, vous voulez jouer les justiciers et neutraliser les trafiquants de la goutte du diable et après ce s’ra quoi ? Parce que vous leurrez pas, si jamais vous y parvenez, vous serez grisé par vot’e succès et vous trouverez une autre excuse pour recommencer. Si chacun se faisait justice lui-même, ce serait l'anarchie et le chaos : cette prétendue « justice » ne pourrait pas être acceptée, elle susciterait au contraire des représailles et une escalade de la violence.


Tyler avait-il foi en la justice ? Elle n’était pas parfaite, il était le premier à le savoir et à le reconnaitre, tout comme il se doutait bien que la disparition des vampires n’étaient probablement pas la priorité actuelle des représentants de l’ordre, mais elle avait le mérite d’exister. On n’était plus au temps du far-west et des cow-boys où tout se terminait en règlement de compte. En agissant comme il le faisait, les actions de cet homme pouvaient avoir des répercussions désastreuses

- J’aimerai vous faire réfléchir sur un autre point. Admettons que j’ai infiltré les trafiquants de la goutte du diable au lieu des pro-moldus, et que je me retrouve sur votre chemin… Je sais qu’vous en rêvez mais en châtiant ceux que vous considérez comme des criminels votre bras vengeur éliminerait aussi un flic sous couverture. Ce sera quoi pour vous ? Un simple dommage collatéral dans votre p’tite vendetta ? Un sacrifice nécessaire ? C’est ce que vous expliquerez à sa famille ? J’crois pas, vous n'y avez même pensé. D’ailleurs ces personnes que vous vous apprêtez à châtiez, vous avez pensé deux minutes à leurs proches et à leurs familles ? Vous pensez pas qu’il est préférable qu’ils les voient être arrêté et traduit en justice pour qu’ils comprennent ce qui s’passe plutôt que d’être… c’que vous vous apprêtez à faire avec vot’ bidule ! Fit-il en levant sa main dans un geste excédé dans sa direction. Tôt ou tard, l’un de leur proche voudra forcément les venger comme vous l’faites actuellement pour ces deux personnes auxquelles vous tenez. C’est comme ça que vous entrez dans un cycle sans fin de rendement de compte dont on ne sort jamais. Pour quelqu’un qui est censé prêcher la bonne parole et faire le bien, vous semez plutôt la destruction. Ma femme avait coutume de dire que l’on a tous un rôle à jouer sur terre, le vôtre n’est certainement pas de jouer les justiciers. La justice ne va peut-être pas assez vite à votre gout mais elle fait son job alors si vous voulez vraiment les aider, donnez-leur les informations que vous avez réussi à récolter et restez en dehors de ça. Reconsidérez un peu votre position à ce sujet, et si vous vous obstinez ne croyez pas un seul instant que j’hésiterai à vous passer les menottes.

Tyler le fixa droit dans les yeux. Il ne comptait pas débattre davantage, le curé avait désormais toutes les cartes en main, à lui d’assumer les conséquences de ses choix et de ses actes

 
fiche codée par Empty Heart
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty31.07.16 18:35


   

See the world spinning round




Visiblement il suffisait de lui parler d'un sujet sérieux pour que monsieur Lennox cesse de se montrer aussi insupportable qu'à l'accoutumé. Pour la première fois Armand eut la sensation de voir un lien qui se créait entre eux. Leur relation houleuse était dès le départ parti sur un mauvais pied, et étrangement les choses semblaient s'améliorer. Les actions courageuses de Tyler lui avaient permis de revoir son jugement sur cet homme d'aspect rustre, et il en avait une bien meilleure estime de lui à présent.

Se laissant emporté par son envolée vengeresse, Armand ne trouva en écho à son discours qu'un mur. Tyler gardait un visage fermé, et écoutait impassiblement. Il ne semblait pas s'ennuyer, au contraire, il buvait littéralement ses paroles. Ce qui déstabilisa un instant le prêtre qui pour la première fois découvrait la capacité d'écoute insoupçonnée de Tyler.

Quand il eut fini de parler, et à ce moment là seulement, il sortit de son mutisme et s'explica très calmement. Les premiers mots qui sortirent de sa bouche furent ceux d'un homme de loi, et Armand se rappela en pâlissant que sous ses dehors trompeurs de voyou, il avait bel et bien à faire à un policier. Celui ci le rappela à l'ordre, couvrant à peine la menace d'une arrestation. Pouvait il vraiment le faire ? Ça Armand n'en savait rien, mais il n'avait pas tellement envie de tester pour voir. La justice c'était son métier après tout, et tant qu'il serait sur cette terre il allait devoir s'y plier.

Il soupira, baissant les yeux. Bien entendu qu'il comprenait tout ça, il savait bien qu'une société avait besoin de lois pour survivre, et la vengeance comme celle qui animait son cœur pouvait être perçu comme un danger pour elle. Cependant il n'envisageait pas que cela s'applique à lui, non pas parce qu'il était un sorcier, ou une personne prétentieuse. Mais parce qu'il vivait en marge du monde. De par son statut très particulier il n'appartenait pas vraiment à la société des hommes, et  son comportement n'était pas dicté par leurs lois, mais uniquement par sa seule morale. Une personne avec moins de droiture se serait certainement déjà précipité dans le péché, mais lui tenait bon. Sa moralité était aussi forte que sa foi, et tant que cela durerait il savait qu'il se préserverait du vice.

Certes il n'aurait jamais eu le culot de le formuler de cette façon, mais Armand se considérait comme un cas particulier. Il n'avait que très peu de semblables parmi tout les hommes qui grouillaient sur la terre. Trente deux au total, trente deux de ses frères à qui il avait juré une obéissance absolue, et qui représentaient tout ceux en quoi il croyait. Secret oblige, il ne les avait pas tous rencontré, et même parmi ceux là il n'en connaissait le visage que de cinq d'entre eux.
Pour en revenir à la justice humaine, il n'y croyait qu'à peine, ou en tout cas il ne se sentait pas concerné par elle. Elle pouvait s'avérer merveilleuse quand elle s'appliquait aux autres, mais ni lui, ni ses semblables ne s'en inquiétaient. Néanmoins ils ne se laissaient pas non plus aller à la débauche, car ils savaient qu'il y avait d'autres types de justices. Les cercles de justice secrets pullulaient sur terre, et il n'était pas bon de se retrouver dans leur viseur. La Sainte Inquisition était bien entendu celui qu'il redoutait le plus, car elle était intransigeante et se chargeait comme personne des affaires internes au clergé. Lui même avait déjà échappé une fois à leur sentence, et chaque jour il remerciait le Ciel d'être encore en vie.

A côté de cela la justice moldu lui paraissait bien fade. On le mènerait en prison, on le tuerait peut être ? Rien de réjouissant évidement, mais un exorciste comme lui savait qu'il y avait des sorts bien pire que cela. Tyler l'accusa de se montrer égoïste, et c'est vrai qu'en un sens il n'avait pas complètement tord. Venger Alice et Thomas lui apporterait certainement un sentiment très agréable, mais bien entendu ce n'était pas sa seule motivation. Seulement il ne pouvait rien dire pour chercher à se justifier sans passer encore plus pour un illuminé. Comment expliquer à un moldu incroyant que cette vie n'était qu'un passage vers quelque chose de plus grand ? Comment lui dire que la justice allait au delà de ce qui se décidait dans un tribunal fédéral ? L'univers était vaste, multiple, et que les puissances en action allaient au delà de la volonté humaine. Lui savait tout cela, tout comme il savait que tout le monde ne pouvait l'entendre et l'envisager. Bien entendu ces connaissances participaient à le faire glisser de plus en plus en marge de la société des hommes. Un instant il ressentit un peu d'amertume, car il sentait qu'il était dans le vrai mais ne pouvant s'en justifier, devait garder le silence. Ses compagnons lui manquèrent encore plus douloureusement qu'à l'habitude. Avec eux il aurait pu avoir enfin une discussion à visage découvert, et ensemble ils auraient travaillés pour faire appliquer les hautes volontés.

Tyler se fourvoyait, il pensait qu'il se laissait aller au débordement de haine et s’entraînait dans le chaos. En vérité il avait le sentiment d'avancer sereinement vers la lumière, et qu'il apporterait au monde un peu de paix et de soulagement. Il n'arrêtait pas de lui répéter « et si tout le monde faisait comme vous ? » sans comprendre que cela était impossible. Il était poussé dans sa mission par des forces surnaturelles, et peu de gens pouvaient réellement faire comme lui. Il n'était pas favorable à une escalade de violence, et même si Tyler jugeait son comportement irresponsable, lui le trouvait au contraire extrêmement honorable. Il le prenait pour un imbécile, et semblait horrifié de le voir sur une pente aussi glissante. Armand fronça les sourcils, et se mit à réfléchir à la bonté qui se cachait derrière des reproches aussi durs.


« Vous parlez comme un véritable ami. Je vais réfléchir à vos conseils, et je selon je réformerai ma conduite. Je pense que je vais avoir besoin d'un temps de réflexion pour tirer des leçons de ce qui s'est passé ce soir. Je pense cependant que la première m'apparaît très clairement. Vous êtes l'homme le plus droit et le plus honorable que je n'ai jamais vu, et je suis heureux de vous avoir trouvé sur ma route. Ça valait largement le coup de me faire tabasser pour découvrir la valeur de votre personne. » dit il en esquissant un sourire.

Puis Armand releva  la manche de son poignet gauche et regarda l'heure à sa montre. La nuit était bien avancée et il espérait être sortit de cet endroit au plus vite.
Tyler lui parla ensuite des fameux dommages collatéraux qu'il aurait pu faire s'il s'était trompé de cible. S'avouant à lui même qu'il n'y avait jamais vraiment pensé, il ne donna certainement pas la satisfaction à son interlocuteur de lui faire cet aveux à voix haute. S'il avait tué par hasard une personne innocente, ou un policier sous couverture comme Tyler, qu'aurait il fait ? Certainement rien, que pouvait on faire pour de la chaire morte ? En revanche il aurait eu une dette éternelle envers son âme et se dévouerait à lui offrir une aide précieuse dans son chemin vers l'au delà. L'idée que Tyler se fasse tuer de cette façon l'effraya néanmoins. Comment cet homme pouvait faire quelque chose d'aussi dangereux ? Comment arrivait on à dormir sereinement lorsqu'on avait la tête dans la gueule du loup ? Son cœur se serra, pour rien au monde il n'aurait voulu qu'il arrive du mal à cet homme qui pourtant en temps normal le faisait monter au dernier cercle de l'exaspération.

Les proches, les familles des assassins, tout ça à vrai dire il s'interdisait d'y penser. Ça lui avait prit de nombreuses années, mais les missions d'exorcisme avait anesthésié ce sentiment de culpabilité. Il avait vu des familles entières se détruire autour d'un des leur dont l'âme avait été brisé par des forces occultes. Certains même auraient sans doute préféré subir un deuil pur et simple que des évènements aussi sinistres. Quant on l'avait sortit de ses livres de démonologie pour le confronter à la réalité humaine il s'était sentit défaillir, et à ce moment là il avait ressentit un véritable trouble ébranler sa vocation. Aujourd'hui il était plus mature et fort, et il avait le sentiment de pouvoir se confronter à beaucoup de choses. La peine d'une famille trempée dans le trafic de la Goutte du Diable, lui semblait à la fois extrêmement triste et banalement normal.

Que l'un d'entre eux soit tenté de venger un de ces trafiquants le fit presque sourire. Il n'avait certes rencontré qu'une seule fois le Roi des Vampires, mais il avait aussitôt comprit que sous sa personnalité froide se cachait un seigneur de guerre impitoyable. Si quelqu'un trouvait à y redire, et cherchait à se venger il se heurterait à la Communauté de ces créatures. Et certainement il n'y en aurait qu'un qui tenterait l'expérience, pas deux. Armand n'approuverait sans doute pas leurs méthodes, mais il devait reconnaître que leur manière de faire un exemple ne laisserait pas la place à une récidive.

Bien sur, ça non plus il ne pouvait pas le dire à Tyler, mais il valait cent fois mieux pour un de ces assassin de tomber sur lui plutôt que sur un des soldats de Jaroslav. Certainement il devait passer pour un monstre aux yeux du policier, mais il savait qu'il était bien loin d'être le pire en jeu. Il ne croyait pas en l'hypothèse d'une vendetta éternelle, du moins pas avec la poigne de fer du Roi. Et puis quand bien même, cela ne l'effrayait nullement. Il était romain, et son peuple entretenait une histoire passionnée avec la vendetta depuis un peu plus de deux mille ans. La vengeance était même presque passé au rang de sport national au sein de la curie romaine, et continuait discrètement à tirer d'un coté ou de l'autre leurs interactions sociales. Cela faisait parti du paysage, et il ne s'en étonnait plus. En revanche il réalisa qu'il y avait un nouveau décalage culturel entre lui et Tyler. Néanmoins il devait reconnaître qu'il n'avait pas tord,et qu'une fois qu'on avait baigné dedans on n'en sortait jamais.


« Je ne sème pas la destruction, vous y allez un peu fort... » Dit il en levant les yeux au ciel et en soupirant. La suite le rendit bien plus sérieux, presque mélancolique. « Vous avez épousé une femme bien réfléchie. C'est vrai que je m'écarte un peu de mon rôle, je ne suis pas censé m'occuper des affaires des vivants normalement. J'ai déjà beaucoup d'âmes à gérer, et beaucoup de problèmes qui vont avec... mais j'avoue être impatient de retrouver ces connards en train de rôtir dans les Cercles infernaux... Je ne pense pas que la justice soit incompétente, mais là en l’occurrence elle est beaucoup trop lente, car il y a déjà des Forces en action. Je ne parle pas que de moi, alors arrêtez avec vos histoires de menottes. Je sais que ça vous ferais plaisir mais essayez de vous retenir. D'ailleurs je tenais à vous dire que je suis vraiment désolé pour l'autre fois. J'avais vraiment très peur que vous vous en preniez à moi, sans quoi jamais je ne me serais permis de vous attacher. Et puis je dois avouer une nouvelle fois que vous avez entièrement raison. Si j'avais eu des raisons de penser que vous apparteniez aux pro moldu, peut être que j'aurais laisser la ghoule vous emporter sous terre. Je suis heureux que les choses n'aient pas pris cette tournure, parce que maintenant que je vous connais un peu, votre perte serait épouvantable à mes yeux.»

Il garda un instant le silence, et osa poser une question qui lui trottait dans la tête depuis un moment déjà. Cela fit battre son cœur un peu plus vite, et il eut du mal à soutenir le regard de Tyler.



« Vous connaissez une personne qui s'appelle Thomas Pea ? J'ai entendu votre... votre frère c'est bien ça ?... mentionner son nom tout à l'heure. »
Revenir en haut Aller en bas

Tyler Lennox
Tyler Lennox
Loyauté

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] 4c9YhSE

ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Giphy

ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty05.08.16 12:06


 

The fool on the Hill



  Comme à son habitude, Tyler ne s'était pas caché de dire au prêtre ce qu'il pensait réellement de sa conduite. Peser ses mots, faire preuve de diplomatie ce n'était pas son truc, il n'avait jamais eu peur d'appeler un con un con, même lorsque le con en question n’était autre que son propre frère, alors il n'allait certainement pas commencer aujourd'hui parce qu'il se trouvait face à un religieux qui lui avait sauvé la vie. Sans l'interrompre une seule fois, impassible, il avait patiemment écouté tout ce que l'homme, de nature très bavarde, avait éprouvé le besoin de lui confier. Il était tellement emporté par son discours, qu’il en oubliait même qu'il s'adressait à membre des forces de l'ordre. Son discours était celui d'un homme qui désirait se venger et qui pire que tout, s'estimait dans son bon droit de le faire. Il y avait également chez lui une sorte de jubilation inquiétante à cette seule idée de rendre justice et de faire payer chèrement à ceux qui le méritaient, les outrages dont ils étaient la cause. Des propos vengeurs qu'il ne pouvait ni tolérer ni accepter ni même cautionner, même s'il se sentait un peu hypocrite de lui tenir ce genre de discours. Après tout, n'avait-il pas abattu froidement et sans la moindre hésitation la femme qui avait tiré sur Beth ? Ne recommencerait-il pas si c’était à refaire ? On l'avait lavé de toutes accusations en plaidant la légitime défense grâce à l'intervention de Jewel De Silva qui avait fait usage de ses appuis et de son influence pour le sortir de là, alors que dans le fond, lui avait pleinement conscience que ce n'en n'était pas.

Malgré tout, il ne pouvait tolérer ce genre de discours haineux venant d'une personne qui désirait juste faire appliquer la justice à la place de cette dernière. Il ignorait si ses mots avaient trouvé quelques résonances chez le prêtre mais il sembla honteux pendant un instant avant d'abonder d'une certaine manière dans son sens. Pensait-il vraiment ce qu’il lui disait, ou au contraire lui disait-il ce qu’il voulait entendre ? Il n'en savait rien, mais dans le fond, il espérait sincèrement qu'il repenserait sa conduite. La suite par contre, il ne s’y attendait pas du tout. S’il s'était effectivement demandé quel était cette première leçon qu’Armand avait retenue de cette soirée, pas un instant il n’aurait imaginé une seule seconde que ça puisse le concerner. Tyler avait levé ses yeux de surprise sur son interlocuteur se demandant l’espace d’un instant s'il se moquait de lui ou s'il était sincère. Mais le sourire aimable qu'il lui adressa n'avait rien de cynique ou d'hypocrite comme lorsqu'il lui avant balancé certaines amabilités dans son église. De toute évidence, cette fois, il semblait sincèrement penser ce qu’il disait à savoir qu’il le voyait comme quelqu'un de droit et d'honorable...

- Tsss ! Vous vous êtes vraiment pris un sacré coup sur la gueule pour dire des conneries pareilles, marmonna Tyler en détournant son regard

Préférant ne pas s'attarder sur quelque chose qui n'en valait pas la peine, Tyler voulu revenir sur les désirs de vengeances du prêtre dans l'espoir de bien lui faire comprendre que s'il s'imaginait rendre service à la communauté il était dans le déni le plus total, sans compter que sa petite vendetta pouvait avoir des conséquences qu'il n'osait même pas imaginer. Avait-il songé à la probabilité qu'il y ait pu avoir un infiltré également dans ce groupe ? Avait-il songé durant un instant, aux familles des personnes dont il voulait se venger ? Au besoin qu'ils auraient de comprendre ce qui s'était passé, et pourquoi ? Il était prêt à parier que non avant même de voir sa tête déconfite. Les règlements de comptes n’avaient jamais été une solution. Malgré tout, l'homme rétorqua vivement, tel un enfant boudeur en se défendant de semer la destruction. Ouais, ça c'était parce qu'il n'avait pas encore eut l'occasion de foutre le bordel, songea-t-il guère convaincu. Mais son air strict se fendit légèrement lorsqu'Armand lui fit judicieusement remarquer qu'il avait épousé une femme bien réfléchie. Baissant légèrement le regard et le visage, Tyler garda le silence approuvant silencieusement les paroles du prêtre. Oui, il avait raison, Beth était une femme exceptionnelle.

Délaissant sa femme de son esprit, il se tourna à nouveau en direction de cet homme qui lui parlait à nouveau chinois. Ne pas s'occuper des affaires des vivants ? Pourquoi, il préférait s'occuper de celui des morts ? Songea-t-il pour lui-même avec ironie avant d'entendre avec surprise qu'il s'occupait.. des âmes ? Ouais c'est vrai qu'il s'adressait à un curé, sorcier de surcroit, pourquoi diable s'embêtait-il à essayer de rationaliser avec un type pareil ? Il faillit lui demander de quelles forces en action il parlait, mais s'en empêcha préférant ne pas savoir, de toute manière, même s'il l'aurait souhaité, Armand l'aurait empêché de parler avec sa plaisanterie sur les menottes. Ça, il avait pas idée à quel point il mourrait d'envie de les lui passer ! Son petit sourire moqueur céda bien vite la place à la surprise lorsqu'il entendit Armand s'excuser de l'avoir attaché se justifiant d'avoir agi de la sorte parce qu'il l'avait effrayé. Loin d'en rester là, Tyler l'écouta lui avouer misérablement que s'il avait pu soupçonner ne serait-ce qu'une seconde, qu'il puisse appartenir au pro-moldus, il l'aurait laissé être dévoré par la Ghoule. Le souvenir cuisant que cette créature avait laissé en lui, le troubla légèrement mais il tâcha de ne rien en laisser paraître se contentant d'hausser les épaules avec indifférence.

- Faut pas exagérer, vous dites ça parce que vous avez été secoué et que je vous ai aidé ce soir, mais je ne pense pas que ma mort vous aurait paru aussi épouvantable, plaisanta-t-il avant de lever un regard indulgent sur le prêtre

Non pas, parce qu'il venait de prétendre que sa mort l’aurait profondément peiné, mais parce qu'Armand semblait sincèrement regretter de l'avoir attaché lors de leur première rencontre, alors qu’en toute honnêteté, il ne pouvait vraiment pas lui en vouloir pour ça. Il admettait bien volontiers qu'il devait avoir une apparence effrayante avec tout ce sang et son arme au poing

- Vous pouviez pas savoir, vous n'avez pas à vous excuser, vous avez fait ce que vous jugiez nécessaire pour préserver votre vie, j’vous en veux pas. Heureusement pour moi que vous savez pas ligoter les gens, se moqua-t-il avant de reprendre son sérieux. Et puis franchement, vous m'avez soigné malgré tout alors que vous auriez pu vous contenter d'appeler la police, alors... merci à vous. Par contre vous avez le droit de vous excuser d’être particulièrement chiant ! Jamais vu un mec aussi casse-couille, pesta-t-il incapable de retenir un sourire moqueur

Une question toutefois l'intrigua maintenant qu'il y pensait.

- D'ailleurs pourquoi vous l'avez pas fait ? Pourquoi vous n'avez pas appelé les flics ou des Aurors ? C'est ce qu'aurait fait la plupart des gens dans votre situation.

Un type qui pénètre chez vous, blessé et en sang, pointant une arme sur vous, il y avait de quoi paniquer et appeler immédiatement les forces de l'ordre, c'était d'ailleurs l'attitude la plus raisonnable à avoir une fois l'individu maitrisé ! Pourtant il n'en n'avait rien fait mais dans le fond devait-il vraiment s'en étonner ? Depuis qu'il le connaissait, on ne pouvait pas dire que cet homme savait se comporter raisonnablement, c'était même tout l'inverse ! Un individu armé pénètre chez lui et lui au lieu d'appeler la police, il l'attache et le soigne contre sa volonté. Alors que c'était très mal engagé entre eux, qu'il avait parfaitement conscience qu'il avait abattu un homme sans en connaître les raisons, il avait choisi de lui faire confiance malgré tout, et de l'aider à maitriser les deux autres individus qui le poursuivaient. Et enfin ce soir, il se mettait stupidement en danger en se rendant bêtement dans la ruelle la plus mal famée de la ville !  Cet homme ne réfléchissait jamais il fonctionnait à l'instinct sans se poser de questions ! Une chance pour lui, c'était indéniable, il n'allait pas s'en plaindre mais si le curé n'apprenait pas à réfléchir un peu au lieu de foncer tête baisser dans les ennuis comme ce soir, cela finirait par se retourner un jour contre lui.

Après un long silence, qui ne le dérangeait nullement, Armand reprit la parole et attira son attention sur un fantôme de son passé dont il n'avait plus entendu parler depuis plus de 20 ans... avant ce soir. Thomas Pea. Il trouva l'attitude du prêtre suspecte, lui qui ne s'embarrassait jamais de dire ce qu'il pensait ou de se montrer indiscret semblait curieusement embarrassé de lui poser une simple question. Etait-ce parce qu'il avait appris à le connaître et à l'apprécier un peu qu'il osait moins se permettre certaines familiarités ou indiscrétions ? Il n’avait pourtant pas à être gêné, des deux, c'était plutôt lui qui allait être embarrassé de répondre. Il n'était pas très fier de lui et surtout pas à cette période de sa vie. Inspirant profondément, il approuva d'un signe de tête, commençant par parler de ce qui lui paraissait le plus facile.

- Oui c'est ça, c'est mon frère. Lui aussi vous a porté secours, crut-il bon de préciser en guise d’excuse pour le comportement qu’avait eu Brad

Tyler ne savait pas ce que le curé avait entendu dans leur échange, d’ailleurs, il n’avait même pas imaginé qu’il puisse entendre quoique ce soit, car il le pensait dans les vapes mais de toute évidence il se trompait et au vu du comportement exécrable de son ainé, quoi qu’ai pu entendre Armand ça ne devait pas être bien glorieux.
Il ne savait pas lui-même d’où ça lui venait mais il avait ce besoin perpétuel de racheter continuellement le comportement de son frère. Il avait envie que les autres le voit comme lui le voyait aussi… parfois. C’était un con, un véritable crétin arrogant c’était indéniable, mais il restait son frère et dans le fond, il pouvait avoir de bon côté. La vie ne lui avait pas fait de cadeau, ça n’excusait pas tout, il en était bien conscient, mais les mauvais choix de vie de Brad n’avait fait que l’enfoncer un peu plus. Contrairement à lui, son frère n’avait pas eu la chance d’avoir un ami comme Elias. Elias qui après avoir commencé une thérapie s’était acharné jusqu’à ce qu’il parvienne à le convaincre d’aller voir les assistants sociaux pour qu'ils le protègent de son père mais Tyler était bien trop terrifié à l’époque par les conséquences que cela pourrait engendrer si jamais cela venait à échouer, son père entrerait dans une colère noire et le tuerait. Mais c’était sans compter l’obstination Elias qui avait refusé de l'abandonner. Finalement grâce à l'aide de ce dernier et de son psychologue, Tyler fut placé dans un foyer où on lui apprit à mener une vie normale et où on l’aida à rattraper son retard scolaire. On le changea également d’école et y retrouva Elias qui était devenu sa seule attache. Il n’avait que 15 ans et apprenait enfin à vivre. Bien sur certaines choses ne changeait pas ou allait prendre beaucoup de temps, ainsi Tyler détestait les contacts physiques qui pour lui n’étaient synonymes que de souffrance et de violence. Il n’avait aucune expérience avec les filles et franchement n’en n’avait aucune envie, parce qu’il ne souhaitait pas que quiconque puisse voir ses cicatrices. Méfiant, il sortait rarement de sa coquille sauf en compagnie de son frère, d’Elias ou quand il avait un peu trop bu. Niveau étude, il n’était pas le plus brillant loin de là, mais il était plein de bonnes volontés et même s’il savait très bien qu’il ne serait jamais médecin ou avocat, il commençait à envisager l’avenir plus sereinement. Elias d’ailleurs, qui avait été très marqué par la mort de ce policier, songeait sérieusement à intégrer l’école de police et il devait reconnaitre que l’idée faisait également son chemin de son côté mais presque aussitôt, il se trouvait ridicule et honteux d’avoir osé y songer, convaincu que travailler dans un garage et réparer des bécanes ou des voitures lui correspondrait beaucoup mieux…
7 mois plus tard, la veille de son 16ème anniversaire son père avait fini par le retrouver et lui tomber dessus. En reprenant connaissance, il s’était retrouvé attaché au radiateur de la cuisine dans leur vieil appartement, il serait probablement mort ce soir-là si son frère n’était pas intervenu. Pour son 16ème anniversaire Bradley lui avait offert le plus beau des cadeaux, il l’avait définitivement libéré de l’emprise de ce monstre. Jusqu’à aujourd’hui il n’avait jamais su pourquoi son frère était venu le chercher ni comment il avait su qu’il était en danger, à présent il le savait. Il le devait à Elias qui avait décidément toujours été là pour lui, mais également à Thomas Pea. Thomas Pea qu’il avait pourtant violenté et racketté à plus d’une reprise. Honteux, n’osant soutenir le regard du prêtre, il finit par répondre à sa question.

- J’ai connu un Thomas Pea quand j’étais gamin… il a été mon voisin pendant 5 ou 4 ans, mais à partir du moment ou j'ai été placé dans un foyer et qu’on m’a changé d’école, j’l’ai pu revu.

Thomas Pea, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas pensé à lui, il l’avait même carrément occulté de sa mémoire jusqu’à ce qu’on lui rappelle à son bon souvenir. Qu’était-il devenu ? Il l’imaginait très bien en brillant salary-man, marié à une bigote avec deux ou trois gosses impeccables qui devaient pas avoir une mèche de traviole. Patriarche d’une famille profondément ennuyante et coincé comme tous les bourgeois mais une famille qui ne devait pas manquer d’amour

- Vous disiez qu’vous m’trouviez droit et honorable, demandez donc à Thomas Pea ce qu’il en pense. J’étais con… une p’tite frappe et lui… j’lui en ai fait baver. Pourquoi vous m’demandez ça ? Demanda-t-il en osant enfin poser son regard sur le prêtre. Vous connaissez un Thomas Pea ? Franchement, j’pense pas qu’ce soit le même, celui qu’j’ai connu habitait New-Phoenix et j’pense pas qu’il soit du genre à s’installer à Santa Fe



 
fiche codée par Empty Heart
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty11.08.16 14:20


   

See the world spinning round





Il y avait quelque chose de particulièrement remarquable chez Tyler qui ne lui apparaissait cependant que maintenant au fil de la discussion. Autant il n'avait aucun scrupule à lui envoyer en pleine face ses quatre vérités, autant il supportait mal les gentillesses. Armand se montrait parfaitement sincère dans ce qu'il disait, et quand il le remerciait ce n'était pas de la démonstration de politesse d'usage. Maintenant il remarquait qu'à chaque fois qu'il allait vers lui, c'était comme si Tyler se dérobait. Il affirmait en détournant le regard que ce n'était pas grand chose, qu'il exagérait, que tout était relatif blablabla. Bref il n'acceptait aucun mot gentil. Était ce la marque d'une trop grande modestie ? Armand en doutait, lui même était modeste, mais il ne pouvait s'empêcher de sentir son cœur s'emporter quand quelqu'un reconnaissait la valeur de ses actes. Avec Tyler ça semblait différent. C'était plutôt comme s'il refusait que montrer ce qu'il avait de bon en lui, comme s'il n'accordait aucune valeur à ce qu'il était. Pourtant Armand était convaincu d'avoir à faire à quelqu'un de bien, et de noble. Pourquoi cet homme se voilait il la face à ce point ? Il n'y avait gros à parier qu'il s'infligeait des critiques très sévères, mais qu'il n'aurait jamais toléré dans la bouche de quelqu'un d'autre. Tenté de tester sa théorie, le prêtre décida de s'amuser un peu.

« Pourquoi ça ? Vous auriez préféré que je vous dise que je me fiche éperdument de vous, et que ça ne m'empêcherait pas de dormir de savoir que vous n'êtes plus de ce monde ? Allons Tyler... Ce n'est pas moi qui suis secoué, même si j'avoue l'être un petit peu avec tout ce qui s'est passé, mais en aucun cas ça ne modifie le jugement que j'ai sur vous. Alors cessez de chercher des circonstances atténuantes à tout ce que je dis. Vous êtes quelqu'un de droit, de noble et de valeureux, acceptez le bon Dieu ! Je ne dis pas que des conneries. Je m'impose de toujours exprimer le bien que je pense d'une personne. Ce n'est pas pour vous flatter ou parce que j'attends quelque chose de vous. C'est tout simplement parce que c'est que je ressent, et que j'ai envie de le partager avec vous. Alors cessez de vous cherchez des excuses et acceptez que les gens vous apprécient, vous êtes pénible à la fin ! »

Malgré lui il s'était à nouveau emporté, et il détourna la tête d'un air boudeur. Pourtant il savait que ce n'était pas, contrairement à ce qu'il avait pensé la première fois, de l'ingratitude qui étouffait Tyler. Maintenant il penchait pour un manque de confiance en lui. Ce garçon devait s'accepter, sinon il resterait toujours à côté de ses pompes. Il savait recevoir et renvoyer, les insultes comme personne. Par contre dès qu'on lui adressait un compliment il restait là béat et débile, sans comprendre ce qu'il lui arrivait.

Visiblement gêné, Tyler lui affirma qu'il ne lui en voulait pas de l'avoir attaché cette fameuse nuit de la fusillade. Il comprenait qu'il avait agit pour se défendre, et il semblait sincère. Puis il le remercia de l'avoir soigné, ce qui le fit se fendre d'un sourire attendrit qui avait une drôle de tronche à cause de sa joue gonflée. Mais comme s'il faisait aussitôt une réaction allergique à toute la guimauve qu'il disait, Tyler ne put s'empêcher de lui balancer qu'il n'avait jamais vu un mec aussi casse-couille. Armand s'esclaffa, presque content de retrouver son grossier compère.


« Et bien sachez que, même si je ne me serais jamais permis de le formuler de cette façon, je n'en pense pas moins de vous. »

Cette petite moquerie n'était pas bien méchante, et il le savait. Tyler était mal à l'aise dès qu'ils se mettaient à parler sérieusement de ce qui s'était passé, et ça se comprenait très bien. Il avait juste balancé une vanne pour détendre un peu l'atmosphère. La suite en revanche relevait un détail bien plus délicat.


« Pourquoi je n'ai pas appelé la police ? Je mentirai si je disais ne pas y avoir pensé. Mais voyez vous il se pourrait bien que mon titre de séjour soit périmé depuis disons... six ou huit ans, et que ne j'ai pas très envie de me faire remarquer. Le Mexique est un très joli pays certes, mais ce n'est pas exactement le bon moment pour me faire jeter de l'autre côté de la frontière. La véritable question que l'on pourrait se poser est plutôt : pourquoi n'ai je pas appelé une ambulance ? Quand ce valeureux Nestor vous a assommé j'ai bien cru que vous alliez mourir chez moi. Votre plaie saignait beaucoup, mais en la nettoyant je n'ai pas eu l'impression qu'elle soit très profonde. Du coup j'ai pris le risque de vous soigner moi même. Je suis soulagé que ça ait fonctionné, là encore je ne me le serais jamais pardonné si j'avais fait un erreur de jugement. Mais en appelant ou non la police, je ne vous aurais certainement pas laissé vous vider de votre sang sans rien faire »


Il espérait que cette explication suffirait à Tyler, et au fond il n'en avait guère d'autre à lui donner. Il avait tout le temps cette désagréable impression d'être livré à lui même. Et cette nuit là ce sentiment avait atteint une ampleur terrible.

Lorsqu'il évoqua le nom de Thomas Pea, le policier sembla bizarrement embarrassé. Il fouilla dans sa mémoire et lui fit un aveux particulièrement personnel. Ces deux là semblaient se connaître depuis l'enfance, avant qu'il soit envoyé dans un foyer. Armand en tomba des nues, et il eut soudain particulièrement mal pour lui. Il ignorait bien sur tout de sa situation familiale, mais à vue de nez elle semblait horriblement compliquée et sordide. Compatissant, il eut l'impression d'avoir un début d'explication quant au comportement renfermé et rustre de cet homme. N'osant demander aucun détail, il le laissa s'exprimer sans le couper. Tyler se montra ironique, presque cruel dans le jugement qu'il faisait de lui même dans son jeune âge. Il avoua sans détour qu'il avait été une petite frappe, et qu'il avait beaucoup fait de mal à son voisin.


« C'est extrêmement louable de reconnaître ses erreurs, même des années après. Nous commettons tous des mauvaises actions, mais nous n'arrivons pas toujours à changer de conduite. Vous faites preuve d'un grand courage et de beaucoup d'humilité. Personnellement je n'ai jamais été très bagarreur, et j'étais plutôt du genre de ceux que l'on embête à l'école. Mais si l'un de ceux qui m'a causé de la peine venait s'excuser aujourd'hui de la façon dont vous le faites, ça me toucherait énormément. »

Puis il sortit de son portefeuille la photo qu'il avait retiré du dossier qui lui avait été donné par les vampires.


« Est ce que c'est lui ? » Demanda-t-il en lui tendant l'image. « Ça serait une drôle de coïncidence, aujourd'hui cet homme vit dans le Dakota, mais en effet il a vécu à New Phoenix avec ses parents. »

Ce dossier il l'avait lu et relu, et maintenant il pouvait presque le réciter de mémoire.

« J'ai une autre question à vous posez. C'est un petit peu délicat et peut être que vous ne pourrez pas m'aider mais... » Il soupira. « Comment doit on agir vis à vis de quelqu'un qui se drogue ? Je veux dire, avec des drogues dures et dangereuses comme la Goutte du Diable. Je suis complètement perdu, je ne sais pas si je dois faire semblant de ne rien voir... C'est difficile, je ne sais pas quoi faire... »
Revenir en haut Aller en bas

Tyler Lennox
Tyler Lennox
Loyauté

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] 4c9YhSE

ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Giphy

ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty14.08.16 12:07


 

The fool on the Hill



  On avait beau l'avoir passé à tabac, même avec la gueule de travers, le curé ne savait décidément pas la boucler, surtout si c'était pour partager le fond de ses pensées. Qu'elles soient désagréables ou non, nul n'aurait été capable de le faire taire. Impassible, Tyler glissa son regard sur lui alors que l'homme s'insurgeait avec vigueur face à ses remarques. Il paraissait outré et en colère qu'il ait osé se permettre de relativiser ses paroles prononcées sous le choc qu'il venait de vivre. La véhémence de ses propos avec lequel il mettait un point d'honneur à défendre avec conviction tout le bien qu'il pensait de lui le surprit en premier lieu, mais au fil de son discours qu'il n'écoutait plus que d'une oreille, il eut bien du mal à retenir un petit sourire moqueur en l'observant s'agiter et surtout s'énerver tout seul. Il y avait quelque chose de comique à le voir agir de la sorte, il ressemblait à un enfant borné qui n'acceptait pas qu'on aille à l'encontre de son idée mais qui ne savait pas comment l'imposer si ce n'était en faisant un caprice et en boudant dans son coin.

Choisissant de ne pas répondre, Tyler garda le silence et leva son regard sur la porte qui restait obstinément clause. Le toubib tardait à venir, et il en avait marre d'attendre même si dans le fond passer ce moment en compagnie du petit curé était loin d'être aussi désagréable qu'il se l'état imaginé au premier abord, ça leur avait même permis de mettre certaines chose à plat concernant ce qui s'était passé dans cette église. Certes, Tyler n'avait pas particulièrement apprécié de se retrouver ligoté à une chaise à son réveil, mais il n'oubliait pas qu'il l'avait soigné, chose pour laquelle il ne l'avait d'ailleurs pas encore remercié, jusqu'à présent. La gratitude dont il fit preuve à son égard sembla transporter le prêtre sur le visage duquel un sourire béat apparut qui donna presque aussitôt envie à Tyler de lui balancer une petite vacherie pour le ramener sur terre. Une moquerie qui fut très bien accueillit par l'homme qui s'esclaffa joyeusement en lui retournant le compliment. Tyler ne savait pas ce qui le faisait sourire le plus, si c'était la gueule déformée du prêtre rigolant douloureusement ou sa répartie à son encontre mais toujours était-il que cette fois, il avait été incapable de cacher son petit sourire et l'amusement que venait de lui procurer ce court moment de répit. La discussion redevint plus sérieuse lorsqu'Armand lui expliqua les raisons qui l'avaient poussé à ne pas appeler la police et à le soigner. S'il ne répondit rien concernant les soins qu'il lui avait procurer et l'inquiétude qu'il lui avait involontairement causé il n'en fut pas de même concernant l'aveu que l'homme venait de lui faire

- Vous venez d'où ? Lui demanda-t-il curieux alors qu'il lui parlait de son problème de carte verte.

Il n'avait pas pensé une seule seconde que le prêtre n'était pas un natif américain, en tout cas, s'il avait un accent cela ne se remarquait pas, ou il n'y était pas sensible.

- Qu'est-ce que vous voulez qu'ils vous fassent ? Qu'ils vous renvoient en Italie ? Ironisa-t-il puisque nul n'ignorait qu'avec le Dôme s'était désormais chose impossible. Vous n'avez rien à craindre, on ne renvoie pas les étrangers qui ont été coincé par le Dôme, et on ne les vire certainement pas au Mexique et encore moins quand ils sont sorciers, ou avez-vous été pécher une idée aussi grotesque ? Régulariser ou non votre situation n'a aucune importance, ça ne changera plus rien, vous êtes désormais un citoyen américain. Ça fait combien de temps que vous êtes ici ?

Cela faisait déjà 10 ans sur, mais encore ? Et pourquoi un curé traversait-il l'Atlantique pour prêcher la bonne parole ?
Tyler n'était pas le seul à s'intéresser à son passé puisqu'Armand l'interrogea à son tour sur une période de sa vie qui l'avait particulièrement marqué, au sens propre comme au sens figuré. De ce passé, le nom de Thomas Pea en était ressorti, un nom qu'il avait totalement oublié ou occulté de sa mémoire. Il n'en gardait le souvenir que d'un petit voisin qu'il avait martyrisé tout simplement parce qu'il était jaloux de sa vie, de toutes ses possessions qui n'était pas forcément matériels, auxquels lui n'avait jamais eut le droit. Pourtant ce gamin ne lui avait jamais rien fait, bien au contraire ses parents et lui, lui avaient même offert un refuge pendant quelques jours alors que lui...

Alors qu'il aurait été en droit de le juger et de condamner son comportement, Armand n'en fit rien. A sa grande surprise, il su trouver des mots qui le touchèrent. Il n'était pas certain que s'excuser ou reconnaître ses torts suffirait à effacer tout le mal qu'il avait fait endurer à Pea, mais entendre qu'ils avaient tous effectuer dans leur vies de mauvaises actions et qu'il n'était pas donné à tout le monde de faire des efforts pour l'admettre et essayer de changer de comportement, le toucha sincèrement. Heureusement, Armand lui sortit une boutade qui le détendit un peu

- Ça j’aurais pu le parier, se moqua-t-il la gorge encore un peu noué alors qu'Armand lui avoua avoir souvent été chambré par ses camarades d'écoles

Pourtant lorsqu'il rajouta que si l'une de ces personnes venaient lui présenter des excuses pour tout le mal qu'on lui avait fait à l'époque, il n'y serait pas insensible. Et lui ? Si tous les Alan, Erika ou John qui s'étaient moqués de lui venaient s'excuser leur pardonnerait-il ? Il s'en fichait à vrai dire de ce qu'ils avait pu lui faire, il n'attendait aucune excuses de leur part, par contre il ne leur pardonnerait pas forcément le traitement similaire dont Tallin avait été la victime.

- J'me suis pas excusé,
se renfrogna-t-il

Même s'il avait des regrets aujourd'hui, qu'il n'était pas spécialement fier de son comportement passé et qu'il avait bien évidemment des regrets, à aucun moment il n'avait formulé d'excuses à voix haute. Armand ne devait pas s'illusionner, il n'en ferait surement jamais non plus, c'était du passé à présent de toute manière. L'observant farfouillé dans son portefeuille il vit le prêtre lui tendre une photo qu'il récupéra et qu'il observa. Il s'agissait d'un homme aux traits d'éternels adolescents au sourire figé qui n'avait rien de naturel. Le cheveux noirs, il était émacié et très pâle, ce qui lui donnait la sensation de tenir le cliché d'un homme victime d'une maladie quelconque. Dans ses mains se trouvait la photo d'identité du dénommé Thomas Pea qu'Armand connaissait. Lorsqu'il lui demanda s'il s'agissait du même, Tyler haussa les épaules incertain. Il avait en mémoire les traits juvéniles d’un enfant aux joues bien rondes et là, il se retrouvait à observer la photo d’un trentenaire qui pouvait avoir été son voisin sans aucune garantit.

- Ça s’pourrait, j’peux pas vous répondre avec certitude. S’il a une sœur du nom de Khloe alors oui, c’est lui.

Lui répondit-il en lui rendant la photo. Il voulut lui demander comment il le connaissait et pourquoi il avait une photo de cet homme en sa possession dans son portefeuille, mais le prêtre le devança en lui posant une question qui le troubla. Ressentant le besoin de fumer, Tyler sortit son paquet de cigarette de la poche de sa veste en cuir et s'alluma une clope. Après tout, il était dans un dispensaire pas dans un hôpital même si dans le fond, ce n'était pas ça qui l'en aurait empêché. Après avoir expiré un premier nuage de fumé sous le regard scandalisé du prêtre, Tyler fini par répondre à sa question

- Vous vous adressez à la mauvaise personne. Je sais pas vous aider, tout ce que je peux vous dire c’est qu’un drogué c’est un peu comme un alcoolique, vous pourrez l'aider pour certaines choses et être à ses cotés mais s’il veut pas s’en sortir vous pourrez rien n'y faire et il détruira votre vie et celui de ses proches

Il en avait fait l'expérience avec son père qui était déjà ivre à 8h du matin et ça continuait aujourd'hui encore avec son frère qui lorsqu'il n'était pas ivre mort, planait complétement... Lui aussi s'y était essayé quand il était plus jeune et qu'il subissait son influence. Se bourrer la gueule et planer lui permettait de fuir son quotidien. S'il avait rapidement cessé les drogues, il avait l'alcool dans le sang et bien qu'il ne se considérait pas comme un alcoolique il n'était pas rare qu'il se bourre la gueule aujourd'hui encore au cours d'une soirée. Mais son frère, lui, il n'avait aucune limite, il ne savait pas s'arrêter.

- Les gens qui se droguent sont des paumés mal dans leurs peaux qui cherchent juste à fuir une vie qu'ils détestent. Vous devez lui en parler en abordant les choses de votre point de vu mais vous n'arriverez qu'à le braquer s'il n'a pas confiance en vous. Un rapport de force va s'installer et vous devez pas céder, moi c'est ici que j'échoue à chaque fois. J'ai jamais réussi à avoir le dernier mot. Je sais qu'on doit les laisser s'exprimer et accepter leur point de vue sans la contester mais ça j'en suis incapable. Ça part toujours en vrille, on se braque et ça fini toujours mal. Le conseil que je peux vous donner c'est de faire l'exact contraire de moi, ne le brusquez pas et ne le dévalorisez pas, vous devez l'encourager et le respecter, mais c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire, le prévint-il dans un petit rire amer. La Goutte du diable c'est encore une autre histoire, c'est une drogue dur, addictive, très peu de personne arrive à s'en sortir... vous êtes quasiment condamné à la première consommation. Quel est le lien entre Pea et la Goutte du Diable ? Lui demanda-t-il en le fixant de son regard perçant droit dans les yeux tout en recrachant un nuage de fumé. Il est quoi au juste pour vous ?

 
fiche codée par Empty Heart
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty22.08.16 21:35


   

See the world spinning round





Après réflexion, il s'avérait que sous ses dehors de brute épaisse, Tyler était un gentil garçon. En revanche il n'était pas fut fut pour un sous. Quant il interrogea le prêtre sur les origines, celui ci lui lança un regard noir avant de répondre sur un ton dédaigneux :

« Du Vatican... D'où est ce que vouliez que vienne sinon ? »


Pour lui c'était l'évidence même, et il se fichait pas mal que ça ne coule pas de source pour tout le monde. Il fallait avoir deux sous de culture voilà tout ! La discussion sur son immigration forcée l’agaçait, et le ton cynique de Tyler le fit grimper au dernier cercle de l'indignation.

« Si seulement c'était possible, croyez bien que je ne passerais pas une seconde de plus dans ce pays de fous furieux ! »

Croisant ses bras encore engourdit sur sa poitrine, il fulminait. Il suffit que Tyler lui annonce qu'il était désormais un citoyen américain, pour que le vase déborde.

« Halléluia ! »
Dit il en levant en levant les mains au ciel, laissant apparaître toute sa qualité de mauvais acteur tragique. « Jésus, Marie Joseph, rien ne me sera épargné ! Bon sang, mais qu'est ce que j'ai fait au Ciel pour mériter ça ? Seigneur, abandonne moi sur un îlot rocheux battu par les vents en plein Pacifique... Je préfère être le seul habitant du Cap Horn ou d'Uranus, mais pitié ne fait pas de moi un citoyen américain ! »

Il savait bien que ce n'était pas très convenable de mordre la main qui vous nourrit, hors cette main ne la nourrissait que dalle, et il commençait à en avoir gros de se sentir abandonné. Pas un instant il se demanda si Tyler était un de ces patriote qui levait le drapeau au petit déjeuner, et s'il risquait de le froisser par ses paroles. Il était simplement outré et sous tension. En général il ne ressentait que de la mélancolie en pensant à son pays qui lui manquait, et il souffrait en silence du choc culturel sans rien oser dire. Mais Tyler qui avait un don incroyable pour faire ressortir tout ce qu'il avait de plus inavouable en lui, arrivait à le mettre dans un état de colère tel que toute sa frustration ressortait sous la forme de moqueries.
Une fois son petit laïus terminé, il se renfrogna dans sa bouderie, et tout en détournant la tête, posa son menton sur sa main. Ce qui lui arracha une grimace de douleur, et il dut s'y reprendre à plusieurs fois avant de trouver la bonne position.


« Beaucoup trop longtemps... » Marmonna t il. « Je suis arrivé ici avant le Dôme, avec deux autres confrères de mon Ordre. Nous avions une série d'exorcismes à réaliser, et quand ce fut terminés ils sont rentrés au Vatican.  Je suis le seul à qui sa Sainteté a ordonné de rester... Est ce qu'il savait ce qui allait se produire et m'aurait volontairement posté là ? Je ne sais pas, mais j'en viens à me le demander... Après tout c'est un homme au dessus des autres, et sa clairvoyance est infinie. Tout comme sa sagesse. »

Plus il parlait de ce mage qu'il admirait, plus il redevenait calme. C'était comme si une tendresse tranquille l'envahissait, repoussant sa colère et sa fatigue, l'enveloppant d'amour.


« J'ai foi en lui. S'il a décidé que je devais être ici, c'est que j'ai une mission importante à y accomplir. Et je ferais mon devoir avec honneur et dignité. Je regrette simplement de porter seul ce poids sur mes épaules. »


A présent beaucoup plus serein, il écoutait Tyler avec attention. Ils parlèrent du passé, et de l'étrange confession de l'homme qui lui avoua s'être très mal comporté. Le prêtre apprécia cet aveux de culpabilité à sa juste valeur, car il savait à quel point il fallait faire preuve de courage pour admettre ses tords de cette façon. Il accepta même de bon cœur la petite brimade de Tyler qui lui fit remarquer qu'il avait bien une tête à s'être fait chahuter pendant l'enfance.

Puis ils parlèrent tout naturellement de Thomas. En présentant la photo Armand ne pouvait s'empêcher de se sentir fébrile. Combien de fois l'avait il regardé ? S'il avait su dessiné, il aurait certainement pu la reproduire à l'identique de mémoire. Alors qu'il la rangea précautionneusement entre son permis de conduire et sa médaille de Saint Michel, il vit Tyler fouiller à son tour dans la poche de sa veste et y prendre un paquet de cigarette.

« Bon Dieu, vous savez que vous êtes dans un hôpital ? Vous vous croyez dans les années soixante ou bien ? » Puis après avoir suffisamment grincé des dents il tendit sa main. « Et vous ne m'en proposez pas ? Après tout le mal qu'on m'a fait je mérite bien ça... »

Sa petite vexation ne dura pas bien longtemps car Tyler répondit à sa question sur les drogues avec autant de gravité que possible. Armand buvait ses paroles, car il savait à quel point ça lui coûtait de les prononcer. Il hochait la tête de temps à autre, et quand il lui fit un sage avertissement, il ne put s'empêcher de murmurer à voix basse :

« Oui... Il pourrait détruire ma vie mais... je dois quand même essayer de l'aider. Même s'il y a, ne serait ce qu'une chance sur un million que ça fonctionne, je dois la tenter. Actuellement il est au bord du gouffre, et s'il m'y précipite en s'y jetant, c'est que cela devait être ainsi. Je ne peux pas être passif devant sa souffrance. Bon sang, je suis un soldat du Christ. Où serait mon honneur si je ne faisait rien dans le seul soucis de me préserver ? J'ai peur, mais je doit rester fort pour qu'il puisse s'appuyer sur moi. »

Son regard avait complètement changé. Il était brillant, un peu de la même façon que lorsqu'il était excité par la vengeance. Depuis toujours il savait qu'il était lié au drame, et en sentant son heure venir il était agité par ce sentiment de puissance et de désespoir cru.
Il écouta la suite avec attention, sans réussir pourtant à regarder Tyler dans les yeux. Il savait que s'il ne se retenait pas, il risquait de se mettre à nouveau à pleurer. Et non seulement il n'avait pas envie que son ami assiste à nouveau à ça, mais aussi parce que ses yeux le brûlaient horriblement.
Tyler parlait de quelqu'un précisément, il ignorait qui mais pour rien au monde il n'aurait osé demander. Non seulement ça ne le regardait pas, mais en plus ça ne lui apporterait rien de le savoir. Empathique, il partageait sa peine et son impuissance. C'était très difficile d'écouter cet homme d'apparence si fort, exprimer à voix haute qu'il ne savait plus comment aider ce proche en danger de mort.


« Il en consomme. » Dit il d'une voix blanche, le mot « condamné » résonnant encore dans ses oreilles. Le regard accusateur de Tyler lui était insupportable. Il avait beau détourner la tête, il savait qu'il continuait à le fixer inlassablement. Les mots tremblèrent dans sa gorge.

« Je ne sais pas... Mais moi en tout cas, je ne suis personne pour lui. Pourtant j'aimerai qu'il me voit comme un ami, qu'il sache qu'il peut compter sur moi. Je veux l'aider, je veux qu'il se relève et qu'il soit heureux. Je... je ne comprend pas, comment en est il arrivé à oublier la place qu'il a dans le cœur de ses proches ? Il y a forcément des gens qui l'aiment, et à qui il manquera. Mais je crois qu'il souffre trop pour réussir à s'en rappeler. Je veux l'aider à se rendre compte qu'il n'est pas seul. Je veux l'entourer d'amour pour le consoler, et qu'il réalise qu'il est ce qu'il y a de plus précieux au monde. Je veux... je veux qu'il comprenne que rien n'est perdu, et qu'il sache à quel point il nous est indispensable. Sa douleur est... intolérable. Tout ça n'est qu'un immonde gâchis... »

Les yeux brillants et humides, il agita sa main devant son visage tuméfié.


« Regardez ce que vous avez fait... C'est votre fumée qui me fait pleurer. »
Revenir en haut Aller en bas

Tyler Lennox
Tyler Lennox
Loyauté

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] 4c9YhSE

ϟ Métier : FBI ϟ Âge : 37 ans ϟ Race et sang : Moldu ϟ Statut civil : Pour toujours et à jamais <3 Imane Khazen

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Giphy

ϟ Messages : 1083 ϟ Date d'inscription : 30/04/2016 ϟ Disponibilité RP : 1X/semaine ϟ Célébrité : Norman Reedus ϟ Crédits : Moi

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty24.08.16 13:04


 

The fool on the Hill



  Tyler avait levé la tête avec surprise en direction du curé qui de but en blanc venait soudainement de monter sur ses grands chevaux alors qu'il venait de lui demander d'où il était natif. Pour Tyler, il n'avait fait aucun doute que tout comme lui Armand était américain, mais il n'en n'était rien, en même temps pour être aussi chiant et prise de tête il ne pouvait être qu'européen. Le regard noir qu'il lui adressa et le ton hautain qu'il employa pour lui répondre lui rappela pourquoi leur premier contact c'était si mal passé mal passé la première fois que leurs chemins s'étaient croisés dans cette foutue église. Il détestait son petit air arrogant et condescendant comme si cela devait être une évidence qu'il soit d'origine italienne.

- Qu'est-ce j'en sais moi, s'est pas marqué sur vot' front ! C'est où le Vatican ?

Tyler n'était peut-être pas un génie mais il savait très bien où se trouvait le Vatican, il avait juste eut envie de jouer au plus idiot pour le plaisir de voir la réaction de l'autre bourgeois sauter sur son siège odieusement offusqué et scandalisé à l'idée qu'il puisse ignorer où se trouve le Vatican. Un petit sourire moqueur se dessina sur ses lèvres quelques minutes plus tard pour bien lui signifier qu'il s'était foutu de lui ce qui mit le père d'humeur encore plus exécrable qu'il ne l'était déjà. Il voulait bien prendre en compte qu'il était fatigué, qu'il avait eut une dure journée mais il était pas le seul et franchement sa patience avait des limites. Il était indéniable que les Etats-unis d'Amérique étaient très loin d'être le pays parfait, que le fameux rêve américain n'était qu'un fantasme étranger bien loin de la réalité quotidienne de sa population, que la situation actuelle était un véritable bourbier avec à la clé une bombe à retardement prête à exploser à tout instant, il n'était pas chauvin pour un sous mais il n'en demeurait pas moins que ce pays qu'il semblait tant exécrer lui avait quand même permis de vivre sous un toit et dans une certaine mesure en sécurité jusqu'ici, aussi lorsqu'il l'entendit prétendre qu'il serait bien mieux ailleurs, Tyler leva sur lui un regard agacé

- Vous êtes pire qu'une bonne femme ! Toujours à râler pour que dalle ! Si vous êtes pas content personne vous retient, vous avez qu'à y aller, fit-il en lui montrant la porte d'un signe de la main. Y a d'autres pays encore accessibles. Le Canada ça vous tente pas ? Vous savez quoi, on voit que vous avez jamais manqué de rien, vous êtes pire qu'un sale gosse capricieux qui n'est jamais content de ce qu'il a. J'veux bien r'connaitre que la situation est p'etre pas idéale mais ça vous tuerait de vous focaliser un peu sur c'que vous avez plutôt que c'que vous avez perdu ? Vous êtes en vie non ? Vous avez un toit ou dormir, des personnes qui tiennent à vous et à laquelle vous tenez dans ce pays de fou furieux, alors arrêtez un peu vos pleurnicheries, vous n'êtes pas le plus mal loti sur cette terre !

Aux yeux de Tyler, le curé se regardait un peu trop le nombril au lieu d'observer ce qui se passait autour de lui. Certes, comme il le lui avait dit, il voulait bien reconnaître que sa situation n'était peut-être pas la plus enviable mais il y en avait de bien pire et bordel il n'était plus un gosse il était temps qu'il grandisse un peu ! Un ricanement mauvais s'échappa de ses lèvres alors qu'il lui confiait qu'il était le seul à ne pas être retourné en Italie au contraire de ses deux autres collègues. Armand avait mit cela sur le compte d'une quelconque clairvoyance de la part de son pape qui aurait peut-être pu prédire ce qui allait à se passer. Tyler ne mettait pas en doute le don de voyance des sorciers bien au contraire, il avait toujours eut une très grande facilité, crédulité dirait son frère, à croire en l'existence des créatures magiques et autres dons ou manifestations qu'il y a peu encore les personnes dépourvus de pouvoir comme lui, qualifiaient de surnaturelles, et ce bien avant la grande révélation. Comme lorsqu'il prétendit avoir aperçu un Chupacabra alors qu'il accompagnait son père et son frère lors d'une partie de chasse. Etait-ce parce qu'il n'avait que 6 ans à l'époque mais toujours est-il que personne ne l'avait pris au sérieux et on l'avait traité de menteur, mais lui il savait ce qu'il avait vu. De même, n'était-ce pas à cause d'une voyante qu'il avait décidé de se faire tatouer ces trois démons sur son corps ? Parce qu'elle avait prétendue être la seule à voir les trois petits diables qui s'amusaient à le torturer. Il lui avait rétorqué dans un pure esprit de provocation qu'il allait s'arranger pour que tout le monde puisse les voir. Dans son esprit il les avait baptisé Jack, Darlenne et Bradley comme ses parents et son frère qui étaient les seuls diables qu'il connaissait à faire de sa vie un enfer.

- Sa clairvoyance,… oui ça c'est sur, railla-t-il, vot'e copain a surtout trouvé le bon plan pour avoir la paix

C'était vache et probablement un peu méchant mais Tyler s'en fichait. Lui aussi en avait ras-le-bol de rester là à attendre un toubib qui n'était visiblement pas pressé de bouger son cul pour ramener sa fraises ici et faire son taff ! Lui aussi sa patience était mise à rude épreuve à supporter les incessantes jérémiades du curé dont les sentiments à son égard oscillait entre l'envie de l'assommer afin d'avoir enfin un peu la paix mais également d'apprendre à connaître ce curieux personnage que le destin semblait se plaire à mettre constamment sur sa route depuis quelques temps.

Comme un retour de bâton, son passé lui revint en pleine figure accompagné de ces actes de l'époque bien peu glorieux, par la même occasion. Il n'était qu'un gosse paumé à l'époque, il le savait mieux que personne, mais ça n'excusait pas tout. Le prêtre probablement parce que c'était dans sa nature d'absoudre ses ouailles de leurs pêchés, trouva cependant les mots pour le réconforter un peu. Il ne pouvait pas changer le passé mais il faisait ce qu'il pouvait pour se racheter aujourd'hui. Bien sur dès qu'une gentillesse était prononcé il fallait qu'elle soit automatiquement suivit d'un pique ou d'un agacement ce qui ne manqua pas d'arrivé lorsqu'il se  mit à fumer dans ce lieu qui faisait office d'hosto. Rien à foutre que ça ne se faisait pas, le toubib avait qu'à se ramener plus tôt et s'il était pas content c'était du pareil au même, de toute manière ils ne se trouvaient pas dans un hôpital mais dans un dispensaire ce qui a ses yeux était très différent. Alors qu'il ignorait les récriminations du curé qui lui passèrent par dessus la tête, il leva sur lui un regard surprit lorsqu'il l'entendit lui en réclamer une aussi.

- Faudrait p'être savoir c'que vous voulez, soupira-t-il la cigarette coincé entre ses lèvres tout en lui tendant le paquet. Si vous en voulez vraiment va falloir vous lever, j'bougerais pas.

Il retira cependant le paquet de la portée des mains d'Armand avant que ce dernier n'ait eut le temps de s'en servir

- Z'êtes sur ? C'est des américaines, lui rappela-t-il avec une certaine espièglerie. Faudrait pas qu'elles vous étouffent

Lui tendant à nouveau le paquet, il le laissa se servir avant de répondre à sa question concernant les drogues. Ce n'était pas une conversation dont il raffolait à vrai dire, il n'avait jamais parlé à qui que ce soit jusqu'à aujourd'hui de son impuissance à aider son frère à sortir de son addiction. Face à un autre type, il aurait sûrement agit différemment mais face à Brad… face à Brad il n'arrivait à rien. Il n'arrivait pas à le sortir de cette vie de merde dans laquelle il semblait se complaire. Il lui avait trouvé de véritables boulots pour l'aider à se réinsérer et à repartir sur de bonnes bases mais à chaque fois Bradley foutait tout en l'air. Il lui avait payé ses dettes à plus d'une reprise, il s'était battu à ses cotés même lorsqu'il était en tort, il avait essayé de l'éloigner des pro-moldus et s'était battu avec lui pour qu'il arrête de prendre ces putain d'emphet' et tout ça pour quel résultat ? Pour rien. Il avait la sensation d'avoir tout fait de travers ! Brad n'était jamais parvenu à garder un boulot stable plus de 15 jours d'affilé, il continuait à se perdre dans les paradis artificielles et ses fréquentations étaient passés de la racaille du quartier au terroristes les plus recherchés du moment. Mais comment en étaient-ils arrivés là ?

Armand avait bien conscience que la personne qu'il souhaitait aider risquait bien de l’entraîner dans sa chute avec lui, mais il semblait l'accepter. Tyler s'était contenté de garder le silence car il n'y avait rien à dire de toute manière, il comprenait parfaitement ce qu'Armand voulait dire, lui non plus n'hésiterait pas à se sacrifier pour son frère si ça pouvait l'aider. Sans cesser pour autant d'observer l'homme qui lui faisait face, son masque d'impassibilité fut complètement brisé en découvrant que l'homme de la photo, ce Thomas Pea, était un consommateur de cette fameuse drogue qui faisait des ravages. Il comprenait mieux d'où lui venait cette sensation d’avoir à faire à un malade en observant la photo. Ce qui était beaucoup plus dérangeant par contre c'était tout le désespoir qui semblait habiter le prêtre face à son incapacité à venir en aide à cette personne et plus encore toute cette exagération de bons sentiments sur les soi-disant capacités exceptionnelles de cette même personne. Il ne comprenait pas que l'on puisse faire preuve de tant d'empathie envers quelqu'un qui n'avait même conscience de votre existence

- Ouais ça, fit-il en balayant sa main devant lui alors qu'Armand, semblant oublier que lui-même fumait également, l'accusait de le faire pleurer avec la fumée de sa cigarette. J'peux vous confirmer que ce n'est pas le Thomas Pea que j'connais, c'est juste un homonyme. Celui que je connaissais n'aurait jamais osé traverser en dehors des passages piéton alors se droguer…

S'allongeant de tout son long sur le brancard qu'il occupait jusqu'à présent, Tyler passa sa main droite derrière sa tête et expira un nouveau nuage de fumé en fixant le plafond qui s'étendait au-dessus de lui sans regarder Armand.

- Vous lui avez dit tout ça ? Bon évitez de trop plonger dans le mélo parce que c'est vraiment dérangeant mais p'têtre bien que si vous lui rappelez tout ça, qu'ça le fera réagir, ou pas… j'en sais rien. P'être que l'plus approprié pour vous aider serait ce foutu toubib s'il daignait bouger son cul pour venir jusqu'ici ! J'lui donne encore 10 minutes avant d'aller le chercher pas la peau des fesses ! L'temps d'crever ici ! Tu parles d'un hôpital ! Même les réfugiés qui on moins de moyens sont plus efficaces

Ecrasant son mégo contre la barre de protection de son lit Tyler chassa les images de ces hôpitaux de secours monté à l'intérieur d'une pauvre tente et d'où il se dégageait une puissante odeur de sang séché qui vous agressait les narines si tôt que vous en franchissiez la toile.

- J'm'explique quand même pas pourquoi vous vous baladez avec sa photo dans vot' portefeuille, c'est pas un membre de votre famillle, alors quoi ? C'est à cause de lui que vous vous êtes retrouvé dans cette ruelle ce soir, comprit-il en se passant la main sur son visage. Et vous vous imaginez quoi ? Que neutraliser un dealer ici à Santa Fe l'empêchera de se fournir dans le Dakota ? Ça n'a pas de sens. D'ailleurs le Dakota c'est pas la porte à côté, comment vous vous connaissez ? J'comprends pas comment vous vous êtes retrouvé mêlé à tout ça

 
fiche codée par Empty Heart
Revenir en haut Aller en bas

Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mocf2dGHLp1qzyznvo8_250

ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Tumblr_mjjxk5viPn1rtq436o5_250

ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty26.08.16 14:44


   

See the world spinning round




Les discussions entre Armand et Tyler avaient toujours ce côté ridicule et stérile qui faisaient les grands duo comiques, et cela bien malgré eux. L'un avait le sentiment qu'il n'y avait qu'un européen coincé pour se la jouer autant donneur de leçons, et l'autre pensait qu'il était en face du parfait américain, un cow boy rustre, grossier et inculte.

Bref, chacun campait sur ses positions, et Tyler s'en amusa en jouant volontairement à l'idiot. Ce qui fit pousser un grand soupire énervé au prêtre, atterré d'être face à un garçon aussi ignorant et désobligeant. Puis alors qu'il allait se lancer dans une longue et ennuyeuse explication sur qu'est ce que le Vatican en commençant son histoire dans les tréfonds de l'antiquité, il remarqua ce petit sourire de filou glissé en coin, et il comprit aussitôt qu'il se moquait de lui. Il leva les yeux au ciel et ne pu s'empêcher de rire affectueusement. Qu'est ce qu'il était bête !

Alors qu'il se plaignait de façon hautement sarcastique, ton qui soit dit en passant d'ordinaire n'osait sortir de sa bouche que lorsqu'il était fortement éméché, Tyler le coupa dans son délire de victime en le rappelant à l'ordre. Bien sur ce qu'il lui disait n'était pas idiot, sauf quand il lui conseillait d'aller voir le Canada. Il lui en ficherait du Canada ! Si maître Coyote avait envie d'y faire du tourisme il pourrait toujours l'y conduire à grands coups de pieds au cul. Bien sur il garda cette proposition pour lui, ne laissant échapper qu'un regard noir particulièrement éloquent.

Qu'est ce qu'il était drôle lui ! Se focaliser sur ce qu'il avait, et non sur ce qu'il avait perdu. Bon Dieu, s'il avait attendu son conseil pour faire ça, il se serait déjà jeté depuis bien longtemps sous un bus ! Même dans les situations les plus ridiculement graves il cherchait à en retenir quelque chose de positif.
Quand un morceau du stuc du plafond s'était écrabouillé en plein milieu de l'église il s'était dit « chouette au moins ça n'a pas sali ma nappe. ».
Quand il continuait inlassablement tout les mois de composer le numéro de son oncle à Rome, et que la tonalité tombait presque aussitôt sur un message automatique annonçant que les communications n'avaient toujours pas été rétablies hors du Dôme, il se disait « Tant pis, au moins l'appel ne me sera pas facturé. »
Et quand il recevait un courrier assassin de la banque lui mettant sous le nez la profondeur de son découvert, il pensait « Heureusement que je suis prêtre et non pas comptable, au moins je n'ai pas raté ma vocation. »

Donc merci Tyler pour le conseil, il n'y aurait jamais pensé tout seul. Il le fusilla du regard, ce qui était plutôt terrifiant car le bleu qu'il avait près de l’œil commençait à prendre des teintes jaunes / brunes. Il finit par craquer et répondit violemment à toutes ses provocations.


« Oui c'est vrai, j'ai un toit pour vivre. Comme je suis content ! S'il ne fallait pas le partager avec des âmes damnées anthropophages je serais le plus heureux des hommes ! Vous êtes venu une nuit, et vous avez vu comme c'est bien ! Imaginez que je vis ça tout les soirs depuis dix ans, alors qu'à l'heure qu'il est je pourrais me la couler douce au palais pontifical aux frais du Saint Siège ! Donc non je ne suis certainement pas le plus mal loti sur cette terre, mais je dois bien arriver en seconde ou troisième position ! Bordel de merde ! »


Il frappa du poing sur l'accoudoir du fauteuil, se laissant éclater à une colère qu'il contenait depuis des années. Il eut l'impression de vider son sac d'un coup, ce qui lui fit énormément de bien. Il souffla lentement et reprit sur un ton plus calme.


« Je vous prit de m'excuser, j'ai plein de choses sur le cœur qui commencent à peser lourd. Je suis vraiment désolé de me plaindre devant vous, ça ne vous concerne pas et c'est très désagréable de ma part. Je ne le referais plus. »

Il semblait réellement embêté de s'être montré en spectacle de la sorte. A sa politesse était toujours associée une grande pudeur, et c'est entre autre ce qui lui avait fait contenir tout ça en lui. Il était en colère, désespéré, dégoûté et se sentait abandonné. Pour survivre il avait volontairement occulté toutes ces pensées négatives, les conservant enfermées alors que la pression montait. Là il venait de craquer, et il en avait honte.

« Soit dit en passant, affirmer que je puisse râler plus qu'une « bonne femme » est une remarque misogyne, rétrograde et blessante. D'autant plus que c'est parfaitement faux... On voit que vous n'avez jamais rencontré une de mes sœurs, sinon vous ne vous seriez jamais permis de me traiter de râleur. A la place vous auriez dit que je suis le plus doux des hommes et que la patience est ma plus belle vertu. »

Au fond ces deux là se ressemblaient peut être un peu, et en vérité s'amusaient bien malgré les apparences. Enfin,  ça c'est ce que pensa Armand avant que Tyler ne remette sur une tapis un commentaire blessant. Sans doute avait il perçu à quel point le Saint Père était une personne importante pour lui, et s'amusait à écorner l'image pure qu'il avait de son idole. Se raidissant sur la chaise, l'exorciste prit malgré lui une posture un peu menaçante. Il hochait la tête de gauche à droite, tout en encaissant la remarque piquante dans une colère contenue.


« Tsss... »


Il le jugeait du regard, ne sachant même plus si toutes les conneries que débitaient Tyler étaient de l'ordre du blasphème ou de la simple grossièreté. Devait il commencer par lui expliquer que « vot'e copain » n'était pas une façon convenable de parler du Vicaire du Christ ? Et sous entendre qu'une personne aussi pure et respectable puisse utiliser la ruse pour se débarrasser de son serviteur, c'était vraiment méchant et cruel. Vexé comme un pou, il préféra ignorer ouvertement ce sale petit impertinent.

Autre preuve, comme s'il en fallait davantage, que Tyler était un être veule destiné à rôtir sur un pique au septième cercle de l'enfer, celui ci lui refusa une cigarette. Pire encore, il le narguait en lui tendant le paquet alors qu'il était à bien trop grande distance pour pouvoir le saisir. L'insolence de ce garçon était définitivement aussi étendue que la route qui menait Houston à la Lune. Tout en marmonnements des insultes salées en italien, mélangées avec une gamme large de couinement de douleur, il se releva et fit quelques pas dans sa direction. Il avait mal partout, et aurait donné très très cher pour être au fond de son lit, plutôt que dans cet endroit désagréable, avec cet être tout autant désagréable.

Il allait pour prendre le paquet, quand le sournoiserie faite homme, le lui retira en ricanant. Cela ne le fit pas rire du tout, pire ça lui rappelait l'école où quand il lui arrivait de recevoir un hiboux, son courrier était attrapé au vol et ne lui était rendu qu'après de longues minutes de frustration et d'humiliation.


« Peuh ! De toute façon y'a plus que ça maintenant, avec votre économie capitaliste agressive... »

Tout en marmonnant un truc incohérent dans sa barbe, il décida de pas laisser échapper la seconde occasion d'attraper le paquet. Faisant glisser dans l'air sa main droite, il traça une bénédiction et se saisi du paquet d'un geste vif, écrabouillant un peu le carton entre ses doigts.

« Voilà ! Vous avez un paquet béni maintenant ! Votre cancer le sera tout autant, j'espère que ça vous fait plaisir. »

Tout content de sa bêtise, il glissa une cigarette dans sa bouche et fouilla dans ses poches à la recherche d'un briquet. Fumer était un très mauvaise habitude, et il n'en était pas fier. Mais ça avait au moins le mérite de le détendre, et vu à quel point il était déprimé et angoissé ces derniers temps, il avait le sentiment que ça lui faisait du bien.

Parler de Thomas le rendait à la fois fou de bonheur, et en même temps infiniment malheureux. Lui qui était habitué à tomber amoureux de façon aussi fréquente que malvenue, savait bien que ces sentiments en dents de scie ne s'arrêtaient jamais vraiment.
Il ne serait pas allé jusqu'à dire qu'il était malchanceux en amour, au contraire il avait vécu de belles histoires et le reconnaissait. Mais ses romances étaient toujours secrètes, lointaines, et déplorables.

Thomas Pea était un drogué, un gentil garçon certes, mais dont la vie ne tenait qu'à un fil, et pour qui il n'était même pas la moitié d'une connaissance. On aurait pu difficilement envisager une relation plus mal engagée... Et pourtant il avait bien pire que ça à son actif. Il ne savait pas vraiment comment il s'y prenait, mais il arrivait toujours à se mettre dans la pire situation possible. A ce stade, c'était presque un don. Sa mère lui avait même présenté comme tel alors quelle déroulait la carte du ciel sous lequel il était né. Elle l'avait presque mis en garde, tout en le tenant sur ses genoux. Son enfant était venu au monde sous l'étoile de l'amour, et ne pouvait se débattre des tourments de son cœur. Il était lié au drame, et aujourd'hui l'avait parfaitement accepté.

Un peu honteux de fumer dans un lieu public, il s'approcha de la fenêtre et l'entrouvrit, laissant circuler un peu de l'air frais de la nuit. Tyler qui lui tirait sur sa clope, assis comme un patron sur son brancard, lui affirma qu'il n'y avait aucun lien entre le voisin de son enfance et l'homme dont ils parlaient. Cela était très possible en effet. En revanche son raisonnement manqua de l'étouffer avec la fumée.


« Vous traversez en dehors des passages piétons vous ? Mais c'est très dangereux ! Tyler je suis très sérieux, ne passez que quand le petit bonhomme est vert. Un accident est très vite arrivé. Et puis je ne sais pas pourquoi vous parlez de ça, ça n'a strictement rien à voir ! Il s'agit de quelqu'un de très seul, et de très triste qui se laisse plonger. Pas d'une rock star qui s'amuse à avoir un comportement insensé pour se faire des sensations ! Je ne sais pas comment ça lui est venu de choisir la drogue, peut être qu'on l'a influencé. Mais ça peut très bien venir de lui, après tout quand on est désespéré on se met parfois dans des situations extrêmes. »

Il soupira, regardant le ciel nocturne, éblouit par les lumières jaunes des réverbères.

« Je ne sais pas si c'est une bonne idée. J'ai longtemps cru bon de devoir tout dire, mais en réalité c'est souvent une erreur. Déjà parce que je ne sais pas m'arrêter à temps, je vous remercie pour le terme « mélo », et surtout parce que j'ai fini par me rendre compte que les gens ne pensaient pas comme moi. Et que si j'étais trop honnête je risquais de les heurter. Dire à quelqu'un le mal qu'on en pense est méchant, mais parfois nécessaire. Déballer absolument tout sur la table, est criminel et cruel. Une petite vérité après l'autre, pas plus. Pour l'amour c'est pareil. Je peux vous dire Tyler, que je vous apprécie de plus en plus, ce qui est vrai et sincère. Mais je ne peux pas davantage vous confier mon affection pour vous, car vous direz que je n'en pense pas un mot, que je m'emporte etc... » Puis il ajouta avec un petit sourire. « En fait vous l'avez déjà dit. »

Alors qu'il l'entendait râler sur le personnel médical, et qu'il allait sous couvert de politesse en ajouter une couche, il remarqua que Tyler s'était allongé pour fumer.

« Mais ça ne va pas bien ! Relevez vous tout de suite, c'est très dangereux de fumer allongé ! Déjà parce que vous risquez de vous étouffer. Et qu'au vu de la réactivité du personnel médical, c'est moi qui devrait faire Dieu sait quoi pour intervenir. Ensuite vous pouvez également vous brûlez avec une braise, ce qui est non seulement idiot mais en plus très douloureux... Écoutez moi quand je vous parle enfin ! Tsss... »

Secouant énergiquement la fumée qu'il avait devant le visage, il retourna s'accouder à la fenêtre pour se rafraîchir et éviter de regarder Tyler improviser de nouvelles conneries. Qu'il se brûle les poils de barbe cet imbécile ! Il n'en avait rien à faire.

« Cela ne vous regarde pas. J'ai aussi une image de la Vierge, et ça ne veux pas dire qu'elle est de ma famille... »

Là c'est lui qui jouait volontairement à l'andouille. Tyler le harcelait de questions toutes plus délicates les unes que les autres, et il se mura dans le silence. Il n'était vraiment pas prêt à reconnaître ni ses erreurs de jugements, ni sa naïveté, ni à avouer à voix haute qui éprouvait un amour profond pour quelqu'un qui s'était inutilement condamné.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty
MessageSujet: Re: The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]   The fool on the Hill  [PV Tyler / Arizona] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

The fool on the Hill [PV Tyler / Arizona]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Do you need some help ? ღ Arizona
» How to save a life - Arizona Molly Drewel
» There's so much going on ღ Tyler
» Tyler à Abraham
» What a surprise ! - Tyler

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bellum Orbis :: les reliques du passé :: Les cadavres dans votre placard :: Indépendants-